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Dans un contexte économique marqué par plusieurs problémes

économiques et sociales pr exemple, la hausse du chômage,


notamment chez les jeunes, l’encouragement de l’acte
entrepreneurial revêt une importance capitale pour le monde et pour
le Maroc en particulier à travers la garantie des emplois et la
création de richesses. C’est pourquoi il devient essentiel de mesurer
l'entrepreneuriat et ses principaux déterminants et d’identifier les
segments qui nécessiteront un soutien ou une intervention des
pouvoirs publics. C’est la raison pour lequel en trouve qui il y’a
plusieurs politiques nationales pour la promotion de la culture
entreprenariale au maroc car plusieurs étude montre que la
consolidation d'un écosystème entrepreneurial favorable est la clé
de la création de l’emploi . c’est dans ce contexte qu’on va poser
notre problémtique :quelles sont les efforts ou bien les politiques de
l’état marocaines pour proumouvoir l’entreprenatiat et quelles sont
les constats et les résultats de ces politiques ?

Pour mieux cerner cette problématique ,je vais adopter le plan suivant : en
terme de la première partie, je vais présenter les politiques nationles de la
promotion de l’entreprenariat au maroc , quant a la deuxième partie je vais
présenter les résultats de ces politiques ainsi que les défis qui empéchent
certains catégories des marocais NOTAMENT LES jeunes de s’inscrire dans
cette même logique d’étre entrepreuneur ?
L’entrepreneuriat est traité comme l’un des principaux axes de développement au Maroc. Dans cette
vision, le Maroc a mis en place toute une batterie de mesure pour l’amélioration de la culture
entrepreneuriale en vue d’encourager la création de l’entreprise. Ainsi, la promotion de
l’entrepreneuriat est considérée comme un objectif prioritaire du gouvernement. Ce dernier a mis en
place une politique axée essentiellement sur le soutien de l'auto-initiative d'emploi,
l’accompagnement des entrepreneurs, l'encouragement de l’esprit de créativité et d’innovation et
l'accroissement du rendement de la promotion des initiatives de l'emploi.

Conscient de l’importance de l’entrepreneuriat dans le développement économique et social du


pays, l’état marocain a pris des mesures pour promouvoir la création des entreprises. Dans un
contexte mondial en plein essor économique qui vit sous la loi de la mondialisation de l’économie et
de la compétitivité internationale, l’investissement sous ses deux aspects, national et étranger, est
capital pour faire face aux exigences du décollage économique. Dans ce cadre, le Maroc s’est
résolument engagé dans une politique qui cherche à faire de la création d’entreprise, un support
stratégique de croissance économique et sociale. Les pouvoirs publics ont, ainsi, œuvré à améliorer
l’attractivité de l’économie à travers des mesures d’ordre économique, institutionnel, législatif et
réglementaire.

Le Maroc a adopté, depuis 1997, le Programme de mise à niveau. L’enjeu est de stimuler
l’investissement et la création d’entreprise, ainsi que le renforcement de la compétitivité pour une
croissance accélérée et soutenue. A partir des années 1990, la Maroc a pris une série d’engagements
internationaux qui marque son inscription résolue et irréversible dans un processus d’ouverture
économique : adhésion à l’OMC, des accords de libre-échange, l’accord d’association et le statut
avancé avec l’union européenne, etc. Ce processus d’ouverture est porteur de nombreux
opportunités mais comporte également de multiples menaces, il exige notamment un renforcement
de la compétitivité nationale, afin de permettre aux entreprises de résister aux turbulences et au
choc de l’ouverture et de consolider leur présence sur les marchés tant intérieurs qu’extérieurs. Dans
ce contexte l’entrepreneuriat est perçu comme la clef du redémarrage économique. C’est l’un des
principaux axes de développement au Maroc. I

Depuis les années 1990, la création d’entreprises apparaît comme une source potentielle et une
réponse au problème du chômage pour les autorités publiques. 2.1.1. La Création d’entreprises En
2011, le nombre d’entreprises personnes morales nouvellement créées a dépassé 28609 nouvelles
immatriculations au registre de commerce, soit une évolution de 7% par rapport à l’année 2010. La
répartition de la forme juridique montre la prédominance de la société à responsabilité limitée «
SARL ».

L’intention de création est prédite par le certificat négatif qui est une attestation administrative
délivrée par le registre central du commerce tenu par l’OMPIC. Il est obligatoire pour l’inscription au
registre de commerce pour les personnes morales ainsi que pour les personnes physiques désireuses
de disposer d’une enseigne commerciale. Il atteste la disponibilité du nom commercial demandé
(dénomination, enseigne et sigle s’il y a lieu) et attribue une réservation d’une année afin d’accomplir
les formalités d’inscription au registre de commerce. En 2011, 55322 intentions de création
d’entreprises ont été enregistrées au niveau national soit une augmentation de 2% par rapport à
2010. La proportion de sociétés dans les intentions de création d’entreprise est en constante
progression et ce, depuis 2007, elle est passée de 83% en 2010 à 87% en 2011. Alors celle des
enseignes est en baisse, elle est passée de 18% en 2010) à 13% en 2011

Conscient de l’importance de l’entrepreneuriat dans le développement économique et social du


pays, l’état marocain a pris des mesures pour promouvoir la création des entreprises. Dans un
contexte mondial en plein essor économique qui vit sous la loi de la mondialisation de l’économie et
de la compétitivité internationale, l’investissement sous ses deux aspects, national et étranger, est
capital pour faire face aux exigences du décollage économique. Dans ce cadre, le Maroc s’est
résolument engagé dans une politique qui cherche à faire de la création d’entreprise, un support
stratégique de croissance économique et sociale. Les pouvoirs publics ont, ainsi, œuvré à améliorer
l’attractivité de l’économie à travers des mesures d’ordre économique, institutionnel, législatif et
réglementaire. 2.2.1. Les mesures institutionnelles  Création des Centres Régionaux
d’Investissement (CRI) Ces centres sont parmi les mécanismes que les pouvoirs publics ont mis en
place pour le développement de l’investissement et la création des entreprises tant à l’échelon
national que régional.
Le rôle des CRI, qui sont au nombre de seize, ne se limite pas à la mission traditionnelle du guichet
unique, mais englobe des missions plus larges telle que la mise à la disposition des opérateurs
économiques de données et informations à caractère économique qui puissent aider à valoriser les
potentialités des régions où ils opèrent.

Création de l’agence nationale pour la promotion des PME (ANPME) D’après l'article 5 de la charte de
la PME au Maroc, l'ANPME est chargée de : - Participer à la mise en œuvre, en coordination avec les
départements ministériels concernés, de la politique de l'Etat en matière de promotion et de soutien
de la PME ; - Encourager par son assistance technique, les programmes de promotion de création
d'entreprises initiés par les collectivités locales, les chambres et les organisations professionnelles,
les établissements d'éducation et de formation publics et privés et les organisations privées à but
non lucratif. - Promouvoir au profit des PME, la prestation de services d'information, de conseil,
d'assistance, technique, d'expertise et de formation en matière de gestion et d'administration de
l'entreprise, par les organismes publics et privés spécialisés. - Appliquer les orientations et les
normes relatives aux programmes d'action en matière de prestations de services et en matière
d'aménagements fonciers. - Assister les PME, en relation avec l'administration et les organismes
publics concernés, dans les domaines de l'accès aux marchés extérieurs, de l'acquisition des
nouvelles technologies et du développement de l'innovation et de la qualité. - Entreprendre toute
action de sensibilisation, d'information et d'assistance auprès des administrations, des collectivités
locales et des organismes publics concernés,

En outre, pour soutenir et accompagner les PME qui ont atteint leur limite d’endettement et qui ont
un projet de développement, le gouvernement a mis en place deux nouveaux programmes de
l’ANPME qui sont destinés à renforcer la compétitivité dans ce secteur très affaibli : - Le programme
IMTIAZ : est destiné aux entreprises ayant des plans de développement, qui souhaitent bénéficier
d'une aide pouvant atteindre 20 pour cent de leurs investissements dans des biens tangibles et
intangibles. Cette subvention peut se monter à cinq millions de dirhams. - Le programme
MOUSSANADA : est destiné à aider les PME dans leur processus de modernisation et d'amélioration
de leur compétitivité, en montant des programmes d'assistance opérationnelle accessibles à toutes
les entreprises. En résumé, l’ANPME a pour principales missions : l’identification, l’élaboration, le
lancement et le suivi des actions d’accompagnement technique en faveur des entreprises
nouvellement créées ou déjà existantes. 257 2.2.2. Les fonds de financement et d’investissement
L’infrastructure de financement et de garantie a assisté à la création d’un ensemble de fonds de
financements et de garanties, permettant aux entrepreneurs de mieux accéder aux financements
bancaires. Ainsi, la création des fonds de financements a été faite dans l’objectif de conduire les
banques à négliger l’approche patrimoniale basée sur les garanties pour une réelle évaluation des
risques de l’investissement.  Fonds Hassan II Depuis sa création en 1999, le Fonds Hassan II pour le
développement économique et social, est devenu un soutien fort à l’investissement. Son appui en
faveur du secteur industriel est doublement bénéfique, dès lors qu’il intervient aussi bien dans le
financement des infrastructures d’accueil dédiées à l’investissement que dans la contribution au
financement même des projets d’investissement dans des secteurs ciblés La participation du fonds se
fait à travers : - L’aménagement de nouveaux sites industriels et la réhabilitation de Zones
Industrielles existantes et leur promotion. - La promotion de l’investissement industriel dans des
secteurs à avantages compétitifs à savoir : La sous-traitance automobile (fabrication de composantes
automobiles et mécanique de précision), l’électronique (particulièrement les faisceaux de câble), la
confection, la bonneterie et la transformation du cuir, ainsi que toute activité, qui, à titre principal,
contribue à la préservation de l’environnement par le traitement, le recyclage et la valorisation
industrielle des déchets.

2.2.5. Des mesures fiscales incitatives


Depuis 1996, une loi-cadre formant « la charte d’investissement » est
adoptée en remplacement des différents cadres d’investissement
applicables jusqu’alors.
Les mesures prévues par cette charte tendent à l'incitation à l'investissement
par :
- La réduction de la charge fiscale afférente aux opérations
d'acquisition des matériels, outillages, biens d'équipement et terrains
nécessaires à la réalisation de l'investissement.
- La réduction des taux d'imposition sur les revenus et les bénéfices.
- L'octroi d'un régime fiscal préférentiel en faveur du développement
régional.
- Le renforcement des garanties accordées aux investisseurs en
aménageant les voies de recours en matière de fiscalité nationale et
locale.
- La promotion des places financières offshore, des zones
franches d'exportation et du régime de l'entrepôt industriel franc.
La Charte prévoit d’autres avantages relatifs à l’investissement au niveau
de l’impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu, la taxe sur la valeur
ajoutée, la taxe professionnelle et le régime de Change.

ARTICLE SUR AUTO ENTREUPRENEUR :

La loi de Finances 2014 et le projet de loi relatif à


l’auto-entrepreneur ont mis au point un nouveau statut
de l’auto-entrepreneur, destiné à répondre aux défis de
la lutte contre le travail informel et de la résorption du
chômage grâce à l’auto-emploi.

Qui peut devenir auto-entrepreneur ?

Le projet de loi ouvre le statut de l’auto-entrepreneur à


«toute personne physique qui exerce, en son nom
personnel, à titre individuel, une activité indépendante,
basée sur sa propre force de travail, ses compétences,
ou son savoir-faire pour générer un revenu et qui
exerce une activité commerciale, industrielle, artisanale
ou une prestation de service».

Son chiffre d’affaires annuel doit être inférieur ou égal


à:

-500.000 DH pour les activités commerciales,


artisanales et industrielles ;

-200.000 DH pour les prestations de services.

Si l’entrepreneur exerce les deux types d’activité :

-le chiffre d’affaires de chacune des catégories ne


doit pas excéder la limite prévue pour chacune
d’elles,

Ou

-le chiffre d’affaires total ne doit pas excéder la


limite prévue au titre de l’activité principale.

Le statut de l’auto-entrepreneur est acquis suite à


l’inscription de la personne éligible et à la validation
par l’organisme désigné au registre national des auto-
entrepreneurs.

Demander sa radiation ou être radié

La dissolution du statut se fait également par radiation


du registre national des auto-entrepreneurs. Cette
radiation peut être faite à la demande du bénéficiaire
ou d’office dans les cas prévus par la loi. Ces cas
recouvrent :

-lorsque le chiffre d’affaires annuel excède de plus


de 10% les seuils prévus par la loi,

-lorsque le chiffre d’affaires excède pendant deux


années consécutives les seuils prévus par la loi,

-lorsque le chiffre d’affaires déclaré est nul à


l’exception de la première année d’inscription,

-lorsque le bénéficiaire n’informe pas l’organisme


en charge du changement d’adresse de
domiciliation,

-lorsque l’auto-entrepreneur ne se conforme pas


aux obligations ou aux restrictions prévues par le
statut.

Un guichet unique et électronique

Le projet de loi simplifie substantiellement les


démarches de l’auto-entrepreneur, en prévoyant la
création d’un guichet unique et électronique auprès
duquel les auto-entrepreneurs pourront centraliser
leurs déclarations d’acquisition, de cessation, de
radiation et de réinscription de leur statut.

La mise en place de la plateforme électronique et la


gestion du registre national des auto-entrepreneurs
seront confiées à Barid Al Maghrib (Poste Maroc) qui
dispose d’un réseau de 1.800 agences réparties à
travers le pays.

Les procédures administratives qui jalonnent le


parcours de l’auto-entrepreneur sont simplifiées,
notamment grâce au système d’identifiant unique de
son activité.

L’auto-entrepreneur est dispensé d’une inscription au


Registre du Commerce et des Sociétés.

Pas besoin de prendre des bureaux

L’auto-entrepreneur peut domicilier son activité


professionnelle dans sa résidence principale sans
autorisation préalable de son propriétaire.

En aucun cas, les biens meubles et immeubles affectés


à l’activité de l’auto-entrepreneur ne pourront être
saisis en recouvrement des créances dues par celui-ci.

Impôt : 1 ou 2% du chiffre d’affaires encaissé

Le gouvernement entend ainsi inciter l’opérateur à


adopter ce nouveau statut et ainsi intégrer l’économie
formelle.

Le chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur est soumis


au régime de l’impôt sur le revenu selon les taux prévus
par la loi de finances 2014, à savoir :
-1% du chiffre d’affaires encaissé et dont le montant ne
dépasse pas le seuil de 500.000dh pour les activités
commerciales, industrielles et artisanales,

-2% du chiffre d’affaires encaissé et dont le montant ne


dépasse pas le seuil de 200.000dh pour les prestataires
de services.

Un dispositif inédit dans le code général des impôts


puisque la loi prévoit que l’assiette fiscale portera sur le
chiffre d’affaires encaissé, et non sur le CA facturé.
Cette mesure donnera plus de légèreté à l’auto-
entrepreneur, lequel fait souvent face à des retards de
paiement de ses clients.

La mise en place d’un impôt à taux fixe est sensé


permettre à l’auto-entrepreneur de ne pas se soucier de
sa comptabilité fiscale.

Pas de TVA

L’auto-entrepreneur est en franchise de TVA : il ne


collecte pas la TVA pour l’Etat, et ne fait donc pas la
différence entre le hors-taxe et le TTC sur les factures
émises à ses clients.

Il paye la TVA à son fournisseur, et ne peut la récupérer


auprès de l’Etat.

Lorsqu’il fournit des entreprises, celles-ci ne peuvent


récupérer la TVA sur ce qu’elles achètent.
Le sort de la patente toujours en débat

Le sujet de la patente n’a pas encore été réglé par la loi.


Il avait pourtant été question dans les premières
discussions d’extraire la patente du régime de l’auto-
entrepreneur. Or la levée de cette taxe, qui ne relève
pas du régime général des impôts mais des communes,
fait l’objet de résistances. Le gouvernement dispose
néanmoins de temps pour statuer sur la question,
puisque toute nouvelle entreprise est déjà exempte de
cette taxe pendant 5 ans.

Protection sociale : pas de détail pour l’instant

Le projet de loi prévoit également l’instauration d’un


régime de sécurité sociale pour l’auto-entrepreneur.

Attention aux obligations

L’auto-entrepreneur sera par ailleurs soumis à toutes


les autres obligations légales et réglementaires
notamment en matière fiscale, de protection du
consommateur, du droit social, des règles d’hygiène et
de sécurité et de qualifications professionnelles
requises pour l’exercice de certains métiers.

Un accompagnement financier et opérationnel

Le projet prévoit en outre que des mesures


d’accompagnement seront livrées par des structures
nationales et régionales et locales. Sans les détailler, le
projet dispose ainsi que ces mesures porteront sur :
-l’accès au financement,

-la formation,

-la mise en réseau.

L’Agence nationale pour la petite et moyenne


entreprise (ANPME) qui est partenaire du projet,
devrait piloter l’accompagnement opérationnel de
l’auto-entrepreneur

Article sur les constats de GEM


C’est la raison d’être du projet Global Entrepreneurship Monitor
(GEM) qui a présenté récemment le rapport international GEM
2016/17 au Meeting international du GEM à Kuala Lumpur en
Malaisie marqué par la participation de l’Université Hassan II
Casablanca – Faculté des Sciences juridiques, économiques et
sociales (FSJES). Les résultats de cette étude soulignent que la
consolidation d'un écosystème entrepreneurial favorable est la clé
de la création de l’emploi. Il ressort également de cette enquête que
55% des chefs d'entreprise s'attendent à créer au moins un emploi
au cours des cinq prochaines années. À l'échelle mondiale, de
nombreux enjeux sont susceptibles d’entraver le potentiel de
création d’emplois, notamment le développement des nouvelles
technologies de communication qui offrent la possibilité aux
entrepreneurs d’opérer seuls dans une perspective rigide en
matière de réglementation du travail, une faible disponibilité de
main-d'œuvre qualifiée ou instruite et un faible accès au
financement entrepreneurial.

Quelle évolution de l’entrepreneuriat au Maroc ?


Grâce à sa deuxième participation au projet GEM, le Maroc a fait
l’objet d’une évaluation de son niveau et de son
contexte entrepreneurial. En dépit d’un environnement caractérisé
par un ralentissement de la croissance économique en 2016, le
Maroc présente des indicateurs relatifs à la culture entrepreneuriale
et au potentiel entrepreneurial «assez élevés», selon le rapport. Il
fait mieux en termes d’activité entrepreneuriale (TAE). En effet, la
proportion de la population âgée de 18 à 64 ans dans une
démarche entrepreneuriale passe de 4,4 à 5,6%. Or ce résultat est
insuffisant pour générer un nouveau «flux» d’entreprises qui
assurerait une dynamique plus entrepreneuriale de l’économie
nationale.

Ce qui se répercute sur le potentiel de création d’emplois et


d’internationalisation des entreprises qui se trouve, par conséquent,
réduit. Autre point important : l’amélioration de l'écosystème
national requiert le développement du transfert technologique, du
système éducatif, de l’accès au financement et du dispositif
d’accompagnement entrepreneurial. De l’avis de Abdellatif Komat,
doyen de la FSJES de Casablanca et membre de l’Équipe GEM
Maroc, «le développement entrepreneurial dépend étroitement de
l’efficacité des politiques visant à réduire les contraintes
réglementaires et administratives qui pèsent sur l’activité
entrepreneuriale, à promouvoir la formation à l’entrepreneuriat,
qu’elle soit scolaire ou professionnelle, et à faciliter l’accès aux
financements, à la technologie, à l’innovation et aux marchés
internationaux». Selon le professeur, le Maroc reste aux premiers
stades de développement de l’infrastructure et de l’activité de
l’entreprise sociale, en particulier pour ce qui est de la
sensibilisation des influenceurs et décideurs clés et de l’éveil de
l’intérêt du grand public. Pour enregistrer une performance
entrepreneuriale, M. Komat appelle les acteurs publics à focaliser
leurs stratégies sur l’activation et la transformation des intentions
entrepreneuriales en acte entrepreneurial. Dans ce sens, les efforts
engagés pour améliorer la visibilité, la cohérence et la performance
des aides à la création d'emplois doivent être poursuivis afin de
replacer les jeunes promoteurs au cœur des dispositifs.

La réforme de l’État sur les programmes et les structures d’aides à


la création d’entreprises doit être approfondie, notamment en
matière de conseil et d’accompagnement, précise-t-il. Quant au rôle
de l’université marocaine pour promouvoir l'entrepreneuriat, M.
Komat estime que l’établissement universitaire est appelé à être
plus flexible et plus réactif face aux nouveaux besoins et défis
socioéconomiques, et ainsi être en phase avec les changements du
tissu économique national qui connait la création de différents
dispositifs et structures d’information et de facilitation de l’auto-
insertion des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et de la
formation professionnelle (CNJA, le Crédit jeunes promoteurs,
Moukawalati, etc.).Au-delà de leur rôle principal dans la diffusion du
savoir, poursuit-il, les universités doivent entreprendre et élargir les
relations partenariales avec les entreprises. Elles sont aussi invitées
à produire les compétences nécessaires à la bonne marche du
système économique et social. Pour ce faire, le professeur met en
avant des solutions comme la sensibilisation et l’initiation à
l’entrepreneuriat ; la formation à la création d’entreprise à la gestion
de projet à la PME et l’accompagnement des porteurs de projets.

Quid des niveaux de l'innovation?


Dans les détails, le rapport s’est penché sur les niveaux de
l'innovation dans les différentes économies. Celles-ci ont également
tendance à suivre le niveau de développement économique. À
l'échelle régionale, l'innovation est plus élevée en Amérique du Nord
(39%) et plus faible en Afrique (20%). Le rapport indique, en outre,
que plusieurs pays montrent un développement significatif de
l’activité entrepreneuriale associée à un important potentiel
d'innovation. C’est le Chili qui arrive en chef de file : 24% de la
population adulte commence ou a déjà entamé une activité
entrepreneuriale nouvelle et 57% des entrepreneurs déclarent
s’investir dans des produits ou des services innovants. De même, le
rapport indique qu’il existe une forte corrélation entre les niveaux de
création d’entreprise et la perception de l’entrepreneuriat comme
étant un bon choix de carrière qui reste à son tour influencée par le
rôle des médias. 60% des entrepreneurs, toutes régions
confondues, perçoivent positivement l’intérêt des médias pour les
entrepreneurs. Compte tenu de ce qui précède, force est de
constater qu'il n'y a pas de solution universelle pour la promotion de
l'entrepreneuriat à travers le monde. «Les véritables leviers de la
croissance de l’entrepreneuriat se résument finalement dans les
conditions névralgiques qui permettront d’activer le passage des
intentions entrepreneuriales - élevées de surcroît - à l’acte
entrepreneurial. Ces conditions sont : la formation, le financement et
l’accompagnement», comme l’atteste M. Komat.
Signalons que l’étude GEM 2016 couvre 69,2% de la population
mondiale et 84,9% du PIB. Après 18 années, elle continue d'être la
plus grande étude sur l’entrepreneuriat dans le monde avec 65 pays
participants. Elle permet de mettre en évidence à l’attention des
universitaires-chercheurs, des décideurs et des praticiens, les
éléments clés de l'interdépendance entre l'entrepreneuriat et le
développement économique. Elle permet aussi d’identifier les
facteurs qui favorisent ou entravent l'activité entrepreneuriale, en
particulier ceux liés aux valeurs sociales, aux attitudes individuelles
et à l'écosystème entrepreneurial. Deux autres objectifs sont à
signaler : fournir le cadre d’analyse pour évaluer la relation entre
l’activité entrepreneuriale et la croissance économique, et proposer
des mesures de politiques économiques susceptibles de favoriser
l’écosystème de l’entrepreneuriat national.

Global Entrepreneurship Monitor (GEM)


Le projet du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) a initialement
démarré en 1999 sous l’impulsion de la London Business School et
du Babson College (États-Unis). Jusqu’à aujourd’hui, près d’une
centaine d’équipes nationales se sont investies à mesurer l’activité
entrepreneuriale aux quatre coins du globe, ce qui fait du GEM la
plus grande étude qui porte sur le dynamisme entrepreneurial dans
le monde. Essentiellement, le modèle du GEM postule qu’au travers
de différentes institutions et caractéristiques
socioéconomiques (éducation, loi, infrastructure, technologie,
finance, R&D, etc.), l’environnement social, culturel et politique
influence les attitudes, les aspirations et l’activité entrepreneuriale.
Cela a un effet sur la création d’entreprises et la croissance
économique. Différentes sources de données sont utilisées, dont le
sondage auprès de la population adulte (APS) et celui auprès des
experts nationaux (NES). Les données collectées sont rassemblées
par une équipe centrale d’experts, garantissant la qualité et facilitant
les comparaisons entre nations.

GEM Maroc
L’étude internationale GEM est pilotée au Maroc par le Laboratoire
de recherche en entrepreneuriat et management des organisations
(EMO), relevant de la Faculté des Sciences juridiques,
économiques et sociales de l’Université Hassan II - Casablanca.
Avec un encadrement scientifique de plus de 2.000 enseignants
chercheurs, l’Université Hassan II - Casablanca (UH2C) met à la
disposition de ses 96.000 étudiants une formation multidisciplinaire
couvrant l’ensemble des champs disciplinaires. Elle ambitionne,
ainsi, de favoriser la diffusion des connaissances et de contribuer
au développement socioéconomique du pays. Avec l’appui du
Centre de recherche pour le développement international du
Canada (CRDI) et de la Fondation Qatari Silatech, le laboratoire-
EMO a réalisé les deux premières enquêtes GEM 2015 et 2016. Le
rapport GEM Maroc 2016/2017 sera publié le 21 avril 2017.

Entretien avec Abdellatif Komat, doyen de la


Faculté des sciences juridiques, économiques et
sociales de Casablanca, membre de l’Équipe GEM
Maroc
«Le développement de l’entrepreneuriat commence
dès le niveau secondaire, voire primaire»
Éco-Emploi : Selon vous, quels seront les véritables leviers de
la croissance de l'entrepreneuriat au Maroc ?
Abdellatif Komat : L’étude GEM explore d’abord et avant tout le
rôle de l’entrepreneuriat dans la croissance économique nationale,
en mettant en lumière les particularités nationales et les
caractéristiques associées à l’activité entrepreneuriale. Cette
connaissance construite du processus entrepreneurial, dans toutes
ses phases, se révèle une action indispensable pour faciliter les
mesures de régulation entreprises par les décideurs et identifier les
segments qui nécessiteront un soutien et une intervention des
pouvoirs publics. Dans les pays en voie de développement tels que
le Maroc, l’importance de la création d’entreprises et de l’auto-
emploi est vitale pour toute la dynamique de développement. Elle
est une source essentielle de la production de la richesse et de la
lutte contre le chômage et le sous-emploi. Or les résultats de l’étude
GEM révèlent des taux d’activité entrepreneuriale émergente qui
restent relativement bas, même s’il y a eu une évolution positive en
2016.
Les véritables leviers de la croissance de l’entrepreneuriat dans
notre pays se résument finalement dans les conditions névralgiques
qui permettront d’activer le passage des intentions
entrepreneuriales - élevées de surcroît - à l’acte entrepreneurial.
Ces conditions sont la formation, le financement et
l’accompagnement.
Les difficultés d’accès au financement et les limites actuelles des
instruments alternatifs freinent le développement et expliquent en
partie les écueils de l’activité
entrepreneuriale. Ce problème se retrouve amplifié au sein des
groupes les plus défavorisés. Les jeunes entrepreneurs, par
exemple, rencontrent de sérieuses difficultés d’accès au
financement, quel que soit leur stade d’activité entrepreneuriale. De
même, pour accéder aux services financiers formels, les femmes
ont moins de chances que les hommes de posséder un compte
bancaire, se heurtent à des barrières d’ordre structurel,
réglementaire et commercial. Il est donc nécessaire de réfléchir à
des modèles de financement plus adaptés ainsi qu’à des actions
politiques plus inclusives.
L'accès au capital n'est cependant qu'une partie de l'équation. Une
fois que les entrepreneurs sont en mesure d'obtenir du financement,
ils ont également besoin d'être en mesure de gérer leurs fonds. Des
programmes de formation adaptés, notamment d’éducation
financière, aideraient ces entrepreneurs à exploiter leur entreprise
et à contribuer en définitive au développement du tissu
entrepreneurial du pays. Par ailleurs, il va sans dire que la mise en
œuvre de programmes d’enseignement et de formation en
entrepreneuriat peut augmenter la perception des opportunités, les
capacités d’entreprendre ainsi que la motivation chez les jeunes.
Les programmes d’enseignement peuvent être envisagés à tous les
niveaux du cursus scolaire ; de même qu’ils peuvent être plus ou
moins spécifiques, allant du simple séminaire de sensibilisation à
l’esprit d’entreprendre, aux cours présentant les outils du créateur
(plan d’affaires, montage juridique et financier, étude de marché).
Enfin, un système financier performant et un mécanisme de
formation adapté, quoique nécessaires, restent insuffisants pour
atteindre des niveaux d’activité entrepreneuriale importants, car
l’étude GEM relève que les politiques de soutien et
d’accompagnement actuelles constituent aussi des facteurs
inhibants. D’où l’importance du troisième levier qu’est l’appui non
financier, notamment le mentorat et le réseautage qui peuvent
constituer des catalyseurs pour améliorer l’activité entrepreneuriale,
surtout chez les jeunes.

Quel devrait être le rôle de l'université ?


Je me rappelle d’un ouvrage «The Aims of Education» écrit au
début du 20e siècle où l’auteur affirme que la culture et la science
doivent aller à la rencontre de l’action pour participer au progrès de
la société. Produire et transmettre des connaissances ne suffit pas,
ces savoirs doivent être mis en œuvre dans une dynamique de
changement et d’innovation. La symbiose entre action et réflexion
n’est pas seulement une nécessité sociale : en reliant théorie et
pratique, elle donne du sens aux apprentissages et aux
enseignements. Faut-il rappeler à ce stade que le Maroc devrait
créer 300.000 emplois par an sur dix ans pour éliminer le chômage
?
Les changements que connaît l'enseignement supérieur placent
l’université et les établissements qui en relèvent dans une position
stratégique comme acteur de développement économique.

Un des principaux axes est la consolidation du financement de


la recherche scientifique...
Je dois avouer qu’il s’agit là d’un volet qui n’avait pas bénéficié
jusqu’à récemment d’une attention particulière de la part de l’État.
Force cependant est de constater que la demande sociale
conditionne de plus en plus le développement de la recherche. La
stratégie nationale pour le développement de la recherche
scientifique à l’horizon 2025 est en phase d’opérationnalisation. Un
des principaux axes est la consolidation du financement de la
recherche scientifique, l’optimisation de sa structuration, la
promotion et la valorisation de la recherche scientifique et enfin la
consolidation des interfaces universités entreprises. L’effort
financier consenti par l’État et les opérateurs socio-économiques
pour la réalisation des projets de R&D doit permettre de générer à
moyen terme un volume d’innovation très significatif, source de
développement de l’activité entrepreneuriale dans notre pays.
Au niveau de notre Faculté, nous avons entrepris une action phare
de regroupement de sept laboratoires de recherche dans le cadre
d’un centre unique dédié à l’entrepreneuriat et la PME. Cette
initiative permettra de fédérer des équipes multidisciplinaires,
d’améliorer la performance de nos travaux et de générer des fonds
significatifs à même d’intensifier nos activités de recherche, mais
aussi des initiatives d’incubation.

Sur le terrain, les choses ont-elles vraiment changé ?


L’air insufflé par la nouvelle réforme, à travers la création des
structures (exemple, le réseau Maroc incubation et essaimage) et la
mise en place d’initiatives (modules en culture entrepreneuriale et
programme CLE du BIT, d’Injaz, etc.), a jeté les jalons servant de
vecteurs à la promotion de l’entrepreneuriat.
En effet, l’université marocaine peut désormais jouer la carte de
l’entrepreneuriat en renforçant ses activités entrepreneuriales
(prendre des participations dans des entreprises publiques et
privées, créer des sociétés filiales, constituer des groupements
d’intérêt public).
Cependant, l’enquête auprès des experts nationaux dans le cadre
de l’étude GEM pointe pour la deuxième année consécutive le
système d’éducation et de formation comme le maillon faible de
l'écosystème. Le système peine, en effet, à remplir sa mission de
sensibilisation des jeunes à l'entrepreneuriat. Il semble donc urgent
d’œuvrer pour rendre le dispositif universitaire plus performant en
termes de sensibilisation, de formation et d’accompagnement des
jeunes porteurs d’idées de projets. L’accent devrait être mis
essentiellement sur les aptitudes entrepreneuriales et l’intention des
étudiants à rendre leur comportement plus performant.
Trois lignes d’actions pourraient être envisagées : (1) sensibilisation
des étudiants et des professeurs par des conférences, des
témoignages, des cours d’initiation, des visites d’entreprises et des
simulations de créations d’entreprises virtuelles ; (2)
accompagnement des étudiants qui ont un projet entrepreneurial
avec des conseils spécifiques, et l’orientation vers des ressources
appropriées à travers les incubateurs ; (3) formation des étudiants
qui s’intéressent à l’entrepreneuriat au travers de filières et de
programmes spécifiques, d’études de cas, et de travail sur le
terrain. Le développement de l’entrepreneuriat dans l’enseignement
et la formation doit se faire dès le niveau secondaire, voire primaire,
et se poursuivre lors des études universitaires.

Concrètement, quels sont les grands défis à relever dans le


futur ?
Il est évident que l’on ne peut pas faire abstraction de
l’environnement dans lequel évoluent les entrepreneurs. Or notre
pays n’arrive pas encore à capitaliser sur son potentiel
entrepreneurial intrinsèque. Des gisements importants restent à
exploiter notamment en matière d’entrepreneuriat féminin et
d’entrepreneuriat social qui contribuent si peu à la dynamique
entrepreneuriale.
L’accroissement de la participation des femmes dans
l’entrepreneuriat doit constituer une priorité pour les pouvoirs
publics et les milieux économiques. Cet accroissement est
susceptible d’avoir un impact significatif sur le taux d’activité
entrepreneuriale au Maroc.
Les politiques publiques sont amenées à focaliser leurs stratégies
sur l’activation et la transformation des intentions entrepreneuriales
en actes entrepreneuriaux.
Dans ce sens, les efforts engagés pour améliorer la visibilité, la
cohérence et la performance des aides à la création doivent être
poursuivis afin de replacer les jeunes promoteurs au cœur des
dispositifs. La réforme de l’État sur les programmes et les structures
d’aides à la création d’entreprises doit être approfondie, notamment
en matière de conseil et d’accompagnement.

Finalement je peut dire qu’en peut pas nier les efforts


fournis par le Maroc mais sont extrément importants mis
il reste insufisant surtout pour certains les jeunes et kes
femmes c pourquoi ces politiques doivvent étre
accompagnée par une changement de mentalité

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