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1) Risques et documents nécessaire à la transaction internationale :

Les risques :
Risque commercial : Le risque commercial concerne l'acheteur privé, c'est à dire un opérateur
qui peut être mis judiciairement ou administrativement en faillite. Il recouvre le risque
d'insolvabilité et donc le risque de non-paiement de sa créance financière : sécurité de la
transaction, délai et retards de paiement, degré de solvabilité... Ce risque va également concerner
les autres aspects de la transaction : livraison des marchandises, respect du contrat...
Risque de change : Le risque de change concerne les payables ou recevables en devises
étrangères engendrés à la suite de contrats déjà signés (ou à venir) de l’entreprise. Il s’agit du
risque de voir la devise fluctuer de façon défavorable et ainsi devoir convertir la devise étrangère
selon des conditions moins favorables qu’originalement budgétées.
Risque politique : Le risque politique est le risque de voir survenir des changements politiques
dans un pays, pouvant entraîner des conséquences défavorables importantes sur le
fonctionnement des entreprises étrangères qui y sont situées, ainsi que sur le bon déroulement des
opérations commerciales et financières effectuées avec les entreprises et les collectivités de cet
état.
Risque de transport : En cas d’un problème survenu en transportant les marchandises à
l’étranger, quelques soit le mode de transport aérien, ferroviaire, maritime ou routier, ces produits
peuvent faire l’objet des dommages et anomalies qu’on appelle avaries et qui prennent plusieurs
formes. Produits cassés, abimés, fuite de liquide, conditionnement défectueux, produit perdus ou
volé, produits mouillé, produits détériorés par l’humidité des cales, rupture de la chaine de froid.
Risque de défaillance et non réalisation du marché : Au titre de la réalisation d’un marché à
l’étranger, surtout lorsqu’il s’agit de services ou de biens ou services sophistiqués, l’exportateur
doit répondre aux exigences de l’acheteur ou du maître d’ouvrage, consignées dans le contrat ou
cahier des charges.
Il s’agit donc pour l’exportateur de ne pas être défaillant depuis la soumission jusqu’à la
réalisation finale du marché. Il doit être particulièrement attentif : à la qualité de la marchandise
ou du service, au respect des délais et aux exigences de l’acheteur, conditionnant le paiement,
notamment par la production de cautions bancaires.
Risque juridique ou légale : Le risque juridique est défini comme une obligation à réagir ou de
subir en termes opérationnels. « Le risque de devoir modifier le fonctionnement de l’entreprise ou
de subir un préjudice matériel ou immatériel du fait d’une situation de droit ou d’un fait ou d’un
acte juridique ». Il peut « tenir à la non-conformité à une norme d’où résulteraient, entre autres,
la mise en jeu d’une responsabilité, des sanctions, un redressement fiscal, une atteinte à la
réputation, ou la perte d’opportunité d’où résulteraient un manque de résultats, une perte
d’actifs, l’inefficacité d’un contrat, la perte d’un gain fiscal, etc. ».
Les documents :
 Les documents commerciaux :
Le bon de commande : Un bon de commande est un document établi par le client dans lequel il
détaille les articles commandés et toutes les conditions utiles à la bonne exécution de la
commande.
La facture pro-forma : La facture pro forma est une facture provisoire permettant à l’acheteur
d’un bien d’équipement d’obtenir un crédit ou une autorisation, en particulier pour une
importation.
La facture commerciale : La facture commerciale est le document le plus important lors d’une
transaction commerciale internationale qui permet de la concrétiser d’une manière définitive, elle
est exigée par l'acheteur étranger pour prouver la propriété des marchandises et déterminer les
modalités de paiement.
Le contrat de vente : La finalité de toute négociation est d’aboutir à un accord. Cet accord est
généralement matérialisé par un contrat déterminant les droits et les obligations des parties.
Packing List : (Liste de colisage) : La liste de colisage est un document qui comme son nom
l'indique détaille le contenu des colis.
Bon de livraison : Un bon de livraison est un document attestant de la livraison de biens ou
services, en attendant l'établissement d'une facture qui rendra le paiement exigible.
La facture consulaire : Document comptable détaillé et établi dans le but de fournir aux
autorités douanières du pays de destination l’ensemble des informations requises par la
législation locale en vigueur.
La note de frais : La note de frais donne le détail des frais engagés par le fournisseur et
concernant la marchandise objet du contrat commercial.
 Les documents de transports :
En fonction de ce qui a été convenu avec l’acheteur dans le contrat commercial, l’exportateur
expédiera la marchandise soit :
Par voie maritime : C’est le cas le plus courant ;
Par voie terrestre : Essentiellement par camion TIR (Transport International Routier) entre le
Maroc et l’Europe ; ou par voie ferroviaire (ce qui, conjoncturellement, n’est pas le cas au
Maroc) ;
Par voie aérienne : notamment lorsqu’il s’agit de produits périssables, de forte valeur ajoutée et
volumes réduits.
Le transport combiné : Dans le cas de l’acheminement de la marchandise nécessite l’utilisation
d’un mode de transport ou plus
 Les documents de douane :
Engagement de change : L'engagement de change doit être accompagné d'un contrat
commercial. Ils sont présentés directement au bureau douanier au moment de l'exportation. Il
concerne tous les produits libres à l’exportation à l'exception des produits, qui sont soumis à
licence d'exportation.

Licence d’exportation : La licence d’exportation est un document nécessaire à toutes les


marchandises qui ne bénéficie pas de la libre exportation, ce document est établi par l’exportateur
et adressé au Ministère chargé du commerce extérieur.

Certificat d’origine : Le certificat d'origine est une preuve documentaire de l'origine. Ce dernier
atteste du pays d’origine de la marchandise, et aussi du lieu de la dernière transformation
substantielle de la marchandise. Ce qui permet de déterminer les tarifs douaniers à appliquer par
le pays de destination.

 Les documents d’assurance :

Les certificats d’assurance : Ces documents, utilisés dans le cadre d'une opération de crédit
documentaire, présentent la même utilité que les avenants de banque auxquels, dans la pratique,
ils se substituent d'ailleurs de plus en plus.

L’avenant : C’est un document établi lorsqu’il y a une modification dans la police d’assurance
par l’assuré. Les principaux sont : avenants de délégation et l’avenant documentaire.

Les polices d’assurance : Il s'agit d'un contrat entre un assureur et un preneur d'assurance. En
échange du versement d'une prime unique ou de plusieurs primes, l'assureur fournit une
prestation donnée lorsque le risque couvert contractuellement se produit. Le contenu précis de
cette prestation dépend du type de contrat.

2) Les termes commerciaux et les instruments de paiement à l’international :


Les termes commerciaux :
 C’est quoi un incoterm :
-INCOTERM : International Commercial Term.
-Les incoterms sont des sigles qui correspondent à des mots ou à des expressions en anglais et qui
sont utilisés par les parties lors de la rédaction de contrats internationaux de vente et de
distribution.
-Créés par la Chambre de Commerce Internationale à Paris (CCI)

 Son rôle :
-Il sert à définir les droits et obligations de l’acheteur et du vendeur lors d’un contrat de vente à
l’international.
-Il permet de définir les termes de chargement, des transports, de type de transport, d’assurances
et de livraison des marchandises.
-Il a aussi pour rôle de déterminer le lieu de transfert des risques.
 Le domaine d’application : Les incoterms font partie intégrante du contrat de
vente, ils précisent les obligations à la fois du vendeur et de l’acheteur en ce qui
concerne :  La mise à disposition des marchandises (emballages, conditionnement…) 
Le mode de transport utilisé (pré-transport, post-transport, transport principal)  La
manutention (frais de chargement et de déchargement)  La douane (dédouanement à
l’import et à l’export)  La livraison des marchandises.
 Vente départ et Vente à l’arrivé : Les incoterms de vente au départ font
supporter par l’acheteur les charges et les risques liés au Transport des marchandises. 
Les incoterms de vente à l’arrivée ne libèrent le vendeur de ses obligations que lorsque
les marchandises arrivent à destination
 Critère de choix :
-L’état du marché et les rapports de force : C’est la partie qui se trouve en position de force qui
imposera à son partenaire étranger le terme commercial qui lui est le plus favorable.
-La maîtrise des opérations de transport et d’assurance : Dans certains cas l’exportateur
préfère prendre les opérations de transport et d’assurance et cela pour deux raisons : Garder le
contrôle et la maîtrise de la situation et Bénéficier d’un tarif préférentiel auprès de transporteur ou
d’assureurs.
L’intervention de l’Etat :
Bien que la CCI (chambre de commerce internationale) opte pour la liberté contractuelle,
plusieurs pays adoptent encore des conditions restrictives, plus particulièrement en matière
d’assurance transport. Cette intervention de l’Etat est motivée par deux raisons : Promouvoir les
secteurs nationaux de transport et d’assurance. Assurer une économie en devise en incitant les
opérateurs à payer le fret et à souscrire l’assurance en monnaie locale auprès de compagnies
nationales.
 Les principales nouveautés des incoterms :
-Suppression des incoterms DAF, DES, DEQ, DDU.
-Suppression de la notion de passage bastingage.
-Les contrôles nécessaires relatifs à la sécurité des marchandises face à la montée du Terrorisme
Internationale, vont être clarifiés notamment en ce qui concerne la prise en charge : des
formalités, des coûts correspondants.
-Création de deux nouveaux incoterms DAT, DAP.

Les instruments de paiement à l’international :


Différence entre instruments et moyen de paiement :  L’instrument de paiement est la forme
matérielle qui sert de support au paiement. C’est le véhicule monétaire qui annule la dette
contractée auprès du créancier.  Les techniques de paiement concernent les méthodes utilisées
pour actionner ou activer le moyen de paiement prévu dans le contrat.
 Moyen de paiement traditionnel :
La lettre de change internationale : Une lettre de change, ou traite dans la pratique des affaires,
est un écrit par lequel un tireur (créancier) donne l’ordre ou tiré le) débiteur (de payer une somme
d’argent déterminée correspondant au montant de la facture, à la date indiquée sur la lettre de
change.
Billet à ordre : Un billet à ordre est un document constitutif d'une reconnaissance de dette. Il est
émis et signé par le débiteur lui-même et ce dernier s'engage à payer son créancier (généralement
un fournisseur) à la date d'échéance. Le billet à ordre peut être un document papier, mais aussi un
document électronique. Dans ce cas, il sera dit "dématérialisé".
Le chèque : Le chèque est un titre de paiement par lequel le titulaire d'un compte donne ordre au
banquier de payer à un bénéficiaire un montant déterminé à prélever sur les fonds ou sur les
crédits du titulaire pour effectuer une transaction.
Le virement bancaire : Ordre donné par l’importateur à son banquier de débiter son compte
pour créditer celui de l’exportateur. Ce moyen de paiement consiste pour l’importateur à sa
banque de payer directement à la banque d’exportateur. Le montant d’une transaction. Le
banquier de l’importateur réalise alors différentes manipulations pour faire parvenir la somme sur
le compte désigné.
 Moyen de paiement automatisé à distance :
Le virement SWIFT : C'est le diminutif de Society for Worldwide Interbank Financial
Télécommunication. Il correspond à un identifiant bancaire normalisé au niveau international
pour effectuer des virements grâce à l’utilisation unique d'un code attribué à chaque paiement
international. Le virement SWIFT permet d'effectuer de manière sécurisée des paiements
internationaux.
L’intérêt du réseau SWIFT : L’intérêt du réseau Swift est d’assurer la non répudiation des
échanges : aucun tiers ne peut nier avoir effectué une transaction, Swift réalise l’équivalant d’un
acte national sur l’ensemble des transactions effectives et, ce que quelque en soit le montant, ceci
naturellement afin d’en protéger les participants, si une banque a payer une autre banque, la
banque payeuse exige la garantie du reçu de ce paiement. Swift garante et l’archivage de tous les
reçus, qui sont naturellement décryptés au sein des serveurs d’archivage de Swift.
Avantage :
Sécurité
La rapidité
La fiabilité
Inconvénient :
Son émission est sur l’initiative de l’acheteur avec un risque de change éventuel
3) l’encaissement directe et la remise documentaire :
L’encaissement directe :
Nous désignons sous l'expression « encaissement direct » les opérations d'encaissement dans
lesquelles le paiement du vendeur n'est pas conditionné par la remise en banque de documents
destinés à prouver qu'il a rempli ses obligations. Le règlement étant effectué sur l'initiative de
l'acheteur, cette technique de paiement ne peut être utilisée qu'entre partenaires qui se connaissent
de longue date ou entre lesquels le rapport de force est fortement déséquilibré.
 Les types de l’encaissement direct :
L’encaissement simple : C’est un mode de règlement utilisé entre partenaires qui se connaissent
de longue date. Il ne s’agit pas, à proprement parler, d’une technique particulière. Et on distingue
deux types : l’encaissement simple par virement et l’encaissement simple par chèque.
Le paiement à la commande : Correspond à un paiement anticipé, ce mode de paiement
suppose de la part de l’acheteur une confiance absolue à l’égard de son fournisseurs étranger, car
il lui paye une marchandise qu’il n’a pas encore reçue et qui peut être n’est même pas encore
fabriquée.
Le paiement à la facturation : L'exportateur envoie une facture commerciale à son client. Celle-
ci peut être payable à vue ou à échéance avec un des instruments de paiement. C'est le client qui
garde l'initiative du règlement. Cette technique est donc souvent à déconseiller car l'exportateur
ne conserve pas la maîtrise du paiement, sauf s'il adjoint à sa facture une lettre de change.
Le paiement ex-usine : Certains industriels exigent que les marchandises soient payées dès
qu'elles sont prêtes pour expédition. Ils veulent de la sorte éviter que les paiements de leurs
marchandises soient tributaires des dates de départ des transports et de leurs durées. L'acheteur
doit donc payer les marchandises dès leur sortie d'usine et s'occuper de leur acheminement.
 Les avantages de l’encaissement direct :
L’encaissement simple : (virement) c’est un moyen de paiement et d’encaissement privilégié au
sein de l’activité internationale de l’entreprise. (Chèque) Facilité d’utilisation.
Le paiement à la commande : pour l’exportateur c’est une technique de paiement la plus sûr ; il
garantit son paiement ; Confiance entre le vendeur et l’acheteur.
Le paiement à la facturation : Le paiement se fait selon les délais convenus entre les deux
parties ; Les instruments de paiement utilisés pour régler l’exportateur peuvent être le virement,
le chèque ou la lettre de change.
Le paiement ex-usine : Ce type de paiement est avantageux pour le vendeur qui diminue ses
risques de non-paiement ; il lui faut juste de préparer la marchandise dans son usine et c’est
l’acheteur qui s'occuper de leur acheminement dès leur sortie de l’usine.
 Les inconvénients de l’encaissement direct :
L’encaissement simple : (virement) il ne protège pas l'entreprise contre le risque de change dans
le cas d'un virement en devises, (chèque) temps d’encaissement parfois très long.
Le paiement à la commande : il s'agit d'une des plus mauvaise d'un point de vue commerciale et
des plus difficile à faire accepter par l'acheteur.
Le paiement à la facturation : il n’offre aucune sécurité en cas de litige
Le paiement ex-usine : Difficultés pour l’acheteur dans les formalités douanières dans un pays
qui dés fois ne connais pas ses règles et lois.

La remise documentaire :
L’encaissement ou remise documentaire est le moyen de faire encaisser par une banque le
montant du par un importateur contre la remise de documents. La banque exerce, dans ce cas, la
fonction d’intermédiaire entre l’exportateur et l’importateur.
L’encaissement est une technique de paiement simple et efficace, entre deux partenaires de
confiance par laquelle le vendeur, doit réunir les documents exigés par l’acheteur et les remettre à
sa banque (banque remettante). Le rôle de la banque remettante se limite à contrôler le type de
documents remis et le nombre d’exemplaires exigés. Une fois les documents contrôlés, ils seront
envoyés à la banque de l’acheteur, qui à son tour préviendra celui-ci de la mise à disposition des
documents. Les banques n’interviennent que comme mandataires de leurs clients, elles ne
s’engagent pas à payer le vendeur si l’acheteur est insolvable.
 Les intervenants de la remise documentaire :
La remise documentaire fait généralement intervenir les parties suivantes :
a. Le donneur d’ordre : L’exportateur, créancier du montant dû par l’acheteur. L’opération
d’encaissement se déclenche, à son initiative, dès qu’il donne mandat à sa banque.
b. La banque remettante : C’est la banque de l’exportateur. Elle exécute ses instructions
d’encaissement en remettant les documents à son correspondant dans le pays de l’acheteur afin de
recouvrer la créance.
c. La banque chargée de l’encaissement : C'est une banque correspondante de la banque
remettante. La banque chargée de l'encaissement doit se trouver dans le pays de l’acheteur.
d. La banque présentatrice : (banque de l’acheteur) C'est la banque qui présente les documents
à l’acheteur contre règlement du montant.
e. Le tiré : C’est l’importateur qui est partie redevable du montant, à qui la présentation des
documents doit être faite contre paiement ou acceptation d’une ou plusieurs traites.
 Traitement de l’opération :
 Forme de réalisation de la remise documentaire :
Document contre paiement : (DOCUMENTS AGAINST PAYMENT ; D/P) : La banque
présentatrice informe l’acheteur de la réception des documents et ne les lui remet que contre le
paiement immédiat de la somme due. Autrement dit, dans cette situation l’exportateur conserve
la propriété de la marchandise, car la banque de l’importateur remettra à ce dernier les
documents lui permettant de prendre possession de la livraison une fois seulement qu’il aura
effectué le paiement.
Documents contre acceptation :(DOCUMENTS AGAINST ACCEPTANCE ; D/A) La
banque présentatrice informe l’acheteur de la réception des documents et ne les lui remet que s'il
donne l'acceptation de la ou des traites jointes à ces documents. La remise contre acceptation peut
être à vue ou avec un règlement différé.
L’encaissement documentaire à terme : Dans une transaction comportant un encaissement
documentaire à terme (ou documents contre acceptation), l’exportateur peut décider d’accorder
des termes de paiement à l’acheteur, par exemple 30,60 ou 90 jours à partir de la date de réception
des documents ou de la date d’expédition.

 Les avantages de la remise documentaire :


Pour le vendeur (l’exportateur) :
a. Bonne ambiance commerciale
b. Procédure plus souple que celle du crédit documentaire
c. Facilité d’utilisation et Rapidité d'expédition :
d. Simplicité des formalités et Coût moindre

Pour l'acheteur (l’importateur) :


Garanties presque identiques au crédit documentaire avec la possibilité d'inspecter la marchandise
avant paiement. Et s'il utilise la traite, il peut avoir la marchandise avant de l'avoir payée.
 Les inconvénients de la remise documentaire :
a. Sécurité faible
b. dépendance envers l'acheteur :
c. Non transfert du paiement vers le vendeur
d. Risques logistiques
4) Le crédit documentaire :
Le crédit documentaire est l'engagement d'une banque de payer un montant défini au fournisseur
d'une marchandise ou d'un service, contre la remise, dans un délai déterminé, de documents
énumérés qui prouvent que les marchandises ont été expédiées ou que les prestations ou services
ont été effectués.
• L'objet de ces documents est de justifier l'exécution correcte des obligations de l'exportateur.
Ces documents seront ensuite transmis par la banque à l'acheteur contre remboursement, pour que
ce dernier puisse prendre possession de la marchandise.
• La technique du crédit documentaire répond donc à une double exigence : - faire bénéficier
l'exportateur d'un engagement bancaire émanant de la banque de l'importateur, et distinct du
paiement effectif de l'importateur (la banque s'engageant à payer, même si l'importateur éprouve
une quelconque difficulté à le faire)
 Le rôle du crédit documentaire
- Moyen de transaction : Il permet d'acquérir des biens et des marchandises avec l'intervention
de deux banques : celle de l'importateur et celle de l'exportateur.
- Elément de confort et sécurité : Il est pour les contractions commerciales et la dénomination
commune de leur préoccupation
- Instrument de règlement : Il peut se révéler de pratique courante pour des exportateurs avisés
pour peu qu'on ne l'alourdisse pas de clauses et conditions inutilement sophistiqué. Il supprime
dans des cas le concours bancaire de trésorerie.
 Les intervenants du Credoc :
Le donneur d’ordre : L’acheteur, disant l’importateur destinataire de la marchandise ou du
service qui charge une banque de son choix pour s’engager conformément aux instructions
précisant les conditions de réalisation de l’opération et notamment la liste des documents qui
doivent être remis au bénéficiaire.
Le bénéficiaire : et celui en faveur de qui le crédit documentaire est ouvert, il s’agit donc du
vendeur (exportateur).
La banque émettrice : c’est la banque chargée par l’acheteur de s’engager envers celui-ci
d’effectuer le paiement au bénéficiaire directement ou par l’intermédiaire d’une autre banque
appelée banque notificatrice.
La banque notificatrice : est chargée d’informer son client sur la qualité de la banque émettrice
(fiable ou pas) et devra contrôler l’authenticité du crédit. Si tout est en ordre, elle se charge aussi
de notifie le crédit documentaire au bénéficiaire (vendeur).
La banque confirmant : La banque qui ajoute sa confirmation, son engagement dans le cadre
d’un crédit documentaire irrévocable et confirmé (cela peut être la banque notificatrice ou une
autre)
La banque désignée : La banque aux guichets ou aux caisses de laquelle le crédit
 Les formes de crédit documentaire :
Le crédit documentaire révocable : Ce type de crédit peut être demandé ou annulé
unilatéralement avant présentation des documents par la banque émettrice où à la demande de
l’importateur. Il est de ce fait une forme de crédit documentaire qui ne crée aucune obligation
juridique de payer, l’annulation d’un tel crédit est toute fois sans effet si les documents ont déjà
été honorés.
Le crédit documentaire irrévocable : Cette formule offre au vendeur l’avantage d’un
engagement sans retour, elle lui donne la certitude que sa marchandise lui sera payée, pour autant
qu’il respecte bien sûr, les conditions du Credoc. Toute modification ou annulation par l’acheteur,
des conditions d’un Credoc irrévocable exige l’accord préalable du vendeur.
Le crédit documentaire irrévocable et confirmé : Lorsque la banque émettrice demande à la
banque notificatrice de confirmer le Credoc, non seulement elle s’engage à payer le bénéficiaire,
mais oblige également la notificatrice à payer les documents présentés par le bénéficiaire dans les
délais prescrits. Pour que la banque notificatrice accepte de confirmer le crédit, les conditions
suivantes doivent être remplies : Le crédit doit être irrévocable ;  Le crédit doit clairement
formuler l’ordre ou l’autorisation de la banque émettrice au correspondant d’ajouter sa
confirmation ; Le crédit doit être utilisable aux guichets de la banque confirmant ;  Le texte du
crédit doit être sans équivoque et ne contenir aucune clause qui, en fait, permettrait à l’acheteur
d’empêcher l’utilisation du crédit par le vendeur.
 Le déroulement du crédit documentaire :
Phase 1 : l’ouverture / l’émission du crédit documentaire
Phase 2 : la réalisation du crédit documentaire

 Les documents exigés par le crédit documentaire :


a. Les documents commerciaux :
Facture commerciale : C’est le document pivot dans un dossier de crédit documentaire. La
banque se base sur la facture commerciale qui est la facture définitive, pour effectuer le transfert
du montant.
Liste de colisage : C’est un manifeste qui regroupe tous les détails concernant la marchandise à
exporter ou à importer, il regroupe : (nature de l’emballage, poids, nombre, référence).
b. Les documents de transport :
Connaissement maritime (Bill of Leading) : C’est un titre de transport maritime, signé par le
capitaine du navire pour prouver qu’il est le responsable de la marchandise Durant le transport.
Le connaissement joue le rôle d’un titre d’expédition, de transfert de propriété de marchandise et
un contrat de transport. Il contient la référence du crédit documentaire.
Lettre de transport aérienne (LTA) : C’est un titre de transport aérien. Il joue le rôle d’un reçu
d’expédition pour retirer la marchandise à l’aéroport.
Convention de transport de marchandises (CMR) : C’est une lettre de transport internationale
par route, qui est obligatoire lors l’élaboration d’un contrat de transport, et définit la
responsabilité du transporteur. Cette lettre regroupe des clauses requises par le crédit
documentaire.
c.Les documents d’assurance : Le fournisseur assure la marchandise le long du voyage si le
contrat de vente stipule coût assurance (CIF). Il contracte alors une assurance qui couvre les
risques dont l'étendue est stipulée par les termes du crédit (tous risques, guerre, vol, grève ...). Il
est établi à ordre ou au nom du destinataire selon les clauses du crédit documentaire.
d. Les documents d’authenticité : Ce sont des certificats qui prouvent l’origine de la
marchandise exigés les autorités du contrôle du pays de l'importateur pour le dédouanement de
cette marchandise. Les certificats d’origine sont délivrés par des organismes professionnels tels
que la Chambre de Commerce et de l’Industrie. Ils sont à établir selon les termes du crédit
documentaire.
 Les modes de paiement du crédit documentaire :
Paiement à vue : Le paiement est obtenu dés présentation des documents conformes aux caisses
de la banque confirmant.
Paiement par acceptation : Le vendeur remet les documents à la banque
notificatrice/confirmatrice accompagnés d’une traite. Une fois la vérification faite et s’il y a
conformité, la traite est acceptée puis retournée au vendeur. La banque notificatrice/confirmatrice
remet alors les documents à la banque émettrice, en lui indiquant la date d’échéance de la traite
pour pouvoir obtenir un remboursement à cette date.
Paiement par négociation : La banque notificatrice ou désignée, règle à l’avance (fait un
escompte) la valeur des documents, soit sous déduction d’agios, soit par engagement de paiement
à une échéance correspondant à la date où le paiement sera effectué par la banque émettrice. Les
documents sont accompagnés d’une traite tirée sur la banque émettrice par le bénéficiaire.
Paiement différé : La banque confirmatrice s’engage par écrit, à payer le bénéficiaire dans le
délai fixé par le crédit documentaire contre présentation de documents conformes. Aucune traite
n’est demandée.

 Les avantages du crédit documentaire :


• Moyen de paiement : Rapide, Efficace, Reconnu et utilisé partout dans le monde
• Instrument de couverture de risques : Pour l'acheteur et Pour le vendeur
• Gage de sécurité :
- Pour l'acheteur : celui de payer une marchandise seulement si les documents exigés par le crédit
documentaire sont présentés en conformité avec les termes du crédit et des RUU
- Pour le vendeur : celui d'être payé d'une marchandise qu'il a expédiée (sécurité maximale quand
le crédit documentaire est confirmé).
 Les inconvénients du crédit documentaire :
Procédure complexe, lente et chère : trop de documents exigés, trop de dates butoirs.
Parade : le client demande une cession bancaire à la banque émettrice qui l’autorisera à récupérer
la marchandise avant l’arrivée des documents, contre engagement de payer…
 Autres formes de crédit documentaire :
Le crédit documentaire « transférable : Un crédit en vertu duquel le bénéficiaire a le droit de
demander à la banque chargée d’effectuer le paiement ou l’acceptation ou à toutes banque
habilitée à effectuer la négociation, qu’elle permette l’utilisation du crédit en totalité ou en partie
par un ou plusieurs tiers (seconde bénéficiaire).
Le crédit documentaire « adossé » : Le crédit « adossé » ou crédit « Dos à Dos » ou encore
appelé « BACK to BACK » est le deuxième crédit dans lequel le bénéficiaire est un intermédiaire
qui ouvre à son tour un deuxième crédit en faveur du fournisseur de la marchandise.
Le crédit documentaire « revolving » : Crédit documentaire qui se renouvelle par lui-même
dans certaines circonstances. Ce type de crédit documentaire évite l’ouverture de multiples autres
crédits documentaires dans le cadre des expéditions de volume constant.
Crédit documentaire « Red Clause » : On peut définir le crédit avec red clause/green clause
comme un crédit documentaire classique dans lequel une clause supplémentaire (inscrite en
rouge), par laquelle la banque émettrice du crédit, sur instruction du donneur d'ordre, invite ou
demande à la banque chargée de réaliser le crédit, d'accorder des avances au bénéficiaire avant
que celui-ci ne présente les documents requis par le crédit.
Lettre de crédit Stand-by : La lettre de crédit Stand-by est une garantie de paiement qui
représente la solution optimale pour assurer à l’importateur et à l’exportateur une souplesse
maximale dans le traitement de leurs opérations.
5) le forfaitage et l’affacturage :
L’affacturage :
L’affacturage est une technique de gestion financière par laquelle, dans le cadre d’un contrat, une
société d’affacturage gère les comptes clients d’entreprises en acquérant leurs créances, en
assurant le recouvrement pour son propre compte et en supportant les pertes éventuelles sur des
débiteurs insolvables. L’affacturage offre trois services suivants :

Le financement des besoins de trésorerie liés aux délais de règlement des factures. Le recours
à l’affacturage permet le préfinancement des créances avant leur arrivée à échéance.

Gestion du poste client : Les sociétés d’affacturage peuvent assurer la gestion administrative
globale de la facturation : relance, recouvrement des factures, engagement éventuel de procédures
contentieuses à l’égard des mauvais payeurs, etc.
La prévention des risques et la garantie contre les impayés : Les sociétés d’affacturage
disposent de plusieurs sources d’informations leur permettant d’évaluer la solvabilité des
débiteurs. Le recours à l’affacturage permet ainsi de sélectionner sa clientèle.

 Le fonctionnement de L'affacturage :

 Le circuit d’une facture en affacturage :

 Avantage de l’affacturage :
-Gestion de la trésorerie plus efficace car meilleur suivi de la gestion des créances.
- Les entreprises qui utilisent l’affacturage donnent l'image d'entreprises responsables.
- Elimination du risque de non payement par une couverture à 100 % du montant de la facture.
 Inconvénient de l’affacturage :
- Coût relativement élevé
- Dépersonnalisation de la relation avec le client.
- Obligation de présenter toutes les créances dans le secteur géographique ou économique choisi.
Le forfaitage :
Le forfaitage ou forfaiting qui peut se définir comme l'achat ferme et définitif, sans recours contre
le cédant en cas d'impayé, de créances faisant l'objet de délais de règlement et nées de
transactions irréversibles.
Le forfait est donc un instrument financier, à disposition de l'exportateur, qui se concrétise dans
l'escompte d'effets représentatifs de la créance assortis d'une garantie bancaire et constitués soit
par des billets à ordre émis par l'importateur, soit par des lettres de change tirées par l'exportateur.
 Les différentes étapes du financement par forfaitage:

2. Contrat de vente
 Varian
Exportateur
tes de
3. Expédition des Acheteur
marhcandises forfaiting :
5. Remet les billets Le forfaiting avec «
à ordre avalisés
9. Rem-bourse à l'échéance
6. Remet les billets à ordre

garantie-cadre ». :
4.(a) Remet les billets à
ordre (ou effets, etc.)
7. Escompte et paie en

1. Accord
échange des billets à

contrai- Dans la plupart des cas,


4.(b) Avalise

pour aval

gnant
la banque de
ordre

sur les
termes du
l'exportateur demandera
forfaitage
l'aval de la banque de
l'acheteur (le tiré). Pour
9. Rembourse à ce faire, l'exportateur
Banque l'échéance Banque de
internationale l'acheteur/ peut obtenir
8. Remet les billets à ordre
/forfaitier pour paiement à l'échéance banque avaliste éventuellement une «

garantie-cadre » de la
part de la banque de son acheteur, qui couvre les obligations de paiement de son client
pendant un certain temps et à concurrence d'un montant maximum garanti.
Le forfaiting avec remise préalable des traites « in trust ». L’acheteur renvoie son effet
accepté après qu'il ait reçu ses marchandises. Pour éliminer le risque de résiliation du contrat
commercial supporté par l'exportateur, le client pourrait très bien être d'accord de remettre la
traite acceptée à la banque de l'exportateur au moment de la signature du contrat, avec pour
mission de la conserver « en trust » et de ne la remettre à l'exportateur que contre remise de
documents d'exportation bien précis (bon de livraison, etc.).

Le forfaitage d'effets escomptés « sauf bonne fin » Technique utilisée lorsque l'exportateur
souhaite disposer du paiement dès l'expédition, c'est-à-dire sans attendre retour de la traite
acceptée par l'acheteur étranger.

 Avantage du forfaitage :
Pour l'exportateur
- Le financement intégral et immédiat de la créance.

- Amélioration de la trésorerie en transformant une opération à terme en opération au


comptant.

- Obtention plus facile d'autres financements car l'escompte est sans recours
Pour l'acheteur
- Bénéficier des délais de paiement.
Pour le forfaiteur
- L'avantage, pour le forfaiteur, consiste à percevoir la commission d'escompte et, si
l'exportateur venait à souhaiter un engagement ferme d'escompte de sa créance avant la
livraison des biens, il bénéficierait aussi d'une commission d'engagement qui couvre la
période jusqu'à la remise de la créance.
 Inconvénient du forfaitage :
-C'est une technique coûteuse
-Cette technique ne s'applique qu'aux acheteurs de premier ordre
-La garantie de certaines banques étrangères est difficile à obtenir

 Comparaison entre l’affacturage et le forfaitage :


L'affacturage et le forfaitage en bref
Affacturage Forfaitage
Portée géographique Le plus souvent interne aux Le plus souvent internationale.
pays de l'OCDE.
Étant donné que les transactions
Portée relativement limitée mais sont avant tout garanties par des
possibilités croissantes de banques, la possibilité de
pratiquer l'affacturage dans le conclure des marchés s'étend à
commerce avec les pays en un grand nombre de pays.
développement.

Produits visés Principalement des biens de Pour une large part, des biens
consommation et des services. d'équipement (souvent dans le
cadre de grands projets) et des
produits de base.
Taille du marché Affacturage interne: 499 Chiffres consolidés non
milliards de dollars US disponibles.

Affacturage international : 31 Légèrement plus important que


milliards de dollars US (1998) l'affacturage international.
Teneur Principalement 30 à 180 jours Principalement 1 à 7 ans pour des
pour des contrats qui prévoient contrats qui prévoient un
un paiement en une fois. paiement échelonné.
Montants visés par Principalement 2000 à 100 000 Montant minimum de la
les contrats dollars US. transaction: 100'000 dollars US
avec des échéances individuelles
Montant moyen des contrats
de 25 000 dollars US.
internationaux d'affacturage : 29
000 dollars US.
Déroulement par En règle générale, l'affacturage Le contrat est souvent négocié sur
rapport aux contrats fonctionne sur la base de la base d'engagements antérieurs
contrats ou de relations souscrits par une entreprise de
contractuelles existants. forfaitage.
Objet du contrat Les cessionnaires cherchent en La plupart des transactions porte
général à acquérir un sur un seul contrat.
pourcentage élevé des créances
d'un vendeur.
Marché secondaire Très modeste, du fait que la Important, du fait que les créances
plupart des opérations est sont normalement avalisées et, dès
représentée par des factures. lors, négociables.

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