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Journal de la Société des

Américanistes

Les Indiens Motilones.


Paul Rivet, Cesáreo de Armellada

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Rivet Paul, de Armellada Cesáreo. Les Indiens Motilones.. In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 39, 1950. pp. 15-
58;

doi : https://doi.org/10.3406/jsa.1950.2379

https://www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1950_num_39_1_2379

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LES INDIENS MOTILONES,
Par Paul RIVET et le Père Cesáreo de ARMELLADA.

Sous le nom de « Motilones », les ethnologues classent des tribus


différentes les unes des autres (2; 26).
Un premier groupe motilón est constitué par les Yupa (2) ou Yúko (24).
Cette différence de dénomination s'explique aisément. Yúko a le sens de
« gente brava » et Yupka celui de « gente mansa » (28). Par suite, chaque
tribu emploie le second terme pour se dénommer et le premier pour
désigner ses voisins. Yúko provient de la racine yu-, yo-, du mot yoba, к forêt»,
et du suffixe -ko (ou -koto), «gens» et signifie exactement les «hommes de
la forêt» (24, 18).
Les Yupa ou Yúko parlent un dialecte karib. Ils occupent les pentes
occidentales ou colombiennes de la Cordillère de Perijá et de Bobali, depuis
Manaure au Nord jusqu'au río Maracá au Sud (28) ^ ne dépassant pas à l'Est
une ligne parallèle à la route Chiriguana-La Paz (24, 16), et les pentes
orientales ou vénézuéliennes de la dite Cordillère depuis le río Macoa jusqu'au
río Aguas blancas (28) ou au río Tucucú (2).

* **

Du côté colombien, on a cité la tribu de Manaure, les Manastará, sans


doute sur les pentes de la montagne de même nom, les Súsa aux sources
du río del Espiritu Santo, lesSikarare, sur le río de ce nom, les Kasakará (ou
Sakara), les Tukúžmo et les Iróka, aux sources du río Casacará, les Yukurí
(Yukure, Yiikumare ou Yukurare), les Yuxka et les Sokómba, dans le
bassin du río Socómba et aux sources du Maracá (28; 24, 19), les Akanayuto
ou Akanayuta, qui ont souvent attaqué Becerril (21, 621) et leurs voisins
les Pampanillas (21, 622). Bolinder (7, 208) répartit ces Indiens en cinq
districts successifs qui sont, en allant du Nord au Sud : Tolima, Tocaima,
Milagru, Casacará et Socómba, près de Maracá.
Iб SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Les Capucins, depuis 19 14, ont établi chez les Yúko colombiens des
centres de « réduction » qui portent les noms suivants : El Avemaria et
Tocaimo (ce dernier avec 60 familles), au Nord de la Cordillère, El Milagro,
Manastará, Sitio Manso, El Rosario (région de Tuerto de Origas), Espiritu
Santo, Fernambuco, Sicarare, Casacará, Iróca, Maracá (Becerril) et, tant sur
le haut Maracá que sur son affluent le Yujca, à l'Est de Becerril, San Jenaro,
la Hondonada, avec un effectif de 472 Indiens; enfin, au sommet de la
Cordillère, près de la frontière vénézuélienne, le groupe de Sicacau, qui se
rattache sans doute aux Pšikakáo du versant vénézuélien, comprend de 300 à
400 individus (13, 149 ; 19, 156-157, 159-162, 166; 20, 81-85). Les mêmes
missionnaires affirment que, grâce à leurs efforts civilisateurs, les habitants
de La Paz, de San Diego, Codazzi (appelé successivement El Pueblo, Pueblito,
puis Espiritu Santo), Becerril (autrefois appelé Maracá) et La Jagua
(autrefois appelé El Rincón) ne sont plus exposés aux attaques des Indiens (19,
155), et que, plus au Sud^du territoire qu'ils ont tenté d'évangéliser, d'autres
tribus dominent la région peu connue qui s'étend jusqu'à Teorama, San Pedro
et San Calixto (19, 178-179).
Ce renseignement rejoint celui de Alvarez José Nicolas de la Rosa, qui,
en 1739, classait comme Karib les Motilones des montagnes d'Ocana, dont
une partie avait constitué la mission de La Cruz (21, 624).
De même, Reichel-Dolmatoff pense que les Indiens Yúko colombiens
atteignaient autrefois au Sud la limite de la colonisation blanche marquée
par les villages de Mercedes, Hacari ou La Palma, Teorama, Convención
et Tamalameque. Selon lui, ils dominaient également le pays jusqu'au rio
César et à la lagune de Zapatoza à l'Ouest (26, 383).
Cette expansion méridionale des Yúko colombiens nous conduit à la
région d'Ocana, ville que nous savons avoir été fondée en 1572 dans le
territoire des Karate (39, III, 244 ; 22, I, 209).
On peut toutefois se demander si ees Indiens, qui s'étendaient au Nord
d'Ocana (39, I, 229), sans doute sur le haut Catatumbo, et aux confins
d'Ocana et de Pamplona (39, II, 69), c'est-à-dire vers le Sud-Sud-Est, aux
sources du Tarra et du Zulia, ne devraient pas plutôt être rattachés au
groupe motilón vénézuélien, les Kunaguasáya, dont nous nous occupons
plus loin. C'est une question qui ne pourra être tranchée que par une
exploration systématique de toute cette immense région encore si mal
connue.
Quoi qu'il en soit, le domaine des Yúko colombiens se confond
complètement avec le domaine occupé autrefois par les Тире ou Koyaima, ainsi
qu'il ressort des renseignements consignés par Pedro Castro Trespalacios
dans une intéressante brochure (11), où malheureusement l'indication des
LES INDIENS MOTILONES 17
sources n'est pas précisée, encore qu'il semble que les documents proviennent
surtout des Archives Nationales de Bogota.
Les Tupe, primitivement appelés Koyaima, vivaient entre le rio Zazare,
Zezare (30, I, 44), Cisar (21, 619), Cesari (30, I, 61), c'est-à-dire l'actuel
rio César, et la Cordillère, s'étendant au Sud jusqu'au territoire des Indiens
Rincón, où fut fondée Jagua ou El Rincón et au Nord jusqu'à la Cordillère
de Villanueva (39, V, 46 ; 10, II, 40 ; 11, 60-61, 67 ; 40, 3 1 3). De fait, dans
cette vaste région, les cartes modernes indiquent un village de Tupez sur le
Churiniamo, affluent de gauche du rio César, et le caňo Тире, affluent de
gauche du même rio, tout près de Chiriguaná. Leurs principaux centres étaient :
Tocaimo ', San Diego, Jobo, Palmira, Tuerto de Origas 2, El Pueblo
(l'actuel Codazzi), Fernambuco (fondé en 1780), Casacará, Maracá (l'actuel
Becerril), El Rincón (l'actuel Jagua) (11, 63-65, 67, 108).
En 1824, pour lutter contre eux, José Manuel Martinez proposa d'établir
des postes de surveillance à Jobo, Palmira, Pueblito (Codazzi),
Fernambuco, Becerril et Buenavista 3 (11, 68).
La toponymie des Тире parle également en faveur de l'identification de
cette tribu avec les Yuko. Elle est caractérisée par la finale -imo, -amo :
churini-amo, affluent de gauche du rio César ;
majicia-imo ou majiria-imo, affluent de gauche du rio César;
quiria-imo, affluent de gauche du rio César et cacique de San Diego (11,
37, 74; 9, 353);
curiria-ymo, affluent du rio César (11, 73) et cacique tupe, frère de
Coropona-imo (39, V, 47) ;
chiria-ymo, cacique et région tupe, où fut fondé San Diego (11, 108;
39, V, 47) ;
coropona-imo, cacique tupe (39, V, 46, 47, 49; 11, 77 ; 9, 353, 354, 356) ;
curuna-imo, cacique tupe, frère de Coropona-imo (39, V, 49 ; 11, 37; 9,
353,356);
toca-imo, centre et cacique tupe (11, 61, 108) ;
pona-imo, cacique tupe, frère de Cona-imo (11, 61, 78; 30, I, 186 ; 9, 353,
354, З56);
cona-imo, fils de Coropona-imo (11, 77; 30, I, 186).
Ce suffixe est typiquement karib; il exprime l'idée de grandeur et est
attesté en Hianákoto-Umáua, en Karixona, en Rukuyen, en Apalai, en
Arekuna, en Ingarikó, en Yabarana, en Uayana, en Galibi, en Kalina, en
Karaib des îles, en Makuši, en Taulepáng, en Čayma, en Trio, en Bakairi,
1. Tocaimo était le nom d'un cacique tupe, qui accepta la fondation de San Diego, dans
la région de Chiriaymo (11, 108).
2. Village tupe sur le rio Majiciaymo, affluent de gauche du rio César (11, 63).
3. Un cafio, affluent de droite du rio Tucuy, porte ce nom.
Société des Americanist es, 1950. 2
18 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
en Coko, en Cake, en Uaika, en Kolima, en Pantagora, en Panče, en Pixáo-
(34, 166 ; 17, 962-964 ; 33, 80-84, 92).
Les Тире, surnommés Cerrado en raison de leur caractère fermé (21, 623),
sont dépeints, comme les Yúko, comme ennemis des Espagnols, enclins à la
révolte et au pillage. Ce sont eux qui attaquèrent en 1580 et détruisirent
pour un temps Valle de Upar (39, V, 47-48 ; 30, I, 204; 11, 77-78 ; 9, 352-
З56).
Un autre synonyme des Yúko de Colombie serait Jemenos ou Patajame-
nos (11, 70).

Dangereux pour les Espagnols, les Тире ne l'étaient pas moins pour leurs,
voisins immédiats de l'Ouest, les Cimila, à qui ils disputaient les terrains,
de Valle x, de Poponi, de Poponte et les Playones del César, etc. (11, 38).
Les Čimila ou Čimile (21, 617) étaient également des Indiens redoutables.
Le Père Julian les qualifie de « corsarios, inquietos, crueles y traidores »
(16, 154).
Les groupes čimila actuels comptent de 400 à 500 individus, répandus
entre le bas Magdalena, le rio César et la Sierra Nevada, surtout dans la
région de El Dificil, La Pena, San Angel, Caracolicito, Monterrubio2, c'est-
à-dire dans l'immense forêt qui s'étend entre le Chimiquica, le César et
l'Ariguani ; certains groupes se sont retirés aux sources de ce dernier fleuve,,
déjà sur les pentes de la Cordillère de Santa Marta, d'autres atteignent les
plaines de Chimichaguá, mais le noyau principal est dans là région qui est
au Sud de El Dificil (25, 98; 12, 158, 160; 23, 4; 27; 6; 8, 460-466,.
476-478).
Les Cimila ont autrefois, sinon occupé, du moins dominé et rendu
dangereux pour les Espagnols tout le territoire compris entre Fonseca, sur le
rio Rancheria, Molino et Villanueva, aux sources du rio César, au Nord-
Est, Tamalameque, au S\iàt le Magdalena, dont ils occupaient les rives sur
plus de 40 lieues, atteignant même la côte du Pacifique au niveau de
Zamba 3, à l'Ouest, et remontant au Nord jusqu'aux rios Turunca(sans doute.

1. Valle est Valle de Upar.


2. Hameau à 40 km. au Sud-Ouest de Santa Rosa, municipe de Pivijay (29 b).
3. P. Castro Trespalacios (11, 110) cite un rapport du Gouverneur de Santa Marta„
Diego Fernandez de Argote y Córdoba au Conseil royal des Indes, en date du 20 octobre
161 7, qui dit exactement : « Los Indios Chimilas que poblablan desde el Molino y Fonseca
(ocupada por la parcialidad de los Cariachiles) hasta el Garupal y región de Zamba, enel rio
Magdalena »... Nous pensons qu'il s'agit du village de la côte du Pacifique, entre Cartagena
et Barranquilla, appelé actuellement Galéra Zamba, hypothèse que le rattachement des.
Malibú et des Mokana aux Čimila confirme, ainsi que nous le verrons plus loin (Cf. p. 21).
LES INDIENS MOTILONES
le rio Tucurinca) et Sevilla, aux sources du río Frío et même au Manzanares,
à. moins de trois heures de Santa Marta. (21, 617; 30, l\y 189, 209, 221 ;
11, 45, 108, no; 16, 154-162).
Deux localités portent actuellement le nom de Chimila, l'une située non
loin de la rive droite du Magdalena, sur la rive méridionale de la lagune de
Chilloa, l'autre sur le haut Ariguaní.
Le Père Julian nous dit que Ciénaga était proche du territoire čimila
(16, 154) et, dans ses propositions pour pacifier cette redoutable tribu,
indique comme points de départ des expéditions projetées : Santa Marta au
Nord, Tenerife à l'Ouest, Tamalameque ou mieux Chiriguaná au Sud,
Pueblo nuevo ou Nueva Valencia à l'Est (16, 171-172), localités situées à
quelques heures de marche du pays čimila.
Le territoire ancien des Čimila peut être également délimité par leurs
connaissances géographiques telles qu'elles nous sont révélées par leur
vocabulaire (14, 209-213 ; 27; 11, 26-27) :
río Ariguaní, Ariguanaxniy
río Magdalena, Kariguaňá, Ta : mana níčemle křísne ,
río Sevilla, Kraxnč, Naená,
río Fundación, Potalaxnaxné,
río Aracataca, Takalaxné,
río Tucurinca, Tukuerinka,
Mompós, Meínéro,
río César, Ponipatao,
río Badillo,r Socuigua.

Nous savons également qu'en Čimila :


Socuigua, signifait « abondant» (11, 27),
Pompatao, seigneur de tous les neuves (11, 26; 30,1, 159),
Guataporí, fleuve froid (11, 6, 26 ; 3Qt l, 159),
Upar, fleuve sec (11, 22; 30, I, 159),
Ariguaní, eau claire (11, 7).
Les Čimila étaient répartis en de nombreuses tribus dont le nom et
l'emplacement de quelques-unes sont connus :
Les Upar ou Eupari, qui occupaient les bassins des nos Socuigua (l'actuel
río Badillo) et Guatapurí et s'étendaient depuis Molino et Fonseca au Nord
jusqu'à Г Ariguaní et au Garupare au Sud et dont les principaux centres
étaient sur la rive droite du rio César : Valle de Upar, fondé le 6 janvier
1550, Socuigua (ou Badillo), Cerrito (?), Valencia et Garupare, sur la rive
gauche et aux sources du rio César : Molino, Villanueva, Uramita (30, 1, 44,
61, 71, 91 ; 11, 7, 3,8,, 40, 60); les Kariadl, qui peuplèrent Molino et
20 SOCIÉTÉ DES AMERICANISTES
Fonseca; les Itoto ou Ocanopân du nom de leur cacique, qui vivaient dans
les grottes et forêts qui entourent le Cerro Pintado et furent réunis dans les
villages de San Luis de Villanueva et de Uramita (11, 37, 108, 1 10 ; 39, V,
48; 10,11, 40 ; 9, 353, 355, 357); les Samirua, voisins du rio Badillo,
affluent de droite du rio César (30, I, 73) ; les Tomoko ou Tomoka, dont le
nom signifie « Mocos de oro », en raison de l'ornement de nez qu'ils portaient,
surnommés Orejones par les Espagnols, indiens riverains du rio César, q?ii
étaient liés religieusement avec les Indiens de Guataca (Belén) ' de la lagune
de Zapatoza et s'unissaient parfois aux Akanayuto (que nous classons parmi
les Yúko) pour des expéditions de pillage 2 (21, 619-620, 622) ; les Pintados
de la juridiction de Tenerife (21, 317, 319) et les Alcoholados ou Alcojo-
lados des environs de la lagune de Zapatoza (21, 618-619; 22, I, 48, 377;
39,1,40).
C'est sur le territoire čimila que furent fondés, vers 1581, sur l'ordre de
Lope de Orozco, San Angel, sur le haut Ariguani, et San Sebastián, aux
sources du rio Fundación (39, V, 51; 9, 357; 30, I, 787-189), et que le
Père Capucin Murcîa établit un village, en 1750, dans une île de la Ciénaga
de Soledad (30,11, 213).
Les Cimila avaient des chefs, dont nous connaissons les deux plus
importants: le cacique Tamalameque, qui gouvernait Panquiche, Malibii, Barbudo,
Simichagua, Sempeche et Tamalaguataca, le cacique Sopatin, qui gouvernait
Garupal, Santo Angel, Don Pedro et Zárate et avait de bonnes relations
avec le cacique Upar (11, 38).
La plupart de ces noms sont localisables actuellement : Tamalameque
était un village indien installé dans une île de la lagune de Zapatoza (36,
141); Panquiche est Pancuiche des cartes modernes, sur la rive
occidentale de cette lagune; Barbudo correspond sans doute à Ladera de Barbudo
sur la rive droite du Magdalena, un peu en aval de son confluent avec le
Cauca ; Simichagua au village actuel de Chimichaguá sur la rive occidentale
de la lagune de Zapatoza ; Sopatin (Sopati ou même Lompatin) était un village
situé à l'extrémité d'une péninsule de la même lagune, non loin de
Tamalameque, entre ce village et le village de Sompallón (30, I, 72, 80; 36,
140) ; Garupal correspond sans doute au nom d'un affluent de gauche du
rio César, le Garupare ; Santo Angel survit dans le nom d'un petit village du
haut Ariguani, et un peu à l'Est de ce village se trouvent les Playones de
Don Pedro ; Zárate est le nom d'une petite agglomération sur les rives
orientales de la Ciénaga de Plato.

1. Les derniers de ces Indiens furent transférés à Pefión, sur le bas Magdalena, au cours
du xvine siècle (21, 620).
.2. La grande case, qui servait de temple aux Tomoko, s'appelait tupe (21, 619). L'identité
de ce mot avec le nom des Indiens Тире n'est peut-être pas fortuite.
LES INDIENS MOTILONES 21
Ceci permet d'identifier ces deux tribus čimila avec les Pacabuey (Poca-
bus) de la lagune de Zapatoza, les Indiens de Sompallón, les Malibú ou
Malebii", qui vivaient sur le Magdalena et les lagunes qui le bordent, depuis
Tamalameque jusqu'à Tenerife et même jusqu'à Malambo, atteignant à
l'Ouest la région de Cartagena, et les Mokana, installés entre Cartagena et
l'embouchure du Magdalena (36). Ainsi se trouve confirmé le renseignement,
surprenant de prime abord, du rapport de Diego Fernandez de Argote
relatif à l'extension des Čimila jusqu'à la région de Zamba, que nous avons
cité plus haut (note 3, p. 18).
Malheureusement, les documents linguistiques que nous possédons sur la
langue des Malibú sont si insignifiants et si limités que leur comparaison
avec le Čimila ne peut donner une confirmation de leur parenté. Toutefois,
le mot par lequel les Malibú désignaient le prêtre indigène et le sorcier-
médecin, mayhan, maihan (36, 143) est exactement celui que les Čimila
donnaient au grand prêtre-médecin (11, 40).

Du côté vénézuélien, les Yupa ou Yûko comprennent les Čake divisés


en Apón, Aponcito, Makoa (Makoita, Mokoita), dans le bassin du río Apon,
au Nord et au Nord-Ouest de Machiques, les Río-Negrinos, Parirí, Čapárro '
ou Šapáro et Yasá, sur le haut río Negro et le haut Yasá, les Tukukú ou Irápa
sur le haut Tucucú (15, 79-80; 4a), et enfin les Kirikire, qui occupaient
autrefois la rive méridionale du lac Maracaibo 2.
Comme les Yûko colombiens, les Yûko ou Yupa vénézuéliens ont occupé
autrefois un territoire plus étendu que celui où ils sont actuellement
confinés. Un document publié par Jahn le démontre. Ce document, établi en
1810, donne la liste de dix missions fondées par les Capucins, de 1735 à
1795, chez les Yûko (15, 70). Sur ces dix missions, trois se trouvaient dans
la partie septentrionale du territoire yûko : Piche ou Belén de Piche, qui
devait être non loin de Rosario dans le bassin du río Palmar, où vivait la
tribu Sabril, sur laquelle nous reviendrons plus loin, Apón D.,
vraisemblablement sur le río de même nom, et Limoncito, sans doute dans le bassin
du río Limón.
Les sept autres se répartissent entre le bas Catatumbo (Nuestra Seňora
del Pilar), le bas Zulia (Santa Rosa, Buena Vista et San José) et le bas Esca-
lante (Santa Barbara, Santa Cruz et La Victoria).
1. Un village de ce nom se trouve sur le río Paujil, affluent du río César, c'est-à-dire
sur le versant colombien de la Cordillère.
2. G. Reich el-Dolmatoff (28) cite encore les Manastará, sur le haut Apón, que nous
avons déjà signalés sur le versant colombien, les Uasámo, sur le haut Yasá, les Mišórka,
les Pšikakáo, sur le Tucucú.
22 SOCIÉTÉ DES AMÉ'RÏCANISTES
Ainsi se trouve établie une continuité géographique entre les Yúko ou
Yupa actuels et les Kirikire qui vivaient sur le bas Zulia et le bas Catatumbo,
au Sud du lac Maracaibo, jusqu'à Gibraltar (39, I, 373; III, 90).
jusqu'où remontent ces Yoïko dans le bassin du Catatumbo ? A cette
question il ne pourra être répondu que lorsqu'une minutieuse prospection
de Ta région aura été faîte. Tout ce que nous savons, c'est qu'un petit Indien
de cinq ans, capturé par les employés de la Columbian Petroleum C° dans
la région où le rio de Oro sort de la Cordillère pour entrer dans la plaine,
et adopté par Mme de Short, répétait le mot šišímpa, qui, en Yúko du rio
Магдса, signifie « manger ». Par contre, ce petit enfant a dit à G. Reichel-
Dolmatoff que le mot « eau » se disait éda dans sa langue et ce mot n'est
pas yúko (29) r.

1. Un vocabulaire recueilli près de Tarra, dans le municipe de La Palma (aujourd'hui


Hacari) et publié par Justiniano J. Páez (22 a) n'éclaire pas la question. Nous connaissons
ce document par les quelques mots qui en ont été reproduits par Pedro Castro Trespa-
lacios (11, 71) et Roberto Pineda Giraldo (22c, 352) et par la réédition intégrale de
l'article de J. J. Páez (22 b). Bien que les transcriptions données par ces t/ois auteurs soient
assez différentes, il est certain que ces mots appartiennent à là langue guaxiro :
Guaxiro.
œil w-ôu, t-ôu,
dent wa-ri, ua-ri,
nez wë-ièe, ici,
main wa-xâp, ua-xapu', ta-xdpu, ta-hdp,
tête wè-ki, te-ki, huè-ki,
ongle wa-pátaus, ta-pátaúša,
banane plarina, plana,
moustache wa-rima, ta-lima,
nuque wa-nur, a-núru,
barbe wa-riàis, gua-ráš, cheveu,
poitrine wa-intàu, na-intau, tà-intau,
estomac wa-rix, ua-le, ta-ré, gua-re, ventre,
jambe wa-sdp, ua-sd, ta-sd,
manioc ai, a'i, ai,
.

pied w-ouri, u-oli., uli,


bras iva-tóna, ua-tuna, ta-tiïna,
bouche wé-wimat, ue-imatâ, te-imata,
cheveu wa-wàra, tw-huard, gua-guara,
oreille iua-čé, hua-čé, ta-čé,
langue wa-yé, gua-yé, ta-yé,
doigt гиа-xápira, ma-xdpuira, pouce.
ta-, te-, t- est le préfixe possessif de la ire personne du singulier ;gua-,gne-, ua-, wa-, w-,, le
préfixe possessif de la ire personne du pluriel. Tout s'éclaire quand on connaît les circonstances
dans lesquelles ce vocabulaire a été recueilli ; le 28 décembre 19 12, une terrible attaque
indienne se produisit contre le campement agricole de Tarra, dans le municipe de La Palma.
Un seul travailleur échappa au massacre. Quelques jours après, la gendarmerie de Teorama
arrêta trois Indiens, qui passaient par là et qui s'étaient égarés, car ils venaient de San Calixto.
Ces Indiens avaient l'aspect des Indiens Motilones. Amenés à la police, on chercha à iden-
LES INDIENS MOTILONES 2}
*
* *
A côté de ces Yúko ou Yupa vénézuéliens, qui appartiennent sans aucun
doute à la famille linguistique karib, on classe, sous le nom général de Moti-
lones, deux autres groupes indiens.
Le premier est représenté par les anciens Sabril qui vivent aux sources du
rio Palmár et du ri о Socuy et qui sont appelés Jápreria ou Sápreria par les
Indiens du Macoa et de l'Apon. Ces Indiens se montraient autrefois assez
souvent dans les fermes dépendant de la ville de Rosario. Leur disparition
avait fait supposer qu'ils s'étaient éteints ou qu'ils avaient émigré en
Colombie, mais récemment, ils sont revenus visiter ces exploitations agricoles (2 ;
3; 4a; 15, 79), en sorte qu'on peut espérer avoir prochainement des
renseignements sur leur langue, qui, d'après un renseignement recueilli par
l'ingénieur Clark de la bouche des Iróka, ne serait pas un dialecte karib
(29 b).
Le second groupe est constitué par les Kunaguasáya (= les hommes de
l'eau) qui vivent dans les hautes vallées des rios Catatumbo et de Oro (24,
19 ; 22 b, 349)- Ces Indiens n'ont été que très superficiellement étudiés, en
raison de leur hostilité.
Seule, une mission ethnographique colombienne a pu établir avec eux un
contact précaire (26). Comme le fait noter le chef de cette mission, Gérard
Reichel-Dolmatoff, le cours du Catatumbo, entre son confluent avec le rio
Orú et son confluent avec le rio de Oro, est complètement inexploré, pour
la raison qu'il se trouve en dehors des deux principales voies de
communication de la région, l'une qui, du Magdalena, par le rio César, gagne la
côte et la Guajira, l'autre qui, de Cúcuta, aboutit par le rio Zulia au lac de
Maracaibo (26, 383). Dans une communication personnelle (29), G.
Reichel-Dolmatoff ajoute qu'il ne peut pas affirmer si les Indiens de la vallée
du rio Ariguaisá appartiennent à ce groupe et signale que dernièrement des
Kunaguasáya, en provenance des rios de Oro, Motilones, Duda, etc., ont
pénétré sur les pentes occidentales de la Cordillère de Perijá, attaqué les
colons du rio Tucuy, et sont apparus sporadiquement à Tamalameque,
Rincón hondo et Poponte.
Cette localisation des Kunaguasáya coïncide avec les limites que Jahn fixe
au groupe Mape, puisqu'il le situe au Sud du rio Tucucú, et y inclut les
Indiens du rio Ariguaisá, du Santa Ana, du Catatumbo et du Rio de Oro
(15, 80).
tifier ieur langue. Le rapport de police ne dit pas pourquoi ces Indiens Guaxiro se trouvaient
si loin de leur pays d'origine (22 c, 351), mais G. Reichel-Dolmatoff (29 a) nous écrit
qu'il a vu deux indiens Guaxiro dans les rues d'Ocana, et qu'il en a rencontrés à Cúcuta,
El Banco, Santa Marta, Barranquilla et dans tout le bassin du rio César.
24 SOCIÉTÉ DES AMÈRICANISTES
Ce sont ces Indiens qui ont attaqué trois fois, de 1882 à 1894, Ie village
de El Pilar et poussé leurs incursions jusqu'à San José de las Palmas (15,
82-83) . Ce sont eux qui ont si souvent blessé ou tué des ingénieurs, employés
et ouvriers des compagnies nord-américaines qui exploitent les gisements
pétroliers du haut Zulia et du haut Tarra. C'est en partie à travers leur
territoire que passe le pipe-line qui unit les puits de Petrólea, Tibu et Socuavó
à Puerto Coveňas, sur l'Atlantique, par Convención et La Gloria (26; 18).
La langue des Kunaguasâya n'est connue que par deux vocabulaires
inédits, l'un de sept mots, recueilli par G. Reichel-Dolmatoff, près du mont
du Caballito, aux sources du río Tibu,, en 1946, l'autre de six mots notés
dans la même région par Carlos Gutierrez, de Tarra, qui accompagnait,
comme ouvrier, le savant colombien. Ces 13 mots suffisent à démontrer que
cette langue n'a rien de commun avec le Motilón-Karib, mais naturellement
ne suffisent pas à la classer.
Nous serions devant cette constatation purement négative si le Père Caye-
tano de Carrocera n'avait retrouvé dans les Archives de l'Académie
d'histoire de Caracas un précieux manuscrit, qu'Aristides Rojas avait connu (38,
176), intitulé :
Vocabulario de algunas Voces/delà Lengua delos Indios j Motilones , que avitan
en/los Montes delas Provin/^ias de Sta Marta y/Ataracayo, con su ex/plication
en nuestro/Ydioma Castellano/iy )8jFr\ Franc0 de cartarroja '.
Le manuscrit (118 mm. x 67 mm.), qui comprend seize pnges d'une
écriture parfaitement lisible, débute ainsi :
Algunos Rudimentos y principios/dela lengua e Ydioma nunca oyda/de los
Espanoles [sic] que usán los Barbaros/ Yndios Motilones ; Sacala a 1щ un deseof
so desu Combersiôn y Lu^, Fr franco/de Cattarroja, Capuchino Misionero/e
Yndigno.
Il se termine par la note suivante :
Hasta aqui è podido sacar/del Chinito que todavia no entien/de vien nuestro
Ydioma Castellano/proseçuire con el fauor de Dios/para que su Diuina Magd se
dignefelegir elmas ynfimo de este mundo/para confundir aimas fuerte, y desla/
nasion sober bia delos motilones, re/dusirlos al verdadero conocimto de/Dios eterno
y sugete al Rey nrô seňor /temporal que Dios guarde./fr. fra.c0 de Catarroja/pre-
fecto.
La signature est autographe ; par conséquent, elle donne le nom exact
du missionnaire, qui a été deux fois défiguré dans le titre et la note initiale.
Catarroja est en effet une petite localité au Sud et près de Valence.
Les Indiens Motilones, dont ce document nous a conservé la langue, se

1. Grâce à l'amabilité de M. William H. Phelps Jr., de Caracas, nous avons reçu une
magnifique reproduction photographique de ce précieux document.
LES INDIENS MOTILONES 25
nomment eux-mêmes Dobokubi, et appellent les Indiens et les Nègres Kiri-
kiri, nom qui est celui de la tribu karib du Sud du lac de Maracaibo.
Cette langue est certainement celle des Kunaguasâya. Sur les treize mots
notés par G. Reichel-Dolmatoff et Carlos Gutierrez, deux sont
nettement comparables à ceux du vocabulaire des Dobokubi et sept se rattachent
à la même famille linguistique que celui-ci.
Une seconde raison justifie ce point de vue. Le Père Francisco de Catar-
roja situe les Indiens dont il a recueilli la langue dans les forêts des provinces
de Santa Marta et Ataracayo. Aristides Rojas n'a pas hésité à substituer au
nom Ataracayo le nom de Maracaibo ; cette interprétation nous paraît très
discutable. Il est certain que le mot Ataracayo ne figure pas dans la
nomenclature géographique, ancienne et moderne, de la région, mais G. Reichel-
Dolmatoff nous a suggéré (28) l'interprétation suivante à laquelle nous nous
rallions volontiers : les diverses tribus motilones se dénomment en
ajoutant au nom de la région où elles habitent le suffixe -tok ; c'est ainsi que les
Indiens du río Irápa s'appellent Irdpa-tok, ceux du río Iróka, Iróka-iok, etc..
En parlant d'un groupe qui n'est pas le leur, les Indiens remplacent le
suffixe -tok par le surfixe -tâyo. Par exemple, les voisins des Irôka-tok les
appellent Iróka-táyo, les voisins de la tribu du río Tucucú : Túku-táyo,
etc.. En résumé, à un nom géographique quelconque, on peut ajouter le
suffixe -tâyo pour désigner les habitants de la région. Par conséquent, les
riverains du río Tarra pourraient être les Tarra-tdyo, mot qui, sous la
plume inexperte de Francisco de Catarroja ', serait devenu Ataracayo. Or
les Indiens, près de qui furent recueillis les vocabulaires de G. Reichel-
Dolmatoff et de Carlos Gutierrez, au Sud du Cerro Caballito, vivent
dans le bassin du río Tarra.
G. Reichel-Dolmatoff note encore que le río Tarra appartient bien à
l'ancien gouvernement de Santa Marta et que, si le vocabulaire de Francisco
de Catarroja avait été recueilli dans une autre région au Nord de ce río,
le titre du manuscrit aurait parlé de la « gobernación » de Venezuela.
Toutes ces raisons semblent suffisantes pour justifier l'origine que nous
proposons pour le document du moine capucin.

** *

Si l'importance de ce document ne peut être sous-estimée, il convient


toutefois, pour l'apprécier à sa juste valeur, de tenir compte des conditions
dans lesquelles il a été recueilli. L'informateur était un petit Indien, un

i. Ou du copiste qui a recopié le ms., si l'on admet que celui-ci n'est pas de la main
même du collecteur.
26 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
« chinito », qai ne comprenait pas bien l'espagnol. Son âge est difficile à
fixer ; cependant, on ne peut accepter qu'un prêtre aurait demandé à un
très jeune enfant la signification des mots « forniquer » et « organe génital
féminin », qui figurent dans le vocabulaire. Même en tenant compte de Ja
précocité sexuelle des petits Indiens, il semble que de telles questions font
supposer un âge de 13 à 14 ans.
L'ignorance de la langue espagnole devait fatalement provoquer entre
l'enquêteur et l'informateur des malentendus et par conséquent des erreurs
qu'il nous est impossible d'éliminer, mais qui expliquent certaines
synonymies :
ista, cendre, corbeille,
autu, coquille, mollet, peau,
inkiti, bas, maigre,
oka, feuille de bananier, four, grotte, fenêtre, trou,
atamà, pagne, puer,
boy, poisson, rivière,
tika, roseau, sentier,
toko, larmes, sale,
dorokwa, front, tousser.

Un document de cette qualité exclut toute possibilité d'étude


grammaticale ou morphologique. Cependant, il semble que le mot nonko-Ha, qui
signifie л boisson », nous offre un exemple du suffixe ou du mot qui, dans
les langues čibča, signifie « eau, rivière, liquide » :
-ri, -H (A5), ria (T7), -rio, ria (T5), -rie, -re, -nie, -ni (G6), -ria (A2), lia,
Ha, ria, (M3), nei, nii-lake-, ni-takve (G7), ni (A3), ni (N), ni-ra (Ka), -riu,
riè, -lî, -ri, -ri, -rit (T6), -H, -ri, -n, -lia (TV), -ni, -nie, -re (G5), -ri, -H,
-ni (G4), -lia (G3), -rio, -nyô (T3), -riu, -ri (T2), -lia (Ai), -li, -li (Gu) (35,
36).
Par contre, l'étude lexicale du vocabulaire du Père Catarroja prouve à
l'évidence que le Dobokubi n'est pas un dialecte karib et permet d'affirmer
qu'il s'agit d'un dialecte de la famille linguistique čibča. En effet, le
vocabulaire comparé dobokubí-čibča que nous avons pu établir ne compte pas
moins de 160 rapprochements évidents.
Ce nombre est suffisant pour nous autoriser à rechercher de quel groupe
čibča le Dobokubi se rapproche le plus lexicalement.

Voici le résultat de ce décompte :


Les langues aruak figurent 97 fois,
les langues talamank 82 fois,
les langues muyska 8 1 fois,
LES INDIENS MOT1LONES 2"]
les langues guaymi 69 fois,
les langues dorask 3 3 fois,
le Guatuso 25 fois,
les langues páez 24 fois.,
les langues kuna 22 fois,
les langues barbakóa т8 fois,
le Čolón-Xibito 14 fois.
les langues kokonuko 1 3 fois,
le Kofan 7 fois.
Le Dobokuki est donc nettement beaucoup plus proche des dialectes
čibča septentrionaux que des dialectes čibča méridionaux. La situation
géographique des Kunaguasáya suffit à expliquer les affinités marquées de leur
langue.
* **

Les Kunaguasáya sont un nouvel exemple de la pénétration d'éléments


čibča dans les zones tropicales ou subtropicales de l'Amérique du Sud, et
de leur adaptation complète à ce milieu si différent de celui où vivent leurs
parents des hauts plateaux de Colombie et d'Ecuador. En dehors des
Kunaguasáya, les Tunebo (31), les Betoi (5, 185-186), les Andaki (32), les Kofán
(37 a) et les Čolón-Xibito (37, 26-47), sont, partous leurs caractères, des sylvi-
coles, dont l'ethnographie se rapproche bien plus de celle des peuplades de
l'Orénoque ou de l'Amazone que de celle des populations de la Cordillère.
Il est possible que des études ultérieures permettent d'étendre encore cette
pénétration d'éléments andins dans les' plaines orientales et sud-orientales
de l'Amérique du Sud, et qu'ainsi se trouvent expliquées les découvertes
archéologiques, si nettement marquées d'une influence centro-américaine et
colombienne, faites en basse Bolivie et sur le bas Amazone. Une fois de
plus la linguistique se trouverait d'accord avec l'archéologie (37., 47).

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LES INDIENS MOTILONES 29
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Vocabulaire Dobokubí '.


Abeille, beaki (1).
Accoucher, niée (1).
Adieu ! adeyurare (1) [cf. dieu].
Agouti, tangua (3).
Aiguille, alegwa (1).
Aisselle, anakori (1).
Aller :
Je vais, unamare (1).
1. 1. Vocabulaire du Père Francisco de Catarroja ; 2. Vocabulaire de G.
Reichel-Dolmatoff; 3. Vocabulaire de Carlos Gutierrez.
30 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Allons î bere (г).
Allons là! bere-uru (î).
Allons là, loin ! bere-uru areku (î).
Aller (s'en) :
Allons-nous-en ! vyén (3).
Il s'en est déjà allé, iyo (1).
Allumer, amto (1).
Allumer le feu, amlo-ee (1).
Allumer une lumière, amto-iba (r).
Ami, boro-kuyabî (1) [cf. ennemf].
Ami capitaine, boro-kuyabi anren (1).
Ananas, danxe (1) [cf. céleri, racine maUnga].
Animal (toute espèce), duču (1).
Appeler, ibirio (1).
Apporter, iba-r (1).
Apporte ! iya (1).
Arc, kanï (1).
Arc grand, kanï-ta (1).
Argile (barro), iaba (1).
Asseoir (s'), ara-r (1) [cf. chaise].
Assieds-toi ! ara (1).
Assiette, bato (1) [d. calice].
Attacher, acà (1). [cf. cacher, s'habiller].
Attendre, hantaba-r (1).
Attends! ňantaba (1).
Aveugle, au-čikom (1) [cf. fermer, obscur].
Avocat (Persea gratissima), hiro (1).
Bon avocat, bay-kuro (1).
Avoir (tener), kaa (1).
Balancer le hamac, ito (1).
Bambou (guadua), kaň (1).
Banane (plâtano), boro-hva (1), punpúnyo (3).
Banane (guineo), énlrumero-kwa (r).
Banane mûre, entrumero-kwa-taba (1).
Bande, ceinture, «7# (1) [cf. corde, liane].
Baquet (batea), bâta (1).
Barbe, ал/гд (î) [cf. menton, palais].
Grande barbe, daka-ta (1).
Bas (bajito), inkiti (1) [cf. maigre].
Battre (se), dito-gati (1) [cf. coup, donner, frapper, effort, tirer].
Beau, itikutn (1).
LES INDIENS MOTILONES 31
Bel homme, ateki itiku (r).
Beaucoup, koba (i) [cf. cinq].
Bien :
Bien se coucher, ahuari-bay (i) [cf. bon].
Bientôt, ani (i) [cf. vite].
Blanc :
Étoffe blanche, lalikwa (i).
Blanc, rub are (i).
Bon Blanc, bay-rubare (i).
Mauvais Blanc, atan-rubare (i).
Blesser à coups de sabre d'abatis, ataba-r (i) [cf. couteau, hache, sabre].
Boire, auta (i) [cf. téter].
Je veux boire, nenkono-xa auta (i).
Bois, bâton, ha (i) [cf. marteau].
Boisson fermentée (masato), nonkolia (i).
Boiteux, aya (i).
Bon :
Bon avocat, bay-kuro (i).
Bon Blanc, bay-rubare (i).
Bonne calebasse, iti-bay (i).
Bonne canne à sucre, bay-batm (i).
Bon céleri, dan xe- bay (i).
Bon enfant, peikto-bay (i).
Bonne femme, bay-cite (i).
Bon gamin, bon garçon, baeti-bay (i).
Bon piment, diko-bay (i).
Bon sel, bay-taue (i).
Bonne tête, bay-ca (i).
Borgne, akwatia (i).
Bouche, katu (i).
Bouillon, ariru (i).
Brûler, itenkwa-r (i).
Brûle ! itenkwa (:).
Bubons, xsiopa (i).
Cacher, âtà (i) [cf. attacher, s'habiller].
Calebasse {Cucurbita sp.), iti (i) [cf. papaye].
Bonne calebasse, iti-bay (i).
Calebasse (Шита), čau (r).
Calice, bálo (i) [cf. assiette].
Cancrelat, taketoraba (i).
Canne à sucre, batin (i).
32 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Bonne canne à sucre, bay-batin (i).
Capitaine, anren (i).
Ami capitaine, boro-kuyabi- anren (i).
Grand capitaine, anren-ta (i).
Cassie (Cassia sp.), akwakwa (r) [cf. graine].
Céleri, danxe (i) [cf. ananas, racine maldngd].
Bon céleri, danxe-bay (i).
Mauvais céleri, atan-danxe (i).
Celle-ci (esta), don (i).
Celui-ci (este), ensepe (i).
Cet homme-ci, ensepe aleki (i).
Celui-là (aqueï), y a (i).
Cendre, ista (i) [cf. corbeille], emúkn (2).
Cerf, tiriku (1) [cf. viande].
Chaise, ara (1) [cf. s'asseoir].
Chaleur, bocon (1) [cf. sueur].
Champ (labran^a), toba (1) [cf. labourer].
Chanter, àlb (1).
Chapeau, cogï (1) [cf. couronne].
Charbon, tutu (1).
Charger, indaxe (1).
Chaud, itakwà (1).
Chauve-souris, detonkwa (1).
Chemise, dubaraktu (1).
Prends une chemise! /гд dubarač (i).
Cheveu, íařo, tówíw (i), tatu-nehé (2).
Chute, с>#/ (1).
Ciel, 3^ (1).
Coco, arî-kwa (1).
Combattre (pekar), dici (1) [cf. guerre, flécher].
Coquille (càscara), autu (1) [cf. mollet, peau].
Corbeille (petite), ista (1) [cf. cendre].
Corde, čita (r) [cf. bande, liane].
Corne, batukoba (1).
Cornet en papier (petit) (cucuruchito), doktu (1).
Corozo (Phytelephas macrocarpa), ču-kwa (1).
Corosito (?) ôroto-kwa (1).
Coton, kanà (1).
Coucher (se), akwari (1).
Se coucher bien, akwari-bay (1).
Couleur, /?#/z' (1).
LES INDIENS MOTILONES 33
Coup, dito (1) [cf. frapper, donner, se battre, effort, tirer].
Coup de poing, to (i).
Coup de pied, to (i).
Donner des coups de pied, to-ar (i).
Couper, top (1).
Courir, tankolia (i).
Couronne de plumes, cogï (i) [cf. chapeau].
Coussin pour porter les fardeaux sur la tête (rodete), meta (i).
Couteau, ataba (i) [cf. sabre d'abatis, hache, blesser].
Prends un couteau ! ira ataba (i).
Couvrir (tapar), akca (i).
Cracher, kuruktu (i).
Crapaud, tunara (i).
Grand crapaud, tunara-tà (i).
Mauvais crapaud, tunara-atam (i).
Cri, ibo (1).
Crier, iba-r (i).
Crie! iba (i).
Croasser (ranear), tokora-r (i) [cf. grenouille].
Crocodile, kanta (i).
Cru, takta (1).
Viande crue, takta èiriku (i).
Cruche (tinaja), tanxu [cf. marmite, vase].
Danser, iya (i).
Dard, patupa (i) [cf. esponton, lance].
Déboucher, ami (i).
Découvrir, ami (i).
Déféquer, ôtu-ar (1) [cf. excrément].
Demain, kira (i).
Dent, yuru (i),drudd (2).
Dent de tatou, yuru-kučubí (1).
Désherber, čepa xaíra (i).
Diarrhée {car sos), xsibo (1).
Dieu, diyurare (1) [cf. adieu!].
Doigt, atu (1) [cf. main].
Donner, dito (1) [cf. coup, frapper, se battre, effort, tirer].
Donne-moi ! daka (1).
Dormir, Ы>л (i).
Dors! kobà (1).
Dos, /ш/х (i):
Doucement (pasito), te (r).
Société des Américanistes, 1950. 3
34 SOCIETE DES AMÉRICANISTES
Eau, cimara (i).
Eau mauvaise, atan-cimarà (i).
Écrire, bribameno (i) [cf. peindre]-.
Effort de traction (halon), dito-gačí (i) [cf. coup, frapper, donner, tirer, se
battre].
Effrayer, ikata-r (r).
Effroi, ikato (i).
Enfant, peikto (i),
Bon enfant, peikto-bay (i).
Enfumer, ari (i).
Ennemi, nay-boro kuyabi (i) [cf. non, ami].
Entendre, andax (i).
Enterrer, oyô (i).
Épine, kariba (i).
Épouiller, texe (i).
Escargot (caracoï), tiku (r).
Esponton (?), patrupa (i) [cf. dard, lance].
Éteindre, tiku (r).
Éteindre le feu, tiku-ce (i).
Éternuer, dorotokwa (i).
Étoffe blanche, talikwa (i).
Étoile, /m£/ (i).
Exclamation, hân-hân (3).
Excrément, d/и (i) [cf. déféquer].
Excrément d'animal, čare (1).
Face, dokwa (1).
Faim, berekwa (r).
Femme, «& (1).
Bonne femme, bay-čiče (1).
Mauvaise femme, atam-'ciu (1).
Grande femme, kirikolia (1).
Fenêtre, о£д (r) [cf. four, trou, grotte].
Fermer, tikon (1) [cf. aveugle, obscur].
Fermer la porte, antu-xsikom (1).
Ferme la porte! xikom-antv. (1).
Fermer les oreilles, aučika-kutí (i).
Fermer les yeux, ô ucïka (1).
Fesses, logua (1).
Feu, ее (i) [cf. tison].
Allumer le feu, amto-ee (1).
Éteindre le feu, tiku-ee (1).
LES INDIENS MOTILONES 35
Feuille de bananier, oka (i) [cf. four].
Feuilles de la forêt, ôrîka (i).
Fibre d'agave S arikoba (i) [cf. fruit chipe].
Fièvre, čat à (i).
Grande fièvre, ta-cara (i).
Mauvaise fièvre, atan-carà (i).
Fils, aba (i).
Flèche, tix (i).
Flécher, dici (i) [cf. combattre, guerre].
Fleur de bananier, ahua (i).
Forêt, arîka (i).
Fuir à la forêt, kuri arika (i).
Forniquer, dili (i).
Fouler au pied (pisar), pinça (i).
Four, ûka (i) [cf. feuille de bananier].
Fourmi, cm (i).
Frais, casam (i).
Frapper, dito-ar (i) [cf. coup, donner, se battre, effort, tirer].
Frère, a'camà (i).
Frère motilón, acama dubokubi (i).
Froid, ierokwa (i).
Front, dorokwa (i) [cf. tousser].
Fruit chipe, arîkopa (i) [cf. fibre d'agave].
Fuir, kuri (i).
Fuir à la forêt, kuri arika (i).
Fuir loin, kuri areku (i).
Fumée, irikzva (i), katunyâ (2).
Fusil, bonbum (1).
Tuer à coups de fusil (fusilear), biba (1).
Gale, dakti (1).
Garçon, gamin, baecî (r).
Bon gamin, bae'ci-bay (1).
Genou, ôcokwa (1).
Gorge, г/о&д (1).
Gourmand, ôrotokwa (1).
Graines (maracd, semillas), tangua (1).
Graine qui sonne, akwakwa (1) [cf. cassie].
Grains de collier, baíí-uti (r) [cf. couleur].
Prends des grains de collier! ira bati-uti (1).

1. Le ras. donne cuchuisa. Nous pensons qu'il faut lire: coalisa.


36 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Graisse, tola (i).
Grand, ba (i).
Grand arc, kanï-ta (i). .
Grande barbe, daka-ta (i).
Grand capitaine, anren-ta (i).
Grand crapaud, tunara-tà (i).
Grande femme, hirikolîa (i).
Grande fièvre, la-carà (i).
Grand-père, a^oroba (i).
Gras, &wto (i).
Gratter, aditi (i).
Grenouille, tokoro (i).
Grotte, о&л (i) [cf. four, fenêtre, trou].
Guerre, dici (i) [cf. combattre, flécher].
Habiller (s'), аса (i) [cf. attacher, cacher].
Hache, ataba-kwa (i) [cf. couteau].
Prends une hache ! ira ataba-kwa (i).
Hacher, ataba-kwa-r (i).
Hamac, bo (i).
Balancer le hamac, ito (i).
Haut, adú (i).
Hier, dotokwa (i).
Homme, ateki (i) [cf. père].
Bel homme, ateki itiku (i).
Cet homme-ci, ensepe aleki (i).
Ici, ta (i).
Par ici (рог аш), лул (i).
Viens ici ! ibenk (i).
Ne viens pas ici! imanteha nay (i).
Iguane, /УЫ>я (i).
Indien, kirikirî (i) [cf. nègre].
Inondable, buti (i) [cf. puits].
Intestin, alu (i) [cf. pet].
Jambe, kitu (x) [cf. pied].
Je, nenkono (i).
Jeter (botar), antti (i) [cf. vomir].
Jeter (tirar), aci (i).
Je jette (/m>), дМ (i).
Jeune homme (mo%o), tih.ua (i).
Joue, wa£a (i).
Jour, foryto (i).
LES INDIENS MOTILONES 37
II fait déjà jour, bayca (i).
Là (alla), uni (i).
Allons là ! bere-uru (i).
Allons là loin! bere-uru areku (i).
Par là (por alli), akaní (r).
Marche là! ibanteka (i).
Labourer (labrar), toba-r (i) [cf. champ].
Lampyre (cocuyo) , baruktakatu (i) .
Lance, potruba (i) [cf. dard, esponton].
Langue, dokomè (i).
Lapin, kuva (i).
Larmes, toko (i) [cf. sale].
Lécher (lamter), paît a (i).
Lever (levantar), biaca-r (i).
Se lever à l'aube, sei (i).
Liane, cita (i) [cf. bande, corde].
Lit, an (r).
Loin, arekù (i).
Fuir loin, kuri areku (i).
Allons là loin ! bere-uru areku (i).
Lumière, ibà (i).
Allumer une lumière, amto-iba (i).
Lune, fifoi (1).
Madrier (maděro), koa (i).
Maigre, inkiti (i) [cf. bas).
Main, atuu (i) [cf. doigt].
Maintenant, oto (i).
Maïs, yokwa (i).
Maison, hutte, abrika (i).
Malade, č/#o (i).
Tomber malade, ciba (i).
Mamelle, îm (i).
Manchot, ôipkwa (i).
Manger, &0 (1) [cf. nourriture].
Mange! mange! ko-ko (i).
Manioc, itraita (r).
Marcher (catninar), ya (i).
Marche là ! ibanieka (i) [cf. venir].
Marmite, tonxu (i) [cf. cruche, vase].
Marteau (maso), ka (i) [cf. bois, bâton].
Mauvais, atam, sala (i).
38 SOCIÉTÉ DES AMERICANISTES
Mauvais (malito), duhti (i).
Mauvais Blanc, atan-rubare (i).
Mauvais céleri, atan-danxe (i).
Mauvais crapaud, tunara-atam (i).
Mauvaise eau, atan-èimarà (i).
Mauvaise femme, atam-tite (i).
Mauvaise fièvre, aïan-carh (i).
Mauvaise tête, atam-èa, sala-ca (i).
Mauvaise viande, âtam-tiriku (i).
Méchant, atombo (i).
Mensonge, diatobre (i).
Menteur, diatobro (i).
Menton, daka (i) [cf. barbe, palais].
Mère, lukanama (i).
Mère (du petit Indien), aria (i).
Midi, varikarî (i).
Miel, £дШ (i).
Mollet, autu (i) [cf. peau, coquille].
Mordre, dïko (i) [cf. piquer, piment].
Mort (tnuerto), čarío (i) [cf. pourri].
Morve, disa-tinti (i) [cf. nez].
Motilón, dobokubí (i).
Frère motilón, ačama dubokubí (i).
Mouche (mosca), tokta (i).
Mouche (mosco), tú (i).
Grosse mouche (moscón), dotrokwa (i).
Moucher (se), čuri-r (i).
Mouche! mfo' (i).
Mouillé, /rádtt (i).
Mourir, čaría-r (i).
Aïe, je meurs ! anbio (i).
Moustique (^ancudó), carígua (i).
Mûr :
Banane mûre, entrumero-kwa-taba (i).
Mûrir, ta/w-r (г).
Natte, tita (i).
Nèfle, popů (i).
Nègre, kiríkirí [cf. Indien], Zw/># (i).
Nettoyer, 0/(1).
Nez, Ллг (i).
Non, а!Ий?й, nay (1).
LES INDIENS MOTILONES 39
Nourriture, koa (i) [cf. manger].
Nouveau-né, tam (i).
Nuage, burukta (i).
Nuit, ten (1).
De nuit, Un (i).
Obscur, tïhom (r) [cf. aveugle, fermer].
Œil, 00 (1), ulé (2).
Fermer les yeux, ô utikà (1).
Œuf, a aixs (i).
Oiseaux :
Ara, kar a (i).
Chouette, dotongua (1).
Colombe, torofe (i) [cf. pauji].
Dinde, tïkwari (i).
Épervier (gavilán), čiríko (1).
Pauji, toro&Z (1) [cf. colombe].
Perroquet, tiruta (1).
Vautour foamuro), batiba (1).
Ombilic, ta//ftt (1).
Ombre, /ota (i).
Omoplate, atankwa (1).
Oncle, ababà (1).
Ongle, /i/o (1).
Oreille, kutí (1), kuktsi-nyé (2).
Fermer les oreilles, aučika-kutí (1).
Organes génitaux, d-fecvz (1).
Organe génital çf, kwa (1).
Organe génital Q, eu (1).
Os : , akarà ( 1 ) .
Oui, хгш (i).
Ouvrir, antia (i).
Ouvre la porte! antia anlu (1).
Pagne (guayueo) , alamà (1) [cf. puer].
Paille, arikwa (1).
Palais (delà bouche), daka (1) [cf. barbe, menton].
Palétuvier {mangle), toto (i).
Palmier, ârokwa (1).
Palmier lucatebas (Carludóvica sp.), tupené (1).
Pannelle, sucré brut, paneli (3).

1. Le ms. dit « guesco» que nous interprétons «gueso », « hueso ».


4O SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Papaye,/// (i) [cf. calebasse].
Parler, haa-r (i).
Parle ! haa ( i ) .
Patate douce, bee (i).
Pâte de manioc, dibey (i).
Paupière (?) (parpago) , abitan-loki (i) [cf. sourcil].
Peau, aucu (i) [cf. mollet, coquille].
Peigner,^'// (i).
Peindre, bribameno (i) [cf. écrire].
Pendre (hor car), aceni (i).
Père (du petit Indien), ateki (i) [cf. homme].
Pet, atu (i) [cf. intestin].
Péter, atu-ar (r).
Peu (un) (poquito), buki (i).
Pied, kitu (i) [cf. jambe].
Pierre, ôte (i).
Piment, diko (i) [cf. piquer, mordre].
Bon piment, diko-bay (i).
Piquer, diko (i) [cf. piment, mordre].
Piquer (en parlant du serpent), diho-tittu (i).
Plaie, duktu (i).
Pleurer, kora-r (i).
Pleure! kora (i).
Qu'ils pleurent ! kora-mo (i).
Pleuvoir, ôbita-r (i).
Il pleut, ôbita (i)
Plonger (%ambullir), pakwa (i).
Plumes, yaru'ca (i).
Poignard, &a/w (i).
Poignée, о'Й« (r).
Poignet, kar a (i).
Poil du corps, ankwa (i).
Poisson, boy (i) [cf. rivière], samanyd (3).
Poisson bagre, dota (1).
Porte, énkuču (1).
Ouvre la porte ! antia antu (1).
Fermer la porte, antu-xsikom (1).
Ferme la porte ! xikom-antu (1).
Poser, arïki (1).
Pou, £ш* (r).
Pourquoi, diani (1).
LES INDIENS MOTILONES 4.I
Pourri, caria (i) [cf. mort].
Prendre (totnar), ira-r (i).
Prends ! ira (i).
Prends une chemise ! ira dubarat (i).
Prends un couteau ! ira ataba (i).
Prends une hache ! ira ataba-kwa (i).
Prends des grains de collier ! ira bati-uti (i).
Près, ôbiti (1).
Prévenir (avisar),buseropo (i).
Prison, cima (i).
Puce, ki (i).
Puer, atama-r (i) [cf. pagne].
Il pue, atama (i).
Puits, &m/z (1) [cf. inondable].
Punir, kaniana (i).
Quand, anta (i).
Racine malánga (Xanthosoma sp.), danxe (i) [cf. ananas, céleri].
Radeau, hamaní (i).
Ravin, oroki (1).
Récipient pour les fards, manikwa (i).
Regarder, dzTw (i).
Repousser, ditaganti (i).
Résine carafia (Protium sp.), atumkwa (i).
Rire, aru (i).
Rivière, £oy (1) [cf. poisson].
Rompre, atera-r, akati-r (i).
Rompu, atera (i).
Roseau (сапа brava), tika (i) [cf. sentier].
Roucou, tutà (1).
Rouge, Hanxobe (i).
Sabre d'abatis, #ta/>a (i) [cf. couteau, hache].
Blesser avec le sabre d'abatis, ataba-r (i).
Sac (muchila), sisibey-ia (i).
Saisir (coger), dikà (i).
Saisis ! saisis! dika dika (i).
Sale, toko (1) [cf. larmes].
Saler, čaue-r (1).
Sang, л^ (i).
Sel, caue (i), saniná (2).
Bon sel, bay-čaue (1).
Semer, diga-r (1).
42 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Sentier, tîka (i) [cf. roseau].
Sentir (oler), atumbc (i).
Serment (?) (xuro), tangu (i).
Serpent, litu (i).
Siffler, batia-r (i).
Je siffle ou sifflement (silbo), batia (i).
Singe, nota (i).
Singe marimonda [Aides sp.), koma (i).
Singe araguato (Mycetes sp.),kokô (i).
Petit singe, koko (г).
Soigner (se),gi (i).
Soir :
Au soir (de tarde), yanbribaùo (i).
Soleil, dîa (i).
Souffrir, am (i).
Comme je souffre ! amitiri (i).
Sourcil, abita-tankwa (i) [cf. paupière, poil].
Souris, komoku (i).
Souvenir (se), orobo (i).
Sucré, itan, itikum (i).
Sueur, buton (г) [cf. chaleur].
Sur (encima), kanu (i).
Tabac, da(i).
Tache, pantankwa (i).
Taire (se), akoba (i).
Talon, я.ш/>д (i).
Tambour, kuba (i).
Tatou, kutubi (i).
Dents de tatou, yuru-kučubí (r).
Terre, z'to (i).
Tête, ta (i).
Mauvaise tête, atam-ta, sala-ta (i) .
Téter, tfwóz (i) [cf. boire].
Tirer (halar), dito-gati-r (i) [cf. effort, se battre, coup, donner, frapper].
Tirer (sacar), ôke (i).
Tison, ее (i) [cf. feu].
Tomber, abio (i).
Tonner, dikord (r).
Tortue galápago, toká (i).
Tortue hicotea (Emy s sp.), taka (i).
Tousser, dorokwa (i) [cf. front].
LES INDIENS MOTILONES
Traîner, dira (i).
Trébuchement, akwana'ci (i).
Trébucher, akwamačí-r (i).
Trou, ôkâ (i) [cf. four, grotte, fenêtre].
Tu, den (i).
Tuer, coa (i).
Tue ! tue ! coco (i).
Tuer à coups de fusil (fusilear) , biba (i).
Uriner, ita-r (i).
Urine! ità (i).
Vase en terre poreuse, tanxu (i) [cf. marmite, cruche].
Venir:
II vient, abay (i).
Viens ici ! ibenk (i).
Ne viens pas ici! imanteka nay (i) [cf. marche !].
Vent, caua (i).
Ventre, eci (i).
Ver de terre, ciko (i).
Vert, bitrunkwa (i).
Viande, čiríku (i) [cf. cerf].
Viande crue, îakla tiriku (i).
Vieux, oxoréa (i).
Vite, ani (i) [cf. bientôt].
Vivant :
II est vivant, tovene (i).
Voler, dérober, yahu (i).
Voleur, yaco (i).
Vomir, аШ'-г (i) [cf. jeter].
Vomissement, ati (i).
Vouloir :
Je veux, nenkono-xa (i).
Je veux boire, nenkono-xa auta (i).
Tu veux, an-ca (i).
Un : én-tam (i).
Deux, én-teke (i).
Trois, en- tepe (i).
Quatre, en-tekwa (i).
Cinq, /Ы>л (i) [cf. beaucoup].
Un cinq, koba (i).
Deux cinq, én-tekwa-koba l (i).

i. Erreur évidente pour èn-ieke-koba.


44 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Trois cinq, én-tepe-koba (i).
Quatre cinq, én-tekwa-koba (i).

Vocabulaire comparé Dobokubí-Čibča '.

Agouti, tangua.
čénge, Dasyprocta sp. (Ax), tegué, conejo muletero (G4-Gc).
Aiguille, atekwa, aiguille, diko, piquer.
tignd-ne, pointe, tugù, lugùa, épine, bigé, coudre (G4), tugua, épine (G5),
duguo, duggo,. dua, épine (G8), dika (T2-T6-T7), asúka, pointe, skd-l'a,
aiguille (A3), sika-ra, síka-ra, sáka-ra (M3), skinna (Ax), diko, dikâ,
aiguille, iïké-wet, piquer, ttiúngwa, percer (Tx).
Aisselle, anako-ri.
s-nunká (A3).
Aller, bere, allons ! vyén, allons-nous-en !
biri, se promener (Ax), fan-dro, marcher (M3).
Ami, boro-kuyabî.
boni, burù, bôlo, chef (Ti), bum, chef (T2-T6-T4), pum, dieu (M3), boru,
chef (T2), pur à, chef (T3-T5).
Animal, àulu.
du, bête (Ti), du, oiseau (Ti-T2-T6-T7), dû, oiseau (Ti-T6), du, dutsët,
dutsit, dutsút, oiseau (T4), dul, oiseau (Di).
Arc, kani.
káni, jeter avec force, lancer (A5), kán : -gra, flèche (G7), karu, flèche (Gu).

i . Les abréviations employées sont les suivantes :


Gu = Guatuso. Kx = Kuna. P2 = Panikita.
Tx = Bribri. K2 = Tule ou San Bias. Cx = Totoró.
T2 = Kabekar-Estrella. Dx = Čumulu. C2 = Kokonuko.
T3 = Tiribi. D2 = Gualaka. C3 = Guambiano (Mógeš).
T4 = Brunka. D3 = Čangina. C4 = Guanáka.
T5 = Térraba. Ax = Guamaka. Bx = Kuaiker.
Te = Čiripó. A2 = Bintukua. B2 = Kayápa.
T7 = Tukkurrike. A3 = Kôggaba. B3 = Colorado.
T8 = Viseyta. A4 — Atankes. N = Nutabé.
G1 = Murire. A5 = Rama. Do = Dobokubi.
G2 = Muoi. Mx = Muyska. Ch = Čolón-Xibito.
G3 = Sabanero. M2 = Betoi. Ko = Kofán.
G4 = Move-Valiente. M3 = Tunebo. Y = Yamesi.
G5 = Norteňo. M4 = Andaki. Ka = Katîo.
G6 = Penonomeňo. M5 = Duit.
G7 = Čimila. P2 = Páez.
LES INDIENS MOT1LONES 45
Argile, taba, argile, toba, champ.
tabo-ra, terre (M3), bobo, iïobo-ro, boue (G4), boba-ro, boue (G6), bdbi-kula,
boue (D2), dibbi, terre (Gi), dîbbil, terre (G3), dabo-gati, terre (G5),
Mb(b)o, terre (G6), dafi-bu, terre (M2), divii-čeka, boue (T6-T7), sebi-šoh,
argile à potier (T5), îzTmo, argile à potier (Mi), to/>, sol, tdp-ke, terre
(T4), sdvi-kal, boue, savi-ru, terre (Di), i/o/;, boue (Ti), tóh, tog, tu, tó,
terre (B3), iw, terre (B2).
Assiette, fofo.
рд/tó (Ki), bato-naffi (M4) .
Avocat, /емго.
kúr на (M3), kora-kurú, i-kuru, fruit (Gu), M/tfp (A5), £0/0/, amande (Ch),
йо'/оя, fleur (T5), M/i, épi de maïs (Di), «//, fruit (C3), korù-b, kôlo-b,
banane (Ti), ydro, fleur (Gi), yarra, fleur (G3), £гм-£, banane (T2),
kur-b-(iri), banane (T6), kur-b-(iri), banane (T7).
Avoir, kaa.
kán- (G7).
Banane, punpûnyo.
bun (G6).
Banane, boro-kwa.
bora-tekay, pelure de banane (M3), pôôrondâ (G7), pál-pulú-kal (G6), pla
moro, banane, morô-niki, banane verte, morà-tai, banane mûre (G4).
Battre (Se), díto-gači.
kdkhši-hin (A3), tse-kas-kua (Mx).
Blanc, taltkwa, étoffe blanche.
tâk-lei (A3).
Bois, ka, palo, mazo, kaň, bambou.
kdr-goa, bois, kdr-oa, kar-kuâ, arbre (M3), kar, arbre (Ti-T2-T6-T7-T8) ,
kor, arbre (T5-T3), kran, krang, arbre (T4), kal, kôiô, kâië, arbre (Tx),
kài , kar , arbre (T6), ^огд, Mm, Éw, arbre (Gu), Mř, Ma/, arbre (A5),
kann, kâ, arbre, a-kann, bâton (A2), Mne (A4), kdlli, bâton, arbre (A3),
kann, arbre (Ai), ^д, Ыл:, Mí, arbre (G7), kdr-ka, écorce d'arbre, Mr-
kaua, buisson (K2), Mwa, arbre (Kx), kan-dt, herbe, kan-ted, forêt (C3),
kam-bo, plante, oka, bâton (Pi), kal-Qo, tronc (D3), ^/V, arbre, kine, tige,
kan-ua, grande branche (Mx), kalà-ka, feuille (Di-D2), kaná, branche
(Gi), kaya, roseau (M4),M, bambou (G4-G5).
Bon, bay.
boi, boai (Tx), bol, boé (T2), bui (Te-T7), bain, bain (A5), èbe-poe, mauvais
(= pas bon) (Gu), api (D2), hapé-os, bon, hapé, bien (Dx), y-api-ru, bon,
ydvi, je suis bon (D3), abe-et, aimer, aya, ai, ami (K2), ai, ami (Ki),
ai-ro (M3), avi-ra, très bon, dieu (Ka).
46 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Bouche, katu, bouche, én-kutu, porte.
hua-kač (P2), iuâ-kdts , uà-kàts (Pi), kacuf œil (Bx), kaxu-ra, face (B2), rf//-
kac, bouche de fleuve, ati-hat, bouche de l'estomac, kdsa, i-kasa, ba-
kasa, bouche (T4) ,kašu-bili, trou {hx),kada (G5), kuadé (Gx), koada (G6),
kax-ka, kaxi-kard, bouche, kačá-ra, kaša-ra, menton, kdèa-ra, mâchoire
(M3), káču-va, menton, a-kâd%ùâ, mâchoire (Ti), kdtua, menton (T2) ,
kaci-ti, menton (T6), kabà, museau, kadú, bouche (G4).
Bou'.llon, ari-ru.
an, airi, ait, liquide, airi, soupe (A5), anyi-ria (A4).
Bubons, xsi-opa.
tukùà-up, glandes inguinales (A5) [tûkuà = cuisse].
Calebasse (totuma), tau.
isehè, marmite (Ch), siô (G4/, siya (G5), sio, siya, suo (Ge), au, grand pot
pour la chicha (Gu), čte, petite calebasse, tsie, grande cruche (Mi), ш
(A^, eu, sô-o (A4), sa (A2), si, corbeille (Di), šing, corbeille (T5), to,
petite calebasse (Pi), te (G7), dating, courge (T4).
Caňa brava, tïka.
ebéke (G2), tôku (T6), eska-tard (Mi), sukud, caňizo (M3), tůuya, caňa de
Castilla (Gu), lkë, lance (Tx), dïkd, Guilielma utilis (T2-T6-T7), dike,
Guilielma utilis (Tx).
Canne à sucre, batin.
paslû (T2), ipastu-krù'h (T6-T7), abasen magne, sucré (Mi), pasi-gui, basi-ro,
sucré, basi-bia, sucre (M3), kana-bún^i, canne à sucre (A2), bonsi-ssi,
guêpe (Ai), pasta, paste (A6), bahd^e-rd, budi, bakd^i-ra, baxd^i-rdh
(T,).
Capitaine, anren.
ari-kdri, juge (A4), ayaanàrin, juge, alcade (A2).
Caraňa, atankua.
tagua, otoba, utóa, caraňa (M3), dagua, arbre à caoutchouc (Px).
Cendre, emúkn.
munú-čika (Ti), mnenó-čeku, muni-tú, mnú-tu (T2), muni-iuh (Te), muní-
iuh (T7), bun (A4), muk :na, tnuúnha (G7), sa-búnn^ka (A2), tó«n (Ai),
mul li (A3).
Cerf, čiriku.
id%ir tsêka, animaux (T4), suring (T5), ^л/а, jaguar (Ch), сл/z, jaguar (D3),
tsale-de, léopard (B3), sula, jaguar (A5), ^uli, suuli (A6), suní, kar-síilí
(Ti), sunri, stmi (T2).
Chapeau, čogí, chapeau, couronne.
рг-čuguá, pu-čuguá, tuá (Px).
Chaud, itakwà.
fkùba, tukuba (A5) .
.
.
LES INDIENS MOTILONES 47
Chauve-souris, de-tonkwa.
dunga (Ai), tó:kve, petite chauve-souris (G7).
Chemise, du-barak-tu.
prdk (A5).
Colombe, taroke, colombe, taroki, pauji.
td.ru, pava (G7), târo, tàaro, pato real (Gu), tâlu, canard (A5), suka-tarà,
colombe, loù-tara, paujil (M3).
Corde, čita, corde, liane, bande.
Čita-ra, agave, ttitd-ra, corde, liane (M3), šihitse, cabuya (iMi), sità-ui,
liane (A3), -čit, corde (C3), ci, cabuya (A4), si, cabuya (A2), si, fil,
ficelle (Ai), kaktuh-tzjt, ceinturon, bixt-ha, syt-ka', cabuya (T4).
Corne, batu-kotia.
kutá (Gi), kuda (Gj), kwôta, peau (T5), kuatd, peau (G4), ni-kwaBa, peau
(G.).
Corozo, tukua.
sugù (Di), i^aagud (T4).
Coucher (Se), akwari.
aknng,\h (Tt), hakarg, lit (T7), hakông, lit (T6), fowf, kapúkrii hakông, lit
(T2), yangna, lit (G6), kebe-angua, lit (G6), ydngi-te, lit (Gi), hugud,
couverture (G4).
Couleur, />#i/.
pátyu, peindre (Ti).
Coup, to, coup de pied, de poing, /o-ar, donner des coups de pied.
itû, décocher, ïiu, donner un coup, lancer (Ti), itú, lancer, iliú, décocher
(T,).
Couteau, ataba, couteau, ataba-kwa, hache.
tabé, couteau, fer, tabœ, pointe de fer (Ti), tabe, tabé-ď(ika, tabé-ri-dfyka,
{er,tabé-ri-d%eba, couteau (T2), tabœ-ii, pointe de fer, tabe-ri-čua, fer (T6),
M-taba, épée (D2).
Cracher, kuruktu.
kôhkôrin, salive, kabkari-tudbi, cracher (A4), kakari-atúsan (A2), kurt (T2),
koli-kite, cracher, kôli, salive (G4).
Crier, iba-r, crier, ibo, cri.
ibùlai, faire du bruit (A6).
Cru, tàkta.
taxka (T4).
Dent, yuru, drudà.
lura, rurd, dura, rura (M3), dura, corne (Ti), i-durá, corne (T2-Te-T7),
kulu (Ch), su-gul-d, sabot (C3), ulù-ga, ongle, Ы-kàla, molaire (D2), /и-
-Ь-w (G5), tu-kro, molaire (Ge), /м-Ы, molaire (G4), ksulv-ma, ongle
48 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
(Ai), gunah-kôna, ongle [gúna, main] (A4), пи-kala, nu- gala (K%), kitl-
gud, ongle (Dx).
Dormir, koba.
tse-kibi-suka, a-kibu, "sa-kibi-suka, ša-kiba, ša-kibi-ninga (Mt), kïpù-k, kapo-k,
kâpo-kàâ(k), dormir, kïpi't, hamac (Ti), kap, pa-kava, kab-râh (T4),
s-kepú, dormir, kipôh, hamac (Te), kepù, dormir, kipôh, hamac (T7),
habi-gal (D2), gabe-de (G3), ča-geve (G2), otiwi-gepe (d), kabd-ši (A3),
kabi-ya, sommeil (Dx-D2), kape, kapi-é (Ki), kap-ni, soir, y-kopu, dormir
(Ts),kdpe (K2), kôbe, sommeil, kibm, se coucher, kobi-ên, dormir (G4),
kepo, kobe, kapu, sommeil (G5),.kapi-ana, avoir sommeil, kepé, nuit, kébi-
-na, kebi, soir (B3), kepç-lo, nuit (B2), kipa, kipúh, hamac, es-kopu, is-
k{ï)pu, s-kapu-kruh, àorxmx,kamis, soir (T2), i-kâmi, i-kamîi (A5), kamàn,
kdinà, an-kàmâ (A2), kamû-negro, kamd-yâ, kania-ria, as-upa-kambi,
kambi-gara (M3), kána, km, sommeil (Ax), kibon, kebe-angua, kubi-agro,
Ht (G.).
Dos, kuix.
kûsa, omoplate, kuis-toà,kuïs-tokua , épaule (M3), kuiti-kanaba, épaule (A4),
kai-kdma, dos, kui-kâna, épaule (A2), kui-rûa, clavicule, épaule, kiii-
rrúa, kuis-pdru, omoplate (Ai).
Effrayer, ikata-r.
kâtatamcl-tini, effrayer, ikaitî-ni, craindre (A5).
Enfumer, ari.
larre (Ki), iary-endro, fumer (M3).
Épervier, ciri-ko.
serit, srit, tsiri-tsrit, siryl, toucan, šrig, perroquet, xirî, šiří, Cinturus
aurifrons (T4), siri-ki, gavilancito (A4), ui-cirri, condor (Ai), cuku-
sil', %ttk-sil' , oiseau (Ch), al, tiguis (Gu), tiria, tiri-ria, ciri-ri, oiseau
(Ko), srln, hirondelle (A5), lud-sera, rugua-sira, ruba-sira, oiseau, ior-
sira, Mirulus gigas, kuakudn-d^ira, papillon, bùka-sira, espèce de guêpe
{Щ,Н:го (G7).
Escargot, tiku.
yo-tíngu, petite coquille (A2), dugii-làma, caracol montes (A4), dugu-lûma
{At), dúkwa (T5).
Éternuer, do-r-otokwa.
oťkua-ra, rhume (M3).
Face, dokua, face, daka, barbe, menton.
Bokud, tête, ni-bókua, front (G4), ní-laku, tête (G7), d^ik-ta, dik-té, tête
(Pi), tsuko, tête ,(T2), Qokuo, tête (G6),dukú, tête (Dx), сща, tête (Gi-G3),
cuga-ma, tête (G2), mi-šúka (B3), èégua, nez (Gi), Oakai, nez (D3), saka,
nez (Mi), idnka-lla, tête (A3), sikd-la, front (Ax), sakû-ku, tête (A2),
barbe (Ki).
LES INDIENS MOTILONES 49
Fesses, togua, fesses, ôœkwa, genou.
tuua, cuisse (Kj), sokuá-gete, cuisse (Gi), skua-gala, cuisse (G2), taka, os
de la hanche (Ch), tsika, aine (Mj), tu(k)ka-kas, fesses, iûkùà, cuisse
(A5), uútukra, títukra, genou (G7), na-cûk, na-aatki, genou (Gu),
mokitó bokuá, genou (G4), mokuo-dokua, genou (G5-Ge), lúhku-ía, jambe
(Ai), tônkwo, cou-de-pied (T3), îéuv, hanche, tsingwo, bas du dos, iáíígwo,
tibia (Ti).
Feu, ее.
ké, bois à brûler (D!-D2-D3), ekí, bois à brûler (Pi), eki-t, bois à brûler
(C8), géi (A2), gé (Ai), gie (A4), ki-a, feu (N), ki-rà, feu (Ka), lue, arbre
(Mi).
Feuille, ôka, feuille de bananier.
ko (Ta), ike, kâ-ke (T6), fo'e (NU), M, z-tó (A6), £м (T2), kil (Te-T7), ga (Gj),
gli-ga (G3), &п-/го (G4), Ы-о'о (Ge), kalá-ka (D]-D2), kráng-ka (T4),
kaya (М8), kara-kd (G7), kal-ka-m (A3), kor-óga (T8), kar-ko'r-gu (T5).
Feuille de la forêt, ôn'&a.
йп/^, йг/%, fleurs (A5).
Fibre d'agave, ari-koba.
ari-ra, fil, corde, lien (A5), *W, nœud (G4).
Fièvre, čárá.
xare-gui, malade (M3),íwró^, malade, mwó, fièvre (T6), daran-kua, malade,
bara-gua, bora-gua, fièvre (Ge), dran-kua, malade (G5).
Flèche, řřA-.
/ш;, bâton (C8), //я« (А2).
Forêt, ariha.
yirigâ-ka, colline (Az),boW'áríka, terre montagneuse (M3), d-ûriga, vieille
forêt (D2), tnôgre ariskó, sylvestre (G4).|
Fouler au pied, pinça.
âl-bîn-uk, pileur (A5).
Four, oka.
oká, oka, okoa, goka, feu (M3), yukó, feu (T2), yúk, iyúk, feu (T5), gok-séiù,
feu (A3), úke, allumer (Ko), ikw, j'allume (Y^),ukle, ucy, feu (Ch), akônna,
pierre du foyer (Ax).
Fourmi, ten.
"cil, fourmi arriéra (Di), si, fourmi sompopo et bala (T4), ice (A4), i?ô
(A2), iise (Mi), i%a (A3), tsa (Tx), tsejî (B3), titir (Kx), is (D2), e-ixo-ro
(M3), súm-gwo (T8), són-gwo (T5) .
Froid, tero-kwa.
sero, sero-ro, sero-a, ser-xake (M8), /jewa (Te-T2-T7), tsena-ire, froid, teïr-
Ыйд, il fait froid (T«), 5^w, glace, gelée, t^én-teh, sen, froid (T5),
glace, gelée (T8), sent, glace (Tj), se (Ti), /je"arû (T4), sohni-kohtè (G7).
Société des Américauistes, 1950. 4
50 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Front, doro-kwa.
dúri, crâne (G4), duri, crâne (Ge).
Fruit, arík-opa [aríka, forêt], fruit chipe.
kât up [kât, arbre] (A5), kala-óbe [kald-ka, feuille] (D2), uba, pépin (M3).
Gras, kuta.
kdtu-ro, grand, katu-kue, gras (M3), gahteï-nakuen (A4), gdtei-kue (A3), c-kbtàt
(Ti), kote (G4), gôhti-nikuâga (Ax), kasâ-pâl, grand, haut (Gu), katuk>
kasa, kacad, kaťca, grand (Bx), Us, kes, grand (T5), kúse-čo, kése-čo*
grand (Ко).
Grenouille, to-koro.
korá, korú-vem (Ti), kro-vzm, grenouille, kró-zve, crapaud (T6), пи-gulu, \u-
gulu, crapaud (Gu), krok, crapaud (T3).
Grotte, fenêtre, trou, oka.
ukka-rá, grotte, uka-ra, úkka-rá, trou (Ms), xuku, porte (T8), xugá, porte
(Gi-Ga), ukue, porte (G5), huga-kdiň, porte (A3), uka-rás, porte (T4),
xugue, porte (Ge), yugue, bouche (Pi), yuska-p, porte (C8), buku, Hiyko,.
ííyko, porte (Tx), huke, porte (Te), húkoh, porte (Te-T7), húkue, xukuy
porte (T2), Ьа-úgua, lèvres (D2), úgu-la, lèvres (Ai), ЫЩ, trou (Mi),.
aukal, porte (Gu), fe, grotte (Ta-T8).
Hamac, bo.
bú (Ax-A3), bos (A,), búm-bu, búa (A4), bu, bû, mbú (Guahibo), bo-koa, bo-
kua (Ms),pó-groh (T8), pó-gro (T3).
Hochet (maraka), tankua.
tonógua, grelot (G4), tanokuo, grelot (Ge), utenken-go, grain (M8), iakup,.
maraka, fakrď, graines pour hochet (T4).
Homme, ateki, père, homme, tiktua, jeune homme.
ni-tôkua (G4-G6), tuoguo, ni-tokua, homme, tigue, père (Ge),tnu-iska, mo-ska,.
homme, tekua, jeune homme (en l'interpellant) (Мг), čáka-ro, jeune
garçon, sag-ro, frère cadet, sakd, frère, d^aká, frère aîné (M3), ^aka, ma-
saaka, frère (Gu), ndu-teke, oncle (Ta), tegue, oncle (A2), sùkua, fils,
siguï, homme (A8), ud-sakue, gud-sako, gué-sakue, fille, pi^-laki, jeune
homme (Px), soké, soki, sœur (B3), in-socki, tn-^ùke, en-súke, sœur (B2)r
i/^, neveu (Di), anghi-hue-sagua, ma fille (P2), mo-skad, frère, sœur (Ch),,
tigua-hé, garçon (M4), singui, oncle, šiká, gens (A4), šiká, gens (Ai),.
t\à:kve, sôokué (G7) .
Iguane, /bk.
kibi-nard (M3), Htóň, Anolis sp. (Afi), hôn-ko:pi, crocodile (G7).
Je, nenkono.
ninga, ringa, dinga (M4).
Jeter, antti, botar, aci, tirar, akti, ùw, atti-r, vomir.
xatdi, timr (Ai),^á/w<r, vomir (T5), yarwé, vomir (T3), itûwa, vomir (T2).
LES INDIENS MOTILONES 5Г
Joue, naka.
àka, face, akô-boa, dka, ak-tora, joue (M3), hâk, onk, honk (Tx)r hogo-tú (T2)>
hdke-tu (Te), hakè-tâ (T7), wagà-la (K2), ra-f-ukd, visage (M»), uàka, face
(A3), agua, tempes (Mi), t-yôaki, visage (Gu), oko-kua, front (G5), oko-kra,
ogo-gro, front (G9), mw^, sourcils, ooko-krd, front (Gt), dkku, menton,
mandibule, uakal, face (Kx).
Là (alla), wr«.
urara, alla lejos (Мэ), м«п/ (А3).
Lampyre, barukla-katu.
katu (Ti).
Lance, potruba, lance, patupa, dard, espontón.
Lapin,"
drubpd-ra,
&мш. pieu (T8), idûpâna, pieu (Ta).

M)/e (Gu), Mp/ (Pî), .шея ^ш kupki (Mi).


Lever (Se) à l'aube (madrugar), set.
yi-tsêi-si, madrugada, mun-séi-ši, maňanear, mun-zíi-šhi, armnecer (A8),
ldúi tundbí, ya amaneció (Ai).
Lit, art.
halt, aalí, lit, hàli, couverture (B3), a-yelam (СЬ).
Lumière, iba.
uba, upa, ubd, étoile (M3), pi-up (A5), papa, étoile (N), fa-gua, étoile
(Mi), unfe, úfe, uúfi, uffue, étoile (Ko), iba, ibe, jour (Кг), bó_-{ínyi (Аг),
м/д, lumière, pi, pa, pda, soleil, paa, ciel (Bi).
Lune, tiba.
sibu-ard (M3), tabé, tëbé (T4), tebu-na, nuit (N), jíw, íímo^ í/m/o (Тг), sibo
(Ta-T8), tâbu-lâk, tbû-làk, soir (As), tsabo, i\abo, étoile (B3), siba, semaine
(Ta), sibo-k, semaine (T8), šie (Mi), Hi (G7), tima (A2).
Maigre, /иЬ7/, maigre, bas (bajito).
inguili-kàba, bas (bajo) (A2), kandi-ta (Ai), âl-kutl-kima, étiolé (A6).
Main, л/wm, main, д/м, doigt.
at'u-bd, doigt de la main, dta, oto-ba, ato-ba, main, atd-ra, paume de la
main (M3), hdta-kra, aatta-krâ (Gt), ita (Mi), hatsd-ih, poignet (A3),
oxca, ôxca, dos de la main (Ax).
Maïs, yokua.
aahkud (G7), agua, grain de maïs (Mi), xoki (Pa), koki, grain, kokavi, kuk%,
maïs (Pi), yob'-/ (C3), Ь£отя (Mašubi), í^o (Ti), /few (T2-Te), ikvú (T7),
г'^Ы (Ta-Ti).
Malade, tibo.
sibú-bui, maigre (Ti).
Manger, ko, manger, koa, nourriture, ko-ko, mange, mange !
kô-ndro, la-ko-negro, axat-ko-negro, manger, vari-kon-bon, ne pas manger
52 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
(M3), d^e-kà-gri, d%ë-M, manger, i-gutù, mordre (T2), ï-ku-tû,dîe-ku (T\),
kúne, kunne (Ki), ku-éie (G4), ku-ldi (Di-D^/fojtf, nourriture (Pi), agou,
avaler (A2), gdn (Ai), tkïi-si, iku-sî (A5), koko, avaler (G7).
Marcher, ya, marcher, iyo, il s'en est allé.
yú-(G,).
Marmite, tonxu, marmite, tanxu, cruche, vase poreux.
toka, calebasse pour porter l'eau (Pi), bok, sok, totuma (Ох-О2-03), tsokats,
totuma (Mi), tôga, tôgua, totuma (Ai), tôôkua, totuma (G7), dkd, totuma
(T2), ioukâ, totuma (As), dzûnkra, calebasse (T4), côkue, totuma (A8),
\6ke, totuma (A4).
Mauvais (malito),dukti.
iek-ro, ték-ro, teke, méchant (M3).
Mauvais, sala.
saní (A3), surùi, suru-na, surue (Tx), serui, sorue,soruî (T2), sóruih (Te-T7).
Mère, aňa.
ayén,ayà (B3), yana (B2).
Miel, bakki, miel, beaki, abeille.
baku-benxe, miel, bako-ya, abeille (M4), ipâkru, canne à sucre (T\), bùka-
sira, espèce de guêpe (M8), bukrà, guêpe (Ti-T2).
Mochila, sisi-beita.
sutu (Ax-A4-G7), šisua (Mi), situ, sišu (A5), bi-suso (Ai), sâsu (A4-Ai), Лай-
kal suksùk, petit filet (A 5).
Mollet, autu.
yausa, ausa, corde, tendon, nerf (A5).
Mouche (mosca), tokta.^
totd, guêpe (M8), to'sua, abeille de terre chaude (Mi).
Mouche (mosco), tú.
tu, moustique (G4), sue, moustique (Mi), buil, moustique (Dx), tu virvo
(T5), twin, moustique (Ai).
Moucher (Se), turi-r.
siri, mucosité (A6).
Nègre, barba.
pâma, noir, âlba, esclave (A5).
Nez, disa.
nesa, deša, rešá, delà, resa, resta, rexa (M3), died, os (Ti-T2)5 dltâ, os (Ti),
tsitsâ, d^icè, os (Te), tita, os (T6-T7), det-krd, os (T4), se-reta, os (T8),
dsït, dith, os (Pi).
Noir, kiri-kin.
yére, noir, y tri, nuit (Gi-G2), gere-re, noir, gère, nuit (G3).
Nuit, ten.
tinio, tinyata, il fait nuit, te'â,. nuit (M3), sieh, %iňe, noir (T5), séia (A2),
LES INDIENS MOTILONES 53
u-tsàl-mana,\al-ul,cal, noir (Ch), čin-di, obscurité, šal, Phyllanthus sp.,
arbre dont la feuille donne une couleur noire (Pi), iricaal, charbon
(Bi), sali-bal, noir (Di), y all, noir (C3), yale-muk, noir (Ci), ïicuuli,
noir (Gu), tsa (Mi), %i, noir (T8), ssinttsi, obscur (Ko).
Obscur, cikom.
biktma, noir (G4), bikimd, grain de collier noir (G4-G6), sikima, noir (G5),
sigima, noir (G6), tsika, bija {ML), sikora, noir (A2), sók-siě, noir, Ш,
nuit (T5), sahara, noir, sakard, obscur (M3), čeká, minuit, clnke, nuit
(A4),.ife, nuit (T3-T5), singo, singu, ssingko, noir, singu, nègre (Ko).
Œil, ulé.
uma (A4), шл (Ax).
Œuf, aaixs.
huasho (M4), дй^, testicules (Ax), isia (T2).
Omoplate, atankwa.
kuis-tokua, kui-toka, to-togua, épaule, kuis-taga, omoplate (M3), tânkït,tânâ,
dos (A5).
Oncle, ababà.
aba, père (M3), appa, pa, père (Ch), ара, père (B2-B3), awa, père (G2),pabi,
paba, père (Мг), tafo", père (M2), pap, père (Kx), рл/иг, paba, père (K2),
/w/w, maître (Ai).
Ongle, tito.
tsetsé-ro (G7).
Oreille, kuté, kuktsi-nyé.
kuusa-ka, kûtsa-kra (G7), mi-kitiu (Ch),kukû, kukvu (T^, kuški, kukù'h (T2),
^м^ой (Т7), kvongvo (T5), h'ikti-ro (A4), Шмл (Ai).
Organe génital Ç, č«.
či-suxú, organe génital (M4), sihi (Mi), sóma, vagin (Ax).
Os, akard.
kara-ra, kdi-kara (M3), kô-gôla, kô-kéla (A,), hdgara (Gi), det-kra (T4),
malaka-kora, i-koora (Gu), ^alld-ghalla (A3), ^а/д (Ki), М/д (К2), г-Ш-
ží/, pied, jambe (A5), Ь'ий (Мх), Ь'-^гл (G7), feio, kôto, këiâ-cka, sa-kele,
klu, kru, pied (Ti), korù, kru-kwé, pied (T2), debo-gro (T5), dbó-gro, os,
i-£or, pied (T3), ^ro (G6-G4), to-kro (G5), ^гм/;, pied (Te-T7), kôh-kôla
(A4), ta?(D2), b«/î (Di).
Oui, ATtttt.
Mm (T2).
Ouvrir, antia, ouvrir, antu, porte.
ïtandro, ouvrir, uaté-ro, uaté-ga, uaté-ke, ouvert (M3), na-anhotà, porte
(G,).
Palmier, ârokwa.
allunkd (A3), alûnka, p.ilmier chingalé (Ai), lûkta-râ, lucateba, palmier
54 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
nain, b-urowa, palmier à bourgeon comestible (M9),lunku, lMku,Oreo-
doxa oleracea (A6).
Patate douce, bu.
be (D2), bigi (Gi), pi (Talamank), bem (Ch), mi (A2), pai-tk (A5).
Pâte de manioc, dibey.
bubâ, mazamorra (D2), subd, mazamorra (Di), suvd, mazamorra (D8), dibi,
mazamorra (A4).
Pava, ti-kuari.
mu-kuêri, aguilucho (Gx), kudle, pajui (G4), kuali, kuale, pajui (G5), kuli,
kule, pauji (G6), sue- guana, oiseau (Mx).
Pet, atu.
yatû, vent (Di-D2-D3).
Pied, kilu, pied, jambe.
ngôto (Gi-Gs), kdte (A2), i-kâl-kit, pied, jambe, foïaf, i-kât, pied, /-&Í/,
racine (A5), kihiša, khiša (Mx), nede-kači, plante du pied (B3), kadxjg-d,
kasig, katsi, kaatsi, kâatsi (C3), kasik (Ci), késa (M3), Мгл, Ы^я (А3),
kosá, kasá, koso, ksa (Ai), na-ho-kičia, na-so-giti (Gu), Ы:/о, koto-kikrá,
jambe, kotsa, kát:sa, pied (G7), kàr-kica, racine (T6-T7), kar-kičá, racine
(T6), keča, pied, kâi-kicâ, kar-kiča, racine kéta, pied (Ti), kar-giča,
i-kica, racine, kita, pied (T2).
Pierre, ôte.
oktě, montagne (Gu), utuá, montagne (G4), ikii-koongrd, montagne (G7),
guatihi (M4).
Pleurer, kora-r.
koně, pleur, tse-kon-suka, pleurer (Mi), an-kanan, gémissement, a-kanú,
gémir (A2), tôna-kœni, tona-kéni,\e crie (Gu), a-kan-cu, cri (A4), as-kon-
mi-negro, koni-ndro, val-koné-yenro, fal-kona-bí, pleurer, asa-kon-konai,
gémir, kasixi-koňe, gémissement (M3), kuná-riši, crier (Ax), une (Pi),
ooni-né (G7).
Plonger, pakwa.
bowokúy bokwú, nager, boku, se baigner, i-paskuô-k, laver (T2), viki-ki, laver
(Pi), akwók, se baigner, îpakru, ïpâshvo, nettoyer (Ti).
Poignée, okiu.
kótě, manche (G7), mc-kuti-hudk, poignée, mo-kuti, poing (A3), tkata,
manche (T2), kutá, manche (Tx).
Poignet, kar a.
kaná, bras (Gi), kana-ûta, bras (G2), kana-geda, bras (G3), gùlla, bras (A3),
gúna, bras, poignet, poing, âkana, articulation (A2), gala, main, bras
• (Ai), gu'nab-kdne, bras (A4), aatta-krá, main, kré, poignet (G7), koro-kua
(G.-G.).
LES INDIENS MOTILOŇES 55
Poil du corps, ankwa.
ân:gu-ra (G7).
Poisson, boy.
агииу, áwowt, âbuck (Ko), oê. (Gi-G8).
Pou, kwu.
ku (Gi-G3-G4-G5-Ge-Ki-K2), ku (Dj-Dy^Ds-Ti-Tg), Ы (G7), kùmï, kâân
(A5), kue (Mi), kúi (A3), kva, kwa (T4), ku, ku (A2), ku, kou, ku (Gu),
ku (Tî-Te), kung (Ti-Ta-T8-T5-Te-T7), ku-ria {M3),kul'â (Ch).
Puce, ki.
ki, puce, kî-la, puce pénétrante (Ti), d'ki, puce, t'ki, puce pénétrante
(T2), î'^î, puce, p'ki, puce pénétrante (Te), p'ki, puce pénétrante (T7),
ki-ung, puce pénétrante (T5).
Puer, atama-r.
isâma (AB).
Puits, ^mî/.
ka-pôti, trou (A2).
Racine malánga (Xanthosoma sp.), danxe.
hdntsi, racine (G7), sán, san (T4).
Rire, aru.
har (T3), hd.ra, rire, oroh-né, rire (subst.) (G7), а/-/г (Ki), m-han-yd
(T,).
Rompre, atera-r.
âltrâ-ki, se fendre (A5).
Saisir {coger), dikà.
siki-rJro (M3), z^o/, î^«r (A6).
Sang, az'r'y. i^'
д/w^ (Bi), aba (M3), ## (Mi), (A3), 'airbi (A5), č^/й (T7), bavé (Di-D2),
api, abe (K2), д/œ, леб (Ki), j-^pz, pz (T2), avi-ta (A4), y-upi-ga, y-api-^a
(T8), рг (Тх-Т2-Т7), рг, p/ (Te), ^, rouge (Pi), /)/yz, piyig, rouge (C,),
pixi-ti, rouge (Ci), dy-ibi, chivîh (T4),, àhàpa (Ko), йотй (Ai), ^zíá (A2).
Sein, í/.í.
i?^ (A2), íMg (Mi), tátu (Ax-A4), /jttč (Pi), z/5m/? (Te), tsu-vo (Ti-Ta), tsu-
viih (T7), tùdu (Ai), /ízí (T2), tsû-wo (Tx), íwíá, mamelle, 5Mia, poitrine
(M3), sitô, cou (Gi).
Sel, baue.
tauli, tàuli (A5).
Sentier, tika..
nck-tigal, trottoir (Ki), di, chemin (Pi).
Serment, tangu.
adfunká-m, jurer (A3).
56 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Singe, koma, atèle.
uma, singe rouge (Kx).
Singe, koko, Mycetes sp., koko, petit singe.
kuk, modo cariblanco (T2), ok, mono cariblanco (T4), buk, mono
cariblanco (Тг-Т2-Тв-Т7) , ôuk, ôk, ïik, mono cariblanco (T\), ùnge, singe
machin, ungki, singe tanque (Ko), Ш, yhôk, mono cariblanco (Te).
Soleil, dia.
lia, dia, ria, reyâ, soleil, lia, jour (M3), debâ, jour (T5), dívo, díwo (Ti-T2),
dim, soleil, dibâ, chaleur du soleil (Ti), divu, di (T2).
Sucré, itikum.
sika, miel (M3), oUkua (Кг).
Tabac, da.
tua (Gu), lu (A5), dôâ, davd, dawà (Ti), duwá, duvà, dabà (T2), dodh (T6-
T7), dovôh (T5)v dowó (T3-T5), dua (DJ, dugá (G2), dud, duah, déud,
ďwa (T4), tá.vko (G7), doâ, tabac concentré (Ai).
Tambour, kuba.
kebé, kebè, Ы>е'(Т4), kimb (Px), kabé, kipé, sifflet (Ti), kebé, ^ sipet (T2),
b-kôba-kwe, siffler (T3), kabé, sifflet (T2-T6-T7), &я&£, MS, flûte (Ti),
kabsè, flûte, &ipč, sifflet (T6), kowa, trompo (M3), i-yiian, rebord
supérieur du tambour (Gu).
Tatou, kučubi.
tstiví (Tx).
Terre, ita.
ta, champ, hisa, terre (Mx), i:ti, terre, «ř/e, argile (G7), icuk, ïs-ki, sol
(Ti), ixa-ru (Di), ite-ku, iše-ku, sol (T2), Ш-&?, ïsa-kè, ise-kàh, sol (Te),
iše-kiih, sol (T7), сд, culture (C3), č/a, Шд, huerta (M3), u-ita, champ y
ano-ita, bananeraie (B3), te, champ (T!-T2-T6-T7-T5), sai, plantation
(A.).
Tête, ta.
ča-múnko (Ax), sa-kúku (A2), ma-ciia (Gu), sa-gra (T4), sâ-iwki (TJrtsang-
kung, tsa-ku (T6), tsd-kung (T7), ca-kùku, sà-kana (A4), ía-г/а (Кг).
Tirer (sacar), ôke.
uki-ndro (M3), &0&г (Pi), Ikung (Ti).
Trébuchement, akwanaa.
ihanatè, ihâna, tomber (T2), ïhàwna, tomber (Ti).
Tonner, di-korà.
kûri-ga, éclair (Dá), kom, tonnerre, fusil (Gu), kart, kurix, éclair (G7),
p-kuare, foudre (M5), kuira, tonnerre, kuiri-tenegui, tonner (M3), kuru,
kuene,'
tonnerreéclair
(G8)(Px),
kul'uri-tiki-si,
a, tonnerre éclair
(B2),
(N),kutr-krù'h,
kurii, fusil (Gj),
foudre
giri,(T6),
fusilkuar-kruh-
(Gi-G3),
LES INDIENS MOTILONES 57
bur, foudre (T7), kuale-ru, éclair (Ts), hurá, ára, tonnerre (T2), krik,
tonnerre (T3).
Tortue, toka, taka.
tu:-túga, Emys amazonica (G7).
Uriner, itâ-r. •
yisa, isd, urine (M3), hysu, urine (Mx), isos, urine (Pi), huisi, urine (A3),
uti.-na, urine (G7).
Vautour, batiba.
guataba-ra, aigle (M3).
Vent, taua.
sîùâ (T6) , sizuang (T2) , sïiia, s'vwang, siiiô (Tx) , siguan (T8) , sivâng (Ti-T2-
T.-T7),/te(Mx).
Ver de terre, tïkb.
Xi, gusano (Ai), tsi-na, gusano (Mx), xi, d%i, gusano (A3), xi, gusano (A4),
7J, gusano (A2).
Viande, liriku.
šihika (Mi), i-à\aku, ciká, viande, cekuk, nourriture (Ti), à\ekù-gru, cekuk,
d%ëké, nourriture (T2), i-d^akâ, viande, čeku-gru, nourriture (T6),čokéh,
nourriture (T7), malàga-xiki (Gu), sing, nourriture (T3).
Vieux, oxorêa, vieux, a^oro-ba, grand-père.
usuli (G6), sogrô, vieux (en parlant des choses) (T4), na-saru-mâka, grand-
père (A2), ternïa tona (Ai), turud, grand-père (G6), tiruá, grand-père
{G5),taré, vieillard (Di-D^.
Voler, yaku.
yangâ-ka, voleur (A4) , ad^âng-li (T4), hak, hak-brûgi voleur (T2).
Maracaibo
BARRANflUILLA
jy( Sa^ntonioX^X^s/ocsso^V,^^^
Sevilla" l^P^

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Monterrubio.Ariguani + №Ш&

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Л»64

CARTE LINGUISTIQUE ^\V)La Palma


DU NORD
DE LA COLOMBIE

SERVICE DESSIN DU MUSÉE DE L'HOMME


Carte № i
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