3H :00
Toutes ces contraintes visent le même objectif : assurer une température uniforme au sol et à
l’intérieur de la pièce, ce qui est le cas pour les installations modernes.
Les échanges de chaleur entre les éléments chauffants (radiateurs, sols chauffants) et la pièce
constituent un processus complexe où interviennent la convection, le rayonnement et la
conduction. Par souci de simplification, nous n’utilisons qu’une modélisation linéaire par
résistance et capacité thermique.
I. Régulation analogique :
On utilise l’analogie bien connue entre les systèmes thermiques et électriques pour modéliser
la pièce à chauffer. La Figure 1 représente le modèle retenu. Le « courant » est l’équivalent de
la puissance thermique (notée : PTH ) fournie par l’eau chaude et les « tensions » représentent
les températures. La « masse » est une température de référence quelconque constante notée
TR ; pour simplifier, on choisit TR = 0 °C.
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On introduit 3 résistances et 2 capacités thermiques notées et définies de la manière suivante :
R1 : entre le serpentin (supposé à la température uniforme TC ) et le sol chauffant (TS ) ;
R2 : entre le sol chauffant (TS ) et l’air de la pièce (TP ) ;
R3 : entre la pièce (TP ) et l’air extérieur (TE ) ;
C1 : capacité du sol chauffant ;
C2 : capacité de l’air de la pièce à chauffer .
La finalité de la régulation est de maintenir la température dans la pièce (TP) la plus proche d’une
consigne affichée par l’utilisateur notée TPS. Le module de commande est programmé dans ce but, il
agit sur la position de la vanne voies par la consigne θc de manière à assurer la relation :
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3. Utiliser le schéma-bloc de la Figure 3 qui modélise la pièce et exprimer d’une part les deux
constantes K1 et K2 en fonction de a, puis les deux transmittances X1(p) et X2(p) en fonction
de A(p) et de B(p) d’autre part. On adopte les valeurs numériques suivantes :
=6,75 °C/W, =1,25 °C/W, =10,0 °C/W, =2,00 °C
=1,00 °C.
Compte-tenu de ces valeurs numériques, montrer qu’il est possible de factoriser le
dénominateur de X1(p) sous la forme : (1+τ11p)(1+τ12p) ainsi que celui de X2(p) sous
la forme : (1+τ21p)(1+τ22p).
4. Pour simplifier les expressions des transmittances, on admettra que deux constantes de
même ordre de grandeur (à 20% près), sont égales. Cette approximation est justifiée
par la grande dispersion des valeurs de résistance et capacité thermique d’une maison
à l’autre .
On admet que leur effet peut être modélisé par une température extérieure équivalente notée
TEX qui se superpose à TE comme indiqué Figure 5.
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Figure 5 Schéma-bloc avec perturbation extérieure TEX
6. Donner l’allure de la réponse Tp à une consigne Tps sous la forme d’un échelon variant de
18°C à 22 °C , lorsque la sortie Tp vaut 18 °C à l’instant t = 0 et que TE ainsi que TEX sont
toutes deux constantes.
La grandeur d’erreur ε est définie par ε = TPS − TP.
Quelle est l’erreur statique du 1er ordre notée εp1 et quelle est la valeur numérique du temps de
réponse à 5% noté tBO exprimé en heure ?
Que devient cette erreur si l’installateur a mal évalué la pente de la droite de chauffe ;
ce qui se traduit par une modification du coefficient K1 de ∆K1 ?
Effectuer l’application numérique lorsque =+20%
7. Quelles sont les erreurs statiques dans le cas où Tps est constante et où :
(a) TEX est un échelon d’amplitude TEX0 ?
Faire l’application numérique pour TEX0 = –5 °C
(b) TE est une rampe de pente aE ?
Faire l’application numérique pour aE = - °C/s
8. Quelle est la réponse en régime permanent lorsque Tps est constante et que TE et TEX
varient toutes deux simultanément sous forme d’une fonction sinusoïdale de période égale à
24 h, l’amplitude de TE étant TE1 et celle de TEX étant TEX1 ?
Faire l’application numérique pour TE1 = 15 °C et TEX1 = 5 °C
Conclure sur l’efficacité de l’installation de chauffage quant au confort des habitants d’après
les réponses des 3 dernières questions.
On utilise maintenant le capteur optionnel (sonde d’ambiance notée CaTp) qui mesure TP avec
une erreur nulle et de manière instantanée.
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On superpose ainsi à la commande Tc une grandeur proportionnelle à l’écart entre la consigne Tps et la
sortie Tp conformément au schéma-bloc de la Figure 7. La constante Kc étant ajustable suivant les
propriétés dynamiques souhaitées pour l’asservissement.
On désigne par B0(p) un bloqueur d’ordre 0 (durée de blocage égale à TEch) et par C(z) la
transmittance en z d’un filtre correcteur numérique
N.B. : Dans toute cette partie, on donnera les résultats numériques avec 5 chiffres significatifs
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Figure 9 Schéma-bloc du système échantillonné
15. En utilisant ces valeurs numériques, commenter le choix de la période TEch du constructeur :
TEch = 2 s, puis évaluer H(z) ainsi que la valeur numérique des coefficients de la fonction de
transfert.
16. Calculer les pôles du système en boucle fermée pour cet asservissement. Conclure
quant à la stabilité de ce système. Quelle est la nature de son régime libre ?
17. On suppose que TE est une rampe de pente aE, que TEX a une forme d’échelon d’amplitude
TEX0 et que la consigne TPS est égale à une constante notée TPS0. Calculer TP(z).
18. La suite des échantillons de TP tend-elle vers une valeur stationnaire ? Si oui, laquelle ?
19. Quelle est l’incidence de cette nouvelle valeur de TEch sur la valeur numérique des pôles de la
boucle fermée lorsque C(z) = 1 ?
Comment est modifié le régime transitoire ?
20. Reprendre les questions 14/ à 16/ avec TEch = 300 s et commenter les éventuelles différences.
21. Pour calculer le correcteur C(z), on utilise le schéma de la Figure 10.
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Figure 10 Schéma-bloc simplifié du système échantillonné
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