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7/3/2014 Cours : Chaine de transmission d'informations - signaux analogique et numérique

Chaine de transmission d'informations - signaux


analogique et numérique

Objectifs
Donner une description générale d’une chaine de transmission d’informations. Puis, se
focaliser sur les chaines de transmission modernes. A cette occasion, définir les signaux
analogique et numérique. Insister sur la description du langage binaire.

1. Les chaines de transmission d'informations

a. Présentation

A travers les âges, les êtres vivants ont développé leurs moyens de communication : cris
d’alerte de loups, miaulements de chats, etc. De son côté, l’Homme a mis au point un langage
oral de plus en plus étoffé. Par la suite, l’invention de l’écriture apparait comme un moyen de
communication autorisant le stockage de l’information et sa transmission sur de grandes
distances : lettres, ... Avec la découverte de l’électricité et des ondes radios, la communication
a franchi un nouveau cap, permettant des transmissions orales (téléphone) ou écrites
(télégraphe) plus rapidement qu’avec un déplacement matériel (coursiers à pied, cheval, …).
De nos jours, les satellites et fibres optiques autorisent la transmission de données diverses à
très hautes vitesses sur des milliers de kilomètres…

Parmi les moyens de communication cités, on relève des points communs :


• Il y a un expéditeur (source) du signal et un ou des destinataires (cible(s)).
• L’information transmise obéit à une codification, normalisation, maîtrisée par les deux
intervenants. Pour le discours oral humain, cela passe par la langue employée.

Depuis l’écriture, il y a aussi une possible conversion du message d’une forme en un autre.
Par exemple, le télégramme est écrit par une personne, traduit en morse, transmis, puis est
reçu, retraduit en langage courant et donné à son destinataire.

b. La chaine de transmission de l'information

D’une manière générale, une chaine de transmission de l’information présente les étapes :
• Transduction du message à émettre : conversion d’une grandeur physique en une autre.
Exemple : microphone, qui transforme le signal sonore en signal électrique.
• Encodage du message. Exemple : conversion analogique/numérique, voir fiche dédiée.
• Emission du message. Exemple : émission par ondes hertziennes.

On parle de canal de transmission pour désigner la manière dont le signal est transmis : par
ondes radios, par câble cuivre, par fibre optique, … On fait une distinction entre les milieux de
propagation sans support physique (ondes) où le signal se propage librement dans un «
milieu ouvert » et ceux avec support physique (câble, fibre optique) où le signal est canalisé.

• Réception du signal. Exemple : antenne de télévision.


• Décodage du message. Son rôle est contraire de celui de l’encodeur.
• Transduction du signal en une grandeur physique perceptible par le destinataire. Exemple :
haut-parleur : transformation du signal électrique en signal sonore.

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Remarque : ce graphe est exhaustif vis-à-vis des diverses étapes. Dans la littérature,
l’encodeur et l’émetteur sont quelquefois fusionnés, tout comme le récepteur-décodeur.
D’autre fois, certains graphes peuvent se focaliser sur les étapes se trouvant entre les 2
transductions.

Le codage (au sens large) des signaux à transmettre se justifie pour diverses raisons, dont :
• Contraintes techniques. Pour les communications radios, une onde hertzienne de même
fréquence qu’un son audible est vite atténuée. Le signal est donc porté par une onde
(porteuse) de fréquence adaptée, via un codage (modulation).
• Communications simultanées. Toujours avec les ondes, il ne faut pas que des
communications simultanées interfèrent entre elles. On utilise alors des fréquences
différentes, ou du multiplexage (transmettre plusieurs signaux sur un même canal).
• Confidentialité de l’information transmise : le message transmis peut être réservé à une
personne ou un groupe. Si le signal est intercepté par une tierce personne, un cryptage peut
l’empêcher d’avoir accès au contenu du message.

2. Les signaux analogiques et numériques

Dans les chaines de transmission de données modernes, on rencontre deux types de signaux
: les signaux analogique et numérique.

a. Signal analogique

Un signal analogique est associé à une grandeur réelle variant dans le temps de manière
continue. Cela veut dire que les variations de la grandeur étudiée en fonction du temps
peuvent être représentées par une courbe. Celle-ci ne présente pas de discontinuité, c'est-à-
dire de cassure ou de brusque saut d’une valeur à un autre.

Le signal en entrée d’une chaine de transmission d’information est typiquement un signal


analogique, résultant de la mesure d’une grandeur physique avec un capteur adapté :
pression engendrée par une onde acoustique (voix ou son en général), température, etc.

Un défaut d’un signal analogique est qu’il s’altère lors de sa transmission. D’autre part, un
signal analogique est difficile à traiter.

b. Signal numérique

Un signal numérique ne peut prendre que certaines valeurs déterminées : on parle de


quantification. Le signal numérique passe d’une valeur à l’autre par paliers. D’autre part, ces
variations ne peuvent avoir lieu que pour des instants bien déterminés, régulièrement
espacés les uns des autres : le temps est discrétisé. On parle d’échantillonnage.

Dans une chaine de transmission de l’information moderne, le signal analogique associé au


message initial est souvent converti en données numériques (encodage). Le signal
numérique est transmis via un signal électrique (câble cuivre), ou un signal lumineux (fibre
optique), ou par onde (téléphonie mobile), etc.

Le signal numérique ne présente pas les défauts de l’analogique. Il est certes altéré durant sa
transmission, mais peut être remis en forme, en principe sans perte d’information. Il est
d’autre part facile à traiter. Mais, en fin de chaîne, le signal numérique est reconverti en signal
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analogique pour être restitué en tant que grandeur physique perceptible (onde sonore …).

Un signal numérique est une suite de nombres qui, selon l’usage, ont diverses significations.
Concrètement, ces nombres sont codés sous la forme d’une suite de 1 et de 0. Pour un signal
électrique de type numérique, le 1 correspond à l’application d’une tension, le 0 est lié à une
tension basse, ou une absence de tension appliquée.

3. Le langage binaire

Les nombres formant le signal numérique sont exprimés en base 2 : le 0 et le 1 sont les deux
seuls chiffres possibles. C’est le langage binaire. Pour rappel, nous comptons en base 10, car
nous disposons de 10 chiffres différents, de 0 à 9. Comme en base 10, le langage binaire est
un système de numération positionnelle : le nombre décimal 58 est différent de 85, le
nombre binaire 01 est différent du nombre binaire 10.

a. Le bit, l'octet et ses multiples

Un chiffre binaire (0 ou 1) constitue un bit (binary digit). Dans la pratique, les bits sont
regroupés pour former des nombres : c’est comme l’association de lettres pour former un mot.
D’ailleurs, on parle de mot binaire pour désigner un groupement de bits. Les rassemblements
se font habituellement par puissance de deux : 4 bits, 8 bits, 16 bits, … Un groupement de 8
bits est nommé octet (byte en Anglais). Un bit peut valoir 0 ou 1 (2 possibilités), donc un octet
peut coder valeurs différentes. Un mot de n bits peut coder valeurs différentes.

Comme avec les unités du système métrique, l’octet possèdes des multiples, mais
évidemment pas de sous-multiples. Le kilooctet (ou kilo-octet) (ko) vaut 1000 octets, le
mégaoctet (Mo) vaut octets, le gigaoctet (Go) octets, etc. Toutefois, comme l’octet
est issu d’une grandeur en base 2 et non 10, les grandeurs suivantes ont aussi été définies :

Nom kibioctet mébioctet gibioctet


Symbole Kio Mio Gio
Valeur

kibioctet s’écrit aussi kibi-octet. On note que , ,


, proches (mais différents !) respectivement du kilooctet,
mégaoctet et du gigaoctet définis plus haut. Cela explique la confusion qui est faite très
souvent entre ces deux types de multiples. Pour information, les valeurs données par un
ordinateur sont en Kio, Mio ou Gio. Exemple : un fichier de 1 996 560 octets fait environ 1950
Kio ou 1,90 Mio.
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b. Conversion décimal-binaire-hexadécimal

Le tableau ci-dessous établit la conversion entre un nombre décimal et binaire. Le décimal 16


est égal à 1000 en binaire : il doit donc être codé au moins sous 5 bits. On préfèrera alors
l’exprimer sous 8 bits, comme 0001 0000 …

Valeur Valeur Valeur


décimale binaire hexadécimale
0 0000 0
1 0001 1
2 0010 2
3 0011 3
4 0100 4
5 0101 5
6 0110 6
7 0111 7
8 1000 8
9 1001 9
10 1010 A
11 1011 B
12 1100 C
13 1101 D
14 1110 E
15 1111 F
16 10000 10

Nous avons aussi fait apparaître la conversion en hexadécimal, qui est un système de
numération en base 16. Il dispose donc de 16 chiffres : 0 .. 9, et A, B, C, D, E, F. Son intérêt
est que tout chiffre hexadécimal correspond à un nombre binaire 4 bits. Par exemple,
11111111 en binaire se comprend comme 1111 1111 donc FF en hexadécimal (255 en
décimal). Cette propriété de concaténation n’est pas permise par la base 10 : le binaire 1111
1111 n’est pas égal à 1515 en base 10. En conséquence, l’écriture hexadécimale permet une
écriture plus condensée de données numériques.

L'essentiel
• Une chaîne de transmission de l’information correspond à une succession d’étapes :
transduction, encodage, émission, réception, décodage, transduction. Dans les
chaines modernes, des signaux analogique et numérique sont employés.

• Un signal analogique évolue de manière continue en fonction du temps. Il


correspond à l’évolution d’une grandeur physique ordinaire.

• Un signal numérique ne peut prendre que certaines valeurs, il y a quantification. Le


signal numérique est échantillonné : il ne peut varier qu’à certains moments, le temps
est discrétisé.

• Un signal numérique code des nombres en langage binaire. Cela correspond à une
suite de 0 et de 1. Un chiffre binaire est un bit, 8 bits forment un octet.

Pour aller plus loin


La fiche conversion analogique/numérique montrera les techniques pour effectuer des
conversions binaire/décimal et inversement. Ces calculs peuvent également être
effectués par des commandes intégrées des calculatrices graphiques ou des outils
informatiques (programme calculatrice de l’ordinateur).

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