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© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 280 − 1
TURBOMACHINES ______________________________________________________________________________________________________________________
Cet article constitue la première partie d’une série consacrée aux turbomachines :
Turbomachines – Description – Principes de base [BM 4 280] ;
Turbomachines – Mécanisme de la conversion d’énergie [BM 4 281] ;
Turbomachines – Thermodynamique [BM 4 282] ;
Turbomachines – Bilan énergétique et applications [BM 4 283] ;
Turbomachines – Pour en savoir plus [Doc. BM 4 284].
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_____________________________________________________________________________________________________________________ TURBOMACHINES
1. Description A T2 B2 B
S
1.1 Différentes familles de turbomachines
V
F
T1
Une turbomachine est un ensemble mécanique dont le rôle est π2 π1 S
d’assurer un échange d’énergie entre un fluide en écoulement et F
un rotor animé d’un mouvement de rotation généralement uni- C f
+
+
–
forme autour de son axe.
+
O O' OO'
––
+ ++
R
On supposera, dans la suite de cet article, que l’écoulement est
––
permanent. A
M
Selon le sens de l’échange d’énergie, la turbomachine est dite :
B1
— génératrice lorsqu’elle communique de l’énergie au fluide ;
— réceptrice lorsqu’elle en reçoit de celui-ci.
Puisqu’elle consomme ou recueille de l’énergie mécanique sur
B
son arbre, elle doit être nécessairement accouplée à une autre
machine jouant un rôle de : A
— moteur dans le cas des turbomachines génératrices (moteur Coupe B-B Coupe A-A
électrique, moteur Diesel, turbomachine réceptrice) ;
— machine entraînée dans le cas des turbomachines réceptrices
(dynamo, alternateur, turbomachine génératrice). Figure 1 – Pompe centrifuge : coupes
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L’espace compris entre deux aubages fixes constitue un canal fixe ; des courbes dont la tangente en chaque point fait avec OO′ un
les différents canaux fixes sont alimentés de manière identique par angle assez peu différent de 90o.
le rotor et se trouvent parcourus par un écoulement qui peut être
considéré comme permanent par rapport à un repère absolu, tout ■ À la sortie du diffuseur, le fluide doit être collecté et conduit vers
au moins en négligeant certains effets instationnaires qui seront la tuyauterie T2 . Cette dernière fonction est assurée par une capa-
vus ultérieurement (cf. § 1.5). cité V qui s’enroule autour du diffuseur et qui doit à sa forme géo-
métrique le nom de volute ; dans une certaine mesure, cet espace
En ralentissant le fluide, la couronne d’aubages fixes, qui porte est utilisé pour une transformation complémentaire de l’énergie
également le nom de diffuseur, provoque une augmentation de cinétique en énergie piézométrique (c’est-à-dire la somme de l’éner-
pression par conversion d’une partie de l’énergie cinétique. gie de pression statique et de l’énergie de pesanteur, cf. [BM 4 281]).
Dans les aubages fixes, l’écoulement est également centrifuge.
1.2.1.2 Description d’une turbine
■ D’une manière générale, l’espace occupé par les couronnes
d’aubages mobiles et fixes est limité par deux surfaces de révolu- Cette machine est représentée, sur la figure 2, dans deux ver-
tion de méridiennes respectives π1 et π2 sur la coupe BB de la sions industrielles :
figure 1. Dans une machine strictement centrifuge, comme dans le — la figure 2a représente la coupe d’une turbine à gaz indus-
cas de la machine décrite ici, ces deux surfaces sont des plans per- trielle. L’alimentation et l’échappement sont sensiblement axiaux ;
pendiculaires à OO′, et les méridiennes π1 et π2 sont des droites — sur la figure 2b est représentée la coupe d’une turbine à
également perpendiculaires à OO′. Par extension, on continue tou- vapeur dont l’alimentation et le refoulement s’effectuent par l’inter-
tefois à qualifier de centrifuges des turbomachines où π1 et π2 sont médiaire de pièces toriques.
π2 A
B B
F π1 R C
F C π2
T
B B
D' D
M
R
π1
O O'
O O'
C
A
a turbine à gaz
Coupe C-C
F Aubes fixes
M
u
Aubes mobiles
G
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1.2.1.3 Fonctions des organes constituant une cellule 1.2.2 Machines multicellulaires
Les machines qui viennent d’être décrites comportent deux cou-
ronnes d’aubages : l’une fixe, l’autre mobile, et des capacités qui La quantité d’énergie qu’une cellule unique est capable d’échan-
assurent l’alimentation en fluide et l’échappement de celui-ci. Cet ger se trouve limitée pour des raisons de rendement ou de résis-
ensemble d’organes constitue un étage ou une cellule de turboma- tance mécanique, qui apparaîtront dans l’étude particulière des
chine ; chacun de ces organes remplit toujours la même fonction : divers appareils.
— la couronne d’aubages mobiles, qui est portée par une roue Lorsqu’il faut opérer sur un débit donné de fluide un transfert de
animée d’un mouvement de rotation à vitesse angulaire constante, travail supérieur à celui réalisable dans une seule cellule, on
opère un échange d’énergie mécanique entre le fluide et l’arbre. empile autour d’un même axe de rotation une succession de cellu-
L’écoulement relatif à l’espace tournant y est globalement perma- les élémentaires fonctionnant en série de manière à ajouter les
nent ; énergies échangées dans chacune d’elles.
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On a ainsi constitué une machine multicellulaire dont un exem- 1.4 Représentation de l’écoulement
ple est illustré par la figure 4, où l’on voit les couronnes d’aubages
mobiles solidaires d’un même rotor et les couronnes d’aubages
On a vu que l’écoulement dans une couronne d’aubages était, à
fixes portées par le stator. Chaque cellule porte aussi le nom
des effets secondaires près, qualifié de permanent par rapport à un
d’étage.
repère solidaire des aubes, que celles-ci soient fixes ou mobiles.
Par conséquent, le champ d’écoulement se trouve défini par la
connaissance du vecteur vitesse en chaque point du domaine, et,
1.3 Caractères distinctifs des turbomachines selon que celui-ci est fixe ou mobile, on considère la vitesse abso-
lue v ou la vitesse relative w .
Il est possible d’identifier et de classer les turbomachines à partir
des caractères qui viennent d’être dégagés et de quelques autres :
— le sens de l’échange d’énergie : machines génératrices (ou de 1.4.1 Composition vectorielle des vitesses
compression), réceptrices (ou de détente) ;
— l’état du fluide : liquide ou gazeux ; Pour passer du domaine fixe au domaine mobile, ou inverse-
ment, on utilise la règle classique en mécanique de composition
— le comportement compressible ou incompressible de ce
vectorielle des mouvements :
fluide ;
— le nombre d’étages : machines mono ou multicellulaires ;
— le trajet du fluide par rapport à l’axe, qui conduit à distinguer : v = u +w (1)
• les machines axiales, avec u vitesse d’entraînement ou vitesse circonférentielle
• les machines centrifuges ou centripètes, créée, au point M considéré, par le mouvement de rota-
• les machines hélicocentrifuges ou hélicocentripètes, moins tion autour de l’axe OO′ ;
nombreuses en pratique, mais qui correspondent au cas général
où la veine de fluide est contenue entre deux surfaces de révolu- u = ωr
tion quelconques ;
— la nature de l’énergie échangée par le fluide dans le rotor. avec ω vitesse angulaire constante de rotation,
Comme l’énergie échangée avec le fluide transite entièrement par r distance du point considéré à l’axe OO’.
le rotor, elle se distribue à la traversée des canaux mobiles, entre Pratiquée graphiquement la composition des vitesses donne lieu
une variation d’énergie piézométrique et une autre d’énergie ciné- au tracé (figure 5a ) d’un triangle de vitesses.
tique. On appelle degré de réaction le rapport exprimé en pour-cent
de cette variation d’énergie piézométrique dans le rotor à l’énergie
totale échangée dans l’étage. Lorsque le degré de réaction est nul 1.4.2 Composantes des vitesses d’écoulement
et que les canaux mobiles ne sont donc le siège que d’une variation
d’énergie cinétique, la cellule est dite à action ; dans le cas contraire, On est conduit à décomposer les vitesses v ou w considérées
plus général, elle est dite à réaction ; en un point M de l’écoulement en deux composantes orthogonales
— le degré d’injection : injection totale ou partielle. (figure 5b) :
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π2 wm
v1
r2 πm
h M π1
α2 v2
β2 M1
w2
u2 r
O O'
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πm
Mi2
π'' π'
π2
h
Mm Mi1
h π1 2
M1
m
wm S
Surface de Me2
courant
M
OO'
Me2
r
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2. Principes de bases R
Ces quatre principes de base et le théorème de l’énergie ciné- F volume force de volume,
tique constituent les outils principaux permettant l’étude des tur- γ accélération absolue.
bomachines hydrauliques et thermiques.
Pour simplifier, on considère l’écoulement dans le plan z, x.
On écrit les équations de mouvement selon les axes s et n liés à
2.1 Principe de conservation de la masse la particule [3] [4] [5] [6] [15].
Selon n , on trouverait l’équation transversale de mouvement :
Dans un écoulement unidimensionnel pour lequel la répartition
des vitesses est uniforme dans chaque section, on montre que 1 ∂p dz v2
----- --------- + g --------- = -------- (3)
l’application du principe de conservation de la masse conduit à ρ ∂n dn R
l’équation de continuité qui dans le cas particulier d’un écoule-
ment permanent s’écrit : avec R rayon de courbure,
p pression,
ρSv = Cte = qm (2)
que l’on pourra encore écrire, en l’absence de forces de volume
avec qm débit masse (exprimé en kg/s). (écoulement horizontal) ou en les négligeant :
Dans le cas d’un écoulement permanent de liquide ou de fluide 1 ∂p v2
pouvant être considéré comme incompressible, donc avec ρ = cte, ----- --------- = -------- (4)
ρ ∂R R
il vient :
Sv = Cte = qv L’équation longitudinale de mouvement s’écrit, le long d’une
ligne de courant (selon s ) :
avec qv débit volume (exprimé en m3/s).
dp
--------- + vdv + gdz = 0 (5)
ρ
2.2 Principe fondamental de la mécanique En intégrant entre deux points 1 et 2 situés sur la ligne de cou-
rant, il vient pour un fluide incompressible :
Du principe fondamental de la mécanique, nous utiliserons
2 2
essentiellement dans les turbomachines hydrauliques et thermi- p2 – p1 v 2 – v 1
ques : - + ---------------------- + g ( z 2 – z 1 ) = 0
------------------- (6)
ρ 2
— les équations de mouvement d’un fluide réel, déduites des
équations des fluides parfaits ; En intégrant entre deux points 1 et 2 situés sur la ligne de cou-
— le théorème des quantités de mouvement ; rant, il vient pour un fluide compressible :
— le théorème du moment des quantités de mouvement, qui est 2 2 2
la relation fondamentale pour les turbomachines, et qui fera l’objet dp v 2 – v 1
- + g ( z2 – z1 ) = 0
--------- + --------------------- (7)
de développements spécifiques dans l’article [BM 4 281]. 1 ρ 2
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p2
v2
F
x2 qm v2 + p2 S2 x2
x1
v1
Figure 12 – Efforts dans un coude
Une difficulté introduite par la compressibilité du fluide apparaît avec M force extérieure de volume (pesanteur) appliquée au
puisqu’il faut connaître la loi : système fluide Σ,
p = f (ρ ) R forces extérieures de surface appliquées sur les parois
reliant la pression p et la masse volumique ρ pour intégrer l’équa- latérales R p et sur les bases du tube fluide Σ.
tion longitudinale. Or, les études sur les gaz ont montré que la L’application à un conduit coudé horizontal fait l’objet de la
masse volumique est une fonction de la pression, mais aussi de la figure 12.
température T :
ρ = g (p, T ) Le théorème des quantités de mouvement devient (avec
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v2 et
x
S2 dx2 = dm / ρ2
Wf t = dm (p1 / ρ1 – p2 / ρ2)
1
dx2 Le travail échangé sur les faces terminales, par unité de masse,
τf t est alors :
v1
2
τ ft = p 1 υ 1 – p 2 υ 2 = – ∆ 1 ( p υ ) (11)
dx1 avec υ volume massique
et le travail élémentaire échangé sur les faces terminales par unité
de masse s’écrit : – d (pυ).
Figure 13 – Écoulement dans un canal fixe
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C’est sous cette forme, uniquement valable pour un écoulement 2.6 Exploitation des expressions de base
permanent, puisque la turbomachine est raccordée à une tuyaute-
rie soumise à cette hypothèse, que nous utiliserons le premier
principe de thermodynamique. 2.6.1 Expression utilisée pour le tracé
des diagrammes thermodynamiques
parfaitement conductrice de la chaleur et la transmission de celle-ci
impose un gradient de température qui rend le phénomène irréver- W+ d ( p υ ) + Q = ∆h + W + pd υ – ∆f
sible.
Le second principe de la thermodynamique, limité aux irréversi- et en simplifiant :
bilités internes, s’écrit, comme on le montrera en § 2.2.1 de l’article
[BM 4 281] :
δQ + δ f = T d S (14)
d ( p υ ) + Q = ∆h + pd υ – ∆f
T
médiaire des frottements,
température absolue,
Q + ∆f = ∆h – d(pυ) + pd υ
υ
Ce qui s’écrit :
∆v 2
dv 2
------------- = δW + δ τ int ------------ = Wi – dp – ∆f
2 2
soit :
On montrera ultérieurement lors du calcul des travaux de ces
forces (paragraphe 1.1.1 de [BM 4 281]) que : Wi = υ ∆v 2
dp + ------------ + ∆f
2
δ τ int = p dυ – δ f Mais on a (§ 2.3.2.2) :
Soit : P f, d
Wi = τ a + ------------- (17)
q mi
dv 2
------------- = δW + pd υ – δf (15)
2 Lorsque les dissipations d’énergie par frottements de disque
peuvent être négligées, il vient alors, sous la forme générale, en
Soit sous forme intégrée tenant compte des énergies potentielles, entre deux états 1 et 2 :
dp v 2 – v 1
2 2 2
∆v 2
------------ = W + pd υ – ∆f τa = - + g ( z 2 – z 1 ) + ∆f
--------- + -------------------------
2
(18)
2 1 ρ 2 1
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γ–1 γ–1
ρ2
p
-------
T2 p2
-------
avec Wi = 0, il n’y a pas de turbomachine dans le processus, --------------
ρ
γ
= -------
- = -
Q =0 1 T1 1
soit ∆hi = 0
Soit encore :
• deuxième principe de thermodynamique (cf. relation (14)): 1
ρ2
-M
1 + -------------
γ–1 --------------
∆S = 0 2 γ–1
------- =
ρ1 2 1
puisque Q = 0 et ∆f = 0
γ
-M
1 + -------------
γ–1
Il vient donc, entre les états 1 et 2 : p2 2
--------------
γ–1
-------
- = 1
• premier principe de thermodynamique : p1 2
2 2 Puisque T 2i = T 2 = T 1i , et S 2 = S 1 , les points 1i , 2 et 2i sont
v1 v2
h 1i = h 1 + -------- = h 2 + -------- = h 2i confondus sur la figure 17. Par ce point, passent les isobares
2 2 p1i = p 2 = p2i .
• second principe de thermodynamique :
Ces remarques entraînent en particulier :
S1 = S2
T 1i γ–1 2
- = 1 + -------------- Ma 1
--------- (20)
T1 2
1
ρ 1i
- Ma
1 + -------------
γ–1 --------------
2 γ–1
---------
- = (21)
v1 v2 = 0 Pitot ρ1 2 1
γ–1
p 1i 2
--------------
γ–1
---------
- = 1 + -------------- Ma 1 (22)
p1 2
Ralentissement isentropique Ces relations fournissent les relations attendues entre les condi-
(cas théorique)
tions statiques et les conditions d’arrêt isentropiques au point 1,
pit relations qui peuvent être représentées sur un diagramme entropi-
que (figure 17). L’indice 1 devient alors un indice muet et pourra
donc être supprimé dans les expressions ci-dessus, pour les géné-
Figure 15 – Ralentissement isentropique devant un pitot raliser en tout autre point de l’écoulement.
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Soit :
γ
Ti 4 ------------
T ----- = -------- γ – 1 = 1,0 148
p 1i = p 2i = p2 T 3,8
2i D’où T = 394,2 K.
T2i = T2 = T1i
1i
2
■ Détermination du nombre de Mach
γ
v 21 pi γ–1 ------------
----- = 1 + ------------ Ma 1
2 γ–1
2cp p 2
1,4
p1 4 --------
-------- = ( 1 + 0,2Ma 2 ) 0,4
T1 3,8
1
D’où Ma = 0,272.
■ Détermination de la masse volumique
S
3,8 ⋅ 10
5
p 3
ρ = ------- = ------------------------------ = 3,359 kg/m
rT 287 ⋅ 394,2
Figure 17 – Diagramme entropique d’un ralentissement isentropique
■ Détermination du débit masse
ρ vient d’être calculé.
La section géométrique est :
2.8 Exemple d’application 2
πD
---------- = 0,1 963 m 2
4
Une tuyauterie rectiligne de diamètre 0,5 m est alimentée en air.
La couche limite est supposée occuper 2 % de la section. En
En une section, on mesure :
dehors de la couche limite, le champ des vitesses est uniforme.
— la pression d’arrêt pi = 4 bars ;
— la pression statique p = 3,8 bars ; La section effectivement à prendre en compte pour le passage
— la température d’arrêt Ti = 400 K. du débit, ou section effective est donc :
Nota : on rappelle que 1 bar = 105Pa. S = 0,1 963 · 0,98 = 0,1 924 m2
Pour l’air, on admet : La vitesse peut être déterminée soit par la relation :
γ = 1,4
r = 287 J/(kg · K) v = Ma ⋅ a = 0,18 γ ⋅ r ⋅T = 0,272 1,4 ⋅ 287 ⋅ 394,2 = 108 m/s
rγ soit par la relation plus basique :
d’où c p = ------------ = 1 004,5 J/(kg · K)
γ –1
v2
■ Détermination de la température statique T i = T + --------------
2 ⋅ cp
La température statique n’étant pas une valeur industriellement
2 ⋅ cp ( Ti – T ) = 2 ⋅ 1 004,5(400 – 394,2) = 108 m/s
mesurable, on peut la calculer en utilisant les relations générales
v =
entre conditions statiques et conditions d’arrêt isentropiques.
γ Le débit-masse est donc :
pi Ti ------------
----- = ----- γ – 1 qm = ρSv = 3,359 · 0,1 924 · 108 = 69,9 kg/s
p T
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