Annexe au courrier du 22/05/2008

ESSAI DE RETRAIT FLEXION

* Rappel du principe de l'essai :

L'essai de retrait-flexion, initié au LRPC d'Autun en 1987, consiste à suivre la remontée

d'une fissure sur l'épaisseur d'une éprouvette constituée du complexe : procédé anti-remontée de
fissures testé + couche de roulement bitumineuse témoin (BBSG 0/10).

Chaque éprouvette représentative du complexe est soumise, dans des conditions de

température constante (5°C), à deux sollicitations simultanées :

– une traction longitudinale constante lente (0,6 mm/h), simulant le retrait thermique des
couches d'assises hydrauliques. Elle est engendrée par l'écartement du demi-plateau mobile
(voir schéma ci-dessous),
– une flexion verticale cyclique, d'une fréquence de 1 Hz avec une amplitude de 0,2 mm,
simulant le passage d'un essieu de poids lourd. Elle est engendrée par un vérin pneumatique
(voir schéma ci-dessous),

L'apparition et la progression de la fissure dans l'éprouvette sont suivies par le biais d'une
jauge de fissuration, constituée d'un réseau de fils conducteurs (24 fils sur les éprouvettes de 8 cm)
qui se rompent lorsque la fissure les atteint. Cette jauge est collée sur la face externe de l'éprouvette
et est reliée à une centrale d'acquisition permettant d'enregistrer la résistivité de chaque fil.

Schéma de principe du prototype :

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 * Rappel du principe historique d'exploitation de l'essai :

A l'issue de l'essai, dont la durée totale par éprouvette est de 12 h, les enregistrements des
temps et des hauteurs de rupture des fils des jauges sont exploités graphiquement. Le principe
retenu est de tracer les courbes enveloppes des temps maximaux, en considérant que les ruptures
intervenues à des temps inférieurs sont issues de microfissures sans lien avec la fissuration
principale. Ce principe, appliqué à l'ensemble des essais réalisés, correspond à un traitement des
données le plus favorable pour la mesure de l'efficacité des systèmes testés.

Ces résultats sont enfin comparés à des témoins connus (un béton bitumineux semi grenu
0/10 bitume pur de 6 cm et un bicouche constitué de 2 cm de sable enrobé bitume pur + 6 cm de ce
même béton bitumineux semi grenu 0/10 bitume pur).

L'estimation de l'efficacité des procédés est traduite par un temps réduit r :

r = temps de fissuration des procédés testés

temps de fissuration du témoin bicouche

d'où découle un avis sur le procédé testé :

r < 0,7 = inefficace par rapport au témoin bicouche

0,7 < r < 0,9 = moyennement efficace par rapport au témoin bicouche
r > 0,9 = très efficace par rapport au témoin bicouche

* Phase 2007/2008 d'étalonnage du prototype de Retrait-Flexion :

Le travail dit d'étalonnage réalisé au LRPC d'Autun en 2007/2008, a consisté à

reproduire l'essai sur un certain nombre d'échantillons témoins, et de suivre les paramètres mesurés.

De cette phase d'étalonnage, le bon fonctionnement de la machine a été confirmé. Cette

période a également été l'occasion de réfléchir sur la clarté des livrables ainsi qu'à leur fidélité ce
qui nous amène à proposer de nouvelles modalité de réalisation des essais et un nouveau rendu des
résultats.

1- Modalités de réalisation des essais

D'une part, la fabrication des plaques dans leur intégralité se fera au LRPC d'Autun, avec
nos matériels et les mêmes opérateurs, en présence de l'entreprise si celle ci le souhaite. En cas
d'impossibilité, pour cause de procédé nécessitant des matériels spécifiques, une procédure de mise
en oeuvre des procédés accompagnera l'envoi de plaques soufre.

D'autre part, deux plaques seront fabriquées et testées par essai. Ainsi, le résultat obtenu sera
la moyenne de 6 éprouvettes, et non plus 3, comme auparavant. Bien que cette décision entraine un
délai supplémentaire et un coût de réalisation ré-évalué, elle permettra incontestablement de gagner
en fidélité.

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 2- Rendu des résultats

L'affichage des résultats d'essais ne se concrétisera plus par un temps réduit « r », ceci afin
de se recentrer sur les résultats propres à chaque procédé testé.

Le rapport d'essai indiquera donc clairement l'ensemble des éléments importants suivants :

– le temps d'amorçage de la fissure,

– la vitesse de propagation de la fissure dans le procédé testé
– le temps de rupture complète de l'éprouvette.

Il sera accompagné d'un graphique qui présentera en ordonnée la hauteur de remontée de la

fissure en mm et en abcisse le temps de remontée de la fissure en mn (et non plus le rapport de
temps comme auparavant).

Afin de garder un lien avec les essais réalisés précédemment, il est proposé de faire
apparaître ces résultats par rapport à un fuseau issu de l'exploitation des résultats obtenus entre 2000
et 2008 sur des procédés similaires (cette présentation est inspirée de celle affichée pour le rendu
des mesures de Coefficient de Frottement Longitudinal).

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