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Diagnostic Financier Approfondi

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L’utilisation du
diagnostic
financier dans
l’analyse des
risques de crédit.
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Introduction

La mondialisation des échanges, les émergences de nouvelles zones économiques à forte


croissance, la course de taille des entreprises multinationales réclament aux banques des prises
de risques dont la nature, la taille et la complexité diffèrent profondément des pratiques
classiques du métier de banquier.
En effet, ces dernières années, on a souvent mis l’accent sur le phénomène de risque
encouru dans les activités bancaires, et principalement le risque crédit. De ce fait, les banques
dans l’exercice de leurs fonctions de distribution de crédits sont amenées à faire face à des
situations très critiques. Elles sont ainsi appelées à prévoir ces situations ou à s’en débarrasser
dès leur apparition.
Depuis toujours, on a cherché des moyens curatifs à ces risques, des moyens permettant
de les éliminer une fois leur présence confirmée. De nos jours, on parle plus de la capacité à
prévoir ces risques, à les éviter et même à les gérer d’où le terme de la « gestion des Risques ».

Ainsi La gestion des risques couvre tous les points susceptibles de poser problème dans
une entreprise. Il s’agit, pour ceux qui font de la gestion des risques leur métier, de savoir si un
débiteur peut être dans l’incapacité de rembourser l’argent emprunté. La gestion de risque est
appelée aussi : gestion de l’exposition aux risques. Elle est définit selon « International
Financial Risk Instute » comme « l’application de l’analyse financière et de divers instruments
financiers au contrôle et à la réduction des types de risques sélectionnés ».d’ou le rôle capital de
l’analyse financière dans la prévention des risques.

Dans ce contexte de recherche et de prévention des risques on s’interroge sur quel est
l’apport de l’analyse financière dans l’évaluation de risque de crédit et dans quelle mesure le
diagnostic financier permet-t-il de le prévenir pour y faire face ? Pour mieux cerner le sujet on
a réparti notre travail en trois grands chapitres: le premier s’intéressera au crédit et ses risques,
le deuxième met l’accent sur l’apport de l’analyse financière dans la prévention de risque crédit.
Quand au dernier il va bien illustrer le sujet à travers une étude de cas pratique.

Chapitre -I : le crédit et ses risques


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Section I : Généralités sur les crédits

L’activité bancaire peut se résumer dans la réception de fonds d’un coté et la réalisation
d’opérations financières d’un autre coté, parmi ces opérations, l’octroi de crédit constitue sans
doute une des activités les plus captivantes pour une banque, mais aussi les plus avantageuses.
A. Définition du crédit
Pour mieux cerner la notion de crédit, nous présentons les principales définitions du
crédit comme suit : Prêt accordé par un particulier ou par un organisme bancaire contre
promesse de remboursement dans un délai déterminé et paiement d’intérêts. (Encyclopédie
encarta 2004)
Confiance accordé par une personne à une autre (crédibilité de quelqu’un = fiabilité).
Selon M.G.P.Dutaillie1 « Faire crédit, c’est faire confiance, c’est donner librement la
disposition effective et immédiate d’un bien réel ou d’un pouvoir d’achat, contre la promesse
que le même, ou un bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai, le plus souvent avec
rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que
comporte la nature même de ce service ».
Remarquons que selon ces différentes définitions, le crédit se caractérise par la
conjugaison des cinq éléments suivants2 :
- la confiance du prêteur dans l’emprunteur ;
- le temps consenti par le prêteur pour le remboursement du prêt ;
- la promesse de rembourser de l’emprunteur ;
- la rémunération du service c’est l’intérêt que verse l’emprunteur au prêteur ;
- le risque « potentiel » de l’opération que supporte le prêteur.

B -les principales catégories de crédits bancaires

Les crédits bancaires peuvent financer le cycle d’exploitation des entreprises comme
elles peuvent contribuer à la réalisation de programmes d’investissement.

1-les crédits de fonctionnement ou d’exploitation3

1
M.G .P.DUTAILLIE, « le risque du crédit bancaire », Editions Ripert, 1971 P.24
2
M.M.A.BERRADA, « les techniques de banque et de crédit au Maroc »,3eme édition, 1991
3
KAWTAR ENNAYER « Gestion de risque crédit : quels enjeu pour les banques marocaines » juillet 2006 P.35
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Ces types de crédits visent à satisfaire les besoins temporaires de capitaux pour éviter la
cessation de paiement ou la perturbation de l’activité de l’entreprise, financer les besoins en
fonds de roulement, et faire face à certains décalages dans le temps entre les recettes et les
dépenses de l’entreprise. Dans cette catégorie de crédits on pourra distinguer entre :
- Les crédits par décaissement : qui impliquent un décaissement effectif de l’argent (cas
de facilité de caisse, découvert, l’escompte, des avances diverses, etc. …)
- les crédits par signature : où le banquier s’engage par signature sans décaissement
effectif d’argent lors de l’octroi de crédit (diverses cautions).
Il est à noter que la distinction entre les deux types de crédits n’est pas absolue, puisque
le banquier peut être appelé à faire un décaissement effectif lorsque le risque pour lequel il s’est
porté garant se réalise.

1.1. Les crédits par décaissement

Comme il a été cité ci-dessus Les crédits par décaissement se sont des crédits qui
impliquent un décaissement effectif de l’argent. On distingue en grande partie 3 cas de figures :
il s’agit essentiellement :
*-les facilités de caisse
*-les crédits de mobilisation
*-les ouvertures de crédits
1.1.1-les facilités de caisse
Il s’agit des crédits consentis à l’entreprise lorsqu'elle a besoin de faire face à une gêne
momentanée de trésorerie. C’est un crédit bancaire de très courte durée (quelques jours)
permettant à l’entreprise de faire face aux décalages passagers entre ses encaissements.
C’est le crédit bancaire le plus souple, c’est une autorisation de crédit d’un montant
donné, que l’entreprise aura la possibilité d’utiliser d’ici une date donnée si elle le juge utile. Ils
impliquent le moins de formalités et de création de papier .ils peuvent être fréquemment
renouvelés, mais reste toujours limité tant pour son montant que pour sa durée.
1.1.2.-les crédits de mobilisation4
Il s’agit des crédits qui se traduisent par un crédit accordé à l'entreprise, garanti en
quelque sorte par certains de ses actifs à court terme : parmi ces actifs le plus fréquemment

4
WAFAA TANI « Gestion de risque crédit cas de la banque populaire du centre sud » année universitaire
2005/2006 P.46
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utilisé est l’encours des créances sur les clients, mais il peut s’agir également d’un stock
particulier ou d’un portefeuille de titres de placement. Les cas les plus répondus sont :
L’escompte commercial, le Crédit Mobilisable des Créances Commerciales. (C.M.C.C.) et
l’ouverture de crédits.
*- L’escompte commercial :
C’est le cas le plus ancien et qui correspond à une remise à l’escompte des effets de
commerce (traites ou billets à ordre) détenus par l’entreprise sur ses clients, lui permettant
d’obtenir de son banquier, dans la limite d’un plafond d’escompte, la disposition immédiate du
montant de ses effets, diminué des agios et des commissions correspondantes.
L’escompte commercial est la forme de crédit à court terme qui demeure la plus
répandue. Il permet à l’entreprise d’obtenir un crédit et en même temps de faire assurer par le
banquier l’encaissement des ses créances. Toutefois il reste le crédit le plus contesté vu la
lourdeur de la procédure administrative et du coût qui en résulte pour les banques. C’est
pourquoi une nouvelle forme de crédit tend à remplacer l’escompte commercial : le C .M.C.C.
*- Le Crédit Mobilisable des Créances Commerciales(C .M.C.C. ) :
C’est un crédit global matérialisé sous la forme de billets à ordre escomptés par la
banque. À la différence près que la procédure d’escompte ne s’applique plus ici effet par effet
mais à travers un bordereau récapitulatif des effets que l’entreprise entend mobiliser auprès de
sa banque.
1.1.3. Les ouvertures de crédit :
Il s’agit de tous les crédits non spécialisés accordés. Ces crédits sont cependant fondés
sur des opérations déterminées (fabrication, détention de stocks du fait de fluctuations
saisonnières, attente d’une opération financière) mais leur montant est global pour une ou
plusieurs périodes de l’année. Ils se présentent sous deux formes :
a- Crédit par caisse :
C’est l’autorisation de tirage sur le compte ouvert par le banquier au nom de l’entreprise
en l’absence de provision. Désigné le plus souvent sous le terme de découvert, il a l’avantage
de simplicité puis qui’ il s’adapte rigoureusement aux besoins de l’entreprise, mais à côté, il est
très coûteux dû au montant élevé des intérêts et commissions.

b-le crédit mobilisable


Ce sont des crédits matérialisés par des effets financiers et réescomptables. Il est moins
onéreux ; il est bien adapté aux crédits dits « de compagne »destinés à couvrir des besoins
saisonniers, comme par exemple certaines activités agricoles, lorsque la majeure partie de la
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production de l'entreprise se réalise sur une partie de l'année seulement. Le remboursement du


crédit se fait alors grâce aux ventes effectuées. La garantie demandée par la banque peut être le
nantissement du stock. Cela signifie qu'en cas de problèmes, le stock devient la propriété de la
banque qui s'efforcera de le vendre au meilleur prix afin de récupérer tout ou partie du crédit
accordé.

1.2. Les crédits par signature5


Il s’agit des crédits où le banquier s’engage par sa signature sans décaissement effectif
d’argent lors de l’octroi de crédit (diverses cautions).
Les crédits par signature présentent des avantages pour le banquier comme pour son
client, ils permettent aux banquiers d’éviter toute sortie de fonds et aux clients d’améliorer leur
gestion de la trésorerie, d’abaisser leurs coûts financiers et de valoriser leur image de marque.
Ces crédits génèrent par contre aux banquiers des risques difficiles à évaluer et dont le suivi est
lourd à gérer.
Exemple : Caution d’adjudication ou de « bonne fin » dans les marchés publics :
Au moment de la remise d'une offre par un soumissionnaire : le maître de l'ouvrage
désire s'assurer que le soumissionnaire ne se désistera pas s'il se voit attribuer le marché et sera
capable de le réaliser ; la banque sera donc amené à émettre une "garantie de soumission"
comme quoi le candidat adjudicataire lèvera effectivement le marché s'il lui est attribué.
Pendant la période de fabrication, une fois que le marché a été adjugé : lorsque
l'adjudicataire reçoit une avance sur la commande, le maître d'ouvrage demandera fréquemment
une "garantie de remboursement", c'est-à-dire une assurance que si le marché n'est pas exécuté,
l'acompte lui sera bien restitué, le montant de la garantie portera sur l'intégralité de l'acompte
reçu.

A l'achèvement, c'est-à-dire au moment de la livraison : l'adjudicataire aura été invité à


fournir une "garantie de bonne exécution", couvrant la livraison conforme et le bon
fonctionnement de la fourniture.

1.3. les crédits d’investissement


Ce sont des crédits qui ont pour objet de financer l’actif immobilisé de l’entreprise
emprunteur, les fonds propres n’étant pas suffisants pour couvrir tout le montant de
5
KAWTAR ENNAYER « Gestion de risque crédit : quels enjeu pour les banques marocaines » juillet 2006 P.43
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l’investissement. Les investissements que le banquier peut être appelé à financer peuvent
consister en la création, l’extension, la modernisation ou la restructuration d’une entité de
production des biens ou de services. Le volume d’un crédit d’investissement est souvent élevé,
sa durée peut aller du moyen au long terme : elle s'étend généralement sur une période de deux
à quinze ans, avec une prépondérance allant vers la période de sept à douze ans. L'échéance
finale sera fonction de la durée économique du bien, qu'elle ne peut en principe excéder.
L’appréciation de l’importance de l’investissement dépend de plusieurs facteurs6 :
*-l’évolution est caractéristique de la demande (en quantité et en qualité)
*-la concurrence existante
*-la prévision de l’offre
*-la rentabilité prévisionnelle (cash flow, le chiffre d’affaire etc.…)
La banque est appelé à courir un risque à chaque fois qu’elle octrois un crédit, ce risque
entre, en effet, en jeu dés que la banque se met en attente de rentrée de ses fonds mobilisés et
que la probabilité de leur récupération est inférieur à 100 %. L’activité bancaire peut se résumer
donc dans la réception de fonds d’un côté et la réalisation d’opérations financières d’un autre
côté, parmi ces opérations, l’octroi de crédit, qui constitue sans doute une des activités les plus
captivantes pour une banque, mais aussi les plus dangereuses. D’où l’intérêt pour la banque de
trouver le meilleur rapport entre rentabilité recherchée et risques encourus et plus spécialement
le risque crédit auquel les banques sont confrontées sans cesse. Il sera donc important de mettre
en exergue cette notion et de traiter également aussi ses différentes composantes.

Section II : Le risque de crédit : définition et composantes

A. Précision de la notion de risque crédit


1. définition de risque de crédit
Le risque de crédit requiert une importance de plus en plus grandissante au sein
des établissements de crédit. Cette importance est la suite logique à l’augmentation du risque,
concrétisé par l’augmentation du volume des créances en souffrance. Le risque de crédit, appelé
également risque de contrepartie ou encore risque de signature désigne de façon générale le
risque de défaillance d’une contre partie sur laquelle l’établissement de crédit détient un

6
KAWTAR ENNAYER « Gestion de risque crédit : quels enjeu pour les banques marocaines » juillet 2006 P.51
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engagement. Il recouvre en ce sens la possibilité de pertes dues à la défaillance d’un créancier,


la perte pouvant être totale ou partielle7.
Cela dit, ce risque peut également être perçu comme la perte consécutive à la
détérioration de la situation financière de l’emprunteur. En effet le risque de crédit résulte de
l’incertitude quant à la possibilité ou la volonté des contreparties ou des clients de remplir leurs
obligations. Il existe donc un risque pour la banque dés lors qu’elle se met en situation
d’attendre une entrée de fonds de la part d’un client ou d’une contrepartie du marché. Selon la
nature de l’opération la perte consécutive à la défaillance se révèle toutefois de plus ou moins
de forte ampleur :
-Pour les opérations de bilan, tels les prêts classiques, le risque est direct et total ; le
défaut de la contre partie conduit à une perte du capital de l’opération à laquelle il faut ajouter la
perte des intérêts dus en rémunération du prêt.
-Pour les opérations hors bilan qui offrent la garantie d’un certain niveau de taux
d’intérêt ou de cours de change sans pour autant qu’un capital soit engagé, le risque n’est
qu’induit et représente le coût estimé du remplacement de la garantie précédemment obtenue.

2. Identification du risque crédit par Bank Al Maghrib


Le risque crédit résulte de l’incapacité d’un débiteur à honorer totalement ou
partiellement ses créances à échéance. A cet effet, dés que les créances ne sont pas payées
pendant un moment déterminé, elles sont classées en créances en souffrance. Celles-ci
représentent la concrétisation du risque crédit8.
Bank Al Maghrib, à l’instar des autres banques centrales, a mis en place un système
d’identification, de classification et de provisionnement des créances considérées comme
risquées. Ce système comporte un ensemble de règles obligatoires et harmonisées pour
l’ensemble des établissements de crédits. Il constitue un minimum impératif auquel ils doivent
se conformer, ce qui veut dire qu’ils peuvent adopter des règles plus strictes en matières de
classification, ou des normes de provisionnement plus importantes.
Cela dit, les établissements de crédit marocains répondent aux dispositions de la
circulaire 19/G/2002 relative à la classification des créances en souffrance et leur
provisionnement, laquelle circulaire a connu quelques modifications en 2004. Cette circulaire
définit la notion de créance en souffrance ainsi que les modalités de son identification, tout en
7
M.G .P.DUTAILLIE, « le risque du crédit bancaire », Editions Ripert, 1971 p.56

8
WAFAA TANI « Gestion de risque crédit cas de la banque populaire du centre sud » année universitaire
2005/2006 P.58
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imposant aux établissements de crédit les règles applicables dans ce domaine notamment en
matière de traitement comptable et de provisionnement.
A ce titre, « sont considérées comme créances en souffrance les créances qui présentent
un risque de non recouvrement total ou partiel eu égard à la détérioration de la capacité de
remboursement immédiate et/ou futur de la contrepartie »9.
Une créance est donc dite en souffrance quand elle est détenue sur un client dont la solvabilité
apparaît compromise, lorsque les retards de remboursement sont signalés ou quand elle présente
un caractère contentieux en raison d’une procédure de redressement ou de liquidation
judiciaire ; et ce quelque soit la garantie dont elle est assortie.

B. composantes du risque crédit


Plus précisément, on peut distinguer trois composantes du risque de crédit bancaire :
1. le risque de contrepartie, de défaut ou de défaillance
Il correspond au refus ou l’incapacité du débiteur de remplir ou d’assurer à temps les
obligations financières contractuelles envers ses créanciers que se soit au titre des intérêts ou du
principal de la dette contractée.
2. le risque de dégradation de la qualité du crédit
Il se traduit par la dégradation de la situation financière d’un emprunteur, ce qui accroît
la probabilité de défaut, même si le défaut proprement dit ne survient pas nécessairement.
Il est à noter que les deux composantes suscitées sont étroitement liées, du moment qu’elles
tiennent en compte l’évaluation de la qualité du débiteur.
3. Risque global
Il s’agit à ce niveau de risque global attaché à l’entreprise client et plus précisément des
risques :
-des risques liés à la structure financière ;
-Risques liés à l’environnement (marchés, clients) ;
-Risque lié à la politique générale de l’entreprise et son organisation ;
-Risque lié à la structure juridique de l’entreprise ;
4. L’incertitude liée au taux de recouvrement
Le taux de recouvrement définit comme la partie de crédit récupérée après survenance
du défaut de contrepartie. Ce recouvrement dépend essentiellement de la valeur du bien
constituent la garantie couvrant le montant du crédit, et/ou de la solvabilité et capacité de la
personne qui s’est portée garante de remboursement à honorer ses engagements. Pour
9
Article 4 de la circulaire 19/G/2002 de bank al Maghrib
P a g e | 10

synthétiser, le risque de crédit lié à une position dépend principalement de trois facteurs
exposés, la probabilité de défaut et le taux de recouvrement.
Il est toutefois utile de signaler que, le risque de crédit encours en ne considérant que ce
seul aspect serait toutefois réducteur. Les risques que l’on pourrait qualifier d’additionnels ou
de connexes au risque de crédit bancaire doivent également être maîtrisés et donc préalablement
évalués et qui prennent naissance lors de l’initiation des transactions et le plus souvent
perdurent jusqu’à l’échéance finale. On distingue essentiellement10 :
- Risque de garantie :
La banque peut devoir supporter une perte si elle ne peut exercer la garantie attachée à
un prêt en défaut ou si le produit de cette action s’avère insuffisant pour couvrir les
engagements accumulés par le débiteur (recouvrement retardé par les actions en justice ou
incomplètes dues à la surévaluation de la garantie).
- Risque « pays » :
Bien connu des grands établissements, il se manifeste lorsqu’un pays étranger ne dispose plus
de réserves suffisantes pour faire face aux engagements en monnaie étrangère de se
ressortissants.
- Risque de change :
Il naît chaque fois que l’établissement accorde un crédit dans une monnaie qui n’est pas celle de
l’expression de ses capitaux propres.

Chapitre II : l’analyse financière et la prévention du risque de


crédit

Section I- les approches classiques d’analyse du risque de crédit.

Les crédits destinés aux entreprises11 sont plus variés que les crédits aux particuliers et
leur montant est beaucoup plus élevé. L’étude de ce risque a été longtemps considérée comme
une fonction noble dans la banque, fonction qui permet au banquier de faire la preuve de son
sens des affaires, de son flair et cela selon une approche traditionnelle complétée parfois par les
méthodes de type CREDIT scoring.

A- L’approche traditionnelle :

10
KAWTAR ENNAYER « Gestion de risque crédit : quels enjeu pour les banques marocaines » juillet 2006
P.69

11
Gestion de la banque, du diagnostic à la stratégie , Sylvie de coussergues, 4 eme édition dunod2006, p163
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Elle repose sur le diagnostic financier de l’entreprise avec ses trois étapes habituelles
dont la dernière, la prise de décision, sera plus détaillée dans l’étude de cas.

1)- la collecte d’informations sur l’emprunteur :


Cette collecte ne se limite pas aux comptes annuels, elle inclut également la
connaissance des marchés et produits sur lesquels le client opère et la compréhension de la
stratégie qu’il développe. et il faut à nouveau insister sur l’avantage de la relation de long terme
dans la collecte de ces informations qui permet notamment au banquier d’apprécier les qualités
de compétence et de moralité des dirigeants de l’entreprise.

2)- l’analyse de la situation de l’emprunteur :


L’analyse crédit utilise à ce stade tous les instruments nécessaires de l’analyse
financière qui sont fort nombreux et qui dépassent le cadre de cet exposé. On se limitera à
quelques observations. Le banquier étant créancier, l’analyse du risque de contrepartie est
centrée sur la solvabilité de l’emprunteur c'est-à-dire son aptitude à rembourser ses dettes
exigibles avec ses actifs.
Cette analyse de la solvabilité va différer selon que la demande de crédit concerne
l’exploitation ou l’investissement.

• S’il s’agit d’un besoin de trésorerie à court terme, il convient de vérifier la solvabilité12
de l’entreprise dans les semaines ou les mois à venir : encaissera-telle suffisamment de
recettes pour rembourser les crédits ? l’analyse financière se concentre alors sur la
liquidité, la qualité des actifs et l’échéancier dépenses-recettes.
• S’il s’agit d’un besoin de financement issu du cycle d’investissement, l’analyse
financière portera sur les perspectives de développement : l’activité nouvelle engendrée
par l’investissement dégagera-telle une marge suffisante pour permettre le
remboursement des crédits et le maintien de l’équilibre financier ?

B- La technique du crédit scoring13 :


La multiplicité des indicateurs comptables et financiers susceptibles d’être utilisées dans
le cadre de l’analyse financière classique, rend l’exercice de cette dernière un travail difficile à

12
Gestion de la banque, du diagnostic à la stratégie , Sylvie de coussergues, 4 eme édition dunod2006, p163
13
Alain GALESNE « Le Diagnostic bancaire de l’Entreprise », RENNES : Editions on linedu Céréfia, 2004.PP
150-161
P a g e | 12

mené. Cette multiplicité d’indicateurs, souvent interdépendants et exprimant donc la même


chose, pose le problème du choix d’un nombre limité et pertinent d’indicateurs ou de ratios
synthétisant la situation financière de l’entreprise et permettant de porter un jugement sur sa
capacité à obtenir des crédits.
Devant cette difficulté pratique de l’analyse financière traditionnelle, de nombreuses
recherches ont été menées depuis les années soixante pour mettre en œuvre des méthodes qui
intègrent de manière conjointe plusieurs indicateurs pertinents. Ainsi, W.H. BEAVER et E.I.
ALTMAN, les deux véritables pionniers de l'application des techniques de " Crédit Scoring " à
l'activité d'octroi de crédit aux entreprises, se sont efforcés au terme d'une analyse simultanée de
deux échantillons d'entreprises, l'un constitué d'entreprises ayant déposé leur bilan, l'autre
constitué d'entreprises présumées saines du même secteur, d'identifier les facteurs les plus
pertinents pour prévoir suffisamment de temps à l'avance l'échec futur des entreprises
défaillantes:
- le premier, utilisant une technique de classification faisant appel à l'analyse
dichotomique, montrait que les ratios les plus prédictifs, parmi la trentaine des ratios
étudiés, étaient dans l'ordre :

- le second, utilisant la technique d'analyse discriminante14 linéaire multiple montrait


qu'il était possible d'identifier une fonction de 5 ratios seulement, capable de nous

14
L’analyse discriminante est une méthode statistique qui permet, à partir d’un ensemble d’informations qui
caractérisent chaque élément d’une population, de distinguer plusieurs classes homogènes vis-à-vis d’un critère
préétabli et d’affecter tout nouvel élément à la classe à laquelle il appartient.
P a g e | 13

permettre de prévoir 1 an à l'avance l'échec des entreprises défaillantes avec une


chance de succès de l'ordre de 94%.

De ces deux contributions, c'est la seconde qui a eu le plus d'impact, justifié par la
relative simplicité de la technique utilisée, sa commodité d'emploi et sa capacité à intégrer
plusieurs ratios dans une même fonction d'évaluation.

a) la technique de l'analyse discriminante .


Nous nous limiterons ici au type qui a connu le plus de succès qui est l'analyse
discriminante linéaire et à deux groupes15. L’application de cette méthode passe par quatre
étapes:
- la première étape correspond à la constitution de la banque de données, c'est-à-dire, la
constitution de deux échantillons de base, l'un regroupant un ensemble d’entreprises ayant au
cours d'une période donnée été confrontées à un dépôt de bilan, l'autre regroupant un ensemble
d'entreprises présumées saines n'ayant pas au cours de la même période été confrontées au
même problème. Dans l'un et l'autre cas, il appartiendra à l'observateur de collectionner pour
chaque entreprise les données comptables et financières des n exercices antérieurs à l'année du
dépôt de bilan, et d'en tirer une base de X ratios jugés significatifs de la situation financière de
l'entreprise de l'année concernée.
- la deuxième étape correspond à la phase d'analyse proprement dite, consistant à étudier,
via l'usage de la technique d'analyse discriminante, le potentiel prédictif de chacun des ratios
retenus, et la détermination de la fonction discriminante la plus efficace, telle que le nombre
d'erreurs de classement de la fonction discriminante appliquée à l'échantillon de départ soit
minimisé.
A supposer que dans une première étape l'on ne s'intéresse qu'à 2 ratios, l'un représentatif
de la rentabilité des entreprises concernées (X1) et l'autre représentatif de leur niveau
d'endettement (X2) et qu'après représentation graphique dans un système d'axes (X1, X2) des
caractéristiques financières des entreprises des deux échantillons de base l'on obtienne le
graphique suivant :

15
L'enjeu pour un utilisateur potentiel étant de prévoir suffisamment de temps à l'avance si une entreprise,
candidate à un prêt bancaire, appartiendra au groupe des entreprises défaillantes (1er groupe) ou au groupe des
entreprises saines (2ème groupe).
P a g e | 14

La méthode d'analyse discriminante linéaire consiste à identifier la droite qui, traversant


le double nuage des points représentatif des 2 catégories d'entreprises, aura le meilleur pouvoir
séparateur (discriminant) des 2 populations d'entreprises, c'est à dire tel que :
• la distance Z1 et Z2 soit maximisée ;

• la zone de recouvrement des 2 distributions des Z calculés pour les entreprises


appartenant aux 2 groupes soit la plus faible possible ;

• le nombre de bons classements (entreprise défaillante classée comme défaillante


par le modèle, entreprise saine classée comme saine par le modèle) soit le plus
élevé possible.

Se situant dans un plan X1 O X2, la droite discriminante (fonction score) peut être
définie par une fonction de X1 et X2 , f (X1, X2) ,et peut être représentée par :

 X1 et X2 étant les mesures des ratios retenus dans la fonction score résultante ;

 b1 et b2 étant les valeurs des coefficients discriminants associés à chacun de ces


ratios ;

 a0 étant une constante, représentative de l'ensemble des ratios jouant un rôle


dans le phénomène observé (l'échec de l'entreprise) mais non pris en
P a g e | 15

Dans le cas général (présence de n variable), la fonction score est obtenue au terme d'une
procédure pas-à-pas, consistant à intégrer successivement dans la fonction Z les ratios, dans
l'ordre de leur contribution discriminante et ce, tant que le pouvoir discriminant de la fonction
score progresse avec l'introduction d'un ratio supplémentaire.
Au terme de cette procédure, l'analyste disposera d'une fonction discriminante de forme
générale :

Z, le score, correspondant à la valeur d'une moyenne pondérée où les Xi sont les ratios qui
permettent de prévoir le mieux la réalité, et les ai les poids qu'il convient d'affecter à
chacun d'eux.

-troisième étape : détermination du score-limite Zc


Lors de la présentation précédente, nous avons fait référence à la notion de score, plus ou
moins élevé selon la qualité du demandeur de crédit. Dès lors, une règle de décision possible
en matière d'octroi de crédit, pourrait être de s'appuyer sur le score obtenu, calculé à partir de la
fonction discriminante obtenue, pour un demandeur de crédit. A titre d'exemple, à un score Z
calculé inférieur à 0 serait associé un refus de crédit, à un score Z calculé supérieur à 0 serait
associé un accord de crédit. Z = 0 jouerait ici le rôle d'un score- limite, élément essentiel de la
décision.
Ce choix du niveau Zc = 0 est toutefois ici arbitraire. Il nous reste à préciser le mode de
détermination de Zc, après prise en considération des facteurs censés influencer le choix d'un
tel niveau de Zc.
Un premier élément d'appréciation est l'observation des limites de la zone de
recouvrement (cf; graphique précédent) Zl Zm, correspondant à l'étendue de variation du Z
calculé pour laquelle on ne saurait dire si un Z calculé appartenant à cette zone doit être associé
à une entreprise saine ou à une entreprise défaillante. A cette zone de recouvrement correspond
une zone d'incertitude dans l'utilisation des résultats du modèle, à l'inverse des autres zones
P a g e | 16

pour lesquelles le modèle fournit une réponse non ambigüe (sociétés défaillantes si Z < Zl,
sociétés saines si Z > Zm). Face à cette situation, trois solutions peuvent être entretenues :
La première solution consiste à limiter l'utilisation du modèle aux 2 catégories extrêmes,
et à l'abandonner pour le traitement de la partie centrale, au risque d'éliminer du diagnostic bon
nombre de dossiers intermédiaires.
Une seconde solution pourrait être, au terme de cette première étape, de mettre l'accent
sur les cas à problème et d'envisager une seconde analyse discriminante sur l'échantillon réduit
des dossiers incertains, et de mettre à jour une fonction discriminante complémentaire
susceptible d'opérer le tri entre entreprises défaillantes et entreprises saines, les premières
seules posant problème.
Une troisième solution, plus simple, consisterait à déterminer par le calcul un score
limite Zc, se situant entre Zl et Zm, qui, unique, départagera le domaine de variation de Z en
deux zones et non trois comme dans la première solution, sur la base duquel sera prise la
décision d'affecter telle ou telle entreprise à telle ou telle classe.
C'est la troisième solution qui a été la plus fréquemment retenue par les divers
utilisateurs de l'analyse discriminante linéaire multiple appliquée à la décision d'octroi de
crédit.130 Cette solution consiste à calculer un seuil qualifié de seuil-critique ou de score-
limite Zc, d'expression générale :

avec :
Zc = seuil-critique ou score -limite
q1 = probabilité a priori de faillite de l'entreprise
q2 = probabilité a priori de non faillite de l'entreprise
C1 = coût de l'éventuelle erreur de classement de type 1 (consistant à déclarer saine, au terme
de l'utilisation du modèle une entreprise qui déposera ultérieurement son bilan. Dans ce cas de
figure, le coût de l'erreur correspond à la perte sèche de la partie du capital non encore
remboursée à la date du dépot de bilan, qui ne pourra pas être recouvrée par celle-ci.
C2 = coût de l'éventuelle erreur de classement de type 2 (consistant à déclarer défaillante, au
terme de l'utilisation du modèle, une entreprise qui finalement échappera au dépot de bilan.. Le
fait pour la banque de l'avoir considérée comme défaillante potentielle, et de lui avoir refusé le
crédit qu'elle demandait, aura pour la banque un coût, le coût d'opportunité associé au produit
net bancaire perdu du fait de ne pas avoir réalisé cette opération de prêt ou, si le client à la suite
P a g e | 17

de ce refus cesse toute relation d’affaires avec elle, le coût d’opportunité associé à la perte de la
totalité du produit net bancaire global qu’aurait assurée l’entreprise à l’établissement bancaire
au cours des années ultérieures.
A titre d'exemple, dans le cas d'une situation où q1 et q2 seraient estimés identiques (q1
= q2 = 0.50) et où C1 et C2 seraient également estimés identiques, la formulation précédente
conduirait à un Zc égal à :
Zc = log 1 = 0
Le niveau 0 constituant alors le score-limite en deçà duquel toute entreprise sera
considérée comme potentiellement défaillante, au delà duquel toute entreprise sera considérée
comme saine.

- la quatrième étape correspond à la phase de validation des résultats trouvés :


Pour pouvoir utiliser la fonction score à des fins prévisionnelles, encore convient-il de
vérifier sa pertinence à partir d'un autre échantillon que celui de départ.
Seuls les résultats obtenus à partir de l'échantillon de validation permettront de juger du
caractère prédictif de la fonction obtenue, celle-ci étant d'autant meilleure que le taux de bons
classements sera plus proche de 100 %.
La fonction score obtenue sera en outre d'autant meilleure qu'elle fournira longtemps de
bons résultats dans le cadre de son exploitation courante, tout affaiblissement constaté de son
pouvoir discriminant nécessitera ainsi une refonte de cette fonction discriminante sur les bases
qui ont été développées précédemment.

b) Apports et limites de la méthode des scores16:


Les intérêts et les limites de la méthode des scores peuvent être résumés ainsi :
1- Intérêts du scoring:
• La méthode des scores contribue à la mise en place d’indicateurs synthétiques de
la situation financière de l’entreprise.

• Les fonctions discriminantes reposent sur une démarche objective pour le choix
des ratios et des coefficients de prédiction; ce qui permet d’aboutir à un bon
pouvoir de discrimination.

• Les fonctions retenues sont couramment utilisées par les études empiriques, ce
qui permet de conférer une certaine fiabilité à ces modèles.
16
AGHERRABI Majid, « Les enjeux du scoring au Maroc », ENCGT, 2002, P 25.
P a g e | 18

2- Limites du scoring:
• Les fonctions discriminantes ne sont pas applicables à certaines entreprises.

• Les modèles retenus ont été élaborés dans un contexte économique déterminé. Il
est donc évident que si les conditions économiques se modifient, les modèles
appellent des modifications des ratios utilisés et / ou des coefficients de
pondération.

• Le score n’est pas un moyen de gestion, il offre une indication sur le degré de
vulnérabilité de l’entreprise.

• Le calcul du score ne se substitue pas à l’analyse traditionnelle par la méthode


classique; en effet, un score défavorable ou favorable doit être expliqué par un
diagnostic commercial, financier...

La permanence de l'objectif poursuivi par ces méthodes ne doit pas cacher la réelle
évolution qu’ils ont connue. On a en fait passé de méthodes de scoring largement issues de
l'analyse financière et reposant sur des ratios financiers fondamentaux en nombre restreint à
des méthodes plus complexes pour obtenir des notes de plus en plus fiables et précises,
notamment en tenant compte des spécificités sectorielles.

C- Réglementation prudentielle :

La réglementation prudentielle recouvre l'ensemble des contraintes imposées aux


établissements de crédit pour une bonne maîtrise des risques qu'ils font courir à l'ensemble des
acteurs économiques et plus particulièrement à leurs déposants. Le premier souci des autorités
bancaires est de limiter au maximum une propagation des défaillances pouvant entraîner de
graves perturbations pour le reste des agents économiques (risque systémique).

En 1988, le risque de crédit a entraîné la mise en place du ratio Cooke adopté par le
Comité de Bâle. Ce ratio de solvabilité exige que les établissements de crédit couvrent avec
leurs fonds propres au moins 8% de leurs engagements pondérés. Le taux de pondération
appliqué aux engagements dépend du facteur de risque lié à la contrepartie ; ainsi un
engagement de prêt sur la clientèle sera pris à 100% tandis que le même engagement sur un
autre établissement de crédit ne sera considéré qu'à hauteur de 20%.
P a g e | 19

Par ailleurs, les règles d'adéquation des fonds propres sont au cœur de la réglementation
de 1988. Cette dernière vise à instaurer un plancher de fonds propres en fonction des risques
pris et se limite dans un premier temps au risque de contrepartie. Trois catégories de fonds
propres sont distinguées : les fonds propres de base ou « noyau dur » ou « tier one »
(comprenant le capital, les réserves, etc.), les fonds propres complémentaires ou « noyau mou »
ou « tier two » (comprenant les titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI)) et les fonds
pour risques bancaires généraux (FRBG).

Les fonds propres complémentaires doivent être inférieurs ou égaux aux fonds propres
de base. En outre, un établissement de crédit ne peut s'engager au-delà de 20% de ses fonds
propres sur un même bénéficiaire. C'est la règle de division des risques. Néanmoins, le ratio
Cooke rencontre quelques problèmes. Tout d'abord, au numérateur, la définition exacte des
fonds propres n'est pas claire. En effet, la différence entre les fonds propres et les dettes est
actuellement atténuée avec l'apparition de produits hybrides tels que les TSDI, les produits
mezzanines...Ensuite, au dénominateur, les pondérations imposées sur les actifs ne reflètent pas
correctement les risques de crédit encourus par les établissements de crédit. Si une banque
octroie un crédit à un pays de l'OCDE comme la Corée et les Etats-Unis, il y a dans les deux cas
0% de pondération sur les fonds propres.

Section II- la contribution des approches récentes :

Le premier pilier du dernier de solvabilité oblige les établissements de crédit à se doter


de systèmes d’évaluation du risque de contrepartie fondés sur l’une des trois méthodes
proposées par le comité de bale, la méthode standard , la méthode IRB de base et la méthode
IRB avancée . ces méthodes évaluent, selon des approches différentes, la probabilité de
défaillance d’une contrepartie prise isolement ou d’un portefeuille de crédits, ainsi que les
pertes, avec comme objectif que les fonds propres soient suffisants pour couvrir les pertes
inattendues, les pertes attendues étant couvertes par une tarification suffisante de crédits (prime
de risque) et par des provisions.
Ainsi nous allons voir tout d’abord la notion de notation et ensuite les différentes
méthodes de notation.
P a g e | 20

A- Notion de notation :

Du score à la notation il n'y avait plus qu'un pas ! Pas si évident pourtant, car les
notations faisant référence sur le marché sont l'aboutissement d'une démarche d'évaluation
concertée et multidimensionnelle (ou multidisciplinaire) recouvrant des domaines à priori
éloignés de la gestion financière traditionnelle. La notation, au sens « agence de notation »,
intègre beaucoup plus ces éléments qualitatifs. Il est par exemple possible d'intégrer dans
l'analyse du risque des variables stratégiques, une étude du risque sectoriel, ainsi qu’une
évaluation de la qualité du management de l'entreprise.

Le travail sur les données qualitatives des entreprises n'est pas récent, et de nombreux
travaux ont déjà été réalisés dans ce domaine. Il a cependant connu un nouvel essor sous
l'impulsion d'agence comme Moody's et Standard and Poors. La plupart des grandes
entreprises font désormais le choix d'être notées, tout spécialement lorsqu'elles doivent faire
appel à l'épargne publique. Un nouveau lobby semble s'être constitué.

Le travail de fonds réalisé par les agences de notation ou par des établissements de
crédit en matière de grilles de cotation fait cependant apparaître des dimensions d'analyse
pertinentes. Dans cette partie nous présenterons tout d'abord une liste de variables qualitatives
avant de détailler le processus de notation mis en place par la plupart des agences.

Les grilles de cotations font, entre autres, apparaître les variables suivantes (cette liste ne
prétend pas être exhaustive) :

• L'appartenance à un groupe
• Nature et taille des clients (intermédiaire ou final)
• Concentration du portefeuille clients
• Fidélisation des clients
• Type de marché (cyclique ou non, saisonnier ou non,...)
• Activités de sous-traitance
• Régularité de la croissance de l'activité (chiffre d'affaires souvent)
• Nature des garanties données sur des crédits antérieurs (hypothèques,...)
• Qualité du dirigeant (âge, formation, expérience entrepreneuriale, antécédents
bancaires, capacité de persuasion au sens commercial, qualité de gestion du
personnel,...)
P a g e | 21

• Nombre de partenaires financiers (banques, capital-risqueurs,...), leur


localisation géographique.
• Durée des relations avec les partenaires financiers
• L'avantage concurrentiel de l'entreprise, sa durée
• Evaluation des barrières à l'entrée dans le métier
• Niveau de diversification de l'entreprise (en matière de produits, de format de
produits, géographique)
• Risques de rupture technologique
• Stabilité et visibilité sur les cash-flows futurs
• La propriété des actifs d'exploitation
• La transférabilité ou spécificité des actifs (revente, approche liquidative)
• L'intensité capitalistique du secteur
• La maturité des marchés visés
• Structure de propriété du capital (risque de gestion sous-optimale)
• Nature du marché géographique (local, régional, national, international).

Ces variables peuvent être regroupées en différentes catégories : risque sectoriel,


analyse stratégique, territoire financier, structures de propriété et de décision, qualité du
management et qualité de la gestion, notamment sur le plan prévisionnel, nature de la
relation entre l'entreprise et les établissements de crédit.

Compte tenu de l'hétérogénéité de la population de cette classe d'entreprises, il est


probable que les approches qualitatives puissent être encore plus importantes que pour les
autres. Cela ne doit pas pour autant conduire à perdre de vue les fondamentaux de l'analyse
financière. Par ailleurs, la dimension prévisionnelle semble devoir être conservée, en ce qui
concerne les variables qualitatives, afin de préserver la dimension « prévention » du score.
Le choix des autres variables qualitatives s'avère donc relever d'un arbitrage difficile.

B- La notation externe :

La notation financière est aujourd'hui le passage obligé de toute émission obligataire,


tant sur le marché des capitaux traditionnels que sur les marchés émergents. Cette notation
consiste en une appréciation, par une agence indépendante, du risque de défaillance de
l'emprunteur.
P a g e | 22

Les agences attribuent au moment du lancement d'une émission, une note faisant l'objet
d'un suivi régulier, jusqu'au remboursement. Leur décision se fonde en partie sur des
informations publiées sur l'émission, l'entreprise, le contexte économique et sectoriel. Les
agences ont également accès, lors des visites, d'entretiens avec les principaux dirigeants, à des
éléments d'informations plus confidentiels sur les performances, la finance, les projets et
perspectives de l'émetteur. Les banques se basent sur leurs notes pour apprécier les probabilités
de défaut des émetteurs car ces notes sont publiques, c'est l'émetteur lui-même qui paye les
agences de notation.

Il n'est donc pas nécessaire que les banques évaluent par elles mêmes le risque de ces
entreprises car d'une part, cela leur reviendrait cher alors que l'information est gratuite, et
d'autre part, la fiabilité des notes des ces agences est reconnue par tous. Le problème se pose
différemment en ce qui concerne les entreprises de taille plus modeste, qui ne sont pas notées
par ces agences. En fait, seulement 15% des entreprises européennes sont notées par des
agences de notation, ce qui montre la nécessité pour les banques d'établir un système de rating
interne performant.

C- La notation interne :
Ces notations internes évaluant le degré de risque des contreparties proviennent
d'évaluations effectuées par les banques selon différentes méthodes classiques, dont le scoring
( voir chapitre précédent ) et l'analyse financière. Il s'agit d'évaluer la santé financière de
l'entreprise à partir de tous les documents dont dispose la banque. Elle est effectuée dans les
banques par les analystes crédit. Nous ne rentrerons pas dans le détail, dans le cadre de cette
étude, des méthodes d'analyse financière, mais il est important de bien noter que cette analyse
sera orientée vers une évaluation du risque de défaillance de l'entreprise. On peut dans
l'ensemble la décomposer en plusieurs étapes :

• Détection des points de risque dans le bilan


• Analyse du FR et de BFR
• Etude des ratios indicateurs du risque d'insolvabilité
• Analyse du tableau de financement
• Prévision de l'évolution de la trésorerie
P a g e | 23

Cette analyse détaillée de l'entreprise, complétée par d'autres méthodes d'évaluation du


risque de défaillance, comme le scoring, permettent aux banques de mettre en place un système
de rating interne. Ce rating leur sert à évaluer les montants des lignes de crédit qu'elles
accordent à chaque client en fonction du degré d'exposition au risque qu'elles désirent obtenir

Echelle de notation d'emprunteur

Note Qualité de Différentiation Approche PD Moody's S&P


l'emprunteur à 1an
Investment-grade
A+ Exceptionnel Actifs de très grande qualité; capacité La probabilité AAA AAA
d'endettement très élevée; le de défaut à un
management jouit d'une longue an (PD) est
réputation d'excellence quasi-nulle
A Excellent Mêmes qualités qu'en A+, à une nuance PD très faible, AA1 AA+
prés sur l'un ou autre point de l'ordre de
0.01% AA2 AA
B+ Très bon Actifs de grande qualité et de bonne PD comprise AA3 AA-
liquidité ; forte capacité d'endettement, entre 0.02% et
le management jouit d'une très bonne 0.04% A1 A+

réputation. L'emprunteur n'est pas


excellent mais ne présente aucune
faiblesse.
P a g e | 24

B Bon Actifs de bonne qualité et liquidité, PD comprise A2 A


forte capacité d'endettement, le entre 0.04% et
management jouit d'une très bonne 0.08% A3 A-

réputation. L'emprunteur ne présente


aucune faiblesse.
C+ Assez bon Actifs de bonne qualité et liquidité; PD comprise BAA1 BBB+
endettement modeste; management de entre 0.08%
très bonne réputation. L'emprunteur ET 0.16%
peut présenter un point moyen ou
faible qui ne met pas en cause sa
capacité de résistance.
C Acceptable Actifs de qualité satisfaisante; PD comprise BAA2 BBB
endettement modéré; management de entre 0.16% et
bonne réputation. L'emprunteur jouit 0.32%
d'une position et d'une taille moyenne
dans son secteur. Pas plus de 2 points
faibles et ils sont bien compensés par
des points forts.
C- Moyen Actifs de qualité satisfaisante; PD comprise BAA3 BBB-
endettement modéré; management de entre 0.32% et
bonne réputation. L'emprunteur jouit 0.64%
d'une position et d'une taille moyenne
dans son secteur. Contrairement à C, au
moins un facteur de faiblesse rend très
possible la dégradation en spéculatif.
Non investment
grade
D+ Passable Actifs de qualité acceptable; capacité PD comprise BA1 BB+
d'endettement modérée, voire nulle; entre 0.64% et
management de bonne réputation. 0.85%
L'emprunteur présente au moins deux
facteurs de faiblesse qui l'excluent de la
qualité Investissement.
D Médiocre Actifs de qualité acceptable quoique PD comprise BA3 BB-
peu liquides, endettement important, entre 0.85% et
voire maximum. L'emprunteur ne 1.28%
pourrait pas faire face à de gros revers.
D- Très médiocre Actifs peu diversifiés et peu liquidités, PD comprise BA3 BB-
endettement important, voire entre 1.28% et
P a g e | 25

maximum. Emprunteur de moindre 2.56%


taille par rapport à la concurrence et
qui ne pourrait pas faire face à de gros
revers.
E+ Faible veille Les actifs peu diversifiés, l'endettement PD comprise B1 B+
maximum, un management faible en entre 2.56% et
font un emprunteur non acceptable, 5.12% B2 B

sauf confort particulier externe.


E Mauvais sous Illiquidité marquée, endettement PD comprise B3 B-
surveillance maximum. Pas d'incident signalé. entre 5.12% et
15%
E- Mauvais sous Illiquidité marquée, endettement PD supérieure CAA CCC
surveillance maximum. Des retards de paiement (< à 15%
3 mois) ou des covenants non respectés CA CC

sont signalés.
C C
F/Z Défaut Situation de défaut due à un impayé (de
3 mois en général) ou à un doute
caractérisé de la banque sur la
solvabilité du débiteur.

F marque le passage en défaut (F+,


sans provision spécifique);

Z marque le passage en litigieux.

D- La VAR appliquée au risque de crédit

Avant de gérer ou de transférer un risque, il est nécessaire de bien comprendre quels


pourraient être l’impact sur la valeur de l’entreprise (la sévérité du risque) et à quelle fréquence
(quelle probabilité) ce risque pourrait affecter l’entreprise. Cette réalité a créée le besoin d’une
mesure regroupant à la fois la probabilité et l’impact potentiel d’un certain risque. La VaR est
un outil très répandu dans les marchés financiers dû à sa quasi-nécessité réglementaire et à sa
promesse implicite d’améliorer la gestion des risques en offrant une mesure complète des
risques.
La VaR est un concept relativement simple ce qui permet son utilisation par
l’ensemble des gestionnaires. Par contre, afin de donner un bon estimé de la VaR (donc d’un
P a g e | 26

point de vue méthodologique), la VaR peut-être passablement compliquée faisant appel à des
notions avancées de statistique, stochastique et de probabilité.

• Définition de la VaR

La VaR est l'abréviation d'un terme anglais, « Value at Risk » qui signifie « valeur en
risque », utilisée habituellement pour mesurer le risque de marché relatif à un portefeuille
d'actifs. Il s'agit du montant des pertes maximum sur un horizon temporel donné et un niveau de
confiance choisi, si l'on exclut les événements défavorables ayant une faible probabilité de se
produire.
En effet une définition succincte de la VaR, est de dire : « La Valeur-à-Risque d’un
portefeuille d’une certaine valeur initiale, est le maximum de perte, dont peut souffrir ce
portefeuille, dans un horizon future donné et pour un seuil de confiance donné ». Cet horizon
peut être de 1 jour à plusieurs semaines et le niveau de confiance, peut être choisi entre 95% à
99.9%. Ces dernières années, et après les faillites biens connues de certaines grandes banques,
au début des années 1990, tel que la Barings Bank, plusieurs institutions financières, dont les
activités de finance internationale, peuvent se chiffrer en milliards de dollars, ont commencées à
adoptées la Valeur-à-Risque, pour gérer, quantifier et établir des informations correctes sur les
portefeuilles qu’ils détiennent. La mesure de la VaR a également été promue par le Comité de
Bâle, dans ces amendements de 1996 sur les modèles Interne de mesure du risque, et ces
Directives sur la Charges de fond propres.

• Principe de la VaR

La Valeur à Risque (VaR) est devenue la mesure standard du risque, employée par les
institutions financières et les régulateurs. La popularité de la VaR est essentiellement due à son
concept assez simple. Cependant, sa mesure est un vrai chalenge de statistique, et aucune des
méthodes qui seront développées plus loin, ne procure une entière satisfaction. Puisque la VaR
peut être évaluée comme le quantile des rendements futurs d’un portefeuille,
conditionnellement à l’information présente et puisque la fonction de distribution des
rendements de portefeuille change dans le temps, le chalenge est de trouver le bon modèle
dynamique, qui décrit ce changement. Cette notion de la VaR repose donc sur trois paramètres
fondamentaux :

- La distribution des résultats des portefeuilles (souvent supposée Normale)


P a g e | 27

- Un niveau de confiance choisi (95% ou 99% en général) ;

- Et un horizon temporel donné. Le principe de détermination d'une VaR est simple. La relation
entre une valeur possible est ses chances de survenir est une distribution de probabilité. Dés
lors tout devient affaire de probabilité. Il s'agit de déterminer quel niveau de pertes potentielles
ne sera dépassé que dans une fraction faible des cas. Au-delà, l'établissement bancaire fait
défaut par définition. Cette fraction s'appelle le seuil de tolérance pour le risque. La Valeur-à-
Risque est la mesure du maximum de changement potentielle, dans la valeur d’un portefeuille
d’instruments financiers, avec une certaine probabilité et sur un certain horizon. La VaR répond
à question suivante : combien je peux perdre avec une probabilité dans un horizon donné.

• Objectif de la VaR
La VaR a été développé pour donner un indicateur simple de l’exposition d’une
institution financière aux risques de marché. En tant qu’outil de gestion du risque elle permet de
fournir des informations sur les concentrations de risques par type de marché et par produit
financier. Elle permet aussi de fixer des limites de négociation et d’évaluer les performances.
Bien que la notion de Valeur à Risque soit simple, son implémentation ne l’est pas
autant.
Le chalenge de la meilleure méthode de calcul ne sera jamais relevé, puisque à ce jour,
personne ne peu affirmer la certitude sur la loi de distribution des rendements d’actifs
financiers. Malgré que les propriétés de ces actifs, sont maintenant bien connues.
Les institutions financières doivent gérer des portefeuilles comprenant une grande
Variété d’actifs financiers traditionnels et dérivés et ce, avec des positions importantes dans
plusieurs marchés internationaux. La sensibilité des composants du portefeuille aux divers
facteurs de risque n’est pas la même car ces derniers diffèrent d’un instrument à l’autre. Nous
en avons conclu que le choix de la méthode de calcul de la VaR, dépend étroitement de la
nature des instruments qui compose le portefeuille.
• Formulation mathématique de la VaR

Si nous pouvons observer les rendements (R) d’un portefeuille (W), il est possible de
calculer la VaR à l’aide de l’équation suivante :
VaR(W) = W * {E[R] – Q[R,c]},
Où E[R] est le rendement espéré (le rendement moyen) et Q[R,c] est le centile c. Comment
calculer Q[R,c]? Deux méthodes sont couramment utilisées.
a) VaR non-paramétrique
P a g e | 28

La méthode non-paramétrique nécessite que nous allions directement observer les données, les
classer et ainsi analyser la distribution des pertes possibles et leurs fréquences. Il faut classer les
données de la pire perte au plus gros profit et en choisissant le centile 1% et 5%, il ainsi
possible de calculer la VaR(1%) et la VaR(5%).
Q[R,c] = centile c observé à l’aide de l’historique des rendements calculés
b) VaR paramétrique
Afin d’utiliser la méthode paramétrique, une hypothèse sur la distribution statistique de nos
profits et pertes s’impose. Couramment, la distribution normale est utilisée pour modéliser les
rendements d’un actif. Si nous connaissons l’écart type du rendement du portefeuille et
connaissons la distribution normale, il est possible de connaître quel est la VaR du portefeuille :
Q[R,c] = αcσR,
Où σR est l’écart type des rendements et α est le nombre d’écart type associé à un certain
centile c. Par exemple, pour calculer un VaR(1%), on utilise α = 2.33 et pour calculer un
VaR(5%), on utilise α = 1.65.
• Problèmes reliés à l’utilisation de la VaR

a) Le calcul de la VaR implique une décision quant à la quantité de donnés historiques à utiliser
(fenêtre historique). Est-ce que la volatilité des rendements récemment observée représente bien
le risque d’un actif ou devrions-nous plutôt utiliser une fenêtre historique de 5, 10 ou 20 ans ?
b) La VaR ne permet pas de connaître l’importance de la perte potentielle pour les journées où
la perte sera plus importante que la VaR calculée.
c) L’utilisation de VaR paramétrique implique l’hypothèse voulant que la distribution des
rendements soit normale. Par contre, il a été démontré que les rendements des actifs financiers
ne sont pas forcément distribués normalement.

Conclusion sur la VAR


En conclusion, Malgré ses limites, la VaR est largement utilisée et le sera certainement
de plus en plus d'autant que cette utilisation a été validée par les autorités (qui ont toutefois
imposé des hypothèses relativement dures, on rappel cet effet, que les accords Bâle II, ont
établie le calcul de la VaR sur la base du seuil de confiance de 1 %, et un horizon de 10 jours,
avec une implémentation du modèle en considérant au minimum deux années de données
historiques. Cependant ces deux dernières années, d’autres modèles et méthodes d’évaluation
de la Valeur-à-Risque se développent, notamment des combinaisons des différentes procédures,
se qui permet de tirer les avantages d’une méthode et les combiner avec une autre. Beaucoup de
P a g e | 29

recherches, se tourne vers la modélisation multi variée et la modélisation de la Co-volatilité.


Puisque les portefeuilles sont de plus en plus diversifiés. D’autres méthodes plus complexes,
sont utilisées, tel que la régression des quantiles et la régression des quantiles conditionnelle
CaViaR, développé par Engle et Manganelli (2002). Ces développements de plus en plus
performants, témoigne de l’utilité et l’utilisation en crue de la mesure du risque de crédit, par la
Valeur-à-Risque, par de plus en plus d’institutions financières, et dans le Monde dans son
ensemble.

Chapitre III- L’étude de cas :

En dépit de notre rapport sur le risque de crédit et les différentes techniques du diagnostic
financier a fin de limiter au mieux les risques liés aux crédits accordés aux entreprises, il
convient de faire une étude de cas.
Cette entreprise porte sur une banque et un client dont les noms ne veulent pas être cité.
Toutefois, nous suggérons de nommer :
X : le nom de la banque
Y : le nom de l’entreprise.
d’après les information recueillies auprès de la banque X, le bénéficiaire d’un crédit ( pour
notre cas les entreprises ), s’il n’est pas en mesure de rembourser les avances qui lui ont
consenties , la notion d’insolvabilité apparait ( qui constitue le risque principal de crédit ) ; cette
situation entraine pour le banquier une perte totale ou partielle de créance ainsi que les revenus
qui s’y attachent .les causes d’insolvabilité sont diverses et généralement recherchées dans
trois directions d’après la banque X :
• Le risque général : l’insolvabilité de l’entreprise découle de facteurs externes issus de
la situation politique ou économique ou il exerce son activité.

• Le risque professionnel : il est lié à la conjoncture d’un secteur d’activité


économique .une surcapacité structurelle, des innovations modifiant les procédés de
fabrication, la contraction de la demande ou la concurrence de produits à moindre cout
menacent les entreprises d’un secteur et leur solvabilité.

• Le risque propre à l’emprunteur : c’est le plus fréquent et le plus difficile à cerner.


pour des raisons aux origines multiples, un emprunteur ne peut honorer ses
engagements.
P a g e | 30

Connaissant déjà les risques auquel provient l’insolvabilité, la banque X peut suivre toutes les
différentes étapes aboutissant à l’octroi de crédit jusqu’au suivi final ; ces procédures respectent
les étapes suivantes :

I- demande de crédit par le client :

Elle constitue la première étape avant même la collecte des informations ; pour notre cas voici
un extrait de la demande de crédit par l’entreprise Y auprès de la banque X :

la société Y est une SARL au capital de 1 000 000 dhs , elle emploi un effectif de 25
personnes er opère dans le domaine de l’informatique et télécommunication notamment ,
les études , installation , maintenance et développement de produits informatiques et
réseaux . Cette activité principale de service est accompagné par une activité de négoce «
commercialisation d’appareils de mesure ».
Crée depuis janvier 2003, la société Y a actuellement dans son portefeuille des clients
importants comme la société OROMECANICA du groupe lahjouli dont contrats en cours
1500 KMAD , ministère du transport dont contrat en cours de 400 kmad , etc….
Pour accompagner notre développement, nous vous sollicitons pour la mise en place
d’une :
• FC de 350 Kmad

• Ligne caution provisoire : 100 Kmad , caution définitive : 50 Kmad

• Ligne d’effets avalisés : 250 Kmad.

II- Collecte des informations d’ordre générale et toutes les


informations financières sur l’entreprise Y par la banque X.

Elle est l’étape la plus importante dans l’octroi de crédit ; car la décision d’octroi les outils de
l’analyse financière sont assises sur les informations suffisantes et surtout fiables.
Généralement, les informations collectées sont nombreuses selon la banque X, et touchent le
juridique, la gestion, les états de synthèse qui doivent surtout reflétés la réalité, le secteur de
l’entreprise Y ; pour notre cas nous nous intéresserons un plus aux informations financières de
l’entreprise elle-même et ses prévisions pour simplifier cette étape .
P a g e | 31

• Pour des informations juridiques, voici un extrait tiré du système informatique de la


banque X

Informations générales

Raison sociale : ATM@DATA Marché : BANQUE DE RESEAU ET


DE DETAIL
N° de compte : 22503002132 Centre d'affaires : RABAT MABELLA
Année d'entrée en 16/04/2008 Agence (FDC 22501
relation : opérationnel) :

Objet BUREAU D ETUDE Forme juridique : SOCIETE A


d'activité(activité RESPONSABILITE LIMITEE
exacte) :
Indice d'activité : Entretien et réparation de
machi
Date de création : 27/01/2003 Date d'expiration :
Capital initial (DH) : 600 000,00 * Capital actuel (DH) : 100 000 000,00 *
Nominal de l'action : 100,00
Groupe auquel
appartient la société :

Capital 600 000,00

Associes % Associes
initial (DH) %
Ahmed 0,95 Kawtar 0,03
Date Montant de Nouveau Modalités de l'évolution
bouaza 0,03
l'évolution Capital
14/04/2002 400 000,00 1 000 000,00 AUGMENTATION PAR
COMPENSATION DES COMPTES
COURANTS DES ACTIONNAIRES
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Evolution de capital

Associes Parts (Nbre d'actions)/(Nbre


sociales d'actions total)
Répartition du capital
(Nombre)
ABDELHAMID BATHAOUI 9500 0,95
EL AOUFI ABDELLATIF 250 0,03
KHIRATE MOHAMED 250 0,03
TOTAL 10000 1,01

• Informations financières : pour cette entreprise, nous avons eu accès uniquement de

son cpc, dont voici un extrait tiré du système informatique de la banque X.

NATURE OPERATIONS

Propres à Concernant
l'exercice les
exercices
précédents

1 2 3=2+1
I L1 PRODUITS D'EXPLOITATION
L2 Ventes de marchandises (en l'état) 0,00
L3 Ventes de biens et services produits 1 717 534,31
L4 Chiffre d'affaires 1 717 534,31 0,00 1 717 534,31
L5 Variation de stocks de produits (1) 0,00
L6 Immobilisations produites par l'entreprise pour 0,00
elle-même
L7 Subventions d'exploitation 0,00
L8 Autres produits d'exploitation 0,00
L9 Reprises d'exploitation / transferts de charges 0,00
L10 TOTAL I 1 717 534,31 0,00 1 717 534,31
II L11 CHARGES D'EXPLOITATION
L12 Achats revendus (2) de marchandises 0,00
L13 Achats consommés (2) de matières et 1 307 827,13
fournitures
L14 Autres charges externes 172 817,44
L15 Impôts et taxes 0,00
L16 Charges de personnel 127 774,75
L17 Autres charges d'exploitation 0,00
L18 Dotations d'exploitation 1 466,55
L19 TOTAL II 1 609 885,87 0,00 1 609 885,87
III L20 RESULTAT D'EXPLOITATION 107 648,44 0,00 107 648,44
IV L21 PRODUITS FINANCIERS
L22 Produits des titres de partic. et autres titres 0,00
immobilisés
L23 Gains de change 0,00
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L24 Intérêts et autres produits financiers 0,00


L25 Reprises financières/Transferts de charges 0,00
L26 TOTAL IV 0,00 0,00 0,00
V L27 CHARGES FINANCIERES
L28 Charges d'interêts 2 140,00
L29 Pertes de change 0,00
L30 Autres charges financières 0,00
L31 Dotations financières 0,00
L32 TOTAL V 2 140,00 0,00 2 140,00
VI L33 RESULTAT FINANCIER (IV-V) -2 140,00 0,00 -2 140,00
VII L34 RESULTAT COURANT (III+VI) 105 508,44 0,00 105 508,44
VIII L35 PRODUITS NON COURANTS
L36 Produits des cessions d'immobilisations 0,00
L37 Subventions d'équilibre 0,00
L38 Reprises sur subventions d'investissement 0,00
L39 Autres produits non courants 0,00
L40 Reprises non courantes/Transferts de charges 18 729,30
L41 TOTAL VIII 18 729,30 0,00 18 729,30
IX L42 CHARGES NON COURANTES
L43 Valeurs nettes d'amortissement des 0,00
immobilisations cédées
L44 Subventions accordées 0,00
L45 Autres charges non courantes 0,03
L46 Dotation non courantes aux amortissements et 0,00
aux provisions
L47 TOTAL IX 0,03 0,00 0,03
X L48 RESULTAT NON COURANT (VIII-IX) 18 729,27 0,00 18 729,27
XI L49 RESULTAT AVANT IMPOTS (VII+X) 124 237,71 0,00 124 237,71
XII L50 IMPOTS SUR LES BENEFICES 43336,00
XIII L51 RESULTAT NET (XI-XII) 80 901,71 0,00 80 901,71

XIV L52 TOTAL DES PRODUITS (I+IV+VIII) 1 736 263,61 0,00 1 736 263,61
XV L53 TOTAL DES CHARGES (II+V+IX+XIII) 1 655 361,90 0,00 1 655 361,90
XVI L54 RESULTAT NET(XIV-XV) 80 901,71 0,00 80 901,71
Quote-part dans le résultat des sociétés mises 0,00
en équivalence
Dotation aux amortissements des écarts 0,00
d'acquisition
Intérêts minoritaires 0,00

• Autres informations et synthèse des documents :

Informations emprunteur :
Infos généralisées :
Nom ou raison ATM@DATA Nationalité : MA
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sociale :
Numéro du tiers : 17800003725 Date de création du 16/04/2008
tiers :
Numéro de compte : 22503002132 Devise du compte : MAD
Code FDCO : 22501 Libellé FDCO : MR MIMOUNI ABDELAZIZ
Type de demandeur : Client
Numéro de patente : 02572675
Infos entreprise :
Forme juridique : SOCIETE A Public / Privé : SOCIETES PRIVEES
RESPONSABILITE LIMITEE
Date de création de 27/01/2003 Date d'expiration de
l'entreprise : l'entreprise :
Montant du capital : 100000000
Adresse du siège RUE SEBOU APPT 12 Code postal du siège 10106
social (1) : AGDAL social :
Adresse du siège RABAT Ville du siège social : RABAT AGDAL
social (2) :
Adresse du siège
social (3) :
Activité : Entretien et réparation de
machi
Activité exacte : BUREAU D ETUDE
Numéro de registre du 56331 Nom du groupe :
commerce :
Relation avec d'autres Non
entités du groupe
CDM :
Cotation actuelle : Cotation groupe :
Apparentés : N

Infos sur les crédits en cours :

Synthèse

Engagements du tiers

Engagements demandés / renouvelés


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Concours Actuel Demandé Propose Accorde Variation Utilisation Type


s s s s s s
au
09/09/2008
CREDITS PAR
AVANCE ET
DECOUVERT
FACILITE DE 0,00 250 000,00 250 000,00
CAISSE
ENT.
S / TOTAL 250 000,00 250 000,00
CREDITS DE
MOBILISATION
PAPIER 0,00 350 000,00 350 000,00
COMMERCIAL
S/LE MAROC
S / TOTAL 350 000,00 0,00
ENGAGEMENTS
PAR
SIGNATURE
CAUTIONS 0,00 100 000,00 100 000,00
PROVISOIRES
CAUTIONS 0,00 50 000,00 50 000,00
DEFINITIVES
S / TOTAL 150 000,00 150 000,00
TOTAL 0,00 750 000,00 0,00 0,00 400 000,00

GENERAL /
Nature de
risque

III- Etude dossier : analyse classique et notation interne

A ce stade, le banquier utilise tous les instruments nécessaires de l’analyse financière qui sont
fort nombreux et qui dépassent le cadre de cette étude de cas, on se limitera à ceux utilisés par
la banque : analyse classique et notation interne.
En effet, le banquier étant créancier, l’analyse du risque de contrepartie est centrée sur la
solvabilité de l’emprunteur, c'est-à-dire son aptitude à rembourser ses dettes exigibles avec ses
actifs. Cette analyse de la solvabilité va différer selon que la demande de crédit concerne
l’exploitation ou l’investissement (qui est notre cas).
Pour ce cas ci, l’analyse financière portera sur les perspectives de
développement : l’activité nouvelle engendrée par l’investissement dégagera
telle une marge suffisante pour permettre le remboursement des crédits et le
maintien de l’équilibre financier ?
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C’est la question principale à laquelle la banque tentera de répondre avec les techniques
de l’analyse financière à sa disposition :
La notation interne permet à la banque d’évaluer elle même le risque de défaillance de la
contrepartie, exploitant ainsi les informations privées qu’elle detient sur l’emprunteur du fait de
la relation de long terme ; elle détermine ensuite les fonds propres à constituer. le comité de
bale prévoit deux méthodes de notations internes, l’une dite de base (qui nous intéresse) et
l’autre dite avancée (qui porte sur tout un portefeuille qui nous n’expliquerons pas ici)
 Selon la banque X, la manifestation du risque contrepartie est la résultante
des paramètres suivants :

• La probabilité de défaut ( PD) qui est la probabilité qu’une contrepartie soit défaillante
dans un horizon temporel déterminé , un an en général ;

• L’exposition en cas de défaut (EAD) qui représente le montant des risques sur une
contrepartie au moment de la défaillance ;

• La perte en cas de défaut (LGD) qui tient compte de taux de recouvrement de la créance
et des garanties qui lui sont attachées.

• D’où une perte attendue (EL) qui se calcule ainsi : EL = PD*EAD*LGD

Ainsi dans cette méthode de base, la banque n’évalue que la probabilité de défaut grâce
à ses notations internes, les autres paramètres ainsi que les maturités et les effets de
diversification étant fixés par le superviseur.

 La banque affirme par ailleurs que pour ce cas précis, l’analyse la plus
importante est sans doute l’analyse des perspectives pour un tel investissement.

• d’après l’analyse classique, l’entreprise a réalisé en 2006 un FRF de 1221 kmad ,


contre 1075 KMAD en 2005 , soit une nette progression de 13 % ; en 2007 le FRF s’est
apprecié de 4% par rapport à 2006 à hauteur de 1279.

L’augmentation du FRF est due essentiellement à l’augmentation des capitaux propres.


• La société Y a enregistré un BFR en 2006 de 1497 kmad , en 2007 il a connu une baisse
de 33% , soit 990Kmad. En effet après une année 2005 relativement difficile ( baisse du
passif circulant 2005) avec une baisse du CA , la reprise a été depuis 2006.
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La TN est passée -275 Kmad en 2006 à 288 en 2007.


• En conclusion, la société Y est passé d’une situation de déséquilibre financier en 2006 à
une situation d’équilibre financier en 2007 avec un FRF qui couvre le BFR et dégage
une TN positive.

A noter également que la société jouit d’une autonomie financière vis-à-vis des tiers , le capital
représente les deux tiers des ressources de l’entreprise et vis-à-vis de la banque ; Y compte sur
ses propres ressources.
• Le levier financier est positif et les lignes demandées sont dans les limites de
l’endettement et permettant à la société un développement de son activité et une
évolution du CA.

• La marge commerciale a connu une stabilité à hauteur de 20% en 2005 et 2006 , avant
de doubler en 2007 , ce qui témoigne d’une bonne politique commerciale et de
diversification de produit.

Le solde de la valeur ajoutée témoigne d’un bon degré de profitabilité ( 13% 2005 / 15%2006 °
ET 19 ce qui nous laisse confiant par rapport à nos engagements à court terme.
• La CAF est passée de 59 KMAD en 2006 à 157 KMAD en 2007 réalisant une nette
augmentation avec une performance dépassant 160% , ce qui nous encourage à appuyer
la demande de Y sur sa capacité de création de richesse.

• Quant aux prévisions pour les deux années à venir, la société compte développer son
activité et élargir son portefeuille client grâce à la réputation et notoriété qu’elle s’est
forgée e travaillant avec d’importants groupes (OROMECANICA, ELECAM SPIE….) ,
et prévoie un CA prévisionnel de 2400 KMAD pour l’année en cours sachant que les
marchés entamés depuis le début de l’exercice laissent présager un CA plus important.

IV- Décision de crédit :

Extrait de la décision de la banque X


Pour accompagner son développement, nous sommes sollicités par AHMED gérant de
l’entreprise Y pour la mise en place d’une :
 FC de 350KMAD

 Ligne de caution provisoire 100 KMAD, caution définitive : 50 KMAD


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 LIGNES D4EFFETS AVALIS2S / 250 kmad.

Compte tenu de ce qui précède et des documents présentés ( bilans +cpc) ainsi que des
garanties proposées , nous sommes d’avis de mettre en place les lignes demandées.
V- Les garanties

Une fois l’avis favorable annoncé, aucun déblocage ne sera effectué si les garanties ne sont pas
assurées, histoire de limiter le risque d’insolvabilité, ce ci étant, l’entreprise Y a fait les
garanties suivantes :
• hypothèque immobilier 2rang derrière nous même à hauteur de 750 KMAD.

• RCE à hauteur de 750 KDH.

VI- Suivi et contrôle interne :

Une fois l’accord de crédit donné, un contrat de prêt est signé entre la banque et l’emprunteur,
prévoyant très précisément les obligations respectives des deux parties, notamment les
échéances de remboursement qui est annuelle pour notre cas, ainsi que les conditions tarifaires
il est ensuite nécessaire d’organiser le suivi crédit jusqu’à son remboursement intégral et de
prévoir le traitement à appliquer en cas de non respect de l’engagement de l’emprunteur.
Le contrôle de risque de contrepartie en tant qu’aspect du contrôle interne de la banque s’appuie
sur les mêmes principes : indépendance des contrôleurs et des contrôlés et des degrés de
contrôle, exhaustivité des contrôles, vérification de la cohérence des dossiers de crédit avec la
politique de crédit de la banque, vérification du respect des procédures lors de l’étude de la
demande de crédit puis du suivi de la demande de crédit.
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Conclusion :

En dépit de nombreux modèles internes , et aussi les autres méthodes de la gestion


du risque crédit issus de l’analyse financière mis au point par les établissements de crédit, et de
leur application dans le cadre de des méthodes avancées ( comme la notation interne avancée )
du futur ratio de solvabilité , il ne faut pas cacher que ces modèles présentent de nombreuses
limites.

En premier lieu, on constate qu’en matière de risque de contrepartie, les séries


historiques sont beaucoup moins longues que les risques de marchés ou quotidiennement des
cours sont déterminés. De ce fait, pour estimer les distributions de probabilités des différents
paramètres du modèle, on ne dispose que de données ponctuelles. C’est ainsi que la valeur de
n’importe quel instrument financier négocié sur un marché est calculée 250 fois par an alors que
la valeur d’un crédit ne l’est qu’une fois par an et on rappelle que les modèles internes ont un
horizon annuel. De plus, la brièveté des antécédents historiques ne permet pas de couvrir
plusieurs cycles conjoncturels et de tester la robustesse des modèles en cas de crise.

D’autres difficultés surgissent lorsqu’il s’agit d’estimer la distribution de


probabilités de certains paramètres comme la perte en cas de faut qui tient compte des taux de
recouvrement ou encore lorsque l’on constate que certains risques sont laissés à l’écart (le
risque de taux d’intérêt lorsque l’événement de crédit est un changement et que des corrélations
entre certaines catégories de risques sont ignorées. Des améliorations sont donc indispensables
pour que les superviseurs puissent valider les modèles internes de risque de crédit.
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Bibliographie :

OUVRAGES
• Alain GALESNE « Le Diagnostic bancaire de l’Entreprise », Editions on linedu Céréfia,
2004.
• SYLVIE DE COURSSERGUES « du diagnostic à la strategie », 4 eme édition, dunod ,
2006
• BRUSLERIE H.de, information financière et diagnostic, 2 ème édition, dunod ; 2002
• E.COHEN : ANALYSE FINANCIERE, 6 édition, économica, 2006
• E.COHEN et A SAVREL : ANALYSE FINANCIERE « outils et applications, 2 eme
edition , economica , 2006
• M.G .P.DUTAILLIE, « le risque du crédit bancaire », Editions Ripert, 1971
• M.M.A.BERRADA, « les techniques de banque et de crédit au Maroc »,3eme édition,
1991

Sommaire
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