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Alberto Verga
Université de Provence
IRPHÉ, 49 rue F. Joliot-Curie, BP 146,
13384 Marseille Cedex 13, France1
Septembre 2004
1
6 Annexes 31
6.1 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
6.1.1 Sites web . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
6.2 Unités et constantes physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
6.3 Notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
6.4 Calcul vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
6.4.1 Formules vectorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
6.5 Problèmes supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2
Ces phénomènes dépendent de la façon dont le conducteur coupe les
courbes magnétiques : j’entends par lignes de force celles tracées par
la limaille de fer, ou qui seraient tangentes à une très petite aiguille
aimantée.
Deux siècles après Descartes (1596-1650), qui avait étudié le “spectre ma-
gnétique” et donné un des premiers dessins (dessin de la limaille de fer autour de
deux aimants), Faraday reprend l’image mais pour introduire une notion nou-
velle. En effet, pour lui tout se passe comme si l’action magnétique produisait
une modification de l’espace telle que si on introduisait une petite boussole, en
chaque point une force la ferait dévier. Cette idée exprimée dès ses premières
Experimental Researches (1831), va se étoffer lors de son étude classique de
l’électrolyse (1833), dans laquelle il va s’écarter de l’idée alors répandue d’une
action locale proche des électrodes, pour lui substituer un mécanisme au sein
du liquide par l’action du champ électrique :
Le champ électrique commence par polariser les molécules de l’élec-
trolyte, ce qui revient à distendre la liaison entre leurs deux consti-
tuants, les ions positif et négatif, permettant par attraction, le pas-
sage d’un ion de proche en proche.
Bien évidemment ceci avant que les propriétés électriques des particules
atomiques furent connues.
S’appuyant sur les travaux expérimentaux de Faraday, James Clarke Max-
well (1831-1879) publie en 1855 son premier papier sur l’électricité “On the Fa-
raday Lines of Force”. Il profita aussi du développement de l’hydrodynamique
(en particulier les études des tourbillons de Helmholtz et W. Thomson) ainsi
que des progrès récents de l’analyse vectorielle (formules de Gauss et de Stokes).
Bien que la notion de champ matériel fut connue depuis Euler et Lagrange, qui
avaient décrit le mouvement d’un fluide à l’aide du champ de masse, vitesse et
pression, notions naturellement associées aux milieux continus qui évolue dans
l’espace et le temps, il était clair que le champ de force électromagnétique était
de nature différente, ne se rapportant pas directement à un milieu matériel.
Le travail de Maxwell culmine avec ses équations, qui constituent la base
théorique de l’électromagnétisme :
1. Le flux de E à travers une surface fermée Σ(V) = 1/0 La charge à
l’intérieur du volume V
∇ · E = ρ/0 (1)
2. La circulation de E le long d’un chemin fermé C(Σ) = −d/dt Le flux de
B à travers la surface Σ(V)
1 ∂
∇∧E =− B (2)
0 ∂t
3. Le flux de B à travers une surface fermée Σ(V) = 0
∇·B =0 (3)
3
En une formidable synthèse, ces équations rendent compte d’une part des phé-
nomènes électriques et magnétiques, et des effets d’induction liées aux champs
variables dans le temps, et d’autre part, résultat beaucoup plus inattendu, de la
propagation de la lumière. Maxwell remarqua qu’une variation du champ ma-
gnétique (2) crée dans un isolant un champ électrique qui engendre à son tour
un champ magnétique (4) et ainsi de suite : le signal électromagnétique (les
deux champ agissent simultanément) se propage. Il s’est avéré que la vitesse de
propagation correspondait effectivement à celle de la lumière c :
√
c/n = 1/ µ0 0 (5)
F = q(E + v ∧ B) , (6)
4
1.2 Exercices d’analyse vectorielle
1. Produit scalaire de deux vecteurs. Représentez graphiquement les vecteurs
r et r0 , dont les coordonnées cartésiennes sont r = (x, y, z), r0 = (x0 , y 0 , z 0 )
et le vecteur différence R = r−r0 . Calculez la longueur R = |R|. Exprimez
R en fonction des valeurs absolues r et r0 et de l’angle θ entre les vecteurs
r et r0 .
2. Produit vectoriel. Soient (x̂, ŷ, ẑ) les trois vecteurs unité suivant les direc-
tions d’un système de coordonnées cartésien. Calculez les produits x̂ ∧ ŷ,
ŷ ∧ ẑ, ẑ ∧ x̂, et x̂ ∧ (ŷ ∧ ẑ).
3. Produit triple. Soient A, B et C trois vecteurs quelconques, est-ce A ∧
(B ∧ C) égale à (A ∧ B) ∧ C ?
4. Produit mixte. Montrez que le volume d’un parallélogramme de côtés A,
B et C, peut s’exprimer comme |A · (B ∧ C)|.
5. Vecteur normal. Calculez le vecteur normal de longueur unité au plan
défini par deux vecteurs A et B quelconques.
6. Trouvez l’angle θ entre les diagonales de faces d’un cube.
7. Changement de coordonnées. Exprimez le vecteur A = (ax , ay , az ) en
coordonnées cylindriques (A, φ, z). Faites une rotation d’angle θ autour
de l’axe z du système (x, y, z), pour obtenir un nouveau repère (x0 , y 0 , z 0 ).
Comment les nouvelles coordonnées (a0x , a0y , a0z ) s’expriment en fonction
des anciennes coordonnées (ax , ay , az ) ? Trouvez la matrice de rotation
autour de l’axe z. Montrer que le produit scalaire A · B est invariant par
rapport aux rotations des coordonnées.
8. Gradient. Soit V = V (x, y, z) un champ dans l’espace (x, y, z). Montrez
que dV = ∇V · d`, où d` = (dx, dy, dz).
9. Calculez le gradient de la valeur absolue du vecteur position r = (x, y, z),
∇r. Expliquez géométriquement le résultat.
10. Divergence. Dessinez un champ B à divergence nulle et un champ E à y
divergence non nulle. Donnez un exemple explicite de chacun. C
11. Calculez la divergence du champ E = r̂/r2 . Faites-en un schéma et dis-
2
cutez le résultat. Que se passe-t-il à l’origine ?
1
12. Rotationnel. Soit le champ B = −y x̂+xŷ. Faites un schéma de B(x, y, z). A B
Calculez son rotationnel ∇ ∧ B.
13. Montrez que le rotationnel d’un champ plan A = (0, 0, A(x, y)), satisfait
1 2 x
∇ ∧ A = ∇A ∧ ẑ. Calculez ∇ ∧ B, où B = ∇ ∧ A.
14. Intégrale sur un chemin. On considère un champ dans le plan v(x, y) = Intégrale curviligne.
y 2 x̂ + 2x(y + 1)ŷ, et le chemin C = ABCA H suivant le triangle de la figure. z
Calculer l’intégrale sur le chemin fermé C v · d`.
15. Soit V = xy 2 un champ scalaire et C = OABO un chemin fermé qui part 1
de
H l’origine O et passe par les points A = (0, 2) et B = (2, 1). Montrer que
∇V · d` = 0.
1
C
16. Vérifiez que V (∇ · v)dV = S v · dS, pour v = (y 2 , 2xy + z 2 , 2yz) avec V
R H
y
le volume du cube unité et S sa surface. 1
17. Écrire le volume V d’une sphère comme une intégrale en coordonnées
sphériques ; montrer que V = (4/3)πr3 , où r est le rayon de la sphère.
x
Calculez aussi la surface. Cube unité.
5
2 Les lois de l’électrostatique
δF = δqE(r) .
Quelque soit le point r, la force est proportionnelle à la charge test, leur rapport
δF /δq est donc indépendant de la valeur de la charge. Ce rapport indépendant
de la charge c’est justement le champ électrique.
Une propriété essentielle du champ électrique est celle du principe de super-
position, en accord avec la propriété de la résultante des forces qui est la somme
de toutes les forces qui agissent sur une particule. Selon ce principe si deux dis-
tributions de charges q1 et q2 créent des champs E1 et E2 respectivement, le
6
champ crée par l’ensemble des charges satisfait :
Q
E = E1 + E2 . C
Σ
Le travail de la force électrique s’écrit comme une intégrale sur le chemin F
qui suit la force :
Z P Z P
travail = − F · d` = −δq E · d` . (7) dl
P
Q Q
où Σ est la surface de la sphère. On a donc pour une surface fermée quelconque
qui entoure la charge q : I
E · dS = q/0 . (14)
Σ
Si maintenant on considère une superposition de charges qn , n = {1, 2, · · · }, la
superposition des champs implique :
I N (V)
X qn Q
E · dS = = , (15)
Σ(V)
n=1 0
0
où V est le volume enfermé par la surface Σ, N (V) est le nombre de charges
dans ce volume, et Q la charge totale. Quand ce nombre tend vers l’infini, mais
le rapport N (V)/V ∼ O(1) reste constant, on peut prendre la limite continue,
et considérer le nombre de charges par unité de volume ρ ou densité volumique
de charge, comme étant une fonction de la position ρ = ρ(r). En passant de la
somme à l’intégrale on obtient :
I Z
1 Q
E · dS = ρdV = ,
Σ(V) 0 V 0
ou, transformant l’intégrale de surface en une intégrale de volume, et en utilisant
que le volume lui même est arbitraire, on obtient une forme locale de l’équation
(15) :
ρ
∇·E = (16)
0
la divergence du champ électrique est égale à la densité de charge, c’est l’ex-
pression mathématique du fait que la charge est la source du champ électrique.
Dans le cas où la charge est distribuée essentiellement sur une surface Σ (et
non sur un volume), comme par exemple dans les conducteurs, on peut définir
une densité surfacique de charge σ, tel que son intégrale sur cette surface donne
la charge totale Z
σdS = Q . (17)
Σ
D’une façon analogue on définit la densité de charge linéique λ par
Z
λd` = Q . (18)
Σ
8
Pour une distribution surfacique de charge, ou à l’interface de deux milieux 1
1
et 2 chargés différemment, le théorème (16) donne
En
(E1 − E2 ) · n̂ = σ/0 (19)
ρe (r) = C exp(−2r/a0 )
9
(a)
B
^t
r α
F
G
n^
C (b)
Fig. 2 – Balance de torsion utilisée par Coulomb pour mesurer la force entre deux
charges.
4. Questions :
(a) Donnez quelques exemples physiques des champs scalaires, vectoriels,
etc.
(b) Dessinez le champ dû à une charge, deux charges et trois charges
(dans le plan des charges). Comment envisagez vous la tâche de
dessiner le champ de 100 charges arbitrairement distribuées ?
(c) Calculez la force de Coulomb entre le proton et l’électron de l’atome
d’hydrogène. Comment se compare-t-elle à la force gravitationnelle ?
(d) De combien faudrait-il charger deux objets pour qu’ils s’attirent par
une force de 2 mN quand ils se trouvent à une distance de 1 cm.
Combien de charges élémentaires représente cette charge ; comparez
au nombre d’Avogadro.
5. TD1 Expérience de Coulomb (Fig. 2). Pour établir la loi de la répulsion
électrique Coulomb utilisa les angles d’équilibre à de distances différentes,
10
entre deux charges, une fixe, l’autre pendant d’un fil d’une balance de
torsion. Trois mesures lui permirent d’établir la loi d’interaction entre les
charges :
Angle d’écart α Angle de torsion θ
36 36
18 144
8.5 575.5
Démontrez en utilisant l’équilibre des moments de la force électrique (sup-
posée être effectivement proportionnelle à l’inverse du carre de la distance
entre les deux charges), et de torsion (proportionnelle a l’angle de torsion
du fil θ) que
θ sin(α/2) tan(α/2) = const.
Avec les résultats du tableau, vérifiez si l’expérience vérifie l’hypothèse
F ∼ distance−2 .
6. TD1 Expérience de Millikan (Fig. 3). Des gouttelettes d’huile sont pul-
vérisées dans un condensateur dont le champ électrique E est constant.
La gouttelette se déplace à une vitesse constante par effet de la gra-
vité, du champ et de la friction visqueuse. Déterminez cette vitesse de
chute v en considérant que la force de frottement est Ff = −6πηrv, avec
η = 1.8 10−5 Pa · s la viscosité de l’air. On applique le champ électrique
(parallèle à la gravité) E jusqu’à ce que la gouttelette se trouve à l’équi-
libre. Calculez la charge d’une gouttelette en fonction du champ électrique
et de la vitesse limite à champ nul.
Application numérique : On a mesuré le champ d’équilibre E = 482 kV · m−1
et la vitesse limite v0 = 0.392 mm · s−1 . La densité de l’huile est de
ρh = 1.05 103 kg · m−3 et celle de l’air ρh = 1.2 kg · m−3 . Comparez la
charge mesurée avec celle de l’électron.
11
2.2 Calcul du champ électrique pour différentes distribu-
tions de charges
Quand la géométrie de la distribution de charge est simple, ou possède
une grande symétrie, le calcul explicite du champ électrique est aisé. Diverses
méthodes peuvent être appliquées : à partir de la distribution de charges on peut
effectuer un calcul direct du champ électrique, ou calculer d’abord le potentiel
pour ensuite déduire le champ, ou, si la symétrie de la distribution de charges
est suffisante, utiliser le théorème de Gauss. En effet, le théorème de Gauss
relie le flux du champ électrique à travers la surface fermée Σ avec la charge
contenue dans le volume V enfermée par la surface Σ :
I
E · dS = Q(V)/0
Σ(V)
R
où Q(V) = ρdV est la charge totale et dS, l’élément de surface, est dirigé
selon sa normale extérieure dS = n̂dS.
Le calcul direct de E est basé sur l’expression du champ électrique E(r)
exprimé comme une intégrale sur la distribution de charges ρ(r) qui occupe un
volume V :
r − r0
Z
1
E(r) = ρ(r 0 )dV 0 (20)
4π0 V 0 |r − r 0 |3
Il est en général plus simple de calculer d’abord le potentiel
ρ(r 0 )
Z
1
V (r) = dV 0 (21)
4π0 V 0 |r − r 0 |
∇ · E = −∇2 V = 0, r ∈
/ V; E = 0, V = const., r ∈ V (24)
12
où V est le domaine occupé par le conducteur. À la surface Σ, le champ élec-
trique est donné par la charge surfacique σ,
où les Cij sont les coefficients de capacité (Cii est la capacité du conducteur i,
et Cij , avec i 6= j est le coefficient dit d’“influence”).
13
(d) Un plan percé d’un cercle de rayon R, uniformément chargé (densité
surfacique σ) : Utilisez le principe de superposition et la symétrie
de la distribution de charge pour calculer le champ sur l’axe z, per-
pendiculaire au plan. Calculez la valeur du champ au centre du trou
(σ = 10 nC m−2 ).
3. TD2 Calcul du champ électrique des conducteurs chargés :
(a) Charge ponctuelle proche d’un plan conducteur.
(b) Charge ponctuelle proche d’une sphère conductrice.
(c) Capacité d’un condensateur plan. Exprimez la charge Q (charge to-
tale sur chaque plaque conductrice) en fonction de la différence de
potentiel V . Calculez la capacité C = Q/V , pour un condensateur
d’aire S = 1 cm2 , la séparation entre les deux plaques est d = 0.1 mm.
Si la différence de potentiel est V = 1.5 V, quelle est la charge Q.
Justifiez l’utilisation des formules pour deux plans infinis.
(d) Capacité d’un câble coaxial. Un cable est formée de deux cylindres
conducteurs concentriques de rayons a et b et longueur l. Le cylindre
extérieur, creux, est chargé avec une charge totale +Q, l’intérieur,
plein, avec −Q. Calculez le champ électrique, le potentiel et la capa-
cité pour a = 1 mm, b = 3 mm et l = 1 m.
4. Questions :
(a) Discuter l’effet de pointe (Fig. 4) : Quand on charge un conducteur
pointu on observe qu’une décharge (souvent visible par l’apparition
d’une étincelle) se produit.
(b) Discuter l’effet d’attraction électrique : Depuis l’antiquité on sait
qu’un morceau de résine (ambre vient de ‘êlektron’ en grec) attire
des petits objets une fois frotté.
14
état initial
initialement à l’infini (r = ∞), est
U=0
-dr
Z Z r12
1 q1 q2
U = F · d` = F (−dr) = = U12 . (27)
∞ 4π0 r12 q2
final
En utilisant le principe de superposition de la force, on obtient l’énergie d’in-
U=U12
teraction U d’un système de N charges ponctuelles qi , i = 1, . . . , N :
q1 r12
N
1 X qi qj
U= , (28)
2 i,j 4π0 rij
Eq. (27)
où rij = |ri − rj | est la distance entre la charge i et la charge j, et où les termes
i = j sont exclus de la somme. On peut réécrire (28) en fonction du potentiel :
X X qj X
U= qi = qi V (ri )
i j
4π0 rij i
avec X qj
V (ri ) =
j
4π0 |ri − rj |
le potentiel au point ri , crée par des charges qj placées en rj (i 6= j). En
passant à la limite continue (voir l’équation (21)), et en introduisant la densité
de charges ρ = ρ(r) dans un volume V, l’équation précédente devient :
Z Z
0
U = ρ(r)V (r)dV(r) = (∇ · E)V dV =
V 2 V
Z Z
0 0
= − V ∇2 V dV = |∇V |2 dV =
2 V 2 V
Z
0
= |E|2 dV , (29)
2 V
qui exprime l’énergie électrostatique associée au champ E. La dernière expres-
sion en (29) permet d’introduire la grandeur u = (0 /2)E 2 , qui représente une
densité d’énergie électrostatique : énergie par unité de volume associée à l’in-
tensité du champ électrique dans chaque point de l’espace. Une conséquence
intéressante de l’existence de cette énergie associée au champ électrique est que
son gradient, −∇u(r), représente une force par unité de volume, une force ex-
clusivement crée par le champ électrique (et donc indépendante de la nature du
corps sur lequel cette force est appliquée). Un champ électrostatique variable
dans l’espace (créé par un ensemble de charges fixes) est donc capable d’exercer
une force sur un objet matériel quelconque.
L’énergie d’un système de conducteurs s’exprime d’une façon simple à l’aide
des coefficients de capacité (voir l’équation (26)). En effet, utilisant (29) et (24)
on a
Z Z
0 2 0
U = |E| dV = − E · ∇V dV
2 V 2 V
Z Z
0 0
= − ∇ · (EV ) + V∇·E
2 V 2 V
I I
0 0 X
= V E · dS = Vi E · dSi
2 Σ 2 i Σi
1X 1X
= Qi Vi = Cij Vi Vj . (30)
2 i 2 i,j
15
Pour un système de conducteurs à l’équilibre électrostatique, dont les po-
E=0 Vi tentiels et les coefficients de capacité sont donnés, l’équation (30) permet de
calculer leur énergie, et donc de calculer, par variation de l’énergie en fonction
Cij des changements virtuels de la géométrie, les forces exercées sur ces mêmes
conducteurs.
Vj
V1 2.3.1 Problèmes : énergie électrostatique et équilibre des conduc-
C11 teurs
Eq. (30) r
-
Cl
Na+
1. TD3 Énergie d’un cristal (Fig. 5). Calculez l’énergie potentielle par ion,
d’un cristal formé par une suite linéaire de charges alternées ±q, sépa-
rées par une distance r. Même calcul pour un cristal de sel Na+ Cl− , de
structure cubique.
2. TD3 L’énergie d’interaction U des molécules d’un sel ionique dissous dans
l’eau peut être modélisée par la formule
A 1 e2
U (r) = 9
−
r 4π0 r
16
5. TD3 Sphères concentriques. Une sphère centrale de rayon R1 portée à un
potentiel V1 , est entourée d’une calotte sphérique (conductrice et reliée
à terre) de rayon intérieur R2 et d’épaisseur d. Calculez le potentiel et
le champ électrique dans tout l’espace, ainsi que les charges d’équilibre
Q1 et Q2 de deux sphères. Quelle est la charge sur la surface extérieur
R2 + d ?
17
18. Trouver les dimensions du produit qV .
19. Peut-on fixer la charge et le potentiel d’un conducteur ?
20. Une charge totale fixée détermine-t-elle complètement le champ électrique
crée par un diélectrique ?
21. Quelle équation satisfait le potentiel électrique à l’extérieur d’un système
de conducteurs ? Et à l’intérieur ?
22. Peut-on associer une densité d’énergie au champ électrique ?
23. (Difficile) L’énergie d’interaction des deux charges est proportionnelle au
produit q1 q2 , elle peut donc être négative, comme peut aussi être le cas
pour une distribution quelconque des charges ponctuelles. Or pour R une
distribution continue on a établi un formule du type U = (0 /2) E 2 dV
qui est de toute évidence positive. Comment expliquer ce paradoxe ?
Moment dipolaire des molécules, polarisation induite d’un atome dans un champ
électrique. Interaction charge-dipôle et dipôle-dipôle, effet de la température.
Matière polarisée comme superposition des dipôles ; le vecteur polarisation P .
Lien avec les charges de surface. Constante diélectrique et susceptibilité. Théorie
de Clausius-Mossotti.
Champ électrique dans la matière : vecteurs polarisation et déplacement ; condi-
tions de bord à l’interface de deux diélectriques.
18
charge, il ne dépend que de la charge totale de la distribution
Z
1 Q
V1 = , Q = ρ0 dV 0 . (32)
4π0 r
Si la distribution de charge était parfaitement sphérique, seul ce terme contri-
buerait au potentiel. Le deuxième terme est le potentiel dipolaire, il est particu-
lièrement important quand la charge totale Q = 0,
1 r·p
Z
V2 = , p = r 0 ρ0 dV 0 , (33)
4π0 r3
où le moment dipolaire p de la distribution de charge ρ, caractérise son écart
par rapport à la distribution sphérique (ou isotrope). Le terme suivant en r−3
est le terme ‘quadrupolaire’, etc. Le moment dipolaire a les dimensions d’une
charge multipliée par une distance [p] = [Q][r], cela fait penser que deux charges
ponctuelles q de signe opposé vont avoir un moment dipolaire de la forme
p = qa, où a est leur séparation (voir le problème du dipôle § 2.2.1.2b).
Selon leur géométrie et donc leur distribution de charge, les molécules
peuvent être classifiées en polaires et non polaires. Les molécules polaires pos-
sèdent un moment dipolaire intrinsèque, permanent, comme par exemple la
molécule d’eau (voir plus bas la figure 6). En présence d’un champ électrique
extérieur les molécules polaires vont avoir tendance à aligner leurs moments di-
polaires avec la direction du champ. En effet, l’énergie d’interaction d’un dipôle
p0 , dans un champ E est
U = −p0 · E ,
comme peut se voir en calculant l’énergie d’une paire de charges U = qV (r1 ) −
qV (r2 ) = qa · ∇V , séparées de |a| = a, à la limite a → 0 avec p0 = qa. Cette
énergie d’interaction et minimale pour p0 k E.
Les molécules non polaires vont aussi être affectées par un champ électrique
extérieur, qui aura tendance à modifier la distribution spatiale de leur charge.
En effet, le champ électrique extérieur va rompre la symétrie sphérique de la
distribution de charge (d’une molécule non polaire) provocant un écartement
entre les charges des noyaux positifs et des nuages électroniques négatives.
C’est-ce qu’on appelle la polarisation de la molécule, processus par lequel celle-
ci acquiert un moment dipolaire.
Modèle simple de polarisabilité moléculaire :
d2 x
m + mω02 x = qE (34)
dx2
qE
x= (35)
m(ω02 − ω 2 )
qE
x= (36)
mω02
q2
p0 = qa = E (37)
mω02
p0 = 0 αE (38)
où α est le coefficient de polarisabilité de la molécule, le moment dipolaire
induit p est donc proportionnel au champ électrique appliqué. Pour estimer ω0
19
on suppose le modèle de Bohr de l’atome : l’énergie électrostatique de l’atome
E = e2 /4π0 a0 (a0 le rayon de Bohr) est de l’ordre de mqe2 /2~2 ≈ ~ω0 , ce qui
donne
1 mqe4
ω0 ≈ .
2 ~3
On peut généraliser l’équation (38) à un ensemble de N molécules, distribuées
uniformément dans un volume V, et introduire une grandeur macroscopique P
caractérisant le moment dipolaire du matériau par unité de volume :
P = n0 αE , (39)
P = σ n̂ = n̂ · (Eext − EP ) , (40)
97 pm
θ = 104°
Fig. 6 – Molécule d’eau H2 0, le nuage est colorié selon la densité de charge (rouge :
négatif, bleu : positif)
20
2. TD4 Dipôle dans un champ uniforme. Calculez l’énergie électrostatique
propre d’un dipôle formé par un doublet de charges e et −e séparées
par une distance a = 0.1 nm. Calculez l’énergie d’interaction U du dipôle
avec un champ extérieur constant E = E x̂ (E = 100 kV/m). Faites un
dessin de l’énergie en fonction de l’orientation du dipôle par rapport au
champ ; quelle est la direction du minimum d’énergie d’interaction ? Sup-
posez maintenant que l’orientation du dipôle est une variable aléatoire
distribuée selon le poids de Boltzmann Prob dΩ = N exp(−U/kB T )dΩ
(T est la température du milieu et N une constante de normalisation).
Calculez la moyenne de l’énergie d’interaction pour le cas U kB T .
3. TD4 Interaction charge-dipôle. Comme dans le problème du dipôle dans
un champ uniforme §3.1.2, calculez l’énergie d’interaction d’un dipôle de
moment dipolaire p (p = 1.5 D) avec une charge e, en fonction de la
distance à la charge. Faites la moyenne sur l’orientation, en utilisant la
distribution de Boltzmann à température T . Pour quelle distance l’énergie
d’interaction est de l’ordre de l’énergie thermique ?
4. TD4 Polarisation de l’atome d’hydrogène (Fig 7). Un modèle simple de
l’atome d’hydrogène, dans lequel l’électron suit une trajectoire circulaire
de rayon a0 (le rayon de Bohr) autour du proton central, est suffisant
pour calculer le bon ordre de grandeur de sa polarisabilité. Supposez que
le champ électrique extérieur est faible (a0 d) et calculez le coefficient
de polarisabilité α.
-e
E
a0
+e θ
p21 p22
U =−
3(4π0 )2 kB T r6
21
par une énergie d’interaction de la forme :
r0 12 r0 6
U (r) = −4 −
r r
d’où
1 U (r, Ω)2
U (r) = U (r, Ω) − + ··· (42)
2 2kB T
Ces expressions sont évidemment valables dans la limite pertinente U/kB T 1.
Si l’on applique l’équation (42) au cas de l’interaction d’un dipôle de moment p
avec une charge q,
qp cos θ
U (r, θ) = −
4π0 r2
on obtient
q 2 p2
U (r) = −
6(4π0 )2 kB T r4
puisque hcos2 θi = 1/3.
22
Le vecteur polarisation représente la densité de moment dipolaire : si ρP est
la densité volumique de charge, en accord avec (33), on a
Z Z
P dV = rρP dV , (44)
23
(a) (b)
d ε
L
αd
αL (c) (d)
2. TD4 Champ d’une sphère polarisée et d’une cavité sphérique. Une sphère
de rayon R est uniformément polarisée avec une polarisation volumique
P . (a) Évaluez sa charge surfacique. (b) Trouvez le champ E dans tout
l’espace. Montrez d’abord, que le champ à l’intérieur de la sphère est
uniforme ; pour trouver sa valeur il suffit donc de le calculer au centre.
A l’extérieur montrez que le champ est équivalent à celui crée par un
dipôle situé au centre. (c) Calculez le champ électrique au centre d’une
cavité sphérique entouré par un milieux uniformément polarisé, avec une
polarisation volumique constante P ; comparez avec le résultat de (b).
4. Questions :
24
3.3 Le courant électrique et la conductivité
25
où E c’est le champ électrique uniforme appliqué. Déduisez l’expression
du courant et vérifiez la loi d’Ohm. Si la conductibilité du conducteur est
σ = 5 107 Ω−1 m−1 et la densité électronique ne = 18 1028 m−3 , quelle est
la valeur de τ ?
4. TD5 Diffusion d’un électrolyte. On considère une solution contenant un
électrolyte de concentration n (nombre d’ions par unité de volume). Cette
concentration est supposée non uniforme, l’électrolyte diffuse selon la loi
de la diffusion jD = −D∇n, où jD est le flux (nombre de particules qui
traversent l’unité de surface dans l’unité de temps) et D le coefficient de
diffusion. À l’état stationnaire le flux diffusif est compensé par le courant
de conduction j (l’addition s’annule j +jD = 0). Le coefficient de diffusion
s’exprime en fonction de la mobilité µ des ions, comme D = kB T µ, avec T
la température. À partir de la condition de flux total nul et en supposant
le problème unidimensionnel, déterminez la forme de la concentration
comme fonction du potentiel. Écrivez l’équation différentielle qui satisfait
le potentiel. Trouvez la solution dans le cas où l’énergie électrostatique est
faible par rapport à l’énergie thermique. (Pour simplifier on suppose que
la charge ionique est compensée par un fond fixe d’ions de signe opposé,
de densité n0 .)
26
vitesse du
satellite
fil conducteur
force de
dérive
ionosphère
cour
champ magnétique
terrestre
ant
emétteur d'électrons
Fig. 9 – Méthode pour faire descendre un satellite de son orbite. La force de dérive
F est produite par le courant j qui circule le long du fil et le champ magnétique
terrestre B, F = j ∧ B
(a) Système de propulsion des satellites par la force de Lorentz (Fig. 9).
Comment se ferme le circuit ? On peut consulter le site
http ://www.tethers.com/TethersGeneral.html
(b) Donnez les ordres de grandeur du champ magnétique de la terre, du
soleil, d’un aimant, du champ de confinement d’un tokamak, d’une
onde radio.
(c) Qu’est-ce que c’est la magnétosphère terrestre ?
2. TD6 Charge en mouvement. Calculez la trajectoire d’une charge q sou-
mise à la force de Lorentz produite par des champs constants E et B.
3. TD6 Champ magnétique créé par différentes géométries de courants.
(a) Fil conducteur infini.
(b) Circuit circulaire : spire. (Champ dans l’axe.)
(c) Solénoı̈de infini.
(d) Enroulement torique. En utilisant les conditions de bord sur le champ
magnétique, trouvez le courant surfacique. Estimez l’ordre de gran-
deur du champ généré par une bobine de 5 cm ayant 1000 tours, pour
un courant de 10 A (supposez le rayon de la bobine beaucoup plus
grand que le rayon de la section du tore).
(e) Câble coaxial.Rayon du conducteur intérieur a, extérieur b ; courant
sur le cylindre intérieur I. Quel condition permet d’assurer que le
courant total soit nul ?
Considérez dans tous les cas un courant stationnaire d’intensité I. Selon
la géométrie, introduisez les paramètres pertinents. Souvent convient de
calculer d’abord le potentiel vecteur A.
4. TD6 Sphère chargée en rotation. Une sphère chargée en surface, en rota-
tion à vitesse angulaire ω (rayon R, charge surfacique σ), crée un champ
magnétique. Pour le trouver, considérez la sphère comme une superposi-
tion de spires, chacune portant un courant d’intensité dI.
27
5. TD7 Calculez la force de Laplace entre deux fils conducteurs parallels et
infinis, portant chacun un courant uniforme.
6. TD7 Effet Hall. L’effet Hall, découvert en 1880, est lié à l’apparition d’une
difference de potentiel (i.e d’un champ électrique) quand un champ ma-
gnétique B est appliqué perpendiculairement à un conducteur parcouru
B par un courant j. (a) Calculez le champ de Hall à partir de la condition
E d’annulation de la force de Lorentz sur un électron du conducteur (condi-
tion d’équilibre). (b) Déterminez la constante de Hall AH en fonction du
+++++ nombre de porteurs (n densité volumique des porteurs) ; par définition
j
−−−−− a on écrit E = AH B ∧ j. (c) Application numérique (voir la figure sur la
z b marge) : sur une sonde à arséniure d’indium InAs on applique un champ
y magnétique de B = 37 mT, et on mesure un courant j = 150 mA, pour
une différence de potentiel V = 4.7 mV (épaisseur b = 0.12 mm), calculez
x la constante de Hall et le nombre de porteurs par unité de volume.
Effet Hall 7. TD7 Magnétorésistance. Un champ magnétique B = B ẑ appliqué sur un
conducteur, en modifiant le mouvement de porteurs (électrons), modifie
sa conductivité. (a) Trouvez la relation linéaire courant-champ E ∝ j
(notez ωc = eB/me la fréquence cyclotron). Pour cela considérez l’équi-
libre de la force de Lorentz avec la force de friction −qv/µ (où µ est
la mobilité de charges q comme dans le modèle de Drude). (b) Calcu-
lez le rapport E⊥ /Ek des composantes perpendiculaires et parallèles au
courant du champ électrique. Donnez l’ordre de grandeur de l’anisotropie
de la conductivité E⊥ /Ek pour un conducteur de cuivre dans un champ
B = 1 T.
28
la vitesse de rotation, pour cela supposez le couple dû aux frottements
mécaniques proportionnel à la vitesse de rotation −γω et faites le bilan
de moments (γ = 0.3 mJ s).
3. TD8 Cadre dans un champ. Un bobine formée par N spires carrées, de
g
côté a, identiques est suspendue par un côté horizontal. Soumise à la gra-
vité g et à un champ magnétique vertical B sa position d’équilibre fait
a
un angle θ avec la verticale. Déterminer l’angle d’équilibre et la période I
d’oscillations autour de la position d’équilibre. calculez d’abord les éner-
gies gravitationnelle et magnétique en fonction de θ, et ensuite établissez
θ
l’équilibre en minimisant l’énergie. Montrez que cette équilibre est effecti-
vement stable (condition sur la dérivée deuxième de l’énergie), et déduisez
la fréquence d’oscillations. Application numérique : a = 10 cm, I = 0.1 A, B
m = 80 g, N = 200 et B = 115 mT.
4. TD8 Cylindre dans un four à induction. On place un cylindre (de rayon Spire carrée
R, hauteur l, et conductivité σ) dans un champ magnétique variable B =
B0 sin(ωt)ẑ. Calculez le champ électrique induit (loi de Faraday) et le
courant (loi d’Ohm, dans laquelle on néglige les effets magnétiques). Le
courant induit sur le conducteur crée un champ magnétique Bi ; estimez
sa valeur dans le cas d’un cylindre très long R l, en supposant qu’il
est uniforme à l’intérieur du conducteur (et égal à sa valeur au centre).
Déduisez les conditions pour lesquelles cette approximation est p valable.
(Aide : il convient d’introduire la longueur caractéristique δ = 2/µ0 ωσ,
et de comparer |Bi /B| à 1.)
5. TD8 Inductance d’un solénoı̈de. On considère un solénoı̈de toroı̈dal de
section carrée et parcouru par un courant I (côté a = 4 mm, grand rayon
R = 8 cm, N = 1000 spires). Calculez, à l’aide du théorème d’Ampère,
le champ magnétique et son flux. A partir de l’expression du flux magné-
tique, déduisez l’inductance propre du tore L. Estimez sa valeur numé-
rique.
6. TD8 Bobinage triphasé.
∂
j = D∇2 j ,
∂t
29
déduisez la valeur du coefficient de diffusion D. Considérez maintenant un
conducteur de section rectangulaire, parcouru par un courant j = (0, 0, j)
dans la direction z, donné par
j(x, t) = <J(x)e−iωt+iφ(x)
(< denote la partie réelle, et x est dirigé vers l’intérieur du conducteur),
ω est la fréquence du courant alternatif, J(x) son amplitude et φ(x) sa
phase. On suppose que le courant est uniforme dans la direction y, tangen-
tielle à la surface. Trouvez, à partir de la résolution de l’équation de diffu-
sion, le courant dans le conducteur j(x, t). Montrez que pour un câble de
cuivre, ce courant est approximativement uniforme (σ = 5.8 107 S · m−1 ,
ω = 2π 50 s−1 ). Calculez la puissance moyenne dissipée par effet Joule,
par unité de longueur ; application numérique : épaisseur a = 1 mm (selon
x), largeur b = 2 mm (selon y).
30
6 Annexes
6.1 Bibliographie
On trouve un très grand choix d’ouvrages sur l’électromagnétisme au niveau
du premier cycle universitaire, en voici quelques exemples :
– R. Feynman, Électromagnétisme (Dunod, 1999), un livre indispensable
pour comprendre l’électromagnétisme.
– J.-P. Pérez, Électromagnétisme (Dunod, 2002), très complet et parfaite-
ment approprié pour préparer les travaux dirigés (on y trouve le corrigé à
des nombreux exercices). Beaucoup de problèmes proposés dans ce cours
ont été inspirés, parfois simplement recopiés, de l’ouvrage de M. Pérez.
– E. M. Purcell, Cours de physique de Berkeley, tome 2 : Électricité et
magnétisme (Dunod, 1998), il fait partie d’une série de livres de physique
générale ; il peut être utilisé pour la première lecture comme introduction
à chaque sujet ; les chapitres sur le champ électromagnétique dans la
matière sont particulièrement intéressants.
Sur l’histoire des sciences on peut consulter l’ouvrage de R. Taton, Histoire
Générale des Sciences (PUF, Quadrige, 1998) en quatre volumes. On peut aussi
consulter avec profit les références des travaux originaux, comme par exemple
A Treatise on Electricity and Magnetism de J. C. Maxwell (1873), dont une
édition Dover existe.
31
(http://ocw.mit.edu/OcwWeb/)
du Massachusetts Institute of Technology. Des sites similaire d’autres uni-
versités en Europe ou en Amérique peuvent aussi être consultés.
32
Les unités SI peuvent être précédées par un facteur d’échelle, un préfixe.
Préfixes SI
Facteur Préfixe Symbole Facteur Préfixe Symbole
24 −1
10 yotta Y 10 déci d
1021 zetta Z 10−2 centi c
1018 exa E 10−3 milli m
1015 peta P 10−6 micro m
1012 téra T 10−9 nano n
109 giga G 10−12 pico p
106 méga M 10−15 femto f
103 kilo k 10−18 atto a
102 hecto h 10−21 zepto z
101 déca da 10−24 yocto y
33
ou négative et combiner avec d’autres symboles d’unités pour former des
symboles d’unités composées.
Par exemple : 1 cm3 = (10−2 m)3 = 10−6 m3
9. On ne doit pas utiliser de préfixes composés, c’est-à-dire formés par la
juxtaposition de plusieurs préfixes (1 nm, mais pas 1 µmm).
10. Un préfixe ne doit jamais être employé seul.
Constantes physiques
6.3 Notations
Notations fréquemment utilisées
Symbole Définition
q, e, Q charge ponctuelle, électron, totale
ρ, σ, λ densité de charge : volume, surface, ligne
p, P moment dipolaire, polarisation volumique
m, M moment magnétique, aimantation volumique
j, I courant électrique, intensité
t temps
r = (x, y, z) = (r, ϕ, θ) position, coordonnées cartésiennes
(r, ϕ, z), (r, ϕ, θ) coordonnées cylindriques, sphériques
C, Σ, V ligne, surface, volume
d`, dS, dV éléments de ligne, surface, de volume
F force
E, V champ électrique, potentiel
B champ magnétique
U énergie d’interaction
C, R, L capacité, résistance, inductance
constante diélectrique (relative)
34
6.4 Calcul vectoriel
Un vecteur est noté par un caractère gras A, B, · · · . Dans un espace à
trois dimensions on peut considérer pour la symétrie plane les coordonnées
cartésiennes (x, y, z). Les composants d’un vecteur selon ces coordonnées sont
A = Ax x̂ + Ay ŷ + Az ẑ .
A · B = Ax Bx + Ay By + Az Bz = AB coshA, Bi
où √
A = |A| = A · A,
est la norme (la longueur, dans ce cas) du vecteur A, et hA, Bi l’angle formé
par les deux vecteurs. Un exemple en physique de produit scalaire est le travail
d’une force : F · r, où r est le déplacement le long du chemin suivi par la force
F.
Le produit vectoriel A ∧ B est un vecteur perpendiculaire au plan défini
par A et B, et dont la grandeur correspond à la surface du parallélogramme
construit à partir de ces deux vecteurs :
A ∧ B = AB sinhA, Bin̂ ,
35
Élément de longueur d`2 = dx2 + dy 2 + dz 2
Élément de surface dS = (dydz, dxdz, dxdy)
Élément de volume dV = dxdydz
Gradient
∂φ ∂φ ∂φ
∇φ = , ,
∂x ∂y ∂z
Divergence
∂Fx ∂Fy ∂Fz
∇·F = + +
∂x ∂y ∂z
Rotationnel
x̂ ŷ ẑ
∂ ∂ ∂
∇∧F =
∂x ∂y ∂z
Fx Fy Fz
Laplacien
2 2 2
2 ∂ ∂ ∂
∇ = + +
∂x ∂y ∂z
Pour un système de coordonnées curvilignes orthogonales (X, Y, Z), reliées aux
coordonnées cartésiennes par des fonctions x = x(X, Y, Z), y = y(X, Y, Z) et
z = z(X, Y, Z) on a :
Élément de longueur d`2 = A2 dX 2 + B 2 dY 2 + C 2 dZ 2
Élément de surface dS = (BCdY dZ, ACdXdZ, ABdXdY )
Élément de volume dV = ABCdXdY dZ
Gradient
1 ∂φ 1 ∂φ 1 ∂φ
∇φ = , ,
A ∂X B ∂Y C ∂Z
Divergence
1 ∂ ∂ ∂
∇·F = (BCFX ) + (ACFY ) + (ABFZ )
ABC ∂X ∂Y ∂Z
Rotationnel
AX̂ B Ŷ C Ẑ
1 ∂ ∂ ∂
∇∧F =
ABC ∂X
AF ∂Y ∂Z
X BFY CFZ
Laplacien
1 ∂ BC ∂ ∂ AC ∂ ∂ AB ∂
∇2 = + +
ABC ∂X A ∂X ∂Y B ∂Y ∂Z C ∂Z
36
s 2 2 2
∂x ∂y ∂z
B= + +
∂Y ∂Y ∂Y
s 2 2 2
∂x ∂y ∂z
C= + +
∂Z ∂Z ∂Z
∇ ∧ (∇φ) = 0
∇ · (∇ ∧ A) = 0
∇ ∧ (∇ ∧ A) = ∇(∇ · A) − ∇2 A
∇ · (φA) = φ∇ · A + A · ∇φ
∇ · (A ∧ B) = B · ∇ ∧ A − A · ∇ ∧ B
∇ ∧ (φA) = ∇φ ∧ A + φ∇ ∧ A
I Z
φd` = − ∇φ ∧ dS
C(Σ) Σ
I Z
A · d` = ∇ ∧ A · dS
C(Σ) Σ
I Z
φdS = ∇φdV
Σ(V) V
I Z
A · dS = ∇ · AdV
Σ(V) V
I Z
A ∧ dS = − ∇ ∧ AdV
Σ(V) V
37
−λ λ
a/2
-a/2
DS-2. Calculer l’énergie d’un cristal formé par deux chaı̂nes d’ions (charges +e,
blanc et −e, noir) disposées comme dans le graphe sur un ruban de carrés (côté
a). Limitez vous au rectangle en pointillé pour les calculs. Est-ce stable ?
a
a
38