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Barrages en terres sont des ouvrages, dont plus de moitié de son volume est formé par es matériaux
fins prévenant des zones d’empreinte, construits en matériaux naturels sans adjonction de liant.
Le terme « terre » couvre donc toute une gamme de matériaux allant de l’argile pure très
Fine à des éléments très grossiers. Dans certains cas même, on utilise des roches altérées facilement
compactables, tels que des latérites, des schistes et grés tendres etc
Les volumes à mettre en œuvre pour la construction d’un barrage en terre sont en général importants
: 5 à15 fois plus que pour un barrage en béton du type poids susceptible d’être réalisé sur le même
site .Pour des petits ouvrages, il est fréquent d’avoir à compacter de 20000 à 100000 m3en terre . Les
grands barrages nécessitent des millions et même des dizaines de millions de m3. Le transport et la
mise en œuvre des matériaux sont donc des éléments essentiels du prix de revient. Le transport sur
de longues distances devient vite très onéreux. Sauf pour des matériaux particuliers, comme la terre
destinée à la construction du noyau ou les enrochements de qualité, des distances de 2000 à 3000 m
doivent être considérées comme le maximum envisageable.
Le massif sera donc souvent constitué de plusieurs zones formées de terres de caractéristiques
différentes.
La construction de ces types d’ouvrages hydrauliques, bien que très ancienne, a beaucoup
évolué dans ces dernières années à raison de :
Progrès de la mécanique des sols et de l’instrumentation ;L’emploi des matériels performant
pour l’extraction, le transport, et la mise en ouvre des matériaux.
Ces dernières années, leur cout relatif à beaucoup diminué par rapport aux barrages en béton.
Notons que les barrages en terre sont tres sensibles à la submersion, leur sécurité
beaucoup accrue. Ceci due aux progrès que la conception de ce type d’ouvrage a connue.
La hauteur des barrages en terre a considérablement augmentée. En effet, avant 1939, une
hauteur de 100 m était exceptionnelle.
En 1947, le record était détenu par le barrage d’ANDERSON RANCH avec 150m, « en 1968 le
barrage d’Oroville a constitué un nouveau record avec 235m. viennent d’être mis en service en
1974 les barrages de MICA ( sur fleuve Columbia )au Canada avec 242m et 1979 le barrage en
enrochement avec un noyau de terre de NUREK en URSS (au Tadjikistan )avec 317m.
•II- Caractéristiques des matériaux
Les matériaux utilisés dans la construction des barrages en terres compactée doivent ,
en principe, satisfaire aux conditions suivantes :
Avoir une forte résistance au cisaillement,
Avoir une imperméabilité suffisante
Etre insoluble dans l’eau, la terre utilisé ne doit pas contenir de particules de gypse
Doit être exemple ou avec une teneur très faible en matière organique
Etre économiques exploitables et facilement mis en place
III- Conception des barrages
•Largeur de a crête
La largeur de la crête d’un barrage en terre
doit être suffisante pour limiter le gradient
hydraulique à la retenue. il doit également
permettre la circulation des engins pour la
finition de l »ouvrage et ultérieurement
pour son entretien, pratiquement la largeur
en crête d’un barrage en terre n’est jamais
inferieur à 3m.
On adopte souvent une largeur égale au 1/3 de la hauteur du barrage. Comme on peut
calculer la largeur de la crête Lc par des formules empiriques parmi lesquelles on cite :
La pente des talus du barrage en terre est fixée par la condition de stabilité mécanique du
massif et de ses fondations. En ce qui concerne le massif, pour déterminer la pente des
parements on se donne en général des pentes qui apparaissent Optimales, compte tenu la
natures des matériaux, et on vérifié par une étude de stabilité que le barrage présente une
sécurité suffisante avec ces pentes.
La fondation du barrage doit être stable de point de vue mécanique. On ne doit donc pas
considérer seulement le massif du barrage mais l’ensemble du massif et la fondation.
Lorsque les fondations sont de mauvaise qualité, argileuse par exemple, on est conduit à
diminuer la pente des talus en élargissant l’embase de l’ouvrage.
Ainsi pour les terres les plus stables à granulométrie étendue, on pourra généralement
prendre les pentes suivant 2.5/1 à l’amont et 2/1 à l’aval . pour les matériaux argileux , et si
le barrage ne dépasse pas 15 m de hauteur on peut prendre 3/1 à l’amont et 2.5/1 a l’aval.
Dans des cas des grands barrages en terres argileux sans massifs stabilisateurs, il faudra
encore adoucir ces pentes.
Largeur de labase du barrage
Les barrages en terre à masque sont des remblais perméables avec un écran
imperméable appelé masque placé sur le parement amont. Le corps du barrage est
construit avec un matériau quelconque pour autant qu’il soit peu déformable et
pouvant assurer la stabilité au glissement de l’ensemble de l’ouvrage. Le masque qui
assure l’étanchéité peut être en béton, en produits bitumineux ou en géo membrane.
La présence de ce masque sur le parement amont présente un double avantage de
pouvoir faire des réparations en cas de dégradation du masque et de permettre de faire
des vidanges rapides sans risque de glissements.
V- Type et traitement des fondations
Dans la plus parts des cas en cherche à réduire le plus possibles les infiltrations et les fuites on
adopte certain traitement de fondation en réalisant soit:
-Un écran d’étanchéité qui s’étend jusqu’à la couche imperméable;
- un tapie étanche en amont connecté à l’organe d’étanchéité ;
-Un parafouille sous le noyau ou organe d’étanchéité;
Donc le traitement de fondation de barrage en terre , dans le cas de présence une ou plusieurs
couches perméable , se fait par l’une des solutions:
réaliser un écran vertical coupant complètement ou partiellement les couches
imperméables
réaliser un tapis étanches horizontale
a) Ecran verticale
Les méthodes suivantes peuvent être employées pour réaliser l’écran d’étanchéité vertical:
- Tranché remplie de martiaux imperméables compactés jusqu’à une vingtaine de mètre de
profondeur ;
- Ecran rigide en palplanches ( limité à des profondeurs de l’ordre de 20m) et en béton armé
(soit dans une tranché étayée, soit sous forme de paroi moulée dans une tranchée stabilisée
à la boue de bentonite) jusqu’au une soixantaine de mètres ;
- Ecran d’étanchéité par injection
b) Tapis étanches horizontale
Un tapis étanche horizontal amont peut remplacer l’écran vertical. Son rôle est de
diminuer les fuite et les risques de renard, en allongeant vers l’amont les lignes
d’infiltration. Il est néanmoins difficile d’obtenir une bonne étanchéité au moyen d’un
tel tapis. Dans le but de bonne étanchéité, on ajoute au matériaux argileux des
polymères synthétiques et de la bentonite.
Quelque soit la perméabilité des terres employés , il y a toujours de ‘eau qui s’infiltre. Le
problème proprement dit des infiltrations soit ‘ l’intérieur du massif , soit dans la fondation ,
soit dans les deux. Donc ,la perméabilité dans un barrage en terre existe toujours.
Conditionnent la stabilité de l’ouvrage.
L’étude d’infiltration dans le barrage et dans ces fondation permet d’évaluer les éléments
suivants : l
- La détermination des lignes de courant d’écoulement La ligne de saturation ou phréatique,
- le débit de fuite de l’eau par infiltration,
- l’épaisseur du drain.
a- ligne de courant et La ligne de saturation
En un point du barrage le potentiel hydraulique E peut etre exprimé par la somme de la cote Z
et la pression hydrostatique en ce point
E = P+Z
L’écoulemnt de l’eau dans le corps du barrage et dans ses fondation est régi par la loi Darcy
La charge h(x,z) satisfait à une équation de Laplace. C'est une fonction harmonique.
Deux lignes de courant déterminent un tube de courant dans lequel I'eau circule
sans sortir; le débit y est donc constant.
La vitesse de décharge est d'autant plus faible que les lignes de courant s'écartent.
La ligne de saturation du massif de barrage est la ligne le long la quelle la pression hydrostatique
est nulle. C’est la ligne qui limite la zone sèche et la zone mouillée
Les équipotentielles et les lignes peuvent être déterminées par les différentes méthodes
suivantes :
Méthode analytique :
cette méthode est assez compliquée pour construire des équipotentielle.
Le calcul numérique:
Le calcul numérique est réalisé sur l’ordinateur, il peut résoudre le problème des infiltrations par
le biais des programmes mis au point, afin de déterminer la position de la ligne de saturation, le
potentiel hydraulique et, le débit de fuite.
L’analogie électrique:
L’analogie électrique est basée sur le fait que le potentiel électrique est régi par la même loi
que le potentiel hydraulique.
Le modèle graphique
Il représente une méthode simplifiée, la plus souvent utilisée. Cette méthode donne des
résultats approches, mais en général suffisants. L’écoulement des eaux d’infiltrations dans le
barrage est régi par la loi de DARCY, V = K * i ( K : coefficient de perméabilité en (m/s) et i : le
gradient hydraulique).
b-Tracé de ligne de saturation
Dans le cas d’une digue homogène drainée, reposant sur une assise imperméable, KOSENY
a montré que la ligne de saturation (ligne phréatique) est une parabole d’axe horizontal,
dont le foyer est le pied l’aval de la digue (ou l’extrémité amont du drain, auquel se
raccorde la ligne phréatique).
Elle a pour équation : y2 -y02- 2xy0= 0 avec
d: largeur du base du barrage diminué de 0,7b
b : étant la projection horizontale de la partie mouillée du barrage
H: etant la hauteur d’eau Le parabole coupe le plan d’eau amont
en un point A situé à une distance de
ce parement telle que AB == 0.3b
e Pour obtenir la ligne de saturation à
partir de la parabole de Koseny on
raccorde celle-ci à l’estimer avec le plan
d’eau ; mai normale au parement amont
et tangente à la parabole.
À l’aval ; elle coupe nécessairement le
parement aval en un point C. En fait la
ligne phréatique réelle le coupe plus
en bas en un point D sensiblement
situé au 2/3 de OC, théoriquement tel
que :
DC/OD = 3/8.cos()
En generale les barrage en terre sont menu d’un drain aval qui rabat a ligne de saturation
du barrage dans ce cas l a parobole de Kozeny à pour foyer l’extrémité amont du drain,
auquel se raccorde la ligne phréatique).
C- Calcul du débit de fuite par infiltration
C1- débit de fuite à travers la digues ( corps du barrage)
Connaissant le réseau des équipotentielles et des lignes de courant , on peut évaluer le
débit de fuite en appliquant la loi de Darcy .
Le débit de fuite par unité de largeur à travers le barrage est donné par :
Q= K.I.A=K.Y0
C2- débit a travers de fondation permanant
Dans le cas d’une fondation relativement
perméable , ( figure ci après ),On admet
que la longueur moyenne de courant est
celle de la ligne de contact du massif
imperméable avec la fondation ( B)
L= B+2F
Le débit Q est alors
Q= ( T-F).K.H/(B+2F)
par assimilation les lignes d’écoulement à des ellipses dont les foyers sont
respectivement les extrémités amont et aval du noyau étanche , on trouve la formule
qui donne une évaluation plu précise :
D- calcul du pression interstitielle
Quant on dispose du réseau d’équipotentielle, il est aisé d’en déduire la pression inertielle
en tout point . Soit à calculer cette pression en M0 ( voir figure)
Force d’écoulement :
w .i.V
Résultante verticale :
’V avec ’=sat -w
Substrat
Substrat Substrat
Le développement d'un renard hydraulique est conditionné par le gradient hydraulique au sein
de la structure, de la différence de niveau h et de la propension de la structure à libérer des
particules. Ainsi, lorsque l’écoulement de l'eau dans la structure est long, l'eau ne développe
pas la force pour pouvoir emporter des grains du sol. De même, si les grains du sol ont une
grande cohésion (comme pour l'argile) il n'y a pas de transport de grain. Alors que dans un
massif sableux qui présente une grande différence de niveau d'eau amont-aval et une faible
largeur de remblai la probabilité du développement d’un renard hydraulique est importante.
Le sol devient localement plus perméable, les vitesses d’écoulement augmentent, le
phénomène s’amplifie avec l’élargissement de la conduite créée. Les conséquences sont la
rupture du barrage soit par ouverture d’une brèche ,soit par effondrement de l’ouvrage
avec submersion par une vague (figure).
H
Nature du terrain c
Sables fins et limons 8.5
Sables fins 7
Sables moyens 6
Gros sables 5
Petits graviers 4
Gros graviers 3
Entreposés entre deux couches à granulométrie différentes, ils évitent que les grains
fins de la première couche ne soient entraînés par les eaux d’infiltration à travers les
matériaux de gros diamètres.
Entreposés de part et d’autre d’un noyau d’étanchéité ou sous un écran d’étanchéité,
ils jouent le rôle de couches drainantes en évacuant les eaux d’infiltration vers l’aval du
barrage.
Intercalés entre un massif de barrage et sa fondation, si elle est argileuse, contribue
grandement à activer sa consolidation grâce à leur rôle drainant qui réduit les
pressions internes.
A-2- Composition et dimensionnement de filtres :
Les filtres sont constitués de sables et de graviers dont les grains sont insolubles et non
altérables en présence de l’eau. Ces dernières années les filtres granulaires sont de plus en
plus remplacés par des géotextiles qui sont des produits industriels très économiques et
faciles à mettre en œuvre.
Les filtres, pour être efficaces ne doivent pas se colmater ni se dégrader par
entraînement de leurs propres grains. Ils doivent jouer le rôle pour lequel ils sont prévus à
savoir éviter que les particules fines du matériau de base ne soient entraînées à travers les
vides des couches perméables. Il est conseillé pour cela d’utiliser les sables dont le
coefficient d’uniformité :D60/D10 2
Les paramètres de base de ces règles sont les caractéristiques granulométriques des
matériaux. On schématise par Dx( sol) et Dx( filtre) les dimensions des grains de filtre et du
matériau à protéger qui sur la courbe granulométrique correspond au l’ordonné x%. Selon
l’analyse granulométrique ,On peut distinguées deux sortes filtres :
Filtre à granulométrie uniforme ou étroite:
dans ce cas pour que le filtre soit stable il faut:
5 D50( sol) D50( filtre) 10 D50( sol)
Filtre à granulométrie contenue et étendue:
Dans ce cas le filtre est stable si :
12D50( sol) D50( filtre) 58 D50( sol)
12 D15( sol) D15( filtre) 40 D15( sol)
N.B
La courbe granulométrique du filtre doit être approximativement parallèle à celle du sol.
le filtre ne doit pas contenir plus de 5% de fines ( les inferures à 80 m) et ces fines doivent
être pulvérulents
Terzagui ( 1925) et Sherard ( 1963) recommandent que la granulométrie du filtre vérifie
les inéquations suivantes :
D15( filtre)4 à 5 D15( sol)
D15( FILTRE) 4 à 5 D85( sol)
D60( FILTRE) 2D40( sol)
USBR recommande les inéquations suivantes :
5 D15(so) D40 (FILTRE) 40 D15(so)
D15( FILTRE) 5 D85( sol)
L’épaisseur du filtre ne doit pas être inférieure à 25 cm pour tenir compte des
tassements qui se produisent dans tout le remblai. Cette épaisseur doit être toujours
supérieure ou égale à 50 D15.
Si la couche filtrante sert à drainer les eaux d’infiltration, sa capacité drainante doit être
plus grande que le débit qui traverse le remblai et peut être vérifiée à l’aide de la loi de Darcy
Le plus souvent pour les petits barrages, on peut choisir un matériau drainant suffisamment
perméable et satisfaisant directement a cette double condition: la mise en place d'un filtre est
alors inutile.
Parfois, on se voit contraint d'interposer, entre le remblai et le drain, de perméabilité et
de granulométrie très différente une couche - filtre en prenant soin de vérifier les règles de
filtre à chaque interface.
B- Les drains
Le drain est un organe fortement perméable incorporé dans le barrage en terre pour
évacuer les eaux provenant d’une infiltration. Il est généralement constitué de graviers et
d’enrochements avec des caractéristiques de non altération au contact de l’eau et résistant aux
grandes compressions ou des tuyau en béton poreux ou en plastique perforé également
entourer d’une couche de gravier . Il est admis que la
B-1- Rôle des drain
Les drains dans les barrages en terre ont une multitude de fonctions très importantes.
Intercepter les eaux d’infiltration et les évacuer à l’aval du barrage.
Abaisser la ligne de saturation et éviter les résurgences sur le talus aval.
Abaisser la ligne de saturation, pour garder une grande partie du remblai non saturé afin
de conserver les caractéristiques géotechniques du matériau utilisé.
La présence du drain dans un barrage en terre sert à minimiser le débit de fuite sur
l’ouvrage.
Il sert aussi à décompresser la fondation et donc à minimiser les pressions interstitielles.
La présence du drain permet d’activer la consolidation du remblai
B-2- Différents types de drainages et leur dimensionnement :
On rencontre plusieurs types de drainages qui différent les uns des autres par leur
formes constructives, leur emplacement dans le barrage et le rôle pour lequel ils ont
été prévus.
B-2- 1- tapis drainant et drain de pied
On rencontre plusieurs types de drainages qui différent les uns des autres par leur formes
constructives, leur emplacement dans le barrage et le rôle pour lequel ils ont été prévus.
VII- Stabilité hydraulique- effet de Renard
phénomène de renard barrage