besae
Naouali Sondes: ingénieur
agronome et écologiste
[BESAE]
Cette étude présente toutes les étapes techniques assurant la réussite
de l’engraissement bovin ainsi que toutes les composantes financières
et économiques assurant la rentabilité du projet en question
besae Juin 2014
Introduction
la production nationale en viandes bovines stagne depuis plus de vingt ans, que nous faisons face
à une diminution constante des effectifs du cheptel national, et en particulier du cheptel dit de
races locales croisées, engendrant un déséquilibre dans l'approvisionnement des animaux à
engraisser. Ceci a pour conséquence un prix d'achat des animaux maigres destinés à
l'engraissement en constante augmentation.
L’évolution de la production des viandes rouges entre 2004 et 2011 a été marquée par un
déséquilibre entre l’offre et la demande exprimée, se traduisant par une diminution moyenne de
1700 tonnes par an (-1.4%)pour atteindre (121.000 tonnes environ en 2011) en contre partie
d’une demande en croissance qui atteint 125.000 tonnes (consommation moyenne /habitant est de
l’ordre de 9.5 kg).
D’autre part, ces dernières années les conditions climatiques difficiles a entraîné une
augmentation du prix des aliments grossiers (paille et fourrages) de plus de 50% en 2013 par
rapport à 2012, sans oublier les augmentations de l'énergie, du transport, de la main d'œuvre...
Le problème majeur qui se pose pour les élevages bovins à vocation engraissement est bien
entendu les charges d’aliments qui ont eu une hausse terrible ces dernières années d’où la
nécessité de trouver un équivalent alimentaire autoproduit par l’éleveur lui-même minimisant les
charges alimentaires donc réduisant le cout de production de la viande.
C’est dans ce contexte « production de viande rouge » que notre étude s’intègre dont on va
étudier la faisabilité d’un projet d’engraissement bovins de 30 taurillons par an voir 15 taurillons
par bonde et on se propose d’étudier la méthodologie la plus adéquate que l’éleveur concerné
doit adopter pour fournir son équivalent alimentaire pour au moins l’une des bandes par an en se
basant sur ses ressources de production et son potentiel technique à mener cette méthodologie.
I-Présentation du projet :
1-Présentation du promoteur :
Nom et Prénom
CIN N° :
Téléphone :
2- Implantation du projet :
A-Etude du marché :
L’étude du marché est la partie la plus importante de l’étude de faisabilité du projet, du
fait qu’à ce stade on vérifie la faisabilité du projet. En évaluant l’offre existante sur le marché et
le volume de la demande solvable, on peut facilement décider s’il y a lieu de produire ou non, et
dans l’hypothèse de production, quelles sont les conditions de production et de commercialisation
du produit, ainsi que l’appréciation de la part du marché.
1-Etude de l’offre:
Le coût élevé de production de viande rouge surtout les charges d’alimentation et les
conditions climatiques difficiles qu’a eues le pays durant les années 2012 et 2013 ont entrainé un
déséquilibre entre l’offre et la demande. Les quantités de viande rouge produites demeurent
insuffisance ce qui à induit l’état à combler ce déficit par l’importation. D’où la nécessité
d’augmenter nos productions en viande rouge tout en réduisant le coût de production en assurant
un équivalent alimentaire. Et de ce fait on peut conclure que la production de viande rouge est un
secteur qui nécessite plus d’épanouissement.
1) Les élevages extensifs traditionnels, principalement répandus dans les zones intérieures et
marginales. Ce système est orienté vers la production de viande. Il est caractérisé,
essentiellement, par des superficies limitées, en sec, se basant sur une main d’œuvre familiale non
qualifiée. Les troupeaux sont généralement mixtes : bovins de 1 à 4 vaches, généralement de
races locales ou améliorées.
2) Les élevages intensifs sont fréquents dans les régions de grandes cultures, notamment dans les
régions de Bizerte, Mateur, Zaghouan, Fahs et Korba dans le Nord-Est. D’après ce qui précède,
on constate que le cheptel élevé dans ces régions, au début des années 80, est de race locale.
Mais, il a été décidé de procéder, par la suite, à la substitution du cheptel local ou croisé par un
cheptel de races pures. Ainsi, on peut dire que ce système est orienté principalement vers la
production laitière.
3) Les élevages de veaux à viande ou d’engraissement, basés sur des superficies très limitées
(moins de 5 ha) dont une bonne partie de l’alimentation du bétail est achetée. Bien qu’il est
orienté vers la production de viande, des cultures complémentaires en sec ou en irriguées sont
pratiquées dans ces exploitations. Ce système, fonctionnant à l’aval du premier système, intéresse
à nouveau les engraisseurs traditionnels des zones côtières (Sahel Bizertin, du Cap Bon) et ceux
de certaines zones de l’intérieur (Jendouba) (Jemai, 2000).
4) Enfin, il existe un système mixte lait-viande, localisé essentiellement dans les exploitations
moyennes, situées dans le Nord. En fait, la raison d’être de ce système est le processus
d’importation des races pures pratiqué depuis le début des années 70. Cet élevage est orienté vers
la production du lait, alors que la viande continue à garder une place non négligeable. De nos
jours, on assiste à une réduction de plus en plus de cet élevage, à cause du processus de
transformation du cheptel de races locales à des races pures. Un deuxième volet de ce système
peut être identifié dans les petites exploitations en irrigué où l’élevage est toujours à
prédominance laitière. Bien que le cheptel soit de race locale peu productive, ce type d’élevage
deviendra, désormais, de plus en plus productif surtout dans les régions de Mahdia et de Sfax, vu
le processus de transformation des cheptels que connaît ces régions.
-Producteurs :
Si nous analysons de plus près l’aspect de production : les éleveurs, nous constatons que l’activité
d’engraissement est l’œuvre de trois catégories de producteurs.
C’est une catégorie à activité informelle, qui travaille dans le cadre individuel et traditionnel,
dont la production est destinée dans la plus part des cas à l’autoconsommation
Les différentes actions qui s’inscrivent dans le cadre du développement rural, s’intéressent et
s’investissent dans le domaine ovin, par la création des petites tailles d’élevage.
Cette catégorie d’éleveurs est en phase de transition et ne constitue pas un vrai concurrent sur la
marché et ce pour deux raisons, elle n’a pas encore accumulée un savoir faire qui lui permet
d’assurer une production à la vente et d’autre part la taille de cette catégorie..
C’est une catégorie intégrée dans un circuit moderne, tant au niveau de la production qu’au
niveau de la consommation, sa production actuelle est significative sur le plan quantitatif et
qualitatif. Mais elle connaît plusieurs insuffisances au niveau du circuit de commercialisation, qui
ne peut satisfaire, et aussi elle est limitée à la zone de Grombalia et avec le développement actuel
de la ville de en générale.
Il s’agit de produire sur place presque toute l’alimentation de base nécessaire, ce qui
implique qu’il existe une forte demande par rapport à la consommation actuelle.
Vue l’insuffisance de production de viande rouge plus de 4% des produits offert sont
d’origine externe c’est à dire importer. En effet, la production de viande rouge est de l’ordre de
100000 tonnes par an et la société ELLOUHOUM se charge d’importer 4000tonnes pour combler
le déficit.
2-Etude de la demande :
5%
50%
45%
-Conditions de la demande :
Les déférents types de clients cités ci-dessus exigent des critères de qualité. Qui sont à la
base de leur acte d’achat, la production locale, le risque de mortalité bénéficient aussi du coût de
transport.
-rythme de la demande :
-description de la clientèle :
La région en question est proche des zones touristiques vue sa localisation près de la mer
d’où un marché de haute gamme dont la demande est faite par les clients visiteurs qui sont prêt à
acheter ou consommer le produit avec quantité importante vue la diversité des flux touristiques.
Au niveau régional la clientèle connaît très bien la viande rouge, nous prévoyons une
évolution remarquable dans son comportement d’achat des viandes rouges.
*Politique commercial :
L’état a adopté une stratégie d’importation ces 2 dernières années pour faire face à
l’hausse des prix de la viande rouge d’une part et pour combler le déficit d’autre part mais cette
stratégie reste toujours un mauvais choix. En fait, il faut penser à combler le déficit et à
minimiser le coût de production et le prix de la viande par des moyens internes voir augmenter la
production de viande en encourageant les éleveurs et en assurant une stratégie alimentaire
minimisant les charges d’élevage.
a-climat :
La ville de Sfax a un climat semi-aride mais assez adouci par la présence de la mer
Méditerranée. Les températures sont souvent élevées. La température moyenne annuelle est de
l’ordre de 18,8°. L'effet modérateur de la mer intervient pour assurer un léger rafraîchissement
par rapport aux régions intérieures et ce grâce aux brises de mer, si fréquentes durant cette saison.
Les vents les plus actifs soufflent des secteurs septentrionaux (NW à NE), orientaux et
occidentaux. En dépit de cette prédominance, ces vents restent faibles. Quant à l'évaporation, elle
est élevée sur toute la région de Sfax et tout le long de l'année. La pluviométrie est faible ; Les
quantités moyennes annuelles se situent autour de 200 millimètres. Comme partout en
Méditerranée, il s’agit d’une pluviométrie très irrégulière qui tombe pendant un nombre de jours
limité, sous la forme d’averses parfois très violentes.
b-sol :
La région en question présente une texture du sol sableuse-argileuse.Il s’agit d’un sol
adéquat pour les cultures céréalières et fourragères.
a) environnement administratif :
Les services administratifs qui tournent dans la sphère du projet, relèvent du ministre de
l’agriculture telle que le commissariat régional de l’agriculture (CRDA), l’APIA ,CRA et OEP,
services privés compétents.
b) environnement juridique :
L’activité principale du projet, la production agricole est réglementée par les textes
législatifs qui sont datés de l’époque d’indépendance et d’autres textes généraux qui réglementent
toutes les activités agricoles, nous citons :
- le décret du 10 octobre 1919 sur la répression des fraudes et La loi n°: 91-64 du 29
juillet 1991, relative à la concurrence et aux prix, telle que modifiée et complétée
La troisième partie comprendra une comparaison entre les disponibilités et les besoins d’où par la
suite on va conclure par donner nos recommandations pour combler le déficit alimentaire
éventuel.
1-bâtiments d’élevage :
a-logement :
(250-450 kg)
Tab1-Dimensions du logement par taurillon
(250-450 kg)
Tab2-Dimensions totaux du bâtiment d’élevage
2-Mains d’œuvre :
Poste Qualification
Approvisionnement et Porteur de projet
gestion
3-Conduite alimentaire :
L’engraissement bovin dans notre pays se caractérise par une grande variété de type de production, de
race, de mode d’alimentation. La production des taurillons se caractérise par un âge à l’abattage inférieur à
20 mois, une croissance continue, une alimentation de concentration énergétique élevée à l’auge, sans
utilisation notable de pâturage. Les âges et les poids à l’abattage varient respectivement de 15 à 17 mois et
un poids vif qui varie entre 490 et 550 kg de poids vif voir un poids en carcasse qui varie entre 255 et 270
kg en carcasse.
Le niveau de croissance ainsi choisi, volontairement modéré doit permettre de produire une carcasse
lourde sans trop de gras. A chaque poids correspond un gain de poids optimum. Il définit le niveau des
apports alimentaires recommandés.
Les besoins énergétiques s’accroît lentement mais régulièrement de 3.2 UFV à un poids de 150kg à 7.1
UFV à un poids au-delà de 550kg.Tandisque celui en PDI augmente rapidement, puis de plus en plus
faiblement (de 400 à 550g/jr) .La concentration en PDI/UF de la ration diminue de ( 126 g pour 150 kg) à
(81 g pour 550kg).Dans le même temps, les besoins en calcium et phosphore relativement importants
chez le jeune animal ( respectivement 28 et 15g/J à 150kg) augmentent lentement par la suite (53 et 34g/j
à 550 kg).
Une telle évolution des besoins s’explique par l’accroissement des besoins pour l’entretien qui
représentent de 60 à 75% des besoins totaux et par l’évolution de composition du croit.
Le tableau ci-dessous illustre l’évolution du poids et du GMQ ainsi que le rendement en carcasse:
Lorsque l’animal augmente de poids il s’engraisse et devient donc de plus en plus efficace pour
transformer l’énergie métabolisable ingérée en énergie fixée. Toutefois 100g de tissus adipeux comporte
environ 4 g de lipides et 20 g de protéines. Lorsque l’animal s’engraisse il est donc de moins en moins
efficace pour l’énergie ingéré en gains de poids vif.
Dans le même temps, la teneur en minéraux du croit reste pratiquement stable (4%).D’où l’intérêt de la
restriction.
L’alourdissement des carcasses recherchées par les producteurs pour des raisons économiques
s’accompagnent biologiquement d’un accroissement de l’état d’engraissement. Pour freiner ce dernier, on
peut ralentir le croit de l’animal. Cette réduction énergétique s’obtient soit en diluant la ration par
l’accroissement de la proportion de fourrages, soit en limitant les quantités ingérées.
En se basant sur les caractéristiques de la race en question on va déterminer la ration adéquate et le rythme
de distribution d’aliment en fonction du poids et de l’âge. Il faut noter que l’éleveur en question ne dispose
pas de sources d’irrigation donc les cultures qu’on va utiliser doivent se conduire en sec et par conséquent
l’alimentation va être 100% en sec.
Il est à préciser que la ration retenue a été déterminée par la technique de formulation à moindre
coût.
D’après ce qui précède on peut dire qu’il s’agit de 3 phases durant l’engraissement
Le tableau ci-dessous illustre les besoins totaux en aliments (kg) pour une bande de 15 taurillons :
4-conduite sanitaire :
C’est très important de respecter la conduite sanitaire en assurant de nombreuses interventions sur la
totalité ou une partie notable du troupeau :
*Vaccination
*Nettoyage et désinfection des locaux d’élevage : A tous les stades d’une production la phase de
nettoyage désinfection est une étape essentielle dans la maîtrise des risques sanitaires liés aux maladies
infectieuse (diarrhées, pneumonies,…).
La désinfection des sols, des murs ou des matériaux peut être réalisée avec du phénol de synthèse ou du
formol mélangé à des essences aromatiques.
Enfin le vide sanitaire d’une durée de plusieurs jours à plusieurs semaines vise non seulement à assécher
et à aérer le local, pour un retour à des conditions bioclimatiques normales, mais aussi compléter l’action
des deux premières étapes. En effet, l’absence momentanée des animaux permet le tarissement des sources
microbiennes.
*la quarantaine et l’isolement des malades :les animaux introduit doivent être tenus un certain temps à
l’écart du troupeau pour éviter qu’ils les contaminent ou eux même soient contaminés par des animaux
déjà présents, si les uns ou les autres sont porteurs d’agents infectieux.
La quarantaine dure en fait une semaine et le lieu est distant de plus de 20 m des bâtiments hébergeant les
animaux déjà présents.
*L’isolement : il est favorable pour les troupeaux s’il est pratiqué dés la constatation des symptômes et
s’accompagne d’un examen des animaux de même âge apparemment sains.
*transport dans les conditions sanitaires favorables : Le transport des animaux entraîne des modifications
biologiques notables traduisant un état de stress : baisse de la glycémie, déshydratation, augmentation du
cortisol et de l’urée, acidose, augmentation des enzymes hépatiques indicatrices de la souffrance. Pour
limiter l’importance de ces phénomènes néfastes, un certain nombre de précautions sont indispensables :
-de l’embarquement le changement doit s’effectuer dans le calme, aussi rapidement que possible, la
montée dans le camion étant facilitée par la mise en place de bat-flancs assez hauts pour masquer la vue
aux animaux.
-Le camion doit être équipé d’un plancher antidérapant et de barrière mobile pour maintenir les animaux
au contact les uns des autres durant le transport, ce qui entraîne chez eux une sensation de sécurité.
Toutefois ils ne doivent pas être trop serrés.
-Pendant le déplacement la conduite doit être souple pour éviter les spartes d’équilibre, donc les
contractions musculaires permanentes.
-Enfin le nombre d’arrêts au cours du trajet doit être le plus faible possible.
*L’appréciation de l’état sanitaire de l’atelier d’engraissement est beaucoup moins complexe que celle des
troupeaux d’élevage. Les maladies respiratoires sont les plus courantes et quand elles sur viennent dans
l’atelier, en absence de traitement systématique, plus de 80% des animaux sont atteints. L’état sanitaire se
mesure par le nombre de morts auquel on ajoute les animaux sans valeur économique du de ces affections
ou autres.
Les frais vétérinaires peuvent être décomposés en frais pour la prévention et frais pour les soins curatifs.
La prévention comprend la réhydratation à l’arrivée, les traitements antiparasitaires.
Faire un teste de tuberculination et vacciner les animaux contre les maladies légalement contagieuses, et
de procéder au déparasitage interne et externe des animaux.
On estime les frais vétérinaires à 10TND par animal c'est-à-dire en total 150TND par bande.
4-Produits de l’élevage :
Et en se basant sur la ration qu’on a précédemment choisie on déterminera les proportions de chaque
culture sur le terrain en question
féverole;
1,61
orge; 1,47
blé; 5,1
b.1-blé :
Il est à noter qu’on va suivre un régime pluviale c’est pour cela qu’on doit choisir des variétés les
plus adéquates dans ces conditions. On conseil d’utiliser les variétés KARIM ou KHIAR
résistantes à la sécheresse et étant les plus stables en climat semi-aride.
Préparation du sol : en août-novembre. Le blé nécessite un sol bien préparé et ameubli sur une
profondeur de 12 à 15cm pour les terres battantes (limoneuses en générale) ou 20 à 25 cm pour
les autres terres.
Fumure du fond : en période octobre-novembre et se limite sur des apports en phosphore et en
potassium.
Semis : en novembre-décembre, il faut essayer de semer tôt pour bénéficier des pluies
automnales. Il est indispensable de traiter les semences contre les fusarioses et septoriose. Il faut
semer peu profond, entre 2 et 4 cm : les plantes issues de graines trop enterrées lèveront
difficilement et seront plus fragiles.
Fertilisation : l’azote est un élément indispensable pour garantir un rendement remarquable. Le
sol en fournit un peu mais l’essentiel doit être couvert par des apports d’engrais. L’absorption de
l’azote suit la croissance du blé, faible pendant le tallage, elle croît pendant la montaison quand la
plante pousse vite. L’engrais est d’autant mieux valorisé que les apports suivent ce rythme.
Apporter 30% de la quantité totale de l’azote au stade 3 feuilles, 40% pendant le tallage et 30%
en fin montaison.
Désherbage : supprimer, au moindre coût, la concurrence des mauvaises herbes les plus nuisibles
au rendement et à la qualité. La plupart des adventices ont fini de lever quand le blé atteint 3
feuilles, en particulier le ray-grass ; un semis précoce se désherbe en décembre. S’il y a de la folle
avoine, du chardon ou des renouées, il faut un 2ème traitement au printemps.
Récolte : lorsque la tige sèche et que l'épi se courbe vers le bas, c’est le moment de la moisson.
Protection phytosanitaire
Les 3 maladies foliaires, rouille brune, septoriose et oïdium, font perdre un pourcentage
important du rendement. La fusariose, elle aussi attaque le blé dur et elle est grave par temps
humide et chaud. Les grains fusariés déprécient fortement la qualité.
Les ravageurs du blé sont multiples : cicadelles des céréales, tordeuse des céréales, mouche
mineuse des céréales, pucerons et cécidomyies...
b.2-orge :
On recommande d’utiliser la variété d’orge MANEL caractérisée par une grande capacité de
tallage, c’est une variété précoce résistante aux maladies et à la verse.
Opérations culturales :
Préparation du sol : l’orge exige un lit de semence assez motteux en surface et normalement
rassis en profondeur. Procéder par un labour à 15-20cm de profondeur un mois avant le semis.
Fumure du fond : épandage de fumier de l'ordre de 10 T/ha au moment du labour.
Semis : la profondeur de semis recommandée pour l’orge est comprise entre 3,5 et 5 cm. Le
semis se fait en ligne espacée de 15 à 18 cm en terrain moyen et en terrain riche 18 à 22 cm.
Semer des semences triées et traitées provenant d'une variété pure ayant une bonne faculté
germinative.
Fertilisation : il est conseillé d’appliquer entre 0 et 30 unités de N/ha après une jachère ou une
culture légumineuse, 50 à 90 unités de N/ha après une céréale. Le phosphore doit être apporté à
des doses situées entre 30 et 40 unités par hectare. Sur des sols de texture sablonneuse, ou sur les
sols organiques, les quantités de potassium à apporter doivent être de l’ordre de 15-30 unités de
K/ha.
Désherbage : une bonne conduite de désherbage permet une amélioration du rendement en
quantité et en qualité. Les mauvaises herbes qui apparaissent en automne et en hiver posent plus
de problèmes, un désherbage précoce est donc de règle.
Moisson : lorsque la paille est jaune, les graines se détachent facilement et les épis se courbent.
Protection phytosanitaire :
Le charbon nu : les symptômes du charbon sont visibles entre la floraison et la maturité.
La rouille naine : la période de contamination se situe entre stade sortie de barbes et épiaison. Les
épis infectés sont noircis. Les enveloppes de la graine, ainsi que leur contenu sont détruites et
remplacés par une masse noirâtre, constituée de spores du champignon.
L’oïdium : l’attaque apparaît depuis le stade épi 1cm jusqu’au stade 2éme nœud.
Plusieurs ravageurs attaquent l’orge. Les cicadelles des céréales, tordeuse des
céréales, chenilles, mouche mineuse des céréales et pucerons sont les principaux ravageurs de
l'orge
b.3-féverole :
On recommande la variété Bachaar ou la variété Badï caractérisée par une auto fertilité, une
importante productivité et une large adaptation.
Opérations culturales :
Préparation du sol : réaliser un labour. Le sol doit être suffisamment meuble pour que les racines
puissent pénétrer en profondeur et permettre un bon développement des nodosités.
Semis : le semis doit être profond pour éviter les risques du gel.
Fertilisation : les besoins azotés sont comblés par la fixation symbiotique de la culture. Impasse
possible en phosphore et potasse compte tenu des exportations modérées. Dans les sols pauvres et
légers, faire éventuellement un apport de 15 t / ha de compost de déchets verts ou 10 t / ha de
compost de fumier ou 20 m3 / ha de lisier.
Désherbage : 2 à 3 passages sont en général réalisés : en post semis pré levée, stade 1 à 2 feuilles
et stade 2 à 3 feuilles.
Récolte : à partir de 20 % d’humidité dans les graines, les tiges changent de couleur : elles
passent du jaune-vert au jaune marron. La couleur des gousses n’est pas un indicateur : elles sont
noires à partir du stade 40 % d’humidité.
Conservation : manipuler les grains avec précaution pour éviter tout choc préjudiciable. Il peut
être nécessaire d’intervenir contre les bruches lors du stockage.
Protection phytosanitaire
Dans une culture de féverole, il faut principalement lutter contre :
Botrytis : petites taches rougeâtres.
Anthracnose : Taches rondes marron gris avec ponctuations noires.
Rouille : Nombreuses petites pustules en forme de point, de couleur brun roux, auréolées de
parties plus claires, sur les deux faces des feuilles.
d-bilan fourrager :
Il s’agit d’un bilan fourrager négatif où l’éleveur est obliger de combler un déficit alimentaire par l’achat
des composants alimentaires pour en fabriquer les aliments nécessaires lui-même en utilisant le broyeurs
et donc il gagnera les charges d’un aliment déjà prêt à l’utilisation.
e-charges alimentaires :
NB : les charges de l’alimentation seront de 21751.57TND durant la première année puisque l’éleveur
doit acheter la totalité des aliments pour une seule bande de 15 taurillons.
Les interventions des vaccinations tout au long de la vie de l’animal sont indispensables pour obtenir une
protection durable avec des rappels juste avant la mise à l’engraissement.
Il vaut mieux adopter en plus une stratégie de vaccination celle-ci présente le double intérêt peut onéreuse
et très efficace.
A2-Charges fixes :
1-bâtiments d’élevages et annexes :
3-broyeur :
4-charges totales :
charges Montant(TND)
Achat cheptel 72000
Achat broyeur 3500
bâtiments d’élevage 65370
alimentation 31933
Frais vétérinaires 300
Main d’œuvre 10800
divers 500
Total (TND) 184403
B-Recettes :
B-1 le compte d’exploitation provisionnel :
objet Prix 1 2 3 4 5
unitaire(TND)
Recette
-viande 10500 113400 113400 113400 113400 113400
-fumier 150 16200 16200 16200 16200 16200
-paille 6.5 5128.5 5128.5 5128.5 5128.5 5128.5
Total de 134728.5 134728.5 134728.5 134728.5 134728.5
recettes(TND)
Charges
variables :
-achat de 72000 72000 72000 72000 72000
cheptel
-alimentation 31933 31933 31933 31933 31933
-soins 300 300 300 300 300
vétérinaires
-divers 500 500 500 500 500
Charges fixes :
-main d’œuvre 10800 10800 10800 10800 10800
-
amortissements 5591.33 5591.33 5591.33 5591.33 5591.33
C-Financement du projet :
C.1-L’investissement total :
désignations Montant (TND)
construction 65370
Bâtiments (240m²)
broyeur 3500
Total1 68870
FAD 2066.1
Fond de roulement 58077
Frais d’étude 2000
Total 2 131013
Tab 19-investissement total
D-Amortissements :
Objet Montant Durée 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 13 14 15
(an) 2
Bâtiment 15 5358 5358 5358 5358 4358 4 4 4 43 4358 435 4 335 3358 3358
s 3 3 3 58 8 3 8
5 5 5 5
8 8 8 8
Broyeur 15 233. 233. 233. 233. 233. 2 2 2 23 233. 233 2 233 233. 233.33
33 33 33 33 33 3 3 3 3.3 33 .33 3 .33 33
3 3 3 3 3
. . . .
3 3 3 3
3 3 3 3
total 5591 5591 5591 5591 4591 4 4 4 45 4591 459 4 359 3591 3591.33
.33 .33 .33 .33 .33 5 5 5 91. .33 1.3 5 1.3 .33
9 9 9 33 3 9 3
1 1 1 1
. . . .
3 3 3 3
3 3 3 3
tab21-Amortissements des composants de l’exploitation
On remarque que le prix d’achat des taurillons est la première et la plus importante charge qui influence
les revenus de l’exploitation et par la suite viennent les charges de l’alimentation qui par une
autoproduction peuvent influencer à un pourcentage de 30% le résultat de l’exploitation en question
Conclusion
Pour étudier la rentabilité de la production bovine, les promoteurs et/ou les agents d’encadrement
doivent cerner le fonctionnement global des exploitations afin d’isoler les activités relatives à la
production de viande. Les ratios de productivité leur offre l’avantage de déceler les efficiences
respective des charges variables et charges fixes en plus de la productivité globale de
l’exploitation et de sa capacité de renouveler le capital investi.
Les recommandations majeures peuvent êtres tirées de l’analyse de cas. Aux promoteurs de
bovins la nécessité de se référer à l’encadrement technique pour le choix des races en fonction
des objectifs de production et pour savoir les bonnes pratiques pour les cultures fourragères aussi
garantissant le maximum d’auto production d’aliment et fixant ainsi les charges alimentaires trop
lourde dans le cas de l’engraissement bovins .
Le bon choix de la race et des variétés des cultures fourragères assurent avec une bonne
technicité le revenu le plus important souhaité.