Année universitaire
2017/2018
A
la mémoire de notre mère Ayada TAHAR et de notre chère sœur Nezha TALBI, que vos âmes
reposent en paix,
que Dieu vous accorde le paradis suprême auprès des prophètes et des messagers,
et
à notre cher père Monsieur Mokhtar TALBI El-Ghazi, pour son soutien inconditionnel, son
dévouement
Parmi les valeurs que nous enseigne la société et que nous avons cultivées dans l’optique
de les transmettre aux générations à venir, il en est une à laquelle nous entendons donner toute
son importance ; il s’agit de l’expression de notre gratitude à toutes les personnes qui, par leurs
notre professeur encadrant et responsable du Master CCA pour sa disponibilité ainsi que la
Enfin, à notre père, nos frères et sœurs, aux autres membres de notre famille et nos amis,
nous exprimons notre gratitude pour le soutien indéfectible qu’ils nous ont apporté durant la
rédaction de ce modeste travail. Que nos amis Hamza ESSAIEH et Mme Sarah
SAKANOKO trouvent ici le témoignage éloquent de notre estime pour eux qui n’ont eu de
cesse de nous apporter leur soutien moral et leur engagement amical et fraternel à notre égard
Hicham TALBI
SOMMAIRE
5
LISTE DES TABLEAUX
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INTRODUCTION GENERALE
La loi bancaire n° 34-03 stipule que les banques ne peuvent être constituées que sous la
forme de société anonyme à capital fixe. A ce titre, tout établissement de crédit est assujetti au
contrôle légal des commissaires aux comptes conformément au droit commun (confer plan
comptable des établissements de crédit).
Cette obligation est définie dans l’article n° 70 de la loi bancaire qui édicte que les
banques sont tenues de désigner deux commissaires aux comptes après approbation de Bank
Al-Maghrib. Les modalités d’approbation sont fixées par circulaire du gouverneur de Bank Al-
Maghrib, après avis du comité des établissements de crédit.
Ainsi, la mission de certification des comptes doit prendre en compte tous les aspects
généraux propres à une mission d’audit comptable et financier d’une part et, d’autre part, les
aspects liés à l’activité bancaire et les textes qui la règlementent.
Quelles sont donc les caractéristiques de ce type de sociétés ? Et quelle est l’approche
d’audit déployée par les commissaires aux comptes compte tenu des différents risques du
secteur bancaire ?
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Dans une première partie, nous allons mettre en exergue certaines généralités sur le secteur
bancaire à travers la définition des lois et des réglementations qui encadrent l’industrie bancaire
et le travail de l’auditeur.
Ensuite, nous allons entamer une présentation générale et détaillée de l’entité en mettant
l’accent sur les risques liés à la banque et les moyens mis en place pour en faire face.
Enfin, nous allons procéder à la revue du système de contrôle interne et à l’examen des comptes.
Présentation du cabinet :
TH Consulting est un cabinet d'audit, de conseil et d'expertise comptable, inscrit à l'ordre des
experts comptables. Crée en 2013 par deux associés, le cabinet œuvre à affirmer sa réputation
sur le marché local notamment auprès d’un portefeuille client très diversifié : Organismes
publics, entreprises privées et établissement de crédit.
Le poste d’auditeur consultant que nous avons occupé pendant une période proche de 2 ans au
sein du cabinet nous a permis de voir un certain nombre de dossiers aussi divers que spécifiques
et particuliers. Dans ce cadre, le secteur bancaire a retenu toute notre attention, non seulement
pour sa complexité, mais aussi pour l’engagement professionnel que requiert un audit bancaire.
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PARTIE I : GENERALITES SUR LE SECTEUR BANCAIRE ET
PRESENTATION DE L’ENTITE AUDITEE
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CHAPITRE 1 : PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE
La période allant de 2000 à 2015 a été marquée par un grand nombre d’opérations de
restructuration en fusion-acquisition, d’octroi de nouveaux agréments et de changement dans
la structure de l’actionnariat. Ainsi, le secteur bancaire est passé de 21 banques en 2000 à 16
banques en 2006 pour atteindre un nombre avoisinant les 30 établissements de crédit à l’heure
actuelle avec l’arrivée de nouveaux acteurs tels que les banques participatives et les Fintechs.
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Bank Al-Baghrib
Organes de
GPBM APSF
coordination
Etablissements
de crédit
Source : Th consulting
Figure 1 : Organisation du système bancaire
Il s’agit des autorités de tutelle et de contrôle des établissements de crédit, ils sont constitués
de trois entités notamment la Bank Al-Maghreb, le Ministère des Finances et les commissaires
aux comptes.
a. Bank Al-Maghreb
Elle occupe une place prépondérante dans le dispositif institutionnel, elle est présente à
un haut niveau dans les organes de consultation. Ainsi, le gouverneur de Bank Al-Maghreb
préside le CNEC ; le vice-gouverneur de Bank Al-Maghreb préside le CDEC et le Secrétariat
du CNCE est assurée par Bank Al-Maghreb.
Le Ministre des Finances exerce une influence considérable sur l’ensemble du dispositif
mis en place ; c’est à lui que revient, en définitive la responsabilité des décisions relatives à la
politique monétaire, à la réglementation et au contrôle des établissements de crédit.
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Les décisions du Ministre ne sont prises qu’après avis des organes de consultation. Il
assure la présidence du Comité National du Crédit et de l’Epargne (CNCE) en ce qui concerne
la politique monétaire ; il préside le Comité des Etablissements de Crédit (CEC) relativement
aux mesures de règlementation et au contrôle des établissements de crédit et il intervient au
premier chef au niveau à la Comité de Discipline des Etablissements de Crédit (CDEC) lorsqu’il
s’agit de sanctions graves à l’encontre des établissements de crédit ou de leur administrateur.
En vertu de l’article 70 de la loi 34-03, les établissements de crédit sont tenus de désigner
deux commissaires aux comptes, après approbation de Bank Al-Maghrib. En revanche, les
sociétés de financement ne désignent qu’un seul commissaire aux comptes lorsque le total du
Bilan est inférieur à un seuil fixé par Bank Al-Maghreb.
Les commissaires aux comptes effectuent plusieurs missions. Ils sont chargés de contrôler les
comptes conformément aux dispositions du titre six la loi n°95-17 relatives aux sociétés
anonymes. Ils assurent également le respect des mesures prises en application des dispositions
des articles 45-50 et 51 de la nouvelle loi bancaire 2006.
Président
Ministre des fiannces
Vice Président
Gouverneur de BAM
Membres
Représentants de l'administration
Source : TH Consulting
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Conseil national du crédit et de l’épargne (CNCE)
Les prérogatives du CEC sont diverses. Il est chargé de mener des études sur l’activité
des établissements de crédit et sur leurs rapports avec le consommateur et l’information du
public. Il peut émettre un avis relatif aux activités des établissements de crédit,
notamment l’octroi et le retrait de l’agrément des établissements de crédit, l’exercice à titre
habituel par un établissement de crédit, d’une activité autre que celles prévues par la loi, le
montant du capital ou de la dotation minimum, exigible des établissements de crédit, les
conditions de prise de participation des établissements de crédit dans le capital des
entreprises ainsi que les modalités d’intervention et de fonctionnement du fonds collectif de
garantie des dépôts.
Son rôle est de construire les dossiers disciplinaires et de proposer des sanctions contre
les établissements de crédit concernés. Il peut s’agir d’une interdiction ou d’une restriction
d’exercice, de la nomination d’un administrateur provisoire ou d’un retrait d’agrément.
En vertu de l’article 25 de la loi bancaire, tout établissement de crédit est tenu d’adhérer
à une association professionnelle. Les banques et les banques offshores doivent adhérer le
groupement des banques du Maroc (GPBM). En ce qui concerne les sociétés de financement
sont tenues d’adhérer à l’association professionnelle des sociétés de financement (APSF).
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Section 2 : Les sources de droit comptable bancaire
Les textes réglementaires émanent des autorités monétaires, notamment les décrets et les
circulaires, ne doivent pas conduire à négliger les autres textes qui peuvent interférer sur leur
statut ou leurs opérations, tels que le DOC qui régit notamment le prêt ou le Code de Commerce
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qui comprend en particulier les règles applicables aux effets de commerce et les contrats
bancaires ainsi que l’obligation de désignation des commissaires aux comptes.
Les textes professionnels émanent d’un certain nombre d’autorités du secteur bancaire
et financier, et concernent principalement les conditions de gestion, de fonctionnement et de
bonne conduite des opérations et des activités des établissements de crédit ainsi que le contrôle
de crédit.
Toutefois, les textes professionnels sont très divers et de portée différente. L’intérêt de
déterminer celle-ci réside dans les conditions d’application de ces textes et dans leurs sanctions
qui sont, soit disciplinaires, soit civiles.
2.3-La jurisprudence
Le rôle de la jurisprudence ne doit pas être méconnu en droit bancaire. Celle-ci est
importante, non seulement pour interpréter les textes, mais également pour établir en dehors de
tout texte le régime juridique de certaines opérations effectuées par les banques.
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CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DE L’ENTITÉ AUDITÉE
L’entité objet de l’audit est une société anonyme au capital social de 350 Millions de
dirhams fondée au Maroc en 1961. Les principales activités de la banque se déclinent en trois
principales gammes opératoires à savoir la banque des particuliers, la banque d’entreprises et
la banque des marchés.
Source : Th consulting
Tableau 1. Les gammes opératoires de la banque des particuliers.
Banque d'entreprise
Source : Th consulting
Tableau 2. Les gammes opératoires de banque d’entreprise.
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Banque des marchés
Structure Produits Contrats
Source : Th consulting
Tableau 3. Les gammes opératoires de banque des marchés.
1.2 - Contexte juridique
La société est soumise aux dispositions générales de la loi 17-95 telle que modifiée et
complétée par la loi 20-05 sur les sociétés anonymes, ainsi qu’au Dahir n° 1-05-178 du 15
moharrem 1427 (14 février 2006) portant promulgation de la loi n° 34-03 relative aux
établissements de crédit et organismes assimilés.
La banque est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) au taux de 37 %, ou à une cotisation
minimale.
La société est soumise à la taxe sur la valeur ajoutée au taux de 10 % selon le régime
des encaissements.
L’organisme est soumis à la taxe professionnelle dans les conditions de droit commun.
Il est également soumis à la taxe des services communaux dans les conditions de droit commun
(loi 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales).
La mission porte sur le commissariat aux comptes effectué selon les dispositions de la
loi 17-95 telle que modifiée et complétée par la loi 20-05 sur les sociétés anonymes, la loi n°34-
03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés promulguée par le Dahir n° 01-
05-178 du 15 Moharrem 1427 (14 février 2006) qui prévoient que les commissaires aux
comptes donnent une opinion sur les états de synthèse (diligences d’audit).
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Les principales diligences réalisées sont entre autres l’examen des analyses de comptes,
la vérification par sondage de la justification des opérations comptable, l’examen des états de
rapprochement bancaires, l’exploitation des demandes de confirmations de soldes aux
principales relations de la société, la vérification du respect du principe de césure des exercices
comptables.
Notre mission porte par ailleurs sur les vérifications spécifiques prévues pour une
mission de commissariat aux comptes telles que la revue du rapport de gestion ainsi que la
vérification des conventions réglementées.
En ce qui concerne les risques juridiques, nous avons relevé le risque lié au non-respect
de la réglementation bancaire - Ratio de solvabilités, respect des taux de rémunération des
dépôts, ouverture de comptes, constitution des provisions, etc.- et le risque lié à l’appartenance
à un groupe - Créances et dettes envers les sociétés de groupe, refacturation des charges
commune, etc.-.
Nous avons constaté essentiellement quatre (4) risques comptables et fiscaux que sont
le risque lié au rejet des demandes de remboursement de la TVA, le risque lié au respect des
obligations déclaratives sociales et fiscales en matière de traitement des salaires, le risque lié à
l’estimation et au traitement des primes annuelles et/ou saisonnières, le risque lié à la
comptabilisation des charges non consommées par souci budgétaire.
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1.5.4- Litiges
En ce qui concerne les litiges, il s’agit du risque lié à l’insuffisance des provisions
constituées pour le risque de litiges avec le personnel en départ.
La norme d’audit, “Fraude”, prévoit notamment que durant les phases de planification
et d’exécution de l’audit, l’auditeur doit évaluer le risque que les états financiers puissent
contenir des anomalies significatives liées à des fraudes ou erreurs et doit interroger la direction
de l’entité quant aux fraudes ou erreurs significatives éventuellement identifiées.
a. Le comité d’Audit
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b. Direction du Risk Management
Cette direction veille principalement à la mise en place d’une réelle démarche de gestion
des risques qu’ils soient financiers, opérationnels ou de réputation. Une méthodologie inspirée
des méthodes retenues à l’échelle internationale a été déployée au niveau de toutes les entités
du groupe y compris au Maroc avec désignation d’un responsable Risk Management au niveau
local.
La direction de l’audit interne intervient afin de s’assurer du bon respect des procédures
de travail. Elle s’assure, par ailleurs, que les procédures mises en place couvrent correctement
les risques courus par les activités.
La direction du contrôle financier s’assure que les opérations de la banque sont traitées
dans le respect des procédures ainsi que la réglementation en vigueur.
c. Comité de crédit
Il traite et valide les dossiers de crédit. Toutefois, les décisions de crédit sont prises au
niveau du Comité Groupe pour les crédits dépassant les habilitations du comité de crédit
régional.
d. Comité de direction
Il a pour mission de débattre sur les questions liées aux risques de la banque, à la
conformité, aux rapports d’audit ainsi que toute question en relation avec le fonctionnement de
la banque. Il se réunit mensuellement et se compose des membres suivants à savoir le Directeur
Régional, le Directeur des Opérations, le Contrôleur Financier, le Directeur des Ressources
Humaines, le Directeur des risques, le Directeur de la conformité, le Directeur des crédits, le
Directeur du recouvrement et contentieux et la Direction système d’information.
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e. Comité de gestion Actif-Passif ALM (ALCO)
f. Directions d’agences
Le chef d’agence procède à la validation des opérations qui engagent la banque. Il revoit
quotidiennement les états de contrôle de fin de journée. Le responsable des opérations et le
contrôleur interne de l’agence constituent les contrôles respectivement de premier et de
deuxième niveau.
g. Département « Compliance »
Dédié notamment aux risques liés au blanchiment d’argent, il est organisé comme ci-
après.
Il dispose d’un responsable central qui dépend directement de la direction centrale
«Compliance». Il est chargé de s’assurer que l’ensemble des procédures sont respectées au
niveau des agences. A celui s’ajoute un correspondant «Compliance» qui est désigné pour
chaque agence. Il a la responsabilité d’appliquer les procédures de lutte contre le blanchiment
d’argent et la lutte contre le financement des activités terroristes.
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La banque dispose d’un guide des risques établi en décembre 2005. Ce guide retrace les
principaux risques déclinés par sous-processus métier et les activités de contrôle les réduisant,
il fait également le lien entre les types de risques, les instructions et procédures y rattachées.
Une cartographie des risques établie sous le référentiel groupe a été élaboré par le
département « Risk Management ». L’objectif de cette cartographie est d’aboutir à un état
exhaustif des risques décliné par produit, d’identifier les activités de contrôles clés réduisant
ces risques, d’établir formellement le lien entre cette cartographie et le manuel de procédures
et de contrôle, de confectionner un manuel de contrôle interne regroupant l’ensemble des
activités de contrôles clés identifiées.
La banque continue à produire une cartographie des risques dite Top-down Risks basée sur
les connaissances métiers en termes de criticité de certaines activités, sur l’historique des
incidents connus (LossDatabase) et sur les constats des rapports d’audit interne et externe.
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2.2.2. Présentation synthétique du système de contrôle
interne
Contrôles de 2ème
Contrôles élémentaires Contrôles de 1er niveau
niveau
Source : TH consulting
Tableau 4. La structure de gouvernance de la Direction Régionale.
À ces niveaux s’ajoutent :
Cependant, la banque ne dispose pas d’un manuel formel de contrôle interne. Toutefois,
les contrôles opérationnels sont intégrés directement au niveau du manuel de procédures qui
englobe aussi bien les tâches opérationnelles que les tâches de contrôle. Par ailleurs, une
direction des opérations assure le contrôle permanent des opérations de la banque.
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Ledit référentiel est approuvé au niveau du groupe et comporte les procédures devant être
respectées à travers le réseau de la banque. Ces procédures sont validées au niveau du groupe
et sont mises à jour régulièrement en fonction de l’évolution de l’activité et de la
réglementation.
Les procédures liées aux départements chargés des activités de contrôle notamment le
contrôle des opérations et le contrôle financier sont la matière de base du manuel de contrôle
interne. Celles-ci couvrent l’ensemble des activités de contrôle de deuxième niveau.
Afin de répondre aux exigences des directives de la circulaire 4/W/2014, qui dicte
l’élaboration d’un manuel de procédures pour chaque service ou unité, la banque a élaboré un
manuel de procédures pour les entités opérationnelles. Par ailleurs, des fiches de fonctions ont
été établies pour l’ensemble des postes. Toutefois, la banque ne dispose pas de grilles de
séparation des tâches formalisées.
Selon l’article 31 de la circulaire 4/W/2014, les établissements élaborent une charte de
l’audit interne. À cet effet, l’entité dispose d’une charte d’audit interne qui a été élaborée au
niveau du groupe. Elle définit le cadre général de contrôle interne de la banque ainsi que les
attributions des différents acteurs impliqués.
La banque procède à des vérifications périodiques en établissant un plan d’audit annuel
au niveau du groupe et prévoit des interventions périodiques des équipes d’audit interne dans
les différentes filiales et succursales de la banque. Le programme d’audit n’est généralement
pas communiqué à la succursale marocaine, l’intervention des auditeurs se fait d’une manière
inopinée.
Le manuel de contrôle interne a pour objet de délimiter les périmètres de responsabilités
de chaque département, responsable et employé, de définir l’organisation modèle et de s’assurer
des points de contrôle, fréquence et méthodologie. En matière de conformité, la politique du
groupe stipule que chaque implémentation doit se référer au manuel de contrôle interne et à la
réglementation locale. En cas de différentiel, les entités doivent observer les règles les plus
contraignantes.
24
Ses principales missions sont :
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PARTIE II : REVUE DU SYSTEME DE CONTROLE ET EXAMEN
DES COMPTES
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CHAPITRE 1 : REVUE DU SYSTEME DE CONTROLE INTERNE
Les différents contrôles sont assurés au niveau des saisies opérées et surtout avant la
publication des états qui sont communiqués aux organes d’administration et aux autorités de
tutelle. Les niveaux de contrôle de la comptabilité se présentent comme suit.
Il est assuré par les responsables des opérations. Il veille à respecter les règles et les
procédures internes en matière de traitement des opérations.
L’audit interne groupe assure des missions permanentes pour vérifier au bon
fonctionnement des contrôles de 1er et de 2ème niveau. Il veille également au respect des
instructions du groupe.
La banque dispose d’une procédure de gestion de l’activité titre qui traite le schéma
organisationnel du service titres, la comptabilité matière et les procédures service à savoir la
centralisation et l’exécution des ordres de bourse, l’exécution des opérations de ventes et achats
de titres gré à gré, la gestion des dividendes, intérêts et capital, la gestion des opérations sur
titres et les opérations diverses sur titres, la gestion des dénouements avec MarocLear,
27
l’archivage des transactions, le suivi et contrôle interne, la détermination de la PONA, les
procédures de sauvegarde.
La banque a opté depuis la fin des années 1990 pour la mise en place d’un ERP (global
banking) pour la gestion de ses opérations bancaires. Le choix a été porté, pour l’ensemble du
groupe, sur l’outil EQUATION de la société MidasCapiti aujourd’hui société Mysis. Ce
système modulaire offre plusieurs modules de traitement des opérations. Il a été développé en
prenant en compte les référentiels internationaux en matière de piste d’audit, de contrôle interne
et de sécurité informatique.
Source : Th consulting
Figure 3. Architecture du système d’information de la banque
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Dans un but d’optimiser les traitements, la banque a opté pour une architecture système
centralisé. Ainsi, les sites distants de la banque (exemple les agences) sont connectés à un
serveur central pour tous les besoins informatiques (système, réseau, messagerie etc.).
Afin de compléter la couverture fonctionnelle du système d’information par des outils
dédiés, la banque a installé d’autres applications métiers et les a interfacées avec le core-system
Equation «Architecture du système d’information ».
Par ailleurs, la banque s’est dotée de système de contrôle et de suivi dédié, notamment :
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Au cours de l’année 2014, la banque a réalisé les projets suivants :
La mise à jour des procédures d’utilisation des clés USB et des CD sur les ordinateurs
fixes ou portables des employés et cadres de la banque ;
La mise à jour des cryptages des données selon la sensibilisation des informations ;
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La sensibilisation des employés sur la classification, étiquetage, manipulation des
documents.
Le suivi du projet de mise en conformité avec la loi 09-08 de la CNDP sur la protection
de données à caractère personnel.
La mise en place d’ISRA (Information Security RiskAssessment) est un processus
continu de diagnostic, correction et prévention des problèmes relatifs à la sécurité de
l’information. ISRA fait partie intégrante d'un processus de gestion des risques visant à
s’assurer que les contrôles de sécurité « InfoSec » couvrent pleinement les risques
potentiels. Le processus a été effectué pour les départements suivants : IT, Operations
– Clean Payment, Operations – Trade Finance, Operations – Back Office, Branch
Network, Treasury, Financial Control, CIB, Credit, Credit Review, Credit Admin,
Premises&Procurement, Middle Office,
Le contrôle financier a établi un rapport sur les activités de contrôle interne intégrant
également les aspects liés à la gestion globale des risques, la conformité et le plan de continuité
d’activité.
Ce rapport a été communiqué à Bank Al-Maghrib conformément à la réglementation en
vigueur. Par ailleurs, le système de reporting, de suivi et de surveillance des risques sera
documenté dans le cadre du manuel de contrôle interne et le management des risques.
La gestion de la relation client ainsi que le traitement et le suivi des réclamations des
clients sont assurés par l’entité BOS (Branch Operation Support).
La communication financière de la banque est centralisée au niveau du Groupe. Par
ailleurs, au niveau local, la communication financière de la succursale Maroc se limite aux
reportings et à la publication règlementaire. Cette dernière est assurée par le département de
contrôle financier.
31
1.4.1. Structure générale du dispositif de gestion des risques
Le dispositif global de gestion des risques de la banque est structuré de la manière suivante :
a. Comité de Direction :
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Le contrôle du respect des limites se fait dans le cadre des différents comités (comités
de crédit, ALCO). Par ailleurs, la banque dispose d’un logiciel « Crédit Limit Management »
qui permet d’afficher des clignotants à chaque dépassement de limites. Ces clignotants font
l’objet d’un rapport du Middle Office adressé au Front Office ainsi qu’au contrôleur financier
pour prise de mesures nécessaires.
La banque a créé des comités spécialisés afin d’assurer le suivi de certains risques. Il
s’agit des comités suivants.
Comité de crédit qui est composé du directeur général et du directeur crédit, il statue sur
l’octroi des crédits ;
Comité ALCO (Asset&Liability management Committee) qui assure le suivi des
risques de solvabilité et de liquidité ;
Comité de direction qui assure le suivi des risques de la banque, de la conformité et le
suivi des rapports d’audit.
On entend par risque de crédit, le risque qu’une contrepartie ne soit pas en mesure
d’honorer ses engagements à l’égard de l’établissement. Le dispositif de gestion du risque de
crédit se définit selon les critères suivants.
Existence d’un comité de crédit qui statue sur l’octroi des crédits ;
Un choix sélectif des dossiers de crédits ;
Une étude détaillée des dossiers de crédit à travers l’étude de solvabilité des clients,
l’authentification juridique des garanties ;
Existence d’un département chargé du suivi et du contrôle des engagements dont le rôle
est de suivre les déblocages des crédits et de veiller au respect des limites d’autorisation.
La mise en place des procédures de suivi quotidien des dépassements et des autorisations
qui prévoient notamment :
La revue des autorisations selon les habilitations et la politique de la banque, suivi des
autorisations et des crédits et suivi des impayés ;
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Le reporting mensuel à la maison mère afin de s’assurer du respect des procédures
groupe en matière d’octroi des crédits ;
Un système de classification et de couverture des créances en souffrance par les
provisions conformément à la circulaire 19/G/2002 ;
Le renouvellement périodique des dossiers des autorisations de crédits ;
Par ailleurs, la banque a mis en place un logiciel qui permettrait dans le cadre du projet
Bale II, de répondre aux exigences du risque de crédit en analysant les profils de risques en
fonction des clients tout en se basant sur différents critères à savoir la situation financière, le
secteur d’activité, le positionnement sur le marché.
La banque assure un suivi de la concentration des crédits à travers deux axes à savoir
les axes contreparties et les axes sectoriels.
Les axes contreparties consistent en le suivi permanent de la concentration du risque de crédit
par contrepartie. Ce suivi fait l’objet d’un reporting périodique en respect des exigences de
Bank Al Maghrib.
34
En ce qui concerne les axes sectoriels, la banque a mis en place des limites de financement par
secteur d’activité conformément aux directives du groupe. Un reporting sur l’exposition
sectorielle est systématiquement envoyé au groupe.
La banque distingue une catégorie appelée « créances sous surveillance ». Cette
catégorie regroupe les créances ayant présenté des risques et qui ne peuvent pas être classées
en créances pré-douteuses. Ces créances « sous surveillance » sont provisionnées en moyenne
à hauteur de 1,5%.
b. Risques de marché
On entend par risques de marché, les risques de pertes liées aux variations des prix du
marché. Ils comprennent :
Les risques relatifs aux instruments inclus dans le portefeuille de négociation tel que
défini par Bank Al-Maghrib ;
Le risque de change et le risque sur produits de base encourus sur l'ensemble des
éléments du bilan et du hors bilan, autres que ceux inclus dans le portefeuille de
négociation.
Afin de faire face à ce risque, la banque a mis en place une procédure claire de séparation
des positions relevant du portefeuille de négociation de celles affectées au portefeuille bancaire.
Cette procédure s’articule autour d’un ensemble d’indicateurs afin de gérer ce risque et qui sont
le Value At Risk (VAR), le Stop Loss et la limite de position réglementaire BAM.
Cet indicateur de risque permet d’estimer les pertes potentielles sur les positions
détenues. Il est calculé par la « Global Treasury » à Londres et est transmis mensuellement à la
direction trésorerie au Maroc.
Stop Loss
C’est un indicateur qui permet de définir des limites de perte en cas de changement de cours.
Il est établi sur base quotidienne, mensuelle et annuelle. Le respect de limite de cet indicateur
de gestion est assuré par le Middle Office.
Il s’agit des limites sur les positions détenues définies par BAM. Le suivi de ces limites
est assuré quotidiennement par le Back Office et contrôlé par le Middle Office. Ainsi pour une
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gestion préventive, le Middle Office informe le Front Office dès l’atteinte du seuil de 85% des
limites réglementaires (10% des Fonds Propres) de position en devises (position en
devise/Fonds Propres) et dès qu’une position en devises dépasse 20% de la position globale de
devises. D’autre part, les limites par contrepartie financière sont définies et approuvées par la
direction régionale. Ces limites concernent les placements en dollar, en MAD, les foreign
exchange SPOT et Forward, les obligations…
Pour le risque de change, concernant les opérations à terme, la banque adopte une politique
de prudence en couvrant ce genre d’opérations par la méthode classique : Pour chaque opération
forward, Achat ou Vente spot, une opération de trésorerie (prêt/emprunt) est effectuée.
Sensibilité qui est définie comme le rapport entre la variation relative du prix de
l’instrument et la variation absolue ;
Duration qui correspondant à la durée moyenne pondérée par le poids relatif des
cash flows actualisés de l’année dans le prix de l’actif ;
Courbe des taux publiée par Bank Al Maghreb qui est utilisée comme référence de
valorisation du portefeuille.
Par ailleurs, la gestion globale du taux d’intérêt se fait sur la base de deux outils que
sont le tableau de suivi de la marge bancaire et le Base point value report.
Relativement au tableau de suivi de la marge bancaire, c’est le département Contrôle de
Gestion qui établit des états mensuels de calcul du coût des ressources et du rendement des
emplois et qui procède à l’analyse de la variation de la marge.
L’approche « Base point value », quant à elle, permet de calculer la perte potentielle à
la suite d’une variation d’un point de base des taux. Ce rapport permet de calculer l’exposition
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globale à la suite d’une variation d’un point de base selon la maturité. C’est un indicateur majeur
dans la gestion des risques. En effet, il regroupe tous les éléments de bilan (actifs et passifs)
recevant ou payant des intérêts. Il est établi par nature de devise et est suivi de près par le groupe
à travers la fixation des limites en fonction de la maturité et du taux de change. Selon l’article
79 de la circulaire 4/W/2014, le risque de liquidité se présente comme étant le risque pour
l’établissement de ne pas pouvoir s’acquitter, dans des conditions normales, de ses engagements
à leurs échéances.
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contrepartie d’un établissement de lui livrer les instruments financiers ou les fonds convenus,
alors que ledit établissement a déjà honoré ses engagements à l’égard de ladite contrepartie.
Ce risque recouvre les opérations effectuées ou non au moyen d'un système de
règlement- livraison assurant la simultanéité des échanges instruments contre espèces.
La banque assure la gestion du risque règlement-livraison à travers un certain nombre de
mesures dont notamment :
Selon l’article 100 de la circulaire 4/W/2014, on entend par activités externalisées, les
activités pour lesquelles l’établissement confie à un tiers, de manière durable, la réalisation de
prestations de services. Il est important de souligner que la banque n’a externalisé aucune de
ses activités-métiers. A ce jour, les activités externalisées relèvent du support notamment en
matière d’entretien des locaux, de sécurité et convoyage des fonds.
L’exécution du Plan de continuité d’activité (PCA) mis en place (2008). Un site de repli
a été mis en place et testé deux fois par an. Les plans de continuité de chaque processus
critique sont mis à jour tous les six mois.
Définition des processus critiques : 16 processus clés ont été identifiés par la banque. Il
s’agit de processus dont l’impact est jugé important sur la continuité des opérations de
la banque.
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Analyse des impacts : Cette étape a permis de mesurer les moyens nécessaires pour
qu’un processus continue de fonctionner et d’évaluer le coût que représenterait son
interruption en termes de pertes financières directes et indirectes. La banque a retenu la
solution logicielle de la société StrohlSystems pour établir les analyses d’impact
(Business Impact AnalysisFindings). Par ailleurs, une actualisation des analyses
d’impact est effectuée par les responsables process à la fin de chaque trimestre.
Processus de validation : Validation par le département risques des besoins exprimés
par les entités et propriétaires du processus (délégué PCA et responsable de
département) et signature du PCA par les propriétaires du processus.
Actualisation des analyses d’impact : Intervenue trimestriellement pour assurer une
fiabilité des données et donc une efficacité du PCA.
La mise en place du PCA vise essentiellement à assurer une reprise rapide des missions
de la banque pour lui permettre de survivre à toute perturbation opérationnelle majeure, parvenir
à un temps de réponse le plus court possible entre le moment de l’interruption éventuelle d’un
processus critique et le moment de la reprise d’activité et réduire les coûts.
Durant l’année 2015, des tests du plan de continuité d’activité ont été effectués pour
s’assurer que le plan, tel qu’il a été conçu, produit le résultat escompté à travers :
39
Section 2 : Principaux fondements et recommandations
A. Fondement C. Recommandation
Une cartographie des risques établie selon le Nous recommandons à la banque de mettre
référentiel Groupe décliné par produit est en en place une cartographie des risques
cours d’élaboration par le département « Risk formalisée et de s’assurer de la couverture
Management » opérationnelle de toutes les activités de la
banque
B. Risque
Dysfonctionnements opérationnels / Activités de contrôle inadéquates/inappropriées
Commentaire du client :
La banque établit un état des Top 10 des risques opérationnels qui font l’objet d’un suivi
périodique. Parallèlement, un chantier de recensement des risques opérationnels par famille
de produit et par ligne de métier est en cours. Ce plan « Risk& Self Assessment (RCSA) »
s’étalera sur 3 ans.
A. Fondement C. Recommandation
Les fiches de fonction établies par la banque Nous recommandons à la banque de prévoir
n’intègrent pas les grilles de séparation de des grilles de séparation des tâches au niveau
tâches des fiches de fonction
B. Risque
Cumul de tâches au niveau de certaines fonctions
Commentaire du client :
La grille de séparation des taches est annexée aux fiches de poste
40
2.2 - Les transactions de change à terme
A. Fondement C. Recommandation
Les reports/déports applicables aux Les prescriptions du PCEC en termes de
transactions de change à terme ne sont pas comptabilisation des opérations de change
comptabilisés par la banque. devraient être respectées.
B. Risque
Comptabilisation incorrecte des opérations de change
Commentaire du client :
La banque procède quotidiennement à la réévaluation de la position de change à terme en
utilisant les taux de change mid-terme. Cette méthode quoique différente de celle des
reports/déports, donne le même résultat à la date d’échéance.
1- Le livre d’inventaire et le livre journal cotés et paraphés mis à jour ne nous ont pas été
communiqués ;
2- La banque n’a pas pour pratique de comptabiliser la provision pour congés payés en fin
d’exercice. A noter que le registre des congés n'est pas tenu. Cependant, un suivi informatique
est assuré par le service Paie. La pratique, selon la banque, est de solder les congés payés avant
la fin de l’année. Par conséquent, le solde à fin 2017 ne devrait pas être significatif ;
3- La banque ne nous a pas communiqué le manuel des procédures comptables conforme aux
dispositions réglementaires marocaines ainsi que la grille de séparation des fonctions (par
direction) et des tâches (par poste).
41
CHAPITRE 2 - CONTROLE DES COMPTES
Il est utilisé pour déterminer les seuils d’erreurs significatives utilisées lors de la définition des
procédures d’audit à mettre en œuvre pour que le risque qu’une anomalie significative ne soit
pas détectée soit réduit à un niveau suffisamment bas.
Un seuil de signification préliminaire doit être déterminé pour tous les états financiers sur
lesquels nous émettons une opinion d'audit.
Le MPP est déterminé sur la base de la valeur d’un agrégat de référence, c’est à dire d’un
composant des états financiers, retenu en fonction de l’attention que lui portent les utilisateurs
des états financiers, de la nature de l’entité, de son positionnement sur son marché, de
l’environnement économique de son secteur d’activité, de la composition de son actionnariat,
des sources de son financement.
Il convient de noter que seul un agrégat défini comme tel par un référentiel comptable peut être
sélectionné.
L’agrégat de référence sélectionné doit rester le même d’un exercice à l’autre, sauf en cas de
changement significatif dans l’activité de l’entité ou dans les besoins des utilisateurs des états
financiers. Il peut être ajusté en fonction d’éléments exceptionnels ou de circonstances
particulières à l’entité.
Il peut arriver pour certaines classes de transactions, certains comptes de la balance ou certaines
informations en annexe, qu’un niveau plus faible d’ADPT est plus approprié. Il convient dans
ce cas d’indiquer le montant de l’ADPT retenu pour ces classes de transactions/autres comptes
de la balance/informations en annexe.
Comptes Assertion Travaux à effectuer sur les Travaux à effectuer sur les
Cycles
sensibles d’audit procédures comptes
Comptes Réalité Description des procédures analyser les rapprochements bancaires
Nostro Exhaustivité Evaluation préliminaire eu égard et les contrôles réalisés par la banque
aux objectifs généraux du CI et aux sur ces rapprochements, et notamment
risques pré-identifiés. les analyses d’antériorité, de nature et
Tests sur l’existence et la validation de montant des suspens en
des rapprochements bancaires rapprochement.
Moyens
Sur la base d’un échantillon monétaire
de
aléatoire, procéder à la circularisation
paiement
des tiers ;
Analyse des comptes ayant pas (ou
peu) mouvementés depuis plus d’un
an, et examiner les raisons.
43
Compte Vostro Procéder à la revue des réclamations
Suspens des correspondants ;
Procéder à la comparaison entre les
suspens résiduels avec la durée
normale d’apurement
Comptes Assertion Travaux à effectuer sur les Travaux à effectuer sur les
Cycles
sensibles d’audit procédures comptes
Encours Réalité Description et analyse des Examen des modes d’alimentation
crédits Exactitude procédures eu égard des objectifs des outils de gestion et des comptes.
d’audit du CI. Revue des procédures de justification
Sur la base d’un échantillonnage et surveillance des comptes, par le
aléatoire des dossiers de crédit, biais d’une organisation par niveaux
procéder aux tests de conformité. de contrôles qui peuvent être
permanents ou périodiques.
Rapprochements entre les chaines de
gestion et les chaines comptables pour
les encours de crédit.
Crédits et
engageme Rapprochement entre la comptabilité
Comptes Assertion Travaux à effectuer sur les Travaux à effectuer sur les
Cycles
sensibles d’audit procédures comptes
Dépôts à vue Réalité Description et analyse des Contrôle des rapprochements entre les
Comptes Exhaustivité procédures eu égard des objectifs chaînes de gestion et les chaînes
Crédits et d’épargne Exactitude d’audit du CI. comptables
engageme Comptes à Analyse des comptes de suspens
nts terme contrôle des rapprochements entre
bases de réescompte des revenus en
gestion et en comptabilité générale.
44
Une confirmation directe sur un
échantillon de clients sélectionné.
Comptes Assertion Travaux à effectuer sur les Travaux à effectuer sur les
Cycles
sensibles d’audit procédures comptes
prêts et Réalité Description et analyse des Circularisation des tiers
emprunts Exhaustivité procédures eu égard des objectifs Revue analytique détaillée
Crédits et instruments Exactitude d’audit du CI.
engageme dérivés Cut-off Examen de la fonction comptabilité
nts
- - -
B230 Créances acquises par affacturage
(4)
677 629 677 605 24
D110 Titres de transaction et de placement
(5)
45
D111 Bons du Trésor et valeurs assimilées - - -
2 354 2 355 - 1
F210 Titres de participation et emplois assimilés
(8)
- - -
F310 Créances subordonnées
(9)
(10) Immobilisations données en crédit-bail et en - - -
F410
location
13 822 13 736 86
F510 Immobilisations incorporelles
(11)
67 664 71 174 - 3 510
F610 Immobilisations corporelles
(12)
T001 TOTAL DE L’ACTIF 3 027 096 2 752 809 274 287
Nota Bene :
(1) Le compte « Valeurs en caisse, banques centrales, Trésor public, Service des chèques
postaux » a enregistré une évolution à la baisse de 49 864 KMAD. Cette rubrique
comprend :
- Les valeurs en caisse composées exclusivement des billets et monnaies ayant cours légal au
Maroc ou à l’étranger pour un montant totalisant 10 366 KMAD à fin décembre N ;
(2) Le compte « Créances sur les établissements de crédit et assimilés » a enregistré une
évolution à la baisse de 30 061KMAD. Cette rubrique recouvre l’ensemble des créances sur les
établissements de crédit et assimilés (baisse de 15 824 KMAD) et les valeurs reçues en pension
(baisse de 14 211 KMAD).
(3) Le compte « Créances sur la clientèle » a enregistré une évolution totalisant 306 617 KMAD.
Cette rubrique comprend l'ensemble des créances sur la clientèle (à l’exception des créances
acquises par factoring).
46
(6) Le compte « Autres actifs » a enregistré une évolution à la hausse de 5 277 KMAD. Cette
rubrique comprend principalement les débiteurs divers (Etat, organisme sociaux et organismes
de prévoyance, sommes dues au personnel) les valeurs et emplois divers et les comptes de
régularisation.
(7) Le compte « Titres d'investissement » a enregistré une évolution de 3 148 KMAD. Cette
rubrique comprend les titres de créance que l’établissement a l’intention et la capacité de
conserver jusqu’à leur échéance.
47
1.1.2 - Revue analytique du passif
G210 (2) Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 180 081 18 623 161 458
J111 Comptes à vue créditeurs 1 682 934 1 540 809 148 431
J112 Comptes d'épargne 63 126 71 357 - 8 231
J113 Dépôts à terme 564 806 648 474 - 83 668
J119 Autres comptes créditeurs 71 368 59 955 11 413
M850 (15) Résultats nets en instance d'affectation (+/-) - 416 154 - 39 618 - 376 536
M910 (16) Résultat net de l'exercice (+/-) - 30 169 - 376 536 346 367
(2) Le compte « Dettes envers les établissements de crédit et assimilés » a enregistré une
évolution de 161 458 KMAD due principalement par l’évolution des dépôts à terme que la
banque a opérée durant l’exercice fin N. Cette rubrique recouvre l’ensemble des dettes envers
les établissements de crédit et assimilés y compris les valeurs données en pension, à l'exception
des dettes inscrites à la rubrique 1, des dettes matérialisées par des titres de créance et des dettes
subordonnées.
48
(3) Le compte « Dépôts de la clientèle » a enregistré une évolution à la hausse de 67 945
KMAD. Cette évolution est due principalement à l’évolution des comptes à vue en
compensation avec la baisse des comptes d’épargne et des dépôts à terme de clientèle. Cette
rubrique comprend l'ensemble des dépôts effectués par des agents économiques autres que les
établissements de crédit et assimilés y compris les bons de caisse, les valeurs données en
pension, à l'exception des dépôts matérialisés par des titres de créance et des dettes
subordonnées.
(5) Le compte « Autres passifs » a enregistré une évolution à la baisse de 1 119 KMAD.
Cette rubrique comprend les primes d’option vendues, les opérations diverses sur titres, les
créditeurs divers et les comptes de régularisation.
(6) Le compte « Provisions pour risques et charges » recouvre des provisions qui permettent
de constater l’existence de pertes ou de charges dont la réalisation est probable mais l'évaluation
est incertaine ou qui ne font pas face à la dépréciation d’un actif identifié. Il s’agit d’une
provision sur un client en liquidation judiciaire.
(9) Le compte « Dettes subordonnées » a enregistré une baisse de 14 670 KMAD. Cette
rubrique recense les dettes, à durée déterminée ou à durée indéterminée, matérialisées ou non
par un titre, dont le remboursement, en cas de liquidation de l’établissement, ne peut intervenir
qu’après le désintéressement de tous les autres créanciers.
(12) Le compte « Capital » a enregistré une évolution de 96 000 KMAD suite à l’injection
de fonds par la société mère dans le cadre de la démarche de l’exigence des fonds propres.
(15) Le compte « Résultats nets en instance d'affectation » concerne le résultat déficitaire de
l’exercice N-1 que les organes compétents n’ont pas encore décidés sur son affectation.
(16) Le compte « Résultat net de l'exercice » a enregistré une évolution du résultat déficitaire
de 346 367 KMAD en N par rapport à l’exercice de référence.
49
1.1.3 - Revue analytique du compte de résultat en ‘000’ MAD
Code Variation
Compte de résultat 31/12/2017 31/12/2016 Variation
Ligne %
P000 (1) PRODUITS D'EXPLOITATION BANCAIRE 117 321 117 785 - 464 0%
P100 Intérêts et produits assimilés sur opérations avec les établissements de crédit 15 869 9 968 5 901 59%
P200 Intérêts et produits assimilés sur opérations avec la clientèle 55 149 57 401 - 2 252 -4%
P310 Intérêts et produits assimilés sur titres de créance 26 571 25 644 927 4%
P340 Produits sur titres de propriété 160 140 20 14%
C100 Intérêts et charges assimilées sur opérations avec les établissements de crédit 6 644 2 622 4 022 153%
C200 Intérêts et charges assimilées sur opérations avec la clientèle 18 264 21 951 - 3 687 -17%
50
(1) Le compte « Produits d’exploitation bancaire » se détail comme suit :
- Intérêts et produits assimilés sur opérations avec les établissements de crédit concernant des
intérêts sur les capitaux effectivement prêtés, les produits sur engagements de financement et
de garantie donnés et les produits assimilés à des intérêts tels les reports et déports sur les
opérations de change à terme, les indemnités de réméré et le résultat des produits dérivés de
taux d’intérêt conclus à titre de couverture, lorsque ces opérations sont conclues avec des
établissements de crédit et assimilés. L’évolution du compte est cohérente avec les comptes
nostro.
- Intérêts et produits assimilés sur opérations avec la clientèle comprenant notamment les
intérêts sur les capitaux effectivement prêtés, les produits sur engagements de financement et
de garantie donnés et les produits assimilés à des intérêts tels les reports et déports sur les
opérations de change à terme, les indemnités de réméré et le résultat des produits dérivés de
taux d’intérêt conclus à titre de couverture, traitées avec la clientèle ordinaire. La variation du
poste n’est pas significative.
- Intérêts et produits assimilés sur les titres de créance comprenant les intérêts sur les titres de
créances logées dans un portefeuille des titres de placement et d’investissement y compris
l’étalement de la prime ou de la décote et le résultat des produits dérivés de taux d’intérêt
conclus à titre de couverture.
- Produits sur titres de propriété inhérents principalement aux produits provenant des titres de
placement.
- Commissions sur prestations de service à titre exclusif et à l’exclusion des prestations qui
rémunèrent un risque de crédit par décaissement ou par signature.
- Les autres produits bancaires concernent les gains sur titres de transaction, les plus-values de
cession sur titres de placement, les gains sur engagements sur titres, les gains sur produits
dérivés et les gains sur opérations de change.
- Intérêts et charges assimilées sur opérations avec les établissements de crédit qu’est passé de
2 622 KMAD à fin N-1 à 6 644 KMAD à fin N. Soit une évolution de 153 %. Cette évolution
à la hausse s’explique principalement par le retrait d’un dépôt client important suite auquel la
51
banque a engagé un crédit auprès de BAM au profit du client suite au manque de fonds
disponibles.
- Intérêts et charges assimilées sur opérations avec la clientèle relatifs aux les intérêts sur les
capitaux effectivement empruntés, les charges sur engagements de financement et de garantie
reçus et les charges assimilées à des intérêts tels les reports et déports sur les opérations de
change à terme, les indemnités de réméré et le résultat des produits dérivés de taux d’intérêt
conclus à titre de couverture.
- Il s’agit les pertes sur titres de transaction, les moins-values de cession sur titres de placement,
les charges sur prestations de service, les charges sur engagements sur titres, les pertes sur
produits dérivés et les charges sur opérations de change.
(3) Le compte « Produit net bancaire » n’a pas enregistré une variation significative.
(4) Le compte « Charges générales d’exploitation » est passé de 122 714 KMAD en N-1 à
102 590 KMAD. Soit une évolution à la baisse de 16 % en N.
Cette variation est due principalement à l’évolution à la baisse des charges de personnel qui
s’avère cohérente par rapport aux départs qui ont eu lieu en N-1.
(5) Le compte « Dotations aux provisions et pertes sur créances irrécouvrables » concerne
le complément de la provision qui a été constituée en N-1 suite à la liquidation judiciaire d’un
très grand client de la banque.
52
2.2- Conclusions et opinion sur les comptes
2.2.1 - Synthèse
La responsabilité de l’auditeur est d'exprimer une opinion sur ces états de synthèse sur
la base l’audit effectué. Et ce, selon les Normes de la Profession au Maroc. Ces normes
requièrent de de se conformer aux règles d'éthique, de planifier et de réaliser l'audit pour obtenir
une assurance raisonnable que les états de synthèse ne comportent pas d'anomalie significative.
Un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments
probants concernant les montants et les informations fournies dans les états de synthèse. Le
choix des procédures relève du jugement de l'auditeur, de même que l'évaluation du risque que
les états de synthèse contiennent des anomalies significatives. En procédant à ces évaluations
du risque, l'auditeur prend en compte le contrôle interne en vigueur dans l'entité relatif à
l'établissement et la présentation des états de synthèse afin de définir des procédures d'audit
appropriées en la circonstance, et non dans le but d'exprimer une opinion sur l'efficacité de
celui-ci. Un audit comporte également l'appréciation du caractère approprié des méthodes
comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la
direction, de même que l'appréciation de la présentation d'ensemble des états de synthèse. Les
éléments probants recueillis sont suffisants et appropriés pour fonder une opinion suffisamment
motivée.
53
2.2.4 - Opinion sur les états de synthèse
Les états de synthèse cités au premier paragraphe ci-dessus donnent, dans tous leurs aspects
significatifs, une image fidèle du patrimoine et de la situation financière de la banque au 31
décembre N ainsi que du résultat de ses opérations pour l’exercice clos à cette date,
conformément au référentiel comptable admis au Maroc.
54
CONCLUSION GENERALE
L’audit bancaire est un processus certes différent de l’audit des entités opérants dans des
secteurs d’activité autre que le secteur financier, mais cela converge vers la même finalité qui
est l’expression d’une opinion motivée sur la fiabilité, la régularité et l’image fidèle des états
financiers présentés par la banque.
Dans une démarche de prise de connaissance générale, l’auditeur doit prendre en compte
l’ensemble des droits et réglementations caractérisant l’industrie bancaire. Il doit cadrer sa
mission conformément à la structure de l’entité et à sa complexité.
La revue du système de contrôle interne ne peut être outrepassée. En effet, la revue des
dispositifs mis en place pour la surveillance des risques liés à l’activité bancaire en général et à
l’entité en particulier doit faire l’objet d’un contrôle à part entier.
Ensuite, vient l’examen des comptes qui au vu des travaux effectués sur le dispositif de
contrôle interne permet une orientation générale des travaux d’audit sur les comptes.
L’objectif final étant, d’exprimer une opinion et de formuler des recommandations à la fois sur
les comptes et le dispositif de contrôle interne.
55
Bibliographie
- Dov Ogien, Comptabilité et audit bancaires, 2ème édition, DUNOD, 2008, 532 pages
- CRIPP – Guide pratique, IFACI & IIA, Auditer l’environnement de contrôle, Avril
2011, 37 Pages.
- Programmes de travail ;
- Orientation des travaux d’audit ;
- Stratégie d’audit ;
- Manuel d’audit légal ;
- Recueil des textes et des lois bancaires BAM.
56
Tables de matières
57
1.5.5 - Risque lié à l’inventaire physique des immobilisations et des stocks ............. 19
1.5.6- Prise en compte du risque de fraude ................................................................. 19
Section 2 : Organisation générale de la firme et les moyens de contrôle ............................ 19
2.1 - Organisation générale de contrôle interne ............................................................... 19
2.1.1 - Les structures de la Direction Générale (Jordanie) ...................................... 19
2.1.2 - Les structures de la Direction régionale (Succursale Maroc) ...................... 20
2.2. Les moyens de contrôle ............................................................................................ 22
2.2.1. L’Organe d’Administration ............................................................................... 22
2.2.2. Présentation synthétique du système de contrôle interne .................................. 23
2.2.3. Manuel de contrôle interne ................................................................................ 23
2.2.4. La Fonction « Conformité » : ............................................................................ 24
PARTIE II : REVUE DU SYSTEME DE CONTROLE ET EXAMEN DES COMPTES
.................................................................................................................................................. 26
CHAPITRE 1 : REVUE DU SYSTEME DE CONTROLE INTERNE ............................ 27
Section 1 : Revue des dispositifs de contrôle et de surveillance des risques ....................... 27
1.1 - Revue du dispositif de contrôle de la comptabilité ............................................ 27
1.2 - Revue du système d’information............................................................................. 28
1.2.1. La mise en place de systèmes informatiques de contrôle et de scoring ............ 29
1.2.2. L’implémentation de systèmes informatiques pour l’automatisation des
processus ..................................................................................................................... 29
1.3 - Reporting et autres .................................................................................................. 31
1.3.1 - Reporting.......................................................................................................... 31
1.3.2- Autres dispositions ............................................................................................ 31
1.4 -Revue du dispositif de mesures, de maitrise et de surveillance des risques............. 31
1.4.1. Structure générale du dispositif de gestion des risques ..................................... 32
1.4.2. Gestion des risques ............................................................................................ 33
Section 2 : Principaux fondements et recommandations ..................................................... 40
2.1 - Organisation générale et les moyens de contrôle .................................................... 40
2.2 - Les transactions de change à terme ......................................................................... 41
2.3 - Divers constats ........................................................................................................ 41
CHAPITRE 2 - CONTROLE DES COMPTES .................................................................. 42
Section 1 : Orientation des travaux d’audit, programme de travail ..................................... 42
1.1. Seuil de signification préliminaire ............................................................................ 42
1.2. Seuil minimum d’ajustement (ou seuil de remonté des ajustements) ...................... 42
58
1.3. Tableau récapitulatif des agrégats retenus en milliers de dirhams ........................... 43
1.4 - Risques d’audit et orientation du programme de travail ......................................... 43
1.4.1 - Moyens de paiement ........................................................................................ 43
1.4.2 – Crédits et engagements.................................................................................... 44
1.4.3 – Dépôt de la clientèle ........................................................................................ 44
1.4.4 – Opérations de marché ...................................................................................... 45
Section 2 : Revue analytique et opinion sur les comptes ..................................................... 45
2.1 - Revue analytique en milliers de dirhams ................................................................ 45
2.1.1 - Revue analytique de l’Actif ............................................................................. 45
1.1.2 - Revue analytique du passif .............................................................................. 48
1.1.3 - Revue analytique du compte de résultat en ‘000’ MAD .................................. 50
2.2- Conclusions et opinion sur les comptes ................................................................... 53
2.2.1 - Synthèse ............................................................................................................... 53
2.2.2- Responsabilité de la Direction............................................................................... 53
2.2.3- Responsabilité de l’Auditeur ................................................................................. 53
2.2.4 - Opinion sur les états de synthèse.......................................................................... 54
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 55
Tables de matières .................................................................................................................. 57
59