Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Plan :
Introduction
1 .Définitions
Conclusion
Introduction
La société industrielle est née de découvertes techniques, de création de richesses mais aussi
d’un mouvement d’idées nouvelles qui se sont propagées progressivement dans les
organisations.
Au XIX° siècle, le lieu de création de richesses est symbolisé par l’usine considérée comme la
principale source de valeur ajoutée. Le fonctionnement de l’usine et ses ateliers reposent sur
une discipline particulière, une organisation rationnelle du travail, une manière spécifique de
voir les relations sociales.
Actuellement, les organisations de notre société sont héritières de ces changements. L’une des
évolutions les plus significatives au début du siècle est constituée par l’introduction du
courant scientifique en matière d’organisation du travail. C’est dans un tel contexte que s’est
développée l’école classique de l’organisation.
B.L’école classique :
L’école classique (ou école formelle) des organisations regroupe des courants de pensée aux
préoccupations très différentes, mais marquées par une même approche de l’organisation, à
savoir la recherche de la rationalité. En relation avec la révolution industrielle
(mécanisation, urbanisation), cette école donne une place prépondérante à la production et
aux ingénieurs. Dans le but d’améliorer la productivité, les premières réflexions sur
l’organisation portent sur la rationalisation du travail, des structures, de la direction et
cherchent à donner une solution unique et universelle aux problèmes rencontrés par les
entreprises dans la gestion de leurs activités. Selon cette logique, il est possible de distinguer
trois principales contributions associées à ce courant : la rationalité productive (F.W
Taylor), la rationalité administrative (H. Fayol) et la rationalité structurelle (M. Weber
2. Hypothèses implicites :
D’après l’ouvrage « Introduction critique aux théories des organisations » de Bruno Lussato,
les principales hypothèses implicites du fondement de l’école classique sont réparties en
quatorze postulats et principes. Les postulats formulent des faits reconnus pour évidents, tels
que la paresse naturelle de l’homme, alors que les principes recommandent des règles
d’action dont la valeur n’est pas moins évidente. Ici, le critère d’évidence est fondé sur le bon
sens et l’expérience des différents auteurs. Ainsi, ces hypothèses implicites peuvent être
décrites comme suit :
3. Supervision détaillée : Les hommes ont besoin d’être soumis à une supervision
détaillée (car ils fraudent).
4. Principe de la définition étroite des tâches : Les tâches doivent être rigoureusement
définies et ne doivent pas empiéter les unes sur les autres.
Les ouvriers réagissent selon des lois psychologiques que l’on croit connaître d’une
manière parfaite, à savoir :
8. Principe d’objectivation : Les activités doivent être définies d’une manière objective et
impersonnelle (dépersonnalisation des fonctions).
11. Principe de centralisation : La coordination doit être imposée et contrôlée par le haut.
Et dont, le fonctionnement des organisations doit être régulé et coordonné par la
hiérarchie.
.
Frederick Taylor :
Taylor (1856-1915) Issu d’une famille aisée, mais avec des graves problèmes de santé
– perd sa vue, empêché de faire des études supérieurs, il devient apprenti. Il réfléchit
sans cesse à l’organisation du travail, à la gestion des ateliers et produit de nombreux
écrits – thèses, il publie « Les principes de la direction scientifique » (1912) qui
révolutionne l’organisation de l’entreprise et donne l’origine du « Taylorisme ».
1. Les principes de la direction scientifique de l’entreprise L’accord de Taylor est de
suggérer que si on est en mesure de maitriser parfaitement un certain nombre de
techniques et de règles sur les problèmes de l’administration du personnel – définition
du contenu d’un poste… alors les difficultés rencontrées dans la direction de groupe
de travailleurs sont en partie résolues. Cela suppose une étude scientifique du travail
débouchant sur une « Organisation Scientifique de Travail » (OST). A partir de cette
organisation Taylor est convaincu que les intérêts des dirigeants et des exécutants
peuvent être convergents. Il propose que patron et ouvrier joignent leurs efforts pour
augmenter la VA de l’entreprise. Concrètement les apports de Taylor se résument en 4
principes d’organisation :
- division horizontale du travail = conduit à la partialisassions du travail, à la
spécialisation des taches et l’étude des temps d’exécution en vu de déterminer la
meilleure façon de faire.
- division verticale du travail = distingue les exécutants des concepteurs du travail.
Dans cette logique on dissocie les « colles bleus » des « colles blancs Ce principe
incite à placer la meilleure personne à la bonne place.
- un système de salaires aux rendements = il est fondé sur des primes de productivité
du travail, cherche à développer la motivation de l’homme au travail. Outre une
standardisation des taches poussée à son maximum, Taylor souhaite l’établissement «
du salaire à la pièce » qui constitue une motivation importante pour tous les ouvriers
qu’il considère comme des agents rationnels maximisant de manière consciente leur
gains monétaires.
- un système de contrôle du travail = chaque geste de l’ouvrier est surveillé ce qui
conduit à mettre en place des contremaitres chargés de réaliser ce contrôle.
Ces principes d’organisation reposent sur l’idée qu’il est possible d’applique a
l’activité humaine un raisonnement courant en science, à savoir observer, classer les
faits, les analyser et en tirer des lois ayant ici une portée générale sur le savoir faire
ouvrier.
Les prolongements des travaux de Taylor :
Henry Laurence Gantt : Ayant travaillé avec Frederick W. Taylor de 1887 à 1893, il
conçoit :
Le diagramme de Gantt : pour planifier et contrôler l'état d'avancement des travaux et
enregistrer la progression des étapes d'un projet
Le système de paiement des salaires "tâche et bonus" : Il lie la prime versée aux managers à
la façon dont ils enseignent à leurs employés comment améliorer les performances.
Les méthodes de mesure de l'efficacité et de la productivité des travailleurs : Elle ne peut
être produite que par l'application de l'analyse scientifique à tous les aspects du travail en
cours. Le rôle de gestion industrielle est d'améliorer le système en éliminant les accidents.
La responsabilité sociale des entreprises : Les entreprises ont des obligations quant au bien-
être de la société dans laquelle ils opèrent.
Le fordisme est le modèle d'organisation que l'on doit à Henry Ford. Ce modèle est basé sur
une production standardisée de masse.Ce modèle de production est mis en oeuvre au moyen
de plusieurs principes
Henri Fayol
Qu'est-ce qu'administrer ?
selon Fayol ? C'est prévoir ; « organiser », au sens fort du terme, « constituer » l'organisme
qu'est l'entreprise ; c'est commander, permettre au personnel de remplir ses fonctions en lui
donnant des ordres ; c'est aussi coordonner, harmoniser les efforts et les travaux de chacun
dans un ensemble ; c'est enfin contrôler, veiller au respect des ordres et des règles établis.
Telles sont les cinq fonctions administratives, étant entendu qu'il ne faut pas confondre
« gouverner », qui est assurer le meilleur fonctionnement de l'organisation dans les
opérations essentielles précédemment mentionnées, et « administrer », qui correspond plus
spécifiquement à la dernière de celles-ci.
Il revient à Fayol d'avoir insisté sur la nécessité dans laquelle se trouvent les responsables
d'organisation d'acquérir une formation administrative. Par rapport au taylorisme, sa théorie
représente donc un progrès : elle n'est pas seulement une science du travail, elle traite de
l'organisation humaine, qui n'a plus pour seule fin le rendement, mais le meilleur
fonctionnement global de l'entreprise, et qui, par conséquent, concerne davantage les
dirigeants que les exécutants. Il s'agit d'effectuer la rationalisation d'un tel ensemble. À cette
fin, il est essentiel de dresser des « tableaux d'organisation » qui permettent de saisir d'un
coup d'œil l'ensemble de l'organisme, les services, leurs structures et la filière hiérarchique.
C'est par l'étude minutieuse de ces tableaux, ancêtres de ce qu'on appelle aujourd'hui
l'organigramme, qu'on découvrira tous les défauts d'organisation, ou qu'on décèlera
l'absence d'unité dans le commandement, qui constitue la faute la plus grave aux yeux de
Fayol.
3 .l’approche bureaucratique
Pour Max Weber, la bureaucratie est une forme d’organisation générale caractérisée par la
prépondérance des règles et de procédures qui sont appliquées de façon impersonnelle par
des agents spécialisés. Ces agents appliquent les règles sans discuter des objectifs ou des
raisons qui les fondent. Ils doivent faire preuve de neutralité et oublier leurs propres intérêts
personnels au profit de l’intérêt général. Le principal mérite de l’analyse de Weber fut de
montrer que les principes de la bureaucratie tendaient à s’imposer dans tous les secteurs de
la vie économique et sociale. Loin d’être l’apanage de la seule administration, la
bureaucratie pouvait aussi se rencontrer dans les grandes entreprises, les partis, les
organisations syndicales... comme la forme d’organisation la plus efficace
Le fonctionnement bureaucratique selon Max Weber qui analyse la société allemande du
début du XXe siècle repose sur plusieurs principes (Weber, 1921) :
1. Les individus sont soumis à une autorité uniquement dans le cadre de leurs
obligations impersonnelles officielles
2. Les individus sont répartis dans une hiérarchie d’emplois clairement définie
3. Chaque emploi a une sphère de compétences clairement définie
4. L’emploi est occupé sur la base d’un contrat
5. Le recrutement se fait sur la base des compétences (diplômes et/ou expérience)
6. La rémunération est fixe, en fonction du grade hiérarchique
7. L’emploi est la seule occupation du titulaire
8. Logique de carrière : la promotion dépend de l’ancienneté et de l’appréciation des
supérieurs hiérarchiques
9. Les individus ne sont pas propriétaires de leur outil de production
10. Les individus sont soumis à un contrôle strict et systématique dans leur travail
3. Principes de l’école classique
On peut dégager un ensemble de principes et de concepts communs aux différentes écoles
classiques :
o Les propositions de l’école classique ont créé une influence considérable sur le
développement des entreprises,
Ignorance des relations entre les individus et les groupes ainsi que les interactions
entre l’entreprise et son environnement.
o Critiques :
De nombreux auteurs ont publié leurs critiques à propos des théories de l’école classique. On
peut citer :
Herbert A. Simon
Herbert A. Simon (1916-2001) : Psychologue américain qui s’est intéressé à la
psychologie cognitive et la rationalité limitée puis aux organisations et aux
procédures de décisions. Il a reçu le « Prix Nobel » d’économie en 1978. Parmi ses
ouvrages : « Administrative Behavior » (1947), « Organizations » (1958) avec James
G. March, etc.
James G. March
« Herbert A. Simon s’est fait connaître dans la deuxième moitié des années 1940 par ses
nombreuses critiques au sujet de certaines analyses des théories de l’école classique. Ces
dernières ont été publiées dans la revue « Public Administration Review. ».
« Simon affirmait que certaines idées de l’école classique devaient être considérées comme
étant des simples « proverbes » et non comme des propositions réellement scientifiques.
D’ailleurs, observait-il, certaines propositions de cette école se contredisaient, comme le
principe de la limitation des niveaux hiérarchiques, d’une part, et le principe de la limitation
de la supervision, d’autre part. ».
« [...] nous aurons achevé les principaux travaux que nous nous sommes assignés :
Conclusion :
En outre, l’école classique a fait preuve de la formalisation des organisations. Ses apports ne
peuvent être niés au niveau du développement des entreprises.
Ainsi, l’école classique représentait une toute première étape de base sur laquelle, d’autres
auteurs et fondateurs ont construit et développé de nouvelles théories et approches vers un
meilleur développement organisationnel.