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ET ASSAINISSEMENT
Présenté et soutenu publiquement par :
MIEN Hodou
Président du jury :
Membre du jury :
Juin 2009
Etude de potentialité biogaz des déchets solides urbains dans un centre d’enfouissement
[2009]
Technique (CET) situé en zone sahélienne : cas du CET de la ville de Ouagadougou
DEDICACE
Je dédie ce mémoire
II
ième
Mémoire de Master d’ingénierie/ 2iE MIEN Hodou/ 38 promotion 2009
Etude de potentialité biogaz des déchets solides urbains dans un centre d’enfouissement
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REMERCIEMENT
A la fin de cette œuvre, nous tenons à signifier toute notre gratitude à toutes
les personnes qui ont contribué de près ou de loin à notre formation. Nous tenons
à remercier particulièrement :
de cette étude sans ménager aucun effort. Merci pour votre présence
votre gentillesse.
notre stages.
opérations de tri.
2iE.
III
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SOMMAIRE
DEDICACE ______________________________________________________________ II
RESUME : _____________________________________________________________ - 1 -
1.2. Description du mode de gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou et
des ouvrages du CET_______________________________________________________ 7
2.1.2. L’air____________________________________________________________ 10
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4.2.3. Quantification des différentes fractions de déchets entrants sur le site ________ 32
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4.2.8. Potentiel de production de biogaz des différentes catégories des déchets ______ 37
5.2. Diagnostic des problèmes et les atouts relatifs à une production optimum de biogaz
49
6.1. Cartographie des zones dont les déchets ont un potentiel de production de biogaz _ 58
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ANNEXES _______________________________________________________________ 63
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Figure 14 : Effet de la teneur en eau sur la productivité de biogaz (Thonart et al., 2001)----- 41
Figure 15 : Estimation de la quantité de biogaz et de méthane sur le site du CTVD (FODM)
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 47
Figure 16 : Quantité de biogaz et de méthane (autre modèle cinétique) ------------------------- 48
Figure 17 : cartographie des zones selon les caractéristiques de déchets collectés ------------- 59
Annexe 1: Guide d’entretien adressé aux personnes impliquées dans la gestion des déchets
dans la ville de Ouagadougou ..................................................................................................... I
Annexe 2: fiche de suivi des tournées des camions bennes à remplir tous les jours à la fin de
la journée .................................................................................................................................. III
Annexe 3 : Fiche de suivi de tournée des camions à remplir durant chaque voyage ............. IV
Annexe 4 : Feuille de tri d’un échantillon à remplir pendant la caractérisation ....................... V
Annexe 5: Paramètres d'évaluation du potentiel biogaz .........................................................VII
Annexe 6 : protocole de caractérisation des déchets ............................................................ VIII
Annexe 7 : CET de la ville de Ouagadougou (Burkina Faso) ................................................. IX
Photo 1: Centre de collecte du secteur 3 (cité an III) Photo 2: Centre de collecte du secteur
18 _____________________________ 25
Photo 3: matières plastiques triés ______________________________________________ 32
Photo 4: dépôt de bac pour prélèvement Photo 5: Tri de déchets ___________________ 35
Photo 6: Tri des déchets _____________________________________________________ 36
Photo 9: Textiles triés _______________________________________________________ 39
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RESUME :
Le présent travail de mémoire de fin d’année vient combler une lacune en établissant un lien
entre les composantes en présence dans les Ordures ménagères produits dans la capitale
Burkinabè, leurs caractéristiques et le taux de production de biogaz. Depuis la mise en service
du centre d’enfouissement technique (CET) de la ville de Ouagadougou très peu d’études
sérieuses se sont penchées sur l’évaluation du potentiel de production de biogaz des déchets
produits. L’objectif visé par notre étude est d’évaluer le potentiel de production de biogaz
générés par les déchets Solides mis en décharge dans le CET de la ville de Ouagadougou.
La méthode consiste à une caractérisation des déchets acheminés dans le CET provenant des
cinq arrondissements de la ville de Ouagadougou et selon le standing des quartiers. Ainsi
l’approche méthodologique s’appui sur l’estimation des quantités, la détermination des flux
des composantes susceptibles de produire du biogaz et sur des mesures de paramètres
pertinents à savoir la teneur en eau, la biodégradabilité et le taux de compactage, des capables
de renseigner sur les caractéristiques des déchets et l’évolution de la décharge.
Plus de 30% des déchets enfouis dans les casiers sont des putrescibles. La teneur en
substances organique est d’environ 60% avec un taux d’humidité avoisinant les 50%. La
pluviométrie et l’évapotranspiration ne constitue pas une entrave pour la production de
biogaz. D’autres facteurs comme le mode de compactage, l’exposition à l’air des déchets, la
température au sein du massif pourrait inhiber la méthanogénèse. Les modèles prédisent la
production de plus de 200 millions de m3 de méthane d’ici la fin du projet.
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Abstract:
This memory work of the end of year comes to fill a gap by establishing a bond between the
components in the household refuse produced in the Burkinabe’s capital, their characteristics
and the rate production of biogas. Since the commissioning of the Ouagadougou’s technical
Hiding center do not many serious studies are leaning over the evaluation of the potential of
production of biogas from waste produced. The aim of this study is to evaluate the potential of
production of biogas generated by solid waste put in dump of Ouagadougou’s technical
Hiding centre.
The method consists with a characterization of waste conveyed in the CET coming from five
districts of the town of Ouagadougou and depends on the standing cities.
Thus methodological approach rely on estimation of the quantities, the determination of flows
of the components likely to produce biogas and the measurements of relevant parameters
namely water content, organic substances content and the rate of compaction, parameters
capable to inform about characteristics of waste and the development of dump.
More than 30% of wastes buried in the cells are putrescible ones. The organics substances
content around 60% and the water content of the verge on 50%. Rainfall measurement and
ETP do not be a hindrance to the production of biogas. Others factors like the mode of
composition, exposition in the air, temperature within the solid mass could inhibit the
methanogenese.
Models predict a production of more than 200 million cubic meters of methane between now
and the end of the project.
Key words: biogas, parameters, CET, Ouagadougou, household garbage, solids waste, flow,
characterization
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INTRODUCTION GENERALE
De nos jours la mise en décharge présente l’avantage d’éliminer d’importants volumes à des
coûts raisonnables. Mais malheureusement, elle se limite souvent dans les PED à un simple
trou et le tour est joué.
La technique de décharge, anarchique à ses début, est devenue contrôlée, et est aujourd’hui
constitutive de ce que l’on appelle les centres d’enfouissement technique (CET). Parmi les
procédés de contrôle, il y a la méthanisation, qui est d’autant plus intéressante quelle est
spontanée. Les CET considérés comme des réacteurs ouverts sont des sortes d’immenses
digesteurs où l’on peut favoriser le dégagement gazeux en installant un système de
récupération de BIOGAZ. Pendant longtemps considéré comme une simple nuisance, des
efforts ont été fait pour valoriser le BIOGAZ de décharge.
Les caractéristiques des déchets produits par la ville sont connus et ce grâce aux efforts
sectoriels de caractérisation des déchets effectués. Aucune étude ne fait un lien entre les
qualités de déchets enfouis et le taux de production de biogaz.
C’est dans ce cadre que s’inscrit ce mémoire de fin d’étude qui se veut une contribution à
l‘aide de décision en évaluant le potentiel de production de biogaz générés par les déchets
enfouis dans le Centre de Traitement et de Valorisation de Déchets de Ouagadougou.
Aussi depuis plusieurs années, le biogaz présente une alternative économiquement viable aux
sources d’énergie traditionnelles et est une des énergies renouvelables les moins coûteuses.
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Figure 4 : Evolution de la population de Ouagadougou de 1975 à 2006 (source: Adama Konaté 2008)
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1.2. Description du mode de gestion des déchets solides dans la ville de Ouagadougou
et des ouvrages du CET
La commune de Ouagadougou, influencée par des facteurs tels que l’urbanisation croissante,
renforcée par une forte démographie et une industrialisation de plus en plus importante, est
dans l’obligation de mettre en place des systèmes de gestions convenables. A ce titre elle a
donc connu plusieurs modes de gestion :
- 1958-1968 : régie municipale ;
- 1968-1979 : concession opérateurs prives (société Nakoulma) ;;
- 1979-1986 : régie municipale ;
- 1986-1991 : gestion centralisée par la création de structures étatiques (Direction
Nationale de Service de Nettoyage (DINASENE) et l’Office National de Service de
Nettoyage (ONASENE) ;
- 1991-2001 : gestion partagée entre la municipalité et les opérateurs privés ;
valorisation. Aussi, a-t-il soutenu la construction de trente cinq (35) centres de collecte, dont
seulement 30 sont fonctionnels, et la réalisation du Centre d’Enfouissement Technique (CET)
en 2001 devenu de nos jours (courant 2007) le Centre de Traitement et de Valorisation des
Déchets (CTVD).
Les trente secteurs (30) de la ville de Ouagadougou ont été répartis en douze (12) zones de
collecte des déchets. Les PME sont attributaires de trois (03) zones tandis que les GIE pré
collectent les déchets des neufs (09) autres zones.
L’enfouissement des déchets est réalisé par épandage de déchets par couches successives
d’épaisseur de 3m et de sol de recouvrement de 0,15m d’épaisseur. Les déchets sont
recouverts d’une couche de matériaux avant la fin de la journée de travail en saison de pluies
et une fois par semaine en saison sèche. Six cellules d’environ 100 ha de superficie chacune
est prévue pour le stockage des OM.
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L’exploitation se fera par phase. La durée de la première était prévu pour 3 ans et prend fin
bientôt.
La capacité des cellules est déterminée à partir de la quantité cumulative des déchets à enfouir
dans le temps (20 ans) et la durée de la première phase. La capacité à enfouir pendant la
première phase serait de 402 660 tonnes. Cette quantité de déchets comprendra les OM, les
déchets banals des industries et commerces en soustrayant la quantité des déchets dirigée vers
l’aire de compostage et celle des déchets récupérés à partir des matières recyclables sont aussi
soustraits. Cependant on y ajoute les résidus des activités de compostage qui sont retournés à
la cellule d’enfouissement.
Outre les ordures ménagères le CTVD reçoit sur le même site mais dans d’autres cellules, des
déchets industriels spéciaux (DIS) et biomédicaux de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.
On y trouve en son sein deux unités de valorisation, une unité de valorisation des déchets
plastiques et une unité de compostage. La première a vu le jour en avril 2005 dans le cadre
d’un projet mis en place par l’Association Internationale des Volontaires Laïcs (LVIA), la
commune de Ouagadougou et la Banque Mondiale. Sa construction a nécessité un
financement de 131 500 000 francs CFA dont 60% par la Banque Mondiale, 35% par la LVIA
et 5% par la Commune de Ouagadougou.
L’Association des Femmes pour la Valorisation des Déchets Plastiques (AFVDP) assure
l’exploitation de l’unité. Elle s’autofinance depuis 2005.
S’agissant de l’unité de compostage, elle a vu le jour en juillet 2005. Son exploitation est
assurée par l’association WENDBENEDO qui bénéficie actuellement d’une prise en charge
totale de la part de la Commune de Ouagadougou. Aussi faut-il noter que le Centre Régional
pour l'Eau Potable et l'Assainissement à faible coût (CREPA) a assuré le renforcement de la
capacité de l’Association WENDBENEDO sur les techniques de production du compost.
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Ce chapitre fait un rappel sur la composition du gaz de décharge, les proportions de ces gaz, la
composition du biogaz et leur toxicité. En effet outre le biogaz, les décharges produisent
d’autres types de gaz qui sont dangereux pour l’environnement.
2.1.1. Le biogaz
2.1.2. L’air
Les systèmes de dégazage n'étant généralement pas totalement étanches, de l'air est introduit
dans le gaz. L'air est aspiré via les parois des casiers (couverture perméable, parois, par les
têtes de puits, ainsi qu'au niveau des défauts d'étanchéité des canalisations). Lorsque l'air
passe par les parois, il traverse les déchets en fermentation et l'oxygène est consommé par les
bactéries aérobies (ADEME, gérer le gaz de décharge, 2001).
Les déchets contiennent à l'état natif des composés volatils qui sont aspirés avec le biogaz de
fermentation. En effet le gaz de décharge contient des hydrocarbures, des composés halogénés
[chlore, fluor]. On trouve également des produits à base de silicium, formant la famille des
siloxanes [formule SixHy]. Ces produits proviennent d'origines les plus diverses : bouteilles de
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gaz, peintures, solvants, fréons de réfrigérateurs, lessives, des matériaux constitutifs des
canalisations de gaz, etc. La plupart de ces produits sont des composés organiques volatils
(COV) (ADEME, gérer le gaz de décharge, Christian couturier et al.).
Le phénomène de digestion anaérobie s’installe dans les installations de stockage après une
première phase de dégradation aérobie. Celui-ci aboutit à la production de biogaz,
essentiellement constitué de méthane et dioxyde de carbone. Suivant les sites, la nature et la
quantité de biogaz seront variables. Son captage est rendu nécessaire par la nuisance qu’il
présente pour les riverains.
La composition du biogaz dépend de nombreux paramètres parmi lesquels on peut citer la
nature et la qualité des déchets stockés, le mode d’exploitation du site, l’âge des déchets etc.
Dans les premiers mois qui suivent le dépôt, la dégradation de la matière organique conduit à
la formation d’hydrogène, d’acides gras volatils et de dioxyde de carbone, tout en
consommant de l’oxygène et de l’azote. Lorsque le processus anaérobie s’installe
durablement, les teneurs en méthane et en dioxyde de carbone se stabilisent respectivement
autour de 60 % et 40 % (phase méthanogènèse). A ces deux composés principaux s’ajoutent
d’autres familles de composants en particuliers les composés soufrés, des composés chlorés et
des hydrocarbures.
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Le biogaz est loin d’être du méthane pur. Mais après tout, le gaz naturel qui sort de la terre ne
l’est pas plus et doit être avant utilisation.
Le méthane est l’un des principaux constituants du biogaz, c’est un gaz inodore et incolore
donc non détectable par l’odorat. Il est inflammable : entre 5% et 15% de concentration dans
l'air environ le mélange gazeux est explosif. (ADEME, gérer le gaz de décharge, Christian
couturier et al.)
Inodore et incolore, il est plus lourd que l'air et il s'accumule en partie basse des locaux]. II
n'est ni toxique par lui-même, ni inflammable. Par contre, une concentration élevée en CO2 se
traduit par une faible concentration en oxygène, d'où un risque d'asphyxie : pour les humains,
ainsi que pour les racines des végétaux en cas de migration de gaz dans les sols.
L'hydrogène sulfuré [H2S] est un gaz plus lourd que l’air. II tend donc à s'accumuler en partie
basse de locaux peu ventilés. Hautement toxique, il est reconnaissable à son odeur
caractéristique dite (d’œuf pourri).
Les mercaptans sont des composés organiques soufrés qui sont également très malodorants et
souvent toxiques.
La concentration en H2S dans le gaz de décharge varie fortement entre les sites. Elle diminue
également dans le temps. A une certaine concentration l’H2S est dangereux pour l’homme, il
provoque des nausées, des céphalées, vomissements, etc. outre ces malaises il affecte le
système nerveux central et peut provoquer la mort (ademe, 2001).
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Déchets enfouis
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Les flux entrant dans la décharge correspondent à l’entrée d’eau ainsi qu’à l’apport de déchets
durant le remplissage. L’eau, élément ayant la plus grande influence sur l’évolution des
déchets, est issue de trois sources principales :
• le ruissellement arrivant à la décharge (paramètre dépendant de la conception et de la
gestion du site),
• Des précipitations (paramètre dépendant de la climatologique et de la gestion du site)
• L’eau constitutive des déchets (paramètre dépendant des habitudes et du niveau de vie
de la population).
Le flux sortant correspond au biogaz et aux lixiviats.
Le bioréacteur « décharge »
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Les précédents chapitres nous ont édifiés sur les types de gaz produits dans les décharges
considéré comme des bioréacteurs. Ce chapitre tente de décrypter le contexte général de notre
étude, nous présenterons les objectifs poursuivis dans le cadre de ce travail ainsi que la
méthodologie d’approche que nous avons bâtie pour atteindre nos résultats.
Le biogaz, mélange de gaz carbonique et de méthane est un gaz combustible qui provient de
la dégradation de matières organiques mortes, végétales ou animales dans un milieu en
raréfaction d’air dit fermentation anaérobique. Cette fermentation est le résultat de l’activité
microbienne naturelle ou contrôlée. C’est également un gaz riche en méthane, mais aussi en
produits halogénés (chlore, fluor) difficile à traiter provenant de la décomposition des
plastiques et de la présence de déchets toxiques (bidons de lessive, piles...), ceci est d’autant
plus vrai lorsque le tri des déchets a été mal exécuté. De plus le méthane est gaz à effet de
serre 21 fois que le CO21.
Les décharges produisent spontanément du biogaz car les déchets fermentescibles y sont
régulièrement déposés. La période d’émission peut s’évaluer sur plusieurs dizaines d'années,
d'abord à un rythme croissant, puis décroissant. Le processus peut être accéléré en humidifiant
la matière, auquel cas le potentiel de production peut être récupéré entre 5 ou 10 ans. Sans
installation particulière autre que le captage des gaz dans les alvéoles, on peut ainsi récupérer
60 m3 de méthane par tonne enfouie (aina, 2006).
La ville de Ouagadougou comme par ailleurs l’ensemble des agglomérations d’Afrique
subsaharienne, connaît un accroissement exponentiel de sa population ainsi qu’un
développement des activités socioéconomiques. Le corollaire qui en découle est
l’augmentation de la production des déchets solides et la complexification des types de
déchets solides, plus difficiles à traiter.
Ainsi la municipalité doit faire face à des quantités importantes des déchets solides à enfouir
dans la décharge contrôlée qu’elle dispose au Nord de la ville. La forte teneur en composant
organique dans ces déchets, génèrent des biogaz dans les casiers exploités à cet effet.
Depuis la mise en service de cette décharge en 2005, et l’un des casiers est presque plein, très
peu d’étude sérieuse se sont intéressé à l’évaluation du potentiel de biogaz qui se dégage de
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www.methanisation.info
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ces casiers. Des efforts sectoriels sont faits dans le sens de la caractérisation des déchets
produits sans toutefois mettre en lien les composantes en présence avec le taux de production
de biogaz. Les catégories de déchets enfouis et le type de climat sahélien et sec dont est
tributaire le Burkina Faso ne serait-ce pas un frein à une production optimale de biogaz ?
Le biogaz, produits des réactions d’un mécanisme réactionnel dans les casiers des CET se
veut une attention tant du point de vue de la quantité que de la qualité. La valorisation multi-
usages du biogaz d’un centre d’enfouissement technique combine des avantages à la fois sur
le plan économique et environnemental :
• le prix du combustible biogaz étant deux fois moins cher que le gaz naturel, il offre
aux industriels, qui utilisent encore ce dernier dans leur processus de fabrication, la
possibilité de réaliser de grandes économies sur leur facture énergétique,
• en évitant la libération de méthane dans l’atmosphère, la récupération ou valorisation
du biogaz a une action favorable sur l’effet de serre et permet des économies d’énergie
fossile.
Lorsque les déchets sont mis en décharge, les fractions biodégradables s’y décomposent dans
les décharges et produisent des gaz et lixiviats de décharge. S’il n’est pas capté, le gaz
participe considérablement à l’effet de serre étant donné qu’il se compose principalement de
méthane, gaz dont l’effet de sur le changement climatique vaut 21 fois celui du dioxyde de
carbone (GIEC)2. Ainsi la connaissance du potentiel de production de biogaz des déchets
permettra de protéger l’environnement par la mise en place d’un réseau de collecte, qui d’une
part contribuera à la réduction des émissions de substances olfactives et/ou toxiques et la
limitation de l’effet de serre lié à la présence du méthane et du dioxyde de carbone et d’autre
part assurer la sécurité du site car le méthane, moins dense que l’air, circule sous terre en
suivant les fissures et remonte à la surface ou bien s’accumule dans des cavités et sa présence
crée alors des risques d’incendie et d’explosions.
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www.ipcc.ch
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La digestion anaérobie de chaque tonne de biodéchets se déroulant dans les réacteurs fermés
peut produire entre 100 et 200 m3 de biogaz. Compte tenue du fait que le biogaz peut faire
l’objet d’une valorisation énergétique. Toute cette production pourrait être faire l’objet d’une
valorisation énergétique.
De ce fait la méthanisation spontanée qui a lieu au sein des décharges est donc avant tout un
processus de dégradation des déchets organiques et participe de ce fait à la dépollution et à la
protection de l'environnement. Exprimé en "demande chimique en oxygène" (DCO), le taux
dégradation de la matière sèche volatile se situe entre 6 et 85% pour les ordures ménagères
urbaines de 70%.
Il sera question de mener une étude d’évaluation du potentiel de production de biogaz générés
par les déchets solides mis en décharge dans le CET de la ville de Ouagadougou.
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ième
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Technique (CET) situé en zone sahélienne : cas du CET de la ville de Ouagadougou
Cette partie a consisté en l’élaboration des guides d’entretiens selon la thématique et les
différents acteurs impliqués dans la gestion des ouvrages du CET. Ces acteurs vont de la
direction de la propreté aux agents de contrôle en passant par le poste de contrôle du CTVD.
Ainsi, auprès de la Direction de la propreté, il était question de connaître le nombre de
camions assurant le transport des déchets, leurs circuits de collecte, le nombre de centre de
collecte en mettant l’action sur leurs rayons d’action. L’entretien avec le directeur de la
propreté a consisté aussi à la mise à notre disposition de moyens humains et matériels pour le
bon déroulement de nos activités.
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L’entretien avec les agents de contrôle nous a facilité l’acquisition de certaines données
notamment les quantités de déchets déjà enfouis, le mode d’exploitation du CTVD
(compaction, recouvrement des déchets, etc.). Un agent de contrôle nous a servi de guide pour
la visite de reconnaissance du site.
Les fiches de suivi des tournées établies fournis en annexe 2 ont permis de déterminer le
temps moyens de rotation des camions du garage au CTVD en passant par les centres de
collecte.
Elle nous a permis de nous familiariser avec le site, d’avoir une idée des problèmes à résoudre
par notre étude, de prendre contact avec les personnes ressources afin de mieux organiser les
travaux de terrain.
Nous avons avec le guide sillonné le CTVD et par la même occasion nous nous sommes fait
une idée du mode de gestion des ouvrages constituant le site.
3.4.2.2. Entretiens
Les informations recueillies sur le terrain auprès des différents acteurs impliqués dans la
gestion du CTVD sont relatives au fonctionnement, au mode de gestion des ouvrages du
CTVD et du système de gestion des déchets solides.
Durant la phase terrain, nous avons procédé aux visites d’observations pendant
lesquelles il a été fait des prises de vue. De cette visite nous nous sommes renseignés sur
l’utilisation et la gestion des équipements.
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Elle a été une étape très importante de notre étude. Pour réaliser une telle tâche, nous avons
opté pour 5 centres de collecte d’autant plus qu’il n’existe pas de cloisonnements entre les
secteurs. Autrement dit s’il s’avère que les bacs d’un centre de collecte d’un secteur sont
pleins, les entreprises de précollecte de OM dudit secteur vont automatique vers un autre CC
(le plus proche).
Par exemple le CC du secteur 3 peut éventuellement recevoir les déchets des secteurs 1, à 12
lorsque les bacs disposés qui y sont disposés sont pleins (source agents pointeurs).
Vu la répartition des centres de collecte, ils ont été regroupés selon leurs situations
géographiques et le niveau de standing, comme suit :
3.4.3.1. Echantillonnage
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Echantillonnage (prélèvement
dans la benne)
Hétéroclites enlevés
Tri granulométrique
Tri granulométrique
sables et autres
plastiques
papiers
textiles
métaux
verres
Fines,
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La détermination des paramètres physiques et chimiques a été effectuée sur les putrescibles et
les fines. La densité a été déterminée sur place, par contre pour les autres paramètres à savoir
la teneur en eau, la biodégradabilité (teneur en matière organique), ont été déterminés en
laboratoires. Les protocoles suivis sont consignés en annexe 6.
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DEBUT
de terrain
FIN
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Ce chapitre ressort l’état des lieux sur la gestion des déchets à Ouagadougou et les résultats
des activités de terrains en faisant un lien avec la production de biogaz.
La collecte est sous la charge des Groupements d’Intérêts Economiques (GIE) et des PME.
Ces derniers se déplacent de porte en porte pour enlever les ordures à l’aide des charrettes et
des tracteurs. Ces groupements acheminent les déchets vers les centres de collecte construits
dans les secteurs.
Les centres de collecte sont bien localisé mais malheureusement ils ne sont pas tous
fonctionnels, ce qui rend faible le taux d’évacuation des déchets En effet sur les 35 centres
construits seulement 26 sont en activités. Le nombre et la capacité des bacs sont fonctions des
quantités de déchets produits par la population, mais ceci n’est pas le cas pour certains centre
de collecte. En effet le centre de collecte du secteur 18 construit pour recevoir 3 bacs ne
dispose qu’un seul (photo).
Photo 1: Centre de collecte du secteur 3 (cité an III) Photo 2: Centre de collecte du secteur 18
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Figure 9 : les lots du transport des déchets dans la ville de Ouagadougou (source Direction de la propreté)
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Le tri et la récupération de certains matériaux sont importants pour une éventuelle valorisation
des déchets. En effet des matériaux de type (bidons, boites de peinture, pneu, plastiques, piles
etc.) enfouis dans la décharge produiront des composés halogénés difficile à traiter donc
dangereux pour l’environnement.
L'essentiel de la valorisation des déchets de la ville de Ouagadougou est effectué par les
récupérateurs du secteur informel. Les déchets qui peuvent avoir une valeur sur le marché
sont récupérés et parfois transformés avant d'être vendus pour un nouveau cycle d'utilisation.
Pendant nos observations nous avons constaté la récupération des matériaux suivants :
- Métaux : ferraille, aluminium, cuivre, zinc
- Plastiques durs (PP, PE)
- Bois
- Boîtes
- Bouteilles (plastique, verre)
- Piles
- Eléments métalliques présent à l'intérieur des batteries
- Réfrigérateurs
- Pneus
- Sachets plastiques
- Récipients plastiques
- Bouteilles (verre et plastique) de médicaments et parfums
- Chaussures, pièces électroniques, etc.
À l’entrée du site, un gardien assure la sécurité du site à cela s’ajoute la sécurité passive
assurée par la clôture. En dehors des heures d’exploitation, seules les personnes et véhicules
autorisés sont susceptibles d’entrer sur le site. Durant les heures d’exploitation, le poste de
contrôle enregistre les véhicules entrant et sortant du site et assure la pesée et le contrôle de la
qualité des déchets introduits. Il enregistre les coordonnées du transporteur, origine et types de
déchets, et éventuellement l’endroit approximatif où ils ont été enfouis (surtout s’il s’agit de
déchets particuliers et en grande quantité). Le remplissage se fait cellule par cellule. Dans les
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cellules les déchets sont déversés, épandus, compactés et recouverts de matériaux (terres de
recouvrement, gravats, etc.).
L’entreprise ECHA assure le compactage des déchets à l’aide d’un compacteur pied de
mouton jusqu’à obtenir une hauteur moindre de déchets. Nous n’avons aucune idée du taux de
compactage a signifié l’entreprise.
Au CTVD de Ouagadougou, les casiers sont équipés d’un système de collecte de lixiviats
assurant le transport de liquide provenant des déchets en dehors de la décharge le plus
rapidement possible afin d’éviter le colmatage des systèmes drainant et la mise en charge des
systèmes d’étanchéité. Les lixiviats collectés sont acheminés gravitairement, vers deux
bassins de traitement de lixiviat.
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Poste de contrôle
Casier
Etalement/Compactage
(Compacteur pied de moutons/
niveleuses/retro chargeur)
Couverture de terre
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Pour les quelques centres de collecte ayant fait l’objet de suivi, les transports des déchets vers
le CET ont générés 100,5 kilomètres, représentant 4110,45 tonnes.km3
Le kilométrage parcouru par une tonne de déchets d’un CC à un autre et oscille entre 1,3 et 2
km, voir tableau ci-dessous :
Tableau 1: Rotation de camions
3
Unité internationale de mesure de l’activité de transport des marchandises
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Nous remarquons que les distances obtenues lors des suivis des tournées avoisinent celles
données par le SDGD :
Tableau 2: Distances entre CC et CET
Les différents centres de collecte ayant été visités sont ceux sous la responsabilité de la
direction de la propreté, excepté celui du secteur 8 qui est sous la responsabilité aussi bien de
la Direction de la propreté que de l’entreprise EBTE.
Le tableau ci-dessous donne le nombre d’enlèvement par jour des bacs disposés dans 12
secteurs :
Arrondissement Secteur Nombre de bacs Rotations/jour
3 4 3
8 5 5-6
Baskuy
9 2 2
12 2 2
16 2 2
Boulmiougou 17 3 1
17 1 0,25-0,5
14 1 0,25-0,5
15/Ouaga2000 2 2
Bogodogo 28 1 1
29 3 1
30 1 1
Tableau 3 : Rotation des bacs par centre de collecte
Les quantités les plus importantes proviennent effectivement de l’arrondissement de Baskuy.
Mais ceci reste insuffisant car il arrive que les agents de pré-collecte fassent une file en
attendant qu’un des quatre bacs du secteur 3 soient vidés (source agent pointeurs) pour
pouvoir déverser les ordures. Il y a donc insuffisance de bacs et de centre de collecte.
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Les déchets, autrefois considérés comme des éléments quasiment néfastes, sont en voie de
devenir une ressource dont l’exploitation intéresse aujourd’hui plus d’un. Vue des initiatives
de traitement, de valorisation, de recyclage et de réutilisation des déchets en cours dans la
capitale Burkinabè, les déchets peuvent effectivement prendre l’appellation « gisement ». Au
regard des rapports d’activités de la Direction de la Propreté, il en résulte que la quantité de la
« matière (gisement) » est actuellement en hausse.
L’Unité de Valorisation des Déchets Plastiques (UVDP) assure le traitement de quatre sortes
de plastiques ce sont entre autre :
- PE : polyéthylène ;
- PP : polypropylène ;
- PVC : polychlorure de vinyle ;
- Sachets plastiques (blancs : sachets d’eau minérale,…).
Les matières plastiques proviennent de plusieurs horizons. En effet l’approvisionnement est
assuré d’une part par des agents pointeurs dans les centres de collecte, et d’autre part par la
direction de la propreté. A cela s’ajoute les rebuts des sociétés de transformation de matières
plastiques. Les plus grandes quantités de plastiques proviennent des 30 centres de collectes,
du secteur 3 et dans les périphéries du CTVD (secteur 25).
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8000
7000
Quantité de déchets en tonne
6000
5000
4000
compost
3000
2000
1000
0
2005 2006 2007 2008
Année
4
DESSAU-SOPRIN [2000, p.52 et p.137-157 pour les détails techniques]
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Le début de l'enfouissement au CTVD date du 15 avril 2005. Les quantités enfouies en 2005
sont assez faibles et varient énormément suivant les mois en raison d'opérations d'enlèvement
des tas sauvages de la ville et de la réorganisation des attributaires.
En 2006, les quantités augmentent de manière assez régulière jusqu'à la période actuelle, ce
qui témoigne de la consolidation progressive de la filière. Cette consolidation donne à penser
que l'augmentation va se poursuivre d’année en année, sous réserve d'investissement continu
dans la filière.
Pour l'année 2006, l'enfouissement varie d'environ 3300 à 8000 tonnes par mois avec une
moyenne avoisinant les 6 000 tonnes, soit 243 tonnes par jour. Comme l’indique le graphique
ci-dessous la quantité de déchets enfouis augmentent au cours des années bien que nous
soyons loin des valeurs données par le Schéma Directeur de la Gestion des Déchets.
200000
Quantité en tonne
150000
100000
50000
0
2005 2006 2007 2008
quantité(t) 141000 165000 201000 213000
pourcentage 47% 55% 67% 71%
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La quantité de déchets enfouis sur le site du CTVD est en pleine croissance. Le nombre de
communes desservies augmente chaque année. La quantité de déchets enfouis est passée de
141 000, soit environ 513 T/j, en 2005 à 213 000 T, soit une moyenne de 584 T/j, en 2008.
On remarque une nette augmentation de la quantité des déchets enfouis pour les raisons
suivantes :
- Augmentation de la population ;
- Augmentation des volumes de déchets d’emballage (cartons, plastiques etc.) ;
- Opérations d’assainissement initiées par la commune ;
- Réfection et Construction de nouveaux centres de collecte
Toutes les communes sont pratiquement desservies même si cela reste insuffisant car certains
centres de collecte sont encore non fonctionnels ou pas encore construits.
Le CTVD reçoit actuellement des déchets en provenance de 30 secteurs de la commune. Le
nombre de voyage de camions transportant les déchets sur le site est d’environ 2000 par mois.
Le tableau ci-dessous présente l’évolution de la quantité de déchets enfouis depuis le 15 avril
2005.
La caractérisation des déchets provenant des 5 centres de collecte tirés au sort a été effectuée
sur une masse de 500 kg prélevés dans les bacs disposés dans ces centres de transfert.
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d’ issement
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gadougou
Putrescibles
31%
papiers-cartons
11%
Figure 12 : composition des déchets urbains acheminés au CTVD (source : caractérisation des déchets
réalisé au CTVD)
36
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d’ issement
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gadougou
Ces résultats avoisinent ceux obtenus par l’étude de caractérisation menée sur les deux saisons
par le Laboratoire de Physiques de Chimie et d’Environnement de l’université de
Ouagadougou (LPCE).
Métaux verres Spéciaux
textiles plastiques 4% 3% 2%
sanitaires 10% CNC
2% 5% INC
textiles 17%
Composites
5% 4%
fermentescibles
39%
papiers-cartons
9%
(source : [TEZANOU et
Figure 13 : Composition des ordures ménagères de la commune de Ouagadougou (source
al., 2003 cité par Simon mas et Christian Vogler]
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a. Le papier-cartons et le bois
b. Les putrescibles
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c. Les textiles
a. Densité
Plusieurs mesures ont été réalisées pour la détermination de la densité des déchets acheminés
et enfouis. Pour les déchets entrants, la mesure est réalisée directement sur les camions et
bennes entrants sur le site. Les bennes sont pesées à l’entrée et à la sortie sur le pont bascule,
le volume étant connu nous faisons un rapport de la masse et du volume pour tous les
camions. Ainsi la densité obtenue est la moyenne des différentes mesures. L’on a obtenue une
densité de 0,28, proche de celle donnée dans la littérature6.
La connaissance de la densité est déterminante pour optimiser le mode d’exploitation d’une
décharge permet par conséquent de déterminer le choix des engins d’exploitation et leur
utilisation (nombre de passes de compactage, pression exercée au sol etc.). La densité est
utilisée dans les modèles de prédiction de la quantité de biogaz dans les décharges (aina
2006). Mais un tassement élevé (densité > 0,8 T/m3) n’est pas recommandé pour la
5
www.methanisation.info
6
la densité dans les bennes basculantes et tracteurs agricoles oscille entre 0,30 et 0,40 (WETHE)
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production de biogaz parce qu’il réduit la teneur en eau en détruisant l’espace poreux du
stockage (Rosa-Lama et al., 2003).
La teneur en matière organique a été réalisée sur les fines et sur les putrescibles pour
déterminer la biodégradabilité des déchets.
Les putrescibles et les fines, les fractions les plus importantes en termes de quantités enfouis
(68%) présentent une forte teneur en matière organique,respectivement 65 et 43,2% de
matière organique Cette teneur en matière organique montre l’importance de la charge
organique enfouie.
Le potentiel méthanogène des déchets est lié à la teneur en carbone biodégradable et varie
donc en fonction du type des déchets stockés.
Une tonne de carbone dégradé en biogaz génère 1870 m3 de biogaz dont 1120 m3 de
méthane. En fonction de la teneur en carbone organique biodégradable, le potentiel
méthanogène des déchets varie entre 40 à 120 m3 de méthane par tonne de déchets stockés
(ADEME 2001).
c. Humidité
La teneur en humidité des déchets acheminés au CTVD est de 59% pour les putrescibles. Les
fines constituées en majeure partie par du sable, des pierres et une faible proportion de
putrescibles ont une teneur de l’ordre de 16%.
Il n’a pas été procédé à la détermination de l’humidité des autres composantes. Cependant
selon certains auteurs l’humidité
Tableau 4: Humidité des différents composants des déchets
Catégories %Humidité
Putrescibles 59,1
Fines 16,5
Cette situation n’est pas isolée, la majorité des déchets des PED ont une teneur en
humidité plus ou moins forte Elle provient de la nature des déchets, constitués en forte
proportion de matières putrescibles.
Le déficit en eau est l’un des principaux facteurs limitant de l’activité méthanogène en centre
de stockage. L’eau étant non seulement indispensable aux réactions biochimiques mais elle
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Figure 14 : Effet de la teneur en eau sur la productivité de biogaz (Thonart et al., 2001)
Le tableau ci-dessous est un récapitulatif de la campagne de caractérisation :
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Questions Réponse
aux
rubriques Bas standing haut standing moyen standing zone industrielle zone de marché Total Ouagadougou
Centres de
CC19 CC15 CC3 CC9 CC28
collecte
secteurs de
19 15/ Ouaga 2000 Secteur 3 9 28
localisation
Putrescibles 132 26,4 Putrescibles 175 35 Putrescibles 223 44,6 Putrescibles 119 23,8 Putrescibles 132 26,4 Putrescibles 781 31,3
papiers- papiers- papiers- papiers- papiers- papiers-
20 4 43 8,6 49 9,8 74 14,8 87 17,4 273 10,9
cartons cartons cartons cartons cartons cartons
Plastiques 24 4,8 Plastiques 56 11,2 Plastiques 53 10,6 Plastiques 68 13,6 Plastiques 71 14,2 Plastiques 272 10,9
textiles 36 7,2 textiles 26 5,2 textiles 24 4,8 textiles 28 5,6 textiles 24 4,8 textiles 138 5,52
Fractions
triés Métaux 16 3,2 Métaux 8 1,6 Métaux 10 2 Métaux 6 1,2 Métaux 11 2,2 Métaux 51 2,04
Catégorie %H %MO Catégorie %H %MO Catégorie %H %MO Catégorie %H %MO Catégorie %H %MO Catégorie %H %MO
paramètres
physiques et Putresc 50,2 51,9 Putresc 49,8 28,9 Putresc 31,1 47,5 Putresc 22,2 54,2 Pututresc 35,2 27,0 Putresc 59,1 65,0
chimiques
Fines 12,6 13,4 Fines 1,5 11,6 Fines 9,7 17,9 Fines 16,4 2,6 Fines 1,5 79,4 Fines 16,5 43,2
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(Source : www.méthanisation.info)
Le potentiel méthanogène des différents types de déchets classés en trois fractions sont fournit
dans le tableau 7.
Tableau 7: potentiel méthanogène par catégories de déchets
Certains paramètres autres que ceux dépendant des déchets favorisent la production de
biogaz. Ce sont entre autre :
4.2.8.1. La température
Faute de moyens matériels, la détermination de la température au sien des déchets stockés n’a
pas été possible. Ce paramètre dont la détermination est plus qu’important pour apprécier
l’évolution du massif. En ce sens que la production de biogaz dépend aussi de la température
des déchets pendant l’exploitation. La décharge est un milieu réactif dans lequel se déroulent
différents processus physico-chimique et biologique. La variation de la température est une
des conséquences des processus.
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Les réactions aérobies qui s’effectuent dans la couche supérieure du casier provoquent une
augmentation rapide de la température dans les déchets enfouis (aina, 2006). Ces réactions
dues à la présence d’oxygène dure deux à trois semaines (Lama et al., 1999). Cependant une
superposition rapide d’autres couches de déchets ou de matière inerte serait la cause de la
chute de température au sein du massif.
Manne et al. (1999) ont montré qu’il existe une relation entre le carbone organique
biodégradable, le carbone total et la température :
0,014
273,15 0,28
Avec Wi : carbone organique biodégradable, Wit : carbone organique total et Tw :
Température.
4.2.8.2. Le climat
Le taux de compactage au CTVD n’est pas défini et est exécuter jusqu’à avoir une hauteur
moindre des déchets. Ce mode de compactage n’est pas fait pour favoriser la production de
biogaz.
Conclusion
De ce chapitre nous pouvons retenir que si toutes les conditions sont réunies. Le fait d’être
implanté, pour une décharge, dans une zone à faible pluviométrie (ou caractérisée par des
pluies brèves mais intenses et une forte évapotranspiration) ne constitue pas une entrave au
développement d’une activité biologique pour le massif de déchets.
Par ailleurs de ces résultats nous remarquons une nette capacité des déchets enfouis à produire
du biogaz. En ce sens que les proportions en matière fermentescibles et de papier et cartons,
les catégories ayant les forts potentiels méthanogènes, excèdent les 50% des déchets enfouis.
Tous les paramètres physiques (humidité, teneur en matière organique) et chimiques
concourent à favoriser la production de biogaz. Cependant nous ne devons pas omettre que le
mode d’exploitation et le climat sont des paramètres qui conditionnent aussi l’activité
biologique d’une décharge.
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Technique (CET) situé en zone sahélienne : cas du CET de la ville de Ouagadougou
Les précédents chapitres nous ont permis de quantifier, qualifier et de classifier les déchets de
la ville de Ouagadougou. On adoptera une approche théorique de la production de biogaz, qui
consiste à calculer la production de biogaz année par année à partir des informations reçues
sur les quantités et les natures des déchets stockés.
Plusieurs méthodes ont été élaborées pour l’estimation du taux de biogaz produit par un
massif de déchets. Cependant l’application de ces méthodes demande la détermination de
certains paramètres que nous n’avons pu avoir faute de moyens matériels.
Le modèle aujourd’hui le plus courant est un modèle de cinétique d’ordre 1 multi phase : ils
supposent que l'activité microbiologique est proportionnelle à la quantité de matière
organique présente à un instant t donné. La production de biogaz diminue donc avec le temps.
Les modèles choisis pour simuler la production de gaz sont généralement constitués de deux
parties : dans un premier temps, la production de gaz augmente linéairement puis décline
lentement suivant une loi exponentielle.
La quantité de gaz produite par la décharge est estimée par le modèle de décroissance du 1er
ordre de l’US EPA:
2 exp
! "
exp
!
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Depuis l’ouverture de la décharge (Avril 2005) le tonnage annuel est passé de 141 000 à 213
000 tonne en 2008, soit un cumul de 720 000 tonnes
Le taux d’accroissement annuel actuel estimé à 14%.
A la fermeture de la décharge, fin 2025, le cumul des déchets est estimé à 5,77 millions de
tonnes
La courbe ci-dessous traduit l’évolution théorique de la production de gaz sur le site du
CTVD. Si l’on considère que le biogaz est constitué essentiellement de CH4 et de CO2 avec
une composition de 55% pour le méthane.
La production de biogaz et de méthane serait de :
méthane
2,00E+08
m3 de méthane
1,50E+08
1,00E+08
5,00E+07 méthane
0,00E+00
2005
2010
2015
2020
2025
2030
2035
Titre de l'axe
#é%&' ( exp
! "
exp
! )
rapidement
2,50E+08 biodégradable
2,00E+08 moyennement
1,50E+08 biodégradable
lentement biodégradable
1,00E+08
5,00E+07
methane
0,00E+00
2005
2011
2017
2023
2029
2035
Les deux modèles de prédiction prennent en compte le climat (donc la pluviométrie) pour
l’un, et l’autre l’aptitude à la dégradation des catégories de déchets. Le maximum de
production de biogaz estimé à environ 200 millions de m3 est obtenu vers la fin du projet en
2025. Cette estimation permet d’anticiper les effets néfastes sur l’environnement ou de
prévoir un captage du biogaz
5.2. Diagnostic des problèmes et les atouts relatifs à une production optimum de
biogaz
Ces paragraphes sont le résultat des visites de terrain et des entretiens avec les principaux
acteurs impliqués dans la gestion du CTVD. De façon ascendante, les agents pointeurs des
centres de collecte, les contrôleurs du CTVD, le service de transport des déchets, le directeur
de la propreté. L’état des lieux, les observations et les résultats de terrain nous ont permis de
déceler les problèmes qui pourraient être un frein à une production de biogaz et sa valorisation
future.
L’analyse permettra d’évoquer les forces, faiblesse et les contraintes et atouts relatifs à une
production optimale de biogaz. Les facteurs influençant la production de biogaz sont visibles
à plusieurs niveaux, ce sont notamment des facteurs internes et externes :
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Ils sont liés plus à la gestion des déchets et des ouvrages sur le site du CTVD.
Forces Faiblesses
- Le réseau d’évacuation de biogaz assuré - Le compactage ne tient pas compte d’une
par des buses perforées de 60 cm et séparé éventuelle valorisation de biogaz ;
par une distance de 40 cm ;
- Les OM ayant une forte quantité de
- Le transport et l’enfouissement d’une déchet vert sont dirigés vers l’unité de
quantité importante de déchets composés compostage ;
essentiellement de putrescibles ;
- Panne à répétition des camions lève
- La construction des centres de collecte conteneurs, plusieurs CC sont non
pour assuré le transport d’une quantité fonctionnels ou non mis en service d’où
importante des déchets vers le CTVD ; un faible taux d’évacuation des déchets ;
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Atouts Contraintes
- Les déchets acheminés au CTVD sont - Le climat de type sahélien sec faisant
essentiellement composés de des caprices d’une année à une autre
putrescibles, papiers cartons, et de est un frein à une bonne activité
textiles représentant plus de 50% des microbiologique ;
Déchets urbains ;
- Forte proportion en fines dans les
- Les déchets bénéficient d’une forte déchets avec une quantité importante
humidité7, cela est dû à leurs en matière inerte (sable, cailloux,
compositions. Les fermentescibles, les etc.) ;
papiers-cartons et les textiles ont
- La proportion de plastiques et surtout
respectivement des teneurs en eau
de sachets plastiques dans les déchets
variant de 30 à 40%8 ;
enfouis est très élevés ;
- Les déchets ont une teneur en matière
organique de plus de 60% permettant
une biodégradabilité moyennement
facile ;
7
La production de lixiviat dénote une forte teneur en eau des déchets
8
Voir figure donnant la production de biogaz en fonction de la teneur en eau
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surestimée et aucune analyse de la qualité du gaz n’a été opérée pour déterminer sa
composition.
Le climat dont est tributaire la ville de
Ouagadougou n’est pas forcement un
frein à une production de biogaz.
Lorsque les déchets, arrivent sur la
décharge, avec une proportion de
fermentescible (31%) élevée et une
L’eau tombant sur les déchets n’est alors que lentement évapotranspirée. Du fait de la
structure des déchets, un certain temps est nécessaire pour que l’évapotranspiration soit
complète. Pendant ce temps, des migrations d’eau alimentent les couches inférieures de
déchets pour activer la biodégradation.
De même, l’eau constitutive des déchets peut jouer ce rôle. Par conséquent, seuls les déchets
en surface et en contact avec le sol se dessèchent. Ainsi, l’humidité des déchets est maintenue
au sein de la masse et permet une certaine méthanogénèse accompagnée d’une production
lente mais continue de biogaz
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Tunis Haïti
(Source : FAO Climwat: stations de Tunis Carthage, Kairouan, Port-au-Prince-Damien cité dans le guide déchets)
En résumé, la diversité des conditions climatiques nous fait envisager trois types de décharges
en fonction du taux d’humidité en présence : la décharge sèche-fossilisée, la décharge humide,
et la décharge intermédiaire. Le tableau 7 spécifie, pour l’Afrique, et plus particulièrement
pour le Burkina Faso, le type de décharge que l’on devrait observer en fonction des zones
climatiques.
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(source : guide pratique de la gestion des ordures ménagers et des sites d’enfouissement)
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Moyenne du mois de janvier (mm)/du mois de juillet/de l’année
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Il s’agira pour nous d’évacuer le maximum de déchets avec un fort potentiel de production de
biogaz vers le CTVD. Il sera question dans ce chapitre de proposer des solutions de
maximisation de la production de biogaz. Une cartographie des zones selon les compositions
des déchets, et cela en fonction de la typologie de l’habitat est élaborée.
Le parc automobile assurant le transport des déchets doit faire l’objet d’une augmentation
comme le stipule le SDGD. Nous notons que la mairie possède des camions en fin de vie pour
certains et en nombre insuffisant. La DP rencontre des difficultés pour assurer un service
régulier car son matériel roulant est fréquemment hors d'usage et le nombre de bacs
disponibles trop faible. Sur les six lève-conteneurs, seulement trois arrivent à faire tout un
mois de transport de déchets.
Il faut assurer de nouveaux investissements pour financer l'achat du matériel roulant
nécessaire au transport.
Les heures de travail des transporteurs de la DP peuvent être allongées pour une meilleure
utilisation du matériel. Cela implique que le CTVD reste ouvert plus longtemps.
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Il faut remarquer que les déchets acheminés au CTVD présente beaucoup de sachets
plastiques qui sont notamment des sachets d’eau minérale. La mise en place d’une
réglementation et l’application de celle déjà en vigueur amélioreraient un temps soit peu la
composition et la quantité des OM enfouis.
Les agents pointeurs dans les centres de collecte doivent respecter et faire respecter les
consignes par les entreprises privées de précollecte et les populations. Ces consignes se
résument en trois points :
• Les misions des agents pointeurs :
- Contrôler les déchets entrant au CC ;
- Réceptionner et faire procéder au vidage des déchets ;
- Enregistrer la quantité d'ordures transitant par les CC ;
- Remplir les registres ;
- Nettoyer autour des CC ;
- Récupérer les objets en verre (bouteille, bocaux, ..)
- Récupérer les métaux ;
- Récupérer les objets et/ou les morceaux de plastique durs et les sachets plastiques
(sachets d’eaux minérale, etc) ;
- Toutes autres tâches connexes.
• Les déchets autorisés au CC :
- Ordures ménagères ;
- Déchets ménagers encombrants ;
- Déchets commerciaux, artisanaux ;
- Déchets verts.
• Les déchets interdits :
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- Déchets hospitalier ;
- Déchets radioactifs ;
- Déchets inflammables ;
- Déchets explosifs.
Les agents pointeurs devront s’assurer que les bacs disposés dans les marchés ne reçoivent
que les déchets qui y sont produits. Ainsi le rayon d’action de ces bacs se limitera qu’aux
marchés.
Il faudrait mettre en place une réglementation obligeant les consommateurs et les industriels à
effectuer le tri des déchets qu’ils produisent : le tri à la source. En effet La valorisation de la
fraction organique matière, putrescible et de papier-carton, par méthanisation suppose un tri
préalable des ordures. D’autant plus que les déchets comporte une très proportion en matières
plastiques en l’occurrence les sachets plastique. Nous proposons un tri et une valorisation de
sachets plastique tant au niveau des ménages que dans centres de collecte.
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6.1. Cartographie des zones dont les déchets ont un potentiel de production de biogaz
Les investigations et observations sur le terrain nous ont permis d’élaborer une cartographie
des zones selon le type de déchets et la typologie de l’habitat.
Les déchets provenant de certains secteurs non seulement sont en grande quantité mais aussi
présente un fort potentiel en biogaz. En effet les quantités de fermentescibles, des déchets
verts et le niveau de vie de ces populations confirment nos campagnes de caractérisation.
Ainsi une cartographie de la ville a été élaborée pour permettre aux décideurs de mettre en
place une technique de traitement efficace de la fraction organique : la biométhanisation.
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La carte ci-dessus permet de visualiser la situation géographique des zones ayant les quantités
les plus élevés en fermentescibles. Il ressort qu’il faut assurer l’évacuation des déchets
provenant des haut standings vers le CET. En effet selon les données fournit par Dessau
Soprin, les déchets solides générés par les hauts standings ont un contenu en matière
organique compostables représentant environ 51% de l’ensemble des résidus.
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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La composition des déchets et la teneur en substance organique concourent à dire que les
déchets enfouis dans les casiers du CTVD produisent une quantité suffisante de biogaz bien
que soumis aux variations climatiques. En ce sens que les ordures ménagères acheminées au
CTVD ont un taux d’humidité de 59% et une teneur en substances organique de 65% pour les
fermentescibles permettra d’assurer la méthanogénèse, donc une production de biogaz. La
prédiction faite à partir des modèles cinétique d’ordre 1 démontre qu’à l’horizon du projet
nous avons une prédiction de l’ordre de millions de m3 de méthane pour environ 5 millions de
déchets enfouis. Par ailleurs des études plus poussées doivent être menées pour confirmer ou
infirmer ces résultats,
Cependant il est à noter que certains facteurs notamment le mode d’exploitation des casiers en
particulier le compactage doit faire l’objet d’une révision. Cependant il est à noter que
certains facteurs notamment le mode d’exploitation des casiers en particulier le compactage
doit être amélioré.
10
Production spécifique donné par le SDGD
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La quantité minimale d’échantillon représentatif est de 500 kg de déchets par camion
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Martin Pépin AINA (2006,) Expertises des centres d’enfouissement techniques de déchets
urbains dans les Pays En Développement (PED) : contribution à l’élaboration d’un guide
méthodologique et à sa validation expérimentale sur sites. Thèse de doctorat, université de
Limoges 236 p
Appolinaire Tini, La gestion de déchets solides ménagers à Niamey au Niger : essai pour une
stratégie de gestion durable. Thèse de doctorat, Institut National des sciences appliquées de
Lyon. 302 p
Philippe Thonart, Sory Ibrahim Diabaté, Serge Hiligsmann, Mathias Lardinois (2001)
Guide pratique de gestion des déchets et des sites d’enfouissement, collection points de
repère.146 p
Joseph Wéthé, Denis Zoungrana, Halidou Kouanda 2006, plan stratégique de gestion des
ordures ménagères dans la ville de Koudougou. 132 p
Florence CHARNAY (2005), Compostage des déchets urbains dans les Pays en
Développement : élaboration d’une démarche méthodologique pour une production pérenne
de compost. Thèse de doctorat, université de limoges. 277 p
Simon Mas & Christian Vogler (2006). La gestion des déchets solides à Ouagadougou, 119
p
Dessau Soprin (novembre 2000) Schéma directeur de la gestion des déchets de la ville de
Ouagadougou. N°/réf : 15572 (E.01, ROO)
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ANNEXES
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Annexe 1: Guide d’entretien adressé aux personnes impliquées dans la gestion des déchets
dans la ville de Ouagadougou
Guide d’entretien
Entretien avec les responsables du CET et les acteurs impliqués dans la gestion du CET
Thème : Etude de potentialité biogaz des déchets solides urbains dans un Centre
d’Enfouissement Techniques (CET) situé en zone sahélienne. Cas du CET de la ville de
Ouagadougou
But : Ce guide nous permettra d’avoir les points de vue des acteurs sur la question du biogaz
des décharges, la qualité, le flux des déchets et le système de gestion des ouvrages du CET
afin de pouvoir disposer d’outils d’analyse ?
Quels service dirigé vous ?
Quels est son rôle au sein du CTVD ?
Quels sont les moyens humains, matériels et financiers affectés dans la gestion du site ?
Combien de camions assurent la collecte et le transport des déchets à la décharge ?
Origine
Flux (quantité d’ordures par jour)
Quelle est la nature des équipements sur le site ?
Compaction
Collecte lixiviat
Traitement biogaz
Comment s’effectue le compactage ?
Comment s’effectue le recouvrement des déchets ?
Quelle est la nature (ou caractéristiques) des déchets acheminés sur le site ?
Quelles était la quantité prédite pour la première phase ?
Quelles est la quantité de déchets enfouis à ce jour ?
Tonnage
Volume stocké
Nous sommes loin du compte, selon vous quelles pourrait être les causes de cette différence ?
Quels est le flux des déchets en tonnes/jour ?
Déchets entrants :……………………………T/j
Fractions valorisables :………………………T/J
Déchets stockés :……………………………..T/J
I
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II
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Annexe 2: fiche de suivi des tournées des camions bennes à remplir tous les jours à la fin de
la journée
volume
temps de poids
Jour N° secteur N° camion kilométrage collecté
travail collecté(t)
(m3)
III
ième
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Annexe 3 : Fiche de suivi de tournée des camions à remplir durant chaque voyage
Jour :
N° secteur :
Type de véhicule N° :
Capacité :
niveau
heure durée kilométrages poids
carburant
départ garage
début collecte
arrivée CET
poste de pesée
arrivée casier
départ CET
volume (m3)=
observations
IV
ième
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Eléments hétéroclytes
papiers-cartons
Plastiques
CNC
Métaux
Verres
INC
Déchets spéciaux
fines
observation
V
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VI
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paramètres
Déchets entrants
Nature
1 Caractéristiques physiques
2 caractérisation chimique
3 teneur en eau
4 Densité
Déchets stockés
6 Tassement des déchets
Comportement mécanique
Comportement hydraulique
7 Comportement des déchets à l'eau
8 perméabilité
10 composition de lixiviat
13 composition de biogaz
14 potentiel méthanogène
conditions extérieures
15 Température
16 Milieu souterrain
Densité
Déchets entrants
Dans le cas des déchets entrants la densité est estimée par à partir des bennes entrant sur le
site. Les bennes pleins et vide sont pesé sur un pont bascule. Connaissant le volume du bac,
on fait le rapport de la masse et du volume
M
d=
la densité s’exprime par : V
M : Masse de l’échantillon en Kg ou T et V : Volume de l’échantillon en L ou m3.
Humidité
L’humidité est déterminée sur les putrescibles, et les fines à 105°C jusqu’à poids constant.
Humidité par catégorie : Des sacs en plastique nécessaires au conditionnement sont préparés
pour le transport vers le lieu d’étuvage en les identifiant selon les références de l’échantillon.
Mc − Mcs
H= × 100
Mc
Avec Hc : humidité de la catégorie c dans les gros, Mc : Masse humide de la catégorie C dans
et Mcs : Masse de la catégorie c après passage à l’étuve à 105°.
Poste de
Garage
6 Casiers OM contrôle
Unité de valorisation
de plastiques
3 Casiers DIS
Bassin lixiviat DIS
Unité de compostage
Source : googleearth