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Pour construire un pont

Les fondations (Pieux)


1. Les fondations superficielles

Si le niveau est proche de la surface du terrain, la fondation est


superficielle. Pour que ce niveau soit proche de la surface du terrain, les roches
doivent être peu fissurées, saines, non désagrégées. C'est ainsi que sous les
pylônes, on trouvera des semelles en béton non armé ou en béton
armé.

2. Les fondations profondes

Si le niveau convenable est très en dessous de la surface du terrain, la


fondation est profonde. Il arrive fréquemment qu'un sol de fondation

présente une couche résistante, non pas en surface mais à une certaine
profondeur. Il est indispensable d'appuyer la masse du pont sur la couche
résistante par l'intermédiaire de pieux ou pilotis. Cependant, dans certains cas, il
n'y a pas de couches résistantes en profondeur, dans ce cas on plante les pieux
dans un matériau pas résistant, le pieu est alors flottant. Par exemple dans le
sable fin, la résistance à l'enfoncement est alors provoquée par le frottement des
couches de terrain sur la surface latérale du pieu. Par exemple dans la région de
Nantes ou de Bayonne on trouve ce genre de construction. On distingue deux
catégories de pieux : les pieux battus et les pieux forés.

Les appuis : piles et culées

Les piles

Les deux piles de l'ouvrage sont identiques. Il s'agit de massif en béton brut avec, sur le
pourtour, des rainures horizontales régulièrement espacées. Elles reposent sur les semelles d'1
mètre d'épaisseur. Leurs dimensions ont été calculées par un bureau d'études pour qu'elles
puissent reprendre les charges transmises par le poids du tablier, la circulation des véhicules,
les charges climatiques comme le vent, ou l'effet de la température, les séismes...

Les piles en rivière ont une épaisseur de 1,40 mètre à la base pour 0,80 mètre en tête dans le
sens longitudinal du pont et une largeur de 13,52 mètres à la base pour 12,37 mètres en tête
dans le sens transversale du pont.

Ces dernières sont réalisées en béton armé : la cage d'armature est assemblée à l'extérieur,
mise en place sur la semelle, un coffrage est réalisé puis le béton arrivé par camion est coulé
par pompage.

Les culées

La culée de la rive gauche est constituée d'un chevêtre en béton armé fondé sur micro-pieux
(pieux de petite section dont la capacité portante est faible à moyenne). On a conservé pour
cette culée les chevêtre et micro-pieux du pont provisoire, et réalisé des micro-pieux
supplémentaires.

La culée de la rive droite, quant à elle, est entièrement reconstruite car elle était sous-
dimensionnée. Seuls les micro-pieux sont conservés et d'autres viennent les compléter.

Chaque culée possède un mur garde grève. Cette sorte de mur surmontant la culée d'un pont a
pour but de soutenir les terres au bout du tablier.

Les appareils d'appuis

Pour permettre le mouvement et la déformation du tablier, engendrés par le passage des


véhicules et des piétons et les différences de température, celui-ci est posé sur des appareils
d'appui. Pour garantir les mouvements de translation et/ou rotation sur les piles, le tablier
repose sur des éléments en néoprène (caoutchouc synthétique). Le néoprène est ici fretté par
des plaques métalliques noyées dans le néoprène.
Les appareils d'appui doivent être remplacés périodiquement et cette opération est délicate car
elle nécessite le soulèvement du pont sur quelques centimètres à l'aide de vérins.

Poutres en béton armé

Les poutres en béton armé sont parallèles sous la chaussée, presque toujours à âme pleine,
solidarisées transversalement par des voiles en béton armé formant entretoise. La couverture
(le hourdis) est une dalle en béton armé qui joue le rôle de membrure supérieure de liaison des
poutres. Selon les dimensions respectives et modes de liaison de ces deux éléments, on
distingue trois types de tabliers de ponts en béton armé : les tabliers à hourdis nervuré, les
tabliers tubulaires (il existe un hourdis inférieur en plus du hourdis supérieur, on peut aussi
parler de caisson) et les tabliers en dalle pleine (il n’y a pas de poutre) 1. Ces ponts sont coulés
en place. Beaucoup de ponts à portée modérée franchissant routes et autoroutes sont de ce
type.

 Cadre
 Portique simple ou double
 Pont dalle
 Pont dalle nervurée en béton armé
 Poutres sous chaussée en béton armé
 Nervures en béton armé
 Bow-string en béton armé
 Autre structure en béton armé
Le Tablier

Constitution du tablier

Le pont est un pont mixte acier-béton. Le tablier est composé d’une charpente métallique
constituée de 10 poutres (forme en I, acier de nuance S355) de hauteur variable (de 0,58 m à
1,33 m sur pile), d’entraxe 1,15 mètre. Les poutres sont apparentes et entretoisées tous les
3 mètres. La classe d’environnement des parties métalliques de l’ouvrage est de classe C4
(corrosivité élevée). La protection anticorrosion de la charpente métallique est obtenue par un
complexe de peinture appliqué en 3 couches. La dalle, en béton armé d’une épaisseur de
20 cm, s’appuie sur la structure métallique et lui est liaisonnée par des connecteurs.

Le tablier est recouvert d’une étanchéité et d'un revêtement de chaussée de 8 cm d’épaisseur.


Les trottoirs sont soutenus par des consoles métalliques transversales espacées de 3 mètres et
recouvertes d'une dalle en béton armé et d’un platelage bois.

Les joints de chaussée (dilatation)


Joint de dilatation en travaux

Coupe transversale sur le joint de chaussée

Les joints de dilatation ont pour but d’absorber les mouvements dus à la circulation ou aux
variations de températures sans provoquer trop de contraintes. Sur le pont de Chartreuse, ils
sont de type « joints à hiatus »
Des couches d’origine bitumineuse (Zeft)

L'étanchéité

Le béton n’étant pas imperméable, il est nécessaire de le protéger pour éviter la corrosion des
aciers internes du pont qui perdraient de la section et gonfleraient sous l'effet de la rouille. La
perte de section utile des aciers et les fissures qui apparaîtraient pourraient amener à rupture.
Il est aussi indispensable de ne pas percer cette étanchéité qui sera protégée mécaniquement. .

L'étanchéité de ce pont est assurée par un complexe composé d’une feuille préfabriquée collée
à chaud et d’une protection mécanique en asphalte.
Équipements

Pont de Chartreuse, passage piéton

Les trottoirs sont recouverts d’un platelage bois antidérapant et les bordures sont en calcaire
dur (35 cm). La sécurité des usagers est assurée par des garde-corps de 1,20 m de haut en
acier galvanisé.

Remblais
NB : N’oubliez pas la phase de remblaiement des accès à l’ouvrage

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