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III
Cet ouvrage fait par tie de
Traitements des métaux
(Réf. Internet ti553)
composé de :
Traitements thermiques des aciers, des alliages et des fontes Réf. Internet : 42364
environnementale
Traitements de surface des métaux par voie sèche et en milieu Réf. Internet : 42360
fondu
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Traitements des métaux
(Réf. Internet ti553)
Martine DEPÉTRIS-WERY
Ingénieur électrochimiste CNAM, Docteur en chimie-physique, Professeur à
l'Université Paris-Sud
Michel GANTOIS
Professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Mines et à l'Ecole Européenne
d'Ingénieurs en Génie des Matériaux - Nancy
Henri MICHEL
Docteur ès Sciences Appliquées
Jacques PAGETTI
Professeur honoraire des universités, Responsable de la commission
Traitements de surface au CEFRACOR (Centre français de l'anticorrosion)
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V
Les auteurs ayant contribué à cet ouvrage sont :
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VI
Traitements des métaux : revêtements non métalliques
(Réf. Internet 42363)
SOMMAIRE
Réf. Internet page
Cataphorèse M1503 9
Protection et décoration par peinture. Exemples d'utilisation des systèmes anticorrosion M1508 19
Dépôts céramiques par PVD ou CVD assistées ou par projection plasma N4801 55
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VII
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Cataphorèse
l’Europe !
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 503 − 1
Y
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CATAPHORÈSE ________________________________________________________________________________________________________________________
Dans les années 1950, la protection était réalisée par des résines
solvantées appliquées au pistolet. Les parties difficilement accessi-
1.1 Définition bles et les corps creux ne pouvaient être protégés par cette techno-
logie.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 503 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
QP
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Protection et décoration
par peinture
Supports métalliques
par Jean-Claude LAOUT
Docteur en chimie (3e cycle)
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Polyesters x x – – x x
Alkydes x x x – – –
Acryliques x x x – – x
Caoutchouc cyclisé x – – – – –
Époxydiques x – x x x x
Polyuréthanes x – x x – x
Époxy-polyester – – – – – x
Polyester-amide – – – – – x
(1) De moins en moins utilisé pour des raisons réglementaires (dégagement de chlore), à des températures supérieures à 90 C.
(2) Polyesters carboxylés + résines époxydiques aliphatiques (ex. : triglycidylisocyanurate – TGIC).
(3) Polyesters hydroxylés + résines aminoplastes [ex : tétraméthoyméthyl glycoluryle – TMMGU].
(4) Polyesters carboxylés + b hydroxyalkylamines – HAA).
Agents mouillants : ajoutés lors de la fabrication, ils permettent le Agents mouillants : même rôle que celui décrit pour les peintures en
mouillage des particules solides par la phase liquide de la peinture. phase solvant.
Agents anti-peau : évitent l’oxydation du liant par l’oxygène « piégé » Agents dispersants : permettent la stabilisation des matières pulvé-
dans le pot lors du conditionnement (cas des peintures alkydes). rulentes dans le milieu de dispersion.
Agents de tension du feuil : permettent d’obtenir une surface tendue Agents épaississants : composés minéraux et/ou organiques qui per-
et lisse du feuil de peinture lors du séchage. mettent d’ajuster les propriétés rhéologiques des peintures.
Siccatifs : catalyseurs d’oxydation des liants alkydes qui permettent Agents antimoussants : composés organiques qui permettent de
d’obtenir un séchage plus rapide. casser les mousses qui se forment lors de la fabrication des peintu-
res.
Agents anti-sédimentation : évitent la formation par gravité d’un Agents de coalescence : composés de la famille des glycols qui
dépôt des matières pulvérulentes lors du stockage. assurent une plastification temporaire lors de la formation du feuil de
peinture.
Agents de réticulation : composés organiques qui permettent, lors du Agents biocides : composés qui évitent le développement des micro-
séchage, d’obtenir un réseau tridimensionnel. organismes lors du stockage ou après application de la peinture.
QS
QT
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Protection et décoration
par peinture
Peintures anticorrosion
par Jean-Claude LAOUT
Docteur en chimie (3e cycle)
près avoir défini, dans l’article [M 1 505] les principaux constituants des
A peintures utilisés, nous examinerons dans ce dossier les propriétés géné-
rales des feuils de peinture anticorrosion. La variété des liants permet de conce-
voir, soit des peintures à séchage air, soit des peintures à séchage four.
Dans les peintures à séchage air, les réactions chimiques, qui permettent l’ob-
tention d’une pellicule filmogène sur le substrat métallique, se font sans apport
d’énergie extérieure. Alors que, dans les peintures four, un apport d’énergie
sous forme de chaleur est indispensable pour permettre les réactions de
réticulation.
Les peintures four ont la particularité :
– d’être présentées sous un seul emballage, compte tenu de leur stabilité à
température ambiante ;
– de donner des feuils de peinture dont les propriétés mécaniques (dureté
superficielle, résistance à la rayure, etc.) sont améliorées par rapport à celles
obtenues avec des peintures à séchage air ;
– de réduire les zones de stockage sur les sites de production, compte tenu de
la vitesse de réticulation du feuil de peinture sur les supports métalliques.
Pour mieux appréhender ces différences, les principales propriétés de ces
peintures seront récapitulées dans les tableaux 1 à 5.
Nous rappelons au lecteur qu’un dossier suivant, [M 1 507], traite des maté-
riels d’application des peintures.
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QU
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Peintures Propriétés
1.1 Peintures alkydes
1.1.1 Conventionnelles • Bonne résistance à l’eau, aux acides, mais per-
méabilité moindre que leurs homologues non
Les peintures alkydes ([1], [2] et [3]) sont formulées à partir de modifiées.
liants synthétiques obtenus par réaction chimique entre un polyol, Alkydes – • Bonne résistance aux solvants.
un polyacide, un acide gras insaturé ou une huile qui fait partie uréthanes • Résistance à l’abrasion élevée.
intégrante de la macromolécule. • Résistance moindre aux intempéries (limite son
utilisation à l’extérieur).
& Leurs propriétés dépendent de plusieurs paramètres :
• Séchage possible par temps humide.
– longueur en huile (LH), c’est-à-dire la teneur pondérale en huile,
ou en acides gras, dans la résine qui permet de classer ces peintu-
res en plusieurs familles : • Séchage rapide.
• Sensibilité aux solvants (détrempe de la première
– peintures alkydes longues en huile (LH ø 60 %) à séchage air, couche lors de l’application de la seconde sur la
utilisées dans le domaine du bâtiment, première).
– peintures alkydes moyennes en huile (40 % ł LH ł 60 %) à Alkydes – • Feuils résistant à l’eau, aux alcalis.
séchage air, utilisées principalement dans le domaine industriel, styrénées • Dureté superficielle élevée, qui se traduit par une
notamment dans celui des peintures anticorrosion, perte de flexibilité.
– peintures courtes en huile à séchage four (LH ł 40 %), dont les • Durabilité faible à l’extérieur.
applications sont, pour l’essentiel, celles des peintures industrielles ; • NECESSITÉ d’un traitement de surface pour
– nature de l’huile ou de l’acide gras : obtenir une bonne adhérence du feuil.
– huiles siccatives : huile de bois de chine, huile de lin,
– huiles semi-siccatives : huile de soja, de tall-oil, de ricin déshy- • Séchage rapide.
draté (castor oil), • Amélioration de la dureté superficielle du feuil.
– huiles non siccatives : huile de ricin, de coprah ; Alkydes – • Bonne tenue à l’eau, aux bases.
acryliques • Amélioration de la tenue à l’extérieur : bonne
– nature du polyol (glycérol, pentaérithritol, etc.). protection contre la corrosion.
Le choix de ces paramètres conditionne les caractéristiques spé- • Meilleure adhérence que les alkydes – styrénées.
cifiques de chacune de ces peintures.
& Néanmoins, il est possible de définir les propriétés générales de
ces peintures alkydes à séchage air comme suit : Tableau 2 – Propriétés des systèmes composites
– bonne adhérence sur les métaux (acier, fonte…) ; non réactifs
– bonne résistance aux solvants aromatiques usuels (toluène,
xylène…) ; Influence de la résine d’ajout
– sensibilité aux solvants chlorés, aux acides et aux bases ; Systèmes
sur les propriétés du mélange
– souplesse et dureté superficielle du feuil de peinture, variables
selon le taux de pigmentation et la nature chimique des matières
pulvérulentes (pigments, matières de charge). • Séchage plus rapide du feuil.
• Tenue améliorée aux produits chimiques
Alkydes/Caoutchouc
Ne JAMAIS utiliser sur des surfaces zinguées (aciers galvani- et à l’ignifugation.
chloré
sés, peintures riches en poussière de zinc) à cause du manque • Dureté variable selon la teneur en caout-
d’adhérence de la peinture sur ces surfaces. chouc chloré (1).
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Protection et décoration
par peinture
Matériels d’application des peintures
par Jean-Claude LAOUT
Docteur en chimie (3e cycle)
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1. Application des peintures – par succion : la peinture, enfermée dans un réservoir, est mise
sous pression par de l’air comprimé. La peinture est alors transfé-
liquides par pulvérisation rée au pistolet par l’intermédiaire d’un tuyau. Dans ce cas, plus la
pression est élevée, plus le débit est important et inversement.
& Le dispositif de prélèvement, constitué par une pompe pneuma-
tique, a pour rôle essentiel d’aspirer la peinture stockée dans un
1.1 Pulvérisation pneumatique contenant (bidon métallique par exemple). Le lecteur trouvera de
plus amples informations en [1].
La protection et/ou la décoration des subjectiles est réalisée en
appliquant la peinture ou le vernis à l’aide d’une technique appro- 1.2 Pulvérisation traditionnelle
priée. Cette technique nécessite l’utilisation d’une réserve de pein-
Cette technique d’application, utilisable sur tous les types de
ture, d’un pistolet et d’un dispositif de prélèvement [1]. matériaux, nécessite une dilution importante pour obtenir une effi-
cacité d’application. L’inconvénient est une augmentation de la
& Le pistolet a pour but de fractionner le jet de peinture en une concentration des vapeurs de solvant [1].
multitude de petites gouttelettes et de les déposer sur le support.
Ses caractéristiques principales sont présentées au tableau 1.
Cette opération appelée « pulvérisation » est obtenue à l’aide de
différentes buses, ce qui permet l’obtention de divers types de jets.
Dans la pratique, c’est le jet plat qui est le plus couramment uti-
1.3 Pulvérisation Airmix‚
lisé, car le mieux adapté aux dimensions des subjectiles à peindre. Le domaine de la pulvérisation Airmix‚ recouvre celui des pisto-
lets pneumatiques et des pistolets Airless‚ équipés de petites buses
Le pistolet peut être alimenté, soit par aspiration, soit sous ([1], [2]). Ce matériel permet d’utiliser des cabines d’application de
pression : dimensions inférieures à celles proposées pour la pulvérisation
– par aspiration : il se crée une dépression dans la réserve de pneumatique traditionnelle.
peinture (pression inférieure à la pression atmosphérique), ce qui Les principales caractéristiques de cette pulvérisation sont résu-
permet à la peinture d’être aspirée, puis transférée sur le support ; mées tableau 2.
Débit de la peinture (L/min.) Estimé entre 0,1 et 2,5. Néanmoins ce débit dépend du choix de la buse, de la pression
d’air, ainsi que de la consistance de la peinture.
Taux de perte (exprimé en % par rapport à la masse Compris entre 40 et 60 %, mais reste variable selon la viscosité du produit appliqué.
initiale de la peinture)
Avantages :
– technique qui permet d’économiser du diluant, donc de réduire la pollution, de limiter
la formation des coulures et la consommation de peinture.
– économie d’énergie par l’utilisation d’une ventilation moins puissante des cabines
d’application lors de la mise en peinture en atelier.
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Protection et décoration
par peinture
Exemples d’utilisation des systèmes
anticorrosion
par Jean-Claude LAOUT
Docteur en chimie (3e cycle)
ci, sont abordés des exemples concrets d’application des systèmes de pein-
I ture anticorrosion. Ils sont répartis en cinq familles :
–
le rail (TGV Duplex) ;
–
l’automobile ;
–
l’industrie ;
–
les aciers galvanisés ;
–
la marine marchande.
Ce dossier fait suite à une série d’articles [M 1505], [M 1506] et [M 1507],
dont le lecteur trouvera les détails dans le Pour en savoir plus.
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et Patrice THOUVENOT
Président
Peinture Film Adhésif consulting SAS, Metz, France
ans toutes villes, on peut voir passer des trains, métros ou tramways arbo-
D rant des graffiti. Même si ces inscriptions peuvent être perçus comme de
l’art, ces dessins disgracieux doivent cependant être retirés rapidement. Cette
course effrénée dans la publication sur Internet des graffiti placardés sur des
matériels roulants neufs pose d’énormes problèmes aux industriels. Ces
mêmes industriels ont dû réagir et trouver d’une part des solutions pour enle-
ver facilement les graffiti, et d’autre part des systèmes de peinture ou films
adhésifs résistant au retrait des graffiti et produits dégraffitants.
Ces graffiti sont réalisés à l’aide de plusieurs catégories de produits tels que
les bombes aérosol, les feutres ou les encres. Les produits dégraffitants quant à
eux sont très agressifs et leur nature chimique s’approche de celle des déca-
pants peinture. Contrairement aux idées reçues, le graffiti n’a pas pour seule
fonction de décorer ou d’exprimer une identité. Les produits utilisés pour réali-
ser les graffiti ont également pour objectif de dégrader les revêtements.
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et Rémy HELLOUIN
Direction service clients prélaquage/Arcelor Mittal
e concept de produit prélaqué, né aux USA vers 1937 pour la fabrication de
L stores vénitiens, s’est imposé dans le monde comme un produit fiable et
performant. En 2006, la consommation mondiale a dépassé 18 millions de ton-
nes (MT), en croissance moyenne annuelle de 5 % depuis 2003, et la production
européenne a atteint 5,7 MT.
En Europe, le bâtiment, extérieur (bardages, toitures) et intérieur, consom-
ment plus de 70 % de la production d’acier prélaqué, et demeurent son marché
de prédilection. Près de 9 % de la production passe par des centres de service
pour des opérations de parachèvements (refendage, mise en flans). Par contre,
la consommation de tôle d’acier prélaquée haut brillant pour les habillages
électroménager marque le pas depuis 2004 et ne représente plus que 6 % de
la production.
Pour répondre aux différents besoins exprimés par ces marchés, une gamme
de produits très diversifiée a été développée, permettant de répondre aux diffé-
rentes demandes : aspect, esthétique, forme, tenue à la corrosion, tenue à la
lumière (résistance aux UV), résistance mécanique, résistance à la rayure, faci-
lité de mise en œuvre, recyclage, entretien et rénovation.
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Le métal de base est choisi en fonction des critères suivants : Le Galfan‚ est une tôle revêtue sur les deux faces d’un alliage
Zn-Al comportant 5 % d’aluminium et quelques ppm de terres
– la mise en œuvre : pliage, profilage, emboutissage... ; rares (La, Ce) [1]. Cette composition lui confère une structure de
– l’exposition : intérieur, extérieur, milieu agressif, humidité... ; type eutectique lamellaire avec localement des cristaux primaires
– la fonctionnalité : nécessité de caractéristiques mécaniques d’une phase riche en zinc. Grâce à cette structure et à son absence
précises, de non-vieillissement, de résistance à la fatigue, de résis- de phase intermétallique, ce revêtement présente une excellente
tance aux hautes ou basses températures… formabilité, une adhérence élevée et un coefficient de frottement
De nombreuses possibilités sont offertes en fonctions des bas.
contraintes d’utilisation : La surface du Galfan‚ présente un léger relief en forme de
– l’acier laminé à froid nu ; « dents » qui correspond à des joints triples de solidification. Leur
– l’acier galvanisé en continu (Z) ; profondeur dépend des conditions de refroidissement du revête-
– l’acier à revêtement de zinc (95 %) /aluminium (5 %) : le Galfan‚ ment. Cet aspect « peau d’orange » peut subsister après préla-
(ZA) ; quage et en limiter l’application à des pièces dont l’aspect n’est
– l’acier à revêtement d’aluminium (55 %) /zinc (43,4 %) : le pas exigeant.
Galvalume‚ ou Aluzinc‚ (AZ) ; Les épaisseurs de revêtement sont usuellement de 7 à 23 mm/
– l’acier à revêtement d’aluminium (95 %) /silicium (5 %) : l’Alusi‚ face. Les qualités ZA 200 et ZA 255 sont les plus courantes en
(AS) ; construction.
– l’acier à revêtement d’aluminium : l’Alupur‚ (AL).
& Acier à revêtement d’ Aluminium/Zinc : Galvalume‚ ou Aluzinc‚
& Acier laminé à froid nu.
(AZ)
L’ensemble des tôles de qualités DC01 à DC06, couvertes par la
Le Galvalume‚ est une tôle revêtue sur les deux faces d’un
norme EN 10130, sont susceptibles d’être prélaquées. Ces qualités
alliage Zn-55 % /Al-43,4 % /Si1,6 % [1]. Le revêtement présente
permettent des transformations, allant du pliage simple (DC01), à
une structure biphasée et une couche d’alliage interfacial homo-
l’emboutissage très profond (DC06).
gène assez importante (2 à 3 mm). Ce produit a été développé
Ce support est réservé au milieu sec, pour des applications tel- pour sa résistance à la corrosion à l’état nu, qui est très élevée,
les que fabrication de convecteurs électriques, de rayonnages car elle combine l’effet barrière de l’aluminium et la protection
métalliques ou de luminaires. En présence d’humidité, il y a sacrificielle du zinc.
risque d’oxydation des tranches avec possibilité de coulures de
rouille rouge. Son aspect de surface est lisse, avec un fleurage régulier, et sa
formabilité est bonne, avec fissuration de l’alliage interfacial mais,
& Acier galvanisé (Z) en général, non débouchante. À l’état prélaqué, le Galvalume ‚ est
Le produit sensible à la corrosion filiforme. Les qualités AZ 150 et AZ 185 sont
les plus couramment spécifiées en construction.
Le revêtement par le zinc en continu assure une double
protection : & Acier à revêtement d’ Aluminium/Silicium : Alusi‚ (AS)
– physico-chimique : par l’effet isolant des sels de zinc formés ; L’ Alusi‚ est une tôle revêtue sur les deux faces d’un alliage Al -
– électrochimique : par la protection cathodique de l’acier par le 90 % / Si – 10 %. Ce produit présente une haute résistance à la tem-
zinc. pérature et une excellente résistance à la corrosion chimique.
Les masses de zinc, couramment appliquées pour la tôle gal- & Acier à revêtement d’ Aluminium : Alupur‚ (AL)
vanisée en continu (Z) destinée au prélaquage, varient de 100
à 275 g/m2. En intérieur, la masse de zinc pourra varier de 100 L’ Alusi‚ est une tôle revêtue sur les deux faces d’ aluminium pur.
à 225 g/m2 et, en extérieur, de 150 (en Italie) à 275 g/m2 (en Ce produit présente une très bonne résistance à la corrosion.
Allemagne,Grande-Bretagne, Suède). Les qualités A 195 et A 230 sont les plus couramment spécifiées
Comme pour l’acier laminé à froid nu, il existe plusieurs en construction.
qualités d’acier galvanisé définies selon les normes :
EN 10327 pour le formage à froid qui spécifie 6 nuances
d’acier pour les domaines allant du pliage DX51D à l’em- 1.2 Technique de prélaquage
boutissage DX57D, et EN 10326 pour la construction qui
spécifie 6 nuances d’acier (S220GD à S550GD). La L’application de revêtements organiques en continu sur les bobi-
pr EN 10346 est en voie de remplacer ces deux dernières nes d’acier (nues ou revêtues) permet de réaliser soit des « aciers
normes dès 2008. prépeints » n’ayant reçu qu’une couche de primaire et destinés à
Sa fabrication recevoir une finition ultérieure après mise en forme, soit des
« aciers prélaqués » prêts à l’emploi, ayant reçu en outre une cou-
La tôle galvanisée destinée au prélaquage est réalisée sur
che de finition ou d’aspect (figure 1).
des lignes continues [1] utilisant le procédé Sendzimir,
dont le principe est le suivant : l’acier brut de laminage à Les revêtements organiques apportent des fonctions esthétiques
froid (non recuit) est dégraissé, désoxydé, recuit sous atmo- (différenciation des aspects en termes de couleur, brillant, texture)
sphère protectrice et immergé dans un bain de zinc fondu et des fonctions protectrices (couche de primaire anticorrosion,
pendant quelques secondes (la vitesse des lignes de couche de finition à effet barrière).
RV
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Accumulateur
Jauges mesure Accumulateur
d’entrée
épaisseur peinture de sortie
Sécheur
froid référence
Colaminage de
Rinçages Jauges Tête d’enduction film permanent
1, 2 et 3 d’épaisseur Sécheur peinture finition
Dégraissages revêtement chaud Postes d’inspection
1 et 2 chimique
Dérouleur film de
protection temporaire
Enrouleuse
RW
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Roll coater
ou rouleau
d’application
température
bande < 40-45 °C
140
4 x ø240
4
1801
1690
7 B
1250
5
1166
479
735
C
1680
2000
2200
300
5 Engineer
Checker
1736
1/20(1/10) A1
Draftman 16/11/98
CAO Name Signature Date Unit weight Material Scale Size
Destination
II GALVANEUSE
Drawing Nr
Designation
ENSEMBLE 801 - 0003
CHEMICAL COATER Rev.
A 1/1
Short
3380
E
2700
900
1580
1510
This drawing and the design it covers are the property of C.M.I.. They are morely loaned and on the borrower to
express agreement that they will not be reproduced, copied, loaned, exhibited, or used, accept in the limited way
and private use permitted by any written consent given by C.M.I. to the borrower.
II
F
AXE LIGNE
3470 650
217
1 2 3 4 5 6 7 8
On travaille le plus souvent avec une enduction verticale et une qu’il contient. Le plus connu de ces pigments anticorrosion est le
configuration du roll coater à deux rouleaux de chaque côté de la chromate de strontium (couleur jaune/verdâtre) ;
bande (figure 3). – couche de finition de 15 à 200 mm secs qui apporte l’esthétisme
Quel que soit le procédé utilisé, les insuffisances de la couche de (la couleur, le brillant, la texture) et la protection corrosion (effet
traitement de surface se traduiront par : barrière). Sa durabilité est liée à sa résistance mécanique et à sa
résistance aux UV.
– une adhésion insuffisante sur zone déformée (pliage,
En face inférieure, on applique majoritairement une couche d’en-
emboutissage) ;
vers de bande de 5 à 12 mm qui assure une protection corrosion et
– une délamination des couches de revêtements organiques lors
sert de base d’accrochage pour la réalisation de panneaux mous-
des tests de corrosion (perte d’adhérence humide), ou lors des
sés. Sa composition se rapproche de celle de la couche de primaire.
tests de tenue détergents (saponification de la couche de
conversion). On minimise les écarts de brillant entre la face supérieure et la
face inférieure afin de ne pas avoir de marques de pression
(EN 13523 – 24/Résistance aux marques de pression).
1.2.2 Application de la peinture
& On utilise majoritairement des peintures en phase solvant sur
& L’application des peintures [7] est souvent réalisée en 2 couches
base de résines thermoplastiques ou thermodurcissables. Les rési-
en face supérieure dite « face d’aspect » : nes polyesters saturés thermodurcissables sont les plus répandues,
– couche de primaire anticorrosion de 5 à 30 mm qui doit présen- que ce soit au niveau de la couche de primaire, ou de la couche de
ter une bonne adhérence humide, un bon effet barrière, une bonne finition. Les épaisseurs déposées sont limitées par les capacités
activité électrochimique via les pigments inhibiteurs de corrosion d’extraction des fours de cuisson et par le phénomène de bullage
RX
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RY
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cSVYP
1. Définition et fonctions En pièces sèches, les peintures sont d’aspect mat ou satiné ; en
pièces humides, elles sont satinées ou brillantes, car plus résistan-
tes à l’humidité.
Dans les deux cas, ce sont des produits formulés à partir de
Une peinture est une composition complexe, le plus souvent liants en phase aqueuse : dérivés acryliques essentiellement et
liquide, destinée à être appliquée en couche mince sur des sup- alkydes en émulsion.
ports où elle sèche.
Le DTU 59.1 définit les conditions de mise en œuvre des pro-
La peinture sert à protéger et à décorer. La fonction protection duits, en fonction :
est plus importante à l’extérieur, tandis que l’aspect décoratif
retient davantage l’attention à l’intérieur. – des subjectiles,
– de l’intervention : travaux neufs ou de rénovation,
& Composition complexe – de la qualité d’aspect souhaitée par le maı̂tre d’ouvrage (cou-
leur, degré de brillant, lisse, structuré…).
La peinture se compose de trois éléments essentiels : liants, pig-
ments, solvants, auxquels on ajoute les produits auxiliaires, capa- À partir de la définition des paramètres retenus, le DTU fixe dans
bles d’apporter au feuil (film sec) des qualités spécifiques supplé- différents tableaux les opérations à réaliser. Ces tableaux ne consti-
mentaires. Les solvants ou diluants sont destinés à s’évaporer, tuent pas des obligations qui pourraient être envisagées pour
laissant un feuil sur le support, c’est ce qu’on appelle l’extrait sec. atteindre l’objectif souhaité. Mais l’entreprise de peinture, ou l’arti-
san peintre, reste seul décideur des travaux nécessaires à l’obten-
& Application en couche mince tion du résultat. Pour cette raison, dans les tableaux du DTU, on
L’application en couche mince est recommandée pour faciliter le retrouve des annotations en face de certaines phases de travaux
séchage et éviter des réactions différentielles entre les couches qui indiquent le caractère optionnel de ces phases.
supérieures et inférieures. Même lorsqu’on évoque les revêtements
plastiques épais ou Revêtements de Peinture Épaisse (RPE), l’épais-
seur ne dépasse guère 1 à 2 mm, en moyenne, pour un rendement
de 2 à 3 kg/m2. 3. Classification
Une norme européenne NF EN 1062-1 classe les différents revê-
tements par l’épaisseur de leur film sec. Il existe une norme fran-
çaise XPT 34-722 d’adaptation à la classification européenne. Les produits de peintures sont classés par famille ou selon certai-
Les applications des peintures et produits connexes s’effectuent nes caractéristiques.
selon les produits et le but esthétique souhaité :
– à la brosse, 3.1 Par famille
– au rouleau,
– à la taloche, Le tableau 1 présente une classification des vernis et peintures
– par projection, en fonction de leurs usages, avec l’évolution ces dernières années
– au trempé. des teneurs en COV autorisées.
& Séchage Ces produits peuvent être classés selon la nature chimique de
leur résine majoritaire dans la formulation du liant du revêtement.
Le feuil appliqué et formé doit alors sécher. Cinq types de La classification de la norme NF T 36-005 fait l’objet du tableau 2.
séchage sont distingués :
– séchage par simple évaporation : un phénomène physique
réversible qui est le résultat d’un épaississement progressif (exem- 3.2 Par spécificité
ples : peintures cellulosiques, vernis à ongles, peintures acryliques Les produits peintures sont alors classés selon certaines caracté-
de ravalement dites à la Pliolite (marque déposée Good Year)) ; ristiques essentielles.
– séchage par évaporation de l’eau et coalescence des grains de
résine : un phénomène physique irréversible (exemples : toutes les La norme XP T 34-722 constitue une adaptation des peintures et
peintures émulsion ou dispersion, acryliques, vinyliques, etc.) ; revêtements à la nouvelle classification européenne présentée dans la
– séchage par évaporation et oxydation : un phénomène chi- norme NF EN 1062-1. Elle codifie les caractéristiques D1 à D3 et I1 à I4
mique irréversible ; les peaux formées à la surface d’un pot de des revêtements, par référence à des critères physiques et de perfor-
peinture alkyde sont insolubles et infusibles, elles doivent être soi- mance. Ainsi, ce classement tient compte de quatre critères E, V, W, A :
gneusement éliminées (exemple : toutes les peintures alkydes) ; avec E épaisseur du revêtement,
– séchage par catalyse : un phénomène chimique irréversible ;
V perméabilité à la vapeur d’eau,
l’incorporation d’un catalyseur provoque la réticulation du liant ; à
froid, on doit incorporer le catalyseur (exemples : vitrificateur à par- W perméabilité à l’eau liquide,
quet à chaud, la réticulation a lieu au four, toutes les peintures à A résistance à la fissuration.
séchage au four pour l’électroménager, la carrosserie automobile) ;
– séchage par adjonction d’un durcisseur : un phénomène chi- complétés par deux critères d’aspect et un de performance :
mique irréversible ; alors que le catalyseur ne participe pas à la S granulométrie,
réaction, le durcisseur réagit avec le liant auquel il est incor- G brillance,
poré (exemples : polyuréthanes, époxydes).
C perméabilité au gaz carbonique.
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1. Utilisation de l’aluminium
prélaqué
Caravanes, carrosseries de camions, volets roulants et leurs
coffres, plaques minéralogiques, bardages et toitures, gouttières et
descentes d’eaux pluviales, couvercles de friteuses et moules à
gâteaux, enseignes, cadrans, base pour la sérigraphie (panneaux
publicitaires), etc ; telle est la variété des utilisations de l’aluminium
prélaqué (figures 1, 2, 3 et 4).
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et les Adhérents
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dans la matrice vitreuse. Ce type de colorants est le plus couram- – pyrochlore : colorants jaunes. Métaux : Pb, Sb ;
ment utilisé en émaillage. – sulfure : colorants jaune et rouge. Métaux : Cd, Se.
Au mélange de ces deux sulfures correspond une gamme éten-
1.2 Fabrication des émaux due du jaune au rouge vif.
1.2.1 Frittes
1.3 Préparation de la barbotine d’émail
L’émail vitreux se prépare par fusion d’une charge dans des fours
tournants ou continus, chauffés le plus souvent au gaz naturel. Les Les matières premières sont broyées dans des appareils appelés
matières premières (réfractaires, fondants, agents divers) sont soi- « broyeurs » ou « moulins ». En suspension dans l’eau, l’émail
gneusement repérées, référencées, pesées puis mélangées liquide ou barbotine doit avoir une finesse déterminée, une masse
intimement. volumique et une consistance adaptées, d’une part à la nature de
l’émail lui-même, d’autre part au procédé d’application sur le
& L’opération de mélange est réalisée généralement dans des
support [1].
mélangeurs du type Moritz ou du type bétonnière. Ce mélange,
sous forme de poudre, est introduit dans les fours, au moyen & Les broyeurs utilisés sont constitués, soit d’une jarre en porce-
d’une trémie ou d’un appareil à vis sans fin. La phase de fusion, la laine moulée d’une seule pièce, soit d’un cylindre métallique dont
plus importante, permet aux matières premières de se combiner et l’intérieur est recouvert de briques en matière très dure (porcelaine,
de former une masse vitreuse. La température de fusion, de l’ordre stéatite ou corindon). Chaque broyeur est rempli en partie (environ
de 1 100 à 1 500 C, est contrôlée au moyen de pyromètres à radia- 50 % de la hauteur intérieure du broyeur) de billes de même nature
tion totale permettant de procéder à un enregistrement que le revêtement ; 25 % de la partie restante étant la charge en
continu [18]. matières premières.
& Lors de la fusion, une première étape correspond à l’attaque chi- La quantité de boules, par rapport au diamètre intérieur du
mique puis à la combinaison des différents éléments entre eux, une broyeur, doit être définie afin d’obtenir un broyage optimal, un
seconde correspond à l’affinage du verre, étape pendant laquelle échauffement minimal et une usure des boules et du revêtement
les bulles renfermées dans le verre s’échappent. Le produit fondu aussi faible que possible.
est alors refroidi brutalement en le laissant couler en un mince
filet soit : & Le broyage s’effectue en partie par le choc de la masse des bou-
les sur les produits, en partie par l’usure de la charge entre les bou-
– dans une cuve à eau courante : on obtient alors la fritte ou gre-
les elles-mêmes et la paroi du broyeur.
naille, constituée de grains irréguliers (1 à 10 mm), qui sera séchée,
puis stockée en vue de la livraison dans les émailleries ;
– entre deux cylindres métalliques tournant en sens inverse, L’expérience a montré que le diamètre idéal des boules est
comme un laminoir, refroidis intérieurement à l’eau. Le flux vitreux compris entre 20 et 30 mm. Le diamètre maximum de 50 mm
défile, refroidit en continu et lorsque la température atteinte est est à respecter car des billes plus grosses risqueraient d’en-
inférieure au point de ramollissement de l’émail, celui-ci est dommager le revêtement du broyeur, le bouchon et les petites
concassé automatiquement en paillettes. Cette opération est suivie billes.
d’un refroidissement et d’une déferisation avant ensachage.
La vitesse de rotation du broyeur est fonction de son diamètre
1.2.2 Colorants intérieur.
Pour des raisons de concurrence, les formules et les procédés de En plus de la grenaille d’émail, la charge se compose de produits
fabrication des colorants restent toujours très secrets. divers :
– agents de suspension tels que l’argile, la bentonite ;
– réfractaires : silice, feldspaths, alumine ;
D’une manière générale, nous pouvons dire que la plus – électrolytes : les principaux sont le carbonate de potassium, le
grande partie des colorants pour émaux est fabriquée par calci- nitrite de soude, le borax, etc. ;
nation. Le principe est d’amener, sous l’influence de l’énergie – opacifiants et colorants ;
thermique, les atomes ou groupes d’atomes à se constituer, – eau : vu son importance parmi les ajouts au broyeur, elle devra
par une réaction chimique, en structure cristallines stables cor- être de qualité constante. La connaissance de sa composition chi-
respondant aux types de colorants à fabriquer. mique et notamment de sa dureté sera nécessaire pour définir le
choix des électrolytes et, si nécessaire, elle devra être
& D’un point de vue chimique, les colorants pour émaux sont des déminéralisée.
combinaisons d’oxydes métalliques ou d’éléments de transition
entre eux ou avec d’autres éléments des groupes principaux du Le temps de broyage est défini expérimentalement.
tableau de Mendéleı̈ev. La calcination se fait dans des fours box & La finesse et la masse volumique de l’émail sont des paramètres
ou dans des fours continus, pendant plusieurs dizaines d’heures, à
à ne pas négliger. Une finesse excessive augmente la tension
des températures comprises entre 700 et 1 350 C.
superficielle de l’émail et peut provoquer un retrait. Dans les
La granulométrie du pigment sera soigneusement contrôlée, car émaux colorés, un émail broyé finement aura une opacité plus pro-
elle est responsable du pouvoir couvrant, de la teinte et de la résis- noncée que le même, broyé moins longtemps. Le ton d’un émail
tance chimique du pigment. coloré, cuit dans des conditions identiques, variera avec la masse
& Du point de vue cristallographique, le classement des oxydes volumique et la finesse de la barbotine.
colorants peut se faire en spinelle, rutile, zircon, corindon, pyro- Le broyage terminé, il est nécessaire de tamiser la mouture pour
chlore, sulfure sous une forme cristalline qui comprend un ou plu- éliminer les grenailles incomplètement broyées et les résidus
sieurs métaux qui déterminent la teinte : divers.
– spinelle : colorants bleu, vert, brun, noir. Métaux : Co, Ni, Cu, En plus du tamisage, l’émail doit passer dans un séparateur
Fe, Zn, Mn ; magnétique (aimant permanent ou électro-aimant) afin d’éliminer
– rutile : colorants jaune, brun, gris. Métaux : Ti, Sb, Sn, V, W ; les particules métalliques ferreuses. Un délai de 24 h est recom-
– zircon : colorants bleu, vert, rose, grenat. Métaux : Zr, V, Pr ; mandé, avant l’utilisation, afin que la suspension soit bien
– corindon : colorants rose, vert, brun. Métaux : Mn, Al, Fe, Cr ; stabilisée.
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2.2.2 Dégraissage
Actuellement, la plupart des huiles d’emboutissage sont des pro-
duits de synthèse et, parfois encore, des graisses saponifiables
d’origine animale ou végétale (acides gras, suif, huile de colza,
etc.), des composés organiques et minéraux (acide borique) et par-
fois des pigments. Dans de nombreux ateliers de tôlerie et d’émail-
lage, les surfaces protégées sont souvent stockées dans des condi-
tions atmosphériques défavorables.
Outre la formation de rouille, des réactions de vieillissement
(résinification) entre la tôle d’acier, les huiles anticorrosives et les
produits d’emboutissage vont obliger l’émailleur à considérer la
préparation de surface comme un stade important avant émaillage.
Compte tenu de la grande variété d’huiles protectrices et de grais-
ses d’emboutissage, il est indispensable, si la situation l’exige, de
faire appel à des spécialistes en la matière (fournisseurs des
produits).
Pour éliminer ces produits, l’émailleur possède plusieurs
moyens.
& Brûlage
Il consiste à sublimer les graisses par pyrogénation ; ce principe
n’est pratiquement plus utilisé en raison des risques de déforma-
tion des pièces, d’encrassage des fours et de formation de
calamine.
& Traitement par les hydrocarbures
Ils ne sont plus employés en émaillerie car, bien qu’étant de bons
solvants des graisses, les hydrocarbures sont toxiques, inflamma-
bles et entraı̂nent, du fait de la législation, de nombreux problèmes
lors du rejet des produits usés. Nous citerons :
– les produits de distillation du pétrole : éther de pétrole, white-
spirit ;
– les hydrocarbures benzéniques : benzène, produits provenant
de la distillation de la houille ;
– les hydrocarbures chlorés : trichloréthylène (température
d’ébullition 87 C), tétrachloréthylène ou perchloréthylène (tempé-
rature d’ébullition 121 C). Leur emploi ne constitue souvent qu’un
prédégraissage car ils ne donnent pas toujours une mouillabilité
homogène satisfaisante avant un décapage acide pour émaillage.
Figure 3 – Test de perméation à l’hydrogène
& Dégraissage alcalin
Ce procédé, le plus utilisé, consiste à nettoyer les pièces dans
des solutions qui détachent les graisses de leur support et les dis-
2.2 Traitement de surface persent dans le milieu liquide ; la température du bain (50 à 95 C)
favorise cette action. Les solutions alcalines utilisées à des concen-
2.2.1 État des pièces brutes trations de 45 à 50 g/l seront appropriées au mode d’application,
immersion ou aspersion.
Avant émaillage, il est nécessaire d’appliquer à la tôle un traite- Les nettoyants industriels les plus utilisés, obtenus par simple
ment de surface minutieux pour obtenir d’une part une surface par- dissolution dans l’eau, sont des produits mouillants, des émulsion-
faitement dégraissée, d’autre part une structure superficielle homo- nants aidés par des phosphates, des silicates, des hydroxydes de
gène. Il faut, en fait, qu’il y ait mise à nu parfaite du métal. Outre le sodium ou de potassium et parfois des complexants. Les solutions
procédé de sablage, ou de grenaillage, qui sont des procédés alcalines agissent donc selon trois réactions physico-chimiques :
mécaniques, le traitement de la tôle par un procédé chimique com- – saponification : dans une solution aqueuse de soude ou de
porte deux phases principales : dégraissage et décapage. potasse, les corps gras d’origine animale ou végétale seront dis-
sous en formant des savons solubles ;
Il faut rappeler que toutes les tôles laminées à froid subissent, – émulsification : la salissure sera dispersée en fines gouttelettes
après laminage, un recuit de recristallisation. Au cours de ce par les phosphates, les pyrophosphates et les silicates (ortho ou
traitement, l’huile de laminage adhérant à la tôle est éliminée. méta) ;
Le feuillard est ensuite laminé à nouveau sous faible pression – diminution de la tension superficielle : des agents organiques
et enduit d’une pellicule d’huile de protection. de synthèse pénètrent la couche grasse, enrobent la molécule de
graisse et neutralisent ainsi sa force de liaison avec le support.
Une action de dispersion empêche les particules de s’agglomérer
L’état des pièces brutes dépend : et une action détergente assure un nettoyage parfait de la tôle.
– des huiles anticorrosives de protection ; L’opération de dégraissage est effectuée dans des cuves en tôle
– des huiles ou graisses d’emboutissage ; d’acier, chauffées de préférence latéralement pour provoquer un
– du stockage des pièces brutes. mouvement de convection dans le liquide. Le temps de dégrais-
sage est de l’ordre de 15 à 20 min en immersion et un temps plus
Les produits à éliminer seront donc un mélange de graisses court en aspersion, pour une température du bain comprise entre
d’emboutissage et d’huiles plus ou moins polymérisées. 50 et 95 C selon les produits utilisés, et sachant qu’un mètre
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1. Choix d’un protecteur Dans le second cas, on devra connaître les moyens de dégraissage
dont dispose l’utilisateur : trempé ou tunnel, solvant ou lessive.
Nota : le lecteur consultera utilement l’article Dégraissage [M 1 450] danc ce traité.
On a observé ces dernières années un accroissement important ■ Possibilité d’application de la protection : le problème ne sera
d’activité dans presque tous les secteurs de l’industrie et en pas étudié de la même façon si l’on dispose, pour appliquer le pro-
particulier dans la métallurgie et la mécanique. Les méthodes tecteur, d’un atelier spécial ou si l’on doit s’accommoder d’un coin
utilisées se sont adaptées à l’augmentation de la production. Ainsi, d’atelier non équipé, si l’on dispose d’une cabine de pistolage ou
la fabrication par campagnes successives de modèles différents s’est d’un bac de trempé, si l’on doit suivre des cadences ou non, etc.
développée. La spécialisation des usines, la décentralisation et l’uti- Il faudra confronter toutes ces données aux caractéristiques des
lisation de la sous-traitance ont multiplié les échanges de produits protecteurs disponibles. Nous allons voir qu’il en existe suffisam-
semi-finis entre lieux de production. Les exportations vers les usines ment pour résoudre la majorité des problèmes. Des conditions
de montage outre-mer, les stockages prolongés en vue de ventes supplémentaires peuvent cependant rendre nécessaire la
saisonnières, le magasinage et la manutention des pièces détachées formulation de protecteurs spécialement adaptés à des cas
affectent des volumes toujours plus importants. Toutes ces opéra- particuliers.
tions rendent indispensable l’utilisation de films de protection
temporaire ; cela d’autant plus que, parallèlement, sont apparues de
nouvelles exigences techniques et commerciales concernant la
présentation et les états de surface des produits.
Hier négligée ou considérée comme secondaire, la protection
2. Produits de protection
temporaire est devenue une technique nécessaire pour la réa-
lisation de produits de qualité. De plus, on n’insistera jamais 2.1 Grandes classes de protecteurs
suffisamment sur le fait, maintes fois démontré, que la protection
ne coûte pas cher en regard des dépenses occasionnées par les Il existe une grande variété de produits de protection temporaire,
remises en état ou les mises au rebut de pièces corrodées ou chacun adapté soit à un type de protection, soit à une méthode
abîmées par défaut de protection. Il en va de la protection tempo- d’application ou à une méthode d’élimination. Il est difficile de
raire comme de ces assurances dont on ne se plaint du prix que séparer tous ces produits en types distincts car on passe souvent
tant que l’accident n’est pas survenu. de l’un à l’autre sans discontinuité : nous verrons qu’entre une
La première difficulté réside dans le choix des protecteurs. Pour huile et un vernis gras, par exemple, il peut y avoir toute une série
cela, quatre critères importants devront être pris en considération. de produits intermédiaires. Nous allons cependant distinguer les
classes suivantes :
■ Nature et état de surface de l’objet à protéger : le type de métal — les huiles ;
ou d’alliage, la rugosité, les dimensions de la pièce, la présence — les revêtements à solvant ;
éventuelle de reliefs (trous borgnes, canaux...), la présence — les produits à l’eau ;
d’éléments non métalliques (peinture, caoutchouc...) seront — les graisses ou vaselines protectrices ;
soigneusement notés. Les surfaces devront être absolument — les vernis pelables ;
propres et sèches. La présence de corps divers tels que souillures, — les films autoadhésifs et thermoadhésifs ;
sels de traitements thermiques, eau de rinçage, huiles diverses — les pelables hot-melt ;
d’usinage, ou de déformations plastiques, etc. pourront toujours — les masses plastiques ;
devenir des germes de corrosion (toutefois certains produits spé- — les inhibiteurs volatils.
ciaux sont formulés pour neutraliser ces corps ; c’est le cas, notam-
ment, des huiles de protection des barres étirées).
■ Manipulation, conditions de stockage ou d’expédition : il faut 2.1.1 Huiles
parfaitement connaître la nature des manipulations pendant
l’opération de protection, en cours de stockage ou d’expédition, à Ce sont les produits de protection temporaire les plus simples et
l’utilisation. On devra de plus connaître : les plus courants. Ils sont constitués d’une base minérale (ou
— pour le stockage : le lieu (couvert ou non), le climat (humide, synthétique) qui contient un pourcentage très variable d’additifs
sec ou maritime), le conditionnement (en caisses, en rayons ou à chimiques (inhibiteurs antirouille, antioxydants, etc.).
l’air libre), la durée ; On appelle base minérale ou base pétrolière une huile provenant
— pour l’expédition : la destination et les climats traversés, le directement du raffinage du pétrole brut. Une base synthétique est
mode de transport (terrestre ou maritime), le conditionnement. généralement un alkylat obtenu par distillation de résidus de fabri-
■ Utilisation ultérieure de l’objet : l’objet protégé peut être utilisé cation des alkylarylsulfonates. D’autres huiles de synthèse sont
quelquefois sans élimination du protecteur ; en général, un constituées d’esters ; les plus courants sont des sébaçates, adipates,
dégraissage est nécessaire. pelargonates d’octyle, de décyle... ; d’autres bases sont issues de la
polymérisation de monomères provenant de la chimie du pétrole
Dans le premier cas, il faut choisir un protecteur compatible avec comme les polyalpha-oléfines, les polybutènes... Ce sont des pro-
le graissage, l’usinage ou toute autre opération que l’objet subira duits à prix de revient encore élevés et, pour cette raison, peu utilisés
ultérieurement. dans la protection. Aux points de vue fiscal et douanier, les bases
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minérales sont considérées comme produits pétroliers, les bases — les esters d’acides gras et surtout les oléates de glycérol et de
synthétiques comme produits chimiques. On peut utiliser également sorbitol ;
des huiles régénérées dans des produits bon marché. — les amides d’acides et d’amines gras ;
Les additifs sont des produits chimiques qui modifient, quelque- — les sulfonates métalliques et surtout de sodium, calcium et
fois considérablement, les caractéristiques et les performances de baryum ;
l’huile pure utilisée comme base. Dans une huile de protection, on — des composés hétérocycliques, comme le benzotriazole
trouvera des inhibiteurs de corrosion (ou antirouille), des anti- particulièrement utilisé pour la protection du cuivre ;
oxydants et, éventuellement, un abaisseur de point de congélation, — etc.
un antimousse, un bactéricide, un fongicide, un colorant, un masque Enfin, les additifs ont également une grande importance dans la
d’odeur, etc. facilité d’élimination du revêtement temporaire, à tel point que
Les additifs les plus importants sont évidemment les inhibiteurs certains ne s’éliminent jamais complètement avec les moyens de
de corrosion (article Inhibiteurs de corrosion [M 160] dans ce traité). dégraissage classiques. Ils peuvent devenir alors très gênants, en
Ce sont des substances qui, à faible concentration (suivant les pro- particulier si les pièces métalliques doivent subir ultérieurement
duits, de 1 ‰ à 5 %), bloquent, ou au moins retardent, les des traitements de surface.
mécanismes de la corrosion. Dans les huiles, ce sont surtout des Dans une huile de protection, les antioxydants ont également un
corps organiques polaires qui ont la faculté de s’adsorber à la surface rôle prépondérant. Ils permettent d’éviter l’oxydation de l’huile
des métaux en couches très minces, quelquefois monomoléculaires. dans le temps sous l’action de l’oxygène de l’air et des rayons UV.
Sans entrer dans le détail des liaisons métal-inhibiteur, disons Ils conservent à la pellicule une consistance huileuse favorisant la
qu’elles peuvent être chimiques ou physiques et qu’il y aura intérêt protection et diminuant la tendance à la siccativité. L’antioxydant le
à en tenir compte si l’on veut ultérieurement obtenir un dégraissage plus utilisé est le ditertiobutylparacrésol.
parfait, au niveau moléculaire. C’est le cas avant certains traitements Les huiles sont faciles à utiliser et à appliquer. Leurs avantages
de surface. sont les suivants :
La formule générale des inhibiteurs peut se schématiser L-P ; L — elles conservent généralement un caractère lubrifiant qui peut
est la partie dite lipophile, qui permet de solubiliser l’inhibiteur dans faciliter le montage ultérieur de pièces, l’usinage ou l’emboutis-
l’huile mais qui également, par sa taille et par sa structure, assure sage des tôles ;
l’épaisseur et l’imperméabilité de la couche monomoléculaire ; P est — il est souvent possible d’utiliser les surfaces protégées sans
la partie polaire (ou hydrophile), qui vient s’adsorber à la surface enlever le film d’huile qui est habituellement compatible avec les
du métal. C’est, en général, une des fonctions suivantes : lubrifiants de fonctionnement, pour des pièces mécaniques par
exemple ;
— elles sont généralement faciles à éliminer avec des solvants ou
acide des lessives usuelles (article Dégraissage [M 1 450]), tout au moins
quand elles ne contiennent pas d’éléments siccatifs (§ 2.3.3.3).
Par contre, les caractéristiques de protection des huiles ne sont
pas excellentes. Elles ne seront conseillées que pour des temps de
ester stockage courts (de 2 à 6 mois) et à l’abri des intempéries. D’autre
part, les pièces protégées restent grasses, donc difficilement mani-
pulables et salissantes.
alcool — OH Les huiles seront choisies en fonction de leur viscosité et de leur
efficacité de protection. Les huiles épaisses seront souvent
meilleures protectrices que les huiles fluides car elles déposent sur
amine — NH2 ou — NH — le substrat des pellicules plus épaisses, mais cette règle n’est pas
générale. En effet, d’une part, le rôle des additifs peut être très
important : une huile fluide très dopée peut, malgré une couche
amide déposée mince, avoir des performances convenables ; d’autre part,
certaines huiles fluides, chargées en paraffine ou lanoline, ont un
pouvoir couvrant beaucoup plus faible que leur viscosité pourrait
le faire penser. Les autres caractéristiques dont on devra tenir compte
sulfonate — SO3 M (M = métal)
sont le point d’éclair, généralement élevé, le point de congélation,
l’aptitude à l’élimination après vieillissement, etc. (§ 2.3 et tableau 1).
sulfure —S—
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■ Le solvant sert, en principe, uniquement de vecteur. Il ne participe huile ne peut le faire, les composés filmogènes, surtout s’il s’agit
en rien dans la protection puisqu’il est destiné à s’évaporer, à se de résines ou de cires qui ont des caractéristiques de protection
diluer dans l’atmosphère. Cependant, beaucoup de caractéristiques elles-mêmes supérieures à un composé filmogène uniquement
du protecteur dépendent du choix du solvant : le temps de séchage, huileux.
le point d’éclair (un temps de séchage rapide impose un point Le vernis gras possédera évidemment les mêmes inconvénients
d’éclair bas, à moins d’utiliser des hydrocarbures chlorés). À que l’huile en ce qui concerne le caractère salissant et les diffi-
constituants par ailleurs identiques, un bon solvant donnera une cultés de manipulation des pièces grasses.
viscosité toujours plus basse qu’un mauvais solvant, donc un pou-
voir couvrant supérieur. La densité dépendra également du solvant
(les solvants chlorés donnent des densités supérieures à 1, les 2.1.2.2 Vernis cireux
solvants pétroliers des densités inférieures à 1, et d’autant plus Si, dans un vernis gras, on remplace progressivement l’huile
faibles que le solvant est plus paraffinique). contenue dans la partie filmogène par une cire ou une paraffine,
C’est la nature du solvant qui détermine généralement les pré- l’aspect de la pellicule va changer pour devenir mat et presque sec.
cautions d’utilisation à observer en matière d’hygiène et de On aura un vernis cireux.
sécurité lors du transport et de l’utilisation d’un vernis (§ 3.2.3). Les vernis cireux ont des performances de protection très
élevées (tableau 2) ; parfois, ils protègent des pièces mécaniques
■ La nature de l’élément filmogène déterminera la nature de la
pour plusieurs années dans des conditions climatiques difficiles.
pellicule qui subsistera après évaporation du solvant. Si l’élément
L’épaisseur de la pellicule déposée est alors un facteur important,
filmogène contient beaucoup d’huile, la pellicule sera poisseuse ou
elle dépend de la viscosité du produit et du mode d’application.
très grasse ; si l’on augmente la proportion de cire, de paraffine ou
Dans le cas des pellicules très épaisses, le rôle des additifs de pro-
de résine, elle deviendra plus sèche. Mais l’élément filmogène inter-
tection diminue et la protection physique réalisée dans la partie fil-
vient surtout dans les performances de protection puisque c’est lui
mogène devient prépondérante ; cependant, plus la pellicule sera
qui subsistera sur le métal et qui contiendra les additifs. Un élément
épaisse, plus la déprotection sera difficile. Aussi sera-t-il générale-
filmogène granuleux, poreux ou hétérogène donnera toujours une
ment préférable de choisir un compromis judicieux : une pellicule
médiocre protection ; un élément filmogène imperméable, lisse et
mince contenant des additifs convenablement sélectionnés.
adhérent, donnera une bonne protection. Il interviendra beaucoup
dans la facilité d’élimination du revêtement. Il joue aussi un rôle Les vernis cireux permettent une manipulation aisée des pièces.
important dans la viscosité du vernis, son aptitude à se solubiliser Ils sont propres, ce sont d’excellents protecteurs ; par contre, ils
permettant d’obtenir des produits très fluides ou au contraire sont souvent plus difficiles à éliminer que les précédents.
thixotropiques (§ 2.3.2.3). Sa concentration dans le solvant fera
également varier la viscosité. Enfin, à solvant identique, certains 2.1.2.3 Vernis secs
films ont tendance à retenir leur solvant pour donner des produits
qui sèchent très lentement. Dans un vernis sec, l’élément filmogène est une résine ou un
mélange de résines plus ou moins plastifiées. Il contient peu ou
■ Les additifs sont les mêmes que ceux qui sont utilisés dans les pas d’inhibiteurs de corrosion ; une pellicule dure est en effet
huiles (§ 2.1.1). Notons cependant qu’il n’y a pas de véritable dis- moins favorable à l’action des inhibiteurs chimiques qu’une
continuité entre les inhibiteurs de corrosion et les éléments pellicule mobile, huileuse par exemple. Ils pourront contenir
filmogènes : on peut dire, par exemple, que la lanoline ou un sulfo- cependant des inhibiteurs d’oxydation, des filtres UV, des pig-
nate carbonate de calcium joue les deux rôles. ments, des colorants, généralement plus élaborés.
Les vernis secs se différencient surtout par la nature des résines
2.1.2.1 Vernis gras utilisées ; ce seront par exemple des polyoléfines d’origine pétro-
lière ou des résinates. Ces produits, qui sont solubles dans des
Il est évident que, partant d’une huile d’origine minérale et
solvants pétroliers classiques, donnent des vernis bon marché,
quand on décrit des produits de plus en plus fluides, on voit
faciles à utiliser mais qui, même bien plastifiés, vieillissent
progressivement le point d’éclair (§ 2.3.2.4) diminuer et l’on passe
généralement mal et donnent des pellicules cassantes et qui
presque sans discontinuité d’une huile épaisse à des huiles fluides,
poudrent au vieillissement ; pour cette raison, d’autres filmogènes
au fuel, au gazole, puis aux solvants légers. C’est dire le peu de
du type savons métalliques d’oxydats ou de sulfonates se sub-
différence qu’il y a entre une huile de protection très fluide et un
stituent progressivement à ces composés.
vernis gras qui contiendrait un solvant pétrolier lourd.
D’autres résines, synthétiques, à base de celluloses modifiées,
Un vernis gras aura donc des propriétés très voisines de celles
de polyvinyles ou surtout de résines acryliques, donnent des
d’une huile (§ 2.1.1) : caractère lubrifiant, compatibilité fréquente
pellicules plus belles et plus stables, mais ces résines ne sont
avec les huiles de graissage, meilleure aptitude à l’élimination que
généralement solubles que dans les solvants types cétoniques,
les vernis secs (§ 2.1.2.3), mais il aura généralement de meilleures
dans les esters, dans les solvants chlorés ou dans les solvants
performances de protection qu’une huile (tableaux 1 et 2). Le
aromatiques, ce qui ne facilite pas leur utilisation (§ 3.2.3). (0)
solvant d’un vernis solubilisera, beaucoup plus facilement qu’une
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Les vernis secs donnent des pellicules qui, en plus de leurs traité). Comme tels, ils sont facilement inhibés par des électrolytes.
fonctions de protection, peuvent conférer aux parties protégées un Il existe beaucoup d’inhibiteurs de la corrosion du fer et de l’alu-
caractère lisse et brillant. Ils peuvent être colorés ou parfaitement minium solubles dans l’eau. Le but qui a été d’abord recherché a
incolores ; ils peuvent donc être également choisis pour des été non pas de protéger avec un produit à l’eau, mais de rendre l’eau
raisons d’esthétique. À la limite, certains sont d’ailleurs considérés non dangereuse vis-à-vis des métaux dans des utilisations où elle
comme des produits de protection définitifs. permettait seule d’obtenir les résultats escomptés. Ainsi la capacité
Leurs qualités de protection étant essentiellement dues à leur thermique massique de l’eau [4,18 J/(g · K)] lui donne sur d’autres
pellicule filmogène, la protection disparaît dès que, pour une produits un avantage considérable pour le refroidissement des
raison ou pour une autre, cette pellicule est fendue, écaillée, usée... moteurs, des moules, pour des opérations d’usinage ou de recti-
La corrosion peut alors atteindre le métal et même se développer fication, pour le laminage de l’aluminium, etc. Dans ces cas, on intro-
sous la couche protectrice. Les principales qualités qu’il faudra duit dans l’eau des additifs qui empêchent la corrosion et peuvent
retenir pour choisir un vernis sec seront donc : l’imperméabilité, la même protéger les métaux quelques heures. Les plus classiques sont
souplesse et la stabilité dans le temps de la pellicule filmogène. le nitrite de sodium, le borax, le phosphate de triéthanolamine, etc.
Mais l’eau est aussi un solvant qui, sur ceux que nous avons vus
2.1.2.4 Vernis bitumineux précédemment (§ 2.1.1 et 2.1.2), présente les avantages suivants :
l’eau est ininflammable ;
Aux vernis précédemment envisagés, on pourrait ajouter une non toxique ;
classe supplémentaire : les vernis bitumineux. Dans ces produits, inodore ;
l’élément filmogène est principalement à base de bitume ou de d’un prix de revient bas.
résidus pétroliers. Ces produits sont en général d’un prix de revient
bas ; ils peuvent être d’excellents protecteurs mais la difficulté qu’ils De nombreuses formulations à base d’eau ont donc été mises au
présentent à l’élimination fait qu’ils sont de moins en moins utilisés point. Un produit de protection aqueux contiendra comme éléments
comme produits de protection temporaire. principaux :
Par contre, ils trouvent de larges débouchés dans les produits de — l’eau comme support ou comme solvant ;
protection non éliminables, pour la protection et l’insonorisation — éventuellement un élément filmogène ;
des dessous-de-caisses des automobiles par exemple. — des additifs : inhibiteurs de corrosion, solubles dans l’eau
(nitrite, phosphate, etc.) ou dans le filmogène (inhibiteurs des
huiles, § 2.1.1) ; antioxydants dans le filmogène. Les antiseptiques,
2.1.3 Produits à l’eau bactéricides et fongicides sont plus importants que dans les autres
produits, car l’eau est plus favorable au développement des
bactéries, champignons, etc.
Faire un produit de protection contre la corrosion à base d’eau a
Nota : on utilise principalement les suivants :
longtemps paru être une gageure ou au moins une mauvaise façon
— ammoniums quaternaires ;
d’attaquer le problème. Les gens qui travaillent les métaux ont plus — dérivés organométalliques ;
que de la méfiance vis-à-vis de l’eau et pensent généralement — composés chlorés ou bromés.
qu’utiliser un produit aqueux dans la protection serait introduire le Leur efficacité est difficile à déterminer du fait de la complexité des phénomènes bio-
logiques et du grand nombre de paramètres les affectant (saison, température, propreté
« loup dans la bergerie ». En fait, nous allons voir que ces produits des installations, hygiène, contamination, etc.).
présentent un certain nombre de qualités qui les font quelquefois
Enfin, l’utilisation d’eaux dures rendra nécessaire l’adjonction de
préférer aux autres, la législation sur la réduction des émissions de
séquestrants dont le plus utilisé est le sel de sodium de l’EDTA.
solvants accentuant cette évolution. Actuellement, des efforts de
recherche et développement importants sont engagés dans cette Le produit ainsi formulé pourra revêtir différentes formes
voie. physiques : solution (ou pseudo-solution), dispersion, émulsion,
etc. Deux cas principaux sont à considérer : les solutions et les
Les mécanismes de la corrosion par l’eau ou les substances
émulsions.
dissoutes dans l’eau sont des mécanismes électrochimiques
abondamment décrits dans les ouvrages théoriques (l’article Cor-
rosion en milieu aqueux des métaux et alliages [M 150], dans ce
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Note de l’éditeur :
Cet article est extrait de la revue « Annales des falsifications, de l’expertise chimique et
toxicologique » no 976 éditée par la SECF (Société des experts chimistes de France).
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sont l’atmosphère, le sol et l’eau. L’eau de mer et l’eau douce sont pour un Z275 (20 mm de zinc par face). Cependant, les résultats de
suffisamment chargées en sels pour être des éléments actifs des cet essai sont souvent controversés car pas toujours reproductibles
piles de corrosion, au contact de l’acier nu. Cependant, lorsque l’at- ni conformes aux résultats obtenus après vieillissement en milieu
mosphère contient des impuretés tels du dioxyde de souffre (SO2), naturel [15].
du dioxyde de carbone (CO2), des chlorures en bord de mer et Pour cette raison, des essais cycliques pour étudier la corrosion
autres composés, l’eau de pluie ou de condensation s’en trouve en milieu NaCl ont été mis en place. Ces tests accélérés sont classi-
chargée, devient conductrice et, par suite, peut favoriser la corro- quement utilisés pour simuler le cycle de vie du matériau à étudier ;
sion. La nature des produits de corrosion formés en milieu naturel il en existe une multitude notamment dans le monde de
(oxydes/hydroxydes, hydroxycarbonates, hydroxychlorures, hydro- l’automobile :
xysulfates, chlorohydroxysulfates…) dépend à la fois du substrat
métallique et de l’environnement auquel il est exposé, en particu- test VDA (durée 10 à 20 semaines) ;
lier la nature des espèces agressives [1]. test ECC1 (durée 6 à 10 semaines) ;
Au bilan, les espèces agressives rencontrées dans l’atmosphère cycle CCT1 (durée 8 heures).
sont nombreuses suivant le milieu (rural, urbain, industriel, marin) : Le temps du test cyclique dépend fortement du produit (par
les ions chlorures proviennent essentiellement du salage des exemple pour un acier peint, 100 cycles CCT1 sont appliqués, soit
routes et des embruns marins car ils sont présents en forte environ 33 jours). Sur un substrat seul à base d’acier, sans revête-
concentration dans les eaux de mer [2] ; ment organique, la durée du test CCT1 peut être très courte (quel-
le dioxyde de soufre (SO2) provient de la combustion des char- ques jours peuvent suffire pour initier de la rouille rouge).
bons et fuels. Il est présent dans les atmosphères industriel- Il existe un nouveau test VDA pour l’automobile. Sa durée clas-
les, principalement, et urbaines l’hiver (soufre contenu dans sique est de 6 semaines pour de la corrosion cosmétique, et de 6
le fuel brûlé dans les chaudières) [1] ; à 12 semaines pour de la corrosion perforante.
le dioxyde de carbone (CO2) est naturellement présent dans En dehors de la tenue dans des atmosphères plus ou moins
tout type d’atmosphère. Il est également rejeté lors de la com- agressives (eau, température, UV, milieux chlorures, sulfures, nitru-
bustion des matières organiques. Il se dissout dans l’eau pré- res), le produit doit également posséder de très bonnes propriétés
sente à la surface du métal pour former des ions hydrogéno- mécaniques (robustesse de surface avec tenue à l’usure, à l’abra-
carbonates (HCO3–) et carbonates (CO32–), sa solubilité dépend sion, aux rayures, et flexibilité) afin de supporter les différentes éta-
du pH ; pes de mise en œuvre chez le client. Le produit est généralement
les composés azotés (ammoniac, nitrite (NO2), nitrate (NO3)) livré en bobines. Ensuite, toutes les étapes de découpe, de mise
présents classiquement en milieu agricole et rural. en forme (pliage, profilage, emboutissage, striction progressive
(necking), sertissage), d’assemblage (collage, soudage, clinchage,
La figure 1 reprend les différents composés rencontrés.
rivetage, vissage, brasage, surmoulage) peuvent être appliquées,
Au niveau des mécanismes de corrosion, l’association métal/ suivant le cahier des charges, sur cet acier déjà revêtu. Il est donc
revêtement organique a fait l’objet de très nombreux travaux [3] impératif de bien maı̂triser l’adhésion métal/polymère, le comporte-
[4] [5] [6] [7] [8] [9] [10] [11] [12] [13] [14]. ment du polymère (allongement, contraintes internes) suivant le
Pour tester la tenue des aciers revêtus (la durabilité), des essais mode de déformation, la température en service (retrait, absence
sont mis en place ; essais de corrosion, de photodégradation en de flambement, de délamination), l’échauffement durant la mise
milieu naturel, en atmosphère artificielle, essais cycliques chaud et en forme, les endommagements [16] [17] [18] [19] [20] [21] [22]
froid. [23] [24] [25] [26] [27].
Le test accéléré le plus ancien est le test du brouillard salin, qui
consiste à asperger l’échantillon à tester avec une solution saline 2.2 Associations acier/revêtements
contenant 5 % de NaCl et maintenue à 35 C (ASTM B 117 thermoplastiques
NF EN 13523-8). Est observée ensuite la délamination dans les
coins, mais aussi la délamination en appliquant une griffure en Les revêtements thermoplastiques ne peuvent pas s’imposer
pleine face. La durée de ce test dépend surtout du substrat, notam- pour remplacer les peintures thermodurcissables en phase solvant,
ment du grammage en zinc pour un acier galvanisé. Elle peut être à base de primaire et de finition, avec une épaisseur totale de
de 150 heures pour un Z100 (7 mm de zinc par face) à 700 heures moins de 30 mm. Il est difficile d’obtenir par exemple, au même
coût, un film thermoplastique avec un bon recouvrement au niveau
de la couleur, de moins de 20 mm, avec des niveaux de rigidité, de
flexibilité, de teinte, de couleur mat, d’aspect, de stabilité ther-
Précipitation mique, de tenue en photodégradation pour l’extérieur, identiques
Particules /
de polluants aux peintures thermodurcissables, souvent fortement pigmentées.
Aérosols
humides
Ces systèmes thermoplastiques restent malgré tout extrêmement
SO42-
intéressants et se développent. Leurs avantages sont autres et
SO2 NO2 NH3 NO3- nombreux :
NH4+ absence de solvant ou de co-solvant (application sous forme
de film ou en voie fondue) ;
absence de bisphenol-A pour les revêtements pour emballage ;
Retombées possibilité de réaliser des dépôts multicouches en une seule
sèches étape (dans le prélaquage avec des peintures liquides généra-
lement en deux couches : dépôt du primaire puis cuisson, et
ensuite dépôt de la finition sur le primaire et à nouveau cuis-
son) [28]. De nombreuses fonctions supplémentaires peuvent
ainsi être apportées (séparation des fonctions). Des progrès
ont été réalisés à la fois sur les produits (par exemple la cou-
Figure 1 – Principales espèces agressives rencontrées che de colle thermofusible pour assurer l’adhésion métal/
dans l’atmosphère ; fumées industrielles, gaz d’échappement polymère) et sur le processus de mise en œuvre. Il existe
des camions et voitures, émissions agricoles maintenant dans le commerce des films thermoplastiques
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livrés en bobine, de seulement 10 mm d’épaisseur bi-couche, Au niveau des parements, d’autres familles d’acier peuvent être
avec une couche pour l’adhésion entre 0,2 et 0,5 mm ; utilisées, en dehors des aciers galvanisés ou revêtus [32], ainsi :
possibilité de réaliser des dépôts très épais (supérieurs à aciers laminés à froid nus ;
100 mm) pour apporter l’allègement, la possibilité de manu- aciers inoxydables ;
tention d’acier mince revêtu, la protection aux chocs, la résis-
tance aux gravillonnages, l’effet barrière suivant la nature et aciers électriques au silicium ;
l’épaisseur du polymère ; aciers étamés appelés “fer blanc”, qui se caractérisent par de
absence d’étape de cuisson (réticulation) ; fines épaisseurs, entre 0,1 et 0,49 mm (avec des caractéristi-
ques mécaniques de 200 à 750 MPa), l’étamage se fait en
apport, suivant la nature du polymère, de nombreuses pro- continu par voie électrolytique ;
priétés différentes des peintures classiques en phase solvant,
par exemple : la tenue à la corrosion à des atmosphères invar, alliage de fer et de nickel 36 %, qui présente une dilata-
agressives (inertie chimique), l’aspect (brillance, mat, satiné, bilité anormalement faible due à une magnétostriction spon-
décoration, imprimé) et les effets (texturé, grainé, martelé, tanée en volume très importante, et également des perméabi-
givré), l’alimentarité (compatibilité alimentaire), la recou- lités exceptionnellement élevées découlant de
vrance élastique (résorption spontanée des déformations l’évanouissement des différentes anisotropies au voisinage
locales superficielles), l’effet barrière, l’emboutissabilité (coef- de 80 % de Ni [33].
ficient de frottement faible), la tenue en température (à chaud aciers à faible corrosion pour les palplanches.
mais également à froid), certaines fonctions spécifiques (anti-
graffiti, anti-rayure, acoustique…) [29] [30] [31], l’acoustique ; La suite de ce document présente les applications de ces films
thermoplastiques sur acier pour différents marchés :
application d’un film temporaire pelable de protection pou-
vant être évitée si la surface est suffisamment robuste. revêtement pour emballage (packaging) [34]. Dans ce cas, les
exigences en termes de teinte, d’aspect de brillance ne sont
Voici succinctement les propriétés apportées par l’acier et le film pas prioritaires. En revanche, il est impératif d’obtenir un
polymère (tableau 2). revêtement organique avec une bonne adhérence même
après mise en forme, il doit protéger le métal de la corrosion,
et être compatible le cas échéant avec les aliments ou la bois-
Tableau 2 – Principaux avantages des matériaux acier son. Les applications sont nombreuses : boı̂tes alimentaires,
et polymère boı̂tes pour boisson, aérogels, applications scellables (bagues
et boı̂tes embouties), boı̂tes décoratives (biscuits, surembal-
Acier Polymère lage de bouteilles, cigares), bidons de peinture, emballages
industriels… ;
Rigidité Faible densité colaminage de films épais à base de polychlorure de vinyle
(PVC) sur un adhésif (Skinplate‚) pour la décoration, l’aspect
et l’effet, l’imitation (bois, cuir, pierre, cuivre…) ;
Mise en forme (pliage, embou- Aide pour le façonnage, la mise
tissage) en forme, la protection des ou- colaminage de films plus ou moins épais (fluoré, brillant,
tils (usure) métallisé…) pour des fonctions, des propriétés non atteigna-
bles avec les peintures coil coating [35] ;
Assemblage (collage, soudage, Intégration de fonctions (ajouts colaminage de films épais par exemple à base de polyoléfi-
clinchage, rivetage) additifs, agents spécifiques, nes, recouverts d’une couche organique ou inorganique pour
charges, renforts) apporter certaines fonctions spécifiques [36] ;
colaminage de films en troisième couche sur un acier pré-
Mise en peinture (aqueuse, sol- Aspect / apparence / décoration laqué de films polyéthylène téréphtalate (PET) qui apportent
vant, poudre, photo-réticulable) de nombreuses fonctions (brillance, tenue en température,
tenue chimique, contact alimentaire…) ;
Réparabilité Transformabilité : injection, ex- revêtement polymèreépais pour notamment les ailes dans
trusion (calandrage, cast film, l’automobile (SmooSteel™) ;
gonflage, gainage), thermofor- revêtement à base de feutres textiles en thermoplastiques
mage, pultrusion… (toitures d’étable agricole pour la captation et le drainage
des eaux de condensation, décoration, acoustique…).
Absorption d’énergie et pro- Isolation thermique, phonique,
L’article sur les structures sandwich à base de parements en acier
priété magnétique acoustique
et de polymères [M 5 810] présente les différentes familles d’acier,
les étapes de préparation de surface, les mécanismes d’adhésion
En cas de gros chocs, pas de Résistance petits chocs (défor- métal/polymère et polymère/polymère. Ces points ne sont pas
déchirure ni de débris mation) repris dans ce document.
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Tableau 4 – Propriétés barrières de certains polymères Tableau 5 – Propriétés barrières de certains polymères
pour l’emballage
Perméabilité
en cm3.100 mm.(m2.j.atm)-1
Moyennement
Polymère Polymère Non barrière Haute barrière
Vapeur d’eau barrière
Oxygène à 23 C
à 38 C et 100 %
et 0 % d’HR
d’HR Polychlorure de Ethylène-alcool
Polystyrène (PS)
Polyvinyle alcool sec 0,04 79 000 vinyle (PVC) vinylique (EVOH)
Polyéthylène
Polyéthylène Polychlorure de
Polychlorure de vinylidène haute densité
0,4 7,9 Nature téréphtalate vinylidène
(PVDC)* (PEHD)
(PET) (PVDC)
Polypropylène
Epoxy (bisphénol A/ amine)* 12 160 Polyamide 6 Polyamide
(PP)
(PA 6) amorphe (PA)
Polychlorure
31-59 80-120
de vinyle* (PVC)
descendue à 50 mm avec un mélange de polyéthylène (ajout de
Polyacétate de vinyle* 220 4 200 PE moyenne densité). Les films aujourd’hui ont une épaisseur
Polyéthylène haute densité de 30 à 35 mm et même parfois de 25 mm, encore souvent à
433 20 base de PE, l’adhésif est généralement un mélange acrylique
(PE)
avec acrylate de butyle.
Polypropylène (PP) 590 20
Certains films pelables sont des tri-couches. Chacune des cou-
Polyéthylène basse densité 1 890 60 ches apporte ses propriétés : couche à base de polyoléfines avec
* perméabilité à l’oxygène mesurée à 100 % d’HR des additifs (résistance à la rayure, barrière UV), couche d’éthylène
vinyle acétate (EVA) et couche d’acrylique. Certaines propriétés
demandées sont identiques entre une laque et un film de protec-
Comme les quatre familles de polymères thermoplastiques uti- tion temporaire : flexibilité, barrière UV, rigidité, résistance à la
lisés très majoritairement sur acier pour le colaminage ou l’extru- rayure, dureté, résistance au profilage, perçage, tenue humidité…
sion sont les polyoléfines (PO), le polyéthylène téréphtalate Certaines sociétés proposent des films d’emballage étirables pour
(PET), les polymères fluorés et le polychlorure de vinyle (PVC), la une protection temporaire avec des inhibiteurs de corrosion (par
présentation portera majoritairement sur ces produits. Les films exemple Acobal assure la fourniture des emballages inhibiteurs
temporaires (films pelables), appliqués pour une protection tem- Zerust‚, Valeno‚, Excor‚ et Gardac‚ [38]).
poraire, classiquement à base de polyéthylène (PE), n’y sont pas Les principaux polymères du monde de l’emballage peuvent être
reportés. Au départ, les films de 80 mm étaient en polyéthylène classés en trois catégories (tableau 5). Le copolymère éthylène-
avec un adhésif acrylique. Ensuite, l’épaisseur du film est alcool vinylique (EVOH) est un polymère qui combine les propriétés
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barrières aux gaz du PVOH (alcool polyvinylique) et la facilité de 4.1 Films polyoléfines
mise en œuvre du polyéthylène (PE).
& Intérêt des polyoléfines (PO)
Pour évaluer la perméabilité, la cinétique de diffusion d’oxygène,
de vapeur d’eau, de dioxyde de carbone, de nombreux tests nor- L’intérêt de l’emploi des polyoléfines est clair ; il s’agit de pro-
malisés existent, notamment dans le domaine de l’emballage (voir duits de commodité. Ils sont d’un prix le plus souvent attractif, dis-
les tests de perméabilité de Mocon‚). ponibles avec des grades et sous des formes variées, entre autres
en films BOPP (Biaxially Oriented Polypropylene). Leurs masses
En découlent des normes pour mesurer la barrière à : moléculaires peuvent être très élevées, ils possèdent dans ce cas
l’oxygène : ASTM D 3985 films ; ASTM F 1307 (Packages) ; des propriétés mécaniques intéressantes.
ASTM F 1927 O2TR (Oxygen Transmission Rate) ; JIS K 7126 Les propriétés des polyoléfines sont [AM 3 310] :
(JAPAN) films ; DIN 53380 (Germany) films ; ISO 14663-2 ;
mécaniques, sensibles à l’orientation, d’où l’emploi de films
la vapeur d’eau : ASTM F 1249 WVTR (Water Vapour Trans- étirés et mono- ou bi-orientés ;
mission Rate) ; ASTM D 6701 WVTR ; ASTM E 398 ; JIS K sensibilité assez réduite au choc à température ordinaire ;
7129 WVTR ; ISO 15106-2 ; TAPPI T-557 ;
bon comportement en fatigue ;
le dioxyde de carbone : ASTM F 2476 CO2TR (Determination of
grande isolation électrique ;
Carbon Dioxide Gas Transmission Rate).
très bonne stabilité chimique, sauf aux hydrocarbures et aux
UV.
Les points faibles des polyoléfines sont :
4. Différents films assez basse température limite de service (80 – 100 C) ;
tenue aux UV (donc à l’extérieur) des revêtements ;
thermoplastiques faible énergie de surface pour le polypropylène et le polyéthy-
lène (30 et 31 mN/m respectivement).
L’absence de polarité implique l’emploi de primaires d’adhésion
Avant de présenter les propriétés des différents films plastiques ou de traitement. De nombreux traitements sont proposés indus-
les plus utilisés pour des applications sur métal, la figure 2 résume triellement afin de fonctionnaliser la surface des polymères. Ils
l’histoire de la colamination de films thermoplastiques sur métal sont en général classés en 2 catégories :
d’après G. Heckmann de la société Koemmerling [39]. traitements par voie physico-chimique (plasma [40] [41] [42],
Suivant les films thermoplastiques, les applications, les cahiers flammage [43] [44] [45], décharge couronne [46] [47] [48], trai-
des charges, il existe de nombreuses possibilités au niveau de la tement aux rayons ultra-violet [49] en présence
géométrie, de l’épaisseur des couches ; généralement l’épaisseur d’ozone [50] [51] [52], micro-ondes [53], laser [54]) ;
du film est de 200 à 1 500 mm pour du PVC souple, de 100 à traitements par voie chimique (attaque par acide chro-
150 mm pour du PVC semi-rigide ou rigide, de 10 à 35 mm pour du mique [55] [56], ou acide nitrique et sulfurique [57], solution
PET, de 20 à 50 mm pour un polymère fluoré. La figure 3 reprend les acide plus bifluorure [58], halogénation [59], greffage d’une
produits les plus courants. fonction spécifique en surface [60]).
& Traitements de surface pour apporter l’adhésion de la surface
Dans certains cas, le film thermoplastique monocouche ou organique
multicouche est auto-adhésif ou réactivable à chaud, ainsi il
La majorité des traitements qui modifient l’extrême surface du
est colaminé ou extrudé directement sur le traitement de sur-
polymère doivent être utilisés avec précaution. Ils nécessitent une
face et non sur une colle. Les mécanismes d’adhésion et les
mise au point délicate. La surface du polymère ne doit pas être
fonctions polaires les plus classiquement présents sont décrits
dégradée. Un traitement excessif peut provoquer des coupures de
dans [M 5 810].
chaı̂nes, une dégradation des polymères, ainsi que la formation
Année
Films PVDF
2000
Films hybrides
Films PET
1990 Films non tissés
Films PVC plastifiés
(toiture)
1980
Films PVC semi-rigides
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n général un dépôt sur la surface d’une pièce est utilisé pour lui conférer
E une fonctionnalité particulière qu’elle n’a pas sans celui-ci. Les dépôts
céramiques sont utilisés pour donner : une plus grande dureté, des propriétés
isolantes tant du point de vue électrique que thermique, une meilleure résis-
tance à l’usure, une résistance chimique supérieure, en particulier à la
corrosion, une imperméabilité aux liquides ou aux gaz, un effet décoratif...
Naturellement le choix du dépôt et de sa méthode de déposition dépendent de
nombreux paramètres tels que : l’épaisseur, le matériau dont est constitué le
substrat et ses propriétés, en particulier son coefficient de dilatation, la géomé-
trie de l’aire à couvrir. La fonction que doit remplir le dépôt est également
importante dans le choix (par exemple contre l’usure un dépôt épais est de loin
préférable à un dépôt mince). Il en va de même des conditions d’utilisation du
composant, notamment l’atmosphère et la température de service... tout cela
bien entendu en prenant en considération les coûts de déposition par rapport
au gain apporté par le dépôt. De plus il est possible, sous certaines conditions,
de rendre étanches les dépôts céramiques épais qui ont souvent des porosités
ouvertes débouchantes, c’est-à-dire des sortes de canaux traversant toute
l’épaisseur du dépôt.
Si les céramiques existent depuis le Paléolithique (≈ 29 000 av. J.-C.), les
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DÉPÔTS CÉRAMIQUES PAR PVD OU CVD ASSISTÉES OU PAR PROJECTION PLASMA _____________________________________________________________
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_____________________________________________________________ DÉPÔTS CÉRAMIQUES PAR PVD OU CVD ASSISTÉES OU PAR PROJECTION PLASMA
1.1 Dépôts épais évolue avec la température : lors de son refroidissement après tir,
entre 1 000 et 1 100 oC, la phase quadratique devient monoclinique,
Les dépôts épais (compris entre 50 µm et quelques mm) sont avec une variation volumique de 3 à 5 %. C’est pourquoi la zircone
réalisés par projection thermique (plasma ou flamme) de parti- doit être stabilisée ou partiellement stabilisée avec des dopants
cules de quelques dizaines de µm et on utilise essentiellement des (MgO, CaO, Y2O3, CeO2...) qui stabilisent sa forme cubique ou
oxydes. Leur fusion doit se produire à des températures nettement quadratique à température ambiante. Les principales différences
inférieures (différence d’au moins 300 K) à leur vaporisation ou entre ces dopants sont la température maximale à laquelle la sta-
décomposition, ce qui permet de les fondre sans pertes importan- bilisation est effective et le coût.
tes en phase gazeuse, au cours de leur projection. Cependant les Quelques caractéristiques des matériaux fréquemment déposés
rendements de projection ne sont que de l’ordre de 50 %, car, par voie plasma sous forme de revêtements épais sont fournies
étant donné la dispersion des trajectoires dans la flamme ou le jet dans le tableau 2 pour quelques oxydes et dans le tableau 3 pour
de plasma, toutes les particules injectées ne sont pas chauffées quelques nitrures. Il convient de souligner que les valeurs données
suffisamment pour atteindre l’état de fusion. Le rendement est à titre d’exemple ne sont qu’indicatives et correspondent à des
défini comme le rapport du poids de dépôt à celui des particules matériaux denses dans leur état cristallin à température ambiante.
injectées. Cependant lors de l’utilisation de tiges ou de cordes Les valeurs pour les dépôts dépendent fortement de leurs
(§ 4.2.1) dans les pistolets flamme, l’extrémité de celles-ci est conditions de réalisation qui, par exemple, vont jouer de façon
nécessairement fondue puis atomisée et les rendements de dépôt drastique sur leur masse spécifique apparente via la porosité et
peuvent atteindre, voire dépasser 90 %. Les oxydes n’étant pas sur la conductivité thermique en fonction des phases et des
sensibles à l’oxydation, ils peuvent être projetés à l’air, sauf pour contacts entre lamelles pour les dépôts thermiques. En effet, ces
des problèmes de toxicité (oxyde de béryllium, BeO, par exemple). derniers ont une structure lamellaire (figure 1) et leurs propriétés
Quelques carbures, borures peuvent être projetés en atmosphère sont anisotropes. Le dépôt est réalisé en « ligne de visée » et les
contrôlée pour éviter leur oxydation mais à des coûts beaucoup particules à l’impact couvrent au maximum un angle de 10 à 20o à
plus élevés (le coût d’amortissement d’équipements étant très partir de l’axe de la tuyère à sa sortie (§ 4.2.2). Il convient donc de
onéreux) et leur utilisation est essentiellement dans les domaines déplacer la torche et/ou la pièce pour réaliser un dépôt homogène,
aérospatiaux, militaires, nucléaires... Un autre problème est celui ce qui nécessite, si la forme de la pièce est complexe, l’utilisation
des phases obtenues lors de la projection. Par exemple la poudre d’un robot pour la torche et éventuellement un système de dépla-
d’alumine projetée est en phase α, mais après projection, du fait cement de la pièce à revêtir, pour obtenir un dépôt d’épaisseur
des vitesses de refroidissement supérieures à 106 K · s–1, le dépôt uniforme. De même, il est impossible de faire des dépôts dans des
est en phase γ. En service, lors d’un réchauffage, cette dernière trous, sauf si l’on peut y déplacer une minitorche maintenue
redevient α autour de 900 oC avec un changement de taille de perpendiculairement à la surface à revêtir, ce qui implique des
maille de quelques pour-cent entraînant la fissuration puis le déta- trous de 50-60 mm de diamètre au minimum (par exemple des
chement du dépôt. Il en va de même avec la zircone dont la phase cylindres de moteurs).
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Tableau 2 – Caractéristiques des principaux oxydes déposés par voie plasma ou flamme
Coefficient
Température Masse volumique Module Conductivité
de dilatation moyen (1)
Matériau+ de fusion apparente d’Young (2) thermique (2)
(100-1 500 oC)
(oC) (kg · m–3) (GPa) (W · m–1 · K–1)
( × 10–6 K–1)
Al2O3 2 072 7,2 à 8,6 3 500 à 3 900 390 27
BeO 25 30 4 à 9# 3 010 345 330
Cr2O3 2 266 7,5 5 210 > 103 10 à 33
TiO2 3 840 9,4 1830 à 1850 283 8,8
ZrO2 2 715 7,6 à 10,5 5 600 97 à 207 0,9 à 2,4
(1) Valeurs entre l’ambiante et 1 500 oC environ.
(2) Mesurés à température ambiante.
# Suivant la composition.
+ Valeurs fonctions des différentes phases.
Porosités
Contacts
interlamellaires
Particule
non fondue
Figure 1 – Structure lamellaire d’un dépôt de zircone yttriée projeté par plasma
Les dépôts épais projetés par plasma et flamme peuvent l’être sur épais projetés [4]. Leurs principaux avantages sont que les procédés
de très grandes pièces (10 m de long et plus), comme les rouleaux et les conditions de dépôt permettent de contrôler la stœchiométrie,
de machines à papier (figure 2), ou de plus petites comme les pro- la morphologie et même l’orientation du dépôt [5] [6]. La phase de
thèses de hanche (figure 3), voire des pièces de quelques mm. nucléation du dépôt s’arrête à une épaisseur d’environ 100 nm et sa
phase de croissance commence alors. Le dépôt peut avoir une struc-
ture colonnaire ou granulaire, en fonction notamment de sa tempé-
1.2 Dépôts minces rature de réalisation par rapport à sa température de fusion Tf (ou de
Les dépôts minces (épaisseur inférieure à quelques µm) sont décomposition) [7]. Les analyses structurales des dépôts ont permis
essentiellement réalisés par CVD ou PVD éventuellement assistés de créer un modèle de structure, comme indiqué sur la figure 4.
par plasma, laser... Leur structure est différente de celle des dépôts Naturellement, les changements de zones aux températures T1 et T2
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