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Alexandre Koyré, DU MONDE CLOS À L’UNIVERS INFINI

CHAPITRE 1 : LE CIEL ET LES CIEUX


Nicolas de Cues et Marcellus Palingenius
Pensée de l’infinité espace ⇒ Origines grecs
De rerum natura, Lucrèce
1440 : Docte Ignorance, Nicolas de Cues ⇒ rejette conception médiévale du cosmos, nie la
finitude du monde et sa clôture par les sphères célestes ⇒ on lui attribue le “mérite” d’avoir
affirmer l’infinité de l’univers
L’infinité positive a longtemps été réservé à Dieu. ⇒ pour l’espace, pas INFINITUM mais
INTERMINATUM, imparfait et indéterminé
L’Univers était une expression (explicatio) de Dieu.
Comparé à l’infini, il n’y a rien qui soit plus grand ou plus petit que n’importe quoi d’autre.
!! vitesse infinie = repos !!
Centre “métaphysique” du monde = Être absolu
“bien que le monde ne soit pas infini, il ne peut pas être conçu comme fini, puisqu’il lui manque
les termes en lesquels il serait enclos”
“Lui seul est l’égalité infinie”
“il est de ttes les choses la circonférence infinie”
⇒ manque de précision et de stabilité dans le monde créé
⇒ dimension relativiste
⇒ changement conception du mouvement

Astronomie grecque et médiévale = réduction des mouvements célestes à un système de


mouvements circulaires uniformes qui pourraient “sauver” les phénomènes en révélant la
stabilité permanente du réel derrière l’irrégularité trompeuse de l’apparence
⇒ abandon

N. de CUES établit la conclusion de la relativité de la perception de l’espace : l’image de


l’observateur est déterminée par le lieu d’où il observe l’Univers. ⇒ existence de différentes
images du monde
“il semblera toujours à l’observateur qu’il est dans le centre quasi immobile et que tout le reste
se meut”
“d’où la machine du monde aura pour ainsi dire son centre partout et sa circonférence nulle
part, puisque sa circonférence et son centre sont Dieu qui est partout et nulle part”
Transfert univers à dieu ⇒ “une sphère dont le centre est partout et la circonférence est nulle
part”
⇒ rejet structure hiérarchisée de l’Univers

Il n’y a pas de perfection à laquelle le reste de l’univers serait subordonné. ⇒ les différents
composants participent à la perfection du tout
 ZODIACUS VITAE, MARCELLUS STELLATUS PALINGENIUS (1534) ⇒
principe plénitude et impossibilité d’assigner des limites à l’action créatrice d’un
Dieu infini
Pourtant notre monde reste fini pour lui. (néoplatonisme)
⇒ opposition régions célestes et terrestres
⇒ finitude monde matériel
=> “quoique le sentiment du savant Aristote fût qu’il n’y a pas de Corps infini, ce que j’avoue,
cela ne détruit pas ce que j’avance sur l’infinité du monde, car je ne prétends pas qu’il y ait des
corps au-delà des bornes du ciel : il n’y a qu’une lumière immense, très pure et incorporelle,
qui l’emporte par sa clarté mille fois au-delà de celle de notre Soleil et que nos yeux terrestres
ne pourraient soutenir.” “la raison justifie la vérité que j’avance”

⇒ EDMUND SPENCER, Hymn of heavenly beauty “but infinite in largeness and in height”

CH2 : L’ASTRONOMIE NOUVELLE ET LA NOUVELLE METAPHYSIQUE


N. COPERNIC, Th. DIGGES, G. BRUNO, W. GILBERT
 COPERNIC
 inspiration : Ptolémée, Héraclide, Platon, Pythagore
 Révolution copernicienne
 John DONNE : “La philosophie nouvelle rend tout incertain”,”Les hommes
confessent franchement que ce monde est fini / Lorsque dans les planètes et le
firmament / Ils cherchent tant de nouveau; puis voient que celui-ci / est dissous
à nouveau dans les Atomies. / Tout est en morceaux, toute cohérence disparue.
/ Plus de rapports justes, rien ne s’accorde plus”
 C’est la Terre qui se meut et non les cieux (repos était plus noble)
 suprême perfection du soleil = place centrale (renversement Aristote et
conception médiévale)
 pas de structure hiérarchique ⇒ monde ordonné, monde fini
 Pq finitude ? mvt = affirmer existence de la sphère des fixes ⇒ négation de ce
mouvement semble conduire à la négation de l’existence de cette sphère ⇒
question possibilité d’une expansion sptaiale indéfinie ay-delà de la sphère des
fixes
 Défenseur infinité du monde
 rejet doctrine aristotélicenne “en-dehors du monde il n’y ani corps, ni lieu, ni
espace vide en fait rien n’y existe” “vraiment étrange que quelque chose puisse
être contenu dans rien”
 le mond visible est immensum (non mesurable)
 nous ne pouvons savoir ni les limites ni les dimensions du monde

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