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Variateur de vitesse zero-max

Variateur de vitesse
zero-max

Etude d’un variateur zero-max dans le cadre du projet de fin de


17/06/2008
première année

Nous allons dans ce rapport étudier le variateur de vitesse


« zero-max » conçu par la société américaine Zero-Max et
distribué par Unicum.

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Variateur de vitesse zero-max

Sommaire
Variateur de vitesse zero-max
ANALYSE COMPARATIVE 3
Objectif en terme de compétence de niveau III et de savoir faire
(professionnalisation) 3
Programme 3
Recommandation pédagogique 3
BÊTE À CORNES 4
DIAGRAMME PIEUVRE 4
DIAGRAMME FAST 5
MÉTHODE TRI-CROISÉ6
CAHIER DES CHARGES 7
1. Présentation générale du problème 7
2. Expression fonctionnelle du besoin 7
3. Cadre de réponse 7

Etude approfondie du système


PRÉSENTATION GÉNÉRALE 9
LE FONCTIONNEMENT 11
ANALYSE CINÉMATIQUE : ETUDE SUCCINCTE 12
Etude géométrique du système de quatre barre P1P2P3P4 12
Calcul dans le repère P1x1y1 : 12
Etude géométrique du système de quatre barres P4P3P5P6 13
LES SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES RETENUES 16
Le carter 16
Vis de fixation 16
Joint plat 16
Huile de lubrification 16
Huile 17
Etanchéité Arbre – Carter 17
Joint torique 17
Liaison Arbre – Carter 17
Système de variation 18
Vitesse de rotation en sortie : 0 trs/min 18
Vitesse de rotation en sortie : ¼ de la vitesse d’entrée 18
Roue libre de l’arbre de sortie 20
MODE DE MISE EN FORME, LES MATÉRIAUX 21
Le carter 21

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Variateur de vitesse zero-max

Les coussinets 21
Arbre d’entré et de sortie 21
Cames et bielles 21
ASSEMBLAGE 22
Pré-montage du carter 22
Pré-montage du système de variation 22
Assemblage finale 22

Mécanisme similaire
RÉDUCTEUR A ENGRENAGE 23
VARIATEUR DE VITESSE POUR MOTEUR ÉLECTRIQUE 23
VARIATEUR DE VITESSE (MÉCANIQUE) 24

Les alternatives
SOLUTIONS TECHNOLOGIQUE 25
Roue libre 25
Matériaux composite 25

Annexes
Références bibliographiques 26

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Variateur de vitesse zero-max

Variateur de vitesse zero-


max
P R É S E N TAT I O N G É N É R A L E

ANALYSE COMPARATIVE
Objectif en terme de compétence de niveau III et de savoir
faire (professionnalisation)
Analyser un système en autonomie : Maîtriser
Comparer un système à d’autres systèmes répondant aux mêmes fonctions :
Maîtriser

Programme
Analyser un système existant en étudiant :

Sa fonction globale
Ses fonctions principales
Les solutions technologiques retenues
Les modes de mise en forme, matériaux.

Analyser un système existant en recherchant :

Des mécanismes similaires


D’autres solutions technologiques, matériaux et procédés pouvant satisfaire
les fonctions du mécanisme (vieille technologie).

Recommandation pédagogique
Présentation(s) du mécanisme en intégrant :

Un cahier des charges fonctionnel


Une analyse cinématique
Une analyse statique
Une analyse des solutions technologiques
Une analyse des modes de réalisation des pièces (procédés,
matériaux, assemblage …)

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Variateur de vitesse zero-max

Ecrit : rapport, poster, fiches …


Oral : Relations avec l’expression
Langues : Abstract, présentation orale …
L’équipe pédagogique définira les parties les plus intéressantes à
développer. Il ne s’agit pas de vouloir tout étudier d’un système mais de
développer l’esprit d’analyse comparative.

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Variateur de vitesse zero-max

Variateur de vitesse zero-


max
CAHIER DES CHARGES

BÊTE À CORNES

Utilisateur Vitesse

Variateur
de vitesse

Réduire la
vitesse
d’entrée

DIAGRAMME PIEUVRE

Variateur
de vitesse

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Variateur de vitesse zero-max

Fp1 : Faire varier la vitesse transmettre un couple


Fc1 : Résister à l’environnement extérieur
Fc2 : Respecter les normes
Fc3 : Possibilité de raccorder le système à d’autres mécanismes
Fc4 : Rapidité de mise en œuvre
Fc5 : Coût raisonnable
Fc6 : Système autonome
Fc7 : Ergonomie

DIAGRAMME FAST

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Variateur de vitesse zero-max

MÉTHODE TRI-CROISÉ
FC1 FC2 FC3 FC4 FC5 FC6 FC7 POINT %

FP1

FC1

FC2

FC3

FC4

FC5

FC6

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Variateur de vitesse zero-max

CAHIER DES CHARGES


1. Présentation générale du problème
1.1 Projet : Variateur mécanique à arbre excentriques et bielles
1.1.1 Finalités : Transmettre un couple et faire varier la vitesse d’entrée en sortie

1.2 Contexte : Projet de fin de première année en DUT Génie mécanique et


productique
1.2.1 Situation du projet par rapport aux autres projets de l’entreprise : Aucune
1.2.2 Études déjà effectuées : Aucune
1.2.3 Études menées sur des sujets voisins : Conception d’un réducteur de vitesse
1.2.4 Suites prévues : Aucune

1.3 Enoncé du besoin (finalités du produit pour le futur utilisateur tel que prévu par
le demandeur) : Le produit doit, par l’intermédiaire de différentes solutions
technologiques, réduire la vitesse d’entrée en sortie de 0 trs/min à ¼ trs/min de la
vitesse d’entrée.

1.4 Environnement du produit recherché :


 Agriculture : semoirs, machines à planter, séchoir, distributeurs d’engrais…
 Alimentation : Commandes de distributeur, transporteur, machines à
trancher …
 Emballage : Marqueurs, distributeurs de colle, de peinture …
 Impression : Alimentation de papier, rouleaux encreur, couteaux …
 Laboratoire : Pompes doseuses, agitateurs, doseurs, distributeurs …
 Textile : Métiers à tisser, machines à coudre, machines à couper …

2. Expression fonctionnelle du besoin


2.1 Fonctions de service et de contrainte
2.1.1 Fonctions de service principales (qui sont la raison d’être du produit)
 Fp1 : Faire varier la vitesse et transmettre un couple
2.1.2 Fonctions de service complémentaires (qui améliorent, facilitent ou
complètent le service rendu)
 Fc1 : Résister à l’environnement extérieur
 Fc2 : Respecter les normes
 Fc3 : Possibilité de raccorder le système à d’autres mécanismes
 Fc4 : Rapidité de mise en œuvre
 Fc5 : Coût raisonnable
 Fc6 : Système autonome
 Fc7 : Ergonomie
2.2 Critères d’appréciation (en soulignant ceux qui sont déterminants pour
l’évaluation des réponses) : Rendement, échauffement du système, fiabilité.

3. Cadre de réponse
3.1 Pour chaque fonction
3.1.1 Solution proposée

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Variateur de vitesse zero-max

 Fp1 : Système à arbre excentrique et bielles.


 Fc1 : Carter traité, usiné, solide et étanche.
 Fc2 : Ensemble normalisé.
 Fc3 : Arbre usiné (méplat), fixation par vis sur le bâti.
 Fc4 : Aucun réglage, système prêt à l’emploi, installation rapide.
 Fc5 : Matériaux peu chère, grande série.
 Fc6 : Système fiable, besoin de très peu de maintenance.
 Fc7 : Design, pas d’angle vif, couleur …

3.2 Pour l’ensemble du produit


3.2.2 Options et variantes proposées non retenues au cahier des charges
 Variateur de vitesse constitué de deux poulies et d’une courroie (variateur
de scooter, mobylette)
 Variateur de vitesse constitué d’engrenages (type boite de vitesse)
3.2.3 Décomposition en modules, sous-ensembles
 Carter : 2 carters moulés
 Manette de réglage : Système de réglage par bielles
 Variateur de vitesse : Système de bielle, de roue libre et d’arbres
excentrique
 Arbre d’entrée : Usiné pour se relié à un autre mécanisme
 Arbre de sortie : Usiné pour se relié à un autre mécanisme
3.2.4 Perspectives d’évolution technologique : Nouveau matériaux (moins de
frottement donc meilleur rendement, nouvelle technologie, système réversible,
moteur intégré au système …)

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Variateur de vitesse zero-max

Etude approfondie du
système
L E VA R I AT E U R S O U S T O U S S E S A N G L E S

PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Un variateur de vitesse est un système (dans notre cas, mécanique) qui
permet de faire varier le rapport de démultiplication de l’arbre d’entré vers l’arbre
de sortie. Il existe pour ce problème plusieurs technologies :

 Variateur de vitesse constitué de deux poulies et d’une courroie Photo 1


 Variateur de vitesse constitué d’engrenages (type boite de vitesse) Photo 2
 Variateur de vitesse à arbre excentrique et bielles Photo 3
 …

Photo 1 Photo 2 Photo 3

Ces trois technologies sont actuellement encore utilisées dans différents


domaines. Le variateur de vitesse constitué de deux poulies et une courroie est
utilisé sur les scooters et les mobylettes. Le variateur de vitesse à engrenage est
utilisé dans les voitures, les motos, tours d’usinage, fraiseuses … Il permet de
transmettre de très grande vitesse de rotation et de très grand couple.
L’inconvénient de celui-ci est l’usinage des arbres qui n’est pas facile. La dernière
technologie est celle sur laquelle porte notre étude : le variateur de vitesse à arbre
excentrique et bielles. Celle-ci ne comporte ni courroie, ni engrenage, elle est
constitué d’un ingénieux système mettant en œuvre des cames, des arbres
excentrique, des biellettes, une roue libre …

Avant de commencer l’analyse des solutions technologiques retenues et


l’analyse cinématique, nous verrons d’abord dans un premier temps comment
fonctionne le mécanisme, quelles sont ses différentes phases, ses particularités…
Ce mécanisme a été créé et fabriqué par la société Zero-Max. Il existe tout une

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Variateur de vitesse zero-max

gamme de variateur zero-max (Model E, JK, Y, QX et ZX). Il faut savoir que l’arbre
de sortie tourne, quelque soit le sens de rotation de l’arbre d’entrée, dans le même
sens. Cependant, certain modèle possède une commande pour inverser le sens de
rotation (Model E et JK). Nous possédons un model JK 1&2. Celui-ci ne possède par
d’inversion de sens de rotation de l’arbre de sortie. La puissance de celui-ci est de
0.25 KW.

Voici les avantages du variateur de vitesse zero-max : (D’après la société Unicum


qui distribue le produit)

 vitesse de sortie variable pour une vitesse d'entrée fixe.


 vitesse de sortie synchronisée aux vitesses d'entrée variables
 entraînement par toutes pièces tournantes en continu ou par intermittence.
 vitesse précise dans toute la gamme (mieux que 1%)
 démarrage depuis le zéro comme avec un embrayage.
 changement de vitesse rapide
 réglage de la vitesse en marche ou à l'arrêt.
 couple constant pour toutes vitesses d'entrée.
 fonctionnement en bain d'huile, sans entretien
 combinaison avec des réducteurs économiques
 montage en toute position dans toute ambiance
 bloc étanche, encombrement réduit

Ce système peut avoir une vitesse d’entrée maximum de 2000 trs/min (il est
possible d’avoir des vitesses plus élevé suivant les utilisations et les modèles). De
plus, le rapport de démultiplication de l’arbre d’entré varie de 0trs/min à ¼ trs/min
de la vitesse d’entrée, soit environ 500 trs/min. Le couple reste constant quelque
soit la vitesse d’entrée en marche continue.

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Variateur de vitesse zero-max

LE FONCTIONNEMENT
Voici un schéma représentatif du système :

Cet appareil possède deux arbres principaux : Un arbre d'entrée et un arbre


de sortie. Les deux arbres sont eu même reliés à des mécanismes extérieurs. En
général l'arbre d'entrée est relié a un moteur qui fourni un mouvement de rotation.
Ce mouvement de rotation va être réduit pour fournir en sortie une vitesse plus
faible. Comme vu précédemment, il existe plusieurs technologies pour faire varier
cette vitesse. Dans noter étude, la technologie utilisé est le principe "axe
excentrique + biellette".

L’arbre d’entrée (ici E) reçoit un mouvement de rotation qui doit être


transférer au point S par l’intermédiaire des bielles coudées. Ce mouvement doit
aussi être réduit ! L’arbre E qui comporte des excentrique entraine les bielles
coudées (ici fixé au point A) solidaire de l’arbre de sortie S (fixé au point B). Le
mouvement est donc transmis par les bielles coudées. Mais alors, comment est-il
possible que l’arbre S tourne dans un même sens de rotation et sans interruption
sachant que le point B effectue des allées-retour ? On trouve entre l’arbre S et les
cames de l’arbre S une roue libre, celle-ci a pour rôle de transformé le mouvement
du point B en mouvement continu dans un seul sens de rotation. En effet, lorsque
le mouvement de B va vers la droite, la roue libre est activée, c'est-à-dire que
l’arbre ne tourne pas. Lorsque le mouvement de B revient vers la gauche, la roue
libre effectue la liaison entre les deux et permet de transmettre le mouvement de
rotation. Ainsi, grâce a plusieurs bielles coudées (dans notre système : 8 bielles
coudées) le mouvement peut être continue car lorsqu’une bielle entraine l’arbre,
une autre bielle revient à son « point de départ ». Dans le système, chaque bielles
coudées est montée suivant un angle précis pour pouvoir répartir l’effort sur toute
les bielles et non pas sur une seule !

La course constante du point A transmet au point B une oscillation


d’amplitude variable suivant la position de C. En effet, la position de C permet de
déterminer le rapport de démultiplication du système ! Nous rentrerons plus dans
les détails pour la présence de cette bielle coudées qui permet le réglage de

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Variateur de vitesse zero-max

démultiplication dans la suite de l’étude (Cf. « Les solutions technologiques


retenues »).

Le sens de rotation de l’arbre est déterminé lors du montage de la roue libre.


De plus l’arbre de sortie peut être entraîné par la charge sans risque de détériorer
le système car les roues libres entraînent que dans un seul sans de rotation.

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Variateur de vitesse zero-max

ANALYSE CINÉMATIQUE : ETUDE SUCCINCTE


On sait qu’il existe une relation approximativement linéaire entre la vitesse
d’entrée et la vitesse de sortie dans un mécanisme quatre barres pourvu que ses
dimensions soient judicieusement choisies. La figure suivante schématise un
variateur de vitesse composé de deux mécanismes de quatre barres reliées en
série mettant à profit cette caractéristique. La manivelle P1P2 est l’entrée du
variateur et P5P6 la sortie. La variation de la vitesse s’effectue en déplaçant le

point P4 qui peut tourner autour du point P7 grâce à la manivelle P7P4 représentée
en pointillé.

Etude géométrique du système de quatre barre


P1P2P3P4
On note P1P2 = r1 ; P2P3 = l1 ; P3P4 = R1 ; P4P1 = d1 ; P1P7 = h ; P1P7 = l4

Calcul dans le repère P1x1y1 :


La relation(1) qui lie les angles 1 et 2 s’écrit :

La longueur d1 dépend du réglage donc de r. Dans P1XY, elle se donne par

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Variateur de vitesse zero-max

Avec P1P4 = P1P7 + P7P4 =

On déduit la situation des points :

Pour situer ces points dans le repère P1XY on se servira des relations :

Etude géométrique du système de quatre barres


P4P3P5P6
La relation(2) qui lie les angles 1 et 2 s’écrit :

On déduit sur la figure :

La longueur d2 dépend du réglage donc de r . Dans P1XY, elle se donne par :

On déduit

On déduit la situation des points :

Pour situer ces points dans le repère P1XY on se servira des relations :

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Variateur de vitesse zero-max

Les relations (1), (2), et (3) permettent de calculer l’angle dont a tourné la
manivelle de sortie P5P6 en fonction de l’angle dont a tourné la manivelle d’entrée
P1P2. Sous fourme analytique, l’écriture en est très compliquée. Les figures
suivantes montrent la loi entrée-sortie du mécanisme et les positions prises par les
barres pour deux situations extrêmes du réglage. Les calculs sont faits avec :

Et = 63 ; r1 = 9 ; l1 = 25 ; R1 = 40 ; r2 = R1 ; R2 = 20 ; l2 = 63 ; h = 25 ; l4 = R1

Fig. 1 : Loi entrée-sortie pour r = 35°

On remarque sur la figure 1 une allure dissymétrique caractérisée par un aller


rapide et un retour lent de la manivelle de sortie. De sorte que si on admet que les
vitesses sont approximativement dans le rapport des angles, le rapport des
vitesses sortie-entrée est de 1 pour l’aller rapide et de ¼ pour le retour lent.

Fig. 2 : Position des barres r 35°

La figure 2 illustrant la position des barres montre que la manivelle de sortie


possède un mouvement de rotation alternatif. Ce type de mouvement est pour
l’instant impropre pour la réalisation d’un variateur de vitesse à la sortie duquel on
attend une vitesse de rotation continue (ou approximativement continue).

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Variateur de vitesse zero-max

Fig. 3 : Loi entrée-sortie pour r = 85°

On remarque sur la figure 3 que la manivelle de sortie possède un débattement


très faible lorsque la manivelle d’entré a tourné d’un tour. Ce fait débattement est
illustré sur la figure 4 :

Fig. 4 : Position des barres r = 85°

Compte tenu du débattement très faible on peut admettre que la manivelle de


sortie est immobile. Quelques additifs vont permettre de présenter ce variateur de
vitesse continu sous sa forme aboutie ayant conduit à une réalisation industrielle
en série.

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Variateur de vitesse zero-max

LES SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES RETENUES


Dans cette partie, nous allons principalement parler des choix de fabrication
lors de l’étape de construction. Nous essayerons de voir pourquoi la solution à été
retenues et comment celle-ci fonctionne.

Le carter
Le carter est l’élément qui enveloppe tout le système de variation de
vitesse. Il a pour rôle principale de protéger celui-ci de l’environnement extérieur,
de réaliser les liaisons entre les arbres et le carter et de permettre un montage
facile sur un support.

Dans notre cas, le carter semble être la solution la plus évidente car le
système étant composé de multitude de pièce mécanique bougeant entre elle, il
fallait faire fonctionner le variateur dans un bain d’huile. Notre carter est moulé, il
a la donc particularité d’être non poreux. La liaison entre les deux carters est alors
réaliser grâce à 12 vis et un joint plat entre les deux. Ce joint a pour rôle
d’empêcher l’huile de sortir.

Vis de fixation
D’après nos observations, les vis utilisées pourrait être des vis à tête
cylindre à six pans creux M5 : ISO 4762 – M5 * 22

Joint plat
Le joint plat convient très bien pour une utilisation en étanchéité
statique. Plusieurs joints sont possibles :

Catégorie Matériaux Propriétés Dimensions Emplois


Fibre de
Bonne tenue Joint de
cellulose
aux huiles et Epaisseurs : carburateurs,
Papiers imprégnées et
aux 0.15 à 6.4 mm pompes à eau,
plastifiées à la
hydrocarbures huile …
gélatine
Résistant aux
Granulés de
huiles, Joint
liège enrobés Epaisseur : 1 à
hydrocarbures, industriels,
Lièges par du 5mm par
gaz liquéfiés automobiles,
butadiène fraction de 0.5
et au bâtiments
acrylonitrile
vieillissement
Elastomères Polyuréthane Très bonne Epaisseurs : 1 Joint devant
résistance aux à 6mm résister aux
huiles et aux intempéries.
hydrocarbures. Résistance à la
Bonne déchirure
résistance à 12MPa,

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Variateur de vitesse zero-max

élongation à la
l’usure.
déchirure 40%

Huile de lubrifi cation


Les variateurs et les réducteurs zero-max sont lubrifiés en usine. Il n’est
donc pas nécessaire de renouveler l’huile, cependant il faut régulièrement vérifier
la niveau d’huile.

Huile
D’après le constructeur, il faut une huile de viscosité SAE 40. La
quantité est de 0.55 litres.

Etanchéité Arbre – Carter


Comme on a vu précédemment, le carter est rempli d’huile, il faut donc
réaliser une étanchéifiassions entre l’arbre d’entré et de sortie pour éviter les
fuites. Pour l’étanchéité, on a pensé à première vue à des joints à deux lèvres à
frottement radial. Cependant, en démontant le système nous nous sommes rendu
compte que les traces correspondantes au joint sur l’arbre ne correspondaient pas
à un joint à deux lèvres à frottement radial. Pour conforter notre hypothèse, nous
avons trouvé la dureté minimum pour ce type de joint (55HRC) et nous avons donc
réalisé un test de dureté sur l’arbre. Le test nous révèle une dureté de 18HRC,
nous pouvons alors émettre les hypothèses suivantes :

 Le constructeur n’a pas respecté les normes.


 Le joint ne correspond pas.

Nous nous sommes donc mis à chercher différents joints et nous sommes
tombés sur le joint à feutre et le joint quadrilobe. Le joint quadrilobe devrait faire
apparaître 4 traces de marques sur l’arbre mais nous n’en avons qu’une seule. Le
joint feutre pourrait donc correspondre, car la première trace correspondrait aux
joints et la seconde au coussinet (réalisant liaison pivot : Cf. suite). Pour vérifier ce
dernier choix, nous avons trouvé sur le catalogue SKF les caractéristiques des
joints feutres : vitesse de rotation de 4m/s. A la vitesse maximum de rotation de
l’arbre d’entrée, notre arbre de sortie aura une vitesse de 0.25m/s. On peut donc
penser que les joints utilisés sur l’entrée et la sortie sont des joints feutres.

Il y’a aussi l’arbre de réglage du rapport qui sort du carter, il faut donc
réaliser une étanchéifiassions. Comme celui-ci est très peu en rotation (il tourne
que lorsque l’on a besoin de régler le rapport de démultiplication) on peut se
permettre de mettre un joint torique.

Joint torique
 Pressions P ≤ 8Mpa donc ajustement H7/f7
 Diamètre de la gorge de l’arbre : 10 mm
 Diamètre du joint : 1.90 mm
 Désignation : Joint torique 10 * 1.90

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Variateur de vitesse zero-max

Liaison Arbre – Carter


Sur le variateur, les arbres d’entrée et de sortie sont en rotation dans le
carter par l’intermédiaire d’une liaison pivot. Nous ne possédons qu’une seul partie
du carter, on suppose donc que la même technologie a été utilisée pour les deux
carters.

La liaison entre le carter et l’arbre est dans notre cas réalisé par un
coussinet placé entre l’arbre et le logement. En effet, les coussinets étant des
bagues cylindriques, de forme tubulaire avec ou sans collerettes, permettent de
faciliter le mouvement de rotation entre les deux parties. De plus, il limite les
pertes par frottement car il a un très bon coefficient de frottement (µ = 0.04 à 0.2)
Il peut être construit à partir de plusieurs matériaux différents, voici une liste
exhaustive (plomb, bronze, graphite, téflon …). D’après nos observations, on peut
penser que les coussinets sont en bronze. Le demi-carter possède un coussinet
auto lubrifié sans collerette pour l’arbre de sortie et un coussinet autolubrifiant
avec collerette pour l’arbre d’entrée (celui-ci n’étant pas débouchant).

Il y’a aussi une liaison entre l’arbre de réglage et le carter, cependant celle-
ci ne présente pas de collerette. Cet arbre n’étant en rotation que lors de la phase
de réglage du rapport de vitesse, il n’y a pas besoin d’avoir un bon coefficient de
frottement entre les deux. La liaison est alors réalisée par un ajustement serré sur
une grande portée.

Système de variation
Comme vue lors de la présentation du système, nous avons à faire a un
système d’arbre excentrique et de bielles coudées reliées entre elles. Nous avons
en plus une bielle coudée qui permet de définir le rapport de démultiplication du
système. Le système possède deux positions extrêmes :

Vitesse de rotation en sortie : 0 trs/min

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Variateur de vitesse zero-max

Fig. 1 : rotation de sortie nulle

En plus d’avoir un rôle d’embrayage, cette bielle de réglage (ici en


rouge) permet de faire varier la vitesse. Lorsqu’elle est située en bas, le
système aligne alors, quelque soit le degré de rotation de l’arbre d’entrée (et
donc de la came) les différents positions du point A selon un axe passant par
le point E et les points A. Le point B reste alors à sa position et n’entraine
donc pas l’arbre.

Vitesse de rotation en sortie : ¼ de la vitesse d’entrée

Fig. 2 : Vitesse de sortie maximum

Lorsque la bielle de réglage est en position haute, on obtient une


oscillation au niveau du point B (Cf. fig. 2). En effet, la bielle de réglage
produit un décalage des positions des différents point A en fonction de

Page 21
Variateur de vitesse zero-max

l’angle de rotation de l’arbre d’entré. Les points A n n’étant plus alignés


(comme vu précédemment), les différentes positions forment un
déplacement linéaire (Cf. fig. 3), les bielles transmette alors le déplacement
au point B. Les différentes positions du point B forment un arc. Ainsi, il nous
reste plus qu’a transmettre le mouvement sur l’axe S par l’intermédiaire
d’une roue libre. Il faut savoir que l’entrainement d’une bielle sur l’arbre S
dépend du degré de rotation de l’arbre d’entrée. Lors des premiers 147° de
l’arbre E, l’arbre S n’est pas entrainé, on dit qu’il est en roue libre. Lors des
213° suivant de l’arbre E, la roue libre entraine l’arbre S. Pour avoir un
mouvement continue, on placera alors plusieurs bielle en décalés pour
pouvoir transmettre la rotation pendant que d’autre bielle sont en roue libre
et inversement.

Voici deux figures qui caractérisent les rotations des arbres et la


position des bielles.

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Variateur de vitesse zero-max

Roue libre de l’arbre de sortie


La roue libre est située entre les cames et l’axe hexagonale. L’arbre de
sortie est en liaison fixe avec l’arbre hexagonale. Le principe de la roue libre
est de transmettre dans un sens de rotation un couple, et dans un autre
sens, de ne rien transmettre. Dans notre système, elle permet transformer
les variations des bielles coudées au point B en rotation. Cette roue libre est
basée sur la friction de petit axe entre l’arbre hexagonale et l’intérieur de la
came (Cf. Schéma). Chaque came possède son propre système de roue libre,
nous avons donc en tout dans le variateur 8 roue libres. De plus, celle-ci
permette quelques soit le sens de rotation de l’arbre d’entrée E, de faire
tourner l’arbre de sortie S dans un seul sens car une roue libre est prévu
pour entrainer que dans un seul sens ! Ce système n’est donc pas
réversible !

Schéma de la roue libre

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Variateur de vitesse zero-max

MODE DE MISE EN FORME, LES MATÉRIAUX


Dans cette partie, nous allons principalement parler des choix de matériaux
et de mise en forme lors de l’étape de construction. Nous essayerons de voir pour
quelle raison la solution a été retenu.

Le carter
Le carter étant un des éléments principaux du système, le constructeur se
doit de bien choisir les matériaux utilisés pour la fabrication de celui-ci ainsi que la
méthode employé. Ici, on voit clairement que le carter a été moulé (de multitude
petit congés sont présent que la pièce). Quant au matériau, il nous reste à savoir
quelle était la matière retenu. Dans notre cas, nous avons commencé par évaluer
approximativement le volume de matière du carter et nous avons ensuite trouver
les masses volumiques de différents métaux utilisé en fonderie. Après une rapide
multiplication, nous trouvions une masse que nous comparions à celle du carter. Il
en ressort que le carter pourrait être moulé en alpax.

L’alpax est notamment utilisé pour des cadres (motos, vélos…) ou des
pièces métalliques. C’est un alliage d’aluminium-silicium avec 12% de silicium.
L’alpax est principalement coulé en coquille (ce qui est notre cas) sous faible
épaisseur, ou injecté sous vide. Voici les caractéristiques de l’Alpax :

 Charge à la rupture : 20 kg/mm² (8 fois supérieur a l’aluminium pur)


 Allongement de 6%
 Soudage MIG – TIG impossible

Les coussinets
Les coussinets sont des pièces recouvertes d’un métal qui donne un
coefficient de frottement excellent et qui servent à guider des arbres en rotation.
Dans notre demi-carter, nous pouvons parler de bague et de coussinets à
collerette, en effet les deux sont présents. Cependant, on pense que les deux
coussinets sont faits du même matériau : Bronze autolubrifiant. On parle d’alliage
auto lubrifié. Cette technologie permet de supprimer les graisseurs, de supprimer
l’entretien des coussinets et de réduire l’encombrement car le matériau est poreux
et peut absorber une certaine quantité de lubrificateur que le coussinet libère lors
de l’utilisation.

Arbre d’entré et de sortie


Les arbres ont été usinés a partir d’un acier au tour parallèle et on ensuite
été usiné a la fraiseuse pour réaliser les méplats. La dureté de l’acier utilisé est de
18 HRC

Cames et bielles
Dans notre système, les cames et les bielles n’ont pas besoin d’avoir un
usinage précis et de très grande qualité. Il est donc possible de les découper a
l’emporte pièce, a la grignoteuse, ou encore en utilisant les techniques de découpe

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Variateur de vitesse zero-max

laser ou découpe au jet d’eau. Cependant, comme nous n’avons pas besoin d’avoir
une très grand précision au niveau des spécifications, la découpe laser et la
découpe jet d’eau ne sont pas retenus car elle son trop chère trop lente et donne
une qualité de découpe non justifié. Le constructeur a donc préféré la découpe à
l’emporte pièce. Elle est rapide, peu chère pour les grandes séries et donne une
qualité de découpe suffisante.

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Variateur de vitesse zero-max

ASSEMBLAGE
On peut décomposer le montage du variateur en plusieurs sous ensemble :

Pré-montage du carter
Cf. E & JK PARTS LIST PBD-1 (Annexe)

1. Insertion des coussinets (16) et (17) dans les logements prévus du carter (1)
et (3)
2. Insertion des joints
3. Insertion de la bague d’arrêt pour le joint feutre de l’arbre de sortie
4. Assemblage de la manette de réglage (7) et (9)

Pré-montage du système de variation


Cf. E & JK PARTS LIST PBD-2 (Annexe)

1. Pré-assemblage de l’ensemble (7) par rivetage. Opération répété pour les 8


bielles.
2. Montage sur les arbres de l’ensemble 7 et montage de la roue libre en
même temps.
3. Blocage par écrou (4) et protection (5) de l’axe (6).
4. Blocage de l’axe (16) par anneaux élastique (17) et bague d’arrêt (13). La
bague d’arrêt (13) est plaquée contre l’axe perpendiculaire à l’axe (16).

Assemblage fi nale
1. Insertion du système de variation dans le carter.
2. Pose du joint plat entre les deux carters
3. On rempli d’huile le carter
4. Serrage par vis

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Variateur de vitesse zero-max

Mécanisme similaire
P R É S E N TAT I O N D E M É C A N I S M E S I M I L A I R E U T I L I S A N T
D ’ AUTRES TECHNO LOG IES

RÉDUCTEUR A ENGRENAGE
La solution la plus utilisé dans l’industrie
mécanique pour faire des variations de vitesse
est le réducteur à engrenage. Comme son
nom, l’indique, il est composé d’un ou
plusieurs trains d’engrenage qui permet
d’augmenter ou de réduire la vitesse (tout
dépendra du placement des engrenages).

Cette technologie offre un rendement


proche des 95%. Le rapport de vitesse obtenu
entre l’entrée est la sortie dépend des nombres
de dents de chaque roues.

Sur cette photo, on peut apercevoir le


célèbre engrenage à chevron en V d’André
Citroën. Les arbres ne sont pas présents.
Prenons la photo comme exemple :

 Si l’arbre d’entrée est situé sur le pignon


(la petite roue), alors l’arbre de sortie
(situé sur la grande roue) aura une
vitesse plus faible que l’arbre d’entrée.
 Si l’arbre d’entrée est situé sur la grande roue, alors l’arbre de sortie aura
une vitesse plus grande que l’arbre d’entré.

L’avantage d’un tel système est qu’il est possible de placé les arbres
perpendiculairement tout en transmettant le mouvement de rotation. Les
engrenages sont présents partout (montre, boite de vitesse de voiture, lecteur de
CD …).

VARIATEUR DE VITESSE POUR MOTEUR ÉLECTRIQUE


Plus récent, les variateurs électroniques on fait leur apparition (bien après
les engrenages). La grosse différence avec des engrenages ou des systèmes de
bielles vient de la vitesse du moteur. En
effet, sur un système d’engrenage ou de
bielle, la vitesse du moteur reste la même
et avec un système mécanique, on fait
varier la vitesse de sortie. Pour les

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Variateur de vitesse zero-max

variateurs électroniques, on fait directement varier la vitesse du moteur. On ne


passe pas par des systèmes mécaniques. L’inconvénient de ce système est qu’a
fait vitesse, le couple est très faible. En revanche, c’est un système extremement
précis qui permet de gérer la vitesse à 1 trs/min près.

VARIATEUR DE VITESSE
(MÉCANIQUE)
Un variateur de vitesse est un dispositif
mécanique permettant de faire varier
continûment le rapport de démultiplication
d'un moteur. Il est utilisé en remplacement de
la boîte de vitesses.

Le variateur de vitesses est composé de


deux poulies dont les gorges sont à écartement
variable, reliées par une courroie. En fonction
de l'écartement des parois des poulies, la
courroie pénètre plus ou moins près du centre,
et change le rapport de démultiplication en
conséquence. Généralement, le rapport est choisi par un dispositif centrifuge, en
fonction de la vitesse de rotation du moteur : plus le moteur tourne vite, plus la
démultiplication augmente, ce qui tend à faire ralentir le moteur.

Ce système est principalement utilisé sur les mobylettes ou les scooters.


Quelques voitures automatiques équipées d'une transmission à variation
continue : (Daf, Volvo 66 et 340, Ford Fiesta, Ford Focus, Fiat Punto, toutes les AUDI
version Multitronic, Honda Jazz, Toyota Prius, etc.)

Extrait de Wikipédia : Variateur de vitesse (mécanique)

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Variateur de vitesse zero-max

Les alternatives
D ’ A U T R E S S O L U T I O N S T E C H N O LO G I Q U E S , M AT É R I A U X
ET PROCÉDÉS

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUE
Comme on l’a vu dans les mécanismes similaires, il n’y a pas énormément
de parade pour faire un système mécanique de variation de la vitesse. Il est
cependant possible d’améliorer ou de changer nos choix technologiques.

Roue libre
On a vu que l’on avait à faire à une roue libre a aiguille (entrainement
par friction) et que celle-ci se détériorais avec le temps. En effet, la durée de
la roue libre peut diminuer lorsque l’on a un couple appliqué trop élevé, un
cycle d’oscillation élevé ou encore une oscillation insuffisante, une fort
charge radiale ou encore l’utilisation d’un arbre de faible dureté.

Il existe un autre type de roue libre : La roue libre a cliquet. Connus de


tous, elle équipe 99% des vélos du marché
mondiale. Le principe reste le même, entrainer
l’arbre dans un sens, et laisser l’arbre libre dans
l’autre sens. Voici un schéma illustrant une roue
libre :
Nous avons ici affaire à une roue libre à cliquet, comme celle
que l’on peut trouver sur un vélo. Lorsque la roue extérieur (ici en
bleu) tourne vers la gauche, elle emmène avec elle le cliquet roue et
l’axe vers. En revanche, si la roue bleu tourne vers la droite, le
cliquet viendra glisser à l’intérieur de la roue usiné. Ainsi, l’axe vert
ne sera pas entrainé.

Cette roue libre pourrait être une solution alternative à notre système.

Matériaux composite
Avec l’évolution des nouveaux matériaux composite, on peut se
demander s’il est possible de fabriquer le système de variation à partir de
ces nouveaux matériaux. Ainsi, il pourrait être possible d’augmenter encore
plus le rendement (donc diminution des frottements), de diminuer le bruit,
de diminuer l’échauffement du système et pourquoi pas retirer le bain
d’huile !

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Variateur de vitesse zero-max

Annexes
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
 Unicum : Variateurs mécanique Zero-Max
 Chevalier : Guide du dessinateur industriel
 SKF : Catalogue technique interactif
 Nomenclature

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