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HISTOIRE DE L’ANATOMIE

I. Époque antique

L'homme pratiquait une anatomie animale pour une dissection utilitaire (nourriture, fabrication
d'outil…), il distingue : les os, les articulations, les muscles…
Vers 3500 av. J.-C., le savoir anatomique est au service de l'art divinatoire. L'analyse des viscères
d’animaux : Le cœur est le siège de l'intelligence, le sang représente la vie, la forme des lobes
hépatiques prédit le destin. Le médecin est aussi prêtre et devin.
En Égypte il n'y avait pas de dissections « scientifiques » car le corps post-mortem est protégé,
sacré et honoré. Mais toutes les structures canalaires sont des vaisseaux (artères,veines, voies
urinaires, tube digestif…).
En Grèce, La dissection des défunts est interdite, les observations sont faites sur des animaux.
Pour Hippocrate, la santé et la maladie sont matière à penser, à interpréter et raisonner, mais il reste
plus dans le domaine de la philosophie que de la science.
Hippocrate est un mauvais anatomiste, certes le cœur est le siège de la circulation, mais la
physiologie est fausse : « le cerveau est le siège de l'intelligence parce que la tête est sphérique ».
(340 av. J.-C.) : L’homme décrit de nombreuses structures : le cerveau, les méninges, les sinus
veineux de la base du crâne, les nerfs crâniens…
II. L'empire romain

Galien (130 apr. J.-C.) est plus médecin que chirurgien, il pratique des dissections sur le singe ; il
décrit : les fonctions des muscles et des articulations, les viscères thoraciques, le tronc cérébral…
III. L'anatomie au Moyen Âge

Il n'y a pas de recherche structurée, ni de développement médical et chirurgical. En Andalousie,


quelques textes latins et grecs sont transcrits, mais souvent confrontes aux contraintes religieuses.
Ultérieurement des chirurgiens demandent le recours à l'étude par la dissection et non plus le
commentaire ; les papes favorisent et recommandent les dissections pour l'étude médicale.
IV. Les bases théoriques

1. L'anatomie de la Renaissance
C’est un recueil d'anatomie descriptive, topographique, fonctionnelle et biomécanique. Pendant ce
16eme siècle, l'imprimerie va faciliter la diffusion, mais surtout la collaboration des artistes avec les
anatomistes et le monde médical va rendre très performantes les représentations anatomiques.

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2. L'anatomie au 17ème siècle.
Si au siècle précédent le travail était basé sur l'observation et la dissection, au 17eme siècle on passe à
l'étude microscopique. On démontre la circulation sanguine. On découvre les vaisseaux capillaires,
on démonte la contraction musculaire cardiaque. C'est le début d'une anatomie physiologique et
fonctionnelle. On découvre la circulation lymphatique, À la fin du 17eme siècle, le corps humain
fonctionne comme une mécanique organisée et autonome.
3. Pendant le 18ème siècle
L'anatomophysiologie (relation entre la structure et la fonction) se développe C'est la naissance de
l'anatomie comparée, de l'anthropologie et de la biologie.: « le cerveau sécrète la pensée comme le
foie la bile, les pensées sécrétées s'accumulent de générations en générations… » C'est l'époque de
dissection, les écoles anatomiques se développent dans toutes l'Europe.
4. L'anatomie au 19ème siècle
C'est la période de l'histologie, la théorie de la cellule est démontrée ; en 1800 apparaît la science des
tissus dans le « traité des membranes ». On étudie le système nerveux, On élabore une anatomie
topographique et chirurgicale pour la sécurité des amputations et les désarticulations. Les
anatomistes 19eme siècle ont des origines et des fonctions très variées (médecins, chirurgiens,
physiologistes, biologistes, conservateurs de musée, etc.)
5. L'anatomie actuelle
L'anatomie devient surtout appliquée, pour la médecine et l'enseignement didactique, la chirurgie et
l'imagerie pour une application technique. Sans compter sur le développement d'anatomies
nouvelles, comme l'endoscopie, et des images in vivo en temps réel.
Les branches de l’anatomie qui en découlent sont :
• La myologie est l'étude anatomique des muscles.
• L'arthrologie est l'étude anatomique des articulations.
• L'ostéologie est l'étude anatomique des os.
• La splanchnologie est l'étude anatomique des viscères.
• L'étude des vaisseaux sanguins et lymphatiques est appelée angiologie La neuroanatomie est
l'étude anatomique du système nerveux central et périphérique.
• Anatomie fonctionnelle (étude du rapport entre structure et fonctions des organes)
• Anatomie pathologique (étude micro et macroscopique des tissus malades, par opposition à
l'histologie qui étudie des tissus normaux)
• Anatomie radiologique (afin de comprendre et analyser les radiographies et l'imagerie
médicale)

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POSITION ANATOMIQUE DE REFERENCE, ET
QUALIFICATIFS D'ORIENTATION
I. Position anatomique de référence

C'est toujours la position à partir de laquelle on étudie le corps humain normal, à l'âge adulte, en
station verticale les critères sont :

1. le sujet vivant dans la position debout, face à l'observateur


2. les membres inférieurs tendus, les talons unis et les pieds en légère rotation latérale
3. le regard à l'horizon, les bras pendant le long du corps
4. les avant-bras et les mains en supination (main ouverte, paume vers l'avant, le pouce vers
l'extérieur, les doigts pointant vers le bas)

II. Qualificatifs d'orientation]

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• Crânial ou encéphalique en direction de la tête ou tout simplement supérieur
• Caudal vers les pieds (inférieur) (historiquement la nomenclature anatomique servait
à décrire l'anatomie des animaux à quatre pattes, donc ce qualificatif désignait la direction
de la queue
• Latéral ou externe
• Médial ou interne
• Médian situé sur la ligne médiane du corps (axe cérébro-spinal) ou d'un membre
• Antérieur ou ventral qui regarde / est situé vers l'avant
• Postérieur ou dorsal qui regarde / est situé vers l'arrière
• Palmaire pour la face avant de la main
• Plantaire pour la partie inférieure du pied
• Dorsal pour la face arrière de la main et la face supérieure du pied
• Proximal proche de la racine d'un membre
• Distal proche de l'extrémité d'un membre

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LES ORGANES ET STRUCTURES DU CORPS HUMAIN
PAR REGION
I. Région de la tête et du cou

• Ostéologie du crâne
• Face
• Orbite
• Œil
• Bouche
• Langue
• Dents
• Glandes salivaires
• Nez
• Oreilles
• Pharynx
• Méninges
• Cerveau
• Glande thyroïde
• Glandes parathyroïdes

II. Région dorsale et système nerveux central

• Colonne vertébrale ou rachis, composée de 24 vertèbres, du sacrum et du coccyx. Les 7


vertèbres cervicales forment le rachis cervical, puis les 12 vertèbres thoraciques forment le
rachis thoracique, ensuite les 5 vertèbres lombaires forment le rachis lombaire, puis viennent
les 5 vertèbres sacrées (qui sont soudées) et enfin le coccyx (qui est un ensemble de 4 à 5
vertèbres soudées).
• Moelle épinière

III. Thorax

• Diaphragme
• Sein - glande mammaire
• 12 paires de côtes, les 7 premières paires sont reliées (grâce à leur cartilage) directement au
sternum, les 8e, 9e et 10e paires sont reliées au cartilage de la 7e paire. Les 11e et 12e paires
ne sont pas reliées au sternum et sont appelées côtes flottantes.
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• Sternum
• Poumons, ils sont au nombre de deux. Le poumon droit se subdivise en trois lobes
(supérieur, moyen et inférieur). Le poumon gauche n'a que deux lobes (supérieur et inférieur)
afin de laisser de la place au cœur.
• la plèvre qui sert de structure de "glissement" entre les poumons et la cage thoracique.
• la trachée, et les bronches souches droites et gauches
• Cœur,
• Médiastin, c'est l'espace au centre du thorax. Il est situé en avant de la colonne vertébrale.
• Œsophage

IV. Abdomen

• Parois du corps
• Péritoine
• Estomac
• Duodénum
• Intestin grêle
• Colon
• Foie
• Rate
• Pancréas
• Reins
• Glandes surrénales

V. Bassin

• Bassin osseux
• Sacrum
• Coccyx
• Ovaires
• Trompe de Fallope
• Utérus
• Vagin
• Vulve
• Clitoris
• Périnée
• Vessie

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• Testicules
• Verge (ou pénis)
• Rectum

VI. Membres

• Muscle
• Nerfs
• Ostéologie du membre inférieur
• Ostéologie du membre supérieur
• Les grandes régions du membre supérieur
o Épaules
o Bras
o Avant-bras
o Mains
o Carpes
o Métacarpes
o Phalanges des mains
• Les grandes régions du membre inférieur
o Bassin
o Iliaque
o Cuisses
o Jambes
o Pieds
o Tarses
o Métatarses
o Phalanges des pieds

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OSTEOLOGIE
L'ostéologie est la science qui étudie les os.

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I. Description d'un os

1. Tissus osseux

• Os cortical
• Os spongieux

2. Os plat

Os avec deux faces et plusieurs bords : os du crâne : Os pariétal

3. Os long : tige osseuse avec deux extrémités :

• Épiphyse
• Diaphyse
• Métaphyse
• Apophyse

II. Liste des os du squelette humain

Os de la face et du crâne Os du membre supérieur Os du membre inférieur

• Os frontal • Os clavicule • Os fémur


• Os ethmoïde • Os omoplate • Os patella (rotule)
• Os maxillaire • Os humérus • Os tibia
• Os zygomatique • Os cubitus • Os fibula
• Os temporal • Os radius • Os talus (astragale)
• Os pariétal • Os trapèze • Os naviculaire
• Os occipital • Os trapézoïde • Os cuboïde
• Os lacrymal • Os scaphoïde • Os calcanéum
• Os sphénoïde • Os lunatum • Os cunéiforme
• Os propre du nez • Os triquetrum • Os métatarse
• Os palatin • Os pisiforme • Os phalange
• Cornet nasal inférieur • Os capitatum (1ère,2ème,phalangettes)
• Os mandibule • Hamatum
• Os vomer • Os métacarpien Os du rachis (vertèbres) et
• Os hyoïde • Os phalange (1ère,2ème du bassin
• Marteau et phalangettes)
• Enclume • Os sésamoïde • Os atlas
• Étrier • Os axis
Os du thorax • Vertèbres cervicales
• Vertèbres thoraciques
• Os sternum • Vertèbres lombaires
• Côtes • Sacrum
• Os du bassin

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LES OS DU SQUELETTE

Le squelette humain représente le 1/5 du poids du corps, il comprend 208 os répartis entre le tronc,
la tête et les membres.

I. La tête

1. Le crâne : formé de 8 os

• Un os frontal formant le front


• Un os occipital perçu d’un trou où passe la moelle épinière
• Un os sphéroïde qui comprend la selle turcique où loge la glande hypophyse
• L’os ethmoïde qui forme les fosses nasales
• Deux os pariétaux
• Deux os temporaux qui sont latéraux creusés par les cavités de l’oreille

2. La face : formée de 14 os dont 13 sont soudées entre eux et au crâne. Un seul os est mobile
qui est le maxillaire inférieur

• Deux maxillaires supérieur et inférieur


• Deux os malaires formant les joues
• Deux os nasaux, os propres du nez
• Deux os lacrymaux : se sont les os de la partie interne de l’orbite
• Deux os palatins : partie postérieure des fosses nasales
• Deux cornets inférieurs : se sont les os de la fosse nasale
• Le Vomer : un os qui forme la cloison des fosses nasales
• Un os mobile : le maxillaire inférieur

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II. Le tronc

Le squelette du tronc se compose de

• De la colonne vertébrale en arrière


• Les côtes latérales
• Le sternum en avant

1. la colonne vertébrale

C’est une tige osseuse qui forme la pièce maîtresse du squelette et elle se compose de 33 vertèbres

• 7 vertèbres cervicales formant le cou


• 12 vertèbres dorsales formant le dos
• 5 vertèbres lombaires formant la région lombaire
• 5 vertèbres sacrées formant le sacrum
• 4 vertèbres coccygiennes formant le coccyx.
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• La tête repose sur la 1ére vertèbre cervicale appelée Atlas
• La 2éme vertèbre porte le nom d’Axis
• Les corps vertébraux sont séparés les uns des autres par les disques intervertébraux
élastiques (mobiles)
• Les troncs superposés forment le canal rachidien qui loge la moelle épinière
• Entre deux vertèbres, il y a un orifice appelé trou de conjugaison

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2. Les côtes

Sont au nombre de 12 paires, soit une paire par vertèbre dorsale. On distingue :

• 6 paires de vraies côtes (s’attachent aux vertèbres et au sternum directement)


• 4 paires de fausses côtes (s’attachent entre eux)
• 2 paires de côtes flottantes (liés aux vertèbres mais libres au niveau du sternum).

3. Le sternum

C’est un os allongé et aplati situé dans la partie antérieure et médiane du thorax. Il est long de 15 cm
à 16cm.

III. Les membres supérieurs

Comprennent deux parties :

• Une partie rattachée au tronc : ceinture scapulaire qui est faite de deux os, la clavicule et
l’omoplate.
• Une partie mobile : le membre proprement dit qui comprend :

➢ Le bras formé d’un seul os = l’humérus


➢ L’avant bras formé de deux os : le radius en dehors et le Cubitus en dedans
➢ La main qui est formée de 3 groupes osseux :
• le carpe ou poignet : comprend 8 petits os disposés en deux rangées (voir schéma).
• Le métacarpe ou paume de la main : formé de 5 os métacarpiens qui sont rattachés en
haut avec les os du carpe et en bas avec les phalanges.
• Les doigts ou phalanges : constituent le squelette des doigts. Chaque doigt est formé
de trois phalanges sauf le pouce qui n’en a que deux.

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IV. Les membres inférieurs

Sont rattachés au tronc par la ceinture pelvienne (bassin) formé par un os de chaque côté. Ils sont
constitués par :

• La cuisse : son squelette comprend un seul os = le Fémur


• La jambe : comprend deux os, le tibia en dehors et le péroné en dedans.
• Le pied formé de trois groupes osseux :

➢ La tarse ou cou du pied comprend 7 os, le plus volumineux est le calcanéum qui constitue
le talent (voir schéma).
➢ Le métatarse ou plante du pied formé de 5 os métatarsiens.
➢ Les orteils : chaque orteil est formé de 3 phalanges sauf le gros orteil qui n’en comporte
que deux.

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-LE SQUELETTE -
LA STRUCTURE OSSEUSE
INTRODUCTION

Le Squelette est une structure rigide ou semi-rigide soutenant les tissus mous de l'Homme, et jouant
un rôle important dans le fonctionnement des muscles.
Le squelette est vivant, se remanie, s’accroît, s’enrichit ou s’appauvrit sous le contrôle d’un système
régulateur, dont les glandes parathyroïdes forment l’élément principal.
Il est tributaire de l’équilibre alimentaire, de l’ensoleillement et de la vitamine D
1- PRÉSENTATION

Os, structure solide et dur, est un élément constitutif de la charpente du corps.


Les os soutiennent les tissus mous chez l’homme et les vertébrés, protègent les viscères et
participent à la fonction de locomotion et de posture. En outre, ils jouent un rôle dans l’élaboration
des cellules du sang, grâce à la moelle osseuse qu’ils contiennent, ainsi qu’un rôle biochimique, lié à
leur intervention dans le métabolisme du calcium. Ils constituent une véritable réserve en calcium et,
plus généralement, en sels inorganiques (hydroxyapatite notamment).
2- DEFINITION DU TISSU OSSEUX

Le tissu osseux est formé d’innombrables cellules vivantes englobées dans une substance dure. Les
cellules osseuses sont ramifiées et communiquent entre elles par des prolongements, elles se rangent
en plusieurs cercles concentriques autour des vaisseaux et nerfs qui sont logés dans des tunnels
osseux appelés canaux de Havers.
Quant à la substance dure, elle est formée d’une matière gélatineuse, l’Osséine secrétée par les
cellules osseuses elles-mêmes et imprégnés de sels minéraux.
La surface des os est principalement constituée par un tissu conjonctif particulier, le tissu osseux, le
plus souvent recouvert par une membrane, le périoste. À l’intérieur se trouve la moelle osseuse. Une
autre sorte de tissu conjonctif solide, le cartilage, recouvre le tissu osseux en certains endroits.
3- Les différents types d’os

On distingue différentes formes d’os : les os longs, les os plats et les os courts. Les os longs, comme
le fémur, présentent une partie médiane (diaphyse) et un renflement à chaque extrémité (épiphyse).
Les os courts (vertèbres) sont de longueur, de largeur et d’épaisseur sensiblement égales. Les os
plats, comme les os de la voûte crânienne, le sternum ou l’os iliaque, ont tous une faible épaisseur,
en comparaison de leur longueur et de leur largeur.

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4- COMPOSITION CHIMIQUE

Les os sont constitués de sels minéraux (de 65 à 70 p. 100) et de substances organiques variées (de
30 à 35 p. 100). Leur dureté est due aux composants minéraux (essentiellement le phosphate
tricalcique, mais aussi le carbonate de calcium, et, en petites quantités, des fluorures, des sulfates et
des chlorures). La composante organique est représentée par une protéine, le collagène, par des
traces d’élastine, par les différents composants biochimiques des cellules et par les lipides du tissu
adipeux associé à l’os.
5- STRUCTURE MICROSCOPIQUE

La structure de base du tissu osseux, vue au microscope, est constituée de lamelles de collagène
calcifiées, serrées les unes contre les autres, formant la matrice extracellulaire. Ce sont les cellules
osseuses, représentant la partie véritablement vivante de l’os, qui élaborent ces lamelles, s’en
entourent, et les entretiennent tout au long de la vie. La disposition des lamelles permet de distinguer
deux variétés principales de tissus osseux : compact haversien et spongieux.
Dans le tissu osseux compact, situé dans la couche périphérique des os, les lamelles forment les
parois de longs tubes parallèles, les canaux de Havers, dont la microscopique cavité centrale
renferme des filets nerveux et des vaisseaux sanguins qui procurent aux os les nutriments.
Dans le tissu spongieux, situé en certains endroits à l’intérieur de l’os, les lamelles sont groupées en
fines travées irrégulières, délimitant une multitude de cavités microscopiques contenant la moelle
rouge hématopoïétique. La moelle osseuse représente entre 2 et 5 p. 100 du poids total du corps. Il
en existe deux variétés : la moelle jaune (tissu adipeux sans fonction définie), et la moelle rouge
(tissu hématopoïétique produisant les éléments figurés du sang, globules rouges, globules blancs et
plaquettes).
6- MÉTABOLISME

À l’échelle microscopique, l’organisme détruit et régénère en permanence le tissu osseux : c’est le


renouvellement osseux, indispensable, notamment, au maintien de la concentration sanguine de
calcium (ou calcémie). Cette destruction est réalisée par des cellules spécialisées, les ostéoclastes, et
libère le calcium dans le sang. La synthèse de tissu osseux est, quant à elle, effectuée par les
ostéoblastes, à partir des minéraux présents dans le sang. La balance entre les deux activités est
régulée par des hormones (parathormone des glandes parathyroïdes, calcitonine de la thyroïde) et
par la vitamine D.

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7- Développement et croissance des os

A- EN EPAISSEUR
Le périoste, membrane fibreuse et solide recouvrant les os. Il est richement vascularisé, ce qui
permet l’irrigation des couches externes et de la partie spongieuse des os. Il est constitué d’une
couche fibreuse externe et d’une couche interne productrice d’os. La couche vasculaire interne
contient de nombreuses cellules directement impliquées dans la synthèse de la matrice osseuse et
appelées ostéoblastes. C’est sur le périoste que s’insèrent les muscles, les tendons et les ligaments.
Plusieurs expériences ont démontré que la croissance osseuse est directement liée au périoste et que
la greffe de périoste dans un tissu quelconque, musculaire par exemple, induit la production de tissu
osseux.
Le périoste est employé pour soigner les fractures osseuses en fabriquant sans cesse de nouvelles
cellules osseuses.
S’il est endommagé, lors d’un accident ou d’une maladie, l’os ainsi exposé meurt. L’inflammation
du périoste est appelée périostite.
B- EN LONGUEUR
A la naissance la plus grande partie du diaphyse (ou corps de l'os) et des épiphyses (Les plaques de
croissance cartilagineuses se trouvent aux extrémités terminales de l’os appelées épiphyses) sont
ossifiés. Il existe au niveau de la métaphyse le cartilage de conjugaison qui assure la croissance de
l’os en longueur.
Le cartilage de conjugaison assure le développement en longueur au fur et à mesure que le sujet
avance en âge.
Il disparaît lorsque la croissance est terminée. A ce moment l’épiphyse se soude définitivement à la
diaphyse.
Le cartilage de conjugaison cesse de fonctionner entre 18 ans et 25 ans donnant ainsi la taille
définitive de l’organisme.

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LE SYSTEME MUSCULAIRE

INTRODUCTION

Les muscles sont une forme contractile des tissus des animaux. Ils forment l'un des quatre types
majeurs de tissus, les autres étant le tissu épithélial, le tissu conjonctif, le tissu nerveux. La
contraction musculaire permet de mouvoir des parties du corps, ou de mouvoir des substances à
l'intérieur du corps.
La science du muscle est la myologie mais cette dernière s'intéresse avant tout au muscle strié
squelettique.
I. TYPES

Le corps humain comprend plus de 650 muscles dont la taille varie selon leur fonction. Ces muscles
constituent en moyenne 40% du poids sec du corps.
On distingue les muscles striés et les muscles lisses :
1. Les muscles striés (nommés ainsi d'après leur aspect microscopique) sont sous contrôle du
système nerveux central (système volontaire). Ils unissent en général des os entre eux (muscles
du squelette) : ils permettent la motricité.

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Les muscles striés du squelette sont dotés de fibres de deux types (la proportion étant variable
suivant les muscles, et sous contrôle génétique) :

➢ les fibres "lentes" (type I ou « rouge »), plus efficaces en métabolisme aérobie
(particulièrement riches en myoglobine et en mitochondries). Ce sont les fibres de
l'endurance.
➢ les fibres "rapides" (type IIa), plus efficaces en métabolisme anaérobie. Produisant plus de
puissance pendant de courtes impulsions, elles sont plus sensibles à la fatigue. Il existe entre
les deux un intermédiaire qui sont les IIb; selon la génétique de la personne et le type de
préparation ou encadrement physique de la personne au cours de son développement, ces
fibres deviendront des types I ou types IIa.

2. Les muscles lisses ne sont pas sous contrôle direct du système nerveux central, mais sous le
contrôle du système nerveux autonome (système involontaire); par exemple l'estomac comporte
deux couches de tissus musculaire lisse.
• Le myocarde (le cœur) est un cas particulier, car bien que ce muscle soit strié
(microscopiquement parlant), il est muni d'un système propre de contraction, sensible aux
stimulations hormonales, et il est difficile de le contrôler consciemment.
Les muscles striés du squelette sont dotés de fibres de deux types (la proportion étant variable
suivant les muscles, et sous contrôle génétique) :

• les fibres "lentes" (type I ou « rouge »), plus efficaces en métabolisme aérobie
(particulièrement riches en myoglobine et en mitochondries). Ce sont les fibres de
l'endurance.
• les fibres "rapides" (type IIa), plus efficaces en métabolisme anaérobie. Produisant plus de
puissance pendant de courtes impulsions, elles sont plus sensibles à la fatigue. Il existe entre
les deux un intermédiaire qui sont les IIb; selon la génétique de la personne et le type de
préparation ou encadrement physique de la personne au cours de son développement, ces
fibres deviendront des types I ou types IIa.

II. LA CELLULE MUSCULAIRE

Le myocyte est la cellule musculaire de base. C'est une cellule longiligne qui comporte des fibres
contractiles constituées de polymères de protéines du cytosquelette : l'actine et la myosine. Le
phénomène de contraction correspond à un glissement de ces deux éléments et résulte en un
raccourcissement de la fibre musculaire. A noter que si ces deux protéines sont présentes dans toutes
les cellules de l'organisme, c'est l'agencement particulier des fibres d'actine et de myosine dans les
myocytes qui confère cette spécificité tissulaire.
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Les myoblastes sont les cellules précurseurs des muscles. Durant la gestation puis l'enfance ou
durant une guérison suite à une lésion, ces cellules se divisent et fusionnent entre elles pour former
des myotubes. Ce sont des cellules longues et plurinucléées (plusieurs noyaux). Les myotubes
synthétisent ensuite les protéines contractiles (actine et myosine) et se transforment en myocytes.
Les myocytes sont plus ou moins longs suivant le muscle (ils peuvent atteindre 35 cm de long) et ont
un diamètre de 10 à 100 micromètres. Les noyaux sont repoussés à la périphérie de la cellule et la
majorité du cytoplasme est occupé par les protéines contractiles et le réticulum sarcoplasmique. Les
myocytes ne peuvent pas se diviser mais grandissent en augmentant le volume du cytoplasme. Dans
un muscle adulte le nombre de myoblaste (ou cellule satellite) est limité, ils ne jouent plus qu'un rôle
de réparation des myocytes lésés suite à des efforts d'intensité ou de durée inhabituelles.

Les myocytes se contractent en réponse à une stimulation nerveuse

QUELQUES UNS DES MUSCLES STRIES DU CORPS HUMAIN

1-Muscles selon leur forme

• Muscle creux : le cœur (n'est pas considéré comme un muscle strié squelettique, il forme une
catégorie à lui seul : myocarde)
• Muscle bicipital (deux chefs) : le muscle biceps brachial
• Muscle tricipital (trois chefs) : le muscle triceps brachial
• Muscle quadricipital (quatre chefs) : le muscle quadriceps fémoral
• Muscle à plusieurs ventres successifs) : les abdominaux
• Muscle plat : le muscle dentelé antérieur

2-Muscles selon leur fonction :

• muscle fléchisseur - muscle extenseur


• muscle pronateur - muscle supinateur
• muscle adducteur - muscle abducteur
• sphincter

III. ANATOMIE PHYSIOLOGIE

Le bon fonctionnement des muscles nécessite l'apport d'énergie et d'eau pour véhiculer les
toxines et garder le volume musculaire. Cette énergie provient de notre alimentation quotidienne
(autant par les aliments simples, tels lipides, glucides et protéines, mais aussi grâce aux sels et
minéraux) qui subit diverses transformations chimiques regroupées sous le terme de
métabolisme.

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IV. .CONTROLE NERVEUX

C'est le système nerveux central qui coordonne l'action des muscles. Exemples :

• le mouvement de flexion : si l'on rapproche l'avant-bras du bras, le biceps est contracté tandis
que le triceps est relâché
• le mouvement d'extension : si l'on éloigne l'avant-bras du bras, le triceps est contracté tandis
que le biceps est relâché.

ROLE DANS LA SANTE ET LES MALADIES

1. Exercice

L'exercice est souvent recommandé comme moyen d'améliorer les capacités motrices. L'exercice a
divers effets sur les muscles, les tissus conjonctifs, les os, et les nerfs qui stimulent les muscles.

2. Maladies

• Troubles neuromusculaires
• Myasthénie grave,
• Les myopathies sont toutes les maladies qui affectent le muscle lui-même, plutôt que son
contrôle nerveux.
• Tumeurs musculaires.

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ANATOMIE DES ARTICULATIONS
TEMPORO-MANDIBULAIRES

LA MANDIBULE ET LES DENTS

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L'ARTICULATION

composants osseux de l'articulation temporo-mandibulaire droite.

VUE INTERNE DE L'ARTICULATION TEMPORO-MANDIBULAIRE

Vue de l’articulation avec le disque et les muscles ptérygoïdiens.


Le disque peut se luxer vers l'avant de l'articulation et provoque le craquement
articulaire.

LES MUSCLES MASSÉTER ET TEMPORAL

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MANDIBULE :
Seule pièce mobile du massif cranio-facial :

1. Vue latérale (face externe) :

Mise en place :
▪ En avant : face convexe
▪ En haut : bord portant des alvéoles
Comprend :
▪ Un corps (en fer à cheval) horizontal
▪ 2 ramus mandibulaires
▪ Et à leur jonction, un angle variable avec l’âge (dentition), le sexe, la face (env 120°)
Incisure mandibulaire

Condyle
Processus
coronoïde
Col

Partie alvéolaire

Ligne oblique

Symphyse mentonnière
Tubérosité masséterine Foramen mentonnier (trou)

Angle mandibulaire (gonion)


Gnathion
Base Tubercule mentonnière

Bord inférieur

2. Coupe médiane (face interne) :

Crête temporale Incisure mandibulaire

Fossette ptérygoïdienne

Ligne mylo-hyoidienne Condyle (tête art.) Processus


condylien
Fossette sublinguale Col

Symphyse Lingula mandibulaire (spix)


mentonnière
Foramen mandibulaire ( canal mand)

Épines mentonn.
(Apop.géni)

Tubérosité ptérygoïdienne
Fossette sub-mandib.

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3. Articulation temporo-mandibulaire : vue latérale

Capsule articulaire Ligament latéral

Os temporal

Processus zygomatique
Meat acoustique externe

Partie tympanique du temporal


Maxilaire

Processus styloïde Processus condylaire


Portant le condyle
mandibulaire
Ligament stylo-mandibulaire

Mandibule

4. Articulation temporo-mandibulaire : vue médiale


Capsule articulaire

Os temporal Ligament médial

Processus zygomatique Capsule articulaire

Épine du sphénoïde et
Ligament sphéno-mandibulaire
M. Ptérygoïdien médial
Fosse jugulaire

Processus styloïde
Ligament sphéno-mandibulaire

Foramen mandibulaire
Processus mastoïde
Ligament stylo-mandibulaire

28
5. Mouvement d’ouverture et fermeture de la bouche : ouverture de A à D et fermeture de D à A

A B

Axe de Ptérygoïdien
rotation latéral = frein
transversal antérieur

A : position de repos: arcades dentaires écartées de 2 – 3 mm.


B : starter : légère rotation du condyle mandibulaire.
C : glissement en avant du bloc ‘’ménisque, condyle’’
D : rotation plus grande du condyle

C D
Frein post :
F. temporo-
méniscal
postérieur

6. Mouvement de diduction et de latéralité :

R : axe vertical de rotation passant par le col pour le condyle d’un coté
GI : glissement en arc de cercle pour le condyle opposé

29
L'ARTICULATION TEMPORO-MANDIBULAIRE
PHYSIOLOGIE

La physiologie articulaire permet d'analyser la mobilité d'une articulation. L'articulation temporo-


mandibulaire possède une mobilité complexe et passionnante.

Fig. 1: Articulation temporo-


mandibulaire (ATM) et dentaire
1 condyle mandibulaire ; 2 temporal ; 3
disque articulaire ; 4 articulé dentaire ; 5
masséter

Fig. 2: Coupe sagittale de l'ATM


1 fosse ; 2 condyle temporal ; 3 partie
antérieure (articulaire) de la fosse ; 4 partie
postérieure (articulaire) du condyle ; 5 disque
articulaire ; 6 frein du disque ; 7 pore
acoustique externe ; 8 artère temporale
superficielle ; 9 artère maxillaire ; 10
ptérygdidien latéral

Les éléments en présence de l'articulation temporo-mandibulaire (ATM) sont pairs et à


fonctionnement synchrone (lors des premiers mouvements de succion du foetus, le mouvement des
hémimandibules est synchronisé). Ils sont au nombre de 3, pour l'articulation proprement dite (qui
assure les mouvements), auxquels il faut ajouter les dents, qui complètent et finalisent ce complexe
(figure 1). Ces surfaces sont encroûtées d'un fibrocartilage. Ce sont:
1. Temporal :
La surface articulaire est située à la partie infrazygomatique de l'os. Elle est composée de 2 versants
en continuité (figure 2)
- la fosse mandibulaire, en arrière, qui est concave et dont seule la moitié antérieure est articulaire .
- Le tubercule articulaire, en avant, qui est convexe.
30
2. Mandibule :
La surface est la tête du condyle mandibulaire. C'est une saillie ovoïde à grand axe oblique en
dedans et en arrière. Seule la partie antérieure du condyle est articulaire et encroûtée de fibro-
cartilage.
3. Disque articulaire :
C'est un fibrocartilage qui sépare la cavité articulaire en 2 parties distinctes (figures 2 et 3). Il est
épais et mobile. Il est retenu, en arrière, par des freins ligamentaires qui empêchent un déplacement
antérieur excessif. Il est tiré vers l'avant par un faisceau du muscle ptérygoïdienlatéral (ce qui est
indispensable puisque la mandibule avance lors de l'ouverture de la bouche).
4. Les dents :
L'articulé dentaire est la finalité fonctionnelle de la mastication. Les dents reçoivent l'essentiel des
contraintes compressivent engendrées par l'élévation de la mandibule. Elles n'entrent en contact
qu'en fermeture complète, ou par l'intermédiaire d'un élément interposé (aliment ou objet Les
moyens d'union sont : (figure 3)
• Capsule et synoviale. Elles sont doubles puisque l'articulation est paire. Elles s'insèrent en dessous
du condyle, au niveau du col.
• Disque articulaire. C'est aussi un moyen d'union solidaire de la capsule à sa périphérie, de l'os
temporal, en arrière, et du tendon du ptérygoïdien latéral, en avant.
• Ligaments collatéraux. De chaque côté, il en existe un médiat et un latéral.

I. Physiologie

L'ATM est une double articulation dont le rôle est majeur dans la mastication, la déglutition et la
phonation. Elle travaille en synergie. Elle permet des mouvements de rotation et/ou de translation.
La denture joue un rôle essentiel puisqu'elle en est la surface d'appui. Son bon état et son équilibre
conditionnent le fonctionnement idéal des ATM. Cette denture transforme les ATM en articulations
temporo-maxillo-dentaires.
Les muscles masticateurs peuvent avoir une action symétrique, synergique ou indépendante
permettant d'obtenir trois types de mouvements à partir de la position en repos:

• élévation

• abaissement, propulsion

• rétropulsion, diduction ou latéropulsion.

L'équilibre de forces permanent entre ces muscles est réalisé par un tonus musculaire qui
conditionne la stabilité de la mandibule.

31
A. Le rôle du ménisque (disque articulaire) :

• -La contraction du chef supérieur du ptérygoïdien latéral tend progressivement le ménisque, le


redresse et en même temps abaisse et désenclave le condyle mandibulaire de la cavité glénoïde.
- Le ménisque étant tendu dans un plan oblique de haut en bas et d'arrière en avant, le condyle
peut avancer grâce à l'élasticité de la partie rétro-condylienne du ménisque dont la face
supérieure pré-condylienne glisse sous le temporal.

• - Le ménisque reste stable et le condyle mandibulaire continue à glisser en avant sur sa face
inférieure en se rapprochant de son bord antérieur, cela jusqu'à ce que les deux condyles soient
l'un au-dessous de l'autre grâce essentiellement au chef inférieur du ptérygoïdien latéral.
Cet enchaînement de mouvements du condyle (abaissement, propulsion, élévation) est rendu
possible grâce à la présence du ménisque et de sa spécificité.
Le mouvement de fermeture buccale s'obtient par relâchement progressif du ptérygoïdien latéral;
il s'ensuit un recul du condyle qui revient à sa position glénoïdienne sous l'action des muscles
élévateurs. En conclusion l'ouverture-fermeture buccale ne peut être une simple mobilisation car
elle solliciterait le seul mouvement en rotation du condyle sans jamais faire appel à la spécificité
essentielle de l'ATM qui est la combinaison de mouvements de rotation et de translation du
condyle. En revanche, ce mouvement forcé accentuerait encore l'enclavement du condyle,
risquant de provoquer une fracture du condyle (figure 5).

En conclusion quelques points doivent être notés

▪ Le ménisque est indissociable du condyle mandibulaire et suit passivement les mouvements,


sous contrôle du chef supérieur du ptérygoïdien latéral, réalisant le complexe condylo-ménisco-
musculaire; -le condyle mandibulaire est toujours en rapport avec la même partie du disque
articulaire : sa zone intermédiaire, mince;

▪ le rôle primordial du chef supérieur du


ptérygoïdien latéral lors de la translation
antérieur du condyle est une activité dans les
mouvements de propulsion, déduction,
élévation.

Fig. 3: Ligaments collatéraux de


l'ATM en vue supérieure
(a), coupe faciale (b) et vue frontale (c).
32 1. LCL : ligament collatéral latéral ; 2.
LCM : ligament collatéral médiat ; 3.
disque articulaire.
Fig. 5: Reproduction de l'ouverture-fermeture
a) Abaissement de A en B, par rotation autour de l'axe, qui
n'entraîne qu'une mobilisation minime en C. b) Par contre la
propulsion de A' en B' est intégralement transmise à C, qui
avance en C'. Ce glissement des surfaces osseuses est le
meilleur moyen d'éviter la création d'une ankylose.

B. Le système de contrôle

Au niveau des ATM et de leurs muscles, des fuseaux neuromusculaires rendent compte de l'état
d'étirement et de relâchement par la racine motrice du nerf V.

33
LE CRANE

Il compose le squelette de la tête. On différencie 2 parties :

• Crâne cérébral ou neurocrâne :


C’est la boite crânienne qui contient le Système Nerveux Central.
• Le squelette facial ou splanchnocrâne :
➢ Contenant la seule partie mobile du crâne : le maxillaire inférieur (ou mandibule)

➢ Le crâne est articulé en bas à la première vertèbre cervicale (atlas) par l’intermédiaire
des condyles de l’occipital.
➢ Le crâne est formé d’os plats (paires et impaires) articulés entre eux au moyen de
sutures synarthroses

Le crâne est constitué de plusieurs os :


• En haut : les pariétaux. L'os pariétal est un os plat, pair et symétrique. Il constitue la paroi
latérale de la voûte crânienne.

34
• Sur les côtés et en haut : les temporaux comprennent une cavité contenant les organes de
l'oreille moyenne et de l'oreille interne. L'os temporal est un os pair et symétrique qui contribue à
constituer la partie inférieure et latérale du crâne.

• En avant : le frontal.
• Sur les côtés : les 2 pariétaux. L'os pariétal est un os plat, pair et symétrique. Il constitue la
paroi latérale de la voûte crânienne.
• En arrière l'occipital. L'os occipital est un os impair et médian. Il est situé à la partie
postérieure et inférieure du crâne et percé d'un orifice qui laisse le passage au bulbe rachidien.
• En bas, la base, constituée par deux os : l'ethmoïde et le sphénoïde.

Plus précisément le crâne, d'une capacité d'environ 1500 cm cube, repose sur l'atlas (première
vertèbre du rachis ou colonne vertébrale cervicale) placée elle-même sur l'axis (deuxième vertèbre
du rachis cervical).

I - LE CERVEAU

C’est l’étage le plus élevé dans la hiérarchie fonctionnelle du système nerveux central. Il est
spécialement développé chez l’homme. Son poids moyen est de 1400 à 1800 grammes.

-SITUATION DU CERVEAU ET ELEMENTS DE


PROTECTION
35
1.- la loge osseuse :
Le cerveau est placé dans la boîte crânienne où il repose sur la base du crâne et il est recouvert par la
voûte.

.2. - la loge fibreuse


Une toile fibreuse très épaisse appelée dure-mère tapisse la face interne du crâne et forme un repli
sous le cerveau appelé : tente du cervelet.
.3 - les méninges
Le cerveau est recouvert de trois méninges :
* la dure-mère est la méninge la plus épaisse (décrite plus haut).
* l’arachnoïde tapisse la face interne de la dure-mère
* la pie-mère tapisse la surface du cerveau.
.4.- La loge liquidienne :
Liquide cérébro - spinal
Le névraxe baigne totalement dans le liquide cérébro-spinal, qui est situé à l’extérieur et à l’intérieur
du névraxe. On peut distinguer deux départements : un département interne (ou central) et un
département externe (ou périphérique).

Au niveau de l’encéphale, il est constitué par quatre ventricules :


• Les ventricules latéraux, dans les hémisphères cérébraux,
• Le troisième ventricule entre les deux thalamus,
• Et le quatrième ventricule dans le tronc cérébral.
Ces cavités communiquent entre elles.

II – MANDIBULE
Voir cours articulation temporo-mandibulaire.

III – MAXILLAIRE SUPERIEUR


L'os maxillaire est un os pair (anciennement os maxillaire supérieur), participant au Massif Facial.
36
Il se compose d'un corps creusé d'un sinus maxillaire et d'un processus frontal.
Sur la ligne médiane : L'incisure nasale, de forme pyramidale, qui porte le cartilage du nez
Les deux os maxillaires s'articulent entre-eux pour former l'arcade dentaire supérieure et le palais
osseux. L'ensemble des os de la face s'attachent ou s'articulent avec l'os maxillaire et en font l'os
central de la face. Ces deux os sont ceux qui portent les dents.

Le crâne vue de face

Vue inférieure du crâne

1 Canal incisif
2 Suture palatine médiane
3 Palais osseux
4 Suture palato maxillaire
5 Foramens grand et petit palatins
6 Cornet moyen

37
7 Lame médiale du processus ptérygoïde
8 Lame latérale du processus ptérygoïde
9 Vomer
-Le maxillaire est à la fois compact et spongieux. C’est un os pair qui s’articule avec tous les autres
os de la face et avec son homologue avec lequel il forme l’arcade dentaire.

-On lui distingue un corps formé de 4 faces :


• Jugale
• Infra temporale
• Orbitaire
• Nasale
-De ce corps se détachent 4 processus :
• Zygomatique
• Frontal
• Alvéolaire
• Palatin

I. Le corps :

Il est de forme pyramidale et est creusée du sinus maxillaire qui s’ouvre dans le méat moyen. Il
présente 4 faces.

1. La face jugale :

Face antérieure

Elle est antérieure et palpable car elle est juste sous la peau.
Elle est limitée en haut par le bord infra orbitaire, en bas par l’arcade alvéolaire et médialement par
l’incisure nasale.

2. La face infra-temporale :
38
Elle est en arrière du processus zygomatique.

Face postérieure

3. La face orbitaire :

Face latérale

Lisse et triangulaire, elle forme comme son nom l’indique une grande partie du plancher de l’orbite.
On lui distingue :
• Un bord antérieur ou infra orbitaire.
• Un bord médian qui s’articule avec l’os lacrymal, la lame orbitaire de l’ethmoïde et le
processus orbitaire de l’os palatin.
39
• Un bord postérieur, lisse et arrondi, qui forme le rebord antérieur de la fissure orbitaire
inférieure. D

4. La face nasale :

Face médiale

Elle forme une partie de la paroi latérale des fosses nasales. Au centre, il existe une large ouverture
du sinus maxillaire

II. Les processus :

Maxillaire externe

1. Processus zygomatique
Il s’articule avec l’os zygomatique ou malaire

40
2. Processus frontal
• Sa face latérale est divisée en deux par la crête lacrymale antérieure qui prolonge le bord
infra orbitaire.
• Sa face médiale s’articule avec l’ethmoïde. On lui distingue la crête ethmoïdale qui s’articule
avec le cornet nasal moyen.
• Son extrémité supérieure s’articule quant à elle avec, en haut le frontal, en arrière l’os
lacrymal, en avant l’os nasal.

3. Processus alvéolaire
Son bord inférieur que l’on appelle bord alvéolaire, est creusé de huit alvéoles dentaires séparées par
des septums inter alvéolaires.

4. Processus palatin
➢ Il s’unit à son opposé pour séparer la cavité nasale de la cavité buccale. On distingue sur sa
face inférieure, près de son bord externe, les sillons palatins qui prolongent en avant le
foramen grand palatin.
➢ La suture palatine transverse est formée, au niveau du bord postérieur, par l’union de la lame
horizontale du palatin et de ce processus.
➢ Son bord interne s’unit avec sa réciproque pour former :
• Sur la face supérieure, la crête nasale qui s’articule avec le septum nasal.
• Sur la face inférieure, le foramen incisif prolonge en avant la suture palatine médiane.

Maxillaire interne

41
SYSTEME NERVEUX

I- DEFINITION DU SN
Centres nerveux et nerfs permettant de coordonner et de commander l’ensemble des appareils
(ensemble d’organes qui remplissent une fonction, au sens large du terme) de l’organisme, mais
également la réception des messages liés à la sensation, à la cognition (moyen intellectuel par
lequel on acquiert une connaissance) et au psychisme.

Présentation générale du système nerveux

42
LE CERVEAU ET NERFS

1. Le système nerveux volontaire est constitué du système nerveux périphérique et du système


nerveux central :

➢ Système nerveux central (SNC) : portion du système nerveux constitué du cerveau, du tronc
cérébral, du cervelet et de la moelle épinière. Il a un rôle de réception, de traitement,
d'intégration et d'émission des messages nerveux. L'ensemble du système nerveux central est
protégé par une enveloppe osseuse : la boîte crânienne pour l'encéphale et la colonne
vertébrale pour la moelle épinière, ainsi que par d'autres enveloppes de tissu protecteur : les
méninges.
➢ Système nerveux périphérique : il est constitué des nerfs sensitifs et moteurs issus de la
moelle et du tronc cérébral.

2. Système nerveux autonome (SNA) : il est constitué des nerfs et ganglions nerveux qui
gèrent les fonctions automatiques de régulation (par opposition aux fonctions
« conscientes »). Il fonctionne indépendamment de tout contrôle volontaire et régule la
respiration, la digestion, les contractions cardiaques, etc.

43
3. Liquide céphalo-rachidien (LCR) : liquide dans lequel baigne le cerveau et la moelle
épinière, d'un volume d'environ 150 ml chez l'homme adulte. Il se renouvelle très rapidement
et il a des fonctions de protection mécanique, anti-infectieuses, nutritives.

44
II- SNC :

❖ Le système nerveux central comprend plusieurs milliards de neurones (cellules nerveuses)


noyés dans un tissu de soutien : la névroglie. Les neurones communiquent entre eux par
l’intermédiaire de synapses permettant le passage de l’influx nerveux (ordres, sensations).

❖ La neurone, cellule nerveuse ayant la propriété de produire, puis de conduire les signaux
électriques de l’influx nerveux. Les neurones sont les unités fondamentales du système
nerveux. Ce dernier est en effet constitué de deux types cellulaires principaux, les neurones
et les cellules gliales, qui sont les cellules nourricières des neurones. Dans le système
nerveux périphérique, les axones des neurones s'assemblent en faisceaux pour former les
nerfs.
❖ Les neurones transmettent les informations qui partent du système nerveux central (cerveau
et moelle épinière), ou qui y arrivent depuis le système nerveux périphérique. Ainsi, les
neurones sensitifs transmettent au système nerveux central les informations en provenance
des cinq sens, tandis que les neurones effecteurs transmettent l’influx nerveux en provenance
du cerveau aux cellules effectrices. Les neurones qui innervent les muscles sont appelés
neurones moteurs (ou motoneurones).

Schéma d’un neurone

Dendrite

Noyau

Axone

45
III- Constituants du SNC :
❖ Le système nerveux central est constitué de l’encéphale qui comprend :
• cerveau,
• cervelet et
• Tronc cérébral
Dont la protection à l’intérieur du crâne se fait grâce à des méninges :
• La dure-mère (membrane externe)
• L’arachnoïde (membrane centrale)
• La pie-mère (membrane interne, contre la substance nerveuse)
❖ Le cerveau est posé sur la moelle épinière (constituée d’un long cordon blanc), qui est
également protégée par des méninges, puis par la colonne vertébrale constituée par
l’empilement des vertèbres.
❖ La moelle épinière mesure environ 45 centimètres de long et s’étend de la base du cerveau
jusqu’au bassin. Son diamètre est de 1 cm en moyenne. Elle est reliée au cerveau par
l’intermédiaire du bulbe rachidien.
❖ De chaque côté de la moelle apparaissent 31 paires de racines (antérieures et postérieures)
régulièrement espacées et sortant entre chaque vertèbre. Elles se rejoignent pour former un
nerf rachidien.
❖ La moelle épinière (comme le cerveau) est constituée de deux types de tissu nerveux : la
substance blanche en périphérie, et la substance grise au centre (l’inverse dans le cerveau).

IV- Le système nerveux périphérique :


IL est constitué de l’ensemble des nerfs rattachés au système nerveux central. Il existe deux types de
nerfs périphériques :
❖ les nerfs crâniens qui naissent des noyaux du tronc cérébral et sont destinés à la face et au
cou.
❖ les nerfs rachidiens (31 paires).qui naissent dans la moelle.Les nerfs rachidiens
Comprennent un contingent moteur et un contingent sensitif constitué des corps cellulaires
motoneurones.

46
L’APPAREIL CIRCULATOIRE

I-DEFINITION :
Ensemble constitué par le coeur et les vaisseaux du corps humain, appelé appareil cardiovasculaire.

II- STRUCTURE
L'appareil circulatoire comprend une pompe, le coeur, et un ensemble de conduits, les vaisseaux
(artères, artérioles, capillaires, veines, veinules et lymphatiques), qui véhiculent le sang à travers tout
l'organisme.
1- Le coeur
Le coeur est un organe creux constitué par un muscle qui délimite quatre cavités : deux oreillettes -
droite et gauche -, et deux ventricules - droit et gauche. Son poids normal à vide est de 250 à 300
grammes environ.

◼ Le cœur est une pompe cloisonnée, le sang droit et gauche ne se mélangent pas. C'est un
muscle strié creux, irrigué et innervé, présentant deux états : un état de relâchement (la
diastole), pendant lequel le cœur se remplit par retour veineux, et un état de contraction (la
systole) ou d'éjection systolique pendant lequel un certain volume de sang est projeté dans
les artères.
◼ La vascularisation du cœur se fait par les artères coronaires ; le cœur est un muscle qui
consomme beaucoup d’oxygène.
◼ Le coeur est séparé en coeurs droit et gauche par l'intermédiaire de cloisons internes
étanches, ou septum:
➢ le septum inter auriculaire, entre les deux oreillettes
➢ le septum inter ventriculaire, entre les deux ventricules.
◼ La paroi cardiaque est formée de trois tuniques, qui sont, de l'intérieur vers l'extérieur :
➢ l'endocarde, qui tapisse la face interne des cavités cardiaques et la surface des
valvules ;
➢ le myocarde, constitué de fibres musculaires striées ; et
➢ l'épicarde, tunique externe du coeur qui répond au feuillet interne, ou viscéral, du
péricarde, sac qui contient le coeur.

47
◼ -L'oreillette et le ventricule droits,
◼ -L'oreillette et le ventricule gauches,
◼ L'appareil circulatoire sanguin on distingue :

2- La grande circulation :
◼ La grande circulation va du cœur gauche au cœur droit et vascularise tous les organes

3- La petite circulation :
◼ La petite circulation va du cœur droit au cœur gauche et réalise les échanges nutritifs
gazeux au niveau des poumons.

III- Sang
◼ sang, liquide circulant dans les artères et les veines de l'organisme. Le sang est oxygéné dans
les poumons, où il devient rouge clair, puis il passe dans les artères. Après avoir traversé les
capillaires, il devient rouge foncé, car il a perdu son oxygène au profit des tissus. Enfin, il
retourne aux poumons par le réseau veineux. De retour dans les poumons, le sang rejette le
dioxyde de carbone transmis par les tissus. Il s'enrichit à nouveau en oxygène, puis le cycle
recommence. C'est le cœur qui envoie le sang dans l'appareil circulatoire.

48
A- les éléments figurés du sang :
Les éléments figurés du sang sont :
◼ Les globules rouges,
◼ Les globules blancs
◼ Les plaquettes.

1- Les Globules rouges :


◼ Les globules rouges, ou hématies ont une forme de disque biconcave.
◼ Le globule rouge mature ne contient pas de noyau.
◼ transporte l'oxygène des poumons aux tissus périphériques où elle prend en charge une partie
du dioxyde de carbone pour le ramener aux poumons.
2- Les Globules blancs :
◼ La plupart des globules blancs appartiennent au système immunitaire et jouent un rôle
fondamental dans les défenses de l’organisme. Les polynucléaires et les macrophages sont
des phagocytes (cellules qui pratiquent la phagocytose).
3- Les plaquettes :
◼ Les plaquettes sanguines sont de petites cellules rondes, non nucléées, d'un diamètre trois
fois inférieur à celui des globules rouges.
◼ Les plaquettes sécrètent des agents coagulants provoquant la formation locale d'un caillot,
qui représente la première étape de la cicatrisation d'une blessure.

49
50
L’APPAREIL RESPIRATOIRE

I- DEFINITION :
◼ La respiration est un échange gazeux entre le sang veineux et l’air atmosphérique. Cet
échange a lieu dans les poumons. L’air y est amené par l’arbre respiratoire
◼ L'appareil respiratoire a un rôle essentiel dans l'hématose : il apporte l'oxygène au sang qui le
distribue dans tout l'organisme et rejette le gaz carbonique.
◼ il existe deux systèmes circulatoires sanguins :
➢ la grande circulation ou circulation générale où le sang oxygéné part du ventricule
gauche du coeur par l'aorte et vascularise tous les tissus de l'organisme dont il revient,
chargé de gaz carbonique, par la veine cave jusqu'à l'oreillette droite .
➢ la petite circulation ou circulation pulmonaire où le sang chargé de gaz carbonique
part du ventricule droit par l'artère pulmonaire, se libère du gaz carbonique et
s'enrichit en oxygène dans le parenchyme pulmonaire, et retourne à l'oreillette gauche
par la veine respiratoire.

II- Fonctions essentielles de l'appareil respiratoire :


• Il participe à la respiration.
• il participe à la défense de l'organisme
• il contient des cellules endocrines
• les poumons sont le lieu de transformation de certaines substances.
• les poumons filtrent certaines substances contenues dans le sang.

51
L’appareil respiratoire

III-CONSTITUANTS DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE :


• les voies extrapulmonaires : transportant l'air des narines au poumon; ce sont
successivement les fosses nasales, le nasopharynx, le larynx, la trachée et le début des deux
bronches.
• les voies intrapulmonaires transportant l'air dans le parenchyme pulmonaire depuis les
bronches jusqu'aux bronchioles terminales
• le tissu respiratoire, assurant l'hématose, débutant par les bronchioles respiratoires et
s'achevant au niveau de millions d'alvéoles pulmonaires.

A- Les voies extrapulmonaires :


1) Les fosses nasales
L'air pénètre dans les fosses nasales par les narines.

52
2) Le pharynx
Le pharynx est le carrefour aérodigestif; divisée en deux parties par le voile du palais;
• La partie supérieure est le naso ou rhinopharynx (où circule l'air) revêtu d'une muqueuse de
type respiratoire.
• La partie inférieure est l'oropharynx (où circulent l'air et le bol alimentaire) revêtu d'une
muqueuse de type digestif.
Certains auteurs distinguent :
➢ Les voies aériennes supérieures (nez, sinus et nasopharynx) qui filtrent, humidifient
et règlent la température de l'air inspiré.
➢ Les voies aériennes inférieures (larynx, trachée et bronches) qui poursuivent ces
fonctions, plus particulièrement l'épuration de l'air.
3) Le larynx
Le larynx situé en avant de l'oesophage contient l'épiglotte, sorte de valve empêchant la pénétration
des aliments dans la trachée.
4) La trachée :
La trachée est un conduit tubulaire rigide de 10 à 12 cm de long sur 2 cm de diamètre qui chemine à
la face antérieure du cou avant de s'enfoncer dans la partie supérieure du médiastin où elle se divise
en deux branches, les bronches souches.
B - Les poumons :
◼ Les poumons sont contenus dans la cage throracique limitée sur sa face inférieure par le
diaphragme; ils peuvent être comparés à deux sacs spongieux mobiles.
◼ Les poumons, entourés par la plèvre, sont constitués de :
➢ trois lobes pour le poumon droit : lobe supérieur, lobe moyen, lobe inférieur .
➢ deux lobes pour le poumon gauche : lobe supérieur et lobe inférieur.
◼ ces lobes sont délimités par des cloisons : la plèvre viscérale.
◼ L’élasticité de la plèvre permet le changement de volume des poumons parallèlement à la
contraction et au relâchement des muscles respiratoires (pectoraux, diaphragmatiques et
abdominaux).

53
54
III Mouvements respiratoires
1. Muscles respiratoires

a. Le diaphragme
b. Les intercostaux
Les muscles intercostaux élèvent les côtes et augmentent le diamètre antéro-postérieur du thorax.
c. Muscles scalènes
Les muscles scalènes sont tendus entre les vertèbres et les premières côtes. Leur contraction soulève
les côtes.

2.Plèvre

IV-REGULATION DE LA RESPIRATION :
Par les Centres respiratoires :
Situés dans le bulbe rachidien, ce sont des centres inspirateurs (mouvement actif). Il semble qu’il
existe généralement un centre pour l’expiration forcée. Ces centres fonctionnent de manière
automatique, en envoyant périodiquement un influx aux muscles inspirateurs vers les nerfs de la
respiration, à un rythme de 15 à 20/minutes.

55
L’APPAREIL DIGESTIF

I-Definition :
La fonction digestive est :
➢ L’ingestion des aliments,
➢ Leur morcellement mécanique,
➢ La transformation chimique (par l’intermédiaire d’enzymes) des grosses molécules en
molécules suffisamment petites pour être absorbées dans la circulation sanguine
➢ Et l'élimination des déchets.

II-Role :
• La digestion et deux autres rôles :
• Un rôle de défense de l’organisme,
• Un rôle endocrinien, par des cellules endocrines isolées et disséminées dans la paroi du tube
digestif, ou regroupées en îlots dans le pancréas endocrine ; ces cellules sécrètent des
hormones qui interviennent dans la digestion et dans d'autres fonctions de l’organisme.

III-Structure de l’appareil digestif :


Comporte trois parties:
◼ La cavité buccale, dont les principales structures sont :
➢ Les lèvres,
➢ La langue
➢ Et les dents
◼ Le tube digestif "proprement dit" formé de
➢ L’œsophage,
➢ L’estomac,
➢ L’intestin grêle,
➢ Le gros intestin
➢ Et du canal anal.
◼ Les glandes annexes du tube digestif :
➢ Glandes salivaires,
➢ Foie
➢ Et pancréas.

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L'APPAREIL DIGESTIF

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SYSTEME IMMUNITAIRE
I-DEFINITION :
❖ Le système immunitaire d'un organisme est un mécanisme de défense contre les pathogènes :
tels que les virus, les bactéries, les parasites, les cellules cancéreuses, et certains poisons.
Il existe deux types de mécanismes de défense:
➢ Les mécanismes de défense non spécifique ou innée ou naturelle : comme la protection de
la peau et les muqueuses, l'acidité gastrique, les cellules phagocytaires ou les larmes.
➢ Les mécanismes de défense spécifique : comme l'action dirigée des lymphocytes et la
production d'anticorps spécifiques.
❖ On appelle réponse immunitaire l'activation des mécanismes du système immunitaire face à
une agression de l'organisme.
❖ Un lymphocyte est une composante du système immunitaire humain.

II-MECANISMES DE DEFENSE :
L'organisme se défend contre les agressions, c'est-à-dire des processus qui ont pour conséquence
de détruire des êtres vivants : des virus ; des bactéries ; des champignons

A-Mécanismes de défense non-spécifique :


➢ Barrières physiques :
La peau ; enzymes, acides gras, acide lactique, flore intestinale, pH du corps...

➢ Cellules phagocytaires :
Les leucocytes phagocytaires capturent puis digèrent les microbes.

➢ Système du complément :
Le système du complément est un ensemble de protéines faisant partie de l'immunité non
spécifique.

➢ Réaction inflammatoire :

➢ Système lymphatique :
.
Système lymphatique : il comprend divers organes (thymus, moelle osseuse, rate, amygdales,
appendice et ganglions lymphatiques) qui jouent un rôle important dans le système immunitaire.

B-Mécanismes de défense spécifique :


➢ Système immunitaire humoral :
Le système immunitaire humoral agit contre les bactéries et les virus par les anticorps .

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➢ Système immunitaire cellulaire :
Le système immunitaire cellulaire s'occupe des cellules infectées par des virus, bactéries, et les
cellules cancéreuses par les lymphocytes T.

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SYSTEME ENDOCRINIEN

I- Définition :
• Système endocrinien ensemble des organes et des tissus qui fabriquent et libèrent les
hormones.
• Les organes endocriniens sont des glandes endocrines, c’est-à-dire des glandes à sécrétions
internes dont le produit est directement libéré dans le sang (par opposition aux glandes
exocrines qui libèrent leurs produits de sécrétion dans une cavité de l’organisme ou à sa
surface — glandes sudoripares ou mammaires, par exemple).

II-les glandes :
1- Hypophyse
• L'hypophyse est située à la base du cerveau.
2- Glandes surrénales
• Les glandes surrénales sont situées au-dessus des reins.
3- Thyroïde
• La thyroïde est une glande située dans le cou, formée de deux lobes.
4 - Parathyroïde
Les glandes parathyroïdes se trouvent à proximité de la thyroïde.
5-le pancréas
Situé dans l’abdomen
6-les ovaires
Chez la femme
7-les testicules
Chez l’homme

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LA PEAU

I- Définition

⚫ peau, organe protecteur recouvrant la surface externe du corps, constituant une barrière
protectrice efficace vis-à-vis de nombreux agents physiques, chimiques, bactériens ou
viraux.
⚫ C’est l’organe le plus lourd (3,5kg) et le plus étendu (2m²) du corps humain.
⚫ L'épaisseur de la peau varie de 0,5 mm pour les paupières à 4 mm ou plus pour la paume des
mains et la plante des pieds.

Structure de la peau

II- Structure de la peau

A-Épiderme et derme

⚫ La peau est constituée de trois couches tissulaires distinctes : l’épiderme, le derme et


l’hypoderme.

B- Annexes cutanées
⚫ Ce sont les poils, les ongles et les glandes sébacées et sudoripares.

1-Les poils et les ongles


⚫ Les poils sont produits par les follicules pileux, Chaque poil est associé à une glande
sébacée.
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⚫ Les ongles sont des structures cornées, situées sur la phalange distale des doigts et des
orteils.

2-Les glandes sudoripares


⚫ On trouve des glandes sudoripares sur tout le corps. Elles sont plus nombreuses sur la paume
des mains et sur la plante des pieds
3-Les glandes sébacées
⚫ Les glandes sébacées, qui ressemblent à des sacs, sécrètent le sébum qui lubrifie et assouplit
la peau.

III- PHYSIOLOGIE
La peau a un rôle de protection :
➢ Barrière cutanée s’opposant à la pénétration des agents infectieux, toxiques…
➢ Protection immunitaire.
➢ Protection mécanique due aux propriétés physique des constituants du derme qui absorbe les
chocs.
➢ Protection contre les rayonnements solaires.
➢ Protection thermique : la peau, grâce à sa vascularisation, agit comme un radiateur: pour
lutter contre le chaud.
➢ La peau a un rôle sensoriel grâce aux nombreuses terminaisons nerveuses situées dans le
derme, notamment juste sous l’épiderme.

IV- Certaines caractéristiques de la peau

1-Élasticité
-La peau est élastique, et, à l'exception de régions comme la paume des mains, la plante des
pieds et les oreilles.
2-Couleur
-La couleur de la peau varie en fonction de la quantité de pigments (mélanine) synthétisés dans
les cellules cutanées.
-Cette synthèse dépend de facteurs héréditaires et de l'exposition à la lumière solaire.

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LA CAVITE BUCCALE

I-INTRODUCTION :
C’est dans la cavité buccale que se produit la première étape de la digestion :
• rôle mécanique : ingestion des aliments par la bouche, broyage par la mastication dentaire,
humidification et lubrification par la salive
• rôle chimique : début de la dégradation des sucres par une enzyme salivaire.
Ces phénomènes aboutissent à la formation du bol alimentaire qui, par l’action de la langue et des
muscles pharyngés, est dirigé dans l’œsophage lors de la déglutition.
La cavité buccale est constituée de :
-les lèvres
-la langue
-les dents
-les glandes salivaires.

I- LES LEVRES :
Les lèvres comportent deux faces :
• la face externe ou face antérieure a la structure de la peau.
• la face interne ou face postérieure a la structure d’une muqueuse ; cette muqueuse est la
muqueuse buccale : elle tapisse toute la cavité buccale.
La zone colorée des lèvres se situe entre la face externe et la face interne ; c'est le vermillon dont la
couleur rose s’explique par l’abondance des vaisseaux sanguins sous un épithélium identique à celui
de la muqueuse buccale.

Voies digestives supérieures

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II- LA LANGUE :
La langue est un organe musculo-conjonctif comportant :
1-Une masse musculaire :
Importante, le muscle lingual formé de faisceaux de fibres musculaires striées.
2- la muqueuse linguale :
Dont le chorion s'enfonce entre les faisceaux musculaires et contient des glandes salivaires
accessoires, des vaisseaux et des nerfs; l'épithélium lingual de la face dorsale de la langue est hérissé
de papilles.
Les papilles linguales sont de trois types :
a- les papilles filiformes :
Ces papilles sont réparties sur toute la face dorsale de la langue (plus précisément les deux tiers
antérieurs de la langue, le tiers postérieur correspondant à l'emplacement de l'amygdale linguale est
dépourvu de papilles); elles sont formées d'un axe conjonctif unique ou dédoublé recouvert par un
épithélium pluristratifié pavimenteux desquamant et un peu kératinisé
b- les papilles fungiformes :
Ces papilles sont beaucoup moins nombreuses; rouges et globuleuses, elles comportent un axe
conjonctif ramifié recouvert par un épithélium de type buccal qui efface les saillies du chorion.
c- les papilles caliciformes :
Ces papilles sont situées au niveau du V lingual, sont volumineuses, enfoncées dans le chorion et
entourées par un sillon ou vallum ; elles possèdent des bourgeons du goût sur leurs faces latérales.

LA LANGUE - face supérieure


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III- LES DENTS :
-On compte trente deux dents définitives et vingt dents caduques de la première dentition. Quel que
soit le type de dent (incisive, canine, prémolaire, molaire).
-La dent se divise en deux parties :
• une couronne au dessus de la gencive
• une racine logée dans la gencive, dans une cavité de l'os maxillaire supérieur ou inférieur;
ces deux parties sont séparées par le collet.
- La dent est constituée de quatre types de tissus :
• un tissu non minéralisé, la pulpe dentaire .
• trois tissus minéralisés :l'ivoire, l'émail et le cément.

LA DENT (coupe longitudinale)

1-La pulpe dentaire :

Elle occupe les cavités de la couronne et de la (ou des) racine(s); elle est formée de tissu conjonctif
lâche riche en vaisseaux et en fibres nerveuses sensitives; elle est limitée en périphérie par une
couche de cellules d'origine mésenchymateuse, les odontoblastes, qui sécrètent l'ivoire pendant toute
la vie. La partie profonde de la pulpe dentaire se continue par le canal radiculaire.

2-L'ivoire ou dentine :

Est le tissu le plus épais de la dent et cerne la pulpe dentaire de la couronne et de la (ou des)
racine(s); peu différent de l'os, il est plus dur car plus riche en sels de calcium, environ 70% de sels
de calcium, essentiellement sous forme de cristaux d'hydroxyapatite, et 30% de composés
organiques.

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3-L'émail :

Recouvre l'ivoire au niveau de la couronne; c'est la substance la plus dure de l'organisme avec 97%
de sels de calcium sous forme de bâtonnets hexagonaux ou prismes de l'émail (essentiellement de
l'hydroxyapatite) et seulement 3% de matière organique; il est sécrété par les adamantoblastes
jusqu’à l'éruption dentaire; ensuite les adamantoblastes se détruisent, l'émail ne peut donc pas être
remplacé.

4-Le cément :

Recouvre l'ivoire de la racine; il est voisin du tissu osseux avec des cémentocytes, des fibres de
collagène et de la substance fondamentale calcifiée. Autour du cément, le ligament alvéolodentaire
ou périodonte, tissu conjonctif fibreux dense, assure la fixation solide de la dent aux parois de
l'alvéole osseuse; c'est une différenciation du périoste de l'os alvéolaire.

REMARQUE :

Les caries dentaires sont des cavités creusées dans la dent par une déminéralisation de l'émail et de
la dentine sous l'action des bactéries ingérées (leur prolifération est stimulée par les aliments sucrés);
lorsque l'infection atteint la chambre pulpaire, elle provoque une pulpite, inflammation de la pulpe
dentaire qui peut entraîner ou nécessiter la "dévitalisation" de la dent (destruction du tissu pulpaire et
obstruction du ou des canaux radiculaires); la gingivite est une inflammation de la gencive; la
parodontite est l'atteinte infectieuse du ligament alvéolo-dentaire : la dent devient branlante.

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LA SALIVE
I. INTRODUCTION :
La salive est un liquide biologique sécrété par les glandes salivaires, à l'intérieur de la bouche.
Les glandes salivaires sont reparties en trois groupes pairs :
• Les parotides: en avant du conduit auditif externe et en arrière du maxillaire inférieur.
• Les sublinguales:situées sous la langue.
• Les sous-maxillaires: entre le maxillaire inférieur et les muscles de la langue.
II. PROPRIETES PHYSIQUE :

A. Volume :
D'une personne à l'autre, la sécrétion peut varier de 500 à 1200mL par jour :
• 70% d'origine parotidienne.
• 20% submandibulaire.
• La production des autres glandes étant relativement négligeable.
La sécrétion de repos serait d'environ 100 ml par jour alors que la sécrétion stimulée serait environ
dix fois supérieure.

B. Viscosité et pH :
• La viscosité et pH varient selon l’origine (les parotides, les submandibulaires, les sublingules)
• PH entre 5,5 et 6,5.
• Une stimulation de la sécrétion fait augmenter le pH.

C. Composition biochimique :

1. Eau :
• L'eau constitue 99% de la salive.
• Solution hypotonique (qui est moins concentrée en ions) comparativement au plasma sanguin,
elle peut devenir isotonique ou même hypertonique dans certaines conditions.
• En dissolvant des aliments, la salive permet de détecter leur goût.

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2. Composés inorganiques :
La salive est composée de :

Ion Non-stimulée (mEq/L) Stimulée (mEq/L) Plasma (mEq/L)


Na+ 2,7 54,8 143,3
K+ 46,3 18,7 4,1
Cl- 31,5 35,9 100,9
HCO3- 0,6 29,7 27,5

N.B. Noter la grande différence entre les concentrations en ion sodium et ion carbonate selon la
condition de prélèvement.

3. Composés organiques
• Urée.
• Glucose.
• Acide urique, acide citrique, acides aminés, créatinine, cholestérol et phospholipides.
• Hormones.
• Protéines.
III. PATHOLOGIES :
• Asialie
• Hyper sialorrhée
IV. FONCTION DE LA SALIVE :
• Elle joue un double rôle d'humidification des muqueuses et de préparation des aliments pour leur
digestion.
• Elle possède également un rôle antiseptique et un rôle de protection de l'œsophage.

Une bonne odeur ou la vue d'un gâteau peut nous faire saliver.

La salivation peut aussi être provoquée par une sensation agréable autant que par le contact
mécanique avec les aliments.

➢ Seulement la moitié du litre (environ) de salive produite par jour est secrétée lors des repas.
➢ L'autre moitié permet d'humecter les muqueuses de la bouche et de prévenir les infections,
notamment les caries.

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