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LE ROLE DU TRADER

INTRODUCTION

En quelques années, les marchés financiers sont devenus omniprésents dans la vie économique
et politique et même dans notre vie quotidienne. Ils ressemblent à de nouveaux Dieux qui
commentent et modifient le cours de la vie des hommes, en délivrant leur verdict quotidien : ils
saluent telle mesure, applaudissent à tel événement, boudent tel résultat d'élection,
sanctionnent telle politique économique. Les hommes politiques, relayés par les économistes,
participent à cette « déification » des activités boursières : tantôt ils encensent les marchés et
exaltent leur rationalité, tantôt ils déplorent leurs ravages et fustigent leur irrationalité. La
Bourse s'appréhende désormais sur un mode religieux. Pourtant, derrière cette glose
théologique, se cachent des institutions bien humaines peuplées de traders et de vendeurs
simplement affairés à leur commerce quotidien : arbitrage et spéculation.

Ces traders jouent un rôle important dans la vie quotidienne au niveau des marchés financiers.
Un rôle qui fera l'objet de notre étude à travers différents points.

I. DEFINITION

Un trader est une personne qui travaille sur les marchés financiers. Son objectif est d'acheter un
actif financier (une devise, une action, une obligation...) et de le revendre plus cher, pour
dégager une plus-value. La notion de trader peut s'apparenter à celle d'un gestionnaire de
portefeuille : il peut être salarié d'un groupe financier (une banque, une société d'assurances) et
avoir comme mission de faire des bénéfices avec de l'argent mis à sa disposition. Il peut aussi,
en tant que salarié également, gérer le portefeuille des clients.

Enfin, il peut travailler pour son propre compte, pour en tirer un revenu personnel. L'une des
différences fondamentales avec un gérant de portefeuille classique est liée à l'aspect spéculatif
de ses transactions. Un trader recherche en effet très souvent des bénéfices à court terme. Il
coupe souvent ses positions rapidement. Le trader utilise également des stratégies plus
spéculatives, comme la vente à découvert ou l'effet de levier.

Origine du mot
Le terme de "trader" vient de l'anglais "trade" qui veut dire "échange, commerce". Un trader est
donc un individu qui négocie des titres, au service d'une grande banque ou d'une société de
Bourse. Son travail consiste à acheter à bas prix des produits financiers (titres, devise,
obligation, action) et à les revendre lorsqu'ils sont au plus haut prix. Il doit donc anticiper la
hausse et en acheter, et anticiper leur baisse et les revendre.
A l'origine, une banque doit mettre son expertise au service des clients pour faire fructifier leur
argent. Mais une banque utilise son expertise aussi pour son propre compte. Un établissement
bancaire place donc aussi ses propres fonds pour faire des bénéfices.

II. LES SOURCES D'INFORMATION

Pour atteindre ses objectifs, l'opérateur de marché doit être en mesure d'utiliser la bonne
information au moment opportun.

L'information lui parvient, outre par les médias traditionnels (télévision, journaux, etc.), aussi
par le biais d'agences de presse, type Reuters, Bloomberg, Dow Jones, Agence France-Presse,
grâce à des terminaux spécialisés. Ces sociétés fournissent en temps réel des dépêches, des
analyses, des reportages, le plus souvent sous forme textuelle, sur ce qui se passe sur la
planète. L'opérateur de marché est la deuxième personne sur terre à recevoir l'information,
après le journaliste lui-même.

Ces agences permettent aussi d'accéder aux données de marché, soit en transmettant les
cotations, volumes, etc., des bourses, soit en interrogeant les acteurs des marchés de gré à gré
et en rendant publiques ces informations.

Enfin, des analystes et des économistes travaillent sur des analyses approfondies des marchés
(offre, demande, éléments porteurs ou défavorables, perspective d'évolution à plus ou moins
long terme, etc.).

L'opérateur de marché doit trier et compiler ces informations afin d'en tirer ce qui lui
semble pertinent pour le marché auquel il s'intéresse. Il va essayer d'élaborer ses
propres anticipations d'évolution. Il reste seul responsable des gains ou pertes qu'il
pourrait générer.

1. LE METIER DU TRADER
Pour comprendre le métier de trader, il faut d'abord savoir ce qu'est une salle de marché.
Rappelons qu'à l'origine, le rôle d'une banque dit de « désintermédiation » est la mise à
disposition a priori gratuite se son expertise au service de ses clients. Alors comment réalise-elle
des profits ? C'est que parallèlement une banque utilise son expertise pour son propre compte.
Tous les profits proviennent de la volatilité des actifs financiers, qu'on appelle plus simplement
le risque. C'est en prenant des risques que la banque gagne (ou perd parfois) de l'argent. Le rôle
du trader est là. Il a deux fonctions principales, qu'il peut exercer simultanément ou non : gérer
le risque et spéculer. Ces deux rôles traversent toute sa profession et selon le dosage respectif
de l'un ou l'autre, il portera différents noms.
Tout d'abord, avant de vouloir devenir trader, il est bon de connaitre les missions quotidiennes
de ce métier. Un trader est "un grossiste" qui a pour mission de fournir de la liquidité sur les
marchés, ils sont donc des market makers ou teneurs de marchés. Concrètement, lorsqu'un
client va appeler une banque pour acheter ou vendre un titre, il est renvoyé vers le trader qui va
lui fournir un prix d'achat ou de vente (fourchette de prix). Contrairement à une idée reçue, un
trader market maker ne va pas prendre de directionnalité sur les marchés. Il n'est donc pas
sensé prendre de risque en conservant des positions sans être couvert. Un trader gagnera
de l'argent via la marge (spread) entre son prix de vente et son prix d'achat. Plus il pourra faire
d'aller et retour, c'est à dire plus il fait de transactions entre clients et plus il dégagera de marge.
En général les traders sont spécialisés sur un type de produit financier tels que : les obligations,
les actions, le forex ... Et la plupart du temps, ils sont spécialisés sur une niche la devise
EUR/USD pour un trader forex par exemple.
Un deuxième type de trader existe, ce sont les prop traders (proprietary trading) qui vont
trader l'argent de la banque de manière spéculative afin de dégager des bénéfices pour la
banque. Depuis la crise des subprimes, ce type de trader tend à disparaitre dans les banques et
ils travaillent maintenant pour des fonds de placement.
Les traders ont donc une place importante au sein des salles de marchés mais ne sont pas les
uniques opérateurs il y a de nombreux desks différents. Les traders représentent environ 25 %
des postes présent en salle des marchés. Les autres desks sont aussi variés que : stratégiste,
économiste, analyste technique, support IT ...
Le trader gère donc son book avec une plus ou moins grande liberté. Les prop traders sont de
purs spéculateurs. Les traders de produits vanilles, ont une position intermédiaire puisqu'une
grosse part de leurs profits provient de la spéculation. Leur travail consiste à coter les clients,
comme des market maker , mais aussi à spéculer sur leur marché, qu'ils connaissent bien.
Généralement leurs positions de spéculation, qu'on peut à juste titre qualifier positions de prop
trading, surpassent en volume de 5 à 100 fois les positions de market making. Les traders de
produits structurés occupent aussi cette position intermédiaire mais génèrent surtout des
profits par le market making (à travers les marges). Leurs positions de prop trading sont
largement reléguées au second plan et souvent il n'en ont même pas. Celui qui possède le
moins de marge de manœuvre est le market maker .

2. COMMENT DEVENIR TRADER ET LE RESTER ?


Pour devenir trader il faut avoir une formation scientifique : école d'ingénieur, école de
commerce, master de mathématique ou d'économie-gestion. Pour les personnes ayant choisi la
filière master en faculté il est indispensable d'avoir un excellent niveau en mathématiques avant
d'entreprendre une carrière de trader. Les formations les plus reconnues pour se former en tant
que trader sont :
 Les grandes écoles de commerce : HEC, EDHEC, ESSEC
 Les grandes écoles d'ingénieurs : Polytechnique, Centrale, Ponts ParisTech
 Les universités spécialisées en finance : Paris-Dauphine (avec son célèbre master 203 par
exemple), Pierre et Marie Curie ...

Si vous ne pensez pas pouvoir intégrer les "grandes" écoles françaises, il vous est toujours
possible de "rentrer par la petite porte" soit en intégrant une formation en finance plus
modeste et en intégrant une banque de trading dans laquelle vous pourrez évoluer en interne,
soit en vous expatriant. En effet, il est beaucoup plus aisé de devenir trader à Londres (première
place boursière au monde) qu'en France mais pour cela vous devrez maitriser un anglais "des
affaires" parfait.
Pour réussir en tant que trader il faut, avant tout, avoir un profil très matheux, maitriser
l'anglais parfaitement et être capable de travailler dans des conditions de stress importantes.

Disons le tout de suite, les processus de recrutement des traders sont très concurrentiels. Les
banques françaises sont les plus pointilleuses sur les diplômes et certaines beaucoup plus que
d'autres. Mais les plus grandes banques du monde sont toutes anglo-saxonnes (américaines ou
anglaises). Et là, la question des diplômes se pose moins, même si c'est parfois le cas (en
particulier là où il y a des « nids » de français issus des grandes écoles, ce qui arrive
régulièrement, les compétences mathématiques des français étant appréciées).

Difficile de se prononcer lorsqu'on n'est pas DRH mais ne pas être passé par une classe
préparatoire ni par Dauphine est sans conteste une barrière. La norme est un diplôme de
grande école d'ingénieur (X, Centrale, Mines-Ponts, Télécom, Sup'Aéro, ENSAE etc.) doublé d'un
troisième cycle financier ou stochastique.

Cela dit, il existe une foule de banques modestes et de maisons de courtages où certes les
profits ne s'élèvent pas à des centaines de millions d'euros par trader, mais qui offrent aux gens
moins diplômés plein d'opportunités. Il faut aussi souligner que la réussite dans le trading ne
passe pas toujours par les diplômes (ainsi que l'ont bien compris les banques anglo-saxonnes)
mais souvent par un talent propre aux traders de comprendre le marché et prévoir ses
réactions. Cela signifie que si quelqu'un s'illustre, même dans une petite « boutique », il a
toutes les chances d'être reconnu puis d'accéder à des capitaux plus importants. Il ne s'agit en
fait pas de cas isolés. Les banques américaines regorgent de « self-made » prop trader.
Néanmoins un critère fondamental pour réussir dans cette voie des « sans diplômes » est l'âge.
Le plus tôt un trader commence à faire de l'argent, le plus de chance il aura d'accéder à des
fonds importants. Et cela a l'avantage d'être indépendant de la banque puisque le trader qui
brille, brille sur un marché, pas seulement sur un trading floor.

Cela dit, il y a une autre possibilité assez réputée qui permet d'intégrer une salle, y compris les
salles des plus grandes banques. Si le candidat a une compétence rare qu'il peut faire valoir sur
un floor, il vaut de l'argent. Un des exemples les plus connus en ce moment est de connaître les
lois coraniques en matière d'investissement ou parler l'arabe.
Pour les moins chanceux, il reste encore deux voies à explorer. La première est celle de
l'assistant trader. En fait il n'y a pas, à proprement parler, de poste d'assistant trader. Il s'agit
d'un terme fourre-tout dont le principal avantage est d'attirer les stagiaires. Mais généralement,
il vérifiera les deals et répondra au back office en cas de problème ; estimera le P&L (« profit
and loss ») et en vérifiera les principaux postes ; mettra à jour les pricers le matin ; répondra au
téléphone ; améliorera des spreads sheets de pricing, de calcul de risque ou d'historiques ;
contrôlera le risque, les positions ; assurera le lien avec la recherche ; aidera pendant les grosses
journées à coter des produits de base.

Par nature, l'assistant trader est destiné à devenir trader (sauf dans certaines banques bien
déterminées). Simplement il n'a pas les moyens d'être embauché directement donc les
exigences en terme de diplôme sont assez comparables, même si légèrement inférieures. Il
occupe cette position intermédiaire parce qu'on souhaite le tester, que ce soit en stage long ou
court, en VIE. Mais cela ne change rien fondamentalement, car il est par définition assis entre
deux chaises. Ce qui est important est que les traders aient conscience de ce qu'il est destiné à
devenir. En tous les cas, comme toute personne en qui on place de l'espoir, l'objectif est qu'il se
forme. On lui laisse donc un degré de liberté : rotations et rencontres avec des traders d'autres
desks etc.

La seconde voie est celle du middle, back office ou risk management, mais le cadre est différent.
Les exigences en termes de diplôme sont plus raisonnables. Mais surtout rentrer dans un tel
service signifie souvent accepter une embauche et s'engager pour plusieurs années (de 3 à 5
ans minimum). Pour cette raison l'âge joue donc ici aussi un rôle prédominant. Or le plus tôt on
devient trader, le mieux c'est. La personnalité, la réactivité, l'intelligence, les ambitions, la
rigueur, tout chez l'aspirant trader devrait démontrer qu'il est prêt à passer de l'autre côté du
rideau. C'est dans doute plus difficile dans les banques françaises que dans les banques anglo-
saxonnes où le mérite occupe une place importante (Cf. Nicolas LEESON de la Baring's). En fait,
dans la course au front office, les gens du back et du middle sont troisièmes sur la liste après
les graduates et les assistants traders mais les postes à responsabilités dans le middle, le back
office et le risque existent et sont très bien rémunérés. D'ailleurs, comme ce ne sont pas les plus
sexy, ils ont tendance à avoir le vent en poupe, notamment au niveau salaire.

La voie royale est de postuler online sur les sites Internet des banques à travers leur système de
recrutement normalisé, pour intégrer les très coûteux « graduateprogramme », couveuses
pour jeunes diplômés où se trouvent les traders, vendeurs, structureurs, chercheurs, qui sont
aussi les futurs dirigeants de la banque.

Quoi qu'il en soit obtenir un stage vers l'âge de 22 ans est la clé pour la suite, et ce n'est pas ce
qu'il y a de plus difficile à faire. Des personnes sans talent particulier sont parfois acceptées
dans les salles des plus grosses banques du monde simplement parce que le recrutement est
décidé par les DRH, dont les critères ne sont pas toujours ceux auxquels on s'attend.

Enfin quelle que soit la voie empruntée, le trader, plus que n'importe qui dans la salle, doit avoir
cette double capacité à traiter des questions techniques et économiques. Avoir un cursus
mathématique ne suffit pas d'où la nécessité de faire un 3 ème cycle financier, ou au moins de
faire preuve d'une vraie culture économique et financière (lecture du Hull, des journaux,
conscience des questions de fond en finance, connaissance des principaux produits dérivés et
des principes pour les pricer , connaissance des problématiques d'actualité et de fond, du
fonctionnement du système monétaire et des principaux acteurs du système capitaliste,
connaissance de l'actualité des entreprises françaises et multinationales).

A la fin de sa carrière, la reconversion d'un trader est difficile en dehors de la salle de marché,
car le métier est excessivement spécialisé. Les salaires constituent aussi une compensation pour
cet état de fait et beaucoup de traders prennent leur retraite 10 à 20 ans après leurs débuts.
Une minorité de traders stars passionnés, réputés pour leurs talents chez les clients lancent leur
propre fonds d'investissement. Une des exigences pour lancer son fonds est l'apport en capitaux
propres, de plusieurs dizaines de millions d'euros au minimum.

3. LE QUOTIDIEN DU TRADER

Regardez un trader travailler, et vous vous demanderez si tous ces obstacles sont justifiés. Car la
pratique est simple. L'activité quotidienne du plus courant des traders, le trader de produits
vanilles, repose sur trois piliers : l'information, l'intuition et la technique. Le premier occupe
l'essentiel de ses 8 ou 9 écrans. Les systèmes tels que Reuters ou Bloomberg délivrent en
continu l'actualité du monde. Le trader est la deuxième personne avertie sur terre après le
journaliste lui-même. L'information délivrée n'est presque pas traitée mais délivrée dans sa
forme la plus épurée : une succession de dépêches, qui arrivent toutes les 3 secondes en
moyenne. 99,9% de cette information est inutile car elle ne concerne pas le trader. L'important
est donc de regarder l'écran et savoir trier ce qui est intéressant de ce qui ne l'est pas. Dans
cette information il y a aussi des annonces qui tombent à des horaires prévus tels que les
résultats d'entreprises ou les statistiques nationales. Et il y a enfin les annonces orales, le plus
souvent de choses qui ne sont pas affichées à l'écran, prononcées dans les « boîtes »
(le dealerboard du trader) reliés aux courtiers. Lire l'information est ce qui occupe 45% du
temps de travail.

Une autre part importante de son temps de travail est l'observation du marché et l'intuition. Il
s'agit encore d'information, mais celle-là est interprétée à titre personnel par le trader. En
observant les prix, leur mouvement, la liquidité du carnet d'ordre, c'est-à-dire l'ensemble des
signes qui constituent le « Price action » le trader se forge une conviction personnelle sur où va
probablement le marché. C'est le travail de l'intuition, et cela occupe aussi 45% de son temps de
travail.

Les 10% restant sont consacrés au market making, qui est sans doute la partie la moins
intéressante et la plus répétitive du métier. Coter des clients consiste à utiliser
une spreadsheet Excel équipée des bonnes fonctions qu'on appelle « pricer » et qui a été
inventée par la recherche quantitative, la calibrer pour qu'elle corresponde au marché et
appuyer sur F9 chaque fois qu'un client demande un prix.
Les traders, quel avenir?

Une évolution récente parallèle et induite par l'importance grandissante des produits exotiques
est que l'une des deux fonctions du trader prend peu à peu le pas sur l'autre. La fonction
d'ingénieur du risque, celle qui est mécanique et où les raisonnements académiques jouent un
rôle important, éjecte de plus en plus la fonction plus intuitive de spéculation. Cette partie du
métier est celle qui est risquée, puisqu'elle fait de l'argent sur les mouvements stochastiques du
marché. Le « cow-boy trader » cède sa place à l'ingénieur financier, nouveau genre de trader,
moins schizophrène que son ancêtre et qui s'éloigne définitivement du personnage d’American
Psycho. Ce nouveau trader s'occupe de la part déterministe du marché et partage ses profits
avec les équipes de vendeurs, structureurs et chercheurs. L'ancien trader est assertif, possède
une excellente intuition, est toujours sûr de ce qu'il veut et a une grande conscience des
questions économiques. Le deuxième est bardé de diplômes, travailleur, rigoureux,
académique.

Ce changement a au moins trois conséquences pratiques dans la salle : la première est que les
prop traders, emblème d'un certain trading , et toutes les fonctions qui impliquent les capitaux
propres de la banque, sont de plus en plus rares. La deuxième est la place croissante
qu'occupent les automates de trading . Ils sont une preuve tangible de l'expulsion progressive
du travail stochastique au profit de la part déterministe du trading . Ainsi Goldman Sachs a
renvoyé récemment l'équipe de traders des dérivés actions de New York pour les remplacer par
des automates. Enfin la dernière conséquence touche les jeunes diplômés. Le recrutement
entre dans un processus strict, similaire à celui d'un cadre, ce qui n'a pas toujours été le cas.
Certes on a toujours recherché les plus motivés, enthousiastes, souriants, et assertifs. Mais la
technicité, les diplômes et les notes n'ont jamais joué un rôle aussi important. Il y a 5 ans,
selon eFinancialCareer , seules 24% des banques déclaraient passer par un
« graduate programme » normalisé pour recruter les jeunes. Aujourd'hui, c'est plus de 75%.

Philosophiquement, on attend maintenant du trader qu'il s'occupe de tâches davantage à la


portée du travail que du don. Et puisque c'est à la portée du travail, c'est à la portée de tout le
monde. Il y a donc un paradoxe. Les services de ressources humaines exigent plus de concret
lors de l'embauche (diplômes, bonnes notes, stages etc.) mais les candidats potentiels sont
moins nombreux là où pourtant l'inné occupe une place de plus en plus restreinte. Il y a déjà
une stagnation dans les salaires d'embauches sur ces cinq dernières années, preuve
qu'irrésistiblement, on comprend mieux ce que fait le trader et on le surveille davantage. Il
ressemble alors de plus en plus au cadre sup' qualifié, et s'éloigne peu à peu du cow-boy
solitaire…

4. LE SALAIRE D`UN TRADER


Le salaire d'un trader est un sujet aussi sensible que complexe en France. Mais cela reste l'un
des métiers avec le début de carrière le mieux rémunéré.
Le salaire moyen annuel d'un trader junior est de 30 000 € + les primes. Pouvant faire monter le
salaire jusqu'à 100 000 € .
Les primes sont l'aspect de la rémunération des traders qu'il est difficile d'évaluer puisqu'elles
dépendent complètement des résultats que le trader aura effectué dans l'année.
Il a cependant été établit de façon certaine qu'un trader sénior gagne en moyenne 297 000 €
par an (primes incluses).

III. LE ROLE DU TRADER

Un trader est un opérateur de marché spécialisé dans la spéculation.


Son rôle consiste à anticiper les fluctuations permanentes du cours de valeurs boursières dans le
but de faire du profit pour le compte de la banque ou de la société de bourse qui l'emploie.
Son activité consiste à gérer du risque financier en jouant sur des écarts de cours, le plus
souvent à court terme. Il achète à bas prix une devise, une obligation, une action ou une option
dont il anticipe la hausse et les revend lorsqu'il anticipe leur baisse .

Le métier de trader est un métier stressant et à haut risque qui demande une réactivité
permanente. Les traders doivent en effet décider en temps réel de l’achat ou de la vente
d’actions, de devises, d’obligations ou d’options. Pour y parvenir, il faut être capable d'utiliser la
bonne information au bon moment.
Les traders sont donc équipés de plusieurs téléphones, télex, Fax et ordinateurs qui leur
délivrent des informations en temps réel et leur permettent de surveiller l’évolution des
marchés internationaux.
L'information leur parvient aussi des agences de presse comme Reuters, Bloomberg, Dow
jones ou Agence France Presse par le biais de terminaux spécialisés.

Les traders font le tri de ces informations et retiennent ce qui leur semble pertinent pour le
marché auquel ils s'intéressent. C’est ainsi qu’ils élaborent leurs propres anticipations
d'évolution des cours. Au final, ils sont seuls responsables des gains ou des pertes qu'ils peuvent
générer.
Le trader opère au nom de la banque. Son rôle consiste à anticiper les fluctuations des marchés
pour faire des bénéfices : il achète des titres lorsqu'ils pensent qu'ils sont au plus bas, il revend
des titres lorsqu'ils sont au plus haut.
Pour pouvoir anticiper ces fluctuations de l'économie mondiale, le trader se tient au courant de
l'actualité du monde en temps réel, en suivant les cours de la bourse et les dépêches Reuters
sur plusieurs écrans. Le trader doit être capable d'analyser la situation, il guette la moindre
déclaration du président de la banque centrale européenne, ou de son équivalent aux Etats-
Unis, la Fed. Il suit en temps réel le cours des matières premières et guette le moindre grain de
sable qui pourrait déclencher un mini-krach sur certaines valeurs.
Face à l'aléatoire, les traders ont la lourde de tâche d'essayer de lire "dans l'avenir" mais la
plupart reconnaissent qu'il faut être aussi un peu joueur : leurs prises de position sont des paris
sur l'avenir, il faut avoir le goût du risque.

Le trader a donc pour fonction d'opérer sur les marchés financiers, et de transmettre les ordres
boursiers. Toutefois, quand ils travaillent pour le compte de clients, ces derniers ne le
contactent pas directement. Le client donne son ordre au salesman (commercial) qui essayera
d'orienter le client vers tel ou tel investissement. La banque peut avoir tout intérêt à proposer à
son client des produits spécifiques ou des introductions qu'elle promeut. Une fois l'ordre fixé
par le client, le salesman le transmettra à son trader qui lui, l'exécutera selon les modalités les
plus adaptées aux conditions du marché. Ainsi le trader ne transmettra pas l’ordre comme un
simple automate, il testera le marché, l’évaluera, et après, il choisira le meilleur moment pour
passer l’ordre sur le marché. Il n’hésitera pas à découper l’ordre pour obtenir les meilleures
conditions tarifaires pour son client. Ainsi, pour un ordre d’achat de 5.000 titres, le trader
pourra étaler la transaction tout au long de la journée. Un ordre de 5.000 titres pourrait en effet
déstabiliser le marché alors que plusieurs ordres de quelques centaines de titres amélioreront
les conditions tarifaires pour le client.
Le rôle du trader ne se borne toutefois pas à attendre le coup de fil des salesmen. Il peut, et
doit, agir en amont et prévoir ce que souhaiteront les clients. Ainsi il pourra acheter des titres
dans l'attente que les salesmen arrivent à les vendre aux clients. Il se protège le plus souvent
par des instruments de couverture. Afin d'éviter une trop grande prise de risque, les traders
sont suivis de très près par le back office de la banque. La position globale de leur compte, ou
encore le montant de leurs ordres sont suivis au fil de l'eau, et des systèmes informatiques
automatiques peuvent bloquer certains ordres. La totalité de leurs conversations téléphoniques
est d'ailleurs enregistrée. Ces enregistrements servent en cas de contestations.
Le trader intervient donc entre le salesman qui s'occupe de la "vente" aux clients et le
responsable back-office qui gère en pratique l'exécution de l'ordre et la gestion des titres par la
suite. Sa marge de manœuvre est celle que lui laisse son donneur d'ordres, qu'il s'agisse du
client ou de son employeur.
Mais le trader n'agit pas uniquement pour le compte d'un client. Il peut aussi réaliser des
opérations pour la banque elle-même. Ces traders sont parmi les plus rémunérés des traders. Il
s’agit du proprietary trading ou trading pour compte propres. Les traders se voient confier des
liquidités qu’ils devront investir au mieux pour obtenir les performances les plus élevées, dans
un cadre de risques prédéfinis. L'activité Salle de Marchés des banques est ainsi devenue au fil
des années une des activités les plus rentables pour le secteur bancaire, mais aussi une des plus
risquées. Pendant plusieurs années, en masquant ses pertes, Nick Leeson a ainsi généré
l’essentiel des bénéfices de la Barings, une institution plus que centenaire. Toutefois, une
maîtrise des risques insuffisants et l'activité classique de dépôts peut se retrouver en péril à
cause de l'activité de trading. Ceci explique en grande partie la volonté politique de scinder les
deux activités. Le sauvetage des banques par les Etats a en effet été contraint par un risque trop
élevé dans les activités de marchés.

1. LES MISSIONS PRINCIPALES


Le rôle du trader consiste à animer un marché en effectuant des ventes et des achats de
produits financiers. Une seule finalité pour le trader : réussir à dégager les plus grandes marges
possible et à générer des bénéfices pour ses clients. Plus il effectue d’opérations dans la
journée, plus il crée d’opportunités de générer des profits. En pratique, cela se traduit par des
conversations et négociations téléphoniques à un rythme effréné tout au long de la journée. Le
trader officie généralement au sein d’une salle de marchés pour le compte de banques,
d’assurances, d’entreprises cotées ou encore des fonds de pensions, mais peut aussi travailler
de manière indépendante. Il est par ailleurs souvent spécialisé dans le traitement d’un type de
produits financiers (obligations, actions, Forex (Foreign Exchange Market), etc.). Le métier de
trader englobe plusieurs aspects.
• La veille
Afin de réaliser les meilleures transactions possibles, les traders doivent rester extrêmement
attentifs aux évolutions du marché. Ils doivent opérer une veille constante et surveiller
l’évolution des cours, des taux de change, des lois mais aussi l’activité des autres acteurs du
marché. Cela passe notamment par la lecture de presse spécialisée, des échanges réguliers avec
un réseau de connaissances et le suivi des dépêches d’agence pour identifier les évènements
susceptibles d’influencer le prix de vente et d’achat des produits financiers gérés. Au quotidien,
le trader reçoit des données de manière continue.
• Acheter et vendre au meilleur prix
Le trader doit être en mesure d’identifier les produits susceptibles de prendre de la valeur mais
aussi savoir si ces derniers ont atteint le maximum de leur potentiel. Cela implique d’analyser les
tendances et de définir des stratégies efficaces. Si la prise de risques fait partie intégrante de
son métier, un trader doit cependant respecter les limites et objectifs fixés par son
commanditaire.
• Conseiller ses clients
Parvenir à vendre des produits financiers à des clients nécessite des compétences de
négociateur, mais cela n’est pas tout. Le trader doit démontrer son expertise et sa connaissance
des marchés et arriver à bâtir une relation de confiance avec ses clients.

2. LE DESK

L'opérateur financier cherche à dégager des gains d'intermédiation sur des opérations d'achat
et de vente ou de prêt et d'emprunt, tout en minimisant son risque.

Son objectif est de gérer un risque engagé par une prise de position sur le marché. Selon le
bureau (desk) occupé par le trader, la position sera prise à sa propre initiative ou à l'initiative
d'un client, et la durée de tenue de la position sera plus ou moins longue.

Les opérateurs de marché sont généralement spécialisés par segment du marché financier. En
effet, au sein d'une même banque d'investissement, la salle des marchés est organisée en
bureaux (desks). Chaque bureau a sa spécialisation (actions, produit dérivé, devises, etc.). De
plus, sur chaque bureau, chaque opérateur a un horizon de temps différent.

3. LE ROLE DU TRADER DANS L’ECONOMIE


Trader est assurément un métier qui fascine. Mais avant de pouvoir en faire un métier, il sera
nécessaire de passer par la case étude dans la mesure où c’est un exercice tellement ardue, qu’il
est difficile de tout apprendre soi même.si vous êtes véritablement passionnés et que vous
disposez de compétences en mathématiques, alors sachez qu’il existe des Master en France qui
sont très bien réputées dans le monde qui vous permettront de pouvoir apprendre le métier
dans toute sa complexité.
La spéculation
Le rôle du trader va être trouvé des stratégies d’investissement sur n’importe quel marché avec
comme seul objectif : gagner de l’argent. En effet, cela souvent fait l’objet d’une certaine
critique de la part du grand public, dans la mesure où le trader est capable par exemple de
pouvoir spéculer sur les matières premières, ce qui a pour conséquence d’augmenter la famine
dans le monde. Cependant, les traders se défendent souvent de cet aspect, en croyant à la
régulation offerte par la main invisible, mais les données sont bien là et on constate une
corrélation tout à fait logique entre l’explosion du prix des matières premières et l’activité de
spéculation organisée sur les places financières, que ce soit sur l’impulsion des markets makers
ou des traders individuels

4. OU INVESTIT LE TRADER

Dans l’imaginaire collectif, le trader achète et vend des actions à tour de bras, jusqu'à risquer la
faillite des entreprises, si profit il peut obtenir. En pratique, les traders n’investissent que peu
sur les actions. Leurs secteurs d’activité sont bien plus vastes. Ainsi un trader pourra spéculer
sur le marché des taux, des devises, ou encore sur les matières premières et les obligations.
Tout ce qui se négocie, peut l’être par un trader. Ils spéculent certes sur les plus fortes valeurs
cotées sur les marchés, mais leurs décisions impactent davantage les autres marchés. Ainsi,
plusieurs traders agissant dans le même sens, pour le compte de grandes institutions
financières peuvent influencer directement une devise, et ainsi impacter l’économie d’un pays.
Prosaïquement, il y a plus d’argent à faire dans le monde des devises que dans le domaine des
actions. Les traders y sont donc plus nombreux.
Des compétences spécifiques peuvent être ainsi exigées selon le marché sur lequel le trader
intervient. Un spécialiste des devises devra comprendre rapidement l’impact de telles données
économiques d’un pays d’Amérique Latine sur le dollar et un trader sur pétrole devra savoir si
un cyclone dans le Golfe du Mexique jouera durablement sur les cours du Brent. Autant
d’éléments qui font que chaque trader est spécialisé dans un domaine, même s’il n’est pas
interdit à un trader sur pétrole de travailler dans le domaine des taux.

5. LE SALES TRADER

Les opérateurs de marché sont généralement spécialisés par segment du marché financier, sauf
ceux qu'on appelle opérateurs ventes (sales traders), qui, eux, sont en contact avec la clientèle.
Par exemple, l'opérateur de marché actions est contacté (par l'intermédiaire d'un opérateur
ventes par un client désirant vendre une quantité donnée d'actions d'une société. En fonction
de la tendance du marché et de sa liquidité, l'opérateur donne un prix à son client et lui achète
les actions à ce prix. Il prend donc une position à l'achat sur ces actions. Une fois la position
prise, l'opérateur doit gérer le risque porté par l'action en question. S'il anticipe une hausse du
prix du titre détenu, il détermine un point de sortie, un prix auquel il revend les titres afin de
dégager une plus-value. S'il anticipe une baisse, il doit les revendre assez rapidement pour se
débarrasser du risque. Toutefois, un débouclage trop rapide sur une position importante peut
provoquer une chute du cours du titre. L'opérateur peut donc être amené, après une analyse de
la liquidité du titre, à fractionner sa vente en plusieurs ordres étalés sur une période. Si
l'opérateur tient sa position sur plusieurs jours, celle-ci doit être financée. On appelle coût de
portage, le coût représenté par les intérêts des fonds implicitement empruntés sur le marché
interbancaire pendant la durée du portage. Ce coût vient donc obérer les gains tirés du trading.

6. LE TRADER : ANIMATEUR DE MARCHÉ

On appelle animateur de marché (market-maker) celui qui, au sein de la salle de marché, agit en
grossiste. Ses transactions sont standardisées et de grande taille. Il fait l'interface entre
l'ensemble des donneurs d'ordre à l'intérieur de la banque et le marché.

Ce métier voit le nombre de postes se réduire depuis les années 2010 avec l'informatisation et
l'automatisation du travail. La banque Goldman Sachs employait six cents opérateurs de marché
actions en 2000 contre deux en février 2017 ; ils ont été remplacés par deux cents ingénieurs en
informatique.

7. LE TRADER PARTICULIER

Il est d’usage aussi de qualifier de trader le particulier qui spécule de chez lui. Il ne s’agit bien
sûr pas d’un trader professionnel disposant des mêmes outils, mais un particulier peut tout
aussi bien suivre les mêmes codes qu’un professionnel. Le trader particulier pourra passer des
heures à suivre le marché et tout autant à s’informer. Il peut même avoir arrêté son travail pour
se consacrer à 100% à son activité de trading. Beaucoup de particuliers ont ainsi, au gré des
booms boursiers, décidé de se lancer avec plus ou moins de succès. Le stress engendré par ce
genre d’activités, accentué par le fait que l’argent gagné ou perdu influencera directement le
niveau de vie du trader, n’est pas forcément compatible avec une vie familiale. Un trader
particulier se devra donc de séparer très clairement ses activités de trading de sa vie
personnelle et familiale. Il devra aussi se constituer un matelas de liquidités suffisant pour
spéculer, et ainsi ne pas remettre en cause toute sa stratégie dès la première petite moins-
value. De plus, un capital minimum est indispensable afin d’obtenir des revenus suffisants.
Même en spéculant et en obtenant une rentabilité excellente, sachez que vos plus-values
devront à la fois financer vos besoins personnels sans que le capital ne diminue.
Autrement dit, le capital doit rester au minimum stable d’une année sur l’autre même s’il est
préférable qu’il grossisse chaque année. De plus, la fiscalité sur les plus-values obère une grande
partie de la rentabilité.

L’activité de trading pour un particulier est donc une activité qui doit être mûrement réfléchie. Il
ne faut surtout pas se lancer sur un coup de tête ni même après un an d’opérations spéculatives
plus ou moins concluantes.

8. TRADER / INVESTISSEUR : QUELLE DIFFÉRENCE ?

Un trader peut être un professionnel de la finance. Il s’agit alors d’un opérateur de marché qui
achète et vend des actifs en anticipant leurs hausses et leurs baisses, en faisant un acteur
incontournable de la spéculation.

Dans le cadre du trading à haute fréquence, la fonction de trader est assurée par un robot qui
effectue des passages d’ordres algorithmiques à hautes fréquences.

Enfin, un trader peut également être un particulier, même si l’on a plutôt tendance à qualifier ce
type d’acteur d’investisseur actif.

La principale différence entre un trader et un investisseur est la durée de détention de l‘actif.


Les investisseurs ont tendance à avoir une perspective de plus long terme alors que les traders
ont tendance à détenir des actifs sur des périodes plus courtes pour tirer parti de tendances
court terme.

9. LES RISQUES LIES AU TRADING

Les produits financiers développés pour attirer les particuliers présentent un risque financier.
D'une part lié à la volatilité du marché et d'autre part lié à une utilisation excessive de l'effet de
levier (la capacité de multiplier une exposition sur un marché financier en n'immobilisant
qu'une partie de son capital). Il existe aussi le risque d'escroquerie. Avec Internet, de
nombreuses plateformes de trading non régulées font de la publicité mensongère. L'Autorité
des marchés financiers (AMF) a dressé une liste noire des plateformes de trading non régulées.
Et enfin, il existe le risque d'addiction comme dans les jeux d'argent.

10. LES CARACTERISTIQUES DU TRADING

• Un trader ou un investisseur peut intervenir à la hausse (long) ou à la baisse (short) avec les
contrats futurs.
• La liquidité est assurée par l’ensemble des intervenants où qu’ils soient dans le monde. La
plupart des contrats permet de rentrer et de sortir à tout moment grâce une contrepartie
opposable. L’offre (bid) de l’acheteur est à un ou deux ticks1 de la demande (ask) du vendeur.
Sur un contrat moins liquide, le spread2 s’élargira et le coût d’opportunité deviendra trop élevé
pour le trading intraday.
• La chambre de compensation impose un « dépôt de garantie » lors de l’ouverture de position
et un appel de marge quotidien est effectué pour les positions maintenues sur plusieurs jours
sur la base du cours de compensation. Les marges intraday sont inférieures aux marges
overnight3. L’intermédiaire financier doit se couvrir contre les mouvements de marché qui
pourraient se manifester durant la nuit. Après la clôture officielle des marchés européens, les
marchés américains poursuivent leur séance, des nouvelles peuvent déclencher de nouveaux
mouvements. Puis Durant la nuit, des événements en Asie peuvent créer de brusques
décalages. Les marges demandées doivent tenir compte d’éléments exogènes.
• L’effet de levier attire depuis toujours le débutant en bourse. Quitte à spéculer, autant
spéculer gros et vite. L’effet de levier est en effet un moyen d’engranger de somptueuses plus-
values rapidement. Mais c’est surtout le moyen le plus rapide et le plus sûr de tout perdre. La
plupart des traders perdants (plus de 90 %) usent et abusent à mauvais escient de l’effet de
levier.
• Le coût de transaction, le courtage, est relativement peu élevé (de l’ordre de 0,01 % l’aller-
retour) mais relatif car il incite beaucoup de débutants à pratiquer l’« overtrading », à confondre
leur ordinateur et leur courtier avec une machine à sous. En day trading4, la multiplication du
nombre de transactions peut rapidement faire enfler la facture quotidienne jusqu’à parfois
dépasser les gains (lorsqu’il y en a). Nous verrons comment se concentrer sur un nombre réduit
de configurations, pour gagner de l’argent régulièrement.

CONCLUSION

Il est bien de noter que de plus en plus de transactions sur les bourses mondiales s'effectuent
par le biais de robots de trading. Cette pratique, le high frequency trading (trading haute
fréquence), représente désormais plus de la moitié des échanges en carnets. Impossible à
travailler pour l'humain (les ordres se réalisent en millième de seconde), ce trading du xxie
siècle donne de plus en plus de place aux logiciels mais surtout permet aux grands noms de la
finance de « commander » les indices in fine. Ce système de trading aboutit parfois à des
dysfonctionnements très importants comme lors du micro-krach de Wall Street du 6 mai 2010
qui fit plonger en l'espace de quelques minutes le Dow Jones de -2 à -10 %.

Pour gagner de manière régulière, il ne faut pas compter sur les « coups de bourse », sur la
chance ou sur sa bonne étoile, mais bâtir un avantage comparatif, une méthode globale, qui
considère tous les cycles de marché, et aussi les comportements exceptionnels comme les
bulles et les krachs. Une méthode complète se base sur plusieurs analyses (technique,
fondamentale, comportementale ou encore mathématique et statistique). Chaque critère
objectif devra valider un ensemble convergent pour acter la décision. En combinant les
techniques de trading discrétionnaire et les techniques avancées d’apprentissage des
algorithmes de trading, il est possible de développer des modèles de trading et d’investissement
capables de performer sur de nombreux actifs financiers. Des stratégies robustes fonctionnent
aussi bien en intraday que sur des données long terme. Les futures et les CFD sont des produits
accessibles à tous, traders et investisseurs, à condition de bien connaître leurs caractéristiques.
Le Forex et les actions sont des produits intéressants qui répondent chacun à des spécificités et
des profils particuliers. Bien connaître les différents produits avant de trader est essentiel.
Savoir qu’un produit est traité sur un marché organisé ou sur un marché de gré à gré peut éviter
des surprises désagréables. Contrats futures et CFD permettent de travailler les marchés à
l’achat ou à la vente.
Les CFD permettront aux investisseurs débutants d’apprendre le fonctionnement des marchés
en utilisant de petits comptes de trading, tout en ayant accès à une large gamme de produits.
Les contrats futures seront accessibles à tous les traders suffisamment capitalisés et possédant
déjà une expérience suffisante des marchés. Les coûts de transaction sont des arguments de
poids à étudier en fonction de son profil d’investisseur ou de trader. Plus la fréquence
d’opération sera importante et plus le coût de transaction viendra grever la performance.
Utiliser l’effet de levier est un accroissement du risque, première cause de disparition subite du
trader débutant. La gestion du risque, la taille de position doivent être intégrés dans une gestion
rationnelle et cohérente du capital dévolu à l’investissement et au trading. L’effet de levier est
réservé aux traders et investisseurs expérimentés. Se spécialiser, au début, sur un produit
financier ou deux et sur une ou deux techniques/stratégies.

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