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DIX AVRIL

 Le 10 de ce mois, nous célébrons la mémoire des saints martyrs T ÉRENCE, AFRICAIN,


MAXIME, POMPÉE et de leurs TRENTE-SIX compagnons, parmi lesquels se trouvaient ZÉNON,
ALEXANDRE et THÉODORE1.
Au temps de la persécution de Dèce (vers 250) Fortunatien (ou Fortunien), le gouverneur
d’Afrique, après avoir publié le décret impérial, dit au peuple de Carthage : « Sacrifiez aux dieux ou
préparez-vous au supplice. » Et il fit apporter les instruments de tortures. À cette vue, beaucoup de
chrétiens, pris de peur, abjurèrent. Mais quarante valeureux disciples du Christ se décidèrent à
souffrir pour la vraie foi et s’encouragèrent les uns les autres en disant : « N’allons pas renier le
Seigneur, de peur qu’un jour Il ne nous renie devant son Père. Souvenons-nous de cette parole : Ne
craignez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent rien sur l’âme (Mt 10, 28) ». Fortunatien,
informé de leur détermination, les fit comparaître à son tribunal et leur dit : « Je m’étonne que vous
vous obstiniez à reconnaître pour Dieu et pour roi un criminel que les Juifs ont crucifié. » « Ce
crucifié est le Fils de Dieu, répliqua Térence. Il a uni sa divinité à notre nature humaine et c’est pour
nous sauver qu’Il a voulu subir le supplice de la Croix ! » Comme le gouverneur les mettait en
demeure de sacrifier ou d’être livrés aux flammes, Térence répondit au nom de tous : « Nous ne
sommes pas assez lâches pour abandonner le Créateur et adorer des dieux étrangers. Fais donc vite ce
que tu voudras : quant à nous, nous restons fermes et constants dans notre attachement à Jésus-
Christ ! »
Le gouverneur furieux les fit alors dépouiller de leurs vêtements et traîner jusqu’au temple des
idoles. Il leur dit : « Sacrifiez à ce grand dieu Hercule, dont vous voyez la puissance et la gloire. »
« Tu te trompes, reprit Térence, ces dieux ne sont que du bois, des pierres, de l’airain et du fer. On a
doré ces statues pour éblouir et tromper les yeux des hommes. » Fortunatien fit alors jeter en prison
Térence, Africain, Maxime et Pompée, remettant leur affaire au lendemain, puis il convoqua Zénon,
Alexandre, Théodore et leurs compagnons. Comme ni les verges ni les fouets n’avaient pu les
convaincre de sacrifier aux faux dieux, il les fit placer sur un bûcher allumé où ils entonnèrent le
cantique des trois Jeunes Gens dans la fournaise de Babylone. On les suspendit à des poteaux pour
leur déchirer la chair jusqu’aux entrailles ; mais, restant étrangers à la souffrance par le débordement
de l’amour de Dieu, les martyrs, d’un simple signe de croix, réduisirent en poussière les idoles
inertes et firent s’écrouler le temple. L’impuissant Fortunatien leur fit alors trancher la tête et leur
procura ainsi la couronne de la victoire.
Une nouvelle tentative en vue de faire apostasier Térence et ses compagnons ayant échoué, ils
furent reconduits en prison, chargés de lourdes chaînes. La nuit suivante, un ange du Seigneur
apparut, les délivra de leurs liens et leur procura une céleste consolation. Étonnés de voir une vive
lumière sortant du cachot, les geôliers y pénétrèrent et découvrirent les prisonniers libres d’entraves
et comblés de joie, et c’est tout effrayés qu’ils allèrent faire leur rapport au gouverneur. Après
plusieurs jours de supplices, dont le seul effet fut d’accroître la gloire des saints martyrs, Fortunatien
les fit décapiter. Leurs corps, ensevelis avec dévotion par les chrétiens, furent transférés à
Constantinople sous le règne de Théodose (fin du IVe s.).

• Le même jour, mémoire de la Prophétesse HULDA.

1. Alors que la tradition hagiographique byzantine a largement ignoré les nombreux martyrs d’Afrique du Nord, ces martyrs
de Carthage sont commémorés à plusieurs reprises dans le Syn. Cp. (28 oct. et 13 mars), car leurs reliques avaient été
transférées à Constantinople.
Sous le règne de Josias, roi de Juda (640-609 av. J.-C.), qui avait entrepris une réforme
religieuse et un retour au culte du vrai Dieu, on retrouva dans le Temple de Jérusalem le livre de la
Loi. En entendant les paroles contenues dans ce livre, le roi déchira ses vêtements et se lamenta, en
disant : « Grande doit être la colère du Seigneur, qui s’est enflammée contre nous parce que nos
pères n’ont pas obéi aux paroles de ce livre ! » (2 Rois 22, 14). Et il envoya des prêtres auprès de la
Prophétesse Hulda, femme de Shallum, qui habitait à Jérusalem. Sous l’inspiration de Dieu, celle-ci
confirma que Dieu était irrité contre Jérusalem infidèle, mais elle fit dire au roi Josias : « Ainsi parle
le Seigneur, Dieu d’Israël, puisque ton cœur a été touché et que tu t’es humilié devant le Seigneur en
entendant la sentence que j’ai prononcée contre ce lieu et ses habitants qui deviendront un objet
d’épouvante et de malédiction, et parce que tu as déchiré tes vêtements et pleuré devant moi, moi
aussi, j’ai entendu. C’est pourquoi je te réunirai à tes pères, tu seras recueilli en paix dans ton
sépulcre, tes yeux ne verront pas tous les malheurs que je fais venir sur ce lieu. » Effectivement, ce
fut peu après la mort de ce roi juste et fidèle que commencèrent les malheurs qui amenèrent la ruine
de Jérusalem et la déportation du peuple à Babylone (de 609 à 587). Quant à la Prophétesse Hulda,
l’Écriture sainte ne donne pas d’autres détails sur sa vie.

• Mémoire des saints hiéromartyrs JACQUES, prêtre, AZA (ou AZADANE) et ABDIÈSE,
diacres.
Ces saints furent compagnons de martyre de saints Acepsimas, Joseph et Aïthala [3 nov.], à la
fin de la persécution de Sapor II en Perse2. À l’issue de sept mois d’emprisonnement, ils comparurent
devant le chef des mages, Kurkashid, et furent soumis à de cruelles tortures : on leur versa dans les
narines du vinaigre mêlé de moutarde, puis, après les avoir roués de coups, on les suspendit, nus,
pendant la nuit glaciale, dans un endroit découvert. Quand on les descendit du gibet au petit matin, ils
montrèrent la même résolution, refusant de sacrifier au soleil et au feu, et furent alors décapités. Le
bourreau voulut ensuite laver son épée dans une source abondante qui alimentait la ville d’Arbèle. La
source bouillonna, émit du sang pendant un mois et tarit soudain définitivement.

• Mémoire du saint néomartyr DÈMOS, mort par le glaive à SMYRNE.


Originaire de la région d’Andrinople (1738), saint Dèmos (Dimitrios) était employé comme
pêcheur au service d’un Turc qui possédait un vivier près de Smyrne. Étant entré en querelle avec
son patron, celui-ci l’accusa calomnieusement de s’être engagé à se convertir à l’islam. Traîné devant
le juge, Dèmos resta ferme dans la confession du Christ, malgré les fustigations, et fut jeté en prison,
les pieds enserrés dans un étau. Un ami des martyrs, Nicolas de Lesbos, lui rendit alors visite pour
l’encourager à persévérer jusqu’au terme du combat.
Tiré à trois reprises de son cachot pour être soumis à l’interrogatoire, il montra la même
résolution inébranlable et, finalement, fut décapité, le 10 avril 1763. Les chrétiens purent racheter son
corps et l’ensevelir dignement dans l’église Saint-Georges. Son tombeau devint bientôt un lieu de
pèlerinage et une source de guérisons pour les chrétiens de Smyrne.

• Mémoire du saint hiéromartyr GRÉGOIRE V, patriarche de CONSTANTINOPLE, mort


par pendaison, en 1821.
Né en 1745 au sein d’une famille pauvre de Dimitsane, dans le Péloponnèse, saint Grégoire
reçut sa première éducation de son oncle hiéromoine, puis alla s’installer avec lui à Smyrne. Devenu
moine au monastère de l’île des Strophades, il compléta ses études théologiques à Patmos. De retour
à Smyrne, le métropolite Procope, qui lui montrait une paternelle affection, le fit archidiacre puis
l’ordonna prêtre, et lors de son élévation à la dignité patriarcale (1788), il fit sacrer Grégoire pour lui
succéder.
2. D’après SOZOMÈNE, Hist. ecclés. II, 13, SC 306, 285. Mais selon les Actes syriaques, ils périrent quelques années plus tôt,
en 371.
Pendant douze ans, le saint hiérarque gouverna avec sagesse et zèle apostolique la grande et
riche cité de Smyrne, métropole de l’hellénisme en Asie Mineure. Il y fit reconstruire diverses
églises, fonda des écoles et organisa un système de bienfaisance pour les déshérités. En 1797, il fut
élu patriarche œcuménique et entreprit aussitôt de relever la dignité patriarcale en faisant reconstruire
le palais du Phanar. Il fonda aussi une imprimerie dans laquelle on éditait des livres en langue
vulgaire, qui contribuèrent grandement au réveil culturel et spirituel du peuple grec. Le saint
hiérarque veillait à la stricte observance des canons ecclésiastiques et à la rigueur morale du clergé.
En ces temps agités, où les Grecs, tenus depuis près de quatre siècles sous le joug ottoman,
s’échauffaient et se préparaient au soulèvement général, le patriarche, conscient de ses
responsabilités de pasteur, s’efforçait de tempérer les esprits téméraires, en consolidant toutefois en
secret le sentiment national.
Après un an et demi seulement, il fut dénoncé au sultan par des évêques qu’il avait blâmés
pour leur conduite et fut exilé à Chalcédoine, puis au monastère d’Iviron sur la Sainte Montagne.
Pendant ce séjour forcé à l’Athos, le saint visita tous les monastères, prêcha la parole de Dieu et fut
pour tous un modèle de vie monastique. Il donna alors sa bénédiction à saint Euthyme [22 mars] pour
aller s’offrir au martyre et exprima sa joie et sa fierté à la nouvelle du martyre de saint Agathange [19
avr.], montrant ainsi qu’il considérait la mort par amour du Christ comme le but suprême et le
couronnement de la vie chrétienne.
Rappelé au Patriarcat en 1806, il fut reçu avec enthousiasme par le peuple chrétien de
Constantinople, et reprit courageusement son œuvre pastorale et de correction des mœurs
ecclésiastiques. Mais, en 1808, un coup d’état ayant amené au pouvoir le sultan Mehmed II, on le
contraignit à démissionner et à se retirer dans l’île de Prinkipo, puis de nouveau au Mont Athos, où il
reprit ses études patristiques et ses exercices ascétiques, tout en se tenant informé de la situation de
l’Église et du peuple.
En 1818, il fut contacté par les membres de la Société Amicale, société secrète qui préparait la
Révolution en essayant de réunir et de coordonner les forces dispersées. Grégoire montra avec
enthousiasme son soutien pour la cause de la liberté ; mais, jugeant que le temps n’était pas encore
mûr, il leur conseilla la patience. Peu de temps après, il fut rappelé pour la troisième fois sur le trône
œcuménique et reprit son activité, encourageant en particulier la fondation des écoles où les enfants
pouvaient recevoir une formation hellénique. Il organisa aussi une Caisse de la Miséricorde, qui
recevait les fonds de Grecs fortunés pour l’assistance aux chrétiens en difficultés.
Lorsque commença, dans le plus grand manque d’organisation, l’insurrection des Grecs des
principautés danubiennes (1er février 1821), il s’en suivit aussitôt de terribles et sanglantes
répressions à Constantinople et dans tous les grands centres de l’empire ottoman. Tous les notables
ayant des liens avec les principautés furent exécutés et quatre évêques furent arrêtés. Comme le
gouvernement avait donné l’ordre de rassembler au Phanar toutes les familles des notables grecs de
Constantinople, le patriarche, en vue d’éviter le massacre, se porta garant auprès de la Sublime Porte
de leur fidélité. Non content de cette déclaration, le sultan contraignit saint Grégoire à signer
l’excommunication du chef de l’insurrection, Alexandre Hypsilantès, et de ses compagnons.
Le 31 mars, on annonça le soulèvement général du Péloponnèse et, trois jours plus tard, le
Grand Lundi, le Grand Interprète, représentant de la communauté grecque à la cour du sultan, fut
exécuté avec d’autres notables. Prévoyant quel serait son sort et refusant les propositions de fuite, le
patriarche disait : « Comment abandonnerais-je mon troupeau ? Si je suis patriarche, c’est pour
sauver mon peuple, non pour le livrer aux glaives des janissaires. Ma mort sera plus utile que ma vie,
car par elle les Grecs lutteront avec l’énergie du désespoir qui souvent procure la victoire. Non, je ne
deviendrai pas la risée du monde en prenant la fuite, de sorte qu’on me montre du doigt en disant :
“Voilà le patriarche assassin !” ».
Le jour de Pâques, 10 avril, saint Grégoire célébra, avec calme et grandeur, la Liturgie de la
Résurrection, interrompu seulement par ses sanglots. À l’issue de la cérémonie, on lui confirma la
nouvelle de la révolution dans le Péloponnèse. Il répondit alors : « Que maintenant comme toujours,
la volonté du Seigneur soit faite ! » Quelques heures plus tard, on venait lui annoncer sa déposition et
des janissaires le traînèrent sans ménagement en prison. Soumis à l’interrogatoire et à la torture, il
gardait un majestueux silence qu’il ne rompait que lorsqu’on lui proposait de renoncer à sa foi, disant
alors : « Le patriarche des chrétiens doit mourir en chrétien ! » Peu après, une fois son successeur élu
par les membres du saint Synode, il fut pendu au portail d’entrée du Patriarcat, qui depuis reste fermé
en commémoration de ce sinistre événement. Au dernier moment, saint Grégoire leva les mains vers
le ciel, bénit les chrétiens présents et dit : « Seigneur Jésus-Christ, reçois mon esprit ! » Pendant que
les Turcs et les Juifs lançaient des pierres sur le cadavre du patriarche, le magistrat qui avait été
chargé de l’exécution se tenait assis devant lui en fumant.
On laissa le corps exposé pendant trois jours, avec, suspendu au cou, le document contenant
son chef d’accusation. Finalement des Juifs l’achetèrent pour 800 piastres et le traînèrent par les rues,
au milieu des quolibets et des cris de triomphe, puis ils le jetèrent à la mer. Malgré la lourde pierre
qu’on y avait attachée, il surnagea et fut récupéré par un navire grec sous pavillon russe, qui le
déposa à Odessa. Vénérée par la foule pendant plusieurs jours, la sainte relique ne montra aucun
signe de corruption. En 1871, à l’occasion du cinquantenaire de la Révolution grecque, le corps du
saint patriarche fut transféré à Athènes et déposé avec les plus grands honneurs dans la métropole.

• Mémoire du saint néomartyr CHRYSANTHOS de XÉNOPHONTOS, mort par le glaive3.


Moine du monastère de Xénophontos au Mont Athos, saint Chrysanthos se trouvait à
Constantinople le 10 avril 1821. À l’issue des Vêpres de Pâques, il confessa sa foi publiquement et
fut abattu par un Turc.


• Le même jour, mémoire de sainte ANASTASIE l’higoumène et de ses TRENTE-CINQ
MONIALES, martyrisées à OUGLITCH.
Higoumène du monastère de la Théophanie d’Ouglitch, sainte Anastasie fut massacrée, avec
ses trente-cinq moniales, en 1609, par les bandes du tsar imposteur, le « faux Dimitri II », qui
pendant le Temps des Troubles (1605-1613) avaient déferlé sur la Russie, en accomplissant toutes
sortes de méfaits.

• Mémoire des saints martyrs du monastère de KVABTAKHÉVIE, en Géorgie.


Au cours du XIVe siècle, les troupes de Tamerlan envahirent à quatre reprises la Géorgie,
causant des dommages irréparables. En 1386, il captura le roi Bagrat V (1360-1394), avec toute sa
cour, et, à force de pressions, il réussit à lui faire promettre de renoncer au christianisme pour devenir
musulman. En le renvoyant dans son royaume de Kartli, le khan envoya douze mille hommes pour
achever la conversion du peuple géorgien. Mais le roi ayant averti secrètement son fils de soulever
une armée pour repousser les Tatares, cette trahison fut révélée à Tamerlan qui, furieux, donna
licence à ses troupes de tout détruire sur leur passage. Lorsqu’ils parvinrent au monastère de
Kvabtakhévie dans le sud-est de la Géorgie, les Tatares placèrent la population devant l’alternative :
renoncer à leur foi pour avoir la vie sauve ou être brûlés vifs. Les fidèles répondirent d’une seule
voix : « Brûlez donc nos chairs ! Dans le Royaume des cieux, nos âmes resplendiront plus que le
soleil. » Ils furent entassés dans l’église que les Tatares entourèrent de grands tas de bois auxquels ils
mirent le feu. Alors que les flammes crépitaient, les chants de psaumes montaient vers le ciel. Le sol
de l’église porte encore, aujourd’hui, les traces des corps carbonisés des saints martyrs.

3. Ignoré des recueils de néomartyrs, il est mentionné dans le Ms 220 du monastère de Xénophontos.
• Mémoire des SIX MILLE martyrs de GÉORGIE4.
Dans le désert de David de Garédja [7 mai] en Géorgie, se trouvaient douze monastères dans
lesquels vécurent de nombreux moines au cours des siècles. En 1616, le shah de Perse, Abas Ier,
attaqua la Géorgie et la dévasta entièrement, y massacrant un grand nombre de chrétiens. Partant une
fois à la chasse, à l’aube de Pâques, le shah vit une multitude de lumières : c’étaient les moines des
douze monastères qui, tenant des cierges, effectuaient la procession de la Résurrection autour de leur
église principale. Lorsque le shah apprit qu’il s’agissait de moines, il demanda étonné : « La Géorgie
n’est-elle pas tout entière passée par le glaive ? » Et il ordonna à ses soldats d’aller décapiter
immédiatement tous ces moines. Un ange de Dieu apparut alors à l’higoumène Arsène et lui annonça
sa mort prochaine. L’higoumène rapporta cette nouvelle aux frères, laissant à ceux qui le souhaitaient
la possibilité de fuir. Deux jeunes moines seulement s’enfuirent dans la montagne, les autres se
préparèrent à la mort en célébrant la Résurrection du Seigneur. Au moment du Notre Père, les soldats
perses encerclèrent l’église. Le Père Arsène sortit à leur rencontre et leur demanda pour grâce de les
laisser achever l’office. Après qu’ils eurent tous communié aux saints Mystères, ils se présentèrent
devant les assaillants dans leurs vêtements de fête. Les Perses décapitèrent d’abord l’higoumène, puis
ils massacrèrent tout le reste de la communauté. De là, ils se dirigèrent vers les autres monastères
pour les détruire. Ils découvrirent les deux moines qui s’étaient enfuis et les sommèrent de se
convertir à l’islam. Comme ils refusaient, ils furent tués sans merci et, depuis, un rosier à l’odeur
délicate poussa à cet endroit. C’est ainsi que s’acheva l’histoire de ces monastères qui, durant plus
d’un millier d’années, avaient constitué le foyer de la culture spirituelle des Géorgiens. À la fin du
e
XVII siècle, le roi de Géorgie Artchil fit rassembler les reliques des martyrs, lesquelles répandent,
aujourd’hui encore, un baume qui guérit toutes sortes de maladies.

 Le même jour, mémoire du saint hiéromartyr Phlégon, prêtre (1938), et du saint


martyr Dimitri Vdovine (1942).

Par les prières de tes saints,


Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous.
Amen.

4. Leur mémoire principale est célébrée le Mardi du Renouveau, après Pâques.

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