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SAMIR LABDI
2016
Les Fondamentaux Du Droit
Ce document comprend :
2
Objectifs :
◦ Etc. …
Contenu du module
Le droit objectif
◦ Le Module est validé pour tout étudiant ayant obtenu une note supérieur ou
égale à10/20.
BIBLIOGRAPHIE
3
Plan sommaire :
4
FONDAMENTAUX DU DROIT
INTRODUCTION GENERALE
Le droit est l’ensemble de ces mots que tout le monde emploie, mais qu’il est très
difficile de définir. Et cette difficulté vient d’abord du fait qu’il existe plusieurs définitions
possibles selon le point de vue à partir duquel on souhaite émettre une définition.
A travers vos recherches vous pouvez rencontrer une dizaine de définition du mot
« droit ». Toutefois, 4 définitions sont importantes.
5
Céder des droits, exercer un droit, etc., on considère bien une situation juridique concrète
et on l’envisage du côté de celui qui peut exercer un pouvoir, du côté du sujet actif.
6
PARTIE I: LE DROIT OBJECTIF
Le droit objectif est l’ensemble des règles juridiques applicables dans un pays à
une époque déterminée.
On l’appelle également souvent, le droit positif pour bien montrer qu’il ne s’agit pas
d’un droit théorique, il ne s’agit pas du droit qui s’est appliqué dans le passé, ou qui pourrait
s’appliquer dans l’avenir, il s’agit bien du droit qui s’applique présentement.
A propos de ce droit objectif deux remarques préliminaires doivent être faites :
1ère remarque : les règles de droit qui composent ce droit objectif ne sont
pas les seules lignes de conduite qui s’imposent à l’individu : on trouve
également les règles morales, les principes religieux et même en cherchant
bien on peut ajouter des systèmes tels que la mode ……
Par conséquent, il faudra d’abord définir ce qu’est exactement la règle de
droit, en l’opposant à d’autres ensembles de règles qui peuvent également
s’imposer à la conduite humaine. Cette première remarque doit être
complétée par une seconde.
2ème remarque : dans la plupart des systèmes juridiques modernes, les règles
de droit sont contenues dans des textes écrits. Cela permet notamment
d’éviter toute incertitude sur l’existence et la signification de ces règles. Mais
il faut bien comprendre que ce système de droit écrit n’a pas été toujours le
système en vigueur.
Pendant très longtemps, les règles de droits ont été contenues dans des
coutumes orales transmises d’une génération à une autre par la tradition.
Il faut ajouter que ce droit coutumier n’a pas entièrement disparu :
D’abord il existe dans certaines régions particulièrement attachées à leur
coutume ;
Ensuite on le retrouve dans certaines professions aux coutumes très
modernes. C’est le cas notamment dans les bourses.
Cette 2ème remarque nous conduira à examiner quelles sont les diverses sources
(origines) possibles de la règle de droit (écrit –coutume).
Par conséquent, deux séries de questions seront étudiées dans le cadre des deux
chapitres de cette première partie .
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CHAPITRE I : LA REGLE DE DROIT
La règle de droit est une règle accompagnée de sanction qui s’impose à l’homme
dans la vie sociale.
Cette définition indique certains caractères de la règle de droit. Elle précise ensuite
quel en est le domaine. Enfin, elle nous conduira à nous interroger sur le fondement de la
règle de droit, car, il faut savoir pourquoi les individus sont obligés de respecter la règle de
droit.
Ainsi par exemple : si une loi est applicable au contrat de travail, elle réglemente
tous les contrats de travail sans tenir compte de la personnalité du contractant.
Il en résulte une opposition sur ce point entre la règle de droit et la règle morale. On
peut dire qu’entre la règle de droit et la règle morale, il y a d’abord une indépendance
8
indiscutable, mais qu’il y a aussi une interdépendance. Car ces deux règles de conduite ne
peuvent pas totalement s’ignorer.
La règle de droit et la règle morale ont d’abord des buts différents. En effet la morale
recherche avant tout l’épanouissement de l’individu. Il existe d’ailleurs à côté de cette morale
purement individuelle une morale sociale. Mais cette morale sociale recherche une forme de
justice qui est très exigeante et qu’on pourrait appeler en un certain sens du terme «la charité».
En effet, l’expérience montre que toute injustice qui se prolonge finit par provoquer
un certain désordre dans la société. Mais la forme de justice que recherche le droit est
beaucoup moins exigeante que celle recherchée par la morale. Il ne s’agit plus ici de la
charité. Il s’agit de la justice et de l’équité au sens le plus large du terme. Cette différence de
but entre le droit et la morale va provoquer deux séries de conséquences essentielles.
1ère série de conséquences : Le droit pour parvenir à cet ordre social a besoin d’une
organisation que la morale ne connaît pas. La règle morale intervient dans la conscience de
l’individu qui est à la fois le principal intéressé et son propre juge. Bien entendu, cela ne serait
pas concevable en matière juridique. C’est pourquoi on rencontre en cette matière une
organisation qui se manifeste à trois points de vue.
2ème série de conséquences : C’est que la règle de droit et la règle morale ont des
domaines distincts.
Exemple : prenons le cas d’une personne qui a l’intention de tuer quelqu’un et qui
pour cela se procure une arme, mais qu’au dernier moment renonce à son projet simplement
parce qu’elle a peur des conséquences :
Au point de vue morale cette personne est aussi coupable que si elle avait tué.
Au point de vue juridique : On ne trouve strictement rien à reprocher à cet
individu car il en est resté au stade de l’intention pure.
Supposons maintenant que cette personne a utilisé son arme et a manqué sa cible. Au point
de vue juridique, on est en présence d’une tentative, c'est-à-dire non seulement d’une
intention mais d’un début d’exécution qui n’a pas produit les effets recherchés. Et il est vrai
que cette tentative est sanctionnée par le droit.
Supposons enfin que l’auteur de cet acte n’a pas manqué sa cible et qu’il a vraiment tué sa
victime :
Il en résulterait en effet une situation déplorable de l’individu qui devait choisir entre
ses convictions et le respect de la loi.
Dans certains cas, on pourrait croire cependant qu’une opposition existe entre les
deux règles de conduite, mais une analyse détaillée permet de voir que cette opposition n’est
que superficielle.
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Exemple : il existe en droit civil un problème connu sous le nom du problème de la
lésion. Il résulte du fait que dans un contrat, les prestations de chaque contractant n’ont pas du
tout la même valeur. Elles sont déséquilibrées. Par Exemple : une personne vend un bien à un
prix inférieur à la valeur réelle. Cette situation est certainement immorale. On constate
cependant que le droit ne sanctionne pas d’une façon générale la lésion. Mais en réalité, cela
ne signifie pas que le droit sur ce point s’oppose à la morale. Cela signifie qu’une autre
préoccupation l’a emporté dans l’esprit du législateur. On a voulu éviter que les contrats
soient remis en cause trop fréquemment. Mais ce qui montre bien que le droit prend en
considération la morale même sur ce point c’est que la lésion sera tout de même sanctionnée
dans les deux cas les plus graves, c'est-à-dire lorsqu’elle résulte de la tromperie de l’un des
contractants. Et l’autre cas c’est celui dans lequel le contractant lésé est incapable.
D’abord le droit a une influence sur la morale puisque l’une des règles de la morale
est précisément de respecter l’ordre juridique établi. Ensuite la morale exerce une influence
bienfaisante sur le droit. C’est ainsi par exemple : lorsqu’un contrat a un objet immoral, il
peut être annulé par le droit. C’est bien la preuve qu’une notion purement morale influence la
réglementation juridique.
Nous examinerons ensuite quelles sont les formes qu’elle peut prendre.
1. L A NECESSITE DE LA SANCTION
Cette sanction sans laquelle la Règle de Droit n’aurait aucune valeur est
généralement une sanction positive.
C’est par exemple : l’obligation faite au débiteur de payer ses dettes ou encore au
contribuable de payer ses impôts.
2. L ES FORMES DE LA SANCTION
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A. LA SANCTION PENALE
La sanction pénale intervient toutes les fois que l’ordre public est en cause, toutes les
fois que l’intérêt de la société doit être protégé. Cette sanction n’a donc pas pour but de
réparer un préjudice individuel. Elle a pour but de réprimer, de punir une faute contre la
société toute entière. Pour bien mettre l’accent sur ce qui la distingue de la sanction civile,
nous allons prendre trois exemples.
3ème Exemple : un automobiliste qui n’a commis aucune faute perd le contrôle de
son véhicule sur un virage et de ce fait, blesse une personne. Dans ce cas aucune sanction
pénale ne sera prononcée, mais il faudra toujours réparer le préjudice causé à la victime.
Dans cet exemple, on se trouve en présence d’une sanction civile.
B. LA SANCTION CIVILE
Lorsqu’on évoque la sanction civile, on ne prend plus en considération l’ordre
public, mais seulement l’intérêt d’un individu ou de plusieurs individus. De ce fait les
mesures à adopter ne seront plus du tout les mêmes. On ne rencontrera jamais d’amende. En
revanche, il faudra utiliser en matière civile des moyens de coercition. Ces moyens sont de
trois sortes : On trouve d’abord :
Par Exemple : lorsqu’un vendeur refuse de livrer le bien qu’il a vendu, l’acheteur
pourra s’adresser à la justice pour obtenir que le bien soit saisi dans le patrimoine du vendeur
et qu’il lui soit remis. C’est le moyen de contrainte le plus simple et le plus efficace. Mais
parfois, ce moyen de contrainte directe n’est pas utilisable. C’est notamment le cas lorsque
l’obligation du débiteur possède un caractère très personnel : si par exemple : un peintre, un
artiste s’est engagé à faire un tableau, on ne pourra évidemment pas le contraindre
directement à le faire. Dans ce cas on utilisera une deuxième catégorie de procédés qui sont :
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Les moyens de coercitions indirectes
Dans ce cas, on constate que l’obligation principale ne peut plus être exécutée. Cela
pour des raisons diverses.
Par Exemple : parce que l’objet à remettre a été détruit ou encore parce que la
prestation n’avait d’intérêt que pendant un certain délai qui était écoulé. Dans toutes ces
hypothèses, le débiteur versera à la place de son obligation une indemnité en argent. On
appelle cette indemnité des « dommages intérêts ». Il faut bien comprendre la différence
essentielle entre l’amende et les Dommages Intérêts.
L’amende a un but de dissuasion : c’est à dire qu’elle doit faire peur (inspirer la
crainte) aux personnes qui seraient tentées de commettre une infraction.
Au contraire les dommages intérêts ont pour but de réparer le préjudice causé à
une personne. Il en résulte en particulier que les dommages intérêts ne doivent jamais
dépasser le montant du préjudice provoqué.
On peut diviser en deux mouvements de pensée les théories qui ont tenté d’expliquer
ce problème. On trouve :
Parce que les partisans de cette théorie ont d’abord la notion d’un idéal de justice. Or,
cet idéal de justice ne parvient pas des lois humaines, il résulte de la nature même des choses.
Ce droit naturel va exercer une influence sur les lois, autrement dit sur ce qu’on appellera par
opposition au droit naturel, le droit positif.
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Le droit naturel a fait l’objet d’interprétations très nombreuses et très diverses. Il y a
eu un droit naturel dans l’antiquité, il y a eu un droit naturel libéral issu notamment de la
révolution française et des principes nouveaux qu’elle a inspiré. Il y a un droit naturel
moderne. Cette diversité constitue la faiblesse du droit naturel.
En effet, alors qu’on peut être certain de l’existence d’une loi de droit positif, on
s’interroge bien souvent sur le contenu exact du droit naturel. C’est pourquoi il est difficile de
mettre en parallèle un droit positif qui n’est peut être pas parfait mais qui a en tous cas le
mérite d’être certain avec un droit naturel qui entraine une insécurité totale. Cela dit il faut
reconnaître que le droit naturel a deux fonctions incontestables qui le rendent irremplaçable :
En 1er lieu : il ya un minium de droit naturel sur lequel presque tout le monde est
d’accord. Par exemple : le respect de la vie humaine, le respect de la dignité de l’homme, le
respect de la liberté, etc.
De tels principes sont généralement inscrits dans la loi. Mais, même si la loi écrite ne
les proclamait pas, il faudrait les reconnaître comme faisant partie de ce droit naturel.
Quant à la deuxième fonction du droit naturel, c’est d’inspirer dans certains cas au
droit positif des idées de réformes.
Le juriste doit analyser ce droit positif, mais il n’a pas à le critiquer. Il n’a pas à le
comparer à son idéal personnel.
Les principaux auteurs de cette théorie sont des juristes allemands ou autrichiens.
Pour KELSEN, tout le droit s’explique par le jeu de ce qu’il appelle des normes. La
norme c’et la règle juridique et ces normes juridiques sont organisées sous la forme d’une
pyramide. Prenons l’exemple d’un créancier qui demande la saisie des biens de son
débiteur. Cette saisie qui devra être décidée par un tribunal constitue une norme juridique au
sens que KELSEN donne à ce mot. Il faut alors se demander :
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La réponse est claire. La saisie n’est possible que parce qu’il existe une créance.
Autrement dit, la norme saisie n’est possible que parce qu’il existe une autre norme juridique
qui est la créance.
Il faut aller plus loin et se demander pourquoi les juges recevant la demande du
créancier, doivent accepter cette demande. L’explication est évidente : c’est parce que le
contrat dont il s’agit est conforme à la loi. S’il n’est pas conforme à la loi, les juges devraient
le constater et il ne serait pas question de faire appliquer un tel contrat.
Par conséquent la norme contrat que nous voyons apparaître ici ne tire sa force que
de sa conformité à une norme supérieure qui est la loi. Il y a encore un stade à franchir ;
Constitution
Loi Loi
Contrat Responsabilité
Créance Indemnité
Saisie
Cela pose tout de même un problème. Ce problème est le suivant : lorsqu’on arrive à
la constitution, le raisonnement s’arrête. On ne peut plus trouver une norme supérieure qui
justifie la norme constitution. Pour KELSEN il y a là un postulat qu’il faut admettre. La
constitution existe, elle est considérée comme correspondant aux aspirations des citoyens et
elle n’a donc besoin d’aucune justification. Donc la tâche du juriste et sa seule tâche c’est
d’assurer qu’à tous les échelons du processus, toute norme, juridique correspond à une norme
supérieure et ceci jusqu’à la constitution, mais pas au-delà.
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En effet, le positivisme conduit à une négation du droit naturel. Certains sont allés
plus loin et ont ainsi abouti dans une perspective lointaine à la négation même du droit. C’est
la position du marxisme au point de vue juridique.
Pour le marxisme, d’abord il n’est pas question de reconnaître l’existence d’un droit
naturel car cela conduirait au conservatisme. Or pour le marxisme tout dépond de
l’organisation de la production et par conséquent tout peut toujours varier, rien n’est
immuable. Mais le marxisme aboutit même à longue échéance à nier le droit.
En effet pour le marxisme, le droit n’est que l’expression des besoins de la classe au
pouvoir, et par conséquent lorsque la lutte des classes disparaitra, le droit n’aura plus de
raison d’être. Cela ne signifie cependant pas que le droit disparaîtra immédiatement, car la
construction de la société marxiste suppose une phase transitoire qui est appelée la dictature
du prolétariat.
Il est nécessaire pendant cette phase transitoire de faire disparaître les vieux reflexes,
les mauvaises habitudes, et c’est pourquoi le droit existe encore dans cette phase transitoire.
Pour cela il faut partir d’une division fondamentale entre le droit public et le droit
privé.
Nous allons étudier le contenu du droit privé. Ensuite, nous nous intéresserons au
contenu du droit public.
Le statut personnel : C’est la partie du droit privé qui étudie les questions sans
rapports avec le patrimoine, avec les intérêts pécuniaires.
Par exemple : l’état civil de l’individu, son nom, sa filiation, son mariage.
Cette partie du droit étudie aussi certaines questions qui ont un aspect pécuniaire,
mais seulement de façon indirecte.
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Il faut savoir qu’en matière de statut personnel, le droit marocain se caractérise par
une certaine diversité. On trouve en effet un droit musulman qui est applicable au plus grand
nombre des citoyens, mais pour ceux de religion israélite, on trouve également un régime
hébraïque.
A ce statut personnel s’oppose le droit patrimonial dans lequel les problèmes traités
sont ceux qui ont un aspect pécuniaire. On distingue ici plusieurs disciplines :
D’abord le droit civil : Ce droit civil est consacré à l’étude des obligations, c'est-à-
dire du contrat et de la responsabilité.
Par exemple : il existe un droit social qui se préoccupe des problèmes posés par le
contrat de travail.
Il existe aussi un droit rural, un droit foncier qui étudie les fonctions des propriétés
immobilières. Toutes ces questions se situent dans un domaine purement national. Mais il
existe aussi certains problèmes internationaux qui font appel au droit pour y apporter des
solutions :
Par exemple : un Marocain conclut un contrat avec un allemand. Mais ce contrat est
conclut au Portugal. Dans ce cas, il faut déterminer quel sera le système juridique applicable ?
La partie du droit qui va résoudre ces difficultés est appelée droit international privé.
Pour faire prévaloir son droit vis-à-vis des tiers, le justiciable s’adresse aux tribunaux
du Royaume en respectant d’une part les règles d’organisation et de compétence de ces
juridictions et en observant d’autre part minutieusement les règles concernant l’exercice des
actions en justice et le déroulement du procès. La discipline qui étudie l’organisation des
juridictions et l’exercice des actions en justice porte le nom de « Procédure civile » ou de
« Droit judiciaire privé »
Enfin, il faut faire ici une place à part au droit pénal. Il est classé dans les matières
de droit privé, mais on peut le considérer comme matière à cheval entre le droit privé et le
droit public. Il en est de même pour la procédure civile.
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§2 : LES DOMAINES DU DROIT PUBLIC
Le droit public est celui qui règlemente toutes les relations juridiques dans lesquelles
intervient l’Etat. Il en résulte trois domaines d’application du droit public.
Dans le 1er cas, c'est-à-dire lorsqu’il s’agit des relations entre les Etats, on parle du
droit international public.
Ce doit international public est une des branches les plus anciennes du droit, mais
jusqu’à une date récente, il se caractérisait par l’absence à peu près totale de sanction.
Le droit constitutionnel ;
le droit financier et
le droit administratif
Le droit financier : ce droit est consacré à l’étude des finances publiques. Pour
étudier ces finances publiques, il faut distinguer deux sortes de questions. Il faut d’abord
rechercher quelles sont les dépenses de l’Etat. Et pour cela, il faut examiner ce qu’on appelle
le budget.
Le budget : c’est une loi qui a pour but de répartir les dépenses annuelles de
l’Etat en fonction des besoins considérés comme les plus pressants. A ces dépenses de l’Etat
correspondent les recettes, autrement dit, les ressources.
Les ressources : Elles parviennent de différentes origines, mais surtout des
impôts. Et cette étude de la fiscalité entre également dans le droit financier.
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Le droit administratif : C’est la partie le plus importante. Comme son nom
l’indique, cette branche du droit étudie l’organisation de l’administration et ses relations avec
les particuliers. Pour cela, il faut d’abord définir l’administration, et cette définition est
double.
On peut entendre par là d’abord une certaine fonction, la fonction de gérer les
affaires publiques, et ensuite l’organisme qui est chargé de cette fonction. Cette
administration prise dans le second sens se caractérise à la fois par ses buts et par ses moyens.
Son but c’est l’intérêt général. Pour cela, elle dispose de moyens particuliers, c’est pourquoi
on la désigne par les mots de puissance publique.
. Prenons un exemple :
Une personne prétend avoir une créance contre une autre personne. Pour se faire
payer, elle devra s’adresser au tribunal et attendre bien entendu que la décision de ce tribunal
soit rendue.
Droit,
Religion,
Sources internationales : traités, conventions conclus par l’Etat avec un
contenu politique, conventions internationales dont les dispositions juridiques
concernant à titre d’exemple : les sociétés internationales, les moyens de
paiement dans les relations internationales, les conventions internationales
concernant le chèque, la lettre de change, etc. …. .
Le traité est défini dans la convention de Vienne de 1969 comme étant « un
accord international conclu par écrit entre Etats et régi par le droit
international »
Qu’en est il en cas de contradiction entre une loi interne et un droit
international.
L’article 27 de la convention de Vienne précise à cet effet qu’ « une partie ne
peut invoquer les dispositions de son droit interne comme justifiant la non
exécution d’un traité »
Parmi les sources nationales de la règle de droit il faut distinguer les sources qu’on
appelle « normatives » et les sources « interprétatives ».
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Les sources normatives : Ce sont celles qui contiennent des règles de droit.
Elles créent directement le droit. Ces règles sont au nombre de deux : la loi et
la coutume.
Les sources interprétatives: Ce sont celles qui se contentent seulement de
commenter, d’interpréter les règles de droit posées par les sources
normatives.
Les sources interprétatives ont donc un rôle très secondaire. Elles ne sont pas
vraiment créatrices de droit, il s’agit de la jurisprudence et de la doctrine.
SECTION .1 : LA LOI
Nous allons étudier la loi d’abord en la définissant et en montrant quelle sont ses
caractères essentiels. Ce sera l’objet d’un premier paragraphe. Il faudra ensuite examiner
quelle sont les différentes conceptions de cette source de droit au Maroc.
1ere définition :
Une loi c’est alors une règle générale qui s’impose à tous les individus. Toutefois,
pour distinguer cette loi de la coutume on dira qu’il s’agit d’une règle de droit écrite. Cette
définition de la loi prend en considération son contenu. Par conséquent, il s’agit de la loi au
sens matériel.
2ème définition :
On peut définir la loi comme étant une disposition qui émane du pouvoir législatif.
Il existe en effet des règles de droit qui ont une autre origine et qui n’émanent pas du
pouvoir législatif. Elles parviennent du pouvoir exécutif. On leur réserve alors le nom de
règlement, notamment les décrets qui appartiennent au domaine du règlement.
La loi au sens matériel : C’est la définition la plus la large. Toute règle de droit
s’imposant à l’homme est une loi au sens matériel quelque soit l’organe qui est à son origine.
Un décret, c'est-à-dire un règlement entre dans cette définition très générale. Donc, c’est une
loi au sens matériel.
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La loi au sens formel : Au contraire, la loi au sens formel est une règle de droit qui
provient seulement du pouvoir législatif par opposition aux autres règles de droit qui
proviennent du pouvoir exécutif et qu’on appelle des règlements.
Il existe un grand nombre de lois au sens formel mais il en existe une qui a une
importance capitale. C’est la loi constitutionnelle qu’on appelle la constitution.
A) LA CONSTITUTION
La constitution est l’ensemble des règles générales se rapportant à l’organisation des
pouvoirs publics et des droits des citoyens.
Pour cette dernière constitution, je vous signale qu’elle peut être consultée au B.O N°
5964 bis du 30/07/2011.
21
La forme monarchique de l’état ainsi que les dispositions relatives à la religion
musulmane, sur le choix démocratique de la nation, sur les acquis en matière de libertés et de
droits fondamentaux ne peuvent faire l’objet de révision constitutionnelle.
B) LOIS ORDINAIRES
Les lois ordinaires sont les lois votées, décidées par l’organe législatif et qui vont
s’appliquer à tous les citoyens.
Pour ces lois, un premier problème se pose et qui est directement lié à celui de la
constitution.
Une loi ordinaire ne peut en effet être valable que si elle est conforme à la
constitution. Il faut donc qu’il existe un organe chargé de veiller à ce qu’on appel la
constitutionnalité des lois. Cet organe est la cour Constitutionnelle.
a- Le domaine de la loi
Sur quelles questions le pouvoir législatif est-il compétent?
En matière juridique lorsqu’on dit qu’un organe est compétent, on veut dire que le
droit lui reconnait le pouvoir d’intervenir dans un domaine déterminé.
Exemples
22
Les arts 70 à 72 de la constitution de 2011 délimitent le domaine de la loi et décident
que toutes les questions non énumérées dans ce domaine seront de la compétence du pouvoir
réglementaire.
23
L’art 72 ajoute que tout ce qui n’est pas ainsi réservé à la loi appartient au domaine
réglementaire.
Autrement dit, les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi
appartiennent au domaine du règlement.
b- L’élaboration de la loi
Quel est l’organe chargé d’élaborer la loi ?
Quel est le processus suivi pour l’élaboration de la loi ?
1- l’organe législatif :
Dans certains cas, c’est le gouvernement qui propose un texte au parlement : il s’agit
d’un projet de loi.
Il peut aussi arriver qu’un parlementaire prenne cette initiative. Il s’agit d’une
proposition de loi. (en principe, les deux initiatives sont possibles sauf pour certaines
matières réservées au gouvernement. C’est le cas notamment du budget).
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Le texte proposé est examiné par des commissions. Une commission est un groupe
restreint de parlementaires. Après un débat, cette commission va présenter le texte de la
proposition ou du projet au parlement.
La loi étant votée, elle sera promulguée. La promulgation est l’acte officiel par lequel
le chef de l’état reconnait la conformité de la loi à la constitution.
Ensuite la loi sera portée à la connaissance des citoyens, car il existe un grand
principe selon lequel « nul n’est censé ignorer la loi ». La loi sera alors publiée dans un
journal particulier, « le bulletin officiel du Royaume du Maroc ».
Si une erreur glisse dans la reproduction du texte de la loi, il suffira de faire paraître
dans un nouveau bulletin officiel, un texte rectificatif. On emploi ainsi le terme d’Erratum
(qui signifie en latin erreur) et au pluriel des Errata qui ont pour but de corriger le texte
officiel.
SECTION 2: LA COUTUME
La coutume se distingue de la loi par le fait qu’elle ne parvient pas d’un législateur.
Elle est l’émanation de la collectivité toute entière. Elle se transmet de génération en
génération. Cette transmission est le plus souvent orale.
La coutume n’est pas transcrite dans un texte. Toutefois, ce n’est pas là une règle
absolue.
Lorsque la coutume existe, elle se rapproche de la loi et crée une règle de droit qui
s’impose à tous les membres de la collectivité.
SECTION 3: LA JURISPRUDENCE
La jurisprudence est l’ensemble des décisions rendues par les juridictions sur les
problèmes qui leur sont soumis par les justiciables.
26
La jurisprudence ne devrait pas être une source de droit en vertu des principes
suivants :
Prenons le cas d’un juge saisi par un particulier dans un litige qu’on lui demande de
trancher :
Dans ce cas, le juge doit rechercher une règle légale directement applicable.
Or ce n’est pas toujours le cas.
Alors le juge doit interpréter la loi insuffisante ou obscure.
Le juge doit trancher le problème sous peine de commettre un déni de
justice. Il se réfère au précédent.
La cour de cassation joue un rôle important. Elle assure l’unité de la
jurisprudence.
§1 : LE ROLE DE LA JURISPRUDENCE
(ce titre fera l’objet d’un projet de recherche)
4. Les magistrats
SECTION 4 : LA DOCTRINE
On appelle doctrine, les écrits et les publications des spécialistes concernant les
questions de droit.
27
Les auteurs de la doctrine appelés aussi jurisconsultes interprètent, commentent
critiquent, comparent les règles de droit et les décisions judiciaires.
28
PARTIE II : LES DROITS SUBJECTIFS
Il convient de rappeler au début de cette 2ème partie que le mot droit prend deux
significations tout à fait différentes.
Lorsqu’il s’agit de la règle de droit qui est contenue par exemple dans une loi et qui
est appliquée par la jurisprudence, on parlera de droit objectif parce que c’est le droit qui
s’impose à tous.
Mais dans un autre sens du mot, le droit est la prérogative qui bénéficie à un sujet
de droit et qui pèse sur une autre personne ou sur une chose.
Exemple : Le droit de propriété d’une personne sur un bien lui permet d’utiliser ce
bien à sa convenance, le vendre, le louer, le donner, le détruire : c’est une prérogative
individuelle
Exemple : Le droit d’un créancier vis-à-vis de son débiteur lui permet de se faire
payer une somme d’argent à l’époque qui a été convenue.
Avant d’aborder cette étude des droits subjectifs, il faut préciser le sens du sujet de
droit, c’est l’être (la personne physique) ou le groupement (personne morale) qui se voit
reconnaître la possibilité d’être titulaire de droits et d’obligations l’engageant et pouvant
engager autrui.
En effet, tant les personnes physiques que morales, dans l’activité juridique, passent
des actes individuels et collectifs, il est donc nécessaire d’envisager l’être sous ses deux
aspects « isolé » et « fédéré ».
Il n’en reste pas moins que le droit actuel connaît toujours et protège les droits
subjectifs des individus.
En revanche, il est vrai que l’on a pris conscience des possibilités d’abus par
certaines personnes de leurs droits. Ainsi est apparue une théorie relativement récente : la
théorie de l’abus de droit.
29
D’après cette théorie, lorsqu’une personne fait un usage abusif de son droit, elle doit
en être dépossédée et ne pourra plus l’exercer. Mais il reste à déterminer à partir de quand
l’usage de droit devient abusif ?
Dans le premier de ces systèmes, la théorie de l’abus de droit a une portée très
restreinte : il n’y a abus que lorsque le titulaire de droit agit dans l’intention de nuire à autrui.
Mais pour d’autres auteurs, la théorie de d’abus de droit est beaucoup plus large. Il
faut dire (d’après eux) que tout droit n’est donné à un individu que dans un certain but social.
Dès que le titulaire du droit veut l’exercer en dehors de cette finalité social, il doit en être
dépossédé.
Cette seconde conception semble pour le moment aller trop loin. On en trouve
cependant quelques manifestations dans la loi et dans la jurisprudence.
Exemple : Dans une société anonyme, les décisions sont prises à la majorité. On
considère que cette majorité ne possède pas le pouvoir pour satisfaire ses propres intérêts. Elle
possède ce pouvoir pour diriger la société dans le sens le plus profitable à l’ensemble des
actionnaires. Par conséquent, si elle s’écarte de ce but et si elle prend des décisions
favorables à ses propres intérêts, mais contraires à l’intérêt général, la jurisprudence applique
alors la théorie de l’abus de droit.
Sous cette réserve d’un abus toujours possible, les droits subjectifs sont donc
reconnus par le droit objectif (par la loi) et nous allons les étudier en trois chapitres consacrés
successivement aux questions suivantes :
Telles sont les deux sources de droits subjectifs qu’on appelle le fait juridique et
l’acte juridique.
Il ne faut cependant pas en déduire que la volonté est toujours absente du fait
juridique.
Exemple : De même l’âge d’une personne produit des effets de droit : capacité, droit
de vote….. , mais ces effets ne sont pas voulus.
Exemple : De même encore le lien de parenté entre diverses personnes produit des
effets de droit sans qu’il y ait à l’origine aucune volonté.
Dans une seconde catégorie, on trouve une certaine intervention de la volonté, mais
les effets produits ne sont pas en relation directe avec cette volonté. C’est pourquoi on est
toujours en présence d’un fait juridique. Deux exemples vont éclairer cette question.
Exemple 2 : une personne utilisant une arme blesse ou tue une autre personne
volontairement. L’intervention de la volonté est ici encore plus évidente. On a voulu réaliser
le préjudice causé à l’autre personne. Mais les véritables effets de droit seront au point de vue
pénal la sanction et au point de civil l’obligation, la encore d’indemniser la victime ou ses
héritiers. Par conséquent, les véritables effets juridiques n’ont pas été directement voulus.
Sous un autre angle, on peut dire que le fait juridique est une notion protéiforme qui
connait un domaine d’application très large. C’est un événement qui a pour effet, sans avoir
pour objet, de donner naissance principalement à des obligations civiles. Le fait juridique
pourra être :
Un événement ponctuel ;
Un lien personnel ;
Cet arrêt énonce qu’ « en droit musulman, l’action en revendication est éteinte par la
prescription de 10 ans, et ne peut être intentée contre l’étranger qui a exercé une possession
décennale, paisible et ininterrompue ».
En réalité la possession est une simple preuve d’un transfert régulier de propriété.
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Les intéressés ont directement voulu les conséquences de leurs actes. Ces actes
juridiques sont très nombreux et très divers. C’est pourquoi nous étudions d’abord leur
classification avant d’examiner leurs conditions de validité.
Exemple : L’auteur d’un testament veut organiser la répartition de ses biens pour
après sa mort.
Ce sont là des effets juridiques qui sont directement voulus. On est donc en présence
d’un acte juridique, mais c’est un acte unilatéral puisque l’auteur du testament agit seul.
(Le décès est un fait juridique, mais le testament est un acte juridique.)
A propos des actes unilatéraux, une question se pose immédiatement et dont vous
concevrez facilement qu’elle est importante : l’acte peut- il être source d’obligation ? C’est le
problème de l’engagement unilatéral de volonté.
Pourtant, un seul acte est présenté nettement par le Dahir des Obligations et des
Contrats (DOC) comme constituant un acte unilatéral générateur d’obligations : il s’agit de la
promesse de récompense prévue et régie par les arts 15 à 17 du DOC.
S’il n’est pas nécessaire de connaître la promesse pour l’accepter, il ne sert plus à
rien de parler d’acceptation et par conséquent de contrat.
Acte unilatéral, la promesse de récompense n’en est pas moins obligatoire : lorsque
l’exécution du service est commencée, elle ne peut plus être révoquée (art 16 du DOC).
Lorsque le service à été rendu, même par quelqu’un qui ignorait la promesse, celle-ci
doit être tenue et la récompense fournie.
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A partir de quand les engagements résultants des actes unilatéraux deviennent
obligatoires ?
La réponse est donné par l’art 18 DOC qui dispose que : « Dans les obligatoires
unilatérales, les engagements sont obligatoires dès qu’ils sont parvenus à la connaissance de
la partie envers laquelle ils sont pris »
La renonciation par laquelle le titulaire d’un droit abandonne ce droit : Elle est en
principe toujours possible, puisqu’en renonçant à son droit, l’intéressé ne porte préjudice qu’à
lui-même
C’est encore par des actes unilatéraux que l’on peut mettre fin à l’exécution de
certains contrats.
A propos de cette donation, il faut faire une remarque très importante : La donation
diffère très nettement du testament.
Le testament que nous venons de voir est un acte unilatéral, car son auteur agit seul
sans avoir besoin de d’accord des bénéficiaires. Au contraire, une donation ne peut être
valable que si celui qui en bénéficie l’accepte expressément. La donation est donc un contrat
et par conséquent un acte juridique bilatéral.
Nous avons dit que le contrat est l’exemple type de l’acte juridique bilatéral.
Le contrat, même lorsqu’il est unilatéral, est l’œuvre de deux ou plusieurs personnes.
Dans le contrat unilatéral (c’est ce qui le distingue d’un acte juridique unilatéral), il
ya plusieurs participants, mais une obligation.
Par exemple : Les contrats dits « de restitution » sont des contrats unilatéraux.
Par EX : la vente contre une rente viagère : c’est une somme d’argent qu’on paye au
créancier durant sa vie entière (ex : on achète une propriété et le prix 5.000,00 DH /mois
pendant la vie du vendeur).
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Un contrat est dit à exécution instantanée lorsqu’il donne naissance à des obligations
susceptibles d’être exécutées par une seule prestation comme la vente d’un objet, l’échange, le
mandat portant sur une seule opération.
La résiliation est l’acte par lequel l’une des parties met fin au contrat
successif mais pour l’avenir seulement c'est-à-dire sans rétroactivité.
Le contrat solennel est celui pour la validité duquel la loi exige que le consentement
soit donné en certaines formes . Celles-ci consistent le plus souvent en la rédaction d’un acte
écrit :
Cette diversité des contrats du point de vue technique se traduit sur la plan juridique
par une unité du point de vue philosophique concrétisée par le principe de l’autonomie de la
volonté.
Par exemple : Dans la vente, le vendeur veut se procurer une somme d’argent,
l’acheteur veut se procurer un bien dont il a besoin
Au contraire dans l’acte à titre gratuit, l’un des interlocuteurs ne recherche pas un
avantage matériel et souvent même, il a accepte de s’appauvrir sans contre partie
Cet acte peut également être bilatéral, c’est le cas de la donation dans laquelle le
donateur s’appauvrit au bénéfice du donataire.
Au contraire l’acte à cause de mort est destiné à produire ses effets après le décès
d’une personne.
La différence essentielle entre ces deux catégories d’actes c’est que dans la 1 ère
catégorie, on ne peut transmettre qu’un bien particulier ou plusieurs biens particuliers. C’est
ce qu’on appelle la transmission à titre particulier.
Au connaitre dans l’acte à cause de mort, mais dans celui-là seulement, on peut
transmettre l’ensemble d’un patrimoine. C’est précisément ce que fait l’auteur du testament.
Cette transmission universelle n’est possible que dans les actes à cause de mort.
Exemple : Lorsque des réparations sont nécessaires, l’acte par lequel ces réparations
sont entreprises constitue un acte de conservation. Cet acte, non seulement n’est pas
dangereux, mais parfois cet acte se trouve indispensable. C’est pourquoi il pourra être
accompli par toutes personnes.
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On trouve ensuite l’acte d’administration : C’est un acte qui a pour but de mettre en
valeur un bien en vue d’en retirer les revenus normaux.
Il s’agit d’un acte de gravité moyenne qui pourra donc être accompli dans un grand
nombre de cas sans formalité particulière.
Enfin, on trouve l’acte de disposition : C’est celui qui a pour résultat de faire sortir
un bien du patrimoine dans lequel il se trouve.
La vente ou la donation constituent des actes de dispositions. Ce sont les actes les
plus graves puisque, s’ils sont accomplis de façon inopportune, c'est-à-dire maladroitement,
ils peuvent entraîner un appauvrissement de leur auteur. Il en résulte que ces actes seront
parfois soumis à des autorisations particulières quand ils sont accomplis pour le compte d’un
incapable.
On trouve deux catégories de conditions de validité des actes juridiques. Dans tous
les cas des conditions de fond, et parfois des conditions de forme.
La Capacité
Le Consentement
L’Objet et
La Cause
1) LA CAPACITE
La capacité est l’aptitude d’un individu à être titulaire de droit et à exercer ses droits.
Mais le consentement n’est pas nécessairement exprimé par l’auteur de l’acte lui-
même. Ce dernier peut charger une autre personne d’exprimer ce consentement à sa place.
C’est ce qu’on appelle la représentation.
Le dol : c’est une tromperie ayant conduit une personne à accomplir un acte
juridique. On peut dire que c’est une erreur provoquée.
La violence enfin : c’est une contrainte exercée sur une personne en vue de la
forcer à l’accomplissement d’un acte juridique.
Dans tous les cas, la sanction d’un vice du consentement sera la nullité, c'est-à-dire
l’anéantissement de l’acte accompli dans ces conditions.
3) L’OBJET ET LA CAUSE
Ces éléments se rencontrent précisément dans les contrats.
Exemple : dans une vente, le vendeur veut obtenir une somme d’argent, l’acheteur
veut se procurer une chose (un bien).
Quand à la cause, c’est la raison pour laquelle les contractants forment leurs contrats.
B. CONDITIONS DE FORME
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En principe, les actes juridiques ne sont pas soumis au formalisme. Il suffit que le
consentement de chacun des intéressés ait été exprimé. C’est le principe du consensualisme
que nous avons déjà rencontré.
On trouve d’abord les formes solennelles : ce sont celles qui ont pour but de
protéger les contractants à propos des actes les plus graves. La conséquence est que si l’acte
est accompli sans respecter ces formalités, il sera frappé de nullité.
On trouve ensuite les formes probantes : ce sont celles qui ont pour but de permettre
la preuve d’un acte juridique. Si ces formes ne sont pas respectées, la sanction ne sera pas la
nullité de l’acte. L’acte restera valable, mais il sera extrêmement difficile et peut être
impossible de prouver son existence.
Certains actes doivent être portés à la connaissance des tiers parce qu’ils peuvent
avoir des conséquences pour ces tiers.
Exemple : toutes les opérations portant sur des immeubles doivent faire l’objet d’une
publicité foncière. Lorsque cette publicité n’a pas été effectuée, la sanction sera
l’inopposabilité de l’acte aux tiers. En d’autres termes, il restera valable pour ses auteurs,
mais à l’égard des tiers tout se passe comme si l’acte n’existait pas.
Exemple : le créancier
Exemple : le débiteur
Le droit connaît deux catégories de personnes pouvant être sujet de droit : ce sont les
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Les personnes physiques sont les individus. Ces personnes sont des sujets de droit
depuis leur naissance jusqu'à leur décès.
Si l’on constate en effet au moment de la naissance d’un enfant qu’il n’est pas né
viable, autrement dit qu’il n’a aucune chance de survie, son existence, même si elle dure
quelques jours ne sera pas pris en considération par le droit.
Lorsqu’une personne a disparu dans des circonstances qui font supposer son décès,
mais sans que ce décès soit établi. Une procédure judicaire pourra conduire à des
conséquences semblables à celle du décès, c'est-à-dire essentiellement l’ouverture de la
succession.
Exemple : des personnes sont disparues à la suite d’un naufrage, d’un accident
aérien, d’un combat……… Le décès est infiniment probable mais on n’a pas retrouvé les
cadavres de ces personnes.
Exemple : d’abord des insultes à la mémoire d’un personne décédée peuvent faire
l’objet de poursuites judiciaires.
Exemple : après le décès d’une personne, ses héritiers doivent payer ses dettes.
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En revanche, leur nature même les oblige à avoir quelques choses de plus : une
organisation interne.
D’autre part, une personne morale peut intervenir en justice soit comme demandeur,
soit comme défendeur.
Exemple : elle a un nom, c’est la dénomination sociale pour une société . Elle a un
domicile, pour la société c’est le siège social. Elle a même une nationalité.
C’est ainsi que la personne morale de la société aura une condition juridique
prévoyant sa naissance, sa vie et sa mort.
Par contre si plusieurs personnes avaient des intérêts communs sans qu’il y ait
création d’une personne morale, toute décision concernant ces personnes devait être prise à
l’unanimité.
Au contraire dans la personne morale, il suffit que la décision soit prise à la majorité.
C’est bien ici, la preuve qu’il existe une organisation particulière de la personne morale. Cette
organisation se manifeste également au niveau de la représentation.
Il faut en effet que le groupement soit représenté dans la vie juridique par une
personne physique qui par exemple signera des contrats au nom de la personne morale. Dans
une société, c’est le gérant ou l’administration qui tiendra ce rôle.
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2. C LASSIFICATION DES PERSONNES MORALES
Mais surtout dans le domaine du droit privé que l’on trouve les personnes morales les
plus importantes. On en distingue deux catégories :
Les premières sont celles qui cherchent des bénéfices. Ce sont les sociétés.
Parmi les sociétés morales dont le but n’est pas lucratif, c'est-à-dire qui ne
recherchant pas de bénéfices, on trouve à titre d’exemple les associations et les syndicats.
2. LE CONTENU DU PATRIMOINE
A. LES DROITS
1. LE DROIT PERSONNEL OU DROIT DE CREANCE
C. LES OBLIGATIONS
1. DEFINITION
2. L’OBJET DE L’OBLIGATION
A) L’OBLIGATION DE DONNER
B) L’OBLIGATION DE FAIRE
C) L’OBLIGATION DE NE PAS FAIRE
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SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................. ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
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