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1. Alors que la tradition hagiographique byzantine a largement ignoré les nombreux martyrs d’Afrique du Nord, ces martyrs
de Carthage sont commémorés à plusieurs reprises dans le Syn. Cp. (28 oct. et 13 mars), car leurs reliques avaient été
transférées à Constantinople.
Sous le règne de Josias, roi de Juda (640-609 av. J.-C.), qui avait entrepris une réforme
religieuse et un retour au culte du vrai Dieu, on retrouva dans le Temple de Jérusalem le livre de la
Loi. En entendant les paroles contenues dans ce livre, le roi déchira ses vêtements et se lamenta, en
disant : « Grande doit être la colère du Seigneur, qui s’est enflammée contre nous parce que nos
pères n’ont pas obéi aux paroles de ce livre ! » (2 Rois 22, 14). Et il envoya des prêtres auprès de la
Prophétesse Hulda, femme de Shallum, qui habitait à Jérusalem. Sous l’inspiration de Dieu, celle-ci
confirma que Dieu était irrité contre Jérusalem infidèle, mais elle fit dire au roi Josias : « Ainsi parle
le Seigneur, Dieu d’Israël, puisque ton cœur a été touché et que tu t’es humilié devant le Seigneur en
entendant la sentence que j’ai prononcée contre ce lieu et ses habitants qui deviendront un objet
d’épouvante et de malédiction, et parce que tu as déchiré tes vêtements et pleuré devant moi, moi
aussi, j’ai entendu. C’est pourquoi je te réunirai à tes pères, tu seras recueilli en paix dans ton
sépulcre, tes yeux ne verront pas tous les malheurs que je fais venir sur ce lieu. » Effectivement, ce
fut peu après la mort de ce roi juste et fidèle que commencèrent les malheurs qui amenèrent la ruine
de Jérusalem et la déportation du peuple à Babylone (de 609 à 587). Quant à la Prophétesse Hulda,
l’Écriture sainte ne donne pas d’autres détails sur sa vie.
• Mémoire des saints hiéromartyrs JACQUES, prêtre, AZA (ou AZADANE) et ABDIÈSE,
diacres.
Ces saints furent compagnons de martyre de saints Acepsimas, Joseph et Aïthala [3 nov.], à la
fin de la persécution de Sapor II en Perse2. À l’issue de sept mois d’emprisonnement, ils comparurent
devant le chef des mages, Kurkashid, et furent soumis à de cruelles tortures : on leur versa dans les
narines du vinaigre mêlé de moutarde, puis, après les avoir roués de coups, on les suspendit, nus,
pendant la nuit glaciale, dans un endroit découvert. Quand on les descendit du gibet au petit matin, ils
montrèrent la même résolution, refusant de sacrifier au soleil et au feu, et furent alors décapités. Le
bourreau voulut ensuite laver son épée dans une source abondante qui alimentait la ville d’Arbèle. La
source bouillonna, émit du sang pendant un mois et tarit soudain définitivement.
• Le même jour, mémoire de sainte ANASTASIE l’higoumène et de ses TRENTE-CINQ
MONIALES, martyrisées à OUGLITCH.
Higoumène du monastère de la Théophanie d’Ouglitch, sainte Anastasie fut massacrée, avec
ses trente-cinq moniales, en 1609, par les bandes du tsar imposteur, le « faux Dimitri II », qui
pendant le Temps des Troubles (1605-1613) avaient déferlé sur la Russie, en accomplissant toutes
sortes de méfaits.
3. Ignoré des recueils de néomartyrs, il est mentionné dans le Ms 220 du monastère de Xénophontos.
• Mémoire des SIX MILLE martyrs de GÉORGIE4.
Dans le désert de David de Garédja [7 mai] en Géorgie, se trouvaient douze monastères dans
lesquels vécurent de nombreux moines au cours des siècles. En 1616, le shah de Perse, Abas Ier,
attaqua la Géorgie et la dévasta entièrement, y massacrant un grand nombre de chrétiens. Partant une
fois à la chasse, à l’aube de Pâques, le shah vit une multitude de lumières : c’étaient les moines des
douze monastères qui, tenant des cierges, effectuaient la procession de la Résurrection autour de leur
église principale. Lorsque le shah apprit qu’il s’agissait de moines, il demanda étonné : « La Géorgie
n’est-elle pas tout entière passée par le glaive ? » Et il ordonna à ses soldats d’aller décapiter
immédiatement tous ces moines. Un ange de Dieu apparut alors à l’higoumène Arsène et lui annonça
sa mort prochaine. L’higoumène rapporta cette nouvelle aux frères, laissant à ceux qui le souhaitaient
la possibilité de fuir. Deux jeunes moines seulement s’enfuirent dans la montagne, les autres se
préparèrent à la mort en célébrant la Résurrection du Seigneur. Au moment du Notre Père, les soldats
perses encerclèrent l’église. Le Père Arsène sortit à leur rencontre et leur demanda pour grâce de les
laisser achever l’office. Après qu’ils eurent tous communié aux saints Mystères, ils se présentèrent
devant les assaillants dans leurs vêtements de fête. Les Perses décapitèrent d’abord l’higoumène, puis
ils massacrèrent tout le reste de la communauté. De là, ils se dirigèrent vers les autres monastères
pour les détruire. Ils découvrirent les deux moines qui s’étaient enfuis et les sommèrent de se
convertir à l’islam. Comme ils refusaient, ils furent tués sans merci et, depuis, un rosier à l’odeur
délicate poussa à cet endroit. C’est ainsi que s’acheva l’histoire de ces monastères qui, durant plus
d’un millier d’années, avaient constitué le foyer de la culture spirituelle des Géorgiens. À la fin du
e
XVII siècle, le roi de Géorgie Artchil fit rassembler les reliques des martyrs, lesquelles répandent,
aujourd’hui encore, un baume qui guérit toutes sortes de maladies.