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Objectifs
Donner une description générale d’une chaine de transmission d’informations. Puis, se
focaliser sur les chaines de transmission modernes. A cette occasion, définir les signaux
analogique et numérique. Insister sur la description du langage binaire.
a. Présentation
A travers les âges, les êtres vivants ont développé leurs moyens de communication : cris
d’alerte de loups, miaulements de chats, etc. De son côté, l’Homme a mis au point un langage
oral de plus en plus étoffé. Par la suite, l’invention de l’écriture apparait comme un moyen de
communication autorisant le stockage de l’information et sa transmission sur de grandes
distances : lettres, ... Avec la découverte de l’électricité et des ondes radios, la communication
a franchi un nouveau cap, permettant des transmissions orales (téléphone) ou écrites
(télégraphe) plus rapidement qu’avec un déplacement matériel (coursiers à pied, cheval, …).
De nos jours, les satellites et fibres optiques autorisent la transmission de données diverses à
très hautes vitesses sur des milliers de kilomètres…
Depuis l’écriture, il y a aussi une possible conversion du message d’une forme en un autre.
Par exemple, le télégramme est écrit par une personne, traduit en morse, transmis, puis est
reçu, retraduit en langage courant et donné à son destinataire.
D’une manière générale, une chaine de transmission de l’information présente les étapes :
• Transduction du message à émettre : conversion d’une grandeur physique en une autre.
Exemple : microphone, qui transforme le signal sonore en signal électrique.
• Encodage du message. Exemple : conversion analogique/numérique, voir fiche dédiée.
• Emission du message. Exemple : émission par ondes hertziennes.
On parle de canal de transmission pour désigner la manière dont le signal est transmis : par
ondes radios, par câble cuivre, par fibre optique, … On fait une distinction entre les milieux de
propagation sans support physique (ondes) où le signal se propage librement dans un «
milieu ouvert » et ceux avec support physique (câble, fibre optique) où le signal est canalisé.
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7/3/2014 Cours : Chaine de transmission d'informations - signaux analogique et numérique
Remarque : ce graphe est exhaustif vis-à-vis des diverses étapes. Dans la littérature,
l’encodeur et l’émetteur sont quelquefois fusionnés, tout comme le récepteur-décodeur.
D’autre fois, certains graphes peuvent se focaliser sur les étapes se trouvant entre les 2
transductions.
Le codage (au sens large) des signaux à transmettre se justifie pour diverses raisons, dont :
• Contraintes techniques. Pour les communications radios, une onde hertzienne de même
fréquence qu’un son audible est vite atténuée. Le signal est donc porté par une onde
(porteuse) de fréquence adaptée, via un codage (modulation).
• Communications simultanées. Toujours avec les ondes, il ne faut pas que des
communications simultanées interfèrent entre elles. On utilise alors des fréquences
différentes, ou du multiplexage (transmettre plusieurs signaux sur un même canal).
• Confidentialité de l’information transmise : le message transmis peut être réservé à une
personne ou un groupe. Si le signal est intercepté par une tierce personne, un cryptage peut
l’empêcher d’avoir accès au contenu du message.
Dans les chaines de transmission de données modernes, on rencontre deux types de signaux
: les signaux analogique et numérique.
a. Signal analogique
Un signal analogique est associé à une grandeur réelle variant dans le temps de manière
continue. Cela veut dire que les variations de la grandeur étudiée en fonction du temps
peuvent être représentées par une courbe. Celle-ci ne présente pas de discontinuité, c'est-à-
dire de cassure ou de brusque saut d’une valeur à un autre.
Un défaut d’un signal analogique est qu’il s’altère lors de sa transmission. D’autre part, un
signal analogique est difficile à traiter.
b. Signal numérique
Le signal numérique ne présente pas les défauts de l’analogique. Il est certes altéré durant sa
transmission, mais peut être remis en forme, en principe sans perte d’information. Il est
d’autre part facile à traiter. Mais, en fin de chaîne, le signal numérique est reconverti en signal
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analogique pour être restitué en tant que grandeur physique perceptible (onde sonore …).
Un signal numérique est une suite de nombres qui, selon l’usage, ont diverses significations.
Concrètement, ces nombres sont codés sous la forme d’une suite de 1 et de 0. Pour un signal
électrique de type numérique, le 1 correspond à l’application d’une tension, le 0 est lié à une
tension basse, ou une absence de tension appliquée.
3. Le langage binaire
Les nombres formant le signal numérique sont exprimés en base 2 : le 0 et le 1 sont les deux
seuls chiffres possibles. C’est le langage binaire. Pour rappel, nous comptons en base 10, car
nous disposons de 10 chiffres différents, de 0 à 9. Comme en base 10, le langage binaire est
un système de numération positionnelle : le nombre décimal 58 est différent de 85, le
nombre binaire 01 est différent du nombre binaire 10.
Un chiffre binaire (0 ou 1) constitue un bit (binary digit). Dans la pratique, les bits sont
regroupés pour former des nombres : c’est comme l’association de lettres pour former un mot.
D’ailleurs, on parle de mot binaire pour désigner un groupement de bits. Les rassemblements
se font habituellement par puissance de deux : 4 bits, 8 bits, 16 bits, … Un groupement de 8
bits est nommé octet (byte en Anglais). Un bit peut valoir 0 ou 1 (2 possibilités), donc un octet
peut coder valeurs différentes. Un mot de n bits peut coder valeurs différentes.
Comme avec les unités du système métrique, l’octet possèdes des multiples, mais
évidemment pas de sous-multiples. Le kilooctet (ou kilo-octet) (ko) vaut 1000 octets, le
mégaoctet (Mo) vaut octets, le gigaoctet (Go) octets, etc. Toutefois, comme l’octet
est issu d’une grandeur en base 2 et non 10, les grandeurs suivantes ont aussi été définies :
b. Conversion décimal-binaire-hexadécimal
Nous avons aussi fait apparaître la conversion en hexadécimal, qui est un système de
numération en base 16. Il dispose donc de 16 chiffres : 0 .. 9, et A, B, C, D, E, F. Son intérêt
est que tout chiffre hexadécimal correspond à un nombre binaire 4 bits. Par exemple,
11111111 en binaire se comprend comme 1111 1111 donc FF en hexadécimal (255 en
décimal). Cette propriété de concaténation n’est pas permise par la base 10 : le binaire 1111
1111 n’est pas égal à 1515 en base 10. En conséquence, l’écriture hexadécimale permet une
écriture plus condensée de données numériques.
L'essentiel
• Une chaîne de transmission de l’information correspond à une succession d’étapes :
transduction, encodage, émission, réception, décodage, transduction. Dans les
chaines modernes, des signaux analogique et numérique sont employés.
• Un signal numérique code des nombres en langage binaire. Cela correspond à une
suite de 0 et de 1. Un chiffre binaire est un bit, 8 bits forment un octet.
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