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VU la Constitution ;
VU le décret N°99-03/PRES du 11 janvier 1999, portant nomination du Premier Ministre ;
VU le décret N°99-358/PRES/PM du 12 octobre 1999, portant remaniement du Gouvernement du
Burkina Faso ;
VU le décret N°97-468/PRES/PM du 31 décembre 1997, portant attributions des membres du
Gouvernement ;
VU le décret N°99-444/PRS/PM/MCA du.2 décembre 1999 portant organisation du Ministère de la
Culture et des Arts;
VU le décret N°77-109/PRES/MICDIM/DGMIS - DGI du 6 avril 1977 réglementant les espaces de
spectacles et autres établissements recevant du public;
VU l'ordonnance N°8l-0026/PRS/CMRPN du 26 août 1981 portant réglementation de la profession de
cornrnerçant ;
VU la loi n°032/99/AN du 22 décembre 1999, portant protection de la propriété littéraire et artistique ;
VU la Zatu N°An VIII - 029 bis/FP/PRFS du 14 mars 1991 portait définition des condititions d'exercice
de la profession cinématographique au Burkina Faso
SUR rapport du Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme,
LE Conseil des Ministres, entendu en sa séance du 12 avril 2000
DECRETE
ARTICLE 1: Les projections publiques de vidéocassettes et autres supports assimilés ainsi que
l'exercice de la profession d'exploitant de vidéoprojection sont régis par les dispositions du présent
décret.
ARTICLE 2: La vidéocassette s'entend par tout support enregistré dont le mode d'enregistrement et
de restitution de l'image et du son utilise le signal vidéo quels que soient le procédé et le format.
ARTICLE 5: Toute projection publique payante de vidéocassettes et autres supports assimilés doit
être organisée dans un espace spécialement aménagé et autorisé à cet effet.
ARTICLE 6: Sont interdites les projections publiques payantes entreprises dans les lieux d'habitation
familiale, les bars, les buvettes, Ies écoles, les hôtels, les vidéothèques et autres lieux non
spécialement aménagés et autorisés.
ARTICLE 8: Les vidéocassettes devant être utilisées dans les projections publiques payantes sont:
- les vidéocassettes dont les titulaires des droits ont expressément autorisé leur projection publique
payante;
- les vidéocassettes réalisées au Burkina Faso et inscrites au Registre Public de la Cinématographie
et de l'Audiovisuel du Burkina;
- les vidéocassettes acquises par les distributeurs agréés .
ARTICLE 10: Les projections publiques non payantes de vidéocassettes et autres supports assimilée
organisées dans un but d'éducation, d'information et de sensibilisation du public, ne sont pas
soumises aux dispositions des articles 5, 6 et 7 du présent décret.
Toutefois, ces projections sont soumises aux autorisations préalables exigées par le Bureau
Burkinabé du Droit d'Auteur et les autorités locales, sous peine des sanctions prévues par les textes
en vigueur.
ARTICLE 12: Est considéré comme exploitant de vidéoprojection toute personne physique ou morale
qui prend l'initiative et la responsabilité financière de la création d'une entreprise d'exploitation de
vidéocassettes et autres supports assimilés aux moyens des canaux cités à l'article 11.
ARTICLE 13: Seules les personnes physiques ou morales titulaires d'une autorisation d'exercice de la
profession d'exploitant de vidéoprojection sont habilitées à organiser des projections publiques
payantes de vidéocassettes et autres supports assimilés.
ARTICLE 14: L'autorisation d'exercice de la profession d'exploitant de vidéoprojection est délivrée par
le Ministre chargé du cinéma après avis du Directeur de la Cinématographie Nationale.
Toute demande d'autorisation d'exercice de la profession d'exploitant de vidéoprojection doit être
déposée auprès du Ministère chargé du cinéma et comporter les pièces suivantes :
- une demande manuscrite revêtue d'un timbre fiscal de cinquante mille (50.000) Francs CFA
adressée au Ministre chargé du cinéma;
- une copie certifiée conforme de la carte professionnelle de commerçant ;
- un bulletin N°3 du casier judiciaire daté de moins de trois (3) mois ;
- un certificat de nationalité;
- un contrat signé du Bureau Burkinabé du Droit d'Auteur (BBDA) ;
- les plans de la salle de projection, le cas échéant ;
- un descriptif des équipements et matériel.
La délivrance de l'autorisation d'exercice de la profession d'exploitant de vidéoprojection est
subordonnée à une enquête de moralité de comodo et d'incomodo diligentée par le Ministère chargé
de l'Administration Territoriale et de la Sécurité à la requête du Ministère chargé du cinéma.
L'Administration doit donner une suite à toute demande dans un délai de quatre (4) mois.
ARTICLE 16: Un exploitant de vidéoprojection doit respecter les conditions d'exercice de la profession
notamment :
- s'approvisionner en vidéocassettes et autres supports assimilés auprès des distributeurs et
importateurs agréés ;
- tenir à jour un registre des mouvements des vidéocassettes et autres supports assimilés
programmés;
- respecter le quota de films burkinabé et africains déterminé par arrêté du Ministre chargé du cinéma
;
- s'approvisionner en billets auprès de la Billetterie Nationale;
- déclarer auprès de la Direction de la Cinématographie Nationale les recettes et les bulletins
hebdomadaires ou mensuels d'exploitation ;
- payer régulièrement les impôts, les redevances, les droits d'auteur et les taxes relatives aux
spectacles.
ARTICLE 17: Une autorisation d'exercice de la profession d'exploitant doit faire l'objet d'un affichage
permanent dans l'espace de projection et être accessible à tout agent habilité pour le contrôle.
ARTICLE 18: Les exploitants de vidéoprojection sont soumis au contrôle des agents habilités des
services suivants :
- Bureau Burkinabé du Droit d'Auteur (BBDA) ,
- Direction de la Cinématographie Nationale (DCN) -,
- Services des impôts;
- Commission Nationale de Classification de Films;
- Inspection Générale des Affaires Economiques (I.G.A.E.) ;
- Services de la Police, de la Gendarmerie et de la Douane ;
- Inspection du Travail;
- Servicece de Recouvrement de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale ;
- Commission technique de contrôle;
- Toute personne dûment mandatée.
ARTICLE 19: Tout exploitant de vidéoprojection a l'obligation de faciliter l'accès de son espace aux
agents pour les contrôles nécessaires.
ARTICLE 20: Toute projection publique de vidéocassettes et autres supports assimilés hors des
espaces de vidéoprojection agréés constitue une contrefaçon, délit prévu et puni aux article 262 à 264
du code pénal.
ARTICLE 21: Toute projection publique de vidéocassettes et autres supports assimilés pour laquelle
les titulaires de droits n'ont pas expressément autorisé une telle utilisation est une atteinte à la
propriété des auteurs et constitue une contrefaçon, délit prévu et réprimé par les articles 262 à 265 du
code pénal.
ARTICLE 23: Le non respect des termes des articles 20, 2l et 22 ci-dessus entreine, outre les
sanctions prévues par les textes en vigueur, l'une ou l'ensemble des sanctions suivantes:
- confiscation du matériel utilisé, des vidéocassettes et autres supports assimilés;
- retrait de l'autorisation d'exercice de la profession d'exploitant de vidéoprojection ;
- fermeture provisoire ou définitive de la salle de vidéoprojection, le cas échéant .
- amende égale au double du droit d'établissement de l'autorisation d'exercice de la profession.
ARTICLE 24: Les personnes exploitant des films vidéo en public et à but lucratif disposent d'un délai
de six (6) mois à compter de la date de signature du présent décret, pour se conformer aux nouvelles
dispositions. Passé ce délai, leurs établissements seront fermés sans autres formalités et les
exploitants poursuivis et punis conformément aux textes en vigueur.
ARTICLE 25: Les personnes physiques ou morales désirant exercer les activités de projection
publique de vidéocassettes et autres supports assimilés ainsi que les services publics intervenant
directement ou indirectement dans le suivi et le contrôle de ces activités sont tenus de se conformer
aux dispositions du présent décret qui abroge toute disposition antérieure contraire.
Blaise COMPAORE
LOIS ET REGLEMENTS
Décret n°99-083/PRES/PM/MCC du 6 avril 1999 portant érection du Festival Panafricain du
Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) en Etablissement Public à caractère
Administratif
Vu la Constitution ;
Vu le décret no 99-03/PRES du 11 janvier 1999, portant nomination du Premier Ministre ;
Vu le décret no 99-04/PRES/PM du 14 janvier 1999, portant composition du Gouvernement du
Burkina Faso ;
Vu le décret n° 97-468/PRES/PM du 31 octobre 1997, portant attributions des membres du
Gouvernement ;
Vu la loi n° 039/98/AN du 30 juillet 1998, portant réglementation des établissements publics de l'Etat à
caractère administratif ;
Vu le décret n° 80-276/PRES/INFO du 27 août 1980, portant création du FESPACO ;
Sur rapport du Ministre de la Communication et de la Culture,
Le Conseil des Ministres, entendu en sa séance du 17 février 1999,
DECRETE
Article 2 : Le FESPACO est placé sous la tutelle technique du Ministre chargé de la Culture et la
tutelle financière du Ministre chargé des Finances.
Article 6 : Un décret pris en Conseil des Ministres approuve les statuts du FESPACO et le
fonctionnement du FESPACO.
Blaise COMPAORE
Le Premier Ministre : Kadré Désiré OUEDRAOGO
LOIS ET REGLEMENTS
Décret N°99-084/PRES/PM/MCC du 6 avril 1999 portant approbation des statuts du Festival
Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Vu la Constitution ;
Vu le décret n° 99-003/PRES du 11 janvier 1999, portant nomination du Premier Ministre ;
Vu le décret n° 99-004/PRES/PM du 14 janvier 1999, portant composition du Gouvernement du
Burkina Faso;
Vu le décret n° 97-468/PRES/PM du 31 décembre 1997, portant attributions des membres du
Gouvernement ;
Vu la loi n° 039/98/AN du 30 juillet 1998, portant réglementation des établissements publics de l'Etat à
caractère administratif ;
Vu le décret no 99-051/PRES/PM/MEF du 5mars 1999, portant statut général des établissements
publics de l'Etat à caractère administratif ;
Vu le décret n° 99- 083/PRES/PM/MCC du 06 avril 1999, portant érection du Festival Panafricain du
Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou en Etablissement Public à caractère Administratif ;
Vu l'ordonnance n° 69-047/PRES/MFC du 18 septembre 1969, portant loi organique relative aux Lois
de Finances ;
Vu le décret n° 69-197/PRES/MFC du 19 septembre 1969, portant Régime Financier de la République
de Haute-Volta ;
Sur rapport du Ministre de la Communication et de la Culture,
Le Conseil des Ministres, entendu en sa séance du 17 février 1999,
DECRETE
Article 1 : Est approuvé le texte ci-joint portant statuts du Festival Panafricain du Cinéma et de la
Télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Blaise COMPAORE
Chapitre I: DE LA TUTELLE
Article 2 : Le Ministre de tutelle technique est le Ministre chargé de la Culture. Il est chargé
essentiellement de veiller à ce que l'activité de l'établissement s'insère dans le cadre des objectifs
fixés par le Gouvernement.
Article 3 : Le Ministre de tutelle financière est le Ministre chargé des Finances. Il est chargé
essentiellement de veiller à ce que l'activité de l'établissement s'insère dans le cadre de la politique
financière du Gouvernement et à ce que sa gestion soit la plus saine et la plus efficace possible.
Article 5 : Outre les documents visés à l'article 4, le Président du Conseil d'Administration est tenu de
transmettre à chaque Ministre de tutelle pour observation dans un délai maximum d'un (1) mois après
chaque réunion du Conseil d'Administration, une copie du procès-verbal des délibérations.
Les délibérations du Conseil d'Administration deviennent exécutoires, soit par un avis de non-
opposition des Ministres de tutelle, soit par l'expiration du délai de vingt et un (21) jours à partir de la
date de dépôt desdites délibérations au Cabinet des Ministres.
En cas d'opposition, l'exécution de la délibération mise en cause est suspendue. Le Ministre ayant fait
opposition dispose d'un (1) mois à partir de la date d'opposition pour faire connaître sa décision finale.
Passé ce délai, la délibération devient exécutoire.
Toutefois, les délibérations relatives à l'émission des emprunts et au placement des disponibilités ne
peuvent devenir exécutoires qu'après approbation expresse du Ministre chargé des Finances.
Article 6 : L'administration du FESPACO est assurée par un Conseil d'Administration de sept (7)
membres composé comme suit :
® deux (2) représentants du Ministère chargé de la Culture ;
® un (1) représentant du Ministère chargé des Finances ;
® un (1) représentant des travailleurs de l'établissement ;
® un (1) représentant des professionnels du cinéma ;
® un (1) représentant des exploitants des salles de cinéma ;
® un (1) représentant de la Commune de Ouagadougou.
Les membres du Conseil d'Administration sont nommés pour un mandat de trois (3) ans renouvelable
une (1) seule fois.
Article 7 : Les représentants de l'Etat sont nommés par décret pris en Conseil des Ministres pour un
mandat de trois (3) ans renouvelable une (1) seule fois sur proposition conjointe des ministres de
tutelle.
Les autres membres du Conseil sont désignés suivant les règles propres à chaque structure
représentée au Conseil d’Administration. Cette désignation est entérinée par décret pris en Conseil
des Ministres.
Article 8 : Ne peuvent être administrateurs au titre de l'Etat, les Présidents d'Institutions, les Ministres,
les Directeurs de Cabinet et les Chefs de Cabinet.
Article 9 : Nul administrateur représentant l'Etat ne peut être membre à la fois de plus de deux (2)
conseils d'administration des sociétés ou établissements publics de l'Etat.
Aucun Administrateur ne peut totaliser plus de six (6) années consécutives dans le Conseil
d'Administration d'un même établissement.
Article 10 : Les Administrateurs ne peuvent déléguer leur mandat. Cependant, ils peuvent au moyen
d'une délégation de pouvoir se faire représenter à une session du Conseil par un autre Administrateur
régulièrement nommé.
La délégation de pouvoir n'est valable que pour la session pour laquelle elle a été donnée. Aucun
Administrateur ne peut représenter plus d'un Administrateur à la fois.
Article 12 : Le Président du Conseil d'Administration est nommé par décret pris en Conseil des
Ministres sur proposition du Ministre de tutelle technique pour un mandat de trois (3) ans renouvelable
une (1) seule fois.
Article 14 : Outre les dispositions prévues aux articles 4 et 5 ci-dessus, le Président du Conseil
d'Administration est tenu au terme de son séjour visé à l'article 13 ci-dessus, d'adresser dans les
quinze (15) jours francs qui suivent, un rapport aux Ministres de tutelle.
Article 18 : Le Président du Conseil d'Administration peut inviter aux réunions du Conseil, toute
personne physique ou morale dont l'avis est susceptible d'éclairer les débats.
Article 21 : Les délibérations du Conseil d'Administration sont constatées par des procès-verbaux
inscrits sur un registre spécial et signés par le Président et le Secrétaire de séance.
Article 22 : Le Conseil d'Administration peut déléguer ses pouvoirs sauf dans les matières suivantes :
® examen et approbation du projet de budget, des conditions d'émission des emprunts et des
comptes administratif et de gestion ;
® acquisitions, transferts et aliénations intéressant le patrimoine immobilier de l'établissement.
Article 23 : Il est formellement interdit au Conseil d'Administration d'autoriser sous quelque forme que
ce soit, des participations dans le capital de sociétés créées ou en création.
Article 24 : Le Conseil d'Administration est responsable devant le Conseil des Ministres.
Ses membres peuvent être révoqués pour juste motif notamment pour :
® absences répétées et non justifiées aux réunions du Conseil d'Administration;
® non tenue des sessions annuelles obligatoires ;
® adoption de documents faux, inexacts ou falsifiés ;
® adoption de décisions dont les conséquences sont désastreuses pour les finances de
l'établissement ou contraires aux intérêts de celui-ci.
Article 26 : La révocation des Administrateurs est prononcée par décret pris en Conseil des Ministres
sur proposition du Ministre de tutelle technique.
Article 27 : Les membres du Conseil d'Administration sont rémunérés par des jetons de présence.
Le montant de ces jetons de présence est fixé par l'Assemblée Générale des Sociétés d'Etat.
Article 28 : Outre les jetons de présence qu'il perçoit en sa qualité d'Administrateur, le Président du
Conseil d'Administration bénéficie également d'une indemnité forfaitaire mensuelle dont le montant est
fixé par l'Assemblée Générale des Sociétés d'Etat.
Article 29 : Le FESPACO est dirigé par un Délégué Général nommé par décret pris en Conseil des
Ministres sur proposition du Ministre de tutelle technique. Il a rang de Directeur Général.
Article 30 : Le Délégué Général détient les pouvoirs les plus étendus pour agir au nom du Conseil
d'Administration. Il a notamment les pouvoirs suivants :
® il est ordonnateur du budget de l'établissement ;
® il assume en dernier ressort la responsabilité de la direction technique, administrative et financière
ou de toute autre direction de l'établissement qu'il représente dans les actes de la vie civile,
notamment à l'égard des tiers et des usagers ;
® il prépare les délibérations du Conseil d'Administration et en exécute les décisions. Il prend à cet
effet toutes initiatives et, dans la limite de ses attributions, toutes décisions ;
® il signe les actes concernant l'établissement. Toutefois, il peut donner à cet effet toutes délégations
nécessaires sous sa propre responsabilité;
® il fixe, dans le cadre des tarifs généraux de cession de biens et services produits par
l'établissement, les conditions particulières à consentir à chaque catégorie de clientèle, notamment les
remises et abattements éventuels ;
® il nomme et révoque le personnel qu'il gère conformément à la réglementation en vigueur ;
® il prend, dans les cas d'urgence qui nécessitent un dépassement de ses attributions normales,
toutes mesures conservatoires nécessaires, à charge pour lui d'en rendre compte au Président du
Conseil d'Administration dans les plus brefs délais.
Article 31 : Le Délégué Général peut par écrit et sous sa responsabilité requérir l'Agent Comptable de
payer lorsque celui-ci a suspendu le paiement des dépenses, à charge pour lui de rendre compte au
Ministre de tutelle technique dans un délai de sept (7) jours.
Article 32 : En tant qu'ordonnateur, le Délégué Général peut déléguer sous sa responsabilité tout ou
partie de ses pouvoirs. Toutefois, la délégation ne peut en aucun cas être confiée à l'Agent
Comptable.
Chapitre III : DE LA COMPTABILITE
Article 33 : La comptabilité de l'établissement est tenue sous la responsabilité d'un comptable public
dénommé Agent Comptable ayant rang de directeur, dans les formes prescrites par l'instruction
comptable des établissements publics de l'Etat à caractère Administratif prise par arrêté du Ministre
chargé des Finances.Toutefois, lorsque des circonstances particulières l'exigent, il peut être dérogé à
cette réglementation par décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre chargé des
Finances.
Article 34 : L'Agent Comptable est nommé par décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du
Ministre chargé des Finances.
Article 35 : Avant d'entrer en fonction, l'Agent Comptable est tenu de prêter serment et de constituer
des garanties. Le montant des garanties et les conditions de leur constitution sont fixés par arrêté du
Ministre chargé des Finances.
Article 37 : L'Agent Comptable assiste avec voix consultative aux réunions du Conseil
d'Administration.
Article 39 : Dans le cadre des obligations qui lui incombent l'Agent Comptable est tenu notamment :
® de faire diligence pour assurer la rentrée de toutes les ressources de l'établissement ;
® d'avertir l'ordonnateur de l'expiration des baux ;
® d'empêcher les prescriptions ;
d'aviser l'ordonnateur d'avoir à requérir l'inscription hypothécaire des titres susceptibles d'être soumis
à cette formalité.
Article 42 : Les disponibilités financières du FESPACO sont déposées au Trésor Public pour ce qui
concerne les dotations provenant du budget national et les recettes propres.
Les disponibilités financières constituées de recettes provenant de partenaires étrangers et de la
Fondation FESPACO pourront être déposées dans des comptes ouverts auprès des banques et
établissements financiers de la place après autorisation du Ministre chargé des Finances.
Article 43 : Sous réserve de l'application des dispositions législatives relatives au domaine de l'Etat,
les recettes de l'établissement sont liquidées par l'ordonnateur sur les bases fixées par la loi, les
règlements, les délibérations du Conseil d'Administration régulièrement approuvées, les décisions de
justice et les conventions.
Les conventions sont passées par l'ordonnateur sous réserve des autorisations prévues aux articles
44 et 45 ci-dessous.
Article 45 : Outre l'autorisation préalable du Conseil d'Administration, celle des autorités de tutelle,
formulée par arrêté conjoint, est nécessaire en matière :
® d'acceptation ou de refus des dons et legs faits à l'établissement avec charges, conditions ou
affectation immobilière ;
® d'acceptation des dons et legs donnant lieu à réclamation des familles. Dans ce cas, l'arrêté
d'acceptation doit également être contresigné par le Ministre de la Justice ;
® d'émission des emprunts.
Article 46 : Pour toute émission d'emprunt, l'établissement doit se conformer aux dispositions des
articles 3, 5 et 9 du décret n° 98-221/PRES/PM/MEF du 19 juin 1998, portant fixation des procédures
d'endettement de l'Etat et de ses démembrements.
Article 47 : Les produits attribués à l'établissement avec une destination déterminée, les subventions
des organismes publics ou privés, les dons et legs doivent conserver leur affectation.
Article 48 : Dans les conditions prévues par l'article 105 du décret n° 69-197/PRES/MFC du 19
septembre 1969, les ordres de recettes sont établis par l'ordonnateur et remis, accompagnés des
pièces justificatives, à l'Agent Comptable qui les prend en charge, soit au titre des opérations
budgétaires, soit au titre des opérations hors budget et les notifie aux redevables.
Article 49 : Les créances de l'établissement qui n'ont pu être recouvrées à l'amiable font l'objet d'états
rendus exécutoires par l'ordonnateur.
L'Agent Comptable procède aux poursuites.
Le recouvrement est poursuivi jusqu'à opposition devant la juridiction compétente.
Article 50 : Les créances irrécouvrables font l'objet d'états dressés par l'Agent Comptable qui en
demande périodiquement l'admission en non-valeur au Conseil d'Administration.
Article 51 : Au début de chaque exercice, l'ordonnateur dispose d'une période dite "journée
complémentaire" d'une durée de vingt (20) jours pour procéder à l'émission des ordres de recettes
correspondant aux droits acquis au titre de l'exercice précédent.
L'Agent Comptable dispose en fin de gestion d'une période dite "journée complémentaire comptable"
d'une durée d'un (1) mois.
Article 52 : Toutes les dépenses de l'établissement doivent faire l'objet d'un engagement préalable
auprès du Contrôleur Financier de l'établissement. Tous actes réglementaires, contrats, conventions,
instructions et décisions de l'établissement et de nature à exercer des répercussions sur ses finances,
doivent être obligatoirement visés par le Contrôleur Financier de l'établissement sous peine de nullité
de leurs effets sur le plan budgétaire.
Article 53 : Sous réserve des pouvoirs dévolus au Conseil d'Administration, l'ordonnateur et ses
délégués ont seuls qualité pour proposer l'engagement des dépenses de l'établissement.
Toutefois, l'autorisation préalable du Conseil d'Administration et l'évaluation par le service des
Domaines sont exigées en matière d'acquisitions immobilières. Il en est de même pour les locations
de biens lorsque le loyer annuel excède le triple du montant maximum fixé pour les achats sur simple
facture effectués par l'Etat.
Article 54 : Les engagements de dépenses sont limités soit au montant des crédits, soit au montant
des autorisations de programmes inscrites au budget.
Les engagements et les liquidations sont soumis au visa du Contrôleur Financier.
Article 55 : Les ordres de dépenses établis par l'ordonnateur dans les conditions prévues par les
articles 129 et 132 du décret n° 69-197/PRES/MFC du 19 septembre 1969, sont transmis,
accompagnés des pièces justificatives, à l'Agent Comptable qui les prend en charge et procède à leur
règlement.
Article 56 : Toutes les dépenses doivent être liquidées et ordonnancées au cours de l'exercice auquel
elles se rattachent. Toutefois, au début de chaque exercice, l'ordonnateur dispose d'une période dite
"journée complémentaire" d'une durée de vingt (20) jours pour émettre les ordres de dépenses
correspondant aux services faits au cours de l'exercice précédent.
L'Agent Comptable dispose d'une "journée complémentaire" de fin de gestion d'une durée d'un (1)
mois.
Article 57 : L'Agent Comptable peut payer sans ordonnancement préalable et sous réserve que les
crédits soient disponibles au budget, certaines catégories de dépenses déterminées par arrêté du
Ministre chargé des Finances.
Article 58 : Sauf dérogation accordée par le Ministre chargé des Finances, toutes les disponibilités
sont déposées chez un Comptable direct du Trésor. Sauf décision contraire du Ministre chargé des
Finances, les fonds déposés au Trésor ne sont pas productifs d'intérêts.
Article 59 : Tout mandat de paiement doit être appuyé des pièces justificatives exigées pour le
paiement des dépenses de l'Etat conformément à la nomenclature en vigueur.
Toutefois, pour certaines opérations non prévues par la nomenclature générale, le Conseil
d'Administration peut, sur proposition de l'ordonnateur, établir une nomenclature particulière soumise
à l'approbation du Ministre chargé des Finances.
En cas de perte, destruction ou vol des justifications remises à l'Agent Comptable, l'ordonnateur peut
seul autoriser à pourvoir à leur remplacement.
Article 60 : A la fin de chaque période d'exécution du budget, l'Agent Comptable prépare le compte
de gestion de l'établissement et l'ordonnateur le compte administratif.
Article 61 : Le compte de gestion est contresigné par l'ordonnateur qui certifie que le montant des
ordres de recettes et de dépenses est conforme à ses écritures.
Il est également certifié par le Contrôleur Financier qui atteste les montants des dépenses conformes
à ses écritures et ceux des recettes conformes aux situations de recouvrement reçues.
Article 62 : Les comptes administratif et de gestion sont soumis par l'ordonnateur au Conseil
d'Administration dans les trois (3) mois qui suivent la clôture de l'exercice, accompagné d'un rapport
contenant tous développements et explications utiles sur la gestion financière de l'établissement.
Le Conseil d'Administration s'assure de la concordance entre les comptes administratif et de gestion
et procède à leur arrêt.
Article 63 : Le compte de gestion, examiné par le Conseil d'Administration, est soumis au Ministre
chargé des Finances pour mise en état d'examen et transmission à la Chambre des Comptes de la
Cour Suprême dans les six (6) mois suivant la clôture de l'exercice.
Article 64 : Le FESPACO est soumis au contrôle ou à l'inspection des différents corps de contrôle de
l'Etat habilités à cet effet, notamment :
® l'Inspection Générale d'Etat ;
® l'Inspection Générale des Finances ;
® le Contrôle Financier ;
® les structures de contrôle du Trésor Public ;
® les corps de contrôle des départements ministériels.
Article 65 : Il est créé au sein du FESPACO un service de contrôle interne chargé notamment :
® de comparer périodiquement les résultats avec les prévisions, d'interpréter les écarts et de faire
prendre les mesures correctives nécessaires ;
® de contrôler le respect des procédures comptables et administratives et périodiquement, la caisse
et les stocks.
Article 66 : Le FESPACO présente annuellement à l'Assemblée Générale des Sociétés d'Etat, son
rapport d'activités et ses comptes financiers.
CHAPITRE V : DU PERSONNEL
Article 69 : Les dispositions des présents statuts n'entreront en vigueur qu'après la mise en place des
organes et moyens d'administration et de gestion.
LOIS ET REGLEMENTS
Décret N°2003-343/PRES/PM/MCPEA/MFB/MCAT 10 juillet 2003 portant mise en liquidation de
la Société nationale de cinéma du Burkina (SONACIB)
VU la Constitution ;
VU le décret n° 2002-204 /PRES du 6 juin 2002 portant nomination du Premier Ministre ;
VU le décret n° 2002-205 /PRES/PM du 10 juin 2002 portant composition du Gouvernement du
Burkina Faso;
VU le décret n° 2002-255/PRES/PM du 18 juillet 2002 portant attributions des membres du
Gouvernement ;
VU la loi n° 35/94/ADP du 01 juillet 1994 portant conditions générales de privatisation des entreprises
à participation de fonds publics au Burkina Faso ;
VU la loi n° 36/94/ADP du 1er juillet 1994 portant conditions générales de privatisation d’entreprises à
participation de fonds publics au Burkina Faso ;
VU l’ordonnance n° 70-001/PRES du 05 janvier 1970 portant création de la société nationale voltaïque
du Cinéma (SONAVOCI), ensemble ses modificatifs ;
SUR rapport du Ministre du commerce, de la promotion de l’entreprise et de l’artisanat ;
LE Conseil des Ministres entendu en sa séance du 25 juin 2003 ;
DECRETE
Article 1 : La Société nationale de cinéma du Burkina (SONACIB), société d’économie mixte créée
par ordonnance n° 70-001/PRES du 05 janvier 1970, est mise en liquidation.
Article 4 : Le liquidateur dispose à cet effet des pleins pouvoirs et est chargé notamment :
- de faire l’inventaire des éléments du patrimoine de la SONACIB ;
- de faire toutes les publications et insertions légales relatives à la liquidation de la SONACIB ;
- de réaliser les éléments de l’actif ;
- de recouvrer les créances de la société ;
- d’apurer le passif.
Article 5 : Le liquidateur peut faire appel à ses frais à toute personne physique ou morale pour
l’assister dans sa mission.
Article 6 : Le liquidateur est responsable des conséquences dommageables et des fautes par lui
commises dans l’exercice de ses fonctions, conformément aux lois et règlements en vigueur.
Article 8 : Le liquidateur établit une comptabilité permettant de suivre les encaissements et les
décaissements.
Article 9 : Toutes les sommes encaissées dans le cadre de la liquidation de la SONACIB sont
versées dans un compte ouvert à cet effet dans une banque de la place. Le règlement des créances
est effectué par chèque.
Article 10 : Au terme de la liquidation, le liquidateur établit un bilan de clôture. Les rapports et les
comptes de la liquidation sont transmis à la Commission de privatisation pour suivi.
Article 11 : La clôture de la liquidation est prononcée par décret pris en conseil des ministres, sur
rapport du ministre chargé de la privatisation. Le décret de clôture met fin au pouvoir du liquidateur et
lui en donne quitus.
Article 12 : Le présent décret abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment le décret
n° 2000-256/PRES/PM/MCIA/MCA du 20 juin 2000 portant nomination d’un administrateur provisoire
de la SONACIB.
Blaise COMPAORE
LOIS ET REGLEMENTS
Loi N° 047-2004-/AN portant loi d'orientation du cinéma et de l'audiovisuel
L’ASSEMBLEE NATIONALE
Vu La Constitution,
Vu La résolution n° 001/2002/AN du 5 juin 2002 portant validation du mandat des députés ;
A délibéré en sa séance du 25 novembre 2004
et adopté la loi dont la teneur suit :
Article 2 : Aux termes de la présente loi on entend par cinéma et audiovisuel, l’ensemble des
procédés et procédures concourant à la production, à la distribution, à l’exploitation et à la diffusion
d’une œuvre cinématographique et vidéographique.
Article 7 : Toute personne physique ou morale peut exercer ou promouvoir les activités
cinématographiques et audiovisuelles conformément aux lois et règlements en vigueur. Les conditions
d’exercice de l’activité cinématographique sont fixées par voie réglementaire.
Article 9 : Est considéré comme personnel technique, toute personne qualifiée pour des prestations
concourant à la production cinématographique et audiovisuelle.
Article 10 : L’exercice des métiers du Cinéma et de l’Audiovisuel est régi par voie réglementaire.
Article 12 : Le secteur de la production regroupe l’ensemble des activités, procédures et moyens qui
concourent à la conception, à la création et à la fabrication d’une œuvre cinématographique ou
audiovisuelle.
Article 15 : Le secteur de l’industrie technique comprend toutes les activités de fabrication, de vente
ou de location du matériel technique ou de fournitures spécifiques destinées à la production, à la
distribution, à l’exploitation et la diffusion de films cinématographiques et vidéographiques.
Article 16 : Les activités de l’industrie cinématographique et audiovisuelle telles que définies aux
articles 12, 13, 14, et 15 ci-dessus peuvent être exercées de manière autonome, secteur par secteur,
ou de manière groupée, sous forme de complexe cinématographique et audiovisuel.
Article 17 : Les dispositions particulières relatives aux conditions d’exercice des activités de chaque
secteur de l’industrie cinématographique et audiovisuelle sont définies par voie réglementaire.
Article 18 : Le financement des activités cinématographiques et audiovisuelles est assuré par des
personnes physiques ou morales, publiques ou privées notamment l’Etat, les institutions financières et
les collectivités locales.
Article 20 : Les sociétés de droits burkinabè exerçant dans la production, la distribution, l’exploitation
et la diffusion cinématographiques et audiovisuelles peuvent bénéficier d’une exonération dans la
réalisation de leurs activités.
Article 22 : Le Gouvernement peut conclure et établir des accords de coopération culturelle pour
promouvoir les activités cinématographiques et audiovisuelles notamment, la coproduction, les
échanges d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles, la formation aux métiers du cinéma et de
l’audiovisuel, toute forme d’échange technique, culturel et commercial en matière cinématographique
et audiovisuelle.
Article 25 : la présente loi qui abroge toutes dispositions antérieures contraires sera exécutée comme
loi de l’Etat.
LOIS ET REGLEMENTS
Décret n° 2004-596/PRES promulgant la loi N° 047-2004/AN portant loi d'orientation du cinéma
et de l'audiovisuel
Vu la Constitution ;
DECRETE
Article 1 : Est promulguée la loi N° 047-2004/AN portant loi d'orientation du cinéma et de l'audiovisuel
Blaise COMPAORE