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Théorie de la firme

Introduction

La théorie économique de l’entreprise a pour objet de construire et de valider des théories du


comportement économique de l’entreprise :

- Les théories classiques considèrent que l’objectif de la firme est de maximiser ses
profits.
- Aujourd’hui, la théorie économie de la firme se base sur « la nature de la firme », un
article écrit par Ronald Coase pour affirmer que la firme constitue un mode de
coordination économique alternatif au marché.

Qu’est-ce que c’est une firme ? :

- C’est un lieu de production/une fonction de production : théorie classique


- Un nœud de contrats : vision managerielle
- Une organisation/mode de transactions alternatif au marché : néo-institutionnaliste
- Un lieu d’apprentissage : évolutionniste

I. La théorie néo-classique standard

La firme est assimilée à une fonction de production qui spécifie le niveau d’output Q obtenu à
partir d’un niveau d’input N. Elle est dirigée par un propriétaire parfaitement rationnel avec
l’objectif de maximiser son profit. Il n’y a aucune prise en compte des différents groupes qui
composent l’entreprise ni des différentes fonctions.

« Firme automate » dont l’activité essentielle est de transformer les matières premières (input)
en produits finis (output).

Q (output) = F (firme) x [K (capital) x L


travail)]

Les hypothèses :

- Objectif de maximiser le profit


- Rationalité parfaite des agents
- Concurrence pure et parfaite
- Contraintes de technologie et prix

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La fonction de production : activité qui consistant à créer des biens et services s’´changeant
habituellement sur le marché et obtenus à partir de facteurs de production s’échangeant sur le
marché. Elle spécifie la quantité maximale de produit qui peut être obtenu avec une quantité
donnée de facteurs de production.

Il y a des facteurs de production fixes et variables. La loi des rendements décroissants c’est
quand au fut et à mesure que l’on ajoute des unités de facteurs variables, il arrive un moment où
ces facteurs supplémentaires permettent de produire moins de biens.

1. Les coûts de production :

CT (coût total) = CF (coût fixe) + CV (coût


variable)
CM (coût moyen) = CT / Q (production)

2. Les recettes de l’entreprise :

RT (recette totale) = P (prix) x Q


RM (recette moyenne) = RT/Q
Rm (recette marginale) = ▲(variation) RT/▲Q

3. La rationalité parfaite des agents :


Pour atteindre son objectif de maximisation du profit, l’entrepreneur adopte un
comportement de rationalité parfaite (« homo-economicus »). Cela veut dire que :
 Il est en mesure d’envisager toutes les alternatives possibles
 Il possède toutes les informations lui permettant d’évaluer les conséquences du
choix de chacune des alternatives
 Il peut classer les alternatives envisageables selon un ordre de préférence

4. La concurrence pure et parfaite (CPP) :


1) Homogénéité des produits : la compétence ne porte que sur le prix
2) Atomicité du marché : aucun des acteurs ne peut influencer sur le marché
3) Libre entrée et sortie du marché
4) Information parfaite : en particulier sur le prix et les caractéristiques du produit
5) Parfaite mobilité des facteurs de production

5. Les contraintes de technologie et de prix :


 La transformation des ressources en produits se fait selon une fonction de
production qui s’impose à l’entreprise
 En CPP, le prix s’impose à l’entreprise
 Pénurie = excès de demande = les prix augmentent
 Surplus = excès d’offre = les prix diminuent

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 La courbe d’offre de long terme est horizontale, le profit est nul et le prix est
égal au minimum du coût moyen
 S’il y a une hausse de la demande, le prix sera plus élevé et le profit sera positif

II. Les limites de la théorie néo-classique

Berle et Means : « une des caractéristiques centrales de la firme moderne tient au fait d’une
séparation prononcée entre les propriétaires et les dirigeants salariés de l’entreprise » Conflit :

- Propriétaires : maximisation du profit


- Dirigeants (managers) : questions opérationnelles

Modèle IMC H. Simon : d’après lui, la rationalité est limitée (optimisation/satisfaction). Il


prend compte des complexités du monde, et des capacités cognitives limitées de la part des
décideurs, et l’individu s’arrête dès qu’il trouve une solution « satisfaisante ».

Schumpeter : une place centrale doit être accordée à l’entrepreneur et à l’innovation.

La CPP est remise en question car on passe d’une théorie générale de l’équilibre à une étude des
comportements individuels et des interactions entre les firmes. L’entreprise a donc une marge
d’action plus large. Les 3 variables d’action pour agir sur les ventes sont :

1) La capacité d’agir sur les prix


2) La différenciation du produit
3) Les politiques de ventes

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Ronald Coase et la « la nature de la firme »

Firme : mode de coordination économique alternatif au marché.

« Système de relations qui apparaît quand la répartition des ressources dépend d’un
entrepreneur »

Argument : « À l’intérieur de la firme, les transactions de marché sont éliminées et


l’entrepreneur coordinateur qui dirige la production se voit substitué à la structure compliquée
du marché et de ses transactions d’échange »

Idées principales de Coase :

- Abandon de la « firme point »


- La firme comme objet d’étude
- Reformulation des questions posées à la théorie de la firme
- Reconstruction théorique à partir de poser des questions sur la nature de la firme

« Pourquoi dans une économie de marché au sein de laquelle les prix sont censés assurer la
coordination de l’activité économique, des organisations, caractérisées para la suppression
du mécanisme prix, émergent-elles ?
« Les firmes émergent parce qu’elles représentent une méthode plus efficiente que le
marché pour organiser la production »

Il existe deux formes de coordination alternatives :

- Marché : coopération des agents économiques inconsciente par le système de prix


- Firme : coordination administrative consciente par l’autorité de l’entrepreneur

« Comment se fait le choix entre firme et marché ? » : il existe un coût à l’utilisation du


mécanisme des prix.

- Coûts de recherche et d’information


- Coûts de négociation et de décision

La coordination administrative interne à la firme permet de faire l’économie de ces coûts, et


l’essence de la coordination par la firme se situe dans l’exercice d’un pouvoir d’autorité.

La limite de la firme :

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Pourquoi l’économie n’est pas formée d’une seule et gigantesque entreprise ?

Il y a un rendement décroissant de la fonction entrepreneuriale : plus on agrandit, plus ça


devient coûteux en interne. Le choix entre firme ou marché est fait par un arbitrage entre coûts
de transaction et coûts d’organisation.

Les coûts d’internalisation comprennent :

 Les coûts de coordination interne


 Les erreurs de la direction lorsque la taille croît (plus l’entreprise est grande,
plus les coûts de communication sont élevés)
 Les prix d’offre des facteurs de production

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Les approches contractuelles de la firme

1. La théorie des coûts de transaction

La théorie des coûts de transaction (Oliver Williamson) : il part de l’idée selon laquelle le
recours au marché a un coût que les agents économiques supportent pour assurer l’échange sur
le marché : les coûts de transaction.

Les questions centrales de la TCT :

- L’entreprise doit-elle sous-traiter ou intégrer une activité ?


- Pourquoi se forment différents types d’arrangements institutionnels ?
- Pourquoi il y a des relations durables entre agents économiques ?

La TCT repose sur deux hypothèses :

- Le principe de rationalité limitée : les agents, bien que rationnels, sont dans
l’incapacité de prévoir tous les évènements susceptibles de se produire dans le futur. La
conséquence est que les contrats sont incomplets.
- L’opportunisme des agents : absence d’honnête dans les transactions. Le
comportement consiste à rechercher son intérêt personnel.
 Opportunisme ex ante : avant la signature du contrat
 Opportunisme ex post : après la signature du contrat

Elle repose sur trois critères qui déterminent la nature des transactions :

1) La spécificité des actifs

La spécificité définit l’attribut d’une ressource dont sa valeur productive est beaucoup plus
élevée à l’intérieur d’un processus particulier, que dans toute autre utilisation.

Ex : un individu qui nettoie les sols = faible spécificité parce que sa compétence peut
être utilisée par différentes entreprises

S’il y a spécificité des actifs, la transaction n’est ni anonyme, ni instantanée, et l’on observe un
lien de dépendance durable entre les parties.

2) L’incertitude inhérente à l’échange

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C’est quand l’état de la nature est inconnu.

- Incertitude objective (ex : le climat)


- Incertitude comportementale (comportement stratégique des firmes)

3) La fréquence de l’échange

Plus la fréquence est élevée, plus la mobilisation de ressources pour minimiser les coûts de
transaction est justifiée.

C’est la conjonction de la rationalité limitée, de l’opportunisme et de la spécificité des actifs qui


détermine le niveau des coûts de transaction, donc le choix par les individus des « structures de
gouvernance ».

Le choix d’une structure organisationnelle répond à un critère d’efficacité : sera choisi


l’arrangement institutionnel qui minimise les coûts de transaction et de production. Le choix de
la structure dépendra par conséquent du degré de spécificité des actifs et de la fréquence des
transactions.

Trois structures de gouvernance (Williamson) :

- Marché
- Firme
- Forme hybride

L’intégration verticale : une firme est intégrée lorsqu’elle contrôle plus d’un des stades
successifs de production d’un bien.

- En amont
- En aval
- En latérale

Pourquoi intégrer ? : recherche de monopole, inséparabilités technologiques, aversion au


risque/incertitude, coûts de transaction…

Williamson considère que la firme constitue une structure de gouvernance plus efficace que le
marché lorsque les actifs spécifiques sont importants dans une transaction. Le risque de hold-up
est annulé.

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Asymétries d’information (l’opportunisme) :

- La sélection adverse : caractéristiques cachées


- Le risque moral : lorsque l’effort fourni influence les résultats de la mission et n’est pas
observable par un tiers

2. La firme comme nœud de contrats

La firme comme nœud de contrats (Alchian et Demsetz) : théorie qui conçoit la firme comme
une somme de contrats. Elle part du problème d’autorité et l’approche contractuelle (Coase).

Le marché est à priori la forme d’organisation de la production la plus efficace.

La rémunération de chaque individu est corrélée à sa productivité. Le travail de production se


fait en équipe et l’efficacité obéit à un principe de complémentarité :

- La productivité marginale d’un employé dépend des efforts des autres employés
- Les facteurs de production sont « non séparables ». Difficulté de mesurer la production
d’un employé : « l’output n’est pas la sommes des outputs isolés de chacun de ses
membres ». Il y a donc un risque de « passager clandestin ».

Pour ajuster la rémunération à la productivité il faut mettre en place un dispositif qui permet de
mesurer la productivité de chacun. Cependant, le marché n’est pas en mesure d’effectuer cette
opération.

Solution : il faut internaliser le problème

 Mettre en place un processus de pilotage et de calcul


 Il faut que quelqu’un joue le rôle de superviseur
 Le « leader » de l’équipe aura la responsabilité : d’évaluer, de diriger et de
rémunérer le travail des autres

Il faut que le contrat l’incite à exercer correctement sa fonction, donc on devrait :

1) Dissocier la rémunération du superviseur du régime applicable aux autres


2) Lier celle-ci à l’attribution d’un statut de « créancier résiduel ». Le superviseur
s’engage à prendre en charge sus ses propres fonds si l’équipe est déficitaire

Pour accomplir la tâche, il doit :

 Mesurer les résultats de l’équipe


 Distribuer les rémunérations
 Observer le comportement de chacun pour estimer la productivité marginale
 Assigner les tâches et organiser le travail

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 Réviser/résilier les contrats individuels sans mettre fin à l’équipe

Droits au superviseur :

 S’approprier le résidu
 Observer les comportements des inputs
 Être la partie centrale de tous les contrats
 Modifier la composition de l’équipe
 Vendre les droits

L’entreprise n’est pas un lieu où s’exerce un pouvoir de domination ou une autorité, mais plutôt
« un système de mesure de la performance individuelle et d’incitation qui émerge lorsque le
marché est dans l’incapacité d’assurer la production en équipe.

3. La théorie de l’agence (Jenseng et Meckling)

Elle présente la firme comme « nœud de contrats » bilatéraux entre individus. Il n’y a pas
d’opposition fondamentale entre le marché et la firme (pas de relation d’autorité). Les relations
contractuelles constituent l’essence de la firme.

Elle propose d’analyser les relations interindividuelles en fonction des problèmes


d’information :

- L’agent sait normalement plus que le principal sur la tâche à accomplir


- Problèmes de risque moral et sélection adverse

Elle reste fidèle aux hypothèses de rationalité. Chaque partie cherche à maximiser son utilité et
anticipe rationnellement l’effet d’une relation d’agence sur ses résultats futurs.

Les trois propositions sont :

1) La firme n’a pas d’existence véritable (réfléchir sur les objectifs ou sur ce qu’elle
maximise…)
2) « Il y a peu ou aucun sens à tenter de distinguer les choses qui sont ‘à l’intérieur’ de la
firme des choses qui en sont ‘à l’extérieur’ »
3) Pas d’opposition fondamentale entre firme et marché

4. Théorie des contrats incomplets (Oliver Hart)

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Cette théorie mobilise une hypothèse de rationalité substantive. L’information entre les agents
est supposée symétrique.

La source de l’incomplétude des contrats ne réside pas dans la rationalité limitée des agents,
mais dans l’incapacité à conclure des contrats complets lorsque aucune tierce partie n’est
capable de « vérifier » l’état réel de certaines variables centrales de l’interaction entre les
agents.

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Les approches de la firme par les « compétences »

1. La conception évolutionniste de la firme (Nelson et Winter)

L’école évolutionniste voulait intégrer à l’économie les concepts d’évolution et de sélection


naturelle. L’approche évolutionniste est dynamique et port sur les structures organisationnelles
et pas sur les firmes elles-mêmes.

Le projet est de mettre en évidence d’une part des éléments de permanence (les routines),
d’autre part un principe de variations (le comportement de recherche) et finalement un
mécanisme de sélection (les contraintes du marché).

Elle repose sur trois éléments :

- La critique de la théorie économique standard


- L’analogie avec la biologie
- Des fondements microéconomiques reposant sur le concept de routines

Ils critiquent l’usage de la fonction de production comme conceptualisation de l’état des


connaissances techniques d’une entreprise : comme la firme ne peut pas avoir une connaissance
précise des techniques autres que celles actuellement utilisées, on ne peut pas partir du principe
qu’elle connaît les techniques possibles avant même de les tester.

La conception de l’entreprise : elle dérive essentiellement de l’approche behavioriste. Il prend


en compte les objectifs, les règles et les critères de décision, propres et souvent opposés, des
membres de l’organisation.

1) Les routines :

« Tous les schèmes de comportement réguliers et prévisibles ».

Elles constituent les traits permanents d’un organisme, déterminent les comportements
possibles, sont « héritables » et soumises à la sélection au sens où « les organismes
ayant des routines plus performantes voient leur importance relative dans une
population augmenter »

Ce sont ces routines (savoir-faire accumulé dans la mise en œuvre des facteurs de
production) qui distinguent les entreprises les unes des autres.

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2) La recherche :
« Toutes les activités organisationnelles associées à l’évaluation des routines courantes
et qui peuvent conduire à leur modification, à des changement plus drastiques ou à leur
remplacement »
Lorsqu’une firme souhaite changer de technique, elle devra engager une recherche et
n’aura pas la certitude de trouver une technique qui sera meilleure que l’actuelle.
Les performances de l'entreprise ne dépendent donc pas que de ses capacités techniques
au sens strict. Elles dépendent aussi de ces capacités à prendre les bonnes décisions.
Leur amélioration dépend donc des progrès dans les compétences délibératives et de
jugement.
 L’entreprise entreprend une vraie activité de recherche et met en place des
techniques nouvelles (stratégie d’innovation)
 L’entreprise applique une stratégie d’imitation qui consiste à copier une
technique plus performante déjà utilisée par une autre firme

3) La sélection :
Si toutes les firmes ont a priori les mêmes chances de succès, le marché va réagir de
telle façon que les firmes trouvant les meilleures techniques ou utilisant les meilleures
stratégies auront un plus fort taux de croissance

Les attributs clés de la firme évolutionniste :

1) Apprentissage et routines :
Processus par lequel la répétition et l’expérimentation font que, au cours du temps, des
tâches soient effectuées mieux et plus vite, et des nouvelles opportunités dans les modes
opératoires soient sans cesse expérimentés.

Caractéristiques de l’apprentissage :

- Elle est cumulative


- Supériorité des connaissancces/compétences organisationnelles (plutôt
qu'individuelles)
- La connaissance engendrée par l'apprentissage est matérialisée dans des
routines
- Routines statiques et routines dynamiques
- Les routines sont tacites donc non transférables

2) Évolution et contrainte de sentier :


La firme évolue suivant un sentier déterminé. La nature des compétences cumulées au
sein de la firme va déterminer ses futures trajectoires.
3) Sélection et environnements :
La vision néoclassique suppose que l'environnement/marché a la capacité d'éliminer
efficacement toute firme se comportant pas suivant l'hypothèse de maximisation du
profit.

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Pour les évolutionnistes, il y a une pluralité des environnements de sélection, ce qui
explique l'existence de trajectoires technologiques différentes selon la structure des
marchés, les caractéristiques institutionnelles…
Ils distinguent 2 types d'environnement de sélection :
- Environnements de sélection “lâches”
- Environnements de sélection “étroits”

4) La firme comme compétence foncière


« Ensemble de compétences technologiques différenciées, d'actifs complémentaires et
de routines qui constituent la base des capacités concurrentielles d'une entreprise dans
une activité particulière. »

L'entreprise cognitive :

N&W privilégient la dimension cognitive comme espace de complémentarité/cohésion de la


firme. La connaissance n'est plus considérée comme un bien circulant naturellement librement.

- La partie tacite de la connaissance ne peut pas circuler

- La connaissance n'a pas spontanément le caractère d'un bien public

La firme est une entité dotée de compétences/connaissances individuelles et collectives


mémorisées dans des routines, et qui s’accroissent par le phénomène d’apprentissage.

Comment définir la connaissance ? :

Ensemble de savoirs, capacités cognitives et capacité d’apprentissage.

Les connaissances et les savoirs ont une dimension tacite importante, qui rend les opérations de
recherche et accès de transport, stockage, échange et transaction difficiles mais non impossibles.

L’échange, la diffusion et l’apprentissage de connaissance tacite supposent la mobilité et la


démonstration volontaire des personnes qui les détiennent. Le stockage et la mémorisation sont
conditionnés par le renouvellement de génération en génération.

La codification des connaissances est le processus de conversion d’une connaissance en un


message qui peut être ensuite manipulé comme de l’information. +

2. Théorie des ressources (Edith Penrose, G. Hamel, C.K. Prahalad)

Elle est formée sur la compétence, plaçant au centre la notion d’ambiance organisationnelle.
Son rôle est double : protéger des menaces de la concurrence, mais aussi permettre le
développement des ressources et compétences de la firme

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Points clés :

 Principe d'hétérogénéité des firmes, spécificité de la firme : chaque firme est différente,
individuelle
 Les différences ne sont pas secondaires ou provisoires. Il ne s’agit pas seulement des
différences d'efficience (il y a aussi les modèles d'organisation, la marque, la réputation)
 L'avantage concurrentiel repose sur les compétences

Qu'est-ce qu'une ressource ?

Des actifs à la fois tangibles (ressources financières, physiques, humaines) et intangibles


(connaissance, brevets, marque, réputation). Elles sont soit spécifiques à la firme (comme la
réputation), soit génériques (une machine achetée sur le marché).

- Les ressources stratégiques :

Ce sont les ressources qui ont une valeur particulière et qui sont rares, difficilement imitables,
non substituables. Ils constituent la principale source d'un avantage compétitif soutenable.

4 caractéristiques :

 Valable : elle génère des rentes qui peuvent être captées par l'entreprise. C'est une
ressource qui contribue à réduction des couts et ou à la différenciation des produits ou
des produits ou des services
 Rare : une ressource qu'on ne trouve pas facilement et qui est difficile à imiter. Elle
représente un avantage compétitif. L'entreprise peut générer des marges supérieures ou
un chiffre d'affaires en volume supérieur pour une base de coût équivalente à celle de
ses concurrents.
 Difficilement imitable : difficiles à imiter, problème d'information et de connaissance.
On garde le secret de l'innovation. On peut avoir un brevet.
 Non substituable : elle ne peut pas être remplacée par une autre ressource produisant le
même effet.

Qu'est-ce qu'une compétence ?

Capacité pour une firme à assembler des ressources dans le but de réaliser une tâche ou une
activité. Là où les compétences d'une firme sont spécifiques, donc non transférables (exemple :
un savoir-faire unique).

De quoi dépend la productivité ? :

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Elle dépend de la manière dont les managers utilisent ces ressources, leur propre vision de la
position concurrentielle et de leur environnement.

- La croissance de la firme :
 Les caractéristiques de ressources permettent d'expliquer la croissance de la
compétitivité des firmes
 Les ressources encadrent la “direction” de croissance et des limites de la firme
 Il y a toujours des ressources non exploitées, que la firme va essayer d'exploiter
 Les nouvelles activités qui arrivent à la firme, signifient une croissance → basée sur
l'exploitation d'une ressource.

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La firme japonaise

L’approche d’Aoki s’intéresse à l’évolution des structures organisationnelles et aux mécanismes


de coordination et d’apprentissage. Il veut mettre au point un système permettant de caractériser
une firme en général, alors que les évolutionnistes partent d’hypothèses sur le comportement
individuel.

Il procède à l’identification de deux firmes-types pour ensuite examiner leur structure des
échanges d’information, concernant tant la division et l’allocation du travail que la coordination
des tâches.

- Dans la firme A, la répartition du travail se fait en fonction de standards préétablis : les


ouvriers sont tenus de respecter des règles strictes de répétitivité en fonction des prescriptions
détaillées qui leur sont fournies par la hiérarchie

- Dans la firme J, la division du travail est souple et flexible. On pratique le principe de rotation
des tâches afin de consacrer du temps à procéder à des échanges d’information.

Les principales caractéristiques de la firme Japonaise :

1. Coordination/hiérarchie/incitations
(Coordination à l’œuvre dans les opérations internes de la firme)
Afin que les entreprises constituent des organisations efficaces et à forte cohérence
interne, il faut que leur mode coordination/mode d’incitation inclue une forte dimension
hiérarchique

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Les avantages comparés du modèle H et
du modèle J dépendent de :

- La capacité du personnel à
apprendre
- La facilité de communication
entre les unités d’exécution
- L’ampleur des gains de
spécialisation possibles

La hiérarchie des grades concerne à la fois les éléments du mode de fixation des salaires
et le parcours professionnel des salariés :

- Chaque salarié est affecté d’un « grade » dans un système où « chaque grade
corresponde à un certain niveau de salaire, mais non à une fonction
particulière ».

2. Faible niveau hiérarchique entre banquiers et managers :


Les banques et les institutions financières ne sont pas autorisés à détenir chacune plus
de 5% à la fois des titres d’une entreprise non financière. Il n’y a pas de contrôle ni sur
le choix des dirigeants ni sur la stratégie en période de stabilité.

3. Double contrôle des managers par les actionnaires et les employés :


Le collectif des salariés exerce un contrôle équivalent à celui des actionnaires

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