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Ganaderia y pastoreo en vasconia

Atlas etnogràfico de vasconia


euskalerriko atlas etnografika
alas etnographique du pays basque

Eusko jaurlaritza
gobierno de Navarra
Etniker Euskalerria

presentaciôn

… En este sentido, el departamento de Cultura, al promover los estudios auqe en este Atlas
Etnogrâfico se publican, cree estar cimpliendo, al pie de la letra, uno de los mandatos que el
parlamento le encomendô, en 1990, con su ley de Patrimonio : « Los bienes etnogrâficos
inmateriales en que puedan manifestarse, serân salvaguardados por la administraciôn,…
promoviendo para ello su investigaciôn y la recogida exhaustiva de los mismos en soportes
materiales que garanticen su transmisiôn y la recogida exhaustiva de los mismos en soportes
materiales que garanticen su transmisiôn a las generaciones futuras3 (art.53)

(38)

...La ganaderia actual està sometida a procesos de internacionalizaciôn impensables hace pocas
décadas. Gran parte de su significado artesanal se ha perdido frente a necesidades econômicas que
cnvierten muchas veces al ganadero en un empresario. Este proceso es necesario y solo habrà
pastores y ganaderos en Euskla Herria si de su trabajo pueden obtener unas rentas dignas que
ayuden a hacer atractiva esa profesiôn.
Pero la restabilidad econômica no debe estar renida con la culturizaciôn. Mejor dicho, debiera estar
renida con la aculturizciôn. La pérdida de cultura que pueden provocar los nuevos métodos de
producciôn nos afecta a todos, no sôlo a los pastores o a los ganaderos. En una sociedad con un
marcado caràcter urbano, como es la vasca actualmente, resulta un tanto descorazonador comprobar
el desconocimiento de realidades que a menudo se desarrollan aûn hoy en nuestro territorio.

Antes de ue eso ocurra debemo prevenirnos. Todavîa mantenemos vivos los conocimientos ;
debemos preservarlos y revalorizarlos. Para ello es bàsico el saber, y la etnôlogianos sistematza y
preserva ese saber que aûn es actual. La etnologîa nos ofrece a todos aquellos que estamos o no
sentimos cercanos al mundo del pastoreo y la ganaderîa, la posibilidad de conocer lo que éstos
fueron y de mantenerlos sin renunciar a la cultura que encuerran. Esto es algo que nunca
agradeceremos suficientement ni a los etnôgrafos de los Grupos Etniker ni a los pastores y
ganaderos que les han informado sobre su saber, pues con la transmisiôn de su sultura ayudan a
afianzar nuestro ser.

(40)

3. Nous ne pouvons appréhender la culture en nous limitant à observerles symboles. Il s’agit de


vivre la réalité à laquelle ceux-ci se réfèrent, au contact avec des hommes qui interagissent avec le
milieu et leurs semblables. En ethnologie, ce qui n’a pas été vécu ne peut être correctement
compris.
...
6. Au Pays Basque, nombreuses sont les zones que n’ont pas encore été étudies par un ethnographe.
Dans ces zones et dans d’autres, le contact avec le machinisme est en passe de faire disparaître les
modes traditionnels d’existence. Nous devon être attentifs au phénomène du machisme mais aussi
aux phases antérieurs du processus..

(42)

….

Le questionnaire ethnographique
Comme il a été indiqué plus haut, toutes les personnes impliquées dans le projet Etniker utilisent
pour leur travail de terrain un seul et unique questionnaire qui leur sert de guide. Cecritère est
essentiel pour la réalisation d’un travail homogène. Élaboré par Barandiaran, ce questionnaire a été
plusieurs fois réédité sou le titre de guide pour une enquête ethnographique. Il comprend 850
questions au total, regroupées en neuf grands chapitres.
Ces chapitres sont :

0. Donné géographiques des villages ou localités.


1. Le groupe domestique : La maison. L’alimentation. L’habillement. La famille. Les relations
matrimoniales.
2. Us du groupe domestique : Equipement mobilier. Repos et hygiène. Jeux d’adultes. Jeux
d’enfants. Les maladies et leur traitement. Vie religieuse. Rites de passage : naissance et baptême,
fiançailles, mariage et noce, mort.
3. Groupes d’activité : Elevage et activités pastorales.
4. Groupes d’activité : Navigation et pêche.
5. Groupes d’activité : Exploitation agricole.
6. Groupes d’activité : Artisanat et autres professions.
7. Groupes territorial : Voisinage et village. Droit er constitutions populaires.
8. Culture : Maison. Ecole. Religion. Culte. Fêtes. Calendrier populaire. Arts. Superstitions. Contes
et légendes.
9. Biographies ethnographiques : Données personnelles. Formation. Niveau de vie. Contacts
sociaux. Statut du bigraphié. Changements culturels. Rites de passage.

(45)

….
L’information récuillie grâce à cette méthode (immersion des chercheurs) d’enquête ouverte est plus
riche et permet de détecter des nuances qui vont au-délà de la pure littéralité du questionnement.
Barandiaran soulignait que les faits ne peuvent être circonscrits à des questionnaires pré-fixés ; la
réalité humaine présente une dimension qui déborde nos interpellations.

En contrepartie, l’information ainsi obtenue est inégale et, naturellement, plus subjective. Ce fait,
d’une part, complique l’élaboration des textes qui composent l’oeuvre mais, de l’autre, enrichit son
contenu par des apports imprévus qui élargissent le champ de vision.

[voir reférence : Anuario de Eusko Folklore, Cuadernos de Etnologîa y Etnografîa de Navarra,


Etniker-Bizkaia et Ohitura.

Nous sommes conscientes des limites que nous impose un travail de cette envergure. De
nombreuses questions sont ainsi simplement ébauchées, dans l’attente d’une recherche plus
exhaustive. Nous espérons dons que de futures monographies locales viendront enrichir le corpus
culturel qui nous a été léqué par ce mode de vie.
[Apparement l’enquête est menée aussi à Zunhareta!!]

(baratz/ o espil : denoinados cromlechs( termino breton ))

la perduracion secular del pastoreo puede ayudar a explicar le hecho de que las denominaciones que
reciben las diversas especies de ganado asî como el utillaje empleado forme un elenco lexical
propio y no dependiente de las lenguas indoeuropeas que se implantaron en esta parte de Europa en
el primer milenio a. C;A este elenco no indoeuropeo pertenecen nombres de animales como
AHUNTZ : cabra, AKER:macho cabrio, ARDI:oveja, BEHI:vaca, ZEZEN:Toro, ZEKOR:novillo,
IDI:buey, ZALDI:caballo, BEHON:yegua, URDE:cerdo, AHARDI:marrana, AKETZ:cerdo macho,
OR (ORA):mastîn ; ZAKUR (TXAKUR), perro. (74)
… En el àmbito del pirineo occidentak ka oresebcua de abumales demésticos se documenta en el
ùltimo cuarto del V milenio a. C ;, tanto en yacimientos de la vertiente oceànica (cueva de Arenaza-
B) como en la mediterrànea (Penalarga-A ; los Cascajos, los Arcos-N). Las especies domésticas de
esta etapa tan temprana son ovicàpridos (lo ms abundante) y bôvidos. También en la cueva alavesa
de Penalarga hay, ademàs de oveja -que en todos los casos es la especie màs abundante- y bôvido,
cerdo doméstico.

….

Le régime traditionnel de l’activité pastorale

Le mode traditionnel de pratiquer l’activité pastorale et l’élevage en liberté du bétail s’est maintenu
dans le zones où trois conditions sont réunies : l »existence de terres communles, le droit au
patûrage de tous et la libre circulation des troupeaux.
Dans les régions montagneuses, les communaux ont toujours revêtu une grande importanc dans
l ‘économie traditionnelle des villages environnants ; c’est pour gérer cette associations ou unions,
formées de plusieurs villags, comme celles de Sierra Salvada, Guibijo, Izki, Aizkorri, (Parzonerîa
General de Alava y Gipuzkoa), Enirio et Aralar, et des Bardenas Reales en Navarre. Les unions ou
pactes établis entre des communautés des deux versants des Pyrénées eurent également la même
finalité.

La libre jouissance des terres communales s’est maintenue en vigeur dans des villages qui, parmi
elles, disposent de pâturage et de bois ( hêtres, chênes, yeuses) traditionnellement utilisés pr les
habitants pour alimenter leur bétail ( brebis, vaches et chevaux), et pour ramasser du bois de
chauffage, de la fougère pour les litières du bétail stabulé ou des glands pour les cochons.

La ibre circulation du bétail, historiquement, n’a connu d’autres limitations que les haies des
terrains privés et les liites avec les communes voisines ou un communal appartenant à une autre
association ou pacte. Le bétail avait même le droit de circuler sur les terrains privés, non clos par un
muret ou une priorité de ce droit de circulation des troupeaux sur la mise en culture s’exprime dans
la phrase suivante : Soroak zor dio larreari (La terre labourée a une dette envers le pré). Ce régime
de pâturage est encore en vogueur dans certaines vallées pyrénéennes comme celle de Roncal (N).
un type d’élevage primitif, antérieur à la stabulation, consiste à laisser errer dans les montagnes,
librement, les vaches et les juments dont le bénéfice provient uniquement de leur viande et de leur
descendance. Ce bétail qui vit dans un état demi-sauvage porte sur son cuir la marque de son
appartenance à une maison precise. Il est toutefois difficile de le considerérer comme faisant partie
du chepel domestique eu certains moyens employés pour sa capture en plein montagne rappellent
plutôt les battues de chasse, la capture s »effectuant finalement à l’aide de lassos ou de chiens.

Le mode d’exploitation du bétail, le régime de jouissance des pâtures et le type d’activité pastorale
sont conditionnés par le climat et par la nature du terrain. Il y a deux mille ans, Pline (Histoire
NaturelleIV, 10) faisait déjà la distinction entre le Vasconum saltus, humide et boisé, et le vasconum
ager, couvert de champs céréaliers et de vignes. Cette distinctions qui, en termes généraux,
coïnciderait avec les atmosphères humide et sèche de Vasconia et, de façon moins précise, avec ses
versants atlantique et méditerranéen, est toujours valable en ce qui concerne le sujet du présent
ouvrage. Les races de bétail élevées sur le versant atlantique sont adaptées à l’humidité excessive du
terrain sur lequelelles se déplacent, surtout pendant la saison froide. Dans cet ordere de choses,
signalons l’adaptation des races ovines qui, pendant l’hiver, paissent dans des fonds de vallée dont
l’humidité rend impropres au cheptel bovin.
Ce versant se caractérise également par l’abondance de pâturage et la faible présence des céréales
destinées à nourrir le bétail. La croissance saisonnière de l’herbe a donné lieu au dévéloppement de
méthodes pour la conservation de cette dernière qui garantissent l’alimentation des anmaux pendant
la période de repos végétal.

L’élevage stabulé s’est orienté ces derniers temps vers la production de lait, surtout de vache. Cette
évolution a été encouragée par le développement à proximité d’importants noyaux de population.
Le lait, et sa transformation en fromage, ont constitué également le principal produit obtenu des
troupeaux de brebis.
La population rurale est répartie dans les fermes dispersées, ce qui permet de garder les bêtes dans
des étables incorporées à l’habitation ou à ses côtés ; chaque ferme, dans sa recherche d’une
jouissance optimale du milieu naturel, éléve toutes sortes d’animaux, les plus importants
économiquemet étant les vaches et les brebis.
l’activité pastorale a eu un caractère familial ; en d’autre termes, le troupeau appartient à une
maison qui possède généralement une longue tradition d’élévage des brebis et c’est un membre de
la famille qui s’en occupe.
Le versant méditerranéen de Vasconia s’est caracterisé par l’importance de ses terrains communaux,
qui restent encore aujourd’hui en grande mesure préservés ; leur exploitation continue à se faire de
façon communautaire, sous forme d’unions et de syndicats qui regroupent plusieurs localités.
Les différences cliatiques par rapport à l’aire atlantique se traduisent dans des distinctions au niveau
des types de pâturage et des races de bétail, ainsi que dans l’importance relative des différentes
espèces. Dans de nombreaux villages de l’Alava et de la Navarre, les chêvres ont été
traditionnellement les principales pourvoyeuses de lait por la consommation domestique.

Dans cette zone où l’agriculture a joué un rôle plus important, les animaux de tir se son révélés
indispensables, La distinction est ancienne entre « le bétail fainéant et el bétail de travail » ; ce
dernier jouissait en exclusivité d’un morceaus de communal proches du village pour qu’il puisse
paître et se trouver à portée au moment de l’atteler.

Les cahumes, les grains éparpillés aprèsla récolte, les jachères et les bordures incultes des terres
labourées ont constitué des sources importantes d’alimentation pour le bétail. La pâturare sur les
terres cultivées a été un droit des bergers plutôt qu’une concession des agriculteurs ; il s’agirait là
d’une transition entre l’activité pastorale libre et l’agriculture en régime de propriété.
Le peuplement concentré a débouche sur des formes d’activité pastorale communautaire. Le
nombre réduit de têtes de chaque classe de bétail dans chaque maison explique que ce ne soient pas
leurs propriétaireqi s »en occupeaient ; toutes les bêtes du village étaient rassemblées à cet effet
réunissait chaque matin pour l’amener paître et ramenait le soir. Cette modalité connue sous le nom
de dula (ou almaje) s’appliquait autrefois à toutes les classes de béail et chacun d’entre elles était
sous la surveillance d’un berger dulero différent qui portait également un nom différent selon les
cas : machero, boyero (bouvier), yegûacero (gardien de juments) , cabrero/auntzaia, azeia,bizalero,
bizela (chevrier) ; vaquero/unaia (vacher).
Les mutation contemporaines

Les transformations survenues dans l’élevage des animaux sont dues en grande partie à des
modifications plus profondes que touchent aux modes de vie traditionnels. Aujourd’hui, la
population ruralet, en son sein, celle qui exerce une activité d’élevage, sont bien plus réduites.

Ces transformations qui se sont déroulées au cours des dernières décennies ont radicalement
modifié le monde de l’élevage, de sorte que celui-ci cessé d’être un mode de vie pour devenir une
activité économique.

En lignes généales, on observe une réduction de la diversité des espèces élevées dans le cadre
domestique ; cette diminution est le résultat du passage d’une économie autarcique à une autre à
caractère productiviste. Ainsi, de nos jours, chaque unité familiale élève un nombre moindre
d’espèces mais le nombre de têtes de bétail présentes sur une seule exploitation s’est
considérablement accru pour compenser la réduction des marges bénéficiaires. En d’autres termes,
c’est un phenomène de specialisation qui s’est produit.

L’élevage domestique de petits animaux (lapains et volaille) a fortement diminué car il s’avère plus
économique et moins laborieux d’acquérir ces produits sur le marché : seules se cnsacrent à cet
élevage les personnes âgées ou celles que apprécient les aliments de production propre.

l’intensification de la production a entraîné une disparition progressive des races autochtones.


Celles-ci étaient autrefois rentables en raison de leur adaptation parfaite au milieu physique dans
lequel elles s’étaient développées. Aujourd’hui, elles ont perdu leur attrait à cause de leur plus
faivble productivité face à l’exploitation généralisée s’animaux à hauts rendements. Les races qui
survivent encore paissent en liberté dans les zones montagneuses qui ne peuvent être utilisées par
des animaux jugés plus productifs.
L’intérêt por la conservation des races autochtones est récent et semble obéir à des raisons d’ordre
culturel plutôt qu’à la préocupation des éleveurs pour la survie de ces races. C’est au cours de ces
dernières années que le concept de race autochtone a été applique à divers types d’animaux élevés
depuis de temps anciens, bamtisés à cette occasion de dénominations inconnus par ces mêmes
éleveurs. Seules les personnes contraientes, en raisonde leur métier, de se rendre dans des endroits
lointains (comme les maquignons par exemple) étaient conscientes de la diversité raciale des
différents types de bétail.
Les habitants des campagnes n’ont jamais été fermés aux innovations et se sont toujours efforcés
d’introduire des animaux différents de ceux élevés habituellement si cela permettait d’améliorer
leurs caractéristiques ; mais ils n’ont jamais perdu de vue non plus les conditions que le milieu
naturel imposait à ceux-ci.
De nous jours, la composition raciale des cheptels connaît une transformation notable visant à
accroître les rendements. En ce sens, l’insemination artificielle a éliminé les frontières en
permettant l’incorporation de caractéristiques génétiques appartenant à des animaux lointains sans
coûts excessifs.
L’augmentation du nobre de têtes, les exigences de type sanitaire et le besoin de faciliter le travail
avec les animaux ont poussé à l’abandon ds étables domestiques et à la construction d’installations
modernes de grandes dimensions qui reçoivent les noms de pavillons, bâtiments agricoles,
stabulations ou hangars.
Dans les vielles fermes des régions atlantiques, la vie de la famille se déroulait autour d’un foyer de
la famille se déroulait autour d’un foyer situé au même rez-de-chaussées que les animaux. Quelques
cloisons en planches séparaient les deux espaces ; au fil su temps, ces cloisons se sont renforcées
mais les animaux ont continué à partager le même toit. Dans les zones plus intérieures de la même
aire géographique, la famille habitait à l’étage su périeur de la maison et tirait profit de la chaleur
des étables situées au rez-de-chaussées.
Sur le versant méditerranéen, le peuplement concentré ne permettait pas de garder les animaudans
le bourg ou du moins gênait cette disposition. Les enclos qui leur étaient réservés restaient toutefois
à proximité de a maison.
Avec les nouvelles étables, le bétail est passé d’un régime de co-existence avec le groupe
domestique à un régime de nouvelle production, souvent intensive. Cette nouvelle production,
souvent intensive. Cettesituation apparaît même reflétée dans la terminologie utilisée par
l’Administration, puisque celle-ci ne parle plus de fermes, d’etables ou d’enclos mais
d’exploitations d’élevage.
L’alimentation du bétail a fortement évolué ; la proportion d’aliments importés de llieux éloignés de
l’exploitation est toujours plus importante ; cette nourriture, généralemnt en forme d’aliments
composés, provient bien souvent de points très éloignés, ce qui a permis de dissocier en grande
mesure l’élevage du terrainauquel il était traditionnelement associé. Ce nouveau système
dalimentation a ussi pour conséquence de perlettre l’élevage du terrain auquel il était
traditionnellement associé. Ce nouveau système d’alimentation a aussi pour conséquence de
permettre l’élevage de certaines espèces dans des endroits qui, de par leur climat et la qualité de
leurs pâtures, leur étaient auparavant interdits.
L’intensification de l’élevage a entraîné peu de transformation aussi radicales que celle qu’a connu
le fumier. La fumure provenant des animaux domestiques constituait autrefois un élément
indispensable pour preserver la fertilité de sols qui apportaient des aliments vitaux dans une
éconmie de subsistance. Laugmentations et la concentration du cheptel bovin ainsi que les nouvelles
formes d’exploitation ont transformé le fumier sec d’auploitation ont transformé le fumier sec
d’auploitation ont transformé le fumier sec d’autrefois en « purins » qui ne servent plus à fumer des
terres dont la surface, par ailleurs, réduite. Ce qui autrefois constituait une source de richesse s’est
métamorphosé en un grave problème de pollution.
La mise à disposition de nouveaux aliments pour les brebis a réduit le besoin de déplacer en
transhumance les troupeaux d’un lieu à l’autre à la recherche de pâturage pour l’hiver : ceci dit,
dans l’aire atlantique, les troupeaux continuent à paître en hiver dans les pré situés dans les vallées.
Le XIXe siècle a connu une perte importante de terres communales, surtout sur le versant atlantique
peninsulaire ; et au cours du XXe siècle, de nombreuses montagnes auparavant parcourues par les
troupeaux de brebis et autres on été plantées de nouvelles espèces forestières ; de ns jours, la plupart
de ces plantations sont clôturées.
Au cours des siècles, les bergers, de par leurs activités, ont donné aux montagnes un dessin auquel
on accorde aujourd’hui une grande valeur paysagère ; les Administrations se sont souciées de les
transformer en parcs naturels afin de les préserver. Mais de telles interventions exercent
généralement un effet préjudiciel sur les propres acteurs de ce remodelage ; ils se voient limités
dans leur activité et dans leurs possibilités d’évolution ; en outre, leur environnement est envahi par
des personnes qui essaient de satisfaire en montagne des besoins étrangers à l’activité pastorale.
Dans le même ordre de choses, des animaux qui autrefois étaient considérés nuisibles par les
bergers se sont convertis, à leur grand étonnement, en espèces protégées.
Le mode de vie pastoral, fondé sur la résidence continue pendant la période estivale dans des
cabanes de montagne, a perdu de l’importance. Au cours des dernières décenies, es cabanes ont été
dotées d’éléments de confort, comme l’eau courante, l’éclairage électrique, etc. ; en dépit de cette
évolution, lenombre de bergers qui maintiennent de come de vie est toujours plus faible ; dans
certaines zones, la tendance est de faire aller les brebisen montagne pour qu’elles ont cessé de
produire du lait ; ainsi, la présence du berger pour la traite quotidienne n’est plus indispensalbe et
quelques visites sporadiques suffisent à la surveillance des bêtes. L’ouverture de routes et de pistes
pour accéder à la montagne et aux pâturage d’altitude, l’apparition des véhicules tout-terrain ont
également contribué à cette nouvelle situation.
Le fromage élaboré avec du lait de brebis est un produit très apprécié actuellement et son
élaboration s’accompagne de troujours plus d’hygièe et de qualité ; cette qualité, d’ailleurs, est
grantie par divers organismes chargés d’attribuer labelset appellations d’origine contrôlée. Sa
fabrication ne se produit plus nécessairement dans les bergeries de montagne et n’est plus réservée
aux bergers. Les fromagerie qui achetent le lait de brebis pour le transformer en fromage qu ‘elles
se chargent de commercialiser sont de plus en plus nombreuses. Certains bergers choisissent cette
solution qui leur permet de travailler moins et de ne plus avoir à se soucier de la vent postérieure.
En revanche, la laine, du moins celle des racs du versant atlantique, a perdu toute valeur
économique. Aujourdhui la tonte des brebis n’a d’autre objectif que d’éviter un excès de chaleur
aux bêtes pendant la période estivale.
Les foires de bétail ne connaissent plus le rôle important qu’elles jouaient autrefois dans l’échange
d’animaux. De nos jours, elles laissent la lace à l’exposition d’exemplaires de différentes races et
aux concours de bétail avec leurs récompenses. Les foires se sont transformées e évènements
ludiques à caractère urbain dans lesquels certains éléments relevant de la vie pastorale, comme
l’artianat ou diverses élaborations, font l’objet d’une représentation in situ. Cette folklorisation de la
culture pastorale est un phénomène que s’applique également à d’autres activités cimme la
transhumance ou la montée des troupeaux à la montagne ; à cette occasion, ces activités font partie
d’une fête annoncée à l’avance destinée à permettre la participation de personnes étrangères à
l’univers pastoral.
Les objets utilisés dans la cabane, etxola ou alha, autrefos fabriqués en bois de hre ou de bouleau, se
sont maintenus en vigueur jusque dans les premières décennies du XXe siècle, grâce à leur bon
rendement, puisque’is étaient à la fois légers er endurants. L’introduction de matériaux légers
comme le zinc et l’aluminium a fini par les faire disparaître. La mise en valeur directe des produits
de l’activité pastorale comme le cuir et la laine por la confection de vêtements et de chaussures n’a
pas non plus résisté à la concurrence des produits industriels. Il existe des personnequi se consacrent
à la fabrication artisanale d’outils comme ceus utilisés oar kes anciens bergers ; mais de telles
manufactures sontdestinées uniquementt à des fins décoratives.
l’élevage des brebis résiste mieux à l’implantation des systèmes de productionintensive qui ont été
imposé aux autres cheptels. Siganlons toutefois que les troupeaux comptent un nombre toujours
plus importantsde têtes et que certains bergers ont commencé à les exploiter en régime de
stabultation.
Ces dernières années, un dispositif d’aides communautaires années, un dispositif d’aides
communautaires a été mis en place pour encourager et soutenir l’intensification de l’élevage
stabulé. Ces subventions européennes concernent également l’activité pastorale ; leur application
donne lieu à des conséquences ambivalentes. D’une part elles permettent le maintien d’élevags peu
rentables mais de l’autre elles introduisent des effets de distorsion.
***

En dépit des transformation que nous venons d’évoquer , il est encore possible de trouver des
éleveurs et des bergers qui poursuivent leurs activités selon les modes traditionnels.
Dans une optique ethnographique, il convient d’indiquer que , aujourd’hui encore, il est possible de
trouver dans un même quartier ou dans la même maison un homme âgé qui a connu une vie de
berger ou d’éleveur préservée des générations durant et, à ses côtés, un jomme jeune qui exerce son
activité (par exemple, la production de lait de vache) dans des installations modernes, en s’aidant
des technique les plus avancées. La rupture par rapport à la tradition est évidente : le jeune éleveur
écoutera avec plus d’attention les conseils de techniciens spécialistes des méthodes agraires que son
pére ou son gran-père, en dépit du fait que ceux_ci conservent en mémoire un savoir-faire élaboré
pendant des génerations. Le résuktat culturel de cette rupture se trouve sous nos yeux : les éleveurs
les plus performants, quel que soit leur lieu de provenance, apparaissent de plus en plus
indifférenciés : ils travaillent avec des animaux similaires, des machines identiques et selon des
procédures standard.

Toutes ces transformations se sont accélérées au cours des décennies finales du XXe siècle. De ‘avis
même des éleveurs, le probleme le plus grave qui se pose à eux est celui de la perte de contrôle sur
l’activité qu’ils exercent. Non seulement ils ne dépendent plus uniquement d’eux-mêmes et de leurs
capacité de travail sinon de décisions adoptées dans ds centres de pouvoir lointains mais encore ils
sont pris dans des réseaux commerciaux complexes où leur marge de manœuvre est infime. Face à
cette situation, un certain nombre d ‘éleveurs qui voient que leur avenir est menacé par un système
où leur rôle s’amoindrit chaque jour et qui savent qu’une bonne part de la diversité biologiqe et
culturelle de l’Europe réside dans les zones rurales, font de la résistance. La population rural n’est
pas étrangère aux phénomènes généraux, qu’il de conscience écologique. Les graves crises
alimentaires qui se sont déclenchées récemment dan l’élevage européen semblent leur donner
raison.

Nous pouvons nous demander si les savoirs et les formes de travail traditionnels que nous avons
recueillis dans le présent volume finiront par se perdre définitivement ou si, avec le temps, certains
seront pris en considération. En fin de compte, ce qui est décrit dans ce tome, le fruit d’une
expérience accumulée pendant de nombreuses générations, se retrouve en grande mesure dans un
concept d’apparition récent qui s’oppose à l’intensification productive ; il s’agit du concept de
développement durable.

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