techniques et méthodes
des laboratoires des ponts et chaussées
Guide technique
Guide technique
Juin 2003
pour l’aide précieuse qu’ils ont apportée pour l’amélioration du texte initial
Téléphone : 01 40 43 50 20
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Prix : 30 Euros HT
En couverture :
Compacteur à pneumatiques équipé de jupes de maintien en température et de roulette latérale
Ce document est propriété du Laboratoire des Ponts et Chaussées et ne peut être reproduit, même
partiellement, sans l’autorisation de son Directeur général
(ou de ses représentants autorisés)
© 2003 – LCPC
ISSN 1151-1516
ISBN 2-7208-3108-5
SOMMAIRE
Abréviations — symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
INTRODUCTION ................................. 11
1.1 OBJECTIF ET DÉMARCHE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2 CHAMP D'APPLICATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
DÉFINITION ET CONDITIONS
DE RÉALISATION PRATIQUE DU COMPACTAGE ........ 27
3.1 TABLEAUX DE COMPACTAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2 PRÉDIMENSIONNEMENT DE L'ATELIER DE COMPACTAGE . . . . . . . . . . . . . 32
3.3 DIMENSIONNEMENT ET FONCTIONNEMENT
DE L'ATELIER DE COMPACTAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.3.1 Schéma de compactage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.3.2 Dispositions particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.3 Cas particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3.4 Recours aux planches d'essais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.4 EXEMPLE DE DIMENSIONNEMENT DE L'ATELIER DE COMPACTAGE . . . . . 39
3.4.1 Prédimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4.2 Dimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
BIBLIOGRAPHIE ................................. 57
BBSG, BBA, BBM, BBC, BBDr, BBG, BBTM, GB, EME, BBME : types de matériau — Voir page 2
tableau 1.
PCG Presse à cisaillement giratoire.
V% Pourcentage de vides de l’enrobé en place — Valeur moyenne sur l’épaisseur compactée.
Vfc Pourcentage de vides mesuré à la partie inférieure de la couche d’enrobé.
Dc Durée utile du compactage qui est le temps pendant lequel la température de l’enrobé reste
comprise entre la température de répandage et la température minimale de compactage.
n nombre de passes (une passe étant un aller ou un retour du compacteur) sur une zone élémen-
taire de la surface.
nt nombre total de passes effectuées dans le profil en travers par un compacteur donné.
e épaisseur de la couche compactée.
r Masse volumique de l’enrobé après compactage.
L Largeur mise en œuvre (largeur de répandage).
Lc Largeur de compactage d’un compacteur.
K Coefficient global de rendement des compacteurs.
N Nombre de compacteurs.
V Vitesse de translation d’un compacteur en régime établi.
Vm Vitesse de translation moyenne du compacteur sur un aller-retour.
Q Débit d’approvisionnement du chantier en enrobé.
Vf Vitesse de translation du finisseur.
Lp Longueur efficace de la passe. Distance parcourue par le compacteur lors d’une passe sur l’en-
robé dont la température est supérieure ou égale à la température minimale de compactage.
Lf Distance minimale entre le compacteur et le finisseur.
A Surface horaire normalement compactable pour obtenir dans des conditions données la qualité
requise.
S Surface horaire mise en œuvre.
Le compactage est l’opération ultime de mise en œuvre des matériaux de chaussée. La qualité
de sa réalisation sera déterminante, d’une part, pour la durabilité de l’ouvrage, de par la
compacité qui pourra être obtenue et, d’autre part, pour les caractéristiques de surface de la
chaussée, uni et texture dans le cas des couches de roulement. L’obtention de la qualité recher-
chée suppose un choix approprié des matériels et des modalités de compactage en tenant compte
des conditions climatiques et de l’environnement du chantier.
Au cours des dernières décennies, le réseau des Laboratoires des Ponts et Chaussées a cumulé
l’expérience tirée du suivi d’innombrables chantiers complétée par les résultats de plusieurs
programmes de recherche. C’est cet acquis que restitue ce document technique rédigé pour
apporter aux maîtres d’œuvre et aux entrepreneurs les éléments pratiques utiles à l’expression
des spécifications, à la définition des conditions de compactage et au suivi de l’exécution des
travaux.
Ce document a été établi en tenant compte de la philosophie qui doit guider désormais la
définition des relations contractuelles, à savoir des spécifications exprimées en fonction des
résultats à attendre sur chantier en laissant à l’entreprise le choix des moyens pour atteindre ces
objectifs. L’exercice de ces responsabilités suppose cependant que l’ensemble des parties aient un
minimum de compréhension commune des aspects déterminant le résultat des travaux. Ce guide
s’efforce d’y contribuer.
Il convient enfin de saluer le travail qu’a conduit ici Guy Morel au terme d’une carrière consa-
crée très largement, au Centre d’expérimentation routière de Rouen avec l’équipe qu’il constitua
autour de lui, à faire progresser les connaissances dans le domaine du compactage.
Jean-François Corté(*)
Directeur technique chargé du domaine Chaussées
Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
(*) Secrétaire général de l’Association mondiale de la Route – AIPCR depuis mai 2002.
Le guide pratique pour l’étude, la réalisation et le contrôle du compactage des enrobés hydro-
carbonés à chaud rassemble en un seul volume les données techniques directement utilisables
par l’ensemble des professionnels routiers : maître d’œuvre, ingénieurs et techniciens du
bureau d’études, de l’entreprise, du laboratoire ou du bureau de contrôle, constructeurs de
matériel. Il se veut à la fois simple et facile d’accès pour traiter des modalités de compactage
correspondant aux cas courants et suffisamment complet pour servir de référence dans les cas
complexes, quelle que soit la taille du chantier.
Malgré les spécificités du compactage des enrobés à chaud [1] (influence de la température sur
l’aptitude au compactage, grandeurs prises en compte pour définir la qualité requise notam-
ment…), la démarche retenue est comparable à celle utilisée dans le GTR [2] pour le compactage
des remblais et des couches de forme, dans le guide pour le compactage des assises de chaussées
en grave traitées par un liant hydraulique ou non traitées [3] ou pour le remblaiement des tran-
chées [4] à savoir la recherche de l’adéquation entre l’atelier de compactage (les compacteurs
et leurs modalités d’emploi) et les autres conditions de chantier (matériau, épaisseur, sol
support, conditions de mise en œuvre…) pour obtenir et garantir la qualité requise.
Les différents facteurs ayant une influence sur la qualité du compactage sont recensés et
ordonnés en s’appuyant sur les normes de matériaux et des matériels de compactage [5] dont le
détail figure en références bibliographiques (notamment : NF P 98150 et XP P 98-151, NF P
98-130 à NF P 98-141 pour les matériaux, NF P 98-736 pour les compacteurs) ainsi que sur
le guide d’application des normes SETRA-LCPC « Enrobés hydrocarbonés à chaud » [6]. C’est
l’ensemble des facteurs d’influence qui définit le cas de compactage.
Cette approche n’est pas récente ; la première directive de 1969 pour la réalisation des couches
de surface de chaussée en béton bitumineux, préconisait déjà de définir l’atelier de compactage
pour un chantier donné et de vérifier sa bonne application pour garantir la qualité.
En prenant en compte les résultats de la recherche et les nombreux contrôles et constatations
effectués sur chantier, il est possible de donner des informations quantitatives et des règles suffi-
samment précises pour limiter les opérations de définition et de réglage de l’atelier en début
de chantier, pour procéder aux ajustements nécessaires en cours de travaux, et pour établir
des règles claires, donc opérationnelles, en matière de spécification et de contrôle.
S’agissant plus précisément des conditions d’utilisation d’un compacteur donné, il convient de
consulter, lorsqu’il existe, l’avis technique délivré par le Comité français des techniques routières
Le guide pratique du compactage des enrobés s’applique aux enrobés hydrocarbonés à chaud,
normalisés, c’est-à-dire formulés, caractérisés, fabriqués et mis en œuvre conformément aux
normes NF (tableau 1), dont les domaines d’emploi en couches d’assises, couches de liaison et
couche de roulement sont donnés dans les normes de produits.
Le guide s’applique également aux bétons bitumineux ultra-minces (BBUM) qui ne sont pas
normalisés.
Des indications générales sont données pour les sables enrobés également non normalisés. Les
sables-bitumes ne sont pas considérés ici par manque d’expérience récente.
Sont aussi exclus du champ d’application de ce guide, les enrobés à froid (graves émulsion (GE),
enrobés coulés à froid (ECF)), les asphaltes coulés ainsi que certaines applications particulières
d’enrobés à chaud (revêtement de berge de canaux, étanchéité).
Le recours aux indications de ce guide est particulièrement intéressant dans le cas de petits chan-
tiers pour lesquels la phase de réglage de l’atelier est souvent réduite à sa plus simple expression.
Les caractères essentiels retenus pour identifier un cas de compactage concernent le matériau,
la qualité requise, certaines conditions de fabrication et de mise en œuvre et le matériel de
compactage utilisé.
2.1.1. L’enrobé
Les enrobés hydrocarbonés à chaud ont un comportement au compactage qui peut être caracté-
risé par les résultats de l’essai de compactage à la presse à cisaillement giratoire (PCG) [8] (fig. 1),
norme NF P 98-252 [5] qui donne l’évolution du pourcentage de vides en fonction du nombre de
girations (fig. 2). La courbe d’évolution dépend de la formule (courbe granulométrique, dosage en
liant), des caractéristiques des granulats, des fines, de la nature du liant et de la température. Les
normes produits des enrobés hydrocarbonés à chaud indiquent généralement des conditions sur le
pourcentage de vides pour une ou deux valeur(s) du nombre de girations (tableau 2).
0
(2) (4)
Pourcentage de vides
(1)
5
(3)
25
Nombre de girations
Nombre de girations pour atteindre 9 % de vides : 100 pour GB 0/14 classe 3 courbe (3)
50 pour GB 0/14 classe 3 courbe (4)
2.1.2. La température
Les critères de qualité requise pour les enrobés compactés sont : l’épaisseur, le pourcen-
tage de vides, la macrotexture, l’uni et la perméabilité. Ce dernier critère n’est utilisé
que pour les bétons bitumineux drainants ; les autres critères sont, selon la couche réalisée,
à prendre en compte en totalité ou en partie seulement.
Il est généralement évalué en terme de valeur moyenne sur la totalité de l’épaisseur compactée
pour les couches de roulement et de liaison lorsque l’épaisseur moyenne reste inférieure à 7 à
8 cm et supérieure à 4 à 5 cm.
Au-delà de cette épaisseur, c’est le cas notamment des couches d’assises, la distribution du
pourcentage de vides en fonction de la profondeur (fig. 3) doit également être prise en compte.
La qualité est alors définie en associant au pourcentage de vides moyen le pourcentage de vides
à la partie inférieure de la couche (Vfc) mesuré à 3 cm au-dessus de la surface inférieure par
exemple au banc gamma (NF P 98-250.5). La qualité considérée dans le présent guide
correspond à Vfc ⭐ V % + 1,5 %.
% de vides %
15 10 5
4
Profondeur en cm
8
12
(1)
(2)
16
Signalons enfin que, pour les enrobés de roulement et de liaison dont les normes produits spéci-
fient un pourcentage de vides maximal à ne pas dépasser sur chantier, une valeur minimale est
également imposée (V % min) de façon à permettre une macrotexture (roulement seulement) et
une stabilité satisfaisante.
2.2.3 La macrotexture
Elle est généralement appréciée par l’essai de hauteur au sable vraie (HSV) (NF P 98-216-1).
Ce critère de qualité est pris en compte uniquement pour les couches de roulement en enrobés
non drainants.
Le pourcentage de vides (V %) et la macrotexture (HSV) sont, en pratique et pour une formule
d’enrobé donnée, étroitement liés (fig. 4).
(1)
V % maxi
v mini
chantier BB courbe (2)
V % mini
Il en résulte qu’un compactage poussé conduisant à un pourcentage de vides faible peut engen-
drer une macrotexture non satisfaisante. La totalité de la fourchette V % max – V % mini peut
être, dans certains cas, réduite par la spécification relative à la macrotexture (courbe 2 de la
figure 4). Un enrobé dont la relation HSV, V % est de la forme donnée par la courbe 1 peut être
compacté sans condition restrictive apportée par la hauteur au sable ; l’enrobé correspondant à
la courbe 3 ne pourrait pas respecter simultanément les spécifications de macro texture et de
pourcentage de vides.
Les valeurs minimales de HSV (mm) à respecter indiquées par les normes sont rappelées ci-après :
BBM BBTM
BBME
Type
BBA BBM A 0/10
d’enrobé BBM B 0/10
0/10 0/14 BBM A 0/14 BBTM 0/6 BBTM 0/10
BBM C 0/10
BBM B 0/14
Valeur 0,6/pistes
minimale 0,4 0,5 0,4/voies 0,7 0,5 0,7 0,9
HSv de cir.
Le guide d’application des normes [5] donne par ailleurs des plages dans lesquelles se situent
couramment les valeurs moyennes HSV.
Il dépend principalement des conditions de répandage (choix des moyens et soins apportés à
l’exécution) ainsi que de l’uni de la couche précédente.
Le compactage influence d’autant plus l’uni que le tassement de la couche, sous l’action des
compacteurs, est important. Ce tassement augmente avec l’épaisseur de la couche et diminue
avec l’efficacité du précompactage opéré par le finisseur.
La détérioration de l’uni par le compactage est liée aux modalités d’emploi de l’atelier (schéma
de balayage, réglage des matériels, dispositifs de conduite, etc.). Les précautions à prendre pour
le choix des engins et leurs conditions d’emploi sont données au paragraphe 2.4.2.
2.2.5 La perméabilité
Comme indiqué au paragraphe 2.1.2, la température est le paramètre d’état de loin le plus
important vis-à-vis du comportement au compactage de l’enrobé.
Les conditions de fabrication et de mise en œuvre qui influent sur la température et son évolu-
tion dans le temps sont donc déterminantes.
Il n’entre pas dans les objectifs de ce document de s’intéresser à la fabrication, au transport ou aux
méthodes et moyens de répandage, mais il est clair que la qualité de ces opérations, et notam-
ment celle du répandage, influe sur les résultats du compactage. Les dispositions prises en amont
doivent permettre d’assurer l’homogénéité de l’enrobé, en terme de composition et de température.
2.3.2 Précompactage
L’intérêt principal du précompactage réside dans l’amélioration de l’uni, il est donc conseillé et
particulièrement recommandé dans le cas de couches d’entretien ou de renforcement à partir de
4 à 5 cm d’épaisseur.
L’épaisseur moyenne, surtout lorsqu’elle est faible, a une influence considérable sur la vitesse de
refroidissement de l’enrobé (cas des couches de roulement notamment et des travaux de reprofi-
lage). La durée utile de compactage Dc est alors étroitement liée à l’épaisseur de la couche.
Dc est le temps durant lequel la température de l’enrobé reste à l’intérieur de l’intervalle : tempé-
rature de répandage — température minimale de fin de compactage.
Selon que le chantier est plus ou moins encombré (circulation, ouvrages existants, raccorde-
ments…) le coefficient de rendement des compacteurs (K.) peut varier de façon importante, par
exemple, de 0,85 à 0,50. Ce point est à prendre en compte pour le dimensionnement de l’atelier
mais aussi et surtout au niveau de la préparation et de l’organisation du chantier d’application.
Il est à noter que ne sont pas développés ici les aspects relatifs aux nuisances induites par le
compactage aux ouvrages ou habitations voisines. Les compacteurs vibrants à vibration circu-
laire sont déconseillés en site urbain.
Les compacteurs doivent, dans certains cas, être équipés de dispositifs spécifiques pour assurer
la qualité de la couche compactée. C’est notamment le cas pour garantir l’esthétique de la surface
compactée, les caractéristiques d’uni ou encore le pourcentage de vides au voisinage des bords
ou des joints.
• Systèmes destinés à éviter le collage de l’enrobé sur les pneumatiques, les cylindres métal-
liques ou les plaques
Pour les compacteurs pneumatiques, des jupes suffisamment près du sol (fig. 5) assurent le
maintien en température. En début de compactage, un produit anti-collage est pulvérisé sur les
pneumatiques tant qu’ils n’ont pas atteint une température suffisante.
translation
déport latéral
(marche en crabe)
[7]
Figure 8 – Compacteur tandem équipé d’un système différentiel sur les deux cylindres.
chassis
pivot
pivot
cylindre
cylindre
La diversité des compacteurs et leurs différentes combinaisons pour former des ateliers offrent
de nombreuses solutions pour choisir le matériel de compactage et ses modalités d’emploi.
L’attention est toutefois attirée sur l’intérêt d’utiliser, sur un chantier donné, un atelier faisant
appel au plus petit nombre possible de modèles différents de compacteurs (un ou deux, par
exemple) de façon à en faciliter la gestion.
Sur une surface donnée, le compactage peut être effectué par un seul compacteur effectuant le
nombre de passes permettant d’atteindre la qualité requise ou par plusieurs compacteurs (géné-
ralement deux) effectuant chacun un nombre de passes déterminé.
Dans ce dernier cas, deux modes d’emploi des matériels sont utilisés :
– le premier consiste à affecter une zone distincte à chaque compacteur, chacun pouvant alors
évoluer à sa vitesse propre ;
– le second consiste à compacter simultanément avec les compacteurs se suivant, avec une inter-
distance quasi constante. Ce mode impose une seule vitesse de translation.
Le compactage au moyen de compacteurs de classe ou de type différents évoluant sur des zones
distinctes pour effectuer chacun la totalité du compactage est fortement déconseillé ! (fig. 11).
Lorsque les matériels sont tous du même modèle, l’atelier est dit « simple ». Lorsque l’atelier est
composé de plusieurs matériels de divers types ou de diverses classes, il est dit « composite ».
Finisseur Finisseur
Largeur compactée
au moyen du compacteur A
Largeur compactée
au moyen des compacteurs B et A
Les tableaux 6, 7, 8 donnent les nombres de passes de compacteurs à respecter pour atteindre la
qualité requise et l’ordre de grandeur des vitesses de translation pour les différentes classes des maté-
riels (NF P 98-736) utilisés en atelier simple ou en atelier composite. Il s’agit des ateliers les plus
fréquemment rencontrés pour le compactage des couches de roulement, de liaison ou d’assises. Les
valeurs données pour le nombre de passes et la vitesse de translation résultent des connaissances
générales et de la capitalisation des nombreux contrôles et constatations effectués sur chantier.
Les cases grisées dans les tableaux correspondent à des ateliers inadaptés pour le cas de chan-
tier correspondant.
Les cases sans indication ne correspondent pas à des interdictions d’emploi du ou des compac-
teurs, mais résultent d’une expérience insuffisante. Ces tableaux peuvent, le cas échéant, être
complétés à partir d’une expérience locale précise.
Les valeurs de vitesse de translation données sont des ordres de grandeur, elles peuvent être ajus-
tées sur chantier de façon à faciliter l’organisation de l’atelier (sécurité, simplification des consi-
gnes données aux conducteurs…) et ce dans les limites suivantes :
– pour les compacteurs à pneus, V réelle peut varier dans la plage V tableau + 10 % à – 30 %,
– pour les compacteurs vibrants, V réelle peut varier dans la plage V tableau + 25 % à – 10 %,
– pour les compacteurs statiques, V réelle peut varier dans la plage V tableau ± 30 %.
Bien entendu, une fois fixée, pour une organisation de chantier donnée, V est à maintenir cons-
tante. Par exemple à ± 5 % ou ± 10 % près, selon les dispositifs d’aide à la conduite équipant
le compacteur.
La valeur préconisée pour le nombre de passes correspond au minimum à appliquer en tout
point de la surface à compacter avant que la température de l’enrobé ne devienne inférieure à
la température minimale de compactage. Ce nombre de passes peut localement excéder de 20
à 30 % la valeur minimale.
Pour les enrobés de couche de liaison et de couches de roulement, les tableaux 6 et 7 donnent un
ordre de grandeur de la durée de compactage Dc (temps de refroidissement de l’enrobé entre la
température de répandage et la température minimale de compactage) pour les conditions
météorologiques + ou =.
Dans le cas de conditions météorologiques défavorables, il convient de mesurer la température
de l’enrobé pour déterminer Dc.
Certaines particularités sont signalées en remarque dans les tableaux 6, 7 et 8. Lorsqu’elles
concernent un compactage supplémentaire, il s’agit d’une à trois passes de compacteur statique
S0 ou S1 dont l’action en terme d’évolution de la compacité est négligeable, mais dont l’intérêt
est réel pour effacer les traces laissées par le compacteur à pneumatiques ou pour assurer la
qualité du cloutage dans le cas des BBC.
Pour les chaussées aéronautiques, les deux à quatre passes mentionnées en fin de phase de
compactage ont pour but d’éviter des déformations permanentes ultérieures.
Ces compactages supplémentaires sont évidemment à demander au niveau du CCTP.
Les sables enrobés — le plus souvent utilisés en couche antifissure — sont généralement
compactés au moyen de compacteurs statiques de classe S0 ou S1.
29
30
TABLEAU 7 – TABLEAU DE COMPACTAGE - ATELIERS TYPES — Nombre de passes et vitesse de translation
COUCHES DE LIAISON
NOMBRE DE PASSES
Estimation COMPACTEURS (type et classe)
Épaisseur Dc min ATELIERS COMPOSITES
Matériau (Météo) Vibrants tandems Mixtes
(CM)
+ = VT0 VT1 VT2 VX1P0 VX1P1 VX2P1 P0 + S0 P1 + S0 P2 + S0 VT1 + P1 P1 + VT1 VT1 + P2 P2 + VT1
BBM 3à5 20 15 7 4 7 5 9 + 3 7 + 3 5
BBM 3à5 Météo – 7 3
BBSG 6à9 30 20 7 5 9 5 10 + 3 8 + 3 5 + 7 (4) 8 + 3 5 + 5 (4) 6 + 3
BBME 7à9 40 30 7 5 9 5 10 + 3 8 + 3 5 + 7 8 + 3 5 + 5 6 + 3
Vitesse de translation (km/h) 4 4 4 5 5 5 6 5 6 5 6 5 4 6 6 4 4 6 6 4
(4) Effectuer quelques passes de S0 pour effacer les traces laissées par le pneu.
Il peut être utile d’effectuer une évaluation de l’atelier de compactage alors que tous les facteurs
influant sur son dimensionnement ne sont pas précisément connus (étude technique de l’entre-
prise, jugement des offres par le maître d’œuvre, etc.). Bien entendu, la référence à des chantiers
antérieurs identiques ou très voisins peut être une méthode d’étude, il est également possible
d’utiliser les tableaux précédents.
La nature et l’épaisseur moyenne e (cm) de la couche à réaliser et le matériau étant connus, on
peut, à partir de la lecture du tableau de compactage concerné, choisir les classes de matériels
adaptés avec leurs conditions théoriques d’emploi (nombre minimal de passes n et vitesse de
translation V km/h) et calculer (pour une classe donnée) le nombre N de compacteurs nécessaires
pour l’atelier au moyen de la relation :
Q⋅n 1
N = -------------------------------------- ⋅ ----
10 ⋅ e ⋅ V ⋅ ρ ⋅ L K
La valeur du coefficient global de rendement K est à fixer en fonction des incertitudes qui pèsent
sur le débit réel probable de la centrale (Q en t/h) et sur la largeur de compactage des compac-
teurs (L en m). 0,6 est un ordre de grandeur raisonnable pour K. La masse volumique apparente
ρ (t/m3) est toujours connue avec une précision suffisante.
Remarque : Dans le cas d’un atelier composite, le nombre de compacteurs est à déterminer pour
chaque type de matériel constituant l’atelier.
Un exemple de prédimensionnement est traité au paragraphe 3.4 ci-après.
3.3 DIMENSIONNEMENT
ET FONCTIONNEMENT DE L’ATELIER DE COMPACTAGE
Pour utiliser au mieux la durée de compactage Dc (temps durant lequel la température de l’en-
robé est supérieure à la température minimale de compactage) le « plan de compactage glis-
sant » doit être utilisé. À chaque aller, le compacteur se rapproche au plus près du finisseur et
opère son inversion de marche pour reculer quasiment dans les mêmes traces (décalage d’un
pneu dans le cas d’un compacteur à pneus). Il effectue ses allers et retours entre deux points se
Position du finisseur
lors de l'inversion
Zones de manœuvre
Lf.
Vf
5 5 6
Compac-
V
C
teur
Lr Largeur de
4
répandage
Finisseur
3 3 4
B
2
1 1 2
A
.... N° de la passe
Lc ⭐ L
15
1 compacteur pour
2 bandes
L < Lc < 2 L – 0,20
10
1 compacteur pour
3 bandes
2 L – 0,20 < Lc < 3 L – 0,40
Vm
Vf
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Vf
COMPACTEURS « SÉPARÉS »
Figure 14 – Zones d’évolution des compacteurs dans le cas d’un atelier
« compacteurs groupés ou compacteurs séparés ».
Les savoir-faire, tours de main des chefs de chantier et conducteurs d’engin permettent,
le plus souvent, de faire face aux nombreuses situations particulières des divers cas de
compactage. Les indications ci-après sont essentiellement données pour souligner une
nécessaire vigilance en la matière et ne pas oublier les conséquences en terme de dimen-
sionnement de l’atelier de compactage, des choix faits pour traiter ces points particuliers.
• Réalisation des joints
➣ Les joints longitudinaux peuvent être compactés de deux façons différentes. Le
premier aller et retour peut être effectué avec le bandage circulant sur la bande déjà
compactée et refroidie avec un débord de 10 à 20 cm sur la couche venant d’être répandue
(fig. 15). La couche est ensuite compactée selon un schéma allant du bord extérieur vers
le joint (cf. fig. 11), y compris le joint. Le premier aller et retour peut être effectué avec
un compacteur vibrant VT0 ou un compacteur statique, S0 ou S1 (qui peut être un rouleau
vibrant VT1, VT2 ou VT3 utilisé sans vibration).
Une autre méthode consiste à s’approcher du joint en commençant le compactage par le
bord extérieur (opposé au joint). Le passage du compacteur sur le joint doit alors être
effectué avec un faible débord sur l’enrobé refroidi, 10 à 20 cm au maximum. Cette dernière
méthode n’affecte pas le rendement de l’atelier de compactage. Les joints ne sont jamais
compactés au moyen du compacteur à pneus.
➣ Les joints transversaux sont à compacter en travers du sens de pose au moyen d’un petit
rouleau lorsque l’espace ne permet pas aux engins utilisés pour le compactage courant de
manœuvrer. La première passe est faite avec le bandage circulant sur la couche froide et débor-
dant d’une dizaine de cm sur l’enrobé chaud non compacté. Le rouleau effectue ensuite des allers
et retours jusqu’à couvrir une largeur égale à sa longueur de génératrice diminuée de 10 à
20 cm.
Si l’on utilise les compacteurs du chantier le joint doit être compacté avec les cylindres à jantes
métalliques exclusivement, les passes étant réalisées toujours à partir de l’enrobé froid et avec
un léger biais par rapport à la ligne du joint.
Dans le cas d’une mise en œuvre en pleine largeur avec des finisseurs décalés, il est recommandé
de réaliser le premier aller et retour concernant le joint chaud, avec le premier compacteur de
l’atelier circulant sur le joint compacté, alors que le reste de la largeur répandue a reçu deux
passes de compacteur (fig. 16). La suite du compactage est conduite sans se préoccuper du joint
(mais en conservant le recouvrement des bandes dans le profil en travers comme indiqué au
paragraphe 3.3.1).
Les indications fournies par les tableaux de compactage et l’expérience locale doivent limiter le
recours aux planches d’essais. Elles ne sont à envisager qu’après une étude détaillée de l’ensemble
des conditions de compactage concluant à l’impossibilité d’assimiler le cas de compactage à un
cas connu. Dans l’affirmative, il y a lieu d’élaborer un plan d’expérience (fondé sur l’étude
détaillée mentionnée ci-dessus) et de s’assurer que les moyens mis en œuvre sont suffisants pour
apporter une réponse aux questions posées (nature et nombre de mesures, maîtrise des condi-
tions expérimentales, etc.).
Certains cas peuvent cependant se présenter comme :
➣ un matériel de compactage nouveau, par exemple un compacteur vibrant à efforts transmis
asservi à la raideur de l’enrobé, ou, à fréquence très élevée par rapport aux engins habituel-
lement utilisés. Il est recommandé d’éviter de se poser la question des performances d’un
nouveau matériel sur un cas de compactage dont un ou plusieurs facteurs présentent une
particularité. Pour une couche de roulement, outre la détermination du pourcentage de vide,
il est nécessaire de contrôler la macrorugosité ;
➣ un matériau nouveau après étude approfondie en laboratoire (essais PCG indispensable)
peut faire l’objet de planches d’essais sur chantier. Il est alors judicieux d’utiliser des maté-
riels de compactage et des conditions de mise en œuvre (température notamment) a priori
bien adaptés à la difficulté de compactage pressentie pour le matériau. Pour fixer les idées,
il est recommandé de choisir un compacteur qui permet d’atteindre les objectifs de qualité
fixés en une dizaine de passes.
Le recours à des planches d’essais en début de chantier pour mettre au point un schéma de
compactage ou le mode d’emploi d’un atelier original est déconseillé. Les moyens, qu’il est
raisonnable de consacrer à la réalisation de planches d’essais, sont évidemment fonction des
enjeux techniques et économiques et de l’importance du chantier, mais il peut être avancé que
la durée consacrée à cette activité, en dehors de chantiers expérimentaux, doit rarement dépasser
la journée.
Les résultats des planches d’essais étant interprétés, il y a lieu d’exprimer précisément les diffé-
rents facteurs définissant le cas de compactage.
Prenons l’exemple de la mise en œuvre d’un BBSG 0/10 (NF P 98-130) pour une couche de
roulement d’épaisseur moyenne 6 cm avec un débit moyen de mise en œuvre de 120 t/h.
3.4.1. Prédimensionnement
Q⋅n 1
N = -------------------------------------- ⋅ ----
10 ⋅ e ⋅ V ⋅ ρ ⋅ L K
ou
3.4.2. Dimensionnement
Le cas de l’atelier homogène est traité ci-après dans les conditions suivantes :
• situation météo : Dc = 20 minutes (cf. tableau 6 et paragraphe 2.3.4),
• mise en œuvre par demi-largeur : 3,50 m de largeur répandue,
• vitesse d’avancement du finisseur : 3,9 m/min,
0,32
Bande 3
FINISSEUR
VF
1,45
3,50
Bande 2
3,9 m/mn
0,32
1,45
Bande 1
Le compacteur I compacte en alternant deux allers et retours sur la bande 1, puis un aller et
retour sur la bande 2.
Le compacteur II compacte en alternant de même un aller et retour sur la bande 2, puis deux
allers et retours sur la bande 3.
Les compacteurs vont à la même vitesse et sont légèrement décalés dans le sens longitudinal
pour effectuer les manœuvres en toute sécurité (une quinzaine de mètres). Le compacteur I est
celui qui suit le finisseur le plus près.
En prenant une vitesse de translation des compacteurs de 4 km/h, Vm est égal à 56,7 m/min
(cf. paragraphe 3.3.1) et le nombre total de passes dans le profil en travers réalisé par un
compacteur VT1 est :
Vm 56 ,7
n t = ------
- n t = ------------ = 14 ,53 , soit treize à quinze passes
Vf 3 ,9
(cf. schéma annexe 8), ce qui donne sur une bande un nombre de passes variant de neuf à onze.
Ceci satisfait bien la condition n minimal ⭓ 8. Il est cependant observé que le nombre de
onze passes est relativement élevé (1,37 fois 8) et il est possible de diminuer la vitesse de trans-
lation des compacteurs, tout en respectant la condition n ⭓ 8 pour améliorer « l’homogénéité »
de la répartition du compactage
avec V = 3,6 km/h (– 10 % de la vitesse donnée dans le tableau 6) Vm ≅ 51 m/min
Vm
- ≅ 13 et le nombre de passes sur une bande varie de huit à neuf passes.
n t = ------
Vf
(cf. annexe 8 bis).
3 ,50 24
K = 0 ,85 ⋅ ------------- ⋅ ------- = 0 ,63
4 ,35 26
où
– 0,85 = coefficient tenant compte des inversions de marche, manœuvres petits arrêts,
– 3 ,50
------------ = coefficient tenant compte du recouvrement dans le profil en travers,
4 ,35
24
– ------- = coefficient tenant compte des passes supplémentaires nécessaires pour assurer huit passes
26
au moins en tout point (ce coefficient peut être pris égal à 0,9 dans la plupart des cas).
soit Vm ⭓ 3,57 km/h,
soit Vm = 3,6 km/h,
Q⋅n
V m ⭓ ----------------------------------- .
K⋅e⋅ρ⋅L⋅N
2 VT1 (désignés par leur marque et type) utilisés avec les paramètres de fonctionne-
ment suivants :
• me moment des excentriques maxi (grande amplitude) et fréquence maximale,
• vitesse de translation 3,6 km/h,
• longueur de passe ⭐ 50 m.
compacteur I : 2AR bande proche du bord,
1 AR bande centrale,
2 AR bande proche du bord…
Arrêt vibration et inversion côté finisseur à environ 13 m du finisseur,
ce qui laisse 5 m environ lors de l’inversion du sens de marche.
Compacteur II : 1 AR bande centrale,
2 AR bande côté axe ou joint,
et ainsi de suite avec un décalage d’une quinzaine de mètres en arrière
du compacteur I.
Ceci est de la responsabilité de l’entreprise qui écrit ses conditions de compactage dans
son PAQ (et qui les communique aux conducteurs d’engins !).
La vérification (du maître d’œuvre) peut être faite à partir de la relation A ⭓ S déjà
utilisée ci-dessus.
0 ,63 ⋅ 1 ,45 ⋅ 3 600 ⋅ 2
A = ------------------------------------------------------------- = 822 m2 ;
8
S = 820 m2.
Commentaire :
– Il n’y a pas lieu de prendre dans la comparaison de A et S une « marge de sécurité »
dès l’instant où l’évaluation de K est correctement effectuée.
– L’intérêt de cet exemple est aussi de montrer la vigilance qu’il y a lieu d’accorder pour
la définition et le respect du schéma de compactage pour garantir autant que faire se
peut l’homogénéité de la répartition de l’énergie de compactage.
– De ce point de vue, essentiel pour la qualité du travail réalisé, il est clair que le recours
à des dispositifs d’aide à la conduite et de contrôle de la répartition du nombre de passes
peuvent être très utiles.
Le cadre normatif relativement développé dans le domaine des enrobés hydrocarbonés à chaud
et, en particulier, de leur compactage, facilite sans doute et clarifie les relations maître
d’œuvre/entreprise. Cependant, la diversité des situations de chantier (taille, maîtrise des para-
mètres, moyens de contrôle, etc.) implique d’apporter un soin particulier à la rédaction des pièces
écrites du dossier de consultation des entreprises et à la mise au point du marché. La cohérence
des méthodes et moyens de contrôle prévus pour garantir la qualité de la couche compactée doit
être examinée et assurée depuis le dossier de consultation jusqu’à la réception des travaux.
La maîtrise des processus de fabrication et de mise en œuvre est la meilleure façon de
garantir la qualité. Faut-il rappeler que la reprise d’une zone mal compactée est impossible, que
la détermination du pourcentage de vides pour les couches minces (e ⭐ 5 cm) est difficile et n’est
d’ailleurs pas prévue par les normes produits, que le contrôle de la masse volumique fond de
couche pour les couches d’assises est relativement onéreux ! Les dispositions prises par l’entre-
prise pour définir et surveiller les conditions de compactage, les dispositions prises pour
analyser les dérives et incidents en cours de chantier et réagir rapidement et de façon perti-
nente sont donc particulièrement importantes. De ce point de vue, le recours aux dispositifs
d’aide à la conduite, automatismes, équipements spécifiques d’une part, aux dispositifs de
contrôle embarqués, d’autre part, sont recommandés et à encourager.
La qualité du contrôle extérieur est étroitement liée à la façon dont est objectivement pris en
compte l’ensemble des dispositions [13].
Le fascicule 27 [10] et ses annexes (version 1996) donnent les références normatives et les
éléments utiles à la rédaction des pièces écrites du dossier de consultation. Les développements
donnés ci-après apportent certaines explications et permettent de fonder certains choix ou
recommandations.
4.1 DÉFINITIONS
La norme NF P 98-150 [5] définit les notions de planches d’essai, de vérification et de réfé-
rence. Sans en modifier le sens, les précisions suivantes peuvent être apportées :
Dans les cas les plus courants, les indications de ce guide et l’expérience locale permettent
d’éviter le recours à la planche d’essai. Dans certains cas, comme par exemple, de matériels ou
≈4m
X X X
X X X
≈ 25 m
V%
V% Valeur moyenne V %
X (16 pts de mesure)
Objectif
X
droite de régression X
(6 pts de mesure / état) nbr de passes X
à réaliser
n (Ech Log)
1 2 4 8 16
L’ensemble des facteurs définissant le cas de compactage est surveillé, l’épaisseur et la tempéra-
ture font obligatoirement l’objet de mesures.
Lorsque les délais de réalisation des mesures et du compactage n’autorisent pas une telle
pratique, il faut réaliser trois planches d’essai (une pour chaque état) et effectuer au moins
douze mesures de masse volumique sur chaque planche. Bien entendu, les mesures HSV sont, le
cas échéant, effectuées (cf. fig. 17).
Une planche de vérification est réalisée lorsque la définition précise des conditions de compac-
tage est a priori possible, mais qu’un doute subsiste et que le risque encouru par un démarrage
du chantier sur des bases non vérifiées est disproportionné vis-à-vis des contraintes engendrées
par l’exécution d’une planche de vérification. Il s’agit d’appliquer strictement le protocole de
compactage, défini a priori, sur une planche de dimensions telles que celles données sur la
figure 20 (sauf si la caractéristique à vérifier est l’uni) pour déterminer la caractéristique
concernée (% de vides et/ou HSV) qui est comparée à la valeur fixée a priori (valeur indiquée au
CCTP ou à prendre dans la norme).
Une planche de vérification doit être réalisée pour les chantiers de plus de 30 heures, éventuel-
lement en cas de changement intervenant dans l’atelier de mise en œuvre en cours de chantier
ou pour valider les moyens et méthodes de mesure du contrôle externe.
L’interprétation du résultat doit prendre en compte le fait qu’il est obtenu pour des conditions
de faible variation des facteurs du cas de compactage comparativement à celles du chantier
(cf. planche de référence).
Les dimensions de cette planche sont nettement supérieures aux précédentes, elles correspondent
à une journée de fabrication, c’est-à-dire au lot journalier (cf. XP P 98-151). La planche de réfé-
rence est réalisée dans les conditions normales de chantier (fabrication, transport, répandage,
compactage) pour ce qui concerne les matériaux, matériels, organisation de chantier, conditions
Le chapitre 2 du présent guide doit aider l’entreprise à définir le cas de chantier, en vue de
proposer l’atelier le mieux adapté à ce cas à l’aide du chapitre 3. La composition de l’atelier
proposé est intégrée au SOPAQ. Elle est au moins fondée sur l’étude de prédimensionnement de
l’atelier (cf. paragraphe 3.2)
Les compacteurs sont toujours définis par leur marque et type et par leur classe.
Pour les petits chantiers, il faut privilégier les compositions de l’atelier les plus éprouvées.
Pour les grands chantiers, les contrôles envisagés en cours de chantier (% de vides, macrotex-
ture, uni), et pour prononcer la « conformité », doivent toujours être pratiqués lors des épreuves
de convenance, mais ils ne sont pas les seuls.
Les résultats des contrôles de fabrication sont à consulter pour expliquer certaines dérives cons-
tatées à la mise en œuvre.
La température de mise en œuvre doit faire l’objet d’un contrôle plus ou moins fréquent selon
que la couche est plus ou moins mince et que les conditions météo sont plus ou moins défavo-
rables. La réaction à une dérive de température doit être immédiate en terme de longueur de
passe (mesure de la température de fin de compactage) ou de température de fabrication (mesure
de la température de répandage). Ces résultats dûment repérés (PR) doivent être archivés.
En cas de variation des conditions météorologiques, il peut être intéressant de déterminer les
nouvelles courbes de variation de la température en fonction du temps, de façon à donner, le cas
échéant, de nouvelles instructions aux conducteurs. Pour ce faire, la mesure de l’épaisseur au
moyen d’une pige au droit des mesures de température est recommandée (ces mesures n’ont pas
de signification en terme d’épaisseur moyenne contractuelle).
Le contrôle du compactage est en fait indissociable de celui des autres opérations de mise en
œuvre compte tenu des interactions entre matériau, conditions de répandage et modalités de
compactage. Qui plus est, le suivi des contrôles de fabrication est un élément important pour la
compréhension de certaines dérives constatées à la mise en œuvre.
Petit
Grand
Taille du chantier Moyen < 30 h et ⭐ 5 000 t
⭓ 100 000 m2
< 30 000 m2
# atelier type
Type d’atelier retenu = atelier type # atelier type = atelier type = atelier type
(déconseillé)
Oui
Planche d’essai Non mais solution Non Non Non
déconseillée
Oui + Oui +
Planche de vérification Non (1) Non (1) Non
mesures mesures
Épreuve de convenance Oui (2) Oui (3) Oui (2) Oui (3) Non
51
Les paramètres de fonctionnement des compacteurs sont au moins à enregistrer sur disque
papier (contrôlographe, NF P 98-771).
Le dépouillement des disques (relativement fastidieux) se fait le plus souvent en déterminant la
distance totale parcourue par le compacteur (il est également possible d’estimer la régularité de
la longueur de passe et de la vitesse de translation).
Cette distance prend en compte des courts déplacements (manœuvre, recul sur l’enrobé froid,
etc.) qui ne sont pas utiles au compactage. Il faut introduire un coefficient de rendement « K »
qui peut être déterminé, par exemple, sur la planche de référence ou donné par l’expérience (par
défaut K ≅ 0,85), pour vérifier la relation :
nt étant le nombre total de passes attribué au compacteur dans le profil en travers et la longueur
compactée étant obtenue à partir des PR de début et fin de compactage.
Les dispositifs électroniques autorisant un dépouillement quasi immédiat, plus précis et pouvant
traiter la longueur de passe et la vitesse de translation sont à encourager.
Le marché (CCTP et CCAP) précise la méthode choisie (cf. paragraphes 4.2 et 3 ci-avant). Deux
méthodes sont possibles :
Pour les zones apparaissant incorrectement compactées, un contrôle ponctuel doit permettre, au
moyen d’un essai normalisé, à savoir :
carottage + essai au banc Gamma,
ou carottage + essai à la balance hydrostatique,
ou gammadensimètre à pointe conforme à la norme NF P 98-241-1 (GPV 3-8 GPV 10-22),
de déterminer le pourcentage de défectueux de chaque zone. Le nombre de points de mesure à
effectuer sur une zone donnée est de six au minimum et peut atteindre vingt lorsque sa longueur
correspond à une journée de production.
Par ailleurs en cas de dérive, une analyse doit être engagée à partir des résultats du contrôle des
modalités de compactage pour déterminer les rétroactions appropriées. À titre d’exemple, les
causes d’une dérive par valeurs supérieures de la masse volumique peuvent être un compactage
trop important (diminution de la vitesse de translation du finisseur), une température de
compactage élevée, une variation de la formule, etc. Les causes d’une dérive par valeurs infé-
rieures de la masse volumique peuvent être une insuffisance de compactage, une diminution de
la température de compactage.
Parce que c’est toujours la dernière opération de la mise en œuvre de la couche, parce que c’est
parfois le dernier travail de réalisation de la chaussée, le compactage des enrobés hydrocarbonés
à chaud doit être effectué avec le plus grand soin.
Les objectifs sont souvent ambitieux : comme par exemple vouloir en même temps une rugosité
élevée et une très faible perméabilité avec une couche mince (de plus en plus mince).
Les conditions sont difficiles. Les performances des moyens modernes de fabrication et de mise
en œuvre peuvent être sérieusement handicapées par les conditions météo et divers incidents de
chantier. La variation de température de l’enrobé dans l’espace et dans le temps en cours de
compactage, parfois difficile à maîtriser, joue un rôle capital sur la qualité du compactage.
Les compacteurs ont fait des progrès importants qui devront se poursuivre, notamment sur leur
mode d’utilisation avec des dispositifs d’aide à la conduite performants, nécessaires pour
garantir un compactage homogène.
Les moyens et méthodes de contrôle puissants (notamment les appareils de mesure en continu
de la masse volumique : GDM 45 et GMPV utilisés en parallèle avec la saisie des modalités de
compactage) autorisent des diagnostics rapides et sûrs en cas de dérive de la qualité.
Puisse ce guide conforter le savoir-faire de l’ensemble des professionnels concernés par le compac-
tage des enrobés hydrocarbonés à chaud.
[1] ARQUIE G., MOREL G., Le compactage, Chapitres IV et VII, Eyrolles, 1988.
[2] Guide technique « réalisation des remblais et des couches de forme », Fascicules 1 et 2,
SETRA/LCPC, septembre 1992.
[3] Direction des Routes, Guide pour le compactage des assises de chaussées en grave traitées par
un liant hydraulique ou non traitées, SETRA/LCPC, 1992.
[4] Remblayage des tranchées et réfection des chaussées, Guide technique, LCPC/SETRA,
mai 1994.
[5] Normes Françaises
Enrobés hydrocarbonés
NF P 98-130 Couches de roulement et couches de liaison : bétons bitumineux semi-grenus —
Définition — Classification — Caractéristiques — Fabrication — Mise en œuvre.
NF P 98-131 Bétons bitumineux pour chaussées aéronautiques — Définition — Classification
— Caractéristiques — Fabrication — Mise en œuvre.
NF P 98-132 Couches de roulement et couches de liaison : bétons bitumineux minces —
Définition — Classification — Caractéristiques — Fabrication — Mise en œuvre.
NF P 98-133 Couches de roulement : bétons bitumineux cloutés — Définition — Classification
— Caractéristiques — Fabrication — Mise en œuvre.
NF P 98-134 Couches de roulement : béton bitumineux drainant — Définition —
Classification — Caractéristiques — Fabrication — Mise en œuvre.
NF P 98-136 Bétons bitumineux pour couche de surface de chaussées souples à faible trafic
— Définition — Classification — Caractéristiques — Fabrication — Mise en
œuvre.
NF P 98-137 Couches de roulement : bétons bitumineux très minces — Définition —
Classification — Caractéristiques — Fabrication — Mise en œuvre.
NF P 98-138 Couches d’assises : graves bitume — Définition — Classification —
Caractéristiques — Fabrication — Mise en œuvre.
NF P 98-139 Couches de roulement : bétons bitumineux à froid — Définition — Classification
— Caractéristiques — Fabrication — Mise en œuvre.
NF P 98-140 Couches d’assises : enrobés à module élevé — Définition — Classification —
Caractéristiques — Fabrication — Mise en œuvre.
NF P 98-141 Couches de roulement et couches de liaison : bétons bitumineux à module élevé
— Définition — Classification — Caractéristiques — Fabrication — Mise en
œuvre.
NF P 98-145 Asphaltes coulés pour trottoirs et pour couches de roulement de chaussées —
Définition — Classification — Caractéristiques — Fabrication — Mise en œuvre.
NF P 98-150 Exécution des corps de chaussées, couches de liaison et couches de roulement —
Constituants — Compositions des mélanges — Exécution et contrôles.
XP P 98-151-1 Contrôles occasionnels du pourcentage de vides lors de la mise en œuvre avec
planche de référence.
Les annexes 1 à 6 et 6 bis donnent les caractéristiques et la classification des différents compacteurs pour chacune
des familles recensées au paragraphe 2.4.1 page 22.
Les annexes 7, 8 et 8 bis présentent une thématisation du déplacement d’un compacteur dans le profil en long et le
profil en travers pour évaluer le nombre de passes effectué en tout point de la surface compactée (cf. paragraphes
3.3.1 et 3.4.2).
Les annexes 9 à 15 constituent un aide mémoire des principaux points à examiner lors de la réception des compac-
teurs avant de les utiliser sur le chantier (cf. paragraphe 5.1).
Annexe 1
C
Ø
D
M2 M1
Annexe 2
I - Caractéristiques
A
Géométriques
(L) Longueur de génératrice du (des) cylindre.
(Ø) Diamètre du (des) cylindre.
Ø Massiques
(M1) Masse sur génératrice vibrante avant.
L
(M2) Masse sur génératrice vibrante arrière.
(M) Masse totale du compacteur.
(M1/L) Masse statique par cm de génératrice
avant.
C
B (M2/L) Masse statique par cm de génératrice
arrière.
M2 M1
(M0) Masse vibrante (cylindre + vibrateur +
Vibrateur (m.e) moteur de vibration).
Vibration
Nombre de cylindre(s) vibrant(s).
(m.e) Moment d'excentrique.
Nombre de m.e.
Valeurs des m.e.
Plot élastique (AO) Amplitude théorique à vide pour chaque m.e.
Moteur vibration (F) Fréquence de vibration pour chaque m.e.
M0
II - Dispositifs spécifiques pour
BALOURD OU MOMENT D'EXCENTRIQUE le compactage des enrobés
e
m 1 Système de pulvérisation de produit anti-
A
G collage.
O
2 Temporisation entre l'arrêt de la vibration
et l'arrêt de la translation.
m
e
: masse excentrée
: excentricité du balourd
} m.e : moment d'excentrique 3 Cylindre(s) à effet différentiel. B
O : centre de rotation du balourd 4 Décalage entre le cylindre avant et arrière. C
G : centre de gravité du balourd
AO IV - Classification*
T
VTO (M1/L) √AO entre 7,5 et 15 et AO ⭓ 0,2
période
supérieur à 15 et AO entre 0,2 et 0,6
fréquence F = 1 / T
VT1 (M1/L) √AO entre 15 et 25 et AO ⭓ 0,6
supérieur à 25 et AO entre 0,6 et 0,8
VT2 (M1/L) √AO entre 25 et 40 et AO ⭓ 0,8
III - Dispositifs supérieur à 40 et AO entre 0,8 et 1,0
VT3 (M1/L) √AO entre 40 et 55 et AO ⭓ 1,0
complémentaires supérieur à 55 et AO entre 1,0 et 1,3
5 Roue de compactage latéral pour les bords. * Un matériel donné peut appartenir à plusieurs classes.
Annexe 3
I - Caractéristiques
Géométriques
(W91) Largeur compactée, avant.
Nombre de roues, avant.
(W92) Largeur compactée, arrière.
Nombre de roues, arrière.
(L) Largeur de compactage.
W 92 Ø C (Ø) Diamètre des pneumatiques hors charge.
W 91
M A (B1) Largeur des pneumatiques hors charge.
Nombre d'essieu moteur.
Coffre à lest.
Type de lestage.
Massiques
(M) Masse totale du compacteur
lesté : délesté :
(CR) Charge/roue compacteur
lesté, avant : lesté, arrière :
délesté, avant : délesté, arrière :
1 Pneus lisses. A
D 2 Jupes de maintien en température des
pneumatiques. B
B
3 Système de pulvérisation de produit
anti-collage. C
III - Dispositifs
complémentaires
4 Roue de compactage latéral pour les
bords. D
IV - Classification*
Annexe 4
I - Caractéristiques
Géométriques
(L) Longueur de génératrice du cylindre.
(Ø) Diamètre du cylindre.
Ø Massiques
(M1) Masse sur génératrice vibrante.
(M2) Masse sur l’essieu arrière.
L (M) Masse totale du compacteur.
(M1/L) Masse statique par cm de génératrice.
A (M0) Masse vibrante (cylindre + vibrateur +
moteur de vibration).
M2 M1
Vibration
Cylindre vibrant.
Plot élastique
Moteur vibration
II - Dispositifs spécifiques pour
le compactage des enrobés
M0
1 Système de pulvérisation de produit anti-
collage.
T
période * Un matériel donné peut appartenir à plusieurs classes suivant
fréquence F = 1 / T l’amplitude de vibration.
Annexe 5
A E
L
B F
Ø
L
C
M1 M2 ➟ CR
Annexe 6
Géométriques
(L) Longueur de génératrice du (des)
cylindre.
(Ø) Diamètre du (des) cylindre.
Massiques
(M1) Masse sur génératrice vibrante avant.
(M2) Masse sur génératrice vibrante arrière.
Ø (M1/L) Masse statique par cm de génératrice
avant.
A Ø
(M2/L) Masse statique par cm de génératrice
arrière.
M1 M2 (M) Masse totale du compacteur
Vibration
Nombre de cylindre(s) vibrant(s)
(F) Fréquence de vibration
III - Classification*
1 cylindre 2 cylindres
vibrant vibrants
* Un compacteur mixte de L < 1,30 m est assimilé à un compacteur tandem à 1 cylindre vibrant
Annexe 6 bis
I - Caractéristiques
Géométriques
(L4) Longueur de la semelle en contact avec le
sol.
(W5) Largeur de compactage de la semelle en
contact avec le sol.
(W6) Largeur de compactage de la semelle
équipée d'élargisseur.
Plaque Vibrante (S) Surface de contact semelle/sol.
Massiques
(M) Masse totale de la plaque.
Vibration
(F) Fréquence de vibration.
III - Classification*
V m = 85 m/mn
A
A
10 C
C déplacement du finisseur
B
B
5 déplacement du compacteur
A
B
Graphique — Schéma de compactage
A
10 20 30 40 50 60 70 80 90
Abscisse en m
5 6 6 5 6 6 5 6 6 5 BANDE A
Nombre de passes
6 5 6 6 5 6 6 5 6 5 BANDE B
sur chaque bande
6 6 5 6 6 5 6 6 5 6 BANDE C
Temps mn
V = 4 km/h V m = 56 ,6 m/mn
30 temps pour réaliser un aller-retour = 1,65 mn
Annexe 8
ÉE
ACT
P
M
E CO
ND
Compacteur 1 BA
(1)
20 (2)
(1)
(2)
(1)
(1)
10 (2)
(1)
(1)
(1)
distance en m
50 100
bande 1 10 8 9 9 11 9 10 8 9
Nombre de passes
bande 2 5 5 6 4 4 4 5 5 6
69
70
V f = 3 ,9 m/mn
V m = 51 m/mn ( V = 3 ,6 km/h )
Temps mn
L p = 50 m
30 2LP
temps nécessaire pour réaliser 1 AR : ------------------ = 1 ,82 mn .
Vm + Vf
Compacteur utilisé sur deux bandes (1) et (2)
2 AR bande (1) puis 1 AR bande (2)
Annexe 8 bis
(2)
(1)
(1)
(2)
20 (1)
(1)
(2)
(1)
(1)
(2)
10
(1)
(1)
(2)
Graphique — Schéma de compactage
(1)
(1)
distance en m
50 100
1 9 8 9 9 9 Bande 1
Nombre de passes
pour chaque bande 2 4 5 4 4 5 Bande 2
Annexe 9
Vitesse de translation
6
V
Identification
1
du compacteur
Dispositif
2
d'arrosage
L
Efficacité
7
des raclettes
3
Longueur de génératrice L 4
5 Classification
Annexe 10
8 Vitesse de translation Fonctionnement et étalonnage
10
V du contrôlographe
Dispositif
Identification d'arrosage
2
1
du compacteur
Efficacité des
raclettes
11
Longueur
de génératrice L
4
L L
Effet
différentiel
du (des)
cylindre (s) 12
3
Sol
Contrôle du M1
7 État des plots élastiques
5 Coussins d'air
contrôle du (ou des) m.e
AO et fréquence F
Calcul du M1/L
6 Classification AO
T
F = 1/T
Translation
Temporisations
14 Roue de compactage
13
Décalage entre le cylindre avant et arrière pour les bords
Annexe 11
compresseur 11
8 V Vitesse de translation
identification
Efficacité des 1
10 du compacteur
raclettes ou balais
Système de pulvéri-
sation de produit 3
anti-collage
Pression
7
de gonflage PG
9
Pesée Type Isostatisme
2
du compacteur M2 (avant) de pneumatique M1 (arrière)
M = M1 + M2
5
Charge par roue
M
= CR
nombre de roues
Classification 6
Roue de compactage 12
latéral pour les bords
Jupes de maintien
4
en température des pneumatiques
Annexe 12
Vitesse de translation
8
V
10 Fonctionnement et étalonnage
Identification
du contrôlographe
du compacteur
1
2 Dispositif
d'arrosage
11 Efficacité des
raclettes
4 Longueur
de génératrice L
L
Pneus lisses 12
Système de pulvérisation
Sol de produit anti-collage 13
5 Coussins d'air M1 M2
contrôle du (ou des) m.e
AO et fréquence F M1<--Contrôle par pesée-->M2
M
Calcul du M1/L
AO Classification 6
T
F = 1/T
Translation
Annexe 13
Vitesse de translation Identification
8 1
V du compacteur.
L L
M1 M2 ➟ CR
Annexe 14
Longueur 4
de génératrice L
Contrôle
de la fréquence F
L (sur sol rigide)
du (ou des) 5
cylindre (s)
Sol rigide
Contrôle du M1 3 F = 1/T
T
6 Classification
2 Système de pulvérisation
de produit anti-collage
9 2 3 4
7 Efficacité des
raclettes 5 6 7
9 Pneus lisses
M2 M1
Annexe 15
L4 W5
ou W6
1 Longueur et largeur
de contact de la semelle
2 Contrôle du M
S
3 Classification Mg/S
(Pression statique)
This practitioner's guide is intended for the design, production and monitoring of the compaction of
hot surface coatings. It displays an array of technical data applicable to common roadwork projects
of all sizes and provides a reference for more complex cases. The approach employed is identical
to that used in other fields (e.g. earthwork/excavation, pavement foundations) and consists of both
specifying the compaction processes that satisfy the particular type of project and verifying
appropriate implementation of use conditions. The indications offered enable professionals to
integrate design choices pertaining to economics or material availability with the versatility of
compactors.
The materials involved comprise: the various coatings, whose scope of application in base layers,
binder courses and wearing courses has been set forth in product-related standards, along with the
range of ultra-thin bituminous concretes.
The contents of this guide are drawn from numerous research and testing results or from worksite
observations; they serve in particular to minimize the need for establishing benchmarks and
performing adjustments to coating production at the beginning of the project. Moreover, these
elements allow generating a set of straightforward and functional rules for both specifications and
control.
Réf : COMPACTEN
Prix : 30 € HT