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Vie et education
décembre 1923 à Paris dans une famille aisée d’un père officier et une mère femme d’affaires.
Sa mère étant trop occupée Gustave a été élevé par des nourrices et ensuite par sa grand-
mère.
Il a fait ses études secondaires au Collège Royal de Dijon. C’est un élève moyen qui réussit
et il choisit cette dernière avec l’arrière-pensée a un oncle a soi qui était un chimiste répute.
Toutefois, son père n’a pas été d’accord avec son option et Gustave devra choisir une autre
Même s’il avait en général des bonnes notes, celui-ci éprouve des difficultés en dessin, une
des matières importantes dans cette école pour ceux qui s’apprêtent à devenir
constructeur.
Un ancêtre allemand de Rhénanie de Gustave s’installe à Paris au début du XVIII éme
siècle, et puisque les français avaient du mal à prononcer le nom réel - Bönickhausen - de
Ce nom a son origine dans le lieu de naissance de cet ancêtre – la région allemande d’Eifel.
C’est ainsi que Gustave Bönickhausen deviendra officiellement Gustave Eiffel en 1879.
Œuvres
Il sort de l'École Centrale des Arts et Manufactures en 1855, l'année même de la première
grande Exposition universelle tenue à Paris. Le jeune ingénieur va bientôt faire preuve de
ses talents.
1.La Passerelle Eiffel a Bordeaux de nos jours 2. Image de la passerelle Eiffel a Bordeaux en 1861
Il a alors utilisé la technique de fondation a l’air comprime lors de l’exécution des piles
tubulaires – fruit de son propre étude : Le fonçage par pression hydraulique des piles
Sa collaboration avec Paul Regnault au début des années 1860, l’amène à la réalisation
de Passerelle Saint-Paul et l’Observatoire Sainte Cécile à Arcachon.
1.Passerelle Saint Paul de nos jours 2.Carte postale de l’Epoque avec la Passerelle Saint Paul
2.Observatoire Sainte Cecile a Arcachon 3. Escalier de l’Observatoire Sainte Cecile
Gustave s'installera à son compte en 1864 comme « constructeur » et entama une carrière
qui allait être impressionnante. Les ponts de chemins de fer étaient son domaine de
prédilection mais il a aussi excelle dans la réalisation des charpentes métalliques et
installations industrielles, développe le concept de ponts portatifs vendus en kit dans le
monde entier.
Nous mentionnons ici les deux viaducs quasi-jumeaux le Pont Maria Pia à Porto au
Portugal et le deuxième à Garabit dans le Cantal et bien sur la structure de la Statue de la
Liberté et la Tour Eiffel.
1. Viaduc Garabit dans le Cantal, France 2.Pont Maria Pia à Porto, Portugal
C’est ainsi que Gustave Eiffel s’engage en 1887 à la réalisation des écluses du canal
Panama. En effet le percement du canal n’avance pas et Ferdinand de Lesseps renonce à
l’idée d’un canal au niveau de la mer et se résume à l’idée d’Eiffel – la construction de
grandes écluses.
Cet évènement infortune a provoqué une véritable blessure dans son honneur et sa dignité,
ce qui déterminera Eiffel de se retirer du monde des affaires et se consacrera à la recherche
scientifique.
II
L’idée même de la construction d’une tour de très grande hauteur a depuis très
longtemps hante l’imagination des hommes. Une telle construction est symbole de la force
et des difficultés surpassées, c’est comme une victoire sur la terrible loi de la pesanteur qui
attache l’homme au sol.
L’objet de ce concours est de construire sur le Champ de Mars une tour de 125 m carrés de
côté et 300 m de haut.
Cet édifice, tel qu’il était projeté exigeait une matière résistante et plus économique une
matière non pas nouvelle mais qui n’avait pas encore été mise à la portée des ingénieurs et
des architectes qui avait précédé.
Dans la pensée d’Eiffel, cette œuvre colossale devrait constituer une manifestation de la
puissance industrielle que la France était, une attestation de l’immense progrès dans l’art de
la construction métallique et l’attraction de l’évènement organisé pour le centenaire de
1789.
L’idée d’une telle tour, très haute, réalisée comme un grand pylône formé de quatre poutres
en treillis écartées à la base et se rejoignant au sommet, liées entre elles par des poutres
métalliques disposées à intervalles réguliers est survenue aux deux ingénieurs principaux
en 1884 la a formé de la tour dérivant des piles des ponts que l’entreprise d’Eiffel maitrisait
parfaitement. C’est le 18 Septembre 1884 que Gustave Eiffel dépose un brevet pour une
disposition nouvelle permettant de construire des piles et des pylônes en métal, pouvant
dépasser les 300 m.
Afin de rendre cet objet plus acceptable par le publique Koechlin et Nouguier demandent à
l’architecte Stephen Sauvestre l’aide en ce qui concerne la mise en forme.
Le choix a été fait parmi 107 projets et après avoir éliminé plusieurs projets jugés comme
irréalisables et d’autres pas suffisamment étudiés, la Commission a décidé que la tour à
édifier en vue de l’exposition universelle de 1889 devait apparaitre comme « un chef
d’œuvre original d’industrie métallique et que la tour Eiffel semblait seule répondre
pleinement à ce but » ¹.
C’est donc sur la proposition, qui a gagné l’unanimité par vote, de M. Alphand, Directeur
des Travaux de la ville de Paris, que la tour à construire lors de l’Exposition Universelle de
1889 sera celle de Gustave Eiffel et son équipe composée des ingénieurs Maurice Koechlin
et Emile Nouguier et de l’architecte Stephen Sauvestre.
Le 8 Janvier 1887 Eiffel reçoit une subvention de 1 500 000 francs, échelonnée en 3 termes
dont le dernier échéant a la réception de la tour, l’autorisation d’exploiter la tour pendant
toute la durée de l’Exposition, tant du point de vue de l’ascension du public qu’au point de
vue de l’installation de restaurants, cafés ou autres établissements analogues, sous la double
condition que le prix de l’ascension serait limitée, les jours ordinaires 5 francs pour le
sommet et a 2 francs pour le premier étage, et le dimanche et les jours fériés, à 2 francs
pour le sommet et 1 franc pour le premier étage, et que les concessions de cafés,
restaurants, etc. seraient approuvés par le Ministre, tout ceci valable pour 20 ans à compter
du 1 Janvier 1890. Après cette période la Tour deviendra la propriété de la ville de Paris.
III.
Image conceptuelle – la hauteur de la tour à construire par rapport aux plus haut bâtiments de l’époque
Mis à part les sceptiques qui avait contesté la possibilité d’exécution un projet si nouveau
et si gigantesque il y a eu une véritable révolte de la part des artistes.
Sans tomber dans l’exaltation du chauvinisme, nous avons le droit de proclamer bien haut
que Paris est la ville sans rivale dans le monde. Au-dessus de ses rues, de ses boulevards
élargis, du milieu de ses magnifiques promenades, surgissent les plus nobles monuments
que le genre humain ait enfantés. L’âme de la France, créatrice de chefs-d’œuvre,
resplendit parmi cette floraison auguste de pierres. L’Italie, l’Allemagne, les Flandres, si
fières à juste titre de leur héritage artistique, ne possèdent rien qui soit comparable au
nôtre, et de tous les coins de l’univers Paris attire les curiosités et les admirations.
Allons-nous donc laisser profaner tout cela ? La ville de Paris va-t-elle donc s’associer
plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d’un constructeur de machines,
pour s’enlaidir irréparablement et se déshonorer ?
Car la Tour Eiffel, dont la commerciale Amérique elle-même ne voudrait pas, c’est, n’en
doutez point, le déshonneur de Paris. Chacun le sent, chacun le dit, chacun s’en afflige
profondément, et nous ne sommes qu’un faible écho de l’opinion universelle, si
légitimement alarmée. Enfin lorsque les étrangers viendront visiter notre Exposition, ils
s’écrieront, étonnés : « Quoi ? C’est cette horreur que les Français ont trouvée pour nous
donner une idée de leur goût si fort vanté ? » Et ils auront raison de se moquer de nous,
parce que le Paris des gothiques sublimes, le Paris de Jean Goujon, de Germain Pilon, de
Puget, de Rude, de Barye, etc., sera devenu le Paris de M. Eiffel.
La réponse apportée par G. Eiffel lors des protestes contre La tour a été des plus
savoureuses.
Tout d’abord il exprima son étonnement vis-à-vis de certains des noms qui ont signé
cette lettre, en faisant référence à M. Charles Garnier qui a même fait partie de la
commission qui a approuvé le projet. Eiffel dit ne pas comprendre la réaction tardive de M.
Garnier, le fait étant consomme et la tour étant mise en exécution.
D’autre part, il trouve que cette révolte n’est pas fondée sur des vrais arguments, les
artistes la traite d’inutile, monstrueuse, horreur mais sans l’avoir vue.
« Je vous dirai toute ma pensée et toutes mes espérances. Je crois, pour ma part, que la
Tour aura sa beauté propre. Parce que nous sommes des ingénieurs, croit-on donc que la
beauté ne nous préoccupe pas dans nos constructions et qu’en même temps que nous
faisons solides et durables, nous ne nous efforçons pas de faire élégant ? Est-ce que les
véritables conditions de la force ne sont pas toujours conformes aux conditions secrètes de
l’harmonie ?
Le premier principe de l’esthétique architecturale est que les lignes essentielles d’un
monument soient déterminées par la parfaite appropriation à sa destination. Or de quelle
condition ai-je eu, avant tout, à tenir compte dans la Tour ? De la résistance au vent.
Eh bien ! je prétends que les courbes des quatre arêtes du monument, telles que le calcul
les a fournies, qui, partant d’un énorme et inusité empâtement à la base, vont en s’effilant
jusqu’au sommet, donneront une grande impression de force et de beauté ; car elles
traduiront aux yeux la hardiesse de la conception dans son ensemble, de même que les
nombreux vides ménagés dans les éléments mêmes de la construction accuseront fortement
le constant souci de ne pas livrer inutilement aux violences des ouragans, des surfaces
dangereuses pour la stabilité de l’édifice.
Il y a, du reste, dans le colossal, une attraction, un charme propre, auxquels les théories
d’art ordinaires ne sont guère applicables. Soutiendra-t-on que c’est par leur valeur
artistique que les Pyramides ont si fortement frappé l’imagination des hommes ?
La Tour sera le plus haut édifice qu’aient jamais élevé les hommes – ne sera-t-elle donc
pas grandiose aussi à sa façon ? Et pourquoi ce qui est admirable en Égypte deviendrait-il
hideux et ridicule à Paris ? Je cherche et j’avoue que je ne trouve pas. »2
Le Chantier
La Tour allait etre placée dans l'axe du Champ de Mars et, comme celui-ci est incliné à
45° sur la méridienne, il en résulte que les quatre piles de la Tour se trouveront très
exactement aux quatre points cardinaux. Les deux piles en avant, vers la Seine, sont Nord et
Ouest, 1 et 2, celles en arrière sont Est et Sud, 3 et 4.
En ce qui concerne les piliers, il n’y eut pas de difficultés pour la construction des piliers
2 et 3, du côté du Champ-de-Mars, en revanche côté Seine, les piliers 1 et 4 nécessitèrent
des fondations à l’air comprimé à l’aide de caissons de tôle enfoncés à 5 m sous l’eau.
Pour faire l'étude de la Tour, ont été a employé 5.000 feuilles de dessin d'atelier de 1
mètre de large sur 0m, 80 de hauteur. Quarante dessinateurs et calculateurs ont travaillé
pendant deux ans aux études des 13.000 pièces différentes qui composent la Tour. Chacune
de ces 15.000 pièces métalliques a exigé un dessin spécial afin de déterminer leurs
dimensions et notamment la position exacte des trous destinés aux rivets. Pour assembler
ces 18.038 morceaux de fer, on a employé 25.000.000 de rivets.
La difficulté du montage du 1er étage résidait dans le départ à la base des arbalétriers.
En effet, il fallait les mettre dans une position inclinée « en porte-à-faux » pour qu’ils
rencontrent les poutres horizontales du 1er étage. Pour réaliser cet assemblage, les
ingénieurs utilisèrent des vérins hydrauliques qui assuraient le mouvement de chaque pied
et mirent surtout en place un dispositif original d’échafaudage surmonté de boîtes à sable
qui se vidaient pour régler l’inclinaison des arbalétriers. Aujourd’hui, les vérins n’existent
plus, mais une reconstitution, réalisée en 1995, est exposée dans le pavillon Ferrié au 1er
étage de la Tour.
Du 2e au 3e étage, les charpentiers du ciel firent des prodiges et il n’y eut pas un seul
accident mortel pendant la construction.
Pour protéger et conserver sa robe de fer en bon état, la Tour Eiffel se couvre de
peinture. Comble de la coquetterie, la belle a besoin de trois nuances différentes de
peinture pour assurer l’homogénéité de sa couleur dans le ciel de Paris (la plus foncée en
bas et la plus claire en haut).
L'inauguration de la tour Eiffel a eu lieu le 31 mars 1889. Elle eut lieu à l'intérieur du pilier
Ouest en ce qui concerne les discours, mais au sommet de la tour pour le symbole.
Ce jour-là, Gustave Eiffel gravit les 1710 marches de la Tour pour planter à son sommet le
drapeau tricolore. Dans son ascension, il était suivi par des membres du Conseil de Paris,
dont M. Chautemps, président du Conseil municipal de Paris.
Mais ce n'est pas pour autant que la tour fut ouverte au public. En fait, il a fallu attendre le 15
mai 1889 pour que les premiers visiteurs puissent monter sur le monument.
La Tour Eiffel fut l’édifice le plus haut du monde jusqu’en 1929, date à laquelle se dressa
l’immeuble Chrysler (319 m) à New York.
L'effet de l'exposition universelle était important : sur les 32 millions de visiteurs, 1 sur 16 a
grimpé sur la tour, soit 2 millions de personnes, jusqu'à la fermeture de l'exposition le 31
octobre 1889.
Toutefois il s’agit d’une fréquentation exceptionnelle car les années suivantes le nombre
de visiteurs chute, avec un sursaut important en 1900, année de la nouvelle exposition
universelle de Paris, mais même pendant cette période il y eut proportionnellement bien
moins de visiteurs que ce qui était attendu. Si bien qu'en 1909, au moment de la cession
définitive de la tour Eiffel à la ville de Paris et la fin de l'exploitation par Gustave Eiffel sa
tour n'avait plus vraiment la côte et il était envisagé de plus en plus sérieusement de la
démonter.
Heureusement son intérêt scientifique sera l’élément qui sauvera la tour Eiffel. Conçue
dès le départ comme source d'expérimentation, Gustave Eiffel multiplie les autorisations
pour l'utilisation de la tour à des fins scientifiques, car pour lui si le succès populaire faiblit
sa tour ne pourra subsister que par son intérêt scientifique. Ainsi la tour devient tour à tour
un support pour :
A cette époque les essais ne sont pas encore probants, mais entre les demandes de
l'armée et les autres applications civiles les autorités comprennent qu'il ne faut pas
démonter la tour et en 1910 prolonge sa concession pour les 70 années à suivre, concession
qui reste au profit d'Eiffel.
Si au début elle n’était qu’une attraction, La Tour Eiffel deviens au fil du temps un
symbole de modernité et d’avant-garde. Petit à petit, son image a été associée à Paris
jusqu’à en devenir même son symbole mondial. Par un juste retour des choses, poètes,
peintres, chanteurs, chorégraphes, cinéastes et photographes lui rendent régulièrement
hommage. Elle a suscité de nombreux exploits sportifs, artistiques ou scientifiques mais a
également été témoin de folies et de défis incroyables.
Ses dimensions
Sa structure
Coût
Emetteurs TV/Radios :
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TNT : 48
Radios : 31