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F. MANNEVILLE - J.

ESQUIEU

SYSTÈMES BOUCLÉS LINIA


DE COMMUNICATION
ET DE FILTRAGE
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SYSTEMES BOUCLES LINEAIRES,
DE COMMUNICATION
ET DE FILTRAGE
F. MANNEVILLE J. ESQUIEU
IPR Professeur au lycée de Brive
Ancien élève de I'ENS Cachan Ancien élève de I'ENS Cachan
Agrégé de physique appliquée Agrégé de physique appliquée

Classes de Techniciens supérieurs


Instituts Universitaires de Technologie
Classes préparatoires des lycées techniques
Formation continue

Dunod
table des matières

SYSTÈMES BOUCLÉS LINÉAIRES

Chapitre 1 : Nécessité des systèmes en 3 Précision d’un système de classe


.

boucle fermée . Étude qualitative . . . . 6 zéro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55


1 .Insuffisance des systèmes en 4 .Précision d’un système de classe
boucle ouverte . . . . . . . . . . . . . . 6 un . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2 .Système en boucle fermée . . . . . 7 5 .Tableau récapitulatif . . . . . . . . . 57
3 .Précision des systèmes bouclés . 3
4 .Stabilité des systèmes bouclés . . 8 Chapitre 6 : Corrections d’un système
5 .Équation fondamentale des sys- bouclé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
tèmes bouclés . . . . . . . . . . . . . . . 8 1. Problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
2 . Correction pôle dominant . . . . . 58
Chapitre 2 : Contre-réaction . . . . . . . . . . . . 9 3 . Correction proportionnelle et in-
tégrale ..................... 62
1. Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 4 . Correction proportionnelle et dé-
2 . Propriétés fondamentales . . . . . 9 rivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3 . Analyse d’une contre-réaction . 11 5 . Correction proportionnelle inté-
4 . Résistance d‘entrée . . . . . . . . . . . 14 grale et dérivée . . . . . . . . . . . . . . 70
5 . Résistance de sortie . . . . . . . . . . 16 6 . Correction par boucle de réac-
6 . Exemples de contre-réaction . . . 17 tion secondaire . . . . . . . . . . . . . . 73
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

Chapitre 3 : Asservissements linéaires . . . . 23 Chapitre 7 : Asservissements numériques . 78


1. Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 1. Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
2 . Influence des perturbations . . . . 23 2 . Stabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
3 . Exemples d’asservissement . . . . 24 3 Précisions . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.
89
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 4 . Corrections . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Chapitre 4 : Stabilité des systèmes bouclés
Chapitre 8 : Oscillateurs sinusoïdaux . . . . 104
linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1. Principe .................... 104
1 .Condition générale de stabilité . 37
2 - Oscillateur à déphasage . . . . . . . 105
2 .Critèresde stabilité . . . . . . . . . . 38
3 - Oscillateur à pont de Wien . . . . 106
3 .Marges de stabilité . . . . . . . . . . . 46
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 4 - Forme «générale M d’un oscilla-
teur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
5 . Détermination de l’amplitude des
Chapitre 5 : Précision des systèmes bouclés oscillations . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
héaires ......................... 54 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
1 . Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
2 - Méthodes de calcul . . . . . . . . . . 55 Annexes : machines a courant continu . . . . 119
LES SYSTÈMES DE COMMUNICATION

Chapitre 1 : Généralités . . . . . . . . . . . . . . . 124 5 Modulation bande latérale uni-


.

1. Onde progressive . . . . . . . . . . . . 124 que avec porteuse . . . . . . . . . . . . 144


2 . Transmission d’une information 124 6 .Rapport signal sur bruit . . . . . . 144
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145

Chapitre 2 : Méthode de multiplication . . . 126 Chapitre 5 : Modulation de fréquence . . . . 147


1. Forme du signal . . . . . . . . . . . . . 126 1. Modulation de phase et modula-
2 . Spectre du signal . . . . . . . . . . . . 126 tion de fréquence . . . . . . . . . . . . 147
3 . Production du signal . . . . . . . . . 127 2 Forme du signal modulé en
.

4 . Démodulation du signal . . . . . . 127 fréquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148


3 . Spectre du signal modulé sinu-
Chapitre 3 : Modulation d’amplitude soïdalement en fréquence . . . . . 148
(A.M.). 128 4 . Encombrement fréquentiel du
signal F.M. . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
1 - Forme du signal A.M. . . . . . . . . 128
5 . Production du signal F.M. . . . . 150
2 - Spectre du signal modulé en
6 - Démodulation du signal F.M. . 155
amplitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
7 - Rapport signal sur bruit . . . . . . 158
3 - Production du signal A.M. . . . . 129
8 - Transmissions stéréophoniques 160
4 - Démodulation du signal A.M. . 130
5 - Rapport signal sur bruit . . . . . . Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
133
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
Chapitre 6 : Transmissions numériques . . . 164
1. Principe .................... 165
Chapitre 4 : Modulation bande latérale 2 . Production du signal numérique 165
unique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140 3 . Transmission du signal numé-
1. Forme du signal B.L.U . . . . . . . 140 rique ....................... 176
2 . Spectre du signal B-L-U . . . . . . 140 4 . Réception du signal numérique 179
3 . Production du signal B.L.U . . . 140 5 . Rapport signal sur bruit . . . . . . 189
4 . Démodulation du signal B-L-U 143 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190

SYSTÈMES DE FILTRAGE

Chapitre 1 : Problème général dufiltrage . 194 Chapitre 3 : Filtres actifs . . . . . . . . . . . . . . 210


1. Gabarit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 1. Filtres actifs du premier ordre . 211
2 . Normalisation . . . . . . . . . . . . . . . 194 2 . Filtres actifs du second ordre . . 212
3 . Différentes formes de réponse . . 195 3 . Exemple de calcul . . . . . . . . . . . . 227
4 - Filtre passe.haut . . . . . . . . . . . . . 198 4 . Sensibilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229
5 - Filtre passe-bande . . . . . . . . . . . 200 5 - Comparaison filtres actifs/filtres
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201 passifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231

Chapitre 4 : Filtres numériques . . . . . . . . . 233


Chapitre 2 : Filtres passvs . . . . . . . . . . . . . 203 1. Rappels et compléments . . . . . . 233
1. Filtre passif passe-bas . . . . . . . . 203 2 . Les filtres à réponse impulsion-
2 . Filtre passif passe-haut . . . . . . . 206 nelle finie (R.I.F.) . . . . . . . . . . . . 234
3 Filtre passif passe-bande . . . . . .
. 206 3 . Les filtres à réponse impulsion-
4 . Assistance par ordinateur . . . . . 207 nelle infinie (R.I.I.) . . . . . . . . . . . 249
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
nécessité des systèmes
en boucle termëe
CI étude qualitative

1 IMSUFFIISAMCE
DES SYSTEMES
EN BOUCLE OUVERTE
Pour de nombreux systèmes, la grandeur de
sortie x, doit être une image fidèle et précise de
la grandeur de commande x E .C’est en particulier
le cas pour :
O l’amplificateur de tension de la figure 1 :
Les valeurs instantanées uE et us des tensions
d’entrée et de sortie doivent être liées par une
relation de la forme
U S = AUE

de la figure 2, on montre
où A est une constante, parfaitement définie et (voir annexe page 119)qu’en
indépendante des conditions de fonctionnement;
O la commande de vitesse dont le schéma l’induit, on peut décrire le
synoptique est donné à la figure 2 : fonctionnement du moteur
à courant continu à flux
Systèmede
commande
A’ Moteur QS
--c-

Fig. 2 Du point de vue énergétique, on y distingue :


O une puissance perdue par effet Joule dans la
À partir de la tension uE, le système de commande
résistance r :
élabore la tension d’alimentation uA. Le rotor du
moteur tourne à une vitesse Q, qui dépend de la PJ = ri2
tension uA.
O une puissance électromagnétique (P, = Ei),
On souhaite que la relation entre la vitesse Q, et
la tension vE soit de la forme Q, = Ku, où K est fournie à la force électromotrice E , et qui est
une constante parfaitement définie et indé- transformée en puissance mécanique (P, = C,Q,,
pendante des conditions de fonctionnement. où Q, est la vitesse de rotation du rotor et (2, le
En pratique un certain nombre de phénomènes couple moteur).
viennent perturber la précision et la fidélité des D’où le bilan énergétique :
systèmes précédents. uAi = C,Q, + ri2.

6
nécessité des systèmes en boucle fermée. étude qualitative

Sachant (voir annexe page 119) que le couple Chaîne ‘s - xs


moteur est directement proportionnel au courant directe
d’induit i, (C, = ki), nous en déduisons par T-
élimination de i, une relation de la forme Chaîne de
Q, = f ( u A , C,). Ainsi, la vitesse a, du rotor
dépend, non seulement de la tension d’alimen-
Fig. 5 . retour

tation uA, mais aussi du couple moteur C,, qui, que, la grandeur de commande x, étant constante,
à l’équilibre, est égal au couple résistant C, (pertes une perturbation provoque une diminution de la
mécaniques comprises). grandeur de sortie x,. La chaîne de retour fait
Le système de la figure 2 ne pourra donc pas être alors apparaître une diminution de la grandeur
décrit, comme nous le souhaitions, par une de retour x R . Compte tenu de x, = Cte et de
relation de la forme Qs = KuE,à moins de prévoir xE = x, - x R , la grandeur d’entrée x E augmente,
un dispositif qui détecte le couple résistant C, et provoquant ainsi un accroissement de la gran-
qui modifie la tension uA de façon adéquate; mais deur de sortie qui s’opose à l’effet de la
la mise en œuvre d’un tel dispositif est relati- perturbation.
vement complexe et ne corrigerait que les Remarquons que ce résultat est obtenu sans qu’il
perturbations dues au couple résistant. soit nécessaire de connaître l’origine de la
Les systèmes précédents (figures 1 et 2) sont dits perturbation.
en boucle ouverte car la grandeur d’entrée x E ,
confondue avec la grandeur de commande, est
indépendante de la grandeur de sortie x,. Pour 3. PRÉCISION
ces systèmes, la grandeur de sortie x, dépend non OES SYSTEMES BOUCLeS
seulement de la grandeur d’entrée x E ,mais aussi
d’un certain nombre de perturbations qu’on
Une bonne précision du système implique que la
peut considérer comme des entrées secondaires,
grandeur de sortie x, soit une image précise et
Y , , Y,, Yn.
.*’)
fidèle de la grandeur de commande x, : (x, = Kx,).
Le fonctionnement de tels dispositifs peut être Considérant l’équation x E = x, - x R ,le résultat
symbolisé par le schéma de la figure 4. souhaité peut être obtenu avec x E + x, et
Perturbations x R z x, XS
=- Ces conditions permettent de
I \
K‘
préciser l’organisation du système.
O En regroupant les équations

nous pouvons conclure que la chaîne directe,


répondant à une grandeur d’entrée infinitésimale
2. SYSTÈME par une grandeur de sortie non nulle, devra
EN BOOCLE FERMeE posséder une grande sensibilité. En particulier, si
cette chaîne possède un amplificateur, la préci-
On réalise un système en boucle fermée en sion du système sera d’autant meilleure que
soustrayant de la grandeur de commande x, une l’amplification sera plus grande.
O Considérant que le facteur K, intervenant dans
grandeur x R qui dépend de la grandeur de sortie
x,. Le système est alors décrit par la figure 5, la relation xs = K x , , provient essentiellement
appelé schéma bloc sur lequel le symbole XS
de la chaîne de retour par x R = - les qualités
K’
traduit l’équation x E = xc - x R .
-?-
La grandeur d’entrée x E de la chaîne directe est
requises pour la chalne de retour sont lafidélité
et la précision. Les qualités de précision et de
fidélité résultant de la structure de la chaîne de
retour, les perturbations qui altèrent le fonc-
ainsi distincte de la grandeur de commande x., tionnement de la chaîne directe auront un effet
Le système en boucle fermée permet de limiter négligeable sur le comportement du système
l’influence des perturbations. Supposons en effet bouclé.
7
systèmes. boucles linéaires

4. STABILITÉ 5. ÉQUATION
DES SYSTÈMES BOUCLÉS FOND A M EMTALE
D E S SYSTÈMES BOUCLÉS
Nous avons considéré, jusqu’à présent, que les Nous limiterons notre étude aux systèmes pour
réponses de la chaîne directe et de la chaîne de lesquels les grandeurs xc, xE, x R et x, sont liées
retour étaient instantanées; c’est rarement le par des équations différentielles linéaires à
cas des systèmes physiques. Considérons par coefficients constants (systèmes linéaires). A cet
exemple, l’asservissement de vitesse dont le effet, les grandeurs xc,xE,x R et x, pourront être,
schéma synoptique est donné à la figure 6. dans certains cas, des petites variations autour
des valeurs d’équilibre (il est ainsi possible de
linéariser l’étude de dispositifs non linéaires).
Amplificateur - cr?zd,“
2 Moteur
fis Qs Toute dérivation par rapport au temps se
traduisant sur les transmittances de Laplace par
‘R IL une multiplication par 0,les transformées de
Détecteur Laplace des grandeurs xE,xc,xR et xs sont liées
par des relations de la forme
XS(0)=
- A ( P ) X E ( P ) et KR(E)= B(P)X,(P).
Ce dispositif est obtenu, à partir de celui de la A ( P ) et B ( P ) sont respectivement les trans-
figure 2, en bouclant le système par un détecteur mittancesdes chaînes directe et de retour et le
de vitesse qui délivre une tension uR fonction de schéma bloc du système est donné à la figure 7.
la vitesse de rotation Q,. Un amplificateur permet
en outre de régler la sensibilité de la chaîne
directe.
Par suite de l’inertie de la partie tournante, la
mise en vitesse du moteur n’est pas instantanée
et la vitesse de rotation Q, est en retard sur la
tension d’alimentation u A . Compte tenu de leur
structure, le détecteur de vitesse et le système de
commande sont susceptibles de faire apparaître
des retards supplémentaires.
Supposons qu’une perturbation provoque une
diminution de la vitesse Q,. Le système réagit par
une augmentation de la tension d’alimentation
uA, retardée dans le temps, et d’autant plus
importante que l’amplification est plus grande.
Si l’amplification est trop forte, et compte tenu
des retards de transmission, la vitesse de rotation
peut alors augmenter au-delà de sa valeur
- A(E) est la transmittance du
d’équilibre. Le système réagit alors, en pro- AR(P)= 1 + _ A (-P-) -B ( P )
voquant, dans les instants qui suivent, une système en boucle fermée.
diminution de la tension uA et le cycle recom- Remarquons que les grandeurs xc, xE,x R et x,
mence. Le système est donc susceptible d’oscilla- sont quelconques, cependant l’homogénéité im-
tions spontanées, et le risque d’instabilité est pose que les grandeurs xc, x E et x R soient de
d’autant plus grand que la sensibilité de la chaîne même nature.
directe est plus forte, ce qui est en contradiction
avec l’obtention d’une bonne précision.
REMARQUE
Nous retiendrons que la stabilité et la précision
sont deux exigences contradictoires. L’étude
quantitative nous le confirmera. I Pour certains systèmes toute la grandeur de sortie
est ramenée sur l’entrée [ B ( P ) = 11. On dit que le
système est ù retour unita3eT

8
O x E est le courant d’entrée i,.
1 DEFINITIONS La contre-réaction est dite tension-courant ou
parallèle-parallèle.
On réalise une contre-réaction sur un amplifi- V
A = = R, est la transresistance de la chaîne
cateur en ramenant sur l’entrée sous forme de 1E
tension ou de courant, une partie d’une des directe;
grandeurs de sortie (tension ou courant).
B =E
! est la transconductance de la chaîne de
Nous considérerons dans ce chapitre, sauf avis US
contraire, que l’amplificateur et le réseau de retour.
réaction ne comportent pas d’éléments réactifs.
Dans ces conditions, les transferts de la chaîne xs est le couvant de sortie is
directe et de la chaîne de réaction seront décrits
par des nombres réels (fig. 1). O xE est la tension d’entrée vE.
La contre-réaction est dite courant-tension ou
série-série.
1s
A =-= G, est la transconductance de la

%
DE
chaîne directe;
xR xs
UR
B = est la transrésistance de la chaîne de
Fig. 1 1s
retour.
Les grandeurs x pouvant être des tensions ou des O x E est le courant d’entrée i,.
courants, quatre cas peuvent se présenter suivant La contre-réaction est dite courant-courant ou
la nature de x, et de xs. série-parallèle.
O En entrée, la soustraction d’une tension se fait

A =
1s = A , est l’amplification en courant de
en série, celle d’un courant en parallèle.
1,
O En sortie, la détection d’une tension se fait en
la chaîne directe;
parallèle, celle d’un courant en série.
Ce qui conduit aux dénominations suivantes : B = est la fonction de transfert en courant
1s
de la chaîne de retour.
xs est la tension de sortie us

0 x E est la tension d’entrée v,.


La contre-réaction est dite tension-tension ou
parallèle-série.
2. PROPRIÉTÉS
FONDAMENTALES
US
A =-= A , est l’amplification en tension de
VE
la chaîne directe; Elles résultent de l’équation fondamentale des
systèmes bouclés qui s’écrit ici
UR
B =- est la fonction de transfert en tension
VS AR xs
--=- A
-
de la chaîne de retour. xc 1+AB‘
9
systèmes. boucles I inéa i res

La fonction de transfert du système bouclé s’écrit


2.1. STABILISATION alors
D U TRANSFERT A

Supposons que, par suite des variations des


paramètres des éléments actifs, le transfert A de
la chaîne directe varie de dA. Le transfert A R du -
1
- x
système en boucle fermée varie de dAR tel que 1 + AoB 1+ j
Co

+
dAR - 1 + AB - AB - -
AR 1
-- - X- La pulsation de coupure côté hautes fréquences
dA (1+AB)2 A 1+AB’
s’écrit COHR = wH(l + AoB).
Le diagramme de Bode des transferts avec et
dAR dA x- 1
Soit -- sans contre-réaction est donné a la figure 2.
AR A 1+AB’ Remarquons que c ~ H R est la pulsation pour
A0
Si le facteur 1 + AB est égal a 10, la variation laquelle l’horizontale d’ordonnée 20 lg
1 +AoB
relative de A R est dix fois plus faible que celle de A.
coupe la droite de pente - 20 dB/décade. En
A la limite, si AB % 1, AR, peu différent de 1/B, effet, soit co; cette pulsation, on peut écrire
est indépendant des éléments actifs de la chaîne
directe. Les dispositifs utilisant des amplificateurs
opérationnels correspondent à ce type de fonc-
tionnemen t.

2.2.2. Côté basses fréquences


2.2. ÉLARGISSEMENT Pour des pulsations inférieures à wB,(O< mB6 CO^),
DE LA BANDE PASSANTE le transfert de la chaîne directe devient peu
différent de
Étudions le système bouclé en régime sinusoïdal
.Co
permanent, en supposant que la chaîne directe 1 -

possède des éléments réactifs. Dans ces condi-


tions, le transfert direct 4 est complexe et nous
supposerons qu’il s’écrit
.Co
1 -
J
1 CoB
Le transfert du système bouclé s’écrit alors
A=A,x X
.Co
1-
J
AR=--
AR=-- A -
COR
COB
- A0
1+A-B Co Co
avec CL)^ (pulsation de coupure haute) $- wB -
1 +j - + BAo j -
(pulsation de coupure basse). CoB CoB

j -
Co
WB
(1 + AoB)
X
2.2.1. Côté hautes fréquences
Pour les pulsations supérieuresà mH,(CO > CO^ >> wB),
le transfert de la chaîne directe devient peu
La pulsation de coupure, côté basses fréquences,
différent de
U B
s’écrit c ~ B R=
A= A0 1 + A,B’
- Co
l+j- Les diagrammes de Bode des transferts avec et
CoH sans contre-réaction sont donnés a la figure 2.
10
contre - réaction

Le taux de distorsion harmonique du signal de


sortie s’écrit alors

Appliquons une contre-réaction à la chaîne


directe et augmentons le signal de commande de
façon à obtenir en sortie la même valeur du
fondamental : AX, cos cot.
Les éléments actifs se trouvent alors sensiblement
Fig. 2 dans les mêmes conditions de fonctionnement, et
le terme de pulsation 2co généré par la non-
On démontrerait, comme précédemment, que linéarité conserve sa valeur X, cos 2cot.
coBR est la pulsation pour laquelle l’horizon- Le théorème de superposition étant applicable
tale 20 lg A0
coupe la droite de pente avec une bonne approximation, le schéma
1 AoB+ équivalent pour l’harmonique 2 est donné
+ 20 dB/décade. figure 4.

2.3.DIMINUTION BX;
D U TAUX DE DISTORSION B
HARMONIQUE
Fig. 4
Rappelons que les éléments actifs ne sont linéaires
que dans la mesure où la portion de caracté- Soit Xi l’amplitude de l’harmonique 2 en sortie
ristique décrite par le point de fonctionnement du système bouclé. Les relations décrites par le
est assimilable à une droite. schéma conduisent à
Appliquons à l’entrée de la chaîne directe un X’,= X2 - ABX’,
signal sinusoïdal x E = X, cos cot.
Si le signal de sortie est important, la non- soit Xi(1 + AB)= X2.
linéarité des éléments actifs conduit à un signal
de sortie non sinusoïdal.
Le taux de distorsion harmonique du signal de
Nous supposerons que la non-linéarité est sortie du système bouclé s’écrit :
suffisamment faible pour que :
O le théorème de superposition soit applicable pl’=- - - zl
+ AB) - m*
x’2 x2
avec une bonne approximation; AX, AX,(l
O la seule perturbation apportée au signal de

sortie consiste en l’addition d’un harmonique de Si 1 + A B = 10, le taux de distorsion harmo-


pulsation 2co. nique est divisé par 10.
La chaîne directe peut alors être décrite par le
schéma de la figure 3, sur lequel, le signal de sortie
s’écrit : 3.ANALYSE D’UNE
xS = AX, COS ~t + X 2 COS 2 ~ t . CONTRE-REACTION

1x2 cos 2 ot La principale difficulté de cette analyse consiste


XE à identifier :
A O la chaîne directe avec sa résistance d’entrée et

son générateur de Thévenin équivalent en sortie


Fig. 3 O g . 5);
11
svstèmeç. boucles I i néa i reç

‘E

Fig. 5
Fig. 7

O la chaîne de retour. Nous définirons la résistance d’entrée Re de la


Le transfert direct A devra tenir compte de la chaîne directe par la mise en parallèle de R,, rsr
charge apportée par l’entrée du réseau de et T e .
réaction.
Le transfert de réaction B devra tenir compte de
la charge apportée par la résistance du générateur
et par la résistance d’entrée de l’amplificateur. 3.2. EN SORTIE
Dans ces conditions la chaîne directe pourra D E L‘AM PLI FI CATEU R
être différente de l’amplificateur sur lequel est
appliquée la contre-réaction. Nous serons amenés
Soient r, la résistance de sortie de l’ampli-
à y intégrer des éléments comme la résistance du
ficateur,
générateur de commande ou comme la résistance
Ter la résistance d’entrée du réseau de
de sortie du réseau de réaction.
réaction,
R, la résistance de charge.
O Si la grandeur détectée en sortie est le courant,

la résistance d’entrée du réseau de réaction est en


3.1. EN ENTRÉE série avec la sortie ce qui conduit au schéma
D E L’AM PLI FI CATEU R équivalent de la figure 8.

Soient R, la résistance du générateur de


commande,
rsr la résistance de sortie du réseau de
réaction,
re la résistance d’entrée de l’ampli-
Fig. 8
ficateur.
O Si la grandeur de réaction est une tension, la
Nous définirons la résistance de sortie de la
sortie du réseau de réaction et le générateur chaîne directe par R, = rs + T e r .
seront décrits par leur schéma de Thévenin, ce
O Si la grandeur détectée en sortie est la tension,
qui conduit au schéma équivalent de la figure 6.
la résistance d’entrée du réseau de réaction est en
parallèle sur la sortie, ce qui conduit au schéma
équivalent de la figure 9.
I

DI

1 I 1 I 1
Fig. 6
Fig. 9

Nous définirons la résistance d’entrée Re de la Nous définirons la résistance de sortie R, de la


chaîne directe par Re = R, + re + rsr. chaîne directe par la mise en parallèle de rs et
O Si la grandeur de réaction est un courant, la de rer.
sortie du réseau de réaction et le générateur La synthèse des figures 6, 7, 8, 9 conduit au
seront décrits par leur schéma de Norton, ce schéma équivalent général du système bouclé
qui conduit au schéma équivalent de la figure 7. (fig. 10).
12
contre-réaction

XS
Calculer sur le schéma complet A =- et
XE
I
g = -X -
R

XS

On dispose alors du schéma bloc complet.

Identwier la résistance d'entrée Re de la chaîne


/ I directe
CHAINE I
DIRECTE O Dans le cas où la grandeur ramenée est une
tension, Re est la résistance soumise à la
tension uE = II,- Bx,.
Fig. 10 O Dans le cas où la grandeur ramenée est un

courant, Re est la résistance parcourue par le


Si la grandeur ramenée en entrée est une tension courant i, = i, - Bx,.
on utilisera le schéma 1.
Si la grandeur ramenée en entrée est un courant Identifier R,
on utilisera le schéma 2. C'est la résistance vue entre les points de sortie
Si la grandeur détectée en sortie est la tension, lorsque la charge R, est déconnectée et lorsque
xs = us. Z)E = 0.

Si la grandeur détectée en sortie est le courant,


xs = 1s.
REMARQUE
Dans certains cas, il peut être intéressant de
remplacer au préalable le réseau de réaction par un
schéma équivalent qui isole son entrée et sa sortie.
Considérons, par exemple, la contre-réaction décrite
3.3. MÉTHODE D'ANALYSE par le schéma de la figure Il.
D'UN E CONTRE-RÉACTION
Amplificateur
L'observation des figures 1 et 10 conduit à la
méthode d'analyse suivante :
re RC

Identifier la topologie du système


O La grandeur détectée en sortie est-elle une
tension ou un courant?
O La grandeur ramenée en entrée est-elle une
Réseau I
tension ou un courant?
I réaction I

Décrire le générateur de commande


Fig. 11
O par un schéma de Thévenin si la grandeur
ramenée en entrée est une tension; A partir des équations :
O par un schéma de Norton si la grandeur

ramenée en entrée est un courant.


.( US - UR = R,i,
Identijier x,, x E , x R et xS il vient :
O xs est la grandeur de sortie déterminée
précédemment ;
O x ,, x E et x R sont déterminées en écrivant sur
le schéma complet la relation x E = x, - x R .
13
svçtèmes. boucles linéaires

En reportant ce schéma sur la figure 11, nous


obtenons le schéma de la figure 13.

II s’agit d’une contre-réaction tension-tension. En


identifiant les figures 10 et 13, il vient :

Re = re + R, + ~
Rl R2 résistance d’entrée de la
R1 + R 2 chaîne directe;

B =- R2 transmittance de la chaîne de retour;


RI +R2
“(” + R2)
résistance de sortie de la chaîne
R, =
rs -k Ri + R, directe;

directe.

R .

4.2. CONTRE-RÉACTION
TENSION-TENSION

4.1. ÉTUDE QUALITATIVE


Le schéma correspondant à ce type de contre-
La résistance d’entrée du système bouclé est la réaction (fig. 14) provient du schéma général de
résistance vue par le générateur de commande. la figure 10, sur lequel l’entrée correspond au
schéma 1 avec xs = us.
0 Si le signal ramené en entrée est une tension
qui s’oppose à la tension du générateur, il
diminue le courant fourni par le générateur et i,
augmente la résistance d’entrée.
0 Si le signal ramené en entrée est un courant

qui s’oppose au courant délivré par le générateur


(iE = i, - iR soit ic = iE + iR), il augmente le
courant délivré par le générateur et diminue la
résistance d’entrée. Fig. 14

14
contre-réaction

Le transfert de la chaîne directe est le gain en


tension A = A , = - US
= A, ~
RC . Le géné-
UE Rs + Rc
rateur de contre-réaction maintient i ses bornes
la tension Bu, = BAVE = BAReiE.
Cette tension étant proportionnelle au courant Fig. 16.
i, qui le traverse, on peut remplacer le générateur
de tension Bu, par la résistance ABR,.
Le transfert de la chaîne directe est la transrésis-
La résistance d'entrée de l'amplificateur avec
RC
contre-réaction est donc tance A = RM = U S = A,Re ____
Re, = R,(1 + AB). 1E Rc R,' +
Le générateur de contre-réaction impose dans sa
BA
branche le courant Bu, = BAiE = -vE.
Re
4.3. CONTRE- R ÉACTION Ce courant étant proportionnel à la tension uE à
COURANT-TENSION ses bornes, on peut remplacer le générateur Bu,
R
Le schéma correspondant à ce type de contre- par la résistance 2.
AB
réaction (fig. 15) provient du schéma général de
La résistance d'entrée de l'amplificateur avec
la figure 10, sur lequel l'entrée correspond au contre-réaction résulte de la mise en parallèle des
schéma 1 avec x, = i,. R
résistances Re et 2, soit
AB
R,~IAB
= Re +
R,/AB

Re, = ~
Re
1+AB
Fig. 15

Le transfert de la chaîne directe est la trans-


conductance 4.5. CONTR E-RÉACTION
COURANT-COURANT

Le schéma correspondant à ce type de contre-


Le générateur de contre-réaction maintient à ses réaction (fig. 17) provient du schéma général de
bornes la tension Bi, = BAu, = BAR,iE. la figure 10, sur lequel l'entrée correspond au
Cette tension étant porportionnelle au courant schéma 2 avec x, = i,.
i, qui le traverse, on peut remplacer le générateur R

de tension Bi, par la résistance ABR,.


La résistance d'entrée de l'amplificateur avec
contre-réaction est donc
Re, = R,(l + AB).
Fig. 17.

Le transfert de la chaîne directe est le gain en


4.4. CONTRE- R ÉACTION courant
TENSION-COU RANT
A = A z -- ?i = - A,Re
Le schéma correspondant à ce type de contre- iE Rc -k R,'
réaction (fig. 16) provient du schéma général de Le générateur de contre-réaction impose dans sa
la figure 10, sur lequel l'entrée correspond au BA
branche le courant Bi, = BAiE = - v E .
schéma 2 avec x, = us. Re
15
I

svstèmes. boucles I i néaires

Ce courant étant proportionnel à la tension v E à La résistance de sortie est obtenue par


ses bornes, on peut remplacer le générateur de
R
courant Bis par la résistance >.
AB
La résistance d’entrée de l’amplificateur avec soit RS
contre-réaction résulte de la mise en parallèle des Rsr= 1 + A,B*
R En remarquant que A , est la limite du transfert
résistances Re et 2, soit
AB RC lorsque la résis-
stabilisé A = A , = A , x
Re
Rs + Rc
Re, = ~
tance R, tend vers l’infini, il vient :
1 +AB’
RS avec A , = lim A .
Rsr = 1 + A,B’ Rc+ m

5. RÉSISTANCE DE SORTIE
5.3. CONTRE RÉACTION
TENSION-COU RANT
5.1. ÉTUDE QUALITATIVE
Le schéma correspondant au calcul de la
La résistance de sortie est la résistance du résistance de sortie ( f i g . 19) est obtenu à partir
générateur de Thévenin équivalent au système du schéma de la figure 16 en remplaçant le
bouclé pour l’alimentation de la charge R,. On générateur de commande i, par un circuit ouvert.
la calcule en déconnectant la charge R , et en
remplaçant le générateur de commande e , ou i,
i,
par sa résistance interne.
O Si le signal détecté en sortie est la tension, la

tension de sortie est stabilisée et dépend moins


des variations de la charge : la résistance de sortie
diminue.
O Si le signal détecté en sortie est le courant, le h g . 19.
courant de sortie est stabilisé : la résistance de
sortie augmente.
La résistance de sortie est obtenue par
V
R sr x Rs
i us - A,v,
5.2. CO NTRE- R ÉACTI O N
TENSION-TENSION

soit RS
Le schéma sur lequel est effectué le calcul de la
Rsr = 1 + A , R,B*
résistance de sortie (fig. 18) est obtenu à partir
du schéma de la figure 14 en remplaçant le
En remarquant que A , R e est la limite du transfert
générateur de commande e, par un court-circuit.
stabilisé

lorsque la résistance R , tend vers l’infini, il vient :


RS avec A , = lim A .
Fig. 18. R s r = ~ + A,B Rc-03

16
contre-réaction

on détermine la résistance de sortie


~~ ~~

5.4. CONTRE- R ÉACTION


COURANT-TENSION

Le schéma correspondant au calcul de la


En remarquant que AûRe est la limite du transfert
résistance de sortie (fig. 20) est obtenu à partir
~

R,
du schéma de la figure 15 en remplaçant le &Re
stabilisé A = A - ,lorsque R, tend vers
générateur de commande e, par un court-circuit. I - R,
~

R, +
zéro, il vient :
R,,= Rs[ï+ A,,B], avec A,, = lim A .
Rc-O

REMARQUE
l I I
Les résultats concernant la résistance de sortie ont
été établis en supposant que le transfert B de la chaîne
Fig. 20. de réaction est indépendant de la résistance de
charge. Si tel n’est pas le cas, le calcul de la résistance
de sortie doit être effectué directement sur le schéma
A partir de l’équation complet.
v, = R,i + Aov, = R,i - A,& = R,i + AoBi,
on détermine la résistance de sortie
6. EXEMPLES
D E CONTRE-RÉACTION

En remarquant que A0 est la limite du transfert


~ 6.1.
CONTRE-RÉACTION
R, TENSION-TENSION
stabilisé A = G, = A0 lorsque R, tend vers
R, + R,
~

Soit le dispositif de la figure 22 dont le schéma


zéro, il vient :
équivalent pour les petits signaux est donné à la
R,,= R,[1 + A,,B], avec A,, = lim A . figure 23.
Rc-O
+E
I

5.5. CONTRE- R ÉACTION RC


COU RANT-COURANT
Fig. 22.
Le schéma correspondant au calcul de la
résistance de sortie (fig. 21) est obtenu à partir
du schéma de la figure 17, en remplaçant le
générateur de commande i, par un circuit ouvert.

1 - I
4“ 1
D
Fig. 23.

Fig. 21. La grandeur détectée en sortie est la tension :


xs = us.
A partir de l’équation L’équation e, = vgs + us permet d’identifier les
v, = R,i + Aov, = R,i - AoBRei, signaux du schéma bloc :
= R,i + AoBRei, XE = vgS, XR = us.

17
systèmes. boucles linéaires

Sur la figure 23 on détermine t+€

Le schéma bloc correspondant est donné à la


Ivs
figure 24.

I
1 Fig. 25.

Fig. 24.

Fig. 26.
La résistance d'entrée de la chaîne directe, qui
est la résistance soumise à la tension ugs, est
infinie. La grandeur détectée en sortie est le courant i,.
La résistance de sortie de la chaîne directe, qui L'équation ec = vE + uR permet d'identifier les
est la résistance vue entre les points de sortie signaux du schéma bloc
lorsque la charge Rc est déconnectée et lorsque = uE, X R = UR.
x E = vSs = O est R , = R .
Sur la figure 26, en négligeant 1 devant h, 1 , on
Nous en déduisons les résultats suivants pour le détermine
système bouclé :

Amplification en tension
RRC et B = -UR= - R Es
1s
Le schéma bloc correspondant est donné à la
figure 27.
t 1 .

Résistance d'entrée Re, = R,[1 + A B ] : elle est I I I


infinie.

Rs - R
Résistance de sortie R,, =
l+A,B l+gmR Fig. 27.
car A, = lim A = g,R.
R c + to
La résistance d'entrée de la chaîne directe, qui
Ces résultats peuvent être vérifiés simplement par est la résistance soumise à la tension vE est
une étude directe de la figure 23. +
Re = R g h11.
La résistance de sortie de la chaîne directe, qui
est la résistance vue entre les points de sortie
lorsque uE = O est infinie car la condition uE = O
impose i, = O et le générateur h,, i, est un circuit
ouvert.
6.2. CONTRE-RÉACTION Nous en déduisons les résultats suivants pour le
COURANT-TENSION système bouclé :
Transconductance :
Soit le dispositif de la figure 25 dont le schéma
équivalent pour les petits signaux est donné à la h2 1
figure 26.
18
contre- réaction

Comme vs = R,i,, l’amplification en tension


s’écrit

Résistance d’entrée :
Re, = Re(l + AB) = R, + hll + hL1RE; Fig. 30.
Résistance de sortie : R,, = R,(1 + BA,,). Elle La résistance d’entrée de la chaîne directe qui est
est infinie. la résistance parcourue par le courant i, est
Re = R l .
La résistance de sortie de la chaîne directe qui
6.3. CONTRE- RÉACTION est la résistance vue entre les points de sortie
TENSION-COURANT lorsque V , = O est nulle car le générateur de
tension AOVE est alors un court-circuit.
Soit le schéma de la figure 28, sur lequel Nous en déduisons les résultats suivants pour le
l’amplificateur opérationnel à une résistance système bouclé :
d’entrée infinie, une résistance de sortie nulle et
une amplification en tension A,. Le schéma Transrésistance :
équivalent du montage est donné à la figure 29.

Comme e, = Rlic l’amplification en tension


s’écrit :

Fig. 28.
Si A , devient infini, A,, R2 qui est bien
= - -,
Rl
l’amplification en tension du montage inverseur.
Résistance d’entrée :

Re, = Re - RlR2
~

1 + BA - R2 + R l ( l + A,)’
Si A, devient infini, cette résistance devient nulle,
Fig. 29.
ce qui semble incompatible avec la résistance
d’entrée du montage inverseur qui est égale à R , .
La grandeur détectée en sortie est la tension : Il n’en est rien. En effet, la tension d’entrée V , du
xs =us. système bouclé est distincte de la tension d’entrée
e, du montage inverseur. On peut écrire
A partir de l’équation i, = iE + i,, on détermine
les grandeurs du schéma bloc
X E = iE, XR = i,.
Rl R2 e,
Sur la figure 29, on détermine vE = Re,i, = X-
R2 + R l U + A,) Rl
A = . =V S - A R -
- R2
ec (fige 29)
1E
O 1’
R2 + Rl(1 + A,)
B - R -1 U E -~V S
US vs R2
-
_ -

Le schéma bloc correspondant est donné à la


1+Ao 1
- ___ _ -
A0 R2’
Soit i = -
Rl
ec [ 1-
R2 RRl (2l +A,)
( 1 + A,)
+ 1
= e,
figure 30. +
R2 R l ( l A , ) * +
19
systèmes. boucles linéaires

Ce qui correspond a la résistance d'entrée Le schéma bloc correspondant au système bouclé


est donné à la figure 33.
ec -
- - R2 + Rl(1 + A,)
1 (1 + A,) *
4 1 hll i, i,
A=Al =--.
Si A , devient infini, cette résistance tend bien vers 1 + h 2 1 h',l+(h;l+ l ) R
Rl.
RS
Résistance de sortie : = o.
Rsr = 1 + B A ,

Fig. 33.

6.4. CONTRE-RÉACTION La résistance d'entrée, qui est la résistance


COURANT-COURANT parcourue par le courant iE = (1 hll)ib1 est +
égale à
Soit le schéma de la figure 31 dont le schéma
équivalent pour les petits signaux est donné à la
figure 32.
La résistance de sortie, qui est la résistance vue
entre les points de sortie lorsque v E = O, est infinie
O
' -t
car, le courant i,, étant nul, le générateur de
courant hi1 ib2est un circuit ouvert.
Fig. 31. Nous en déduisons les résultats suivants pour le
système bouclé :
Amplification en courant :

-- _ hllhil
(1 + h21";l + (hi, + w 1 + hll
Fig. 32. Si les deux transistors T et T' sont identiques
(fig. 31) et si R = O, on retrouve le schéma d'un
((miroir de courant )) et il vient :
La grandeur détectée en sortie est le courant :
xs = 1s.
A partir de l'équation ic = (h21 + l)ibl + ib2,on
détermine les grandeurs du schéma bloc
Résistance d'entrée :
XE = i, = (h21 + l)ibl, XR = ib2.
Re - hl 1
(Ce n'est pas la seule hypothèse possible.) Re,=-
1 + A B - 1 + h,,
~

Sur la figure 32 on détermine :

à partir de l'équation
h l l ibl = Chil + (h/21 + l)R1ib2
il vient :

Résistance de sortie : R,, = Rs(l + BAcc) : elle


est infinie.
20
contre- réaction

EXERCICES
1. Amplificateur à réaction négative 5" Déterminer l'amplification T(jf) de l'amplificateur non
On considère l'amplificateur représenté à la figure 1 où l'on bouclé. Représenter sa phase et son module dans le plan
a distingué l'amplificateur et le réseau de réaction. Le de Bode dans les cas extrêmes.

@m
générateur d'attaque est un générateur sinusoïdal de 6" Calculer la transmittance en boucle fermée T'(jf) et
fréquence variable. représenter son module dans le même système dTxes que
11 - - - - - - - - - - - -
précédemment.

2. 1" On considère le montage de la figure 1.


OI I HI, I

HO Fig. 1.
On donne -
H=
(1 + j i y '
-, En supposant l'amplificateur opérationnel idéal, calculer -
v,
100 < Ho < 500; fo = 1 kHz; R = 1 ka; p = 1 kR; v,
R , = R, = 10 kR; R, = 2 kR. en fonction de R , et R,.
Fig. 1. 2" L'approximation faite en supposant l'amplification
infinie n'est valable que pour un signal d'entrée V , continu
ou de fréquence basse. Soit 4 la transmittance complexe
1" Montrer que le réseau de réaction peut être représenté
de l'amplificateur opérationnel. La frgure 2 donne le schéma
par le schéma de la figure 2. Calculer les valeurs littérales électrique équivalent de l'amplificateur opérationnel en
puis numériques de p , q, CI et /J.
régime sinusoïdal.

A - A -
Fig. 2. Fig. 2.

2" Donner le schéma complet de l'amplificateur tenant


compte de la présence du réseau de réaction. Pour le montage de la figure 1, établir le schéma fonctionnel
ci-dessous, en précisant les grandeurs d'entrée et de sortie
3" Mettre le schéma de l'amplificateur bouclé sous la forme des chaînes directe et de retour.
fonctionnelle représentée à la figure 3. Déterminer T et 5
après avoir précisé la nature de _ X et -
E, E_r , _ S . Que devient
T si l'on suppose la[ < IHI.
-

Fig. 3.

Déterminer H et p (établir la relation entre I/- et V,, R,, R,).


Fig. 3. A0
A =-.
3" Soit -
w
4" Calculer, aux fréquences basses, les résistances d'entrée l+j-
0 0
et de sortie de l'amplificateur non bouclé mais tenant
Pour les applications numériques on prendra :
compte de la présence du réseau de réaction. En déduire
les résistances d'entrée et de sortie de l'amplificateur bouclé. A, = 105; f o = 10 Hz; R , = 1 kQ; R , = 99 ka.

21
systèmes. boucles linéaires

a) Calculer : A’ =
K
=. Mettre le résultat sous la forme
3. L’amplificateur opérationnel de l’exercice2 a maintenant
V,
- pour transmittance :

Pour les applications numériques on prendra


b) Montrer que, compte tenu des valeurs numériques, A; A , = 10’; fi = 100 kHz; f2 = 1 O00 kHz;
ne dépend pratiquement que de R , et R , .
R I = 1k a ;
R2 = 99 kQ.
c) Tracer dans le même système d’axes (diagramme de
Bode) : 1” Calculer -
A’
K
= =-;mettre sous la forme :
G ( f ) = 20 lg 141 et G’(f) = 20 lg ILI.
v,
-
A’ = Ao
-
d) V, est l’échelon de tension de hauteur E (fig.4); V, = O
pour t < O. On prendra E = 20 mV. Donner et justifier
l’équation différentielle permettant de déterminer K(t). Calculer numériquement m et w,.
2” Tracer dans le même système d’axes (diagramme de
Bode)
G(f) = 20 lg 141 et G ’ ( f ) = 20 lg IKI.
E Pour G ’ ( f ) , on précisera les asymptotes et le maximum.
3” V, est l’échelon de hauteur E (fig. 4 exercice 2); à t = O,

- us = dvs/dt = O. Établir l’équation différentielle de us.


Résoudre cette équation et tracer l’allure de uS(t).
4” Pour améliorer la réponse en fréquence de cet ampli-
ficateur on diminue la pulsation col soit fi = 1O00 Hz.
Tracer dans les mêmes axes (diagramme de Bode) :
Tracer la représentation graphique de K(t). ) 20 Ig
~ ( f= 141 et G ( f ) = 20 ig 1 ~1.

22
asservissements
I I linéaires

Pour un asservissement, les grandeurs xc, x R , x E ,


xs (fig. 1) peuvent être des grandeurs physiques 2. INFLUERICE
quelconques : courant, tension mais aussi, DES PERTURBATION$
vitesse, déplacement, phase, fréquence, tempé-
rature, etc. Soit le système en boucle ouverte dont le
comportement, vis-à-vis des petites variations
autour de l’état d’équilibre, est décrit par le
schéma bloc de la figure 2.

Fig. 1

Pour un asservissement linéaire, les transmit-


tances - P )et g(p)sont des fractions rationnelles
A (-
en o. Fig. 2

Les petites variations x, de la grandeur de sortie,


dépendent, non seulement des petites variations
1 DEFIMITIONS x, de la grandeur d’entrée (confondue ici avec la
grandeur de commande) mais aussi des petites
variations x p de la perturbation. Pour un signal
- Le système est dit en boucle ouverte, si on
d’entrée constant (x, = O), le comportement du
ouvre la boucle au niveau de la sortie de la chaîne
système est d’autant meilleur que la variation x p
de retour.
de la perturbation engendre une variation plus
Dans ces conditions il vient faible de la grandeur de sortie x,.
-XdO)=X E @ et X R ( P ) = ~ ( P ) B ( P ) X c ( O ) . A partir du schéma de la figure 2, on écrit, pour
La transmittance x(P)= A(P)@) est appelée X,(P> = O :
-
transmittance en boucle ouverte ou transmittance
de boucle.
- D’une manière générale, la transmittance en
boucle ouverte peut se mettre sous la forme (
Pour ho de x, Xp(0)
3
= - , échelon d’ampli-

tude, la transformée de Caplace &(O, de la


C 1 + b,P- + b,P2 + ... variation xo de la grandeur de sortie s’écrit :
P )= - x
T (-
- P” î +- a , P + a,P2 + ...’
où C, a,, a2, ..., b,, b,, ..., a sont des constantes.
Nous montrerons que les qualités du système Après un régime transitoire, l’erreur résultant de
bouclé dépendent fortement du coefficient a la perturbation se fixe à une valeur Go donnée
(nombre de mises en facteur de O au denomina- par le théorème de la valeur finale :
teur). a est appelé la classe ou le type de
l’asservissement.
23
systèmes. boucles I inéaires

Bouclons le système de la figure 2 conformément


au schéma de la figure 3.
La comparaison de Go et Er nous permet de
conclure que le système bouclé diminue l’in-
xp
_ _(P) fluente de la perturbation et ce, d’autant plus
que la limite, lorsque 0 tend vers zéro, de la
g (p) transmittance de boucle
-Tfo) = Ai(P)A,(P)B(o)
x, (P)
~

- -gp> est plus grande.


-
A2 (pl
T (-P )se met sous la forme générale
Sachant que _
C 1 x b,P - + b 2-P 2 + ...
-x
I--I Pa
- i + a , c + a 2-p 2 + ...,
Fig. 3 lorsque P tend vers zéro, T ( P )augmente d’autant
plus rasdement que lesConstantes C et a sont
Pour un signal de commande constant plus élevées.
En particulier, pour un système de classe égale
ou supérieure à 1 (a2 1) et si C ( P ) et _ A 2 (-P )ne
et pour la même perturbation que précédemment contiennent pas d’intégration, la limite de T ( P )
(Z,(E)= $),
on peut écrire
est infinie et la perturbation est sans influënFe
sur le système. Il est possible d’augmenter C par
un accroissement de la sensibilité de la chaîne
directe, mais nous avons vu que le système
risquait alors de devenir instable.

soit :
3. EXEMPLES
D’ASSE RVISSEMERIT
Après disparition du régime transitoire, l’erreur
due à la perturbation se fixe à une valeur Er telle
3.1. ASSERVISSEMENT
que :
DE TYPE ZÉRO :
RÉGULATION DE VITESSE
Soit le dispositif de la figure 4.

aT, T, t

Comparateur

4 I I
4
- R
Q
UD

Monostable
Amplificateur de
a R2
différence
“Y

MS Passe-bas t

Fig. 4

24
asservissements linéaires

3.1.1. La vitesse angulaire R du moteur 3.1.3. Le monostable est suivi d’un filtre
est détectée par un codeur passe-bas du deuxième ordre
optique (fig. 5)
1
Sa transmittance est H ( P ) =
G Disque
avec m i> 10~0,.
P
1+2m,=+-
P2
CO0 wo

Ce filtre passe-bas, élimine tous les harmoniques


de la tension uiet ne laisse passer que sa valeur
DEL moyenne Uio,soit :
TRANSISTOR
L

Fig. 5

La tension uR est donc une image de la vitesse


Il est constitué par un disque, portant N lignes, de rotation Q.
solidaire de l’arbre du moteur, et qui coupe le
flux lumineux entre une diode électrolumi-
nescente et un phototransistor. Il délivre une REMARQUES
impulsion à chaque passage d’une ligne entre la 1. La condition coi = Ni2 > 1Oco0, ne peut être
DEL et le phototransistor. La tension u, a la satisfaite à l’instant du démarrage car, alors,
. sortie du codeur optique (fig. 4) est donc coi = Q = O. Le schéma bloc que nous allons établir
ne sera valable que pour l’étude du régime établi et
constituée d’une suite d’impulsions dont la ne pourra pas être utilisé pour la mise en vitesse du
période T dépend de la vitesse Q du moteur. moteur.
T étant l’intervalle de temps entre le passage de 2. Si la vitesse Q varie sinusoïdalement autour d’une
deux lignes consécutives du disque, on peut écrire valeur Qo soit Q = Qo + QI sin colt, la valeur
moyenne de uis’écrit
271
QT = -, avec Q en rad/s et T en secondes;
N u. =-EO2N
‘O 2n
(Q, + Q I sin colt).
2rG
soit : T = -. Si la pulsation col s’approche de w0,lejiltre passe-bas
NQ perturbe la transmission des variations de la vitesse
Co.

Au total, la relation entre la vitesse Q et la ten-


3.1.2. Le codeur optique est suivi sion uR est traduite par le bloc de la figure 6.
d‘un monostable (fig. 4)

A chaque impulsion de la tension u, d’entrée, le 2


- E02N
2.n
- 1
P P 2 -
1 +2m0=+(-)
-
UR -)

monostable fait correspondre, sur la tension u i 00 00

de sortie, un créneau d’amplitude E, et de durée z.


Fig. 6

En régime permanent, la tension ui est périodique


2rG 3.1.4. L’amplificateur de différence
de période T = -. (fig. 4) délivre une tension U ,
NQ
Cette tension est proportionnelle à la différence
Sa décomposition en série de Fourier s’écrit : entre la tension de commande uc et la tension uR
ui = ui, + ui, cos (CO$ + cpl) + ... image de la vitesse :

ivec

U i , = valeur moyenne de ui = E,z ~ = ~


E,z NQ. Son fonctionnement est décrit par le schéma de
T 2r~ la figure 7.
Remarquons qu’à l’instant de la mise en vitesse
du moteur par un échelon de tension Uco, la
systèmes. boucles linéaires

Nous supposerons que l’inductance L est suffi-


samment élevée pour prolonger le courant i
1 - jusqu’à la prochaine mise en conduction du
transistor Q.
Fig. 7 La tension uD est donc une tension carrée
d’amplitude E et de rapport cyclique a.
tension uR est nulle et l’amplificateur opération-
Sa valeur moyenne uDmoy= JOTo. dt = aE
R2
ne1 est saturé si - U,, est supérieur à la tension varie proportionnellement au rapport cyclique a,
RI
d’alimentation de l’amplificateur opérationnel. et la relation entre uDmoyet a est décrite par le
Le fonctionnement est alors non linéaire et ne schéma bloc de la figure 9.
peut pas être décrit par le schéma de la figure 7.

3.1.5. La tension u, issue de


l’amplificateur de différence est Fig. 9
comparée a une rampe de tension v
(fig. 4) d‘amplitude vo
et de période T,
et R
3.1.7. Relation entre uDrnoy
Le comparateur délivre une tension carrée oc de
rapport cyclique a.
La fréquence de découpage de la tension uD,
L’application du théorème de Thalès au graphe
est de plusieurs dizaines de kilohertz.
de la tension 21 (fig. 4) conduit à
Elle est fixée par la fréquence de la tension u.
OA AN U Compte tenu de l’inductance L et de l’inertie de
_ _-- soit a =-E
OB - BM vo’ la partie tournante du moteur, la vitesse 52 ne
peut suivre les variations de la tension uD. Elle
se fixe à une valeur qui dépend uniquement de
Le rapport cyclique a de la tension vc dépend
la valeur moyenne uDmoyde uD. L’alimentation
donc de la tension uE conformément au schéma
du moteur est donc décrite par le schéma de la
de la figure 8.
e = kS2
figure 10 avec (voir annexe page 119).
C, = ki

L i
L

I
Fig. 8

UDmoy
3.1.6. La tension v, commande la
conduction du transistor 0 (fig. 4)
O Lorsque la tension vc est positive, la résistance Fig. 10
R est suffisamment faible pour que le transistor
Q soit saturé. La tension uD aux bornes de la Soit 3 le moment d’inertie de la partie tournante.
diode D est alors égale a E : uD = E.
Nous supposerons que le couple résistant C, est
O Lorsque la tension oc est négative, le transistor
uniquement constitué d’un couple de frottements
Q est bloqué (la diode d limite la tension inverse visqueux : C, = fS2 où f est une constante
base-émetteur). L’inductance L, qui ne tolère appelée coefficient de frottements visqueux.
aucune variation brutale de courant, prolonge le La loi fondamentale de la dynamique conduit à
courant i qui se referme alors dans la diode D
supposée parfaite. La diode D étant conductrice, dQ
la tension a ses bornes est nulle : uD = O. 3 -= C, - C, = ki - fS2.
dt
asservissements Ii néai res

L’écriture de la loi d’Ohm sur la figure 10 donne : Analyse de la régulation de vitesse


di
UDmoy = L-
dt
+ ri + e = L-dtdi + ri + kQ. Si, par suite d’une perturbation, la vitesse Q
diminue, la période de la tension ui augmente
provoquant une décroissance de la tension uR.
Par élimination de i entre les équations précé- La tension uE augmente ainsi que le rapport
dentes, il vient : cyclique a de la tension oc. La valeur moyenne
uDmoyde la tension uD augmente entraînant un
accroissement de la vitesse qui compense la
diminution due à la perturbation.
+ kQ
k2+rf + -dQ -+-
fL d2QL3 Schéma bloc
=Q
[
~

k ] [ k]
dt k
+--
dt2 k En regroupant les blocs des figures 6, 7, 8, 9, 11,
k nous obtenons le schéma bloc de la figure 12.
La transmittance de boucle x(0)s’écrit :
R, E E,zN Hm
T ( P ) = --___
R I V, 271 -
P2 +2mw,P+wm
1
d2Q dS2
= -+ 2mco,-
dt dt
+wiQ
f r
avec 2mwm = - + -, wm =
k2 fr
et H ,
~
+ = -.
k
Il s’agit bien d’un système de type zéro car la
3 L L3 L3 variable 0 ne peut pas être mise en facteur au
dénominateur.
Q(P)
H (-P ) = -
La transmittance de Laplace _
U D moy (p)
s’écrit donc : Couple de perturbation
En présence d’un couple de perturbation C p , la
loi fondamentale de la dynamique s’écrit en
transformées de Laplace.
qp
3 P W ) = kl(O)- f - - - - )
Compte tenu de la loi d’Ohm :

Fig. 11 il vient :
+ 301
La relation entre uDmoyet Q est décrite par le
schéma bloc de la figure 11.

Fig. 12

27
systèmes. boucles linéaires

soit
k2 + + rJo + r f + LJP2 3.2.ASSERVISSEMENT
r + LP -1 DETYPE UN :
ASSERVISSEMENT
DE POSITION

Soit le dispositif de la figure 14

a) Les potentiomètres de commande et de


Compte tenu des changements de variables recopie sont respectivement solidaires de l’arbre
précédents d’entrée et de l’arbre de sortie. Ils sont alimentés
1
par la même source de tension constante E. Soit
OMax l’excursion angulaire maximale du curseur
de ces potentiomètres. Pour un angle de rotation
O, il apparaît entre le curseur et la masse une
L A O E
tension u égale a E - , soit u, = -O, et
Entre gDmoy(0) et Q ( P ) le schéma bloc de la OMax OMax
figure 12 doit être modifié comme l’indique le
schéma de la figure 13.

r+LP b) L’amplificateur de différence (qui inclue un


amplificateur de puissance capable de fournir au
moteur le courant i) délivre une tension u telle que

E
u = A(u, - us) = A - ( & - O,)
OMax

L’ensemble potentiomètres-amplificateur est donc


Fig. 13
décrit par le bloc de la figure 15.

L’influence du couple de perturbation est d’au-


tant plus faible que la
R2 E E o z N H ,
lim T ( P ) =
p-O - - R I Vo 271 c o i
est plus grande. Fig. 15

Am plificateur

28
asservissements I i néa i res

c) Le moteur alimenté par la tension u entraîne de l’équipage mobile solidaire de l’axe moteur
l’arbre de sortie par l’intermédiaire d’un réduc- (arbre et engrenage moteur compris) et soit e,
teur de vitesse. La présence du réducteur est la le couple exercé par le moteur. La loi fondamen-
plupart du temps nécessaire, en effet : tale de la dynamique conduit à l’équation :
- la charge placée sur l’arbre de sortie possède
di2
une grande inertie et doit se déplacer lentement. 3 -= c, - e, - fQ.
dt
Le couple nécessaire à sa mise en vitesse est élevé;
- les dimensions et le prix d’un moteur sont O Nous supposerons que le couple résistant
sensiblement proportionnels au couple nominal exercé par la charge se réduit à un couple de
qu’il développe sur son arbre. Sa vitesse de frottements visqueux fsQs.
rotation est élevée (plusieurs dizaines de tours Soit 3, le moment d’inertie de l’équipage mobile
par seconde). solidaire de l’arbre de sortie (arbre et engrenage
O Sachant que la puissance mécanique est le de sortie compris). On peut écrire
produit du couple par la vitesse de rotation dQ
( P = eQ),
il est nécessaire d’effectuer la transfor- s >=es- fsQ,.
dt
mation de puissance suivante :
MOTEUR CHARGE O En regroupant les équations précédentes il
faible couple { fort couple vient :
{
~

grande vitesse faible vitesse


O Le réducteur permet de réaliser cette transfor-

mation de puissance. Il est constitué d’un ou = c, - fa - m1 (3s -


das
dt
+f,Q,
-

plusieurs jeux d’engrenages (fig. 16).


= c, - fQ - 7 (s, ;
+ fs Q) ’

Moteu

Tout se passe comme si l’équipage mobile


solidaire de l’axe moteur possédait le moment
3s
d’inertie 3, = 3 +-
m2
et le coefficient de frotte-

Fig. 16. ments visqueux f, = f + -.m2


fs

O En négligeant l’inductance de l’induit, le


Soit n le nombre de dents porté par l’engrenage
calé sur l’arbre moteur et ns le nombre de dents fonctionnement du moteur est décrit par le
de l’engrenage calé sur l’arbre de sortie. Les schéma de la figure 17 (annexe page 119),
vitesses de rotation Q et Qs sont liées par la
relation avec
C, = ki
e = kL? I
u =ri+e
- ns
_- - = m.
Qs n dQ k k k2
3, ~

dt
+ f,Q = ki = -r (u - e) = - U - - - Q
r r
m est le rapport de transformation du réducteur.
La conservation de la puissance au niveau des i
engrenages permet de conclure qu’il apparaît sur
A
l’arbre moteur un couple résistant e,et sur l’arbre
de charge un couple moteur es tels que
U

O Soient 3 et f respectivement le moment


d’inertie et le coefficient de frottements visqueux Fig. 17

29
systèmes. boucles linéaires

Pour une valeur donnée de la tension u, 1 ’accélération


soit
dQ,
-est maximale lorsque
La transmittance de Laplace H ( P ) = Q ( P ) s’écrit
--
-
WEI
-
dt

k 1
H =--
r k2
fe +
;

T e =-
Je
k2
c’est-à-dire pour m =
J .

f e + y

tenu de l’équation la relation


Q
=- d) La loi physique reliant l’angle et la vitesse de
m rotation conduit à
entre la tension u et la vitesse Q, de l’arbre de
sortie est traduite par le bloc de la figure 18.
des soit _
as = dt Q,(P) P ~-
- =- ,(P),

-
?(!) He
l+zep - c(F) 1
-
rn
Q.s
- 0) d’où le schéma bloc de la figure 19.

Fig. 18

REMARQUE

Fig. 19
Il est possible de déterminer une valeur optimale du
rapport de transformation m, dans le cas où l’on
souhaite avoir une accélération maximale au démar- En regroupant les schémas des figures 15, 18 et
rage.
L‘équation générale de la vitesse 9, s’écrit 19, nous obtenons le schéma bloc du système
(fige 20).
La transmittance de boucle s’écrit
À l’instant du démarrage (Q, = O, e = O), C, s’écrit
AEH,
ku
C, = - et l’équation de la vitesse Q, devient :
r

(-3 +): ku
=-
r Il s’agit bien d’un système de type 1 car la variable
P est en facteur une fois au dénominateur.
-
d9, ku 1 Remarquons que dans ce cas particulier, la
Soit -= - ~

dt r m3 +-
3, grandeur de retour est égale à la grandeur de
m sortie : la boucle est à retour unitaire.

Fig. 20

30
asservissements I inéaires

3.3. ASSERVISSEMENT
DE TYPE 1 : BOUCLE
À VERROUILLAGE
D E PHASE

Le schéma synoptique d'une boucle à verrouil-


lage de phase est donné à la figure 21.
La pulsation instantanée du premier terme est

uR Multiplicateur A Filtre
-bas - dt
1 celle du second terme

Détecteur de phase
tus La pulsation coC est suffisamment élevée pour
Oscillateur controle vérifier les inéquations
par tension (V.C.O.)

Fig. 21

a) Le détecteur de phase comprend : dans ces conditions,


- un multiplicateur : il délivre en sortie une
tension v proportionnelle au produit des
deux tensions d'entrée uE et uR :
v = kuEuR
( k est un coefficient mesuré en V-');
- un filtre passe-bas du premier ordre dont la La tension contient donc deux termes : l'un
pulsation de coupure est co0. Sa transmit- dont la pulsation instantanée varie peu autour
1 de 2coC, l'autre dont la pulsation instantanée est
tance complexe s'écrit F(jco) = très faible par rapport à wc.
Co
1+j- La pulsation de coupure coo du filtre passe-bas
Co0 est très inférieure à 2mc si bien que la tension us,
Les tensions d'entrée et de sortie s'écrivent à la sortie du filtre passe-bas, s'écrit :
respect ivement
+
uE = U Esin [coCt q E ( t ) ]
et UR = UR cos [ U C t (PR(t)]-+
Leurs phases, respectivement qE(t)et qR(t),sont De plus, lorsque la boucle est verrouillée, les
susceptibles de varier au cours du temps. La phases qE(t) et qR(t) restent suffisamment
pulsation coC est constante. proches pour que leur différence q E ( t )- qR(t)
soit très faible.
Dans ces conditions, la tension us s'écrit :

Le détecteur de phase peut ainsi être décrit par


le bloc de la figure 22.

'pi "'t
Fig. 22

31
systèmes. boucles linéaires

b) L’oscillateur contrôlé par tension (en anglais : En regroupant les schémas des figures 22 et 23,
voltage controlled oscillator ou V.C.O.) délivre nous obtenons ( f i g . 24) le schéma bloc de la
une tension uR dont la pulsation instantanée, boucle à verrouillage de phase :
coc + dqR(t),
~

dt
dépend de la tension de commande

q ( P ) s’écrit donc
La transmittance de Laplace A
ES(!!>
qR(0)
- kO Fig. 24
UdO)- p
-

La relation entre qRet us est donc décrite par le La transmittance de boucle s’écrit :
bloc de la figure 23.
k k O uE UR

Fig. 23 Il s’agit bien d’un système de classe 1.

EXERCICES
1. Un moteur à courant continu dont le flux d’excitation Application numérique :
est constant est alimenté par une source de tension continue a) Le couple &. étant nul, on a relevé s2 = O, = 400 rd/s.
de f.e.m. E et de résistance interne r. On néglige, dans tout En déduire la valeur de constante a.
ce problème, la réaction magnétique d’induit et les pertes Quel est le courant I absorbé par le moteur?
du moteur autres que les pertes par effet Joule.
b) Le coupler, prend la valeur r, = 8 . 10e2m . N. Donner
Le moteur est accouplé directement à un récepteur
(en régime permanent) :
mécanique qui lui oppose un couple résistant r,.
- la vitesse 52 du moteur;
On donne :
- le courant d’induit 1.
E = 16 volts;
3” Étude du moteur en régime transitoire : Le couple
résistance interne de la source : r = 1 R; résistant r, étant nul depuis un temps infini, on applique à
résistance de l’induit du moteur : p = 3 52. un instant pris comme origine des temps, un couple résis-
tant r, égal à 8 . 10-’ m . N (échelon de couple).
+
On posera R = r p. On désignera par J le moment a) Écrire les équations caractérisant le fonctionnement du
d’inertie des pièces tournantes. moteur.
L‘inductance de l’induit du moteur est supposée négligeable. b) En déduire l’équation différentielle régissant l’évolution
de O(t).
1” Donner la relation liant le couple moteur ï, développé Quelle en est la constante de temps z?
par le moteur et le courant d’induit I absorbé. On désigne
par E’ la f.c.é.m. du moteur et par O sa vitesse angulaire; Application numérique : on a mesuré z = 0,5 s. En déduire
E’ le moment d’inertie J des pièces tournantes.
on pose c1 = - (en V . s/rd). c) Établir l’équation différentielle régissant l’évolution
O
de Z(t). Quelle en est la nouvelle constante de temps?
2” On seplace en régime permanent; le couple r,est constant. Conclusion.
Écrire les équations caractérisant le fonctionnement du d ) Représenter graphiquement les évolutions de Z(t) et
moteur; en déduire l’expression de la vitesse angulaire O du de O(t). Quel est le temps de réponse (10%-90%) du
moteur en fonction de E , a, R et &.. moteur?

32
asservissements I i néai res

2. L'objet de ce problème est d'étudier le fonctionnement 4" Faire la synthèse des deux schémas en remplaçant la
le certains sous-ensembles de l'asservissement de vitesse partie de schéma située en amont des points A et B par un
lécrit par le schéma d'ensemble. générateur de tension délivrant un signal dont on donnera
la représentation graphique dans le cas suivant : U , = 150 V,
2
Première partie : étude du bloc d'alimentation (fig. 1.a) f = 10 kHz, u = -.
3
3 n désire connaître le fonctionnement du bloc d'alimen- 5" Calculer la valeur moyenne Umoyde u ( t ) en fonction
:ation du moteur à courant continu qui, en rotation, peut de a et U,.Montrer que, si l'on ne s'intéresse qu'aux valeurs
Stre simulé par le dipôle r, 1, E (fzg. 1.b). moyennes des différentes grandeurs, le schéma du montage
Dans le montage de la figure 1, la tension ec(t)est un signal est équivalent ii une maille ne comprenant que trois
:arré périodique de rapport cyclique a variable tel que : éléments. Calculer littéralement et numériquement la valeur
- pour e, = 0 le transistor T est bloqué, de E sachant que la valeur moyenne de i(t) est lmoy = 0,2 A;
- pour e, = E , le transistor est saturé et la tension 2
r = 50 i2 et le rapport cyclique a = -.
collecteur-émetteur de saturation est nulle. 3
6" Écrire l'équation différentielle de i(t) lorsque le transis-
tor T est saturé.
Écrire l'équation différentielle de i ( t ) lorsque le transis-
tor T est bloqué.
Déterminer l'expression de i(t) :
pour O < t < UT en posant i(t = 0)= i,,
1 aT T t pour UT < t < T en posant i(t = U T )= Z,.
7" La fréquence f de découpage étant égale à 10 kHz,
Les conditions de fonctionnement du montage imposent établir, en justifiant les approximations, les expressions
un courant i(t) ininterrompu et positif. suivantes :
1" Montrer que lorsque le transistor T est sature, la
diode D est bloquée.
2" Justifier physiquement l'affirmation suivante : lorsque le
transistor est bloqué, la diode est passante.
3" Trouver deux schémas simples symbolisant les deux
modes de fonctionnement du montage suivant l'instant (on rappelle que r = 50 R et 1 = 0,lH).
considéré (O < t < UT ou U T < t < T) : on remplacera le Indiquer l'allure de la représentation graphique de i ( t ) pour
transistor T et la diode D par un circuit ouvert ou un 2
court-circuit suivant leurs états. a=?

Ï - - - - - - - - - - - ' A i(t)
I T

' 1 2

hg.
l
33
systèmes. boucles linéaires

8" Calculer 1, et 1,.

Deuxième partie :étude du moteur (fig. 2).


On s'intéresse maintenant à la vitesse du moteur dont
l'induit est assimilé au modèle r, 1 et E (de la figure 1.b); - 1
E est la force électromotrice du moteur qui est liée à la
vitesse de rotation 52 (exprimée en radians par seconde) par
la relation :
E = k Q; k = 0,5 V . s/rad = 0,5 Nm/A. Fig. 3.

Tous les frottements sont négligés. 1" Établir l'expression de la transmittance T&w)
U F
= =de
-
UG
i(t) ce filtre.
2" Tracer le diagramme asymptotique de Bode (gain et
argument) de TF.Afin d'esquisser l'allure de la courbe réelle
du gain, calculer la valeur de cette grandeur pour la
pulsation O, correspondant à un argument égal a - 'Iet
2
préciser si cette courbe présente ou non un maximum.
Fig. 2. 3" Le moteur tournant à une vitesse constante, l'expression
de la différence de potentiel délivrée par la génératrice peut
Le couple moteur disponible sur l'arbre est donné par la s'écrire, en première approximation, sous la forme :
relation : C , = ki. uG(t)= UGO+ U g Msin o,t. Quelle est l'expression de la
Le couple résistant est négligeable. tension de sortie du filtre U,(t) dans le cas particulier où
Le moment d'inertie de la partie tournante ramené à l'arbre oG= lOO,?
moteur est J = 4. 10-3 k g . m2.
1" Établir l'équation différentielle liant 52(t) à u(t). 3. Un asservissement de température est représenté sur la

2" Montrer que la fonction de transfert T,(p) = -


Q(P)
u(g)
est :
figure 1.
L'étude qui suit est destinée i modéliser le comportement
thermique du système que l'on a observé expérimentale-
ment, elle comprend quatre parties pratiquement indépen-
dantes :

Résistance chauffante
TO 1 isolée électriquement
Cette fonction peut aussi s'écrire TM(p)=
P
1+2m=-+-
O0
P2'
O0
températurede-fKEz-l
Calculer littéralement o0et m. Calculer la valeur numérique
de m. Plaque
3" Lorsque u(t) est un échelon de tension, rappeler la forme
de l'expression de la solution Q(t) dans le cas où m > 1.
1 de test
\ Plaque de
Déterminer les racines de l'équation Caractéristique (que chauffage
l'on prendra sous la forme 00 2m0,x + +
x2 =O), en
fonction de O, et m. Montrer que, si l'on suppose m % 1,
les expressions de ces racines se réduisent respectivement
w Fig. 1.
à - -2et - 2moo auxquelles correspondent deux cons-
2m
tantes de temps, que l'on calculera numériquement.
4" En fait u(t) est produit par le bloc d'alimentation du A) Étude de la mesure de température
moteur ( fig. 1).Justifier que l'on puisse considérer la vitesse,
et donc la force électromotrice du moteur, comme
constantes sur une période lorsque la fréquence de La chaîne de mesure de la température de la plaque de
découpage est de 10 kHz. test utilise comme capteur une résistance de platine de
valeur Rpr.
Troisième partie : étude du filtre (Jig. 3). En notant O la température exprimée en degrés Celsius, R,,
varie selon la loi :
La différence de potentiel délivrée par la génératrice
R,, = RO(1 + ad).
tachymétrique présente une ondulation gênante. Il est
nécessaire d'intercaler entre cette génératrice et le bloc de
commande le filtre équipé d'un amplificateur opérationnel Dans cette expression, R,, résistance à 0 ° C vaut 100 52;
supposé idéal. a,coefficient de température, a pour valeur 3,9 . 10-3.

34
asservissements linéaires

La résistance R,, est insérée dans le montage représenté sur La transformée de Laplace de la différence @,(t) = ( O , - O,)
la figure 2 où l'amplificateur opérationnel est supposé est notée z3(p).
parfait. L'action de la puissance électrique p ( t ) sur la différence de
température @,(t) peut être représentée par la transmit-
tance :
kf 7
l R"
=9R,

Les températures 8, de la résistance de chauffage et 8, de


la plaque chauffante étant également supposées uniformes,
on prend comme modèle thermique du dispositif de
chauffage un modèle à constantes localisées qui admet pour
v, analogue électrique le montage représenté sur la figure 5.

Fig. 2 Plaque
de test

1" Montrer que ce montage est équivalent à celui de la I --


(2)
Plaque de
figure 3.
En effectuant un développement limité au premier ordre,
montrer que la f.é.m. équivalente E + peut se mettre sous
LI"".\"""U chauffage

(1)
la forme E + = kykf(l + a'8). Résistance chauffante
isolée électriquement

Fig. 4.

E- 8 $+ Fig. 3
v,
Pour ce modèle les mesures ont donné :
Rlhl = 2 K/W; Rth2= 4 K/W; Rth3= 1 K/W;
Rth4= 0,5 K/W; Cl = 50 J/K; C 2 = 400 J/K;
C 3 = 1ooO J/K.

Calculer la valeur numérique de k, ainsi que celle de 01' en


fonction de 01.
Déterminer l'expression de E - en fonction de la tension de
référence yéf,et de Re en fonction de R,.
2" Établir l'expression de v, en fonction de E - , E + , Re
et R,.
R
3" Déterminer la valeur du rapport 2,puis celle de Fig. 5.
Re-
R4 pour que la tension de sortie v, soit nulle lorsque
-
R3 1" Qualifier Rth1 , Rth2et C,.
la température 8 est égale à 0°C.
2" Écrire les équations des branches et du nœud concernant
4" En supposant la condition précédente réalisée, déter- les puissances thermiques p i , p 2 , p i , p'; et p 3 .
miner la valeur de y:éf
pour que v, soit égale à 10 V lorsque On pose :
la température 8 vaut 200 O C .
G 2 ( t )= ( 8 , - 6,); -(pl = LCQ,(~)I; p2(g) = LCP,(~)I;
~ B) Détermination d'un modèle thermique c3<p)= L [ P 3 ( t ) l ; z2 = R i h 2 C 2 ; z3 =

La résistance de chauffage (1) de la figure 4 reçoit une La capacité calorifique C l de la résistance de chauffage est,
puissance électrique p ( t ) dont la transformée de Laplace en première approximation, considérée eile-même comme
C [ p ( t ) ] est notée P(p). négligeable.
La température 8, de la plaque de test (3) est supposée Exprimer p(p)en fonction de - - _ ... et de z,
T,@) et de T3(p)
uniforme, comme la température ambiante 8,; û3 varie en ' 3 , R t h 2 et Rth3.
fonction du temps t tandis que 8, est supposée constante. Exprimer - T2(p)en fonction de - ... et de Rth3,Rth4et z3.
T3(g)

35
systèmes. boucles I i néaires

3" La fonction de transfert H(p) peut être mise sous la


forme :

Avec les valeurs numériques précédentes, on trouve :


O
Ho = 0,727 K/W; wo = 2,62 10p3rad/s; m = 1,64.
Dessiner l'allure des diagrammes de Bode de __
HGw). Fig. 7 .
Quelle est la valeur de __
HCjo) pour w = O?
4" Lorsque la température ambiante 8, est constante, la 1" On suppose ainsi que la différence d = 8, - 8, est une
représentation graphique de la puissance p(t) a la forme fonction sinusoïdale du temps, d'expression d = D M sin wt.
représentée sur la figure 6. Représenter d ( t ) et p(t) sur le même graphique.
Calculer la valeur moyenne P, de p(t) en fonction de PMax
et du rapport cyclique 6. 2" Calculer l'expression de l'harmonique fondamental p i ( t )
de p ( t ) ; montrer qu'il est en phase avec d ( t ) . Calculer son
amplitude Pl.,
3" La transformée de Laplace de d ( t ) est notée O(!), celle
de pi (t)est appelée TI(p).
El
Exprimer la fonction de transfert 4, = (p)/O(p),puis son
inverse 1/A, en fonction de D,.

D) Étude du système asservi


O 6T, T, t
On se place dans le cadre de l'approximation du premier
Fig. 6. harmonique, qui consiste à remplacer la puissance p(t) par
son premier harmonique pl(t), et 8, par sa variation 68,
autour de sa valeur moyenne qu'on supposera pour
Application numérique : PMax = 300 W; les données de la simplifier égale à 8,.
question précédente restent valables; calculer 6 pour que Dans ces conditions, le schéma fonctionnel de la chaîne de
la valeur moyenne de @, = ( O , - 8,) soit égale à 105°C. régulation de température est donné par la figure 8.

C) Étude de la commande de puissance


Le chauffage est commandé par un comparateur de type
(<tout ou rien ».
Lorsque la température 8, de la plaque de test est inférieure
à la température de consigne O,, la puissance p(t) est
Fig. 8.
constante et égale à PMax; en revanche lorsque la différence
d = 8, - 8, est négative, la résistance de chauffage n'est pas
alimentée (fis. 7).
A3(p) est
- la transformée de Laplace de Sü3(t);&-(p) est la
Dans le but d'établir un modèle linéaire pour cette fonction transformée de Laplace de M,(t), variation éventuelle de
non linéaire, on utilise l'approximation du premier har- la tension de consigne 8,; - A , est la fonction de transfert
monique sachant que les harmoniques de p ( t ) seront étudiée à la question C, 3".
fortement atténués par l'inertie thermique du système. Calculer A,@) en fonction de A&), de H(p) et de 4,.

36
stabilité des systèmes bouclés
dinéaires

Pl,
- _pZ ... Pn sont appelés les zéros de _
D (_P ) où les
. 1. CONDITION GÉNÉRALE pôles de _ Xs(P).
_ Afin de déterminer les variations,
DE STABILITÉ en fonction du temps, de la grandeur de sortie
xs, il faut décomposer - - en éléments
X,(P)
Un système physique est stable s'il retourme simples :
spontanément vers son état d'équilibre lorsqu 'il
en est écarté.

Considérons un système pour lequel la grandeur puis déterminer l'originale de chaque terme (voir
de commande xc et la grandeur de sortie xs sont tome 1, chapitre 4).
liées par une équation différentielle linéaire à - Un pôle réel P, conduit à une originale de la

coefficients constants : forme A , ePkt.Lorsque le temps t tend vers l'infini,


dn-1 la fonction ePkttend vers zéro si le pôle Pk est
dnxS
a,-
dtn
+ anpl- dtn-
XS
+ +
... aOxS négatif, alors qu'elle tend vers l'infini si le pôle
Pk est positif.
dmxc
= bm-
dt"
+ ... + box,. - L'ensemble de deux pôles complexes conju-

gués
La transmittance de Laplace correspondante P,=a+jco
- et P*=a-jco
-
s'écrit :
conduit à une originale de la forme
A eut cos (cot + q).
Supposons que, toutes les conditions initiales Il s'agit d'une sinusoïde dont l'amplitude A eut
dxs varie au cours du temps.
dt Si a est négatif l'amplitude de la sinusoïde tend
mande le système par une impulsion de Dirac vers zéro et le signal correspondant disparaît,
(-X c_( P ) = X o ) . Dès lors, la grandeur de sortie alors que l'amplitude reste constante si a est nul,
s'écarte de son état d'équilibre. Afin d'étudier la et croît indéfiniment si a est positif.
stabilité du système, il faut déterminer les Le système étant stable si la grandeur de sortie
conditions permettant à la grandeur de sortie xs xs retrouve sa valeur d'équilibre, c'est-à-dire
de retrouver son état d'équilibre (x, = O). xs = O, nous en déduisons la propriété suivante :
La traduction de l'équation différentielle en
transformées de Laplace conduit à : Un système de transmittance -p) est stable
D -m
-
si la partie réelle de tous les zéros de - - est
D(P)
strictement négative.
Le dénominateur
D (_P ) = anPn
_ - + a,-lOnP1 4-... + a,, REMARQUES
a) L'équation a, P" + a,_ PnP + ... + a, = O, à

I
polynôme de degré y1 en P, possède y1 racines -
Pl,
p2
- ...-
P,, et peut être écritsous la forme partir de laquelle sont calcul& les zéros de g(0)est
identique à 1 'équation caractéristique de 1 'équation
différentielle initiale. Sachant que cette équation

37
systèmes. boucles linéaires

caractéristique permet de déterminer la solution de


l’équation sans second membre 2. CRITERES DE STASILITÉ
(xs = A , epir+ ... + A, e p n t ) ,
nous pouvons conclure qu’un système est stable si la Ces critères permettent de prévoir la stabilité du
solution de l’équation sans second membre disparaît système en boucle fermée à partir de l’étude en
au cours du temps. Elle représente ainsi le régime boucle ouverte. Cette opération est rendue
transitoire. Après disparition de ce régime transi- possible par le fait que la condition de stabilité
toire, seule subsiste la solution particulière qui
constitue donc le régime permanent. fait intervenir la transmittance T ( P ) en boucle
b) Considérons en particulier le système qui obéit à ouverte.
l’équation différentielle du second ordre : Il s’agit de déterminer, à partir de l’expression
d2xs dXS (où d’une représentation graphique) de T(o),les
dt2 + 2mo,- dt
+ ogxs = ogxc conditions dans lesquelles la partie réelle de tous
les zéros de 1 + T ( o )est négative. Dans le cas
L’équation caractéristique s ’écrit
général la transmzance en boucle ouverte se met
p 2 + 2mo, -
- P+ = O.
H(P)
sous la forme T ( P )= C- où C est un
Les solutions sont G(P)
P, =
- -mu, + o,Jm2 - i coefficient réel réglable p a r la sensibilité de la
chaîne directe, pour les asservissements où par
et P , = - m o , - o , J m 2 - 1.
le taux de contre-réaction, pour les amplifica-
0 Iml > 1, les racines P , et p2 sont réelles. Elles
sont positives si m est nGatifet négatives si m est teurs. Le problème se ramène ainsi à la déter-
positif: mination des valeurs de C pour lesquelles le
0 Si Iml < 1 les racines Pl et o2sont imaginaires système bouclé est stable.
conjuguées. Leur partie réelle ( - mu,) est positive
si m est négatif:
Le système est donc stable si le coefficient d’amortis-
sement m est strictement positif: Pour m = O, la 2.1. CRITÈRE D E ROUTH
solution de l’équation sans second membre est une
sinusoïde d’amplitude constante. Ce critère est basé sur l’étude mathématique des
polynômes. On montre que, pour une équation
du némedegré,
Soit le système bouclé de la figure 1. (a0P”
- + alPR-l
- + ... + a,-,E + a, = O)
la partie réelle des racines est négative si les
conditions suivantes sont satisfaites :
a) aucun des coefficients ai ne doit être nul;
b) tous les coefficients ai doivent être de même
signe;
c) on construit le tableau suivant :
Fig. 1
O première ligne a,, a2, a4, ..., a2i, ...
Sa transmittance en boucle fermée s’écrit O deuxième ligne a,, a3, a5, ..., a2i+l,...
Les coefficientsdes lignes suivantes sont calculées
par récurrence à partir des lignes précédentes
d’une manière analogue au calcul d’un déter-
_q P_) = -
A (-
P )-
B-( P )est la trammittance du système minant.
en boucle ouverte. A partir des résultats précé-
dents nous pouvons énoncer la propriété sui- O troisième ligne
vante.

O quatrième ligne
Pia, - P2ai Pia, - P3ai
, ... etc.
Yi = Y2 =
Pi
9
Pi
38
stabilité des systèmes bouclés I inéaires

Le système est stable si tous les coefficients de la Le critère de Routh donne lieu à des calculs
première colonne du tableau sont de même compliqués et suppose connue l’expression mathé-
signe. matique de T(P). Cependant, avec le dévelop-
pement des &.okns informatiques, il est possible
d’établir un programme succeptible de résoudre
Exemple d’application le problème.
Considérons l’asservissement de vitesse de la
figure 4 (du chapitre 3) pour lequel la trans-
mittance en boucle ouverte s’écrit
R2 H, E TN
~

2.2.LIEU DES RACINES

La transmittance en boucle ouverte s’écrivant

avec sous la forme générale T(P)= C-,H ( P ) les zéros


--
b(0)
H,E zN de 1 + T ( P ) sont les racines d e l’équation
Ho = -- E,-
CU; vo271
= 1, CU, = 91,4 rad/s, P )+ c H
G (-
- -(-P ) = O. Chaque racine, qui dépend
de la valeur de C, possède un point représentatif
m = 1,82; m, = 1, coo = 628 rad/s.
dans le plan complexe. Lorsque C varie de zéro
Déterminons les valeurs de l’amplification à l’infini, les points images des racines se
R2 déplacent et décrivent une courbe appelée Lieu
A = - pour lesquelles le système est stable. des racines )).
Rl
En posant C = H o A , les zéros de 1 + -
/l

T (-P )sont L
les racines de l’équation :
Soit par exemple -
T (-P ) =
P(P -- + a)’ les racines
*

de l’équation
+c=o.
( 1+2m=+=5
mm mp2)( m
1+2m0=+-
coo ap0
2) G (-
- P) + CH(P) P 2 + aP
_ - =- - + C = O sont

Soit
3 0 3 . 1 0 - 1 2-~ 4+ 4 8 2 . 1 0 - 9-~ 3
+ 2 4 9 . 1 0 - 6-~ 2+ 43 . 1 0 - -3 +~ 1 + c = o.
a) aucun coefficient n’est nul
b) tous les coefficients sont positifs.
c) Le tableau de Routh est le suivant :
303. 10-l2, 249. 10-6, 1 + C, O;
482 . 10-9, 4 3 . 10-3, O, O; c=o
222. 10-6, 1 c, + O, O; -a a
(40,8 - 2,17C)10-3,
+
1 c,
O,
O,
O,
O,

Tous les coefficients de la première colonne sont


O;
O;
--
Km
2

/O
I
positifs si 40,8 - 2,17C > O soit C < 18,8 N 19. Fig. 2
Le système est donc stable en boucle fermée si
R
l’amplification A = 2 est inférieure à 19. Pour C = O, les racines sont respectivement
Rl
Notons, d’ores et déja, les conditions contradic- Pl = O
- et z2
= - a.
toires suivantes : Puis, lorsque C augmente, elles viennent se
- La stabilité du système bouclé impose une
a aL
confondre en _pi = _pZ = - -, pour C = -.
valeur de A inférieure à 19. 2 4
- Les perturbations ont d’autant moins d’in- Elles sont ensuite complexes conjuguées : leur
fluence que A est plus grand. partie imaginaire croît avec C, alors que leur
39
systèmes. boucles I i néai res

a _pi, _P2, ..., P, sont les pôles de T ( P ) .Leurs points


partie réelle reste constante et égale à - -. Le
2 images sont représentés par u L X s u r la figure 3.
lieu des racines est donné à la figure 2. En tout point du lieu des racines on peut écrire
Dans le cas général, la détermination des racines 1+-
T (-
P )=
(et a fortiori celle de leurs variations) semble
relativement complexe dans la mesure où l’ordre
+
du polynôme b(E) C H ( P ) peut être élevé
(ordre 4 pour l’asservissement de vitesse traité Soit en module :
précédemment). La méthode d’Evans, que nous
ne développerons pas ici, permet de déterminer
les éléments caractéristiques du lieu des racines.
Le problème peut être traité numériquement au Ce qui se traduit sur la figure 3 par
moyen de l’ordinateur : il existe en effet des
programmes utilitaires capables de résoudre des C=
. . .
A P , A P , ... A P ,
équations de degré élevé. L’appel à un de ces . .
A Z , A Z , ... . AZ,’
programmes permet de déterminer les racines de
La mesure graphique des longueurs des segments
+
l’équation G ( P ) C H ( P ) = O et d’obtenir numé-
AP,, ..., AP,, AZ,, ..., A Z , permet de déterminer
riquement Ïë tracé exact du lieu des racines.
la valeur de C qui correspond à la limite de
La stabilité du système bouclé, imposant stabilité.
que la partie réelle des racines de l’équation
G (-
- P ) + C H ( P ) = O soit strictement négative,
interdit au lieu des racines de pénétrer dans la Exemple d’application
partie du plan complexe située à droite de l’axe Considérons, à nouveau, l’asservissement de
imaginaire (nous pouvons en particulier en vitesse de la figure 4 du chapitre 3. La
conclure que le système dont la transmittance en transmittance en boucle ouverte s’écrit
0

boucle ouverte est T(P)= P ( PL+ a) et dont le


T (-P ) = AH,
_
lieu des racines est donné à lafig<re 2,’est stable en (1
boucle fermée, quelle que soit la valeur de C).
avec Ho = 1, CO, = 91,4 rad/s rn = 1,82
co0 = 628 rad/s rn, = 1.
En posant C = AH,, il faut tracer le lieu des
Lieu de racines de l’équation
racines
P
Re

ou en valeurs numériques :
- + 482. 10-’p3 + 249 . 10-6P2
303 . 10-12P4 -

+ 43 . 10-30 + 1 + c = o.
Fig. 3 Le lieu des racines (donné à la figure 4) a été tracé
à l’aide du programme EUREKA disponible
pour les ordinateurs compatibles I.B.M. PC.
La limite de stabilité correspond à la valeur de La transmittance en boucle ouverte T ( P )n’a pas
C pour laquelle le lieu des racines coupe l’axe de zéro.
imaginaire (fig. 3). T(E) peut être écrit sous la Les pôles :
forme
Po = - a. = - 628 (deux fois),
Pl = -ma,,,+ o,Jm2 - 1 = - 27,4,
P2 = - WW, - o,Jm2 - 1= - 305,
- z 2 , ..., z ,
z,, - sont les zéros de T ( P ) .Leurs points sont représentés sur la figure 4 par les points Po,
images sont représentés par u L 6 s u r la figure 3. P l , p2.
40
stabilité des systèmes bouclés linéaires

Fig.

La valeur limite de C est donnée par : On montre mathématiquement que :


a) Lorsque le point image de P se déplace sur
l’axe imaginaire de - CO à +-CO en excluant
l’origine par un demi-cercle infinitésimal placé
La stabilité impose donc une valeur limite de
du côté des réels positifs (fig. 5), le point
A = R2 égale à 18,8 ce qui correspond au résultat
~
représentatif de T ( P ) décrit une courbe fermée
RI appelée d i a g r a m z de Nyquist (fig. 6).
obtenu par le critère de Routh. b) Toutes les racines de 1 + T ( P ) = O ont une
partie réelle strictement négative (système stable),
si le diagramme de Nyquist n’entoure pas le point
- 1.
2.3. CRITÈRE D E NYQUIST
2.3.1. Conséquences
Soit -
T (-P )la transmittance en boucle ouverte.
A chaque valeur de la variable complexe P a) Le point image de - P décrivant l’axe imagi-
correspond une valeur de T ( P ) ,et un point image naire, on peut écrire P =jco avec - CO < CO < + CO.
de T ( P ) dans le plan complexe. Si la variable P Sachant que la transformation P + ju permet
varE,Ïë point image de - P )se déplace et décrit
T (- de passer de la transmittance de Laplace à la
une courbe.

t Im
Plan de 7 (0
-

Plan de p
+Oo t Im
1
Diagramme
de Nyquist

Re
+
-1

Fig. 5 Fig. 6

41
I
svstèmes. bouc Ies I i néa i res

transmittance complexe valable en régime har- En l’absence de signal de commande, le système


monique (régime sinusoïdal permanent), le tracé bouclé de la figure 8, fait apparaître un signal de
du diagramme de Nyquist peut être obtenu par XRcjcoco)tel que
retour -
l’une des méthodes suivantes.

Méthode numérique
Si l’expression mathématique de T ( P )est connue,
on remplace 0 par jco et on tracejoint par point
le diagramme de Nyquist en calculant, pour
chaque valeur de CU, les parties réelles et
imaginaires de Tua). On peut ainsi obtenir Fig. 8
simplement le tracé automatique du diagramme
par ordinateur.

Méthode expérimentale
Le déplacement de P de O + à l’infini sur le Après le changement de signe dû au comparateur,
demi-axe imaginaire Supérieur correspond en le signal de retour x R conduit à un signal d’entrée
pratique à l’attaque du système en régime xE juste égal à la valeur nécessaire à l’entretien
sinusoïdal permanent dont la fréquence varie des oscillations. Le système bouclé est instable et
de O à l’infini. Le diagramme de Nyquist expéri- oscille sinusoïdalement avec la pulsation coco
mental est obtenu en ouvrant la boucle au niveau pour laquelle le diagramme de Nyquist passe par
de la grandeur de retour (fig. 7)’ en appliquant le point - 1.
une grandeur de commande xc sinusoïdale et en Si, partant de là, on augmente le facteur C par
relevant pour chaque fréquence, le rapport des un accroissement de la sensibilité de la chaîne
V
valeurs efficaces?? = Iz(jco)let q~= Arg(T(jco))
- directe, on augmente le signal de retour x R (qui
XC est alors plus que suffisant pour entretenir les
angle d’avance de xR sur xc. oscillations) et le diagramme de Nyquist se gonfle,
englobant ainsi le point - 1. C’est une justifi-
cation, a posteriori, du critère de Nyquist.
c) Lors de la circulation de 0 sur l’axe imaginaire
(fig. 5), il est nécessaire d’exclure le point O par
un déplacement sur un cercle de rayon infiniment
petit. En effet, la transmittance en boucle ouverte
-T(P),
- admettant pour expression générale

Fig. 7
T (-
P )= -
C 1 + b , o + ... + b,Pm
-
-
Pa
- 1 + a,o + ... + a n r
Les coefficients de T ( P )étant réels, deux valeurs peut ne pas être définie pour 0 = O. Le point
complexes conjugu%er de 0 conduisent à deux correspondant sur le diagramme de Nyquist
valeurs de z(0)elles-mêmes complexes conju- partant alors à l’infini, il est impératif de savoir
guées. Le diagramme de Nyquist s’obtient donc comment le diagramme se referme à l’infini.
en complétant la courbe expérimentale par son C
symétrique par rapport à l’axe réel. Au voisinage de -P = O, T ( P )s’écrit -.
Ca
Le critère de Nyquist permet ainsi d’étudier
P passe de O- à O + sur le cercle de la
Lorsque -
expérimentalement la stabilité d’un système dont
7 1 7 1
on ne connaît pas de modèle mathématique. figure 5, l’argument de 0 passe de - - à - dans
2 2
b) Si le diagramme de Nyquist passe par le point le sens trigonométrique et l’argument de - T (-
P)
- 1, le système est à la limite de l’instabilité. 71 71
passe de a- à - a- dans le sens des aiguilles
Il existe alors une pulsation coco pour laquelle 2 2
T(jcoco)= &jco,,)
- . gjco,,) = - 1. d’une montre (sens horaire), soit :
stabilité des systèmes bouclés I inéaires

Pour w + O + , IT(jco1 -+ co,


T(jw).+ - (z+).
arg -
Le diagramme de Nyquist correspondant est
donné à la figure 10. À l'infini, on passe du point
correspondant à w = O- au point correspondant
Exemple 1 à CO = O + par une rotation de an = 2n dans le
C
-
sens horaire. Quelles que soient les valeurs de C
et a, le diagramme de Nyquist entoure le point
- 1 et le système bouclé est instable.

t Im

\"
T(jw):
la partie réelle de -
-c C
__
Re [TU41 = ____ tend vers
a2 + w 2 a2

A Im
c - -

Fig. IO.

Exemple 3
C
T (_P )=
O
_
-P _
(P + a ) ( o + b)'
C
T(jw)=
soit -
jo(a + +
jw)(b j w ) '
Pour w .+ + co, lz(jw)l --+ O,

Fig. 9

Pour CO .+ O+, IT(jw)l .+ CO,


Le diagramme de Nyquist correspondant est
donné à la figure 9. À l'infini on passe du point
correspondant à w = O- au point correspondant
à O + par une rotation de an = n dans le sens
horaire. Quelles que soient les valeurs de C et
t Im
de a, le diagramme n'entoure pas le point - 1.
Le système bouclé est donc inconditionnellement
stable comme nous l'avions prévu à l'aide du lieu
des racines.

Exemple 2
C -c
O
-T_
( P )=
P2(o + a)
soit -50) =
w 2 ( a + jw)'
_
Pour w -+ + co, IT(jco)l -+ O,

Fig. 11.

43
svstèmes. boucles linéaires

Le diagramme de Nyquist correspondant est Le tracé, à l’aide de l’ordinateur, du diagramme


donné à la figure 11. À l’infini, on passe du point de Nyquist de
correspondant à CO = O- au point correspondant
à CO = O + par une rotation de arc = rc dans le sens _To=
horaire.
La stabilité impose OR > - 1. Afin de déter-
miner la valeur algébrique O R , calculons la partie
réelle de TCjco)à la pulsation coC pour laquelle sa
partie imaginaire est nulle.
est donné à la figure 12. Ce diagramme coupe
C(a - jco)(b - jco) l’axe réel au point d’abscisse = - 0,053. Le
Tom)=
-
jco(a2 + u 2 ) ( b 2+ cu2) système en boucle fermée est donc stable si
- C(a + b) A . OR > - 1, soit A < 18,9. Ce résultat cor-
soit R,[T(jco)] respond aux valeurs déterminées à partir du
(a2 + co2)(b2+ 0 2 )
- =
critère de Routh et à partir du lieu des racines.
C(ab - 0 2 )
et I , [ ~ ( ~ c o )=]
jco(a2 + u 2 ) ( b 2+ m2)’

Le système bouclé est donc stable pour


C < ab(a + b)
Afin d’éviter l’inconvénient que présente la
non-définition de T ( P ) lorsque P tend vers zéro,
on remplace parfoisle critère dëNyquist par le
critère de revers.

Critère du revers :
Le système est stable en boade fermée si le
dingramme de Nyquist de la transmittance
-T a o ) en boucle ouverte laisse lepoint 1 sur - Fig. 12
sa gauche lorsque la pulsation O varie de O + d
i’infini.

Le critère peut être vérifié sur les trois exemples


précédents.

2.4.DIAGRAMMES DE BODE
2.3.2.Exemple d’application Soit un système bouclé dont la transmittance en
boucle ouverte est T ( P ) . Considérons le dia-
Reprenons l’asservissement de vitesse de la figure 4
gramme de Nyquist de T(jco)en régime har-
du chapitre 3 pour lequel la transmittance en
monique. Soit CO, la pulsation pour laquelle
boucle ouverte s’écrit
arg Tcjo) = n, nous pouvons conclure à la
stabilité du système si le module de T u a ) est
T ( P )=
inférieur à i à la pulsation Co,, soit I T ( ~ L<, )i.~
Nous sommes ainsi conduits à représenter
arg [Z(~CO)] et IZ(ico)l en fonction de la pul-
avec H o = 1, CO, = 91,4 rad/s, m = 1,82; sation CO. Les diagrammes de Bode (voir tome 1)
co0 = 628 rad/s, m, = 1. permettent d’obtenir rapidement un tracé sim-
44
stabilité des systèmes bouclés linéaires

Ode façon exacte, en traçant par ordinateur


les courbes 20 lg /TI
- et arg -T;
- pratiquement, à partir du relevé expérimental
des diagrammes de Bode.

Exemple d’application
Considérons à nouveau l’asservissement de
vitesse de la figure 4 du chapitre 3, dont la
transmittance en boucle ouverte s’écrit
AH,
T (-P )=
-
(1 + 2m = + P
a m
<)(
a m
1 + 2m,
avec H o = 1: m = 1,82, CO, = 91’4 rad/s;
m, = 1, CO, = 628 rad/s.

Fig. 13. Sachant que:

1 + 2j 2 + (j
a 0
z)2(1 +j z)2
a 0
=
a 0
plifié des courbes correspondantes. Ils sont
obtenus en représentant 20 lg 1 T(jco)let arg T(jco)
en fonction de la pulsation @repérée en échelle
logarithmique. La valeur de 20 lg IT(jco)l
- est la
i + 2jm
a m + (j E ) ~ + 5) + E)
= (1 j (1 j
mesure de IT(jco>len décibels.
-
avec cu2 = co,[m + 4‘-] = 305 rad/s;
Ces diagrammes, dont l’allure est donnée à la
figure 13, peuvent, en première approximation,
w 2 = w,[m - 4’-] = 27’4 rad/s.

être assimilés à leurs asymptotes. La transmittance complexe s’écrit


L’étude de la stabilité s’effectue de la manière
suivante.
a) Repérer la pulsation ac pour laquelle
arg [T(ja)]= - 180”.
Sur la figure 14 sont reportées les asymptotes du
b) Déterminer sur le diagramme du module diagramme de Bode de la transmittance
20 lg IT(jCOc)l
- :
O si 20 lg IT(jcoc)l> O, soit IT(jcoc)l > 1 le

système bouclé est instable-


O si 20 lg IT(jco,)l < O, soit IT(jco,)l
- < 1 le
système bouclé est stable. ainsi que la courbe expérimentale qui peut être
relevée de la façon suivante (voir fig. 4 chap. 3) :
À titre d’exemple, le système dont le diagramme
- déconnecter l’amplificateur de différence au
de Bode est donné à la figure 13 est instable, car
> o. niveau des points M E et M s ;
- alimenter l’entrée + du comparateur par une
20 lg IT(jcoc)l
-

L’étude peut être réalisée : tension u, de la forme U , = U,, + U,, cos ut.
- théoriquement, à partir de l’expression mathé- L’offset U,, et l’amplitude U s , sont réglés de telle
matique de -T ( ~ c o: ) sorte que O < u, < V,. La vitesse du moteur
O de façon approximative en assimilant les
varie alors sinusoïdalement autour d’une valeur
courbes aux asymptotes quite à réaliser moyenne, si bien que la tension u R , image de la
une correction en estimant la position des vitesse, s’écrit :
courbes ; UR = URo + UR, cos ( U t + q)
45
systèmes. boucles linéaires

100"

' O"

- 40"
- 45"
- 80"

- 120"
- 135"
- 160"
- 180"

o(rad/s)

Fig. 14 20,5

U R
- relever I_T,('jco)l = 2 et arg [_TO('jco)] = cp et 3.1. CAS PARTICULIER :
UBI
tracer les diagrammes de Bode. ASSERVISSEMENT
O En assimilant les diagrammes de Bode D E POSITION
aux asymptotes, on relève pour la pulsation
coc = 220 rad/s, Le schéma bloc de l'asservissement de position
20 1g I_To('jcc>c)l= - 18,8 db. est rappelé à la figure 15 avec
arg [_T,('jco,)] = - 180". T (-P )=
La condition de stabilité impose
_ P(1
- +TE)
+
20 lg A 20 lg ITo(icoc)l
- < O,
soit 20 lg A < 18,8 donc A < 8,7.
O A partir du tracé expérimental, on relève
Fig. 15.
coC = 300 rad/s, 20 lg ITo('jcoc)l
- = - 25,5 db.

La condition de stabilité impose La transmittance du système bouclé s'écrit


20 lg A < - 20 lg I_To('j~o~)l= 25,5 db;
soit A < 18,8, ce qui correspond aux calculs
précédents.

8. MARGES DE S T A B W T É
Si les critères qui viennent d'être étudiés per- a) Réponse indicielle
mettent de savoir que le système est inutilisable
Le système étant initialement au repos
(en tant qu'amplificateur ou en tant qu'asser-
vissement) lorsqu'il est instable, ils ne garan- xs = xc = - dxs = ... = O),
tissent pas qu'il soit techniquement utilisable dt
lorsqu'il est stable. on lui applique un signal de commande xc en
46
stabilité des systèmes bouclés linéaires

XS

XO

-r rn = 0,7

Fig. 16.
t meel t

échelon d’amplitude X,. À partir de l’équation Rappelons :


X,(c)[C
- c
+ + 2 p 2 ] = C&(c), on détermine Temps de réponse à 5 %
l’équation différentielle C’est l’instant à partir duquel la réponse diffère
d2x, de moins de 5 % de sa valeur finale.
2 -
dt2
+ dx,
dt
-+ c x , = c x , = cx,.
2n
- il est minimal et vaut 0,44 - pour
1 1 Co0
- =2mw, m = 0,7;
z
En posant soit 6m
C - pour m 9 1 il est peu différent de -;
- = w; 0 0
2
3
- pour m < 1 il est peu différent de -.
~

dt2
+
il vient d2x, 2mw, - dx, + w;xs = w;X,.
dt
mw,

La forme de la réponse xs(t) (voir fig. 16) dépend t,5% - wo en fonction de m


Les variations de
de la valeur du coefficient d’amortissement m 2n
(voir tome 1, chap. 1). sont rappelées à la figure 17.

10

Fig. 17

47
systèmes. boucles linéaires

Dépassement m 1
soit = - Ig 5 = 0,512
Soit XmaX la valeur maximale de xs pour une Ji-m2 7.l
réponse sinusoïdale amortie. On définit le dépas- d’où l’on tire rn = 0,45.
sement d par d = Xmax - Xû
XO
Il varie en fonction de m suivant l’expression 6) Réponse harmonique
m
-n- En régime sinusoïdal permanent, la transmit-
d=e Jm.
tance complexe s’écrit :
Bien que, comme nous l’avons montré précé-
demment, le système soit inconditionnellement
stable, il peut être techniquement inutilisable, en
effet (voir fig. 16 et 17) :
pour m % 1, le temps de réponse du sys-
tème est trop grand;
pour m < 1, les oscillations sont trop
importantes. avec m =- 1 et coo=J.
En pratique, on tolère un dépassement de 20 %.
2 s
(Il est à remarquer que le tolérable dépend du Le diagramme de Bode du module de la
système à mettre en œuvre : on peut admettre un 1
dépassement pour l’asservissement de position transmit t ance est rappelé
d’une antenne de poursuite; par contre, pour
l’asservissement de position d’un outil, tout
dépassement conduit à un défaut d’usinage.) a la figure 18.
1 2jm +
a 0 (j + z)
Déterminons la valeur de m qui correspond à un Pour rn < 0,7. il présente une remontée égale a
dépassement de 20 % : il faut, pour cela, résoudre
- 20 lg 2mJ1 - m2 décibels.
l’équation :
Pour m = 0’45, cette remontée est égale à
- 20 lg 0,9 Jw1’9 d b = E 2 db.

201oa I 1
I

Fig. 18.

48
stabilité des systèmes bouclés linéaires

C) Étude de la boucle ouverte Ce résultat, consigné dans le tableau suivant


en régime harmonique Marge de phase de 45"
Pour que le système soit stable en boucle fermée,
il faut éviter pour la transmittance en boucle
ouverte, T(jo)=
vante :
C
jco(1 + jox).
La condition sui-
\

Boucle ouverte
7
Dépassement de 20 YOsur la réponse indicielle
Remontée de 2 db sur la réponse harmonique
IT(ico)l
- = 1 avec arg - TCjco) = - 180". T

1
La pulsation CO,pour laquelle [ T ( ~ c=o1)est
~ telle Boucle fermée
C et qui a été établi dans le cas particulier de
que W , J W = l'asservissement de position, peut être admis avec
soit C +
O ~ T ~CO," - C2 = O d'où l'on tire une bonne approximation pour la plupart des
systèmes bouclés.
Ainsi, dans la plupart des cas une marge de phase
de 45" garantit un fonctionnement correct du
Pour cette pulsation, système.
La marge de phase peut être mise en évidence
sur les diagrammes utilisés pour l'étude de la
stabilité.
soit arg [T(~co,)]
-
- - _7.L - arctan Diagramme de Nyquist
2
La marge de phase M , (fig. 19) apparaît à
Compte tenu du changement de variable l'intersection du diagramme de Nyquist et du
1 cercle de rayon 1 centré à l'origine.
m = - 2n, il vient :
/
t Irn

Pour la valeur particulière rn = 0'45, on trouve


arg ~ ( j c o , ) = - 133". Par rapport à la valeur de
- 180", qui provoquerait l'instabilité, le système
présente une marge de 180" - 133" = 47" N 45".
Fig. 19.
I'\Diagramme
de Nyquist

3.2.MARGE D E PHASE Pour M , > O le système est stable,


pour M , < O le système est instable.
La marge de phase permet de chiffrer la
marge de sécurité que l'on prend par rap- Diagramme de Bode
port à l'instabilité du système (1TCjco)I = 1 avec La marge de phase M , (fig. 20) apparaît sur la
arg T ( ~ c =
o )- 180"). Soit CO,la&lsation pour verticale du point correspondant à la pulsation
laquelle 1 T(jco)l= 1 en boucle ouverte. On définit CO,pour laquelle 20 lg 1 -
TI = O db.
la margede phase M , par
M, = 180" + arg -
T(jco,)
En regroupant les résultats établis, pour l'asser-
vissement de position, dans le cas où rn = 0,45,
nous constatons que pour une marge de phase
de 45", la réponse indicielle présente un dépasse-
ment de 20 % et la réponse harmonique présente Odb
une remontée de 2 décibels. Fig. 20.

49
systèmes. boucles linéaires

Exemples d'application Exemple 2 :amplijkateur


Exemple 1 :asservissement de vitesse Considérons l'amplificateur (fig. 21) de trans-
Reprenons l'asservissement de vitesse dont la mit tance
transmittance en boucle ouverte est :
T ( P )=

sur lequel on réalise une contre-réaction à l'aide


avec H o = 1, rn = 1,82, O, = 91'4 rad/s, rn, = 1, d'un réseau de transmittance réelle positive
co0 = 628 rad/s, B = K.
-
et déterminons la valeur de l'amplification A
conduisant à une marge de phase de 45". À la
pulsation O, pour laquelle Iz(jo,)I = 1, l'argu-
ment doit être tel que 180" + arg -
soit, arg Z(jo,) = - 135".
T(~o,)= 45"

O Sur le diagramme de Bode de la figure 14,

on relève pour la pulsation O = 160 rad/s,


arg = arg _T,(jo)= - 135" et
20 lg lTo(j0)1= - 16,5 db.
33- =K

Fig. 21.

On donne A , = 103,fi = 1 MHz, f2 = 10 MHz,


Sachant que pour cette pulsation on doit avoir f 3 = 50 MHz et on se propose de déterminer les
TI = 20 lg A + 20 lg
20 lg 1 - lzol
= O db, valeurs de K conduisant à une marge de phase
il vient 20 lg A = 16,5 db, soit A = 6,7. supérieure à 45".
O Sur le diagramme de Nyquist de la figure 12,
Sur la figure 22 sont reportés les diagrammes
on trace la demi droite correspondant à asymptotiques (module et argument) de la
arg _T0(jco) = - 135" qui coupe le diagramme de
Nyquist au point M pour lequel on relève
1 To(jo)I= 0,146. Sachant, qu'en ce point, on
transmittance -
fréquences -
A.
(On rappelle qu'entre les
f o et lofo, la courbe d'argument de
souhaite avoir A 1 To(jo)l= 1, il vient A = 6,85. 10
20 kllAl
O"

-40"
- 45"

- 80"

- 120"
- 135"

- 160"

f (MHz)
Fig. 22 0,l 0;2 1 2 5 810 20 50

50
stabilité des systèmes bouclés linéaires

1 La fonction de transfert en boucle fermée


la transmittance ~ peut être assimilée à ( j g . 22), tracée pour K = 8 x 10-3, égale à
l+j-
f
fo 20 lg = 41 db en basse fréquence,

une oblique passant par les points (g, 00) et


+
1 AoK
présente une remontée de 1,4 db.

(10f0, - 90")).
Une marge de phase supérieure à 45" impose la 3.3.M A R G E D E GAIN
condition suivante :
On peut aussi chiffrer la marge de sécurité, par
20 lg = - + 20 lg K < O
20 lg ]Al
{ arg = arg

20 lg K < - 20 lg
+ arg K = - 135"
141
rapport à l'instabilité, par la marge de gain. Soit
coC la pulsation pour laquelle arg T(jco)= - 180".
On définit la marge de gain M G par
soit
{ arg -
A = - 135". M G = - 20 lg Ix(jwC)l:
si M G > O, le système est stable en boucle
Pour la fréquence fc = 8 MHz, on relève O

arg 4 = - 135" et 20 lg [Al = 42 db. La condi- fermée;


tion précédente se traduit f i r 20 lg K < - 42 db, O si M , < O, le système est instable en
soit K < 8 x l O P 3 . boucle fermée.

EXERCICES
1. Contre-réaction tension-tension 5" On donne RE= 10 kR,R, = 1 kR,R = 100 kR,r = 1 kR.
La figure ci-dessous représente le schéma équivalent, pour L'expression de A en fonction de la fréquence est :
les petits signaux, d'un amplificateur de tension a contre-
réaction tension-tension.
A = (1
- +&)('+&&).
105

Tracer le diagramme asymptotique de la transmittance en


boucle ouverte, 20 . lg lGHl et arg (z).
En assimilant les courbes aux asymptotes, quelle est la
marge de phase?
6" Calculer la marge de phase exacte.
2. Soit le montage de test figure 1. Les amplificateurs
opérationnels présentent une impédance d'entrée infinie et
un gain

'-= 'O , avec


{
f o = 20?0r = 1 0 H z

1" Dessiner le schéma-bloc du montage, en donnant


l'expression de la transmittance G de la chaîne directe et
(1 + j 5) ,' = 105

On donne : R, = 100 R; R I = 10 ka.


celle de la transmittance H de la chaîne de retour.
r A l
2" On donne R 9 R,, A,9) r 9 -.
(R+ R,
Simplifier les expressions de G et H et montrer que
A . R, r
G=- et H = -
RE (R + r)'
3" Calculer la résistance d'entrée Re de l'amplificateur
sans contre-réaction ainsi que sa résistance de sortie R,.
Simplifier R, compte tenu de R 9 R,.
4" Déterminer, pour l'amplificateur avec contre-réaction :
- la résistance d'entrée Rer;
- la résistance de sortie RSr;
- l'amplification en tension &. Fig. 1

51
systèmes. boucles linéaires

1” Étude de la stabilité du montage. 3. Une chaîne d’asservissement de position comporte les


a) Montrer que le montage peut être décrit par le schéma éléments suivants (fig. 1) :
bloc de la figure 2. 0 U n système de deux potentiomètres P, et P2 donnant une

b) Calculer A et [ en fonction de -p, R,, R,. rotation totale de 6 radians et alimentés par une tension
c) Calculer le gain en boucle ouverte -T,. commune de 6 V. On obtient ainsi entre les deux curseurs
des potentiomètres et la masse générale du système, deux
d ) Tracer les courbes d’équation 20 lg /TOI
- et arg (To)
- en

y
+:$
fonction de f .

- -
tensions V, et V, proportionnelles aux angles de rotation
des potentiomètres, soit :

0
VI = k8, et V, = kû,.
U n moteur ù courant continu M , à flux constant (aimant
permanent) et à vitesse lente, délivrant un couple moteur
dont le moment est proportionnel au courant dans l’induit,
Fig. 2 soit :
C, = K,i, avec K , = 0,2 m . NIA.
e) Quelle est la marge de phase du montage? Est-il stable
en boucle fermée? La résistance de l’induit du moteur est R, = 25 0, sa
réactance est négligée et on ne tiendra pas compte de la
2” Compensation :On modifie le montage comme l’indique réaction magnétique de l’induit.
la figure 3. Par ailleurs, sa force contre-électromotrice, E , est propor-
a) Le circuit pouvant toujours être décrit par le schéma bloc tionnelle à sa vitesse angulaire de rotation, soit :
de la figure 2, calculer la nouvelle valeur de [en fonction des
éléments du montage et la simplifier compte tenu de Ipl % 1. E = K , 52, avec K, = 0,2 V/rd/s.
b) Calculer la nouvelle expression de la fonction de transfert 0 Une chaîne d’amplification composée :
en boucle ouverte _To et la simplifier compte tenu de - d’un amplificateur opérationnel A , , de gain infini,

pORCwo9 1. de résistance d’entrée infinie et de résistance de sortie


négligeable devant sa charge,
- un amplificateur de puissance A , , dont l’amplifi-

cation en tension ù vide est égale à 1 et dont la résistance


de sortie est R, = 5 0. On donne la valeur des résistances
R , et R , :
R , = 1 kR, R, = 100 kR
ainsi que celle du moment d’inertie de l’ensemble des parties
mobiles en rotation, par rapport à l’axe de rotation du
système, soit :
J = 1,06 x 10-4 k g . m2.
1” Exprimer la tension de sortie à vide, V,,, le moteur étant
débranché, en fonction de U = V, - V, et des éléments du

RO!

Fig. 3
0. montage.
Proposer alors un schéma équivalent à l’ensemble (moteur
amplificateur), le moteur tournant à la vitesse angulaire 0.
En déduire l’expression du courant de sortie, i = f (U ) .
+

2” En appliquant la loi fondamentale de la dynamique au


c) Compte tenu de poRCw, 9 1, tracer l’allure des courbes di2
20 lg [TOIet arg (_Th) en fonction de f,. moteur en rotation, soit C, = J -, toutes les causes de
dt
d ) Calculer la valeur du produit RC pour que la marge de
phase soit de 45”. n

Fig. 1. &/

52
stabilité des systèmes bouclés linéaires

----
I I_

+*
_ _ _ _ _ _ - -
- 6v

Fig. 2

frottements mécaniques étant négligées, exprimer la relation 5" Afin d'améliorer le résultat précédent, on place entre A ,
entre SZ (et sa dérivée) et U . et A , , un circuit correcteur PD suivant le schéma de la
a) En déduire la transmittance opérationnelle de l'ensemble figure 2. Les amplificateurs opérationnels A , et A , sont
(amplificateur + moteur) : supposés parfaits.

_T (_P )= -
Q(P)
Wp)
où p désigne la variable de Laplace
-
a) Calculer la transmittance 7.
V,
v3
Quel est le rôle de A,?

confondue avec j w en régime sinusoïdal.


b) Formuler la nouvelle transmittance H, de la chaîne
b) Montrer que l'on peut mettre T(P)sous la forme : directe ainsi corrigée.
a Calculer la valeur de la capacité 2C, si R = 39 k a , pour
_T (_P )= 1 + Z P '
~
1
_ Hl se réduise à H , =
que - ~

- .f'
Expliciter a et i5. J-
fi
3" a) Donner le schéma fonctionnel (schéma blocs) de Que devient alors la marge de phase du système?
l'ensemble et montrer que la transmittance de la chaîne c) Quelle est maintenant l'expression de la transmit-
directe (système en boucle ouverte), est tance g'(c)du système en boucle fermée?
Q,(P) ak
3)8,<-= = p(l + p z ) 6" Le système étant initialement dans un état de repos tel

b) Quelle est alors la transmittance, K(P),du système en que 8, = 8, = O, on applique un échelon de position 8, = ?!
2
chaîne fermée? à partir de l'instant O pris comme origine.
4" En chaîne directe, on étudie le comportement du système a) Quelle est la réponse 8, = f ( t ) ?
en régime sinusoïdal.
b) Calculer l'instant t, au bout duquel le système atteint sa
a) Montrer que la transmittance du système se met sous position d'équilibre à 5 % près.
la forme :
1 1
H=-
-
l+j-
f X.f'
J-
t
fo fi

b) Expliciter et calculer numériquement les fréquences fo


et fi.
c) Calculer pour quelle fréquence on a [Hl = 1. Définir et
calculer la marge de phase, mV7 du système. Est-elle
suffisante?
I Fig. 3

53
Par application du théorème de la valeur finale
il vient :
PXC(0)
Soit le système bouclé de la figure 1. G = lim x E ( t ) = lim -
t-Co p-0 1 + _
T(P)’
-

L’erreur G dépend donc de :

a) la limite de T ( P ) lorsque P tend vers zéro.


L’erreur est d’autant plus faible que cette limite
est plus grande. Sachant que - P ) se met sous la
T (-
Fig. 1. forme générale

Rappelons que l’on souhaite que la grandeur de T (-


P )= -
+
C 1 + b,P ... + b,om
- 1 + a,P
- + ... + anPn
-
sortie xs soit une image fidèle et précise de la
Pa - ’
grandeur de commande xc. Dans le cas général, lorsque P tend vers zéro, T ( P )croît d’autant plus
les grandeurs xs et xc, n’étant pas de même rapidement que les constantes C et a sont plus
nature, ne peuvent pas être comparées. grandes. Or cette condition est incompatible avec
Afin de chiffrer la précision, on compare la une bonne stabilité du système, en effet :
grandeur de commande xc a la grandeur de 0 lorsque C augmente, le diagramme de

retour xR, image de la sortie, et de même nature Nyquist s’enfle et risque d’englober le
que xc.L’erreur est donc définie dans un premier point - 1;
temps par 0 lorsque a est supérieur à 2, le diagramme

xc - xR = XE. de Nyquist tourne, à l’infini, d’un angle


supérieur à 2n et englobe donc le point
Nous avons vu que, tout de suite après I’appli- - 1 (sauf dans des cas très particuliers qui
cation d’un signal de commande, les grandeurs excluent le point - 1).
xR,xs et xEfont apparaître un régime transitoire
qui s’annule dans le temps si le système est stable. Ceci nous confirme que précision et stabilité sont
deux exigences contradictoires.
La précision du système étant mesurée en régime
permanent, l’erreur G est définie par
b) la forme du signal de commande xc :
E = lim xE(t). Pour une commande par un échelon,
t‘Co

l’erreur 8, notée 6 , est appelée erreur


A partir de la figure 1 il vient : statique ou erreur de position.
Pour une commande par une rampe, J

soit l’erreur G, notée GT est appelée erreur de


trainage.
Pour une commande par une parabole,
l’erreur 8, notée Ga est appelée erreur en
où - P ) est la transmittance en boucle ouverte.
T (- accélération.
54
Drécision des svstèmes bouclés linéaires

2. WIÉTHODES OE CALCUL 3.1.ERREUR DE POSITION

- La grandeur de commande xc(t) est un échelon


d'amplitude X o (fig. 2). Sa transformée de
2.1.THÉORÈME V

Laplace est &(P)


*O
DE LA VALEUR FINALE = -.
P

L'erreur est calculée par E = lim p x (Pl


0-0 1 + -
- --'
T(P)'
-

2.2. ÉQUATION
DIFFÉRENTIELLE

A partir de l'équation -
XE-
( P )= -'
x (Pl
- et Calcul par le théorème de la valeur jinale :
1 + T(P)'
sachant que x(P)s'écrit 6, = lim P x ( P ) = lim-'- XO
p+o - 1 _ +
T (_P ) P+O 1 go) +
C 1
T (-P )= -
+ b,P- + ... + b,cm XO
- P" 1
- + a,P- + ... + a,Pn
- '
soit 8, = ~

1+c'
il vient :
Calcul par l'équation différentielle :
X,(p)[p"(l
- + a1o + ... + a , r ) d2xc
+ C(l + b1P + ... + b,C")] xc(t) = xo,soit dx, - -= ... = o.
dt dt2
= &(P)[od((l + aiC + ... + a,P")1
XE(t) obéit donc a l'équation différentielle
On écrit alors l'équation différentielle liant les
grandeurs xE et xc. Sachant que l'erreur E est la
valeur de xE en régime permanent, on calcule la dont le second membre est constant et égal à X o .
solution particulière de cette équation différen-
tielle. La solution particulière, cherchée sous la forme
XO
d'une constante, est bien xE = E P =
1+c'
~

Après disparition du régime transitoire (fig. 2)'


xR(t)se fixe à X o - G p . L'erreur de position est
3. PRÉCISION d'autant plus faible que C est plus grand par
D'UN S Y S T ~ ~ M E rapport à 1.
DE CLASSE ZERO
La transmittance en boucle ouverte d'un système
de classe zéro s'écrit
3.2.ERREUR DE TRAINAGE

T (-
- P )= c . 1î ++ b,P- + ... + b,Pm
-
a , P + ... + a , r '
La grandeur de commande xc(t) est une rampe
xc(t) = Xht (fig. 3). Sa transformée de Laplace
- V I

est &,-(O)= -.AP20


Les grandeurs d'erreur xE et de commande xc -
sont liées par l'équation différentielle Calcul par le théorème de la valeur jinale :
dXE
+ +
x,( 1 C) -(a, +, +
b C) 7
d2XE
(a, + b2C) + .. 3
dt dt
dx, d2xc
=xc+-a,+- dt2 ' 2 + "'
dt soit ET + CO.

55
systèmes. boucles linéaires

4. PRÉcisioni
D‘UN SYSTEME
I / D E CLASSE UN

La transmittance en boucle ouverte d’un système


de classe un s’écrit

T(P)
+ +
C 1 + b,P ... b,c”
- =-
-
P 1 + a , P- + ... + anF
-
Fig. 3 /
t
t
Les grandeurs d’erreur x E et de commande x,
sont liées par l’équation différentielle
Calcul par l’équation différentielle :
x,(t) = x;t
dXC = X ; et d2xC- d3xC
- ___ = ... = o. dx, d2xC
soit
+ ...
~
~

-
dt dt2 dt3 ---+a,-
dt dt2
x E ( t )obéit à l’équation différentielle
+ + + dXE
xE(i C) (a, b, C) - ... = Xot
dt
+ +a,X;,
4.1. ERREUR D E POSITION
dont le second membre Xot + a,X;, est une
fonction linéaire du temps. La solution parti- La grandeur de commande xc(t) est un échelon
culière est alors cherchée sous la forme d’amplitude X o (fig. 4).
dXE XO
+
xE(t)= N t p, soit ___ = a et
dt
Sa transformée de Laplace est -.
P
-
d2XE d3X,
-- -- = ... = o.
dt2 dt3
a et p doivent vérifier, quel que soit t :

(at + p)(l + C) + @(a,+ h,C) = X ; t + a,X;,


soit :
a(1 + C) = x;
p(1 + C) + a(a, + b,C) = a,Xb
xo
V=1+c Calcul par le théorème de la valeur finale :
où cx;
(1 + C)2 (a1 - bJ
C
Finalement : 8, =
P tend vers zéro T(P)tend vers l’infini,
Lorsque -
~

1+c
Lorsque t tend vers l’infini, cette erreur devient soit :
bien infinie. Ici l’équation différentielle présente G, = o.
l’avantage de donner l’expression de 6,.
Calcul par l’équation différentielle :
Après disparition du régime transitoire, xR(t) se
fixe à dx, - d2x,
x;t
xc(t) - G, = x ;t - ___ -
cx; xc(t) = Xo, soit ~

dt
- -=
dt2
... = O
1 + c ( l + c )(a12 - b,)
~

xE(t)obéit a l’équation différentielle


-
1+c CXE + (1 + b1C) dXE
~

dt
+ a.. = 0,
La pente de xR(t)est plus faible que celle de xc(t)
mais elle en est d’autant plus proche que C est dont le second membre est nul ainsi que la
grand par rapport à 1. solution particulière, soit E , = O.
56
I précision des systèmes bouclés linéaires

dont le second membre est constant et égal à XO.


4.2. E R R E U R D E TRAINAGE La solution particulière, cherchée sous la forme
! xo soit G,
d’une constante est x E = -, = -.
xo
j La grandeur de commande xc(t) est une rampe : C C
x&) = x o t (fig. 5).
X’ L’erreur de trainage est donc constante et
Sa transformée de Laplace est Xc(FJ = 2.
P2
-
d’autant plus faible que C est plus grand. Après
disparition du régime transitoire, la grandeur de
Calcul par le théorème de la valeur finale : retour x R ( t ) suit une évolution parallèle à x c ( t )

xo mais décalée vers le bas de G, xo


= - (fig. 5).
C

5. TABLEAU RÉCAPITULATIF
soit xo
G T --.
-
La transmittance en boucle ouverte s’écrivant :
C
C
T (-P ) = - .
1 + b l P + ... + bmom
_ P“ i
- + a , P + ... + anPn
- -
*

Les différentes erreurs sont consignées dans le


tableau suivant

Classe O Classe 1 Classe 2


1 I I
I I

t
Fig. 5 1 1 1
I

Calcul par l’équation différentielle :


x&) = xot,
dXC = X o d2xc - d3xC
soit - et ~- = ... = o.
~

dt dt2 dt3
x E ( t ) obéit à l’équation différentielle La lecture du tableau précédent nous confirme
que les erreurs sont d’autant plus faibles que C
et la classe a sont plus élevées.

57
corrections d‘un système
O bouclé

1. PROBLÈME
Le but d’une correction est de concilier les deux
exigences jusqu’ici contradictoires : stabilité et
précision. Cela semble possible car :

Si l’on considère l’équation différentielle


O la Stabilité dépend du régime transitoire qui

est déterminé par la solution de l’équation sans


second membre;
O la précision est déterminée, en régime perma-

nent, par la solution particulière. \


Fig. 1
Si l’on considère la transformée de Laplace
Pour la pulsation CO = oc,
O La précision fait intervenir la limite de la
transmittance en boucle ouverte T ( P )lorsque P Arg -T(wC)= - 180”
tend vers zéro. Elle dépend donc d u compo; 20 lg IT(CO,)l
- > o.
tement du système vis-à-vis des faibles pulsations Le système est donc instable en boucle fermée.
en régime sinusoïdal permanent.
Afin de rendre au système sa stabilité, on peut
O la stabilité dépend du comportement du translater vers le bas la courbe de gain 20 lg ITI
-
système en boucle ouverte aux pulsations pour en diminuant à l’aide de l’amplification, la
lesquelles le diagramme de Nyquist passe au sensibilité de la chaîne directe. Cette solution est
voisinage du point - 1. inacceptable car elle conduirait à une décrois-
Ainsi donc, que ce soit sur la transformée de sance de [TI pour les faibles pulsations, c’est-à-
Laplace, où sur l’équation différentielle, la dire à une diminution de lim T(P), ce qui
stabilité et la précision interviennent en des points P+O --
différents. Il semble donc possible de pouvoir provoquerait une dégradation-de la précision.
améliorer l’un sans trop détériorer l’autre. Il faut donc prévoir un dispositif qui impose
une décroissance de 20 Ig [TI au voisinage de la
pulsation CO,-, tout en lui conservant sa valeur
pour les très faibles pulsations. Pour cela, on
place, en cascade dans la chaîne directe, un
correcteur dont la transmittance est
1
H (-
- P) = ~

1 +TE’
2.î.PRINCIPE
ce qui correspond en régime harmonique à la
1 1
Considérons le système dont la transmittance transmittance complexe H = ,oÙad=-.
~

T ( j w )en
- boucle ouverte est représentée dans les .CO z
1 +J-
diagrammes de Bode de la figure 1.
58
corrections d'un système bouclé

La transmittance en boucle ouverte devient -


1
ainsi : Tf(0)= T ( P ) H ( P )soit

1 1
soit - P ) = ___ et H =
H (- avec
Soit CO, la pulsation pour laquelle arg T = - 90" i + q - .CO
(fig. 1). La pulsation de coupure md ducorrecteur 1+J-
est choisie de telle sorte que COd 4 CO,.
1 1
O Pour les fréquences basses (CO < wd),

lim T ( P ) = lim H ( P ) T ( P )= lim T ( P )


p+r/
- - -
p+o -- -- p+o --

La précision est donc inchangée.


O Pour les hautes fréquences, et en particulier ~~

pour CO = CO,, il vient :


2.3. P R E M I E R E X E M P L E :
1 ASSERVISSEMENT
* arg _Tc(wq)= arg T(co,)+ arg ~

D E VITESSE
1 + J - 0,
*

Considérons l'asservissement de vitesse de la


compte tenu de arg CO,) = - 90" et CO, >> C o d .
figure 4 du chapitre 3, dont la transmittance en
On peut écrire arg _TC(wq)z - 180". boucle ouverte est

- '

Compte tenu de CO, >> cL)d, on peut écrire avec H o = 1; m = 1,82; CO, = 91,4 rad/s; mo = 1;
co0 = 628 rad/s.

T(P)
La représentation de _To((o) = = dans les
= 20 lg IT(CO,)I -. A
CO, diagrammes de Bode est donnée à la figure 14
du chapitre 4.
Nous avons montré, au chapitre 4 (3.2),que pour
obtenir une marge de phase de 45", il faut limiter
l'amplification A à 6,7.
Supposons que l'on veuille que l'erreur statique
Le système est donc stable si relative -
GP
soit inférieure à 1 %.
XO

Sachant que I p = lim XO il vient


p+o
- 1 +_T (-P ) '
A H , > 100 soit A > 100.
2.2. RÉALISATION Déterminons, dès lors, le réseau correcteur qui
DU C O R R E C T E U R permet d'obtenir une marge de phase de 45"
avec A = 100.
Le correcteur peut sim- Sur le diagramme de la figure 14 du chapitre 4,
plement être réalisé par on relève pour CO = CO, = 20,6 rad/s
le circuit RC de la
figure 2. arg _T,(co,) = - 45"
Fig. 2. 20 lg ~_T~(co,)/ = -2 db.
59
systèmes. boucles I inéa i res

Sachant que la pulsation de coupure a d du réseau


correcteur est très inférieure à a,, la trans-
mittance corrigée zc
en boucle ouverte est telle
Pour une attaque en échelon uc = U c o , et en
que :
négligeant les termes d’ordre supérieur à 2, on
arg_T,(a,) = arg A + arg TO(au)
-
peut écrire l’équation différentielle :
+ arg 1 ~ z - 135”
. a,
1+J-
ad

20 lg ITC(~,)l = 20 k A + 20 Ig K O ( 4

+ 20 = KOU,-.

Soit en valeur numérique :


= 38 - 20 lg
F+
Pour obtenir une marge de phase de 45”, il est
101 Q + 3,89 dQ
dt
~+ d2Q
0,165 -= Ko U,-,

Cette équation est de la forme :


dt2

donc nécessaire que

/== d2Q dQ
~

dt2
+ 2m’ab
dt
~ + ab2Q = K,
0,165 “O
20 lg 38,

soit a d
ad
= -= 0,26
79,8
rad/s. avec { m’ = 0,48
= 24,7 rad/s.

Si le réseau correcteur est réalisé à partir du


schéma de la figure 2, les éléments R et C doivent Considérant la courbe donnant le temps de
1 réponse à 5 % en fonction de m (fig. 17 du
être tels que RC = -= 3,85 s. chapitre 4), nous obtenons, pour m’ = 0,48 :
0,26
271
t,,% = 0,85 = 216 ms.
Temps de réponse à 5 % WO

La transmittance corrigée en boucle ouverte Nous pouvons remarquer que la valeur rn = 0,48
s’écrit est voisine de celle que nous avions trouvé au
chapitre 4 (3.1), lors de l’étude de l’asservissement
de position et dans les mêmes conditions de
-

$)( + 2+ Z)( +
-
2m0P P2 ‘ fonctionnement (marge de phase de 45”). Cette
(1 + 1 1 @O +7)
a0 remarque justifie a posteriori l’approximation
que nous avons faite en négligeant les termes
D’après le schéma bloc de la figure 12 du d’ordre supérieur à 2.
chapitre 3, la transmittance en boucle fermée
s’écrit :
- KO
2mP p2
-(l+--+=,)
2.4.DEUXIÈME E X E M P L E :
a m mm A M P LI FIC A T E U R
1 1
Reprenons le dispositif de la figure 21 du chapitre
4 pour lequel la transmittance en boucle ouverte
E Hm s’écrit :
avec K o = A - 2, soit
Vû mm

_ _

60
corrections d'un svstème bouclé

Nous avons montré que l'obtention d'une marge 100 kHz 1 MHz 10 MHz
5
de phase de 45" nécessitait une valeur de K
inférieure à 8 x 10- '.
Proposons-nous de déterminer le réseau correc-
O
teur qui permet de conserver une marge de phase
de 45" avec K = 1.
Sur le diagramme de la figure 22, on relève pour - 5
la fréquence f = fa = 1 MHz

i
arg -A ( f , ) = - 45"
20 lg IA(fa)l= 60 db. - 10
Compte tenu que la fréquence de coupure f d du
réseau correcteur est très inférieure à f a , la
transmittance corrigée zc
en boucle ouverte est
- 15
telle que :
1 - 20
arg _TC(fa> = arg A(fJ + arg K + arg ~

fa Fig. 3
l+j-
-
N -
135"
f d

20 k I_TC(fU)l = 20 1g IA(fa)I + 20 1g K
2.5. I NTER P R ÉTATIO N
PHYSIQUE

Afin d'analyser le comportement du correcteur,


considérons (fig. 4) la réponse indicielle du circuit
de la figure 2.
Pour obtenir une marge de phase de 45"' il est
donc nécessaire que
I
+ ($)
/r\2
20 lg J 1 = 60 db,

soit
fd = m 1 kHz. =

Le réseau correcteur de la figure 2 doit être tel I


10-3 A F
que RC = -= 1'6 x 10-4. T t
271
Fig. 4.
Bande passante
Nous constatons que le correcteur ralentit la
Compte tenu du réseau correcteur, l'amplifica- transmission de l'information et ce avec une
tion en boucle fermée s'écrit : constante de temps z = RC, bien supérieure
A, =
à toutes les autres constantes de temps du
-
système bouclé.

Nous pouvons ainsi comparer son action a celle


La courbe 20 lg lARl en fonction de f est donnée d'un conducteur automobile qui, pour atteindre
a la figure 3. Pour les basses fréquences, elle est une vitesse déterminée, appuierait très progres-
égale à 20 lg ~Odb. sivement sur l'accélérateur. O n conçoit que le
1 + AOK système bouclé, constitué par le véhicule et son
conducteur, soit rendu moins nerveux, éliminant
Elle présente une remontée de 2 db. ainsi les risques d'instabilité, mais augmentant
La fréquence de coupure à 3 db est 1,3 MHz. du même coup le temps de réponse.
61
systèmes. boucles linéaires

Les diagrammes asymptotiques de 20 lg IHI


- et
H sont donnés à la figure 6.
arg -

3.1. PRINCIPE

Considérons le système dont la transmittance T


en boucle ouverte est représentée dans le<
diagrammes de Bode de la figure 5.

I
t
oj
-
oj 1ooj
10
2o iglTI
Fig. 6

La transmittance corrigée en boucle ouverte


s'écrit :
.Co
1+J-
Tc=Tx---- mi
-
.Co
J-
ai
soit, pour la pulsation mC :
* oc
1 +1-
Fig. 5

ai
Pour la pulsation (O = coC : Si la pulsation wi est très inférieure à toc,
arg T(cuC) = - 180" TC(%) T(W9
20 lg IT(w,-)l
- < O. Les courbes de module et d'argument sont donc
inchangées au voisinage de la pulsation wc et la
Le système est donc stable en boucle fermée. stabilité est préservée.
v
A 0 La limite, lorsque - P tend vers zéro, de
L'erreur statique, donnée par lim est
0-0 1 + T(P)'
"O
égale à , où To est la valeur limite de -
T (-
P)
~

1 To +
lorsque -
P tend vers zéro. est infinie, ce qui conduit à une erreur statique
nulle.
Supposons que l'on veuille annuler l'erreur
statique. La solution qui consisterait à remonter
la courbe de module, ne peut convenir, car elle 3.2. RÉALISATION
conduirait à l'instabilité du système. Pour obtenir DU CORRECTEUR
le résultat souhaité, on peut placer, en cascade
dans la chaîne d'action directe, un correcteur de
transmit tance 3.2.1. CORRECTEUR ACTIF
1 + ZP TH ÉORIQUE
H (-P ) =
- ZP
- Il est rélalisé à l'aide du dispositif de la figure 7.
où en régime harmonique La transmittance complexe s'écrit
.Co
1+J-
H = - ai 1
- , avec m i= -.
.Co Z
J-
ai
62
corrections d'un système bouclé

1 Les diagrammes asymptotiques correspondants


avec coi = -, ce qui est bien la fonction de
RC sont donnés à la figure 9.
transfert souhaitée. Malheureusement, le mon- 1 2 0 lglH I
tage de la figure 7 est physiquement inutilisable.

R
I 20 lg R
R0

Fig. 7
120 lg 22.-
R +R,
En effet, les courants de fuite et la tension d'offset
du premier amplificateur Opérationnel pro- Fig. 9
voquent une charge continuelle du condensateur
C qui entraîne la tension de sortie vers la La résistance R, étant grande par rapport à R,
saturation de l'amplificateur opérationnel (voir 20 lg Ro est pratiquement nul.
Tome 1, chapitre 6). Pour y remédier, il faut
~

R Ro +
placer une résistance R, en parallèle sur l'en- Pour les pulsations supérieures à coi, les dia-
semble RC, ce qui conduit au dispositif suivant. grammes asymptotiques des correcteurs théo-
rique et réel sont pratiquement identiques. La
pulsation CO,-, pour laquelle arg T = - 180°,
3.2.2.Correcteur actif réel (fig. 8) étant grande par rapport à coi, la stabilité est
inchangée.
Par contre la limite, lorsque P tend vers zéro, de
T,(P) = _ H (-P ) n'est pasinfinie et l'erreur
T (_P )_
R
statique n'est donc pas nulle. Cependant le
correcteur permet de la réduire, elle passe ainsi
de xo a
~
XO
1+Tn Ro'
1 m

- 1+1,-
R

Fig. 8. 3.2.3.Correcteur passif (fig, 1 O)

La transmittance complexe s'écrit La transmittance complexe s'écrit :

R, 1 +jRCco
--
R 1 +j(R, R)Cco +
Co
l+j-
- RO coi

avec coi = -
RC
1
et CO! =
1
' (R,+R)C'
et cof =
(R+R,)C'
1
' Fig. 10

63
systèmes. boucles I i néa i res

Au facteur - RO près, cette transmittance est *O


R
Sachant que G p = lim
P+O 1 + _T,(P)'il vient
identique à celle du correcteur actif réel. Or la
chaîne directe possède, la plupart du temps, un RO Ho
A- N 100.
élément d'amplification réglable. Il suffit de R
multiplier cette amplification par - RO pour Pour simplifier le calcul du correcteur, les
R éléments R et C sont choisis de telle sorte que
réaliser la même correction que le correcteur actif 1
réel. coi = col, soit = 27,4 rad/s.
~

RC
La transmittance corrigée s'écrit ainsi
1O0
3.3. PREMIER EXEMPLE : T c ( P ) = (1 +# +$)(1 +$)2*

ASSERVISSEMENT
D E VITESSE
Le problème se ramène alors à la détermination
de cof qui permet d'obtenir une marge de phase
Considérons l'asservissement de vitesse de la de 45"' sachant que cof est très inférieure à co2.
figure 4 du chapitre 3, dont la transmittance en
Pour cela on représente les diagrammes de Bode
boucle ouverte est
(fig. 11) de la transmittance
m 1O0

avec H o = 1, rn = 1'82, corn = 91,4 rad/s,


rno = 1, coo = 628 rad/s.
Nous avons montré au chapitre 4 (2.4) que cette
fonction de transfert peut s'écrire

T (-
- P ) = (1 +$)(I
AH0
+$)(1 +&Y
avec col = 27'41 rad/s et co2 = 305 rad/s.
Supposons que l'on corrige le système à l'aide du
dispositif de la figure 8.
La transmittance corrigée s'écrit :

soit

Fig. 11

P Pour la pulsation cou = 125 rad/s, on relève


1 +-
mi arg _T,(a,)= - 45"
X-
P' = 38'5 db.
20 lg lTo(~,)1
+,
1
mi
-

Sachant que la pulsation cof est très inférieure à


Proposons-nous de déterminer les éléments R,
cou il vient :
R , et C duxorrecteur de telle sorte que la marge
de phase soit égale a 45" et que l'erreur statique
t P
arg _T,(co,) = arg _T,(cù,) + arg ~
1
* a,
-
rn - 135"
relative ~ soit égale à 1 %. JI
XO ai
64
I corrections d'un système bouclé

Pour une attaque en échelon uc = U,, et en


négligeant les termes d'ordre supérieur à deux,
l'équation différentielle de Q s'écrit :

Une marge de phase de 45" impose donc :


[
i-2 l + A H o -
XI+ -:[u,-+-+- '1
2
a; Co,

' soit : cof = 1,49 rad/s. où en valeur numérique :


Les éléments R, R , et C devront donc vérifier les dQ d2Q
relations IOIQ + 0,678 - + 0,004 35 = K , Uc,
~

dt dt2
1
__ = 27,4 rad/s,
RC Cette équation est de la forme
1 d2Q
R
H, = 100 et
( R + R0)C
= 1,49 rad/s. -
dt2
+ 2rn'cob dQ
dt
-+ ub2Q= Cte
En remarquant que
avec { 2~2'0.1;= 155
cob2 = 23220
soit rn' = 0,51 et = 151 rad/s.
il vient RO = 17,4.
~
Compte tenu de la courbe donnant le temps de
R
réponse à 5 YO en fonction de rn (fig. 17 du
Compte tenu de H o = 1, l'amplification A devra chapitre 4), on détermine :
1O0
être réglée à A = -= 5,75. 2n
17,4 t,,% = 0,85 = 35 ms.
Co0

Temps de réponse à 5 % Nous pouvons remarquer que le temps de


La transmittance corrigée en boucle ouverte réponse à 5 Y0 est meilleur que celui obtenu, par
s'écrit une compensation pole dominant, dans les
mêmes conditions de précision et de stabilité.

3.4. D E U X I È M E E X E M P L E :
Compte tenu du schéma bloc de la figure 12 du A M P LI FIC A T E UR
chapitre 3, et de la correction, la transmittance
en boucle fermée s'écrit : Reconsidérons le dispositif de la figure 21 du
chapitre 4 pour lequel la transmittance en boucle
ouverte s'écrit
1 1

avec A , = 103; fi = 1 MHz; fi = 10 MHz;


f3 = 50 MHz.

Proposons-nous, comme au chapitre 4 (2.4)


d'obtenir une marge de phase égale à 45" avec
K = 1.
i+=]
P 2 Nous utiliserons le correcteur passif de la
a 0 figure 9. (Les correcteurs actifs, mettant en œuvre
65
systèmes. boucles linéaires

des amplificateurs opérationnels, risquent de Sachant que la fréquence f fest très inférieure à
faire apparaître de nouvelles fréquences de fail vient :
coupure pour les fréquences supérieures à
1 MHz.)
20 k I_TC(fa)l = 20 k lTo(fa)l
1
La transmittance corrigée en boucle ouverte + 20 lg
s'écrit :
/q 1

arg T C C f a ) = arg _To(fa) + arg ~

fa
l+j7
fi
l+jy
f N
N
-
135".
X
Ji
(1 + j $)* Une marge de phase de 45" impose donc :
r 11\21

En choisissant les éléments R et C de telle sorte


que : soit f f = 7 kHz.
1 Les éléments R, Ro et C doivent donc vérifier les
fi = fi, soit 271RC= 106 Hz,
~

relations
il vient :

Afin de déterminer la fréquence fi qui permet Bande passante


d'obtenir une marge de phase de 45"' traçons
(fig. 12) les diagrammes asymptotiques de La transmittance corrigée en boucle fermée s'écrit

AOK
To =
-
(1 + j ;)(1 +j i)
Pour la fréquence fa = 7 MHz on relève : La courbe représentative de 20 lg ILRI est donnée
à la figure 13.
+
20 lg l~o(fa)l = 60 db
arg _To(fa) = - 45"

1 MHz 10 MHz 100 MHz

1 7 10 100 l
Fig. 12. Fig. 13.

66
corrections d ‘ u n svstème bouc16

pour les basses fréquences On peut comparer l’action du correcteur à celle


d’un conducteur automobile qui pour atteindre
une vitesse déterminée commencerait par placer
l’accélérateur dans une position intermédiaire,
La courbe présente une remontée de 1,2 dB. puis appuierait progressivement jusqu’à la posi-
La fréquence de coupure à 3 dB est : 10,5 MHz. tion finale. O n conçoit que ce mode opératoire
Elle est plus élevée que celle qui est obtenue avec conduit à un temps de réponse plus faible que
la correction pole dominant, dans les mêmes celui obtenu par la correction pole dominant.
conditions de stabilité. Remarquons, d’autre part, que la transmittance
du correcteur idéal :

3.5. I NTER P R ÉTATI O N


PHYSIQUE provient de l’équation différentielle :
du2 dv
Afin d’analyser le comportement du correcteur, z-=v,+z-r
dt dt
étudions la réponse du circuit de la figure 10, à
un échelon d’amplitude U , (fig. 14). que l’on peut encore écrire :
En utilisant les transformées de Laplace, et
compte tenu de v,(O -) = v2(0 -) = O, il vient : v2 = II, + 1
z
j u 1 dt.

Ainsi la tension de sortie du correcteur dépend


non seulement de la tension d’entrée mais aussi
1 1
avec CO. = - et CO: = soit de son intégrale par rapport au temps, d’où la
‘ RC ’ (R+R,)C’ dénomination de la correction : proportionnelle
et intégrale.
Cette intégrale permet au correcteur de se
((souvenir)) des états antérieurs de la tension
dont l’originale est :
d’entrée et améliore ainsi ses réactions.

Les variations de u2(t)sont données à la figure 14.

4. CORRECTION
PROPORTIONNELLE
J E T DÉRIVÉE

,
4.1, P R I N C I P E

Considérons le système dont la transmittance T


L
-
I b
en boucle ouverte est représentée dans l&
T t diagrammes de Bode de la figure 15.a.
Pour la pulsation CO = toc,
Fig. 14.
arg z(coc) = - 180”
T(co,)I = o.
20 lg 1-
A l’instant t = O,la tension de sortie passe
R Le système est donc instable en boucle fermée.
instantanément à U o ____ puis augmente
R Ro + Afin de rendre au système sa stabilité, on place
progressivement, jusqu’à sa valeur finale, avec la en cascade, dans la chaîne d’action directe, un
constante de temps z = ( R + R,)C. correcteur qui relève la courbe d’argument au
67
systèmes. boucles linéaires

voisinage de la pulsation wC. La transmittance Compte tenu des équations


d'un tel correcteur est de la forme :
w
l+i-

O db - 180"
I l O
I I
1 '
avec 1
. .
I
I R + Ri
I I I

REMARQUES

1. arg H est maximal pour la pulsation


I Od

Fig. 15

Les diagrammes de Bode correspondants sont H s'écrit alors


donnés à la figure 15.b.
Les diagrammes de Bode de la transmittance
corrigée Tc = H _T sont donnés à la figure 15.a.
tan 'pl = J:
et (arg -
H)Max= rpi - rp2 avec

Le système corrigé est stable en boucle fermée.


Ir
tan (p2 =
Jz
soit : rp, = - - (pl et
2

4.2. R É A L I S ~ T I O N
DU C O R R E C T E U R 1 (arg wMax = -2 + 2arctan

Le correcteur peut être réalisé à partir du schéma


I
de la figure 16. IHI =
\

Cette remarque permet de placer les pulsations


et ad.
Ir
2. (arg -
H)Max ne peut dépasser Ce type de
-
2'
correcteur ne peut donc pas convenir pour corriger
Fig. 16. des retards de phase trop importants.

68
corrections d'un système bouclé

la transmittance corrigée devient :


4.3.E X E M P L E D E C A L C U L
m 1 O00
Soit le système dont la transmittance en boucle
ouverte s'écrit

T (-P )= (1 TO Les diagrammes asymptotiques de T,, donnés à


- +$)(1+$)
la figure 17, indiquent pour la pulsation

avec To = 1000, col = 10 rad/s, co2 = 250 rad/s.


ce qui correspond à une marge de phase de 45".
Les diagrammes asymptotiques de -
T o m ) sont
donnes a la figure 17.
4.4. I NT E R P R ÉTATI O N
PHYSIQUE

Afin d'analyser le comportement du correcteur,


O"
déterminons sa réponse à un échelon de tension
d'amplitude U , (fig. 18)
-45"

-90"

-1 35"

-1 71
10 25 100 250 1600 ld racUsec

Fig. 17.

Pour co = cou = 1600 rad/s -


Fig. 18 I .r: t
20 lg IT(co,l
- = O db
Arg -
T(co,) = - 171" En utilisant les transformées de Laplace et
compte tenu de u,(O -) = u2(0 -) = O, il vient :
Le système présente donc une marge de phase
de 9" ce qui est insuffisant. u,
_V 2 _( P ) = -
P
-
x ~

cod
x -
a:, P+co,
O+co:,'
avec
cod
__
R+R,.
= -,
Rl
Proposons-nous de ramener cette marge de phase
soit : _V,(P) UO + Uo-R x 1
dont l'ori-
__ =
à 45" à l'aide du correcteur de la figure 16. p+co:,
~ ~

P
- R,
La transmittance corrigée s'écrit ginale est :
,co
1 +J-
X-

Les variations de u 2 ( t ) sont données à la


figure 18.
En choisissant A l'instant t = O, la tension de sortie du correcteur
passe instantanément à U ,
R Ri
,puis diminue
+
1 ~

~ = 250 Rl
cod = co2 = 250 rad/s RC progressivement jusqu'à U , , avec la constante de
soit
c o i = 104 rad/s + R+R,
= 104 temps z = ~

RR, C RR,C '


69
systèmes. boucles linéaires

On peut comparer l’action du correcteur à celle O Le correcteur (( proportionnel et dérivé )) POS-


d’un conducteur automobile qui pour atteindre sède une transmittance de la forme
une vitesse déterminée commencerait par appuyer
sur l’accélérateur plus qu’il est nécessaire puis
lèverait le pied en même temps que le véhicule
accélère. On conçoit que ce type de correcteur
conduit à de très faibles temps de réponse.
Malheureusement il ne peut compenser que des
systèmes dont le retard de phase est relativement O Un correcteur (( proportionnel intégral et
faible. dérivé )) doit donc présenter une transmittance
En régime harmonique de pulsation très infé- de la forme :
rieure à coi, il vient

Cette relation provient de l’équation différen-


1 du,
+
tielle, u2 = u1 --.
md dt 5.2. RÉALISATION
Ainsi le correcteur réagit non seulement aux D U CORRECTEUR
variations de la tension d’entrée mais aussi à leur
dérivée par rapport au temps d’où le nom de la Le correcteur peut être réalisé par le dispositif de
compensation : (( proportionnelle et dérivée ». la figure 19 dont la transmittance s’écrit :
On peut ainsi comparer le correcteur à un
conducteur automobile qui prendrait en compte
non seulement la valeur instantanée de la vitesse
mais aussi l’accélération, ce qui lui permet d’agir
par anticipation.

soit
5. CORRECTION H=
+ +
(1 jR2C2co)(l j R , C , o )
PRûPORTîOWNELlE -
jR, C,W + (1 +jR, C, co)(1+ jR2 C 2 0 ) .
INTÉGRALE ET DÉRIVEE

5.1. PRINCIPE
Ce type de correcteur résulte de la combinaison
des deux types de correcteurs précédents. Soit
T (-P )la transmittance du système non corrigé en
_
boucle ouverte et soit coC la pulsation pour Fig. 19.
laquelle l’argument de T o m ) est égal à - 180”.
O Le correcteur (( proportionnel et intégral )) Le dénominateur
possède une transmittance de la forme
R2C1C2
D = C~CO)~R,
-
.Co
l+i- + jco(R, C, + R 2 C 2 + R , C2) + 1
peut être écrit sous la forme
-
D = RI RZC, C ~ ( ’ ~-Cu,)(~oJ
O - a,)

70
corrections d'un système bouclé

5.3. E X E M P L E :
A M P LI FIC A T E U R
a, + a2 = -
RlR2ClCZ
soit ( Reconsidérons le dispositif de la figure 21 du
1 chapitre 4 pour lequel la transmittance en boucle
a, . a2 =
\ R, c1R2 c2 ouverte s'écrit

-
\

D = R,C,R2C2a,a2(l - 5 ) ( 1 -JE)
avec A, = 103; fi = 1 MHz; f2 = 10 MHz;
f3 = 50 MHz.
Proposons-nous, comme au chapitre (2.4), d'ob-
cof + co:, =
Ri Ci + R2C2 + R i C2 tenir une marge de phase de 45" avec K = 1. En
utilisant le correcteur de la figure 19, la trans-
R l R 2 C l c2
soit : ' mittance corrigée en boucle ouverte s'écrit
1
cofco:, =

La transmittance du correcteur de la figure 19 se


met donc sous la forme :

En choisissant les fréquences fi, fd et f f de telle


sorte que
avec
fi 1 MHz
= fi =
( 1 fd IO MHZ
= f2 =
f f= 36 kHz

avec f f = 36 kHz; f 3 = 50 MHz;

Tc sont
Les diagrammes asymptotiques de -
Les pulsations coi, C o d , cof, coi étant liées par la donnés à la figure 20.
relation coicod = cofcod ne sont pas indépendantes
Pour la fréquence f = fc = 36 MHz, on relève
et on ne peut choisir que trois d'entre elles.
Les éléments R,, C,, R2, C, sont déterminés a
partir des équations : i
20 k lTc(L)l= 0 d b
arg _Tc(fc) = - 135"
1 ce qui correspond bien à une marge de phase de
R,C1 =-
45".
coi
1 Les éléments R,, R2, C,, C2 du correcteur
R2C2 =- doivent donc être tels que :
Cod

71
systèmes. boucles I inéaires

1 10-6 3,75 x l O P 9 avec H o = 1; C U , = 27,4 rad/s; CU, = 305 rad/s;


R,C, =--
2rc 278 + 0,036 - 1 - 10 -
N

271 CU, = 628 rad/s.


Supposons que l'on corrige le système à l'aide du
Arg rc dispositif de la figure 19, la transmittance corrigée
1 MHz 10 MHz 36MHz s'écrit :

50 db
O"
TC(0)= (1 +k)(l
-45" - +$)(l
AH0
+$-y
40 db

30 db
- 90"

- 135" X
(1 + 1 :)(
(1 +$)(1+2).
+ 5)
20 db - 180"

10 db - 225"Proposons-nous de déterminer les éléments R , ,


R,, C , , Cz du correcteur de telle sorte que la
O -270" marge de phase soit égale à 45" pour A = 100.
- 3 db En choisissant
coi = col = 27,4 rad/s et cod = CO, = 305 rad/s,
Fig. 20

Bande passante la transmittance corrigée s'écrit :


La transmittance corrigée en boucle fermée
s'écrit :

Soit CU, la pulsation pour laquelle


avec Tc(ico)= - 135",
arg -
A, = 103; K = 1; f f = 36 kHz;
fi = 278MHz; 50 MHz.
f3 = il est possible de faire une détermination appro-
chée de cof et CU; en posant a priori wf + CO,et
La courbe représentative de 20 lg est donnée + CU,. On assimile ainsi CO, à la pulsation

[( + g),]
CU;
sur la figure 20. Elle présente une remontée de
1,2 db. pour laquelle arg 1 = 450, c'est-à-
La fréquence de coupure a 3 db est : 51 MHz.
dire CU, = 260 rad/s.En effet pour CU = CU,
Elle est plus élevée que celle qui est obtenue
par la correction proportionnelle et intégrale
(10,5 MHz) ainsi que celle obtenue par la arg _T,(cu,) = - arg --+
( + JZi) 1

[ + z),]
correction pôle dominant (1,3 MHz) et ce dans
les mêmes conditions de stabilité. - arg (1 + 2)j - arg (1 j
N - 90" - O" - 45" = - 135"
5.4. EXEMPLE : l , \ m

ASSERVISSEMENT
DE VITESSE
Considérons l'asservissement de vitesse de la - 2 0 1 g J q 3 - 20+ + (5J2]
figure 4 du chapitre 3, dont la transmittance en
boucle ouverte est N 40 - 2 0 1 g d m - O - 1,4
AH0
T (-
P )= (1 +$)(1+$)(1+$)2
-
= 38,6 - 20 lg /l + (2),
72
corrections d'un système bouclé

Nous obtenons ainsi une marge de phase de 45" Pour une attaque en échelon uc = U,, et en
en réalisant 20 lg IT,(co,)I
= O, soit négligeant les termes d'ordre supérieur à deux, il
vient :
201g
d r+- 7 7
1 4 = 38,6

Nous en déduisons la pulsation coi par ou en valeur numérique :


col ( 3 2 dQ
cod =7= 2 790
coi
rad/s. lOlQ + 0,337 -
dt
+ 0,001 18 ddt2
2Q
~ =

Les composants R,, R,, C,, C2 du schéma de la Cette équation est de la forme
figure 19, doivent donc vérifier les équations :
1 1
d 2G!
dt2
+ 2rn'cob dQ
-
dt
+ cob2Q = Cte
= 27,4, = 305
Rl c1
~

{
R2 c
2
1 2rn'cob = 286
et ~ = 2790 + 3 - 27,4 - 305 = 2460. avec
wb2 = 85590;
R2 Cl
soit rn' = 0,49 et 00 = 293 rad/s.
REMARQUE Compte tenu de la courbe donnant le temps de
réponse 2i 5 % en fonction de rn (fig. 17, du
Les hypothèses de départ (wf < O, et coi 4 wu)sont 2n
bien satisfaites. Cependant nous pouvons calculer la chapitre 4), on détermine tr5%= 0,85/ = 18 ms.
marge de phase exacte par CO0
Ce temps de réponse est meilleur que celui obtenu

I
w - arctan -
180" - 45" - arctan 2 wu = 41"
Co; wd
par la compensation pôle donnant (216 ms) ou
par la compensation proportionnelle et intégrale
au lieu de 45". (35 ms) et ce dans des conditions de stabilité
comparables.
Temps de réponse à 5 %
La transmittance corrigée en boucle ouverte
s'écrit :
6. CORRECTION
PAR BOUCLE
DE RÉACTION
SECON DAI RE
Compte tenu du schéma bloc de la figure 12 du
chapitre 3, et de la correction, la transmittance
en boucle fermée s'écrit :
6.1. Principe
Ce mode de correction consiste à améliorer la
transmittance -H,(P)
- d'un des éléments de la
chaîne directe en lui adjoignant une boucle de
réaction secondaire (fig. 21).

I I
Ko

Fig. 21

73
systèmes. boucles linéaires

La transmittance corrigée &(f) s’écrit


Moteur
Amplificateur g(p)
- Hm*
A 1+Zmp

Dans le cas où K , est indépendant de - P et où


HO Réducteur Dynamo
- - s’écrit 1 + TOP’ la transmittance corrigée
H,(P) ~

- tachymétrique -
- a K
s’écrit Fig. 22

O Après réduction a,cette tension est comparée


1 à la tension d’entrée u de la boucle secondaire.
P La boucle de réaction secondaire présente la
+ 1 + zo
H,Ko transmit t ance :
AH,,
La constante de temps de a transmittance passe
70
ainsi de zo à < zo, ce qui améliore sa
1 HoKo +
réponse et produit sur l’ensemble un effet
AH,-,,’” 1
stabilisant. - X
1 + AaKH,, e
Lm
P
+ 1+ A ~ K H , , -

6.2. EXEMPLE : CORRECTION La constante de temps passe de z, à


1 + AQXH,,’
TACHYM ÉTRIQUE
AH,,
Le gain statique passe de H,, a
1 + AaKH,,
Nous avons montré que la vitesse 0 d’un moteur
Dans le cas où AaKH,, est très grand par rapport
à courant continu a flux constant dépend de sa
à 1,
tension d’alimentation u suivant la transmittance
-
7,-
la constante de temps devient AaKH,,’ .
1
- le gain statique devient -
aK’
On réalise, sur le moteur, une correction tachy-
Afin d’obtenir une faible constante de temps tout
métrique à l’aide du dispositif de la figure 22.
en conservant un gain staiique important il faut
O La dynamo tachymétrique montée sur l’arbre choisir une valeur faible pour la réduction a et
du moteur délivre une tension Ki2 proportion- compenser par une forte valeur de l’amplifica-
nelle à la vitesse de rotation. tion A.

EXERCZCES
1. Étude d’une boucle à verrouillage de phase passe-bas dont le rôle est de ne transmettre (sans
Une boucle à verrouillage de phase (ftg. 1) reçoit une atténuation ni amplification) que les composantes de
différence de potentiel u, = V, sin [w,t + cp,(t)] et délivre pulsations très inférieures à w,;
une différence de potentiel O, = V, cos [oot+ cp,(t)]; la - un filtre correcteur;
- un oscillateur commandé par tension qui délivre la
pulsation wo est constante, cp,(t) et cp,(t) sont des phases
fonction du temps. différence de potentiel u,(t) = V, cos [mot + cp,(t)], de

Cette boucle à verrouillage de phase est formée de trois pulsation instantanée o,(t)= wo + w
dt
.(On rappelle que
sous-ensembles :

1 1.)
la pulsation instantanée d’une fonction y ( t ) = Y cos [û(t)]
- un multiplicateur (qui élabore la différence de potentiel

x ( t ) = M . o,(t) . u,(t) où M = Cte) associé à un filtre est, par définition, la dérivée o(t)=

74
corrections d'un système bouclé

--
v, ( t ) cateur
- passe-bas correcteur par tension

.
Fig. 1

La composante variable ?
!@ de o,(t) est proportionnelle b) Tracer les diagrammes asymptotiques de Bode de - FCjo)
dt (gain et argument) et esquisser les courbes vraies.
à tension de comm-de u ( t ) issue du filtre correcteur; on Déterminer les coordonnées du point de concours des
pose dqs(t) = Â. . u(t).
~
asymptotes de la courbe de gain; pour l'abscisse de ce point,
dt donner les valeurs du gain et de l'argument de - FCjo).
Le but du système est d'asservir la phase cp,(t) à la
phase cp,(t) qui doivent être considérées, respectivement, 3" Oscillateur commandé en tension
comme les grandeurs effectives d'entrée et de sortie de la La grandeur effective de sortie de l'oscillateur étant q,(t),
boucle. @
déterminer sa transmittance complexe 2.O n rappelle que
U
A) Étude des trois sous-ensembles dqs(t) -
-- A . u(t).
1" Multiplicateur - filtre passe-bas dt
a) Montrer que la différence de potentiel x ( t ) à la sortie du B) Étude du système bouclé
multiplicateur peut s'écrire :
1" Synthèse
x ( t ) = X sin [ a ( t ) ] + X sin [j?(t)].
a) Représenter le schéma fonctionnel de la boucle ri
Donner les expressions de X , a(t) et j?(t). verrouillage de phase de grandeur d'entrée qeet de grandeur
b) Sachant que les écarts, par rapport à w o des pulsations de sortie q,,en y affichant clairement :
instantanées de zi,(t) et de u,(t) restent toujours très faibles - les diverses grandeurs (q,,cp,, zi, u et qes= qe - q,);
- les transmittances (complexes ou opérationnelles) des

différents blocs.
b) Déterminer les expressions (dans lesquelles on posera
quel que soit t ) , et que Iq,(t) - q,(t)l est voisin de zéro, K = a ' . z . X . A)de:
quel que soit t, montrer que la tension de sortie du filtre @
- T =2;
la transmittance de la chaîne directe -
passe-bas se réduit à v(t) N X [ q , ( t ) - q,(t)]. -
@es

Interpréter ce résultat par le schéma fonctionnel de ce @


- la transmittance en boucle fermée -
T' =2;
sous-ensemble. -
@e
@es
2" Filtre correcteur - la transmittance : E G =.
Le schéma de principe est donné figure 2; les amplificateurs - -
@e

sont supposés idéaux. (En fait, on ne se préoccupe pas, ici, 2" Stabilité
des perfectionnements qu'il faudrait apporter pour parer a) Tracer les diagrammes asymptotiques de Bode de la
les effets d'une tension de décalage et des courants de transmittance T (gain et argument) et esquisser les courbes
polarisation.) vraies.
Déterminer les coordonnées du point de concours des
asymptotes de la courbe de gain; pour l'abscisse de ce point,
donner les valeurs du gain et de l'argument de TCjo).
b) Déterminer la valeur de la constante K pour que la
marge de phase du système bouclé soit de 45".
c) Dans quel sens faudrait-il modifier la valeur de K pour
améliorer la stabilité? ( L a réponse doit être justifiée.)
3" Précision
a) Donner l'équation différentielle qui lie q,(t) à qp,(t)et
1 fait intervenir la constante K .
Fig. 2 b) cp,(t) est un échelon de phase @, c'est-à-dire
U q,(t) = @ = Cte pour t > O.
a) Calculer la transmittance complexe FCjw) = = et
V - Déterminer cp,(t), pour t -+ 00.
-
R - Comparer q,(t) et q,(t); conclure.
l'exprimer en fonction du rapport = a et de la constante
R c) q,(t) est maintenant une rampe de phase, c'est-à-dire
de temps z = R . C . q,(t) = Aw . t, pour t > O.

75
systèmes. boucles linéaires

- Déterminer cp,(t) pour t -, CO. d) Calculer la valeur de A qui permet d’obtenir une margl
- Comparer cp,(t) et cpp,(t);conclure. de phase de 45”.
d) Dans chacun des deux cas précédents, quelles sont les e) Le système étant en boucle fermée, établir l’équatioi
pulsations instantanées de v,(t) et de u,(t) en régime différentielle de y, et la mettre sous la forme :
permanent?

2. Enregistreur asservi (fig. 1)


On donne : Application numérique :Exprimer m et ooen fonction de A
a pour le moteur : moment d’inertie : J ; résistance : r ; Quelle est la valeur de A qui assure un temps de répons
couple de frottements visqueux : C, = AQ à 5 % minimum.
(où 52 est la vitesse de rotation en rad/s);
couple moteur : C, = K . i (où i est le
courant d’induit);
Sachant que tr5%min= 0,44 x
(3
- , calculer tr5%min.
f) Le système étant en boucle fermée, établir la t r a m
a pour le convertisseur rotation-translation : y, = a0 mittance de Laplace : g,,(p)/C,(p).En déduire :
(0 angle de rotation); - l’erreur statique pour une attaque en échelon u, = E

a pour le capteur de position : U , = W . y,. - l’erreur de trainage pour une attaque en rampc
U E = at.
1” a) Établir l’équation différentielle reliant uERet 0, et la
mettre sous la forme : g ) Montrer qu’une diminution de z, accroît les perfor.
dQ mances du montage.
Z
,
dt
~ +
Q = H,o AU,, 2” Pour diminuer z, on réalise le montage (fig. 2).
La dynamo tachymétrique fixée sur l’arbre du moteui
Exprimer z, et H,, en fonction de K , r, 2, J . donne une tension e, proportionnelle à la vitesse de
rotation : e, = K , . Q.
b) Le système étant en boucle ouverte, établir l’équation
Un réducteur réduit cette tension à u1 = X . e,.
différentielle de U , et la mettre sous la forme :
a) Établir, en fonction de uER, l’équation différentielle
donnant les variations de Q. Montrer que dans le cas où
X K , . H,, . A’ + 1, on peut la mettre sous la forme :
Exprimer H o en fonction de Hmo, A, a.
c) On donne
Exprimer ZL en fonction de X , K,, Hmo, A’, .z,
H,, = 10 rad/s; Z, = 75 ms; a = 1,33 x 1 O P 2 m/rad;
W = 50 V/m; K = 2,51 x 10p2V . s/rad; r = 4,7 R. b) Déterminer l’erreur de trainage en fonction de a, X , K ,
Établir, en régime sinusoïdal permanent, la transmittance a, W .
en boucle ouverte et la mettre sous la forme : c) Quelle est la valeur du produit A’ . X 2 qui permet d’avoir
1 une marge de phase à 45”.
d) O n donne K , = 0,23 V/rad . s.
j 4 0 1 (1 + jo/02)

Déterminer A’ et X pour avoir une marge de phase à 45‘
Exprimer o1et o2en fonction de H,,, W , a, A, 7,. et une erreur de trainage égale à (7 x 1 0 - 4 . a)volt.

-
UE
Ampli
A
Moteur
L

- 0
Convertis.
rotat.-
transiat.
a
-_Ys

Capteur de
position W
-
Fig. 1 v,

-
UE
= Moteur R
-+ r
-
0
Rotat. 3
Translat. a

Capteur de A

position W
Fig. 2
4
corrections d'un svstème bouclé

3. Étude d'un amplificateur non inverseur c) O n suppose que le pôle situé à la fréquence fc est sans
On se propose d'étudier un montage amplificateur d'usage influence dans la bande de fréquence qui nous intéresse,
général représenté sur la figure 1. Ce montage comporte un c'est-à-dire que dans cette bande de fréquences l'amplifi-
circuit intégré amplificateur de différence dont le modèle cateur a une transmittance
dynamique est représenté figure 2. L'amplification complexe
est -
A Q f )=
(1 +j a ( I + j i).
Calculer directement la transmittance en boucle fermée du
système. Représenter le module de cette transmittance dans
le même système d'axes qu'à la question 2", a ) pour K = K I
puis pour K = 1. Préciser dans chaque cas les valeurs de
la fréquence propre f, et du facteur d'amortissement m.
d ) Donner l'allure de la tension u,(t) pour une entrée en
échelon d'amplitude unité dans les deux cas envisagés
précédemment (on ne fera aucun calcul).
3" On remplace la résistance Ru par un condensateur de
capacité Cu= 0,I p F
a) Montrer que l'introduction de Cu introduit un nouveau
pôle dans la transmittance en boucle ouverte du système.
En supposant que l'impédance du condensateur est très
Fig. 1 inférieure à R , + R,, calculer littéralement puis numéri-
quement la fréquence f, de ce nouveau pôle en fonction
de p et de Cu.
b) Quelle est maintenant la marge de phase du système?
Celui-ci sera-t-il stable pour K = K,?
4" Étude d'une compensation externe à l'amplificateur
On considère le fonctionnement sur utilisation résistive et
on néglige encore l'influence du pôle de fréquence f,. On
veut que le diagramme asymptotique du module de
l'amplification A , ( i f ) du système corrigé ait l'allure
Fig. 2 représentée à la Kgure 4.
20 log (Ac)
avec A , = 105; fa =2 kHz; f b = 20 kHz et f , = 4 MHz;
p = 80 sz. 100 dB
1" Amplificateur non compensé
a) En utilisant les schémas des figures 1 et 2, exprimer la
tension E en fonction de u, et de us.Exprimer aussi la tension
us en fonction de E et des éléments du montage.
b) En utilisant les résultats de la question précédente mettre
l'amplificateur sous la forme du schéma fonctionnel de la c
figure 3. Exprimer H et K et a.
Fig. 4
- 40 dB/decade

Fig. 3 u-cD-
c) Que deviennent ces trois grandeurs si Re est très
supérieure à R I et R,, et si p est très inférieure à R,, R ,
a) Exprimer la nouvelle transmittance A,(jf) et en déduire
la transmittance EQf) du réseau correcteur. Représenter
les diagrammes du module et de la phase de D G f ) dans le
plan de Bode. Quel est le type de réseau utiliz?
b) Le réseau est réalisé par le circuit passif représenté à la
figure 5. Exprimer la transmittance D Q f ) de ce réseau et
Rl donner les quatre relations liant les frGuences de coupures
H = -A _, a
et Ru.O n montrera - = 1, K =
R , R,'
~

+ f i , fi,f3 et f4 aux éléments du montage. Calculer la valeur


d ) Calculer l'amplification en basses fréquences du système numérique de ces différents éléments, avec R , = 1 ka.
bouclé si les hypothèses de la question précédente sont
réalisées. Que devient cette amplification lorsque A , + oo?
2" Étude de la stabilité avec une utilisation résistive
a) Représenter les diagrammes asymptotiques du module et
de l'argument de AQf) dans le plan de Bode.
b) Déterminer à partir de ces diagrammes la valeur maxi-
male K , de K telle que la marge de phase du système soit
au moins égale à 45". Fig. 5 0
- Le convertisseur numérique-analogique trans-
1. PRIRlClPE forme la suite de nombres N(nT,) en signal
Soit le système décrit par la figure 1, constitué analogique e(nT,). De plus, il joue le rôle d’un
d’un bloc de transmittance -H_( P ) ,d’un calculateur bloqueur d’ordre zéro en maintenant la valeur
et d’un convertisseur numérique analogique. e(nT,) jusqu’à l’apparition de l’échantillon sui-
vant.
Nous ferons appel dans cette étude aux trans-
formées en 2 qui ont été étudiées dans le tome 1.
Exemple
I I Reprenons l’asservissement de vitesse de la
CALCULATEUR figure 4 du chapitre 3 et modifions le dispositif
comme indiqué à la figure 2.
- La vitesse SZ du moteur est obtenue, de
- Le calculateur réalise les opérations suivantes
manière identique, à partir de la tension u E . La

d’échantillonnage.
1
avec une fréquence F , = -, dite fréquence
T, transmittance _H (_P ) = -
Q( P )
s’écrit donc comme
EE(P)
pour le dispositif de la figure 4 du chapitre 3.
O Il prélève les valeurs s(nT,) de la grandeur

de sortie s(t). On dit qu’il échantillonne la sortie.


Il obtient ainsi une suite de nombres N,(nT,)
images de la sortie et appelés échantillons. - HO
-
O Il place à l’entrée du convertisseur numé- P P2
rique analogique (C-N-A) un nombre N(nT,) 1+2rn=+’2
Corn o
rn
qu’il détermine à partir des nombres N,(nT,) et
d’une suite mémorisée N,(nT,) de nombres de avec H o EHrn
=---
commande. voCo;*
Av

Fig. 2.

78
asservissements numériaues

- Le calculateur détermine périodiquement, Sur le schéma de la figure 4, les liaisons entre


avec une fréquence F , = l/T,, l’intervalle de éléments linéaires (bloqueur, système de trans-
temps T séparant deux impulsions du mono- mittance - H (-
P ) )sont repérées par des traits pleins,
stable. Soit N le nombre de lignes du codeur alors que les grandeurs échantillonnées sont
optique. Le temps T s’exprime en fonction de la reliées par des traits pointillés.
271 On distingue ainsi deux sous-ensembles, traitant
vitesse fi par T = -. Le calculateur en déduit
Ni2 des grandeurs de nature différente, et séparés par
ainsi une suite de nombres N,(nT,), images de la deux échantillonneurs synchrones.
vitesse fi. Par échantillonnage, une même suite de nombres
- Avec la même fréquence F e , le calculateur peut être obtenue à partir de signaux différents
détermine un nombre N(n7’J que le convertisseur (fig. 5). Il n’est donc pas possible de caractériser
numérique analogique transforme en tension la fonction échantillonnage par une transmit-
U,(nT,) et bloque jusqu’à l’apparition du nombre tance de Laplace.
suivant.
- Nous avons vu, dans le tome 1, que, bloquer
un signal pendant le temps T,, revient à le faire
passer à travers un système de transmittance
1 - &Te
B (-
- P)=
P
-
Au total, l’asservissement numérique de la Te

figure 2 peut se mettre sous la forme du schéma Fig. 5.


de la figure 3.
En toute rigueur le système complet ne peut donc
être étudié, ni à partir de la transformée de
Laplace, ni à partir des nombres complexes.

2. STABILITÉ
CALCULATEUR

2.1. ÉTUDE QUALITATIVE


Fig. 3.

Nous limiterons notre étude aux systèmes dont Nous allons établir que l’échantillonnage amène
la transmittance directe est formée par l’asso- un risque d’instabilité d’autant plus important
ciation en cascade d’un bloqueur et d’une trans- que la fréquence d’échantillonnage F , est plus
mittance H ( P ) . De plus, nous supposerons dans faible.
un premier temps que le calculateur détermine Pour s’en convaincre, considérons le système
la suite de nombres N(nT,), qu’il place à l’entrée bouclé formé par un véhicule automobile et son
du C-N-A, par N(nT,) = A[N,(nT,) - N,(nT,)] conducteur. Afin de maintenir la vitesse cons-
où N,(nT,) est la suite mémorisée des échantillons tante, le conducteur réagit suivant un algorithme
de commande et N,(nT,) est la suite des qui traite une suite de nombre de commande
échantillons prélevés en sortie. N,(nT,) égaux, et une suite de nombres provenant
On obtient ainsi le schéma ((général)) suivant de l’échantillonnage de la vitesse N,(nT,) avec
(fig. 4). une période T,. On conçoit que si le conducteur
Echantillonneurs synchrones consulte le compteur de vitesse toutes les
1 secondes, les risques d’instabilité de vitesse sont
moins importants que s’il réalise la même
opération toutes les dix secondes (étant supposé
qu’il n’a pas d’autre information sur la vitesse et
sur ses variations que celles que lui fournit le
compteur).
79
systèmes. boucles linéaires

Exemple d’a ppl k a t ion


2.2.APPROXIMATION
HARMONIQUE Considérons l’asservissement de vitesse de la

Nous avons établi, qu’en toute rigueur, le


figure 2. L’approximation du premier harmo-
nique permet de le décrire par le schéma bloc de
i
comportement du système complet ne pouvait la figure 7, avec
pas être étudié a partir de l’analyse harmonique; HO
Hum)
- =
nous allons cependant montrer que dans le cas
où la fréquence d’échantillonnage est suffi-
samment élevée, on peut avec une bonne
approximation faire l’étude du système à partir
1 + 2jm m m

avec H o = 1; m = 1’82; m m = 91,4 rad/s.


+ (j :-J2
des nombres complexes. La période d’échantillonnage T, est de 5 milli-
Nous avons établi, dans le tome 1, que l’échan- secondes.
tillonnage, avec la fréquence F e , de la sinusoïde La transmittance en boucle ouverte s’écrit :
f(t) = A cos 2nft conduit a une infinité de
A
composantes sinusoïdales d’amplitude - et de
T,
+
fréquences f, Fe - f, Fe f, 2F, - f ,2F, + f , ....
Ce phénomène est décrit a la figure 6.
soit : m

1 Spectre de f * ( t )

I I A I

+ 2jm i
Fig. 6
* i
T
m m + (j g)’ I
L’ensemble bloqueur-système de transmittance
H(P)
- - constitue dans tous les cas un filtre passe
bas. Compte tenu de la vitesse de réaction du
système et si la fréquence d’échantillonnage Fe
est suffisamment élevée, toutes les composantes
sinusoïdales de fréquences Fe - f, Fe + f, 2F, - f ,
2F, + f , ... sont éliminées par l’ensemble blo-
queur-système de transmittance - H(P).
- ~

On limite ainsi l’étude au premier harmonique i


de fréquence f , sur lequel l’échantillonnage se
traduit par une division par T,; le système est
ainsi décrit par le schéma bloc de la figure 7.
L

I
i
I1

Fig. 7 T,
Le blocage provoque un retard temporel de -
2
Nous retrouvons alors le schéma général d’un
système bouclé linéaire. L’étude de la stabilité et
1 sin m $1L I t
des marges correspondantes peut être abordée
et une multiplication du module par l

“Y
T , . l
1I
par l’une des méthodes exposées précédemment.
80
asservissements numériques

Arg L
-20"

-40"

-60"

-80"

-1 00"

-1 20"

-1 40"

-1 60"

-1 aoo
Fig. 8 20 30 1O0 200 330 500 radis

Les diagrammes de Bode de 20 lg et 2.3.CONDITION GÉNÉRALE


T(jco)sont donnés à la figure 8.
arg - DE STABILITÉ
Pour CO = coC = 330 rad/s, on relève :
Rappelons qu'un système est stable s'il retourne
vers sa position d'équilibre lorsqu'il en est écarté.
Considérons le schéma de la figure 9.
[ arg CO,) = - 180" Echantillonneurs synchrones
La stabilité du système bouclé impose :
20 lg I~(coC)I = - 26 + 20 lg A --
e (nTe) 7
s (nTe)

soit négatif ce qui conduit à A < 1026/20= 20. Fig. 9


Remarquons que si la fréquence d'échantillon-
nage augmente, la période T, décroît et L'attaque du système par le nombre unité
(e(0)= 1 et e(nT,) = O V n # O) revient à appli-
CO
2m - quer à la transmittance H ( P ) une impulsion de
Dirac d'intensité unité (- P )= 1).
E (-
Le signal de sortie correspond à la réponse
impulsionnelle, nous le noterons i(t).
Sa transformée de Laplace est

Po, ..., E k les pôles de -


Soient - H (-
P):
i=k
arg T(jw)ne peut devenir inférieur à - 180" et Ai
le système bouclé est inconditionnellement stable. - = p-_p,
Par contre, si l'échantillonnage est lent, la période
T,est importante et arg T(jco)décroît rapidement Ai
L'originale de ~ étant Ai eEit,le signal de
avec la pulsation, augmentant ainsi les risques P - &-
d'instabilité. Ceci confirme les prévisions de sortie i(t> s'écrit
l'étude qualitative. Un échantillonnage lent accroît i=k

les risques d'instabilité. i(t) = C A i efit.


i=O

81
systèmes. boucles linéaires

Ce signal de sortie, échantillonné avec la Comme i[kT,] =O pour k < O :


1 Co Co
fréquence F , = -, conduit a une suite de
T,
s(z)=
-
k=O
- 1
m=O
e(rnT,)ZPm
-
nombres i(nT,),a laquelle est associée la trans-
formée en 2 : ce qui s'écrit
co
I (-2 ) =
- 1 i(nT,)Z-".
-
n=O

Sachant (voir tome 1) que la transformée en 2


1
de A eat s'écrit A a T e , il vient
D'une manière générale nous appellerons H ( Z ) ,
1 - 2-- e
i=k A
transmittance en 2 d'un système échantillonné,
le rapport des transformées en 2, E(z)et S(S)
effectuées sur les échantillons d'entrée et de sortie.
Relation entre la transmittance en -
2 et la réponse Les résultats précédents permettent de conclure :
impulsionnelle.
La transmittance en Z d'un système est la
Considérons maintenant l'attaque du système trmsfop'rnée en Z de sa réponse impulsionneile.
de la figure 9, par une suite de nombres
{ e(O), e(T,), e(nT,), ..-1.
*a*,
Considérant le système de la figure 9, la
Il lui correspond un signal e*(t) qui s'écrit : stabilité impose que la réponse impulsionnelle
i=k

e*(t) =
co
e(nT,)6u(t- n ~ , )
i(t) = 1Ai epit ne comprenne aucun terme
i=O
n=O
divergent et pour cela, la partie réelle de tous les
où 6u(t - nT,) est l'impulsion de Dirac d'intensité pôles Pi doit être négative.
unité centrée sur t = nT,.
Il apparaît donc sur l'entrée une suite d'impul-
Sachant que la transmittance en du système z
s'écrit
sions de Dirac d'intensités différentes (e(nT,))et
décalées de T, les unes par rapport aux autres.
Le système de transmittance _ H (-P ) étant supposé e p i T e apparaît comme une valeur de 2 qui annule
linéaire nous déduisons, par application du le dénominateur de _ H (-2 ) : on l'appelle pôle de
théorème de superposition, que l'état s(t) de la
sortie a l'instant t, résulte de l'addition de toutes H(Z)-
- -
les réponses impulsjonnelles antérieures, soit : La stabilité imposant que la partie réelle de tous
m<- les pôles Pi soit négative conduit à la condition :
Te
s(t) = e(rnT,)i(t- r n ~ , ) . lePiTel < l q u e l que soit 8.
m=O
Un système échantilïonné est stable si tous les
Par échantillonnage, la transformée en 2 du
signal s(nT,) s'écrit
z
pOïes en de sa triutsrnittance - Z ) ont un
T f-
Co
module infëieur à 1.
S (-2 ) =
- C s(nT,)Z-"
n=O
-
Stabilité d'un système bouclé.
c o n
Considérons, dès lors, le système bouclé de la
n=O m=O figure 10.
La réponse impulsionnelle étant forcément nulle Les transformées de Laplace S(0) et E(P) sont
avant l'instant t = O auquel l'impulsion est liées Dar la relation
appliquée, nous déduisons i [(n - rn) T,] = O pour
rn > n. Il vient alors
S(0) = AC1 - e-ETe] H ( P ) E(P).
-
-P --
-
c o c o
Par échantillonnage, on leur fait correspondre les
S(Z)
- - = 1 1 e(rnT,)i[(n
n=O m=O
- r n ) ~-
,]~-" transformées en 2, respectivement S(Z) et E(S).
où en posant n - rn = k, Compte tenu des résultats précédents et sachant
c o c o que la multiplication par e traduit un retard
S (-Z ) =
- 1 1 e(rnT,)Z-mi(kT,)Z-k
- - de T,, qui conduit à une multiplication par - 2-l
k = - m m=O
co co sur les transformées en il vient z,
= i ( k-
~ , ) ~ - e(rnT,)Z-"
~ -
W)
-- =4 1 - 2-11H(Z)E(Z)
k= -m m=O

82
asservissements numériques

k
Ai - Degré 3 :
avec H(Z)= i 1
=O
1 - 2 - 1 efiTe
- N[l
- + T(Z)] = a 3 Z 3 + a,Z2 + a l -Z + a,
où {- P
-
-
P, sont les pôles de H ( P )
avec u3 > O.
La stabilité impose les conditions suivantes :
Ai sont les résidus correspondants. 0 b o l < a3

T (-
- 2 )= -S ( Z ) = AC1 - Z 1 ] H ( Z ) est la trans-
E(Z)
- _-
0 a: - a3 < a0a2 - a1a3

O a,+a,+a,+a,>O

O a,-a, +a,-a, < O


mittanceen 2 du système en boucle ouverte.
Il vient alors Exemple d'application
Considérons l'asservissement de vitesse de la
S (-
- W-
Z )= - ) E-(-
Z )= -
T(Z)"c(Z)
- - - - S(Z)l
figure 2 décrit par le schéma bloc de la figure 4.
La transmittance de la partie non échantillonnée
s'écrit
1 HO
La condition générale de stabilité d'un système T (-P )= ~ [ -ie-PTe] . - .
-
échantillonné conduit à la propriété suivante : P P P2
- 1+2rn=+-
a m m m
La stabilité du système en boucleferde impose avec H o = 1; rn = 1,82; CO, = 91,4 rad/s; période
que tom les zéros en - Z de 1 +
akertt un d'échantillonnage T, = 5 ms.
module inférieur ci 1. En faisant apparaître les pôles
-- de z(o),
il vient :

2.4.CRITÈRE D E JURY avec = 27,4


CU, rad/s et CO, = 305 rad/s.
Ce critère, basé sur l'étude des polynomes, permet
de prévoir, par l'analyse des coefficients, si le
module des racines est inférieur à 1. Nous le
donnerons sans démonstration pour des poly-
nômes d'ordre 2 et d'ordre 3, en appelant
N[1 + T(Z)] le polynôme numérateur de
- avec
+
1 _ T(Z).-
-
1
- Degré 2 :
sachant 2est la transformée de Laplace de
N[1
- + T ( Z ) ]= a 2 Z 2 + a , z + a,
avec a, > O. P+a
La stabilité impose les conditions suivantes : eaf à laquelle correspond la transformée en 2
+ +
a, < a,; a, a , a, > O ; a, - a , + a, > O.
z -
2
-
eaTe , il vient
-

83
svstèmes. boucles linéaires

ou en valeurs numériques, Il s’agit d’un polynome de degré 2 dont les racines


- + 10,19
17,612 s’écrivent
T ( Z )= A
- + 52.68
- 277,6Z2
- - 302,52
- + 10,19
17,612 -
= A 302,5)’ - 4 x 277,6(52,68 + 10,19A)
277,6(2
- - 0,2176)(2
- - 0,8720)’ - 302,5 - 17,61A & m 6 1 A -

2 x 277.6
“1
Le numérateur - + -T (-Z ) ] de 1 + T(2)
Le tracé par ordinateur de l’évolution des racines
s’écrit
2 , et -
- 2,en fonction de A est donné à la figure 11.
“1
- + T(Z)1
=277,6Z2 2 + 52,68 +A(17,612
- - 3 0 2 3- _ + 10,19) T
Im
.

- +-
=277,6Z2 +
2(17,61A - 302,5) 52,68 + 10,19A. 1 ’
- Cercle unité

/7F&:,
C’est un polynome de degré 2. L’étude de la
stabilité par le critère de jury conduit aux
conditions :
a, = 52,68 + 10,19A < a2 = 277,6 soit A < 22;
+
a, + a, + a2 = 277,6 - 302,5 52,68 Re
+ A(10,19 + 17,61) > O -1 \ -0,5786
O P
1,2176
/ l

condition satisfaite quel que soit A > O;


+
a, - a, + a2 = 277,6 302’5 + 52,68
+ A(10,19 - 17,61) > O soit A < 85,3.
Au total la stabilité du système impose A < 22. des racines
Nous pouvons remarquer que ce résultat n’est J.

pas très éloigné de celui que donne l’approxima- Fig. 11


tion harmonique ( A < 20) et ce, bien que la fré-
1
(
quence d’échantillonnage Fe = ___ = 200 Hz
0,005
ne soit pas très grande par rapport à la fréquence
Le système est stable en boucle fermée tant que
le lieu des racines reste à l’intérieur du cercle de
914 rayon unité, garantissant ainsi que le module des
(
CO,
centrale de -H (-P ) fm = - = 2= 14,5 Hz racines est bien inférieur à 1.
271 2rG
En tout point du lieu des racines on peut écrire
1+_ T (_2 )= O, soit en module : 1 T(2)I = 1.
Nous avons établi que T ( 2 )se met sous la forme :
2.5. ANALYSE PAR LE LIEU 17,61(2
- 0,578 6) +
DES RACINES T (_2 )= A
_ 277,6(2
- - 0,217 6)(Z - 0,872 O)

Cette méthode consiste à tracer dans le plan


complexe, l’évolution, en fonction du para-
mètre A , des racines de 1 + -T (-
2).
Soient (fig. 11)
Si l’ordre du numérateur “1 + _ T (-Z ) ] de
1+- T (-Z ) est inférieur ou égal à 2, le lieu 2, le point d’abscisse z , = - 0,578 6,
peut être obtenu analytiquement. Dans le cas Pl le point d’abscisse z , = 0,217 6,
contraire, il est toujours possible de faire appel P2 le point d’abscisse z2 = 0,8720.
à des programmes utilitaires. Au point C , pour lequel le lieu des racines coupe
le cercle de rayon 1, la condition 1 T(2)I = 1 se
Exemple d‘application traduit par
nr7

Reprenons l’asservissement de vitesse précédent 0,063 4A LAO


= 1.
pour lequel nous avons établi : CP, . CP,

“1
- + -T (-Z ) ]= 277,6z2 + Z(17,61A 302,5)
- Sur le graphe de la figure 11, on relève
+ 52,68 + 10,19A. CZ, = 1,08; CP, = 1,07; CP, = 1,42.
asservissements numériaues

Il est ainsi possible d’en déduire la valeur limite À partir de cet énoncé, et compte tenu des
changements de variables 0 = jco et
CP, . CP,
de A par A < = ePTe = e j w T e
0,063 4C2, - 3

1,07 x 1,42 le critère de Nyquist s’énonce ainsi sur les


soit A = = 22,2.
0,063 4 x 1,08 transmittances en 2 :

Compte tenu des erreurs de mesure sur les Le diagramme de Nyquist est tracé en repré-
longueurs des segments, ce résultat est tout à fait sentant l’évolution du point image de la transmit-
comparable à celui obtenu par le critère de Jury. tance en boucle ouverte T ( Z ) lorsque le point
image de 2 = ejwTese déplace sur le cercle unité.
Le système est stable en boucle fermée si le
diagramme de Nyquist n’entoure pas le point - 1.
2.6. CRITÈRE D E NYQUIST

T (-
- 2) étant la transmittance en 2 en boucle
ouverte, nous venons d’établir que le système est REMARQUES
stable en boucle fermée si les racines en de z z
1+_ T (-2 )ont un module inférieur à 1. 1. La variable = ejwTe est périodique de période
2.n
Effectuons le changement de variables 2 = erTe. O = -. Pour décrire le diagramme de Nyquist, il
Si la variable complexe P s’écrit a + jh,Z = ePTe T,
2.n
s’écrit - 2 = eaTeejbTe.Le module de 2% égal suffit de faire varier O de O à -.
A eaTe (avec a = partie réelle de - P),et il est Te
inférieur à un si a est négatif. 2. A partir de l’expression de r(2) et compte tenu
Le changement de variables - 2 = epTe conduit de = @ T e - - cos UT, +
j sin UT,, il est possible
donc à l’énoncé suivant : d’obtenir le tracé du diagramme de Nyquist par
ordinateur.
«Le système est stable en boucle fermée si les
racines en - P de 1 + - - ont une partie réelle
T(P)
négative B.
Nous retrouvons ainsi la condition de stabilité
énoncée dans l’étude des asservissements analo-
giques. Partant de là, nous pouvons appliquer Exemple d’a pplk a t io n
au système le critère de Nyquist :
Reprenons l’asservissement de vitesse précédent
«Le diagramme de Nyquist est tracé en repré-
pour lequel nous avons établi
sentant l’évolution du point image de - T(P)
-
lorsque P = jco varie de - CO à + CO sur l’axe
imaginaire. Le système est stable en boucle fermée T (-2 )= A
17,61(2
- 0,578 6) +
_ 277,6(2
si le diagramme de Nyquist n’entoure pas le point - - 0,217 6)(2
- - 0,872 O)’

- 1 D.
En posant z = cos coT, + j sin UT,,il vient :

cos UT, + 0,5786 + j sin coT,


T ( W )= A x 0,0634
-
(coscoT, -0,2176 +jsincoT,)(coscoT,-078720+jsincoT,)

Soit

-
A Ji + (0,2176), -2 x 0,2176 cos coT, Ji + (0,8720), - 2.0,8720 cos UT,
sin UT, sin UT, sin coT,
arg [T(co)]
= arctan - arctan - arctan

85
svstèmes. boucles linéaires

Le diagramme de Nyquist est obtenu en traçant port A . La stabilité en boucle fermée impose :
l’évolution dans le plan complexe du point de 1
coordonnées : A . O C > - ~ ;soit A<-
0,045
= 22’2.

Ce résultat est tout-à-fait comparable à celui


obtenu par les méthodes précédentes.

TRACÉ EXPÉRIMENTAL
D U DIAGRAMME DE NYQUIST
Le programme 1 permet d’obtenir le tracé du
diagramme (il tient compte de l’indétermination Première méthode expérimentale
du calculateur pour le calcul des arc tangente).
Nous avons vu, lors de l’étude des asservis-
sements analogiques, que le diagramme de
Nyquist peut être obtenu expérimentalement par
l’étude du système en boucle ouverte, en régime
harmonique (0= jco variant de O à l’infini sur
l’axe imaginaire).
Considérons le schéma de principe rappelé a la
figure 14.

J
139 IF COS<N>-.2176>0THEH E2=02
ELSE E2=PI+U2
14U IF C O S(I 4>-.8 7 2 > 8 THEN E.3=03
ELSE E3=PI+C13 CALCULATEUR - -4- -
1513 E=El-E2-E3
169 PLOT M t C O S < E ) , M t S I N ( E > e (nTe) s (nTe)
178 NEXT t.4
188 END Fig. 14
PROGRAMME 1
L’étude expérimentale en régime harmonique pose
La courbe obtenue est donnée figure 12. Sur les problèmes suivants :
l’agrandissement (au voisinage du point C) de la - Le calculateur doit délivrer une suite
figure 13, on relève l’abscisse du point extrême d’échantillons correspondant à une sinu-
C pour lequel le diagramme de Nyquist coupe soïde d’amplitude unité et de pulsation CO.
l’axe réel : OC = - 0,045. Afin que le régime permanent puisse
L’amplification A fait subir au diagramme de u)

Nyquist une homothétie de centre O et de rap- s’établir, la fréquence f = - doit être


2z

T
‘m[z1

f lo T
Melz 1

Fig. 12

86
k Fig. 13
asservissements numériaues

un diviseur de la fréquence d’échantillon- Cette dernière formule est celle d’une F.F.T. (voir
nage Fe. tome 1, chapitre 3) et les valeurs de To(k Af)
- Le calculateur mesure, par échantillon- peuvent être déterminées rapidement-par un
nage, s(nT,), le signal de sortie s(t) après algorithme spécialisé.
avoir attendu que le régime permanent de N est une puissance de 2. On obtient des résultats
pulsation O se soit établi. satisfaisants avec N = 128. (On considère ainsi
- À partir des échantillons s(nT,), le calcu- que la réponse impulsionnelle est nulle après 128
lateur établit la transmittance z(co)
puis périodes d’échantillonnage.)
passe à la pulsation suivante. À l’aide de l’algorithme de F.F.T., et a partir
d’une seule réponse impulsionnelle sur laquelle
Deuxième méthode :utilisation de la F.F.T. il a prélevé N échantillons, le calculateur
détermine N points du diagramme de Nyquist.
La méthode précédente paraît relativement lente.
En langage assembleur, le temps de calcul d’une
Une méthode plus rapide peut être élaborée, a
F.F.T. sur 128 points est de l’ordre du dixième
partir de la propriété qui a été précédemment
de seconde. Il est ainsi possible de visualiser
établie : ((la transmittance en 2 d’un système est
expérimentalement l’évolution du diagramme de
la transformée en Z de sa réponse impulsionnelle
Nyquist en fonction d’un des paramètres de
(T(2)
- - = I (- 2 ) )». On procède alors de la manière
réglage de la boucle.
suivante :
- Le calculateur délivre une impulsion en Connaissant l’expression de T ( Z ) ,il est possible
entrée : e(nT,) = 1 pour n = O, de simuler sur ordinateur, l’opération précédente.
= O pour n # O . Cette simulation est en fait une deuxième
- Le calculateur échantillonne la sortie et
méthode de tracé du diagramme de Nyquist a
mémorise les échantillons : partir de l’expression de T(2). Revenons sur
l’asservissement de vitesse d e l a figure 2,pour
s(O), s(T,), ... s(nT,) ...
lequel nous avons établi
- À partir des échantillons s(nT,), le calcu- 17,612- + 10’19
T (-2 )= A
lateur détermine la transformée en 2 - 277,6g2 - 302’5s + 52,623
Co

-S (_2 ) = _I(2)
_ =_T (_2 )= 1 s(nT,)g-”. à partir de la transmittance de Laplace
n=O

Sachant que le diagramme de Nyquist est obtenu


z sur le cercle unité (Z
en faisant varier - - = ejwTe),
il vient : avec col = 27’4 rad/s; co2 = 305 rad/s, il vient
Co

n=O

Si l’on choisit de balayer le diagramme de a1


A, = = 0,098 7.
Am 1 0 2 -a 1
Nyquist avec un pas de fréquence Af = -= -
2n N T ,
où N est un nombre entier, l’expression de -
T(f),
À partir de -- {
S(P) = - T (-
E ( P ) = 1.
\
P )-E (-P )
-\-/

pour la fréquence k Af, s’écrit : La transformée de Laplace de la réponse


Co
impulsionnelle s’écrit :
-T(k Af) = 1 s(nT,) eë2ffJnkAfTe
n=O S(-
- P ) = AC1 - e-rTe]

n=O

Si le système est stable en boucle ouverte, la


réponse impulsionnelle disparaît au cours du Appelons
temps et le nombre N peut être choisi suffisam-
ment grand pour que s(nT,) soit pratiquement
nul pour n 3 N . La formule précédente peut ainsi
être approximée par l’originale de
N-1 kn
To(k Af)
- = 1 s(nT,) eë2”jX
n=O

87
systèmes. boucles linéaires

s(t) s'écrit sous la forme :


s(t) = Ar(t) pour t < T,
{ s(t) = A [ r ( t ) - r ( t - T,)] pour t 3 T,
soit, pour t 3 T,

Les échantillons prélevés, avec la période


A
T,, sur la réponse impulsionnelle s'écrivent :
O s(0) =O

= 0,161 ë 0 9 1 3 7 n - 0,355 e-13525n.


Le programme 2 permet ainsi de tracer le
diagramme de Nyquist (fig. 15 et 16).Les courbes
obtenues sont identiques à celles des figures 12
et 13.
Dans le programme 2, les lignes 60 à 95 PROGRAMME 2
correspondent au chargement des échantillons.

Fig. 15 .L Fig. 16

88
asservissements numériques

REMARQUE L'erreur s'écrit donc

La valeur numérique des échantillons aurait pu être 6 = lim


(1 - _Z-'>Ec(z,
obtenue à partir de 2-1 1 + T(Z) -
T ( Z )-
- - - + 10,19
17,612
Elle dépend :
A 277,6Z2 - + 52'68'
- - 302,5Z
O de la nature du signal de commande u,;
en effectuant une division suivant les puissances O de la transmittance en boucle ouverte - T (-
2 ):
croissantes de g-', on obtient
nous supposerons que -T_ ( 2 )s'écrit sous la forme

+ 0,106Z-2 + 0,1032-3
- + 0,0922-4
- + ...
n : nombre de pôles de -T_( 2 )égaux à 1, est le type
d'où l'on tire, par identification avec
cl3
de l'asservissement.
S'(Z)
- -= 1 s'(nT,)Z-",
-
n=O Suivant la nature de uc, nous distinguerons les
la valeur des échantillons s'(O) = O ; s'(Te)= 0,063 4; erreurs qui vont suivre.
~ ' ( 2 7 3= 0,106; ~ ' ( 3 7 3= 0,103; s'(4T,) = 0,092 ...

3.1. ERREUR DE POSITION G,

3. PRECISION uc est un échelon dont la transformée en 2 est

Soit le système décrit par le schéma bloc de la L'erreur de position s'écrit :


figure 17.
1
Gp = lim
2-1 1 - +
T (-
2)

O Pour un système de type O, lim T ( 2 )= A")


-
2-1 - - D(1)
-
-
et8 - D(l)
- L'erreur G, est non nulle
D(1) AN(1)'
- +
Fig. 17 et d'autant plus faible que A est plus grand.
O Pour un système de type supérieur ou égal

L'erreur est définie par la valeur, en régime à 1, la limite de _ Z ) ,lorsque 2 tend vers 1, est
T (_
permanent, de la différence entre la grandeur de infinie et l'erreur de position est nulle.
commande uc et la grandeur de retour s.
En utilisant le théorème de la valeur finale,
(lim e ( t ) = lim [i Z - ' ] E- (_Z ) ) ,
--
t-Co
-2-1 3.2. ERREUR DE TRAINAGE G~
cette erreur peut être calculée à partir des
transformées en 2. uc est une rampe dont la transformée en 2 est
Soit T ( 2 )la transmittance en 2 du système en 2-1T,
boucle ouverte. A partir des équations - L'erreur de trainage s'écrit
(1 - 2- i)2 *

E ( 2 ) = LAAS) - S ( 2 )
{--- - = -T-( -Z_
S(2) )E(Z) ET = lim
2-1
7 - 1 'p
-
(1 -g-')[l
1,

+ _T (-Z ) ] '
il vient : _
E(Z)[l
- + _T(g)]= gc(g),
O Pour un système de type O,
lim (i - -
Z-tl
Z-')[i + -T (-Z ) ]= O.
-
89
svstèmes. boucles linéaires

-
L’erreur de traînage G, est infinie.
3.3. EXEMPLE D‘APPLICATION
O Pour un système de type 1,
Reprenons l’asservissement de vitesse précédent
pour lequel nous avons établi :
- + 10’19
17,612
T,O(i) -T_( 2 )= A 277,6Z2 - 302,52
et l’erreur de traînage s’écrit : G, = ___
AN(1)‘
- - - + 52,68’
Calculons l’erreur de position :
O Pour un système de type supérieur ou égal à 2,
1 1
lim [i
z+1
Z-’][i
-_ + -T (-Z ) ]= CO GP = lim
2-1 1
-
+ _T (_2 )- 1 + A ’
et l’erreur de traînage est nulle
Sachant que la stabilité du système impose
Les résultats précédents peuvent être résumés A < 22, il n’est pas possible de ramener l’erreur
dans le tableau suivant. de position GP à une valeur suffisamment faible.
Comme pour les asservissements analogiques,
Erreur Erreur Erreur stabilité et précision sont deux exigences contra-
Type de position de traînage en accélération dictoires.
6, ET 6,

Revenons sur l’asservissement de vitesse qui nous


a servi de support pour cette étude et dont le
schéma bloc est rappelé à la figure 18.

4.1. ÉTUDE QUALITATIVE


Jusqu’a présent, nous avons demandé au calcu-
Il apparaît, comme pour les asservissements lateur d’effectuer l’opération
analogiques, que l’erreur est d’autant plus faible
que l’amplification est plus grande. Pour les
&T,) = ACu,(nT,) - Q(nT,>l,
asservissements numériques, il apparaît un fac- qui se traduit sur la transformée en 2 par
teur supplémentaire : la période d’échantillon-
nage T,. Les erreurs GT et G, sont d’autant plus
_ = ACEc(Z1-
E(Z)
_ qs)1
faibles que la fréquence d’échantillonnage est plus et qui est représentée sur le schéma bloc par la
élevée, alors que l’erreur de position EP ne dépend mise en cascade d’un bloc de transmittance A .
pas de T,. Ces résultats étaient prévisibles dans Pour un signal d’entrée en échelon (u,(nT,) = U ,
la mesure où GP apparaissant lorsque le signal de pour y1 2 O), l’équation
commande est un échelon d’amplitude constante,
il n’est pas nécessaire que le système dispose e(nT,) = ACu,(nT,) - Q(nT,)l
d’informations rapprochées sur le signal de conduit à une erreur de position non nulle, dans
commande pour élaborer le signal de sortie, en la mesure où l’attaque de la chaîne directe
régime permanent. E (_P ) non nul.
nécessite un signal _

Fig. 18

90
asservissements nu mériaues

Proposons-nous de déterminer la forme de


l’opération que doit réaliser le calculateur de 4.2. ÉTUDE QUANTITATIVE
façon à annuler l’erreur de position.
Au lieu de générer un signal proportionnel à la A partir des équations
différence u,(nT,) - Q(nT,), on peut envisager
d’incrémenter e(nT,) de la différence entre l’é-
chantillon de commande u,(nT,) et l’échantillon
de sortie Q(nT,) soit :
e(nT,) = e [ ( n - 1)TJ + u,(nT,) - Q(nT,).
Lorsque le régime permanent est atteint, O(Z)
il vient - -
e(nT,) = e [ ( n - 1)TJ et u,(nT,) = O(nT,) :
l’erreur de position est nulle.
Sachant que le passage de l’échantillon d’ordre Compte tenu des valeurs numériques il est
n, à l’échantillon d’ordre n - 1 se traduit sur les
possible de simuler la réponse indicielle :
transformées en 2 par une multiplication par
- ’,
z l’opération _
Q (-Z )
e(nT,)- e[(n - 1)T,] = u,(nT,) - Q(nT,)
conduit à
E(ZK1 - 2-’1 = Ec(Z) - q2>*
- Ou, en valeurs numériques :
Cette égalité, représentée par le schéma bloc de la Q(2)
=
+
0,0634 g 2 0,036 7-
2
UC(-%
figure 19, conduit à remplacer sur le schéma bloc -- Z 3 -222.026+21.316-0.1897- -
de la figure 18, le bloc de transmittance A par le
soit
correcteur de transmittance
D(2)
1 -
2
-
-Q(Z)[l-
_ 2,0262-’ + 1,3162-, -0,18972-3]
-
- =
= [0,063 4 2 - l + 0,03672-2~U,(Z).
-
1 -2-1 2 - 1‘ - - _

Cette équation se traduit sur les échantillons par


Qn = 2,026Qn-, -1,316Q2,-, + O,1897Qn-,
+ 0,063 4uc, - + 0,036 7uc, - 2.

La transmittance en boucle ouverte devient Pour un signal de commande en échelon


(uCn= 1, Vn > O), le programme 3 permet de
Tc(Z)=
- W ) ~ Z ) / A . simuler la réponse indicielle.
Compte tenu des résultats du paragraphe pré-
cédent :

avec K = 0,0634;
20 = - 0,578 6, 21 = 0,217 6, 22 = 0,872 O,

REMARQUE

II
I Le calcul de l’erreur de position G P par

6, = lim
1
1
1
PROGRAMME 3

2-1 1 + T@)
-

conduit bien à FP = O, car la limite de -


T&) est Le tracé fourni par l’ordinateur est donné à la
infinie lorsque 2 tend vers 1. figure 20.
91
systèmes. boucles linéaires

Image de la vitesse
R

t
(m sec)
1O0 150 200
Fig. 20

En pratique, cette réponse indicielle est inac- REMARQUE


ceptable car le régime transitoire est trop
faiblement amorti, conduisant ainsi à un dépas-
z
Le degré en du dénominateur de
z doit être
supérieur ou égal au degré en de son numérateur.
sement (de l'ordre de 80 %) et à un temps de Si tel n'était pas le cas g(z)s'écrirait
réponse trop importants.

- - + a k - l z k - ' + ... f a0
akZk
-
4.3. O PTIMISAT1O N b m z m+ bm_ - 2"- + ... + b,
DU CORRECTEUR - -
akZk-" + ... + a0Z-"
-
-
bm + bm- lz-'
+ ...b,Z-"
-

2 avec k > m, c'est-à-dire k - m > O.


La transmittance du correcteur s'écrivant A

2 - 1' L'équation Y ( 2 )= -D-( Z_) -X ( Z ) se traduirait, sur les


la transmittance du système corrigé en boucle échantillons7pÜr :
ouverte s'exprime par bmy, = - bm - 1 Y n - i --..-bûyn-m
+ akXn+k-m + + aox,-,.
a..

Si k - m est positq, n + k - m est supérieur à n et


le calcul, à l'instant nT,, de l'échantillon y, fait appel
[ z0 = - 0,578 6 a 1'échantillon d'entrée x,+ k - qui apparaîtra

avec j z1 = 0,2176
z2 = 0,8720
(k - m)T, plus tard, ce qui rend le correcteur
irréalisable.

[ K = 0,0634.
La transmittance en 2 corrigée s'écrit :
Proposons-nous, tout en conservant le terme -c- T(Z)D(Z)
T (2)=- ---
(2 - 1) qui garantit une erreur de position nulle,
de modifier le zéro zo et les pôles z1 et z2, de -
- K (-
Z-zo) (S-zd(Z-z,)(S-a)
façon à améliorer la réponse. (Z-Zd(S-Z2) * (Z-ZoNZ- W-
- b )
- K (-
2 - U)
-
Pour ce faire, la transmittance en 2 du correcteur - - 1)(Z
(2 - - b)
doit être de la forme
Le problème se ramène ainsi à la détermination
Z ) = (2
D (- -
- Z l N Z -Z2NZ - 4 des coefficients a et b de manière à obtenir la
-
(2 - - b)
- - Z , ) ( Z- - l)(Z *
réponse souhaitée.
92
asservissements numériques

La transmittance en boucle fermée s’écrit : Sachant que le système de transmittance


4
CO; - + -p 2
+ 2mp~0,
-
K (-
Z - a) présente une réponse indicielle dont le dépas-
- - b) + K (-
nm
- - i)(Z
(2 Z - a)’ sement d dépend de m par d = e ë , /i_ m s
OU encore déterminons les coefficients a et b de façon à
limiter le dépassement (par exemple d = 20 %).

-
KZ-l
- - u K-Z - ~ A partir de d = exp (-,)“ il vient
1 + Z-’(K
- - 1 - b) + (b - u K )-Z - ~ ’
nm
AR@), transmittance en Z du système bouclé est
-
aussi la transformée en 2 de sa réponse
Ji-..”
impulsionnelle. Soit
1,61
Nous avons vu dans le tome 1 (chapitre 5 )
qu’un système dont la transmittance de Laplace
m2[ 1 + (F)”] =
où m = 0,456,

CO; m étant fixé, l’équation


est présente une réponse
CO; + 2 m ~ c o ,+ P 2,
r

impulsionnefie dont la transformée en Z


L

s’écrit, en posant CO = o,J-,


m
7

+-
z-2x2 sin ( c o , T,)]
J = ~K = 0,0634
1-2 e-mwoTe
Z?X,
-
cos o ~ e z +
- le - 2 m w o T e-~ - 2 ’ +&z
-
impose la valeur de CO, T,.
avec C’est une équation transcendante, qui ne peut
être résolue algébriquement.
La résolution par ordinateur conduit à
et CO, T, = 0,379.
Dès lors, l’équation
m = 1 + b -K
2 e - m w o T e COS COT, =b + 0,9366
, T O C n i s 2 n ) _ 1+ J permet de déterminer b = 0,651
AR-
Par identification avec - ( Z )il vient : et l’équation e-2mwoTe = b - aK = b - 0 , 0 6 3 4 ~
permet de déterminer a = - 0,893.
m
1 - e-mwoTe +
( cos COT,
JK2
= K = 0,0634,
sin COT, Compte tenu des valeurs numériques de a et de
b, la transmittance en 2 du système bouclé s’écrit

2 e-mwoTe = 1 + b - K = b + 0,9366,
cos COT,
e-2mooTe -
- b - U K = b - 0,0634~.
- KZ-l
- - a K-ZP2
-
REMARQUE 1 -+Z - ’(K - 1 - b) + Z - 2 ( b - u K )
La quatrième équation : - 0,063 4 2 -
-
+ 0,056 6-2 ”
+ 0,7082-2.
~

1 - 1,5882-1
- -

Cette équation se traduit sur les échantillons par


~ = -aK, Qn = 1,588Qn-1 - 0,708Qn-2 + 0,063 4uqn- 1)

~ n’est pas indépendante des équations précédentes
(elle peut être obtenue en soustrayant les deux
+
0,056 6 ~ q-,2 )
1 premières équations de la troisième). Elle n’apporte La réponse indicielle du système (uCn= 1, Vn 2 O)
~ donc aucune information supplémentaire. peut être simulée sur ordinateur (programme 4).
93
systèmes. boucles I inéaires

Fig. 22

À chaque instant d'échantillonnage le calculateur


détermine G, par soustraction, entre le nombre
a,, image de la vitesse, et le nombre de consigne
uCn,puis il détermine l'échantillon en par
PROGRAMME 4
+
en = 1,073en-, 0,304e,-, - 0,377en-,
La courbe correspondante est donnée à la
+
+ G, - O,I97Gn-1 - 0,783€,-2 0,169€,-,.
figure 21. Nous pouvons vérifier qu'elle présente
un dépassement de 20% et une erreur de
position nulle.
4.4. DIMINUTION DU TEMPS
DE RÉPONSE
Algorithme du correcteur
Pour obtenir les résultats précédents, le calcula- Un correcteur de la forme
teur doit effectuer un algorithme, correspondant
au schéma de la figure 22 avec

permet d'augmenter la pulsation propre coo et


ainsi de diminuer le temps de réponse. En effet,
-
-
1- g - ' ( a + +
z1 z2) + g - Z ( a z , + a z , + z , z , ) - z --
3z,z2u
la transmittance corrigée en boucle ouverte
1 - Z- -'(1+b+z,)+g-2(b+ z o + z , b ) - Z --3bz,
s'écrit :
ou, en valeurs numériques,

D (-
- 2)= 1 - O,197gp1 - O,783Zp2
- + 0,1692-3
-
1 - 1,0732-1
- - 0,3042-2
- + O,377Zp3
- ' et la transmittance en boucle fermée devient

cette équation se traduit sur les échantillons par


en - 1,073en-, - 0,304en-, + 0,377e,-, -
-
A K-
Z - l - a A K-ZP2
= G, - 0,197Gn-1 - 0,783€,-2 + 0,169Gn-3. Z-l(AK - 1 - b) + -
1+- Z 2 ( b- a A K )

Image de la vitesse
a
.
198
'
1,6
1,4
12
1: ---
038 l

t
(m sec)

94
asservissements numériques

n:
Par identification avec la réponse impulsionnelle Si l'on se propose de limiter w oT, à - = 1,047, il
du système du deuxième ordre, il vient (avec 3
w = w o J i - m2) vient, pour rn = 0,456;

i =l-AK=y, 1 - A K = 0,625, soit A = 5,91;


=

2e-mw0Tecos wT, = 1 + b - A K , 2 ë m m o T ecos U T , = 1 + b - A K = 0,740,


e-2mwoTe - soit b = 0,115;
- b - aAK.
- 2mwoTe -
- b - aAK = 0,385,
Pour une valeur donnée de m (par exemple soit a = - 0,720.
m = 0,456), la première équation est une fonction
y de la variable x = w o T,, dont la représentation La transmittance en 2 en boucle fermée s'écrit
est donnée à la figure 23. La valeur de cooT,est
obtenue par l'abscisse du point pour lequel
l'horizontale d'ordonnée 1 - A K coupe la courbe.
- - -
-
+
Z-'(AK
1 - 1 - b) -
- +
Z - 2 ( b- a A K )
0,3752-1 + 0,27OZp2
-
-
1 - 0,7402-' + O,385Zp2
-

équation qui se traduit sur les échantillons par :


Q, = 0,740Qn-1 - 0,385G2,-2 + 0,375~,-~-~
+0,270~~~ - z.

Le programme 5 permet de simuler, sur ordina-


teur, la réponse indicielle. La courbe correspon-
dante est donnée a la figure 25.
1 Fig. 23

Ainsi une augmentation de A provoque un


accroissement de w0 et accélère la réponse.
Il est cependant illusoire de trop vouloir aug-
menter w0. Considérons, en effet, la réponse de
la figure 24. Si la période de l'échantillonnage est
n;
de l'ordre de -, (woT,N n;) la réponse du
CO0 PROGRAMME 5
système physique est susceptible de présenter
une forte oscillation sans que le phénomène
apparaisse sur les échantillons (ceci étant en
liaison avec le théorème de Shannon). Algorithme du correcteur
Le calculateur doit effectuer un algorithme
correspondant au schéma de la figure 22 avec

A
+
1- g - ' < z , + +
z z + a ) z - 2 ( a z , a z , +z,z,) - -
Z-3z,z2a
1 -- Z - q l + zo + b) + Z2(b + zo + Zob)- Z-3bz0

où, compte tenu des valeurs numériques


z0 = - 0,5786; = 0,2176; 2 2 = 0,8720;
Fig. 24 A = 5,91; a = - 0,72; b = 0,115.
95
systèmes. boucles I i néa i res

Image de la vitesse
n

1 - 0,3702-1
- - + 0,1372-3
- O,595Zp2 -
= 5,91 .
- + 0,0662-3
1 - 0,5362-1 - 0,5302-2 -

Afin de faciliter le cadrage des coefficients, on


peut réaliser le gain A = 5,91 par un amplifica-
teur analogique. La relation entre échantillon est
alors donnée par :
en = 0,536en- + 0,53Oe,-, - 0,066en-,
+G, - 0,3706,- 1 - 0,5956,-2 + 0,137Gn-3.
t
(m sec)
50 100 150 200 Le calculateur détermine les 8, par G, = uc - Q,
Fig. 25 et calcule en à partir de l’équation précédente.

EXERCICES
1. Correcteur d’assiette pour Véhicule de tourisme respectives A, et H o . On pose à cet effet H = Ho + x, et
Le problème porte sur l’analyse d’un système ressort- JL=JL,+m.
amortisseur, équipant chaque roue d‘une automobile Sachant qu’une fonction F(&, H ) admet comme dévelop-
expérimentale et assurant sa suspension. pement limité au premier ordre l’expression :
La liaison élastique entre une roue et la caisse (fonction
ressort) est obtenue par compression d’air dans un module
de volume variable. C’est une électrovanne, commandée
par un système électronique analogique ou numérique, qui
injecte plus ou moins d’air dans ce module et en fait alors
varier le volume ainsi que la hauteur de la caisse au niveau
de la roue. Cette hauteur peut donc être asservie à une ôF èF
où -et __ sont les dérivées partielles de F par rapport,
consigne. ô A ôH
On se limite à l’étude de la suspension d’une seule roue, respectivement, à JL et à H , montrer que l’on peut écrire
supportant une masse fictive égale à une fraction de la F = F , + b,m - b,x.
masse totale du véhicule. Calculer les valeurs numériques de F,, 6 , et b, pour
= 14,3 g et H o = 0,25 m.
1” Modélisation d’un ressort ( 4 g . 1 )
Ces valeurs numériques sont conservées pour toute la suite

t du problème.

2” Étude dynamique du système :masse du véhicule-ressort-


amortisseur (3g. 2)
---__ M , représente la fraction de la masse du véhicule rapportée
xf--::--:H, à une roue. La masse du piston et celle de l’amortisseur
sont négligeables devant M,.
O 1
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ .Fig.
Un piston de section S comprime de l’air dans un cylindre.
On note H la hauteur variable du volume d‘air. Cet air est F = F, + b,m - b,x
assimilé à un gaz parfait. Sa pression P , son volume V et
sa masse A satisfont, pour une température T que l’on
supposera constante, à l’équation : PV = b,&.
Dans cette expression bo est un coefficient numérique de
valeur bo = 84 lorsque JL est exprimée en grammes et les
autres grandeurs en unités du Système International.
1 1 Plan de référence
a) Exprimer en fonction de H et de JL l’intensité de la force
F exercée par l’air comprimé sur la face inférieure du piston. Route Fig. 2
b) Afin de rendre les équations linéaires, on ne considèrera,
dans tout le problème, que de petites variations des
-f
L‘amortisseur introduit une force de frottement visqueux
variables JL et H autour de leurs valeurs moyennes dont la projection sur Ox a pour mesure algébrique

96
asservissements numériques

du
f = 7,0 x 103 z.
-
dt
3 n note Pa la pression atmosphérique qui exerce une force
+
F, sur la partie supérieure du piston. On admettra que
’aire de la surface utile de la partie supérieure du piston
:st égale à S.
I I
1) En utilisant la relation fondamentale de la dynamique : Fig. 3
d2X
M,, ~ = somme des prqjections sur Ox des forces Dans ce schéma fonctionnel, le débit massique d’air de
dt2 I’électrovanne, d(t), est proportionnel au signal d’erreur
appliquées à la partie mobile, e(t) : d(t) = k . e(t), soit, en notation de Laplace :
mire l’équation différentielle régissant le mouvement de P ) = k-E_
D (_ (P).
_
:ette partie mobile. d ) La masse d’air m(t) et le débit d(t) sont reliés par la
7) M,, = 200 kg; Po = 105N . m P 2 ; g = 10 m . s P 2 ; dm
i= 2,8 x 10-2 m2. relation d(t) = ~ : la fonction d(t) est la dérivée par
dt
Montrer que H = H o correspond bien à la position de repos rapport à t de la fonction m(t).
ie la caisse pour ,1c = .(Co. Justifier la présence du bloc fonctionnel de transmittance
2) Montrer que l’équation différentielle reliant x(t) et m(t) 1
,’écrit : - dans le schéma de la figure 3.
P
-
d2x dx
+
- 35 - 96x = 1,68 m.
dt2 dt
+ e) Donner l’expression de la transmittance de la chaîne
directe : -(p) = ==
(P) x
E(Pl’ \ ,

3” Étude de l’asservissement analogique de la position de la f ) Mettre la tranYGttance de la boucle fermée,


caisse à une consigne

La masse .ti de gaz enfermé dans le cylindre peut varier _ _,


- \

autour de . t o grâce A une électrovanne qui peut soit 1


introduire de !’air, soit en retirer. sous la forme _
T 2 (_P )=
2m p2’
Un capteur fournissant à chaque instant la valeur de la i+-p+’2
position ~ ( t )celle-ci
, est comparée à une consigne ~ ( t ) . 0 0 wo
L’électrovanne ajuste alors la masse m de façon A ce que, Calculer O, et le coefficient k, relatif à l’électrovanne pour
même en présence de perturbations, .Y diffère le moins que le coefficient d’amortissement m soit égal A 0,5.
possible de c. Ces valeurs sont conservées dans la suite du problème.
3” a ) Transmittunce du s ystéme de la figure 2 g ) Tracer l’allure du diagramme de Nyquist de la
La grandeur d’entrée est la variable m = , N - K, grandeur transmittance de boucle Z2(Jm) pour Q = 0,5. Pour cela on
de sortie est Y = H - Il,. Ces deux grandeurs sont liées par déterminera : al la partie réelle de _T,(jcc)l lorsque CC) -+ O;
l’équation de la question 2”. h) le module de T2(io)pour CI) = 2,36 rad/?; c) T,(jw) pour
Établir, en notation de Laplace, l’expression de la w = ru,; d ) T2(jto)lorsque 01 -+ m.

_ _ -
transmittance T,(P) = X ( P ) dans laquelle X ( P ) et M ( P )
(Cl
‘44
__ __
Comparer lamarge de phase du système de la figure 3 à
la valeur 45’.
;ont les transformées deLaplace respectives de x(t) et m(t). 4” Précision du systime de la figure 3
Montrer qu’elle peut se mettre sous la forme
On rappelle que l’erreur de position cP d’un système asservi
i retour unitaire est égale à la valeur limite de l’erreur e(t),
pour t tendant vers l’infini, lorsque !a consigne c(t) est une
fonction échelon :
A, plet p2.
Donner les valeurs de
5) Comportement en fréquence du système de lafigure 2
Donner l’allure et les valeurs remarquables du diagramme E , = lime(t)
t+m
“1
Transformée de Laplace : C ( P )= 2
__ P
-

ie Bode pour le module de T,(jw).


Le domaine de fréquences que l’asservissement doit traiter De même l’erreur de traînage eT est égale à la valeur limite
(f’ < 5 Hz) ainsi que l’étude de la stabilité du montage, de e(t), pour t tendant vers l’infini, lorsque la consigne est
montrent que l’on peut prendre pour TI( P ) une expression une rampe :
approchée qui est celle d’un système de premier ordre.
Montrer que l’on a alors _T,(P)=
5,25 x 10P2
P+3
. Cette

expression sera utilisée dans toute la suite-du problème.


C ( t ) = Cotu(t).
( __ - “1
Transformée de Laplace C ( P ) = 2.
P2

a) Montrer que l’erreur de position E , du système précédent


c) Système asservi à commande proporiionnelle. est nulle.
Le système asservi comportant dans sa chaîne directe On pourra pour cela, soit raisonner sur l’équation
I’électrovanne et le système précédant peut être décrit par différentielle reliant x(t) et C ( t ) qui correspond à la
le schéma fonctionnel de la figure 3. transmittance _ - soit, après avoir calculé, en notation
TZ(P):

97
systèmes. boucles I inéaires

E(P) b) En réalité les grandeurs échantillonnées C*(t),e:(t), e?(t)


de Laplace, le rapport -, utiliser le théorème dit de la
c(p)
-
et x*(t) sont traitées numériquement et l’on note c(3,
valeur finale : El (g),Ez(g).
- et &(g) les transformées en 2 des séquences
lim e(t) = lim PE(-
correspondantes respectives. En décomposant z3
(p)en
t-m 2’0 - éléments simples, établir l’expression de la transmittance
en 2 :
b) Calculer l’erreur de traînage du système précédent. On
exprimera cT soit en fonction de Co,met oo,soit en fonction
de Co et d’un coefficient numérique correspondant aux - \ ,

applications numériques précédentes. (frg. 6), que l’on mettra sous la-fose

5” Étude de l’asservissement échantillonné réglant la position


de la caisse
On désire améliorer la précision de l’asservissement en
obtenant une erreur de traînage nulle.
Pour cela on introduit un correcteur dans la chaîne directe,
et, compte tenu de la bande passante considérée, corres-
pondant à de faibles fréquences, on choisit un correcteur
numérique K .
Notations : A une fonction f ( t ) , l’opération d’échantil-
lonnage fait correspondre la fonction f*(t), On note F*(p)
la transformée de Laplace de f*(t). Fig. 6
On considérera que le système fonctionne de la manière
suivante qui est équivalente au fonctionnement réel :
c) On admet que l’opération d’échantillonnage n’a pas
O la consigne est une fonction du temps échantillonnée
modifié la stabilité du système, ni sa précision (avec
C*(t), dont la période d’échantillonnage est 8;
K (-
- 2 ) = 1, on a toujours une erreur de position E~ nulle et
O la position x(t), après échantillonnage aux mêmes une erreur de traînage cT non nulle).
instants, donne x*(t). On utilisera les propriétés suivantes :
On obtient par différence une erreur échantillonnée eT ( t ) un asservissement échantillonné dont la transmittance de
qui constitue l’entrée du correcteur K (frg. 4). la chaîne directe est z(g),
et dont la période d’échantil-
lonnage est 8, présente les erreurs de position c p et de
traînage g T données par les expressions :
1
c p = Co . lim
2-1 1
~

+ T(Z)pour une entrée en échelon

d’amplitude Co.
Fig. 4 û
cT = C o . lim pour une entrée en
2-1 (g- 1)(1+ gZ)>
Le correcteur K , de trammittance K(c) élabore &(t) à rampe de pente Co.
partir de l’entrée e:(t), et 1111 bloqueur d’ordre zéro, de
1- e-9 Montrer qu’un correcteur de transmittance
fonction de transfert - Bo(P)
- = ~ , donne l’erreur Z-a
l! K (-Z ) =-
_
corrigée e(t). z-1’
Cette erreur e(t) constitue l’entrée de l’électrovanne et donc
du système dont la transmittance de la chaîne directe, - -
T,(P),
où a est un nombre réel positif (avec O < a < 1), permet
a été étudiée à la question 3.2.
d’obtenir c p = O et cT = O.
9
On prendra zz = ~

-P ( 0 3)’+ d) Préciser l’algorithme qui permet au calculateur de


réaliser le correcteur numérique de transmittance
a) O n met le schéma fonctionnel de la figure 4 sous la forme 2-a
du schéma de la figure 5 : K(_Z, ==.
- Pour cela, el,n et e2.n représentant les

Établir l’expression de la transmittance -


T3(P)
- = -
x (Pl
Ezp)‘
-
échantillzns des grandeurs el ( t ) et e,(t) à l’instant
nû : el,n = el(nû), e2,n= e,(nû), exprimer e2.nen fonction
de e2.n-1, el,,, et.,-1, ...
e) -
Z-a
z-1
= a + (1.- -=-)a
2
2-1
(On prend a = 0,74.)
A quel type de correcteur analogique le correcteur K
correspond-il ?
f ) Compte tenu du domaine de fréquence considéré
(f,,, < 5 Hz), proposer une valeur pour la période
Fig. 5 d’échantillonnage 0.

98
asservissements numériques

Fig. 1

2. Étude d’une antenne de communication spatiale 1” Étude de I‘ensemble moteur-réducteur


Ce problème traite l’asservissement de position de l’axe de a) On donne e = AO,. Établir les relations :
gisement d’une antenne de poursuite devant assurer le . C,;
O , = N . O,; C, = A . i; C, =N
pointage sur des satellites en mouvement ou géostation-
naires.
Le schéma de principe de l’asservissement est donné
i la figure 1.
avec 8 = 3, + N23,.
Les potentiomètres de recopie délivrent deux tensions u1 et b) Montrer que l’ensemble moteur-réducteur peut être
u2, proportionnelles aux angles de rotation O, et O,. décrit par le schéma bloc de la figure 2. On précisera les
expressions des transmittances go(:),g , (O),
_ _
H,(P), _
H,(P)
u1 = kû, et u2 = k0, en fonction des données du problème.
c) Montrer que le schéma bloc de la figure 2 peut être
L’amplificateur de différence délivre une tension ramené au schéma bloc de la figure 3, où O, est une variable
u = p(ul - uz). fictive correspondant à une consigne de vitesse. Exprimer
k , et H en fonction des données du problème.
Le moteur commandé par la tension u provoque, par Pour la suite du problème, on prendra k , = 20 s-’.
l’intermédiaire d’un réducteur, la rotation de l’antenne.
Soient :
0 O, l’angle de rotation de l’antenne;
0 O, la vitesse de rotation de l’antenne;
0 O, la vitesse de rotation du moteur;
0 3, le moment d’inertie de l’équipage mobile solidaire
du moteur; I Ho (p) I
0 3, le moment d’inertie de l’équipage mobile solidaire
de l’antenne;
0 N le rapport de réduction
0 r la résistance de l’induit du moteur;
0 Â. la constante de couple du moteur;
0 C, le couple exercé par le moteur;
0 C, le couple résistant sur l’arbre moteur;
0 C, le couple moteur sur l’axe de gisement de
l’antenne;
0 e la force contre-électromotrice du moteur;

- Tous les frottements mécaniques sont négligés. Fig. 3

99
systèmes. boucles I inéaires
-

Fig 4

2" Étude de l'asservissement de position i ) Déterminer la transniittance complexe en boucle fermée


a) Montrer que le système complet peut être décrit par le _
A,(jo). La position de consigne représente la position
schéma bloc de la figure 4. Exprimer A en fonction des présumée du satellite. Pour faciliter la recherche on explore
données du problème. cette position en effectuant un balayage sinusoïdal autour
de la position O, en superposant un ordre de balayage
b) Déterminer, en régime harmonique, la transrnittance
a,(t) = b sin co,t.
T ( j w ) en boucle ouverte. Tracer le diagramme de Bode
-
20 . lg ( 121' ) et arg (LI. Établir la loi des variations as(t) autour de la position O,.
Pour quelle valeur A , de A , la cassure du diagramme L'amplitude du balayage est de 0,25", sa période est de
asymptotique du module se trouve-t-elle sur l'axe des 10 secondes. Quelle est l'amplitude d u balayage sinusoïdal
pulsations. a,(t) de l'antenne?
c) Définir la marge de phase. Calculer sa valeur exacte M ,
pour A = A , . 3" Asservissement de position en présence d'une perturbution
d) Déterminer la transnnittance _ A , (_P ) en boucle fermée et L'asservissement de position doit lutter contre les couples
la mettre sous la forme : de perturbation appliquées à l'axe de gisement de l'antenne
1 par l'action du vent. Deux types d'action perturbatrice sont
A,(P) = ______--- envisagés : vent de vitesse constante u,, auquel correspond
_ _ P (P\Z'
1+2m-+ = un couple
wo b o l O T o = 175000 m . N pour u, = 15 m .s-';
Exprimer m et w , en fonction de A et k , .
O T o = 310000 m . N pour u, = 20 m . s-'.
e) Déterminer l'équation différentielle liant O, à O,, et la
mettre sous la forme : Vent soufflant en rafales avec une vitesse comprise entre
15 et 20 m . s-'. On suppose alors que la vitesse du vent
est une fonction sinusoïdale de fréquence égale à 0,2 Hertz.
1") Calculer l'erreur de position 8,. u) Montrer que l'ensemble moteur-réducteur peut être
Pour A = A , = 20 s-l et pour une attaque en rampe, décrit par le schéma bloc de la figure 5.
(û, = c . 2 avec c = 2 x 10--3rad/s), déterminer la loi de b) Montrer que le schéma bloc de la figure 5 peut être
variatioris de O, en régime permanent. Calculer l'erreur de ramené au schéma bloc de la figure 6 Exprimer le paramétre
traînage G T . a en fonction des données du probleme. On donne
g) Pour A = A,, et pour une attaque en échelon, déter- 3, = 106 m 2 . kg, 3," = 20 x 10-3 m 2 . kg. N = 100000.
miner à l'aide de la courbe de la figure 17 du chapitre 4,le Calculer la valeur numérique de a.
temps de réponse à 5 %O. La réponse est-elle exponentielle Pour la suite du probléme on prendru
où sinusoïdale amortie. Calculer le dépassement. Tracer
a = 5x m P 2 .k g - ' .
l'allure de la réponse en y faisant apparaître le dépassement
et le temps de réponse à 5 %. c) Montrer que l'asservissement de position peut être décrit
h) Pour quelle valeur de A, le temps de réponse à 5 % est-il par le schéma bloc de la figure 7. Exprimer les transmitances
minimal? Quelle est alors sa valeur? A
- (p)et O(:) en fonction des variables A, k,, a.

Fig. 5

1O0
asservissements numériques

Fig. 6

a) Établir la transmittance complexe en boucle ouverte


T,(jo), en régime harmonique. Montrer que, pour
-

ml > 20 radis, l'argument de T,(jo) est toujours inférieur


A - 180". En conclure que la stabilité impose w1 < 20 rad/s.
h) Tracer les diagrammes de Bode (module et argument)
de Kc(jco).
c) Montrer que l'argument de T , passe par un maximum
pour une pulsation que l'on déterminera en fonction de al.
h/lor,trer que la courbe de module coupe l'axe des pulsations
pour une pulsation wu telle que o,o, = k,.
En déduire que, pour chaque valeur de col, il existe une
valeur de k, qui rend la marge de phase maximale.
Fig. 7 d) O n donne u ,= 2,5 rad/s. Calculer la valeur de k, qui
rend la marge de phase maximum. Calculer la valeur
Montrer que pour A = A, = 20 SC', l'application numé- correspondante de la marge de phase.
rique conduit i e) Calculer la transmittance en boucle fermée. En déduire
l'erreur de position ainsi que l'erreur de traînage.

5" Boucle de position échantillonnée


On réalise i partir du dispositif précédent, un asservisse-
d ) Poui une consigne - - identiquement nulle, deter-
O,(P)
ment de position échantillonné (Jig. 9). La période d'échan-
miner la trdnsmittance
tillonnage est T,. Le calculateur échantillonne la position
UAg
__ de sortie et obtient, par l'intermédiaire du convertisseur
r<g. analogique numérique, une suite de nombres t),(nT,),
images de la sortie. Avec la même pkriode T,, il place à
e) Déterminer la dérive angiildire a en prebence .
d'un vent constant de vitesse 15 m . s ' où 20 m . 5 - l ; Ensemble . Gs 0.S
d'un vent soufflant en rafales entre 15 et 20 m . s - ' , avec Moteur-Réduct.
-
1
la fréquence 0,2 H z Quel aurait pu être le risque d'un tel
vent?
4" As~ervis~ement
de position corrigé
Pour cette question, on prendra k , = 20 radis. On place en
cascade dans la chaîne directz, un correcteur. L'asservisse-
ment peut alors être décrit par le schéma bloc de la
figure 8 avec
0 C.N.A.
tC.A.N.

Fig. 9

Fig. 8
systèmes. boucles linéaires

Fig. IO

l’entrée du convertisseur numérique analogique, une suite valeur finale :


de nombres &,(nT,) que ce dernier transforme en tension lim f(nT,) = lim (1 - Z - l ) . F ( Z )
n- a, z-1 - --
analogique de commande du moteur. En outre, le C.N.A. -
bloque la tension de commande du moteur entre deux déterminer les erreurs suivantes :
échantillons.
Dans toute cette question, on prendra T, = 0,l seconde. Erreur de position GP : uc est un échelon d’amplitude a dont
la transformée en Z est :
Le calculateur élabore la suite des échantillons &,(a&) à
partir des nombres û,(nT,) et des nombres de commande
mémorises u,(nT,). L‘algorithme correspondant est à
_U,(Z)
_ =
7
. a.-
z-1
fi

l’origine d’une transmittance de correction c(g). Erreur de traînage G , : uc est une rampe de pente a dont
a) Montrer que le système peut être décrit par le schéma la transformée en Z est :
m -
bloc de la figure 10. Quelle est l’origine de la transmittance 1 L
1 - e-0,. U , (-
- Z) =
= ?’-
(Z - 1)’ . a.
p Montrer que G , s’écrit G , = a/k,.
b) Établir la transmittance A’( c) = -
Os(P)
(p)
et la mettre sous Application numérique : Calculer k, pour que l’erreur de
62 traînage soit inférieure à 0,5 milliradian pour a = 2
la forme : milliradians par seconde.
0 (Z)
e) Établir la transmittance AR(- = en boucle
-
UC(2)
fermée. A partir de l’équivalence :
c) Sachant qu’un retard de T, se traduit sur les transformées
en Z par une multiplication par - Z-’, et à partir des 00 (avec o = o,,Jl_mZ)
équivalences suivantes p2
- + 2rnoOc+ wg t)

1 2 1 2 z-lxl + g-’x2
-
- # A . ~ c
f
-’
1 - 2 e-rnwoTe cos o~,g-l+ e-2mwoTe -
2-2’
-
P -- 1 ’
Z P+a Z-e-uTe’
Teg
1
F+m.
-
et
Établir la transmittance en Z &(g)= f,(z)/C,
et(Z
la)
mettre sous la forme :

établir les équations


avec a = eë20Te m
A = T, + 0,05(~- 1) 1 - e-mwoTe (cos oT, +
B = 0,05(1 - a) - UT,
2 e-mwoTe COS UT, = 1 + a - k,A;
d) Nous supposerons dans cette question que le calculateur e-2mw~Te = kaB + a.
réalise l’algorithme
A partir des deux premières équations, calculer
G,(nT,) = k,Cuc(nT,) - UnT,)1 - mwoTe sin w z et eëmooTecos oz;
a) Montrer que la transmittance c(2)du
correcteur est
en déduire e-ZmmoTe en fonction de m, k,, A et a.
alors une constante. Calculer la transmittance en boucle
T (-Z )= û,(g)/C,(2)puis la transmittance
ouverte _ Par identification avec la troisième équation, montrer que m
s’exprime en fonction de a, A , k,, B par :
-
E (- ( ~ ) de T(g).
Z ) = ~ l ( ~ / ~encfonction
1 -a - Ak,
p) Sachant que l’erreur est donnée par la limite de G1 (nT,). m=
Lorsque n tend vers l’infini, et à partir du théorème de la 2 J i j G x ’

102
asservissements numériques

Application numérique : Application numérique :


T, = 0,l seconde. Déterminer les valeurs de A et B, puis la Déterminer la relation entre k, et p pour obtenir une dérive
valeur de m pour la valeur de ka calculée à la question 4. Ga = 0,5 milliradian pour a = 0,002 milliradian/sP2.
Cette valeur de m vous paraît-elle satisfaisante. 8) Déterminer la transmittance en boucle fermée
Calculer, pour la réponse indicielle le dépassement corres-
pondant.

f ) Afin d’annuler l’erreur de traînage, le calculateur obéit à Montrer que si l’on voulait ramener l’étude a un système du
un algorithme conduisant à une transmittance c(2)égale deuxième ordre, en posant a = p, tout en restant conforme
à: au théorème de Shannon (UT, < n),le système serait
instable ( m < O).
( Z )= k,T,
-C_ 2 avec
z-1
k , > O. y ) Déterminer le numérateur “1 + 3-(g)]de 1 T,(g) +
-
et le mettre sous la forme :

8 (2) u 3 g 3+ a,g2 + a , z + a, avec u3 > O.


a) Déterminer la transmittance _
T,(Z)
_ = h.
51 (Z) On donne T, = 0,l seconde. Déterminer les coefficients a,,
Montrer que l’erreur de traînage est nulle. a,, a2, u3 en fonction de B et k,.
Pour une attaque parabolique, ut2, dont la transformée On donne /?= 0,72. Déterminer la valeur de k , permettant
de satisfaire la dérive angulaire calculée à la question 5. a),
en Z est
aT:(g + 1)Z puis calculer la valeur numérique des coefficients a,, a,, a 2 ,
2(g - 113-, calculer la dérive angulaire Ga en
a3 et vérifier qu’ils satisfont au critère de Jury.
fonction de a, k,, p. g ) Établir l’algorithme du correcteur.

103
Deux solutions sont alors possibles.
1. PRINCIPE e Si 1 - AP # O; l’équation précédente impose
V, = O. Leyystème ne fait pas apparaître de signal
-
La fonction d’un oscillateur sinusoïdal est de oscillatoire en sortie;
produire une tension sinusoïdale. Son principe 0 Si 1 - A [ = O, l’équation précédente est satis-
de fonctionnement est basé sur un défaut des
systèmes bouclés précédemment étudiés i savoir
faite avec-&- +
O.
La condition d’oscillation, connue sous le nom
l’instabilité.
de critère de Sarkhausen est donc la suivante :

Comme toute équation complexe transporte


deux informations, nous en déduisons les condi-
Fig. 1
tions suivantes :
Considérons le schéma bloc de la figure 1 0 Équation sur les argurneiits : arg A P = O; cette
constitué d’un amplificateur et d’un réseau condition, qui ne peut être satisfaxë que pour
de réaction. L’amplificateur attaqué par le signal une fréquence donnée, f i x e In ,fréquence d’oscilla-
xE délivre un signal de sortie x s qui génère un tion.
signal xR en sortie du réseau de réaction. Si ce O Équation sur les modules : IdPl = 1 ; cette
signal est identique à xE, on peut le refermer sur équation impose une condition d ’amplificatiotz.
l’entrée de l’amplificateur et on obtient ainsi un
signal de sortie sans appliquer de signal extérieur,
Si I’aniplificateur et le réseau de réaction ne À l a f i é p e n c e pour laquelie arg 41 = O, Ie rt;seaac
contiennent pas d’éléments réactifs. aucune res- de réaction ,fournit la tension l@l -yE.
triction n’est apportée au signal xS,il peut donc - Si / A D / < 1 le signal de retour est trop faible
être quelconque. pourëntretenir les oscillations et elle? dispa-
Par contre, si l’amplificateur et le réseau de raissent,
réaction contiennent des éléments réactifs, la - Si l@l > t, les oscillations ne cessent de croître
et soirt forcément limitées par la suturation des
condition ne pourra être satisfaite que pour une
éIénients actiji de 1‘amplificateur. 1,u tension de
fréquence bien déterminée appelée fréquence sortie n ’est donc pas sinusoïdule.
d’oscillation.
Remarquons, dès a présent, que, si la fréquence
Critiore de Barkhausen d’oscillation est parfaitement déterminée par
l’équation arg A P = O, l’oscillateur, tel qu’il a été
Considérons le schéma bloc de la figure 2, en défini jusqu’ic&-ésente les inconvénients sui-
régime harmonique (régime sinusoïdal perma- vants :
nent). À Dartir
I I e Compte tenu de Li dispersion sur les compo-
des équations sants et des variations de leurs caractéristiques
en fonction de la température, la condition
/@/= 1 est très difficile 2i obtenir en toute
rigueur (rappelons que si IA PI < 1 les oscillations
il vient : U IxJl
n’apparaissent pas et si -_ > 1, la tension de
&(l - FIE)
- = o. Fig. 2 sortie est distordue);
104
l osc i I I a teu rs s i n u so’i’da ux

Oscillateur a déphasage a transistor bbolaire


i1 O Aucune Condition d’amplitude ne fixe l’excur-
sion du signal de sortie.
(Rappelons que la condition = 1 est une Soit le schéma de la figure 4 dont le schéma
condition d’amplification et nonUne condition équivalent pour les petits signaux est donné à la
1 d’amplitude.) figure 5.
Nous en reparlerons dans la suite de l’étude.

1
l
2. OSCILLATEUR
ADÉPHASAGE

Ce type d’oscillateur utilise le réseau de réaction


de la figure 3.
Fig. 4
Amplificateur Réseau de réaction
- -------
1r------
* 1
R
Fig. 3
I

- jRCco’
I “E
1 -
I

RlR2 est très grande par


La résistance R, =
R, + R2
1’ = 1-2 + =Rv= = +v
-
2 v
2
R- ( 1 R + x-) rapport à h l l . La résistance R’ est telle que
R’ + h,, = R.
=
v
2
(2 + x); O Si 2, est l’impédance d’entrée du réseau de

R réaction, la fonction de transfert en tension de


l’amplificateur s’écrit :
V’ = 7
-
1 I’ v= v2 +
J C C O - - jRCco (2 + 5)+ y2(1 + 5)
=- V2(z2 3x - + +
1);
V’ v2 x3 + 5x2+63+ 1
I,
- I’
=- +=
R
= = (2 + x) + = ( 2+ 3 5 + 1)
R R -
-
v
2
= ~ h,, Rc
R,-(x’
-

+ 43 + 3) + R ( x 3+ 53’ + 6x + 1)
-

= =(x2
v
2
+ 4x- + 3); O La fonction de transfert du réseau de réaction
R - est
1 1
v, = ~

jCco-
Il +-
V’ p = =V=R
- Vc x3+5x2+6x+1
V2x(x2
=- + 4 5 + 3) + + 3x + 1) Soit
V2[x3
=- + 5x2 + 6 5 + 11.
AP = h2Jc -
Le réseau de la figure 3 présente donc : __
+ + +
RC(z2 4 5 3) R ( z 3 + 5z2+ 6x
- + 1)

O une fonction de transfert en tension - - h2l


-
x 2 4~
- + + +
3 y ( x 3 5 x 2 6x
- 1) + + +
R
en posant y = -.
0 une impédance d’entrée : RC
A P = 1 conduit à :
La condition -_
- h21 = x2+ 4 5 + 3 + y ( x 3 + 5~~ + 6~ + 1). -

105
svstèmes. boucles linéaires

1
Compte tenu de &=- cette équation se
jRCcu’
traduit par les deux conditions :
- + y (-
a) 4x x 3 + 6x)
- = O, soit
1

1 1
ce qui donne CO = -

RC /? --23
29
2/E9 Y
qui est donc la pulsation d’oscillation. Fig. 6
+ +
b) - h21 = x2 3 y ( 5- x 2 1) + L’oscillateur à déphasage est utilisé pour des
qui s’écrit compte tenu de la condition précé- fréquences allant de quelques hertz à quelques
dente : centaines de kilohertz. Au-delà, les éléments actifs
risquent de n’avoir pas une amplification suffi-
sante.
Remarquons que l’on peut faire varier la
soit h,, = 23 + 4 + 29y
-
fréquence en agissant simultanément sur les
Y
qui est la condition d’amplification. trois condensateurs C. Cette opération présente
l’avantage de ne pas - modifier les conditions
Remarquons qu’il est impossible de satisfaire la imposées à l’amplificateur. En effet le produit
condition d’amplification pour les valeurs extrêmes 1
R RCm =- reste constant, ainsi donc que x,
du rapport y = -.
4
RC
En effet la valeur du
J6+;<
+
polynôme 23 + - 29y tend vers l’infini lorsque et la condition imposée à h,,
Y
R
le rapport y = -tend vers zéro ou vers l’infini.
(- h21 = x2 + 3 + y ( 5 x 2 + 1))
RC est inchangée.
L’apparition des oscillations est alors impossible
car elle nécessiterait wne valeur infinie de h,, .
Entre les deux extrêmes il doit donc exister une
valeur optimale du rapport y qui rend le 3.OSCILLATEUR
4
+ +
polynôme P = 23 - 29y minimal. Afin de la A PONT R E WIEM
Y
déterminer dérivons P par rapport à y : Le

I I R,
1 ’
I
La valeur minimale de P s’écrit donc
8 1

l I

29
Pmin=23+2JB+2x-
fl
= 23 + 4 4 2 9 N 45.
La courbe représentative de P est donnée à la
figure 6. Amplificateur Réseau de réaction
Fig. 7
Les oscillations ne sont possibles que s’il existe
un point d’intersection entre l’horizontale h,, et O La fonction de transfert en tension de l’amplifi-
4
la courbe P = 23 +- +29y, ce qui impose cateur est :
Y
h,, > 45. Kl
106
osci I lateu rs sin uso’idaux

0 La fonction de transfert du réseau de réaction - l’impédance d’entrée


est :
R
- la fonction de transfert en tension
1 R
R+-+
JCW l+jRCco
-
jRCco
-
(1 + J R C C O+) ~jRCco O La fonction de transfert en tension -
A de
- jRCu l’amplificateur s’écrit :
-
1 + 3jRCco + (jRCw)2’
A L = 1 s’écrit
La condition d’oscillation -

(’ + 2)+
1
jRCco
3jRCco + (jRCco)2= ’*

O La condition arg --
AP =O impose O La condition d’oscillation s’écrit :
1 - R2C2m2= O
1
soit CO = - qui est la condition de fréquence.
RC soit
O La condition IAPl
-- = 1 impose
R 3jRCco
1+2=- =3
R, jRCw
soit R2 = 2R, qui est la condition d’amplifica-
O Les impédances 2, z3
,g2, sont réalisées avec
des éléments purement réactifs,
tion.
soit - 2, = jX,, g3 = jX,.
Z 1 = jX,, -
La condition d’oscillation devient :
+ AoX,X3 = jRs(X, + X2 + X,)
4.FORME (~GÉNÉRALEN - x3(x1 + x2)
D’UN OSCILLATEUR
Elle conduit aux équations suivantes :
La figure 8 représente la forme ((générale )) d’un AoXiX3 = - X3(X1+ X 2 )
oscillateur. x, + x, + x3 = O
AoXl = X3
soit
‘ I x, + x, + x3 = o.
1 , En conséquence :
I
- si A , est positif (amplificateur inverseur),
1 %
I X, et X3 doivent être de même signe, et les
I impédances 2,et S3sont de même nature;
- compte tenu de X, = - (X, + X3), le
signe de X2 est l’opposé de celui de X, et
X3 et l’impédance - 2 , est de nature
O L’amplificateur est supposé posséder une très
différente à -
2 , et -
2,.
forte impédance d’entrée (J.FET, amplificateur O Si 2 , et Z , sont des condensateurs, 2, étant
opérationnel). Il est caractérisé en sortie par son une inductance, le dispositif de la figure 8 est un
schéma de Thévenin équivalent (AOCE,Rs). Si A, oscillateur Colpitts.
est positif, il s’agit d’un amplificateur inverseur. O Si 2 , et Z 3 sont des inductances, 2 , étant un

0 Le réseau de réaction, réalisé à partir des trois condensateur, le dispositif de la figure 8 est un
impédances Ki, z3
g 2 , possède : oscillateur Hartley.
107
systèmes. boucles linéaires

e la fonction de transfert en tension p


-
4.1. O LATEUR COLPIT
A NSISPOW BIPOh h l1

Le schéma correspondant est décrit par la


figure 9. Qualitativement, le dispositif opère
comme l’oscillateur général de la figure 8, - 1% 1
-
cependant l’analyse détaillée est plus complexe h,, + jLat1 + j h l l C2co)’
car le transistor n’a pas une très forte résista.nce
- La fonction de transfert en tension de
d’entr
I’amplificateur s’écrit :
h14Z
A = -2
-
hl 1
-
__ -~~-
h,l h,, +
j L o r 1 jh,,C,o] +
- _
~ ~ _ _ _ _ _ _ _

hll ’ 1 +jh,,(C, + C,)w - LC,to’(l tjh,,Czco)

- La condition d’oscillation _
A_B = 1 s’écrit :
A_
_ B - h,,
1
x
Fig. 9 1 + jh, l(C, + C 2 ) u- L C , d ( 1 + j h , C2w)
A la fréquence d’oscillation, nous supposerons :
- l’inductance L, est suffisamment élevée soit LC,02(1 -fj h , , C,U) - 1

pour pouvoir être considérée, par les petites - jh,,(C1 + C2)co= h i , .


variations, comme un circuit ouvcrt; O L’éga!Ité des parties imaginaires conduit à :
les capacités C et CE sont suffisamment
-

grandes pour se comporter comme des LC,C2t02 - ( C , + C,) = O,


court-circuits vis-à-vis des petites varia-
tions; soit CO = ----
C1C2 ,Î L
1
condition de fréquence

la résistance R - -~ R J 2 est très grande v Cl + C ,


~~

-
- Rl R, + e L’égalité des parties réelles conduit à
devant h l l . *

LG,cfi2 - 1 = h,,,
En conséquence, le Comportement dynamique du
dispositif est décrit par le schéma de la figure 10. C p 2 = cl -t c,,
soit, compte tenu de IL‘,

h21 =
c, + c, - 1 = Cl
c. condition d’ampli-
L 2 L2
fication.

/
v

Amplificateur Réseau de réaction


Fig. 10

- Le réseau de réaction présente :


l’impédance d’entrée - Z,
Le montage base commune est non-inverseur. 11
jLo + 1 +jhllC2o h u t donc, dans la formule générale, changer A,
CIL - A, cç qtii rcvient à dire que les impédances
z,=
-
-1
1
+ --- h l 1l
1 +jhllC2f0]
-- let _Z2
i
>3
_ diivent être de nature différente.
r,e giuî, Tiotis tiendrons compte de la résis-
-
-
h l l + jLw[1 + jhllC20] ‘9ix-e r de la bobine du réseau de réaction, tout
1 + jhll(Cl + C,)w - LClm2(1+ j h , , C z ~ ~ ) ) ’ en scçhant qu’elle est très faible.

1O 8
osc i I I a te u rs si nusoïd a u x

Le schéma du montage est donné à la figure 11 impose dans sa branche un courant proportion-
et le schéma équivalent pour les petits signaux à nel à la tension h , , l B a ses bornes. Il peut donc
la figure 12. - être remplacé par l’impédance :
+€

L’admittance vue entre les points S et M du


schéma de la figure 12 résulte donc de la mise en
parallèle des impédances,
1

1
+
r + jLco + j C12 0
~

- < I I
La condition z, O= conduit a :
Fig. 12

Soit Y, l’admittance vue entre les deux points de


sorties et M .
Dire que le système entre en oscillation, revient
a dire qu’il est susceptible de faire apparaître une O L’égalité des parties réelles donne
tension us non nulle, en absorbant un courant
i nul, ce qui se traduit par
I
ys -- = = O .
- vs
-

Déterminons donc I’admittance vue entre les


points de sortie. geable par rapport a 1 + L1 il vient :
__
c2
La figure 13 donne les modifications successives 1
de la branche contenant le générateur de courant w= , condition de pulsation.
h2, LE,obtenues par équivalences de générateurs
de Thévenin et de générateurs de Norton.
Le générateur de courant
O L’égalité des parties imaginaires donne

Fig. 13

1O 9
systèmes. boucles I i neai res

soit Compte tenu de C < C’, la pulsation qui


CO,

r ~ , ~ , w +
~
(LC,O, - 1) -
(ht,
+ iE)-:::
- - -,
s’écrit

où compte tenu de la condition de pulsation


(LClC,Co2 N c1 C,) : +

condition d’amplification.
est peu différente de wP = cos 1

soit w p - cos = cosy


C
2c
(+
cos. Les deux pulsa-
a
7;

tions coP et cos dont la différence est très faible


REMARQUE
par rapport à cos, sont très voisines.
-
I
Pour une valeur fixe de la capacité C,, la condition
d’amplification ne peut être satisfaite lorsque C, tend Ordre de grandeur : ws = ~ 107 rad/set
vers zéro ou vers l’infini. Comme pour l’oscillateur
à déphasage, il existe une valeur optimale de C, qui C
1/Lc
nécessite une valeur minimale du gain en courant h, 1. wP - cos = ws7 N 104 rad/s. Compte tenu de
2c
1- iw
-\2

4.3. OSCILLATEUR À QUARTZ l’expression = j(C + C’)w nous

Un quartz piézo électrique possède des électrodes


1-
pouvons dresser le tableau suivant :
):(
collées sur deux faces opposées. Si on applique

L)3cf
une différence de potentiel
entre ces électrodes, des défor-
mations apparaissent dans le
cristal. Du point de vue élec-
trique, on peut décrire le cristal
par le schéma de la figure 14,
dans lequel la capacité C’ est
très grande par rapport à C.
cd Fig. 14
1 Nature de 1 I
capacité ’nductance capacité
l 1
Ordres de grandeur : L N 0,2 H, C’ N 25 PF,
C N 0,05 PF.
L’admittance vue entre les points Q et Q’ s’écr t :
Exemde d’oscillateur a quartz
1
Y = jC’o
- + 1 Considérons le schéma de la figure 15 dans lequel
jLw +-, le réseau de réaction est constitué par les deux
JCW
jCm
capacités C1 et C2 et par le quartz d’admit-
= jC’w + tance -Y.
1 - LCw2
- j(C + c’)a- LCm2jC’w
-
1 - LCw2
et peut être mise sous la forme
1- -\2

R - -
Fig. 15
1 1
avec cos = ~ O A la fréquence d’oscillation et vis-à-vis des

petites variations, les capacités C, et C, se


comportent comme des courts-circuits.
II0
osci I lateurs sinuso’idaux
- ~ _ _ _ _ _ _ _ _

0 Le transistor à effet de champ monté en source

commune est un amplificateur inverseur. Par gm + j(C, + C,)CO+


comparaison avec la forme ((générale)) de la
1
figure 8, les impédances g3 et 2, constituées + ~ - c, c2C02+ j C , o + jC,m
~ ~ = o.
respectivement par les capacités?, et C, sont RDRG RG RD

bien identiques.
0 Les oscillations ne sont possibles que si le
Sachant que x = jA(w)

quartz, qui réalise l’impédance 2,’ se comporte


comme une inductance. La pulsation d’oscilla-
tion est alors encadrée par les pulsations cos et
opqui sont très proches l’une de l’autre. La plage
d’oscillation est donc très étroite.
0 Du point de vue dynamique le schéma de la a) L’égalité des parties réelles conduit à :
figure 15 peut être décrit par le schéma de la 1
figure 16. - (C, +
C,)oA(CO) +
RDRG
- c, c
~C
,O 2 = o.

Ordre de grandeur : RD N 1 kR, RG N 1 MR.


C, et C, z 10 pF, CO N 2n: x 107 rad/s.
1
Le terme est négligeable par rapport à
___
1 1 1 1 I RDRG
C1C2w2et la condition de fréquence s’écrit :
Fig. 16
1 f d 2
La loi des nœuds s’écrit :
- Cl c2 CO = A(CO) = (C + C’) - \wpl
0

Au point A : c, + c2 1- io\2
-

Au point B : soit -
c1c2
V Cl + c2
- - 5)+ 2 + ~C,CO_V,
= O.
RG
Soit L’égalité ne pouvant être satisfaite que si

Le système possède des solutions différentes de est négatif: nous retrouvons la condition de
zéro (V,
- non nul) si le déterminant fréquence cos < CO < CO,.

La représentation de 20 lg dans

est nul. les diagrammes de Bode est donnée à la figure 17.


Soit La fréquence d’oscillation se trouve au point
d’intersection de l’horizontale

111
T

svstèmes. boucles linéaires

5. DETERMINATION
D E L’AMPLITUDE
DES OSCILLATIONS
Rappelons, compte tenu de la condition d’oscil-
A X 1 lation ( A b = 1), que l’oscillateur, tel qu’il a été
+c, c +C’
défini jusqu’ici présente les inconvénients sui-
vants :
O aucune condition ne fixe l’amplitude du signal

de sortie qui est, de ce fait, quelconque;


O la condition d’amplification lAPl- = 1 est dif-
Fig. 17 ficile à maintenir
si - > 1 le signal de sortie est distordu,
avec la courbe, qui est quasiment verticale dans si lAPl < 1 les oscillations disparaissent.
l’intervalle [CO,,CO,]. Ainsi la fréquence d’oscil- Pour yremédier, et afin de transformer la
lation peut être réglée de façon très fine et sa condition d’amplification en condition d’ampli-
stabilité est assurée par l’invariance des pro- tude, on utilise un amplificateur non linéaire.
priétés du quartz. Sur le schéma synoptique de la figure 18, la
b) L’égalité des parties imaginaires conduit à :

[
Y gm+-+-
- D
; ;A jC,w
+-+-
RG

Compte tenu de la condition de fréquence :


jC2w
RD
= o.
relation V, = f ( V E )
imposée par l’ampli-
ficateur, entre les
valeurs efficaces de
us et de uE est repré-
sentée sur le graphe
rpd Amplificateur

Réseau de
réaction

de la figure 19. Fig. 18


Y
-= CO clCl c2c 2 ,
+ il vient

gm+-+-=
RD RG CICL
1
- -+ -
c -
1 +1 1 +-
c ,-
1
RG RD C2RG cl RD

soit g m =--
Cl 1
+ --.c, 1
C2RG cl R D
C
Remarquons que lorsque le rapport y =1tend
c2
vers zéro ou vers l’infini, les oscillations sont VE
impossibles. La valeur optimale du rapport Fig. 19
C l est celle qui rend le polynôme
y =. -
c2 O A la fréquence pour laquelle arg J A = O, le
Y-
p=-+ 1 réseau de réaction impose entre les valeurs
RG yRD efficaces V
’ et V, une relation de la forme
minimal, en annulant sa dérivée : V, = I[I V, représentée, sur la figure 19, par une
droite qui coupe la courbe V, = f ( V E )au point
dP 1 1 M o de coordonnées V,,, Go.
- =O
dy RG Y2RD O Les valeurs efficaces V, et V, devant satisfaire

soit yopt = /2, le système

i v,
vE =
=f(VE)
IPI %
et les oscillations ne sont possibles que si
9 le point de fonctionnement se fixe en M o , et la
valeur efficace de la tension de sortie, égale à V,,,
est parfaitement déterminée.
112
o sc i I I a te c1 rs s i n u so’i’da ux

O Le point M o correspond à un équilibre stable,

en effet :
- Si la valeur efficace V, devient V,, > V,,
(fig. 19), le réseau de réaction fait apparaître une
valeur V,, de VE inférieure à la valeur V i l qui
permettrait à l’amplificateur de maintenir la
valeur V,, de V,. L’amplitude des oscillations R
décroît et le point de fonctionnement revient vers
MO. Fig. 21
- Si la valeur efficace de V, devient V,, < V,,
(fig. 19) le réseau de réaction fait apparaître une
valeur VE, de VE supérieure à la valeur VÉ, où I/GSoff est la tension de seuil de J.FET, et U
nécessaire à l’amplificateur pour maintenir la une tension continue telle que VGSoff< U < O.
valeur V,, de V,. L’amplitude des oscillations L’amplification A
VS
= - s’établit ainsi à
augmente et le point de fonctionnement revient VE
vers M o .
REMARQUE

I
I l est nécessaire que la concavité de la courbe La tension U est obtenue à partir de la tension
V, =f(V,) soit orientée vers le bas. S’il en était de sortie us par redressement et filtrage. Si les
autrement, on montrerait, comme précédemment que
le point M o correspond à un équilibre instable. tensions V , et us sont sinusoïdales de pulsa-
tion CO,et si la capacité C est telle que RCco $ 1,
la tension U est négative et pratiquement cons-
tante. En supposant que la diode est parfaite, la
5.1. EXEMPLE tension U dépend de la valeur efficace V, de V ,
D E L’OSCILLATEUR par une relation de la forme U = - UV,.
À PONT D E WIEN Dans ces conditions et en régime harmonique la
fonction de transfert en tension de l’amplificateur
Le réseau de réaction d’un oscillateur à pont de
Wien est rappelé à la figure 20.
Ce qui conduit à la relation entre valeurs
efficaces :
R2+
__V L - l + + aVsR2
Fig. 20 VE Ro Ro VGSoff

VR
La fonction de transfert p = = est
- vs
-

et
1
A la pulsation CO = -pour laquelle Arg p
- = O,
RC 22
1
le module de p est égal à [pl = -.
3
On réalise un amplificateur non linéaire par le
dispositif de la figure 21.
Si la tension uE = uDs reste inférieure à 100 mV,
le transistor se comporte entre drain et source
comme une résistance variable, de la forme :
RO
RDS =
U
1 -~
VG, off

113
systèmes. boucles linéaires

Sachant que VGSoff< O, la courbe V, = f(V,) est Du point de vue des petites variations sinu-
décrite à la figure 22. Elle a bien l’allure souhaitée soïdales le fonctionnement du transistor peut
et la valeur efficace V,, de la tension de sortie us ainsi être décrit par le schéma de la figure 24 avec
correspond à l’ordonnée du point d’intersection I” IP
M o de la courbe = f(V,) et de la droite
v, = 3v,.
Si l’amplitude des va-
riations sinusoïdales de
E
,,,O n’est pas très faible
Fig. 24
5.2. EXEMPLE par rapport à VT, le
VBE
DE L‘OSCILLATEUR courant de collecteur ic = e v T excos’n’est pas
CO LPITTS sinusoïdal. Il est cependant périodique et peut
être décomposé en série de Fourier
Rappelons que, pour le transistor bipolaire de la i, = I,, + I,, cos 9 + ...
figure 23, le courant de collecteur i, est lié à la VBE VBE
tension base émetteur u,, par la relation avec I,, =e F F,, I,, = evT F,.
USE
i, = Ise- avec VT N 30 mV.

Supposons que la tension u,, et


varie sinusoïdalement autour
d’une valeur de polarisation
Supposons que la polarisation soit telle que la

Fig. 23
soit u,, = V,, + V, cos 9 valeur moyenne I,, de i, reste constante lorsque
avec 9 =ut. v,
x = - varie (la tension V,, s’ajustant de façon
VT
Le courant i, s’écrit alors : à satisfaire

Si l’amplitude des variations sinusoïdales de II,,


est faible par rapport a V,, alors, x = ~
v, < 1 et
VT
un développement limité au premier ordre FI F
- 1 9 rn vT *
FI
et I,, =-I,, =--I
conduit à : Fo F, - F,

VBE
i, = 1, e-(i +$cos û) = 1, + i, cos û, Du point de vue du premier harmonique
I,, cos 13, le transistor peut être décrit par le
schéma de la figure 25 avec
avec
VBE
1, = I , e K courant de polarisation de col-
lecteur
Les intégrales F , et F , peuvent être calculées
I, = 1,-
v, amplitude des variations sinusoï- numériquement et les résultats correspondants
vT dales de i,. sont consignés dans le tableau suivant :

X O O, 5 1 175 2 225 3 3s 4 475 5

Fo 1 1’06 1.27 1,65 2’28 3’29 4,88 7’38 11,3 173 272

FI O 0,516 1,13 1,96 3’18 $03 7,91 12,4 19,5 30,8 48,7

G m
1 0,97 0’89 0,79 0’70 0,61 0,54 0,48 0,43 0’39 0 3
gm

114
osc i I I a t e u r s s i nuso’i’da ux

La dernière ligne de ce tableau montre que, du la condition d’amplification soit plus que satis-
point de vue de l’harmonique 1, la transconduc- faite (IApI > 1). Les oscillations apparaissent et
v, croissent. L’amplitude I/e du signal sinusoïdal

-
tance G, diminue lorsque x = - augmente.
d’entrée augmente ainsi donc que x =-.v,
vl-

- 4, VT

Ve l O- Gm”,
Fig. 25
Compte tenu du tableau précédent, la transcon-
ductance G, du transistor diminue entraînant
une décroissance de l’amplification A de l’am-
plificateur et limitant l’amplitude des oscillations.
Considérons dès lors l’oscillateur Colpitts de la
Ainsi la décroissance de G, avec x =
v, permet
figure 9. Le circuit de réaction (CI, L, C,) étant ~

VT
très sélectif, la tension ramenée sur l’entrée du
de stabiliser l’amplitude V , des oscillations à une
transistor est sinusoïdale.
valeur telle que = 1, transformant ainsi la
Supposons qu’à la mise sous tension condition d’amplification en condition d’ampli-

EXERCICES
1. On donne : R, = 3,9 ka; RE = 90 Q; Cl= 5,11 nF;
1” Un oscillateur à réaction comporte deux quadripôles C, = 3,86nF.
associés de la manière suivante (fig. 1) : L’impédance présentée par la capacité C , est négligeable à

1 1
la fréquence de travail.

t~ Arnpliyur Résea;passif Lb En régime dynamique le transistor est décrit par le modèle


de la figure 3 dans lequel ib, Ub,, i, et u,, constituent
respectivement les variations des grandeurs totales 3,, ?YBE,
J C ? WCE.

1 Fig. 1
= 100, r = 1 kQ (on négligera 1 devant p).
Dans la pratique, pour ce type d’oscillateur, l’amplificateur
non sélectif fonctionne à la limite du régime non-linéaire
et le réseau passif est linéaire.
a) Préciser le rôle de chacun des quadripôles qui consti-
tuent l’oscillateur.
Dire pourquoi le signal à l’entrée de l’oscillateur u,(t) est
sensiblement sinusoïdal, même si l’amplificateur sort
quelque peu du régime linéaire. O -
A - O
b) Ecrire la condition limite d’entretien des oscillations. E E
2” Le schéma de l’oscillateur est le suivant (fis.2) : Fig. 3

Fig. 2

115
syst è nies. b o u c I es I i néa i res

Dessiner un modèle dynamique de l’ensemble du circuit, On admettra que R,, est définie de la façon suivante, avec
que l’on présentera de manière à faire apparaître à gauche R , = 200 R et C‘, = 3 ’c’ :
la tension d’entrée il, et à droite la tension de sortie II,.
= _ RQ
e si ii < U,, R,, .
_ ~ -
3” Afin de déterminer les conditions d’oscillation, on u’
suppose ouverte la boucle de réaction SB’ de l’oscillateur. 1 --
UP
a) Déterminer l’expression de l’impédance d’entrée -
2,
v,
== O si U 3 U , R,, est infiniment grande.
le Ce dipôle résistant fait partie du circuit de la figure 1,
de la chaîne ouverte. utilisant un amplificateur linéaire que l’on idéalisera
Écrire la condition que doit remplir IZ,I pour que son (amplification infinie, résistance d’entrée infinie, résistance
influence sur la sortie de la chaîne soit négligeable lors de la de sortie nulle) et une résistance R , = 20 kR.
fermeture de celle-ci. u) Étudier et représenter graphiquement les variations de
b) En supposant que la condition précédente est vérifiée, l’amplification en tension
déterminer la Iransmittance en chaîne ouverte di-i système :
V
A,, = - en fonction de U , lorsque O d U < 4 V.

h) La polarisation est obtenue en redressant la tension de
c) Quelles sont, en fonction des éléments du montage, les sortie de l’amplificateur à l’aide du montage représenté
conditions sur ZQQ) pour que les oscillations puissent figure 2. O n admettra les relations suivantes entre U et V:
exister ‘? V
e si 2 6 V < 15, U = - - 0,4 (en volts):
4” O n donne les valeurs numériques suivantes : 5
L = 72 pH et R = 75 R. r s i V < 2 , U=O.
a) Déterminer l’expression littérale de la pulsation Q , des R,
oscillations en écrivant que la condition de phase est
vérifiée.
Montrer que compte tenu de la valeur des éléments, 52, ne
dépend pratiquement que de L,, Cl et C,.
(On conservera cette expression simplifiée pour la suite du
problème.) Calculer la valeur numérique de la fréquence F ,
des oscillations. R
b) Montrer que la condition sur l’impédance d’entrée -Z , est
vérifiée. M
ve = V, -fi *sin ot
Fig. 2
e) O n pose A,, R~’
= soit A,, = 39. v = V * f i - s i n ot
r PRE7
~~

+ a) Pour chacun de ces deux cas, établir la relation entre V,


Déterminer en fonction de R, R,, C l , C, et L,, la valeur
et V.
minimale de A , , pour qu’il y ait entretien des oscillations.
Commenter brièvement.
8) Tracer la courbe représentative de la fonction V = f’(Ve).
y) On s’impose IVD,/ 6 200 mV (pour que le dipôle DS reste
2. 1” Montage amplificateur linéaire).
On rappelle qu’un T.E.C., utilisé en dipôle entre drain et Calculer la valeur limite de V.
source, est équivalent a une résistance variable R,,,
2” Montage oscillateur
fonction de la tension source-grille U , lorsque la tension
drain-source V,, est maintenue très faible devant la tension Le schéma de principe de l’amplificateur suivant ($g. 3 )
de pincement LIp (suivant les conventions de signes de la comporte un amplificateur linéaire idéalise (voir ques-
figure 1). tion 1”).O n note kR la valeur de la portion de résistance
comprise entre les points S, et M .

Fig. 3
1

ve = veV5 sin ot M
v = v 6 sin ot -
V, -
VI, V, désignent, maintenant, les notations complexes
des tenzons correspondantes. O n fixe R’ = R = 1O00 R et
Fig. 1 C = 0,l pF (microfarad).

116
osc i I I a te u rs s i n u so’i’da ux

7) Calculer le rapport complexe 3. Oscillateur coipitts


v, 1” Soit le montage ci-dessous (JEP.1) C , et C , se compor-
T == (poser x = R C o ) . tent comme des court-circuits en régime alternatif. On
- VI
-
prendra pour le transistor. le schéma &quivalent ( fig. 2)
5) Quelles sont les deux conditions pour que F, = en ,! pour les petites variation5
-6gime sinusoïdal? CB Fig. 1
*) Un remplace l’amplificateur par le dispositif étudié dans
a question l”,h), et on relie les points E et S, (voir figure 4). Y-

-----
1

v =V 6sin wt -
Fig. 4
l
XI Montrer qu’une oscillation de fréquence F , peut
i .’amorcer e i se stabiliser dans le domaine linéaire du

d e r k pour que l’amplitude de I’oscillation perma- A


lerite ( v J Z ) , soit igale A IO TiJlts. Fig. 2
IJ Comparer cet oscillateur à celui que l’on peut réaliser
:n reliant les points E et S, de l’amplificateur proposé a) Montrer que le schéma équivalent alternatif du montage
5gure 3. se ramène au schéma de la figure 3.
3” .Montage vedvesseiir I I
r
CJn générateur de fkm., 1: = V J 2 sin ( o f ,de période 7’’
h i e n t e un circuit de redressement à travers une résis-
tance p. La diode D est supposée parfaite (V, = O pour
1 ; O). En supposant RC % T , on admet que le groupe

I
l
resistance condensateur RC se comporte comme une f.c.e.m.
praliqiiement constante, indéterminée, notée . L (voir
Ftgiire 51.

Cslculer les paramètres Z,,


-- et -Zz1du quadripôle (2.
I h) Établir, en fonction de S2,, Zzi,R et Y,, la condition

‘f R U
d’oscillation du montage.
c) Déduire, de la condition précédente, la fréquence d’oscil-
lation, ainsi que la valeur de Y,, en fonction de R, C l , C,.
d) En réalité, Y,, n’est pas indépendant de l’amplitude des
oscillations. On posera
- Y,, = y, pour les petites variations:
v = ~ dsinicot O = G, pour les fortes amplitudes.
Fig. 5
Considérons le montage de la figure 4 . C et CE sont des
a) Étudier et représenter graphiquement les variations du courts-circuit? pour l’alternatif
courant i à travers la diode en fonction du temps. On
désignera par UT la durée de conduction de la diode. Fig. 4
hl Calculer la valeur moyenne I o du courant i, en fonc-
tion de V. 17 et p Comparer i , 311 courant I traver-
sant R.
E
c) Sachant que l’on veu! avoir I i = 2 V lorsque
- ve = v, cos
I.’&! = 10 volts,
P
calculer le rapport -.
R

Il7
systèmes. boucles I i néa ires

O n rappelle que, pour un transistor bipolaire, Calculer ZÉo et Z,, en fonction de F o , F I , I E S ,

i, = i, =Z
, . exp (F) avec V, = 30 mV.
O n modifie la polarisation de façon à maintenir constante 12
valeur moyenne du courant i, (ZEo = ZÉo). En déduire
2" On pose vBE= V'BEOS V, . cos 8 avec 8=ot et 1, 1
K G, = en fonction de F,, FI, g,, x.
K
~

x=-.
V,
Pour les petites amplitudes x 4 1. On donne le tableau ci-dessus.
a) Interpréter le terme V,,,.
Complétez-le pour établir la relation entre G , et x.
En posant : i, = ,Z + Z, . cos 0, et en effectuant un déve-
loppement de exp (x . cos û) limité au premier ordre, En déduire, à partir du 1" d ) , l'amplitude des oscillations
calculer 8, = Z,/Ve, e r fonction de ZE0 et V,. Existe-t-il une valeur minimale de R.
Application numérique : Z, = 3 mA.
b) Pour les fortes amplitudes, x n'est plus très petit par Application numérique :
rapport à 1. Cl = 68 pF; C2 = 33 pF; L = 6 PH; R = 50 O.
a) Quand on fait varier, à partir d'une valeur très faible, et
en l'augmentant l'amplitude V, du signal d'entrée, la valeur
moyenne de uBE change. Pourquoi?
b) Exprimer i, sous la forme d'une série de Fourrier limitée
au terme constant et au premier harmonique :
i, = ZÉo + ,z . cos 8.
O n pose :

118
Annexe :
machines
à courant continu

1 DESCRIPTION 1.2. L’INDUIT OU ROTOR


D’UNE MACHINE
À COURANT CONTINU L’induit porte à sa périphérie des conducteurs
régulièrement répartis dans des encoches. Ces
La machine à courant continu (fig. 1) est conducteurs se déplacent dans le champ magné-
constituée de deux pièces ferromagnétiques tique produit par l’inducteur; il y apparaît ainsi
appelées respectivement stator et rotor. des forces électromotrices induites.
Compte tenu du sens de rotation du rotor et du
Enroulement inducteur sens d’orientation des lignes d’induction, le sens
[ ,-Rotor de la force électromotrice induite dépend de la
nature du pôle en regard duquel se trouve le
conducteur.
Entre pôle Nord et pôle Sud, il apparaît une ligne
neutre telle que la force électromotrice induite
dans les conducteurs se trouvant sur cette ligne
soit nulle.
La symétrie de construction de la machine est
\ Stator
Fig. 1
polaire
Pièce \ Conducteurs
telle que deux conducteurs symétriques par
rapport à la ligne neutre sont le siège de deux
l forces électromotrices égales et opposées.
rs
2- GÉMIÉRATRICE
À COURANT CONTINU

Pour un fonctionnement en génératrice, un


dispositif extérieur provoque la rotation de
l’induit à une vitesse Q. La machine à courant
continu doit faire apparaître une force électro-
motrice susceptible de fournir une énergie
électrique. Elle transforme ainsi l’énergie méca-
Ligne 1 -1 Ligne
nique nécessaire à la rotation de l’induit en
d’induction neutre
énergie électrique.
Les conducteurs de l’induit doivent donc être
1.l.L‘INDUCTEUR OU STATOR ~~
reliés entre eux de telle sorte que les forces
électromotrices dont ils sont le support, s’ajoutent
Il possède un nombre pair de pièces polaires sur et que la force électromotrice totale reste
lesquelles est bobiné un enroulement parcouru sensiblement constante quelle que soit la position
par un courant inducteur 1,. du rotor par rapport au stator. La figure 2 donne
Pour simplifier l’étude, nous limiterons à deux le un exemple de connexion des conducteurs du
nombre de pièces polaires. rotor.
Ce courant 1, est à l’origine de lignes d’induction Les conducteurs sont répartis à la périphérie de
et transforme les pièces polaires en pôles l’induit, à raison de deux conducteurs par
respectivement Nord (N) et Sud (S). encoche.
119
çvsrèmes. boucles linéaires

Schématiquement, on réalise ainsi le générateur


de la figure 3.
Il apparaît entre les balais deux ensembles de
forces électromotrices montées en opposition et
qui par symétrie ont la même valeur. En l’absence
Collecteur - de charge extérieure, la maille apparaissant sur
;2;e la figure 3 n’est parcourue par aucun courant.
Chaque ensemble de force électromotrice est
appelé voie d’enroulement.
Il apparaît entre les balais une force électro-
motrice correspondant à la mise en série de toutes
0 les forces électromotrices d’une voie d’enrou-
lement.
Sur la figure 4, l’ensemble forces électromotrices-
lames du collecteur tourne entre les balais à la
manière d’une (( chenille H. Pour une rotation de
Fig. 2 lise de tour, les conducteurs 4, 8, 4’ et 8’
franchissent la ligne neutre (fig. 2) les forces
Les liaisons entre brins sont réalisées de part et électromotrices qui y apparaissent changent de
d’autre de l’induit. Pour des facilités de dessin, signe et l’on retrouve sur la figure 3 la même
les connexions sur la face arrière du rotor sont disposition. Le seul changement consistant en
représentées à sa périphérie. Sur la face avant, les une permutation circulaire des indices.
connexions entre brins sont réalisées par l’inter- La force électromotrice entre les balais garde
médiaire du collecteur qui est constitué d’un ainsi toujours le même signe et reste sensiblement
ensemble de lames conductrices (numérotées ici constante si on néglige l’ondulation résultant du
de I à VITI) séparées par un isolant. Le cylindre passage d’une lame du collecteur a la suivante
du collecteur est solidaire de l’induit et tourne à au contact des balais.
la même vitesse. Si une charge extérieure est placée entre les balais,
Sur le collecteur, frottent deux pièces conduc- il y apparaît un courant qui par symétrie se
trices fixes appelées balais. répartit uniformément sur les deux voies d’en-
Les brins sont connectés de telle sorte que les roulement.
forces électromotrices s’ajoutent. Partant du
conducteur 1, on rencontre successivement les
conducteurs 5, 2, 6, 3, 7, 4, 8. A partir du
conducteur 8, la symétrie impose de réaliser la Z . I . F O R C E ÉLECTROMOTRICE
connexion 8-1’. Il apparaît ainsi sur la lame IV A VIDE
du collecteur deux forces électromotrices en
opposition. Le même phénomène apparaît sur la La force électromotrice mesurée entre les balais
lame VI11 sur laquelle s’opposent les forces a l’allure décrite sur la f?gure 4.
électromotrices des conducteurs 1 et 8’. Elle présente, autour d’une valeur moyenne E
Les balais sont calés sur les lames du collecteur une ondulation dont la fréquence est propor-
sur lesquelles les forces électromotrices arrivent tionnelle à la vitesse de rotation et au nombre
en opposition. de lames du collecteur.

Balai fixe L Lames du Collecteur J


Fig. 3 mobiles

120
annexe. machines à courant continu

T
E
c A@ est le flux coupé par l’ensemble des
conducteurs d’une voie d’enroulement dans la
rotation qui fait passer un conducteur à la place

I - t
Fig. 4
qu’occupait celui qui le précède, A@ corres-
pond ainsi au flux total produit par l’inducteur.
Il est égal à 2P@, @ étant le flux par pôle.
Soient : N , la vitesse de rotation en tours par
La force électromotrice de la machine s’écrit
seconde, donc :
n, te nombre total de conducteurs;
@, le flux total par pôle; P
E = -- nN@.
2a, le nombre de voies d’enroulement; a
2P, le nombre de pôles.

Afin de calculer la valeur moyenne E de la force REMARQUES


électromotrice considérons le temps At nécessaire
pour qu’un conducteur d’une voie d’enroulement P
1. Le ,facteur - n dépend des caractéristiques de
prenne la place de celui qui le précède sur la U
construction de la machine. C’est une constante,
même voie (fig. 5). indépendante des conditions de .fonctionnement.
La force électromotrice ù vide peut aussi être retenue
mus la forme E = k N @ .
2. Le frux par p d e CD dépend du courant induc-
teur 1, suivant une courbe dont 1 ‘allure est donnée à
lu figure 6. Pour 1, < I,,, la machine n’est pas
saturée et le flux est proportionnel au courant
inducteur 1 L; force éltictrimotrice s’écrit
E = koLNIc

<D
Saturation
Fig. 5

Par symétrie le nombre de conducteurs par voie


n
d’enroulement est -, l’angle séparant deux
2a
conducteurs consécutifs d’une même voie est
27T 4na
~ = --. Sur la figure 5, le tempc At nécessaire
n n O ‘es ‘e
2a Fig. 6
pour que le conducteur 1 prenne la place
qu’occupait le conducteur 2 est tel que :
3. Pour une machine ù flux constant, la force
4na 2a électromotrice ne dépend que de la vitesse de rota-
2nN At=---, soit A t = - .
tion N , soit E = p o N. On peut ainsi construire une
n nN
machine appelée dynamo tachymétvique qui délivre
Pendant ce temps At le conducteur 1 coupe un une tension propori ior?nelle à lu vitesse de rotation.
flux A@. TI est ainsi le support d’une force Ce fonctionnement correspond à la principale
utilisation de la machine en génératrice.
électromotrice
A@ A@ 4. Pour un -fonctionnement en charge le courant
e=-= nN -. d’induit 1A provoque une modification du f l u x
At 2a magnétique. Ce phénomène appelé réaction d’induit
est ù 1‘origine d’une diminution du f l u x @ par pôle.
La force électromotrice de la machine est la Les machines étant compensées pour limiter cette
somme de toutes les forces électromotrices d’une décroissance, nous pourrons la négliger dans la
même voie d’enroulement, soit : plupart des applications.

121
systèmes. boucles linéaires

conducteurs de l’induit, dans le champ produit


2.2. C O U P L E par l’inducteur, crée la force contre-électromo-
ÉLECTROMAGNÉTIQUE trice E qui par un calcul identique à celui effectué
k
pour la génératrice s’établit à E = - @Q.
La génératrice a courant continu, dont l’induit 2rG
est entraîné à la vitesse Q rad/s, transforme
4!
l’énergie mécanique en énergie électrique.
Si le courant parcourant l’induit est égal à I A , la
génératrice fournit la puissance électrique E I A .
La conservation de la puissance impose qu’elle
exerce sur l’entraînement mécanique le couple
électromagnétique résistant Ce (fig. 7) tel que la
puissance mécanique C e Q soit égale à la puis-
sance électrique EI,. Sachant que la force élec-
Fig. 8
tromotrice E s’écrit E =
2rG
k Le moteur transforme ainsi la puissance élec-
il vient Ce Q trique E I A en puissance mécanique C,Q.
2rG
soit
Équations fondamentales du moteur
k
C = - GIA. Considérons le moteur à courant continu décrit
27t à la figure 9 :
i

REMARQUE
Pour une machine à flux constant et en regroupant
les relations E = AG? et Ce = AI,, on constate que la
constante de proportionnalité A est identique pour
les deux formules, à condition de mesurer la force
électromotrice en volts, la vitesse de rotation en
radians par seconde, le couple en mètre-newton, et
le courant en ampère. La constante Â. est alors appelée Soient : u,la tension aux bornes de l’induit;
constante de coupte (ette se mesure en mètre-newton i,le courant d’induit;
par ampère). e, la force contre-électromotrice du
moteur;
r, €a résistance de l’induit;
1, l’inductance de l’induit;
3. MOTEUR 3, le moment d’inertie du moteur;
A COURAMT CONTIRIU f, le coefficient de frottements vis-
queux provoquant le couple résis-
tant C, = fQ.
A partir du fonctionnement décrit par le schéma
de la figure 7, supposons que le courant inducteur Aux équations internes du moteur
restant constant, on supprime l’entraînement
mécanique extérieur et on alimente l’induit par k k
Ce=-Gi et e = - @ a ,
un générateur qui fournit le même courant I A . 27t 27t
Les conditions de flux et de courant étant di
inchangées, il en va de même pour le couple il faut ajouter la loi d’Ohm u = e + ri + 1 -,
dt
k
électromagnétique Ce = - @ I A . Ce couple est et la loi fondamentale de la dynamique
2rG
alors un couple moteur qui entraîne l’induit à da
J-=C,- fa.
une vitesse Q (fig. 8). Le déplacement des dt
122
Les systèmes de communication permettent de Périsd icite spat ia I e
transmettre des informations à l’aide d’un signal
se propageant dans l’espace entre une antenne À un instant donné t = t , = Cte, le signal varie
d’émission et une antenne de réception. en fonction de 19abs~isse x suivant l’expression

s,(t,) = so( t , -- :). La fonction s,(t) adrnet-


tarit 7’ pour période, s,(t,) reprend la même
valeur si l’on se déplace spatialement de A = CT.
1. ONDE PRQGRESSIVE Il apparaît ainsi une périodicité spatiale A que
l’on appelle longueur d’onde et qui est égale 21 la
Une onde progressive est constituée par un distance parcourue par le signal pendant une
signal périodique, de période T,qui se déplace période temporelle soit
à la vitesse C. (Dans l’air les ondes hertziennes
se propagent à ia vitesse C = 3 x î08 m/s.) II=CTI.

Soient respectivement s,(t) et s,,(t) les expres- À un instant donné, deux points distants d’une
sions du signal aux abscisses x = O et x = x1 longueur d’onde voient la même valeur du signal.
(fig. 1). Le signal se propageant, avec la vitesse C,
suivant l’axe ûx, s, (t) est égal à la valeur qu’avait
hl
s,(t) à l’instant t - t,: où est le temps
t, =-
C
nécessaire au signal pour parcourir la distance x1
2. TRANSMISSION
soit D’UNE INFQRMATION

2.1. SIGNAL PERMANENT

Un signal sinusoïdal permanent ne transporte


aucune information. En effet supposons, qu’étant
isolés de tout, nous entendions depuis toujours
La fonction s,(t) étant périodique un sifflement émis par une antenne. Ce signal ne
nous apporte aucune information, si ce n’est
(s,(t + T , = ’O(‘))> l’existence de l’antenne émettrice. La disparition
il apparaît une double périodicité. de ce sifflement constituerait déjà une première
information.
Périodicité temporelle Toute transmission d’information, à l’aide d‘un
signal sinusoïdal, ne peut se faire qu’en per-
En un point donné x = x1 = Cte, le signal varie turbant une de ses caractéristiques (amplitude,
périodiquement dans le temps avec la période T. fréquence ou phase).
124
généralités

d’un signal siriusoïdal porteur de fréquence f;C


2.2. TRANSMISSION D’UN beaucoup plus élevée.
SIGNAL
AUDIQ ENCOMBRANT - Pour la modulation d’amplitude, fc varie
SUR UNE PLAGE de quelques centaines de kilohertz a
DE 50 H z À 20 kHz quelques mégahertz.
-- Pour la modulation de fréquence, .fivarie
Supposons que l’on veuille transmettre un signal autour d’une centaine de mégahertz.
Sonore encombrant une plage de fréquence
s’étendant de 50 Hz a 20 ~ H LLa . transmission Remarquons qu’une simple translation de fré-
directe de ce signal par onde hertzienne est quence du signal A transmettre suffirait pour
impossible, en effet : éliminer les inconvénients que nous venons
O il serait impossible, a la réception, de distinguer de décrire. Par exemple, une translation de
ce signal de tout autre signal encombrant la fi = 1 MHz conduirait a un signal encombrant
même plage de fréquence; la plage de fréquence s’étendant de 1,000050 A
0 les dimerisions des antennes, étant de l’ordre 1,020 MHz.
de grandeur de la longueur d’onde du signal émis,
atteindraient des dimensions prohibitives. Q La frSqueIice fi de l’onde progressive étant de
Pour un signal de fréquence égale a 1 kHz, la l’ordre du mégahertz, la longueur d’onde iv est
longueur d’onde est égale à
c 3 x IO8
voisine de j. = - = ___-- = 300 m, et la
fc 106
dimension des antennes devient plus raisonnable.

0 même s’il était possible de construire l’antenne,


O La fréquence du signal émis allant de 1,000050
la frSquence du signal émis variant entre 50 Hz a 1,020 MHz, varie peu en valeur relative et
et 20 kHz, elle ne pourrait être adaptée pour toute l’antenne est pratiquement adaptée pour toute la
la plage de fréquence. plage fréquentielle.

a A la réception, il est désormais possible de


2.3. SIGNAL PORTEUR. séparer le sigiial utile de tout autre signal ayant
SIGNAL MODULANT subi une translation fréquentielle f C différente
de ,fi..Chaque station émettrice est ainsi carac-
Pour toutes ces raisons, le signal a transmettre térisée par la fréquence J;7 qui lui est allouée, et
est utilisé pour moduler une des caractéristiques il lui correspond une longueur d’onde déterminée.

125
u modulation par multiplication

Supposons, dans un premier temps que le montre qu’il est constitué de deux sinusoïdes
signal s,(t) à transmettre soit sinusoïdal :
d’amplitude kAc Am et de fréquences f c f m et
~

2
+
s,(t) = A , COS 2nf,t.
f c - f,, d’où le spectre de la figure 2.
La multiplication de ce signal par la porteuse
sc(t) = A , cos 2 n f C t conduit au signal émis
s ( t ) = kAcA, COS 2nf,t COS 2nfCt.

‘II. FORME DU SIGNAL

,,-
Pour une modulation sinusoïdale, le signal émis
est donné a la figure 1.
le AcA ,cos 2nfJ
,,,- -leAcA,cos2nl,f
Fig. 2

Plus généralement, pour un signal s,(t) dont le


spectre encombre la plage de fréquences s’éten-
dant de f mà f M ( f i g . 3) et en répétant pour chaque
composante sinusoïdale, l’opération précédente,
on obtient pour s ( t ) le spectre de la figure 4.

Il s’agit d’une pseudo-sinusoïde de fréquence f c


évoluant entre les sinusoïdes h~ fM f

kA,A, cos 2nf,t et - kA,A, cos 2nfmt. Fig. 3

2. SPECTRE DU SIGNAL

L’écriture du signal
s ( t ) = kAcA, COS 2nf,t COS 2nfct
sous la forme

s ( t ) = kAcAm [cos 2n(f,


~

2
+ f,)t fc-f, J L fc+fm
Fig. 4
modulation par multiplication

11 résulte de la superposition des spectres corres- La fréquence f, étant très inférieure à 2fc, le filtre
pondant à chacune des composantes sinusoïdales passe-bas élimine les composantes de fréquence
a transmettre. voisine de 2fc et isole le signal
La bande de fréquence nécessaire à la transmis- kk’A, Ab
sion du signal s’étend de fc - fM à fc + f’. v(t)=
2
A , cos 271f , t ,

proportionnel au signal à transmettre A , cos 271f,t.


3. PRODUCTIOiü DU SIGMAL Ce système présente l’inconvénient de nécessiter,
à la réception, un oscillateur délivrant un signal
AL cos 271f c t exactement synchrone de l’oscil-
Le signal s(t) peut être obtenu à l’aide d’un lateur à l’émission. Supposons, en effet, que la
multiplicateur (fig. 5) que l’on appelle ici fréquence de l’oscillateur a la réception soit
modulateur équilibré. fc + Afc; il vient alors :
u = kk’A,ACA, C O S 271f c t COS 274f c + Af c ) t c û s 271f,t

”;‘” -
-
k k A , AC A ,
cos 271f,t [cos 271 A f c t + cos 2742f , + Af c ) t ]
2
Amcos2 71. fm t
kk’A, A; A ,
-
- cos 271 Af c t cos 271f,t
2
Fig. 5

+ COS 27~(2fc+ Af c - f,)t].

A la sortie du filtre passe-bas, le signal s’écrit :


4. DEMODULATION kk’A, AC cos 271 Af c t
A , cos 2rcf,t.
au SIGNAL V =
2
L’amplitude de ce signal varie au cours du temps
La démodulation consiste à restituer, à partir du au rythme de cos 271 Afct. Ce qui est à l’origine
signal reçu d’un défaut appelé c( fading)).
s(t) = kAcA, COS 271f,t COS 271f c t
le signal à transmettre REMARQUE
A la réception, il est possible de reconstituer la
s,(t) = A, COS 271f,t. porteuse A, cos 27cfct à partir du signal reçu
s(t) = kA,Am COS 27cfct COS 27cfmt.
Cette démodulation peut être effectuée en mul-
On commence par multiplier le signal s(t) par
tipliant le signal reçu par une porteuse locale lui-même; on obtient alors
Ab cos 2nfct puis en filtrant le signal obtenu
k’S2(t)= k’k2AzAi cos227cf,t cos2 27cf c t
( 3 g . 6). k’k2AzAi
Il vient alors : -
4
+
(1 cos 27c2fmt)(1 cos 27c2f,t) +
u = kk’Ac Ab A , cos2 271fc t COS 2~ f, t
- kfk2AS.Ai [ l + cos 271.2f m t + cos 27c2fct
kk’A, Ab 4
- +
A,( 1 cos 2712f c t ) cos 271f,t L

U=
2
kk’A, A i
2
A , cos 271f,t
+ 21 [cos 27.42f, - 2f m ) t+ cos 2742f, + 2f,)t]
-

Le terme cos 27c2f c t peut être isolé à l’aide d’une


1 .

boucle à verrouillage de phase et il est alors possible


kk’A,Ab
+ 4
[cos 271(2fc -f,)t +
cos 271(2fc f,)t]. + de reconstituer la porteuse par division de fréquence
par 2.

kAc Am COS 27c & tcos 27c ht Filtre passe-bas1


MuIti plicateu r

Fig. 6

127
modulation
O d‘amplitude (A.M.)

La méthode précédente présente le principal Le spectre (fig. 2) comprend la porteuse (d’am-


inconvénient de nécessiter la reconstitution de la plitude A , et de fréquence f c ) et deux compo-
porteuse à la réception. Pour l’éviter, la porteuse A C
A , cos 271f c t est ajoutée au signal émis qui s’écrit santes latérales d’amplitude rn __ et de fré-
2
alors : quences fc - f m et f c +Jn*
s(t) = Ac COS 2nfct
+ kA,A, cos 2nfct cos 2nfmt
ou en posant m = kA,,
s ( t ) = Ac(1 + m cos 27Tf,t) cos 271fCt
rn est appelé indice de modulation.
01 f,-f, r, rc+rm f

1. FORME DU SIGNAL A.M. Fig. 2

Le signal A M a la forme décrite par la figure 1 ; Plus généralement, pour un signal de modulation
c’est une sinusoïde de fréquence .fc dont l’ampli- s, dont le spectre encombre la plage de fréquence
tude est modulée au rythme du signal à s’étendant de f, à fM(fig. 3), le spectre du signal
transmettre (ici rn cos 27~
f,t). émis (fig. 4) est obtenu, à partir du spectre de la
figure 4 du chapitre 2, en ajoutant une compo-
m =Q,7
sante spectrale, d’amplitude A, et de fréquence
.fc, correspondant à la porteuse.

L Fig. 3
Fig. 1

2. SPECTRE
DU SIGNAL MODULÉ
EN AMPLITUDE
A partir de
s(t) = A C ( 1 + m cos 27Cf,t) cos 2nfct.
il vient : fc- f, f L f,+fm
s(t) = A , cos 2rCfct Fig. 4

La bande de fréquence nécessaire à la transmis-


sion s’étend de ,fc - f, à .fc + fM.
128
modulation d‘amplitude ( A - M )

Si les tensions A , et A , sont faibles par rapport


3. PROPUCTIION à VT = 30 mV, le développement des expo-
DU SICINAL A M . nentielles limité au premier ordre conduit à

3.1. PRODUCTION
PAR MODULATEUR
ÉQUILIBRÉ (1 2
+ cos 2nfct
)
COS 2nf m t + -
Ac COS 2nf c t
Le signal A.M. est obtenu en additionnant la
porteuse au signal de sortie du modulateur VT
équilibré de la figure 5 du chapitre 2. Le schéma
synoptique du dispositif est donné à la figure 5.

En régime harmonique, le circuit R-L-C fait


apparaître une tension v, :

Fig. 5

3.2. PRODUCTION ou en posant


PAR MODtFtCATtON R
&=RC et ~ ~ c o , = -
D U POINT DE REPOS @O L’
D‘UN ÉLÉMENT 1

NON LINÉAIRE

Considérons le transistor bipolaire de la


figure 6. Le courant d’émetteur iE dépend de la le circuit R-L-C est un circuit sélectif dont la
tension base émetteur vgE suivant l’expression : fréquence centrale est égale à
VBE a0 1
i, =I, e”T, +E
f o = % = G

fo 1 dépend de

0 La tension vgE est


obtenue en sommant le
signal de modulation
t.BE i;i et dont la bande passante - =
la résistance R.

O
Qo 2nRC
~

Sachant que la fréquence f, est très faible par


rapport à f,, les éléments R, L et C peuvent être
A , cos 271f m t , choisis de telle sorte que la tension vc(t) ne
la porteuse A , cos 271f c t Fig. 6 contienne que les composantes de fréquence f,,
fc - fm, f c + f m . Soit :
kAC
et une tension constante Vo : v,(t) = -cos 2nfct
VT
vBE= Vo + A , COS 271f,t + Ac COS 271f c t .
+ k -& A m
cos 271f c t cos 2nf m t
VT2
= y 1 +-cos
Am 2nfmt
VT VT
129
les systèmes de communication

qui est bien l’expression d’un signal modulé en 4 . 1 . l . Calcul de la constante


amplitude. de temps RC
O Ce dispositif ne peut convenir que pour les

faibles indices de modulation dans la mesure où La figure 8 montre qu’il est possible de recons-
la tension A , doit rester faible par rapport à V,. tituer, à partir de r(t) la tension
Ac(1 + rn cos 2nf,t)
et par suite rnA, cos 2nf,t. Il suffit pour cela de
4.DÉMODULATIOM DU supprimer, par filtrage, l’ondulation résiduelle et
SIGRIAL AM. la composante continue.
Les éléments R et C doivent être choisis de telle
Il s’agit de reconstituer le signal rn cos 2nf,t à sorte que les tensions r ( t ) et Ac(l + rn cos 2nfmt)
partir du signal reçu : soient peu différentes.
s(t) = A C ( 1 + rn cos 2nfmt)cos 2nfct. a) Afin que r ( t )ne puisse pas suivre les variations
rapides de s(t) = Ac(l + rn cos 2nf,t) cos 2nfct,
~
il est nécessaire que la constante de temps RC
4.1. DÉMODULATEUR À DIODE 1
soit grande devant la période T - -, soit :
-fc
Considérons le dispositif de la figure 7, at aqué 1
RCf+ 1 ou - 4 f c .
par le signal modulé en amplitude : RC
s(t) = AC(1 + rn cos 2nf,t) cos 2nfct
b) Il est nécessaire, qu’après avoir quitté la
tension s(t) au cours d’une alternance, la tension
r ( t ) la retrouve à l’alternance suivante (fig. 9). La

Fig. 7

La forme du signal r(t) est donnée à la figure 8.

,-A,( 1+m cos2xf&t )

t0 tl t
Fig. 9

fréquence fc étant très grande par rapport à f,,


entre deux alternances de cos 2nfct, les courbes
représentant les tensions r ( t ) et

1
Ac(1 + rncos 2nf,t)
Fig. 8
peuvent être assimilées à des droites.
La tension r ( t ) quitte la tension s(t) à l’instant
Supposons que la diode D soit parfaite. t = t , (fig. 9). Afin qu’elle puisse la retrouver à
O Lorsque la diode conduit, la tension r ( t ) est l’instant t = t l , il est nécessaire, qu’à l’instant
égale à la tension s(t). t = t,, la pente de r ( t ) soit plus négative que celle
O Lors de la décroissance de s(t),le condensateur
de Ac( 1 + rn cos 2nf,t).
C, interdisant toute variation rapide de la tension La constante de temps RC étant très élevée par
r(t), freine sa décroissance. La tension r(t) quitte 1
rapport à Tc = -, la tension r ( t ) quitte la courbe
la tension s(t), et lui devient supérieure, ce qui fc
bloque la diode D. L’évolution de la tension r ( t ) s(t) dès que cette dernière commence à décroître
est alors régie par la loi de décharge du et l’instant t = t , correspond à l’instant de
condensateur C dans la résistance R. +
tangence des courbes s ( t )et Ac(l rn cos 2nf,t).
130
modulation d’amplitude ( A - M )

. A partir de l’instant t,, la tension r ( t ) obéit à


l’équation différentielle
Au total les composants R et C doivent obéir à
la double inégalité
c----
dr(4 - r ( t ) o ù - -dr(t) -
- r(4
-~
dt R dt RC
A l’instant t = t,
r(t0) = s(t0) = A,(1 + rn cos 27tfmt,) 4.1.2. Modulation maximale
et autorisée

Ac(1 + rn cos 27tfmt,) La double inégalité précédente est d’autant plus


RC difficile à satisfaire que l’indice de modulation rn
se rapproche de 1; la quantité rn2nfm devient
O A l’instant t = t,, la pente de la courbe
J1-m2
très grande, réduisant à néant la marge de choix
Ac(1 + rn cos 27tfmt) de la constante de temps RC. En fait pour rn
s’écrit supérieur à 1, on obtient les courbes de la
figure 10.
- Acrn 2nfm sin 2nfmt0.
A,( 1 +m cos2xfJ )

A l’instant t = t,, la pente de r ( t ) devant être


plus négative que celle de Ac( 1 + rn cos 27tfmt),il
vient :
A,(1 + rn cos 27tfmt,) > rn27tfmA, sin 27tfmt0
RC
soit :
1 rn27cfm sin 27tfmto
->
RC 1 + rn cos 27tfmt0
Fig. 10
Les fréquences fc et f m n’étant pas corrélées,
l’instant de tangence t, peut être quelconque et,
La diode interdit à la tension r(t) de devenir
sous peine de distorsion, la relation précédente
négative si bien qu’à l’instant t = t,, la tension
doit être vérifiée quel que soit t,.
+
r ( t ) quitte la courbe Ac(l rn cos 27tfmt) pour
La valeur maximale de suivre la courbe - A,(1 + rn cos 27tfmt).Il appa-
rn27tfm sin 27tfmt0 raît ainsi une distorsion du signal démodulé r(t).
y(to) = 1 + rn cos 27tfmt0 Le démodulateur à diode ne tolère que des
est telle que indices de modulation inférieurs à 1.

dy -
-
+
( n ~ 2 . f ~ ) ~r n ( 2 7 ~ fcos
~ ) ~27tfmt,
=O
dt O (1 + rn cos 2nfmt,)2
4.2.DÉMODULATEUR
y ( t o ) est donc maximal pour cos 27tfmt0 = - rn SY NCH RON E
soit
sin 27tfmt0 = J1-mz et A partir du signal A - M ,
rn27cfmJi-..” - rn27tfm s(t) = AC(1 + rn cos 27tfmt)cos 27tfc t,
YMax = -
i - rn2 J1-mz’ il est possible de reconstituer le signal de
La constante de temps RC doit donc vérifier modulation rn cos 27tf m t , à l’aide du dispositif de
l’inégalité la figure 11.
La tension d(t) résulte de la multiplication du
signal modulé en amplitude, par une porteuse
locale A& cos 27tfCt.
131
les systèmes de communication

Fig. 11

d(t) = kA,A;(l + m COS 2nfmt) cos2 2nfct et le signal démodulé s’écrit


- kAcAC ( 1 + mcos2n:fmt)(1+cos 2n:2f,t)
-- kA,AL cos cp
2 m cos 2n:fmt.
2
kA, Ab
--[l + m cos 2n:fmt + cos 2n:2f,t Si le déphasage cp varie au cours du temps il en
L L va de même pour l’amplitude du signal démodulé.
m
+ -cos2n:(2f,
2
- fm)t
m
+ -cos2n:(2f,
2
Le filtre passe bas élimine les composantes de
+ fm)t
1 . Ce défaut (fading) rend la transmission inac-
ceptable.
A la réception, il est donc nécessaire de recons-
fréquences 2f,, 2f, - f m et 2f, + f m si bien que tituer la porteuse A , cos 2n:fCt,à partir du signal
la tension r ( t ) s’écrit modulé en amplitude

kA, AL ~ ( t=) Ac(1 + COS 2 n f , t ) ~ 0 ~2 ~ f c t .


r(t) = ~

2
[1 + m cos 2nfmt ] . Cette opération peut être effectuée à l’aide d’une
boucle à verrouillage de phase (fig. 12).
Après élimination de la composante continue, on
kAc Ah
isole le signal -m cos 2n:fmt qui est bien
2
proportionnel au signal de modulation. Dans les
calculs précédents, aucune restriction ne limite la
valeur de l’indice de modulation; en consé-
quence :

Le démodulateur synchrone tolère des indices 1 - 1 v. c. o. 1 - 1


de modulation supérieurs à 1.
Fig. 12

Le dispositif de la figure 1 1 suppose que l’on


O L’oscillateur commandé par tension (V-C-O)
dispose, à la réception d’un oscillateur
délivre une tension sinusoïdale
AL cos 2n:fct
u ( t ) = AL sin [2n:fct - cps(t)]dont la phase cps(t)
exactement synchrone de l’oscillateur à l’émission dépend de la tension de commande P ( t ) sous la
A , cos 2n:fCt. forme
Étudions, à cet égard, l’effet d’un déphasage cp
entre les deux oscillateurs. Sur la .figure 11, la
tension d ( t ) s’écrit
d ( t ) = kA,A;7(1 + m COS 2n:fmt)COS 2n:fct
x cos (2n:fCt + cp)
ou a est une constante, et 1 dd,It)1
~ 4 2n:f,.
O La tension à la sortie du multiplicateur s’écrit :
kA, A&
-
--
2
(1 + m cos 2n:fmt) ~ ( t=) ks(t)u(t)= kA,A&(l +
COS 2n:fmt)

[cos (2n:2f,t + cp) + cos cp]. cos 2n:f,t sin [2n:fCt - cps(t)]
kA, AC
Le filtre passe-bas éliminant les composantes de --
-
2
+
( 1 m cos 2n:fmt)
fréquences 2f,, 2f, - f m et 2f, + f m , la tension
r ( t ) devient [sin [27c2fCt - cps(t)]- sin [cps(t)].
kAcAL La pulsation instantanée du terme
r(t) = -cos cp( 1
2
+ m cos 2n:fmt) sin [2n:2fCt - cps(t)]
132
modulation d’amplitude ( A - M )

akAcA2 sin 2 nf mt
est : Le terme e - m T x p 2zfm est inférieur à
akAcAk
em4kfm.
akAcAét
Sachant que e - 2 tend vers zéro lorsque t
devient infini, la phase qs(t)tend rapidement vers
1 YI.
La pulsation instantanée du terme sin [ q s ( t ) ]est
zéro, et la tension de sortie du V-C-O s’écrit :
u ( t ) = AC sin 2nfct.

On reconstitue ainsi, à la réception, un signal


0 Le filtre passe-bas élimine les termes de dont la fréquence fc est exactement égale a la
fréquence voisine de 2fc et est transparent aux fréquence de la porteuse à l’émission.

2x1 dt
de sortie P ( t ) s’écrit :
1
fréquences fmet- dqs(t) si bien que sa tension
~

REMARQUE
Le signal reconstitué par la boucle à verrouillage de
kAcAC
P(t)= - ~ (1 + mcos 2nfmt) sin [ q s ( t ) ] phase est Ah sin 2n:fCt alors que la porteuse locale
2 de la figure 1 1 s’écrit AL cos 2n:fCt. I l est donc
nécessaire de faire subir au signal issu du V.C.O.un
n:
0Compte tenu de la relation imposée par le déphasage de - avant de l’appliquer au démodulateur
2
V-C-O, il vient : de la figure 1 1 , ce qui conduit au schéma complet de
lafigure 13.

akAcA&
- -~
2
(1 + m cos 2nfmt )sin [qs(t)].
Sachant que la phase q s ( t )reste faible, la relation 5. RAPPORT SIGNAL
précédente devient : $UR BRU17

Pendant le trajet entre l’émetteur et le récepteur,


un signal aléatoire, le bruit n(t) vient se super-
poser au signal transmis s(t) et altère ainsi la
qualité ‘de la transmission. Afin de chiffrer la
perturbation, on définit le rapport signal sur bruit
L’intégration membre à membre de cette relation S-N-R (de l’anglais signal to noise ratio) par le
conduit à S
rapport -, où S et B sont les puissances fournies
B
à la charge respectivement par le signal utile et
par le signal de bruit.
Nous limiterons l’étude au calcul du rapport
signal sur bruit correspondant au démodulateur
synchrone.

(‘) ’L Filtre passe-bas

-
X --L-
,fm I i 2J
X TL--fm I 2J

LJ (‘1
les systèmes de communication

La puissance instantanée fournie à une résistance Cette puissance normalisée étant égale au carré
R par le signal s(t) s’écrit : de la valeur quadratique moyenne a2, nous
. Rs2(t) si s(t) est le courant qui parcourt la sommes amenés à définir une bande passante de
résistance R ; bruit AFB telle que y AF, = 0 2 .
O Le signal de bruit peut être représenté par
s 2 ( t ) si s(t) est la tension aux bornes de la
’ R la projection, sur un axe Ox,d’un vecteur n’ dont
résistance R. la longueur N dépend de l’intensité du bruit et
Dans tous les cas, la puissance moyenne dépend qui fait avec l’axe Ox un angle q,(t) dont les
de la valeur moyenne o2 de s2(t)que l’on appelle variations sont aléatoires.
puissance normalisée de s(t) (c’est la puissance Le signal de bruit s’écrit ainsi
développée par le signal dans la résistance unité,
n(t) = N COS Cqn(t)l
c’est aussi le carré de la valeur quadratique
moyenne qui, en régime harmonique, correspond
à la valeur efficace).
1 dq (t)
et sa fréquence instantanée, - --!!- dépend de
27cl dt
la vitesse de variation de q,(t) (fig. 15).
1
O Le bruit n(t) est une variable aléatoire dont la
valeur moyenne est nulle et que l’on peut
considérer comme une fonction périodique dont
I
la période T tendrait vers l’infini (fig. 14). Il est I
ainsi possible de la décomposer en série de n -
L

Fourier et les amplitudes de ses composantes Fig. 15 O n(t) X

spectrales s’écrivent (voir Tome 1, chapitre 3)


L’angle q,(t) est aléatoire, mais, pour un bruit
T blanc, encombrant la bande passante de bruit
C, = lCnl avec C, = Tlim
+m
AFB7 q,(t) doit vérifier la relation :
val moy [n2(t)]= n2(t) = N 2 cos2[q,(t)]
= o2 = y AFB.
Soit
[q,(t)] = -AF’B.
N2
Si l’on convient de choisir la longueur N du
vecteur ii proportionnellement à soitA,
Fig. 14
N 2 = Fy,
ou F est une fréquence constante, le bruit s’écrit :
Lorsque T tend vers l’infini, les composantes
fiJi
spectrales
( distantes de
T ’>
se rapprochent
-

infiniment, en même temps que leur amplitude


avec
n(t) = COS ~qn(t)l

devient infiniment petite. On définit alors la AFB


cos2 [q,(t)] = val moy [cos2 [q,(t)ll = ~

F 7
dPN
densité spectrale de puissance q par y = - où AFB est la bande passante de bruit.
df
ou d PNest la puissance normalisée développée
par les composantes spectrales du bruit situées
dans la bande de fréquence df. Nous suppose- 5.1. PUISSANCE NORMALISÉE
rons que la densité spectrale de puissance du bruit D U SIGNAL UTILE
est constante sur toute la plage de fréquence (bruit
blanc); ainsi la puissance normalisée de bruit
développée dans la plage de fréquence s’étendant O Le signal reçu s’écrit
de O à FB s’écrit s(t) = AC(1 + mcos 2 n f m t )cos 2nfct.
Sa puissance normalisée est la valeur moyenne de
s2(t) = AC[l + m cos 2nfmt12 cos2 2nfct
modulation d'amplitude ( A - M )

1 + 2m cos 2nfmt Ce filtre est supposé parfait, et le module de sa


fonction de transfert H ( f ) est idéalisé par la
+ m2 1 + cos 2.n2fmt 1 + cos 2n2fct
2 II
s 2 ( t ) comprend le terme constant
courbe de la figure 17.

et des termes sinusoïdaux de fréquences f m , 2fm,


2fc, 2fc - f m , 2fc + f m , 2 f c - 2fm et 2 f c + 2 f m .
Sachant que la valeur moyenne d'une fonction
sinusoïdale est nulle, la puissance normalisée du O Le signal de bruit incident n(t) peut être écrit :
signal reçu s'écrit :
n(t>= *Ji COS ~qn(t11
où est la densité spectrale de puissance du bruit
à l'entrée du détecteur.
O Considérant le démodulateur synchrone de la
O La traversée du filtre passe-bande limite le
figure 11, le signal démodulé s'écrit module de la vitesse de variations de qfl(t)si bien
kAL qu'à la sortie de ce filtre, le signal de bruit s'écrit :
r ( t ) = -mA, cos 2nf m t
2 ni(t> = @Ji COS [qni(t)l
et sa puissance normalisée (qui est aussi le carré
de sa valeur efficace) est égale à

O Le signal de bruit à la sortie du multiplicateur


s'écrit :
n,(t) = kni(t)Ab COS 2nfct

5.2. PUISSANCE NORMALISÉE


DE BRUIT

O Nous avons montré (paragraphe 2 de ce Ce signal de bruit est constitué de deux termes
chapitre) que la transmission du signal utile dont les fréquences instantanées sont respec-
nécessite une bande de fréquence s'étendant de tivement
fc - fM à fc + fM, alors que le signal de bruit
encombre une bande de fréquence beaucoup plus
large. Afin de limiter l'influence du bruit, le
démodulateur est précédé d'un filtre passe-bande
qui ne transmet que les signaux dont les
fréquences sont comprises entre fc - fM et chaque terme est susceptible de faire apparaître
fC + f M (.k. 16)* indépendamment deux bandes de fréquence

I
X
k
=7/,b/ !m : Iqc
' II ndt)
=

Fig. 16

135
les systèmes de communication

s’étendant respectivement de 2 f c - f M à REMARQUES


2fc + f M et de 0 à f M . a) Pour une valeur donnée de la puissance incidente
Le filtre passe-bas du démodulateur ne trans- Si (qui dépend de la puissance de l’émetteur), le
met que les composantes de fréquence inférieure rapport signal sur bruit est d’autant meilleur que
l’indice de modulation m est plus grand, pour
a f M si bien que le signal de bruit a la sortie du ”

filtre passe-bas s’écrit atteindre __


Ai pour m 9 1.
IlfM

b) I l est relativement difficile de construire, en haute


fréquence, un filtre dont la fonction de transfert se
rapproche de la courbe idéalisée de la figure 17.
L’élaboration de ce filtre s’avérant plus facile en
basse fréquence, on procède à un changement de
fréquence avant d’aborder la démodulation.
On obtient le dispositifde lafigure 18 appelé système
superhétérodyne.
ce qui correspond a la superposition des deux
signaux de bruit indépendants dont la bande de
fréquence s’étend de O à f M .
Le carré de la valeur quadratique moyenne ng(t)
du bruit no(t) s’écrit donc :

- Amplificateur
sélectif

r,
Multiplicateur

x -
Filtre
passe-bande

5
c Démodulateur c

Sachant que la valeur moyenne cos2 [qno(t)]de


cos [qno(t)]est liée à la bande passante de bruit

Fig. 18
il vient :
ng(t) = Bo = 2 (“2”)’
- qF- $ (y)’
= - 2qfM.

A la sortie du démodulateur (fig. 16) le rapport Après amplification, la porteuse de fréquence fc,
signal sur bruit s’écrit : modulée en amplitude, est multipliée par le signal
issu d’un oscillateur local de fréquence fo faisant
ainsi apparaître les signaux de fréquence fc - fo et
fc + fo.
Lafréquence fi = fc - fo + fc est appeléefréquence
intermédiaire fi et le signal correspondant est
sélectionné par le filtre passe-bande, centré sur
fi + fc, précédant le démodulateur.
La fréquence centrale f, du filtre passe-bande étant
constante, la recherche du canal est effectuée en
m’ Si réglant la fréquence fo de l’oscillateur local de telle
S.N.R. = -.
+ rfM sorte que fo = fc - fi.

136
modulation d‘amplitude ( A - M )

EXERCICES
1. Modulation d’amplitude l’amplificateur équivalent. Le circuit R, L, C est accordé
Soit a transmettre, a l’aide d’un signal porteur R
sur la fréquence F , = 2 du signal porteur.
u ( t ) = V, . cos (SZ,t), une information s(t). Le signal s ( t ) 2?t
module l’amplitude du signal porteur v ( t ) qui est alors de
la forme v ( t ) = V,(i+ s ( t ) ) . cos (SZ,t).
1” Donner le spectre de fréquences de v(t) dans le cas où
s(t) = m . cos ot.
2” Dans le cas où s(t) = m . cos wt, en assimilant la charge
apportée par l’antenne a une résistance R, et en admettant Son facteur de qualité Qo est supposé grand par rapport à 1.
que le rendement de l’antenne est égal à l’unité, calculer, 1” Soit SZ la fréquence du signal d’attaque du circuit
en fonction de u et R, la puissance rayonnée par l’antenne. accordé.
Calculer sa valeur moyenne en fonction de V,, R et m Z et la mettre sous la forme :
Calculer son impédance -
R

Montrer que dans le cas où ASZ= f2 - R, +LI,,

AL0
Calculer alors son module et son argument.
Fig. 2
2” Le signal d’entrée de l’étage amplificateur est modulé en
3” s ( t ) est un signai périodique de fréquence 1 kHz amplitude v ( t ) = V,(l + m cos ut)cos Qat.
représenté sur la figure 2. Calculer os(t) par application du théorème de superposition
a) Montrer que la décomposition en série de Fourrier de et montrer qu’il se met sous la forme

n( 1
s(t) s’écrit : s ( t ) = - sin wt - -sin 2ot + ...

senter sa décomposition spectrale.


2

b) On souhaite transmettre les dix premiers harmoniques


v,(t) = VoRG(l + m’ cos (ot+ cp)) cos Q,t.
Calculer m’ et tan cp en fonction de m, Q,, o et R,.
3” L’information à transmettre est celle définie dans la
de s(t). Calculer la bande passante des circuits de question 3” de l’exercice 1.
transmission. Donner la représentation spectrale du signal a ) Montrer que si l’on veut reconstituer fidèlement le signal
modulé. s(t), à partir de u,(t), il est nécessaire que cp = oz.
c) Montrer que le signal modulé s’écrit Quelle est la signification de t?
b) En effectuant un développement de tan cp limité à l’ordre

(
v(t)=Vo i + m
n=10
1
n=t
(-i)”+I. -)
sin ( n o t )
. cos SZot 3, établir la valeur maximale qMde cp permettant de vérifier
la relation précédente à 10 % près.
Donner l’expression de m en fonction de A. c) La transmission du signal étant limitée à I’harmo-
nique 10, établir la valeur maximale Q O M a x de Qo en fonction
d) En admettant les mêmes hypothèses que dans la
question 2”, calculer en fonction de V,, R et m, la puissance de F o , f,tan c p M .
Quelle est alors la valeur minimale Bminde la bande
moyenne rayonnée par l’antenne. Quelle est son expression
passante du circuit R, L, C?
en fonction de V, et R pour m = 1 et n = 10?
Établir, en fonction de m, QOMax,f, F o , le taux de
4” On supprime maintenant une bande latérale du signal modulation mio, du dixième harmonique.
à transmettre pour réduire la bande occupée par le signal d ) Application numérique : On donne F , = 1 MHz,
et la puissance nécessaire a l’émission. Dans le cas f = 1 kHz; calculer Q O M a x , Bminet mio en fonction de m.
où s ( t ) = m . cos ut, le signal modulé peut s’écrire
+
u ( t ) = V, . cos Rot - m VO . cos (a,+ O)t.
2
3. Étude d’un modulateur

u ( t ) pouvant être mis sous la forme Le modulateur proposé est représenté (fig. 1).
+E

calculer tan q(t)et V ( t )en fonction de m, V,.


Que peut-on en conclure?

2. Transmission du signal modulé


On peut schématiser les étages d’amplification à circuits
V le% I

accordés comme l’indique la figure. G est la pente de Fig. 1

137
les systèmes de communication

Le transistor est caractérisé par sa fonction de transfert Calculer i, en fonction de V , r, 8 et Bo.


AI Calculer sa valeur moyenne IDmoy en fonction de V , r, Bo.
idéalisée i,= f ( V B E ) de pente G = 2. (fig. 2).
LI V B E
Établir la relation entre Bo, r, R.
3" Calculer la puissance moyenne absorbée par le détec-
teur. En déduire la résistance Re équivalente au circuit
détecteur.
4" La tension v ( t ) est maintenant modulée en amplitude :
+ m cos w t ) . cos Qot.
u ( t ) = V,(l

Montrer que u,(t) N V, cos Oo(l + m cos ut).

5" Quelle est la puissance moyenne absorbée par le


La tension uH = VH COS Qot. détecteur?
a0
Le circuit R, L, C, est accordé sur la fréquence F , = -. A
271 5. Principe de la démodulation cohérente
cette fréquence le circuit R, L, C se comporte comme une
résistance R. 1" a) Le circuit multiplieur représenté figure 1 délivre une
tension de sortie u = K , e . e,, K I étant un coefficient
1" On pose 8 = Q,t. Donner la courbe de variations de positif mesuré en volts moins un.
i, = f(O). Y faire apparaître l'angle d'ouverture 8, tel que
V Eo
cos 8, = -.
+
VH
Montrer que i, s'écrit ic(8) = Z(cos 8 - cos O,).
Exprimer i en fonction de G et V,. Fig. 1 O l OI
On pose O , =
2
- G. Montrer que, si VH + V + E,, Vis-à-vis de la sortie, il se comporte comme un générateur
de tension, d'impédance interne nulle.
G N sin G
V
= -.
+ E, Les signaux e(t)et eo(t)sont respectivement l'onde modulée
VH en amplitude, soit
2" Montrer que ic(t) peut s'écrire e(t) = E(l + m cos at) sin o,t
et un signal d'amplitude constante et de même pulsation
ic(t) = I o + il cos Q,t + Z, cos (2Q0t)+ _.. que la porteuse, soit eo(t)= E , sin mot.
Calculer Z, et Z, en fonction de Z et O,. Exprimer le signal de sortie u ( t ) et montrer que son spectre
Montrer que le fondamental peut s'écrire comporte cinq composantes que l'on précisera.

il@) = -
;( 1 --
n) cos Q,t.

3" La tension V est maintenant variable suivant l'expres-


b) Comment peut-on faire pour ne conserver que l'infor-
mation basse fréquence et une image de l'amplitude de la
porteuse?
c) Quelle peut être l'utilité de conserver une image de
sion v = - E, + V, COS o t , avec V, < VHet O 4 a,. l'amplitude de la porteuse?
Montrer à partir du schéma équivalent alternatif que u,(t) 2" Filtre passe-bas ( F I )
s'écrit : us N V,(l + m cos ot)cos Q,t.
Calculer V, et m en fonction de R, G, V,, V,. On fait suivre le multiplieur précédent d'un filtre passe-bas
dont le schéma est donné figure 2.
4" Quelle est la valeur maximale de G qui permet de
confondre sin G et G avec 5 YOd'erreur? Quel est alors le
taux de modulation limite m? I
4. Étude d'un démodulateur
On réalise la détection à l'aide du schéma ci-dessous.

Fig. 2
1 a) L'amplificateur opérationnel étant considéré comme
La caractéristique idéalisée de la diode a une pente égale à-.
r parfait, calculer, en régime sinusoïdal permanent, l'expres-
1" On pose 8 = Q o t ; v(t) = V . cos O,t avec RCQ, >> 1 sion de la transmittance du circuit et montrer qu'elle peut
donner l'allure de uD(t). se mettre sous la forme :
V - 1
2" Le condensateur possède une capacité suffisante pour
que uD puisse être considéré comme une constante.
Soit O , l'angle d'ouverture défini par u, = V . cos 8,.

138
modulation d’amplitude ( A - M )

Déterminer les valeurs de ocet k en fonction des éléments


du montage.
b) Représenter le diagramme de Bode du filtre (amplitude
et si
124 : 1 1
~ et 2 restent très inférieurs à
que la valeur de la tension de sortie du filtre F, est :
oo,montrer

et phase).
uc = K , sin (cp, - cps).
1
c) O n s’impose une valeur de k = et une atténuation Donner la valeur de K,.
Jz
~

Quand la boucle est verrouillée qu’en déduisez-vous quant


de 80 dB à la fréquence de 2 MHz.
à la différence de phase des signaux d’entrée et de sortie?
- Justifier le choix de cette fréquence. Montrer que, pour un régime proche du verrouillage, on
- O n choisit C = 1O 0 0 pF. Calculer n, oc et R. peut admettre que vc N K,(cp, - cps).
c) Représenter les signaux e(t) et u ( t ) pour des taux de b) Le signal u,(t) est maintenant un signal modulé en
modulation m inférieurs et supérieurs à 1. Comparer les amplitude du type :
signaux obtenus à la sortie du filtre avec ceux que l’on
obtiendrait dans le cas d’une détection d’enveloppe. Que u,(t) = e ( t ) = E(l + m cos Qt) sin wot.
peut-on conclure? Exprimer la tension de commande de l’oscillateur contrôlé
3” Reconstitution de la porteuse par tension en admettant l’approximation du paragraphe
précédent (régime proche du verrouillage) et en déduire
Le signal reçu à l’entrée du récepteur est modulé en l’équation différentielle donnant cps(t).
amplitude. Il ne peut donc pas constituer le signal eo(t)à Résoudre cette équation différentielle et en déduire que cps
l’entrée du multiplieur de la figure 1. Pour reconstituer la tend vers O rapidement.
porteuse à partir du signal e(t), on utilise une boucle à En déduire que le signal de sortie de l’oscillateur contrôlé
verrouillage de phase (fig. 3) comprenant : se fixe rapidement à la valeur us(t) = Es cos m o t , qu’il y ait
- un multiplieur X,, identique à celui de la figure 1, ou non une modulation d’amplitude sur la porteuse.
- un filtre passe-bas F, dont la transmittance est égale c) O n fait suivre l’oscillateur contrôlé d’un quadripôle
à 1 pour tous les signaux de fréquence très inférieure à fo, introduisant un déphasage cp et une atténuation A à la
- un oscillateur contrôlé en tension, O C T , délivrant un
fréquence fo (FJ.
signal sinusoïdal d’amplitude constante Es et de pulsation
osproportionnelle à la tension de sortie du filtre F, : e
w
os = 0 0 + KOUC,

d’où us(t) = Es cos (mot + cps), Es étant une constante,


avec ~ KouC,K o étant positif.
d c p=
~
I vs I
dt

- Fig. 4
Fig. 3

La boucle est dite ((verrouillée)) quand la fréquence du Quelle doit être la valeur de cp pour obtenir le signal eo(t)
signal incident est égale à celle du signal de sortie de de la première partie?
l’oscillateur contrôlé. L’atténuation introduite par le quadripôle a-t-elle une
importance?
a) Pour des tensions Quelle serait la valeur du signal de sortie u(t) si cp avait une
v,(t) =E sin + 9,)
(oot et vs(t) = Es cos (mot + cps) valeur quelconque?

139
modulation
O bande latérale unique

Soit à transmettre le signal s,(t) = A , cos 271fmt


à l’aide d’une porteuse A , cos 271f c t . Nous avons
vu que la multiplication du signal s,(t) par la
porteuse conduit à deux composantes sinu-
soïdales d’amplitude
AC Am et de fréquences
2
~

fc + f m et fc - f m - fc+fm f&fM f
On réalise une modulation B-L-U en ne conser- Fig. 2
vant qu’une seule de ces deux composantes
sinusoïdales. Si l’on conserve la bande latérale En ne conservant qu’une seule bande latérale, on
supérieure, le signal transmis s’écrit limite la bande de fréquence nécessaire à la
transmission.
s(t) =
kAc Am
~

2
cos 271& + f,)t.
3. PRODUCTION
DW SIGWAL B-L-U

L‘expression de s(t) montre que si le signal 3.1. PRODUCTION


modulant est une sinusoïde de fréquence f,, le PAR FILTRAGE
signal B-L-U est une sinusoïde d’amplitude
constante et de fréquence fc + f,. La modulation Le signal B-L-U peut être obtenu par filtrage en
B-L-U se traduit par une translation du signal à supprimant une des bandes latérales du signal de
transmettre dans le domaine fréquentiel. sortie du modulateur équilibré.
Supposons que l’on souhaite transmettre, à l’aide
d’une porteuse de fréquence fc = 10 MHz, un
signal qui encombre la plage de fréquence
s’étendant de 300 Hz à 3kHz. Après multipli-
cation, la bande latérale supérieure s’étend de
10,0003 MHz à 10,003 MHz alors que la bande
Pour un signal modulant s,(t) dont le spectre latérale inférieure s’étend de 9,997 MHz à
s’étend de fm a fM (fig. 1), le signal B-L-U, s(t), 9,9997 MHz.
encombre l’intervalle de fréquence [fc + f,,
Sachant qu’un signal peut être considéré comme
fc + f M l (fige 2). éliminé s’il est divisé par 100, il faut disposer d’un
filtre qui fait apparaître une atténuation de
40 db entre 9,999 7 MHz et 10,0003 MHz. Un tel
filtre est pratiquement impossible à construire.
On peut alors procéder par deux changements
de fréquence, suivant le schéma synoptique de la
figure 3.
h l b f
- A la sortie du premier multiplicateur XI le
Fig. 1 signal comprend deux bandes de fréquence
140
modulation. bande latérale unique

Oscillateur Oscillateur
1O0 kHz 9,9 MHz

-
O
Multiplicateur Filtre F I Multiplicateur
Sm

0,3 - 3 kHz

Fig. 3

s’étendant respectivement de 100,3 à 103 kHz et


de 97 à 99,7 kHz. 3.2. PRODUCTION
PAR DÉPHASAGE
- En provoquant une atténuation de 40 db
entre les fréquences 99,7 et 100,3 kHz, le filtre FI Le signal B-L-U s(t) = k o A c A , cos 271(fc + f,)t
isole la bande de fréquence s’étendant de 100,3 peut être écrit sous la forme :
à 103 kHz.
s(t) = k,A,A,[cos 27tfCt cos 27cfmt
- sin 271f c t sin 271f,t]
- Le signal en sortie du deuxième multiplicateur
X, est constitué de deux plages fréquentielles = k0A,A,Lcos 271fCt cos 2nfmt
allant respectivement de 10,0003 à 10,003 MHz
et de 9,797 à 9,7997 MHz.

- Le filtre F,, en faisant apparaître une


- cos (271fct - 4) cos ( h f , t - $1
atténuation de 40 db entre les fréquences 9,8 Le signal B-L-U peut donc être élaboré par un
et 10 MHz isole la bande latérale supérieure dispositif conforme au schéma synoptique de la
de 10,0003 à 10,003 MHz. figure 4.

k, A,A, cos 2n 6 t cos 2n r,t


-- Multiplicateur -t-

A, cos 2n 6 t
X
-
L
<b k,
O
+ k, A, A,,, cos 27c(6 +i
t &)
Soustracteur -
7

-
Multiplicateur O

Retard
- de -
n12 X G c A , , , s i n 2n 6 t sin 2n ht
- k*

1-
Amsin 2n fmt

Retard

Amcos
- 2n fmt I
Fig. 4

141
les svstèmes de communication

O Le système effectue sur la porteuse A, cos 271fc t


et sur le signal de modulation A, cos 271f,t les
271(fc + f,)t + 2 "1
-

opérations suivantes :
- multiplication directe pour produire le
signal
2ndfc - f,)t --
"11
2

k , A, A,,, cos 271f c t cos 271f,t; Ainsi les deux composantes latérales, de fré-
71
quences fc + f m et fc - f,, sont présentes à la
- multiplication après déphasage de sortie du dispositif de la figure 4 et leurs ampli-
"
-
2'
conduisant au signal tudes sont respectivement égales à k , A, A, cos -
2
k , A, A, sin 271f c t sin 271f,t.
et k,A,A,
"
sin -, leur rapport étant égal à
2
Les résultats des deux multiplications sont alors
soustraits pour obtenir le signal B-L-U : "
s(t) = koAcA,[cos 2nfct COS 2xf,t
sin -
2
" =
"
tan -.
2
- sin 271fc sin 271f,t]
cos -
= ko AcA, COS 271 [fc f,] t.+ 2
O Sachant que l'on peut considérer qu'une
O La plupart des circuits déphaseurs imposent composante latérale est éliminée si elle est
un déphasage qui dépend de la fréquence du atténuée de 40 décibels par rapport à l'autre, il
signal d'attaque. Cela ne pose pas de problème vient :
pour la porteuse car sa fréquence fc est fixée avec
précision. Par contre le déphasage de - du signal
2
de modulation est plus difficile à réaliser car sa
71
l 21
20 lg tan
L
-

1
< -40

"
fréquence f m est susceptible de fortes variations
soit tan - <-1 et cp < 1,14".
2 100
(par exemple de 300 Hz à 3 kHz pour la
transmission de la parole). Lorsque la fréquence f m varie de 300 Hz à 3 kHz,
le déphasage correspondant ne doit pas varier de
Étudions, à cet effet, l'influence d'un déphasage
plus de 1,14" autour de 90".
71
imparfait, égal à - - y , sur le signal de fréquence O Supposons que le déphaseur soit construit
2
conformément au schéma de la figure 5.
fm.
Le dispositif de la figure 4 fait apparaître le signal
I
de sortie
s(t) = k o A c A , ~ 0 ~ 2 ~ f c t ~ 0 ~ -
2 ~kOAcA,
f,t

cos [2nfct - 41 cos [271fmt - y


" + "1
= k, A,A,[cos 27~
f c t COS 271f m t
- sin 271f c t sin (271f,t + q)] Fig. 5
kû A, A m
s(t) =
A partir de l'équation :
~

2
[cos 271(fc + f,)t + cos 271(fc - f,)t
+ cos L-24fc + f J t + "1
- COS [ 2 ~ ( f-
c fm)t - "11
où en regroupant les termes de fréquences fc +fm ilvient : V - 2-Vl 1 -jRCcu
- v- ' -- i + j R C o - Vl
et f c - f m , -2-1+jRCco

s(t) =-[2cos[271(f,+f,)t
kû A , A m
2
+-2 "1 2 cos- Sachant que le module de
1 - jRCco
1 + jRCco
est égal à 1

271(fc - f,)t --
"1 21
2
sin -
et que son argument est égal à - 2 arctan (RCco),
la tension de sortie garde la même amplitude que
142
modulation. bande latérale unique

la tension d'entrée mais elle est retardée d'un Les variations de cp en fonction de f m sont
angle 8 qui dépend de RCco. données à la figure 7. Lorsque f m varie entre
Si les éléments R et C ont été choisis de façon à 100 Hz et 10 kHz, le déphasage cp reste compris
imposer un retard de 90" sur la fréquence entre 88" et 92", ce qui est proche des conditions
fo = 1 kHz, ils vérifient l'équation 2 n R C f o = 1. requises.
Calculons le déphasage correspondant

cp = 2 arctan RCco, = -2 arctan


- -
4. DÉMODULATION
DU SIGNAL B-L-U
sur les limites de la bande à transmettre.
O pour f m = 300 Hz
Le signal à transmettre peut être reconstitué à
300 l'aide du démodulateur synchrone de la figure 8.
cp = - 2 arctan = - 33'4";
~

1O00
O pour f m = 3 kHz
Multiplicateur FiI tre passe-bas
3 O00
cp = - 2 arctan = - 143".
~

1 O00
Le dispositif de la figure 5 ne peut donc pas Jm ; ; 2Jc
convenir pour déphaser de 90" le signal de
Fig. 8
modulation dont la fréquence f m varie entre
300 Hz et 3 kHz. O Le signal €3-L-U,
O O n réalise alors un banc de déphaseurs (fig. 6 )

construits sur le principe du dispositif de la


B ( t ) = koAcAm COS 2 n ( f c fm)t +
figure 5 et provoquant un déphasage de 90" sur est multiplié par ie signal issu d'un oscillateur
des fréquences décalées, respectivement 49,85 Hz, local f ' ( t ) = AC cos 2nfCt, ce qui conduit au
206 Hz, 597 Hz, 1 658 Hz, 4 853 Hz, 20 060 Hz. signal
+
u ( t ) = kokAcACA, COS 2 n ( f c f m ) t COS 2 n f c t
k , kA, AC Am
u(t)=
2
+ +
x [cos 2 4 2fc f m ) t cos 2 nf m t ] .
Fig. 6
La fréquence f mdu signal modulant est très faible
Pour un signal sinusoïdal ue, de fréquence f m , le par rapport à la fréquence fc de la porteuse. Le
système fournit deux signaux s, et sk déphasés de filtre passe-bas élimine les composantes dont la
fréquence est voisine de 2 f c , et délivre le signal :
fm fm
cp = - 2 arctan ~ - 2 arctan ~

kk A A'
20 060 1658 r(t) = A , cos 2nfmt
2
- 2 arctan -fm
206
+ 2 arctan 49,85
fm
~

qui est bien proportionnel au signal modulant


Am cos 271f m t .
+ 2 arctan 597 + 2 arctan 4 853
~
fm
~
fm
Comme pour toutes les démodulations syn-
chrones, il faut disposer à la réception d'un
oscillateur lacal synchrone de l'oscillateur à
l'émission.
Étudions l'effet d'un décalage fréquentiel Afc de
l'oscillateur local à la réception. Le signal u ( t )
s'écrit alors :
24. (t)
= ko k Ac AC AmCOS 27~
(fc + fm) t COS 271(fc + Afc) t
10 1O0 1o3 1o4 1o5
Fig. 7 + COS 2 n [ f m- A f c l t ] .
143
les systèmes de communication

Après filtrage, le signal de sortie s’écrit il vient :

r(t) =
ko kAc AL
A, COS 271 [f,,,- Afc] t s(t) = A c J 1 + 2k,Am COS 271fmt + (kOAJ2
2 cos [271fct + q ( t ) ] .
La fréquence est translatée de Afc par rapport à
Il s’agit d’un signal modulé à la fois en fréquence
celle du signal modulant. L’expérience montre
(par q ( t ) )et en amplitude par
qu’un décalage Afc = 10 H z est tolérable. Si la
fréquence de la porteuse est 10 MHz, la stabilité J1 + 2k,A,,, cos 271fmt + (koAm)2.
en fréquence de l’oscillateur local à la réception
10 Dans le cas où la profondeur de modulation est
doit être -= 1 O P 6 ce qui nécessite l’utilisation faible, on peut négliger le terme ( k , A,)2 devant 1
107
et écrire :
d’oscillateurs à quartz.
La recherche du canal s’effectue en réglant Jl + 2koA, cos 271f m t + ( k ,A J 2
l’oscillateur local jusqu’à ce que le signal N 1 + k o A , cos 271f,t.
démodulé soit (( acceptable ».Dès lors on conçoit
La modulation d’amplitude est alors linéaire et
que la modulation B-L-U soit essentiellement
il est possible, à la réception de reconstituer le
utilisée pour la transmission de la parole sur des
signal modulant A,,, cos 27cf,t en détectant l’en-
canaux disposant d’une faible bande de fré-
veloppe du signal s ( t ) par un démodulateur à
quence.
diode.

6, RAPPORT SIGNAL
SUR BRUIT
Afin de pouvoir synchroniser l’oscillateur à la
réception, la porteuse peut être ajoutée au signal Déterminons le rapport signal sur bruit, corres-
bande latérale unique qui s’écrit alors : pondant à un signal B-L-U sans porteuse,
démodulé par le dispositif de la figure 8.
s ( t )= k , Ac A, COS 271(f c + f,)t + Ac COS 271f c t . Sachant que le signal utile encombre une bande
L’accroissement de la bande de fréquence néces- de fréquence s’étendant de f c à f c + f M , et afin
saire à la transmission est minime. d’éliminer un maximum de bruit, le signal reçu
Remarquons que le signal émis peut être mis sous est au préalable passé à travers un filtre dont la
la forme fonction de transfert idéalisée est donnée à la
figure 9.
s ( t ) = Ac[(l + koA, COS 271f,t) COS 2 ~ f C t
- k , A, sin 271f,t sin 271f c t ]

s(t) = Ac[l + koA, COS 2~f,t]


[
COS 2~fCt

où en posant
-
1
k , A,,, sin 271f,t
+ k , A, cos 271f,,,t
sin 271f c t
1 O r, r,+h f
tan q ( t ) = k o A , sin 271fmt - - sin q ( t ) Fig. 9
1 + k o A , cos 271f,t cos q(t)
+ k , A,
s(t)= Ac
[
1 cos 271f,t
cos cP(t) 1
[cos 271fCt . cos q ( t )- sin 271fCt . sin q(t)]
O A partir de l’écriture du bruit incident sous la

forme
n ( t ) = JFJjI COS [qn(t)l,
Sachant que
le signal de bruit après filtrage s’écrit
ni(t) = fiJi COS [qni(t)l
-J
-
i + 2k, A, cos 271f,t + ( k , A J 2
1 + k , A,,, cos 271f,t
144
modulation. bande latérale unique

O A la sortie du multiplicateur, le signal de bruit Cette puissance normalisée de bruit est deux fois
devient plus faible que celle correspondant à la modu-
lation d’amplitude, ce qui est justifié par le fait
que le filtre passe-bande a l’entrée du démodu-
+ cos C2nfct - cp,,(t)ll lateur possède une bande passante deux fois plus
Il est constitué de deux termes dont les fréquences faible.
O Le signal utile incident qui s’écrit
instantanées sont
koAcAm COS 271(fc + fm)t,
développe une puissance normalisée
Sachant que le filtre limite les variations de q,,(t)
si = ( k û ACAnJ2
à fc<-
271 dt 1 1
~ +
< f c f M , l’un des termes
fait apparaître la bande de fréquence s’étendant
3L
.

A la sortie du démodulateur, le signal utile qui


s’écrit
+
de 2fc à 2fc f M , alors que l’autre encombre la kA;
r(t) = koAcA, -COS 271fmt
bande de fréquence allant de 0 a f M . 2
O Le filtre passe-bas du démodulateur ne trans- développe la puissance normalisée
met que les composantes de fréquence inférieure
à f M et le signal de bruit à la sortie du
démodulateur de la figure 8 s’écrit :
(k A A )2 -
s0 --2Cm
2
kA& = ( >’ (y)2si.
O Le rapport signal sur bruit s’écrit en sortie du

démodulateur
( k $)2Si
S
S .N . R = A =
Le carré de sa valeur quadratique moyenne est : BO
jk
/
$)2qfM

soit: S . N . R = - .Si
avec cos2 [q,,(t)] fif
=-
qfM
F Il est égal a la valeur que prend le S . N . R de
la modulation d’amplitude dans le meilleur des
cas (rn % 1).

EXERCICE
1. Circuit déphaseur a) Établir la transmittance

1” Soit le schéma 1 ci-dessous : - V2/V1


T =- -
b) Sachant que v1 = V . cos (O . t), donner l’expression de
r u 2 ( t ) en régime permanent.
c) Quel est le rôle de ce circuit.
2” Production d’un signal B-L- U
À partir d’une porteuse A , . cos (O, . t ) et du signal à
transmettre, A , . cos (O, . t), on obtient le signal B-L-U,
en élaborant le signal K . A , cos (O, o,)t. +
a) Soit le schéma 2 ci-dessous :
Montrer que, si les déphaseurs imposent un déphasage de
_ _ la tension s(t) correspond au signal B-L-U souhaité.
Fig. 1 2’

145
les systèmes de communication

R1

- Déphaseur Xl
R1
A 1 4 A
t ; -
A, cos o,t eA k e ~ e ~
A

Amcos o,t R1 s(t)

Fig. 2

Donner l'expression de K . 4" On réalise le déphaseur 2 par un banc de déphaseurs


b) La fréquence f, du signal à transmettre varie entre ( f i g . 3 ci-dessous), élaborés à partir de la figure 1,
100 Hz et 10 kHz. La fréquence f c de la porteuse est de et imposant des déphasages de - F pour des fréquences
1 MHz. 2
Les circuits déphaseurs sont réalisés conformément au fi, f 2 , f 3 > f4,f 5 , f6.
schéma de la question 1".
a) Le déphaseur 2 provoque un déphasage de - F pour
2
~TH-H
206 Hz 1658 Hz 20060 Hz
f, = 1 kHz. Calculer les valeurs R , . Cl et R, . C, des
produits R . C de chaque déphaseur.
p) Quel est le déphasage provoqué par le déphaseur 2 pour
les deux fréquences extrêmes de 100 Hz et de 10 kHz.
3" Pour une fréquence différente de 1 kHz, le déphasage
Amcos o,t
I

I~-H-H-~ 49,85 Hz 597 Hz 4853 Hz


" I

provoqué par le déphaseur 2 est - 5 + cp. Fig. 3


2
a) Montrer que s(t) s'écrit :
a) Quel est, en fonction de O,,l'angle de retard de y , sur y,.
+
A , . cos [(oc o,)t + û] + A , . sin [(oc o,)t
- - û].
b) Calculer les valeurs numériques de cet angle de retard
p) Exprimer A , , A , , 8, en fonction de k, A,, A , et cp.
pour f = 5 = 100 Hz; 300 Hz; 1 kHz; 3 kHz; 10 kHz.
y ) Sachant qu'on veut réaliser 27t
Conclure.
20 . lg IA,/A,I > 40 db.
c) Donner le schéma synoptique complet permettant de
Quelle est la valeur maximale admissible pour cp? produire des signaux B-L-U pour un signal de modulation
Quelle conclusion peut-on en tirer? dont la fréquence varie entre 100 H z et 10 kHz.

146
O modulation de fréquence

D’une manière générale le signal transmis s’écrit a) Modulation de phase


sous la forme
La phase q(t) est directement proportionnelle au
s(t) = S(t) cos [Q(t)] signal modulant s,(t) soit
O pour une modulation d’amplitude, le signal q(t>= ksrn(t).
modulant intervient, à l’extérieur de la fonction
sinusoïdale, sur le terme S(t); b) Modulation de fréquence
O pour une modulation de fréquence, c’est le

terme O(t) placé à l’intérieur de la fonction


sinusoïdale qui évolue au rythme du signal
La partie variable de la fréquence,
271 dt
a,
varie

modulant. proportionnellement au signal à transmettre s,(t)


soit :

1. MODULATION DE PHASE ’

ET MBOULATION Si le signal modulant s,(t) est inconnu, l’obser-


vation du signal transmis s(t), sur un oscilloscope
DE FRÉQUENCE ne permet pas de conclure à une modulation de
phase où à une modulation de fréquence.
Dans ce mode de transmission, l’angle Q(t) peut
être écrit sous la forme
Déviation de phase
Q(t)= 271fct + q(t). et déviation de fréquence
Le signal émis, dont l’amplitude reste constante
Dans le cas où le signal modulant est sinusoïdal
et égale à A,, s’écrit
et de fréquence f,, le signal transmis s’écrit :
s(t) = A , cos [2nf,t + q(t)]. s(t) = A , cos [271fct + p sin 271f,t],
Sa fréquence instantanée est :
sa fréquence instantanée est

f, + 2711 dtd (p sin 271f,t)


~ - = f, + /Ifm cos 271f,t.
Le terme ~ dq(t) étant très faible par rapport à
~
O Le terme p sin 271fmt est la déviation de phase.
271 dt Sa valeur maximale p est appelée indice de
fc, il vient : modulation.
O Le terme p f m cos 271f,t, qui est l’écart de
fréquence par rapport à f, est appelé déviation
de fréquence. Sa valeur maximale Af est liée à
Cette fréquence est susceptible de varier, autour l’indice de modulation p par
de f,, par l’intermédiaire du terme - 1 W t ) qui
271 dt
~

Af = Bfm.

dépend du signal à transmettre s,(t). On dis- Bien que la fréquence instantanée du signal
tingue, dès lors, deux dispositifs de modulation. modulé en fréquence reste dans la plage fré-
147
les systèmes de communication

quentielle fc - Af, fc + Af, on ne peut pas La fonction f ( t ) = cos (B sin 2nf m t )présente les
conclure que toutes ses composantes spectrales propriétés suivantes :
soient comprises dans cet intervalle, car elles 1
dépendent de la vitesse de variations de la - Elle est périodique, de période T = -. Elle
fm
fréquence instantanée. peut donc être décomposée en série de
Fourier;
- Elle est paire (f(- t ) = f ( t ) ) .La décompo-
sition en série de Fourier ne contient donc
que des termes en cosinus;
- Elle vérifie l’équation f t
( +3
décomposition ne comprend que des har-
- = f ( t ) . Sa

moniques de rang pair.


Un oscilloscope synchronisé sur le signal modulé
en fréquence permet d’observer la courbe de la
figure 1. La fonction f ( t ) = cos (p sin 2 n f m t ) dépend de
l’indice de modulation p. Il en va de même pour
les amplitudes de ses harmoniques, et f ( t ) s’écrit
sous la forme :
f(t)= J û ( P ) + 2J,(P) COS 2n2fmt
+ 2 J 4 ( p )cos 2n4fmt + ...
La fonction g ( t ) = sin ( b sin 2nfmt)présente les
propriétés suivantes :
- elle est périodique
décomposée en série de Fourier;
( T =-
3 et peut être

- elle est impaire f(- t ) = - f ( t ) : sa décom-


Fig. 1 position ne comprend que des termes en
sinus;
- elle vérifie la relation f
sa décomposition ne contient que des
harmoniques de rang impair.

L‘amplitude de ses harmoniques dépendant de


l’indice de modulation p, la fonction g ( t ) s’écrit
sous la forme :
Si le signal modulant est une sinusoïde de
fréquence f m , le signal émis s(t) s’écrit sous la
g ( t ) = 2 J 1 ( p )sin 2 n f m t + 2 J 3 ( p )sin 2n3fmt
forme + 2 J , ( p ) sin 2715f m t + ...
s(t) = Ac cos [2nf c t + sin 271f m t ] Après remplacement des fonctions f ( t ) et g(t) par
leur décomposition, l’expression du signal modulé
Sa décomposition conduit a sinusoïdalement en fréquence devient

s(t) = Ac[cos 2nfct cos (p sin 2 n f m t ) 44 = AcCcos 2nfctCJo(P)


- sin 2 n f C t sin (p sin 2 ~ , 6 , ~ r ) ]
+ 2J,(p) cos 2n2f m t + ...]
+ sin 2 n f c t [ 2 J 1 ( P )sin 2 n f m t
Elle fait apparaître les termes + 2 J 3 ( p )sin 2n3fmt + ...]].
f ( t ) = cos (0sin 2 n f m t ) et En distribuant les termes cos 2 nf c t et sin 271f c t ,
g ( t ) = sin (p sin 271f,t) que nous allons étu- de façon à faire apparaître les composantes
dier séparément. élémentaires, il vient :
148
modulation de fréquence

s(t)=A,[Jo(/?) cos 2nfct b ) Pour les faibles valeurs de p, on peut utiliser les
+ Ji (P)[COS 2r(fc -fm)t -COS 2n(fc + fm) tl formules d’approximation : J O ( p )= 1 -
+ J 2 ( P) [COS 2n(fc + 2fm)t +COS 2nn(fc-2fm)tl . ( L a pente de la tangente à l’origine
+ J 3 ( / ? ) [COS 2n(fc - 3fm)t - COS 2n(fc + 3fm)tl est égale à 0,5 pour n = 1 et vaut zéro pour n > 1.)
+ ...
c ) Lorsque la profondeur de modulation augmente,
Les fonctions JO(/?),Ji(P), J 2 ( P )... sont les la puissance du signal modulé se répartit sur les
fonctions de Bessel. Elles sont données par des composantes latérales, au détriment de la porteuse.
tables.
La représentation graphique des variations de d ) Pour p = 2,4, la porteuse disparaît et le signal s(t)
est entièrement distribué sur les bandes latérales.
leurs modules, en fonction de l’indice de modu- Cette dernière remarque est utilisée, en pratique,
lation /? est donné à la figure 2. pour régler la profondeur de modulation.

Supposons que l’on souhaite obtenir une dévia-


tion maximale de fréquence fixée à Afo. Sachant
que la déviation maximale de fréquence Af est
liée à l’indice de modulation par la relation
Af = pf,, on procède de la façon suivante :
- le signal F.M. est modulé sinusoïdalement à la
fréquence

f Afo
P =-’
2,4 ’
1 2 2,4 3 4 5 6

Fig. 2
- la profondeur de modulation est ajustée de
manière à annuler la porteuse de fréquence fc.
La décomposition spectrale d’un signal modulé L‘indice de modulation p est alors égal à 2,4 et la
sinusoïdalement en fréquence fait donc appa- déviation maximale de fréquence est réglée à
raître :
Af = 2,4f, = Afo.
- une composante sinusoïdale, à la fréquence
de la porteuse et d’amplitude IJo(p)I;
- une infinité de composantes latérales de
fréquences fc - nfm et f, + n f m et d’am-
plitude J,( /?).
La figure 3 donne un exemple de décomposition
spectrale ( P = 2).

En principe, le signal modulé en fréquence occupe


toute la plage de fréquences allant de - GO à
+ m. En pratique l’amplitude IJ,(P)I des compo-
santes latérales diminue rapidement lorsque leur
ordre n augmente et le signal F.M. peut être
transmis, avec une bonne précision dans une
bande limitée.
Fig. 3

REMARQUES 4.1. LE SIGNAL MODULANT


EST SINUSOIDAL

I
a ) Pour = O, J o ( 0 ) = 1 et J,(O) = O quelque soit
n non nul. Ce résultat était prévisible, dans la mesure
où, en 1 ’absence de modulation ( p = O), le signal émis Le signal émis s’écrit
s(t) se compose uniquement de la porteuse de
fréquence fc . s ( t ) = A , cos [2nfct + /? sin 2nfmt].
149
les systèmes de communication

On montre que 98 % de la puissance du signal Il est indépendant de la fréquence f , du signal


est alors transmise dans la bande fréquentielle modulant. C’est le principal avantage de la
modulation de fréquence sur la modulation de
fc - ( P + 1)fm7 fc + ( P + 1 ) f m . phase.

La transmission du s i e l nécessite aimi une


plage de frhuence de hrgeur
B = 2(P+ 1)f* ?G2(4f +fa. 4.2. LE SIGNAL MODULANT
Ce résultat est appelé R4gk de CARSON. EST PÉRIODIQUE

Dans le cas où le signal modulant est la somme


En pratique les stations F.M. ont droit à une de plusieurs signaux sinusoïdaux de fréquences
déviation maximale de fréquence A f = 75 kHz. fi f2 ... fn, le spectre du signal modulé ne résulte
Chaque station encombre alors une plage fré- pas de la superposition des spectres des signaux
quentielle de l’ordre de 200 kHz, ce qui justifie modulés successivement par chaque sinusoïde
que leur fréquence d’émission fc soit relativement élémentaire de fréquence fi f2 ... f n . En d’autres
élevée (de l’ordre de 100 mégahertz). termes, il n’est pas possible d’appliquer le
théorème de superposition.
En effet le signal modulé par la somme de deux
Comparaison entre modulation de phase signaux sinusoïdaux, de fréquences fi et f 2 ,
et modulation de fréquence pour p 9 1 s’écrit :
Supposons que l’on veuille transmettre le signal s1 ( t )
s,(t) = A, COS 271f,t. = A, [cos [271fct + Pl sin 271fi t + P2 sin 271f 2 t ] ]
- Pour une modulation de phase, la phase
= A,[cos 271fct cos (Pl sin 271f i t + P2 sin 271f i t )
cp ( t ) est directement proportionnelle au signal
s,(t) et le signal modulé s’écrit -sin 271f c t sin (Pl sin 271fit + P2 sin 271f2t)].
s(t) = A, COS [271fct + kA, COS 2nf,t].
Alors que la somme des signaux modulés
sinusoïdalement s’écrit
L’indice de modulation P est égal à P = kA,
et la transmission nécessite une bande de
fréquence
s2(t)= A,[cos (271fct + Pl sin 271f1t)
+ cos (271fct + fi2 sin 271f 2 t ) ]
B = 2(P + l)f, N 2Pf, = 2kAJm.
= A,-[cos 271f,t[cos (Pl sin 271f i t )
L’encombrement fréquentiel du signal F.M. + cos (P2 sin 271f2 t ) ]- sin 271fct [sin (Pl sin 271fit )
dépend de la fréquence f, du signal modulant. + sin (P2 sin 271f 2 t ) ] ] .
- Pour une modulation de fréquence, la
phase cp(t) vérifie la relation
cos [Pl sin 271fi t + P2 sin 271f2 t ] ne pouvant être
dq(t) = ks,(t) = kA, COS 271f,t identifié à cos [Pl sin 2nf1 t ] + cos [p2 sin 271f2t ] ,
dt la modulation par la somme (sl(t))est différente
de la somme des modulations (s2(t)).La déter-
soit cp(t)= kA m sin 271fmt, et le signal modulé
~ mination du spectre est alors compliquée, cepen-
2nfm dant, on peut admettre la règle suivante :
s’écrit

L’indice de modulation est égal à P= et


2nfm
l’encombrement fréquentiel s’établit à

B = 2(P + l)f, N 2Pf,


kA m
= -.
71

150
modulation de fréquence

5. PRODUCTION 5.2. PRODUCTION À PARTIR


OU SIGNAL F,M. D E SIGNAUX
N O N SINUSOIDAUX
5.1. PRODUCTION
Considérons le dispositif de la figure 6.
PAR MODULATION
DES PARAMÈTRES
D’UN CIRCUIT OSCILLANT
ACCORDÉ

Le circuit oscillant LC de la figure 4 sélec-


1 1 Fig. 6
tionne la fréquence fc = - .
271 JLC’
~

O Lorsque l’interrupteur K est ouvert, le courant

r‘i i dans le condensateur est égal à I o . L’équation


du I
caractéristique du condensateur conduit à -= 2.
dt C
La tension u croît linéairement en fonction du
Fig. 4
temps.
Si ce circuit est introduit dans la boucle de Lorsque l’interrupteur K est fermé, i = - I o ,
réaction d’un oscillateur, ce dernier produit un du - - - 10
- et la tension u décroît linéairement.
1 1
~

signal sinusoïdal de fréquence . dt C


JE’
~ ~

271 O La tension de sortie v du trigger T, varie en

Il existe des éléments susceptibles de présenter, fonction de la tension d’entrée u suivant le graphe
aux petites variations du signal, une capacité ou de la figure 7.
une inductance variable, ce sont : sv
- les varicaps (voir tome 1) qui présentent
une capacité dynamique qui dépend de la
tension moyenne à leurs bornes;
- les inductances saturables, dont l’induc-
A@
tance dynamique L est égale à la pente -
AI
du segment M N (fig. 5 ) décrit par le point
de fonctionnement autour du point de Fig. 7
repos. L’inductance dynamique varie ainsi
en fonction du courant moyen I o . - Lorsque la tension u atteint le seuil S par
0 valeurs croissantes la tension de sortie v
(flux à travers
l’inductance) +
bascule de E à - E.
- Lorsque la tension u atteint le seuil -S
par valeurs décroissantes la tension de
sortie v bascule de - E à + E.
O L’interrupteur K est commandé par la tension

de sortie u du trigger
- lorsque v = E l’interrupteur K est ouvert;
V I
,
I
,
I
, /(courantdans
- lorsque v = - E l’interrupteur K est fermé.
l’inductance)

0
O La tension d’entrée u évolue donc entre les
Fig. 5 seuils - S et + S comme l’indique le graphe de
En faisant varier l’inductance L ou la capacité C la figure 8. C’est une fonction triangulaire dont
du circuit de la figure 4, au rythme du signal I I
la fréquence dépend de la pente, 2 ou - 2, des
modulant, l’oscillateur fournit un signal modulé C C
en fréquence. segments de droite.
151
les systèmes de communication

tu permettent d’écrire le signal modulé sous la forme


s(t) = A, cos 2 zf c t - km(t)A, sin 271fct.
Ce signal F.M. peut être élaboré à partir d’un
dispositif conforme au schéma synoptique de la
f t figure 9.
- L’oscillateur produisant la porteuse est
complètement isolé du reste du système et
peut être facilement stabilisé en fréquence
Fig. 8 à l’aide d’un quartz.
- Si on désire effectuer une modulation de
fréquence plutôt qu’une modulation de
En faisant varier le courant 1, au rythme du phase, la condition
signal modulant, la tension u est modulée en
fréquence. dq(t) = km(t),
dt
O Cette tension triangulaire est transformée en

tension sinusoïdale après passage à travers un


élément non linéaire (conformateur à diode,
amplificateur de différence en régime non liné-
!
c’est-à-dire q(t) = k m(t)dt, impose une
intégration du signal modulant avant de
aire ...). l’appliquer au multiplicateur.
O Sachant que ce système n’est valable que pour
de faibles profondeurs de modulation, et pour
5.3. MÉTHODE D’ARMSTRONG mieux appréhender le degré d’approximation,
effectuons le calcul exact, lorsque le dispositif est
modulé en fréquence par un signal sinusoïdal
Les méthodes précédentes qui consistent à faire
m(t) = A, COS 271fmt (fig. 10).
varier la fréquence d’un oscillateur au rythme du
Les signaux el (t), e2(t), e3(t), s(t) s’écrivent
signal modulant présentent l’inconvénient de ne
successivement :
pas pouvoir fixer avec précision la fréquence de
la porteuse, car on ne peut demander au système
de posséder une fréquence variable tout en
maintenant la fréquence de repos parfaitement (la constante k,, qui a la dimension d’une
stable. pulsation est imposée par l’homogénéité)
Soit s ( t ) le signal modulé en phase par le signal
modulant m(t) i
e,(t) = A , sin 271fct -
/
”) = - A, cos 271fct;
+
s(t)= A , COS [271f c t km(t)]
= Ac[cos 271fct cos km(t) - sin 271f c t sin km(t)]. e,(t) = kko- A m AC sin 271fct sin 271f,t;
2nfm
Pour une faible profondeur de modulation ~ ( t=) A,COS 271fct
(km(t) -g 1)’les approximations
cos km(t) N 1 et sin km(t) N km(t)
+ kko A2nfm
m AC
___ sin 271f c t sin 271f m t .

Déphaseur
A,sin 27c-6 t -A,COS 271b t
Oscillateur
- - 7cl2 -
-
porteuse
Additionneur s (t
fréquence
inverseur
r, -
L
Multiplicateur -

Signal modulant x k
kT(f) ’,,, 271 t

152
modulation de fréauence

Déphaseur
- 4t
A,sin 2x
- - xl2 e2(t)
-
-

Soustracteur -s=( t )
Intégrateur
- Multiplicateur
A,COS 2x fmf--
X
L
7 .

el ( t) es(t)
ko k

Fig. 10

Afin de déterminer les caractéristiques du signal varient au rythme du signal modulant


s(t), mettons-le sous la forme générale Sm(t) = A , COS 271fmt.
s ( t ) = s ( t ) COS [e(t)]
O Pour une faible profondeur de modulation,
et pour cela, posons tan cp(t)= kk,- Am sin 271f m t , kkû Am << 1, on peut effectuer les approximations
2nfm 2nfm
ce qui conduit à : suivantes :

s(t) = AJCOS 271fCt


sin cp(t)
+ cos
~ cp(t)sin 2nfctl
-
N-
k k d m sin 271f mt
sin 271f mt
1
- Ac [cos 2 n f c t cos q(t) 2nfm
cos c p w
+
sin 2 n f C t sin cp(t)]
S(t) =Ac/- 2nfm
-
- AC cos [ 2 n f c t - cp(t)].
cos cp ( t )
Compte tenu de l’égalité :

r \ /

=/- NA, 1- [ ( ~ 2712f m t ] .

le signal s(t) s’écrit : Le signal s(t) s’écrit ainsi


s(t) s(t) = A c [ 1 - (%)’COS 2n2ffmt]

avec tan p ( t ) = kk, -Am sin 271fmt.


2nfm Il est à la fois modulé
sin 271fmt
1.

- en amplitude avec l’indice de modulation

Ce signal s ( t ) est à la fois modulé en amplitude


et en fréquence dans la mesure où son amplitude m = (%)2;
et sa phase, respectivement
- en phase avec l’indice de modulation
p=-. kkûAm
2Efm
En remarquant que rn =-, nous pouvons
8’
sin 271f m t
1 4
conclure qu’en choisissant < 1, la modulation
153
les systèmes de communication

résiduelle d'amplitude peut être rendue négli- On réalise alors le dispositif conforme au schéma
geable par rapport à la modulation de phase. synoptique de la figure 11.
Il est aussi à remarquer que
- Le synthétiseur d'Armstrong fournit un
signal F.M. si(t) dont la porteuse a
pour fréquence fc = 200 kHz et dont la
déviation maximale de fréquence Af, indé-
pendante de la fréquence fm, est égale à
25 Hz. L'indice de modulation p varie de
25
p = - = 0,5, pour fm = 50 Hz, à
50

p=- 25 = 1,25 x l O P 3 pourfm=20 kHz.


Exemple de construction 20.103
d'un émetteur La condition p 4 1 est ainsi quasiment
par la synthèse d'Armstrong vérifiée et la fréquence du signal si(t) varie
entre 199,975 kHz et 200,025 kHz.
On désire transmettre un signal modulant dont
la fréquence fm varie entre 50 Hz et 20 kHz, à
l'aide d'un émetteur F.M. dont la porteuse a pour - Après multiplication de la fréquence par
fréquence fc = 96 MHz et qui encombre toute 64, on obtient un signal s2(t) dont la
la plage de fréquence autorisée ce qui corres- fréquence varie entre 12,7984 MHz et
pond à une déviation maximale de fréquence 12,8016 MHz, ce qui correspond a une
Af = 75 kHz. porteuse de fréquence fc = 12,8 MHz et a
une déviation maximale de fréquence
Sachant que l'indice de modulation p est lié à la
Af = 1,6 kHz.
déviation maximale de fréquence par Af = pfm,
la condition requise pour réaliser la synthèse
d'Armstrong ( p 4 1) n'est pas satisfaite et ce - La multiplication du signal s2(t) par le
d'autant plus que la fréquence du signal modu- signal de fréquence fc = 10,8 MHz fourni
lant est plus faible par l'oscillateur à quartz conduit à deux
(pour f = 50 Hz : bandes fréquentielles centrées respecti-
vement sur 12,8 - 10,8 = 2 MHz et
p = - ~= j - 75 x 103 = 1500 12,8 + 10,8 = 23,6 MHz.
f m 50

et pour f = 20 kHz : - Le filtre passe-bas isole la plage fréquentielle


inférieure et la fréquence du signal s3(t)
~f 75 x 103 varie entre 12,7984 - 10,8 = 1,9984 MHz
p=-= = 3,75).
fm 20 x 103 et 12,8016 - 10,8 = 2,001 6 MHz, ce qui

Oscillateur
quartz
200 kHz
1 -;" 1
Déphaseur
& = 200 KHZ
A f = 25 HZ
f,=2MHz
A f = 1,6 KHZ

"'"1
Filtre passe-bas
Synthèse
d'Armstrong Multiplicateur
inverseur fréquence fréquence
par 64 2 MHz 1 1 2 0MHz par 48

f = 12,8 MHz Oscillateur


Intégrateur Multiplicateur
A f = 1,6 KHZ
10,8 MHz

Fig. 11
modulation de fréquence

correspond a une porteuse de fréquence


fc = 2 MHz et a une déviation maximale 6. DÉMODULATION DU
de fréquence A f = 1’6 kHz. SIGMAL F.M,
- Après multiplication de la fréquence par
48, on obtient un signal dont la fréquence 6.1. DÉMODULATION PAR
varie entre 95,923 2 MHz et 96,076 8 MHz DISCRIMINATEU R
ce qui correspond à une porteuse de
fréquence fc = 96 MHz et à une déviation Le but du discriminateur est de transformer
maximale de fréquence A f = 76’8 kHz la modulation de fréquence en modulation
légèrement supérieure a 75 kHz. d’amplitude. Cette dernière est alors détectée par
un démodulateur à diode afin de reconstituer le
signal modulant.
Construction du multiplicateur de fréquence La fonction de transfert H Yi
= - dudiscrimina-
V‘
Le multiplicateur de fréquence peut être construit teur idéal est donnée à la figure 13 et peut être
à l’aide d’une boucle à verrouillage de phase vs
décrite par l’équation - = af.
(fis.12). VE
-- ------
1 Boucle a verrouillage I
Comparateur I
b
de phase
-I
I

Détecteur

I J? 1’1-1:
phase

Fig. 13

Fig. 12

Le discriminateur est précédé d’un amplificateur


Le signal u(t), a la sortie du comparateur est limiteur. Attaqué par une tension sinusoïdale
constitué d’une suite d’impulsions dont la fré- d’amplitude quelconque, il délivre une tension
quence est égale à la fréquence fc du signal sinusoïdale de même fréquence et d’amplitude
incident s(t). Sa décomposition en série de constante V’.
Fourier fait apparaître des composantes de Le démodulateur complet peut être décrit par le
fréquence fc, 2fc, 3fc ... schéma de la figure 14.
La boucle a verrouillage de phase étant accordée L’amplificateur limiteur imposant une valeur fixe
sur l’harmonique nfc, le signal y ( t ) a la sortie du de V,, l’amplitude V, du signal us à la sortie du
V.C.O. est un signal d’amplitude constante et de discriminateur est proportionnelle à la fré-
fréquence nfc qui suit l’évolution de la fréquence quence f . Le signal us est a la fois modulé en
fc du signal s(t) tant que ses variations restent amplitude et en fréquence. Le démodulateur à
suffisamment faibles (en valeur relative) pour que diode, détectant l’enveloppe de la tension us,
la boucle reste accrochée. reconstitue le signal modulant.

Signal
F. M.
Amplificateur
limiteur <- Discriminateur =
“S
Démodulateur
a
diode
- Signal
démodulé

Fig. 14

155
les svstèmes de communication

O Le discriminateur idéal correspond à un circuit O L’oscillateur commandé par tension (V.C.O.)


dv délivre une tension
dérivateur. En effet l’équation II,= a’ 2conduit
dt Y @ ) = A;: cos C2nfct + cp,(t)l
en régime harmonique à la relation - 5 = joa’yE,
qui s’écrit en module VS
-= 2na’J; et qui corres- dont la fréquence instantanée fc +-1 dq,(t)
~

2n dt
VE
pond bien à la courbe de la figure 13. dépend de la tension de commande r(t) par
= + br(t) (où b est une constante positive).
dt
Discriminateur élémentaire O Le comparateur de phase, constitué d’un
Le discriminateur le plus simple est un circuit multiplicateur et d’un filtre passe-bas délivre (voir
R-C dérivateur (fig. 15). chapitre 3, paragraphe de la première partie) une
tension

Fig. 15 que l’on peut assimiler à


La relation
R
--sV_ - -
jR C o
V 1 1 +jRCw O Nous supposerons que le filtre correcteur,
-E
R+- combiné au filtre passe-bas du comparateur de
JCQ)
phase, introduisent une transmittance de la forme
devient, pour les fréquences très inférieures a +1 C,P
-(où Cl et C, sont des constantes
~- = j RCo et correspond ainsi a la
H (-
- P)=
+1 cg
2nRC’ VE positives).
fonctionde transfert souhaitée. O Sachant que toute dérivation correspond, sur

les transformées de Laplace, à une multiplication


par P , le système de démodulation peut être décrit
6.2. BOUCLE À VERROUILLAGE par le schéma bloc de la figure 17.
D E PHASE

La boucle à verrouillage de phase, dont le


principe est rappelé à la figure 16, permet de
réaliser la démodulation de fréquence
-
r &miarGeuyde<hGe- - I Fig. 17

passe-bas ’- correcteur
- La tension de commande r(P) du V.C.O. peut
I être exprimée en fonction du-signal de commande
I k - I
m(P>Par

Fig. 16

O Le signal incident s ( t ) est modulé en fréquence soit


et s’écrit sous la forme A A’
k C j l C a ( 1 + C I O)
s(t) = A , sin [2nfct + q,(t)].
La phase q,(t) varie, au rythme du signal modu-
lant, sous la forme dqs(t)
~ = am(t) (ou a est une
dt En régime harmonique, la relation précédente
constante positive). peut être mise sous la forme
156
modulation de fréquence

La tension u(t ) s’écrit donc


u(t)= A , cos [27cfct + q ( t )- e ( t ) l .
0 La multiplication de cette tension par le
signal s ( t ) , conduit à la tension
~ ( t=) ku(t)s(t)
= kA:cos [27cfCt q(t)] +
cos [2.f,t q ( t ) - O@)] +
kA2
v(t)= C[ COS [4.fct +
2q(t) - e(t) COS q t ) ] . +
2 (
m = - Cl+-
kA,;;b)/F’
~

2
O Le filtre passe-bas élimine la composante de
Si les composantes sinusoïdales du signal m(t)
fréquence voisine de 2fc si bien que le signal de
présentent des pulsations faibles par rapport à
sortie r ( t ) s’écrit :
coo et col, la relation précédente peut être KAZ
U r ( t ) = -cos [O(t)].
assimilée à : -r(jco) = - m(jco). 2
b-
La tension de commande du V.C.O., r ( t ) qui varie Compte tenu de la relation trigonométrique
proportionnellement au signal m(t)est une image
du signal modulant permettant ainsi d’effectuer
cos [ O @ ) ] =
1 - tan2 [yj
la démodulation.
i + tan2 rH(t)l
il vient :
6.3. DÉMODULATEUR
À DÉPHASAGE

Ce type de démodulateur dont le schéma de L L J


principe est donné à la figure 18 est utilisé dans -
KA: 1 - [RCQ(t)12
-- x
certains circuits intégrés spécialisés. 2 +
1 [RCQ(t)]2’
O Le signal s(t) est modulé en fréquence et s’écrit Sachant que Q ( t )s’écrit 27cf, + dq(t),et que pour
+ q(t)].
~

s(t) = A, COS [27cfct dt


dq(t) est
une modulation de fréquence, la dérivée
Sa pulsation instantanée est Q ( t ) = 27cf, + d v ( t ) dt
~

dt * proportionnelle au signal modulant m(t),


Nous avons montré, au paragraphe 3.2 du
chapitre 4 de la 2“ partie que le circuit constitué
par l’amplificateur opérationnel, les trois résis- il vient :
tances R et le condensateur C, est un circuit r(t) =
kAz 1 - CRC(27cnfc um(t))I2 +
déphaseur dont les tensions d’entrée et de sortie
~

2 1 [RC(27cf, + um(t))]2’ +
ont même amplitude et qui retarde la tension de O La constante de temps RC du déphaseur est

sortie d’un angle O ( t ) tel que telle que 27cRCfC = 1, ce qui conduit à
W )= RCQ(t). kA$ -R2C2[4u7cf,m(t) + u2m2(t)]
tan - r ( t ) = __ x
2 2 2 + R2c2[47cuf,m(t) + u2m2(t)] *

I l Filtre passe-bas
R - Multiplicateur

X k
TTL I I qc

v(t) r(t)

157
les systèmes de communication

De plus la déviation de pulsation am(t) étant


faible devant la pulsation 2nfc de la porteuse, il 7.1. PUISSANCE
vient : D U SIGNAL UTILE
- R2C24nafcm(t)
kAC
r(t ) 22 + R2C24naf,m(t) Plaçons-nous dans le cas où le signal modulant
est sinusoïdal. La phase q ( t ) s’écrit alors
où, compte tenu de que 2nRCf, = 1,
Af
q ( t ) = - sin 2nfmt
kA; 2RCam(t) - kAz fm
r(t)= -- z- RCam(t).
2 2arn(t)
~ 2
où Af est la déviation maximale de fréquence.
Le dispositif de la figure 19 fournit le signal
La tension de sortie r(t) est bien une image du
signal modulant m(t).

Si la fréquence f m est inférieure à f M le filtre


7. RAPPORT SIGNAL passe-bas est transparent et le signal utile
SUR BRUIT démodulé s(t) = r ( t ) s’écrit :
~ ( t=) 2nk Af COS 2nfmt.
Au cours de la transmission, un signal parasite Sa puissance normalisée est
de bruit vient se superposer au signal utile. La
détermination exacte du rapport signal sur bruit
est compliquée dans la mesure où, le théorème
de superposition ne s’appliquant pas, la puissance
du signal utile démodulé dépend du signal de
bruit et vice versa.
7 . 2 . PUISSANCE
Cependant, si le signal de bruit est faible par
D U SIGNAL DE BRUIT
rapport au signal utile, cette interdépendance est
négligeable et un calcul approché est possible.
Soit y la densité spectrale de bruit à la réception,
Soit A, cos 2nfCt le signal porteur non modulé
le signal de bruit s’écrit alors
+
et soit A , cos [2nfct q(t)] le signal corres-
pondant à une modulation de fréquence. Quel
que soit son principe, le système de démodulation
fli(4 = J F J i cos [Iv,(t)l
peut être décrit par le schéma de la figure 19. ou cp,(t) est un angle aléatoire (voir chapitre 3
paragraphe 5). Supposons que le signal porteur
ne soit pas modulé et s’écrive A, cos 2nfCt. La
Dérivateur superposition du signal de bruit et du signal
passe-bas porteur peut être décrite par le graphe de la figure
21.
Fig. 19

Il détecte la phase q(t)puis la dérive pour obtenir


la fréquence instantanée. Le signal obtenu est
passé à travers un filtre passe-bas dont la
transmittance idéalisée est décrite par la courbe
de la figure 20.

- -
O X
O h f
Fig. 20 Fig. 21

158
modulation de fréquence

O Le signal porteur est représenté par le vec-


6
Sachant qu’un filtre élémentaire limite la vitesse
teur O M de longueur A , faisant l’angle 2nfCt de variations de ,
avec l’axe Ox. qx(t> = 2 n f î t - q n ( t )
O Le signal de bruit est représenté par le vecteur
__f

M N de longueur JYIE- faisant l’angle qn(t)avec


l’axe Ox.
O L’addition du signal porteur et du signal de
ml dt
bruit est représentée par le vecteur G. Ce
vecteur, de longueur AC est en retard de q(t)sur
le signal porteur et s’écrit AL cos [2nfct - q(t)].
1
= fc---
271 dt

Le signal de bruit provoque donc, par I’inter- l’expression f


médiaire de q(t),une modulation de la phase du C - 2 7 dqn(t),
1 d t en sortie du filtre

signal reçu. Cette modulation est détectée par le élémentaire y est peu différente des valeurs f x ou
- f x et le signal de bruit résultant est composé
démodulateur de la figure 19, et conduit à un
signal de bruit r ( t ) = n(t). des deux termes indépendants
O Sur le graphe de la figure 21, la longueur H N

s’écrit J y F 2nf x cos [ q x ( t ) ]


AC
HN sin [2nfct - q,(t)]=
=J ~ F OH tan [ q ( t ) ] .
Si comme, nous l’avons déjà supposé, le signal
de bruit est faible par rapport au signal porteur,
la longueur OH peut être confondue avec A , et Ce signal de bruit développe la puissance
tan [q(t)] est peu différente de q(t),soit : normalisée
k2 yF
d[nX(t)] =2 24n2f X cos2 [~,(t)].
AC

Cette phase q ( t )est détectée par le démodulateur Sachant (voir paragraphe 5 du chapitre 3 de la
de la figure 19 qui fournit la tension 2“ partie) que la valeur moyenne de cos2 [q,(t)]
est liée à la bande passante de bruit (df x en sortie
ddt)
~ ( t=) k - dfx
dt d’un filtre élémentaire) par cos2 cpx(t) = -, il
F
vient :

COS C2nfct - qn(t)l.


u ( t ) résulte du signal aléatoire de bruit. Sa
fréquence instantanée est f ( t ) =

O
1 fc - -
2n dt
Supposons que le filtre passe-bas, dont la En sortie du filtre passe-bas de la figure 19, le
fonction de transfert est représentée à la signal de bruit n(t) résulte de la somme de tous
figure 20, résulte de la mise en parallèle d’une les signaux de bruit transmis par chaque filtre
infinité de filtres passe-bande décalés de df,, de élémentaire. Ces signaux étant indépendants le
bande passante df x et centrés sur des fréquences carré de la valeur quadratique moyenne n2(t) de
f x comprises entre O et f M (fig. 22). leur somme est égale a la somme des carrés de
leurs valeurs quadratiques moyennes d [nX(t)]

n2(t)= IfM
JO
d[n,2(t)7

- -
O 4 t f
Fig. 22

159
les systèmes de communication

La puissance normalisée du bruit à la sortie du


démodulateur est donc 8. YRARISMISSIONS
STERÉOPHONIQUES .

Dans les transmissions stéréophoniques, deux


signaux provenant de deux micros indépendants
sont transmis de l’émetteur vers le récepteur. A
la réception, ces deux signaux sont aiguillés vers
7.3. RAPPORT SIGNAL deux haut-parleurs différents. Le son reconstitué
SUR BRUIT est ainsi plus proche du son naturel, dans la
mesure où chaque oreille reçoit un son différent.
Il est donné par le rapport des puissances Soient R(t)et L(t)les deux signaux à transmettre.
normalisées du signal utile S, et du signal de Ces deux signaux sont au préalable filtrés de
bruit N o , soit : façon à limiter leur encombrement spectral à
15 kHz, puis ils sont appliqués au système de la
S, 2n2k2(Af)’ - _3 ( Af)’AZ figure 23 pour produire le signal composite m(t).
S.N.R. = -= -
NO 871’ k2 q - 4 rfM
f
M * Le signal m(t) appliqué au modulateur F.M.
Ac 3 résulte de l’addition des signaux suivants :

Le signal utile, à la réception, s’écrit - un signal sinusoïdal de fréquence


f c p = 19 kHz
A , cos [271f c t + 0 sin 271f,t];
provenant d’un oscillateur pilote;
sa puissance normalisée AC et le
Siest égale à - - le signal somme L(t) + R(t);
2 - le signal différence L(t) - R ( t )multiplié par
rapport signal sur bruit s’exprime par : un signal sinusoïdal de fréquence
2fcp = 38 kHz.

Le signal m(t) peut ainsi être mis sous la


forme
Cette expression montre qu’il est possible d’aug- m(t) = CW)+ W)l
menter le rapport signal sur bruit par un + [L(t) R ( t ) ]cos 2712fcpt
-

accroissement de la déviation maximale de + K cos 271f C P t .


fréquence Af. Ainsi, un élargissement de la bande
de fréquence occupée par le signal F.M. permet Sachant que les signaux L(t) et R(t) ont été
une amélioration du rapport signal sur bruit. au préalable limités à 15 kHz, l’encombrement
C’est là un avantage de la modulation de spectral du signal m(t) est conforme à la
fréquence sur la modulation d’amplitude. représentation de la figure 24.

160
modulation de fréquence

- +
le signal L(t) R(t) est isolé par un filtre
passe-bas limité à 15 kHz;
- le signal [L(t)- R ( t ) ]cos 2n2fCtest isolé
par un filtre passe-bande calé entre 23 et
53 kHz. Le signal L(t)-.R(t) est alors
reconstitué par un démodulateur syn-
chrone identique à celui du paragraphe 4,
O 1’
d;
L ( t ) +R ( t )
l9 23
[L ( t ) -R COS 27c 2&,t
chapitre 3.
A partir des signaux L(t)- R ( t )et L(t) + R(t),le
dispositif isole les signaux L(t)et R(t)par addition
Fig. 24
et soustraction.

A la réception, le signal m(t) reconstitué par le


REMARQUE
démodulateur F.M. est appliqué au système
décrit par la figure 25. Le signal m ( t ) encombre une bande de fréquence
s’étendant de O à 53 kHz. La bande de fréquence
Les composantes du signal m(t)sont séparées par nécessaire à la transmission est donc
filtrage. B = 2 ( A f + 53 kHz)
- la sous porteuse de fréquence fcp = 19 kHz où A f est la déviation maximale de fréquence. Cet
est détectée par un filtre passe-bande puis encombrement fréquentiel est compatible avec 1’écart
appliquée à un multiplicateur de fréquence minimum entre les fréquences porteuses des stations
qui est de 200 kHz.
par 2 pour reconstituer le signal cos 2x2fCpt;
1
[L ( t ) +R (t)]cos 27c 2Gpt /- 5 [ L ( t )-R ( t ) ]
3
Dérnodulateur
synchrone
1 Additionneur 1%
O 23 53 kHz

cos 27c 2 L t

Dérnodulateur
F. M.
l Doubleur

fréquence

t-p
1 L cos 27c fcp‘ /
I

Soustracteu r

Fig. 25 L L ( t )+ R ( t )

EXERCICES
1. Préliminaires Cette ligne de transmission, chargée par son impédance
On appelle impédance caractéristique d’une ligne de caractéristique Z,, introduit un retard z : la tension en
transmission, l’impédance de charge particulière Z , telle sortie à l’instant t est égale à la tension qui était appliquée
que l’impédance à l’entrée de la ligne soit égale à 2, (fig. 1). à l’entrée à l’instant t - z;cela se traduit par u,(t) = ue(t - z).
Cette ligne sera appelée ligne à retard.
On appelle pulsation instantanée Q ( t ) de la fonction
y ( t ) = Y sin q(t)la dérivée par rapport au temps de la phase
instantanée cp(t) :
d q (t)
Q ( t ) = -.
Fig. 1 dt

161
les systèmes de communication

L’expressiond’une onde modulée en fréquence par un signal dans laquelle on explicitera les coefficients A et B en
sinusoïdal s’écrit : fonction de SZ, zl, z2, r, s1 et s 2 .
b) On se place dans le cas particulier où s1 = s, = s,.
Sachant que la relation (1) doit être vérifiée quel que soit
t, déterminer les valeurs de A et B (on pourra voir ce que
= Y sin [Q,t + p sin ot], devient (1)pour des valeurs de SZt judicieusement choisies).
où s2, est la pulsation de la porteuse, En déduire le système des deux équations régissant le
O est la pulsation du signal modulant, fonctionnement de l’oscillateur.
ASZ est la déviation de pulsation, Montrer que, pour SZ, la seule solution permettant de
p est l’indice de modulation. satisfaire les deux équations est D = SZ, telle que

De cette expression on déduit que D,(zl + 72) = a, . z = 2.n.


Q(t) = SZ, + ASZ COS ot. On rappelle que z2 > zl.
S’il y a oscillation quelle est l’expression de la pente s,?
c) Application numérique :
1” Étude de la ligne à retard
Calculer la fréquence d’oscillation F , et la pente s, si
Une ligne de transmission, d’impédance caractéristique z1 = 3 ,us et z2 = 5 ,us.
réelle 2, = r = 50 D introduit un retard z.
Cette ligne, chargée par une résistance r, est attaquée par 3” Étude d’un modulateur à ligne de retard
un signal sinusoïdal u,(t) = U sin ut. Les pentes s1 et s2 sont fonction d’un signal modulant u(t).
La représentation complexe de u,(t) sera notée : g,. Elles vérifient les relations suivantes :
+
a) Déterminer l’expression de la tension de sortie u,(t). La
représentation complexe de u,(t) sera notée : -
U
X G o ) = 2.
Us. i s1 = s, s,
s2 = s, - s,
b) On pose avec s = ku(t) ( k = 7 mA . V2).
ue
Donner 1 TI et représenter 1 TI = fi(O). a) Sachant que les pentes s1 et s2 restent positives,
Donner F= Arg - T et reprsenter q = Arg - T = f2(o). déterminer les valeurs limites F,,, et Fminde la fréquence
c) Quelle est l’expression de ZGw)? d’oscillation du montage pour s = so et pour s = - s,.
Tracer le diagramme de Nyquist de cette fonction. Que peut-on en conclure sur la déviation de fréquence de
En déduire les pulsations pour lesquelles u,(t) et u,(t) sont part et d’autre de F , et sur la linéarité du modulateur?
en concordance de phase. b) On admet que l’amplitude du signal de modulation est
suffisamment faible pour que la modulation soit linéaire.
Il en résulte que s est très faible devant s, et que la variation
2” Étude d’un oscillateur à ligne à retard de pulsation Al2 est très faible devant a,.
La ligne d’impédance Caractéristique r = 50 SZ introduit un Montrer que la condition d’oscillation :
retard total z. Elle est pourvue de deux prises intermédiaires
telles que :
(s, + s) sin (SZ, + ASZ)z, + (s, - s) sin (SZ, + ASZ)z, = O,

A0
1 2s
ul(t) = ue(t - zl) et u 2 ( t ) = u,(t - z2), permet d’établir la relation suivante : ~

en N - -9
2.n. s,
SZ,
avec z = z1 z2. + admettant que les quantités ADz, et ASZz, sont des
Les d.d.p. v l ( t ) et u z ( t ) commandent deux générateurs de infiniment petits.
courant débitant des courants d’intensité s1u1 ( t )et s2 u2(t). On rappelle que sin E x E et que cos E x 1, si E est un
En régime variable, le modèle dynamique de l’oscillateur infiniment petit. On se souviendra des valeurs particulières
peut être représenté par le schéma de la figure 2. de sin SZozl, sin SZ0z2, cos SZ,zl et cos Q 0 z 2 calculées
On admet que le montage est en régime d’oscillations précédemment.
sinusoïdales telles que u,(t) = U sin SZt avec Rz < 2.n. c) En déduire l’amplitude V du signal modulant u ( t ) pour
a) Rappeler quelle est la résistance a l’entrée de la ligne. avoir une déviation de fréquence de 1O 0 0 Hz.
0
Écrire la loi des nœuds au point E en fonction de u,, u l , Si u ( t ) = V cos ot avec f = - = 100 Hz, quelle est la
u2, r, s1 et s 2 . 2.n
En remplaçant ul(t) et v 2 ( t ) par leur expression en fonction valeur de l’indice de modulation?
de U , SZ, t, z1 et z2, montrer que cette loi des nœuds en E 4” Étude d’un démodulateur de fréquence (f2g. 3)
se traduit par une équation de la forme :
Les amplificateurs opérationnels sont supposés idéaux et
A sin SZt - B cos SZt = O, (1) en fonctionnement linéaire.

Fig. 2

162
modulation de fréquence

Fig. 3

L
R'

"e
R

1 1
Y\\ \\Y\\ \\Y\ \\\\

a) Étude des étages ( 1 ) et ( 2 ) : Quelle condition a doit-il satisfaire pour que cette linéarité
La tension u,(t) est de la forme U sin SZt et la pulsation O soit obtenue à 1 % près?
est supposée constante (sauf pour la question 4",d). Dans ce cas, donner l'expression de K en fonction de U et
Déterminer les expressions des tensions u l ( t ) et u2(t) à la F,?
sortie des amplificateurs (1) et (2)en fonction de U , R, C, Quelle est alors la déviation de fréquence permise pour le
Q et cos Qt. signal modulé appliqué a l'entrée du démodulateur s
5) Étude des détecteurs de crête : F, = 125 ~ H z ?
La diode D est idéale. Les éléments R, et Co du détecteur
;ont tels que R,C,SZ % 1. La résistance R' est très grande 2.
Jar rapport à R,. Le schéma bloc d'une boucle à verrouillage de phase, utilisé<
La tension u,(t) étant toujours de la forme U sin SZt, en démodulation de fréquence, est donné sur la figure 1.
nontrer qu'on peut admettre que les tensions u, et ub sont
ies tensions continues respectivement égales aux ampli- - La boucle est attaquée par une tension
udes de u l ( t ) et u2(t). U d t ) = u, sin C2.fct + q&)l,
*) Étude de l'étage ( 3 ) :
{xprimer la tension de sortie ud en fonction de u, et ub. de pulsation instantanée 2nfc + d q (4
!n déduire que, si RCQ, = 1, pour un signal u,(t) = U sin SZt dt '
a tension Ud(t) s'écrit : dqo (t)
Le terme OE(t)= traduit la modulation de fréquence
dt
La transformée de Laplace SZ,(P) constitue le signal d'entrée
de la boucle à verrouillagedeihase.
Al2 AF
ln pose SZ = O, + ASZ avec ASZ 4 O,
et a = -= -. - Le V.C.0 délivre la tension
Qo Fo
En prenant un développement limité au second ordre (a UR(t) = cos + qR(t)l,
.( g).
C2.fCt

:st l'infiniment petit), montrer que : ud z 2a - dont la pulsation instantanée est 2nfc + dq (t)
dt '
i) On admet que les résultats précédents demeurent
ipplicables lorsque la pulsation SZ est fonction du temps et - Le comparateur de phase fournit la tension
Jarie légèrement autour de SZ,.
Le montage de la figure 3 est un démodulateur. Il est dit uD(t) = K D q E R ( t ) = KD[qE(t) - (PR(t)l.
inéaire si : - Le filtre correcteur (qui inclue le filtre passe-bas du
ud z K . AF. comparateur de phase) possède une transmittance -F(P).
_
Comparateur Filtre
de phase correcteur

7g. 1

163
les systèmes de communication

1” Établir, en fonction de la transmittance F(o),les c) Les composants, R 1 , R , et C1sont choisis de telle sorte
expressions des transmittances suivantes :
que z2 9 z1 9 -. Montrer que l’on peut alors régler
KnKn
- -
m et O, indépendamment l’un de l’autre.
d) Le signal d’attaque de la boucle est tel que
G?,(t) = AG? sin 2xf,t

2” On suppose, dans cette question que le filtre correcteur On donne :


est construit conformément au schéma de la figure 2. fc = 145 kHz; AG? = 6,28 . 104 rad/s; f, = 2,2 kHz;
K, = 4,l fc rad/s/V; K , = 0,68 Vlrad.
Les constantes de temps 7, et z2 sont choisies de telle sorte
que m = 0,707 et O, = n: . 104.
Déterminer la valeur des constantes de temps z1 et z2 et
vérifier que la condition z2 % z, % ~ est bien satisfaite.
KOKD

Fig. 2 e) Mettre la transmittance c(E) =


-
QE(E)
sous la forme

1 +
a) Établir la transmittance F(E) = US(P)-
UDCE)’
-
G(P)
_ - = Go P
1+2m=+-;
P2‘
-2

b) Calculer la transmittance T(E)et la mettre sous la forme


m
10
Exprimer Go en fonction de K , et K,.
T(P)
- -= f) Avec les valeurs numériques de la question, tracer le
2 m ~ p2’
l+--==+I diagramme asymptotique de 20 log 1ccjo)let esquisser la
0 0 00 courbe exacte. Montrer que pour une valeur donnée de AG?,
Exprimer T , , rn et O, en fonction de K,, K , et zs = RsCs. l’amplitude AGERde l’erreur de phase V E R , passe par un
Montrer que m et O, ne peuvent pas être réglés maximum pour une valeur, que l’on déterminera, de la
indépendamment l’un de l’autre. Quelles en sont les fréquence f,.
conséquences pratiques lorsque a,(t )varie sinusoïdalement. Montrer qu’au voisinage du maximum, la transmittance
complexe gcjo)est peu différente de
3” On suppose, dans cette question, que le filtre correcteur O
21. m-
est construit conformément au schéma de la figure 3.
ti,

Exprimer Go en fonction de m et O,.


Pour que la boucle reste accrochée, il est nécessaire que
VER reste inférieur à E2 . Montrer que cette condition est
bien vérifiée.
g ) Représenter les diagrammes asymptotiques du module
Fig. 3 @R
H = -.
et de l’argument de -
@ER
En déduire une valeur approchée de la marge de phase.
a) Établir la transmittance F(o)de ce filtre en fonction de h) On suppose dans cette question que le signal d’entrée
est un signal F.S.K., dont la fréquence passe, a l’instant
z1 = R 2 C l et z2 = ( R , + R2)C1.
t = O, de 145 kHz à 155 kHz.
b) Calculer les transmittances g(E),c(E)et T(E)et mettre Calculer AG?(P).
Montrer que la tension u,(t) varie sous la forme
T(P) sous la forme
AG? AG?
1+z,p u,(t) = -- cos [ u t + <pl,
eëmwot
T(P)
- - = T, Ko Kov/i-m”
P P2’
1+2m-+=,
O0 08 rn
...
avec O = O,Ji - m2 et tan cp = -
J1-m2’
~

Exprimer T,, m et o0en fonction de K,, K,, z, et z2.

164
transmissions
O numériques

1. PRINCIPE
Dans ce type de liaison, l’information est
transmise à l’aide d’une suite d’éléments binaires,
susceptibles de présenter deux états notés Tes-
pectivement (( O )) et (( 1 ». L’idée n’est pas nouvelle
si l’on considère que les premières transmissions
électriques ont été faites en Morse, en codant le
signal par un élément binaire pouvant prendre
deux états : le point et le trait. La quantité
d’information transmise par une liaison Morse
est limitée car elle nécessite l’intervention
humaine, d’une part à l’émission pour trans-
former le signal en éléments binaires (codage),
d’autre part à la réception pour reconstituer le
signal à partir des éléments binaires (décodage).
Dans les transmissions numériques, ces opéra-
tions sont réalisées automatiquement permettant Fig. 1
ainsi une importante capacité de transmission.

2. PRODUCTION D U SIGNAL
NUM ÉRIQU E 2 . 1 . l . Échantillonnage du signal
La construction du signal numérique se décom- Le signal échantillonné m*(t) est obtenu en
pose en deux opérations fondamentales : prélevant sur le signal m(t) une suite d’échan-
- le codage du signal par un élément binaire; tillons : ... m(O), m(T,), m(2Te),... Nous avons
- la représentation de chaque état de l’&lé- montré dans le tome 1 que cette opération
ment binaire par un signal électrique. pouvait être représentée par la multiplication du
On conçoit que chaque étape laisse le champ libre signal m(t) par un peigne de Dirac
à l’imagination. Nous n’envisagerons que les soit
méthodes les plus immédiates.
m*(t) = m(t) c
+Co

n=-Co
du(t - nT,).

2.1. CODAGE DU SIGNAL


PAR UN ÉLÉMENT
De plus, nous avons montré (théorème de
BINAIRE Shannon), qu’un filtrage passe-bas permet de
reconstituer le signal m(t), à partir du signal
L’opération correspondante est décrite à la échantillonné m*(t),à condition que la fréquence
figure 1. Le signal m(t) est échantillonné à la d’échantillonnage Fe soit au moins deux fois
1 plus grande que la fréquence maximale (F,)
fréquence F , = -, puis quantifié suivant une
T, qui apparaît dans la décomposition spectrale de
suite discrète de niveaux m,, m,, m2, ... m(t) : Fe > 2F,.
165
les svstèmes de communication

2.1.2. Quantification du signal S


constant et égal à p(rn,) dans l’intervalle rn, - 2,
2
La plage de variations du signal m(t)est découpée S
en M niveaux (rn,, rn,, ..., rnM- l). Le nombre M rn, + 2.
2
La probabilité pour que rn soit compris
est une puissance de 2 et peut être écrit sous la
forme M = 2N, où N est un nombre entier. entre rn, - SO et rn, + SO s’écrit alors :
L L
Chaque valeur d’échantillon de rn(t) est alors
approximée par le niveau dont elle est le plus
proche. Sur la figure 1, l’opération de quantifi-
cation revient à approximer le signal rn*(t) par
le signal q(t). Chacun des M = 2N niveaux de Le carré de la valeur quadratique moyenne du
quantification peut être écrit sous la forme bruit de quantification s’écrit :
SO

m, = s()[1()2° + €12, + ... + 6N-12N-’]


,
où 1, ...g N - peuvent prendre uniquement les
m n f y
so
valeurs O et 1. Par exemple le nombre 93 peut
+ P(mn) [rn - m,12 drn + ...
être écrit Jm,. - 2
93 = 1 2 6 + 0 x 25 + 1 x 24 + 1 23 Effectuons, dans chaque intégrale, le changement
+ 1 x 22 + O x 2 l + 1 x 2,. de variables : x = rn - rn,
SO
r y
Chaque niveau de quantification peut ainsi être
représenté par une séquence de N éléments Yt2 = p(rnl) J --
x 2 dx + ...
binaires (ou bits). Par exemple le nombre 93 2 Sn

correspond à la séquence 1, O, 1, 1, 1, O, 1.
La plage de variation du signal m(t) étant fixée,
+ p(rn,) J So
-
-
?
x2 dx + ...
5,

le pas de quantification S , est d’autant plus faible


que le nombre de bits, utilisés pour coder la valeur = [p(m1) + ... + p(rn,) + ...]
d’un échantillon, est plus élevé.
Le passage du signal échantillonné rn*(t) au
signal quantifié q(t)constitue une dégradation du
signal, analogue à celle que produirait un bruit
L L
superposé au signal rn*(t). On l’appelle bruit de vient :
quantification, n(t). Nous pouvons déterminer le
+ ... + p(rn,)S, + ...] -.s;
-

carré de sa valeur quadratique moyenne, 2. Le n2 = [ p ( r n , ) S ,


12
passage de rn*(t) à q(t) se fait en attribuant à un
échantillon la valeur quantifiée rn, si sa valeur Le crochet [p(rn,)S, + ... + p(rn,)S, + ...], appa-
raît comme la probabilité pour que le signal rn(t)
exacte rn est comprise entre rn, - - SO et rn, S O
2
+- soit compris dans l’ensemble des niveaux de
(S, est le pas de quantification). Ce faisant, on quantification, il est donc égal à 1, et le carré de
commet une erreur rn - rn,, dont la valeur la valeur quadratique moyenne du bruit de
quadratique est (rn - rnJ2. Soit p(m) drn la quantification s’écrit - sg
n2 = -.
probabilité pour que le signal rn(t) soit compris 12
drn drn
entre rn - et rn + ?. La valeur quadratique En augmentant le nombre de bits utilisés pour
L L
coder la valeur d’un échantillon, on diminue le
moyenne de l’erreur est telle que : pas de quantification S, ainsi que la valeur
so
- r m i + y quadratique moyenne du bruit de quantification.
n2 = 1 -
Sn
p(rn)[rn - m l l 2 drn + ... Pour les transmissions téléphoniques, on utilise
un codage sur 7 bits (128 niveaux de quantifi-
cation) et un codage sur 9 bits (512 niveaux de
quantification) permet d’obtenir une qualité
commerciale pour la télévision couleur.
Nous supposerons que le pas de quantification Le rapport signal sur bruit est défini par le rapport
S , est suffisamment faible pour que p(m) reste entre les carrés de la valeur quadratique moyenne
166
transmission numérique

du signal G2et de la valeur quadratique


moyenne du bruit n2
- s2
= 2.
12

REMARQUE
Signal émis Signal reçu
La valeur quadratique moyenne du bruit de quanti-
fication ne dépend que du pas de quantification S,. Fig. 3
Ainsi les faibles signaux ont un rapport signal sur
bruit plus faible que les forts signaux. Pour corriger
cette situation on réalise une compression. Avant de O Pour une transmission analogique ces deux
quantifier le signal, on lui fait traverser un élément perturbations se traduisent par une dégradation
non linéaire dont l'amplijkation diminue lorsque
l'amplitude du signal d'entrée augmente. L'opération
du signal, décrite par la figure 3.
est décrite par la figure 2. O Pour une transmission numérique, la même

dégradation affecte les motifs attribués aux deux


Sortie états ((0))et (( 1 )) de l'élément binaire (fig. 4).
-
&--
y

0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0
Niveaux de quantification Emission
avec compression
Entrée ,- Instants de décision Niveau de

Niveaux de quantification

O 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0
Réception
Fig. 2 Fig. 4

I
Tout se passe comme si le signal d'entrée était Cependant si la perturbation n'est pas trop
quantifié suivant une grille dont le pas est plus faible importante, le récepteur est en mesure de
au voisinage de l'origine.
reconstituer la séquence de ((0))et de (( 1 )) du
A la réception l'opération inverse (expansion) doit
être effectuée. signal émis. Dans ce cas, la totalité de l'infor-
mation émise est présente à la réception. Les
imperfections du canal n'ont alors aucun effet sur
2.1.3.
Comparaison entre la qualité de la transmission.
une t ra nsmissio n ana Iog iq ue Cela ne signifie nullement qu'une transmission
et une transmission numérique numérique ne dégrade pas le signal. En effet :
- l'échantillonnage du signal à la fréquence
D'une manière générale, un canal de transmission
fait apparaître essentiellement deux sortes de Fe limite à F , = 2
F la bande de fréquence
perturbations : 2
- la bande passante du canal est limitée,
transmise;
provoquant ainsi une déformation du - la quantification du signal fait apparaître
signal; un bruit de quantification dont le carré de
- un signal de bruit est superposé au signal
- S
la valeur quadratique moyenne est n2 = 2.
utile. 12
167
les systèmes de communication

Ainsi les deux perturbations (limitation de la T


t
bande passante-addition de bruit) apparaissent f ( t ) e-2xjnTdt.
également dans une transmission numérique.
Cependant nous pouvons distinguer une diffé-
rence fondamentale : O La représentation de lSnl
- dans une transmission analogique, la tion de la fréquence donne le spectre bilatéral de
dégradation est le fait du canal de trans- la fonction f ( t ) (fig. 5).
mission et présente ainsi un caractère
aléatoire (pour les transmissions hert-
ziennes, par exemple, le relief, les conditions
météorologiques, l’environnement indus-
triel... perturbent la transmission de manière
aléatoire) ;
- dans une transmission numérique, la dégra-
_ 3_ _ -2 _’- 0 -1 - 2 3 f
dation est définie une fois pour toutes à la Fig. 5 T T T T T T
conception, et ce, indépendamment du
canal de transmission :
O la fréquence d’échantillonnage Fe fixe la
O Considérons le signal s(t) de la figure 6. Ce
bande de fréquence transmise; signal, dit d’énergie finie, est nul en dehors de
O le pas de quantification S, fixe le bruit
l’intervalle [ t , t 2 ] .
de quantification. Fig. 6

REMARQUE

I
La comparaison précédente ne reste valable que dans
la limite où la perturbation due au canal reste
suffisamment faible pour ne pas provoquer d’erreur
de décision à la réception, auquel cas, l’erreur -T
_ fi O f2 I f
résultante se traduit par un bruit supplémentaire. 2 2

Il peut être considéré comme un signal périodique


dont la période T est infinie, ce qui conduit a
2.2.REPR~SENTATIOND‘UN l’écrire sous la forme
ÉLÉMENT BINAIRE PAR +Co n
UN SIGNAL ÉLECTRIQUE
avec
Dans une transmission numérique, le signal émis T
est constitué d’une suite de ((0)) et de (( 1 )).
Chaque état ((0))et (( 1 )) de l’élément binaire est
représenté dans le temps par un motif : s,(t) pour
O Sur la figure 5, lorsque T tend vers l’infini,
un (( O )) et s1(t) pour un (( 1 D. Le signal numérique
l’intervalle séparant deux raies du spectre tend
est ainsi constitué d’une succession aléatoire de
vers zéro en même temps que leur amplitude IS,I
motifs s,(t) et sl(t). Proposons-nous de déter-
devient infiniment petite. Ainsi, l’intervalle
miner les caractéristiques de ce signal pour des
1
motifs s,(t) et sl(t) particuliers. Af = -, séparant deux raies peut être assimilé à
T
2.2.1. Rappels e t compléments
Ce paragraphe reprend et complémente les
une différentielle df et la fonction S
devient une fonction continue de la fréquence
-(;) - = S ( n Af)
-

notions exposées dans le tome 1 au chapitre


(( Signaux périodiques D.
n
f = n Af = -, soit :
T
Densité spectrale d’amplitude
Une fonction f ( t ) périodique, de période T , peut
s’écrire sous la forme
+Co t
S,
-

S(f)
-
+ S ( f ) df
-
avec S(f) =
est la transformée de Fourier de la fonction
îI. s(t) eC2xjftdt.

f ( t )= C S, e2xjnT s(t)*
,=-Co

168
transmission numérique

IS(f)l df résultant de la limite de l'amplitude maintenant z et V constants. Nous obtenons ainsi


le motifs(t) de la figure 9, qui est nul en dehors

S(f)
-
lorsque T tend vers l'infini,
est aussi appelée densité spectrale d'ampli-
de l'intervalle [ -
2 ' 2i
].
tude.

EXEMPLE
Considérons la fonction périodique f ( t ) de la
figure 7.

Étudions l'évolution de la fonction


S n - V z sin rczn Af
SnT - =
- Af rczn A f
lorsque la période T tend vers l'infini.
Fig. 7
1
Elle peut être écrite sous la forme - Af =- tendant vers zéro, la variable dis-
i m
T
t
f(t)= 1 S,e2"jnT continue n Af = tend vers la variable
T
continue ,fi
L - Les raies spectrales se resserrent infiniment
sin rcn Z- tout en restant dans l'enveloppe Vz-.
sin n,fz"
Vz
--____ T
- .f 7
T z
rcn - - La fonction Sn
= tend vers la fonction
T Af
Le spectre bilatéral correspondant est tracé à la sin rcfz
figure 8. S(f) = v
- z- de la variable continue f .
f. z
lS"l Soit S, -+ S(f) df
sin rcfz
avec S(f) = V z -.
-
?fz
O Pour l'expression du signal s(t), le passage à la
limite se traduit par

V z sin x f z
T T 7 ce qui se résume de la façon suivante :

+
avec S ( f ) =
- s'";
Densité spectrale de puissance
s(t) e - 2 n j f tdt.

O Du point de vue énergétique, si le signal s(t)

est une tension, il fournit a la résistance R la


1
- f s2 (0
z puissance instantanée -; s'il s'agit d'un cou-
Fig. 8
R
rant, il fournit la puissance Rs2(t).D'une manière
4 partir de la fonction périodique f ( t ) , faisons générale on appelle puissance normalisée la valeur
1 moyenne de s2(t)et nous la noterons s 2 ( t ) .Il s'agit
'endre la période T = - vers l'infini, tout en
Af de la puissance fournie par le signal à la résistance
169
les systèmes de communication

unité. C’est aussi le carré de la valeur quadratique IS(f) l2 apparaît ainsi comme la densité spectrale
moyenne du signal. Pour un signal périodique de l’énergie normalisée du signal s(t). lS(f)I2 df
cette valeur quadratique moyenne correspond à est l’énergie transportée par le signal dans la
la valeur efficace. bande de fréquence [f, f + dfl.
O Soit un signal s(t), périodique, dont la décom-

position en série de Fourier s’écrit REMARQUE


ISdf)12
- peut s’écrire

-a>
Nous avons montré (tome 1, chapitre 6) que le soit :
carré de sa valeur efficace S s’écrit
c;
s2 = si + n&l 2. a,
.=Sa> -a> ISdf)12df={a>?(f)Jw-Co -a> s(t)e2”jfrdtdf

où en permuttant 1 ’ordre des intégrations,


De plus, l’amplitude C, de l’harmonique n’est
liée à
E = O0

-00
s(t) [j-Co 1 s-,
S(f) e21rjfzd f dt = s2(t)dt,
T
s2 ( t ) étant la puissance instantanée normalisée de
s(t), son énergie normalisée correspond bien ù
J - l s 2 ( t ) dt.
Le carré de la valeur efficace (ou puissance
normalisée) du signal périodique s’écrit

s2 = su + c 21g2
m

n=l
Pour résumer
Un signal s ( t ) d’énergie finie fait apparaltre
dans la bande de frhuence [f, f+df],
Sachant que T l’hergie dE = f_SGf)l2 df avec

+Co
L
-
Scf) = 1 Co

-uJ
s(t) e-2njfrdt.

il vient : S2 =
n=-m
1 lS,12 O Supposons que les motifs sl(t) et so(t) corres-

pondant respectivement à un ((0)) et à un (( 1 ))


L’énergie normalisée du signal sur une période soient tels que so(t)= - s,(t) (fig. 10).
s’écrit :

E = S2T = T
n=-m
1
Co

O Soit le signal d’énergie finie de la figure 6. En

le considérant comme la limite d’un signal


périodique dont la période T tendrait vers l’infini,
nous avons établi que la fonction - S, = -
pn\2

S(n A f )
n 4 sdt)

tend vers S(f)df avec S(f) =


s-:
Lorsque T tend vers l’infini, son énergie norma-
lisée devient
s(t)e-2xjftdt.
I
Fig. 10

m m
Soit TB la durée de chaque motif et soient
respectivement S o ( f ) et S, ( f ) les densités spec-
trales d’amplitude de so(t) et sl(t).
A partir de

So(f) =
- 1 Cu

so(t) eë21cjftdt

il vient E = 1 Cu

-Co
‘lZ(f)l2 df.
-Co

- sl(t) e-21cjftdt

170
transmission numérique

11 vient
Som
- = - Sdf)
Les densités spectrales d'énergie ISo(f) l2 et
lS1(f)l2 des deux motifs sont donc égales : nous
poserons ISo(f)l' = ISl(f)12= IS(f)12.
Le signal numérique est formé d'une succession
aléatoire de motifs so(t) et sl(t). Sachant que
chaque motif alloue à l'intervalle de fréquence
[f, f + df] la même énergie dE = IS(f)12 df,
nous pouvons conclure qu'une tranchede signal
numérique prise entre les instants - kTB et
Fig. I I
+ ICTB, contient 2k motifs, et attribue à la bande
de fréquence [f, f + df] l'énergie 2 k I S ( f ) I 2 df
Sachant que cette énergie apparaît pendant le
temps 2kTB, il lui correspond dans la même bande
de fréquence la puissance normalisée.

Par application des résultats précédents


G ( f )= est la densité spectrale de puis-
sance du signal constitué par la succession
S(f) =
- jCo

-03
s l ( t ) eë2njftdt =
IoTBV eë2"jftdt
aléatoire de motifs tels que so(t) = - s , ( t ) .

En conclusion

La densité spectrale de puissance s'écrit :

La représentation de G ( f ) en fonction de la
fréquence est donnée à la figure 12.
Le signal N-R-Z étant égal soit a + V soit
à - V , le carré de sa valeur quadratique
moyenne est égal à V 2 . C'est aussi la puissance
normalisée G, transportée par le signal.
Sur la courbe représentative de G ( f ) , (fig. 1 2 ) le
1
lobe central compris entre les fréquences - - et
TB
1
- est beaucoup plus important que les lobes
TB
2.2.2. Signai N-R-z (non retour à zéro) latéraux. La puissance correspondante est don-
née par
Pour un signal N-R-Z, les motifs s l ( t ) et so(t) 1
sont tels que so(t) = - s l ( t ) et sont décrits à la
figure 11.
171
les systèmes de communication

--3 --2 --1 -


1 -
2 -
3 f
Ta ?48 Ta TB

En posant x = zfTB, la puissance transportée


dans le lobe central s’écrit :

Gl= V2kjpn (4)


f n
sin x
dx.

jpn
I
sin x TB
Sachant que dx = 0,9171, il vient : I

Gl = 0,91V2. -Ainsi 91 % de la puissance du O1


1

I t
signal N - R - 2 apparaît dans la bande de fré- Fig. 13
1 1
quence - - -.
TB’ TB
Nous pouvons en conclure :
il vient sl(t) = c ( t ) + -,d2(0 d (0
2
so(t) = c ( t ) - ~

La bande de fiéquence nécessaire pour trans- Ainsi les motifs sl(t) et so(t) peuvent être
mettre le message N-R-Z est de l’ordre du décomposés en une partie commune c(t) et une
1 d (4
rythme digital
TB
-. partie différentielle -.
2
d(t)
Les représentations de c ( t ) et -sont données
2
2.2.3.Signal R - Z 50% à la figure 14.
(retour à zéro à 500/,)

Les motifs si(t) et so(t) d’un signal R-Z-50 %


sont décrits à la figure 13

so(t) = O quel que soit t.


Fig. 14
Dans le cas du signal R-Z-50%, la condition
s,(t) = - sl(t) n’est pas vérifiée; cependant, en Le signal R-Z 50% est constitué par la super-
posant position de deux séquences :
- une séquence périodique a ( t ) (fig. 15) résul-
c(t) = so(t)7 d(t) = si@)- so(t),
tant de la succession des motifs c(t);
172
transmission numérique

t
nnnnL
V a(t)

O T, t

Fig. 15

- une séquence aléatoire b(t) (fig. 16) formée


d (t) pour un (( 1 )) Fig. 17
par la suite aléatoire des motifs -
2 d(t) est :
La transformée de Fourier d'un motif -
- d(t) 2
et~ pour un ((0D.
2

J-CO

'B
sin nf -
Fig. 16 TB
4f 2 2
TB
Le signal a(t) périodique, décomposable en série nf 2.
de Fourier s'écrit :
v +-vCO En conséquence, la densité spectrale de puissance
a(t) = -
4
1 1 ~

n ,,,,2n+ 1
du signal b(t) s'écrit :

Le spectre correspondant est donné a la figure 17.


Le signal aléatoire b(t) étant constitué d'une
succession de motifs d(t) et - d(t), sa densité
L L

spectrale de puissance peut être calculée à partir La représentation de Gcf) en fonction de la


des résultats du paragraphe 2.2.1. fréquence est donnée a la figure 18.

1 "

Fig. 18

173
les svstèmes de communication

Conséquences
a) Le signal R-Z 50% comprend une séquence
périodique a(t) dont la décomposition en série
de Fourier fait apparaître une composante
V 1
d’amplitude - et de fréquence -. À la réception,
71 TB
il est ainsi possible de reconstituer le rythme
digital en isolant cette composante.
b) Les (( 0 ) )et les (( 1 )) apparaissant de manière
aléatoire avec la même probabilité, la puissance
V2
normalisée du signal R-Z 50 O?‘ est égale à -.
4
O Le signal périodique a(t) transporte la puis-

V2
sance normalisée -, c’est-à-dire la moitié de la
8
puissance du signal R-Z 50 %.
m

O Le signal aléatoire transporte dans le lobe

central de sa densité spectrale de puissance


(fig. 18)’ la puissance normalisée

TB
À l’instant t = -,
un (( 1 )) correspond à une
2
transition négative et un ( ( 0 ) )à une transition
où en effectuant le changement de variable positive.
L’observation de la figure 19 montre que la
x = n f - TB condition so(t) = - s1 ( t )est satisfaite. La densité
2
spectrale de puissance du signal biphase peut
G , ( f )= !?
871
j
-n
sin x
+x ( xdx)= 0,91 V82 -
donc être calculée en appliquant les résultats du
paragraphe 2.2.1.
c’est-à-dire 91 YOde la puissance normalisée du La transformée de Fourier du motif si(t) est :
signal aléatoire.
En conséquence le signal R-Z 50 % nécessite une
S(
- f)= jCo

-Co
sl(t) e-2ffjfrdt
2 TB
bande de fréquence de l’ordre de -. Il contient
TB = joTVe-2njfr dt +
1
une composante de fréquence - qui permet, à la
TB
réception, de reconstituer le rythme digital.
Cependant la puissance du signal aléatoire b(t)
qui transporte l’information ne correspond qu’à
la moitié de la puissance du signal R-Z 50%.

2.2.4.Signal biphase
Les motifs si(t) et so(t) du signal biphase sont
décrits à la figure 19.

sin2 n f TB

174
transmission numérique

Fig. 20

O f
‘a

I
En conséquence, la densité spectrale de puissance 1
composante de fréquence - qui permettrait au
du signal biphase s’écrit : TB
récepteur de reconstituer le rythme digital.

Les codes N-R-Z, RZ 50 %O biphase ne sont pas


les seuls utilisés pour représenter un message
binaire. Les PTT utilisent le code HDB3 qui
La représentation de G(f)en fonction de la correspond au code RZ 50% dans lequel les 1
fréquence est donnée à la figure 20. sont alternativement représentés par les niveaux
I
+ V‘ et - V .De plus, afin de faciliter l’accrochage
La puissance contenue dans le lobe central, entre d’une boucle a verrouillage de phase sur le rythme
2 2 digital, le nombre de ((0)) successifs est limité
les fréquences - - et - représente 87 %O de la
TB TB à 3. Pour ce faire, on remplace le quatrième (( 0))
puissance normalisée V 2 du signal biphase. La par un ((1)) de même sens que le dernier ((1))
largeur de la bande fréquentielle nécessaire à sa rencontré (viol de parité).
2 Il se peut que deux viols successifs aient la même
transmission est donc de l’ordre de -. Le signal
TB parité (s’il y a une séquence d’un nombre pair de
biphase présente par rapport aux signaux N-R-Z (( 1 )) entre les deux viols) ce qui provoque

et R-Z 50%, l’avantage de ne pas nécessiter la l’apparition d’une composante continue qu’il faut
transmission du continu. éviter. Pour supprimer ce phénomène on rem-
place le premier ((0))de la suite de plus de trois
REMARQUE (( O )) par un (( 1 )) (bourrage) si le nombre de <( 1 ))

Bien que le signal biphase présente une transition entre deux viols est pair.

I 1
par mot$ à la fréquence -, il ne possède aucune
TB
La figure 2 1 donne un exemple de séquence codée
HDB3.

-
Nombre pair de “1 ”
entre deux viols Fig. 21

175
les systèmes de communication

~ ~ ~~

2.3. RÉCAPITULATION 3.1. MODULATION F-S-K


Nous pouvons, dès a présent, isoler les résultats Nous n’étudierons que le signal N-R-Z F-S-K
suivants. pour lequel un (( 1 )) est codé par un signal
sinusoïdal de fréquence F , et un ((0)) par un
signal de même amplitude et de fréquence Fo (fig.
22).

Sachant que, dans l’intervalle de temps T,,


séparant deux instants d’échantillonnage, N bits,
correspondant chacun a un motif de durée TB
doivent être transmis, il vient Le signal N-R-Z F-S-K peut être obtenu en
modulant, par le message N-R-Z, un oscillateur
1 N commandé par tension (V.C.O.).
T, > NT’ ou bien - > - = NF,. En Dosant
TB T?
Fc = FI + Fo AF=- F 1 - Fo
Nous pouvons en conclure que la qualité de la 2 2
transmission, qui est d’autant meilleure que N F , = Fc + A F
(bruit de quantification) et Fe (limitation en c’est-à-dire
Fo = F , - A F
fréquence du signal à transmettre) sont plus
1 le signal N-R-Z F-S-K s’écrit :
grands, impose une valeur minimale a -. Cette
TB v(t) = V sin [2n(Fc + m(t) A F ) t ]
condition fixe pour le canal de transmission une
bande de fréquence suffisamment élevée et nous
aboutissons ainsi a la même conclusion que pour
avec m(t) =
i
+ 1 pour un (( 1))
- 1 pour un ((O)).

les transmissions analogiques. Ce qui conduit à :


v(t) = V sin (2nFct) cos (2nrn(t)A F t )
+
V cos (2nFCt)sin (2nrn(t) A F t )
Le signal N-R-Z F-S-K apparaît ainsi composé
3. TRANSMiSSiOfU de deux termes :
DU SIGNAL NUMERIQUE O le terme v,(t) = Vsin(2nFct) cos (2nm(t) AFt).

Sachant que m(t)ne peut prendre que les valeurs


Le signal numérique peut être transmis directe- + 1 et - 1 et le cosinus étant une fonction paire,
ment : on parle alors de transmission en bande de il vient :
base.
ul(t) = V sin (2nFct) cos (27c AFt)
Il peut aussi être utilisé pour moduler un signal
V
porteur. = - [sin 2n(FC + A F ) t
O Une modulation de fréquence est désignée par
2
le sigle F-S-K (frequency Shft Keying). + sin 2n(Fc - AF)t]
O Une modulation de phase est repérée par le V
= - [sin 2 n F , t + sin 2nFOt]
sigle P-S-K (Phase Shqt Keying). 2
176
transmission numérique

Le signal u , ( t ) résulte donc de la superposition il vient :


de deux composantes sinusoïdales de même
V
amplitude - et de fréquences F , et F,, ce qui
2
correspond au spectre de la figure 23;

Fo 6 F
1 f
La densité spectrale G(f) du signal N-R-Z F-S-K
Fig. 23 est donnée par G(f) = ~ ls(f)12.
Le carré du
TB
module d'une somme n'est bien sûr pas égal à la
O le terme u 2 ( t ) = + Vcos (271F,t) sin (2nm(t)AFt). somme des carrés des modules, cependant, la
Sachant que m(t)ne peut prendre que les valeurs sin x
+ 1 et - 1 et le sinus étant une fonction impaire fonction -décroissant rapidement de part et
X
il vient : d'autre de x = O, nous pouvons admettre que les

u2(t) =

I s,(t) = + Vcos(2nFCt)sin(2~AFt) quatre termes composant S(f) et centrés respec-

Ainsi le terme u2(t) est une séquence aléatoire


pour un (( 1 ))
s, (t)= - v cos ( 2 7 1t)~sin
~ (271A F ~ )
pour un ((0))

de motifs so(t) et sl(t) tels que s,(t) = - s,(t).


tivement sur les fréquences F , , - F , , F,, - F,,
n'empiètent pas l'un sur l'autre, ce qui conduit à :

Nous pouvons donc lui appliquer les résultats


du paragraphe 2.2.1.
La transformée de Fourier de sl(t) s'écrit :

Sdf) =
- j +Ca

-Ca
s,(t) e-2njft dt
La densité spectrale de puissance G(f) s'écrit
= joTB V cos 2nFc t . sin 271A F t . e - 2 n j J t dt
alors :

,
(sin 271F t - sin 271F0t )e - 2 n j f t dt.

Les variations de G ( f )en fonction de la fréquence


f sont données à la figure 24.

La conjonction des spectres des figures 23 et 24


montre que la bande de fréquence allouée à un
canal N-R-Z F-S-K doit être de l'ordre de
2
F , - F , + -.
TB
177
les systèmes de communication

Fig. 24

.---_-

Fo-- 1 /
TB
F1\ :
Fi +ï
‘B

Le signal N-R-Z P-S-K peut alors être écrit :


3.2.MODULATION P-S-K v(t) = Vm(t)sin 2nFCt
+ 1 pour un (( 1 ))
Nous n’envisagerons que le signal N-R-Z P-S-K
dont l’allure est donnée à la figure 25.
avec m(t) =
{
- 1 pour un ((0))

Le signal N-R-Z P-S-K peut ainsi être élaboré


par le dispositif de la figure 26.
. . . . . . . I I I

Les motifs s,(t) et s l ( t ) apparaissent de manière


aléatoire et sont tels que s,(t) = - si(t). La
densité spectrale de puissance du signal N-R-Z
P-S-K peut ainsi être déterminée à l’aide des
Fig. 25
résultats du paragraphe 2.2.1. La transformée de
Fourier du signal sl(t) s’écrit :
Nous supposerons, de plus, que la modulation est
cohérente, c’est-à-dire que la fréquence F , de la
porteuse est un multiple entier du rythme digital
-
S(f) =
- 1
-Co
si(t) eëznjftdt

-!-
(F,
TB ’
= &). La phase des tronçons de = IoTBVsin 2nF,t eë21Ljftdt
sinusoïde est égale à O pour un (( 1 )) et à n pour
un O ».
A un (( 1 )> correspond ainsi le motif
sl(t) = V sin 2nF,t
et un ((0)) est décrit par le motif
s,(t) = V sin (2nFCt + n)= - V sin 2nF,t
178
transmission numérique

La modulation étant cohérente, F , et TB sont liés REMARQUE


par FcTB = k, ce qui conduit à Pour . la modulation N-R-Z P-S-K nous avons
e 2 s j F c T ~= , - 2 n j F c T ~ - 1 supposé que la fréquence de la porteuse est un
1
multiple entier du rythme digital - (modulation
TB
La transformée de Fourier -
S(f) s’écrit ainsi : cohérente), alors que pour la modulation N-R-Z
F-S-K, les fréquences FI et F , ne sont pas corrélées
1
avec le rythme digital - (modulation incohérente).
TB
Pour la modulation N-R-Z P-S-K, la cohérence
autorise ainsi un calcul particulier conduisant à une
1
densité spectrale de puissance qui décroît en -alors
f“
que, pour la modulation N-R-Z F-S-K incohérente,
1
elle décroît en -.
f2
La densité spectrale de puissance du signal
N-R-Z P-S-K s’écrit :

4. RÉCEPTIOM DU SIGNAL
NUMERIQUE
k
ou compte tenu de F , =-
TB
4.1.
PROBLÈME

Au cours de la transmission, le signal utile est


atténué, en même temps qu’un signal parasite de
bruit lui est superposé. A partir du signal bruité,
le récepteur doit reconnaître chaque état de
l’élément binaire, avec une probabilité d’erreur
La représentation de la densité spectrale de suffisamment faible.
puissance pour k = 4 est donnée à la figure 27.
La bande de fréquence nécessaire à la transmis- Nous supposerons pour cette étude que le bruit
n(t) est une fonction aléatoire qui possède les
2
sion est centrée sur F , et sa largeur est égale à -. propriétés suivantes :
TB

Fig. 27

179
les systèmes de communication

0 sa valeur moyenne n(t> est nulle;


O sa valeur quadratique moyenne est O telle que +V
r,
o2 = lim
~ - + m
AT J -T’ n2(t)dt
2
o2 est la variance, c’est aussi la puissance
normalisée de bruit; -V
O le bruit est un processus Gaussien : à l’instant

t, la probabilité pour que n(t)soit compris entre s


et s + ds est p ( s ) . ds avec
I
Instants d‘échantillonnage

Fig. 28

O le bruit est un processus stationnaire (la


Probabilité p(s) est indépendante du temps) et nécessaire de reconstituer une horloge de fré-
ergodique (les moyennes prises sur un grand 1
quence -, à partir du signal reçu.
nombre d’événements sont égales aux moyennes TB
temporelles d’un événement);
O le bruit est blanc : sa densité spectrale unila-

térale de puissance est constante et égale à q. En


d’autres termes, il développe dans la bande de 4.2. RÉCEPTION
fréquence [fi,fi] la puissance normalisée DU SIGNAL N-R-2
EN BANDE D E BASE

4.2.1. Probabilité d‘erreur


REMARQUE
Les motifs s,(t) et s1 ( t )correspondant au (( O )) et
Si la densité spectrale de puissance est constante, la
puissance totale de bruit (dans la bande de fréquence au (( 1 )) du signal N-R-Z sont donnés à la figure
11. À la réception, ces motifs sont dégradés par
[O, CO]), qui s’écrit P =
JOW q df, est infinie. Ce
résultat est incompatible avec la variance o2
le bruit n(t)et le motif s,(t) + n(t)correspondant
à un ((0)) a l’allure décrite à la figure 29. Les
(puissance normalisée de bruit) qui, elle, est finie. motifs ayant respectivement l’amplitude + V
Nous sommes ainsi amenés à définir une bande pour un (( 1 )) et - V pour un ((O)), il est naturel
passante équivalente de bruit F B telle que
de choisir O comme niveau de décision. Ainsi a
JOFB., df = qFB o2 l’instant d’échantillonnage t , , nous dirons que
nous avons détecté un (( 1 )) si s,(t,) + n(to)> O
soit et un zéro, si s,(to) + n(to)< O. Il est ainsi
possible de commettre une erreur si n(to) est
supérieur à V .
O Soit un signal aléatoire gaussien stationnaire et

ergodique dont la densité spectrale de puissance Fig‘ *’ n ( t )+ s o ( t )


r
Instant d’échantillonnage
est G(f).Si ce signal est passé à travers un filtre
linéaire dont la fonction de transfert est H ( f ) ,
nous admettrons que le signal de sortie dufiltre
est aussi une variable gaussienne stationnaire et
ergodique.
O Le signal reçu est constitué d’une succession de
p(s) ds étant la probabilité pour que n(t) soit
motifs ((0)) et (( 1».
compris dans l’intervalle [s, s + ds], la proba-
Afin de reconstituer le signal émis, il faut
bilité pour que n(to)soit supérieur à V s’écrit :
échantillonner le signal reçu avec une fréquence
1 1 S2
--
égale au rythme digital - (fig. 28). Il est donc P, = Jvmp(s) ds = Jv e 2a2 ds;
TB
180
I

transmission numériaue

1O-‘

1o - ~

1o4

1o--~

1o4
Fig. 30 085 1 2 3 335 4

S
ou en posant -= x, mément toute la plage de fréquence. Par contre,
$0 nous avons montré que 91 % de la puissance du
signal N-R-Z apparaît dans la bande de fréquence
p =- dx
ëX2
[O, $1. Nous pouvons en conclure qu’il est
2 Co
possible de construire un filtre qui, tout en étant
Les variations de la fonction - e-x2 dx, perméable au signal utile, réduise la valeur
,h a L
quadratique moyenne du bruit, et diminue ainsi
notée erfc(a), sont données à fa figure 30. La
la probabilité d’erreur.
probabilité d’erreur P,, s’exprime, par l’inter-
médiaire de la fonction erfc sous la forme : Observons (fig. 31) les variations temporelles du
signal utile s ( t ) et du bruit n(t).
On conçoit qu’en ne considérant que la valeur
du signal utile à l’instant t,, on ne met pas à
profit toute l’énergie du motif N-R-Z qui reste
La fonction erfc(a) décroissant rapidement avec égal à V pendant la durée TBd’un bit. On laisse
a, nous vérifions que la probabilité d’erreur ainsi au bruit, toutes les chances de perturber la
diminue lorsque l’amplitude V des motifs décision.
augmente et lorsque la valeur quadratique
moyenne O du bruit diminue.
Lorsque le signal utile est complètement noyé
V
dans le bruit, - devient infiniment petit et
$0

erfci“> tend vers 1. La probabilité d’erreur


$0
tend alors vers 0,5. Ce résultat était prévisible
Fig. 31
dans la mesure où le récepteur, devant décider
entre deux états, à partir d’un signal quasiment
aléatoire, a une chance sur deux de se tromper. Sachant que la valeur moyenne du bruit est nulle,
la surface algébrique comprise entre la courbe
4.2.2.Filtrage du signal N-R-2 n ( t ) et l’axe des temps, dans l’intervalle de temps
[O, TB],est quasiment nulle. Par contre la surface
La densité spectrale de puissance du bruit étant comprise entre le signal utile et l’axe des temps
constante, le signal de bruit encombre unifor- est égale à VT, pour sl(t) et à - VTBpour s,(t).
181
les çvstèmes de communication ~~ -

Ces surfaces peuvent être déterminées en inté- supposons que l’on applique à ce filtre une
grant le signal bruité entre les instants O et TB. impulsion de Dirac d((t) d’intensité 1.
Nous pouvons ainsi espérer une diminution de Sa transformée de Laplace est 1. Le signal de
la probabilité d’erreur due au bruit à l’aide du sortie correspondant est un créneau d’amplitude
filtre de la figure 32. -I
-et de durée TB(fig.33).
RC

Fig. 33

Fig. 32
dont la transformée de Laplace est

Au début de chaque motif (a l’instant t = O)


l’interrupteur K , est fermé, pendant un temps
très court, permettant ainsi la décharge de la La fonction de transfert s’écrit donc
capacité C et la remise a O de la tension de sortie - I 1 - e-!TB 1 - e-PTB
[si(0)+ ni(0)= O]. Le signal d’entrée est ensuite H (-
- P)= - - -
R C-P I R C-
P
intégré par le dispositif et, à l’instant t = TB,la
tension de sortie s’établit à Sachant que la transmittance complexe H ( f ) est
si( TB) + ni (TB) obtenue à partir de la transmittance deLaplace

- - &[ jOTBs(t)
dt + jOTEn(t)dt]
par la transformation 0 +. 2rcjf, il vient :
- 1 1 - e-2zj.fTB
H(f) = -
- RC 2njf
À l’instant t = T~ l’interrupteur K , est fermé,
pendant un temps très bref, pour prélever
+
l’échantillon si(TB) ni(TB), puis l’interrupteur
K , est fermé afin de remettre à zéro la tension Nous avons vu au paragraphe 5 du chapitre 3
de sortie pour l’analyse du motif suivant. que le bruit à l’entrée du filtre peut être écrit sous
REMARQUE
la forme n(t) = 1/F& cos [q,(t)]. Le filtre de
transmittance H(f)peut être considéré comme
On peut montrer mathématiquement que le dispositif

I précédent correspond à unfiltre optimum, conduisant


à une probabilité d’erreur minimale.

Calculons la probabilité d’erreur, en présence du


résultant de la mise en parallèle d’une infinité de
filtres passe bande décalés de df,, de bande
passante df,, de valeur maximale IH(f,)l
centrés sur f x (fig. 34).
- et

filtre de la figure 32. Le système établit sa décision


à partir de l’échantillon si(TB)+ ni(TB).
1 f TB
“ lB
17 T

O si(TB) = --

VTB
JO s(t) dt est égal à
RC
- ~

pour un G 1D et à ~
pour un ((0».
RC
O Le bruit n(t) étant un processus gaussien, le
O 4
signal ni(t) obtenu en filtrant n(t) est aussi un Fig. 34
processus gaussien. ni(TB)est donc une variable
gaussienne dont nous allons déterminer la valeur
quadratique moyenne oo. Soit q la densité Le signal de bruit a la sortie d’un filtre élémentaire
spectrale unilatérale de puissance du bruit s’écrit n,(t) =J F Ji IH(fx)lcos C%lx(t>l
incident n(t),et soit H ( f ) la fonction de transfert avec cos2 [q,,(t)] =-. df,
du filtre de la figure 32.Afin de déterminer H (f), F
182
transmission numérique

Il développe la puissance normalisée


A l’aide de la fonction
la probabilité d’erreur s’écrit

Les signaux de bruit à la sortie des filtres


élémentaires étant indépendants, la puissance Sachant que la valeur quadratique moyenne oo,
normalisée de bruit à la sortie du filtre de s’exprime, en fonction de la densité spectrale de
H ( f ) s’écrit :
transmittance -
puissance y par : 00 = y T ~ il vient :
~

2(RC)2’

p, = 1
2 V E ) .

En posant nfxTB= x, il vient :


REMARQUES
yTB O3 sin2 x
No=- a) La fonction erfc(a) décroissant rapidement avec
71R2C2JO Tdx* a, nous vérifions que la probabilité d’erreur diminue
Sachant que JOm (*>
sin x dx = -,
71 nous obte-
lorsque la densité spectrale de puissance du bruit
diminue.

nons N o = YTB
2R2C2‘
~
2
(5)
b) Sans filtrage la probabilité d’erreur s’établit à
1 erfc et dépend de l’amplitude V des motifs

ni(t)étant un processus ergodique, la variance 00 alors qu’avec le filtre de la figure 32, la probabilité
de l’événement ni(TB),est égale à la puissance
normalisée N o du processus ni(t)soit
d’erreur
(8)
2
erfc V - dépend de l’énergie nor-
-

malisée V2TBd’un motif:


c ) Par comvaraison des vrobabilités d’erreur

Sachant que n,(TB) est une variable aléatoire


sin, filtragé [k erfc(k)] et avec filtrage

[k
V

gaussienne, la probabilité pour que ni(TB) soit e $ c ( v E ) ] , nous pouvons conclure que tout
compris entre s et s + ds est pi($ ds avec se passe comme si la relation entre la valeur
1 --
S=
quadratique moyenne o du bruit, et la valeur q de sa
Ph)= ~ e 2 0 ; ds. densité spectrale de puissance, était donnée par la
&,O 7

De plus, a l’instant t = TB, le signal utile si(TB) V o2 1


soit - = -,
2TB
est égal à - - VTB pour un (( 1 )) et à -
VTB pour un
Sachant (voir la remarque du paragraphe 4.1)’ que
RC RC o2
(( O ». Il est ainsi naturel de décider que l’on détecte l’on définit une bande passante B de bruit par B = -,
+
un (( 1)) si si(TB) ni(TB)< O et un ((0)) si r
1 ’effet du filtrage de la figure 32, est identique à celui
+
si(TB) ni(TB)> O. que l’on obtiendrait en faisant passer le bruit, et
Il est donc possible de commettre une erreur si uniquement le bruit à travers un filtre passe-bas idéal
1
ni(TB)est supérieur à -.VTB La probabilité pour dont la fréquence de coupure est fc = __ (fig. 35).
RC 2TB
qu’il en soit ainsi est
Co
1 S2
--
e 20; ds
RC
S
où en posant ~ = x,
&JO
1
- f
p =- e P x 2dx 2%

Fig. 35

183
les systèmes de communication

cohérente ce qui signifie que la fréquence F , de


4.3. RÉCEPTION la porteuse est un multiple entier du rythme
DU SIGNAL N-R-2 P-S-K 1 k
COH ÉRENT digital -, c’est-à-dire F , = -, ce qui conduit à :
TB TB
sin ( 2 x 2nFcT,) = sin 2 x 2k71 = O,
4.3.1. Principe d u démodulateur
kV2
et Si(T,) = - -rn(t)T,.
Le signal N-R-Z P-S-K s’écrit : 2RC
u ( t ) = Vm(t)sin 2rcFCt Ainsi pour la transmission d’un (( 1 », m(t)= + 1

avec m(t) =
+1 pour un (( 1 )) kV2
et si(TB)= - -T, et pour un (( O », m(t) = - 1
- 1 pour un ((0))’ 2RC
Le schéma de principe du démodulateur est kV2
et si(T,) = -T,. Il est alors naturel de choisir O
donné a la figure 36. 2RC
comme niveau de décision et de dire que l’on a
Le signal reçu Vm(t)sin 2nFCt est multiplié par
détecté un (( 1 )) si si(T,) est négatif et un (( O )) si
le signal V sin 2nFCt fourni par un oscillateur
local.
si(T’) est positif.
L’intégrateur, dont la sortie est remise à zéro au
début de chaque motif, fonctionne sur le même 4.3.2. Probabilité d‘erreur
principe que celui de la figure 32. Si le signal reçu est dégradé par le bruit n(t), le
Le signal s(t) à la sortie du multiplicateur s’écrit signal N-R-Z P-S-K bruité s’écrit
(k étant la constante du multiplicateur)
u(t) + n(t) = Vm(t)sin 2nFCt + n(t).
s(t) = kV2m(t)sin2 271FCt
kV2 Le signal à la sortie du multiplicateur comprend :
--
- m(t)[l - COS 47~FCtl O le signal utile kV2m(t)sin2 2nF,t;
2
O le signal de bruit kVn(t) sin 271F,t. Nous
En prenant comme origine des temps le début admettrons que c’est un processus gaussien.
d’un motif et sachant que la tension de sortie de
- Sa valeur moyenne est nulle car n(t)est une
l’intégrateur si(t) est remise a zéro au début de
variable aléatoire et la valeur moyenne de
chaque motif, l’échantillon si(T,) s’écrit :
sin 271FCt est nulle.
- Si q est la densité spectrale de puissance
de n(t), la densité spectrale de puissance de
rl
[1 - COS 4 ~ F c t dt.
l n(t) . sin 271F,t est - En effet nous avons
2‘
montré (paragraphe 5 du chapitre 3) que le bruit
m(t)restant constant (et égal à 1)pendant toute pouvait être écrit sous la forme
la durée T, d’un motif, il vient
n(t>= J - J y cos C%(t)l
Si(T,) = - -m(t) T, -
kv2
2RC [sin 2 (271FcTB)
2.271FC 1 ce qui conduit à écrire :
n(t)sin 2nFCt = f i A s i n 2rcFct COS [q,(t)]
De plus, nous avons supposé (paragraphe 3.2) que
la modulation N-R-Z P-S-K est une modulation = f l J [sin [2nFCt + q n ( t ) ]
Fig. 36
+ sin [271FCt - q,(t)]].

La
I I I I I

184
transmission numérique

Le bruit résultant apparaît ainsi comme la 1 L’énergie normalisée EB d’un motifsëcrit :


superposition de deux processus aléatoires TB

indépendants de densité spectrale de puissance EB = [


JO
V 2 sin2 2nFCt dt
v2 TB
Y
égale à - et décalés en fréquence respectivement = JO (1 - COS 4nF,t) di
4
de + F , et - F,. Le bruit résultant de la somme = -V( 2T B - sin 4nF,TB
de ces deux processus indépendants possède une 2 4nF,
densité spectrale de puissance égale à 2 -Y = -.
Y k
4 2 L’égalité F, = - conduit Ù sin (4nF, T B ) = O, soit :
TB
Le bruit à l’entrée de l’intégrateur possède donc V2TB
E B = p .
une densité spectrale de puissance rs = k 2 V 2.!2 2
Comme pour la transmission en bande de base, la
probabilité d ’erreurdu signal N-R-Z P-S-K cohérent
L’étude de l’intégrateur (4.2.2 de ce chapitre) a s’exprime en fonction de l’énergie EB d’un motif, par
montré que la variance O: du signal de bruit en
sortie de l’intégrateur s’exprime en fonction de la
densité spectrale de puissance rs du signal de
bruit à l’entrée de l’intégrateur par : 00 =
Y s TB

2 ( RC)2’
~

k2V2 k2V2yTB
puis, compte tenu de ys = 2 %O,= ~
4.3.3. Reconstitution de la porteuse
4(RC)2
O: est la variance de la variable gaussienne n,(TB) Le modulateur de la figure 36 suppose que l’on
à la sortie de l’intégrateur. dispose, à la réception, de la porteuse V sin 2nFc t.
Sachant que l’on commet une erreur si I’échan- Elle peut être reconstituée, a partir du signal
tillon de bruit ni(TB) est supérieur à la valeur du N-R-Z P-S-K, u(t) = Vm(t)sin 2rcF,t, par le
kV2 dispositif de la figure 37. En sortie du multiplica-
signal utile si(TB)= ~ TB, la probabilité teur le signal u(t) s’écrit
2RC
d’erreur s’écrit
Diviseur de
1 S2
e ë m ds fréquence
par 2

Fig. 37
En effectuant le changement de variables
S
x=- , il vient :
$CO u(t) = kV2rn2(t)sin2 2 n ~ ~ t .
Sachant que m(t) = 1, il vient
kV2
u(t ) = ~ (1 - cos 4nFct).
2
Après élimination de la composante continue et
par division de fréquence par 2, le signal de sortie
2v2TB
Compte tenu de 00 = k4(RC)2
~ Y, la probabilité s’écrit V, cos 2nFCt. On reconstitue ainsi un
signal sinusoïdal de même fréquence que la
d’erreur s’écrit : porteuse.

4.3.4. Influence d’une synchronisation


REMARQUE imparfaite
La modulation N-R-Z P-S-K que nous avons

I
envisagée est cohérente et un motif comprend un Revenons sur le démodulateur de la figure 36 et
nombre entier de périodes d’une sinusoïde d’ampli- supposons que la porteuse reconstituée par le
tude V et de fréquence F,, c’est-à-dire F, = -.
k récepteur s’écrive V sin ( 2 n F c t + cp) au lieu de
TB V sin 2nFct.
185
les svstèmes de communication

A,la sortie du multiplicateur, le signal s(t) s'écrit : Le signal N-R-Z F-S-K, qui est égal a v l ( t ) pour
s(t) = kV2m(t)sin 2nFCt sin (271FCt+ q) un (( 1 )) et a v 2 ( t ) pour un ((0))est multiplié par
ul(t)- v2(t). Le signal s(t) s'établit à
kV2
-
-- m(t) [COS ~p - COS (471FCt + q)].
2
Après intégration de O à TB et compte tenu de
sin (4nF,TB + q) = sin q, il vient :
s(t) = l kCUl(t)- u2(t)lu1(t)
= k[vS(t)- vl(t)v2(t)]
k C U 1 ( t ) - v 2 (91v 2 (4
pour un ((1))

= k [ - v i ( t ) + vl(t)v2(t)] pour un ((O)),


-kV2
si(TB) = ~ m(t)TB COS ~p
2RC
soit :
kV2 kV2
au lieu de --
2Rc
4n(FC + AF)t
m(t)TB'
s(t) = 7 [l - COS
L
Tout se passe comme si V était remplacé par
- cos 471 AFt + cos 4nFCt] pour un (( 1 ))
VJCOS q
et la probabilité d'erreur s'écrit et
kV2
~ ( t=) 7 [ - 1 + COS 4n(Fc - AF)t

+ cos 471 AFt - cos 4nF,t] pour un ((0)).


P, augmente avec q pour atteindre 50 % pour
q = 90". Après intégration entre les instants O (début d'un
La valeur typique de la probabilité d'erreur varie motif) et TB (durée d'un motif)
de l O P 4 à 10-7. Pour ces valeurs un déphasage - kV2TB sin 47t(FC+ AF)T,
de q = 25" provoque une multiplication de la
probabilité d'erreur par un facteur 10.
si(TB) =
2RC +
471(Fc AF)TB

4.4.RÉCEPTION DU SIGNAL
N-R-2 F-S-K INCOHÉRENT et

pour un (( 1 ))
sin 471 AFTB - sin 471FCTB
+ 4nAFTB 4xFcTB S
pour un O D.

v(t) = (
L'offset de fréquence AF est en général très faible
u2(t) = V sin 271(FC- AF)t
par rapport à la fréquence centrale F,; de plus,
la durée TBd'un motif est telle FcTB % 1, ce qui
signifie qu'un motif comprend un grand nombre
de périodes de la sinusoïde porteuse. Sachant que
sin x
la fonction ~décroît rapidement avec x, nous
X
pouvons négliger, dans l'expression de si(TB),les

Fig. 38

186
transmission numérique

sin 471(FC+ AF)TB sin 471(Fc - AF)TB 4.4.2. Probabilité d'erreur


termes
471(FC + AF) TB ' 471(F, - AF) TR
Si le signal reçu est dégradé par le bruit n(t),
il apparaît en sortie du multiplicateur de la
figure 38, le signal de bruit.
1-
sin 471 AFTB
471 AFTB 1 kn(t)[u,(t) - u2(t)]= kn(t)V[sin 271(FC+ AF)t
- sin 271(Fc - AF)t].

Soit y la densité spectrale de puissance du signal


et n(t). Chacun des processus aléatoires
si(TB)N
2RC
[ 1-
sin 471 AFTB
471 AFTB 1 n(t) sin 271(Fc + AF)t

pour un ((0H. et n(t) sin 271(FC- AF)t possède une densité


spectrale de puissance égale à -
Y (voir paragraphe
Afin de différencier les valeurs de si(TB) corres- 2
pondant aux motifs ((0D et (( 1 », il faut rendre 4.3.2). Le signal de bruit n(t)[vl(t)- u2(t)]
sin 471 A F T ~ ] ,en développe ainsi une densité spectrale de puis-
maximum le crochet 1 -
[
L
4nAFT,
choisissant la durée TB d'un motif telle que
" 1
sance égale à y.
La variance O: du signal de bruit no(t)en sortie
371 . 3 de l'intégrateur s'établit donc à
471 AFTB =-, soit AF =-.
2 8 TB
Il vient alors : O; = k2V2y ~ TB (voir paragraphe 4.2.2).
2(RC)2
Sachant que l'on commet une erreur si l'échantil-

[ + $1
lon de bruit ni(TB)est supérieur a l'amplitude du
k v2TB k v2TB
- - kv2TB 1 N - 0,6 ~

signal utile si(TB)= 0,6 , la probabilité


2RC RC RC
~

d'erreur s'établit à
et f" 1

S
Après le changement de variable x = ~ , il
$00
vient :
pour un ((0D.
Il est ainsi naturel de choisir O comme niveau de
décision.

REMARQUE
' Il est possible de choisir, F,, AF et TB de telle sorte
sin x k2 V2y TB
que tous les termes en -de si(TB)soient nuls. Par Compte tenu de la relation O: =
X 2(RC)2 ' la
exemple, pour F , = 1800 H z , AF = 600 H z , et probabilité d'erreur s'écrit
1
- = 2400 H z , il vient
TB
4(Fc + AF)TB = 4, 4(Fc - AF)TB = 2,
4F,T, = 3 et 4 AFT, = 1, Par comparaison des probabilités d'erreur des
kV2T, signaux N-R-Z P-S-K cohérent et N-R-Z F-S-K
ce qui conduit d Z)O(TB) = ~ pour un ( ( 0 ) )et incohérent, il apparaît que la transmission
2RC
-~
k V 2TB N-R-Z P-S-K cohérente est plus fiable que la
pour un (( 1 ».
2RC transmission N-R-Z F-S-K incohérente.
187
les systèmes de communication

4.4.3. Reconstitution des porteuses de phase qui restitue le rythme digital, à condition
que le nombre de zéros successifs ne soit pas trop
Nous avons vu (paragraphe 3.1) que le signal élevé.
N-R-Z F-S-K contient deux raies aux fréquences Dans le cas des signaux biphase et N-R-Z, il n’y
F , = F , + A F et F , = F , - A F , il est donc 1
possible à l’aide de deux boucles à verrouillage a pas de composante discrète à la fréquence -.
TB
de phase respectivement calées sur les fréquences
On peut alors procéder par dérivation et
F , et F,, de reconstituer les sinusoïdes redressement comme l’indique la figure 39.
ul(t) = V sin 2n(FC + AF)t Une boucle à verrouillage de phase est ensuite
et v 2 ( t ) = V sin 271(FC - A F ) t puis le signal accrochée sur le signal dérivé et redressé. La
v l ( t ) - u2(t) de la figure 38. récupération du rythme digital est plus facile avec
le code biphase qu’avec le code N-R-Z. En effet,
après redressement, il y a au moins une impulsion
par période dans le signal biphase ce qui n’est
pas le cas pour le signal N-R-Z lorsque plusieurs
4.5. RÉCUPÉRATION motifs identiques se succèdent. La composante
D U RYTHME DIGITAL spectrale discrète disparaît momentanément ce
qui risque de provoquer un déverrouillage de la
Le filtre intégrateur de la figure 32 qui apparaît boucle.
dans les systèmes de réception que nous avons Pour le signal N-R-Z P-S-K cohérent, le rythme
envisagés impose que les interrupteurs K I et K , digital est un sous-multiple de la fréquence F ,
soient fermés respectivement au début et à la fin
de chaque motif, ce qui suppose une reconstitu-
tion exacte du rythme digital.
de la porteuse
(
F,
:,>
=- . Il est donc possible
de le récupérer par division de fréquence à partir
Dans le cas du signal R-Z 50 %, la décomposi- de la porteuse.
tion spectrale présente une composante discrète Pour le signal N-R-Z F-S-K incohérent, on peut
1 imaginer une semi cohérence dans laquelle le
à la fréquence -. Il est ainsi possible d’accrocher
TB rythme digital serait un sous-multiple d’une des
sur cette composante une boucle de verrouillage fréquences F , - AF où F , + AF.

N-R-Z- Biphase
0 1 0 0 0 1 1 0 0 1 0 0 0 1 1 0

+T dérivé
s i g n a l ~

Signal
redressé

1111111111111111 Rythme
digital

Fig. 39

188
transmission numérique

est possible de commettre des erreurs, dont la


5. RAPPORT SIGNAL probabilité P, a été calculée dans chaque cas. Ces
SUFI BRUIT erreurs constituent une source de bruit supplé-
mentaire.
Nous avons vu (paragraphe 2.1) que le signal rn(t) Chaque échantillon est codé sur N bits et peut
est codé en partageant la plage de variations en être écrit sous la forme :
M = 2, niveaux de quantification (fig. 40). Si S,
est le pas de quantification, la plage de variations
m ( k T ) = So[Go2° + €12’ + ... + 6 N - 1 2 N - 1 ]
s’étend de O à (A4 - l)S,. où les éléments binaires Go ... E N - prennent les
Chaque échantillon m M-, valeurs O où 1.
est codé sur N bits. A la réception, l’erreur de décision peut appa-
Nous avons montré raître avec la même probabilité sur chacun des
que la quantification m7
éléments binaires 6, ...G , - 1. Si elle se produit sur
introduit une erreur m6
G o , elle entraîne une erreur S, sur la valeur de
dont la valeur qua- m5
l’échantillon. Si elle se produit sur E N - 1 , elle
dratique moyenne est 4
entraîne une erreur 2, - S, .
3 Pour le signal rn(t),ces erreurs se traduisent par
un bruit supplémentaire dont le carré de la valeur
12’
quadratique moyenne s’écrit :
Fig. 40 m o d
SgPe[(20)2 + (21)2+ ... + ( 2 7 2 1 .
Supposons que le signal rn(t) encombre de Sachant que la somme des termes de la progres-
manière identique tous les niveaux de la plage sion géométrique
de variations entre O et ( M - l)S,. La possibilité
pour que rn(t) soit compris entre rn et rn drn +
s’écrit alors P drn où P est une constante telle que
(‘ ( M - 1)So 1
I

JO P drn = 1, soit P
(M
Le carré de la valeur quadratique moyenne du
=
- w o .
le carré de la valeur quadratique moyenne du
bruit d’erreur devient :
signal rn(t) s’écrit S2p 22N- 1
O e-
( M - 1)So 3 .
rn2(t)= JO rn2Pdrn
En tenant compte du bruit de quantification et
du bruit d’erreur, le rapport signal sur bruit s’écrit
(2, - 1)2Sg/3
S-N-R =
Sg/12 + SgPe(22N- 1)/3 ’Oit
Si le bruit de quantification est la seule dégrada-
tion apportée au signal dans la transmission, le 4(2, - 1)2
S-N-R =
rapport signal sur bruit s’écrit : 1 + 4e(22N- 1)’
Puissance normalisée du signal
S-N-R = REMARQUE
Puissance normalisée du bruit
On peut définir un seuil de bon fonctionnement du
système, pour lequel le bruit dérreur est juste égal
au bruit de quantification, ce qui permet de définir
Il ne dépend que du nombre de bits utilisés pour une probabilité d’erreur maximum :
la quantification du signal et peut ainsi être défini 1
4Pe(22” - 1 ) < 1 soit P, <
une fois pour toutes à la conception. 4(22N- 1) *

Cependant nous avons vu que, si le signal Pour N = 8, on obtient P, < 3,8 x 10-6, ce qui
numérique est entaché de bruit à la réception, il correspond aux valeurs adoptées en pratique.

189
les systèmes de communication

BXERCZCES
1. Un système de transmission numérique utilise pour
coder les O et les 1 des motifs de durée TB conformément
à la figure 1.

311
Fig. 3
a T , f
Fig. 1 a) Quelles sont les valeurs correspondantes de a et p.
b) Calculer la puissance normalisée du signal numérique
A un 1 correspond le motif x,(t) et à un O le motif x,(t). dt).
xi@)+ xo(t) xi@)- xoM, c) Dessiner la forme de la séquence périodique u ( t ) et
On pose c(t) = et d(t) = c'est-à-
2 2 déterminer ses composantes spectrales.
+
dire, xi(t) = c(t) d ( t ) et x,(t) = c(t) - d(t). Quelle est la puissance normalisée transportée par la
Le signal numérique s(t) peut ainsi être décomposé en une 1
partie commune u ( t ) périodique et une partie purement composante de fréquence -? Quelle fraction de la
TB
aléatoire u(t). puissance totale du signal s ( t ) représente-t-elle?
1" On considère le signal numérique représentatif de la d) Tracer les motifs s,(t) = - si(t) correspondant au
suite 1; O; O; 1; O; 1; 1; ... dessiner les forme des signaux codage des O et des 1 de la partie aléatoire u(t).
s(t), u(t), u(t) dans le cas où Calculer la densité spectrale de puissance G u ( f ) de signal
2 1 aléatoire u(t). En déduire la bande fréquentielle nécessaire
X , = X , = X , a = - TB, p = - TB.
3 3 à la transmission du signal.
Montrer que le signal aléatoire u(t)est constitué de créneaux
4" Un câble coaxial permet de transmettre, par multi-
X X
de durée a - p et d'amplitude - pour un 1 et - - pour plexage, 36 communications téléphoniques. Chaque voie
2 2 est échantillonnée à la fréquence Fe = 8 kHz. Chaque
un O. Montrer que les motifs sl(t) et s,(t) correspondant, échantillon est quantifié sur 128 niveaux de quantification.
sur u(t), respectivement à un 1 et à O sont tels que Chaque bit est transmis par le code binaire RZ 50 %.
so(t)= - s,(t). Conclure. Un bit de contrôle est généré après le transfert de chaque
2" Un signal N-R-Z polaire est défini par les motifs x i ( t ) niveau de quantification.
et x,(t) de la figure 2. a) Quel est le nombre de bits (y compris le bit de contrôle)
correspondant à la transmission d'un niveau de quantifi-
cation?

I I I
O T, t 01
Fig. 2
%
.~
I f
b) Quel est la fréquence maximale que l'échantillonnage
permet de restituer?
c) Quelle est la durée '

numérique s(t).
'7 d'un motif.
d) Calculer la bande de fréquence encombrée par le signal

5" On suppose dans cette question que le signal numérique


a) Quelles sont les valeurs correspondantes de a et p. est transmis à l'aide du code N-R-Z polaire. Au cours de la
transmission, le signal utile est affaibli en même temps qu'un
b) Sachant que les O et les 1 sont équiprobables, calculer
signal de bruit n(t) lui est superposé. Ce bruit est supposé
la puissance normalisée du signal numérique s(t).
blanc et gaussien. A la réception, la puissance normalisée
c) Dessiner la forme de la séquence périodique u(t). de bruit est o', sa densité de probabilité (probabilité pour
Montrer qu'elle se résume a un signal constant. que n(t) soit compris entre s et s + ds) est :
Quelle est son amplitude?
Quelle puissance normalisée transporte-t-elle?
1 2-
gb(s) = ___ e 2 0 2 .
Quelle fraction de la puissance normalisée du signal s ( t ) O&

représente-t-elle? A la réception, l'amplitude d'un motif utile est A.


d ) Dessiner les motifs s,(t) = - sl(t) correspondant au a) On prend un échantillon par bit et on compare sa valeur
codage des O et des 1 de la partie aléatoire u(t). A A
Calculer la transformée de Fourier du motif sl(t). En au seuil -. Déterminer, en fonction du rapport - et de la
2 O
déduire la densité spectrale de puissance G u ( f ) du signal
fonction d'erreur complémentaire :
aléatoire u(t). Donner la bande de fréquence nécessaire à
la transmission du signal.
3" Un signal code RZ 50 % est défini par les motifs x l ( t )
et x,(t) de la figure 3. la probabilité d'erreur P,.

190
transmission numériaue

La longueur de la ligne coaxiale est de $5 km. Elle introduit - la sinusoïde porteuse sous la forme de deux tensions
un affaiblissement de 20 db/km. L’amplitude des signaux
émis a l’origine de la ligne vaut 5 volts. déphasées de
1
2
Le bruit a une densité spectrale de puissance
i = 10-l2 V2/MHz.
A , cos o,t et A , sin o,t;
- les deux signaux numériques a(t) et b(t)constitués d’une
La bande passante équivalente de bruit est 100 MHz. suite aléatoire de O et de 1.
Calculer la puissance normalisée de bruit o2 à la réception. Le modulateur comprend deux multiplicateurs de constante
Évaluer la probabilité d’erreur P, à l’aide du graphe de la k et un additionneur. De plus la modulation est cohérente
,
#
l figure 30.
b) On suppose maintenant que, pendant la durée T, d’un
motif, on prélève n échantillons régulièrement répartis. On
(oc = F).
a) Montrer que le signal de sortie du modulateur, s(t), se
additionne tous les échantillons, et on établit la décision
A