Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Corrigé de la série 4
Exercice 1
1 1 2 0 1 u 3 1 + 2v u + 1
a. A · B = 0 1 1 · 1 0 1 = 2 v 1 .
0 0 1 1 v 0 1 v 0
Comme le déterminant de A vaut 1 (produit des éléments diagonaux dans le
cas d’une matrice triangulaire), la matrice inverse existe. Pour calculer A−1 , il
y a plusieurs solutions. On peut utiliser la formule vue au cours, mais dans ce
cas précis, comme la matrice A est triangulaire, on peut utiliser directement
la définition de la matrice inverse pour trouver A−1 . En effet, par définition,
A−1 est la matrice telle que lorsque on la multiplie par A on obtient la matrice
identité. Posons
a b c
A−1 = d e f
g h i
On doit avoir
1 1 2 a b c
A · A−1 = 0 1 1 · d e f
0 0 1 g h i
a + d + 2g b + e + 2h c + f + 2i 1 0 0
!
= d+g e+h f + i 0 1 0
=
g h i 0 0 1
Comme une égalité entre matrice implique une égalité entre toutes les compo-
santes, on en déduit déjà de la dernière ligne que g = 0, h = 0, i = 1. Et donc
si on substitue déjà ces résultats, on obtient
a+d b+e c+f +2 1 0 0
d !
e f + 1 0 1 0
=
0 0 1 0 0 1
On vérifie que A−1 · A donne aussi la matrice identité. (En effet, rien n’assure
en général que A · B = B · A.)
b. Le déterminant de B est relativement facile à calculer notamment grâce à la
présence des zéros dans la diagonale. det(B) = 1+uv. Une matrice est inversible
si, et seulement si son déterminant est différent de zéro. Donc la matrice B est
donc toujours inversible sauf lorsque 1 + uv = 0.
Pour délimiter les zones où det(B) > 0 ou det(B) < 0, il faut d’abord com-
prendre l’équation det(B) = 0. Nous allons exprimer v en fonction de u à l’aide
de cette équation :
1 + uv = 0
⇐⇒ uv = −1
⇐⇒ v = − u1
La fonction v(u) est représentée par deux branches d’hyperboles qui ”découpent”
le plan R2 en trois zones. Dans chacune de ces zones on aura soit det(B) > 0,
soit det(B) < 0. En effet, le déterminant étant une fonction continue, il ne
peut passer d’un nombre négatif à un nombre positif sans franchir la ”barrière”
det(B) = 0. Pour savoir quelle zone correspond à quel signe, il suffit d’évaluer en
un point de la zone. Par exemple en l’origine : det(B) = 1+uv = 1+0·0 = 1 > 0,
donc la zone du milieu est positive. En évaluant en des points quelconques des
deux zones ”extérieures”, on voit que la valeur du déterminant y est négative.
On voit que D4 redonne la matrice identité. Donc si on veut calculer D21 , c’est
assez facile :
D21 = DDD . . . D
= (DDDD)(DDDD)(DDDD)(DDDD)(DDDD)D
= D4 D4 D4 D4 D4 D
= IIIIID = D
Comme nous avons dû recourir à deux transpositions (une transposition est une
permutation de lignes ou de colonnes adjacentes), le signe du déterminant n’est
e = (−1)2 det(B) = det(B). Nous avons presque obtenu une
pas modifié : det(B)
matrice triangulaire, mais nous aimerions pouvoir éliminer l’élément en bas à
gauche (le v). Pour ce faire nous allons additionner les colonnes entre elles et si
nous le faisons correctement nous savons par la propriété 2.2.1 que cela n’affecte
pas le déterminant :
1 u 0 1 u 0 1 + uv u 0
(1)←(1)−v·(3) (1)←(1)+v·(2)
0 1 1 − −−−−−−−→ −v 1 1 −−−−−−−−→ 0 1 1
v 0 1 0 0 1 0 0 1
Exercice 2
2 2 2 −3 x4 2
Il faut donc calculer l’inverse de cette matrice 4x4. Il y a plusieurs façons de le faire,
par exemple en utilisant la formule vue au cours, et finalement on trouve :
−120 −120 0 120
−1 69 73 −17 80
A−1 =
120 15 35 5 −40
−24 −8 −8 40
Pour résoudre l’équation, il ne nous reste plus qu’à effectuer le produit A−1 b :
x1 −120 −120 0 120 0 −120
= −1 69 73 −17 80 −1 = 1 123
x2
x3 120 15 35 5 −40 8 40 25
x4 −24 −8 −8 40 2 −8
Exercice 3
a. Il y a plusieurs façons de vérifier que trois vecteurs forment une base de R3 . La
première manière consiste à vérifier qu’ils sont linéairement indépendants, ce qui
est vrai si et seulement si la matrice formée de ces vecteurs a un déterminant
non nul. Calculons donc ce déterminant :
1 1 0
det(a1 | a2 | a3 ) = det 1 0 1 = −2 6= 0
1 2 1
Pf (λ) =0
3
⇐⇒ −λ + 12λ + 16 =0
⇐⇒ λ(λ2 − 12) = 16
⇐⇒ λ(λ2 − 12) =2·2·2·2
Donc si on suppose qu’il y a au moins une solution entière, il est logique d’essayer avec
des multiples de 2. On trouve par exemple une première solution λ = −2. Ensuite on
trouve facilement (−λ3 + 12λ + 16)/(λ + 2) = −λ2 + 2λ + 8, d’où l’on déduit
Maintenant que l’on connaı̂t les valeurs propres, il est relativement facile de trouver
les vecteurs propres. Commençons par chercher le vecteur propre associé à la valeur
propre 4. On cherche v = (v1 , v2 , v3 ) tel que
1−λ −3 3 v1 v1
3 −5 − λ 3 v 2 = 4 v 2
6 −6 4−λ v3 v3
Lorsque on résout un tel système pour trouver les vecteurs propres, on ne trouvera
(presque) jamais des valeurs explicites pour les vi , on trouve en général des conditions
sur les composantes de v pour qu’il soit un vecteur propre. Ici on a trouvé v1 = v2 et
2v1 = v3 . La raison pour laquelle cela suffit à définir le vecteur propre, c’est que si v
est un vecteur propre, alors s · v en sera aussi pour n’importe quel nombre réel s 6= 0.
On voit que les trois équations sont en fait les mêmes. Elles définissent une seule
condition sur les composantes de v. Dans ces cas-là on peut choisir soi-même des
valeurs pour certaines des composantes. Par exemple si on fixe v1 = 1, et v2 = 1,
l’équation se ramène à v3 = 0, donc le vecteur (1, 1, 0) un vecteur propre asocié à -2.
Pour en trouver un autre linéairement indépendant, on peut poser v1 = 1 et v2 = 0,
dans ce cas là, on a v3 = −1 et on obtient un autre vecteur (1, 0, −1) qui est également
un vecteur propre associé à -2.
3
Il faudrait encore vérifier que (1, 1, 2), (1, 1, 0) et (1, 0, −1) forment
une basede R ,
4 0 0
mais c’est assez facile à voir. Dans cette base, la matrice s’écrit 0 −2 0 .
0 0 −2
Exercice 5
0 1 1 1
1 0 1 1
M :=
1
1 0 1
1 1 1 0
a. Il suffit d’effectuer la multiplication :
0 1 1 1 1 3 1
1 0 1 1 1 3 1
1 1 0 1 1 = 3 = 3 1
1 1 1 0 1 3 1
1 1 1 0 t x+y+z −t t
Un tel vecteur est donc un vecteur propre associé à la valeur propre -1.
c. Le premier vecteur propre nous est donné par le point (a), il s’agit de (1, 1, 1, 1).
Pour avoir une base de R4 , il nous faut encore 3 vecteurs propres linéairement
indépendants. Nous savons que les vecteurs (x, y, z, t) tels que x + y + z + t = 0
sont des vecteurs propres. Il suffit d’en trouver trois qui sont linéairement
indépendants (et qui sont indépendants de (1, 1, 1, 1)). Par exemple (1, 0, 0, −1),(0, 1, 0, −1)
et (0, 0, 1, −1).
Exercice 6