COI\DT]ITE DU TRAITEA{ENT
Il
_^._^._(-I) exi.ste..cepgn$apt des exc_eptionis peu nombreuses. Ainsi pour certaines algies
sc_ratiques suraiguës, où il faut attendrè trois bu quatre jours après td aeUut de Ia d.oul"eur
pour eosrmencer !e traitement.
13
LE TBAITEME}iT DES ALGIES PAN L'ACAPANCTARE
L4
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTURE
(1) Cependant, d.es recherches récentes laissent espèrer que nous pourrons bientôt
complèter et même parfois suppléer à la prise des poulÈ par d.es mesures électroniques.
15
LE TRAITEMENT DES ALGINS PAR L'ACAPANCTANE
cadre de notre sujet nous ne reviendrons pas sur les méthod.es à utiliser
déjà décrites d.ans nos précédents ouvrages. Rappelons cependant
quelques idées générales.
Si un malade présente une pléthore en même temps qu'une algie,
il faut d'aborcl disperser la pléthore et faire Ie moins de points symp-
tomatiques possible (I). A la séance suivante, si la pléthore a nettement
dirninué, on rétablit I'équilibre de I'énergie et I'algie elle-même sera
beaucoup plus faeile à traiter. II en est de même pour les cas de catence,
celle-ci devant être traitée préalablement. Dans la majorité des cas
cependant il ne s'agit ni d.e pléthore ni de carence, mais d'un excès
de fnn ou de Iang en géneral.
Dans cette d.ernière hypothèse, il faut choisir un procédé de réta-
blissement parmi ceux qui semblent indiqués par le déséquilibre en
général: procédé direct ou indirect (2). lVlais iI faut toujours se souvenir
que si la piqûre unique est un idéal, que par d.éfinition on ne peut
atteindre, iI faut s'efforcer néanmoins d'utiliser le minimum d'aiguilles.
Aussi appliquera-t-on de préférence le procédé de rétablissement qui
utilise des points de commandes q.ui sont en même temps points
spécifiques ou de brindilles de I'algie que I'on traite, et ce sera ce fait
qui contribuera aussi à leur cholx. Ainsi pour une arthrite des doigts
avee excès net de Iang en général, plutôt que d'utiliser la tonification
d.es points fnn généraux, il seta préférable d'employer le procédé par
les l\,Ierveilleux Vaisseaux (3). Bn effet, le Merveilleux Vaisseau dont
dépend I'arthrite des doigts est Iang-oe et dans ee procédé il faut piquer
son point maître Oae-koann (5 T.R.) en dispersion. Or il se trouve
que Oae-koann est aussi un point symptomatique pour les algies des
doigts : on traitera ainsi par un seul point le déséquilibre en général
et l'arthrite elle-même.
Une fois Ie rétablissement de I'équilibre de I'énergie en général
aehevé le mieux possible, on procède au rétablissement de I'équilibre d.e
(I) Voir a Pléthores et Carences ), par le Dr Regard (Actes d.es IIf e Journées
Internationales d'Acupuncture).
(2) Voir a Le Choix du procédé de rétablissement )), par le D' I\'Iér;r (Acte des
IIIe Journées Internationales d'r\cupuncture).
(3) Voir page 292.
16
LE TNAIT'EMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTUNE
L7
CHAPITRE PREMIER
CLASSIFICATIOI\ ET
DIAGI\OSTIC
DES ALGIES
Tili'llïlrf,''i1,i:: :
Chaque algie ne présente jamais que des caractères fnn ou que d.es caractères Iang,
mais toujôurs à- la fois des asieets Inn et des aspects lang.
Lorsqu'elle rassemble une maj qualitative de modalités Iang,
elle est dite c algie Iang ); alors qu nn r si les caractéristiques Irur
I'emportent quantitativement ou q pages At, 32 et 33.
l9
LE TNAITEMENT DES ALGIES PzIR L,ACUPUNCTANE
Paragraphe I
INTERROGATOIRE
1o Ancienneté de l'algie.
Il faut situer l'algie dans le temps et déterminer sa date d'appa-
rition qui permet déjà de classer les algies en :
a) récentes, datant de moins d'un mois;
b) anciennes, datant de plus d'un mois et de moins de six mois;
c) algies très anciennes, datant de plus de six mois.
Du point de vue pronostic, une algie récente correspond le plus
soutzent à ce que I'on appelle en langage occidental une < algie essen-
tielle > où Ie déséquilibre originaire de l'énergie n'a pas provoqué
un processus lésionnel susceptible de créer un nouyeau déséquilibre
capable d'entretenir ia douleur. De ce fait, ces cas, sauf s'il y a une
lésion sous-jacente (ainsi une sciatique provoquée par un blocage
sacro-iliague), permettent d.'espérer un soulagement important dès la
première séance d.'aeupuneture et souvent une sédation définitive.
Par contle, tlne algie ancienne et plus encot'e une algie très ancienne
proviennent d'un déséquilibre de l'énergie en général qui a eu le temps,
bien souvent, de créer une lésion; cette lésion, à son tour, est le point
de départ d'un nouyeau déséquilibre qui entretient I'algie. Il faut donc
obtenir par les aiguilles le renve.rsement cl'un plocessus évolutif. trl
est alols nécessaire de prévoir pour une algie ancienne plusieurs séances
d'acupunetute et pour une algie très ancienne plusieurs séries de
séances sans pouvoir espérer une guérison, une sédation complète de
l'algie err cas de lésion devenue irréversible avec le ternps.
20
LE TRAITEMENT DDS ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
Une algie récente est toujours et d.ans tous les eas (les exceptions
sont rarissimes) une algie Iang quels que soient les auires éléments
d'appréciation Inn ou Jaog que l'on pouua recueillir par la suite;
de ce fait, il ne faudra jamais tonifier mais au contraire toujours dis-
perser les points spécifiques ou de brindilles indiqués pour cette algie
récente. Par contre, une algie ancienne et surtout une algie très ancienne
peuvent être de natuie Inn; d'autres éIéments ou caractères Inn ou
fang sont nécessaires pour établir définitivement ce diagnostic.
20 Rythrne de I'algie.
A. Une algie peut être continue ou intermittente et son analyse
donne des renseignements importants.
a) Continue :
Sans être influencée par d'autres éléments : mouvement ou repos;
le jour et lanuit; indépendante des circonstances météorologiques, etc.
Cet élément de permanence est un caractère Inn.
b) Intermittente :
Lorsqu'il existe des périodes d'accalmie complète. Par exemple,
I'algie ne se produit elr'aux mouyements ou à certains mouyements,
ne se manifeste que le jour ou Ia nuit, est dépendante des circonstances
météorologiques, climatiques, ete. L'intermittence est un caractère fang
(sauf pour les algies uniquement nocturnes qui ont, pour cet éIément,
un caractère Inn). Il faut noter qu'il est important et presque impé-
ratif, lorsqu'il s'agit d'une algie intermittente, de la traiter non pas
dans une période d'accalmie ryais lorsqu'elle se manifeste (1). Autre-
ment dit, on doit, lorsque c'est possible, éviter de la traiter pendant
les périodes de rémission mais au contraire pendant qu'elle se mani-
feste, car d'une part, les aiguilles agissent mieux quand le déséquilibre
est mieux diagnostiqué et d'autre part on peut contrôler ainsi l'action
de chaque point de brindilles et noter ceux qui semblent plus parti-
culièrement apporter un soulagement important.
(t) Une algie intermittente non modifiée par les mouvements e5t toujours plus
diffieile à soulager que les autres.
2t
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTURE
4P Modalités ou Caractères.
IJne algie peut présenter ur-re variété infinie de caractèr:es dont
certains seulement sont importants pour le traitement. n est utile
de s'aider de la liste des modalités, exposée à la fin de la rubrique de
I'algie considérée selon la localisation, pour faire préciser les caractères
par le malade pendant l'interrogatoire. On ne peut envisager ici toutes
ces modalités mais seulement les principales.
IJne algie peut être superficielle (caractère Iang, sauf si elle siège
dans l'épiderme lui-même ce qui est ru] earactère Inn), ou profonde,
siégeant près ou dans les os ou les articulations (caractère Inn).
22
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTURE
5o Etiologie du déséquilibre.
L'origine traumatique de I'algie est importante à connaître car
en ce cas il est toujours indiqué d'utiliser Ia règle de la grande piqûre.
De même, si I'on soupçonne que le déséquilibre est provoqué par
un blocage vertébral ou articulaire, il faudra toujours penser à vérifier,
avant le traitement, I'intégrité anatomique et y remédier si nécessaire.
Paragraphe II
EXANIEN DU TERRITOIRE DE L'ALGIE
C'est un temps capital car iI donne des renseignements objectifs,
plus sûrs et moins sujets à caution.
On détermine d'abord s'il s'agit d'algies unilatérales ou bilatérales.
Il faut ensuite réunir les éléments pour classer le phénomène douloureux
en algie en nappe ou algie linéairé, d'une part, et, d'autre part, en réunir
les caractètes objectifs. Nous envisagerons ces questions en deux
alinéas.
Alinéa I. Caractères objectifs de I'algie.
-
L'examen du telritoire cl.ouloureux permet de déterrniner ses
caractères évidents : roligeur (caractère Iang) ou Jividité (caractère
Inn); chaleur (caractère Iang) ou froid (caractère Inn); enflure ou
gonflement (caractère Inn) ou absence de gonflement et d'épanchement
(car'actère fang).
oa
Èa)
LE 'IILAI'IEMEN" D-lq,S ALGIES PAR L'zICUPUNCTA&E
SucrroN If
LES ALGIES VISCÉRALES
Comme dans le cas des algies non viscérales, il faut effectuer un
diagnostic étiologique et clinique précis à la manière occidentale avant
25
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPUI\CTARE
de procéder à la palpation des pouls radiaux, puis à l'interrogatoire
et à I'examen chinois.
Paragraphe I
INTERROGATOIRE
1o Ancienneté.
Comme pour les non viscérales, une algie viseérale ancienne est
souvent Inn et demande toujours un certain nombre de séances
d'acupuncture pour céder définitivement. Une algie viscérale réeente
se soulage toujours plus rapidement mais n'est pas comme Ies non
viscérales forcément Iang : elle peut être aussi Inn.
(1) Lorsque l'on dit que I'on tonifie ou disperse une algie, cela s'applique uniquement
au sens de la piqfrre des pôints spécifiques et d.e brindiiles, et bien enténdu ne s'applique
pas au retablissèment de l'équilibre de l'énergie.
26
LE TNAITEMENT DES ALGIDS PAR L'ACUPANCTANE
20 Rythme de la douleur.
Continue ou intermittente. Comme une algie non viscérale, I'algie
viscérale doit être de préférenee traitée pendant qu'elle se manifeste
et non pendant une période d'acealmie (1).
40 Type de la d,ouleur.
Les modalités des algies viscérales sont beaucoup plus importantes
que pour les non viscérales, par suite de I'absence de procédés généraux
de traitement et de l'irnprécision des éIéments objectifs de diagnostic.
Comme ces modalités peuvent être fort variées et que le malade peut
oublier ur] symptôme essentiel, il est toujor.lrs utile de s'aider du
lexique au cours de l'interrogatoire. On détermine le type de I'algie,
par exemple céphalée, maux d'estomac, dysménorrhée, etc., et on
ouvre le lexique à la rubrique conespondante; puis l'on demande au
malade s'il présente l'une'des modalités qui s'y trouvent énumérées.
Paragraphe II
EXAMEN
on examine ensuite le siège de l'algie ou la partie du corps où
elle semble se projeter. On n'obtient jamais de renseignements aussi,
sP'"
être Ë:L*:Ît
r:indilles,
sans 213.
27
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPUNCTARE
préeis que pour les algies non viscérales car il s'agit par d.éfrnition
d.'algies profondes et dont les manifestations cutanées visibles ou pal-
pables sont Tares.
Pour toutes les algies viscérales iI faut donc déterminer leur
localisation large, les ramener chaque fois que c'est possible à I'organe
dont elles proviennent et rechercher soigneusement les irradiations
possibles de la douleur et plus encore ses territoires anormaux. Ainsi
une cystalgie qui inadie au-dessus de I'ombiiic, une migraine vraie
qui donne une algie d'apparence non viscérale d.e la nuque et de
l'épaule, etc.
Pour les algies abdominales, Ie palpet donne des renseignements
supplémentaires et plus objectifs. Il existe deux manières de palper
l'abdomen à la manière chinoise :
a) Ie palper pro/ond.
Il est semblable à l'exanlen occidental et permet par exemple de
déceler et de délimiter les tenitoires . douloureux, les iiradiations et
les contractures ou spasmes profonds (appelées par les Chinois contrac-
tures vraies). Il diffère cepenclant lors du palper du foie qui s'effectue
sur le malade assis et non pas allongé, le médecin étant placé derrière
lui.
b) Ie palper superficiel.
C'est un procédé d'examen spécifiquement chinois. Les rensei-
gnements qu'il donne ont également leur importance en dehors des
algies. On divise I'abdomen en quatre quadrants déIimités par deux
Iignes droites se croisant à angle.droit à l'ombilic et dont la verticale
passe par la ligne verticale médiane de I'abdomen. L'examen s'effectue,
sur le malade allongé étendu sur le dos, les jambes écartées sufF.sam-
ment pour que les cuisses ne se touchent pas, avec les trois cloigts
médians d.e la main droite. Ces trois doigts médians sont étendus
en mettant le médius légèrement soulevé au-dessus du niveau où
se trouvent I'index et l'annulaire. La main bien à plat, I'index et
l'annulaire ont pour seul but de déprimer très légèrement la partie
de I'abdomen examiné et c'est le seul médius qui effectue la recherche
et le diagnostie. On recherche sous le médius, au niveau de la partie
examinée q.ui a été isolée par les deux autres doigts, Ia sensation de
28
LD TNALTEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTURD
29
LE TRAITDMDNT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTURE
30
LE TRAITDMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCT'URD
31
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTANE
ALGIES
non viscérales
Iang
++
++
+
++
++
+
TI
+
++
+++
++
++
++
+++
++
++
+++
++
+++
+++
++
+++
++
+
++
+
++
+++
+++
+
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTUNE
La natute Inn ou Iang d.'un caractère ne figura4t pas dans ce
tableau peut être facilement déterminée selon la loi :
a) Inn : dilatation, froid,. vide, expansion;
Iang : contractiori, chaud, plein.
b) que le Inn produit le Iang et vice versa; par exemPle une dou-
ler:r soulagée par la pression (la pression est lang) sera de ce fait Inn.
c) la valeur du symptôme d.épendra de son importance et de sa
rareté. Un même élément peut avoir une importance différente selon
qu'il s'agit d'une douleur viscérale ou non viscérale.
33
CHAPITRE II
SnctroN I
CHOIX T]T SENS SELON LEQUEL ON DOIT
PIQUER CES POINTS
En quoi consistent les points spécifrques et de brindilles, et com-
ment les choisir ? Une fois choisis, dans quel sens faut-il les exciter?
Nous examinerons séparément le problème dans chacune cle ces deux
catégories de points.
(l) Et utilisation pour les aigies non viscérales des procéclés généraux C.e traitement.
84
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTARE
Paragraphe I
LES POINTS SPECIFIQUES
Définition et utilisation.
ôc
LE TNAITEMENT D.E,S ALGIES PAN L'ACUPANCTURE
86
LE TRAITEMENT DES ALGIDS PAR L'ACUPUNCTABE
37
LE TRAITEIVIENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTURD
B) Les points spécifi'ques
qui ne sont pas en tnême temps des points de cotnmand,e.
En principe la palpation des pouls ne les concerne pas. Il faut piquer
successivement tous les points spécifiques compris dans la liste de la
rubrique correspondante à l'algie. Cependant si I'un de ceux-ci apporte
une sédation complète de l'algie, on ne pique pas les autres points,
ni les points de brindilles, et on arrête Ie traitement.
Le sens de la piqûre de ces points dépend de la nature de I'algie.
On les piquera en dispersion dans les cas d'algies Iang et en tonification
dans le cas d'algies fnn.
Paragraphe II
LES POINTS DE BRINDILLES
Alinéa I. Définition des Points de Brindilles.
-
Dans le traitement des algies, on appelle < points de brindilles > des
points qui ne sont pas indiqués par la palpation des pouls mais transmis
par l'expérience millénaire chinoise. Leur piqûre apporte un soula-
gement aux algies qui présentent des modalités bien précises; ils sont
donc étroitement spécialisés sur un plan local ou sur un plan symptô-
matique. Ainsi pour une algie de la cuisse, Sia-tou (31 V.B.) est
efficace s'il s'agit d'une algie de la face externe, et sans action s'il s'agit
de la face interne. De même Reou-ting (18 T.lU.) est (bien localisé
évidemment) d'une efficacité souvent immédiate dans une céphalée
associée à une douleur de la gorge ou à une sensation de striction du
cou, mais est totalement inefficace dans les céphalées qui ne présentent
pas ce symptôme caractéristique.
Snc'rrox ff
TECHNIQUE DE LA PIQURE
DtrS POINTS SPÉCIF'IQUES ET DE BRINDILLES
La piqûre des points spéeifiques et de brindilles ne différe pas de
celle des autres points. Cependant, il faut insister sur deux questions :
Paragraphe I. Localisation des points.
-
Paragraphe II. Teehnique proprement dite des piqrires.
-
Paragraphe I
LOCALISATION DES POINTS
Parag'aplte II
TECHNIQUE PROPITEMENT DITE DI]S PIQURES
4I
LE 'TNAITEMEN? D,ES ALGIES PAB L'ACUPUNCTANE
48
LE TNAITEMENT DDS ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
aiguille > électrique sans feu visible pour d'une part ne pas impressionner
le malade et surtout éviter des brûlures toujours possibles par un
mouvement maladroit (I).
e) L la fin de la séance on retire I'aiguille d'un seul coup, d'un seul
trait et non en plusieurs paliers comme pour la dispersion.
CHAPITRE III
***
46
LE TNAITDT/IENT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTURE
Paragraphe I
CAUSES EXTERIEURES AU MALADE
Ces causes peuvent être diverses. Les principales sont les causes
extérieures entretenant ou eréant un déséquilibre, et aussi un traitement
médical préalable.
47
LE TRzTITEMENT DES ALGIES PAR L,ACAPUNCTARE
situés très loin de la partie irradiée, et l'on peut dire I'action de l'acu-
puncture en général (1).
b) L' admini,stration ile certains médicam,ents dimirnce, directement
par eux-mêmes, l'efficacité de I'acupuneture. Ainsi la morphine
(aussi bien en base qu'en sels); Ia chlorpromazine; les barbituriques
et en général les calmants puissants.
c) De toutes manières, I'acupuncture est moins efficace chez les
sujets qui sont sous l'influence ou q.ui ont abusé des médicaments.
Cela par deux mécanismes principaux :
d'abord. par intoxication de l'organisme. L'acupuncture est
moins - efficace chez les intoxiqués que ce soit par abus de médicaments,
par I'alcool, le tabac, etc.
mais ensuite et surtout parce que les médicaneents rnodifient
-
artificiellement les pouls radiaux et de ce fait leur palpation ne permet
plus un diagnostic exact du déséquilibre que présente le malade. C'est
là une des raisons majeutes des échecs qu'éprouvent les bons acupunc-
teurs qui prennent convenablement les pouls et qui sont déroutés ou
trompés dans le choix des points lorsque les pouls sont artificiellement
modifiés par les médicaments. C'est pourquoi avant de palper le pouls
d'un malade iI faut toujours demander quels sont les médicaments qu'il
prend actuellement.
Paragrct,phe II
CAUSES TENANT AU IVIALADE LUI.]\{ÊUN
La principale cause est évidemrnent la présence d'une lésion. Nous
avons suffisamment insisté par ailleurs sur ce point pour ne pas avoir
à y revenir.
i\'Iais il faut remarquer aussi que certains malades paraissent
spontanément et pour des raisons inconnues ( acupuncturo-résistants >,
48
LE TITAITEMEN'T DES ALGIES PAN L'ACAPUNC'TANE
50
CHAPITRE IV
LES
":::;:i')"o*'
La notion d'aggravation au cours d'un traitement cependant
bien compris se retrouve à peu près dans toute méthode thérapeutique.
Si elle ne semble pas avoir été partieulièrement retenue par la médecine
51
LE T&AIT'EÙ'IENT DES ALGIES PAR L'ACaPUI\CTU&E
classique occidentale, elle a par contre été abondamment décrite par
Ies homoéopathes (1). Pour la doctrine d'I-fahnemann, il semble que
cette aggravation, dite thérapeutique, soit un éIément tle pronostic
favorable. L'acupuncture n'est pas à I'abri des aggravations en cours
de traitement, mais celles-ci paraissent moins fréquentes q.ue d.ans
drautres méthodes. Par contre elles ne sont pas obligatoirement un
éIément de pronostic favorable,
1o Déiinition et caractères.
En acupuncture, I'aggravation thérapeutique n'est que I'augmen-
tation des symptômes présentés par le malade, symptômes dont I'origine
réside toujours, et d.ans tous les cas, dans un déséquilibre de I'énergie.
lVlais, pal comparaison avec les aggravations provoquées par d'autres
méthodes, ee n'est que tout-à-fait exceptionnellement que I'on assiste,
au cours d'une aggravation, à l'apparition de symptômes nouveaux.
Cette aggravation est toujours passagère. Sa durée dépasse très
rarernent une semaine. Dans le cas d'échec complet du traitement,
le malade se rettouve à la frn de celui-ci dans l?état où iI était au début.
C'est powquoi on peut conclure à I'innocuité presque constante de
l'acupuncture.
3o Fréquence.
Les aggravations qui se produisent au cours des traitements par
I'acupuncture ne sont pas fréquentes. Plus rares, semble-t-il, qu'avec
les autres méthodes thérapeutiques. Elles ne se produisent en général
qu'au début du traitement, très rarement après la quatrième séance.
Elles se rencontrent plus fréquemment au cours du traitement de
certaines affections, comme l'asthme par exemple, que dans le traite-
ment des algies où elles sont bien plus rares, voire même exception-
nelles, et lorsqu'elles se produisent, toujours modérées et brèves. La
seule exception notable se tencontre dans le cas des algies d'origine
tumorale.
4P Causes.
La cause des aggravations, lorsqu'elles se produisent, est bien
difficile à déterminer et nous échappe le plus souvent. C'est pourquoi
elles sont pratiquement imprévisibles. Deux éléments peuvent se
retrouver parfois à leur origine. Ce sont soit une eneur certaine dans
la conduite du traitement, soit i'ancienneté de I'affection en cause.
A) Erceur d,ans la co,,?,iluite du h'a'itement.
B) Ancienneté.
IJn autre élément que I'on retrouve souvent dans les aggravations
est l'aneienneté du trouble que I'on traite. Plus un trouble est ancien,
plus les aggravations peuvent être fréquentes. C'est encole une des
raisons, avec l'augmentation de l'e{ficaeité, de cette règle générale qui
est de traiter un trouble le plus près possible de son apparition.
Il y a cependant une exception dans le traitement des algies. Une
algie non viscérale suraiguë, srlrvenant brusquement, si elle est traitée
immédiatement peut être suivie d'une aggravation passagère mais
forte. Dans ces cas, et ceci est vrai surtout pour les sciatiques suraiguës,
il faut attendre trois ou quatre jours avant de commencer le traite-
ment.
_ (I) La tonification des points spécifiques ou i,e brindiiles da.ns le cas d'une algie
Iang ôti plus exceptionnellemènt leur^dispeision dans une aigie fnn petit être aussi une
cause d''aggravatron.
54
LE TRAITEMENT DDS ALGIES PAR L'ACUPANCTURE
DO
DDaXIÈruN PANTIE
ct
CHAPITRE PREMIER
(l) n ne faut 'pus confondre les points assentiments indépendants uvec les points
assentiÉents véritaËles, ni avec les poiirts spécitques. Ils se disLtnguent de ces derniers
par un certain nombre de caractères dont les deux principnux sont :
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACUPUNCTURE
60
LE TRAITEMDNT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTUNE
Sncr:ox I
ALGIES EN NAPPE
Il est classique de distinguer les algies en nappe de surface rela-
tivement étendue (supérieures au moins à un ou deux écus) des algies
en nappe de taille réduite (inférieure à un ou d.eux écus) qui sont
centrées sur une saillie osseuse (exemple tennis elbow). Nous les étu-
dierons done en deux sous-sections, car leur traitement est différent.
Sous-section f. Algies en nappe étendue.
Sous-section II.
- Algies en nappe de petite surface centrées
slrr une saillie osseuse.-
Sous-snctroN I
Lesalgie,".::i;,:J'..i:::::^::::::scourammen'
rencontrés. Elles peuvent siéger sur n'importe quelle partie du corps.
En général assez aisées à soulager, elles sont facilement récidivantes.
Du point de vue théorique, elles sont proyoquées plus par une mauvaise
conduction de l'énerg{e dans une seule branehe d'un méridien ou par
une stase de I'énergie, que par un déséquilibre de l'énergie entre les
deux branches d'un même méridien. Le déséquilibre dont elles témoi-
gnent est surtout d'ordre quantitatif; le déséquilibre qualitatif est
secondaire. Nous avons détaillé dans de précédents ouvrages, ou dans
des conférences, cet aspect théorique que nous citons ici sans y insister
pour nous étendre surtout sur le point de vue pratique
Le traitement de ces algies, en dehors des règles communes qui
s'y rapportent, dépend cependant de l'étendue du territoire douloureux,
c'est-à-dire qu'il est fonction du ou des méridiens qui traversent la
zorre douloureuse, ou encore d'un Merveilleux Vaisseau ou d'une de
leurs branches aberrantes. Ainsi dans le cas des algies de I'épaule
dont l'origine peut être un trouble de conduction de l'énergie dans une
branche aberrante de Tae-mo ou plus rarement de Tou-mo (1).
(l) L: diagnostic dilférentiel entre algie provoquée par un trouble d'un ùIerveilleux
Vaisseaû ou par-le trouble d'un méridien eit four ld corrimodité de I'exposé reporté plus
loiu. Voir pages 69 et 70.
6l
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPUNCTARE
En palpant les pouls, l'attention doit particulièrement porter
sur les pouls correspondants à celui ou à ceux des méridiens qui tra-
versent le territoire de I'algie puisque la douleur peut être provoquée
par le trouble d'un ou de plusieurs de ces méridiens. En règle générale,
le ou les méridiens déréglés, cause de I'algie, sont trouvés plus forts
que les autres méridiens, et même que ceux qui non déréglés traversent
cependant le territoire de l'algie. Il faut donc noter en palpant les pouls
ceux d'entre eux qui correspondent aux méridiens qui traversent la
zor:re de l'algie et, parmi eux, ceux qui sont en excès.
Paragraphe I
LES UENTUENS QUI TRAVERSENT LA ZONE DOULOUREUSE
SONT DE }IÊME NATURE
Sous-Paragraphe I
DIAGNOSTIC
b) Eæarnen, de I'algie.
(l) Si I'algie est profonde, il faut utiliser !a technique de piqûre dite q en étoile )).
(3) Le procédé de la a Petite Piqûre u donne plus souvent des aggravations que
de boài résuliats dlns les névralgies faciales. Il faut'le proscrire pour eÏ[es.
65
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTUP"E
Paragraphe II
LES nnÉnruENs QUI TnAVERSENT r-,A ZONE DOULOUREUSE
SONT DE NATURE DIFFÉRENTE,
LES UNS INN ET LES AUTRES IANG
67
LE TR,AITEMENT DES ALGIES PAR L'ACï]PT]NCTARE
en nappe siégeant sur le bras dont le territoire est traversé par une
partie du trajet d.e plusieurs méridiens de nature différente et dont
I'examen a montré que c'était ceux de Gros fntestin et de Poumons
(qui sont des méridiens couplés) (1), qui étaient déréglés. Notons qu'il
s'agit rarement d'une algie pénétrante et profonde, mais presque tou-
jours d'une algie superfi.cielle (une cLouleur pénétrante se rattaehe le
plus souvent aux algies iinéaires). Le traitement consiste à utiliser
le point < lo >. On détermine par la palpation des pouls quel est eelui
de ces méridiens couplés qui est en excès par lapport à I'autre. On
disperse le pqint < lo > du..méridien en excès. Ainsi, dans l'exemple
précédent, si ie méridien des Poumons est en excès sur celui du Gros
Intestin, on piquera son point < lo > Lie-tsiue (7 P.) en dispersion
du côté douloureux. Si cette manæuvre ne donne pas de résultat, le
plus souvent par suite cL'une eneur de diagnostic, on passe au temps
suivant, c'est-à-dire on agit-comme si les deux méridiens n'étaient
pas couplés.
b) Les deuæ mérid,iens 'perturbés
ne sont pas d,es 'méridiens cou,plés.
Dans cette hypothèse (par exemple algie du bras où les méridiens
intéressés sont Gros Intestin et I'Iaître-du-Cæur), le point a lo > est
inefficace. La conduite à tenir est la suivante :
1o On pique en dispersion les points sources des méridiens pertur-
bés du côté douloureux. Dans l'exemple envisagé, oD disperserait
Ta-ling (7 NI.-du-C.) et Ro-kou (4 G. I.) en dispersion du côté de l'algJe.
2o IJne école chinoise eonseille de rechercher s'il n'existe pas un
point < centte-réunion ) correspondant aux méridiens intéressés et
s'il existe de le piquer du côté doulouteux. Ce procédé semble parfois
e{ficace lorsqu'il s'agit d'algie Inn qu'il faut tonifier. ilIais son effet
est moins marqué lorsqu'il doit êbre dispersé.
Si le soulagement n'est pas obtenu, on peut soit utitiser directe-
ment les points spéciûques et les points de blindilles, soit employel
le procédé de la < Petite piqûre r et du a Point Symétrique ) successi-
vement sur chacun des deux méridiens perturbés en commengant
par celui dont le pouls est le plus fort.
68
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNC'TARE
Pa.ragraphe III
UN MERVEILLEUX VAISSEAU EST INTERESSÉ
DANS LA ZONE DOULOUREUSE
En principe, un trouble d'un i\{erveilleux Vaisseau provoque
rarement une algie en nappe, mais le plus souvent une algie linéaire.
Cependant, si un trouble sur le trajet lui-même d'un Merveilleux
Vaisseau n'est c1u'exceptionnellement à I'origine d'une algie en nappe,
par contre les branches aberrantes de certains d'entre eux, en pratique
toujours Tae-mo et Tou-mo, peuvent être en cause. Le problème est
donc de diagnostiquer si l'algie provient d'un ou de plusieurs méri-
diens ou au contraire d'un Merveilleux Vaisseau ou de ses branches
aberrantes. IJn Melveilleux Vaisseau, et donc ses branches aberrantes,
ne peut être mis en cause que dans certaines circonstances. Ainsi un
Merveilleux Vaisseau lang, de mêrne que ses branches aberrantes, ne
prend naissance et ne peut être une cause d'algie qu'en cas d.'excès
de fang en général (puisque dans le cas d'exeès de Inn il reste virtuel) (r).
Si le malade présente un excès de fnn il ne s'agit certainement pas d'un
trorrble de Merveilleux Vaisseaux mais seulement de méridiens. De
même un Merveilleux Vaisseau Inn, et ses branches aberrantes, ne
prend naissance qu'en cas. d'excès de Inn et ne peut être une cause
d'algie qu'en cas d'excès de fnn en général.
Cependant même dans l'hypothèse d.'un excès de même nature
que le l\[erveilleux Vaisseau et même si celui-ci ou ses branches aber-
tantes traversent le territoire douloureux, il est seulement possible
mais pas certain qu'il soit la cause de I'algie; ce peut être aussi un
méridien. Il faut donc encore diagnostiquer et distinguer s'il s'agit
d'un trouble de méridien ou de Merveilleux Vaisseaux.
On fait le diagnostic, pour rattacher l'étiologie de l'algie soit à
un lVlerveiileux Vaisseau (ou à ses branches aberrantes) ou au contraire
à un méridien, par I'examen du siège de l'algie et par la palpation
d.es pouls.
Étudions d.onc le diagnostic puis le traitement.
69
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAE L'ACUPANCTUITE
Alinéa I. .- Diagnostic
(1) Qui sont des Merveilleux Vaisseaux de nature lang. Yoir apDendice pages 26o
et suivantes.
70
LE TRAITEMENT D,ES ALGIES PAR L'ACAPUNCTUNE
Sous-SBcrroN II
ALGIES EN NAPPE, DE PETITE SUNFACE,
CENTRNNS SUR UNE SAILLIE OSSEUSE
Les algies envisagées ici sont bien moins étend.ues que les précé-
dentes, et d'une superficie inférieure à deux écus, plus arrondies, et
surtout elles présentent le calactère particulier d'être centrées sur une
saitlie osseuse. Nous pouvons citer comme exemple de ce type d'algies,
le tennis elbolv ou épicondylite. La saillie osseuse qui permet d.e classer
ces algies peut être apparente normalement comme l'olécrane ou l'épi-
trochlée, ou bien n'être mise en évidence que par la flexion d'une arti-
culation, telle la flexion de l'articulation interphalangienne d'un doigt.
Le diagnostic par Ia palpation des pouls n'a pas ici d'intérêt
primordial, sinon pour rétablir I'équilibre de I'énergie en général qui
est toujours nécessaire. Les caractères de l'algie su.ûlsent à donner
I'indication thérapeutique.
Le traitement comprend deux temps (I)-
Prem'i,er tem,Tls :
On cornmence par déterminer Ie point < centre-douleur I qui le
plus souvent siège sur, ou très près de la saillie osseuse. On disperse
(l) a) Ici, comrne ailleurs, si i'algie est d'origine traumatique, il faut préalablement
utilisei'leprocédé de la Grande Piqtrle sur le méridi.cn intéressé.
b) Ce plocéclé, en par-ticulier son deuxième temp_s, 1 é_té pa-rfois étendu à.des algies
no.r càâtré"ô urie saiflie osseuse et plus étenCue.^Iviais hort le cas envisagé ici, il ne
".,"
semble pas donner d.e bons résuitats.
7l
LE TRAIT'EMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
SncrroN II
LES ALGIES LINÉAIRES
Les algies linéaires se distinguent des algies en nappe par leur
forme topographique et par leur traitement. Elles sont plus longues
et moins larges, leur territoire figure toujours plus ou moins grossière-
ment ce qu'il est convenu d'appelet d.es band.es. Leur longueur est très
variable et peut s'étager de quelques centimètres à toute Ia longueur
d'un membre ou même d'un côté du corps. Leur largeur peut ne pas
dépasser quelques millimètres, mais généralement elle est de l'ordre
de deux ou trois travers de doigt; parfois, ellespeuventêtre plus larges,
ainsi lorsqu'elles euglobent les deux faces d'un membre.
Ces algies peuvent avoir un trajet longitudinal, c'est le cas Ie
plus courant, elles siègent aiors, par exemple, le long d'un membre;
. .(1)^ Dans les algies en nappe perr étenclues, centrées sur une saillie osseuse, il ne faut
Jarnars taue de massage.
72
LE TRAITEMDNT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTURE
mais elles peuvent aussi être circulaires et, d.ans ce cas, enserrer un
membre eomme par un bracelet.
Nous étudierons en deux sous-sections :
Sous-section I. Les algies linéaires longitudinales.
Sous-section If.
- Les algies linéaires eirculaires.
-
Sous-SncrroN I
LES ALGIES LINÉAIRES LONGITT]DIN ALES
Les algies linéaires longitudinales, qu'il faut distinguer des algies
linéaires circulaires qui sont transversales, peuvent siéger sut n'importe
quelle partie du corps. Leur territoire douloureux, sous forme de bande,
épouse dans la majorité des cas le trajet (ou son voisinage immédiat)
d'un ou de plusieurs méridiens ou d'un Merveilleux Vaisseau, et est
toujours plus ou moins vertical. Il n'y a qu'une exception pour les algies
de la ceinture pelvienne (lorsqu'elles proviennent d'ul trouble d.e Tae-
mo) gui, circulaires et transversales, sont cependant assimilées aux
algies longitudinales.
Hormis le cas, courant d'ailleurs, d.'une lésion, c'est le trouble
de l'équilibre de I'énergie dans le ou les rnéridiens ou encore les Merveil-
leux Vaisseaux, sur le trajet desquels siège I'algie, qui en est I'origine.
Le but du traitement est de rétablir eet équilibre perturbé, ce qui
supprime I'algie. Dans le cas d'une lésion, on doit, lorsque c'est possible,
la supprimer ou Ia réduire (par des massages ou des manceuvres, s'il
s'agit par exemple d'un déplacement articulaire) ou pratiquer un nom-
bre suffisant de séances pour essayer, en renversant le processus évo-
lutif, de diminuer, puis de supprimer la lésion (ainsi dans une atthrite).
Le tlaitement des algies linéaires longitudinales est fonction du
déséquilibre de I'énergie. II n'est pas le même s'il s'agit du trouble d'un
seul méridien, de plusieurs méridiens, ou d'un Merveilleux Vaisseau.
Paragraphe I. Algies linéaires longitudinales dépendant d'un
-
trouble d'un Merveilleux Vaisseau.
Paragraphe II. Algies linéaires longitudinales dépendant d'un
-
trouble dans un ou plusieurs méridiens.
,18
LN TRAITEMEN" D.ES ALGTES PAR L'ACAPUNCTURE
Paragraphe I
ALGIES LINÉAIRES LONGITUDINALES DÉPENDANT
D'UN TRO{IALE D'UN N,IERVEILLEUX VAISSEAU
Lorsqu'une algie linéaire longitudinale siège sur le trajet d'un
Nlerveilleux Yaisseau ou sur une de ses branches aberrantes (1), il
n'est pas eertain mais possible que son origine réside, au moins en partie,
dans un trouble d-e l'éirergie de ce illerveilleux Vaisseau. Pour le trai-
tement de ces algies, on doit donc en premier lieu préciser le plus
exactement possible si l'algie provient bien du trouble cLu Merveilleux
Vaisseau sur le trajet duquel elle semble résider, ou au contraite d'un
ou de plusieurs méridiens voisins.
Sous-Paragraphe I. Dia.gnostie.
Sous-Paragraphe II.- Traitement.
-
Sous-Paragraphe I
DIAGNOSTIC
Poul qu'un Merveilleux Vaisseau puisse être à I'origine d'une
algie, il faut que physiologiquement le Merveilleux Vaisseau ait pu
prendre naissance (2). Donc, on lle peut envisager qu'une algie soit
provoquée par le trouble d.'un Merveilleux Vaisseau Iang que si on
diagnostique aux pouls un excès de fang, car en cas contraile, comme
il n'a pas pu prendre naissance, iI ne peut pas être le siège de trouble,
ni cause d'algie. De même, on ne peut envisager qu'une algie soit pro-
voquée par le trouble d'un Merveilleux Vaisseau Inn que s'il y a excès
de fnn. C'est-à-dire qu'ici encore le diagnostic par les pouls est abso-
lument essentiel.
En premier lieu, on doit donc poser comme axiome (car les excep-
tions qui existent, dans le cas notamment de déséquilibres polymorptres,
74
LE TI}AITEXIEN? DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTANE
3o Recherche de I'ond.e.
Un troisième critère permet encore de savoir si I'algie provient
d'un trouble d'un Merveilleux Vaisseau ou au contraire d'un méridien :
c'est la recherche, par Ie massage d.u trajet douloureux, de ce qu'on
appelle l'onde < douloureuse r. Lorsqu'une onde est présente, I'algie
provient toujours, ou presque, d'un trouble d'un Merveilleux Vais-
seau (1).
IIest nécessaire de posséder un certain entraînement poul recon-
naître Ie phénomène de I'onde. D'autant plus que celle-ci n'apparaît
parfois c1u'après la piqûre en dispersion du point d'entrée du Merveil-
leux Vaisseau correspondant.
(1) Cependant, la présence d'nne ond.e n'est pas un phénornène constant et rnalgré
I'absenee d'onde une algiè peut pourtant provenir d'un trouble d'un il{erveilleux Yaisseau.
76
LE TRAITEMD.I,TT DES ALGIES PAR T.'ACUPANCTUNE
Sou,s-Paragt'aphe II
TRAITEMEI{T
78
LE TRAI'TEMENT L)ES ALGIES PAR L'ACAPUNCTLTRE
(1) Voir : < Compléments cl'Acupuncture r, pages 128 et 172. Appendice page 2B2.
79
LB 'I'RAI1'EMEN'T' DES ALGIES PAR L'ACUPANCTURE
a) Définition;
b) Technique;
c) Application pratique.
a) Définiti,on.
La règle Leou-tcheou englobe, sous le même nom, deux techniques
différentes.
La première, qui est la véritable règle Leou-tcheou, s'applique
au rétablissement de l'éguilibre de l'énergie, et utilise prineipalement
les points d'entrée et de sortie des méridiens, en favorisant le passage
de I'énergie d'un méridien à I'autre en suivant le sens de la grande
circulation de l'énergie.
La seconde, elle anssi, a pour but de favoriser la circulation de
l'énergie dans un de ses vecteurs, c'est pourquoi elle polte le même
nom. l\[ais en fait, elle est fort différente et ne s'applique guère qu'au
traiterrrent des algies. C'est celle que nous étudierons ici.
b) Technique.
Nous n'étudierons ici que la règle Leou-teheou des l\'Ierveilleux
Vaisseaux. ElIe utilise la piqûre de points maîtres et de points consti-
tutifs des i\'Ierveilleux Vaisseaux, et de points < centre-douleur >, et
y ajoute une technique particulière de massage. Cette règle s'applique
en plusieurs temps :
Prenzier tentps :
Le premier temps de la règle Leou-tcheou des illerveilleux \rais-
seaux consiste à piquer en dispersion à Ia fois le point maître et Ie
point d'entrée du lVlerveilleux Vaisseau intéressé, uniquement du côté
de I'algie. Lorsque le point maître et le point cl.'entrée se confondent,
c'est-à-dire qu'un seul point joue ce double rôIe, comrne c'est le cas
poul lang-tsiao-mo et pour Inn-tsiao-mo, on ne pique évidemment
qu'rin seul point.
Pour certaines écoles, la règle est simplifiée en ce sens qu'elle
n'utiiise que la piqûre du point d'entrée, en négligeant la piqûre du
point maître, mais ceci au détrirnent de I'efËcacité, sernble-t-il.
Deu.tv'ième temps :
Sur le trajet de la branche douloureuse et Ie plus près possible
du point d'entrée, on reeherche le premier point douloureux reneontré
qui peut être soit uu point constitutif du Merveilleux Vaisseau, soit
un simple point < centre-douleur > situé sul le trajet même de Ia branche
du Merveilleux Vaisseau intéressé. On pique ce point avec une aiguiile
d'argent (2).
Troisième ternps :
Au dessus de cette aiguille, on recherche un deuxième point
également douloureux. Ce peut être également soit un point chinois
Quatrième temps :
Ce temps est facultatif suivant les écoles. Pour les unes, avant
d'aller plus loin cn retire les aiguilles plantées au point maître et
au point d'entrée. Pour les autres, on laisse ees aiguilles en place jus-
qu'à Ia fin du traitement, ce qui nous semble préférable.
Cinqu'ième temps :
C'est un temps de rrrassage. Ce massage s'effectue entre les deux
aiguilles précédemment plantées. On applique Ie bord externe de l'extré-
mité du pouce au contact de l'aiguille la plus basse sur le trajet doulou-
reux, et on masse en remontant avec le pouce jusqu'au contact de
I'aiguille supérieure. On retire le pouce et on recommence la même
manæuvre. Chacun de ces massages, toujours fait dans le sens de Ia
circulation physiologique de l'énergie, est appelé ( passage >. On effectue
le nombre de passages nécessaires, les premiers très légers, les suivants
de plus en plus appuyés, jusqu'à la disparition totale de Ia douleur
dans le segment limité par les deux aig'uilles. Si la douleur ne disparaît
pas, cela provient soit d'une erreru cle diagnostic (l'algie ne provient
pas d'un trouble de la circulation dans Ie vecteur intéressé) soit, et
c'est Ie cas le plus fréquent, d'une eneur dans la localisation des points
piqués.
Siæième tetnps :
On recherche de nouveau, au dessus de l'aiguille supérieure, le
prernier point douloureux, point constitutif du Merveilleux Vaisseau
ou point < centre-clouleur >, et on le disperse avec une aiguille d'argent.
Cette aiguille mise en plaee, on tetire la première aiguille du premier
point douloureux rencontré. Ensuite entre les deux aiguilles qui res-
tent en plaee, on effeetue sur Ie trajet douloureux un massage identique
avec Ie pouee et on pratique le nombre de pessages nécessaires.
c) Application pratique.
Prenons un exemple : une algie de la face externe de la jambe
et de Ia cuisse droites sur Ie trajet du Merveilleux Vaisseau fang-
tsiao-mo et provenant effectivement d'un trouble de ce i\{erveilleux
Vaisseau.
Prem'ier temps :
On disperse Ie point maî'bre et le point d'entrée de Iang-tsiao-mo
qui, pour ce Merveilleux Yaisseau, se confondent. On pique en disper-
sion le point Chenn-mo (62 V.), à d.roite seulement.
Deun'ième temps :
On recherche Ie premier point douloureux rencontré au-dessus
de Chenl-mo. Admettons qu'il s'agisse du troisième point de Iang-
tsiao-mo, soit trang-fou (38 V. B.). On pique ce point avec une aiguille
d'argent (1).
Troisième temps :
On cherche ensuite Ie premier point douloureux situé au-dessus,
soit un point <r centre-douleur ) par exemple, situé simplement sur le
trajet de lang-tsiao-mo. On pique ce point < centre-douleur )) avec urre
aiguille d'argent. Parfois la douleur peut disparaître dans le segment
délimité par ces deux aiguilles.
Quatrième tem,ps :
On peut ensuite, selon certaines écoles, enlever l'aiguille placée
au point d'entrée. II semble cependant plus efficace de la laisser à
Chenn-mo et de continuer.
Cinqzdème temps :
C'est le premier temps de massage. On place le bord. externe de
l'extrémité du pouce contre l'aiguille placée à Iang-fou. On masse en
lemontant jusqu'à I'aiguille située au-dessus d'elle. On effectue le
nombre de < passages > nécessaires jusqu'à la disparition complète de
la douleur entre les deux aiguiiles.
(l) Cette aiguille comme les suivantes doivent bien enLendu être toutnées entre
les doigts selon la technique habituelle.
83
LE TRAITDMENI' DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
Si,æième temps :
On recherche Ie point douloureux suivant, situé au-dessus de l'ai-
guille la plus élevée. Admettons qu'il s'agisse encore d'un point < centre-
douleur >. On y pique une aiguille d'argent. fci, avant d'aller plus loin,
on enlève I'aiguille placée à lang-fou. Par Ia suite, en continuant
I'application du procédé, on enlèvera, au fur et à mesure que l'on
plante une aiguille de plus, I'aiguille la plus ancienne, e'est-à-dire située
le plus bas.
Une fois I'aiguille la plus basse enlevée, on effectue à nouveau
un temps de massage entre les deux aiguilles supérieures, selon la tech-
nique exposée au cinquième temps.
Septième temps et suioants :
On continue ainsi en remontant le long de la zone douloureuse
en reeherchant les points douloureux reneontrés et en appliquant
pour chacun la technique que l'on vient d'exposer.
Paragraphe II
LES ALGIES LINEAIR^ES
OEPnNDANT D,UN SEUL oU DE PLUSIEURS MIIRIDIENS
IJne algie linéaire qui ne dépen d pas d'un Merveilleux Vaisseau
est provoquée par un trouble de méridiens. Il peut s'agir d'un seul
méridien ou d.e plusieurs, et dans ce cas les méridiens perturbés peuvent
être de même nature (tous fnn ou tous fang) ou de nature différente
(les uns fnn et les autres lang). Le traitementestdifférent dans chacune
de ces hypothèses. Pour la clarté de I'exposé nous adopterons une
classification basée sur le nombre et la nature des méridiens qui
traversent Ie territoire douloureux.
Sous-Paragraphe I. Algies linéaires siégeant sur le trajet d'un
seul rnéridien. -
Sous-Paragraphe II. Algies linéaires siégeant sur le trajet de
plusieurs méridiens de même - nature.
Sous-Paragraphe III. Algies linéaires siégeant sur le trajet
-
de plusieurs méridiens de nature différente.
84
LE TRAITEMDNT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
Sous-Paragraphe I
ALGIES LINÉAIRES SIÉGEANT SUR LE TRAJET
D'UN SEUL MÉRIDIEN
86
LE TRAITDMENT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTURE
plus importantes du traiternent des algies, et e'est ici qu'elle semble don-
ner les nreilleurs résultats, comme dans le cas des algies traumatiques.
Son principe est basé sur l'hypothèse (et son efËcacité semble le
confitmer du reste) que I'algie est avant tout produite par une répar-
tition inégale de Ia quantité d'énergie entre les deux branches d'un
même méridien. IJne branche présente un excès, l'autre une insuffi-
sance. Cela provient de ce qu'une branche est insu{fisamment per-
méable à I'énergie (et bien qu'elle ne soit pas douloureuse, c'est elle en
fait qui est la cause de I'algie, et non Ia douloureuse qui, de ce fait,
est obligée de transporter le surplus d'énergie). C'est aussi eet excès
qui se reflète atr pouls correspondant et provoque la présence d'un
flanc en excès du côté douloureux.
Pour soulager ou supprimer l'algie, Ie but du traitement est d.e
vider la branche en excès pour rétablir ainsi l'équilibre. Plusieurs
procédés sont possibles. Le plus simple et le plus efficace, puisqu'il
permet à la fois de disperser l'excès de la branche douloureuse et
d'augmenter la quantité d'énergie dans la branche non douloureuse,
est d'exciter le point < lo > du méridien (qui réunit les deux branches)
en tonification du côté non douloureux : c'est le procédé ou règle de la
< Grande Piqûre D. Si Ie résultat est insuffisant, on complète la règle
en ajoutant Ie rapport Minuit-Midi, en tonifiant également le point < lo >
du méridien couplé Minuit-I'iidi.
Nous ne reviendrons pas et nous ne nous étendrons pas plus
longuement sur la théorie de ce proeédé que nous avons ailleurs déjà
abondamment traité (1). Nous en indiquerons simplement la technique.
Premier temps :
On pique en tonification le point < Io > du méridien intéressé sur
la branche opposée à la branche douloureuse (ainsi douleur au bras
droit sur le méridien de l'fntestin Grêle, on pique à I'or son point < lo >
Tehe-tcheng (7 I.G.) sur le bras gauche).
(f) Voir : rCompléments d'Acupunctnr€ Dr page 232;
Bulletins de la Société d'Acupuncture, na l3 ( n Vériflcation de la Règle
de la Grande Piqirre dans le traitement des algies ),, pàr Ie Dr ùIauriès)
et no 20 ( c Dérègiement de l'équilibre de l'énergie dans un méridien
considéré comme l'étiologie de certains t1'pes d'algies n, par le D'Niboyet.
q La Grande Piqûre,', par le Dr Pierre Schmidt de Genève ( cActes
des fIIe Journées Internationales d'Aeupuncture, page 80).
87
LE X'RAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUI{CTURE
Deunième temps :
Si le résultat est insuf;ûsant, on pique en tonification avec une
aiguille d'or le point < Io r du méridien en rapport, par Minuit-i\[idi,
sur la branche opposée au eôté douloureux (dans I'exemple précédent,
on pique à I'or le point < lo r situé sur la branche gauche du foie Li-keou
(5 F.) (1).
Dans le cas d'échec, avant de passer aux points de brindilles, il
faut utiliser la règle Leou-tcheou des méridiens (2).
88
LE TNAITEMENT D.OS ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
(I) Yoir < Le Rétablissement qualitatif de l'énergie dans ies méridiens r, par le
Dr Casez (Bulletins de la Société d'Acupuncture, nos 29 eb B0).
(2.) Yoir < Compléments d'Acupuncture r, page i09.
89
LE TRAIT'DMENT DES ALGIES PAB L'ACUPANCTURE
Quatrième temps :
On applique le pouce au ras de la première aiguille et on masse
vers l'aiguille suivante dans le sens de Ia circulation de I'énergie,
en appliquant exacternent la même technique que pour la règle Leou-
tcheou des Merveilleux Vaisseaux (1).
Cinquième temps :
On reehercb,e le point douloureux suivant, on y plante uue aiguille
d'argent. On retire alors l'aiguille que l'on avait placée au premier
point, c'est-à-dire I'aiguille la plus basse. Puis ou masse entre les deux
dernières aiguiiles selon la technique habituelle.
On continue la même technique dans les temps suivants jusqu'à
I'extrémité de la zone douloureuse.
I1 faut remarquer qu'une école japonaise remplace le massage entre
Ies points par le passage d'un petit balai métallique. Les résultats
semblent iufininent inférieurs à ceux que donnent les massages.
Sous-ParagraTthe II
ALGIES LINEAIRES SIEGEANT SUR LE TRAJET
DE PI-,USIEURS MT1RIDIENS DE XIÊME NATT]RE
Intéressant un tenitoire parcoruu par le trajet de plusieurs méri-
diens de même nature, les algies de ce type sont toujours plus larges.
Pour elles, deux cas sont à envisager :
a) l'algie empiète sur plusieurs méridiens, mais un seul est déréglé.
Le diagnostic se fait aisément, car d'une part, le méridien déréglé
oecupe en général I'axe de la bande clouloureuse, et d'autre part, ce
méridien déréglé présente le plus souvent un flane en excès au pouls
corresponclant. On retombe dans Ie cas préeédent.
b) I'algie est provoquée par le dérèglement de plusieurs méridiens
de même nature : c'est i'hypothèse que nous envisagelons ici.
91
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTANE
Lo Diagnostic.
Le diagnostic se fait par ia palpation d.es pouls. Cet examen ne
montre pas de fi.anc en excès sur un seul méridien, mais un excès des
pouls correspond.ant aux méridiens situés sur le trajet doulouteux par
rapport aux autres. Par exemple, dans une algie.large de la face externe
du bras, on trouve les pouls des méridiens qui tlaversent le tenitoire
douloureux (il s'agit des méridiens Iang de Gros Intestin, Intestin
Grêle, Trois Réchauffeurs) en excès par rapport aux pouls d.es méridiens
fnn situés à I'autre face (il s'agit des méridiens de ilIaître du Cæur,
Poumons, Cæur). De plus, ces douleurs ne sont jamais très superfi-
cielles, elles sont même le plus souvent profondes, et ont aussi parfois
un caractère pénétrant.
20 Traitement.
Le traitement de ces algies utilise les propriétés des points < lo
de groupe , (1). Leur emploi est différent suivant les écoles.
Prent'i,er Ttrocéd,é :
On tonifie Ie point <r lo de groupe r des méridiens situés sur la faee
non douloureuse, puis on disperse le point < lo de groupe r situé du côté
douloureux. Ainsi, pour une douleur siégeant sur la face externe du
bras sur le trajet de Trois Réchauffeurs, Gros Intestin, Intestin Grêle,
on pique à l'or le point <r lo de groupe > Inn qui est Tienn-che (5 M. du C.),
puis le point < lo de groupe > Iang en dispersion qui est Sann-iang-lo
(8 T.R.). Et vice versa en cas de douleur sur Ia faee interne.
Dezcæième procéclé :
On utilise une variété de la règle de la < Grande Piqûre > sur les
points < lo de groupe >. Au lieu de piquer sur Ie côté douloureux, on
pique le point < lo de groupe ) sur la branche située du côté non dou-
loureux. Ainsi, pour une algie de la face externe du bras droit, on
piquera d'abord le point a lo > Sann-iang-lo en tonifieation sur Ie bras
gauche, et ensuite on dispersera Tienn-ehe aussi sur le bras gauche.
o9
LE TRAITEMENT DES ALGII]S PAR L'ACAPUNCTARE
Il est parfois bon d'unir les deux proeédés, car le premiet est actif
si I'algie provient d'un déséquilibre entre les deux groupes Inn et Iang
d'un même membre, et le second si l'algie provient d'un déséquilibre
entre les trois branches gauches et les trois branches droites des méri-
diens intéressés.
Sous-Paragraphe III
ALGIES LINI1AIRES SIEGEANT SUR LE TRAJET
DE PLUSIEURS UPNTUENS DE NATURE DIFFÉRENTE
Les algies linéaires siégeant sur le trajet de plusieurs méridiens de
nature différente sont toujours de ce fait particulièrement larges;
elles siègent le plus souvent sur les membres dont elles englobent une
partie au moins à la fois de la face extelne et de la face interne. Bien
qu'assez longues, elles sont surtout très larges, ce qui les fait parfois
confondre, lots d'un examen insuffisant avec les algies en nappe. Elles
se distinguent par contre plus facilement des algies linéaires circulaires,
qui ne sont jamais aussi larges et épaisses (pas plus d'un travers de
main); au contraire, elles sont toujours très larges, revêtant la forme
de guêtres ou de manchons étendus, mais les bandes douloureuses
qu'elles forment ne se rejoignent pas ou seulement imparfaitement;
enfin, elles ne donnent pas de sensation de striction.
Elles sont provoquées par un trouble de l'énergie dans plusieurs
méridiens de nature différente. Ce trouble, s'il comporte un élément
quantitatif, est avant tout d'ordre qualitatif. Les pouls correspondant
aux méridiens perturbés présentent surtout des modifications morpho-
logiques. Dans leur eas, du reste, le simple examen de la topographie
cle la douleur suffit en général pour porter le diagnostic.
Le traiternent de ces algies se fait par I'utilisation de la règle, ou
plutôt d'une yariété de la règle a Hôte-invité n.
Pretnier tentps ;
On détermine par I'examen direct de la topographie de la douleur
quel est le méridien fnn ou Iang dont le trajet coïncide avec le maximum
de douleur. C'est sur ce méridien que I'on doit intervenir en premier
93
LE TRAIT'NMEN? D.ES ALGIES PAR L'ACAPANCTURE
lieu, puis ensuite le méridien couplé qui le suit dans la grande cireu-
lation de l'énergie. Le premier méridien est appelé par les Chinois,
le < méridien Hôte r et le second le < méridien fnvité >. Le premier temps
consiste à disperser le point < lo r du premier méridien (Hôte), celui qui
présente le maximum de douleur sur la branche douloureuse.
Deuæième temps :
On disperse ensuite le point solrrce du méridien couplé (Inr-ité)
également sur la branehe douloureuse.
Ainsi, pour une douleur en guêtre des deux faces (externe et
interne) de la cuisse droite avec maximum de douleur sur une partie
du trajet du mérid.ien de Ia Vésicule Biliaire, on commencera par
disperser son point < Io > I(oang-ming (37 V. B.) sur la jambe droite,
puis ensuite le point source de son méridien couplé (le Foie) Trae-
tchrong (3 F.) sur le pied droit.
Ce procédé n'applique donc pas exactement La règ'le < Hôte-
invité r classique qui demande I'utilisation de métaux différents et
l'exeitation des points sur des branches différentes. Il est évidemment
possible d'appliquer ici Ia règle classique, mais les résultats semblent
plus fa-'rorables en appliquant la technique que nons venons d'exposer.
En eas d'échee, avant d'utiliser des points spécifiques et de brin-
dilles, on peut traiter séparément les deux d.ouleurs (de la face externe
et de la face interne) par les procédés précédents.
Sous-Sncrrorv II
LES ALGIES CIRCALAIRES
Les algies circulaires siègent le plus souvent sur les membres qu'elles
enseuent sur une de leurs parties. Elles se distinguent des algies précé-
dentes en guêtres ou en manchon car elles sont toujours pius étroites
et ne sont pas constituées par des bandes longitudinales. Elles revêtent
la forme de biacelets, ou d'anneaux, ou, au maximum de leur largeur,
d'un brassard, e'r, donnent souvent au malade une sensation de strietion.
Leur traitement varie suivant Ia largeur de la zone douloureuse,
suivant l'épaisseur d.u bracelet que figure leur trajet. On les elasse de
ce fait en : algies en anneaux et algies en brassard.
94
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTURE
Paragraphe I
LES ALGIES CIRCULAIRES EN ANNEAUX
Paragraphe II
LES ALGIES CIRCULAIRES EN BRASSARDS
Ces algies se distinguent des algies en anneaux par leur'largeur qui
est toujours supérieure à un travers de doigt, et qui atteint souvent
celle de trois ou quatre travers de doigt. EIIes siègent sur les membres
et très souvent au voisinage d'une articulation. Elles peuvent ne pas
être absolument continues, et leul trajet circulaire peut n'être pas
tout-à-fait complet, surtout sur ia face postérieure du membre. L'inten-
sité cle la douleur est alors généralement plus forte err certains endroits
d.u brassard qu'à d'autres; ainsi elle peut être plus forte sur la face
externe que sur la face interne, pour citer I'exemple le plus courant.
95
LE TRAITEMENT DES ALGTES PAR L'ACUPUNCTURE
--
(f ) n s'".gil: pour emprurrter une figure à l'hydraulique, de créer une hyperpression,
corûne pour débioquer le méridien.
96
SIJBDIVISION II
Spc'r'rorv I
LES ALGIES BILATÉRALES SIÉGEANT SUR LE TRAJET
D'UN MERVEILLEUX VAISSEAU
OU DE SES BRANCHES ABERRANTES
Ces algies sont assez rares. Elles proviennent d'un trouble d'une
portion même du Merveilleux Vaisseau, ou de ses branches abertantes.
Le plus souvent, iI s'agit d'algies linéaires, mais elles peuvent être en
nappe, surtout lorsque Ie trouble siège non sur le trajet lui-même mais
sur les branches aberrantes.
Leur diagnostic est assez aisé. En premier lieu (1), une algie ne
peut provenir d.'un Merveilleux Vaisseau que si un excès important
a pu lui faire prendre naissance. Un Hlerveilleux Vaisseau Iang ne peut
98
LE TRAITEMENT' DES ALGIES PAN L'ACAPUNCTURE
Premier temps :
On disperse les deux points maîtres et les deux points d'entrée
(à moins qu'ils ne se confondent, ainsi Chenn-mo (62 V.) qui est à la
fois point maître et point d'entrée de fang-tsiao-mo) du lVlerveilleux
Vaisseau dont le trajet ou les branches aberrantes travetsent le terri-
toire douloureux.
Dettæièrne temps :
On masse le trajet du Merveilleux Vaisseau et de ses branches
aberrantes, lorsqu'il en existe, qui traversent le territoire douloureux.
Lorsqu'il s'agit de lang-oe, on masse en remontant; pour Tae-mo
Ie massage se fait en ceinture; pour Tou-mo on remonte des deux côtés
de la colonne ver'téblale, et ensuite on redescend le long des branches
aberrantes (1).
99
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
Sncrrorv ff
ALGIES BILATÉRALES SIÉGEANT SUR LE TRAJET
D'UN SEUL MÉRIDIEN
Ce sont des algies bilatérales qui siègent en général aux membres
ou près de leurs attaches, sur des parties grossièrement symétriques du
corps et dont les deux territoires sont nettement séparés I'un de l'autre
sans zone commune. Leur topographie est variable, le plus souvent en
band.es, mais parfois assez ramassées sur elles-mêmes. Le pouls corres-
pond.ant au méridien dont les deux branches traversent l'algie est
pratiquement toujours en excès, d'autant plus tendu que la douleur
est plus intense; pour une forte algie, il est crispé et traduit un excès
de Iang dans Ie méridien intéressé.
Le traitement de ces algies est simple. On disperse les deux
points sources du méridien intéressé, et éventuellement les deux points
de clispersion. Avant d'utiliser des points de brindilles, si le soulagement
est insu{fisant, on peut disperser, lorsqu'ils existent nettement défrnis,
les points < centre-d.ouleur >.
SncrroN III
LES ALGIES BILATÉRALES SII1GEANT SUR LE TRAJET
DE PLUSIEURS iVTENTOIEI{S DE MEME NATURE
Ces algies sont identiques aux précédentes, mais oecupent un
territoire plus vaste. Deux cas sont à envisager :
a) Un seul de ces méridiens est déréglé, et la douleur déborde sur
les autres qui ne sont pas perturbés. Dans cette hypothèse, la palpatiou
des pouls correspondant aux méridiens qui traversent la zone doulou-
reuse montre qu'un seul d'entre eux est en exeès, les autres restant
normaux. On applique le traitement de la section préeédente.
b) Plusieurs des méridiens de même nature qui traversent l'algie
sont déréglés. A la palpation des pouls on trouve ceux qui corres-
pondent à ces méridiens nettement en excès. Par contre, Ies méridiens
de signe contraire sont en insuffi.sance. I1 s'agit d'un cas semblable à
100
LE TRAI'TEfuIENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTANE
celui envisagé plus haut pour les algies unilatérales (1). Leur traitement
est alors identique, mais sera fait des deux côtés. On disperse de chaque
côté le point < lo de groupe ) correspondant aux méridiens intéressés,
et ensuite on tonifie des deux côtés le point < lo de groupe r anta-
goniste.
SE,crroN IV
LES ALGIES BILATERALES SIEGEANT SUR LE TRAJET
DE PLUSIEURS UÉNTOIENS DE NATURE DIFFÉRENTB.
Ces algies bilatéra1es se rencontrent presque uniquement aux
articulations; elles sont le plus souvent accompagnées de lésions
importantes et les résultats thérapeutiques ne sont que rarement
favorables. Il n'existe pas pour elles de procédés gén.éraux de trai-
tement. Il s'agit avant tout de rétablir l'équilibre de l'énergie en
général, puis de traiter ensuite ces algies séparément. Pour elles il
faudra surtout utiliser des points spécifiques et des points de brindilles.
C'est ce traitement selon la localisation et les modalités que nous allons
aborder dans le deuxième chapitre.
--
I. ALGIES UNILATÉTTET,NS
-
A) Ar,erns EN NAPpE :
a) Algies étendues:
1o Les méridiens qui Ia traversent sont de même nature :
soit petite piqûre sur le ou les méridiens intéressés;
- soit point symétrique (en tonification) du point d.e méridien
- le plus près du < centre-douleur >;
du point symétrique du point a centre-douleur :r.
2o Les méridiens sont de nature différente :
103
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTUNE
--
104
CHAPITRE II
unilatérales.
Pour le nrrmérotage des points et leur appartenanee à leur méridien, llous ilvolls
adopté les abréviations suivantes :
C. pour le méridien du Ceun.
I. G. pour le méridien de l'LvrasrrN GnÊr,r.
V. pour le méridien de lrr, Vnssrs.
R. pour le méridien dcs Rnn,-s.
l'I. du C. pour le méridien du NIriîrnE DrJ Ceun.
T. R. pour le méridien des Tnors RÉcsaurrpuns.
V. B. pour le méridien de la VÉsrcur,n Brr,rannn.
Ir. pour le méridien du Forn.
P. pour le méridien des Por:rroNs.
G. I. pour le méridien clu Gnos lNrnstrx.
106
LE TRAITEMEN'I DES ALGIDS PAR L'ACAPUNCTURE
107
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAn L,ACUPUNCTaR.E
108
SUBDIVISION I
--
109
LE TNAITEMENT DES ALGIDS PAR L'ACUPUNCTURE
I Sr,ctroN
LES ALGTES DE L'ÉPAULE (1)
1o Merveilleux Vaisseau.
Tae-mo.
2o Points spécifiques.
Ta-tchong (4 R.) en T d.u côté opposé à l'algie.
Tsienn-tchou-lçorr (H.M. 3 bras).
Tchre-tsre (5 P.).
3o Points de brind,illes.
a) Selon Ia localisatioru :
région antérieure d.e l'épaule :
- Tsienn-iu (15 G. I.).
région supéro-externe :
- Tsienn-oae (14 I. G.).
région postérieure :
- Nao-iu (10 I. G-).
douleur profonde de l'articulation :
- Pi-nao (14 G. I.).
b) Selon les irridiat:ions :
vers I'aisselle :
- Tcheou-iang (20 R. P.).
vers aisselle et bras :
- Ti-ou-roe (42 Y.B.).
vers le dos :
- I{ao-roang (38 V.).
Fei-iu (1S Y.) surtout aecompagné de sensation
de poumons congestionnés.
LE TNA-IT'EMENT DES ALGIES PAR L'ACAPANCTARE
Yers la nuque :
- Koang-ming (87 V.B.) à l'or du côté non
douloureux, puis ajouter :
Fong-tchre (20 V.B.).
Oann-kou (17 V.B.).
vers I'omoplate :
- Chenn-mo (62 V.).
Tsiu-prenn (12 E.).
oarur-tchrong (1 T. R.)
en avant ou de côté:
unn-menn (2 P.).
Tsienn-iu (15 G. I.).
Ou-li (ls G. I.).
Tchrong-fong (12 I. G.).
Sann-tsienn (3 G. I.) surtout aggravées en levant
e bras.
ou-lang (22 R.).
en arrière vers Ie dos :
Tsienn-tchen (9 I. G.).
unn-menn (2 P.).
en alrière vers la nuque :
oang-min g (87 V. B.) à l'or du côté n-on
ouloureux.
Tsienn-tchenn (9 I. G.).
par circumduction :
en s'habillant :
---
tLz
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPT]NCTUNE
SncrroN If
LES ALGTES DU BR 4S (1)
10 Merveilleux Vaisseau.
fang-oe.
20 Foints spéoifiques.
Tsienn-tchou-kou (H. lU. 3 bras).
Tsienn-iu (15 G. I.).
3o Points de brindilles.
a) Selon la localisation :
face antérieure du bras :
- Ou-li (13 G. I.).
face extelne ou face postérieure :
- Nao-roe (13 T. R.).
au voisinage du coude :
- Tsiou-tchre (11 G. I.).
Tchre-tsre (5 P.).
f,sus les muscles :
- Siao-rae (8 I. G.).
b) Selon les ircad,iations :
remontant dans l'aisselle :
- Ti-ou-roe (a2 V.B.).
Tsi-tsiuann (f. C.).
Chao-rae (3 C.).
c) Selon les modalités :
avec fourmillement :
- \Tao-iu (10 I. G.).
_ (1) Lorsqrlg I'algie atteint l'é_paule, utiliser en fonction des moclalités les points de
la secbiorr précéd.ente concernant l-épariie.
113
LE TRAITEMDNT DES ALGIES PAN L'ACAPUNCTANE
avec engourdissement la nuit :.
- Trae-tsri (3 R.).
Linn tsri (41 V.B.).
avec contractures du biceps :
- lsienn-iu (15 G. I.).
s'habillant :
Koann-tchrong (1 T. R.).
--
11,4
LE TNAITE]UIENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTUR,E
Sncrrow flf
ALGIES DU COUDE
1o Merveilleux Vaisseau.
Non déterminé.
2o Points spécifiques.
Tsiou-tchre (11 G. I.) (I).
Tchre-tsre (5 P.).
Tsiou-tsre (3 il[. du C.).
3o Points de brindilles.
a) Selon la localisation :
face postérieure :
- Tcheou-tsienn (H. M ).
Tienn-tsing (10 T. R.).
face interne, surtout avec sensation de bane :
- Chao-rae (S C.).
Tchre-tsre (5 P.).
b) Selon les imadiations :
lsmenf,ant le long du bras :
- Nao-iu (10 I. G.) (surtout avec fourmillement).
Trong-li (5 C.).
c) Selon les moilalités :
douleur bloquant Ie coud.e ;
- Ti-ou-roe (42 V.B.).
ne peut ni étendre ni fléchir :
- Nao-roe (13 T. R.).
fourmillement ou douleur intermittente :
Nao-iu (10 I. G.).
avec contracture du coude :
- Tsiou-tchre (11 G. I.).
non améIioré par points précédents :
- El-pae (H. M. 2 bras) extetne.
(I) Étant donné son activité, ce point pourrait presque être cousidéré comme un
point d'assentiment indépendant de la régioh du coude. Il ne faut jamois I'omettre.
115
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPANCTAND
SucrroN I\z
20 Point spécifique.
Oae-koann (5 T. R.).
3o Points de brindilles.
a) Selon la localisation :
face antérieure :
- Lie-tsiue (7 P.).
face postérieure :
- Sann-li (10 G. I.).
b) Selon les ,i,rrad,iations :
remontant jusqu'au coud.e :
- Oann-kou (* I. G.).
Tsiou-tchre (11 G. I.).
El-pae (H.M. 2 bras).
vers le poignet :
- Sann-li (10 G. I.).
c) Selon les modali,tés :
aggravées par mouvement de pronation et supination :
- Tche-tcheng (7 I. G.).
Tienn-tsing (10 T. R.).
étau :
Oae-koann (5 T.R.).
avec fourmillement :
- Nao-iu (10 I. G.).
1I6
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACAPANCTUNE
SpcrroN V
LES ALGIES DU POIGNET
1o lVlerveilleux Vaisseau.
fnn-oe.
2o Point spéoifique.
Oann-kou (4 I.G.).
Krong-tsoe (6 P.).
3o Points de brindilles.
a,) Selon la localisation :
face antérieure :
- Nei-koann (6 M. du C.).
face postérieure :
- Oae-koann (5 T. R.).
b) Selon les ircad,iations :
remontant le long de la face dorsale de l'avant-bras :
- Sann-li (10 G. I.).
_- vers la main :
Ie-menn (2 T. R.).
c) Selon les mod,alités :
sensation de batre côté paume :
- Trae-iuann (9 P.).
Ta-ling (7 M. du C.).
sensation de barre dorsale :
- fang-tchre (a T. R.).
avec élancement :
- Tienn-tsing (10 T. R.).
--
117
LE TRAITEMDNT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTARE
VI
SnctroN
LES ALGIES DE I.A MAIN
Merveilleux Vaisseau.
Iang-oe (1).
10 Foinûs spéciffques.
fu-tsi (10 P.).
Lao-kong (8 M. du C.).
2P Points de brindilles.
Ce sont les mêmes que ceux des algies des doigts. En plus :
(l) Coneernant les algies de la main, qu'il s'agisse de la face palmaire ou dorsale.
118
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ÀCUPUNCTANE
Sncuou VII
LES ALGIES DES DOIGTS
1o Merveilleux Vaisseau.
fang-oe.
2o Points spécifiques.
a) I{rong-tsoe (6 P.).
b) Les < cinq tigres r.
sur le premier doigt :
- Ta-kou-krong (H. M. 7 main).
deuxième d oigt :
- Ou-rou (H.M. 3 main) d'index.
troisième doigt :
- Tchong-kroe (H. il{. 2 main).
quatrième doigt :
- Ou-rou d'annulaire (H. M. 3 main).
cinquième doigt :
- Siao-kou-tr<r'ong (H. M. 4 main) (1).
3o Points de brindilles.
a) Selon les inailiations :
irradiant à la face dorsale de la main :
- Sann-li (10 G. I.).
irradiant sur la face palmaire de la main :
- Trae-iuann (9 P.).
Iu-tsi (10 P.).
(1) Lorsque I'algie siège sur un seul cloigt, quel qu'il soit, on pique d'abord. Tchong-
kroe sur ie troisième doigt-et ensuite le point tigre du doigt intéréssé. Lorsque I'algie
siège sur les cinq doigts, on pique les cinq tigres dans I'ordre suivant : 3-2-4-5-1.
119
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTUNE
--
120
SIIBDIVISION II
Seetion I. La seiatique.
-
Section I. Algies de la hanche.
-
Section III. Algies de la cuisse.
Section IV.
- Algies du genou.
Section V.
- Algies de la jambe.
Section VI.
- Algies du cou de pied et cheville.
Seetion VII.
- Algies du pied.
Section VIII.
- Algies des orteils.
-
--
121
LE TRAITDMEIV? D-O,g ALGIES PAR L'ACUPUNCTUNE
SeclroN I
LA SCIATIQU E
122
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTURE
1o Merveilleux Vaissgau.
fang-tsiao-mo.
20 Points spécifiques.
dans tous les cas :
- Roann-tiao (30 V.B.).
sciatique haute :
- Chang-tsiao (SI V.).
sciatique basse :
- I(roun-Ioun (60 V.).
3o Points de brindilles.
a) Selon la locali,sation :
face postérieure de la cuisse :
- Oe-tchong (5a V.). -,1) ir''
fnn-menn (51 V.). S y.,l
face extetne de la cuisse :
- Sia-tou (s2 V. B.).
Iang-koann (83 V.B.).
dans le mollet :
- Iang-ling-tsiuarur (s4 V. B.).
_ genou :
Sann-inn-tsiao (6 R. P.).
Oe-tchong (5a V.).
L24
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTUNE
II
Sncrrox
LES ALGIES DE LA HANCHE
1o Merveilleux Vaisseau.
Iang-tsiao-mo ou Tae-mo.
20 Points spécifiques.
Roann-tiao (80 V.B.).
Sann-li (86 E.).
3o Points d.e brindilles.
a) Selon la localisation :
postérieute :
- Oe-tchong (sa V.).
externe :
- Iang-ling-ts'iuann (S4 V. B.).
profonde :
- Chang-tsiou (5 R. P.).
superficielle :
- Tae-mo (2G V. B.).
Tsiu-tsiao (2e Y.B.).
à l'aine :
- Ta-tou (2 R. P.).
Tsri-menn (f I R. P.) (avec enflure).
b) Selon les irradi,ations :
Yers la face interne de la cuisse :
- Tsiou-tsiuann (8 F.).
fnn-kou (10 R.).
c) Selon les moilalités :
en se penchant :
- Chou-kou (65 V.).
par circumd.uction :
- Inn-pao (e F.).
diff.culté pour plier :
- Tsing-kou (04 V.).
125
LE TNAITEMENT DES ALGLES PAR L'ACUPUNCTARE
SnctroN IIf
LES ALGIES DE LA CUISSE
1o Merveilleux Vaisseau.
Non déterminé.
2o Points spéciliques.
Non déterminés.
30 Points de brindilles.
a) Selon la locali,sation :
face externe (femoro-cutané) :
- Roann-tiao (30 V. B.).
Sia-tou (32 V. B.) (surtout d,ouleur en raquette).
Oe-tchong (54 V.).
fang-ling-ts'iuann (34 V. B.).
Fou-trou (32 E.).
face interne (génito-crural) :
- Inn-kou (10 R.).
Tsiou-tsiuann (8 F.).
fong-tsiuann (I R.).
Tsiao-sinn (8 R.).
face postérieure :
- Oe-tchong (5a V.).
Tchreng-fou (50 V.).
Roann-tiao (30 V. B.).
fnn-men (51 V.).
face antérieure :
- Inn-l<ou (10 R.).
Les deux jumeaux du genolr (H. M.).
b) Selon les irrad,iations :
vers la fesse :
- Ming-menn (4 T. hI.).
L26
LE TBAITEMENT DDS ALGIES PAR L'ACAPANCTANE
le genou :
Inn-che (Sg E.).
L27
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPANCTURD
SBcrroN IY
2o Points spécifiques.
Ts'iou-ts'iuann (8 F.).
Oe-tchong (sa V.).
Roanntiao (30 V.B.).
3o Points de brindilles.
a) Selon la localisation :
face antérieure :
- Sann-li (36 E.).
(Eil de la rotule (H.M. jambe).
atc de cerele au-dessus de la rotule :
Les deux jumeaux (H. lVI. jambe).
arc de cercle au-dessous de la rotule :
Les d,eux points latéral extetne et latéral
interne (H. IvI. jambe).
face postérieure :
- Oe-tchong (sA V.).
Ts'iou-ts'iuann (S F.).
Roann-tiao (30 Y.B.).
face interne :
- Ts'iou-ts'iuann (8 F.) suffit le plus souvent.
fnn-kou (10 R.).
Si-l<oann (7 F.).
Le point latéral interne (H.M. jambe).
dans la profondeur de I'articulation :
- Tou-pi (35 E.).
128
LE TR,AITEMENT DES ALGIES PAN L'ACUPANCTURE
face externe :
- Tou-pi (35 E.).
Le point latéral externe (H. M. jambe).
Lann-menn du haut (H. M. jambe).
(Eil de la rotule (H.M. jambe).
rotule :
- Li-toe (45 E.).
b) Selon les irrad,iations :
remontant vers la cuisse :
- fnn-ehe (33 E.).
vers le pied :
- Sann-li (36 E.).
Tchreng-chann (57 V.).
c) Selon les modalités :
douleur limitant Ia flexion :
- Ts'iou-ts'iuann (S F.).
Oe-tchong (5a V.).
fle11lsuy limitant l'extension :
- Les points latéral interne et Iatéral extelne
selon siège de la douleur (H. ÛI. jambe).
à la flexion et I'extension :
- Ta-tchrou (fl V.).
douleur à la circumduction :
- fang-koann (8s V. B.).
aYec épanchement ou enflure :
- Tou-pi (35 E.).
Li-toe (45 E.).
avec contracture :
- Tsiou-tsiuann (S F.).
Trae-po (8 R. P.).
Sann-li (so E.).
evec picotement ou élancement :
- fnn-kou (10 R.).
129
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTURD
avec faiblesse du genou :
- Tienn-ting (17 G. I.) en tonification.
Tienn-iou (16 T. R.) en tonifieation.
aYec douleur à la marche :
- Iang-ling-tsiuann (S4 V. B )
fru:-ling-tsiuann (9 R. P.).
avec craquements :
- Les deux Lann-menn (H.M. jambe).
en descendant un escalier :
- Sia-lienn (3e E.).
avec claudication intermittente ou la jambe u qui manque ) :
- Sann-li (SO E.) en D et aiguille chauffée.
avee algie concomitante aux membres supérieurs :
- Krong-tsoe (6 P.).
180
LE TRAITEMENI' DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTARE
u"n
LES ALcr:;:;î ,n*"u
1o Merveilleux Vaisseau.
Non déterminé.
2ù Points spécifiques.
Fei-iang (58 V.).
Sann-li (36 E.).
Iang-ling-tsiuann (S4 V. B.).
3o Points de brindilles.
a) Selon la localisation :
sur le tibia ou le péroné :
- Ta-tou (2 R. P.).
Trae-po (3 R. P.).
Chang-tsiou (5 R.P.).
face latérale externe :
- Tchreng-chann (57 V.).
Fei-iang (58 V.).
faee postérieure (algie du mollet) :
- Tchreng-chann (57 V.).
Tchreng-tsinn (56 V.).
Tso-pinn (9 R.).
tendon d'Achille :
- Tchreng-tsinn (56 V.).
b) Selon les irrad,iations :
vers Ie pied :
- I(roun-loun (60 V.).
vels le genou :
- Sann-li (36 E.).
131
LE TRAITEMDNT DES ALGIES PAN L'ACAPANCTARE
--
\82
LE TRAITEMENT DES ALGIBS PAN L'ACAPUNCTARE
SncrroN VI
LES ALGIES DA COU DE PIED
10 Merveilleux Vaisseau.
Tae-mo.
20 Points spécifiques.
Nei-koua-tsienn (H. M. 2 jambe).
Oae-koua-tsienn (If. M. 3 jambe).
30 Points de brindilles.
a) Selon la localisat'ion :
sur l'articulation tibio-tarsienne :
- Chang-tsiou (5 R. P.).
Sann-li (s6 E.).
Tsie-tsri (41 E.).
Kroun-loun (60 V.).
Chenn-mo (62 V.).
au voisinage de la malléole externe :
- Oae-koua-tsienn (I{. M. S jambe).
Kroun-loun (60 V.).
Tchao-rae (6 R.).
au voisinage de la malléole interne :
- Nei-koua-tsienn (H.M. 2 jambe).
Trae-tsri (8 R.).
b) Selon les irradiations :
vers le pied :
- Sie-tsri (43 Y. B.).
la jambe :
Kroun-loun (60 V.).
e) Selon les modalités :
en bandeau
- uniquerrrent les procéciés généraux.
138
LE TNAITDMENT DES ALGIES PAR L'ACAPANCTUNE
ayec en"flure :
- Jenn-kou (2 R.).
4p Entorses (t).
A) Points spécifiques.
Chang-tsiou (5 R. P.).
B) Points de brindilles.
entorse externe :
- Chenn-mo (62 V.).
Kroun-loun (60 V.).
Tsiou-tsiu (a0 V.B.).
Nei-ting (44 E.).
entotse interne .'
- Tchao-rae (0 R.).
Ta-tchong (4 R.).
--
(1) Toujours débuter par des rnassages (voir p. 250) et procéd.és généraux.
lE4
LE TRAITEMDNI' DNS ALGIES PAN L'ACUPUNCTARE
Sncrror.r VfI
LES ALGIES DU PIED
1o Merveilleux Vaisseau.
Non déterminé.
2o Point spécifique.
Trae-tchong (3 F.).
a) Selon Ia locali,sation :
dos du pied :
- Chang-tsiou (5 R.P.).
Tchao-rae (6 R.).
Nei-ting (44 E.).
Tsiou-tsiu (40 V.B.).
face extetne du pied :
- Tsinn-menn (63 V.).
Tsing-kou (6a V.).
Chou-kou (65 V.).
face inter'ne :
- Ta-tou (2 R. P.).
Trae-po (3 R. P.).
talon et sous le talon :
- Prou-chenn (61 V.).
Choe-tsiuann (5 R.).
Ta-tchong (4 R.).
Nei-ting (aa E.).
Oae-l<oann (5 T.R.) surtout avec enflure.
plante du pied :
- Fong-cire (31 V.B.).
Kroun-loun (60 V.).
Nei-ting (44 E.).
135
LE TRAITDMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTARE
b) Selon les ,i,rrad,iati,ons :
vers la jambe :
- Kroun-loun (60 V.).
vers la plante :
- Iong-tsiuann (1 R.).
les orteils :
Sie-tsri (43 V. B.).
Kroun-loun (60 V.).
Points de brindilles.
Chang-tsiou (5 R. P.).
Tehao-rae (0 R.).
Tsiou-siu (40 V. B.).
Chenn-rno (62 V.).
186
LD TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
Srcrrox VIII
LES ALGIES DES ORTEILS
Paragraphe I
LES ALGIES DES ORTEILS NON GOUTTEUSES
10 Merveilloux Vaisseau.
Iang-oe.
2o Points spécifiques.
Tchreng-chann (57 V.).
Sing-tsienn (2 F.).
3o Points de brindilles.
a) Selon Ia localisat'i,on :
Les points comparables aux tigres des doigts situés sur les orteils.
- Chacun en fonction du ou des doigts douloureux.
Pa-fong (H. M. 2 pied). Il y en a quatre. A faire selon localisation.
-
premier orteil :
- Ta-tou (2 R. P.).
Kouei-yen (H. M. I pied).
deuxième orteil :
- Tou-yen (H. M. I pied).
ssnf,1é sur une articulation :
- Nei-ting (44 E.).
Trae-tchong (3 F.).
Paragra'phe II
LES ALGIES GOUTTEUSES DU PIED
1o Merveilleux Vaisseau.
Tchrong-mo.
2o Points spécifiques.
Trae-tchong (3 F.).
Oe-tchong (54 V.).
3o Points de brindilles.
Ta-tou (2 R. P.).
Trae-po (3 R. P.).
Sing-tsienn (2 F.).
Neiting (44 E.).
Iong-tsiuann (1 R.) avec irradiation à la plante-
Prou-chenn (61 V.).
138
LE TNA-IT'EMENT DES ALGIES PAR L'ACAPANCTARE
Yers la nuque :
- Koang-ming (87 V.B.) à l'or du côté non
douloureux, puis ajouter :
Fong-tchre (20 V.B.).
Oann-kou (17 V.B.).
vers I'omoplate :
- Chenn-mo (62 V.).
Tsiu-prenn (12 E.).
oarur-tchrong (1 T. R.)
en avant ou de côté:
unn-menn (2 P.).
Tsienn-iu (15 G. I.).
Ou-li (ls G. I.).
Tchrong-fong (12 I. G.).
Sann-tsienn (3 G. I.) surtout aggravées en levant
e bras.
ou-lang (22 R.).
en arrière vers Ie dos :
Tsienn-tchen (9 I. G.).
unn-menn (2 P.).
en alrière vers la nuque :
oang-min g (87 V. B.) à l'or du côté n-on
ouloureux.
Tsienn-tchenn (9 I. G.).
par circumduction :
I SucnoN
LES ALGIES DE LA FACE
Sous cette rubrique on envisagera successivement :
2P Points de brindilles.
Paragraphe II
LES ALGIES DU NEZ
ET LES DOULEURS DANS LA SINUSITE
1o Merveilleux Vaisseau.
Jenn-mo.
2o Point spécifique.
Ro-kou (4 G. I.).
3o Points de brindilles.
douleurs profondes :
- Siou-tsiao (2a 'I. M.).
Inn-tsiao (27 T. II.) (empiétant sur le front).
Kann-iu (18 V.).
douleurs superficielles :
- Siuann-tchong (Sg V. B.) (surtout avec nez sec)'
douleurs aYec furoncles :
- Chenn-mo (62 Y.).
Inn-tsiao (27 T. M.).
L42
LE TNAITEMENSI' DE^S ALGIES PAR L'ACAPUNCTUNE
Paragraphe III
LA }IEVRALGIE FACIALE
Cette affection est une indication rnajeure de I'acupuncture qui la
soulage et I'améliore dans un pourcentage imposant des cas et qui la
supprime souvent définitivement, soit après une seule série de séances,
soit après plusieuls séries de séances en cas de récidives. Les résultats
sont intéressauts et fréquents mais moins bons lorsque le malade a été
préalablement traité par alcoolisation et surtout par section nerveuse.
Les résultats sont beaucoup rnoins bons dans les cas de névralgies
bilatérales. Dans le traitement de la névralgie faciale il faut PROS-
CRIRE ABSOLUIIENT toute acupuncture locale dans la région
d.ouloureuse.
10 Merveilleux Vaisseau.
Jenn-mo (1).
2o Points spéciftques.
a) Fong-long (40 E.) en tonification UNIQUEMENT sur la jambe
située du côté opposé à la douleur (2).
b) fang-fou (S8 V. B.) en dispersion, si, ce qui est habituel, le
pouls correspondant au méridien de la vésicule biliaire est en excès (3).
143
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTARE
8o Points de brindilles.
d.ouleur surtout d.ans la région du maxillaire supérieur :
- Tsiu-tsiao (6 E.) en tonifieation du côté non
douloureux.
Ti-tsrang (7 E.) en tonification du côté non
douloureux.
douleur surtout dans la région du maxillaire inférieur :
- I-fong (17 T. R.) en tonification du côté non
douloureux.
Tsiuann-tsiao (18 I. G.) en tonification du côté
non douloureux.
douleur surtout aux pommettes :
- Sing-tsien (2 F.).
Trong-li (5 C.).
Tsiao-iu (44 V. B.).
Oann-kou (17 V.B.).
douleur à la lèvre supérieure :
- Ro-kou (4 G. I.).
Paragraphe IV
LES ALGIES DES MAXILLAIRES
1o Merveilleux Vaisseau.
Non déterminé.
20 Point spécifique.
Sie-tsri (48 V. B.).
3o Points de brindilles.
douleurs prédominant au maxillaire supérieur :
- Choe-keou (25 T. M-).
Ro-tsiao (22 T. R.).
douleurs prédominant au maxillaire inférieur :
- Tchreng-tsing (24 J. NI.) (surtout au menton).
Tsienn-tchenn (9 I. G.).
144
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACAPANCTUNE
Paragraphe V
LES ALGIES DE LA LANGUE
1o Merveilleux Vaisseau.
Non déterminé.
2o Points spécifiques.
Tchre-tsre (5 P.).
Lienn-tsiuann (2S J. i\t.).
3o Points de brindilles.
avee difficulté pour parler ou avec bouche sèche :
- Oae-koann (5 T.R.).
avec enfl.ure :
- Lienn-tsiuann (23 J. 1U.).
aYee sensation de gorge serrée :
- Reou-ting (18 T.M.).
avec morsure de la langue :
- Tsie-tsri (4r E.).
morsure de la joue :
Koang-ming (37 V.B.).
fang-fou (88 V. B.).
avec langue fendillée :
- Trae-tchong (3 F.).
Oae-koann (5 T. R.).
Paragraphe VI
ALGIES DES GENCIVES
1o Merveilleux Vaisseau.
Non déterminé.
20 Point spécifique.
Ie-menn (2 T. R.).
3o Point de brinclille.
avec saignements de gencives :
- Trae-iuann (9 P.).
145
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACUPUNC'TAND
SnctroN II
LES OTALGIES
10 Merveilleux Vaisseau.
fang-oe.
2o Points spécifiques.
Ro-kou (4 G. I.).
El-menn (23 T. R.).
Ting-roe (2 V. B.).
30 Points de brindilles.
a) Selon Ia localisati,on :
devant I'oreille :
- Ro-tsiao (22 T. R.).
Chao-chang (11 P.).
Tsiou-tehre (11 G. I.).
derrière I'oreille :
- Oann-kou (17 V.B.).
Tienn-tsing (10 T. R.).
b) Selon les irrad,iations :
vers le haut :
- Sia-koann (z E.).
le bas :
Ti-tsrang (7 E.).
c) Selon les modalités :
après un choc :
- Ta-tchong (4 R.).
dans l'otite :
- Chenn-mo (62 V.).
Ro-kou (4 G. I.).
et les autres points de localisation.
aYec écoulement :
- Ting-roe (2 V. B.).
Sia-koann (2 E.).
f-fong (17 T. R.).
146
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPUNCTURE
SncnoN III
LES ODONTALGIES
1o Merveilleux Vaisseau.
fang-oe ou Tou-mo.
2o Points spécifiques.
Kroun-loun (60 V.).
Chang-iang (r G. I.).
Lie-tsiue (7 P.).
Ro-kou (4 G. I.).
3o Points de brindilles.
a) Selon la localisation :
dents supérieures :
- Tsia-tchre (3 E.).
Tsie-tsri (41 E.).
Trae-tsri (3 R.).
flsnf,s inférieures :
-^ Tsiq-kou (16 G. f.). (I)
Sing-tsienn (2 F.).
El-tsienn (2 G. I.).
Tchreng-tsiang (24 J. M.).
névralgies des alvéoles dentaires :
- Tsia-tchre (8 E.).
molaires :
- Tsiue-inn-iu (Ia V.).
ineisives :
- Pienn-Ii (6 G. I.).
Se-tou (e T. R.).
_ (f) Ce point est particulièrernent indiqué dans les algies des dents du maxillaire
inférieui; sa iiqtre préàlable peut permettre'Ieur extraction-avec une dose d'analgésique
mornclfe.
147
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPANCTAND
Tsia-tchre (S E.).
Tsie-tsri (4I E.).
Nei-ting (44 E.).
avec enflure :
- Linn-tsri (4I V. B.).
avec mauvaise haleine
- Ta-ling (7 M. du C.).
avec abeès :
- Chenn-mo (62 V.).
dents branlantes :
Tsiou-oe (15 J. M.). T.
Chenn-tchou (11 T. M.). T.
r48
SIIBDIVISION IV
On envisagera successivement :
Spctrou I
LNS ALGIES SIÉGEANT AU DES^SU^S DE C 7
1o Merveilleux Vaisseau.
Tou-mo, si le maximum de la douleur siège au dessus de C 3.
Tchrong-mo ou fang-oe, si le maximum de la douleur se situe
au dessous de C s.
2PPoint sp6cifique.
Reou-tsri (8 I. G.).
3o Points do brindilles.
a) Selm, la locali,sation :
prédominance antérieure (le devant du cqu)
- Lienn-tsiuann (23 J. M.).
Tchre-tsre (5 P.).
Ta-ing (s E.).
Nao-iu (10 I. G.).
Fou-fenn (So V.).
prédominance postérieure (nuque) :
- Tienn-tchou (ro V.).
Fong-tcbre (20 V.B.).
Oann-kou (17 V.B.).
Fong-fou (r5 T. M.).
fe-menn (2 T. R.).
b) Selon les imadiations :
allant de I'oeciput vers les oreilles :
- Nao-rou (16 T. M.).
Oann-kou (17 V.B.).
remontant vers la tête :
- Ia-menn (14 T. M.).
r50
LE TNAITEMENT DDS ALGIES PAN L'ACUPANCTUNE
en collier :
- Chang-iang (1 G. I.).
en bretelles :
- fang-fou (s8 V. B.).
151
LE "TNAITDMENT DES ALGINS PAN DACAPUNCTAND
SrcrroN II
LES ALGIES CENTRÉNS SUN C T
10 lYferveilleux Vaisseau.
Tou-mo.
2o Point spéciÊque.
Choe-keou (25 T.M.).
80 Points de brindilles.
Les mêrres que pour les algies hautes, en particulier :
Tienn-tehou (10 V.).
Fong-tchre (2o Y. B.).
Fong-fou (15 T. M.).
152
LD TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTANE
Secrrox IIf
LD TONTICOLIS
1o Merveilleux Vaisseau.
Tou-mo.
2o Points spécifiques.
Reou-tsri (A I. G.).
Tienn-tchroang (16 I. G.).
Tche-tcheng (7 I. G. gtande piqûre).
3o Points de brinililles.
Tienn-tsing (10 T. R.).
Tchreng-tsiang (24 J. M.).
Choe-keou (25 T.M.).
Fou-fenn (SO V.).
Fou-trou (18 G. I.).
Chou-kou (65 V.).
Tsienn-tsiao (14 T. R.) si extension à l'épaule.
153
LE TNAITDMDNT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTANE
---
167
SUBDIVISION V
Paragraphe I
LES ALGIES DU RÀCHIS, SUR LA LIGNE MEDIANE (2)
1o Merveilleux Vaisseau.
Tou-mo.
20 Point spécifique.
Choe-keou (25 T.M.).
Tche-iang (s T. M.). (s)
Paragraphe II
LES ALGIES DU GRIL COSTAL POSTERIEUR ET OMOPLATE
1o Merveilleux Vaisseau.
Tou-mo.
2o Points spécifiques.
Choe-keou (25 T.M.).
Kao-roang (38 V.).
Ta-tchrou (1r V.). T.
3o Points de brindilles.
a) Selon la Localisation :
côtes proprement dites :
- Ko-koann (4r V.).
Chenn-tchou (1r T. 1I{.).
omoplate :
- Chenn-mo (62 Y.).
Tienn-tsing (21 Y.B.).
bord interne de l'omoplate :
- Chenn-tsrang (39 V.).
sarrs endroits fixes :
- fang-fou (38 V. B.).
Sie-tsri (48 Y. B.).
Tche-inn (67 V.).
Tchong-tchou (s T. R.).
à la hauteur de la 5h" côte :
- Tchong-tchou (3 T. R.).
b) Selon les imailiations :
l'épaule :
en se toutnant :
- Siong-siuann (t9 R. P.).
sPasmes :
156
SI]BDIVISION VI
On envisagera successivement :
Section I. Les algies lombaires.
Section II.
- Les algies sacrées.
Section III.
- Les , algies coccygiennes.
-
--
r57
LD TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTANE
SrctroN f
LES ALGIES LOMBAIRES
1o Merveilleux Vaisseau.
fang-tsiao-mo, Tchrong-mo, ou Tae-mo.
20 Points spécifiques.
Ming-menn (4 T.M.).
Oe-tchong (5a V.)
8o Points de brindilles.
a) Selon la localisation :
bilatérales de chaque côté du rachis :
- Chenn-iu (2s V.).
Oe-iu (21 V.).
Chang-tsiao (sI V.).
Iehe-che (47 V.).
en barre ttansversale :
- che-pienn (49 V.).
cheng-fou (50 V.).
localisées au voisinage des points : Tsri-rae-iu ou Koann-iuann-iu.
- On pique d'abord ces deux points en dispersion, puis on pique en
dispersion trois fois de suite à" 25 respirations d'intervalle le point
Tsri-rae (6 J. M.) ou le point Koann-iuann (4 J. M.),
b) Selon les irradi,ations :
vers la fesse :
- Pae-roang-iu (S0 V.).
plus bas que la fesse :
- Roann-tiao (30 V. B.).
vers la fesse et la face interne de la cuisse :
- a-tchong (4 R.).
158
LE TRAITDMENT DES ALGIES PAN L'ACAPANCTARE
la hanche :
--
159
LD TRAITEIUIENT DES ALGIES PAR L'ACAPANCTUND
LES J)r*n^
^:;';*
La douleur est, en général, diffuse. Si elle atteint d'autres régions,
par exemple les lombes, on utilise les points indiqués pour celles-ci.
Dans le cas d'algies strictement sacrées il faut d'abord faire préeiser
la douleur (1). Poul cela, on fait étendre le malade sur le ventre. Le
médecin place ses deux mains sur les fesses du sujet et sur les parties
postérieures des crêtes iliaques, et appuie légèrement de bas en haùt.
Cette manceuvre permet en général au malade de préciser et de localiser
plus exactement l'algie. Le plus souvent iI apparaît d,eux points plus
nettement douloureux, I'un centré sur un trou sacré, I'autre sur [e
bord. du sacrum. On disperse alors ces deux points.
--
. . (l) Après avoir bien entendu contrôlé l'articulation sacro-iliaque et I'avoir rectiû.ée
sr necessalre.
160
LD TNAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACUPANCTAN,E
SncuoN flf
LES ALGIES COCCYGT.ENTNE^S
1o Merveilleux Vaisseau.
Non d.éterminé.
2o Point spéoifique.
Tchrang-tsiang (1 T. M.).
Les aiguilles ne donnent çlue peu d'effets dans les cas fréquents
où I'algie est accompagnée de subluxation ou même de luxation
saerq-coccygienne.
16r
ST]BDIVISION VII
162
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACT]PUNCTANE
Sncrroi.t I
LES ALGIES SUPENFICIELLES DU GNIL COSTAL
ANTÉNIEUN
1o Merveilleux Vaisseau,
Non déterminé.
2o Point spécifique.
Trae-iuann (9 P).
3o Points de brindilles.
a) Selon la localisation :
sur le trajet d'un ou deux espaces intercostaux, peu étendue :
- Trae-iuann (9 P.).
hamegon d'arrière en avant :
Tsiou-tchre (II G. L).
tout le gril costal :
- Tchong-ting (16 J.M.).
Ta-pao (21 R. P.).
Chao-rae (S C.).
Ta-ling (z M. du C.).
Sing-tsienn (2 F.).
b) Selon les irrad,iations :
lrers I'aisselle :
- I-si (a0 V.).
remonta.nt sur le sternum :
- Ta-tchrou (11 Y.).
--
163
LN TNAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPUNCTUNE
SnctroN fI
LES ALGIES DA STERNUM
1o Merveilleux Vaisseau.
Non-déterminé.
2o Point spécifique.
Iu-trang (lS J. IU.).
3o Points de brindilles.
a) Selon la localisation :
seulement sur le stetnum :
- Siuann-tsi (2r J. M-).
Ou-i (15 E.).
débordant sur les côtes :
- Ta-tchrou (If V.).
b) Selom les modalités :
avee enflure :
- Trae-iuann (9 P.).
Iang-fou (38 V. B.).
c) Selon les irradiations :
remontant vers le haut du thorax :
- Iu-tsi (10 P.).
164[
LE TRAITDMDNT DES ALGIES PAN L'ACAPANCTARD
III
Sp,crrox
LES ALGIES DU SEIN
1o Merveilleux Vaisseau.
Jenn-mo.
2o Points spécifiques.
Tchao-rae (6 R.) (sufrt le plus souvent).
Ou-i (r5 E.).
Tchong-tsi (B J.M.).
8o Points de brindilles.
à l'ovulation :
- Chang-tsiao (3r V.).
Iu-tsi (I0P.).
avec enflure :
- Chao-tsre (f I. G.).
abcès :
--
!.65
LD TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTURE
SncrroN IV
LES ALGIES PRÉ-CORDIALES
Ces algies siègent dans la paroi thoracique, très souvent du côté
gauche, et le malade leur attribue souvent une origine cardiaque.
Elles doivent être distinguées des algies pré-cordiales de I'angine de
poitrine et le diagnostic occidental doit être fait avec précision.
1o lYlerveilleux Vaisseau.
Tchrong-mo (1).
20 Points spécifiques.
Roun-menn (42 V.).
Roang-iu (16 R.).
fang-fou (s8 V. B.). (2)
166
STIBDIVISION VIII
1o Merveilleux Vaisseau.
Tebrong-mo.
2o Point sp6cifrquo.
Trae-po (s R. P.).
30 Points de brindilles.
sus ombilicale :
- Tsiou-oe (15 J. M.).
sous ombilieale :
- au-dessus d.e Che-menn (5 J. M.) :
.(1) Algies superficielles et non les douleurs symptomatiques d'rure affection viscérale
sous-Jacente.
(2) Principalement les algies de la ligne blanche.
168
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
1o Merveilleux vaisseau.
Tchrong-mo.
2o Point spécifique.
Trae-po (3 R. P.).
3o Points de brindilles.
contracture du grand droit :
Ta-tou (2 R. P.).
contractures superficielles (trouvées par le palper chinois) (I) :
sus ombilicale :
Tsiou-tchre (11 G. I.) en tonification du côté
opposé.
sous ombilicale :
I(ong-soun (4 R.P.) en dispersion du côté
contracté.
avec conttactutes profondes mises en évidence par Ie palper
- habituel :
Trae-po (3 R. P.).
Sing-tsienn (2 F.).
avec spasmes de la paroi :
- Tienn-tsing (f0 T. R.) D à gauche.
--
169
TNOISIÈME PANTIE
Les algies viscérales sont, pour les Chinois, caractérisées par leur
siège principal dans ce que l'on désigne sous le terme générique de
< viscères r. Elles se distinguent ainsi des algies non viseérales qui sont
toujours plus superficielles. Comme pour les précédentes, peut-être
plus impérativement encore, il est indispensable d'effectuer un diagnostic
clinique classique. fl serait absr:rde et inutile de vouloir traiter par la
seule acupuncture une algie provoquée par une affection qui serait
hors du domaine de I'action d.es aiguilles.
La cond.uite d.u traitement est similaire mais il n'existe pas pour
les algies viscérales de procédés généraux de traitement analogues à
cetr-y que nous avorls décrits pour les algies non viscérales. Ici, les
procédés généraux se confondent avec le rétablissement de l'équilibre
de l'énergie en général et dans les méridiens. Ce rétablissement doit
toujours être le premier temps du traitement et s'il est soigneusement
réalisé, il permet souvent à lui seul la sédation de I'algie. Pour effectuer
ce rétablissement, I'expérience montte gtrê, lorsque les conditions
d'efficacité sont téunies, il est préférable d'utiliser les Merveilleux
Vaisseaux ou le procédé par les points Maîtres.
Si le rétablissement de l'équilibre de l'énergie en général et dans les
méridiens est parfois suffi.sant, iI n'en teste pas moins qu'il est fort
utile d'y ajouter certains points qu'enseigne la tradition chinoise,
choisis en dehors de la seule palpation d.es pouls, à condition qu'ils
L7r
LD TNAITEMDNT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTURD
t72
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACAPANCTURE
--
173
SUBDIVISION I
--
174
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTUNE
LESH;:|"N"
Les Chinois entendent par céphalées toutes les algies que I'on
appelle vulgairement maux de tête, sans aucune distinction clinique ou
nosologique. Dans ce travail, nous ne pourrons entrer dans le détail
du traitement des affections diverses dont la céphalée est une mani-
festation, et nous envisagerons uniquement Ie traitement de la douleur.
10 Merveilleux Vaisseau.
Excès de Iang : Iang-oe ou Iang-tsiao-mo.
Excès de Inn : Jenn-mo.
L75
LE TNAITDMENT DES ALGIES PAR, L'ACUPUNCTURE
--
179
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAB L'ACUPUNCTANE
Spctron II
LES ALGIES VISCÉBALES DE LA GONGE
ET DU CARNEFOAR PHARYNGÉ
Sous-Section I. Les algies d.e la gorge.
Sous-Section If.- - Les algies de I'æsophage.
I
Sous-Sncrrox
LES ALGIES DE LA GORGE
Nous distinguerons les douleurs des angines des autres douleurs
de la gorge en deux paragraphes :
Paragraphe f. Les d.ouleurs des angines.
Paragraphe II.
- Les autres algies de la gorge.
-
Paragraphe I
LES DOULEURS DES ANGTNES (1)
10 lVlerveilleux Vaisseau.
a) Angines-rouges : Tou-mo,
b) Angines blanches : Iang-tsiao-mo.
2o Points spécifiques.
Chao-ehang (11 P.).
Chang-iang (I G. I.).
Ro-kou (4 G. I.) (surtout angines rouges).
30 Points do brindillos.
aYec fièrrre :
- Chenn-mo (62 V.).
(1) Rappetons encore que nous n'ind.iquons ici que les points susceptibles d'apporter
une séàâtioriâe b douleur et non I'ensembiê du traifement'de I'anginel (Voir < Eiiâi sur
I'Acupuncture Chinoise Pratique )), p. 137, note 1.)
180
LE TNAITDMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTANE
aYee abcès :
- Chenn-mo (62 V.).
El-tsienn (2 G. I.).
Choe-tsiuann (5 R.).
avee gorge sèche :
Tchre-tsre (5 P.).
Sing-tsienn (2 F.).
Tsienn-kou (2 I. G.).
avec sensâtion de gorge enflée :
- Tsiou-tchre (11 G. I.).
Jenn-kou (2 R.).
Reou-ting (18 T.M.).
Lienn-tsiuann (23 J. M.).
aYec impossibilité d'avaler :
les solides :
- Sann-tsienn (3 G. I.).
Ro-kou (4 G. I.).
Siuann-tsi (21 J. M.).
les liquides :
- Tienn-jong (17 I. G.).
Roa-kae (20 J. M.).
Jenn-kou (2 R.).
Tchong-fong (4 F.).
Paragraphe II
LES AUTRES ALGIES DE LA GORGE
n s'agit ici d'algies sans substratum anatomique et que I'on
qualifie de nerveuses en I'absence d'étiologie évidente. En réalité, il
y a toujours un dérèglement de l'énergie.
sensation d'épine dans la gorge :
- Koann-tchrong (1 T. R.).
Ie-menn (2 T. R.).
Sann-tsienn (3 G. I.).
181
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTANE
Sous-Sncrrou II
LES ALGIES DE L'CESOPHAGE
1o Merveilleux Vaisseau.
Tou-mo.
20 Points spécifiques.
Inn-ling-tsiuann (9 R. P.).
Tou-iu (10 V.).
3o Points de brindilles.
douleur permanente :
- Tienn-tchou (ro V.).
Fong-tchre (20 V. B.).
€rr avalant :
- Siuann-tsi (21 J. M.).
Lienn-tsiuann (23 J. M.).
avec spasmes :
- Ko-iu (17 V.).
Ta-tehong (4 R.).
Sing-tsienn (2 F.).
182
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTURE
--
183
LE TRAITEMENT DES ALGIDS PAR L'ACUPANCTANE
Spctrou III
LES ALGIES DANS LES PAROTIDITES
1o Merveilleux Vaisseau.
Tou-mo.
2o Points spécifiques.
Oae-koann (5 T. R.).
Ro-kou (4 G. I.).
3o Points de brindilles.
a) Selon la loealisation :
Prédominance du côté gauche : Tcheou-tsienn (H. M. 1 bras).
Préd.ominance du côté droit : I-fong (17 T. R.).
b) Selon les modalités :
diminution d.e la salivation :
Li-toe (45 E).
enflure atteignant le sous-maxillaire :
Tsia-tehre (3 E.).
184
SIIBDIVISION II
185
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACUPANCTUNE
Spcrrorv I
LES DOULEUNS DANS L'ANGINE DE POITNINE
L'angine de poitrine est à la limite de notre sujet. Les résultats
du traitement par I'aeupuncture sont essentiellement fonction de l'état
de la circulation coronarienne. Souvent cependant, les aiguilles per-
mettent d'espacer les crises et d'en atténuer la violence. Elles
permettent même parfois de faire céder une crise.
Dans la cond.uite d.u traitement, et plus encore que dans tout
autre cas, un bon rétablissement de l'équilibre de l'énergie en général
et dans chaque méridien est indispensable. Les points symptomatiques
n'ont qu'une utilité relative.
Il est important de bien apprécier les pouls correspondant aux
méridiens du cæur et du Maître du Cæur afin d'éviter de piquer des
points qui, comme Chenn-menn (7 C.), risquent d.'entraîner des compli-
cations lorsqu'ils sont contre-indiqués.
2o Points spécifiques.
Nei-koann (6 M. du C.).
Ko-iu (17 V.) (2).
3o Points de brindilles.
douleur en griffe localisée uniquement à la poitrine :
- Chenn-tsrang (25 R.).
Trae-tsri (3 R.).
Tchrong-mo.
On par disperser
I(o la dispersion
du ar il est aussi
un
(2) Ne pas ornettre Sinn-iu (15 V.), si le pouls correspondant au méridien du cæur
est en excès.
186
LE TNAITEMDNT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTANE
--
187
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTURE
Snctrox II
LES ALGIES PLEURO.PULMON AIRES
ET BRONCHTQU.E'^9 (1)
1o Merveilleux Vaisseau.
Jenn-mo.
20 Points spécifiques.
Fei-iu (13 V.).
Lie-tsiue (7 P.).
3o Points de brindilles.
t88
. LE TRAITEMENT DES ALGIES PAB L'ACUPUNCTURE
--
189
SI]BDTVISION III
--
190
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTANE
SncrroN I
LES ALGIES DE L'ESTOMAC
1o Merveilleux Vaisseau.
Tchrong-mo.
2o Points spéoifiques.
Oe-iu (21 V.).
Siuann-tsi (21 J.M.).
Li-toe (45 E.).
3o Points de brindilles.
a) Selon la localisation :
douleur sourde à l'épigastre :
- Ilae-iuann (9 P.).
Tsiou-oe (15 J. M.).
en barre au niveau du plexus solaire :
- Tchong-koann (I2 J. M.).
Tsiou-oe (15 J; M.).
b) Selon les ircad'i,ations :
vers le dos :
- Tsiou-oe (15 J. M.).
vers les flancs :
- Pi-koann (31 E.).
e) Selon les modalités :
augmentant à la pression :
- Sann-li (s6 E.).
fnn-I<ou (10 R.).
d.iminuant à la pression :
- Chang,koann (13 J. M.).
avee vomissement :
- Tehong-koann (rZ J. ilI.).
Tehong-ting (16 J.M.).
191
LE TNAITDMENT DES ALGIES PAR L'ACAPUNCTUNE
avec aérophagie :
- Sann-li (36 E.).
Tsri-rae (6 J. M.).
Tchong-koann (12 J. M.).
Trae-tchrong (8 F.).
impression que les aliments < ne veulent pas passer D:
Iu-tsi (lo P.).
Inn-Iing-tsiuann (9 R. P.).
Leang-menn (21 E.).
douleur provoquée par une indigestion :
- fu-tsi (10 P.).
Sann-li (10 G. I.).
Tchong-koann (12 J. M.).
avec sensation de froid au creux épigastrique :
- fnn-ling-tsiuann (9 R. P.).
avec digestion du vin difficile :
- Nei-koann (6 M. du C.).
198
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACUPANCTURE
Sp,crroN fI
LES ALGIES HÉPATO-VÉSICULAIRES
Nous étud.ierons ell trois paragraphes :
1o lYlerveilleux Vaisseau.
Tchrong-mo.
2o Points spécifiques.
Iang-fou (SS V. B.).
Sing-tsienn (2 F.).
Li-keou (5 F.).
3o Foints de brindilles.
Paragraphe II
LA CRISE DE COLIQUE HEPATIQUE
10 Merveilleux Vaisseau.
Tchrong-mo.
20 Foints spécifiques.
Il n'existe pas de point à proprement parler spécifique, c'est-à-dire qui
donne des résultats constants. On peut, selon la méthod.e japonaise,
faire un Kuat-su sur D. I et essayer le point : Tsinn-chou (7 T. II.).
195
LE TNAITENIENI' DES ALGIES PAR L'ACUPANCTURE
Paragraphe III
LES ALGIES ESSENTIELLES
1o Merveilleux Vaisseau
Tchrong-mo.
20 Points spécifiques.
Sing-tsienn (2 F.).
Iang-fou (38 V. B.).
3o Points de brindilles.
a) Selon Ia localisation :
-- seulement à l'épigastre :
Trae-po (3 R. P.).
douleur s'étendant à tout le ventre :
- Sias-tchrang-iu (27 Y.).
s'{lsndant au petit bassin :
- Li-keou (5 F.).
b) Selon les imadiation
remontant vers Ia poitrine :
- fnn-ling-tsiuann (9 R. P.).
qui irradie vets le ventre :
- Chenn-iu (2s V.).
196
LD TRAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPANCTURE
-"-
197
LE TRAITEMENî D.ES ALGIES PAR L'ACUPUNCTARE
SncrroN III
LES ALGIES DE L'INTESTIN
Nous traiterons séparément en trois paragraphes les algies de
I'intestin proprement dites, les algies hémonoïdaires et les algies
anales.
Paragraphe I
LES ALGIES DE L'INTESTIN PROPREMENT DITES
1o Nlerveilloux Vaisseaux,
Inn-oe.
Tehrong-mo (si dianhée surajoutée).
20 Points spécifiques.
Ti-tsi (8 R.P.).
Li-keou (5 F.).
30 Points de brindilles.
a) Selon Ia localisation.
dans la région ombilicale (au-dessus, au-dessous, autour) :
- Tienn-tchrou (25 E.).
Inn-kou (10 R.).
Tsri-rae (6 J- M.).
Iong-tsiuann (1 R.).
fnn-ling-tsiuann, (9 R. P.).
siège principal dans l'ombilic lui-mêrne :
- Se-mann (14 R.).
hypogastre :
- Sann-inn-tsiao (6 R. P.).
Siao-rae (S I. G.).
s'étendant aux flancs :
- Tsri-menn (14 F.).
198
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTAND
ParagraTthe II
LES DOULEURS IIÉMONNOÏONTRES
10 Nlerveilleux Vaisseau.
fnn-oe.
20 Points spécifiques.
Oe-tehong (5* V.).
Tchrang-tsiang (I T. M.).
fnn-po (I R.P.).
3o Points de brindilles.
douleur lancinante et continuelle :
-
Chenn-iu (29 V.).
Ta-tchrang-iu (2a V.).
Sie-tsri (44 Y. B.).
avec constipation :
- Tsiou-tchre (rr G. I.).
slùvenant après un accouchement :
- Tsiou-tchre (tt G. I.).
douleur intermittente avec yeux cernés :
- fang-fou (s8 V. B.).
avec saignement :
- Kann-iu (18 V.). ,
Fou-leou (7 R.).
Chang-tsiou (5 R.P.).
Tchreng-chann (52 V.).
douleur ayant résisté aux points habituels et massages :
- El-oae (H.M. 2 bras).
200
LD TNAITEMNNT DDS ALGIDS PAR L'ACUPUNCTUNE
Paragraphe III
LES ALGIES DE L'ANUS
1o Merveilleux Vaisseau.
Inn-oe.
2o Points spécifiques.
Pae-roang-iu (S0 V.).
Pi-koann (3r E.).
Sinn-iu (15 V.).
30 Points de brindilles.
sensation de pesanteur :
(r) Pour les ûssures anales, il faut d'abord. piquer : Pae-roang-iu (30 Y.), puis ajouter
des aiguilles loeales aux extrémités des fissures un peu en dehors d'elles.
201
LD TRAITEMENI' DES ALGIES PAN L'ACAPUNCTUNE
SpctroN IV
LES ALGIES RÉNALES ET VÉSICELES
Nous envisagerons successivement les douleurs chroniques d'origine
lithiasique et la crise de coliques néphrétiques. Puis les cystalgies sans
douleur à la miction, les mictions douloureuses et les douleurs de
I'urètre.
Paragraphe I
LES AIGIES CHRONIQUES D'ORIGINE LITHIASIQUE
1o Merveilleux Vaisseaux.
Inn-tsiao-mo (en cas habituel d'excès de Inn).
fang-tsiao-mo (excès de fang).
2o Points spécifiques.
Ta-tchong (4 R.) toujours en dispersion.
Chenn-iu (23 V.).
3o Points do brindilles.
avec baue sur les teins :
- Ming-menn (r[ T.M.).
s'ff,sndant au ventre :
- Jenn-kou (2 R.).
Sing-tsienn (2 F.).
remontant jusqu'au-dessus de D LZ :
- Sann-tsiao-iu (22 R.).
s'{f,sndant aux jambes :
- Tche-tche (az V.).
avee les quatre membres glacés :
- Trae-tsri (3 R.).
aYec hématurie :
- fong-tsiuann (1 R.).
Sann-inn-tsiao (6 R. P.).
202
LE TRAITEMDN? D]9^S ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
Paragraphe II
LES DOULEURS DE LA CRISE DE COLIQUE NÉPHRÉTIQUE
Points spécifiques.
Ta-tchong (4 R.).
Kroun-loun (60 V.).
Paragraphe III
CYSTALGIE SANS DOULEUR A LA MICTION
1o Merveilleux Vaisseau.
Inn-tsiao-mo.
2o Points spécifiques.
Prang-koann-iu (28 V.).
Sing-tsienn (2 F.).
Ta-tehong (4 R.).
3o Points de brindilles.
a) Selon les irradiations :
vers le bas-ventre :
- Li-keou (5 F.).
vers l'ombilic :
- Ta-ro (12 R.).
Koann-iuann (4 J. M.).
Yers le rectum :
- Chang-tsiao (31 V.)
Sann-inn-tsiao (6 R. P.).
209
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPANCTUNE
Paragraphe IV
MICTIONS DOULOUREUSES
1o Merveilleux Vaisseau.
fnn-tsiao-mo.
20 Points spécifiques.
Tsri-rae (6 J.,M.).
Tchong-tsi (s J. M.).
Nei-koann (6 M. ctu C.).
30 Points de brindilles.
avec difficulté (en dehors de la douleur) pour uriner
- Chang-tsiao (31 V.).
Koann-iuann-iu (26 V.).
204
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACUPUNCTURE
Paragraphe V
2o Points spécifiques.
Tsiou-kou (2 J. M.).
Tchre-tsre (5 P.).
Trae-tehrong (S F.).
3o Points de brindilles.
aYec sPasmes :
Jenn-kou (2 R.).
Sing-tsienn (2 F.).
Ta-tchong (4 R.).
aYec urines très foncées :
Che-l<oann (1S R.).
Koann-iuann (4 J. M.).
205
/'
/
I
légère anurie :
Inn-ling-tsiuann (9 R. P.).
Koann-iuann-iu (26 V.).
avec émission involontaire d'urine :
-
Sing-tsienn (2 F.).
Tsing-kou (6a V.) en tonification.
--
206
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPUNCTARE
SecrroN V
LES ALGIES DU PETIT BASSIN
ET DES ONGANDS GÉNITAUX
Ces algies ont des étiologies et des manifestations fort diverses.
Leurs symptômes s'intriquent souvent et les points d.e modalités en
fonction des manifestations doivent être recherchés parfois sous plu-
sieurs rubriques.
On envisagera successivement :
1o Merveilleux Vaisseau.
fnn-tsiao-mo.
2o Points spécifiques.
a) Générauæ :
Li-keou (5 F.).
Ti-tsi (s R. P.).
Tsiou-tsiuann (S F.).
b) Selon le sene :
I(oann-iuann (4 J.i\{.) (pour les femmes).
Tsri-rae (6 J. I\[.) et Tsri-tchrong (30 E.) (pour les hommes).
207
LE TRAITEMEN'I DES ALGIES PAN L'ACAPUNCTUNE
Sous-SnctroN II
LES ALGIES DES ORGANES GENITAUX $)
Nous verrons en six paragraphes, à l'exclusion des algies des
règles :
Paragraphe f. Les algies ovariennes.
Paragraphe ff. - Les algies utérines.
Paragraphe III. - Les algies vaginales.
Paragraphe IV.
- Les algies prostatiques.
- Les algies testiculaires.
Paragraphe V.
Paragraphe VI.
- Les algies de la verge.
-
Paragraphe I
LES ALGIES OVARIENNES
10 Merveilleux Vaisseau.
fnn-tsiao-mo.
2o Points spécifiques.
Ta-ro (12 R.).
Li-keou (5 f.).
30 Points de brinililles.
permanentes non influencées par la position (debout ou couché) :
- Tsri-tchrong (s0 E.).
Prang-koann-iu (28 V.).
seulement debout (cède à la position couchée) :
- Sann-inn-tsiao (6 R, P.).
fnn-ling-tsiuann (9 R. P.).
Ta-toun (l F.).
Trae-tchrong (S F.).
(t) T-outes les algies concernant le sexe féminin envisagées dans cette sous-section II
sont considérées indépendamment des algies des règles.
208
LE TEAITEMENT DES ALGIES PAR L'ACAPANCTUNE
Paragraphe II
LES ALGIES UTERINES (1)
1o Merveilleux Vaisseau.
Inn-tsiao-mo.
20 Points spécifiques.
Li-keou (5 F.).
Sann-inn-tsiao (6 R. P.).
30 Points de brindilles.
inflammation (surtout métrite du col) :
Koann-iuann (4 J. M.).
Chenn-menn (7 C.).
Jenn-kou (2 R.).
avee hémorragies :
- lienn-tchrou (25 E.).
Koe-lao (29 E.).
spasmes :
Ta-tchong (4 R.).
Trae-tsri (8 R.).
Chenn-mo (62 V.).
Tsri-rae (6 J. M.).
brutale et intermittente :
- Se-mann (14 R.).
brutale et insupportable :
- fnn-tou (19 R.).
209
LE TRAITEMDNT DES ALGIES PAR L"A.CUPANCTARE
Paragraphe III
LES ALGIES VAGINALES
Il faut distinguer les algies sans prurit d'une part et les algies
aceompagnées de prurit d'autre part.
1o Merveilleux Vaisseau.
Inn-tsiao-mo.
20 Points spécifiques.
Roe-inn (l J. M.).
Tehrang-tsiang (1 T. NI.).
Lie-tsiue (7 P.).
80 Points de brindilles.
irrad.iation dans le bas-ventre :
Koann-iuann (4 J.M.).
Che-menn (5 J. M.).
Roang-iu (16 R.).
avec inflammation :
- Inn-ling-tsiuann (9 R. P.).
âvec sensation de pesanteur :
- Chang-tsiao (31 V.).
Tsiou-tsiuann (S F.).
avec enff.ure :
- Sann-inn-tsiao (6 R. P.).
avec enflure et trouble des règles :
- Kroun-loun (60 V.).
avec sensation de striction :
- Inn-tsiao (7 J. M.).
Siuann-tchong (89 V. B.).
210
LE TNAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACT]PANCîAND
10 Merveilleux Vaisseau.
Inn-tsiao-mo.
2o Point spécifique.
Sing-tsienn (2 F.).
Chao-tchrong (9 C.) en tonification.
Chao-fou (8 C.).
a.11ec transpira ion anormale :
- Inn-tsiao (7 J. M.).
Paragraphe IV
LES ALGIES PROSTATIQUES
1o Merveilleux Vaisseau.
Inn-tsiao-mo.
2oPoint spécifique.
Tchong-tsi (3 J. IU.).
2tl
LE TRAITEMENT DES ALGIPS PAR L'ACUPUNCTURE
3o Points de brinùilles.
irradiation dans tout le ventre :
Che-koann (rS R.).
avec pesanteur :
- Chang-tsiao (sl V.).
aYec difficulté pour uriner :
- Siue-rae (10 R. P.).
autle point quand les autres ne donnent pas de résultat :
- Koann-iuann (4 J. M.).
Paragraplt'e V
1o Merveilleux Vaisseau.
Inn-tsiao-mo.
2o Points spécifiques.
Li-keou (5 F.).
Chenn-iu (23 V.).
3o Points de brindilles.
avec infl.amrnation :
- Tchrong-menn (12 R.P.).
intermittente :
- Fou-leou (7 R.).
à Ia suite d'un traumatisme :
- Kong-soun (a R.P.).
Paragraphe VI
LES ALGIES DE LA VERGE
10 Merveilleux Vaisseau.
Inn-tsieo-mo.
2t2
LE TNAITDMENT DES ALGIES PAN L'ACUPANCTURE
20 Points spécifiques.
un point au voisinage du gland (H. M.).
- rur point à la naissânce de la verge au-dessus des bourses (H. M.).
- Sann-inn-tsiao (6 R.P.).
-
3o Points de brintlilles.
douleur unilatérale :
- Ta-toun (1 F.).
profonde :
- Sing-tsienn (2 F.).
sans localisation précise :
- Tchong-tsi (3 J. IW.).
Chenn-iu (2s V.).
Sous-Soc'rroN III
LES ALGIES EN NAPPONT AVEC LES RÈGLES
Ces algies peuvent survenir avant, pendant ou après l'écoulement
sanguin. Elles sont de types fort divers par leurs caractères et leur
localisation qui peut être abdominale, lombaire ou manunaire.
fl est capital de ne jamais pratiquer d'acupuncture pendant les
règles elles-mêmes, c'est-à-dire pendant toute la durée de l'écoulement
sanguin, même si celui-ci est minime. La seule exception eoncerne le
Kroun-loun génital (I) que l'on peut piquer pendant la durée de
I'écoulement en dispersion à l'argent, pour soulager des règles trop
d.ouloureuses.
10 Merveilleux Vaisseaux.
nullipares :
- Inn-tsiao-mo.
femme ayant elr une grossesse :
- Tae-mo.
2o Points spécifiques.
Kroun-loun génital.
IGoun-loun (60 Y.).
Tchao-rae (0 R.).
30 Points de brindilles.
a) Selon la localisation
a) abdominales :
basses :
- Siue-rae (I0 R. P.).
hautes :
- Ta-ro (12 R.).
Tsiou-tchre (11 G. I.).
b) lombaires :
barre transversale au-d.essus des crêtes iliaques :
- Chenn-iu (23 V.).
Jenn-kou (z R.).
barre transversale au-dessous des crêtes iliaques :
- Sann-inn-tsiao (6 R. P.).
baue verticale des lombes :
- Trae-po (s R. P.).
Chang-tsiao (31 V.).
c) des seins :
améliorée en pressant les seins :
- Trae-i (23 E.).
améliorée en pressant les seins :
Ou-i (15 E.).
b) Selon les modalités :
douleurs av&nt l'écoulement :
- Tchao-rae (6 R.).
après la fin de l'écoulement :
- Kao-toang (38 V.).
2L4
LE TRAITEMENT DES ALGIES PAN L'ACAPUNCTUNE
2L7
CENTAINS IUTASSAGES CHINOIS
(1) Effectués le long de la colonne vertébrale, ces massages pourraient avoir une
action excitatrice sur la chaîne cles ganglions sympathiques.
218
CDRTAINS MASSAGES CHINOIS
seules ne suffisent pas et il faut alors utiliser soit les massages, soit les
manceuvres ostéothérapiques qui les complètent. Contrairement à ce
que I'on pourrait croire, bien qu'il faille aussi lutter contre les blocages
importants, il semble que ce soit souvent les plus légers qui produisent
ou entretiennent les phénomènes douloureux.
Pour la facilité de I'exposé, rrous adopterons une classifrcation
en deux grandes catégories : les massages qui eoncernent plus parti-
culièrement les algies d'origine directement traumatique et ceux qui
concernent les algies dont l'origine n'est pas directement traumatique.
Chapitre I. Les massages et manæuvres dans les algies d'ori-
-
gine non directement traumatique.
Chapitre If. Les massages et manæuvres dans les algies
- traumatique.
d'origine directement
2t9
CHAPITRE PREMIER
22l:
CERTAINS MASSAGES CHINOIS
*+:
.)ç)a
AlJe)
CERTAINS MASSAGES CHINOIS
f.
Subd.ivision Les massages sans action articulaire.
-
Subdivision If. Les massages et manæuvres à aetion princi-
palement alticulaire. -
224
SUBDIVISION I
LES MASSAGES
SANS ACTIOi\ ARTICULAIRE
(l) n existe encore bien d'autres rnassages eflicaces, que l'on ne peut tous citer car
trop nombreux, concernant presque tous les types d'algies : ainsi pour les algies vésiculaires,
rénales, hémorroidaires, précor<iiales, etc.
225
CENTAINS MASSAGES CHINOIS
SscuoN I
LUIASSAGE DES ALGIES DU BRAS E?' D8 L'EPAULE
--
228
CERTAINS MASSAGES CHINOIS
Sncrrow III
MASSAGE DES JAMBES ULCÉREUSES
ET DOULOUREUSES
C'est une variante du massage précédent qui s'effectue sur les
deux jambes et dans la même position. Il comprend trois temps.
Premier temps.' Le pouce appliqué sur le point long-tsiuann (I R.)
se dirige vers les orteils jusqu'à l'extrémité du deuxième orteil (du côté
du premier) près de l'angle unguéal, c'est-à-dire au point symétrique
de Li-toe (a5 E.). Mais alors que dans tous les massages on effectue
des passages dans un seul sens sans jamais revenir en arrière en massant,
ici au contraire il faut masser dans les deux sens en avant et en arrière,
le pouce doit faire un mouvement de va et vient entre ces deux points,
c'est-à-dire entre fong-tsiuann et I'extrémité du deuxième orteil.
Puis le pouce repart de Iong-tsiuann et masse le méridien des Reins
jusqu'à Tchao-rae (6 R.). fl effectue ainsi deux ou trois passages assez
appuyés selon la technique habituelle.
Ensuite le pouce part du point Inn-po (1 R. P.) et masse le méridien
de la Rate-Pancréas jusqu'à Chang-tsiou (5 R. P.). On effectue plusieurs
passages et on masse ensuite le point Chang-tsiou (5 R.P.) isolément.
--
229
SUBDIVISION II
--D
280
CERTAINS MASSAGES CHINOIS
SnctroN I
LES XTASSAGES ET MANCEUVRES
DE NÉDACTION DES BLOCAGES
Beaucoup d'algies, viscérales ou r1or1, sont causées à I'origine par
un blocage alticulaire le plus souvertt vertébral ou sacro-iliaque. Celui-
ci peut être lui-même à l'origine d'un déséquilibre de l'énergie et dans
ce cas récluit foltement et parfois même annule les effets de I'acupunc-
ture. fl est donc indispensabie pour. obtenil un soulagement durable,
quelque soit le siège d.e I'algie considérée de lever cet obstacle possible.
Nous avons insisté dès f introd.uction snr la nécessité c1.e proeéder avant
tout traitement à un examen soigneux de la colonne vertébrale et
des articulations sacro-iliaques, et en cas d-e déplacement, Ce Ie réduire
avant d.e passel' alr traitement proprernent dit par les aiguilles. On lève
ainsi un barrage et les aiguilles ont alors leui'plein effet.
Pour effectuel ce star,cLe pr'éliminaire, les Chinois ont mis au poin'b
des procédés de dizr,gnostic et cles manceuvles de réduction. Celies-ci
sont en génér'al tout-à-fait distinctes des méthodes chiropractiques ou
ostéopathiques corlnues et pratiquées de nos jouls aussi bien en
Europe qu'en Amérique (1).
Les rnanceu\/l'es et les rnilssages chinois, clu moins tels que nous les
connaissons, ne s'appiiquent cepend.ant pas aux blocages étagés d.e
l'occiput à la quatrième vertèbre cervicale et sont peut-être moins
efficaces que les occidentanx dans le cas des blocages serr'és. Potrr les
Asiatiques ce ne sont du reste pas les blocages les plus marqués qui
entraînent Ie plus de troubles mais au contraire les plus légers en appa-
rerlce. D'autre part, leru technique cle réduction est r:elativement
beaucoup plus douce que les techniques occictentales et possède, à
ce titre, I'intérêt de ne jamais provoquer d'accidents. C'est du reste
probablement la crainte cle ces accidents qui a retenu les Chinois
d'intervenir directement sur les premières cervicales. Leurs manæuvres
(I) Voir : a L'Ostéopathie ehinoise ), uâr' le Dr A. lIé'-y (Acte <ies IVe Journées
Internationales d'Acupuncture).
23L
CENTAINS MASSAGES CHI}'TOrc
Parctgraph.e II
EXA]VIEN DES ARTICULATIONS SACIIO-ILIAQUES
L'examen chinois est moins précis que l'examen ostéopathique
occidental correspondant; il donne cependant dans la grande majorité
des cas suffisamment de renseignements poul perrnettre d'effectuer
ensuite un traitement corTect. Cet examen ne doit jarnais être omis
dans Ie cas des algies sciatiques et d,es algies cle Ia hanche cal la r'éduction
d'un blocage possible peut seule perrnettre alrx aiguiiles de donner ur]
résultat positif immédiat. Cet examerr se fait en deux temps.
Prem,'ier temps .' On fait asseoir le sujet sur un tabouret et on
r'ér'ifie si les deux crêtes iliaques sont à Ia même hauteur. On procèd.e
ensuite d.e même sur le sujet debout poul mettre en évidence des
anomalies éventuelles.
Deu,æ'i,èm,e tem,ps.' Ce temps typiquement chinois consiste à exarniner
I'angle d'oul'ertute des pieds à la marche, Ies autres causes possibies
d'anomalies ci.e 1'angle d'ouverture étant éliminées. Plusieurs cas
peuvent se présenter.
I'angle d'ouvertr-rre d.es d.eur pieds à la marche est normal,
-
ni augmenté, ni diminué.
l'angle d'ouverture à la marche d'un pied est dilïérent de
- : il est plus ouvert ou moins ouvert cpre la notmale, l'autre
I'autre
angle de l'autre pied étant norrnal.
l'angle d'ouverture des cLeux pieds est soit trop onvert, soit
trop -fermé.
En pratique c'est lolsqu'iI s'agit de l'angle d'ouverture cL'un seul
pied que le diagnostic est Ie plus facile et le trai'bement le plus effcace.
fl existe pour cb.aque cas urle marlcelrvre cLe réduction qui est non
seulement très simple mais aussi très efficace et s'avère souvent indis-
pensable.
234
CEN'TAINS MASSAGES CHINOIS
Sous-Snc'rroN II
1'RAITEÙIENT
Il comporte soit url massage seul, soit un massage avec ipplantation
d'aiguilles et manæuvres de réduction. Rappelons Ia nécessité cle faire
pratiquer un examer] radiographique chaque fois qu'il est possible.
Paragraphe I. Blocage vertébral.
-
Paragraphe II. Blocage sacro-iliaque.
-
PcragrctTthe I
TRAITEi\,IENT EN CAS DE BLOCAGE VERTEBRAL
Sou,s-paragraplze I
DÉPLAC]II{ENT LATÉRAL D'UNtr] APoPHYSE ÉPTXBUSB
La r'éduction peut se faire par le n'r.assage seul s'il est Iéger ou,
s'il est plus impoitant, par l'adjonction des aiguilles ou cle manceuvres.
Lorsqu'un cléplacement ou une série de déplacements particulièrement
importants rend.ent ces moyens inefEcaces, les Chinois considèrent
toute manceuvre inutile. Ils ont constaté que les déplacements impor-
tants produisent moin.s cl'algies que les subluxations minimes et
235
CERTAINS MASSACES CTIINOIS
(f) On peut néanmoins dans les cas avant résisté aux méthodes chinoises utiliser
alors ieô maniæuvres classiques de I'ostéopathie moderne pour procéder au traitement
étioiogique convenable
236
CERTAINS MASSAGES CHINOIS
.Sous-paragraphe II
DEPLACEMENT VBRTICAL D'UNE APOPHYSE ÉPTNNUSN
Sous-Paragraplte III
APOPHYSE ÉPTNNUSE PROÉNrrNNr.itP
Sou,s-Paragraphe IV
APOPHYSE EPINEUSE ENFONCEB
C'est le
cas contraire cLu précédent. Pour rétablir l'intégrité
anatomique on n'utilise pas de massage mais la manæul-re partieulière
suivante. Le malade est étendu sur le ventre, les bras le long du corps.
On repère soigneusement l'apophyse enfoncée et on la recouvre avec
une feuille de papier de soie (ou de préférence avec un fi.n linon). Le
médecin se place derrière le malade et au dessus. Avec Ie pouce et
I'index de chaque main, iI prend entre les doigts, à travers Ie papier
de soie, la peau cLu rnalade et un peu du tissu cellulaire sous-cutané
de telle sorte que l'apophyse épineuse soit serrée comme dans une pince.
L'opérateur tire la peau en avant d'abord (dans la direction de la tête
du malacle) après l'avoir soulevée paI rapport aux plans sous-jacents.
Puis du mêrne mouvement il la soulève et la ramène en sens inverse (en
d.irection d.es pied.s d.u uralade). Le sujet ressent penclant cette manæuvre
lorsqu'elle est bien exécutée, une sensation de corde de violon qui se
239
CERTAINS MASSAGES CHINOIS
Pa;ragraphe II
tsLOCAcES SACRO-TLTAQUES
Sou,s-Paragra.phe I
CRETES ILIAQUES DE I{AUTEUR DIFFÉRENTE
BALANCE DU SACRUM
Sous-Paragraphe II
N,IANGUVRES DANS LES CAS DE i\IODIFICATION
DE L'ANGLE D'OUVERTURE DES PIEDS A LA MARCHE
un angle d'ouvelture anormal est, pour les chinois, le signe d'un
blocage sacro-iliaque. Cet angle peut être augmenté ou diminué d'un
côté ou de I'autre ou plus rarement des deux côtés à la fois.
Premier ca,s : L'angle d'ouverture du pied droit est augmenté et
le gauche normal.
Le malade est couché sur le ventre, les bras le long du corps. Le
médecin se piace derrière lui, met le talon de la main sur la crête
iliaque droite et appuie progressivement jusqu'à une position de
blocage. Il donne alors avec la main une pression brusque et doit
pereevoir un cLéplacement qui indique la réduction. La manceuvre est
241
CENTAINS MASSAGES CHINOIS
ff*t
242
CERTAINS LIIASSAGES CTIINOIS
Sr,crrox II
LES MASSAGES ET LES MAN@UVNES
DANS DES ALGIES DÉTERMINÉES
Nous étudierons en trois paragraphes :
Paragraphe f. Les massages dans les algies du cou et de la
nuque.
-
Paragraphe II. Les massages dans les algies thoraciques, des
épaules et dorsalgies.
-
Paragraphe III. Les massages dans les lombalgies.
-
Pa,ragraphe I
LE I\{ASSAGE DANS LES ALGIES DU COU
ET DE LA NUQUE
Ce rnassage s'effectue en trois temps.
Prem,'ier temps .' Le malad.e est assis sur un tabouret, torse nu, le
médecin se place derrière lui et met ses deux pouces des d.eux côtés
du tachis, leurs extrémités se rejoignant presque sur la ligne des
épineuses. C'est l'articulation phalange-phalangette du pouce qui
appuie le long de la gouttière vertébrale et effectue la plus grande
part du massage. Les pouces partent de D 4 environ et remontent
jusqu'à la nuque aux environs de Tienn-tchou (10 V.). On effectue une
dizaine de passages, les derniers assez appuyés.
Deuæième temps .' Ce deuxième temps comporte le massage du
< triangle de la septième cervicale> et celui < du losange du cou r.
a) Mctssage du triangle de la septième ceroicale.
A la frn de la manæuvre précédente les deux pouces redescendent
de Tienn-tchou (10 V.) jusqu'au dessus de Ia septième vertèbre cervi-
cale. Ils se séparent alors selon une Iigne presque horizontale, parallèle
aux épaules jusqu'à cinq à six centimètres de la ligne médiane puis
redescendent en oblique vers le rachis pour se réunir à la hauteul de
la quatrième dorsale. On doit effectuer ainsi trois ou quatre passages.
243
CENTAINS MASSAGDS CHINOIS
Troi,sièmn tem,ps .' Ce troisième temps s'effectue non pas avec les
pouces mais avec ie bord cubital de Ia rnain. Le sujet et le médecin
sont dans la même position. Le méd.ecin pose le bord de la main sur
les épaules au voisinage d.u point Tienn-tsiao (r5 T. R.), et, en appuyant
fortement la fait glisser jusqu'à la naissance du cou de chaque côté,
puis remonte le long du cou en passant derrière l'oreille pour atteindre
le point Oann-kou (17 V.B.). On effectue ainsi une dizaine de passages.
Pour que le massage soit efficace, I'opérateur doit donner I'élévation
des mains en se levant sur Ia pointe des pieds-
Paragraphe II
LES MASSAGES DES ALGIES DU TIIORAX
DES ÉPEUT,ES ET DU DOS
Paragraphe III
LES },IASSAGES DANS LES LO1VIBALGIES
Ce massage allie massage pur et manceuvres; son efficacité est
r'emarquable et presque constante. Les deux premiers temps sont moins
importants que les deux derniers qui sont eux tout-à-fait prirnordiaux.
Ils ont du reste une action particulière en dehors du cas des algies.
Prem'ier temps.' Recherche des contractures à la partie supérieure
de la face intetne des cuisses derrière les adducteurs.
Le malade est couché sur le ventre, Ies cuisses écaltées de 30o.
Les mains de l'opérateur sont placées sur le haut des cuisses, les deux
pouces sont insérés le long de leur face interne. On recherche la corde
des adducteurs et à leur voisinage on peut sentir des contractures
longitudinales, étroites le plus souvent, qlre les Chinois appellent
< fi.ce1les r. Ces contractures sorlt parfois très fines et alors difficiles à
déceier pour un praticien non entraîné, elles atteignent cependant
parfois ia largeur d'un crayon et peuvent alors êtle confondues avec
la corde des adducterus. Le premier temps consiste à supprimet ces
contractures quand elles existent. On appuye les pouces en leur milieu
et on masse alors fortement comme si on voulait faire pénétrer le pouce
dans la cuisse. Si elles ne cèdent pas il faut les masser un moment avant
d'effectuer la poussée.
Dezcæième tetnps .' Dans la même position, le rnédecin applique la
paume des mains à plat sur les muscles fessiers, les deur pouces vers
le quart interne du pli qui sépale les cuisses des fesses, les d.oigts
dirigés vers Ia tête du malade. Les pouces exercent une pression en
ce point et décrivent un atc d.e cercle sur les fesses vets I'extérieur,
puis se réunissent au niveau du. promontoire.
(1) Voir appenclice page 261, le trajet des branches aberrantes de Tou-rno.
245
CERTAINS MASSAGES CHINOIS
fl-
(1) Pour Ia d.escription dir trrrjet des brar:cires d.e lae-nro, voir appeiidice page 267.
246
CHAPITRE II
(i) l{ous avons ciernrrndé à nL PaTJZAT, ceintu.re noile cluatrième dalr (1921), élève
du Irosnr i\ltrpanzoulr, sixième da4, de compièter et de-précisel' nos connaissances
ii'Ie'
nurernent chinoises. Nous tenorrs à lui' exi:rimer ici tous nos remercietrtents l:oul le
ôotrcot is qu'il nous a aimirJ:letnent appcrté.
o
a4t
^r.l
CENTAINS MASSAGES CHINOIS
SpcrroN I
LES AFFECTIONS TRAUXTA'TIQUES DU PIED
Dans les affections traumatiques du pied, si l'on excepte la
fracture qui relève de la chirurgie, trois cas principaux peuvent se
présenter : la foulure, l'entorse (avee élongation des ligaments), Ia
luxation (avee déplacernent articulaire permanent).
Nous envisagerons ces trois lr.ypothèses en trois sous-sections :
Sous-Section f. Foulure.
Sous-Seetion II. - Entorse.
Sous-Section IIf. - Luxation.
-
Sous-Sncrron I
FOALARE
En dehors des phénomènes douloureux, on constate toujours la
présence d'un ædème important. Cet ædème ou enflure peut flnir
par se généraliset mais présente cependant, au moins au début, une
nette prédorninance :
soit à la face externe du pied sous et en avant de la malléole
-
externe;
soit à la face externe du pied juste sous la malléole externe;
- soit à Ia face interne du pied sous la malléole interne;
- soit à Ia partie médio-tarsienne.
-Le traitement est fonction de Ia localisation principale de l'enflure.
Dans le cas assez tare où il y aruait une enflure en différents endloits
à la fois, on devrait faire tous les massages coTrespondants.
Pour tous ces massages, la technique à employer est légèrement
différente de la technique habituelle. On doit masser Ia portion de
méridien intélessée avec le pouce, selon la technique habituelle, sur le
pied foulé : c'est-à-dire que I'on lnasse toujours dans le même sens,
de bas en haut, sans jamais revenir en arlière, er1 effectuant un certain
nombte de passages. l\{ais ces massages doivent être effectués alterna-
248
CERTzTINS NIASSAGES CHINOIS
Parag'aphe I
EN}-LURE DE LA FACE EXTERNE DU PIED
SOUS LA IIIALT-,ÉOT,N EXTtrRIIE ET EN AVANT D'ELLE
Le traitement comporte deux temps de massage sur des portions
du méridien de la Vésicule Biliaire.
Prem'ier temps .' On commence au point Ti-ou-roe (42 V. B.) et
on masse d'un seul mouvement la portion du méridien compris entre
ce point et le point Siuarur-tchong (39 V. B.). On effectue plusieurs
passages. Puis sur le derrrier point, Siuann-tchong, on effectue une forte
pression soutenue pendant quelques instants. Ensuite le malade rnet
le pied par tetre.
a) si le malad.e ressent encore une douleur aiguë, c'est qu'il ne
s'agit pas d'une simple foulure rnais d'une lésion plus importante.
b) si le malade ressent non pas une douleur mais une gêne, on
continue la pressiol] sul le point Siuann-tchong et Ie sujet doit bouger
son pied dans tous les sens, jusqu'à clisparition de eette gêne.
Deuæième temps .' On part ensuite du point Tsiou-siu (,10 V. B.) et
l'on masse le trajet du méridien de la \résicule Biliaire jusqu'au clessus
du point lang-fou (S8 V. B.), en pratique jusqu'à rni-jambe et l'on
effectue une dizaine de passages continus.
Paragraphe II
ENFLURE DE LA FACE EXTERNE DU PIED JUSTE SOUS
LA I\,IALLEOLE BXTNRNE
Le traitement comporte encore deux temps.
249
CERT'AINS MASSAGES CIIINOIS
Paragraphe III
ENFLURE DE LA FACE INTERNE DU PIED
SOUS LA J\[ALT,ÉOT,N INTERNE
Paragraphe IV
ENFLURE DE LA PARTIE MÉDIO.TARSIENNE
Le traitement consiste en deux massages simultanés, effectués
chacun avec le pouce d'une main. Pendant Ie traitement, Ie sujet doit
tenir son pied le plus en extension possible.
Un pouee est placé sur le pli de flexion du cou de pied à I'exté-
rieur- et presque contre le tenclon de l'extertseur commun.
L'autre pouee est placé également sur le pli de flexion du eou
- mais en dedans du tendon de I'extenseur cLu pouee.
de pied
Le massage s'e{Tectue en remontant simultanément les deux pouces
en ligne presque droite sur une hauteur de 10 cm environ.
Sous-SncrroN II
ENl'ORS E
Dans I'entorse, la lésion est toujours plus importante que dans la
foulure. Il y a généralement un arrachement ligamentaire perceptible
par Ie massage des méridiens correspondant aux tendons lésés. L'aua-
chement se traduit par une sohrtion d.e continnité, un a trou > clisent
les Japonais, sur le trajet du méridien en question.
250
CERTAINÊI MASSAGES CTI/NOT^9
Sous-SncrroN III
LUXATION
Dans ce cas, la lésion est plus importante encote car il existe une
déformation permanente de l'articulation et une non-coaptation des
surfaces artieulaires.
Le diagnostic se fa.it par la palpation. On sent une saillie osseuse
anormale :
soit sur la face iri.terne du pied au niveau approximatif du
point- Tchao-rae (0 R.).
soit sur la face extelne du pied au niveau aPproximatif du
point- Tsiou-siu (40 V. B.).
soit sur Ia partie supérieute et antérieure méd.io-tarsienne.
-
Lo Lunation rnétlio-tarsie'nne.
On applique fetmernent un pouce au dessous de la saillie osseLlse
anormale c'est-à-dire sur le dessus d.u pied. Les autres doigts prennent
appui sous la malléole. On repousse cette saillie vers le haut en la
maintenant avec un pouce pendant que I'autle main saisit le pied au
niveau cle I'articulation métatarso-phalangienne. Le pouce placé sur
Ia saillie osseuse anotmale effectue sur elle une pression importante
et en même temps I'autre main met Ie piecl en extension et en adduction
par un môuvement sec et net.
20 Lu,æation eæterne.
On effectue la rnême manceuvle avec les deux mains. I\'Iais on
opère sur Ie pied fléchi et on pratique un molrvement en ad.duction
sans extension.
30 Luæat'ion interne.
Même manæuvle, mais on porte le pied en abduction (1).
(1) Après réd.uc*'ion d'une luxation, il ne faub pas ornettre les nrêmes mâssages
que pour I'entorse, immédiatement après la marloeuvTe.
25L
CERTAINS MASSAGES CHINOIS
SpcrroN II
AFFECTIONS TRAUMATIQUES DU GENOU
(1) Ils doivent s'effectuer selon la même teeirnique que celle indiquée pour le pied.
252
CENTAINS MASSAGES CIIINOIS
SnctroN III
LES AUTNES AFFECTIONS TRAUMATIQUES
DES ARTICULATION,S
Il existe des manæuvres semblables pour la luxation des articu-
lations d.e la hanche, du coude, de l'épaule, etc. Mais comme elles ne
semblent pas supérieures dans ces cas aux manceuwes classiques
occidentales, nous ne ferons que les citer.
258
CONCLUSIONS
Ensuite, iI
est essentiel d'appliquer correcternent Ja méthode.
Les procédés généraux, les points spécifi,ques et les points de brindilles
appoltent pTesque toujouls une amélioration et url soulagement
immédiat. lIais, poul obtenir une sédation déflnitive et pour éviter,
dans la mesute du possible, Ies récidives, il est inclispensable d'effectuer
un traitement étiologique qui seul peut supprimei Ia cause.
L'origine, plus ou moins directe, de toute algie, réside dans un
trouble de I'équilibre de l'énergie. Le traitement étiologique d'une algie
consiste donc, avant d'utilisel des procédés symptomatiques, à rétablir
cet équilibre pertrubé. Nous n'iirsisterons jamais assez sur f importance
qu'il y a de toujours faire précéder Ie traitement symptomatique par Ie
rétablissernent de l'équilibre de I'énergie. Nos précédents ouvr.ages
donneront toutes précisions utiles à cet égard.
Enfin, pour obtenir de l'acupuncture le bénéfice que l'on doit
en attendre, il est encore une condition absolue : c'est de localiser
exacternent les points au millimètre près. Une errellr de quelques
millirnètres suffit, en effet, à rendre l'acupuncture inopérante.
Fuisse ce travail, limité dans son objet à une partie réduite des
indications de I'acupunctute, mais consacré au d.omaine où elle pernret
sans doute les résultats les plurs brillants, les plus réguliers et les plus
pelrnanents, donnel'alr praticien de nouvelles armes dans la lutte contre
la douieur et amener de nombleux méd.ecins à i'étude et à l'utilisation
pratique de cette thérapeutique rnillénaire mais toujours perrnanente,
effective et actuelle.
Æ-æe
tJ \.)
255
APPENDICE
257
CHAPITRE PRE1VIIER
--
259
SUBDIVISION I
--
260
LES MERVEILLEUX T/AISSEAAX
Spcuox I
LE TRAJET DE TOU-MO OU K VAISSEAU GOUVERNEUR ),
Son trajet propre, qui est classique, n'a pas à nous retenir ici, car
1I a étédécrit dans notre < Essai sut l'acupuncture chinoise pratique r (1)
et dans tous les ouvrages européens spécialisés. Il est unique et ne
possèd.e pas deux branches comme les méridiens; il occupe la ligne
médiane dorsale sagittale du corps
Notons que pour certains, et en particulier pour Soulié de Morant,
Tou-mo posséderait comrne les autres vecteurs de l'énergie deux
branches situées côte à côte le long d.e la ligne médiane du rachis;
ce qui expliquerait que parfois avec un détecteur éIectrique sensible
on localise le point légèrement déporté à droite ou à gauche de la ligne
médiane. Cependant, même si cette théorie est exaete, les deux branches
sont très près l'une d.e l'autre et l'on admet en pratique qu'elles coïn-
cident.
Pa:ragraphe II
LES BRANCHES ABERRANTES DE TOU-MO
Les branches aberrantes de Tou-mo se détachent du trajet classique
et finissent par rejoindre le l\[erveilleux Vaisseau lui-même en un point
(I) Voir < Essai sur I'Acupuncture Chinoise Pratique D, pàge 98 et suivantes.
261
LES MERVEIT'LEUX VAISSETLUX
c) Un grouTte inférieu,r.
C'est le groupe le plus important, qui comporte à la fois le triangle
du cou et les btanches aberrantes proplement dites inférieures.
Du point Pae-lao (13 T. M-) se détachent deux branches latérales
horizontales, Iégèrement descencLantes, se cLirigeant en direction des
épaules et sut une distance d.e cinq à six centimètres. Elles se recourbent
à angle aigu pour rejoindre le trajet de Tou-mo aux environs de la
quatrième vertèbre dorsa.le, dessinant une figure grossièrement trian-
gulaire à base supérieule. Dans ce dernier trajet, c'est-à-dire des deux
eôtés du triangle, prennent à ler:r tour naissanee trois branches qui
descendent directement en lignes droites par'allèles alr rachis. La plus
interne est comprise entre le rachis et la ligne des assentiments du
méridien de la Vessie; la moyenne est comprise entre les deux trajets
dorsaux du méridien de la Vessie; Ia plus externe est située au delà
de la dernière branche du méridien de la Vessie. Ces six branches
n'aboutissent pas à un autle vecteur de l'énergie mais se perdent sous
le tégument.
262
--
LES MERT/EILLEUX VAISSEAUX
Srcrrox II
(1) Chen-n-n'lo est à la fois son point nraître et son point d.'entrée.
263
LES MERYEILLEUX VAISSEAUX
--
264
LES MENYEILLEAX VAISSEAUX
SncrroN III
LE TRAJET DE IANG-OE OA K CHAINE DES IANG ù
--
266
LES MERT/EILLEAX VAISSEAUX
Secrron IV
LE TRAJET DE TAE.MO OU ( VAISSEAU CEINTUNE ))
Paragraphe II
LES BRANCHES ABERRANTES DE TAE-MO
--
268
SUBDIVISION II
Section I.
*II.- Le trajet d.e Jenn-mo.
Section Le trajet d.e fnn-tsiao-mo.
Section III.
- Le trajet de Inn-oe.
Section IV.
- Le trajet de Tchrong-mo.
-
269
LES MENVEILLEAX T/AISSEAUX
SucrroN I
LE TRAJET DE JENN.MO
OU K VAISSEAa DE CONCEPTION ù
(l) Voir < Essai sur I'Acupuncture Chinoise Pratique D, pages 93 et suivantes.
(2) Voir page 261.
270
LDS MERVEILLEUX VAISSEAUX
SocrroN II
LE TRAJET DE /NN.TSIAO.MO
OU K VAISSEAU DU CREUX DE CHEVILLE /NN )
--
27L
LES MERVEILLEUX YAISSEAAX
Sn,crrow ffl
LE T&AJET DE II{N-OE OU K CHAINE DES,TNN )
--
272
LES MDNVEILLDAX VAISSEAAX
Sncrror.r IV
LE TR,AJET DE TCHNONG-MO
OU K VAISSEAU DES ATTAQU.E,S I
--
273
CHAPITRE II
TTIEORIE ET PROPRIÉTÉS
DES MERVEII,LEUX VAISSEAUX
275
SIIBDIVISIONT I
DEFTI\ITTOI\ ET CLASSIFTCATTON
DES MERVETT_,LEUX VATSSEAUX
--
276
LES MENT.EILLEUX TlAISSEAUX
Sncrrox I
DIIFNRENCES ENTRE MERVEILLET]X VAISSEAUX
PROPRELUIENT DITS EI' MÉRIDIENS
--
277
LES MDRVEILLEUX VAISSEAUX
SpcrroN II
THÉONIE DE JENN.MO ET DE TOU-]UIO
(r) Les Merveilleux Vaisseaux fang dlainent l'énergie vers Jenn-lno par I'inter-
médiaire de Tou-mo et les l\{erveilleux Vaisseaux Inn vers Tou-mo par l'inteunédiaire
de Jenn-mo.
278
LES MERVEILLEUX VAISSEAAX
6--î)
279
LES MERVDILLEUX VAISSEAAX
SpcuoN III
THÉORIE DES il{ERVEILLET]X VAISSEAUX
PROPRETIENT DITS OU VENITABLES
Paragraphe I
FONCTIONNEI\IENT
Parag'aphe II
DÉTERMINATION
ParagraTthe III
COUPLAGE DES MERVEILLEUX VAISSEAUX
282
LES MENVDILLPUX VAISSEAUX
IANG INN
Tou-mo Jenn-mo
Iang-tsiao-mo Inn-tsiao-mo
Iang-oe fnn-oe
Tae-rno Tchrong-mo
Ce tableau montte comment sont couplés les I\ferveilleux Yaisseaux
de rnême nature. Ainsi lang-oe est couplé avec Tae-mo comme Tchr'ong-
mo est couplé avec Inn-oe et ainsi cle suite.
Mais il monire enco e le couplage de d.eux Merveilleux Vaissealrx,
de nature conttaire cette fois, que l'on appelle a symétriques r. A un
lVlerveilleux Yaisseau fnn correspond un i\ferveilleux Vaisseau fang
déterminé, toujours le même, et inversement. Ainsi, Iang-oe est le
symétrique de Inn-oe, de même que Tchrong-mo est le symétrique de
Tae-mo. Pourquoi ces I'Ierveilleux Vaisseaux sont-ils dénommés
symétriques? C'est que, souvent, le ÙIerveilleux Vaisseau symétrique
288
LES MERVDILLEUX VAISSEAUX
--
284
SUBDIVISION II
--
285
LES MERVEILLEUX YAISSEAAX
Sncrrox I
LES POINTS DE COLITMANDE PRINCIPAUX
DES MENVEILLEUX VAISSEAUX
Les I'Ierveilleux Vaisseaux, aussi bien Jenn-mo et Tou-mo que
les lVlerveilleux Vaisseaux véritables, possèdent trois points de
commande principaux. Ce sont leur point < i\'Iaître r, leur point d' < en-
trée > qui possède aussi les propriétés de point < lo r, et leur point de
a sortie r.
Nous étudierons ici les deux premiers seulemeut, car le point de
sortie n'est poû ainsi dire jamais utilisé dans le traitement des algies.
Paragraphe I. Le poirrt n lVlaître >.
Faragraphe II.
- Le point d' < entrée r et a lo >.
-
Paragraphe I
LE POINT MAITRE
Le point qui dirige et conditionne le fonctionnement des iVlerveil-
leux Vaisseaux, et dont on ne tetrouve pas l'analogue pour les méridiens,
est le point Maître (1). n s'agit toujours d.e deux points symétriques
situés, I'un sut la branche droite du méridien qui le porte, et l'autre
sur la branche gauche. Voici la liste des points Maîtres d.es différents
Hlerveilleux Vaisseaux :
Pour les Iang :
Reou-tsri (S I. G.), est le point i\{aître de Tou-mo.
Chenn-mo (62 V.), est le point iVlaître de lang-tsiao-mo.
Oae-koann (5 T. R.), est le point Maître de fang-oe.
Linn-tsri (41 V.B.), est le point Maître de Tae-rno.
Pour les Inn :
Lie-tsiue (7 P.) ,est Ie point }[aître de Jenn-mo.
Tchao-rae (6 R.), est le point II'Iaître de Inn-tsiao-mo.
(1) Les poinis ùIaîtles sont encore appelés < Points Clés ,.
286
LES MERYDILLNAX VAISSEAUX
Paragraphe II
LE POINT D, a ENTREE , NT ( LO D
cas des algies dont l'origine réside dans un trouble des Merveilleux
Vaisseaux. On pourrait eroire à priori que c'est plutôt une propriété
du point de sortie (et celui-ci en pratique la possède), mais I'expérience
prouve que le point d'entrée a, dans ce domaine, I'action la plus
efficace. Par contre, lorsqu'un }ferveilleux Vaisseau de même nature
que l'excès n'a pas pris naissance spontanément malgré le bon fonction-
nement de son point Maître, autrement dit si son seuil de perméabilité
est pathologiquement augmenté, le point d'entrée doit être piqué
en tonification avec une aiguille d'or. Cette excitation semble abaisser
le seuil et permettre au Merveilleux Vaisseau de jouer son rôIe en contri-
buant au rétablissement de l'équilibre de l'é:rergie.
L'expérience montre que ce procédé est particulièrement efficace
lolsque une seule des branches d'un lVlerveilleux Vaisseau a pris
naissance et que l'autre branche est restée virtuelle. Cette observation
fait pressentir le rôle très large de ce point d'entrée, c'est-à-dire son
rôle de point < lo >.
b) R6Ie de point < lo >t.
Le point d'entrée d'un Merveilleux Vaisseau joue, en effet, égale-
ment le rôle de point tt Io > (1).
Il assure la communication :
Entre les deux branches d'un même ÈIerveilleux Vaisseau.
- action semble être alors la même que celle des points < lo >
Son
ordinaires, et permet I'application de la règle de la tt Grande Piqûre r
aux Merveilleux Vaisseaux lorsqu'une branche a un potentiel énergé-
tique supérieur à I'autre. Les résultats cliniques sont cependant rare-
ment aussi bons que ceux de la < Grande Piqûre )) sur les méridiens.
D'"près la tradition chinoise, le point d'entrée assure aussi la
-
conrmunication entre deux Merveilleux Vaisseaux; mais, contrairement
à ce que l'on pourrait supposer, non pas entre deux Merveilleux
Vaisseaux couplés, donc de même nature, mais au contraire entre deux
Merveilleux Vaisseaux symétriques, e'est-à-dire de nature différente,
fnn et Iang. Cela se vérifie aisément pour Tou-mo et Jenn-mo, mais
moins nettement, malgré la tradition, pour les Merveilleux Vaisseaux
proprement dits.
(1) Voir les propriétés des points a lo > en général dans < Compléments d'Acu-
puncture r, page 104.
289
LDS MENVDILLEUX YAISSEAUX
Spctror.r If
LES POINTS DE COMMANDE SECONDAINES
DES MENVEILLEAX VAISSEAUX
Points Maîtres, points d'entrée, points de sortie, sont les points
de commande classiques des Merveilleux Vaisseaux, tous les atrteurs
sont d'accord à leur sujet. Il existerait cependant d'autres points de
comma,nde sur lesquels l'unanimité n'est pas faite.
a) Potu certains auteurs ehinois, les points qui sont communs
à deux Merveilleux Yaisseaux à la fois, assurent d'une manière acces-
soire une communication entre les deux. Ils joueraient en somme un
rôle de point < lo secondaire >. Ainsi Nao-iu (10 I. G.), commun à fang-
tsiao-mo et à lang-oe, permettrait, dans certaines circonstances, le
passage de l'énergie entre ces deux Merveilleux Vaisseaux. En pratique
les points cornmuns à plusieurs Merveilleux Vaisseaux sont le plus
souvent des points < centre réunion >, et nous avons montré (1) qu'ils
ont une action différente de celle des points < 1o r. Existe-t-il une excep-
tion lorsqu'il s'agit des Merveilleux Vaisseaux ? C'est une question qui
demande encore à être vérifiée.
à) Pour certains auteurs japonais (en particulier Ma ruyama)
Tou-mo et Jenn-mo, à I'exclusion des Merveilleux Vaisseaux propre-
ment dits, posséderaient comme les méridiens ordinaires un point
souree. Ces points seraient :
Tsi-tchong (6 T. M.) poul Tou-mo, et
Sia-koann (10 J. M.) pour Jenn-mo.
Il est difficile de confirmer ou d'infirmer cette opinion cer la preuve
expérimentale est particulièrement délicate à obtenir.
--
(f) Voir a Essai sur I'Acupuneture Chinoise Pratique > et a Compléments d'Acu-
pturcture >.
290
SIIBDIVISION III
tES BRANCHES
ABERRAI\TES
DES MERVEILLEUX VAISSEAUX
29L
SUBDIVISION IV
292
LES IUIERVEILLELIX VAISSEAUX
Par lui, on rétablit l'équilibre entre les deux branches d'un Mer-
veilleux Vaisseau. Cet emploi est semblable dans cette hypothèse à
celui des points < 1o > des méridiens. En pratique, or applique donc
aux l\ferveilleux Vaisseaux la règle de la < Grande piqûre ).
2o En tant gue poitzt d'entrée.
On les utilise dans le déséquilibre polymorphe entre la droite et
la gauche. On pique en dispersion ie point d'entrée du Merveilleux
Vaisseau intéressé uniquement du côté en excès, puis on pique ensuite,
toujours uniquement du même côté,le point d,'entrée du Merveilleux
Vaisseau suivant, en suivant le sens du courant d.e l'énergie.
-"-
294
II\DEX
295