Avant-propos
Des scientifiques qui avaient vu clair
Hypothèse réversible ?
Des entités pernicieuses
Entités dangereuses
Obstacles à la recherche sérieuse
1 - Le mythe de l’évolutionnisme
Introduction
Les bases de l’évolutionnisme
1. La foudre génératrice de vie
2. L’arbre de la vie de Darwin
3. Homologie dans les membres de certains vertébrés
4. Les dessins d’embryons de Haeckel
5. L’archæoptéryx, « chaînon manquant » des oiseaux
6. Les papillons de nuit tachetés
7. Les fringillidés des îles Galápagos
8. Les quatre ailes des mouches du vinaigre
9. Les fossiles de chevaux
10. L’origine simienne de l’Homme
La conclusion qui s’impose
2 - Le mythe de l’évolutionnisme
Introduction
L’évolutionnisme n’est qu’une croyance
Définition de l’évolutionnisme :
Définition du transformisme :
La paléontologie
La génétique
Pas d’origine martienne ?
Méthodes de datation peu sûres
La panspermie dirigée
Que conclure ?
8 - Messages à un contacté
Introduction
Une odeur de soufre voulue
Des « plombiers » à l’écoute de tous
Les entités et leur monde
Les pouvoirs des entités
Autres allégations
Le problème des Ovnis
Les prétendus enlèvements
Autres intervenants
Des « morts » qui interviennent
Données scientifiques
Dieu et les religions
Brève analyse
9 - L’intoxication
Introduction
Mythomanes et « manipulés »
Quelques témoignages parmi d’autres
Exemple flagrant d’intoxication
L’intoxication d’un livre « sensationnel »
Conclusions
10 - Conclusions
Introduction
Cas de figure divers
Médias « anesthésiés »
Des indices dans la Bible
Le dieu du bien… et du mal
L’enseignement à tirer
Avant-propos
2Nelson S. Pacheco & Tommy R. Blann, Unmasking the Ennemy, Arlington. VA,
Bendan Press, 1993, p. p. 353-355.
ment par une intelligence supérieure. Ces mises au
point constituent les deux premiers chapitres de cet ou-
vrage.
En conséquence, puisque l’évolutionnisme n’est plus
crédible et que, comme nous le verrons dans ces pages,
la vie aurait été importée ou créée sur Terre par une in-
telligence étrangère à la nôtre.
Quelle pourrait être la nature exacte de celle-ci ? Au
moins trois réponses sont possibles :
1. Une civilisation extra-terrestre hautement tech-
nologique.
2. L’intelligence qui produit les Ovnis de notre
époque et les autres phénomènes paranormaux. Se-
lon notre opinion il s’agirait d’une conscience inor-
ganique née lors de la formation de notre planète.
C’est l’hypothèse Gaïa proposée dans notre dernier
livre.
3. Le Dieu universel.
Il n’existe pas de preuves formelles en faveur d’une de
ces solutions, au détriment des deux autres, même si les
deux premières sont les plus probables. Nous ne dispo-
sons malheureusement que de certaines présomptions.
Néanmoins, nous avons pensé qu’il était utile de rap-
peler qu’il existe d’étonnantes évidences montrant que,
depuis les premières civilisations connues, une intelli-
gence supérieure est à l’œuvre sur notre planète. Bien
entendu, la science, qui a ses propres tabous, rejette
une telle éventualité, d’autant que nous n’avons pas de
preuves scientifiques attestant de l’existence de cette
présence inconnue. Nous disposons seulement de
preuves testimoniales dont certaines sont de nature his-
torique, même si les historiens ne les considèrent pas
comme telles. Les historiens, comme les scientifiques,
ont un univers conceptuel formé en université, limité
par les règles du système dogmatique en place. Rappe-
lons quand même au passage qu’en matière de justice
criminelle, les témoignages sont reconnus comme ayant
valeur de preuve.
Les autres chapitres apportent divers éléments venant
conforter ridée qu’une intelligence étrangère s’active sur
Terre dont nous nous efforcerons de montrer les agis-
sements et d’étudier les motivations. Dans le même
temps, nous proposons certaines évidences suggérant
que cette intelligence ait peut-être quelque chose à voir
avec l’apparition de la vie en général et/ou de l’homme
en particulier. Elle a pu importer ou créer tous les êtres
vivants sur notre planète. Ou alors elle y a trouvé la vie
très développée amenée ou créée sur place par une civi-
lisation supérieure d’origine cosmique ayant ensuite
disparu d’une façon ou d’une autre. Dans ce cas, par
ingénierie génétique elle aurait transformé l’animal
qu’était l’homme en être intelligent. Les bases sur les-
quelles nous nous appuyons pour affirmer qu’il existe
bel et bien une présence étrangère à l’humanité dans
notre environnement planétaire, sont résumées ci-
dessous.
Dans de précédents ouvrages, nous avons montré à
l’aide d’arguments solidement étayés, que les phéno-
mènes Ovnis étaient les produits d’une conscience non
organique pas obligatoirement issue d’un monde diffé-
rent du nôtre. Nous reconnaissons cependant que nous
n’avons pas éliminé définitivement l’HET (hypothèse ex-
traterrestre). Nous l’avons mise simplement de côté pour
nous intéresser à des solutions plus en rapport avec nos
précédents constats. D’ailleurs nous ne sommes pas
seul à être sur la même longueur d’onde dans ce do-
maine. D’autres chercheurs, dont des scientifiques (tel
Jacques Vallée), nous avaient quelque peu devancés, du
moins pour ce qui concerne la nature non physique de
l’intelligence qui produit les phénomènes Ovnis. Pour
résumer les efforts que nous avons consentis, nous
avons pu établir les possibles points suivants :
1. Les Ovnis sont des leurres de vaisseaux spatiaux
destinés à susciter, dans l’esprit du public, une
croyance en l’existence de visiteurs extraterrestres
faits de chair et de sang. C’est une stratégie mali-
cieuse adaptée à nos concepts modernes sur
l’expansion de la vie à l’univers entier. En effet,
l’intelligence qui génère ces phénomènes mystifie
des êtres humains depuis de nombreux siècles à
l’aide de divers artifices. Elle agit de même avec des
discours mensongers lors de contacts auprès des
humains, au moyen de simulacres de créatures aux
identités interchangeables selon les lieux, les
temps, et les individus concernés.
2. Les Ovnis peuvent être considérés comme une
des nombreuses facettes des phénomènes para-
normaux. On peut donc les ranger dans la même
catégorie que les apparitions mariales, les dialogues
avec les esprits désincarnés, les anomalies de han-
tise (poltergeists), les possessions démoniaques,
etc…
3. Le principal comportement des entités qui génè-
rent ces bizarreries est axé sur des actions censées
susciter des émotions fortes chez les personnes qui
ont affaire à elles : peur, angoisse, colère, etc.. Sans
oublier les orgasmes, car la sexualité est dominante
notamment dans les cas de prétendu enlèvement.
(Nous emploierons plutôt le mot abduction, terme
emprunté aux chercheurs américains que nous
conserverons dorénavant tout comme abducté, du
latin abductus. enlevé). Un autre aspect, beaucoup
plus subtil, est lié à la remise en cause de nos ac-
quis spirituels. Par exemple les entités s’emploient
souvent selon le contexte, et selon le psychisme des
individus visés très probablement, à suggérer
qu’elles puissent être des démons, beaucoup plus
rarement des anges. Tantôt, elles prétendent qu’il
n’y a pas de Dieu, tantôt qu’il y en a un. Les per-
sonnes qui prennent conscience du côté sulfureux
de ces contacts développent alors des états d’âme
traumatisants plus ou moins forts qui se répètent
épisodiquement.
4. Nous avons d’ailleurs conclu qu’il se pourrait que
ces êtres se nourrissent d’une énergie libérée par
les émotions qu’elles provoquent chez leurs vic-
times. En conséquence, si c’est vraiment le cas – ce
qui n’est pas prouvé – l’activité des entités qui com-
posent cette intelligence pourrait être de type para-
sitaire. Comme sa nature fonctionne en mode on-
dulatoire elle a accès au cerveau des êtres hu-
mains, ce qui lui permet cette prouesse.
Hypothèse réversible ?
À ce propos, notre collègue Gildas Bourdais, un excel-
lent auteur au demeurant, estime qu’une hypothèse
comme la nôtre est réversible. Il écrit notamment ceci :
« Qui nous dit que ce ne sont pas des Aliens (des Ex-
traterrestres – NDA) tout ce qu’il y a de physiques
qui nous jouent la comédie depuis l’aube des temps,
nous faisant croire à ce qu’ils veulent, par exemple
qu’ils sont des démons4 ? ».
Cette éventualité ne résiste pas à l’analyse pour les
raisons suivantes ;
1. Si ces entités sont des Extraterrestres physiques
comme nous, pourquoi auraient-elles menti sur
leur identité pendant près de trois mille ans pour
nous la révéler de nos jours ? De plus, contraire-
ment à ce qu’affirme Gildas Bourdais, les occu-
pants des Ovnis ne prétendent jamais qu’ils sont
des démons. Par contre dans certains contacts té-
lépathiques – pas tous, loin s’en faut – ils suggèrent
cette idée, laissant aux personnes visées le soin de
faire cette découverte elles-mêmes si elles en sont
capables. Ce sont généralement des gens dont les
Entités dangereuses
Autre carence déplorable : des spécialistes en abduc-
tions ignorent aussi certains incidents très inquiétants
pouvant être associés à l’action de l’intelligence qui gé-
nère les Ovnis. Nous faisons allusion notamment aux
mutilations de bétail aux États-Unis qui ont défrayé la
chronique de bon nombre de journaux américains du-
rant les années 1970 et 1980. Nous avons abondam-
ment traité de ce sujet dans deux de nos livres 7 8 . Il
nous étonnerait beaucoup que cette sinistre boucherie
soit le fait d’entités de nature divine telles que les con-
çoivent les religions et certains chercheurs, ce serait un
comble. C’est ainsi que l’auteur Joe Lewells évoque briè-
vement les mutilations de bétail à partir des recherches
de Mme Linda Moulton-Howe, bien connue pour ses en-
quêtes sur ces incidents, mais il évite d’en parler dans
ses conclusions. Cela s’explique par le fait qu’il identifie
l’intelligence supérieure qui produit les Ovnis à Dieu
tout puissant lui-même9. Dès lors, on comprend mieux
6 David Jacobs, The Threat, New York. Simon & Schuster, 1998.
7Jean Sider, Ultra Top Secret : Ces Ovnis qui font peur. Axis Mundi, Paris,
1990. p. p. 169-289.
8Jean Sider, Ovnis : Le secret des Aliens, Villeselve, éditions Ramuel, p. p. 121-
151.
9Joe Lewells. The God Hypothesis, Mill Spring, NC, Wild Flower Press, p. p.
12,29-31.
pourquoi il fait l’impasse sur ces événements sangui-
naires.
Deux autres chercheurs américains parlent aussi de
mutilations d’êtres humains, et citent même plusieurs
cas. Ils semblent privilégier des rituels de sectes sata-
niques qui immoleraient des individus pour s’attirer la
bienveillance des entités à leur égard. Ils évoquent éga-
lement les nombreuses disparitions de personnes enre-
gistrées aux États-Unis, dont certaines seraient impu-
tables à des assassinats perpétrés par des cultes voués
à Satan10.
De tels éventuels sacrifices humains clandestins
n’expliquent pas les mutilations. Nous avons d’ailleurs
démontré dans le cas des mutilations de bétail, que tous
les éléments rassemblés par des enquêteurs objectifs
écartaient l’idée de coupables humains. Cependant, si
des sacrifices humains sont le fait de sectes sataniques,
nous nous retrouvons confrontés à des pratiques plus
que millénaires. En effet, celles-ci conduisaient les
peuples anciens adeptes du paganisme à honorer leurs
« dieux » avec ce genre d’holocaustes. Du reste, la Bible
fait mention de sacrifices par le sang versé qui étaient
dans les habitudes du peuple hébreu.
Nous n’avons malheureusement pas obtenu de détails
précis et sûrs sur les enquêtes concernant des cas de
mutilations d’êtres humains. En conséquence il nous est
impossible d’affirmer qu’ils sont le fait d’adorateurs de
Satan, des entités elles-mêmes, ou d’individus cher-
chant à camoufler des crimes imputables à des règle-
ments de compte personnels. Par contre, des suicides
Le mythe de l’évolutionnisme
(Première partie)
Introduction
En l’espace de trois mois nous avons été en mesure
d’acquérir deux sources d’informations anglo-saxonnes
inhabituelles à caractère hautement scientifique. La te-
neur de ces informations s’opposant à l’orthodoxie ac-
tuelle de notre science sur l’origine de la vie sur Terre,
elles ne risquent pas d’être reproduites dans les revues
scientifiques de langue française. C’est la raison pour
laquelle nous avons décidé de les résumer dans cet ou-
vrage.
Toutes deux contredisent les mandarins qui
s’obstinent à vouloir soutenir le mythe de l’évolution-
nisme comme étant la seule explication possible à
l’apparition de la vie sur notre planète. Plus grave en-
core, afin de défendre cette théorie créée par le natura-
liste anglais Charles Darwin en 1859. Ils n’hésitent pas
à faire l’impasse sur tous les éléments qui l’invalident.
Pire. Ils sont même allés jusqu’à tolérer la falsification de
certaines illustrations reproduites dans les ouvrages
spécialisés pour démontrer son bien-fondé.
La première de ces deux sources est un livre édité aux
États-Unis, dont le contenu extrêmement bien docu-
menté et référencé mérite amplement que nous lui ac-
cordions une attention toute particulière. Il s’agit d’un
ouvrage écrit par un biologiste américain doublé d’un
embryologiste. M. Jonathan Wells, qui a obtenu un doc-
torat à l’Université de Yale, et un autre à l’Université de
Californie, à Berkeley17 – voir la reproduction de sa lettre
à la page précédente. La seconde sera évoquée dans le
prochain chapitre.
Contacté le 9 juillet 2001 par l’entremise de son édi-
teur, M. Jonathan Wells, dans sa réponse datée du 21
juillet 2001, nous a donné l’autorisation d’utiliser les
données de son livre pour rédiger ce chapitre. Qu’il en
soit vivement remercié.
Dans sa préface, M. J. Wells explique que lorsqu’il
était étudiant à l’université, il croyait à tout ce qui était
écrit dans ses livres d’études. Certes, il s’était bien ren-
du compte que certains textes comportaient quelques
25 Larry Martin. The Beginnings of Birds, M. K. Hecht & C°, page 182, article
titré The Relationship of Archaeopteryx to Other Birds, pages 177-183, in J.
Wells, op. cit.
XIXe siècle. Puis, ils sont devenus plus sombres quand
l’industrialisation a produit ses rejets polluants dans
l’atmosphère, du moins dans certains secteurs forte-
ment industrialisés. Ce phénomène a été appelé « le mé-
lanisme industriel » (la mélanine est un pigment foncé
de la peau). Du moins, c’est ce que les scientifiques de
l’époque ont pensé sans en être absolument sûrs.
Ce que les ouvrages de référence se gardent bien de
préciser, c’est le fait que les biologistes savent depuis les
années 1980 que cette histoire classique comporte de
sérieux défauts. Le plus important concerne les habi-
tudes du biston betularia en pleine nature, et celle qui
consiste à se poser sur les troncs d’arbres n’en fait pas
partie. Donc, les deux photos illustrant certains livres
spécialisés qui montrent ce type d’insecte dans cette cir-
constance ne sont que le résultat de montages (p. 138).
Ce qu’ils ne disent pas non plus, c’est que le « méla-
nisme » existe bel et bien chez d’autres variétés de papil-
lons de nuit, chez les coccinelles, ainsi que chez cer-
taines espèces d’oiseaux. Il s’agit d’un phénomène qui a
été observé dans de nombreuses zones industrielles
dans le monde, notamment celles qui produisent une
forte pollution atmosphérique. Cette impasse sciemment
voulue vient des partisans du néo-darwinisme qui refu-
sent d’admettre l’hérédité des caractères acquis. Or, le
« mélanisme » cité ci-dessus est bel et bien un exemple
d’adaptation naturelle de plusieurs types d’êtres vivants
confrontés à des modifications de l’environnement dans
lequel ils vivent. Ce qui veut dire que les attributs héré-
ditaires génétiques destinés à leur camouflage ont réagi
aux nouvelles conditions atmosphériques de leur milieu.
Au début du XIXe siècle, quand les cheminées d’usine
ont commencé à cracher leurs énormes volutes de fumée
noire, la plupart des papillons de type biston betularia
étaient de couleurs claires « typiques », avec un petit
pourcentage d’individus de couleurs sombres « méla-
niques ». Puis ce second groupe a vu son nombre gran-
dement augmenter au détriment du premier, en même
temps que les usines polluantes se multipliaient. Résul-
tat, en plein cœur de la révolution industrielle, dans le
secteur de Manchester, Angleterre, le pourcentage des
individus « mélaniques » de couleur sombre a été calculé
à 90 %, tout comme dans d’autres lieux du même type.
Il ne s’agissait donc pas d’un incident isolé (p. 140).
Tôt dans les années 1950, le physicien et biologiste
anglais Bernard Kettlewell, à la suite d’expériences di-
verses, a suggéré que les oiseaux prédateurs mangeaient
les papillons de nuit tachetés de couleur claire domi-
nante lorsque la pollution noircissait le tronc des arbres,
laissant survivre et se reproduire les individus colorés en
sombre (qu’ils ne voyaient pas). Donc le « mélanisme in-
dustriel » en cause, selon M. B. Kettlewell, paraissait
être seulement un cas de sélection naturelle. Ce scienti-
fique a d’ailleurs acquis la célébrité grâce à cette décou-
verte, et la plupart des livres consacrés à la biologie il-
lustrent cet exemple à l’aide de deux photos montrant
les deux variétés de papillons de nuit tachetés. Le pre-
mier représente deux papillons de nuit, l’un « typique »,
l’autre « mélanique », posés sur le tronc noirâtre d’un
chêne planté en zone polluée ; même chose pour le se-
cond, mais il s’agit du tronc d’un chêne couvert de li-
chen poussant en zone non polluée.
M. B. Kettlewell a publié les résultats de ses re-
cherches dans la revue Heredity n° 9 (1955). Plus tard il
a publié un article dans le mensuel Scientific American
de mars 1959. Les explications qu’il a données ont con-
vaincu les partisans de l’évolutionnisme que le « méla-
nisme » était une évidence spectaculaire de la crédibilité
de la théorie darwinienne.
Ce constat a été interprété par certains évolution-
nistes comme étant une preuve formelle d’un processus
évolutionniste manifeste. Ce qui est très loin d’être le cas
comme nous allons le voir ci-dessous.
En effet, les nouvelles législations mises en place dans
certains pays pour lutter contre la pollution industrielle,
ont fait que la tendance s’est inversée au fil des années
entre 1959 et 1962 (du moins pour l’Angleterre). Plus la
pollution atmosphérique des zones concernées dimi-
nuait, plus le pourcentage des papillons de nuit « ty-
piques » augmentait, celui des « mélaniques » se rédui-
sant automatiquement. Là encore, la structure hérédi-
taire dévolue au camouflage des insectes avait réagi
normalement, mais cette fois dans un processus inverse
à la première fois. Autrement dit, si ce que prétend M. B.
Kettlewell est valable, ce n’était pas un mécanisme géné-
tique visant à produire une mutation irréversible de
l’espèce. Au contraire, il s’agissait d’un simple dispositif
héréditaire réversible réservé au camouflage, mis en
branle par les changements de l’environnement concer-
nant quelques groupes isolés. Seule la couleur de
l’insecte a été modifiée au niveau de la nuance, et non la
structure physique. Quant à la réversibilité, elle est tota-
lement contraire au processus préconisé par
l’évolutionnisme.
L’autre problème, avec M. B. Kettlewell, est que cer-
tains biologistes ayant enquêté sur les conditions dans
lesquelles il avait effectué ses expériences, ont noté plu-
sieurs désaccords entre ses explications et la distribu-
tion géographique réelle des papillons « mélaniques ».
Ma source fournit de nombreux détails sur les doutes
qui entourent les expériences de ce scientifiques, mais
les reproduire tous ici prendrait trop de place. Pour citer
un seul exemple, toutes ses expériences ont été faites en
plein jour, sauf une le soir au coucher du soleil au cours
de laquelle M. B. Kettlewell s’est rendu compte des diffi-
cultés encourues dans ces conditions précaires de visibi-
lité et de température. Or les phalènes de type biston
betularia s’activent seulement quand la nuit tombe.
Ceux élevés en cages qu’il a utilisés pour ses expé-
riences, et qu’il a exposés en plein jour en les plaçant
sur des troncs d’arbres, étaient des proies faciles pour
les oiseaux prédateurs. En effet, pendant le jour ces in-
sectes ne se posent pas sur les troncs, mais sous les
hautes branches des arbres, ce qui sera prouvé ci-
dessous.
C’est ainsi que le zoologiste finlandais Kauri Mikkola a
établi en 1984, à partir de ses propres expériences, que
les biston betularia s’abritaient le jour sous de petites
branches plus ou moins horizontales placées très haut
dans les arbres 26 . Certes, il s’agissait d’insectes élevés
en cages, comme les spécimens utilisés par M. B.
Kettlewell. Toutefois, des observations faites par plu-
sieurs autres spécialistes sur la même variété d’insectes
vivant cette fois en milieu naturel, ont confirmé les cons-
tats faits par le scientifique finlandais 27 . Parmi eux fi-
28John Gould & William T. Watson. Biological Science, New York, W. W. Nor-
ton. 1996. p. 500 in J. Wells op. cit.
29 Journal of the History of Biology, n° 15, 1982. p. p. 1-53 in J. Wells, op. cit.
nu peupler les îles Galápagos dans un lointain passé.
Darwin a toujours ignoré cela car il n’a jamais visité ces
deux parties du continent américain, (p. 162).
En réalité, c’est surtout l’ornithologue David Lack qui,
dans son livre publié en 1947 (Darwin’s Finches), a cré-
dibilisé cette affaire de variations dans les becs et lui a
donné une dimension évolutionniste. M. J. Wells affirme
d’autre part que c’est D. Lack qui a popularisé le mythe
voulant que les fringillidés aient été un argument fon-
damental pour former la pensée de Darwin (p. p. 162-
163). Comme l’a bien dit Sulloway, déjà cité :
« On a donné à Darwin de plus en plus de crédit à
partir de 1947 pour des fringillidés qu’il n’a jamais
vus, ainsi que pour des observations et des appré-
ciations qu’il n’a jamais faites » (p. 163).
La différence des becs varie en fonction de critères liés
à la quantité et au type de nourriture qui fluctuent selon
les conditions météorologiques du milieu où vivent ces
oiseaux. C’est un processus réversible, comme dans le
cas des papillons de nuit tachetés évoqués plus tôt dans
ce chapitre. On en a fait le constat aux Galápagos dans
les années 1970, et le processus observé ces années-là
s’est inversé durant l’hiver 1982-1983. Le bec s’allonge
et s’amincit légèrement quand la nourriture se fait rare
durant un long laps de temps, car les oiseaux doivent
chercher leur pitance dans des endroits plus petits et
plus profonds. Il revient à sa taille normale quand les
aliments abondent, même si cela peut prendre plusieurs
décennies pour que ce processus survienne (p. p. 165-
170).
Or, comme déjà dit, une telle réversibilité est incom-
patible avec la théorie de l’évolution, même si dans le
cas des fringillidés de Galápagos, la légère modification
s’est opérée dans la structure physique des animaux,
déclenchée par un mécanisme héréditaire lié à la survie
de l’espèce. Dans la théorie néo-darwinienne, il y a divi-
sion d’une espèce en deux espèces. Dans les fringillidés
de Darwin, c’est le contraire, il y a deux espèces qui fu-
sionnent en une hybridation, et non en une mutation.
Cela équivaut au produit d’un âne et d’une jument, et
un mulet n’est pas le résultat d’une forme d’évolution-
nisme.
À noter que là encore, les livres d’études publiés par
la suite ont déformé les faits pour les interpréter dans le
sens de l’évolutionnisme. Pire, Mark Ridley en 1996,
dans son manuel Evolution, s’il a bien parlé du proces-
sus de modification des becs des années 1970, n’a pas
écrit un seul mot sur le processus inverse de l’hiver
1982-1983. C’est un mensonge par omission, ni plus ni
moins. En 1999, le même tour de passe-passe, dans un
autre style, a été commis dans une brochure publiée par
la National Academy of Sciences de la manière suivante :
« Si la sécheresse survient une fois tous les dix ans
sur les îles, une nouvelle espèce de fringillidés pour-
rait apparaître seulement deux cents ans après » (p.
174).
Comme le dit bien M. J. Wells, c’est comme si un
promoteur d’affaires affirmait qu’une action en bourse
pouvait doubler en valeur après vingt ans parce qu’elle a
augmenté de 5 en 1998, mais sans avouer qu’elle a per-
du 5 % en 1999. En écrivant cela, il a dû être inspiré par
une déclaration du professeur de droit et critique de
Darwin, Phillip E. Johnson qui, sans le Wall Street Jour-
nal, s’est exprimé ainsi :
« Quand nos pontifes de la science ont recours à ce
genre de distorsion qui enverrait un promoteur
d’actions boursières en prison, cela veut dire qu’ils
sont gênés aux entournures » (p. 175).
32 Stephen Jay Gould. Wonderfull Life, New York. W. W. Norton. 1989, page 28
in J. Wells, op. cit.
de sauvetage. En effet, l’homme de Piltdown étayait la
théorie voulant que l’homme ait eu un ancêtre au crâne
volumineux et une mâchoire simiesque, ce qui était le
cas en l’occurrence. En 1953, Joseph Weiner, Kenneth
Okley et Wilfrid Le Gros-Clark, ont prouvé que le crâne
de Piltdown appartenait à un homme moderne, et que la
mâchoire était celle d’un orang-outang. La mâchoire
avait été chimiquement traitée pour ressembler à un
fossile, et les dents avaient été délibérément diminuées
pour ressembler à celles d’un être humain. La fraude,
car il s’agissait bien d’une fraude, avait fait les beaux
jours des évolutionnistes durant plus de quarante ans.
Pourtant, entre 1912 et 1953 tous les éléments de la
supercherie étaient là, sous les yeux des spécialistes,
qui ne se sont pas beaucoup pressés pour les dénoncer.
Chose qui ne devrait pas étonner le lecteur, la plupart
des manuels spécialisés ne mentionnent pas cette tri-
cherie. On peut facilement comprendre que leurs rédac-
teurs n’aient pas voulu montrer que des scientifiques
ont pu être mystifiés pendant plus de quatre décennies
par un amateur. Tout comme ils ont tenu à dissimuler le
fait que ces scientifiques n’ont voulu voir dans l’homme
de Piltdown, que ce qu’ils souhaitaient voir pour soute-
nir l’évolutionnisme (p. 217).
Depuis cette triste affaire, le nombre de fossiles a sin-
gulièrement grandi, chaque découverte ne faisant que
compliquer le problème au lieu de le simplifier. Comme
l’ont noté les paléontologues Niles Eldredge et Ian
Tarresall en 1982 dans The Myths of Evolution, pages
126-127 :
« On pouvait raisonnablement espérer que l’histoire
de l’évolution humaine deviendrait plus claire au fur
et à mesure que seraient trouvés des fossiles
d’homidiens en plus grand nombre. Ce n’est pas le
cas, car c’est le contraire qui s’est produit » (p. 218).
M. J. Wells dit bien que la preuve par les fossiles dé-
bouche sur de nombreuses interprétations parce que les
spécimens individuels peuvent être reconstruits de fa-
çons variées, et aussi parce nos connaissances sur les
fossiles ne peuvent pas établir de parentés entre
l’ancêtre et le descendant. Il cite deux exemples édifiants
dont l’un est une expérience faite par le mensuel Natio-
nal Géographie. Il a été demandé à quatre artistes
peintres de reconstituer la silhouette d’un hominien fe-
melle en s’inspirant des restes de sept os fossilisés. Le
résultat a donné quatre dessins différents 33.
L’impossibilité de résoudre le problème de l’origine
humaine en déterminant un lien de parenté à partir des
données que nous possédons sur les fossiles a d’ailleurs
été évoquée par Constance Holden de la manière sui-
vante : « C’est une tâche qu’un anthropologue a compa-
rée à la tentative de reconstitution du roman Guerre et
Paix à l’aide de treize pages choisies au hasard 34.
En 1999, Henry Gee, rédacteur en chef pour les
sciences de la revue Nature, a écrit :
« Aucun fossile n’est enterré avec son certificat de
naissance. Les intervalles de temps qui séparent les
fossiles sont tellement énormes que nous ne pouvons
rien dire de définitif sur leur possible connexion entre
ancêtre et descendant. Prendre un alignement de
fossiles et prétendre qu’ils représentent un lignage
n’est pas une hypothèse scientifique qui peut être
35Henry Gee. In Search of Deep Times : Beyond the Fossil Record to a New
History of Life, New York, The Free Press, 1999, p. p. 123,23, et 116-117, in J.
Wells, op. cit.
ganismes, dont celle de l’homme. Comme le dit bien
M. J. Wells, cette iconographie truquée a un pouvoir
évocateur énorme sur le public, pour promouvoir dans
l’esprit du commun des mortels l’idée que l’évolution de
la vie n’est qu’une succession de circonstances heu-
reuses naturelles. Elle agit de la même façon que les
images utilisées par les publicistes, car elle laisse dans
la mémoire visuelle une empreinte pratiquement indélé-
bile qui fausse l’univers conceptuel de ceux qui la reçoi-
vent. C’est pourquoi les revues de vulgarisation scienti-
fique accessibles chez les marchands de journaux les
utilisent régulièrement dans un but d’édification.
Hélas, il s’agit d’une croyance mythique qui repose es-
sentiellement sur la volonté farouche des évolutionnistes
de combattre le créationnisme par tous les moyens, y
compris les plus inavouables. Car le créationnisme im-
plique non seulement l’idée du Dieu créateur des reli-
gions, mais aussi de « dieux » pouvant être interprétés
très facilement de nos jours comme des Extraterrestres.
Ce qui veut dire qu’avouer l’invalidité de l’évolution-
nisme est impossible pour la Science étatique (inféodée
aux gouvernements puisqu’elle vit des budgets qu’ils
leur allouent). En effet, un tel aveu saborderait tous les
acquis scientifiques et philosophiques sur lesquels repo-
sent nos sociétés. De plus cela donnerait du grain à
moudre au monde religieux et à l’hypothèse de la pans-
permie dirigée que nous évoquerons dans le prochain
chapitre. C’est une situation particulièrement intolé-
rable, impossible à envisager dans le contexte scienti-
fique et politique actuel.
Cela signifie que le mythe de l’évolutionnisme a encore
de beaux jours devant lui, et que ses adeptes devront de
plus en plus souvent, avoir recours à divers tours de
passe-passe pour évacuer les découvertes importantes
susceptibles de contrarier davantage le dogme en place.
C’est d’ailleurs une pratique mise en œuvre depuis long-
temps. En effet, selon des informations que nous avons
obtenues de plusieurs sources sérieuses, des éléments
importants trouvés sur des sites archéologiques ont été
mis sous le boisseau parce qu’ils remettent en cause
tout l’échafaudage bâti par la science sur l’histoire de
nos civilisations.
Mais comme l’affirme bien M. J. Wells :
« Ceci n’est pas de la science. Ceci n’est pas la re-
cherche de la vérité. Ceci est du dogmatisme, et on
ne devrait pas lui permettre de dominer la recherche
ni l’enseignement scientifique » (p. 248).
Il est rare que nous approuvions les déclarations des
hommes de science, mais en cette circonstance, nous
sommes totalement en harmonie avec celles de ce biolo-
giste et embryologiste professionnel.
Pour clore ce chapitre, nous citerons un exemple par-
ticulièrement édifiant montrant comment la science « of-
ficielle » a réagi à une découverte impliquant un chan-
gement au dogme en place sur l’ancienneté de l’homme
de Cro-Magnon.
Cela s’est passé en 1966, et concerne une découverte
faite par une archéologue professionnelle, Mme Virgina
Steen-McIntyre, qui œuvrait à l’époque pour le compte
de l’U. S. Geological Survey, au sein d’une équipe placée
sous les auspices de la National Science Foundation. Au
cours de fouilles sur un site archéologique mexicain, des
outils en pierre identiques à ceux attribués à l’homme de
Cro-Magnon sur des sites européens ont été mis au jour.
Des analyses effectuées par les méthodes de datation en
usage à l’époque, ont révélé que l’âge de ces objets re-
montait aux alentours de 250.000 ans. Or, le consensus
qui dominait à ce moment-là chez les archéologues et les
paléontologues situait l’ancienneté de l’homme de Cro-
Magnon à environ 100.000 ans. Donc, la nouvelle dé-
couverte obligeait la science à revoir sa copie, à réécrire
tous les manuels spécialisés, et à reformuler entière-
ment la théorie de Darwin. Que les analyses faites aient
ou n’aient pas été bonnes, cela n’a pas d’importance ici.
Ce qui l’est c’est la réaction de la hiérarchie. Les manda-
rins de la science ont choisi immédiatement de réfuter la
découverte et de discréditer le travail de l’équipe qui
l’avait faite. Comme Mme Steen-McIntyre s’entêtait à vou-
loir persister et signer, elle a été évincée de la commu-
nauté scientifique sans autre forme de procès, et elle n’a
plus été en mesure de retrouver un travail dans sa spé-
cialité36.
Comme c’est « beau » la science pratiquée de cette
manière. Quand on saura que cet exemple n’est pas
unique, qu’il s’est même répété plus souvent que l’on ne
croit dans différentes disciplines scientifiques, comment
ne pas être révolté ?
Maintenant que nous avons prouvé sur de seules
bases scientifiques sûres que l’évolutionnisme ne tenait
pas la route, le champ est largement ouvert pour
d’autres hypothèses. Nous allons démontrer dans la se-
conde partie que ce champ va se rétrécir considérable-
ment, car certaines théories que la Science tient en ré-
serve (après les avoir niées pendant de nombreuses an-
nées), peuvent également être éliminées grâce à des
36Michael A. Cremo & Richard L. Thompson, The Hidden History of the Human
Race, Badger (CA), USA, Govardhan Hill Publishing. 1994. pp. 91-94.
constats faits par des scientifiques. C’est le sujet traité
dans notre chapitre II.
2
Le mythe de l’évolutionnisme
(Deuxième partie)
Introduction
Cette seconde partie, tout comme la première, ne com-
porte que des informations à caractère scientifique, nos
références se rapportant à des hommes de science ou
des revues spécialisées. En conséquence, quiconque se-
rait indisposé par ce qu’elles divulguent est invité à en-
voyer ses remarques aux sources qui les ont divulguées.
Le lecteur trouvera ici d’autres données réduisant
l’évolutionnisme à une simple spéculation sans le
moindre fondement véritable. Il découvrira aussi di-
verses précisions rendant précaires certaines méthodes
utilisées par la science, notamment pour la datation des
fossiles et des terrains sédimentaires. Enfin, nous lui
soumettons également des éléments récemment publiés
dans des revues scientifiques françaises, qui tendent
plus ou moins à s’opposer au dogme en place concer-
nant l’origine de la vie.
Que l’on ne vienne pas nous dire que les théories
scientifiques sont immuables. Par exemple, nous lisons
dans un mensuel spécialisé récent, qu’une révolution est
en train de s’opérer pour la physique. À l’en croire, Gali-
lée, Newton et Einstein sont maintenant dépassés. En
effet, des chercheurs australiens ont fait une découverte
fondamentale remettant en cause les quatre forces de la
nature ; la force de gravitation, la force électromagné-
tique, l’interaction faible, et l’interaction forte. Pour plus
de détails il faut se reporter à notre référence37.
Les lecteurs friands de données scientifiques très tra-
pues peuvent aussi consulter le livre de Michael Denton,
biochimiste et généticien, professeur à l’université
d’Otago, Nouvelle-Zélande, qui a été traduit en français.
Ils en auront largement pour leur argent. Voici d’ailleurs
ce qu’il écrit dans sa préface :
« C’est la première fois, je crois, qu’au cours de ces
dernières années l’on tente de donner une interpré-
tation totalement téléologique du phénomène de la
vie sur la Terre, en exposant foutes les raisons de
penser que la vie, l’homme et tout le phénomène de
l’évolution ont été engendrés par quelque processus
orienté vers un but, mystérieusement inscrit dans la
nature des choses depuis l’origine. Le principal ob-
jectif de ces pages est de montrer que l’hypothèse
traditionnelle du dessein, loin d’être la doctrine su-
rannée et obscurantiste décrire par certains, est en-
Définition de l’évolutionnisme :
Doctrine philosophique et sociologique (Spencer, Teil-
hard de Chardin) fondée sur le transformisme des biolo-
gistes (Lamarck, Darwin), selon le Quid, 1996.
Définition du transformisme :
Théorie de l’évolution des êtres vivants, selon laquelle les
espèces dérivent les unes des autres par transforma-
tions successives, selon le Robert, 1994.
Ainsi, pour le Quid, l’évolutionnisme est une doctrine
philosophique et sociologique, et non une science. C’est
un concept, une croyance qui, nous l’avons vu précé-
demment, n’est qu’un mythe scientifique. D’autant que,
chose à ne pas négliger, plusieurs disciplines scienti-
fiques ont prouvé que les espèces ne sont pas le résultat
de mutations qui se sont produites sur plusieurs mil-
lions d’années, dont les deux suivantes :
La paléontologie
C’est la science des êtres vivants (animaux et végétaux)
qui ont peuplé la Terre au cours des temps géologiques,
fondée sur l’étude des fossiles.
La théorie d’une soupe primitive qui aurait donné
naissance à des cellules simples par génération sponta-
née n’est plus recevable depuis que Pasteur, en 1866, a
prouvé que la matière inerte n’engendre pas la vie 45. Il
n’y a donc pas de génération spontanée. Seule la vie en-
gendre la vie.
La vie humaine et animale est apparue sur Terre d’un
seul coup sans aucun lien entre chaque espèce, l’étude
des restes fossilisés le prouve. En effet, si l’on excepte
les espèces disparues, les fossiles retrouvés ne sont pas
différents des êtres qui vivent de nos jours. On n’a ja-
mais trouvé de fossiles de mutants. En conséquence, il
n’y a pas eu mutations d’espèces ayant donné naissance
à des espèces nouvelles, qui elles-mêmes auraient en-
gendré d’autres espèces bien spécifiques. C’est le profes-
seur italien Roberto Fondi, de l’université de Sienne, qui
apporte ces précisions dans une cassette-vidéo que nous
avons acquise alors que le manuscrit de notre livre cité
plus haut était chez l’imprimeur (voir note en fin de cha-
pitre).
La génétique
Une cellule simple ne peut, en aucun cas, évoluer en
cellule complexe. La théorie voulant que la sélection na-
turelle puisse produire des mutations d’espèces est
fausse. Bien au contraire, la sélection naturelle élimine
les nouveautés entraînées par mutation, car elle a un
effet stabilisant sur la vie. Ce qui revient à dire que la
théorie disant que l’homme provient d’une bactérie pri-
La panspermie dirigée
La panspermie (tout court) est une théorie centenaire
qui a d’abord été défendue par l’Anglais William Thom-
son-Kelvin et le Suédois Svante Arrhenius. Elle se définit
comme suit : germes venus d’autres planètes qui se se-
raient développés sur Terre. Toutefois, cette idée ne pré-
cisait aucunement la nature de ces germes ni leur pro-
venance exacte, ni comment ils auraient pu résister au
froid et au rayonnement pendant la traversée des im-
menses espaces interstellaires (Quid, 1996).
Cette théorie est celle de la semence extraterrestre ci-
tée plus haut. Elle préconise que des germes d’une vie
extraterrestre – des systèmes vivants microscopiques –
auraient évolué vers les premières formes de vie com-
plexes dont nous sommes issus. Ils auraient voyagé « à
l’abri de gigantesques météorites ou à cheval sur des
rayons lumineux ». Toutefois, la même source admet que
« on a maintenant prouvé qu’ils n’auraient pu résister
au froid, au vide et aux rayonnements ultraviolets58 ».
66 David Icke, Le plus grand secret. St. Zénon. Québec, Louise Courteau. 2001,
p. p. 46 et 45.
67 Le Monde de l’inconnu, n° 293, septembre-octobre 2001, p. p. 36-45.
dans des revues non scientifiques méprisées par
l’orthodoxie scientifique. Aurait-il été censuré par les
médias spécialisés inféodés au sacro-saint dogme évolu-
tionniste ? Cela ne nous étonnerait pas du tout.
Que conclure ?
Il est indéniable que l’évolutionnisme et le transfor-
misme n’ont plus lieu d’être considérés comme valables
puisqu’il est prouvé que ces théories sont invalidées par
au moins deux disciplines scientifiques : la paléontologie
et la génétique. En conséquence, poursuivre leur ensei-
gnement dans les établissements scolaires et universi-
taires pour expliquer comment la vie s’est propagée,
comme cela se pratique toujours, c’est induire les étu-
diants sciemment en erreur.
L’évolutionnisme, on l’a vu plus haut, n’est pas une
science mais une raison philosophique traduisant un
état d’esprit imposé par le dogme scientifique. En prin-
cipe, l’évolutionnisme a été instauré pour s’opposer au
créationnisme. On peut aussi supposer qu’il a été main-
tenu en place pour masquer l’impuissance de la science
à prouver quoi que ce soit sur l’origine de la vie. Dans le
même temps, cela arrange ceux qui redoutent que la
panspermie dirigée par une civilisation extraterrestre
revienne en force. Ce qui aurait pour résultat de re-
mettre en cause tout l’édifice que les scientifiques dar-
winiens et néo-darwiniens ont bâti depuis des décennies
sur l’histoire de notre planète. Une situation qui peut
nuire à l’obtention de budgets que l’on octroie plus ou
moins régulièrement à des équipes de chercheurs, à
condition bien entendu que les résultats espérés qu’elles
pourront produire s’inscrivent dans la continuité du
dogme en place.
Dans le numéro récent d’un mensuel scientifique, on
peut trouver un dossier intéressant sur deux fossiles
d’hominidés trouvés au Kenya en janvier 2001, âgés
respectivement de 5,5 et 6 millions d’années. Un rédac-
teur va jusqu’à écrire ceci :
« Nos ancêtres les plus lointains connus ne sont pas
des singes mais… déjà des hommes ».
Plus loin une rédactrice écrit ceci :
« Mais les paléoanthropologues ne seraient-ils pas
enclins à inscrire un peu trop rapidement leurs dé-
couvertes dans des schémas d’évolution prééta-
blis ? »
Et encore ceci :
« Les débats actuels nous montrent que les prises de
position ne sont pas guidées par les « faits », mais
souvent aussi par des cadres de pensée préexis-
tants ».
Et encore cela :
« Les arbres d’évolution sont dessinés en traçant
des lignées évolutives passant par les différents
candidats ancêtres connus, mais ils le sont aussi en
fonction d’idées préconçues sur la nature du proces-
sus évolutif 68 ».
Cela confirme pleinement ce qui est exprimé dans
l’épigraphe de ce chapitre.
70 Chuck Missier, Cosmic Codes, Cœur d’Alene, Idaho, Koimonia House, 1999,
p. 367.
Cette intelligence supérieure serait-elle responsable de
l’apparition de la vie sur notre planète. Quelle que soit la
réponse, les informations qui vont suivre permettront
peut-être au lecteur de se forger sa propre idée sur les
causes exactes de l’apparition de la vie sur la Terre.
Peut-être seront-ils gagnés à nos idées, pourquoi pas,
même si nous admettons volontiers qu’elles peuvent être
erronées. Toutefois, si l’avenir nous dit que nous nous
trompons, nous aurons au moins eu le mérite d’avoir
tenté une approche que nous estimons suffisamment
cohérente pour présenter de l’intérêt.
Note :
Certaines données citées dans ce chapitre ont été em-
pruntées à un document uniquement accessible en cas-
sette-vidéo, titré : Evolution : Fact or Belief. Cette cas-
sette-vidéo a été réalisée initialement en anglais, mais il
existe une version avec traduction simultanée en fran-
çais. Deux adresses sont données pour son obtention :
Télé Vidéo Production, Rochettes 3,2016, Cortail-
lod, Suisse.
C. E. S. H. E., 9 Avenue du Général Leclerc,
59 170, Croix, France.
Nous avons contacté ces deux organismes le 20 mai
2001. Le premier nous a répondu qu’il fallait que nous
nous adressions au producteur, sans que son adresse
exacte soit précisée. Le second n’a jamais donné suite à
notre demande d’informations.
3
Introduction
Aussi incroyable que cela puisse paraître, il existe bel et
bien au moins une intelligence supérieure restant à
identifier qui s’active depuis de nombreuses années
dans l’environnement de notre planète. Elle a surtout
commencé à attirer l’attention des militaires, notamment
aux États-Unis, en se manifestant sous forme de « ma-
chines volantes » aux performances défiant nos lois éta-
blies en aéronautique dès la Deuxième Guerre mondiale.
Puis, les « équipages » de ces objets volants non identi-
fiés se sont employés à établir des contacts personnali-
sés avec certains individus. Ils ont commencé cette opé-
ration au début des années 1950, pour continuer en-
suite par des « enlèvements » à un rythme de plus en
plus accru à pareil’ des années 1960. Les guillemets en-
cadrant certains mots signifient que leur sens ne doit
pas être pris au premier degré. En effet, il s’agit plus
vraisemblablement de simulacres visant à créer une
croyance mythique en l’existence de voyageurs cos-
miques adaptée à l’élargissement de l’univers conceptuel
de nos sociétés. C’est en tout cas ce que nous avons dé-
duit des recherches exposées dans nos derniers livres.
En fait, cette intelligence supérieure inconnue, sous
d’autres identités tout aussi captieuses, est à l’œuvre
chez nous depuis la nuit des temps, et a été à l’origine
de différents mythes dans toutes les cultures à travers
les âges. Pour cette raison, les pouvoirs qui se sont suc-
cédés au cours des siècles ont cru qu’il s’agissait de su-
perstitions entretenues par des individus mal intention-
nés, afin d’exploiter un filon inépuisable lié à la naïveté
des masses ignares. De là sont nés les prophètes, les
devins, les pythies, et autres aruspices, qui prétendaient
être en contact avec des « dieux » et autres « guides spiri-
tuels ». Certains d’entre eux ont certainement été en re-
lation avec ces formes de conscience, mais beaucoup
d’autres n’ont été que des charlatans. C’est cette intelli-
gence supérieure qui, au cours des siècles passés, a
produit toute une panoplie de phénomènes variés. Ils
comprennent les interventions de fées, les apparitions
religieuses, les possessions démoniaques, les sorties
hors du corps, les vies antérieures, les dialogues avec les
défunts, etc.
Ce chapitre a pour but essentiel de faire en quelques
pages un rappel de ce que représente actuellement le
phénomène lié à de prétendus enlèvements d’individus
par des créatures paraissant représenter une intelli-
gence supérieure étrangère à notre planète. Ces entités,
émanations de cette intelligence inconnue, prétendent
ou suggèrent qu’elles viennent d’un autre monde à bord
de ce qui paraît être des vaisseaux aériens ou spatiaux
que nous désignons par le terme Ovnis. C’est un sujet
d’actualité qui, malheureusement, n’intéresse pas les
médias classiques parce que l’establishment refuse de
lui accorder une existence officielle, certainement plus
par peur d’un bouleversement culturel et scientifique
néfaste à nos sociétés que par manque de preuves.
Bien qu’ayant déjà exposé ce sujet en détail dans nos
précédents ouvrages, cette initiative a été prise pour que
le lecteur qui méconnaîtrait ce sujet puisse posséder
suffisamment de données afin d’être mieux préparé à la
lecture des prochains chapitres. En même temps, il
pourra permettre à celui qui possède déjà quelques no-
tions sur ce dossier de se remettre en mémoire des élé-
ments qu’il a pu oublier et d’en découvrir d’autres qu’il
ignorait.
À toutes fins utiles, nous signalons à l’attention du
lecteur, un excellent ouvrage sur les « enlèvements » pa-
ru en France, dont l’auteur est Marie-Thérèse de
Brosses. Son titre est ; Enquête sur les enlèvements ex-
tra-terrestres, chez les éditions Plon, Paris, en 1995. Il
est d’une très grande richesse d’information, avec une
analyse judicieuse et des réflexions pertinentes.
79Jean Sider. Ovnis : Dossier secret, Paris, éditions du Rocher. 1993, p. p. 123-
140.
autres objets se mouvant dans la maison en « flottant »,
les pluies de pierres paraissant se matérialiser en l’air,
etc…
Cependant, il n’y a pas que des séquelles négatives.
D’autres, bien au contraire, sont très positives. Des ab-
ductés ont changé de comportement, en bien la plupart
du temps. Plusieurs se consacrent à des organisations
caritatives, à la défense des animaux et de
l’environnement, ou expriment de diverses façons un
altruisme : qu’ils ne se connaissaient pas avant leur ab-
duction. D’autres encore ont abandonné la consomma-
tion d’alcool et du tabac, développent des pouvoirs ex-
tra-sensoriels, et parfois redécouvrent un intérêt pour la
spiritualité. Enfin, il y a ceux qui ont eu l’immense
chance d’être guéris d’un mal tenace chronique, parfois
incurable.
Implications multiples
Le fait que les entités font croire aux abductés qu’elles
peuvent leur faire traverser des solides, implique davan-
tage des leurres de réalité virtuelle que des incidents
physiquement vécus. Dans cette perspective, les « enlè-
vements » et les contacts de type « visites en chambre »
soulèvent bien des questions sur ce qui ressemble beau-
coup plus à des manipulations de la mémoire et du con-
trôle de la conscience, qu’à des rapts en corps. Ce qui
n’empêche pas qu’il existe des incidents dans lesquels le
sujet (parfois avec sa voiture) a été déplacé sur une dis-
tance plus ou moins longue, comme dit ci-dessus, inci-
dents dont il nous faut tenir compte pour rester objectif.
D’autre part, pourquoi certains souvenirs de l’expé-
rience restent-ils bloqués plus ou moins longtemps alors
que d’autres demeurent vivaces dans la conscience.
Pourquoi certaines personnes doivent-elles être mises en
régression hypnotique pour avoir accès aux détails des
épisodes qu’elles sont censées avoir vécu, et d’autres
pas. Quelles sont les limites exactes des pouvoirs im-
menses dont disposent ces entités sur le cerveau hu-
main, au point de mettre en lumière certains aspects de
la nature humaine ? Sans oublier cette question ; quels
sont les moyens employés pour le déplacement corporel
lorsque l’abducté est ramené en un lieu différent de celui
où il a été capturé, même si les souvenirs qu’il a gardés
de l’expérience relèvent de la réalité virtuelle ?
À ces implications, il faut en ajouter d’autres tout
aussi intéressantes, sinon plus. Effectivement, il y a les
implications philosophiques énormes, car les enlève-
ments paraissent destinés à provoquer un changement
dans notre façon de concevoir le monde. Les avertisse-
ments des entités sur les dangers que les abus de notre
civilisation industrialisée font courir à l’équilibre de la
planète, ont engendré la pensée écologique chez de
nombreux abductés. Il en va de même pour d’autres
sentiments nobles liés à l’altruisme et le respect de la vie
sous toutes ses formes. Au fait, dans quelle réalité ces
incidents se produisent-ils exactement. Seraient-ce seu-
lement des images induites dans le cerveau, ou une
sorte de transfert dans un autre univers, voire une autre
conscience ? Serait-ce l’esprit (ou l’âme) qui ferait l’objet
d’un « rapt » et d’un « déplacement » quelque part dans
un « ailleurs » restant à identifier ?
Ce qui nous amène d’évidence aux implications spiri-
tuelles. Certains « abductés » estiment que les expé-
riences auxquelles ils ont été soumis, malgré certains
aspects traumatisants, ont eu un impact positif sur leur
spiritualité. Ils considèrent les séquelles négatives
comme des épreuves pour tester leur foi en Dieu. D’où la
tendance qu’ils ont à considérer les entités comme étant
des créatures d’origine divine, parfois identifiées carré-
ment à des anges.
Mme Leah Haley a ainsi connu des expériences néga-
tives qu’elle détaille dans un livre consacré aux nom-
breuses expériences bizarres qu’elle a vécues. En dépit
de cela elle considère les Aliens comme étant des créa-
tures bien intentionnés. Toutefois, comme elle a vu à
plusieurs reprises des militaires américains en compa-
gnie d’Aliens dans les bases souterraines où elle croit
avoir été amenée, elle raisonne à sa manière. Elle en dé-
duit qu’il y a une entente tacite entre les autorités mili-
taires de son pays et ce qu’elle croit être des Extrater-
restres, et que cela ne peut se produire que dans
l’intérêt de l’humanité80.
Comme quoi il est clair que les entités servent à leurs
victimes des scénarios différents les uns des autres,
peut-être pour introduire la confusion, donc le doute,
puis le rejet.
Les abductions exercent également chez certaines
personnes une nouvelle prise de conscience voulant que
l’univers ne soit plus ce gigantesque espace uniquement
parsemé de-ci de-là de systèmes solaires. Ils le conçoi-
vent plutôt comme un ensemble soutenu par une intelli-
gence supérieure que nos religions considèrent comme
étant le Dieu unique de la Création.
80 Leah Haley, Lost Was the Key, Tuscaloosa, AL. Greenleaf Publications, 1993.
Autres implications
Les phénomènes Ovnis soulèvent également bien
d’autres questions, liées essentiellement à l’attitude de
l’establishment confronté à ces étrangetés. Manifeste-
ment, si l’on en juge par les efforts bien souvent déri-
soires et cousus de fil blanc des pouvoirs visant à bana-
liser les observations d’Ovnis, ces derniers leur posent
bien des tracas. Les implications d’une activité organisée
non humaine dans notre espace aérien sont donc
d’ordre politique, militaire, scientifique, et religieux.
Par exemple, les politiciens et les militaires ont déjà
l’esprit hanté par l’éventualité d’une menace d’invasion
venue de l’espace interstellaire. Preuve en est donnée
par la lecture du rapport de COMETA, association de
soutien à l’IHEDN (Institut des Hautes Études de la Dé-
fense Nationale) révélé au public français en juillet 2000
dans un numéro des Hors-Séries de VSD. Pour plus de
détails, se reporter à notre dernier livre qui résume ce
rapport81.
Aux États-Unis, nous savons qu’il existe au moins un
programme secret dévolu à l’étude des observations
d’Ovnis et à l’exploitation de ce qui a été récupéré en
juillet 1947 par les militaires américains, à la suite du
fameux crash d’Ovni près de Roswell. Il s’agit de Project
Aquarius, dont l’existence a été révélée dans une lettre
de la NSA (National Security Agency) au sénateur Peter
Domenici, à la suite d’une indiscrétion involontaire de la
rédactrice du courrier. Nous avons publié une copie de
Jean Sider, Ultra Top Secret : Ces Ovnis qui font peur, Paris, éditions Axis
82
89Joe Lewels, Ph. D.. The God Hypothesis, Mill Spring, NC, Wild Flower Press.
1997.
vivre dans un environnent approprié. Ce processus a
été répété jusqu’à ce que l’homme soit introduit. Si la
vie sur Terre s’était développée de façon naturelle,
l’homme tel que nous le connaissons n’existerait
même pas 90 ».
Une autre abductée, Mme Rita Peregrino, mise en ré-
gression hypnotique en avril 1995 par le Dr John Car-
penter assisté par une psychiatre, le Dr Roberta Fennig,
a donné d’autres informations étonnantes. À l’en croire,
certaines espèces d’Aliens s’emploient à préserver des
plantes et des animaux pour peupler de nouveaux
mondes 91 . Ce qui autorise à supposer que notre Terre
aurait fait l’objet du même traitement.
Plusieurs des patients de la psychologue médicale
Edith Fiore lui ont rapporté en gros le même discours.
Voici par exemple celui obtenu d’une certaine Diane :
« Les Aliens se désignent eux-mêmes comme étant
les Planteurs. Ils vont dans différents endroits de ce
monde et de beaucoup d’autres pour vérifier leurs…
(actions ?). Ce sont pratiquement nos lointains cou-
sins. Ils nous ont plantés ici il y a des milliers
d’années pour fonder une colonie. Et il y a diffé-
rentes planètes qui ont planté diverses choses ici92 ».
Vérités, semi-vérités, ou quoi d’autre ? Bien que les
trois abductées ci-dessus citées soient des Américaines,
nous connaissons aussi une Anglaise qui a fourni à peu
93Ann Andrews & Jean Ritchie, Abducted, Londres, Headline Book Publishing,
1988, p. 240.
94 Joe Lewell, op. cit., p. 182-183.
spirituels axée sur la superstition du Diable, toujours
aussi vivace chez certains abductés.
À quelles fins véritables sont destinées ces manipula-
tions déguisées en « enlèvements par des Extrater-
restres » et autres pantomimes du même acabit ? Songez
que parmi les scénarios joués par les entités, il y a cet
incroyable « programme d’hybridation », qui consisterait
à créer une nouvelle race issue d’un mélange de gènes
humains et extraterrestres. Quand on saura qu’il y a des
Aliens qui ressemblent à toutes sortes de créatures sauf
à des êtres humains, on mesurera mieux l’incompa-
tibilité phylogénétique entre notre espèce et celles de ces
ravisseurs pour réaliser ce but démentiel. Et pourtant, le
Dr David Jacobs semble octroyer à ce programme suffi-
samment de crédit, ce qui lui fait écrire ceci :
« Les Aliens préparent les abductés pour de futurs
événements. Par la suite, les hybrides ou les Aliens
eux-mêmes s’intégreront dans les sociétés humaines
pour en assumer le contrôle95 ».
Ici, c’est le mythe des envahisseurs de l’espace qui est
carrément, privilégié.
Spéculations diverses
Cette façon pessimiste d’entrevoir la solution de cette
énigme ne semble pourtant pas émouvoir le D r John
Mack, lequel envisage, a contrario, une hypothèse opti-
miste pour expliquer le « programme hybridation ». Pour
lui, les Aliens s’emploient à atteindre deux buts :
98Ann Druffel, How ta Defend Yourself Against Alien Abduction, New York,
Three Rivers Press, 1998.
99Nelson Pacheco & Tommy Blann, Unmasking the Enemy, Arlington, VA, USA,
Bendan Press, 1993, p. p. 134 et 133.
Il arrive pourtant que des abductés distinguent bien
leur corps. Cela ne veut pas dire pour autant que
l’enlèvement corporel a été réalisé. En effet, pour accep-
ter cette idée il faut se reporter à un autre type de phé-
nomène paranormal, les « sorties hors du corps », ou
OBE (Out of Body Expériences). Un scientifique, Michael
Talbot, a étudié ces anomalies en profondeur. Il cite plu-
sieurs cas montrant que les « doubles » affectent les
formes les plus diverses. Il précise aussi que lorsque le
« dédoublé » s’inquiète de ne pas voir son corps, celui-ci
peut lui apparaître dans le même instant100.
D’autre part, si les entités sont elles-mêmes non phy-
siques, elles doivent être de nature fluidique, et circuler
sur un mode ondulatoire. Auquel cas, pour transporter
un être humain en corps, elles sont peut-être con-
traintes d’opérer par dématérialisation et rematérialisa-
tion, comme évoqué ci-dessus. Bien sûr, cela semble
s’apparenter à une spéculation d’auteur de science-
fiction, mais que savons-nous sur les moyens exacts
dont dispose cette intelligence inconnue ? Réponse : offi-
cieusement, pas grand-chose ; officiellement, rien. Si-
gnalons qu’il existe apparemment un cas français de
dématérialisation devant témoins et de rematérialisation
à un endroit différent, que nous évoquerons brièvement.
Il s’agit de M. Jean-Claude Pantel, un contacté qui a
vécu des phénomènes ahurissants en très grand
nombre. Parmi eux, figure sa disparition instantanée
devant plusieurs de ses amis, au moment où il allait
monter dans une voiture. Il a repris contact avec notre
monde physique, à environ deux kilomètres du point où
(Première partie)
Introduction
Dans le chapitre précédent nous avons vu que la notion
voulant que la Terre soit visitée par une ou plusieurs
races de voyageurs extraterrestres faits de chair et de
sang, ne paraît plus guère crédible aux yeux de plus en
plus de chercheurs. Toutefois, il y a un noyau dur de
personnes bien connues dans notre milieu, dont
quelques-unes se comportent comme des dictateurs, qui
s’accrochent encore à l’hypothèse extraterrestre au pre-
mier degré avec l’énergie du désespoir. On en trouve
surtout bon nombre parmi les chercheurs américains, y
compris chez ceux de formation universitaire. D’ailleurs,
certains d’entre eux ne cherchent plus depuis longtemps
car ils pensent avoir déjà trouvé. Ils se contentent de
fustiger sévèrement ceux qui ne pensent pas comme
eux, et critiquent leurs écrits davantage sur la forme
plutôt que sur le fond.
Effectivement, situation pratiquement toujours passée
sous silence, il y a des chercheurs qui ont des blocages
conceptuels, des tabous scientifiques ou philosophiques
en général, et religieux en particulier. Cela arrive
d’ailleurs plus souvent que l’on ne croit généralement,
car l’univers mental de chaque être humain est plus ou
moins influencé, voire conditionné, par des facteurs es-
sentiellement imputables aux enseignements des reli-
gions et de la science. Les croyants sont donc dominés
par des facteurs spirituels et les athées par leur forma-
tion universitaire empreinte de rationalisme. C’est ce qui
explique en grande partie les désaccords chez ceux qui
s’intéressent aux phénomènes Ovnis.
Cela veut dire que les disputes qui divisent les cher-
cheurs n’en finissent pas. Certes, dans un domaine aus-
si problématique que tout ce qui est lié aux Ovnis, cha-
cun est libre de se forger sa propre opinion. Le pro-
blème, c’est que certaines personnes, et non des
moindres, persuadées d’avoir raison, refusent de tenir
compte des éléments qui invalident leurs convictions. Ce
qui revient à dire qu’elles ont un comportement qui
s’apparente à celui des rationalistes, mais pour des rai-
sons diamétralement opposées. Autrement dit, les deux
catégories font preuve d’une forme de fanatisme dans
leur façon de défendre leurs idées.
Voyons maintenant quelles sont les principales ques-
tions que se posent les chercheurs :
1. Quelle est la nature réelle de l’intelligence res-
ponsable des phénomènes Ovnis ?
2. Quelle est son origine ?
3. Quelles sont les buts qu’elle poursuit ?
4. Toutefois, il y en a une autre que bien peu son-
gent à se poser :
5. Les autres phénomènes paranormaux lui sont-ils
imputables ?
En effet, beaucoup pensent encore que les Ovnis et les
phénomènes paranormaux ne sont pas à mettre dans le
même panier. Certes, les Ovnis possèdent une nature
réelle qui reste encore problématique. De plus en plus
nombreux sont ceux qui tendent à leur octroyer un état
matériel provisoire. Il s’agirait d’artifices temporaires par
action sur les particules de l’air ou de matières quel-
conques, destinés à suggérer des vaisseaux cosmiques
dans l’esprit des témoins.
D’autre part, le fait que l’on peut interrompre le cours
d’une abduction si on le désire, montre que ce type
d’expérience est un leurre de réalité virtuelle induit dans
le cerveau de ceux qui l’ont vécue. Sur ce dernier point
le livre d’Ann Druffel, comme déjà signalé précédem-
ment, divulgue des éléments particulièrement probants
allant dans ce sens103. En outre, nous avons présenté
d’autres évidences du même genre dans nos derniers
ouvrages.
L’origine extraterrestre des Ovnis est effectivement
beaucoup moins sûre qu’elle ne l’a été. L’étude des noms
que se sont donnés les soi-disant Extraterrestres ren-
contrés par les contactés américains des années 1950 a
103Ann Druffel, How ta Defend Yourself Against Alien Abduction, New York,
The Three Rivers Press, 1998.
démontré que ces patronymes ont leurs racines dans les
panthéons de nos civilisations anciennes. Qui plus est,
ils ont un lien avec nos superstitions religieuses puisque
la plupart de ces noms, parfois à peine déformés, sont
ceux attribués à des démons par les théologiens104. Des
Extraterrestres portant des noms de créatures démo-
niaques ou de dieux païens diabolisés par l’Église, voilà
un comportement peu en rapport avec celui d’éventuels
Extraterrestres. Dès lors, rien que ce simple constat de-
vrait dessiller les yeux des inconditionnels de
l’hypothèse extraterrestre.
Pour ce qui concerne les motivations justifiant les
agissements de l’intelligence qui crée les Ovnis, per-
sonne n’a encore pu les découvrir avec certitude. Nous
avons proposé dans nos derniers livres une forme
d’exploitation des sociétés humaines par une force ex-
terne ondulatoire capable d’agir de façon interne dans
nos cerveaux comme un endoparasite. Bien qu’étant
étayée par certains traits propres aux abductions, il
n’existe toutefois pas de preuves formelles pour soutenir
cette idée.
C’est surtout l’étude des autres phénomènes para-
normaux qui a provoqué une nouvelle prise de cons-
cience dans certains esprits. En effet, il existe des paral-
lèles extraordinaires pouvant être faits entre rencontres
du 4e type avec des Aliens – les « enlèvements » – et les
contacts avec d’autres entités élusives de nos folklores.
Nous avons choisi ici de présenter des comparaisons
entre abductions modernes et « possessions démo-
104Jean Sider, in MUFON UFO Journal, juillet 2000, mon article intitulé «The
Contactees of the Fifties : The Onomastic and the Diabolical connection», avec
une préface d’Ann Druffel.
niaques » en général ainsi que les « transports au sab-
bat » en particulier. Elles démontrent le caractère analo-
gique qui existe entre ces deux sortes de phénomènes
apparemment différents. Dans nos deux derniers ou-
vrages, nous avons déjà effectué un premier travail de ce
genre. Nous avons même proposé des parallèles entre
l’ufologie et le spiritisme, recherche qui n’avait pas en-
core été faite jusque-là, pour autant que nous en sa-
chions105.
106Jon Klimo, Les médiateurs de l’invisible, Paris, R. Laffont, 1991, pages 324-
325.
Groupe 3 – Les esprits désincarnés ; parents décé-
dés, guides spirituels de « sphères supérieures ».
Esprits élevés du « plan astral », spectres, ecto-
plasmes, égrégores, etc…
Groupe 4 – Les êtres cosmiques, spatio-temporels,
dimensionnels et assimilés : Extraterrestre, hom-
mes en noir (MIB), chrononautes terriens et issus
d’autres systèmes, solaires ou d’univers parallèles,
humanoïdes, bigfoots, robots, créatures mons-
trueuses indéterminées, etc…
D’évidence, ces entités sont beaucoup trop nom-
breuses pour appartenir à des groupes n’ayant rien à
voir les uns avec les autres. De plus, les trois premiers
concernent des entités non matérielles ayant les capaci-
tés d’interférer avec notre monde physique. Ce qui tend
à vouloir dire que le quatrième est de la même essence,
cela se démontre encore dans les lignes qui suivent.
Nous avons vu dans le chapitre précédent, quels
étaient les effets psychiques et physiques qui ont été ob-
servés par les abductés, signalés par le sociologue du
folklore Thomas E. Bullard. Par conséquent il est inutile
de revenir sur ce sujet.
Le lien « diabolique »
Comme dit plus haut, le lien « diabolique » transparaît
nettement dans les noms que se sont donnés les pseu-
do-Extraterrestres qui se sont manifestés aux contactés
américains des années 1950. C’est une preuve manifeste
par les formes nominales. Ce n’est donc pas une preuve
scientifique comme nous l’avons écrit par erreur dans
Mufon Lifo Journal n° 387 de juillet 2000 et dans Lu-
mières Dans La Nuit n° 358 de novembre 2000. En effet,
l’onomastique n’est pas une science, mais seulement
l’étude des noms propres. Errare humanum est.
Parmi les autres phénomènes paranormaux pouvant
offrir des comparaisons avec les abductions, il y a les
« possessions démoniaques » et surtout dans le même
registre, les « transports au sabbat » d’antan. En com-
pulsant la littérature vouée à ces sujets, nous avons pu
établir des rapprochements époustouflants entre ces
deux types d’incident. Ils montrent de façon très nette
que le lien « diabolique » existe bel et bien dans les sup-
posés « rapts » modernes. Dans le même temps, ce tra-
vail prouve indéniablement que ces deux phénomènes,
aussi différents l’un de l’autre qu’ils puissent paraître,
ont une causalité identique.
Attention, nous ne cherchons pas à convaincre le lec-
teur que les créatures qui occuperaient les Ovnis et cap-
tureraient des êtres humains sont des démons. Ce n’est
pas notre intention, d’autant que le Diable et ses sup-
pôts relèvent de superstitions élaborées en réalités par
les théologiens des temps anciens, dans l’intérêt de la
foi. En effet, les croyants n’auraient pas admis que Dieu
et les siens puissent être à la fois bons et mauvais. Du
point de vue étymologique, le mot démon vient du grec
daemon ou daimon. Dans la mythologie grecque, le dae-
mon était un génie qui pouvait être bienfaisant ou mal-
faisant sur la destinée du genre humain108. Un de nos
dictionnaires précise même aussi qu’il s’agissait d’un
génie protecteur109. Un autre, plus spécialisé, mentionne
les démons comme ayant d’abord désigné les anges dé-
chus qui se sont révoltés contre Dieu 110 . Il s’agissait
111 Zecharia Sitchin, La douzième planète. Paris, Souffles, 1988, chapitre XI.
livraient à des rites grotesques dont des ébats licencieux
en tout genre.
Similitudes à la pelle
Nous proposons ci-dessous vingt exemples de situations
développant le même pattern dans les deux types de
phénomènes qui, nous l’espérons, convaincront les lec-
teurs y compris les plus, sceptiques.
1. Déplacements en esprit
Tous les spécialistes des abductions admettent que
certaines personnes peuvent être abductées à partir de
leur lit pour s’y retrouver après l’abduction. Certains,
tels David Jacob et John Mack, citent des cas de gens
abductés à partir de leur domicile qui traversent des so-
lides (porte, vitres, mur, plafond) au cours d’une sorte de
« lévitation ». Jacobs précise même « qu’il est fréquent
pour les abductés de se référer à des expériences hors du
corps qu’ils ont enregistrées ». Plus loin, il admet
qu’aucun témoin n’a pu assister à pareilles scènes, et il
explique cette carence par le fait que les corps seraient
rendus invisibles. Au reste il reconnaît aussi que cer-
tains abductés n’ont pas distingué leur corps au cours
du déplacement112.
La chercheuse Donna Higbee affirme qu’il y a de plus
en plus d’abductés qui soutiennent avoir eu affaire à des
112David M. Jacobs, Secret Life, New York, Simon & Schuster, 1991 pages 50-
52 ; John Mack, Dossier Extraterrestres. Paris, Presses de la Cité, 1995. page
150.
entités spirituelles, non physiques. Elle estime aussi que
toutes les scènes mémorisées par les abductés sont arti-
ficielles sous forme de visions induites dans le cer-
veau113.
Tous les historiens des procès de sorcellerie précisent
que la plupart des gens « transportés au sabbat » vi-
vaient leur expérience sans quitter leur logis. C’est ainsi
que l’un d’eux, Rodolphe Reuss, écrit la phrase sui-
vante :
« Les livres de démonologie répètent souvent que
telle ou telle sorcière s’endormait en présence de ses
gardiens, restait sous leur surveillance continue et
cependant déclarait, en se réveillant, qu’elle arrivait
directement du sabbat114.
Le juge Pierre de Lancre, en 1610, est en partie
d’accord sur ce point :
« Car je confesse que plusieurs sorcières croient
avoir été et vu au sabbat plusieurs choses, bien
qu’elles n’aient bougé d’une place, et que ce ne soit
qu’illusion ».
Mais, comme nous le verrons par ailleurs, des sorciers
ont été retrouvés plus ou moins dénudés en des lieux
très éloignés de leur domicile. Probablement pour justi-
fier ces incidents, P. de Lancre ajoute ceci :
« Le Diable par la permission (le Dieu, les transporte
quelquefois réellement en corps et en âme » ; puis
cela : « Quand les sorcières veulent être transportées
113 Donna Higbee, in Flying Saucer Review, vol. 41, n° 1, 1996, page 19.
114Rodolphe Reuss, La sorcellerie en Alsace au XVIe et XVIIe siècles, Stein-
brunn-le-Haut, Éditions du Rhin, 1987, page 135.
corporellement elles s’oignent de certain onguent fait
de la graisse de petit enfant […] ».
P. de Lancre pensait que les transports en esprit
étaient destinés à faire croire qu’il n’y avait pas de
transport en corps. À notre sens, c’est l’inverse, car les
démons d’antan (tout comme les Aliens de notre époque)
faisaient tout pour convaincre leurs victimes qu’elles
avaient vécu un transport matériellement réalisé. Du
reste, les cas anciens et modernes de véritable transport
en corps sont en très petit nombre par rapport à celui,
très supérieur, d’expériences vécues seulement en es-
prit. À noter que P. de Lancre, tout comme bien d’autres
juges de l’inquisition, s’est empêtré dans toutes sortes
d’explications parfois contradictoires pour essayer le
démontrer le bien-fondé des transports en corps. C’est
ainsi qu’il va jusqu’à imaginer que le Diable, pour réali-
ser un rapt physique, substituait un corps fictif de sa
fabrication (un changeling, comme disent les Anglo-
Saxons) à la ressemblance de ses victimes. Ceci afin de
faire croire à ses proches qu’elles n’avaient pas quitté le
domicile familial115. Tout laisse penser que la victime ne
quittait pas son lit pendant que son esprit était sous
l’influence de l’entité.
Certains chercheurs estiment aussi qu’il pourrait
s’agir de l’abduction de l’âme, ou de l’enveloppe psy-
chique de l’être humain. Le problème, c’est que ce genre
d’explication est très hypothétique car ces termes ont été
créés par les religieux pour le premier, et les spirites
pour le second, pour désigner des concepts que rejettent
116 Flying Saucer Review, Vol. 21. n° 1, juin 1975, pages 18-20.
117F. Ribadeau-Dunias. Dossiers secrets de la sorcellerie et de la magie noire,
Paris, Belfond, pages 50-51.
d’incident, et il semble bien que certains soient authen-
tiques, même si un petit nombre suscitent le doute,
peut-être inventés par la mentalité fourbe de quelques
inquisiteurs partisans du déplacement corporel.
À noter que ce type d’anomalie semble lié à une autre
étrangeté qui sera évoquée plus loin ; la possibilité
d’interrompre le déroulement d’un sabbat. On ne sait
pas exactement comment les « transportés » étaient dé-
placés, même si certains ont affirmé avoir voyagé en flot-
tant dans les airs. La notion de téléportation n’est pas
formelle. Il peut aussi s’agir d’une autre technique, plus
sophistiquée comme dit plus haut, l’impression de vol
aérien pouvant n’être qu’un autre type de leurre.
119 Shi Bo. Ovni : Nouveaux dossiers chinois, éditions Aldane, 1999, pages 23
et 91 (Adresse ; Case Postale 100, 1216, Cointrin, Suisse).
ports sexuels avec les Miens. Même le professeur de psy-
chiatrie John Mack reconnaît que certaines de ses pa-
tientes ont enregistré ce genre d’épisode libidineux120.
Autrefois, les « sabbats » réunissaient, également en
apparence, des adeptes de la sorcellerie des deux sexes.
Beaucoup d’entre eux ont avoué aux inquisiteurs avoir
copulé avec un démon incube pour les femmes, et un
démon succube pour les hommes. Ulric Molitor, méde-
cin du duc de Clèves, a écrit en 1489 que le Diable, sous
une forme humaine, pouvait avoir des rapports charnels
avec des femmes. Il cite aussi saint Augustin, au livre
XV de la Cité de Dieu, qui s’exprimait ainsi :
« Une opinion très répandue, dont beaucoup ont fait
l’expérience ou ont eu confirmation par d’autres ins-
truits de ces faits, veuf qu’il y ait eu des sylvains et
des faunes appelés incubes par le vulgaire, lesquels
poursuivaient les femmes de leurs assiduités jusqu’à
leur possession121 ».
Rappelons que saint Augustin est né en 354 et est
mort en 430. Le juge Jean Bodin soutient qu’en 1475,
l’inquisition a fait périr de nombreuses sorcières « & que
toutes généralement sans exception, confessaient que le
Diable avait copulation charnelle avec elles 122 ». Jean
Wier, en 1579, cite aussi deux cas de prêtres qui ont
confessé avoir eu des relations charnelles avec un dé-
120John Mack. Passport to the Cosmos, New York. Crown Publishers, pages
251-258.
121Ulric Molitor, Des sorcières et des devineresses, 1489. Réédition chez Ti-
quetonne Éditions, Paris, année inconnue, pages 99.
122Jean Bodin. De la démonomanie des sorciers, Paris. Gutemberg Reprints,
1979, p. 117.
mon à l’image d’une femme, et ce durant près de qua-
rante ans. L’un des deux ecclésiastiques a été exécuté
par l’inquisition123.
131Karla Turner, Masquerade of Angels, Roland, AR, Kell Works, 1994, pages
234-235.
132 Henri Boguet, Discours exécrable des sorciers, Paris, Le sycomore, 1980, p.
p. 30 et 41. Édition originale entre 1602 et 1610.
133Gregory L. Little, Grand Illusions, Memphis, TE, White Buffalo Books, 1994,
page 58.
9. Traces résiduelles après un rapport charnel
David Jacobs livre les détails suivants, observés juste
après une abduction :
« Quelquefois, les femmes se réveillent avec une
substance gluante claire, issue du vagin, qui coule
sur les jambes et sèche rapidement, qu’elles ne par-
viennent pas à s’expliquer. D’autres hommes et
femmes ont découvert des souillures anormales sur
leurs vêtements de nuit134 ».
Le psychologue médical Richard Boylan cite le témoi-
gnage d’une abductée nommée Connie qui lui a dit ceci :
« Le souvenir le plus troublant de cette affaire bi-
zarre que j’ai gardé en mémoire, est le fait qu’il y a
deux ans je me suis réveillée un matin avec une
substance gélatineuse et gluante entre les jambes 135.
L’inquisiteur Alphonse de Spina, en 1467, écrivait à
propos des incubes et des succubes :
« Les nonnes sont particulièrement sujettes à ces
diables. Lorsqu’elles se réveillent au petit matin,
elles découvrent qu’elles sont souillées comme si
elles avaient dormi avec un homme 136 ».
139 Johann Klein, 1698. Cité par R. H. Robbins, op. cit., page 465.
140 Jean Wier, op. cit., p. 450-451.
ment. L’être l’aurait obligée à avoir un rapport sexuel
avec lui, et elle s’est retrouvée enceinte de ses œuvres.
Elle était sûre de n’avoir pas copulé avec un jeune gar-
çon de sa connaissance, et d’ailleurs à l’époque elle ne
savait pas grand-chose concernant la sexualité. Mise au
courant, sa mère l’a fait examiner par un gynécologue,
lequel a confirmé son état gravidique. Toutefois, ce mé-
decin spécialiste a pu constater que l’hymen de
l’adolescente était encore intact. Donc, du point de vue
obstétrical, elle était encore vierge. Ses parents ont alors
décidé de la faire avorter. Aucune trace d’examen du fœ-
tus n’a pu être trouvée dans les dossiers médicaux de
l’établissement où l’avortement a été pratiqué, ce qui n’a
rien d’étonnant. Budd Hopkins cite deux autres cas du
même genre141.
David Jacobs signale dans l’un de ses livres :
« Des femmes abductées ont rapporté être devenues
enceintes sous « d’impossibles conditions » : elles
n’ont eu aucune relation sexuelle avec personne et
ont pourtant développé une grossesse. À terme, elles
ont mis au monde un bébé normal en bonne santé
[…] Certaines de ces « immaculées conceptions »
sont probablement le résultat d’erreurs de temps, car
les Extraterrestres sont des êtres vivants, donc ils
sont sensibles et commettent des fautes 142 ».
Les Aliens feraient-ils des gaffes ? Pas dans cette cir-
constance en tout cas, car les « immaculées concep-
tions » font partie de leurs nombreuses capacités,
141 Budd Hopkins, Intruders, New York, Random House, 1987, page 126-128.
142 David Jacobs, The Threat, op. cit., page 79.
d’autant qu’elles étaient déjà connues autrefois, ce qui
sera prouvé ci-dessous.
Roland Villeneuve écrit ceci sur le même sujet :
« Au XVIIe siècle, le bénédictin Valladier, confesseur
de Marie de Médicis, affirmait déjà – preuves à
l’appui – qu’une fille peut rester vierge après la visite
d’un incube. Satan, en effet, pourra « par son agilité
émerveillante, et sans rien rompre, porter (la se-
mence) dans l’utérus de la vierge, où par la vertu
formative elle sera retenue et fomentée sans même
qu’elle s’en soit aperçue143 ».
143 Roland Villeneuve, L’univers diabolique, Paris, Albin Michel, 1972. page 65.
pièce de ce genre. Cette situation a conduit le chercheur
américain à écrire ceci :
« En théorie, les Extraterrestres ont produit des cen-
taines de milliers de bébés, si ce n’est des mil-
lions144 ».
Autrefois, les inquisiteurs étaient partagés en ce qui
concerne les bébés censés être nés d’une relation
sexuelle avec un démon incube. Certains niaient cette
possibilité pendant que d’autres l’admettaient volontiers.
Même le pape Benedict XIV a évoqué cette divergence
d’opinions. Jean Bodin évoque des progénitures mons-
trueuses et prétend qu’en Allemagne, les produits de
telles unions étaient appelés Wechfelkind (enfants diffé-
rents). Johann Klein, encore lui, dans une communica-
tion publiée en 1731, discute de la possibilité de progé-
nitures nées de coïts entre sorcières et démons. Des
femmes accusées d’êtres des sorcières ont prétendu que
leurs enfants avaient le Diable pour père. C’est
l’historien de la sorcellerie et de la démonologie Rossel
Hope Robbins qui rapporte ces informations145.
144David M. Jacobs, Secret Life, op. cit., page 122 et 152 ; The Threat, op. cit.,
page 69.
145 Jean Bodin, op. cit., p. 118 ; et R. H. Robbins, op. cit., pages 461, 464 et 465.
- Simone Dourdet, du même établissement, a avoué
aller chaque nuit au sabbat, et avoir eu de nom-
breux enfants qui étaient élevés par les démons.
C’est un médecin psychiatre, Louis-Florentin
Calmel, qui signale ces faits en 1845, mais il les at-
tribue à une maladie mentale146.
Il est toujours aisé, presque trois siècles après les
événements, de les interpréter en terme de psychiatrie,
solution de facilité qui ne nécessite aucun effort céré-
bral. Le problème, c’est que les abductées modernes qui
racontent le même type d’incident, dans un autre habil-
lage, ne sont pas folles du tout. Les chercheurs améri-
cains l’admettent d’ailleurs volontiers, et parmi eux il y a
les docteurs en psychiatrie John Mack et Berthold
Schwarz.
À noter, d’une part, que ces religieuses n’ont pas été
torturées par l’inquisition, donc leurs déclarations ont
été obtenues sans contrainte. D’autre part, en ces temps
reculés plusieurs couvents de nonnes ont été des cibles
idéales pour les « démons ».
156Carlo Ginzburg. Le sabbat des sorcières. Paris. Gallimard, 1992, pages 98,
111-112.
de ses organes génitaux. Jill Pinzarro a été abductée à
neuf ans et Lynn Miller à douze ans157.
Johannes Henricus Pott fait cas, en 1689, d’une petite
fille de 9 ou 10 ans qui avait été « séduite par un
diable ». Johann Diefenbach, en 1886, rapporte des cas
identiques de fillettes de huit, onze et douze ans158.
157 David M. Jacobs. Secret Life. op. cit., pages 205, 23-24, 80, 26.
158 R. H. Robbins. op. cit., pages 462-463.
159 Ann Druffel. op. cit.. pages 147-163.
« Un homme se voyant en la compagnie d’un grand
nombre de sorcières et de sorciers inconnus, et de
Diables hideux à voir en figure humaine, commença
à dire, « Mon Dieu, où sommes-nous ? Aussitôt la
compagnie disparut, et il se trouva tout nu, errant
tout seul dans les champs jusqu’au matin […] »
Pierre de Lancre traduit son accord sur ce point de la
façon suivante :
« Plusieurs sorciers menés au sabbat, ayant par
merveilles proféré le nom de Jésus ont été gravement
battus, et sont demeurés seuls (toute l’assemblée
ayant disparu) en un lieu fort sauvage et éloigné de
leur maison160 ».
Le même auteur cite plusieurs exemples du même
genre, tout comme bien d’autres juges laïcs ou religieux.
Il est possible que ces déplacements corporels d’antan
aient été décidés par les entités afin de donner
l’impression aux personnes concernées que le Diable les
avait punies pour avoir osé quémander le secours de
Dieu. On peut également supposer que de telles actions
étaient aussi destinées à renforcer la notion de sabbat
réellement physique, comme suggéré dans la situation
n° 1.
160Jean Bodin. op. cit., p. 89b. Fac-similé de l’édition de 1587 { Paris chez
Jacques du Puy ; et Pierre de Lancre, op. cit., p. 113.
« Des abductés se rappellent souvent s’être réveillés
et avoir vu des silhouettes se tenant debout au che-
vet de leur lit. Mais, au lieu d’être en présence
d’Extraterrestres, ils ont été confrontés à des parents
ou des amis décédés ou encore des personnages re-
ligieux […] Les Extraterrestres peuvent montrer aux
abductés des représentations de Jésus, Marie, et
autres figures bien connues de nos religions161 ».
Richard Boylan mentionne aussi un incident ressem-
blant à une RR3, mais de l’Ovni atterri, descend un hu-
manoïde à l’image de Jésus. La dame qui a été témoin de
cette scène atypique s’est confiée au psychologue qui l’a
mise en régression hypnotique. Ce qui a eu pour effet de
révéler une abduction et un être qui n’était pas du tout
Jésus, mais un humanoïde aux grands yeux noirs sans
pupilles162.
Jules Baissac cite le cas d’une religieuse, Madeleine
de la Croix qui, en 1546, a avoué être possédée par deux
démons ; Balban et Python. Au début de sa possession,
les entités étaient apparues à ses yeux (ou son esprit)
sous la forme de Jésus, de saint Jérôme, de saint Domi-
nique, de saint François d’Assise, de saint Antoine, et
même de la sainte Trinité (on ne dit pas sous quelle ap-
parence). Quand elle était transportée à de grandes dis-
tances par Balban, Python se mettait à l’image de la reli-
gieuse afin que l’on ne s’inquiétât pas de son absence.
L’Inquisition a mis ces faits sur le compte du Diable,
mais Jules Baissac précise que la vie de Madeleine de la
Croix, à travers les multiples expériences qu’elle a vé-
165 David M. Jacobs. Secret Life, op. cit., pages 143 et 150.
166 Roland Villeneuve. Sabbats et sortilèges. Paris, J’ai Lu, 1973, page 112.
167 Jules Baissac, op. cit., page 148.
n° 20, une autre donnée de Jean Wier, qui aurait pu
être citée dans le n° 19.
168 David M. Jacobs, The Threat, op. cit. page 86-87 et 92.
dignes de foi […] Ce qu’ils rapportent de leur com-
merce avec les diables ne leur semble pas suscep-
tible d’être contesté ; car ils ont éprouvé tout éveil-
lés, pendant le transport extatique ou pendant leur
sommeil, des sensations de la vue, de l’ouïe, du goût
et du toucher, propres à les persuader qu’ils ne peu-
vent pas se faire illusion à cet égard169.
Ulric Molitor, autre érudit cité plus haut, qui vivait en
gros à la même époque, était de cet avis, qu’on en juge :
« Le Diable est capable d’abuser narre esprit en
suscitant à nos yeux des fantasmagories et autres
choses semblables, en vertu de fausses apparences
qui s’exercent sur les organes de nos sens extérieurs
[…] Tantôt pendant le sommeil, tantôt à l’état de
veille, il peut présenter des choses si vives que
l’homme croit les voir ou les faire en réalité […] Ces
apparitions par images ou représentations sont opé-
rées par l’artifice du Diable, et c’est ainsi que les
hommes s’imaginent et croient que leurs sens corpo-
rels ont été les témoins d’une présence réelle […]
Ceux et celles qui vont au sabbat sont le jouet de
songes et de quelque illusion puissante que le Diable
a imprimée dans leur cerveau170 ».
Comme on l’a vu dans cette première partie, c’est la
sexualité et la peur qui dominent dans ces situations, et
ce à plusieurs siècles d’intervalle, tout comme dans la
vie de nos sociétés. Le grand médium Robert A. Monrœ,
spécialiste des « sorties astrales », a d’ailleurs bien dit
ceci à ce sujet :
171 Robert A Monrœ, Le Voyage hors du corps. Paris, éditions du Rocher, 1986,
p. 195.
5
(Deuxième partie)
Introduction
Comme précisé dans la première partie, nous aurions pu
citer, avec exemples à l’appui, d’autres anomalies déve-
loppant la même affinité entre abductions modernes et
transports au sabbat d’antan. Parmi elles figurent celles-
ci : propension de ces entités à se transformer en ani-
maux, à apparaître puis à disparaître brusquement, à
provoquer des amnésies, à paralyser les témoins, à lire
dans les pensées, à produire des distorsions tempo-
relles, et autres phénomènes réels ou illusoires très di-
versifiés. Cependant les vingt que nous avons choisi de
présenter au lecteur sont amplement suffisantes pour
démontrer qu’Aliens et démons sont des entités de la
même essence et de la même origine.
À propos des anomalies temporelles, nous ne résis-
tons pas au plaisir de citer ce qui est précisé sur ce
point dans le livre du juge Henri Boguet :
« Le Diable produit des effets de miracle » […] parce
qu’il peut créer des accélérations dans la marche
habituelle de la nature, et faire survenir en quelques
secondes un phénomène dont le développement
normal aurait pris des semaines172 ».
Le professeur de philosophie David Jacobs, tout
comme ses confrères « abductionnistes », cite de nom-
breuses autres situations dans lesquelles il y a intrica-
tion d’entités appartenant aussi bien à l’ufologie, au spi-
ritisme et à la phénoménologie religieuse. De même, il
rapporte en détail certains épisodes aussi bizarres
qu’invraisemblables si on les considère dans un contexte
de visite d’Extraterrestres. En voici une liste non ex-
haustive :
– Des faux souvenirs d’animal tué ont été induits
dans l’esprit de quelques abductés.
– Un début d’abduction s’est produit pendant que
la victime conversait au téléphone avec David Ja-
cobs. Sous hypnose, il s’est avéré que l’abduction
est survenue dès que le combiné a été raccroché.
– Il a été démontré que dans plusieurs cas de « vi-
sites en chambre », certains abductés disparais-
saient physiquement temporairement, tandis que
d’autres vivaient les mêmes épisodes sans quitter
leur lit.
172 Henri Boguet, Discours exécrable des sorciers. Paris, Le Sycomore, p. VIII.
– Des souvenirs de viols dans l’enfance peuvent ca-
cher une abduction impliquant des relations
sexuelles entre abductés et entités.
– Un abducté a pu voir une apparition d’Abraham
Lincoln coiffé d’un chapeau haut-de-forme.
D’autres ont cru distinguer des hommes coiffés
d’un chapeau mou évoquant les agents fédéraux,
ainsi que divers animaux.
– Des entités hybrides adultes ont été vues portant
des uniformes quasi-militaires.
– Beaucoup d’abductés ont vécu de multiples expé-
riences durant leur vie, dont les premières ont
commencé depuis leur tendre enfance.
– Des familles entières ont été abductées, y compris
sur plusieurs générations.
– Des caméras vidéo ont été installées pour tenter
de filmer une abduction lors d’une « visite en
chambre », mais les pellicules n’ont jamais rien en-
registré même si une abduction s’est produite qui
aurait dû normalement impressionner la pellicule.
Cela rappelle l’affaire de Pont Saint-Esprit au début
des années 1980, citée dans le chapitre IV, et
prouve qu’un leurre psychique a prévalu.
– Il n’y a pas deux abductions identiques. Toutes se
distinguent par des détails différents même si la
trame de base est analogue dans chaque cas. En
fait il y a autant de modèles d’abductions qu’il y a
d’abductés. Nous avons fait le même constat à pro-
pos de la vague de rencontres du 3e type durant la
vague de « soucoupes volantes » de 1954 en France.
Nous avons d’ailleurs produit un catalogue de 101
cas d’observations d’entités généralement observées
à proximité d’une machine volante de type totale-
ment étranger à nos appareils aériens de
l’époque173.
175 Jean-Joseph Surin, Triomphe de l’amour divin sur les puissances de l’Enfer,
Grenoble, Jérôme Millon, 1990, p. p. 173 et 183. Pages rédigées en partie par
l’auteur en 1663.
176Eric Norman, Gods, Demons and Space Chariots, New York, Lancer Books,
1970, p. 192.
Il arrive en effet parfois qu’une entité ne paraissant
pas associée aux « ravisseurs » intervienne dans le scé-
nario d’une abduction. C’est un leurre dans le leurre,
que des personnes imprégnées de superstitions reli-
gieuses interpréteront comme ceci : un « ange gardien »
dénonçant les actions perpétrées par des « démons ».
Cette précision révélée à ce policier est peut-être une
de ces rarissimes vérités que les entités ont laissé entre-
voir à l’occasion de cette affaire, et apparemment elle n’a
pas retenu l’attention des chercheurs américains. À no-
ter au passage que H. Schirmer a été gratifié de très
nombreuses fausses informations sur les « Extrater-
restres », dont certaines se contredisent.
Déjà, à son époque, le juge Pierre de Lancre écrivait
ceci :
« Le Diable imite, déforme la création divine, mêlant
toujours à la vérité quelque mensonge, exhibant ses
fictions pour jeter le trouble dans le système ordonné
et hiérarchisé du monde naturel 177 ».
Comme indiqué dans la première partie, il arrive que
des abductés soient soustraits du lieu où ils se tenaient
avant l’abduction. Toutefois ce n’est pas toujours le cas.
David Jacobs cite un cas d’enfant qui aurait ainsi dispa-
ru du berceau où il dormait. La mère l’a cherché dans
toutes les pièces de la maison, puis est sortie pour aler-
ter un voisin. En revenant à son domicile, elle a retrouvé
son rejeton endormi dans sa couche habituelle. David
Jacobs estime que l’enfant avait été physiquement enle-
vé puis remis là où il avait été pris pendant que sa mère
178Jean Sider, Le secret des Aliens, Villeselve, éditions Ramuel, 1998, p. p. 90-
91. Lettre du témoin à Frank Marie, auteur de Ovni Contact, Éditions SRES, BP.
41, 92 224 Bagneux, Cedex. Enquête de Joël Mesnard dans Lumières Dans La
Nuit, n° 313, pp. 13-14.
« Non, je n’ai pas vu la Vierge, je n’ai pas eu le bonheur
que vous avez eu179 ».
David Jacobs, pourtant très sérieux dans son ap-
proche, est convaincu que les « implants » posés sur les
abductés par les Aliens, leur permettent de diriger les
pensées de leurs victimes. Il semble ignorer que la lec-
ture par les entités de tout ce que contient le cerveau
des êtres humains ne nécessite aucunement le moindre
implant, car leur nature fluidique se passe de tout sup-
port matériel. Il est vrai que David Jacobs n’envisage
que des Extraterrestres aussi physiques que nous le
sommes, ceci expliquant cela. Les « implants » représen-
tent très probablement un type de leurre supplémentaire
pour renforcer l’idée de ravisseurs extraterrestres appar-
tenant à un monde matériel comme le nôtre.
Ce chercheur admet aussi que les Aliens sont ca-
pables de fabriquer de faux souvenirs qu’ils impriment
dans la mémoire des abductés afin, soutient-il, de dis-
simuler les vrais. Comme les entités sont capables de
bloquer la mémoire de leurs victimes à volonté, cette af-
firmation ne tient pas. Apparemment l’idée ne lui est
même pas venue que tous les épisodes restitués peuvent
être des faux souvenirs, tous sans exception, destinés à
susciter une croyance mythique, mais aussi pour en-
voyer les chercheurs dans des voies sans issue. Les enti-
tés, depuis l’aube de l’humanité, appliquent la « loi de
Babel », autrement dit, elles créent la zizanie au sein des
sociétés humaines en donnant naissance à des mythes
aussi différents les uns des autres. Ainsi, les historiens
et les enquêteurs spécialisés sont envoyés systémati-
Origines du sabbat
Chez les historiens spécialisés, les avis divergent sur
l’origine du sabbat. Certains n’ont fait pratiquement au-
cune recherche digne de ce nom. D’autres sont affligés
de blocages conceptuels, tant sur les phénomènes reli-
gieux de la chrétienté que sur ceux liés au paganisme.
Très rares sont ceux, plus soucieux d’exactitude, qui
voient dans le sabbat la poursuite d’une tradition sécu-
laire préchrétienne (ou d’un mythe), axée sur le culte de
la fertilité et de la fécondité, et par extension de la
sexualité, qui était répandue dans toute l’Europe.
Carlo Ginzburg, érudit de grande réputation, précise
bien qu’il s’agissait de prétendus déplacements dans les
airs à nuit tombée, auxquels certaines femmes disaient
avoir participé en état extatique. Elles prétendaient se
joindre à la suite d’une mystérieuse divinité appelée, se-
lon les lieux. Percha, Solda, Diane, Ahimdia (ou Habonde
– NDA). C. Ginzburg insiste bien sur le fait que ce phé-
nomène survient uniquement lors d’extases, et il ajoute
que dans certains procès de sorcellerie en Italie, des
hommes (dont les fameux benandanti du Frioul) ont
bien dit : « sortir la nuit de manière invisible, en esprit,
en laissant leur corps inanimé180 ».
Ce sont les « chasses-galleries » des Anciens, chasses
infernales qu’ils appelaient ainsi selon les régions ;
Chasse à Bader (Berry) ; Chasse Galopine (Poitou) ;
Chasse Macabre (Orléanais) ; Chasse d’Oliferme
(Franche-Comté) ; Chasse Proserpine (Normandie) ; Cha-
riot volant (Bretagne) ; Bourrasque des morts (Corse) ;
Chasse du Piqueur Noir (Nivernais) ; Chasse Sauvage
(Alsace), etc181.
Ces rassemblements « aériens » de sorcières représen-
taient la survivance des « mystères nocturnes » de
l’antiquité. Les cultes rendus nuitamment aux dieux
Thor, Pan, Dionysos, Cernunnos, Ammon, Baal, et aux
déesses Eleusis, Cérès, Isis. Hora (ou Hera), Hérodiade,
etc., étaient dominés essentiellement par des rituels
paillards. Les appétits sexuels y trouvaient l’occasion de
se satisfaire, à l’exemple des Saturnales et des Baccha-
nales romaines. Il suffit de lire les écrits de Pétrone et
d’Apulée pour s’en convaincre. Horace aussi, en particu-
lier, parle dans ses œuvres (Odes et Épîtres) ; « des in-
fâmes manœuvres auxquelles se livraient les sorcières à
la pâle clarté de la lune, et des chœurs mystérieux des
nymphes et des satyres ». Les Grecs Proclus, Porphyre,
ainsi que Jamblique, ont souvent évoqué, eux aussi, ces
manifestations182. Dans l’Europe du Moyen Age, ces tra-
ditions ou mythes érotiques se retrouvent dans la nuit
187 Jean Sider, Ovnis : Les envahisseurs démasqués, op. cit., p. 101.
188 Johann-Joseph von Gorres, op. cit., p. p. 392-397.
Aussi loin que l’on peut remonter le temps, on trouve
la première trace d’un démon succube nommé Kiskill-
Lilla, dans la mythologie de la civilisation sumérienne
qui s’épanouit de 3500 à 2000 avant J. C. Cette entité
était censée venir la nuit hanter les donneurs de rêves
lascifs (Lilu = nuit). Les mythes Sumériens ont influencé
ensuite les Assyriens et les Babyloniens. C’est pourquoi
on retrouve à Babylone une entité nommée Lilith, qui
avait la même réputation que Kiskill-Lilla189. Elle est à
l’origine de la Lilith palestinienne citée dans la Bible
(Isafe, 34 ; 14), la Reine de la Nuit, dont le culte s’est
étendu jusqu’en Grèce où on l’a appelée Hécate, déesse
des arts magiques et associée avec des démons190.
Les Grecs connaissaient aussi les Empuses et les La-
mies (appelées Lilim en Palestine – enfants de Lilith).
Elles faisaient partie de la suite d’Hécate191. Ces entités
étaient des séductrices hors pair. Elles pouvaient se tra-
vestir en forme de jeune fille d’une grande beauté, et
avoir des relations amoureuses avec les hommes,
« pompant leurs forces vitales jusqu’à les faire périr 192 ».
Ici, il y a une nette notion de vampirisme qui transpa-
raît, concernant une énergie corporelle, et un auteur
spécialisé signale même que les Lamies, dans la
croyance populaire des Grecs anciens (et modernes),
sont effectivement des vampires. Ils sont censés enlever
195 W. Y. Evans-Wentz. The Fairy Faith in Celtic Countries. New York. Library
of the Mystic Arts, réédition de 1990, p. p. 55.56, 68, 72. et 7.
l’adversaire de Yahvé, le Dieu d’Israël196. Selon toute ap-
parence, ce sont nos croyances et nos superstitions qui
servent de substrat aux leurres dispensés par ces enti-
tés.
Quant aux « possessions », elles remontent à plu-
sieurs siècles, pour ne pas dire plusieurs millénaires, et
sont universelles. Le Nouveau Testament cite plusieurs
exemples de possession démoniaque (Marc, V, 2-10 :
Luc, III, 23-37 ; Matthieu, XVII, 14-21). Cependant, con-
trairement à une idée reçue qui perdure encore dans
certains milieux, elles ne sont pas nées avec le christia-
nisme puisque les civilisations préchrétiennes les con-
naissaient. C’est ainsi que des textes inscrits dans des
textes babyloniens nous enseignent que les démons de
la nuit sollicitaient déjà sexuellement les humains197.
Les Assyriens semblaient aussi vivre dans un monde
rempli de démons, les tablettes en caractères cunéi-
formes découvertes par les archéologues en témoignent
avec de nombreux textes concernant l’exorcisation des
possédés. De plus, il semble établi que ces peuples an-
ciens ont aussi emprunté leurs croyances aux Sumé-
riens. Sumer a donc déteint sur Babylone, Babylone a
influencé le Tanakh (ou Bible hébraïque), et le Tanakh a
engendré l’Ancien Testament. Tout compte fait, il semble
bien que la Mésopotamie soit le berceau des démons, et
il en est de même pour les anges198. D’ailleurs, du point
de vue onomastique, la parenté entre la sumérienne
Kiskill-Lilla, la babylonienne Lilitu, et la palestinienne
200 Jean Sider, Ovnis : Les envahisseurs démasqués, op. cit., p. p. 208-211.
201 David Jacobs, The Threat. New York. Simon & Schuster. 1998, p. 83.
telle Maria Rosa Andriani, qui arrachait des os tout
chauds de sa poitrine, les plaies qui en résultaient gué-
rissant instantanément. De plus, ces dommages ne lais-
saient subsister aucune cicatrice, s’il faut s’en remettre
au livre du docteur Imbert-Goubeyre 202. Cette dernière
anomalie n’est pas citée par toutes les sources qui font
mention de ce cas, à l’exemple de l’ouvrage du docteur
René Biot, lequel se réfère pourtant au livre du docteur
Imbert-Goubeyre203. Oubli ? Ou forme affichée de ratio-
nalisme ?
Si ces entités sont capables de faire disparaître toute
trace de cicatrisation sur un corps humain, cela veut
dire que les traces qui persistent sur les abductés sont
sciemment voulues. Cela, précisément pour tromper
leurs victimes et les chercheurs qui en feront le constat.
Résultat, la croyance en des êtres extraterrestres faits de
chair et de sang s’en trouve confortée.
Les Ovnis comme les êtres qu’ils semblent transporter
sont des entités, ni anges, ni démons, ni dieux, ni Extra-
terrestres, etc. Ils appartiennent à une forme de vie in-
telligente inclassable et non identifiable en des termes
de notre vocabulaire. Quand la science découvre un
nouvel animal, poisson, ou insecte, elle lui donne un
nom précis et le classe dans un groupe connu. Les enti-
tés qui nous intéressent ici n’étant pas reconnues de la
science, elles ne portent aucun nom « officiel ». Seuls les
folkloristes, les religieux, et les ufologues, les désignent
par des appellations arbitraires bâties sur des préjugés
ne correspondant pas à leur véritable identité. Ils com-
205 John Mack, Passport to the Cosmos. New York, Crown Publishers, p. 10.
206 Patrick Harpur, Daimonic Realitv, Londres, Viking Arcana, 1994, p. 27.
6
Introduction
Les fées qui s’n’immisçaient dans la vie des ethnies ru-
rales d’antan, représentent également une forme
d’expression de cette intelligence supérieure ajustée à
l’esprit du temps. Tous les pays d’Europe véhiculent
dans leurs folklores la croyance ancienne en ces entités.
Toutefois, beaucoup de gens confondent les histoires
de fées et de nains des traditions populaires avec les
contes de fées et les légendes du cycle arthurien. Bien
peu savent que ces êtres constituent les bases des récits
des romanciers, lesquels ont trouvé leur inspiration
dans les témoignages recueillis par les folkloristes et les
voyageurs lettrés. D’ailleurs, Chrétien de Troyes entre
1170 et 1181 a été le premier à introduire les nains
dans son œuvre, car ses prédécesseurs n’en parlent pas,
à l’image de Geoffroy de Monmouth, pour citer l’un
d’eux.
L’historien de la littérature Claude Lecouteux, pour ci-
ter un spécialiste moderne, confirme en effet ce point
important de la façon suivante :
« Tout indique que les nains nus en scène dans les
épopées et les romans préexistent à l’écrit, relèvent
de traditions vivantes auxquelles les empruntent les
poètes. Mais en même temps que ces créatures pas-
sent dans la littérature, elles subissent une profonde
métamorphose : elles sont traitées à la manière du
temps, mises au goût du jour, rationalisées et pour
ainsi dire dépersonnalisées. Les nains ne conservent
que quelques traits mythiques, ils quittent le do-
maine des croyances pour devenir des poncifs litté-
raires, des éléments du décor destinés à satisfaire le
goût du public qui, dès 1130-1150, est de plus en
plus friand de merveilleux207 ».
Ce qu’ignore bien souvent le commun des mortels qui
considère les fées comme des chimères, c’est le fait que
voir de telles créatures consistait en observations rela-
tives à l’existence de petits personnages élusifs évoluant
essentiellement dans nos campagnes. Ces êtres sem-
blent avoir disparu à l’avènement de l’ère industrielle
dans la première moitié du XIXe siècle, mais nous ver-
rons plus loin qu’en fait, ils ont changé d’identité et
d’apparence.
Pour avoir accès aux témoignages crédibles relatifs à
ces entités, il faut consulter des ouvrages spécialisés da-
tant généralement d’une autre époque, d’autant que peu
ont été réédités, notamment en France. Par contre, dans
207Claude Lecouteux, Les nains et les elfes au Moyen Age, Paris, Imago, 1988,
pages 42 et 14.
les pays anglo-saxons, les rééditions de ce genre de
livres sont très courantes, ce qui nous a permis d’en ac-
quérir un certain nombre. Au reste, Claude Lecouteux,
déjà cité, précisait en 1988 qu’il n’existe aucune étude
récente fiable208.
Nombreux sont également les gens qui pensent que
les histoires de fées étaient autrefois le produit de
l’imagination fertile d’individus désireux de distraire
leurs proches durant les longues soirées d’hiver passées
devant l’âtre du domicile familial. Là aussi rares sont
ceux qui admettent que des « voyants » (ayant la « se-
conde vue »), étaient les seuls observateurs de bonne foi
à avoir pu « voir » les fées et même à entretenir des rap-
ports avec elles. En fait, pour « remarquer » ces entités,
il fallait avoir des dispositions plus ou moins fortes à la
perception extra-sensorielle, autrement dit, à la mé-
diumnité. Ce qui revient à dire que « distinguer » des
fées, ne relevait pas forcément de la vue de formes maté-
rielles comme le sont nos corps. Il s’agissait le plus sou-
vent de visions induites dans l’esprit des « voyants », et
que, plus rarement, les entités avaient la capacité de se
matérialiser temporairement en une forme humanoïde
palpable, voire animale ou autre. Rien qu’à partir de ce
constat, on est en droit de supposer que les fées, en rai-
son de leur nature spécifique, étaient des êtres apparte-
nant à une forme de vie intelligente totalement différente
de la nôtre. L’idée qui vient à l’esprit voudrait qu’elles
aient été d’essence inorganique, mais capables de se
donner une apparence matérielle provisoire dans cer-
tains cas. Nous retrouvons donc là les caractéristiques
Books, 1978.
Origine des fées
Le mot fée vient du latin fatum (sort, destin). Les Fata
(ou Parcœ), chez les Romains, étaient trois déesses que
l’on représentait filant les destinées humaines, celles du
passé, du présent, et de l’avenir. Les Fora étaient consi-
dérées au même titre que les nymphes, les sylvains, les
faunes et autres divinités qu’il était important d’honorer
pour s’attirer leur bienveillance. Pour ce faire il fallait
dresser en pleine nature des autels couverts d’inscrip-
tions propriatoires, et une prêtresse ou une druidesse
dirigeait des cérémonies rituelles, qui se transformaient
bien vite en orgies. Au reste, selon J. A. S. Collin de
Plancy, les nymphes, tout comme les sylvains et les
faunes, étaient des entités dont le principal intérêt pour
les humains se focalisait sur la sexualité. Elles copu-
laient même avec eux sous des formes aguichantes, du
moins en apparence, nous reviendrons sur ce point par
ailleurs 211 . Ainsi, la « parenté » avec les Aliens et des
« démons » se confirme ici pleinement.
Fata est donc la racine du terme seulement. Pour ce
qui concerne l’origine des entités elles-mêmes, les avis
sont plutôt partagés selon les auteurs qui se sont inté-
ressés à ce sujet, même si la plupart leur accordent une
très grande ancienneté.
Edouard Brasey prétend qu’une légende anglaise re-
montant au XIe siècle affirme que tous les esprits de la
nature, que l’on désigne communément par le mot fées,
sont issus des Géants qui auraient vécu sur Terre bien
longtemps avant l’homo sapiens. Pour s’être révoltés, les
212Edouard Brasey, Eniquête sur l’existence des fées. Paris, Filipacchi, 1996,
page 31.
avec les anciennes venues d’Orient. Puis, avec les con-
quêtes romaines, certains noms de divinités ont été lati-
nisés ou carrément empruntés au vaste panthéon ro-
main, notamment en Gaule et dans les pays germa-
niques213.
Cependant, comme le fait observer Alfred Maury lui-
même, les Parques ou Fata ne sont que les copies de di-
vinités grecques (les Moires). S’il était remonté encore
plus loin dans le temps, il se serait aperçu que les Grecs
ont emprunté une grande partie de leur panthéon à
d’autres cultures antérieures, notamment à la civilisa-
tion babylonienne. Or, cette dernière s’est surtout déve-
loppée grâce à l’apport des créations sumériennes,
comme précisé dans un autre chapitre. N’oublions pas
que les Sumériens sont apparus au IVe millénaire avant
Jésus-Christ. Ce peuple avait aussi des croyances en
diverses divinités, parmi lesquelles il y en avait de très
malfaisantes.
Ce qui veut dire que les fées, sous d’autres identités,
ont une origine qui remonte au moins à la civilisation
sumérienne, et il est fort probable qu’elles aient aussi
existé bien avant. Malheureusement, on perd leur trace
avant Sumer, car l’écriture ayant été inventée par les
Sumériens, aucun document écrit n’existe avant eux.
Bien entendu, on ne peut écarter l’idée d’écrits plus an-
ciens que Sumer, mais disparus aujourd’hui avec les
civilisations qui les auraient produits. Cependant, nous
sommes contraints de nous fier aux ouvrages des histo-
riens.
213 F. Allreil Maury, Les fées du Moyen Age, Bruxelles. Savoir pour être, 1994.
Les ésotéristes, pour leur part, se livrent à des spécu-
lations qu’ils ne peuvent malheureusement pas prouver
comme correspondant à la réalité. Par exemple, l’Argen-
tin George Livraga écrit ceci :
« Selon les enseignements ésotériques, la présence
des Élémentaux est plus ancienne que celle de
l’Homme sur la Terre. Ceux-ci (habitants, gardiens et
consubstantiels de ces entités) existent sous une
forme manifestée depuis que le monde existe. Quand
celui-ci n’était qu’une masse de gaz radioactifs et de
matière incandescente, les Élémentaux du Feu veillè-
rent sur elle au moment de l’apparition des gaz de
composition chimique stable, et à l’époque des
grands vents, les Élémentaux de l’Air veillèrent à ce
que l’évolution de ces gaz naissants et leur stratifica-
tion sur la croûte terrestre récemment consolidée,
devienne chaque fois plus apte à recevoir les formes
de vie physique qui étaient planifiées […]. Dans
l’Univers, toute chose a un Esprit Gardien. La Pla-
nète aussi en a un et les hiérarchies d’Esprits de la
Nature lui obéissaient quand commencèrent les jours
et les nuits. Elle l’a encore et l’aura jusqu’à sa dispa-
rition. C’est le Dyan-Choan du livre tibétain de
Dzian, l’Âme resplendissante qui gouverne la Terre
ou l’Anima Mundi des latins (car elle « anime » et
mobilise) et il ne faut pas la confondre avec l’Esprit
ou Ego Planétaire dont la terre physique serait le
corps. Cette connaissance est millénaire et nous ne
savons pas quand elle a commencé ».
La page suivante, il consent quand même à recon-
naître ce que nous disions plus haut à propos de
l’origine des entités dont on ne peut prouver l’existence
au-delà de Sumer :
« L’Histoire de l’Humanité est pleine de récits sur les
Génies, les Gnomes, les Ondines, les Elfes et la
gamme étendue des Élémentaux, si bien que sans
eux, son déroulement et son récit ne seraient pas pa-
reils ; nous pouvons le vérifier depuis le mythe
d’Enkidou et de Gilgamesh, en passant par
l’Odyssée d’Homère, les Sagas d’Arthur et de Mer-
lin214 […] ».
Le tronçon de phrase mis en exergue par nos soins
évoque en effet des mythes sumériens, mais l’abondance
des majuscules dans les citations sont de George Livra-
ga. Oui, nous pouvons vérifier effectivement l’existence
des entités depuis Sumer, mais pas à des époques plus
reculées dans le temps. Ce qui ramène toutes les spécu-
lations des ésotéristes sur une origine encore plus an-
cienne (quand il ne s’agit pas d’affirmations péremp-
toires) à des discours ne reposant que sur des supposi-
tions sans aucun fondement véritable. Par exemple, le
lecteur pourra se demander quel témoin a pu voir les
entités à l’œuvre quand la Terre n’était « qu’une masse
de gaz radioactifs et de matière incandescente », alors
qu’aucune vie n’existait encore sur notre planète. Appa-
remment, George Livraga ne semble pas avoir noté la
fragilité de cette allégation qu’il énonce comme un fait
établi ne souffrant aucune contestation.
Diverses autres théories ont été avancées sur l’origine
des fées, notamment aux XVIIe et XVIIIe siècles. Cer-
tains érudits ont associé les fées à l’esprit ou à l’âme des
morts, car des « personnes décédées » ont été vues au
Prix de vente 50 % du prix initial pour les deux volumes, soit 249.00 FF : 2 =
124,50 FF + 20,00 FF de port = 144,50 FF.
216Robert Kirk, The Secret Commonwealth of Elfes, Fauns and Fairies, 1690.
Réédition en totalité dans le livre de Robert J. Stewan. Robert Kirk, Walker
Between Worlds, Longmead, Shaftesbury, Dorset, GB, Element Books, 1990.
d’Aberfoyle. C’est en 1690 qu’il a écrit The Secret Com-
monwealth, un texte véritablement surprenant de cin-
quante pages sur ce monde fascinant que les Britan-
niques appellent Fairyland, le pays des fées. N’ayant pu
trouver un éditeur, il a été contraint d’en rédiger plu-
sieurs copies manuscrites, et ce n’est que longtemps
après sa mort que le grand Walter Scott imprime une
première édition de ce petit chef-d’œuvre folklorique en
1815. Il faut attendre ensuite 1893 pour voir une deu-
xième édition paraître sous les auspices du célèbre his-
torien et savant écossais Andrew Lang. Puis, en 1976, la
Folklore Society diffuse un troisième tirage grâce à
l’initiative de Stewart Sanderson.
Il n’existe pas de traduction en français accessible
sauf quelques extraits reproduits dans le livre de
Jacques Vallée cité dans l’épigraphe. C’est donc grâce à
la quatrième édition intégrée dans l’ouvrage de Robert J.
Stewart en 1990, que nous avons pu connaître en totali-
té les enquêtes du révérend Robert Kirk sur les fées.
Nous avons alors découvert que ce religieux avait été un
authentique enquêteur de terrain, allant frapper aux
portes des seers d’Ecosse (les « voyants », autrement dit :
des médiums) afin de collecter des témoignages de pre-
mière main. En effet, toutes les informations réunies
dans son petit ouvrage ont été recueillies exclusivement
dans les milieux ruraux du nord de l’Ecosse, auprès de
personnes affirmant avoir eu des contacts avec des fées.
Il s’agissait de régions à faible densité d’habitants, où les
superstitions locales étaient encore solidement implan-
tées en cette fin de XVIIe siècle. Du fait de la rareté des
communications avec les centres urbains à cause des
routes précaires tracées en terrain très accidenté, les
traditions vernaculaires faisaient encore état de
croyances très vivaces en l’existence des fées. En fait,
ces dernières « côtoyaient » les populations autochtones
pratiquement en permanence.
Robert Kirk, avons-nous dit plus tôt, est peut-être un
martyr des fées. En effet, il est décédé dans des condi-
tions que l’on peut qualifier de mystérieuses. Son corps
a été découvert sans vie sur le flanc d’une colline comme
pour servir d’habitat aux entités composant le peuple-
fées. La population locale a été convaincue que le pas-
teur avait été enlevé par les fées et que le corps retrouvé
n’était qu’un changeling, un produit de substitution
pour faire croire à sa mort. En effet, les autochtones ont
pensé qu’il était toujours en vie quelque part à
Fairyland, ce monde inaccessible et indéfinissable qui
nous intéresse ici au premier chef. C’est très probable-
ment fantaisiste, mais Kirk pourrait avoir été victime de
la colère des fées car nous savons que les « démons » et
les « Extraterrestres » se sont rendus aussi coupables de
la mort d’individus.
Kirk, en tant que pasteur respecté et enfant du pays,
inspirait confiance chez ses compatriotes auprès des-
quels il sollicitait des témoignages. De plus, c’était un
homme très cultivé, imprégné de spiritualité, et d’une
exceptionnelle ouverture d’esprit. Toutes ces qualités
réunies expliquent pourquoi il a pu sans trop de difficul-
tés obtenir nombre de récits fort détaillés d’expériences
qu’il n’était pas bon de raconter aux religieux à cette
époque. D’autant que le magistère considérait les fées
comme des entités diaboliques. À cet égard, son travail
de prospection sur les contacts avec les fées reste, du
moins pour l’époque, le plus riche et le plus sûr dans le
genre, car il est contemporain de ses sources. Donc, ses
informateurs ne sont pas des témoins de troisième ou de
quatrième main rapportant des histoires plus ou moins
altérées ou embellies par la transmission orale. Au con-
traire, ce sont les seers eux-mêmes qui apportent des
témoignages de première main, complétés par quelques
récits de deuxième main obtenus auprès de proches pa-
rents de quelques « voyants » décédés.
218G. F. Black, Folklore Society Country Publication, Vol. III. Orkney and
Shettlands Islands, Northcote W. Thomas, 1901, pages 51 et 26-27.
219Lewis Spence, The Fairy Tradition in Britain, Londres, Rider & Co, 1948,
pages. 255, 232, 268, 152, 269-270.
les récits modernes d’Ovnis, car certains de ces « objets »
volants ont été vus y pénétrer ou en jaillir.
Il n’y a pas que dans les traditions européennes que
l’on retrouve cette notion de tourbillons et de brouillards
qui auraient servi aux fées de milieu, ou de camouflage,
pour faciliter les rapts supposés d’êtres humains. E. C.
Parsons fait mention de croyances amérindiennes sur
les tourbillons de vent et de poussière qui étaient sup-
posés être des mauvais esprits. Ceux qui étaient saisis
par ces phénomènes pouvaient tomber malades, et une
légende rapporte l’enlèvement d’une jeune fille par un
« homme-tourbillon » chez les indiens Pueblo 220 . Même
dans les traditions arabes, il est dit que les Djinns se
déplacent dans des tourbillons. Au Japon, les petits
tourbillons étaient autrefois considérés comme le milieu
des mauvais esprits. Les Grecs anciens, quant à eux,
avaient aussi la même croyance pour les petits tourbil-
lons de poussière221. On peut donc constater que cette
conviction était largement répandue chez des ethnies
anciennes qui n’avaient pourtant pas de contacts entre
elles.
Selon Lewis Spence, les nourrices étaient enlevées
pour allaiter les enfants de fées, car les fées femelles
n’ont pas de lait. Ces entités enlevaient aussi des Jeunes
gens, notamment ceux ayant des talents d’artistes (mu-
siciens, chanteuses, etc.). Parfois, lorsqu’un captif était
restitué à son monde naturel, c’était pour constater qu’il
était considéré comme mort depuis de nombreuses an-
220E. C. Parsons, Pueblo Indian Religion, Chicago, 1938, vol. 2, page 178 plus la
note.
221John C, Lawson, Modem Greek Folklore and Ancient Greek Religion Cam-
bridge, 1910, page 140.
nées, et que les conditions du milieu local avaient consi-
dérablement changé. Beaucoup de ceux qui revenaient
avec ce décalage de temps souvent énorme, ne suppor-
taient plus de vivre dans leur nouvel environnement, et
se sentaient dans l’obligation de regagner le lieu d’où ils
étaient revenus222. Cette dernière allégation paraît exa-
gérée car on ne comprend pas comment les personnes
impliquées auraient pu avoir l’envie de regagner le gîte
des fées ni surtout comment elles s’y seraient prises
pour ce faire. De nos jours, les anomalies temporelles
sont aussi connues dans les cas d’abduction par des
Aliens, mais elles ne concernent que quelques heures en
général, plus rarement quelques jours, alors qu’autrefois
on parlait de plusieurs années.
Lady Gregory confirme l’enlèvement définitif de jeunes
gens doués pour la musique, le chant, ou la danse, pour
distraire les fées. C’est cette situation, paraît-il, qui au-
rait été à l’origine du dicton suivant ; « Les gens que
Dieu aime meurent jeunes223 ». La raison donnée de leur
capture nous semble sans fondement, car aucune de ces
victimes n’a eu la chance de revenir pour confirmer ce
qui relève d’une simple supposition. Si ces incidents se
sont réellement déroulés, alors c’est pour un tout autre
but qu’il nous est impossible de déterminer, mais qui ne
manque pas d’inquiéter.
D’une façon générale, rares étaient les « ravis » qui re-
venaient au pays avec des souvenirs conscients de leur
séjour chez les fées. Ils étaient même surpris, voire ef-
222Lady Gregory, Visions and Beliefs in the West of Ireland, 1920. Réédition
chez Gerrards Cross, Buckinghamshire, GB. Colin Smythe Ltd. 1970, page 149.
George Henderson, Survivals in Beliefs Among the Celt, Glasgow, J.
223
Nancy Arrowsmith & George Moorse, A Field Guide ta the Little People.
229
Autres aspects
Nous citerons encore brièvement d’autres particularités
propres aux fées, afin de permettre au lecteur d’avoir
une idée plus large sur tout ce qui a trait à leur compor-
tement :
– Les fées étaient bipolaires, comme l’étaient d’ail-
leurs les daimons des Grecs anciens, c’est-à-dire
que leur comportement reposait sur une forme de
dualisme. Donc elles pouvaient se montrer sous un
jour favorable ou défavorable selon « le cas. Néan-
moins, beaucoup d’actions malfaisantes leur ont
été imputées.
– Elles accomplissaient les actes les plus absurdes,
obligeant des gens à respecter des tabous ridicules
qu’il ne fallait pas rompre sous peine d’une puni-
tion. Il ne fallait pas dire ou faire quelque chose
d’interdit, sinon une sanction tombait pouvant aller
jusqu’à la mort d’un animal appartenant à la vic-
time, ou de celle-ci elle-même ! De même elles
avaient tendance à s’immiscer dans la vie privée de
certains individus, s’intéressant à des futilités et se
livrant à des actes aberrants.
– Les traditions ont davantage véhiculé leur côté
négatif que leur côté positif, ainsi que leur habitude
systématique à vouloir tromper les êtres humains et
231Ann Druffel. How to Defend Yourself Against Alien Abduction, New York,
Three Rivers Press, 1998.
à leur jouer des mauvais tours. Les conseils et les
avertissements qu’elles leur prodiguaient se trans-
formaient souvent en menaces, et les prophéties ca-
lamiteuses sur l’avenir qui leur était réservé abon-
daient. Toutefois, les actions bienfaisantes sont
aussi signalées, notamment leur pouvoir de guérir
les maladies (tout comme celui de les provoquer).
– D’une façon générale, on a beaucoup exagéré les
actions des fées, leur attribuant des faits et des mé-
faits n’ayant que des causes naturelles ou encore
inventés par de fertiles imaginations. Par exemple
on les a accusées de susciter des intempéries ayant
détruit des récoltes et fait périr des animaux en les
rendant malades ; tout comme certains rapts défi-
nitifs d’enfants et de jeunes filles commis par des
bohémiens ou des nobles, pratique courante à ces
époques reculées. C’est ainsi que le vol d’enfants au
berceau a donné naissance à la légende des change-
lings, substituts faits de bois et de chiffons trans-
formés en « bébés de fées ». De telles actions sem-
blent davantage d’origine humaine plutôt que
« surhumaine », la transmission orale ayant rajouté
des fictions.
– Toutefois, des phénomènes de hantise (polter-
geists), ont été imputés aux lutins espiègles dès le
XIIe siècle, s’il faut s’en remettre à Claude Lecou-
teux, lequel se réfère à un écrit de Hugues de
Mous 232 . Dans les pays germaniques et Scandi-
naves, ces esprits-fées sont appelés aussi Polters-
prites, nom qui a la même parenté que poltergeist.
Conclusions
Comme déjà précisé, pour se faire une idée plus proche
de la réalité sur ce qu’étaient les fées, il est indispen-
sable d’étudier aussi les « démons » d’hier et les « Extra-
terrestres » d’aujourd’hui. Sans cette précaution,
l’approche risque d’être grandement faussée par les
idées reçues de l’orthodoxie rationaliste que respectent
les historiens. C’est ce que nous avons fait, ce qui nous
a permis d’entrevoir une image bien différente de celle
des folkloristes et des anthropologues, mais aussi des
236 Carlo Ginzburgh. Le Sabbat des sorcières, Paris, Éditions Gallimard, page 9.
au minimum depuis Sumer, là où a été inventée
l’écriture, ce qui a permis d’en consigner l’existence 237.
La similitude du comportement et des pouvoirs de ces
créatures élusives, quelle que soit leur identité du mo-
ment, est la preuve la plus solide de leur existence. Le
mythe moderne des Extraterrestres en fournit une autre.
En effet, quelque chose qui n’existe pas peut-il laisser
des traces physiques comme des empreintes sur le sol,
des images sur pellicules et des échos sur les radars,
censés appartenir à des machines volantes inconnues ?
Mieux ; crée-t-on des commissions spéciales militaires
pour enquêter sur un mythe, comme cela a été fait aux
États-Unis pendant vingt ans pour les Ovnis, et de la
façon la plus officielle qui soit ? En conséquence,
l’hypothèse liée à des superstitions ou des fantasmes de
société est à éliminer définitivement.
On doit maintenant considérer de subtiles manipula-
tions mentales perpétrées par une intelligence inconnue
inorganique capable d’opérer comme un endoparasite et
de se sustenter à partir de quelque chose qui émane des
êtres humains. Dans nos derniers livres nous avons
émis cette possibilité, tablant sur le fait que les entités
doivent agir probablement plus pour leurs propres inté-
rêts que pour les nôtres. On ne peut pas prouver une
telle hypothèse, mais divers éléments mis bout à bout
lui octroient un certain crédit. Il n’y a rien de gratuit en
ce bas monde, et les entités ne sont sûrement pas sur
Terre depuis l’aube de nos civilisations pour jouer avec
nous ni pour nous faire des cadeaux.
238Alan F. Alford, When the Gods Came Down, Londres, Hodder & Stoughton.
2000, page 2.
incompréhensible des non-initiés. Le texte en sumérien
prouve que ce mystère de la création a été « importé » à
Assour avec les croyances sumériennes. Ce qui a permis
à l’auteur Zecharia Sitchin d’écrire toute une série de
livres de spéculations très engagées sur l’origine de
l’homme. Par exemple, dès son premier litre, il prétend
que les tablettes sumériennes exhumées par les archéo-
logues indiquent que l’être humain a été « façonné » par
des « dieux » extraterrestres. Ceux-ci auraient exercé des
manipulations génétiques sur l’homo erectus, dont
l’espèce existait déjà avant l’arrivée sur Terre de ces
étrangers. Même s’il interprète à sa manière une légende
pour l’adapter aux récits d’observations d’Ovnis mo-
dernes, il semble avoir parfaitement compris que
l’intelligence a été donnée à l’humanité pour servir les
intérêts d’une forme de vie supérieure. En effet, il af-
firme que l’homo sapiens a été créé pour devenir un es-
clave au service de maîtres sans scrupules attirés par
les richesses minières de notre planète239.
Le problème, avec Zecharia Sitchin, c’est que son hy-
pothèse ne justifie pas le comportement des entités vis-
à-vis du genre humain, depuis plusieurs millénaires. Le
bénéfice qu’elles tirent de l’exploitation de l’humanité a
peu de chance d’être aussi bassement matériel, en sup-
posant qu’il l’ait été il y a plusieurs milliers d’années. En
effet, d’évidence il ne l’est plus depuis très longtemps, et
ne l’a probablement jamais été.
On peut aussi trouver d’autres traces de l’existence de
« Mystères » dans l’antiquité, supposés receler des se-
crets sur l’origine de l’humanité. Par exemple, certains
239 Zecharia Sitchin, The Twelth Planet, New York, Stein and Day, 1976, cha-
pitre XII.
auteurs anciens citent les « mystères gnostiques chré-
tiens », liés à la connaissance ultime de Dieu, des dieux
et de leur création du genre humain. Tout comme ils
mentionnent les « mystères orphiques », dont le « secret
des secrets » concernait la connaissance du « vrai Dieu ».
On peut penser que d’autres « Mystères » antiques de-
vaient également être focalisés sur la même sorte de
connaissance secrète, à l’image des « Mystères
d’Eleusis », des « Mystères de Demeter », des « Mystères
de Dyonisos », etc240. D’ailleurs, Mircea Eliade, qui a été
professeur d’histoire des religions à Chicago, écrivait à
ce sujet en 1978 :
« On connaît peu de choses sur les Mystères
d’Eleusis et les manifestations d’orphisme antécé-
dentes ; encore que la fascination qu’ils ont exercée
sur les meilleurs esprits d’Europe durent plus de
vingt siècles constitue un fait religieux hautement si-
gnificatif et dont les conséquences n’ont pas encore
été totalement comprises 241 ».
Quoi qu’il en soit, les activités de ces entités (ou être
multiple) qui opèrent un peu comme le fait un essaim
d’abeilles, c’est-à-dire en intelligence collective, font in-
déniablement peur à nos gouvernants. À notre époque il
n’est que de se reporter aux multiples manœuvres de
désinformation bien souvent grotesques des pouvoirs
politiques, scientifiques et militaires, visant à dénigrer
les observations d’Ovnis, pour se rendre compte à quel
point ces phénomènes sont particulièrement redoutés.
242Gordon Cooper, Nous ne sommes pas seuls dans l’espace, Paris, Presses du
Châtelet, 2001.
243 Gordon Cooper, Leap of Faith, New York, Harper & Collins, 2000.
244 Pierre A. Riffard, L’ésotérisme, Paris, R. Laffont, 1990, page 22.
Après avoir évoqué les contacts d’antan avec une in-
telligence supérieure, nous allons nous intéresser à di-
vers types de contacts modernes dont certains pour-
raient masquer des abductions. C’est le sujet de notre
prochain chapitre.
7
Introduction
Il existe des milliers de livres et de revues dont beau-
coup ont disparu de nos jours, qui rapportent des té-
moignages de bonne foi relatifs à des situations suggé-
rant très fortement la présence sur Terre d’une intelli-
gence inconnue. Bien évidemment, les pouvoirs ont tou-
jours nié ce problème, et ils sont même allés jusqu’à le
rejeter publiquement avec mépris. Pire, certains d’entre
eux ont mis sur pied des programmes ou des services
prétendus chargés de faire des recherches, mais dont le
but réel était d’expliquer l’inexplicable en termes de ba-
nalisation. C’est ainsi que l’US Air Force pour les États-
Unis a créé de tels rideaux de fumée afin, notamment,
d’évacuer les observations d’Ovnis.
Ces témoignages, dont les plus significatifs sont de
première main, constituent la matière première dont se
servent les chercheurs privés pour tenter de démêler cet
écheveau de mystères. Cela leur permet de tenter une
approche plus ou moins objective de cette énigme, mais
ils n’ont que ces éléments à soumettre à leur sagacité.
Ils ne disposent donc que de preuves testimoniales tan-
dis que, malheureusement, les preuves scientifiques font
défaut.
Les revues et les livres consacrés aux observations
d’Ovni et de leurs occupants, essentiellement aux États-
Unis, regorgent d’incidents en tout genre. Certains sont
crédibles, d’autres le sont moins, et on en trouve même
qui dégagent un fort relent de mystification. Le premier
obstacle à franchir est donc d’essayer de faire le tri pour
écarter le faux du vrai, chose qui n’est pas toujours fa-
cile car chaque chercheur se base sur ses propres cri-
tères de sélection. Toutefois, même quand un choix a été
opéré sur des bases très rigoureuses, un deuxième
écueil surgit. Il concerne les apparences prises par
l’incident décrit. Peu de chercheurs conçoivent que les
souvenirs restitués par les témoins peuvent s’apparenter
à des parodies. Il arrive donc que beaucoup d’entre eux
se font piéger tant par le contenu des descriptions que
par leurs propres idées aprioristes.
Ce n’est pas tout. Il existe d’autres achoppements.
Parmi eux figure celui-ci : un scénario peut en cacher
un autre, ce dernier pouvant lui aussi masquer une
troisième fiction. Par exemple, d’une façon générale, les
chercheurs n’ont pas vraiment pris conscience qu’une
rencontre du 1er, 2e ou 3e type, peut dissimuler une
abduction, même si la personne concernée n’en a gardé
aucun souvenir. Or, nous l’avons vu plus tôt, une ab-
duction n’est généralement qu’un simulacre
d’enlèvement physique, hormis de rares exceptions qui
confirment la règle. Et que cache exactement une ab-
duction ? Nul ne le sait avec certitude. En fait, il semble
que les dols créés par cette intelligence supérieure se
superposent comme des poupées gigognes, chaque co-
médie dissimulant une autre mise en scène. En consé-
quence, nous ne saurons jamais combien il y a de
leurres, ni même s’il existe un souvenir de la réalité. Il
est même probable que les entités aient bloqué la mé-
moire consciente et inconsciente des personnes visées
sur ce qui s’est vraiment passé. Donc, tout ce que ces
dernières prétendent avoir perçu ne correspondrait qu’à
des fictions.
La chercheuse Edith Fiore, citée dans l’épigraphe de
ce chapitre, s’est parfaitement rendu compte que de
nombreuses personnes pouvaient avoir vécu une abduc-
tion sans pour autant le savoir. Elle écrit notamment
ceci dans l’un de ses livres :
« Afin de vous aider à découvrir si vous avez vécu
une rencontre avec des Extraterrestres, je vais dé-
crire les signes et les symptômes qui vous fourniront
des indications. Il n’est pas nécessaire de les avoir
enregistrés tous […] Souvent, un seul d’entre eux
peut être le côté visible de l’Iceberg 245 ».
À noter que cette psychologue médicale, quelque
temps après avoir rédigé son livre cité en référence, s’est
aperçue qu’elle avait été elle-même victime d’une abduc-
tion. Ce qui donne à penser que d’autres « abduction-
nistes », pour ne pas dire tous, sans le savoir ou le sa-
chant mais ne voulant pas l’admettre, sont eux-mêmes
des abductés.
245Edith Fiore, Ph. D., Encounters, New York, Bantam Doubleday, 1989, p..
124.
Deux cas français
Nous avons évoqué ci-dessus la possibilité que des con-
tacts classiques de type 1 à 3 puissent camoufler une
abduction. On parle beaucoup de ces incidents qui se
multiplient aux États-Unis, et on néglige à tort les cas
potentiels enregistrés en France. Citons deux incidents
s’étant produits chez nous.
Le premier date du 18 octobre 1954 et entre dans
cette catégorie, compte rendu succinct repris ci-après
émane d’une enquête de M. et Mme Ameil publiée dans la
revue Lumières Dans La Nuit. Il figure aussi en plus con-
densé dans notre livre consacré à la vague de 1954 en
France246. Le voici restitué dans ses grandes lignes :
« M. Gaston Bachelard, garde champêtre à Gelles,
Puy-de-Dôme, roule en voiture vers 17 h 30 sur la
D. 52. Peu avant le lieu-dit Champille, il aperçoit un
gros objet en forme de cigare ou de citerne de couleur
marron posé à quelques mètres de la route. Ses deux
extrémités sont en forme de pointe. Sa taille est es-
timée à 10 m de long et de 2,5 m de haut. Le moteur
de son véhicule a des ratés et se met à tousser. Puis,
le témoin se sent à demi-paralysé ou hypnotisé.
Il a l’impression de n’être plus maître de sa voiture et
il se retrouve à Coheix, au sud de Mazaye, sans sa-
voir pourquoi ni comment, car cette localité ne figure
pas sur le trajet qu’il doit emprunter. Des témoins
l’ont vu arriver blême et très choqué. Coheix se
trouve sur la D. 558. Une heure plus tard, en compa-
L’affaire de Sospel
Nous évoquerons maintenant un autre incident de be-
droom visit, qui s’est déroulé en France. Il s’agit d’une
rencontre du 3e type dont les détails ont été révélés
dans la revue Lumière Dans La Nuit, mais sans les suites
vécues par le témoin que nous divulguerons ci-
dessous249. Les tenants et aboutissants de cette affaire
étant fort longs, là encore nous avons été contraints de
la réduire à ses lignes essentielles.
Le témoin unique de ce cas est anonyme dans l’article
de LDLN, mais son nom nous a été fourni par notre in-
formateur. Il s’agit de Mme Ilona Ghisbain, 65 ans au
253 John Klimo, Les médiateurs de l’invisible, Paris, R. Laffont, 1991, p. 147.
mort violente suspecte. Quoi qu’il en soit, nous avons le
très net sentiment que J. C. Pantel a, été totalement
mystifié par ces formes d’intelligence. En effet, elles lui
ont servi des hâbleries et des spectacles qui l’ont totale-
ment « conditionné » à une forme de croyance bien parti-
culière. Manifestement, le comportement invraisem-
blable et absurde des entités ne l’a pas tellement désar-
çonné. Apparemment, lui aussi paraît avoir avalé l’appât
sans avoir pris conscience de l’hameçon. Ce qui
n’empêche pas que les deux tomes qu’il a écrits sont très
riches en informations, mais avant de les lire, il est re-
commandé de boucler solidement sa ceinture254.
Au fait, que penser de cette suggestion selon laquelle
les entités pourraient provoquer des tragédies en tout
genre ? Est-ce un mensonge ou la vérité ? Compte tenu
des pouvoirs énormes qu’elles semblent posséder sur
l’esprit et la matière, on peut envisager cette possibilité,
mais là encore comment prouver son bien-fondé ?
257Joe Ficher, The Sirent Cal of Hongrie Ghosts : A Riveting Investigation Into
Channeling and Spirit Guides, New York, Paraview Press, 2001, p. 303.
cheur ayant mis son frère sous hypnose, vêtu d’une robe
noire. L’entité lui a demandé « d’oublier la vérité » et « de
continuer à raconter des histoires d’Ovnis », sinon sa
sœur cadette « périrait de ses mains ».
Barbara Schutte en a été malade de frayeur. Elle a
commencé à soupçonner d’avoir été elle-même abductée
par l’occupant d’un Ovni. D’autant qu’elle s’est mise à
manifester des dons psychiques et à fréquenter d’autres
abductés. Puis elle est devenue médium, des entités
s’exprimant par le truchement de sa bouche pour parler
de tout et de n’importe quoi. Ce nouveau type
d’intrusion dans sa vie l’a tellement perturbée qu’elle en
a perdu son emploi, sa maison, sa santé, sa famille et
ses amis. La malchance l’a suivie à la trace partout où
elle allait. Un jour, un ami l’a convaincue de tourner son
esprit vers Dieu, ce qu’elle a fait. Maintenant elle se croit
sauvée et estime que les Ovnis et leurs occupants ne
représentent que des forces sataniques déguisées en Ex-
traterrestres pour mieux tromper les humains258.
Que pouvons-nous dire de plus ? D’une façon géné-
rale, ce qu’avancent ces deux dames est cohérent, et
correspond en gros à ce que certains chercheurs ont
cerné sur la singulière réalité à laquelle l’humanité est
confrontée.
Un channel autrichien
Une certaine Mirabelle Coudris, résidant à Linz, Au-
triche, qui a des dons indéniables de médium, avait
Nelson S. Pacheco & Tommy Blann, Unmasking the Ennemy, Arlington, VA,
258
261 René Coudris, The Rowell Message, Bath, GB, Gateway Books. 1997.
sont les médiums qui acceptent de révéler les effets né-
gatifs engendrés par leurs contacts avec les « Esprits ».
Brefs constats
Tout ce qui a été exposé dans ce chapitre va dans un
seul sens. Un témoin d’observation d’Ovni ou d’un autre
type de phénomène paranormal doit avoir des aptitudes
plus ou moins fortes à la perception extra-sensorielle.
Donc il possède incontestablement des prédispositions à
la médiumnité. Ce qui fait de lui une proie potentielle
pour les entités. Les personnes qui ne voient rien ne les
intéressent pas. Celles qui voient quelque chose ne sont
pas des « élus » ni aucunement des personnes privilé-
giées. Ce sont davantage des victimes, même si elles ont
bénéficié de certains contacts positifs.
Très peu d’entre ces personnes ne sauront jamais
quelle ampleur exacte la manipulation de leur esprit a
atteint, ni quel est le prix exact qu’elles ont payé. C’est
encore pire pour celles qui « bénéficient » de contacts de
type religieux. Il n’y en a pas une seule capable de réali-
ser que les souffrances et les malheurs endurés qui les
envoient parfois au cimetière plus vite que prévu ont
une origine totalement différente de celle à laquelle elles
s’accrochent. Il n’est que de se reporter à l’histoire des
grands mystiques, pour se rendre compte de l’immense
pouvoir des entités sur certains esprits fragilisés par des
idées reçues et une trop grande crédulité.
Terminons-en avec ce sujet en reprenant une phrase
de Jacques Vallée, rédigée à la fin des années 1960. En
comparant les contacts avec les fées et récits de ren-
contres avec des « Extraterrestres, il avait déjà subodoré
autre chose que l’intrusion de visiteurs cosmiques,
qu’on en juge :
« Par nos observations des objets volants qui ne sont
pas encore identifiés, nous nous intéressons à une
organisation que nos ancêtres connaissaient bien et
considéraient avec terreur : nous espionnons les af-
faires de l’Organisation Secrète 262 ».
Parmi les channels, il y a aussi des personnes qui re-
çoivent des messages par écriture automatique de cette
« Organisation Secrète ». Or, il se trouve que notre cor-
respondant Robert David entre dans cette catégorie.
C’est l’occasion à saisir pour analyser les messages qu’il
reçoit, ce à quoi nous nous employons dans le prochain
chapitre.
Messages à un contacté
Introduction
Emmanuel Swedenborg, cité dans l’épigraphe, est un
célèbre médium du XVIIIe siècle. C’est aussi l’un des
plus grands précurseurs du spiritisme, une des disci-
plines des phénomènes paranormaux qui devait
s’épanouir bien après sa mort. En fait, cet homme était
un abducté, car il affirmait avoir été enlevé par un
« ange ». Comme tous les médiums qui lui ont succédé
dans ce type d’expérience, il a lui-même été mystifié par
quelque chose qui l’a dépassé. Quand le lecteur saura
que l’entité l’aurait emmené voir les habitants de Jupi-
ter, de Mercure, de Saturne, de Vénus, et de la Lune
(dans son corps spirituel, ce qu’il admet lui-même), il
devrait être d’accord avec nous. Il a aussi reçu des mes-
sages dans lesquels figure un enseignement. Sous la
dictée des « anges », il a écrit les milliers de pages sur le
monde spirituel.
E. Swedenborg a reçu les messages des « anges » Ro-
bert David, pour sa part, a obtenu ceux des « démons ».
Les guillemets, le lecteur l’aura deviné, indiquent qu’il
ne faut pas prendre ces deux termes dans leur sens reli-
gieux, puisque ce sont des identités fictives adaptées
aux superstitions humaines, des masques parmi
d’autres dont se parent des intelligences surhumaines.
Rappelons que Robert David est l’un de nos correspon-
dants dont nous avons décrit dans un précédent ou-
vrage les étranges expériences vécues au cours de sa
vie263.
C’est en 1979 que notre correspondant a commencé à
recevoir des messages émanant d’entités inconnues, si
l’on excepte la période durant laquelle il lui a été trans-
mis des poèmes. Il réceptionne ces communications sur
sa machine à écrire, en état de conscience total, sur une
impulsion indépendante de sa volonté. Cela se passe gé-
néralement le soir vers 21h00, à des dates irrégulières,
au point qu’il est impossible de prévoir quand le pro-
chain contact aura lieu. À la fin de décembre 2000, R.
David avait reçu plus de trois mille messages. Nous le
citerons par la suite sous les initiales R. D. pour simpli-
fier.
Disons que ces communications ne sont absolument
pas dans la lignée de celles obtenues par Swedenborg, ni
de celles des spirites qui lui ont succédé. Pas plus
qu’elles ne s’apparentent à l’abondante somme
d’informations et d’enseignements engrangée par les
channels américains de la fin du XXe siècle. De même,
elles ne se comparent pas, ou très peu, aux messages
muel. p. p. 184-206).
reçus par les médiums européens modernes attirés par
les contacts avec les « esprits désincarnés ».
264 Jean Sider. Ovnis : Les envahisseurs démasqués, op. cit., p. 193-197.
C. Pantel, cités dans un autre chapitre, rapportent
des exemples de ce genre.
Production de « miracles ». Il est lié étroitement au
pouvoir sur la matière. Confirmé dans la phénoméno-
logie religieuse. Toutefois, nous avons amplement
évoqué des guérisons faites par les Aliens dans l’un
de nos derniers livres 265. Donc, cette capacité n’est
pas liée à la foi en Dieu ou à un personnage du fol-
klore religieux.
Pouvoir de polymorphisme. Découle en principe du
pouvoir sur la matière. À ne pas confondre avec les
visions et autres réalités virtuelles induites dans le
cerveau, qui relèvent du pouvoir sur l’esprit. Les ap-
paritions matérielles sont rares, mais celles témoi-
gnées par J. C. Pantel et ses amis, sont des
exemples crédibles. De même que l’homme-en-noir
rencontré par R. D. en 1972 peut également justifier
cette capacité, car d’autres témoins l’ont vu au cours
d’une réunion publique266.
Pouvoir sur le temps. Confirmé en partie par certains
récits d’abduction, dans lesquels il existe des ano-
malies temporelles de quelques heures, mais il s’agit
peut-être d’une manipulation de l’esprit du témoin
pour lui faire croire en une telle possibilité. Toutefois
les récits de contacts avec les fées comportent de
telles anomalies impliquant parfois plusieurs di-
Autres allégations
Nous citerons quelques autres affirmations des entités,
dont certaines peuvent s’insérer dans le type d’hypo-
thèse que nous nous sommes forgées. Au lecteur d’en
prendre et d’en laisser en fonction de sa propre façon de
concevoir ce mystère.
Elles éliminent radicalement les personnes qui
s’opposent à leurs plans, ou encore qui se moquent de
certains médiums qui transmettent leurs messages,
avertissements, prédictions, etc… Nous avons été infor-
més de deux cas, l’un français, l’autre suisse, dans les-
quels quatre personnes dans le premier, et deux dans le
second, ont perdu la vie. Dans le cas suisse, les victimes
avaient été avisées par l’entité, via le médium, de leur
triste destin dans un accident mortel devant survenir
très prochainement, et c’est ce qui s’est produit. Leur
voiture est passée par-dessus un parapet et s’est écrasée
dans un ravin. Deux témoins français au-dessus de tout
268 Jean Sider. Ovnis : Les envahisseurs démasqués, op. cit.. p. p. 256-258.
soupçon, que nous avons rencontré à Paris en 1991, ont
entendu la menace de l’entité par la bouche du médium.
L’autre cas s’est produit en Corse et nous a été rapporté
par R. D. lui-même. Les quatre victimes, toutes des
jeunes gens, ont péri dans l’année qui a suivi leur fâ-
cheuse rencontre, de causes en principe naturelles (ac-
cident, maladie). Le spiritisme et l’ufologie comportent
aussi des morts bizarres.
Toutes les capacités « psi » des humains viennent
d’elles. Ce qui n’a rien d’étonnant, car ces facultés n’ont
pas grand-chose à voir avec des dons naturels. C’est
d’ailleurs précisément parce qu’ils sont surnaturels que
la Science préfère les nier.
Elles ont envoyé des messages à de nombreux hu-
mains à travers les siècles, adaptés chaque fois aux us
et coutumes et aux concepts du moment. Confirmé par
l’histoire des contacts avec ces entités à travers les âges,
dans les traditions et folklores de toutes les ethnies.
Elles introduisent sciemment des éléments aléatoires
au sein des civilisations afin de les amener à toujours
chercher à se perfectionner. Elles prétendent que sans
nourriture spirituelle ou intellectuelle, toute espèce in-
telligente décroît et meurt. Non confirmé pour la pre-
mière allégation, mais vraisemblable. Confirmé pour la
seconde. En effet, plusieurs groupes ethniques primitifs
ont disparu parce qu’ils avaient perdu foi en leurs dieux
et en eux-mêmes.
Elles sont inattaquables et indestructibles. Non con-
firmé, mais si leur nature est bien inorganique, elles
sont en effet hors de nos atteintes. C’est donc vraisem-
blable.
Elles observent la Terre depuis longtemps et ont vu
l’émergence de notre espèce. C’est ce que prétendait
aussi le grand médium américain Robert Monrœ, le
« père » des OBE (Ouf of Box Expériences – sorties hors
du corps). À l’entendre, l’homme ferait partie d’une expé-
rience menée par ces entités (qu’il appelle Inspecs, con-
traction d’Intelligent Species), et « Elles ont formé tous les
cerveaux humains sur la Terre ». Il prétendait aussi que
notre planète a été aménagée par ces Inspecs afin de
fournir aux entités une énergie, qu’il appelle loosh, que
produirait le cerveau de l’homme. Il s’agirait d’un fluide
énergétique qui serait vital pour la survie des entités269.
Ce qui rejoint nos propres conclusions faites à partir de
données différentes.
Autres intervenants
Comme dit au début de ce chapitre, les entités ont
d’abord prétendu en 1979 qu’elles ne portaient pus de
noms. Puis, en 1983, elles ont affirmé être douze « En-
voyés sur la Terre », dont une liste nominative a été
donnée. C’est un exemple de contradiction parmi bien
d’autres.
D’autre part, une autre incohérence apparaîtra au fur
et à mesure que le temps passe. En effet, au fil du
temps, d’autres entités, différentes des douze citées plus
tôt, s’identifient régulièrement comme étant les auteurs
270 Kun Johmann, The Computer Inside You, Gainesville, FL, USA, Vantex Pu-
blishing, 1993.
des messages. Elles se désignent par des titres et des
termes pleins de prétention et de fantaisie. En voici un
échantillonnage : Ange de l’Étoile, Grand Amiral de la
Flotte Galactique, Knights of the Universe, Impératrice de
la Nuit étoilée. Chevaliers du Glaive, Ange de Lumière,
Reine de la Nuit. Reine de l’Univers, etc…
Les entités veulent nous persuader qu’elles sont su-
bordonnées selon un mode qui avait permis aux pro-
phètes hébreux d’établir les hiérarchies des anges et des
démons. Dans le cas des messages à R. D., elles tien-
nent beaucoup à insinuer, bien que sans l’avouer ouver-
tement, qu’elles appartiennent à la cohorte des suppôts
du Diable, Les noms propres dont elles se parent ont
une construction d’origine sémitique indéniable, dans
laquelle le suffixe « El » apparaît très souvent, exacte-
ment comme il figure dans certains noms d’anges et de
démons. Qui dit anges, dit anges déchus, et qui dit
anges déchus dit démons. Dans le Livre d’Enoch, un
texte apocryphe, on peut en trouver plusieurs qui se
rapprochent singulièrement de ceux portés par les enti-
tés des messages. Ce qui indique que l’emprunt à notre
folklore religieux est manifeste.
« El », rappelons-le, est l’un des noms sous lequel les
Hébreux désignaient Dieu. C’est un élément supplémen-
taire pour que l’odeur de soufre monte un peu plus aux
narines du médium et de ses amis.
L’entité qui intervient le plus souvent est la Reine de
la Nuit, ou Reine de l’Univers, ou encore la Vierge Reine
de l’Univers, qui demande que l’on prie pour obtenir la
protection de son fils Jésus. Ici, la connotation religieuse
n’est même pas déguisée. En outre, cette entité recom-
mande d’adresser une courte supplique à sa personne,
si tant est qu’elle en soit une, dont elle donne les termes
précis. Puis, elle indique qu’il faut opérer un petit rituel
puéril tout en récitant deux Ave Maria et trois Notre
Père, en latin de préférence. Dans un autre message, elle
conseille même d’écouter la parole de Jésus-Christ et
d’étudier les Très Saintes Écritures, car le bras du
Prince de l’Univers s’alourdit chaque jour un peu plus,
et au bout de ce bras il y a l’épée flamboyante purifica-
trice, etc.
Le style employé est totalement différent de celui des
entités habituelles, plus digeste pourrions-nous dire, et
pouvant être rapproché de certains messages reçus par
des « voyants » dans le cadre d’apparitions mariales.
Du reste, en 1984, un message a été délivré par une
entité qui s’est présentée sous l’appellation suivante,
Vierge Marie Resplendissante. Elle annonçait que :
« Les temps sont proches. Un signe particulier sera
donné au Très Saint-Père. Car les légions infernales
sont prêtes à donner l’assaut sur votre monde ».
À noter qu’en 1993, il est dit que cette « invasion »
s’est déjà produite depuis très longtemps, ce dont le lec-
teur se sera douté.
La douche écossaise, c’est une spécialité de ces enti-
tés.
Ce n’est pas tout. Il y a aussi un intervenant particu-
lier, qui soutient être une entité biocybernétique nom-
mée Oxmyx. Elle a surgi dans quelques messages
comme un cheveu sur la soupe à partir de 1991. Ce
« robot » est, paraît-il, un intermédiaire entre le Prince
du Serpent et ceux des humains qui sont admis dans le
cercle de ses « initiés ». Il se tiendrait non loin de notre
monde et retransmettrait leurs pensées. Chose amu-
sante, cet Oxmyx était une entité « ordinaire » en 1991,
et par la suite elle s’est transformée en une sorte de sa-
tellite-relais. Ce qui est étonnant, dans son cas, c’est
qu’elle prétend que les enseignements du Christ sont les
seuls valables. Il s’agit là d’une allégation rarissime pour
un supposé « démon ».
Les identités des intervenants ont encore changé à
partir de 1994. Il y a eu des « frères croyants de
l’espace » qui ont fait irruption dans les messages sans
crier gare, une sorte de théologiens cosmiques si l’on
peut dire. Puis, ils ont été « chassés » par des Extrater-
restres qui prétendaient émettre leurs messages télépa-
thiques à partir d’un vaisseau spatial caché derrière la
Lune. La raison de cette dissimulation n’est pas donnée.
Ils ont affirmé venir d’une galaxie située « à plusieurs
centaines de millions d’années-lumière ». Le lecteur ne
sera pas étonné d’apprendre que, comme leurs « prédé-
cesseurs », ces nouveaux venus ont réclamé des prières
à adresser à ce même Prince de l’Univers des premiers
intervenants.
Quelques semaines plus tard, toujours en 1994, les
« frères croyants de l’espace » sont de retour et repren-
nent à leur compte la manipulation par messages inter-
posés. Ils en profitent pour vitupérer ceux qui les
avaient « chassés », les traitant de « véreux prévarica-
teurs ». On n’est jamais si mal traité que par soi-même.
C’est aussi l’occasion inespérée pour invectiver les « pro-
grammés » qui s’étaient réjouis de l’arrivée des Extrater-
restres, lesquels leur avaient promis de les emmener
faire un tour dans leur vaisseau spatial. Et comme les
menaces de punition sont monnaie courante pour les
entités, elles ont annoncé leur intention de provoquer un
désastre sur la France en représailles.
Des « morts » qui interviennent
Nous avons constaté également que de temps en temps,
il arrive que de soi-disant « morts » interviennent dans
les communications, sans avoir été sollicités le moins du
monde, et sans le plus petit avertissement des entités.
Leur discours apparaît brusquement, interrompant celui
d’une entité « classique ». La plupart de ces « esprits dé-
sincarnés » donnent un nom, quelquefois accompagné
d’une adresse bien souvent incomplète. Néanmoins, tous
semblent avoir vécu à des époques plus ou moins éloi-
gnées de la nôtre, mais aucune année n’est précisée.
Ce qu’ils disent est d’une pauvreté désespérante car
ils ne sont pas en mesure d’expliquer où ils se trouvent.
Ils dispensent tous une logorrhée de laquelle rien de
concret ne peut être tiré. En dépit de ces carences, nous
avons pu établir que ces prétendus « défunts » ne cor-
respondaient qu’à un autre type de leurres. Du reste,
c’est à partir de certaines données contenues dans les
messages que nous avons pu déterminer ce point. En
effet, quand on effectue des comparaisons entre certains
éléments livrés séparément dans les messages, on peut
se rendre compte que les entités admettent indirecte-
ment que « la vie après la mort » n’existe pas. Faisons-en
la démonstration par les exemples :
1983 : un « mort » prétend qu’on le garde comme des
conserves, qu’on se sert de sa mémoire pour faire
quelque chose ; qu’on utilise ses pensées, mais qu’il ne
comprend rien à tout cela.
1986 : R. D. dialogue avec un « mort », lequel lui dit
que l’esprit peut se déplacer instantanément n’importe
où, voir et décrire ce que font les vivants séparés du mé-
dium par de grandes distances, et même rapporter ce
qu’ils disent. Sollicité par R. D. pour prouver la justesse
de ces allégations, il décrit ce que font certains des amis
du médium auxquels ce dernier a pensé. R. D. a pu, par
la suite, vérifier auprès des personnes concernées
l’exactitude de la situation décrite par le « mort » : une
conversation à la terrasse d’un café dans une ville très
éloignée du médium.
1992 : Les entités déclarent :
« Il se peut que nos messages soient perturbés par
des paroles émanant de vos disparus, même si vous
ne les connaissez point. Ainsi, il arrive que des hu-
mains, ou encore d’autres créatures, qui sont parties
dans l’Ailleurs Incertain (qui sont décédés – NDA),
cherchent à vous dire des choses. Écoutez-les, mais
pas trop. Souvent, ce sont des goules, des larves,
des entités rampantes qui vous contactent pour se
donner de l’importance ».
Ceci tend à vouloir dire que les souvenirs de certaines
personnes décédées sont « stockés », et que les entités
elles-mêmes se font passer pour les « morts ». À noter la
phrase en caractères gras, très proche de celle qui a été
servie au policier américain Herbert Schirmer, abducté
par des Aliens en 1967 : « Vous devez nous croire un
peu, mais pas trop271 ».
Des menteurs qui reconnaissent leurs propres men-
songes.
271Eric Norman. Gods, dénions and Space Chariots. New York, Lancer Books,
1970. p. 189.
Données scientifiques
Les rares éléments à caractère scientifique qui figurent
dans les messages sont inexploitables, tout comme le
sont aussi de nombreuses autres « révélations ». Elles
sont vagues, parfois incompréhensibles, et il arrive aussi
que les unes viennent en totale contradiction avec les
autres.
Malgré ces lacunes, nous trouvons parfois, perdues
dans des flots de phrases constituées d’un sabir hermé-
tique à toute compréhension, quelques bribes d’informa-
tions en langage clair pouvant à la rigueur être considé-
rées comme vraisemblables. En voici un exemple, pou-
vant entrer dans ces exceptions :
« Certaines particules ne sont pas situées dans votre
continuum spatio-temporel. Il y a des dimensions qui
vous échappent pour appréhender totalement ce qui
se passe ».
Ceci peut être rapproché du nouveau modèle de
l’atome défini par le physicien théoricien Jean Charron.
Selon ce scientifique, chaque atome peut posséder une
« tête » plongée dans une autre dimension. Ce serait, à
l’en croire, le chaînon manquant qui relie la matière au
Grand Tout, à l’Esprit, ou à Dieu (ad libitum). Cette
« tête », Jean Charron l’appelle éon. Pour plus de détails
sur cette théorie, se reporter à son livre qui nous a servi
de référence272.
S’il faut s’en remettre aux entités, notre notion de
l’univers et du temps est fausse. Le problème, c’est que
les indications qu’elles fournissent sur leur façon
272 Jean Charron. L’esprit cet inconnu, Paris, Albin Michel, 1990.
d’interpréter ces deux concepts, relèvent d’un salmigon-
dis d’expressions creuses, confuses, et même totalement
obscures. Une chose revient régulièrement à propos du
temps : il n’existe pas pour les entités, ce qui ne les em-
pêche pas d’ajouter que voyager dans le futur et le passé
est une performance qui fait partie de leurs capacités. À
les en croire, le temps serait tridimensionnel, car il se-
rait converti en espace par rapport à la texture de leur
univers. Enfin, comme elles doivent quand même se
rendre compte que ce qu’elles révèlent sur ce sujet n’est
qu’un jargon aussi clair que le contenu d’un fut de gou-
dron, elles s’en tirent en arguant du fait que nos con-
cepts sont trop étroits pour comprendre leurs explica-
tions.
Les entités adaptent aussi ce qu’elles divulguent en
fonction de notre actualité scientifique. Par exemple, en
août 1993, une sonde américaine destinée à prendre des
photos de Mars a cessé brusquement de fonctionner,
constituant un échec cinglant pour le programme spatial
de la NASA. Dans un message reçu quelques jours après
l’annonce de cette nouvelle, il était dit que les entités
« qui dirigent les triangles noirs » – et qui sont leurs en-
nemies – avaient récupéré la sonde pour l’examiner.
Et que pouvons-nous retenir de ce qu’elles avancent
au sujet de la matière qui disparaît dans les « trous
noirs » pour se transformer en temps ?
Brève analyse
Tout cela peut sembler démentiel, absurde, ridicule
même. Si les entités voulaient nous faire croire qu’elles
sont vraiment des entités démoniaques à la solde du
Diable, elles ne s’y prendraient pas autrement.
Ne commettons pas l’erreur de croire que ce type de
discours a pour objet de nous tourner en dérision. Le
but recherché paraît bien différent même s’il est totale-
ment occulté. Il pourrait s’agir, pour les entités, de faire
fonctionner la pompe à émotions, productrices d’une
énergie psychique subtile dont elles se nourriraient.
Nous n’avons rien inventé, les fameux occultistes
Gueorguï Gurdjieff et Stanislas de Guaïta ont défendu
cette idée en leur temps.
Le dossier des abductions ne nous fournit guère
d’informations sur ce sujet, et pourtant nous avons eu
connaissance d’un cas qui a fait l’objet d’une enquête de
la psychologue médicale Edith Fiore, déjà citée dans le
chapitre III. Il s’agit d’une certaine Diane qui, sous ré-
gression hypnotique, a dit ceci :
« Les Aliens entrent et sortent de mon corps pendant
que je suis là. Ensuite ils entrent et tirent des choses
hors de mon corps. Ils soutirent des énergies. Ils ex-
ploitent des énergies en moi. Ils extraient des éner-
gies rajeunissantes de mon corps274 ».
Est-ce vraiment la raison des abductions ou une
autre fiction ?
L’examen que nous avons effectué sur environ trois
cents messages sur trois mille et plus reçus par R. D. en
vingt ans, nous a permis de faire les constats suivants
sur les entités qui en sont les auteurs :
– Elles mentent dans 95 % de leurs allégations.
274 Edith Fiore, Encounters, New York, Bantam Doubleday, 1989, p. 205.
– Elles veulent se faire passer pour ce qu’elles ne
sont pas, ou font semblant d’agir ainsi, leur trop
nombreuses identités, très diversifiées comme on l’a
vu, le montrent.
– Elles se comportent comme si elles cherchaient à
exacerber la sensibilité, à provoquer des états
d’âme axés sur la peur et la colère, et autres senti-
ments générateurs d’émotions fortes.
– Elles modèlent le contenu de leurs messages se-
lon des critères complexes difficiles à cerner. Ils
semblent impliquer au moins l’intellect du médium,
son univers conceptuel, ses connaissances des
phénomènes paranormaux, ses croyances et ses
superstitions, les hantises de son subconscient, les
points faibles de sa psyché, ses liens avec d’autres
personnes de ses relations ayant des facultés extra-
sensorielles ou intéressées par les phénomènes
« psi », etc…
– Elles utilisent toutes les astuces d’une dynamique
de la tromperie pour mener à bien leurs manipula-
tions de l’esprit des personnes concernées par les
messages.
D’ailleurs, les entités admettent qu’elles manipulent
les êtres humains, et nous n’avons pas noté la moindre
contradiction à ce niveau d’information. En effet, nous
avons dénombré quarante-trois messages dans lesquels
il est fait allusion à cette mainmise psychique, avec des
nuances, certaines nous paraissant même exagérées,
voire fantaisistes. Toutefois, en dépit de quelques abus
pour situer l’importance des manipulations, peut-être
afin de susciter des sentiments d’angoisse chez les
« programmés » qui lisent les messages, ce qu’elles avan-
cent parfois reste dans le domaine du possible.
Par exemple, nous avons démontré dans un autre ou-
vrage que les États-Unis représentent une cible de prédi-
lection pour les entités, avec citation du rapport de la
Roper Organization, organisme professionnel spécialisé
dans les sondages d’opinion publique. Il s’agit d’une sta-
tistique qui montre que de nombreux citoyens améri-
cains ont vécu certaines anomalies paranormales pou-
vant masquer une possible abduction. Elle a été établie
sur un, échantillonnage de 6000 individus de toutes les
classes sociales, répartis au hasard sur l’ensemble du
territoire américain. Les enquêteurs de la Roper Organi-
zation se sont présentés à leur domicile après un pre-
mier contact téléphonique pour obtenir leur accord. Ce
sondage a nécessité plusieurs mois de travail, car
chaque sélectionné a dû répondre à une foule de ques-
tions touchant divers sujets. Si l’on se base sur les ré-
sultats obtenus élevés à la dimension de la population
des États-Unis, environ 3 600 000 Américains auraient
enregistré quelques anomalies de type paranormal sug-
gérant qu’ils auraient pu expérimenter une abduction275.
Cela cadre tout à fait avec un message reçu en 1984,
qui énonce ce qui suit :
« Vous pouvez vous demander pourquoi nous met-
tons si souvent l’accent sur ce qui se passe dans la
nation appelée États-Unis, ou USA. Cette nation est
appelée à jouer plus tard un rôle essentiel dans le
276 Jon Klimo, Les médiateurs de l’invisible, Paris, R. Laffont, 1991. p. 296.
ment jamais combien d’autres personnes douées pour
un art quelconque, ont « bénéficié » de ce genre de « ca-
deau ». De même, on ne saura pas non plus quel prix
elles ont dû payer en échange de cette « générosité ».
Ceci montre que ces intelligences supérieures peuvent
œuvrer dans différents registres, et que la manipulation
des êtres humains se situe probablement à d’autres ni-
veaux insoupçonnés que nous ignorerons toujours.
Dans les six derniers chapitres, nous avons démontré
à l’aide de preuves testimoniales, qu’une intelligence su-
périeure est à l’œuvre de nos jours sur notre Terre. En
fait, elle est chez nous depuis les premières civilisations
connues. Ses activités anciennes ont été considérées par
les pouvoirs comme étant des croyances mythiques nées
dans les esprits incultes des populations. Maintenant, il
en va tout autrement. Officiellement, l’establishment ne
s’intéresse pas à la question, mais officieusement il s’en
préoccupe. Afin de dissimuler cet intérêt, les pouvoirs
nient et banalisent les phénomènes Ovnis depuis 1947.
Dans cette perspective, une autre forme insidieuse de
campagne de démolition a commencé il y a une ving-
taine d’années : l’intoxication de la recherche privée.
Dans le prochain chapitre le lecteur découvrira la der-
nière manœuvre de ce genre, dont a été victime un cher-
cheur américain pas suffisamment lucide pour se rendre
compte qu’il a été attiré dans un traquenard.
9
L’intoxication
Introduction
Dans tous les établissements scolaires et universitaires,
on apprend systématiquement aux jeunes générations
que la Terre est unique en son genre dans le cosmos.
Certes, on leur concède qu’il existe bien des milliards
d’étoiles, et que certaines peuvent comporter un cortège
de planètes. Ce qui n’empêche pas que l’on tienne beau-
coup à leur mettre dans le crâne que notre monde est le
seul corps spatial qui porte la vie telle qu’elle existe chez
nous. En conséquence, si cette vie n’existe pas ailleurs,
ajoute-t-on, c’est qu’elle est née ici, sur notre vieille
boule. C. Q. F. D. Ainsi raisonnent nos mandarins de la
science. Ce qui est une façon pour eux de
s’autoproclamer les plus hautes intelligences existant
dans l’univers puisqu’ils se situent eux-mêmes très au-
dessus du commun des mortels.
Quand on pense que ceux qui prodiguent cet ensei-
gnement « oublient » de préciser que l’univers en ques-
tion n’a même pas encore été exploré par les Terriens,
on mesure toute l’hypocrisie et l’absurdité de la situa-
tion.
Notre univers n’a pas encore été visité par nos explo-
rateurs cosmiques, certes, mais s’il faut en croire cer-
tains Américains bien informés, tel Gordon Cooper cité
dans l’épigraphe, il y a des explorateurs extraterrestres
chez nous. Ce qui constitue un singulier paradoxe avec
la « voix officielle », le lecteur l’admettra volontiers. Gor-
don Cooper n’est pas la seule personnalité à avoir tenu
de tels propos. En effet, s’il faut s’en remettre au D r Ste-
ven M. Greer, chercheur privé, de nombreuses per-
sonnes ayant été impliquées dans le secret étatique sur
les Ovnis lui ont fait des confidences allant dans le
même sens.
Dans notre dernier livre, nous avons consacré un
chapitre entier à ce qu’a divulgué ce médecin américain
dans son premier livre sur le secret sur les Ovnis imposé
par le gouvernement des États-Unis277. Dans un second
et récent ouvrage, il tient la promesse qu’il avait faite de
divulguer tous les noms et les témoignages de ses infor-
mateurs278.
Disons que le travail du Dr Greer impressionnera très
certainement les inconditionnels des Ovnis « tôles et
boulons » et de l’hypothèse extraterrestre au premier de-
Mythomanes et « manipulés »
À notre avis il est indéniable que parmi ces sources con-
fidentielles il y en a effectivement une forte quantité très
sujette à caution. Certaines sont même tellement fantas-
tiques qu’elles paraissant empruntées à des romans de
science-fiction. Toutefois, étant donné ce nombre impor-
tant de témoignages problématiques quand ils ne sont
pas carrément fantaisistes, ils peuvent mieux s’expliquer
si l’on envisage une manœuvre d’intoxication. C’est
d’autant plus possible que certaines des personnes
ayant accepté de lâcher ce genre de lest ont parfois oc-
cupé un rang élevé chez les militaires ou même dans
l’administration civile. Plusieurs autres prétendent aussi
avoir émargé à des agences de sécurité d’État comme la
DIA (Defense Intelligence Agency), la NSA (National Intel-
ligence Agency), etc…
Pratiquement tous ceux et celles qui témoignent sont
des personnes âgées à la retraite depuis des années. Dès
lors, on comprend mal que tous ces gens-là aient pu ac-
cepter de contrevenir au devoir de réserve auquel ils
étaient nécessairement astreints en matière de secret
d’État. Un tel constat nous permet donc de supposer
une intention délibérée de discréditer le milieu de la re-
cherche privée sur les Ovnis en mêlant le faux au vrai.
C’est d’ailleurs une tactique couramment employée dans
les agences d’État chargées de protéger les sujets hau-
tement classifiés lorsque qu’il y a eu des fuites.
Bien entendu, on peut opposer à cela le fait que les
révélations du colonel Corso en 1997, puis celles de
l’ancien astronaute Gordon Cooper en 2000, ont pu inci-
ter certaines langues à se délier. Le problème, c’est que
si ces deux anciens officiers ont été eux aussi « manipu-
lés » pour faire de l’intoxication, cela voudrait dire qu’il y
aurait une manœuvre orchestrée pour ridiculiser les di-
vulgations faites de bonne foi.
Par exemple un témoignage est d’évidence inventé de
toutes pièces par un mythomane, celui d’un certain Dan
Morris. Quand le lecteur saura que cet ancien sergent-
chef prétend avoir eu un clearance (degré de sécurité) 38
fois au-dessus de top secret, il sera d’accord avec nous.
Il ajoute que même les présidents des États-Unis qui se
sont succédé depuis Harry Truman, n’avaient pas un
accès au secret aussi élevé. D’autre part, M. Dan Morris
révèle des faits correspondant à des canulars établis
comme tels depuis plusieurs années. Le plus révélateur
est le pseudo-crash d’Ovni du désert de Kalahari, Bots-
wana, en mai 1989, qui n’est qu’une mystification à but
lucratif279.
Il y a aussi ce que rapporte l’ex-major George A. Piller,
qui possède une rubrique permanente dans le mensuel
ufologique Mufon Ufo Journal, pourtant d’excellente ré-
putation. Il va jusqu’à cautionner l’affaire de l’Alien qui
aurait été tué par une sentinelle sur le tarmac de
MacGuire AFB, New Jersey, à la fin des années 1970.
Or, il s’agit d’un fait issu de l’imagination d’un agent de
l’AFOSI, Richard Doty, que nous avons dénoncé en
temps opportun. Il a œuvré ainsi pour discréditer feu
Léonard Stringfield, qui s’était spécialisé dès 1978 dans
la divulgation de témoignages relatifs à des crashes
d’Ovnis.
Certaines autres révélations à caractère extraordinaire
peuvent en effet relever d’une opération d’intoxication.
En écrivant cela, nous pensons par exemple à la dou-
zaine de crashes d’Ovnis différents qui figurent dans
l’ensemble des témoignages. C’est une manifeste opéra-
tion menée pour ridiculiser les chercheurs privés en gé-
néral, mais surtout pour « tuer » le véritable crash
d’Ovni de Roswell en particulier.
Ouvrons une parenthèse à propos de l’affaire de Ros-
well, car un élément important a fait surface récemment.
Il s’agit du témoignage de Mme Jennie Zeidmann, qui a
été la confidente et la secrétaire de l’astronome Joseph
Allen Hynek lorsqu’il dirigeait le groupe privé CUFOS.
Mme Zeidmann a confirmé dans un reportage télévisé
que J. A. Hynek, ancien conseiller de l’U. S. Air Force en
280Gordon Cooper, Nous ne sommes pas seuls dans l’espace, Paris, Presses du
Châtelet, 2001, p. 103.
avec un clearance au-dessus de top secret. Il était en
étroite relation avec le Project Blue Book, dévolu aux ob-
servations d’Ovnis. Il a vu de nombreuses photos
d’Ovnis et d’écrans radar montrant des bogeys (terme
militaire pour désigner les Ovnis). Tous ces documents
avaient été réalisés par du personnel militaire. Il affirme
avoir pu voir aussi une pièce métallique qui provenait
d’un crash d’Ovni au Nouveau Mexique. Elle lui a été
montrée par un colonel Holomon dans le bureau de la
technique des fréquences radio, lors d’un cours sur le
décryptage de codes qui rassemblait plusieurs officiers.
Ce débris ressemblait à un yard-étalon de huit à dix
pouces de long (20 à 25 cm) et fait d’une matière évo-
quant le métal d’une sorte de feuillard métallique de
couleur grise. Il comportait des inscriptions sur l’une de
ses faces, qui évoquaient des hiéroglyphes, car certaines
étaient des formes animales stylisées. Le colonel Holo-
mon aurait prétendu que ces inscriptions étaient des
instructions sous forme de symboles, et qu’elles étaient
suffisamment importantes pour que les militaires tra-
vaillent dessus de façon continue.
Il a appris par la même occasion qu’il y avait eu aussi
des corps de « trois ou cinq » passagers récupérés, dont
l’un était « partiellement vivant » au moment où il a été
découvert. Il ignore ce qu’il est advenu de cette créature
par la suite.
Le crash en question est évidemment celui de Roswell,
comme le pense d’ailleurs le Dr Greer. La pièce dotée
d’inscriptions rappelle celle décrite par un autre témoin
de première main, M. Jesse Marcel Jr., mais il semble
qu’elle ne comportait pas les mêmes symboles. Se repor-
ter à l’un de nos ouvrages pour plus de détails 281 .
L’allusion à un être encore en vie nous semble suspecte,
même si la personnalité de l’informateur paraît au-
dessus de tout soupçon. Est-ce un ajout dû à une tenta-
tive d’intoxication ? Ou un bobard du colonel Holomon ?
M. Lovekin affirme aussi qu’en 1959 il n’y avait aucun
clearance spécial pour les affaires liées aux Ovnis. Seul,
tout ce qui était lié à l’armement atomique était doté
d’un clearance Q. Cependant il admet que cela a pu
changer par la suite.
Lt-colonel Charles Drown : Après la fin de la Seconde
Guerre mondiale, il a été affecté à l’AFOSI (Air Force Of-
fice of Spécial Investigations) à la base de Wright-Field,
Dayton, Ohio, qui est devenue Wright Patterson AFB
plus tard. Il a œuvré au sein du Project Grudge, qui a
précédé le Project Blue Book sur les observations
d’Ovnis. Il confirme que ce programme n’a été qu’un ri-
deau de fumée pour banaliser les phénomènes Ovnis et
mystifier le public. Les explications les plus absurdes
ont été utilisées pour discréditer certains incidents pos-
sédant un haut facteur d’étrangeté. Il affirme aussi avoir
vu des photos de phénomènes lumineux et d’écrans ra-
dar montrant des bogeys, qui ont été observés au-
dessus de la Maison Blanche.
Dr Carol Rosin ; Elle a été la première femme directrice
de la société Fairchild Industries, et porte-parole de
l’ingénieur Werner von Braun dans les dernières années
de la vie de ce savant. C’est de celui-ci qu’elle tient tout
ce qu’elle a divulgué à Steven Greer. Rappelons que
282Philip J. Corso, The Day After Roswell, New York, Pocket Books, 1997, p. p.
115-117.
283 Nick Pope, Open Skies. Closed Minds, Londres, Pocket Books, 1996.
Cosford et Shorebury – ont été survolées par des appa-
reils de ce type. Ces observations n’avaient rien à voir
avec des prototypes de nouveaux avions, car les vols
d’essai de ces appareils sont minutieusement program-
més, et on sait exactement quand et où ils s’opèrent.
D’autant que l’on n’envoie jamais des jets pour intercep-
ter des prototypes en vol d’essai.
Il confirme l’incident de Rendlesham Forest, de dé-
cembre 1980, qui se trouve entre deux bases aériennes,
Bentwaters et Woodbnidge, dans le Suffolk. Il faut noter
qu’à l’époque, Bentwaters était une base de l’U. S. Air
Force, et Woodbridge, de la Royal Air Force. Il s’agit de
l’atterrissage d’un appareil inconnu avec traces au sol,
impliquant un niveau de radioactivité dix fois plus élevé
qu’en temps normal. De plus, cet Ovni a été suivi sur les
radars de la base de Watten. Nick Pope a eu accès à ce
dossier, et à son avis, les rapports établis par les mili-
taires témoins de l’incident, dont le Lt-colonel Charles
Halt, écartent toute idée de confusion avec un appareil
conventionnel.
Il affirme que de nombreux films ont été réalisés par
des chasseurs à réaction munis de caméras. Ils mon-
trent des Ovnis aux performances très supérieures aux
jets les plus rapides que possèdent les grands pays in-
dustrialisés. Malheureusement, ces documents n’ont
jamais été mis à sa disposition car ils ne se trouvent
plus dans le service où il était affecté.
Nick Pope estime que les gouvernements ne peuvent
pas reconnaître ces phénomènes publiquement parce
qu’ils ne peuvent pas dire qu’ils ne représentent pas une
menace pour la sécurité des nations tout en gardant le
secret sur leurs activités. Ou bien on admet cette me-
nace, ou bien on nie ces étrangetés. Par prudence, les
gouvernements ont choisi de nier, ce qui évite tout pro-
blème.
Amiral Hill-Norton. Il a été ministre de la Défense pour
la Grande-Bretagne. Il confirme aussi l’incident de
Bentwaters cité ci-dessus. Il affirme que le Lt-colonel
Charles Halt a photographié l’Ovni atterri. Il estime que
pour le public, les phénomènes doivent constituer un
intérêt pour le ministère de la Défense, mais officielle-
ment, ce n’est pas le cas. Pourtant, officieusement ça
l’est, l’incident de Bentwaters le prouve. Le problème
vient du fait que les gouvernements ne tiennent pas à
officialiser les Ovnis, pour des raisons dont certaines
sont faciles à comprendre, pour ne pas créer des pa-
niques au sein des populations par exemple. D’où un
cover-up qui a été instauré, qui dure encore, et durera
tant que cela sera nécessaire.
Il estime que la Terre est visitée depuis très longtemps
par d’autres civilisations établies dans le cosmos. Il nous
appartient donc de découvrir qui elles sont, d’où elles
viennent, et ce qu’elles désirent.
Il a certifié à Steven Greer que lui-même avait été in-
duit en erreur sur ce sujet, à cause du secret imposé sur
tout ce qui concerne les Ovnis.
Général de division Vasily Alexeyev. A été longtemps
affecté au Centre des Communications Spatiales à Mos-
cou. Il est convaincu que des civilisations extraterrestres
très avancées rendent visite à la Terre. Il a pu avoir ac-
cès à de nombreux rapports d’observations d’Ovnis vus
au-dessus de l’ex-URSS. La plupart des témoins étaient
des militaires ou des civils travaillant pour l’Armée. De
nombreuses bases militaires stratégiques soviétiques ont
été survolées par ces objets inconnus, ceci expliquant
cela.
Il cite un cas d’atterrissage d’Ovni dans la grande
banlieue de Moscou, témoignée par deux adjudants. Ces
deux hommes ont même eu un contact télépathique
avec les occupants de l’engin. Il leur a été proposé de
visiter l’appareil, mais étant donné leur grand état de
frayeur, ils n’ont pas été en mesure d’accepter.
Dans son témoignage, cet officier supérieur russe dé-
veloppe un extraordinaire état d’esprit porté sur le paci-
fisme, ce qui contraste singulièrement avec le militaire
qu’il a été. Il va jusqu’à admettre que nos civilisations,
depuis les temps les plus anciens, se sont surtout em-
ployées à se détruire mutuellement. Il redoute que ce
comportement suicidaire indispose fortement ces créa-
tures d’outre espace qui nous observent. Il ne peut
qu’espérer que « la très haute intelligence qui a conçu
les plans de nos civilisations », a prévu pour nous autre
chose qu’une autodestruction. En filigrane, on com-
prend qu’il associe les Ovnis au (x) créateur (s) de
l’humanité.
Mme Doua Hare : C’est une ancienne employée de la
NASA. Durant les années 1970 et 1971, elle a travaillé
dans l’immeuble n° 8 de la NASA pour la firme Philco
Ford, qui avait un contrat avec cette agence spatiale.
Un jour, elle est entrée dans le laboratoire de la firme,
car elle avait un clearance top secret. Il s’agissait d’un
laboratoire équipé pour développer les photos et les films
réalisés par les missions spatiales de la NASA. Le res-
ponsable de ce service était aussi chargé de « lessiver »
les photos qui devaient être mises à la disposition du
public. Par « lessiver », il faut comprendre le travail sui-
vant ; faire disparaître des photos tout ce que le public
ne devait pas voir Parmi les choses qui devaient être
« lessivées », il y avait des Ovnis.
Elle prétend également avoir pu bavarder avec un
homme qui faisait partie d’une équipe chargée de mettre
les astronautes en « quarantaine », après chaque mis-
sion. Selon les confidences qu’il lui aurait faites, certains
de ces pionniers de l’espace ont signalé avoir vu des Ov-
nis suivre leur capsule en orbite terrestre. De plus, l’un
des équipages s’étant posés sur la Lune aurait vu trois
Ovnis sur le sol de notre satellite. Ceux qui auraient été
témoins de ces faits auraient été incités à ne pas parler
de ce qu’ils avaient vu et ont dû même signer des décla-
rations certifiant qu’ils s’engageaient à ne pas les divul-
guer en public.
M. Phillip Corso Jr : C’est le fils du colonel Phillip J.
Corso, cité ci-dessus. Son père est décédé en juillet
1998, quelques semaines après sa participation à la
conférence de San Marino sur les Ovnis.
La suspicion qui s’est de plus en plus élevée sur les
allégations du colonel Corso, n’a pas empêché le fils de
prendre la défense du père. D’après ce qu’il a affirmé à
Steven Greer, le colonel Corso n’aurait pas tout révélé de
ce qu’il savait. Le problème, c’est qu’il rapporte encore
des informations plus sujettes à caution que celles de
son géniteur. Nous citerons les deux principales :
Le colonel Corso aurait vécu un contact du 3e type en
1957 avec une entité inconnue, alors qu’il visitait une
grotte près de Red Canyon, Nouveau Mexique.
Les Extraterrestres récupérés lors du crash de Ros-
well en 1947 faisaient partie intégrante de l’Ovni acci-
denté, et représentaient le système de propulsion. Au-
cune science ne peut définir comment l’appareil fonc-
tionnait exactement d’autant que le « vaisseau » et ses
« occupants » formaient un tout, une entité vivante.
Lorsque l’entité est morte, la couleur bleue de l’Ovni est
passée au brun. Le colonel Corso aurait eu connais-
sance de cela en lisant un rapport quand il était affecté
au Pentagone au début des années 1960.
Cette dernière assertion, si elle correspond à un té-
moignage de bonne foi, pourrait être l’aveu implicite
d’une forme de leurre matérialisé, comme nous le sup-
posons. Dans ce cas, l’entité ne serait pas morte, mais,
comme elle est inorganique, elle aurait quitté le leurre
matérialisé, qui serait devenu un objet inerte, un apport
plus sophistiqué que ceux connus dans le spiritisme et
le mysticisme. Que cette « épave » ait ou n’ait pas existé,
et qu’elle ait livré ou non des secrets sur de nouvelles
technologies est une autre histoire, d’autant qu’il est
impossible d’en démontrer le bien-fondé.
284 Flying Saucer Review, Angleterre, vol. 44, n° 3, automne 1999, p. p. 4-10.
plus insensés. Il va jusqu’à affirmer que le président Ei-
senhower a signé un traité avec les Aliens. Il s’agissait
d’un échange qu’auraient proposé les Aliens à Ike.
Contre de la technologie extraterrestre, les Américains
devaient autoriser les Aliens à enlever des humains pour
mieux les étudier, à condition qu’ils soient restitués
sains et saufs.
George Andrews, auteur qui accorde beaucoup de
crédit à des gens qui n’en méritent guère, a signalé éga-
lement cette rencontre imaginaire du Président Eisen-
hower. Malheureusement, il a commis une bourde. En
effet il parle carrément d’Edwards AFB, alors qu’en
1954, cette base s’appelait Muroc AFB. En plus, il di-
vulgue une autre version, peut-être empruntée à une
autre source non potable. La voici : les Aliens auraient
demandé que les Terriens abandonnent – leur course
suicidaire aux armes nucléaires. Ils auraient proposé en
échange de nous donner un système pour produire une
énergie non polluante destinée à se substituer au pé-
trole. Le problème, c’est que cette présentation de
l’affaire contredit celle M. W. Cooper, d’autant qu’elle
implique que le Président Eisenhower aurait refusé
d’accepter ce marché. De plus, G. Andrews ne fait pas la
moindre allusion à l’autorisation pour les enlèvements.
La source qui divulgue ces deux informations sur
M. W. Cooper et G. Andrews est la même que celle citée
en référence n° 8.
Il semble que, en l’occurrence, chaque auteur se réfé-
rant à ce canular lancé en 1954 par Gerald Light, est
amené à le modifier et l’amplifier pour l’adapter à sa fa-
çon personnelle de concevoir cet incident. Ce qui con-
duit tous ces gens, ou bien à inventer eux-mêmes les
ajouts et les changements, ou bien à répéter ce que
d’autres mythomanes leur ont dit, et Dieu sait si ces in-
dividus abondent aux États-Unis.
M. Don Phillips déclare aussi que l’astronaute Neil
Armstrong, durant sa mission sur le sol lunaire, a signa-
lé avoir vu des Ovnis survoler son module. D’après ce
qu’il en a déduit, les Aliens ne voulaient pas voir les
Américains poursuivre leurs programmes d’exploration
de notre satellite. Pareille déduction ne se justifie pas
dans un tel contexte. Cela a aussi débouché sur une lé-
gende qui a circulé dans les milieux de la recherche pri-
vée pour expliquer l’interruption inattendue des mis-
sions Apollo de la NASA.
À noter au passage qu’un certain Karl Wolfe, ancien
sergent de l’U. S. Air Force, a fait des déclarations très
suspectes sur la Lune, lors d’un entretien avec Steven
Greer. Lorsqu’il travaillait à Langley AFB, en Virginie, il
prétend avoir vu des photos prises par la sonde Lunar
Orbiter, qui montreraient une base extraterrestre sur la
face cachée de notre satellite. Il affirme avoir pu y re-
marquer des tours, des immeubles sphériques, ainsi que
de gigantesques structures discoïdes ressemblant à des
antennes de radar. Le problème, c’est que les circons-
tances dans lesquelles il a été amené à voir ces docu-
ments, telles qu’il les présente, relèvent d’une très haute
improbabilité.
285David Icke, Le plus grand secret, St-Zénon, Québec, Canada, Louise Cour-
teau, 2001.
souvent cité, bien que se voulant sérieux dans sa dé-
marche, se livre à des interprétations très libres, pour ne
pas dire outrancières, à propos des mythes sumériens.
Tous ces messieurs-dames sont, à des degrés divers, des
personnes dotées incontestablement d’une imagination
particulièrement fertile.
L’auteur affirme avec force que l’humanité est contrô-
lée par des Extraterrestres de type reptilien camouflés
en humains. Pire encore, ils occuperaient la plupart des
postes clés des rouages administratifs de la politique, de
l’industrie, de la finance, et des religions de tous les
principaux pays. Il reproduit notamment le témoignage
d’une dame ayant des dons de médium qui prétend avoir
vu le président George Bush (le père) se transformer en
humanoïde à tête de lézard. À en croire David Icke, il
paraît que d’autres personnes de sa connaissance ont
assisté au même « spectacle », sans qu’un seul de leurs
noms soit cité, le médium, c’est Cathie O’Brien, laquelle
a écrit un livre dans lequel elle publie ses visions. Si elle
est de bonne foi, tout ce qui peut être dit la concernant
est qu’elle a dû être, au mieux si l’on peut dire, leurrée
par l’entité qui la « possède ».
En fait, David Icke utilise trois sortes de sources dans
ses deux premiers chapitres. Celles citées ci-dessus qui
s’apparentent à des écrivains de science-fiction. Celles
concernant des gens que l’auteur prétend connaître,
mais dont l’anonymat est quasi-systématique. « Un ami
m’a dit », « un homme m’a certifié », « une voyante a dé-
claré », « on dit que », sont des expressions qui
s’appliquent à des informateurs non identifiés, donc
peut-être imaginaires, qui sait ? Enfin, la troisième est
relative à quelques auteurs engagés moins excentriques
que les précédents, dont les diverses spéculations sont
reprises comme s’il s’agissait de paroles d’évangile.
D’autre part, il procède par affirmations péremptoires
ne souffrant d’aucune contestation. « J’en suis certain »,
« je n’ai aucun doute », « j’en suis sûr », etc…, sont des
exemples traduisant une conviction absolue dans ce
qu’il assure avoir découvert, mais que d’autres ont plus
ou moins divulgué avant lui.
Ses deux premiers chapitres sont remplis de naïvetés,
d’affirmations ridicules voire monstrueuses, de contra-
dictions, et surtout d’allégations extravagantes quand
elles ne sont pas inventées de toutes pièces. C’est vrai-
ment dommage pour la crédibilité de l’auteur, car il a
quand même réalisé que l’humanité est effectivement
« contrôlée » par une intelligence supérieure. Hélas,
comme il prend toutes les assertions de ses sources au
premier degré, il bascule très vite dans un récit fantas-
matique ou les abus d’écriture apparaissent pratique-
ment dans chaque phrase.
La suite n’est qu’une succession ininterrompue
d’interprétations suspectes, de déformations d’événe-
ments historiques, d’erreurs grossières, d’exagérations
manifestes, et de déductions très sujettes à caution. Les
sujets les plus diversifiée mis en exergue par des occul-
tistes et des ésotéristes sont étroitement mélangés pour
former un margouillis dans lequel le lecteur a bien du
mal à s’y retrouver. D’autant que bien souvent, certains
« faits » sont puisés dans divers ouvrages peu regardants
sur le type d’information donné. Parmi eux figurent ceux
de MM. Raymond Bernard, Andrew Collins, Milton Wil-
liam Cooper (déjà cité à propos de la rencontre
d’Eisenhower de 1954), Michael Drosnin, Aleister Cro-
wley, Laurance Gardner, Richard Hoagiand, Jim Keith,
Alec MacLellan, Jim Marrs, Fritz Springmeier, etc. Ces
gens-là ne sont certainement pas connus pour la haute
crédibilité de leurs recherches, il s’en faut de loin. Cer-
tains d’entre ceux sont d’ailleurs considérés comme des
farfelus, des « conspirationnistes », des paranoïaques ou
des mythomanes.
Nous pensons honnêtement que certains acheteurs de
ces deux tomes ne pourront pas lire jusqu’au bout ce
qui n’est qu’un salmigondis de suppositions gratuites
particulièrement indigestes, surtout démoralisantes et
pessimistes à l’excès. Quant aux autres, certains d’entre
eux risquent d’avoir des cauchemars pendant plusieurs
années.
Est-ce une action d’intoxication sciemment voulue ou
fortuite ? Quoi qu’il en soit, nous redoutons que cet ou-
vrage, traduit en français qui plus est, donne malheu-
reusement de l’ufologie une image particulièrement dé-
favorable.
Conclusions
Il est incontestable qu’à l’analyse, la plupart des témoi-
gnages collectés par le Dr Greer semblent appartenir à
une sorte de coup monté visant à ridiculiser la re-
cherche privée sur les phénomènes Ovnis.
Si l’on se réfère à l’histoire chronologique des efforts
déployés par les ufologues pour chercher à percer le
mystère des Ovnis, on peut noter une chose intéres-
sante. C’est à partir de 1978, année où l’affaire de Ros-
well a été exhumée de sa tombe, que différentes actions
d’intoxication insidieuses ont été entreprises pour tour-
ner en dérision ce crash d’Ovni de juillet 1947.
Cela a commencé avec les histoires très suspectes de
chutes de vaisseaux extraterrestres fournies à Léonard
Stringfield. Tous ses informateurs à peu s’en faut, sont
comme par hasard d’anciens militaires ou des civils
ayant travaillé pour l’Armée. C’est d’ailleurs dans une
communication de Stringfield qu’apparaît pour la pre-
mière fois le témoignage du major Jesse Marcel, le té-
moin qui a été à l’origine de la découverte de l’incident
de Roswell286.
C’est aussi à partir des premières enquêtes de William
Moore sur ce cas, publiées en 1980, que l’intoxication a
pris une dimension supérieure 287 . Alors que les
debunkers se limitaient à deux ou trois personnages
bornés tels que Phillip Klass et James Oberg, leur
nombre s’est singulièrement accru quand le crash de
Roswell est tombé dans le domaine public. Dans le
même temps, des individus irresponsables ou mal inten-
tionnés ont fait surface, et se sont employés à colporter
les rumeurs les plus folles. La plupart se disaient aussi
anciens militaires ayant eu accès à des documents top
secret et bien au-dessus, mais ce qu’ils ont avancé ne
représente que des billevesées.
Tous ces gens-là ont-ils été « manipulés » pour faire
partie de la première vague de cette « opération intox »,
dont la deuxième serait les témoignages livrés à Steven
Greer ? Si oui, par qui exactement ? Quoi qu’il en soit, il
est fort probable que les informateurs de ce médecin
288Jan L. Aldrich, The Ghost Rocket File, Mount Rainier, MD, USA, FUFOR,
2000, p. 20.
part, une lectrice de la revue Mufon Ufo Journal a précisé
ce qui suit :
« Le livre World War II Superfacts, de Don McCombs
et Fred Worth indique que l’Opération Majestic a été
utilisée pour un plan des Alliés visant à la prise de
l’île de Kyushu, Japon289 ».
C’est la preuve indiscutable de la forfaiture, comme
nous allons le constater ci-dessous.
En effet, il existe une règle qui ne souffre d’aucune
exception en matière de noms de code. Nous la connais-
sons plutôt bien puisque nous avons été chiffreur dans
l’armée française. Quand un nom de code a été utilisé,
ou a été divulgué par hasard, il n’est plus jamais rem-
ployé. C’est la même chose chez les militaires améri-
cains, le chercheur d’outre-Atlantique Paul B. Thompson
l’écrit noir sur blanc dans un mensuel spécialisé 290.
Le lecteur chagriné par notre opinion sur le livre du Dr
Greer, pourra toutefois se consoler. En effet, il n’y a ja-
mais de fumée sans feu. Si vraiment une manœuvre
d’intoxication a prévalu, et en l’occurrence cela ne fait
aucun doute dans notre esprit, c’est qu’il y avait péril en
la demeure. Autrement dit, les Ovnis représentent un
problème réel pour les autorités américaines, et surtout
le crash d’Ovni de Roswell s’est bien produit. Ce sont
notamment les enquêtes de MM. Kevin Randle et Donald
Schmitt qui les ont conduits à avoir recours à toutes
291Kevin Randle & Don Schmitt, Ufo Crash at Roswell New York, Avon Books,
1991.
10
Conclusions
Introduction
Dans les deux premiers chapitres, nous avons apporté
les preuves scientifiques sanctionnant l’évolutionnisme
pour le ramener à sa dimension véritable. Il s’agit en fait
d’un mythe créé de toutes pièces par la science à partir
d’éléments brillant surtout par leurs falsifications et
leurs inexactitudes. De plus, les découvertes faites no-
tamment en paléontologie et en génétique montrent que
les organismes vivants sont apparus brusquement dans
toute leur complexité actuelle, ce sont des scientifiques
qui l’affirment. Donc, ce n’est pas la résultante de muta-
tions et de transformations successives sur des millions
d’années à partir d’un micro-organisme simple originel,
comme on l’enseigne encore dans les universités.
Puisqu’il est impossible que ces organismes complexes
soient apparus ainsi d’un seul coup de façon naturelle,
la conclusion qui s’impose est qu’ils ont été introduits
ou créés sur Terre par une intelligence supérieure.
Depuis plusieurs années, des hommes de science, aux
États-Unis comme dans d’autres pays industrialisés, se
sont aperçus que le dogme de l’évolutionnisme ne valait
plus strictement rien. Malheureusement, ceux qui ont
eu le courage de dénoncer publiquement cette masca-
rade scientifique n’ont été que des voix criant dans le
désert. Il est vrai qu’un mythe établi de façon officielle
en principe fondamental ne peut être ébranlé par
quelques protestataires ne représentant qu’eux-mêmes.
C’est pourquoi les étudiants continueront encore pen-
dant longtemps à être instruits sur l’origine de la vie à
l’aide des mensonges les plus gros travestis en vérités
inamovibles. Il faudrait une révolution culturelle et
scientifique d’une portée exceptionnelle au sein de nos
sociétés pour que cette situation puisse changer.
Les chapitres suivants tendent à apporter des preuves
testimoniales et historiques sur l’existence réelle d’une
intelligence supérieure présente actuellement dans notre
environnement planétaire, et ce depuis les premières
civilisations. Peut-on en conclure qu’il s’agit de celle qui
a introduit ou créé la vie sur Terre ? Bien qu’il n’existe
aucune preuve formelle, nous pensons que c’est une
éventualité que l’on peut envisager pour les raisons ex-
posées ci-dessous.
En effet, des individus de toutes les couches sociales,
depuis plusieurs siècles, ont été en relation avec cette
intelligence supérieure par l’entremise d’entités qui la
composent ou qui lui sont subordonnées. Ces créatures,
généralement par voie télépathique et visions en esprit,
tout comme sous des apparences et des identités falla-
cieuses les plus diverses, leur ont fait certaines révéla-
tions. Qu’elles soient vraies ou fausses est une autre af-
faire. Parmi elles, figurent des affirmations et des sug-
gestions liées au fait que cette intelligence inconnue au-
rait créé les conditions nécessaires à l’éclosion de la vie
sur Terre et qu’elle y a apporté tous les organismes vi-
vants. Pour citer un exemple ancien, même contestable,
c’est ce que la Bible énonce dans un texte qui aurait été
dicté par Dieu à Moïse comme ceci : « Dieu dit « Que la
terre fasse sortir les êtres vivants selon leur espèce, bes-
tiaux, reptiles, bêtes sauvages292… » ». Puis comme ce-
la : « Dieu dit « Faisons l’homme à notre image 293 » ».
Rappelons un exemple moderne. Mme Betty Andreas-
son-Luca est une abductée qui a vécu de multiples expé-
riences avec les Aliens, rapportées en détail dans plu-
sieurs livres de l’auteur Raymond Fowler, lui-même ab-
ducté. Les « ravisseurs » de cette dame lui ont dit qu’ils
ont toujours coexisté avec l’homme. Ils lui ont également
affirmé qu’ils consacrent toutes leurs activités à con-
duire à long terme des programmes génétiques pour pro-
longer et améliorer la vie sur notre planète294.
Ce qui implique qu’ils ont fait l’homme à leur image,
comme le prétend la Bible, mais il faut plutôt traduire
cette indication’ différemment du sens habituel qu’on lui
accorde. En fait, elle signifie davantage que les entités
auraient donné à l’homme une intelligence pareille à la
leur. L’erreur de beaucoup de chercheurs, tel Raymond
Fowler cité ci-dessus, est d’avoir cru qu’il s’agissait du
corps de l’homme qui avait été conçu par Dieu comme
étant pareil au sien. Un dieu qui n’aurait été qu’une
autorité extraterrestre quelconque faite de chair et de
297Claire Sterling. The Terror Network. The Secret War of International Ter-
rorism, New York, Berkley Books, 1981.
Médias « anesthésiés »
Nous savons aussi, à travers les multiples exemples ci-
tés dans les chapitres précédents, que ces entités ont un
grand pouvoir sur l’esprit humain. Dans cette perspec-
tive on peut penser que, afin de juguler les tentatives
susceptibles d’être faites par certains personnages im-
portants visant à révéler la présence et les actions de ces
entités sur Terre, ces dernières auraient pu prévoir des
parades. Par exemple, comme préconisé par le chaman
don Juan Maltus, elles auraient pu susciter la création
de systèmes de croyances rigides et impitoyables pour
masquer leurs activités : diktats politiques, tabous reli-
gieux, dogmes scientifiques, doctrines philosophiques,
éthiques morales, etc. Au cours de notre histoire elles
ont pu manipuler toutes sortes d’individus. Prophètes,
augures, vaticinateurs, mystiques, prédicateurs, fonda-
teurs, innovateurs, réformateurs, gouvernants, et autres
figures influentes de nos cultures passées et présentes,
pourraient avoir été influencés. Ce qui signifie qu’elles
seraient à l’origine de nos systèmes de pensée actuels.
On peut aller plus loin encore. C’est ainsi qu’en
échangeant des courriers et des coups de téléphone avec
des correspondants, nous avons noté que beaucoup
d’entre eux s’offusquent de la façon utilisée par les mé-
dias pour traiter les informations, comme si leur per-
sonnel était « anesthésié ». Ils ont surtout observé une
certaine inertie particulièrement chez les journalistes de
télévision. Ils citent diverses carences remarquées, dont
celles-ci : absence d’états d’âmes lorsqu’ils rendent
comptes de massacres d’innocents, comme s’ils étaient
indifférents à ces horribles forfaits ; journaux d’informa-
tions focalisés sur les attentats et les images de vio-
lence ; publicité pour les groupes terroristes avec les in-
terviews de leurs chefs ou de leurs sympathisants ; pu-
blication intégrale et systématique des communiqués
des mouvements terroristes revendiquant des attentats ;
temps de parole donnés à ceux qui défendent les au-
teurs d’homicides, etc… Sans oublier la violence de plus
en plus forte que l’on introduit dans de nombreux films,
qui influence sensiblement de façon négative le compor-
tement des jeunes générations.
Par exemple, en 1995 la chaîne LCI a cessé ses émis-
sions d’informations continues pour passer en direct le
détournement d’un avion d’Air France venu d’Alger qui
s’était posé à Marseille. Cette tragédie a été télévisée en
direct jusqu’à son dénouement.
Autre cas plus récent : les monstrueux actes de terro-
risme exercés sur les États-Unis le 11 septembre 2001
ont été exploités à un niveau particulièrement odieux,
au point que toutes les autres nouvelles ont été escamo-
tées pendant plusieurs jours sur toutes les chaînes. Les
mêmes séquences d’horreur ont été proposées en boucle
aux téléspectateurs pendant plusieurs semaines. Nous
avons aussi entendu les commentaires d’un reporter de
radio qui s’était rendu à la prison où est incarcéré le ter-
roriste vénézuélien Carlos. Il lui a demandé son opinion
sur ces attentats de New York, et sa réaction de satisfac-
tion a été rapportée sur les antennes de sa station sur le
même ton détaché et dénué de tout sentiment de révolte.
Pire, le 19 septembre 2001, sur TF1, aux informations
de 20h00, un documentaire sur les Talibans
d’Afghanistan a été programmé, transformant un direct
de match de football de la Ligue des Champions en diffé-
ré. Cela, pour permettre aux téléspectateurs d’assister à
l’exécution officielle d’une pauvre femme, assassinée
d’une balle dans la nuque pour un motif futile. Nos
journalistes de TV seraient-ils devenus des adeptes de
l’ignominie ?
Ce qui compte, pour les journalistes, ce ne sont pas
les victimes, mais les coupables. Donc, ce qui les inté-
resse au premier chef, c’est le terrorisme et ceux qui le
servent. Ils ne se focalisent que sur les causes, et non
sur les conséquences, interprétant les faits et l’histoire
en fonction de la chapelle idéologique à laquelle ils ap-
partiennent. Ce qui a conduit certains d’entre eux à cul-
pabiliser plus ou moins les autorités américaines, inver-
sant ainsi la responsabilité des violences pour l’imputer
à ceux qui les ont subies. Bref, en filigrane, ils ont agi
comme s’ils approuvaient l’action des terroristes.
L’article publié par l’académicien Jean-François Revel
dans un hebdomadaire, a rappelé, à ces tristes person-
nages certaines vérités qu’ils semblent avoir « ou-
bliées298 ».
Comme le lecteur peut le constater, le cauchemar
n’existe pas seulement dans les actes de terrorisme. Il
est aussi entretenu par des gens de presse sans scru-
pule, ou embrigadés dans le système « anesthésique »
qui est notable surtout chez les gens du petit écran. Ce
qui revient à dire que cette « anesthésie » ne correspond
ni plus ni moins qu’à une campagne de conditionnement
des niasses pour instiller la peur dans les esprits.
Si une autorité étatique quelconque avait obligé ces
chaînes de TV à agir ainsi uniquement pour effrayer les
gens et perturber leur mental de manière aussi outra-
geante, elle n’aurait pas agi autrement. Dès lors, nous
299William Bramley. The Gods of Eden. San José, CA. Dahlin Family Press,
1989, p. 95.
entre les peuples, de façon telle à ce que la violence n’ait
jamais de fin.
William Bramley semble identifier Yahvé et ses Elohim
à des humains disposant d’une technologie supérieure,
qu’il appelle la « Société des Gardiens », et non à des
êtres considérés comme surnaturels. Pour parvenir à
cette déduction, il s’appuie sur divers passages de la
Bible, dont celui du fameux « char céleste » décrit par le
prophète Ezéchiel. Il affirme que cette Société des Gar-
diens a mené ses opérations épisodiquement, étalées sur
plusieurs générations humaines.
Cet auteur s’inquiète aussi du nombre élevé d’enfants
qui disparaissent chaque année aux États-Unis. Même
si certains sont retrouvés, d’autres s’évanouissent défi-
nitivement. Il va jusqu’à comparer cette situation aux
rapts d’enfants commis par les fées d’autrefois, et pose
la question de savoir si les Aliens sont eux aussi respon-
sables de certaines de ces disparitions300.
Nous aurions pu citer d’autres chercheurs ayant mis
l’accent sur cet étrange et sinistre comportement des
entités citées dans la Bible, tant les massacres
d’innocents abondent dans ses pages, très souvent pour
des raisons futiles.
Il n’est que de se reporter d’abord aux rituels des sa-
crifices imposés par Yahvé aux Hébreux. Le sang des
bêtes immolées lors des holocaustes coule à flots pour la
moindre offrande au dieu ou pour réparer une faute301.
317Nelson S. Pacheco & Tommy Blann, Unmasking the Ennemy, Arlinglon, VA,
Bendan Press, 1993, p. p. 344-348.
tèques, les Incas, et bien d’autres civilisations disparues,
on s’aperçoit que le « culte du sang répandu » d’animaux
et d’humains était pratiquement universel. Il l’a toujours
été après la disparition de ces peuplades, et il l’est hélas
encore à notre époque sous d’autres formes tout aussi
sanguinaires, sinon plus encore.
On peut aussi penser que ces entités ont laissé
sciemment des traces, tout au long de l’histoire des so-
ciétés humaines, visant à donner du grain à moudre aux
amateurs d’Extraterrestres en chair et en os de notre
époque. Elles auraient ainsi prévu à l’avance que les
modifications successives de nos concepts sur leur ori-
gine allaient se produire au cours des siècles. Peut-être
même qu’elles les ont suscitées elles-mêmes. À cette fin,
elles auraient créé des leurres de phénomènes suggérant
des machines volantes extraterrestres à travers les âges,
en s’assurant qu’ils seraient consignés dans des écrits
qui parviendraient jusqu’à l’ère de la conquête spatiale.
Parmi ces traces, on peut citer les suivantes :
– La venue sur Terre de « dieux descendus du ciel »,
dans diverses mythologies, qui auraient été les
créateurs de l’homo sapiens au minimum, ou de
toute la vie au maximum. Par exemple, le dieu su-
mérien Enki est venu des deux dans un « navire »
pour fertiliser la Terre en y apportant les eaux. À
noter que ce sont les Sumériens qui, les premiers,
ont introduit la notion « d’esprit mauvais », avec
Azag (Zu), démon Titan né du dieu Anu, ou An, (le
Ciel) et de la déesse Ki (la Terre 318). Les Babyloniens
318Alan F. Alford, When the Gods Came Down, Londres, Hodder & Stoughton,
2000, p. 49.
se sont emparés de cette croyance, mais au lieu
d’un seul rejeton, la mère aurait mis au monde sept
entités, les Sebitti ou Sebettu (les sept), groupe de
démons, certains favorables, d’autres malfai-
sants319. Le mot hébreu Shabbat, repos du samedi,
donc le septième jour de la semaine, trouve ses ra-
cines dans Sebettu. Il a donné les mots français
sabbat et… samedi.
– Les Élohim de la Bible qui engrossent les filles des
hommes lesquelles leur donnent des enfants (les
Nephilim, les Titans des Grecs). C’est également un
emprunt à la mythologie babylonienne, elle-même
héritée des Sumériens. N’oublions pas que les Hé-
breux, dirigés par Abraham, sont venus d’Ur (Mé-
sopotamie) vers la Terre de Canaan entre 2000 et
1700 avant J. C. D’autres emprunts sont évidents,
tel Enki qui a anéanti Ur et Nippur à l’aide d’une
arme incendiaire ; ou encore Ulligarra et Zagarra
qui ont « fait l’humanité, à leur propre image » à
Nippur, etc320….
– La vision d’Ézéchiel dans la Bible qui dépeint de
façon pittoresque l’atterrissage d’une « nuée cé-
leste » et ses occupants humains ou humanoïdes
que beaucoup de chercheurs identifient à des Ex-
traterrestres.
– Les observations de phénomènes aériens évo-
quant des machines volantes, faites tout au long de
319 Manfred Lurker, Gods and Goddesses, Devils and Demons, Londres, Rou-
tledge, 1989, p. 313-314.
320 Alan F. Alford, op. cit., p. 38.
notre histoire, et rapportés par les chroniqueurs
des époques concernées.
– Les Ovnis observés après Seconde Guerre mon-
diale.
Tous ces mythes et observations de phénomènes cé-
lestes des temps reculés semblent avoir été créés par les
entités, pour fortifier le mythe moderne des Extrater-
restres. Ce qui indique que, depuis plusieurs millé-
naires, elles ont mis en œuvre un plan parfaitement au
point pour que l’homme s’accroche éternellement à des
concepts chimériques.
À propos des Sumériens, voici ce que le fameux astro-
physicien Carl Sagan écrivait en 1966 :
« Nous ne savons pas d’où viennent les Sumériens.
Leur langue est étrange. Elle n’a aucun lien de pa-
renté avec les langues indo-européennes, sémitiques,
ou autres ».
Puis, il rappelle les légendes sumériennes qui racon-
tent comment ces peuplades auraient été contactées et
civilisées par des créateurs non terrestres321.
L’enseignement à tirer
Quoi qu’il en soit, trois hypothèses restent en lice au
choix du lecteur, pour expliquer l’origine de cette intelli-
gence supérieure :
321Carl Sagan & I. S. Shklovski, Intelligent Life in the Universe, San Francisco.
CA, Holden Day, 1966, p. 456.
1. L’hypothèse extraterrestre ou extra-dimension-
nelle, bien que les entités ne soient pas de nature
physique comme la nôtre, mais plus certainement
inorganique. Il n’est pas interdit non plus d’imagi-
ner qu’elles pourraient constituer un système hau-
tement sophistiqué de gérance, de surveillance, et
d’exploitation des activités humaines, mis en place
par une civilisation extraterrestre il y a plusieurs
milliers d’années. Ses représentants, physiques
comme nous, ou bien ne sont plus dans notre envi-
ronnement planétaire, ou bien ont disparu pour
une raison ignorée. Il y a aussi l’option voulant que
les éventuels exploiteurs aient chassé ou éliminé les
créateurs ou les importateurs de la vie.
2. L’hypothèse terrestre, variante de l’hypothèse
Gaïa, laquelle suppose que la Terre puisse être une
forme de vie disposant d’une conscience, sorte
d’entité multiple inorganique capable de se diviser
par scissiparité et de se reconstituer par phagocy-
tage. Ces divisions seraient donc des extensions de
cette conscience, circulant en mode ondulatoire,
pouvant pénétrer la matière et agir sur les parti-
cules qui la composent. Peut-être même qu’elles oc-
cuperaient un très grand nombre de cerveaux hu-
mains, pour ne pas dire tous, s’il faut s’en remettre
au chaman don Juan Maltus. Nous avons détaillé
cette variante dans notre dernier livre 322.
3. L’hypothèse divine. On devrait plutôt parler de
l’hypothèse « Yahviste », de Yahvé, qui serait le
créateur de la vie sur Terre mais pas forcément le
L’auteur : Jean Sider est un auteur réputé auprès de tous ceux qui
se passionnent pour l’ufologie.
Il a déjà publié de nombreux ouvrages sur ce sujet. Entre autres :
« Ultra top secret : Ces Ovnis qui font peur » aux éditions Axis-
Mundi en 1990.
« Ovnis : Dossier secret ». Aux éditions du Rocher en 1994.