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14e CHAPITRE
LA CROIX
L’AVANT CROIX
Dieu ne veut rien savoir du vieil homme, de ses tendances, de ses efforts de volonté et de sa propre justice.
Dieu veut détruire tout cela. Pour y arriver, Il se sert des épreuves, de la maladie, de nos échecs et de nos faillites personnelles,
ainsi que du châtiment. Hébreux 12.
Psaume 52:19 : « Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé ; O Dieu ; Tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit. »
David s’exclame dans toute sa douleur après avoir gravement péché lorsqu’il a fait tuer le mari de Bath-Shéba pour lui voler
sa femme. Le premier fils qu’il a eu avec Bath-Shéba est mort. Dieu n’a pas permis qu’il vive, pour que David reçoive une leçon
spirituelle. Voir 2 Samuel 12:1-25.
Voyez dans les passages de 2 Samuel 1-25 les conséquences qui tombèrent sur David après qu’il a commis ce grave péché contre
l’Éternel Dieu.
Dieu a pardonné à David après qu’il se soit repenti, mais les conséquences l’ont suivi jusqu’à sa mort et ont aussi eu un effet direct
sur sa descendance.
Verset 10 : « Maintenant, l’épée ne s’éloignera jamais de ta maison, parce que tu M’as méprisé et parce que tu as pris la femme d’Urie,
le Hétien, pour en faire ta femme. 11 Ainsi parle l’Éternel : Voici, Je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi, et Je vais prendre
sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui couchera avec elles à la vue de ce soleil, 12, car tu as agi en secret :
mais moi Je ferai cela en présence de tout Israël et à la face du soleil. »
Nous sommes tous pécheurs. Le cœur du vieil homme est tortueux plus que tout, comme le sont ses tendances au péché.
Dieu ne veut certainement pas bâtir sur ce que nous étions. Il veut bâtir en nous l’image de son fils Jésus-Christ.
Pour ce faire, Dieu doit démolir notre orgueil, nos prétentions, nos motivations pécheresses, et Il nous fait passer par la fournaise
de l’épreuve. 1 Pierre 4:12-19.
La chair aime le plaisir et ne veut rien entendre de ce qui a un rapport avec la croix.
Dieu veut nous revêtir progressivement de l’image de Son fils. Lorsqu’il nous conduit au salut un long processus de dépouillement
s’amorce alors : le dépouillement des tendances au péché que le vieil homme nous a laissées en héritage.
Positionnellement le vieil homme a été crucifié avec Christ — Romains 6:1-11 —, mais dans l’expérience journalière nous devons,
par la Foi, nous approprier le nouvel homme que Dieu a recréé, ce qui ne se fera pas sans aucune résistance de la part de la
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† LA CROIX
chair. C’est alors que commence en nous un combat, car la chair est opposée à l’Esprit. 2 Corinthiens 5:17.
La chair est attirée vers ses anciennes tendances au péché tandis que l’Esprit de Dieu en nous veut nous conduire à la croix, à la
souffrance qui seule peut nous délivrer de ces vieilles tendances. Romains 7:14-25 — 1 Pierre 4:1-6.
LA PRÉPARATION À LA CROIX
C’est pourquoi Dieu nous humilie — Romains 8:28 : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui
aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon Son dessein. »
Dieu nous aime et démontre Son amour et Sa fidélité en nous laissant vivre à travers nos égarements, nos échecs, nos faillites
et nos péchés, pour que nous comprenions les conséquences de notre immaturité par nos égarements. 1 Thessanoliciens 5:24 —
2 Thessanoliciens 3:3 — 2 Timothée 2:13.
Nous n’obéissons pas à Dieu de nous-mêmes, ou par nous-mêmes. C’est Dieu qui prend l’initiative de nous guider, de nous diriger
progressivement, en nous dépouillant de tout ce qui vient de nous-mêmes.
Dieu veut briser même notre vouloir, s’il ne vient pas de Lui.
Il est le seul Auteur de notre salut et Il veut nous apprendre la soumission par l’humiliation de tout ce qui pourrait provenir de
nous-mêmes.
Dieu veut travailler en nous par son Esprit afin de nous faire lâcher prise sur le contrôle que tous nous gardons sur nos vies.
Le brisement n’est pas magique et ne vient pas automatiquement parce que nous sommes chrétiens.
Non. Dieu nous connaît d’une façon personnelle et sait très bien utiliser la Thérapie Divine, car Lui voit nos cœurs, nos pensées,
nos fausses motivations, notre recherche d’attention, d’approbation, de prestige, de gloire, etc.
Dieu prépare la terre de notre cœur afin d’y déposer la bonne semence au temps convenable. Dieu sait exactement quand le
temps est propice à Sa semence.
C’est Lui qui le fera en nous. C’est une pure Grâce que de recevoir ce don de Dieu.
Tout est un don de Dieu, car c’est de Lui, par Lui et pour Lui que maintenant nous vivons.
LA CROIX † 3
La croix :
1 Corinthiens 6:19 : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu,
et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? 20, Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre
corps et dans votre esprit, qui appartient à Dieu. »
Un croyant ne pourra pas prendre sa croix et suivre Jésus s’il continue d’agir comme s’il s’appartenait à lui-même.
Le point de départ pour prendre notre croix et suivre Jésus c’est d’avoir bien saisi cette vérité et nous l’approprier comme notre
nouvelle réalité de mode de vie.
Puisque nous sommes dans la même position que Chirst croix (mort avec lui), vivons dans le processus de mort à nous-mêmes
afin de pouvoir dire comme l’apôtre Paul : Galates 2:20 : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est
Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la Foi au Fils de Dieu, Qui m’a aimé et Qui s’est livré Lui-même
pour moi. »
Paul était conscient de cette vérité : « J’ai été crucifié avec Christ ». Il en était pleinement conscient : « Je vis dans la Foi au Fils
de Dieu. »
Sa motivation : « Qui m’a aimé et Qui s’est livré Lui-même pour moi ».
Soyons cohérents :
1 – vivons par l’Esprit,
2 – marchons selon l’Esprit,
pour arriver à vivre comme l’apôtre Paul : « Et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. »
Dans cette déclaration Paul démontre sa façon de vivre pour ressembler à Christ, dans son quotidien, en se dirigeant lui-même,
progressivement, vers Sa ressemblance.
Vivre par Christ devant Dieu, voilà ce à quoi Dieu s’attend de chaque chrétien : que nous vivions dans le renoncement à nous-
mêmes, à notre propre vie, à notre propre justice, à la gloire et au prestige personnels.
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Vivre comme Christ vivrait lui-même à notre place. Voilà ce que l’apôtre Paul veut nous enseigner..
En fait, vivre mort à ma vie, pour laisser la vie de Christ resplendir à travers moi.
La croix : Le croyant ne peut pas vivre avec un cœur partagé, car il serait ballotté tantôt d’un côté, tantôt de l’autre.
Une décision totale est essentielle pour que la souffrance de la croix fasse son œuvre en nous jusqu’au bout. 1 Pierre 5:6-11,
La croix a besoin de temps pour produire l’œuvre de sanctification jusqu’au bout. C’est pourquoi nous avons besoin d’être vidés
de nous-mêmes jusqu’à la haine de ce que l’on aimait dans les tendances du vieil homme.
La décision et le doute : Les deux sont opposés. Dans une authentique décision, il n’y a pas de place pour le doute. Voir Jacques :
Chapitre 1.
D’ailleurs, dans chacun des huit aspects mentionnés précédemment le doute n’a aucunement sa place, car le doute dépouille de
son essence même chacun de ces aspects. Voir Matthieu 10:37-39.
Il n’y a pas de place pour l’indécision. Dans la vie chrétienne, nous ne pouvons pas choisir de suivre Jésus uniquement quand
cela fait notre affaire.
Jésus n’aime pas qu’un croyant soit tiède. Soyons froids ou bouillants, mais pas entre les deux.
La crainte de l’Éternel c’est la haine du mal. Je ne peux pas un jour aimer le mal et le lendemain le haïr. Ou bien je hais le mal,
ou bien je l’aime. Dieu n’aime pas l’indécision et un cœur partagé.
Il est dangereux d’agir avec négligence. Quand Dieu nous parle, il ne faut pas banaliser Sa Parole.
c) l’espérance.
Remarquez ici l’ordre de ce que l’affliction produit :
La persévérance sans laquelle il n’y a pas de victoire possible. La victoire dans l’épreuve qui est la preuve de l’espérance.
Chaque aspect découlant l’un de l’autre promet son produit et son résultat, l’un à la suite de l’autre, ce qui revient à dire que sans
l’affliction il n’y a aucun de ces produits.
Le plaisir : Avant la chute Adam et Ève trouvaient leur plaisir en Dieu. Après la chute les pôles furent inversés et l’homme, consé-
quence de la chute, commença à trouver son plaisir dans ce qui entraîna la chute, c’est-à-dire la désobéissance.
Paul a fait cette déclaration assez surprenante : « La perte m’est un gain ». Philippiens 1:21 ; 3:7-8 — 1 Timothée 6:6.
Si nous comprenons qu’à la chute les pôles de nos raisonnements ont été inversés, il est maintenant compréhensible que nous
devions perdre pour gagner. Exemple :
1 - perdre son orgueil pour gagner en humilité,
2 - perdre son esprit rebelle pour devenir obéissant,
3 - perdre sa vie pour la retrouver, etc.
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Le plaisir doit glorifier Dieu. C’est pourquoi nous devons rendre grâce en toute chose, car tout est un privilège gratuit de la part de
Dieu. 2 Corinthiens 9:6-15 — Éphésiens 5:4-20 — Colossiens 2:7.
Il n’y a pas de mal au plaisir quand il est sain et qu’il glorifie le Donateur, notre Dieu. Psaumes 90:14 ; 51:14 ; 90:15.
La joie sans Dieu, éphémère et passagère, nous prend au piège de l’esclavage, ce qui cause un goût amer.
La joie de Dieu apporte bonheur et paix et la liberté qu’elle procure n’a pas de prix. Voir Psaume 51.
Préférons-nous un peu de plaisir et beaucoup d’esclavage, ou la vraie joie de Dieu qui elle, donne le réel contentement, la liberté,
la paix et un bonheur éternel ?
Celui qui nous donne la vie nous donne aussi le bénéfice d’en jouir pleinement et sainement.
D’ailleurs, l’amour est d’abord quelque chose qui se donne, car si personne ne le donnait, qui le recevrait ?
Croit-on pouvoir trouver notre plaisir dans un monde égocentrique et individualiste, sinon pourquoi le pratique-t-on ?
Lorsque Paul dit : « La perte m’est un gain », cela signifie qu’il faut savoir perdre pour gagner spirituellement. Il faut perdre pour
donner et pour aimer.
Le réel renoncement à soi pour faire plaisir à l’autre ne serait pas un gain si nous regrettions de l’avoir fait. Un cadeau que nous
donnons ne serait plus un cadeau si nous le reprenions ?
Ainsi, la Croix est là pour la délivrance de nos esclavages, pour nous réparer, pour purifier nos vies de nos mauvais désirs, de
nos mauvaises passions et de nos mauvais plaisirs.
La Croix est ce qui peut manifester la vie de Christ en nous afin que nous trouvions le seul chemin, le seul sens valable à nos
vies, en puisant notre identité réelle dans l’Auteur et Créateur de nos vies, Dieu, manifestée dans l’image de Christ. Hébreux 1:1‑14
— Romains 8:28-39.
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Christ est notre plaisir, car Il est la source de notre identité à tous et c’est seulement soumis à Sa volonté que nous pouvons être
réellement heureux ?
Nous devons faire la différence entre ce qui, dans la perspective de l’éternité, est sain ou malsain pour nous.
Nous prenons des assurances sur notre vie, des garanties prolongées pour protéger nos achats, mais en ce qui concerne notre
éternité, seul le fait d’avoir Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur nous garantit :
Le vrai bonheur n’est pas de toujours posséder plus matériellement. C’est plus tôt d’être constamment en direction de l’Image de
Jésus-Christ. C’est la satisfaction de savoir que nous sommes en direction d’une éternité heureuse, que notre espérance soit défini-
tivement et éternellement réalisée, et que nous ayons une paix, une joie totale dans l’amour avec notre seul Maître, Jésus-Christ.
C’est pourquoi nous devons nous investir par une consécration totale en appliquant ce qui suit : « Car la prédication de la Croix
est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu ». 1 Corinthiens 4.4-5.
1 Corinthiens 2:4-5 : « Et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une dé-
monstration d’Esprit et de Puissance, 5 afin que votre Foi soit fondée non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu ». .
Pourquoi l’apôtre Paul parle-t-il en disant ceci : « moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand
tremblement. » Verset3. Réponse :
« Et Il m’a dit : Ma grâce te suffit, car Ma puissance s’accomplit dans la faiblesse ». Je me glorifierai donc plus de mes faiblesses, afin
que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans
les persécutions, dans les détresses pour Christ, car quand je suis faible, c’est alors que je suis fort ». 2 Cor 12.9-10.
Pour l’apôtre Paul l’important ne reposait pas sur les discours, l’éloquence, afin de faire valoir sa sagesse, mais sur les fruits du
produit de la Croix. Ces fruits il les mentionne en cinq aspects :
1 - je me plais dans les faiblesses,
2 - dans les outrages,
3- dans les calamités,
4 - dans les persécutions,
5 - dans les détresses.
En fait, voici cinq résultats de quelqu’un qui vit selon la mentalité de la Croix : « Car quand je suis faible, c’est alors que je suis
fort ». Jean 15.20 — 2 Timothée 3.12 — Hébreux 11.32-40.
Que Dieu nous révèle Sa grâce et nous rende capables, nous donnant du courage, de la foi, de la constance et de la fermeté,
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d’accepter de vivre dans un tel dépouillement. La Croix c’est le renoncement à soi-même, l’acceptation d’être dépouillé de son
propre contrôle, en acceptant les tribulations et les persécutions dues au fait d’exposer l’Évangile. Et cela au risque et péril de nos
propres vies. Voir Luc 9.23-27.
Étant fier de présenter l’évangile en suivant Jésus-Christ, jusque dans les afflictions, les persécutions, au péril de sa vie. Voilà la
démonstration d’esprit de puissance dont Paul parle. 1 Corinthiens 2.4.
Ce mode de vie :
1 - va à l’encontre de la chair,
2 - s’abaisse pour élever,
3 - se dépouille pour revêtir,
4 - place les autres au-dessus de soi,
5 - cherche les choses d’en haut plutôt que les terrestres,
6 - s’humilie et se soumet face à la volonté de Dieu,
7 - c’est un langage qui n’est pas populaire,
8 - c’est la nouvelle vie,
9 - crucifie les passions et les désirs charnels,
10 - vit uniquement pour la gloire de Dieu.
Exemple : il est inconcevable de dire que nous aimons Dieu si nous haïssons notre frère ou si nous sommes indifférents à ses
besoins.
La vie spirituelle est totalement opposée à l’individualisme et l’égocentrisme. Celui qui est né de nouveau renonce à cette façon
charnelle de vivre. Un authentique chrétien s’applique à connaître Dieu expérimentalement, en choisissant de vivre à la manière
de Jésus-Christ (Jn 17.3) et en appliquant la Croix partout où la chair voudrait se faire valoir.
Il faut se mettre dans le contexte de vie de l’apôtre Paul pour bien comprendre ses craintes et ses tremblements. Les raisons à cela :
1 - sa mission confiée directement par le Seigneur Jésus-Christ,
2 - sachant que cette mission ne reposait pas sur lui-même,
3 - Paul bâtissait le fondement de l’Église en dépendance totale à l’Esprit de Dieu,
4 - il devait être la représentation par excellence de cette mission en prenant sa croix,
5 - il se devait d’être totalement sous la discipline de Christ, il devait traiter son corps durement,
6 - il savait d’où il venait et le mal qu’il avait fait à l’Église en la persécutant. Il devait maintenant reconstruire ce
qu’il avait détruit auparavant,
7 - il savait aussi comment les pharisiens le traiteraient,
8 - il devait sacrifier le genre de vie qu’il menait auparavant et qui lui plaisait au plus haut point,
9 - il devait être confronté aux faux ouvriers, à la faiblesse, à la détresse, aux calamités ainsi qu’aux persécutions.
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En fait, une vie opposée à la zone de confort que nous recherchons malheureusement trop aujourd’hui. 1 Corinthiens 9.24-27 —
2 Corinthiens 12.1-13.11.
QUESTIONS À SE POSER