MAINTENANCE INDUSTRIELLE
S. CHARIF D’OUAZZANE
1
2
Partie 1: Gestion de la maintenance
3
CHAPITRE IV : ANALYSE DES COUTS DE LA MAINTENANCE ....................... 89
IV.3 COUT GLOBAL D’UN EQUIPEMENT (Life Cycle Cost : LCC) ....................... 92
4
Le Maroc connaît une mutation considérable et une restructuration de son
industrie et de son économie.
C’est ainsi que les investissements dans du matériel de plus en plus sophistiqué,
et donc cher, sont nécessaires.
5
PRODUCTION
SURVEILLANCE
& ENTRETIEN
PRODUCTION
SURVEILLANCE
& MAINTENANCE
6
PARTIE I
ORGANISATION ET GESTION DE LA
MAINTENANCE
7
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE GENERALE DE LA
MAINTENANCE
La maintenance est définie comme étant l’ « Ensemble de toutes les actions techniques,
administratives et de management durant le cycle de vie d'un bien, destinées à le maintenir
ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise ».
La maintenance d’un équipement a donc pour objectif de maintenir dans le temps les
performances de cette machine. Il est toutefois extrêmement important de préciser l’objectif
pour lequel ces performances doivent être maintenues. Il peut s’agir de raison purement
économique pour le choix d’un processus.
Coût
Coût total
Niveau Optimum
Coût de la
maintenance Coût de la panne
8
S’il s’agit par contre d’assurer la sécurité du personnel, de réaliser des économies d’énergie
ou de matière par exemple, le schéma d’élaboration du plan de maintenance devient plus
compliqué. Une étude approfondie des paramètres devient nécessaire.
Pour mettre en place une politique de maintenance efficace, il est important de comprendre les
phénomènes de défaillances ou de dégradation des matériels.
Une défaillance est une Cessation de l'aptitude d'un bien à accomplir une fonction requise.
Une défaillance résulte d’un certain nombre de dégradations des organes des machines, des
parties d’appareils, des sous-ensembles d’équipements…
Il existe soit :
- des défaillances partielles : altération du fonctionnement
- des défaillances complètes = pannes : cessation du fonctionnement
Performance Performance
seuil d’alarme
temps temps
TBF TBF
Défaillance catalectique Défaillance par dégradation
9
I.2.2 Les principales causes de défaillances
c) défauts électriques
- rupture de tension électrique
- usure des contacts
- ‘claquage’ d’un composant (résistance, transistor …)
Agressions mixtes et
Agressions chimiques Agressions physiques
complexes
Vibrations
Corrosion chimique Chocs thermiques Fuites électriques
Variations de pression Corrosion bactérienne
Bien d’équipement
10
I.3 POLITIQUES DE MAINTENANCE (Normes AFNOR X 60 010)
1° Niveau
- Réglages simples prévus par le constructeur sans aucun démontage ou ouverture de
l'équipement,
- Échanges d'éléments accessibles en toute sécurité, tels que voyants, huiles, filtres...
2° Niveau
- Dépannages par échange standard des éléments prévus à cet effet,
- Type d'intervention effectuée par un technicien habilité de qualification moyenne,
- La maintenance corrective ;
- La maintenance préventive :
o maintenance préventive conditionnelle;
o maintenance préventive systématique.
- La maintenance améliorative.
11
Ensemble des actions permettant de
maintenir ou de rétablir un bien dans
un état spécifié ou en mesure
d’assurer un service déterminé
MAINTENANCE
Maintenance Maintenance
CORRECTIVE PREVENTIVE
Maintenance Maintenance
Maintenance
préventive préventive
préventive
SYSTEMATIQUE CONDITIONNELLE
CONDITIONNELLE
12
Les travaux revêtent alors un caractère systématique (contrairement à ce qui se passe dans la
maintenance conditionnelle), ce qui suppose une parfaite connaissance du comportement de
l'équipement, de ses modes et de sa vitesse de dégradation.
Maintenance
systématique
oui Maintenance
conditionnelle
13
I.5 DEROULEMENT-TYPE D’UNE INTERVENTION DE MAINTENANCE
Intervention planifiée
Intervention imprévue (panne)
(maintenance préventive)
Diagnostic
Rédaction du
rapport
d’intervention
Demande d’achat
Enregistrement des travaux sur l’historique :
Livraison pièce Coûts, temps, pièces utilisées…
Classement des
documents
14
CHAPITRE II : ORGANISATION ET GESTION DE LA
MAINTENANCE
La mise en place d'une politique de maintenance nécessite une analyse rigoureuse du système
de production, des modes de dégradation, des paramètres physiques pertinents, des moyens à
mettre en œuvre, des coûts induits, des objectifs en disponibilité et en gain économique, des
qualifications du personnel, des réticences des personnels et des conséquences sur
l'organisation générale du service.
Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire que l’inventaire, les dossiers-machine, les
historiques soient des documents opérationnels c’est à dire :
15
II.1.1 Inventaire et codification du parc matériel
L’inventaire est une nomenclature codifiée du matériel à maintenir, établi suivant une
représentation « pyramidale » ou « arborescente » du système conduisant, par les niveaux
successifs de décomposition, à une « mise en familles arborescente » des pièces et
composants.
Codification numérique
La codification numérique est composée en fonction du découpage par des chiffres et des
lettres. On regroupe sous le même code des matériels ayant des fonctions semblables.
Représentation pyramidale
Ensemble
(ou unité)
Nature
(ou service)
Localisation
(ou secteur)
Machine
16
Représentation arborescente
Aménagements Cisailles P1
Exemple 1 :
La presse P3 de l’exemple précédent pourrait avoir le code suivant AP1P3 (lettres et chiffres
soulignées dans le schéma arborescent). Le tableau suivant donne un exemple de réalisation
de nomenclature des équipements.
17
Ensemble
Nature
Localisation
Type
Machine
Désignation Codification
Usine A A0000
Aménagements AA000
--- ---
Production AP000
Unité 1 AP100
Cisailles AP1C0
--- ---
Presses AP1P0
P1 AP1P1
P2 AP1P2
P3 AP1P3
Scies mécaniques AP1S0
--- ---
Unité 2 AP200
--- ---
Unité 3 AP300
--- ---
Equipements AE000
--- ---
Exemple 2 :
Machine : mélangeur
1 Moteur électrique
2 Vanne d’admission
3 Vis de fixation
4 Cuve
5 Écrou
6 Paliers
7 Couvercle
8 Roulements
9 Arbre
10 Pales
11 Vanne d’évacuation
18
Machine
Sous-ensemble
Module
Pièces et composants
Désignation Codification
14 000
Mélangeur
Ensemble 14 100
tournant
Moteur électrique 14 110
Agitateur équipé 14 120
Ecrou 14 121
Pales 14 122
On doit veiller à :
- Standardiser la forme du dossier machine ;
- Définir les rubriques utiles ;
- Tenir à jour les rubriques choisies ;
- Noter toutes les modifications opérées sur le matériel.
19
Les dossiers machines, difficiles à établir, doivent être constitués dès le début de la vie d’un
équipement. Ils seront classés suivant le n° d’inventaire de la machine.
Le dossier constructeur :
Il est établi par le bureau des méthodes Ŕ maintenance qui est tenu de :
- établir une forme standard de dossier
- définir les rubriques utiles
- tenir à jour toutes les rubriques choisies
- noter toutes les modifications opérées sur le matériel
Exemple de rubriques
20
II.1.3 Le fichier historique d’une machine ou « dossier de vie d’une machine »
21
Les imputations des défaillances sont souvent codées, par exemple :
1. accident imprévu ;
2. défaut d’entretien ;
3. usure, corrosion, fatigue…
1. origine mécanique ;
2. origine électrique ;
3. origine électronique ;
4. origine hydraulique …
1. défaillance critique ;
2. défaillance majeure ;
3. défaillance mineure…
Exemple
Dates
janvier
2008
22
Remarques
Le TBF n’étant pas toujours régulier, on préfère utiliser la notion de Moyenne des Temps de
Bon Fonctionnement (MTBF = Main Time Between Failures) :
MTBF = TBFi
n
2. Les Temps d’Arrêt (TA) d’une machine sont parfois supérieurs aux temps d’intervention
dus à la maintenance et à la réparation (par exemple, le 4 janvier); appelés aussi Temps
Technique de Réparation (TTR).
TTR
I/ / / / / / / / / / / / / /IXXXXXXXI/ / / /I
TA
Le temps t qui représente la durée totale d’une machine est noté TO par référence au « Temps
d’Ouverture » employé en production :
TO = TBF + TA
MTTR = TTRi
n
3. Certaines interventions ne donnent pas lieu à un arrêt de la machine; plusieurs cas sont
possibles. Par exemple :
23
- le 23 janvier, c'est une visite préventive,
effectuée hors production (un samedi),
4. Certaines interventions ne donnent lieu qu'à des dépenses de main-d'œuvre, sans fourniture
(par exemple, le 27 janvier).
24
II.2 DETERMINATION DES ELEMENTS PRIORITAIRES
Une des règles d’or de la maintenance est de ne pas traiter tous les problèmes sur un même
pied d’égalité. Il faut déceler les problèmes les plus importants qui valent la peine d’être
abordés et ne pas se laisser s’accaparer par les détails.
Afin de dégager les actions prioritaires de cette masse d’informations on utilise des outils
méthodologiques, les matrices de criticité ou les diagrammes de Pareto et la méthode ABC.
3°. On trace la courbe faisant correspondre en abscisse les pourcentages des éléments
cumulés et en ordonnées les pourcentages du critère cumulés.
25
Exemple
1°. On classe les N pannes d’une machine par ordre décroissant de coût (ici N = 5)
Panne n° Coût (DH)
Classement
(élément) (critère)
1 102 5e
2 4320 1e
3 324 3e
4 114 4e
5 540 2e
2°. On détermine les pourcentages des coûts cumulés (critère) ainsi que les % des
pannes cumulés (élément). On utilise le tableau suivant :
100%
95%
80%
A B C
26
Interprétation
Il apparaît trois zones dans la courbe :
- Zone A : on constate qu’environ 20 % des pannes représente 80 % des coûts, ceci
constitue une zone de priorités.
- Zone B : dans cette tranche, les 30 % de pannes suivantes ne coûtent que 15 % des coûts
- Zone C : les 50 % de pannes restantes ne reviennent qu’à 5 % des coûts.
Remarque
L’analyse ABC peut être mise à profit en gestion des stocks ou dans toute application
nécessitant de faire des choix appropriés.
Exercice
Augmenter la productivité d’une entreprise en diminuant les pannes coûteuses. Définir par la
méthode ABC les machines prioritaires pour les améliorations à apporter.
1 100 4
2 32 15
3 50 6
4 19 14
5 4 3
6 30 8
7 40 12
8 80 2
9 55 3
10 150 5
Construire deux courbes ABC avec respectivement les deux critères suivants :
- critère 1 : nombre de pannes
- critère 2 : nombre d’heures d’arrêt
Déterminer les machines prioritaires pour chacun des critères. Comparer.
27
On établit les tableaux suivants en classant par ordre décroissant les machines par nombre de
pannes puis par nombre d’heures d’arrêt :
100% 100%
t
On note : t le temps d’intervention moyen (MTTR ou MTA)
n
et n.t = t le temps d’intervention total par cause de défaillance
(TA ou TTR)
On codifie les types de pannes recensées. Par exemple pour un moteur électrique :
28
1 bruits et vibrations
2 bagues usées
3 court-circuit
….
On trace alors les trois diagrammes de Pareto portant en abscisse le numéro du type de pannes
et en ordonnée respectivement les valeurs de n, de t et de n.t
Les diagrammes de Pareto en n, t et n.t permettent de dégager les pannes prioritaires sur
lesquelles il faut agir pour augmenter respectivement la fiabilité d’une machine (réduction du
nombre de ses arrêts), sa maintenabilité (réduction du TTR) ainsi que sa disponibilité.
Graphe en n
L’objectif étant de diminuer le nombre de défaillances par type de défaut, ce graphe nous
oriente vers l’amélioration de la fiabilité.
0 k (type)
1 2 3 4 5 6 7
29
- Graphe en t
L’objectif ici étant de diminuer le temps moyen d’intervention sur les machines, ce graphe
nous oriente vers l’amélioration de la maintenabilité.
0 k (type)
1 2 3 4 5 6 7
Après analyse des composants de t (temps de diagnostic, attente des pièces, temps de
réparation, …) on agira sur :
- la logistique : rechange disponible, moyens de dépannage….
- l’organisation de la maintenance : formation de personnel, gestion….
- amélioration de la maintenabilité, accessibilité, standardisation
Graphe en n.t
L’objectif pour une machine est d’augmenter sa disponibilité, c’est-à-dire de minimiser ses
temps d’arrêt total, ce graphe est un indicateur de la disponibilité.
n.t
0 k (type)
1 2 3 4 5 6 7
30
Exemple : Historique des pannes de 11 véhicules identiques
31
Numéro Kilomètres Km Durée
Date Type de défaut code
véhicule compteur Déclassement Réparation
2-2013 8 910 Amortisseurs 8 7
2-2013 8 910 Portière 2 2
3-2013 11 610 Portière 2 1
5-2013 14 821 Amortisseurs 8 9
7-2013 18 712 Portières 2 2
8-2013 22 222 Cardans 8 8
9-2013 26 714 Embrayage 3 6
8 11-2013 28 927 Radiateur 1 3
3-2014 26 911 Amortisseurs 8 10
3-2014 36 911 Boîte 6 10
6-2014 41 927 Amortisseurs 8 8
9-2014 58 711 Boîte 6 10
9-2014 58 711 Embrayage 3 12
1-2015 66 990 Amortisseurs 8 7
5-2015 77 820 78 000 Démarreur 4 6
3-2013 7 790 Allumage 4 4
6-2013 19 911 Démarreur 4 1
10-2013 37 525 Amortisseurs 8 6
9 5-2014 87 812 Amortisseurs 8 5
8-2014 97 912 Circuit électrique 4 3
9-2014 102 800 Freins 5 6
9-2014 103 800 104 000 Cardans 8 8
3-2013 5 582 Boîte 6 12
10
10-2014 64 712 65 000 Embrayage 3 15
3-2013 26 821 Amortisseurs 8 5
10-2013 65 912 Embrayage 3 12
11 2-2014 77 915 Amortisseurs 8 5
6-2014 91 218 Amortisseurs 8 3
8-2014 97 990 100 000 Freins 5 6
On remarque que le nombre de pannes du véhicule 8 est anormalement élevé par rapport
au nombre de kilomètres parcourus (15 pannes pour 78000 km). Les données du véhicule
seront exclues du tableau afin de ne pas perturber les analyses qui suivront.
32
degré d'usure, un jeu mécanique, une température, une pression, un débit, un niveau
vibratoire, une pollution ou tout autre paramètre qui puisse refléter l'état de l'équipement.
On ne décide de travaux de remise en état (changement de pièces, réparation, réglages) que si
les paramètres contrôlés mettent en évidence l'imminence d'une défaillance.
La décision d'intervention est donc liée au résultat des visites préventives qui sont réalisées de
façon systématique et en fonction d'un planning.
La préparation des visites préventives propres à un équipement est une tâche assez délicate
qui doit être menée conjointement par les personnels de la maintenance et de la production.
Ce travail nécessite une bonne connaissance de l'équipement, pour lequel il est nécessaire de
posséder :
- un dossier d'équipement détaillé
- un historique correctement tenu;
- des éléments d'analyse permettant d'apprécier le risque présenté par les différents
organes.
La démarche générale peut aboutir à plusieurs types de visites plus ou moins complètes, c'est-
à-dire comportant plus ou moins d'opérations et de contrôles. Les visites les plus complètes
(par exemple trimestrielles) incluent les opérations des visites plus simples (par exemple
mensuelles, qui incluent à leur tour les visites hebdomadaires), afin d'éviter la multiplication
des visites au planning.
33
2. Pour chacun des équipements retenus, ils font
l'inventaire des sous ensembles, pièces et organes à
surveiller.
Lorsque l’on pratique une méthode préventive, tous les points d’un même matériel ne sont pas
contrôlés avec la même périodicité. Si la visite la plus importante sur une machine est affectée
à la période T, les visites intermédiaires sont organisées au terme de périodes sous multiples
T/2, T/4, T/8 etc. La période d’intervention T se détermine à partir :
34
- Des préconisations du constructeur dans un 1er temps
- De l’expérience acquise lors d’un fonctionnement correctif (T < MTBF)
- De l’exploitation fiabiliste réalisée à partir d’essais, d’historiques ou de résultats
fournis par des visites préventives initiales (calcul de la MTBF).
Loi de dégradation
seuil d’admissibilité
temps
MTBF
La liste des points à contrôler est établie en fonction des lois d’usure, de la fiabilité et de la
sécurité.
Pelle mécanique
35
On aboutit à la planification des visites suivante :
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
1
2
3
4
Ainsi, chaque type de visite (A, B, C, D, etc.) sera une combinaison de la liste d’intervention
(1, 2, 3, 4…).
Une fois mise en place, la maintenance conditionnelle va se traduire par la pratique régulière
de visites préventives selon le déroulement proposé en page suivante.
36
En fonction du planning des visites,
le préparateur
l'intervenant
La demande d’intervention (DI) (ou demande de travail DT) : elle émane le plus souvent
d’un responsable de production qui la dirige vers le responsable de maintenance qui
l’enregistre
L’ordre de travail (OT) : c’est la fiche d’ordonnancement qui comporte tous les éléments
relatifs à la programmation et au lancement (dates, délais, matières et outillages, éléments de
sécurité)
Le bon de travail (BT) : il constitue l’interface « méthodes / réalisation ». Tous les éléments
relatifs à la quantification et à la qualification du travail y figurent, de façon à permettre une
intervention rapide et une estimation du coût de la maintenance.
37
38
39
16/04/2008
40
41
PARTIE II
SURETE DE FONCTIONNEMENT
(t)
La détermination d’une courbe traçant l’historique des pannes d’un parc de machines
semblables nécessite un grand nombre de relevés de défaillances s’étalant sur toute la durée
de vie de chacune des machines. Soient A, B, C, D…. des machines semblables. L’historique
individuel de chaque machine pourrait être le suivant :
te temps présent
machine A I I I I I t
to ti
machine B I I I I I I I
to ti td
machine C I I I
to
machine D I I I I I I
to
Remarques
- Les dates de mise en route des divers systèmes ne sont pas les mêmes
- Certains éléments ne fonctionnent pas sur toute la période d’examen (machines A et C).
- D’autres éléments sont arrêtés avant la date d’observation (machine B)
machine A I I I I I t
ti
machine B I I I I I I I
ti td
machine C I I I
machine D I I I I I I
t
On découpe le temps de fonctionnement étudié te en k intervalles de temps t appelés classes
de temps avec :
k N ou k 1 3.3 log N ( Règle de Sturges)
t = te / k
ti
ti ti+1 t
to 100h 200h 300h 400h 500h 600h 700h 800h 900h 1000h
Ni ni Ni+1
ti ti ti+1 t
ni n’est pas forcément égal à Ni = Ni+1 Ŕ Ni ; ni contient le nombre d’interventions effectuées
+ le nombre de machines déclassées Ni.
Une estimation du taux de défaillance (t), supposé constant par intervalle de temps ti, est
déterminée par :
ni
(ti ) ( en pannes / unité de mesure)
N i . t i
Exemple 1
41 défaillances ont été réparées sur 70 véhicules pendant une période allant de 80000 à 90000
km. Quel est le taux de défaillance relatif à cette période ?
-4
(t) = 41 . = 0.585 .10 pannes/km
70. (90 000 Ŕ 80 000)
Exemple 2
ème
On teste un lot de 50 électrovannes soumises en continu à 8 impulsions/minute. A la 50
ème
heure, il en reste 33. A la 60 heure, il en reste 27. Quel est le taux de défaillance sur cette
classe, par heure et par impulsion.
(t) = 33 - 27 . = 0.018 défaillances/heure
33 x 10
-5
= 0.018 . = 3.79.10 défaillances/impulsion
60 x 8
Commentaire
- Le nombre de machines au départ est de 50
- Pour la classe 500h - 1000h, on enlève les 3 machines qui n’ont pas un nombre suffisant
d’heures de fonctionnement pour appartenir à la classe 500 Ŕ 1000h, d’où N2 = 50 Ŕ 3 =
47
De même pour la classe 1000h Ŕ 1500 h : N3 = 47 Ŕ 4 = 43, etc…
(t)
t (heures)
0 500h 1000h 1500h 2000h 2500h
I.2 LA FIABILITE
I.2.1 Définition (AFNOR X 06 501)
Aptitude d'un bien à accomplir une fonction requise, dans des conditions données, durant
un intervalle de temps donné.
Commentaires :
Le terme «fiabilité» est également utilisé pour désigner la valeur de la fiabilité et peut être
défini comme une probabilité :
La fiabilité peut être déterminée de façon opérationnelle à partir d’une suite de défaillances
potentielles :
I.2.2 Définitions
i ni N Ni Ni
F (ti) f (ti
F(t).
i) ti
0
1
0 N N N
Eléments défaillants non réparables
Représentation graphique
F(ti) R(ti)
100% 100%
0 ti 0 ti
Application
La courbe de défaillance montre que le changement systématique des doigts doit être
envisagé. On se propose donc de déterminer la périodicité de changement.
- Compléter le tableau de calcul de la fonction fiabilité puis représenter graphiquement la
fiabilité en fonction du temps.
0 Ŕ 150 1
150 Ŕ 300 2
300 Ŕ 450 4
450 Ŕ 600 5
600 Ŕ 750 2
Les données d’études de fiabilité proviennent souvent des historiques de défaillance, parfois
de résultats d’essais. La variable prise en compte en fiabilité est le temps (unité d’usage). On
enregistre les dates de N défaillances d’un système (historique). On calcule les TBF (temps de
bon fonctionnement entre deux défaillances) et on les classe par ordre croissant. Ils sont au
nombre de N.
Si N > 50, on regroupe les TBF par classes de valeur t. Le nombre de classes k N
Dans ce cas on estime la fonction de défaillance cumulée F(ti) par :
F (ti )
ni ni nombre de défaillances dans la classe considérée (ti, ti+1) = t
N
Si N < 50, cas des petits échantillons. On classe les TBF par ordre croissant et on donne
ème
un rang i à chaque défaillance (i défaillance).
Le taux de défaillance (ti) pour un intervalle de temps ti, est déterminée par :
ni
(ti ) ( en pannes / unité de mesure)
N i . t i
On peut écrire : (ti). ti = ni / Ni
= (Ni - Ni+1) / Ni
= - Ni / Ni (signe Ŕ car Ni = Ni+1 - Ni)
Lorsque ti 0, l’expression du taux de défaillance devient :
(t).dt = - dN
N(t)
On intègre l’expression (t).dt entre 0 et t :
t t
dN
(t )dt N (t )
0 0
t
t (t ) dt
(t )dt ln N (t ) Cste N (t ) Cste e 0
0
C’est une relation générale liant la loi de fiabilité et le taux instantané de défaillance.
La MTBF (Moyenne des Temps de Bon Fonctionnement) est aussi un indicateur de fiabilité.
On peut estimer la MTBF par :
n TBF k N t
MTBF i
i i (t o 0 en général)
1 n 1 No
Ni k
Or R (t ) et donc MTBF R (ti ) ti
No 1
Lorsque ti 0, k et l’expression du MTBF devient :
MTBF 0 R (t ).dt
R(t) ln R(t)
1 0 t
-1 _
-2 _
t
1 1
t 5.105 h
La MTBF va s’écrire : MTBF e .dt
0 2.10 6
at 2
t
0 ( at b ).dt ( bt )
R(t ) e e 2 . dt
(t)
2
(t) = a.t défaillances de vieillesse
(t) = a.t +b
La loi de Weibull remplace les lois précédentes et s’applique aux cas où le taux de
défaillances est variable (périodes de jeunesse et de vieillesse). La loi de fiabilité de Weibull
est une fonction qui s’écrit :
t
( )
R(t ) 1 F (t ) e loi de Weibull
où :
est appelé paramètre de forme >0
est appelé paramètre d’échelle >0
est appelé paramètre de position - < <
Remarque
1 1
où
MTBF
On remarque :
si <1 ; (t) décroît en fonction de t : période de jeunesse
si =1 ; (t) est constant : indépendance du processus et du temps
si >1 ; (t) croit en fonction de t : période de vieillissement
1,5 < < 2,5 ; phénomène de fatigue
3<<4 ; phénomène d’usure, de dépassement d’un seuil (déformation plastique)
(t) =4
= 1,5
1/ =1
= 0,5
t
x x
x x C1 ( > 0)
ln x x
x x
t
ln
Cas où = 0
Valeur de
représente la valeur du temps t pour laquelle la fonction de défaillance F(t) = 63,2 %. est
exprimé en « unité de temps ». D’une manière générale, le paramètre d’échelle , confondu
avec l’axe des temps t, représente l’intersection de la droite tracée D1 et de la figure (a) 63,2%
x
ln x
x
t
ln
Valeur de
Considérons la droite D2, parallèle à D1, passant par l’origine (0,0) du repère (X,Y) :
représente l’intersection de la droite D2//D1 avec l’axe b.
F(t)
Y x
X x
63,2% x t
D2 x
ln x
D1
t
ln
On définit la durée de vie nominale notée L10 associé à la fiabilité prévisionnelle R(L10) = 0,9,
la durée atteinte ou dépassée par 90% des équipements.
Application
Faire une analyse de fiabilité sur le modèle de Weibull. Faire une analyse des résultats.
On classe les TBF par ordre croissant puis on calcule la fonction de défaillance F(ti).
- Puisque N = 6 < 20, on approxime F(t) par les rangs médians
i 0,3
F (i )
N 0,4
TBF (ti) F(ti)
Ordre i
(cycles avant rupture) Rangs médians
1
2
3
4
5
6
MTBF = cycles
Remarque
A partir de six essais sur les durées de vie des roulements, l’étude a montré la richesse
d’exploitation permise par le modèle de Weibull.
1. Recherche de la MTBF
Utilisons les tables donnant A et B telles que :
MTBF = A + MTBF
L’écart type = B
2. Tracés et applications numériques des lois R(t), F(t), f(t), (t) dont les équations sont
définies par les 3 paramètres trouvés.
A chaque instant t, nous pouvons ainsi graphiquement ou analytiquement déterminer :
la fiabilité R(t)
la fonction de répartition F(t)
la fonction de distribution f(t)
le taux de défaillance instantané (t)
3. Les relations réciproques, en particulier l’instant t, associé à un seuil de fiabilité :
1 1/
t ln
R(t )
La durée de vie nominale : L10 = + (0,105)1/
4. Niveau de confiance accordé aux estimations de F(t) et de R(t).
Exercice 1
Solution
pour Y1 = 3 t1 =
Y3 = 0 t3 =
Y 2 = (Y 1+ Y 2)/2 t2 =
heures
b) Calcul du MTBF
MTBF = + (1 + 1/)
MTBF = ……… h
= heures
On détermine
= h = h =
On a alors :
1 = 2 = 3 =
4 = 5 =
Comparer aux valeurs du tableau.
Estimation analytique (par moindres carrés) à utiliser lorsque l’on désire estimer les
paramètres µ et de la loi de Weibull.
Il est nécessaire :
- de collecter les instants de défaillances
- utiliser un calculateur
i
- utiliser une table des rangs médians F (i )
N 1
Calculer Xi = ln t i i = 1,N
1
Yi lnln ( )
1 F (ti )
N N N
N . X i Yi X i Yi
i 1 i 1 i 1
N N
N . X i2 ( X i ) 2
i 1 i 1
N N N N
X i yi X i X iYi
2
puis exp i 1 i 1
N
i 1 i 1
N
N . X i2 ( X i ) 2
i 1 i 1
Dans des conditions données d'utilisation, aptitude d'un bien à être maintenu ou rétabli
dans un état où il peut accomplir une fonction requise, lorsque la maintenance est
accomplie dans des conditions données, en utilisant des procédures et des moyens prescrits.
* probabilité
M(t) = Prob (TTR < t) TTR : Temps Technique de Réparation
= Prob (pour qu’un système arrêté au temps t = 0, soit en service au temps t).
* conditions de fonctionnement
Niveau de performance et seuil d’admissibilité
* limites de temps
Temps alloué à chaque intervention avec un délai t
* maintenance prescrite
Procédures, logistique, personnel ….
Par définition :
Temps cumulé de réparation pour maintenance
MTTR
Nombre total d' interventions
Le MTTR est une estimation de la durée moyenne des tâches de réparation (diagnostic +
réparation + contrôle) du composant. Il ne doit pas tenir compte des temps perdus, ou temps
« morts », dus à des problèmes logistiques ou administratifs : temps d’attente pour
indisponibilités des techniciens, des outils ou des rechanges.
Le MTTR, Moyenne des Temps Techniques de Réparation (Mean Time To Repair) s’écrit :
1
MTTR = 1/µ et appelé taux de réparation
MTTR
II.2.1 Définition
Aptitude d'un bien à être en état d'accomplir une fonction requise dans des conditions
données, à un instant donné ou durant un intervalle de temps donné, en supposant que la
fourniture des moyens extérieurs nécessaires est assurée.
La disponibilité est la probabilité de bon fonctionnement d’un dispositif à l’instant t.
Un matériel disponible est un matériel dont on peut se servir. La disponibilité dépend donc
de :
- du nombre de défaillance Fiabilité
- de la rapidité de réparation Maintenabilité
- des procédures de mise en œuvre Maintenance
- de la qualité des moyens mis en œuvre Logistique
MTBF
Dg Disponibilité global
MTBF MTA
MTA : Moyenne des Temps d’Arrêt
MTBF
D D
MTBF MTTR
MTBM
D Prise en compte des actions préventives
MTBM MMT
MTBM : Moyenne des temps entre action de Maintenance
MMT : Moyenne des temps d’interventions préventive et corrective
MTBF
D
MTBF MTTR MTL
MTL : Moyenne des Temps Logistiques (transport…)
MTBF RT
D
MTBF RT MDT
RT : Ready Time = temps moyen pour lequel le système peut fonctionner mais reste en
attente
MDT = MMT + MTL + MTA (Temps Administratif)
FIABILITE MAINTENABILITE
Probabilité de bon Probabilité de durée de
fonctionnement bonne réparation
MTBF MTTR
DISPONIBILITE
MTBF
D
MTBF MTTR
Probabilité d’assurer un
service requis
S1 S2 S3 ......... Sn
Exemple
Chaîne de : 10 unités de Ri = 0,99 R chaîne = 0,91
Chaîne de : 9 unités de Ri = 0,99
1 unité de R = 0,80 R chaîne = 0,73
Dans un système série, la fiabilité du système est plus petite que la plus petite des fiabilités des
éléments qui le composent.
MTTR x i i
MTTRs i 1
n
i 1
i
1
(n 1) i 1 2 1 .... n 1
i 2 n
1
1 2 2 n
(n 1) i .... n
i 2 n
1
Enfin, D n 1
(n 1)
i 1 Di
Si 1 = i = … = n = et 1 = i = ….. = n =
D
n.
R1, D1 S1 1 , µ 1
R2, D2 S2 2, µ2
: : :
: : :
Rn,Dn Sn n, µn
N
R(t) = 1 - (1 Ri (t ))
1
S1
S4 S4 S12
S S2 S
S5 S3 S53
S412
S S S12345
S53
Redondance
Existence dans un bien de plus d'un seul moyen à un instant donné pour accomplir une
fonction requise.
Redondance passive
Redondance dans laquelle il est prévu qu'une partie des moyens nécessaires pour accomplir
une fonction requise est en fonctionnement, le reste de ces moyens n'étant utilisé qu'en cas de
besoin.
Dans ce cas seule une partie des éléments fonctionne, l’autre partie est en attente diminue
le vieillissement des éléments de la chaîne.
DC S2
Hypothèses
le taux de défaillance de S1 et S2 est constant : 1 , 2
- .t - .t
d’où R1(t) = e 1 et R2(t) = e 2
la fiabilité de l’organe DC est égale à 1
DC est en série avec le système (S1, S2)
La fiabilité R(s) = P(S marche avec S1) x P(S1) + P (S marche/ S1ne marche pas) x P(S1)
S1 défaillant
Exemple 1
M1 M2 M3 M4 M5 T1 T2 T3
Contrôle automatique
Tour à commande numérique
Rectifieuse cylindrique
Transport par convoyeur aérien
Traitements thermiques
La fiabilité du système est : RS = RM1 . RM2 . RM3 . RM4 . RM5 . RT1 . RT2 . RT3
6
RS = 0,85 x 0,99 x 0,80 = 0,64
T1
M1
M2 M3 M4 M5 T1 T2 T3
M1
T1
C’est une solution qui coûte chère mais qui augmente la fiabilité. On obtient Rs = 0.91
En utilisant une redondance passive, on peut utiliser uniquement 2 sous systèmes T1 au lieu
de 3, et 2 sous-systèmes M1 en redondances.
M1 T1
o M2 M3 M4 M5 O T2 T3
M1 T1
2 3
1 1
2 O 3
-3 -3 -3
1 = 4. 10 2 = 5.10 3 = 3.10
DC = 0 R DC =1
Exercice 1
Deux chariots de manutention travaillent en redondance active. Leur loi de durée de vie est du
-t
type exponentiel R(t) = e .
La MTBF de un chariot est de 54 heures. Quelle est la fiabilité du système au bout de 16 h ?
1
On peut calculer
MTBF
Exercice 2
On a le système suivant :
DC A1
A2
-(DC + A)t
R=e . ( 1 + At)
6
2.10 5 )t
R (500) e (5.10 .(1 2.10 5.500)
=
D B Redondance majoritaire
B
-6
B = 2.10 déf/h
-7
D = 3.10 déf/h
3
R RD C3k R k (1 R)3 k
k 2
Exercice 4
M1 M2 M3
En maintenabilité M1 : MTTR = 4 h
M2 : MTTR = 6 h
M3 : MTTR = 1 h
D(S) =
Le problème de la gestion des stocks consiste en la recherche d’un équilibre entre les
avantages et les inconvénients de la détermination de matières, de produits ou d’articles en
attente de leur utilisation régulateur entre un flux d’entrée et un flux de sortie.
ALORS :
- quand réapprovisionner ?
- quelle quantité réapprovisionner ?
Pour une demande régulière d’un article, l’évolution du stock représente l’allure suivante en
dents de scie :
Temps
T = Q/D
Si :
D : consommation annuelle prévisionnelle (en nombre)
p : prix unitaire de l’article
Q : quantité commandée à chaque réapprovisionnement
N : nombre de commandes annuelles
l : le coût de lancement d’une commande
s : le taux annuel de coût de possession (p.s = charge due à la conservation en stock
d’un article pendant 1 année)
D
fréquence nombre de réapprovis ionnement sur une année
Q
Q
stock moyen sur l' année
2
C(Q)
s.p.Q/2
D.p
l.D/Q
Q0 Quantité commandée Q
La fonction de coût global C passe par un minimum. La meilleure valeur Q0 de la quantité à
commander est celle qui correspond au minimum de C. Ici :
Q l.D dC 2l.D
s. p. et 0 d' où Q0
2 Q dQ s. p
Cette expression, appelée « formule de Wilson », donne la quantité économique
d’approvisionnement Q0.
La quantité économique de commande Q0 donnera N commandes par an, d’une durée
optimale T0 entre commandes de :
T0 = 1 an = Q0 (exprimé en années)
N D
où : T0 = Q0 . 12 (en mois)
D
La fréquence optimale de réapprovisionnement 1/To est égale à D/Qo.
Exemple
Soit une consommation régulière de 20 unités par mois d’un article qui coûte 8 DH. Si le coût
de lancement l est de 50 DH et le taux annuel de coût de possession est de s = 30%, on a :
D = 20 unités x 12 mois sur une année
2.50.240
Q0 = 100 unités
0,3.8
100 unités n’est qu’un chiffre approximatif vu que la fonction de coût global est peu sensible
aux environs du minimum.
Dans l’application précédente, le coût des produits est supposé constant. Parfois il existe des
remises en fonction des quantités commandées. Le coût total est alors une succession de
plusieurs courbes. Soit le coût total :
C = D.p + l(D/Q) + s. p.(Q/2)
Exemple
Une entreprise veut approvisionner un produit dont la consommation annuelle est D = 20000
unités. Les tarifs sont les suivants :
Quantité > 1000 p1 = 85 DH
Quantité < 1000 p2 = 100 DH
Le coût d’une commande est l = 50 DH
Le taux de possession est s = 20 %
Coûts annuels
85
p =100
p = 85
Coût économique
p = 100
p = 85
inutile donc de calculer le coût total. Il faut calculer Qo pour la valeur de 100 DH.
La quantité obtenue fait partie de la zone de validité du prix. Le coût total est alors :
C2 = 20000 x 100 + (20000/316) x 50 + (316/2) x 100 x 0,2 = 2 006 325 DH
On constate que le coût total pour 1000 unités au prix de 85 DH est inférieur au coût total
pour 316 unités à 100 DH, C3 < C2,
On retiendra : Q3 = 1000 unités 20000/1000 = 20 réapprovisionnements/an
Méthode du Méthode du
Quantité fixe
réapprovisionnement fixe point de commande
Elle consiste à commander la quantité économique lorsque le stock atteint un stock d’alerte.
La quantité à commander est fixe et la période est variable.
Stock
d’alerte temps
d d
T1 T2
d : délai d’approvisionnement
Le stock d’alerte Sa
Pour les articles dont la pénurie peut entraîner un coût élevé d’indisponibilité du matériel et
qui présente un coût de possession non négligeable, il faut déterminer le stock d’alerte Sa.
La sortie des articles suit une loi de Gauss (m, )
fréquence
de sortie
K =D/12
1 n 1 n
. ( x i m) 2 avec m . xi
n i 1 n i 1
k : variable de la loi normale correspondant au niveau de risque de rupture de stock
k = 1,645 pour une probabilité de rupture de stock de 5%
k=2 pour 2,5%
k=3 pour 0,15%
On obtient : Sa = K.d + Ss
Sa = K.d + k.. d
Qmax = Q0 + Ss
Remarque
Si lors des commandes il reste un nombre de pièces M en magasin, il doit être décompté de la
quantité économique Q0, ainsi on commande :
Q = Q0 Ŕ M
Exercice
Dans une entreprise, les coûts liés à une commande ont pour valeur totale l = 700 DH. Le taux
de possession des stocks est de s = 30%.
La consommation d’un matériel utilisé pour des réparations d’entretien est :
Cette méthode consiste à passer commande d’une quantité variable à dates fixes afin de
recompléter de façon régulière le stock pour atteindre une valeur Qm.
Exemple : tous les 10 du mois, le magasinier passe une commande de vis en fonction du
niveau de stock constaté afin de ramener celui-ci à 1000 vis
Stock
Qm
Stock de
Sécurité Temps
T0 d T0 T0 d
D D 2 . p.s D. p.s
N
Q0 2.D.l 2.l
12(mois) 2.l
T0 c-à-d T0 12.
N (nombredecommandespar an) D. p.s
Qc = K.(d + T0) Ŕ M
Elle consiste à passer commande d’une quantité fixe à période fixe. La périodicité est :
2.l
T0 12.
D. p.s
Stock
Q
Stock de
sécurité Temps
0 T T T
Le risque de rupture de stock étant très grand, on prévoit un stock de sécurité qui est un stock
supplémentaire qui sert à protéger l’entreprise d’une rupture en cas d’aléas.
Recherche du nombre de pièces à conserver en stock, pour une pièce ayant un taux de
possession de s = 20% (coût de possession égal à 20% du prix d’achat de la pièce), avec les
hypothèses suivantes :
- le nombre annuel moyen de casses est 2
- le délai moyen d’approvisionnement est de 6 semaines
- le coût d’achat de la pièce est de 3000 DH
- l’arrêt de la machine en cas de rupture de stock se traduit par une perte de
production de 20000 DH durant l’attente de la pièce (6 semaines)
La lecture de l’abaque donne successivement les points A, B, C et D. Ce dernier point indique
qu’il est souhaitable d’avoir deux pièces en stock.
Les aspects de la maintenance qui ont été examinés dans les chapitres précédents décrivent les
procédures et les moyens aptes à conserver en bon état de fonctionnement un équipement ou
une installation de production.
Le coût de la maintenance, considéré depuis longtemps comme une dépense, est considéré
aujourd’hui comme un investissement qui doit être rentable.
La maintenance, au même titre que les autres activités (production, recherche…) de
l’entreprise doit être ainsi évaluée.
Un service de maintenance doit maîtriser la connaissance des coûts. Les critères de décision
ne seront pas uniquement technologiques, mais aussi économiques (exemple : en France, les
coûts d’arrêt de production sur une chaîne automobile sont de 180.000DH/minute).
DH/heures d’arrêt
Le coût total de défaillance CD, difficile à calculer (plusieurs paramètres) représente la somme
des coûts directs et indirects :
CD = CM + CI
Coûts
Coûts de
défaillance CD
Coûts d’arrêt
minimum de la production CI
Coût de la maintenance CM
Les coûts de maintenance et les coûts d’arrêt de la production varient en sens inverse. Le coût
total étant la somme des deux. Il existe un coût total de défaillance minimum.
L’investissement dans la maintenance doit être de telle sorte que le nombre d’heures d’arrêts
soit dans la zone optimale.
Matières premières
Main d’œuvre Equipements Produits
Produits consommables
MB1 = (Pv - Pr ) x Q
or
F v F v ' K cte
Q Q'
MB = (Pv Ŕ K) . dQ + Dr
Exemple
d’où Dr = 106.610 Dh
Coûts cumulés
RECETTES
MAINTENANCE
ET
INDISPONIBILITE
COUT
TOTAL
Ca+Cu+CM+CI
V Ca+Cu
F
CM+CI
FONCTIONNEMENT
Ca Coût d’acquisition Ca
C
ACQUISITION
Age optimal
de remplacement
0 T1 TR T2
Interprétation de la courbe
A partir d’une représentation cumulée des recettes et des coûts il est possible de mettre en
évidence deux périodes :
C’est une méthode utilisant 10 abaques et dont la lecture se fait dans l’ordre consécutif :
a : Matériel doublé
b : Matériel indépendant
c : Matériel important à marche discontinue
d : Matériel important à marche semi-continue
e : Matériel important à marche continue
a : Marche à un poste
b : Marche à deux postes
c : Marche à trois postes
On distingue :
- les ratios techniques
- les ratios économico-financiers Ŕ gestion du service de maintenance
Ŕ gestion de l’entreprise
Pour les ratios techniques, on a vu au chapitre 2 les grandeurs telles que le taux de
MTBF
disponibilité D , le taux de défaillance ou la fiabilité.
MTBF MTTR
avec :
A = temps d’ouverture
On notera que la disponibilité globale est analogue au ratio B/A, à elle seule elle ne
caractérise pas toutes les pertes dues à des « problèmes de maintenance « et susceptibles
d’être améliorées. Il est important de prendre en compte :
- les pertes pour mauvais fonctionnement caractérisé par : C/B
- les pertes dues à la mauvaise qualité (rebut) : U/C
Exemple
Dans une entreprise, pour une production X on constate que :
- les pertes dues au ralentissement d’allure sont de 8%
- les rebuts de 3% et la disponibilité globale de 80%
Ainsi : TRS = 0,8 x 0,92 x 0,97 = 0,71 = 71%
Conclusion
L’analyse des ratios peut aider à prendre des décisions efficaces.
L’AMDEC est l'acronyme pour Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et
de leur Criticité (AFNOR sous la référence NF X 60 510)
C'est une méthodologie rigoureuse visant à identifier les modes potentiels et traiter les
défaillances avant qu'elles ne surviennent, avec l'intention de les éliminer ou de
minimiser les risques associés ».
Les "défaillances" peuvent être celles d'un objet, d'une machine, d'un service ou d'un
processus quelconques.
Tout système organisé qui peut dysfonctionner, dysfonctionnera à coup sûr, un jour ou
l'autre;
Le meilleur moyen pour ne pas livrer de produit défectueux ou pouvant dysfonctionner est
donc de s’organiser pour prévenir l’apparition de défauts ! C'est précisément l'objet de
l'AMDEC.
En pratique :
Une étude AMDEC est un projet, qui doit se dérouler comme tous les projets, avec un chef de
projet, une équipe, des objectifs et une méthodologie. La démarche globale va être la suivante:
2 - délimiter la portée de l'étude. Elle doit être limitée très précisément, car quelque soit le
système étudié, on ne peut pas oublier son environnement. De proche en proche, on en
viendrait à réaliser l’AMDEC de l’usine entière !
Une fois la portée de l’étude définie, il faut accumuler les informations sur le produit
(ou la machine, ou le procédé), sur ses pannes et ses défectuosités connues, sur les
produits similaires et leurs performances, etc. Ceci sera indispensable pour attribuer
une valeur à la gravité ou au risque de ne pas voir la défaillance, ou à la probabilité
que la défaillance survienne.
Cette approche ne fonctionne bien entendu que pour des objets existants.
4 - définir les unités qui seront analysées: ce seront les pièces, ou des ensembles de pièces
dont on étudiera les défaillances.
6 - déterminer les effets associés aux modes de défaillance identifiés. Pour reprendre
l'exemple de la lampe-torche, les effets seraient, respectivement :
7 - identifier les causes des défaillances. Le mode de défaillance est une chose, il faut trouver
la ou les causes associées. En effet, deux causes différentes peuvent amener au même effet.
Pour finir avec l'exemple de la lampe-torche, on aurait, toujours respectivement :
o la Gravité des effets associés chaque mode de défaillance (on parle de "facteur G",
ou parfois de "S", pour l'anglais Severity) ;
o la Fréquence d'apparition de chaque mode de défaillance - elle découle des causes
(on parle de "facteur F", ou parfois de "O", pour l'anglais Occurence) ;
o la probabilité de ne pas détecter le mode de défaillance (on parle de "facteur D").
L’indice de Gravité.
La gravité d'une défaillance peut revêtir plusieurs aspects : la sécurité de l'utilisateur, la perte
de fonctionnalité, …
Ci-dessous une table en 5 niveaux, utilisée pour les défaillances d'un moyen de production.
C'est une proposition que chaque groupe de travail peut adapter à son besoin, son
environnement, sa problématique.
L'indice de Fréquence.
L'estimation de la fréquence d'une défaillance n'est pas facile - surtout lorsqu'on travaille à la
conception d'un outil. On pourra s'appuyer sur des statistiques (si l'on possède un historique),
sur des informations apportées par un fournisseur, ou sur une fréquence d'exposition au
risque.
Ci-dessous une table en 4 niveaux, toujours pour les défaillances d'un moyen de production.
Comme la table ci-dessus, ce n'est qu'une proposition à adapter.
Facteur F
Fréquence d'apparition de la défaillance, ou probabilité que la
Niveau de cause se produise et qu'elle entraîne le mode de défaillance
Note
fréquence
défaillance pratiquement inexistante sur des installations similaires
pratiquement
1 en exploitation. Au plus, 1 défaut dans la durée de vie du moyen de
inexistant
production.
défaillance rarement apparue sur du matériel similaire existant en
exploitation (à titre indicatif : un défaut par an)
2 rare
ou
Composant d’une technologie nouvelle pour laquelle toutes les
L'indice de non-Détectabilité.
Rien n'est pire qu'une défaillance inopinée : on n'a pas pu anticiper, s'organiser; les risques
d'accidents corporels sont élevés; les temps d'arrêt induits sont élevés.
Il vaut toujours mieux détecter une cause de défaillance, sinon on détectera un effet. Si ni l'un
ni l'autre ne sont possibles, mettre en place un système d'alerte (par exemple : les plaquettes
de freins usées qui allument un voyant sur le tableau de bord d'une automobile).
Ci-dessous une table en 4 niveaux, toujours pour les défaillances d'un moyen de production.
Comme la table ci-dessus, ce n'est qu'une proposition à adapter.
Facteur D
Probabilité que la cause ne soit pas détectée, ou que le mode de
Niveau de défaillance atteigne l’utilisateur du moyen de production
Note
fréquence
les dispositions prises assurent une détection totale de la cause initiale
détection
1 ou du mode de défaillance, permettant ainsi d’éviter l’effet le plus
assurée
grave provoqué par la défaillance pendant la production.
détection la cause ou le mode de défaillance sont détectables, mais le risque de
2
possible ne pas être perçu existe.
détection la cause ou le mode de défaillance sont difficilement décelables, ou
3
aléatoire les éléments de détection sont peu exploitables.
rien ne permet de détecter la défaillance avant que l’effet ne se
4 non détectable
produise.
La Criticité
Une fois que l'on a coté les facteurs G, F et D, on calcule la criticité (c'est le produit
des trois facteurs C = G.F.D ). Avec les 3 grilles de cotation, les valeurs de criticité
vont varier de 1 à 80, en 25 modalités (25 "échelons"). Vous devez à présent fixer une
valeur-seuil, une criticité inacceptable.
Ça pourra être par exemple C ≥ 18 (c'est à dire un facteur coté 2, et les deux autres
cotés 3 ou plus). Mais vous pouvez également fixer une limite critique pour G ≥ 4,
et/ou pour F = 4. C'est au groupe de travail de fixer la limite.
Il s'agit là de la dernière étape de l'AMDEC. Il faut à présent décider d'actions qui vont
permettre de baisser le niveau de criticité des modes de défaillances critiques.
On recommence la cotation des défaillances une fois les actions prévues. On obtient
alors des nouvelles valeurs G', F' et D' - qui permettent de calculer C'.
L'AMDEC est une méthodologie assez rigide, et les enregistrements des AMDEC sont
généralement réalisés dans des formes assez strictement définies.
Rupture Maintenanc
Comman Le godet
Distribut du e préventive/
der les ne Levier
eur de ressort 1 1 2 2 Changement
vérins fonctionne mou
godet distribut systématique
du godet plus
eur du ressort
Maintenanc
Fuite
Mauvais e préventive/
d’huile Présen
fonctionne Changement
du ce 2 1 2 4
ment du systématique
distribut d’huile
godet des Joints en
eur
stock
Fuite
d’huile Le godet
Project Changement
Vérin du Mouvoir importa ne
ion 2 2 2 8 périodique
godet le godet nte au fonctionne
d’huile des joints
niveau plus
du joint
Le
Flexible vérin
s Rupture Le godet est
Véhicule Changement
distribut due à la n’est plus actionn 1 3 2 6
r l’huile périodique
eur fatigue actionné é dans
vérin un seul
sens
L’audit est « une activité qui applique en toute indépendance, des procédures cohérentes et
des normes d’examen en vue d’évaluer l’adéquation et le fonctionnement de toutes ou parties
des actions menées dans une organisation par référence à des normes ».
A- L'organisation générale
B- Les méthodes de travail
C- Le suivi technique des installations
D- La gestion du portefeuille des travaux
E- La gestion des pièces de rechange
F- Les achats de pièces et matières
G- L'organisation de l'atelier de maintenance
H- Les outillages et moyens de mesure
I- La documentation technique
J- Le personnel et la formation
K- La sous-traitance
L- Le contrôle de l'activité
A- L'organisation générale
Elle couvre les procédures générales d'organisation du service, les règles selon lesquelles est
établi l'organigramme (compromis hiérarchie/fonctionnel) et les éléments de la politique du
service.
Le suivi technique des matériels regroupe toutes les actions d'analyse menées en vue de doser
correctement, en fonction d'objectifs de disponibilité et de coût, les interventions palliatives,
préventives et correctives sur les diverses installations. En fait, il s'agit essentiellement de
traiter «l’information concernant les installations : fiches techniques, modifications
d'équipement,… ».
Cette rubrique couvre le traitement des demandes de travaux et des plans de maintenance, en
particulier, ceux de maintenance préventive. Sont impliquées dans cette gestion toutes les
Bien que la tendance actuelle vise la suppression des stocks, un minimum de sécurité doit
toujours exister: comment sont tenus les stocks? Quels modes de gestion sont adoptés?
Comment les pièces sont-elles stockées ? Autant de questions couvertes par ce point.
Il ne s'agit pas d'examiner l'organisation des achats de l'entreprise, mais de vérifier si les
procédures permettent de s'approvisionner (commandes, contrats et marchés) dans de bonnes
conditions, auprès des fournisseurs les plus appropriés.
I- La documentation technique
Une bonne documentation complète, avec un accès facilité par un bon classement et
bénéficiant d'une mise à jour systématique! Quel responsable de maintenance y résisterait-il?
J- Le personnel et la formation
C’est le domaine le plus sensible, même si les effectifs internes fondent ! De la gestion du
personnel on est passé à la mobilisation des hommes: ce n'est sûrement pas plus facile !
Commandement, polyvalence, climat de travail, les sujets ne manquent pas.
K- La sous-traitance
La mutation la plus délicate qui s'opère en ce moment est ce basculement vers la sous-
traitance de la maintenance. Si elle est difficile, elle n'en est pas moins passionnante. Est-on
prêt? A-t-on de bons contrats? Evalue-t-on les sous-traitants? Comment sont assurés les suivis
sur site?
L- Le contrôle de l'activité
Quels moyens a-t-on pour gouverner au mieux la maintenance? Tableau de bord, système
d'informations, comptes rendus d'activité? Comment établit-on les cadres budgétaires ?
On confronte les réponses et on cherche à se mettre d’accord sur la réponse qui traduit le
mieux la réalité.
Pour chaque question de l’audit, une des 5 options de réponse doit être choisie. Les scores
correspondant aux réponses choisies seront calculés puis sommés rubrique par rubrique.
Exemple :
Les résultats obtenus par rubrique sont ensuite calculés en pourcentage et regroupés dans un
tableau de dépouillement.
En reportant les points correspondants aux pourcentages obtenus sur les 12 rayons d’un cercle
repérés de A à L et en reliant ces ponts par des segments de droite, on obtient le profil de
fonctionnement du service de maintenance.
Le tracé du cercle moyen permet de repérer les rubriques pour lesquelles des progrès doivent
être apportés en priorité (dans l’exemple ci-dessous, on peut étudier en priorité les rubriques
dont le % est inférieur à 50).
Ce rapport doit contenir les constats d’audit et/ou le résumé en faisant références aux preuves.
Suivant l’accord entre le responsable de l’audit et le demandeur, le rapport peut contenir
également les informations suivantes :
Remarque
Les rapports d’audit sont la propriété exclusive du demandeur, il faut donc respecter leur
confidentialité qui doit être protégée non seulement par les auditeurs mais également par tous
les destinataires du rapport. Il s’agit de documents confidentiels et aucune copie ne devrait
être faite sans l’autorisation préalable des responsables concernés.