Contre Jupiter, Medef et syndicats fondent le Club des huit
Patron• et salariés p oursuivent le dialogue social dans la clarrdestinitP.
N COMPLOT onti·Mn·
U cron ? Une démarche
quasi rustorique, en tout cas.
Depuis Je l~t, les grands
patrons du de la Conf&
dération des PME et des
micnH>ntreprises de l'U2P re-
trouvent rt!l{ulièrement los
leaders des cmq syndicats de
salariés au nez et à la barbe
du gouvernement. Nom de
code? Le Club des huit. • Ça
{ait un peu "Biblioth~que
uertt• •, poutre le président du
Mcdef, Geoffroy Roux de Bé·
zieu.x. • Beaucoup pensaient
qu'en tant que lil>éral pur et
dur je me désintéresserais du
didogue socic.l. Ils doivent être
sur~ris •, 1\ioute·t·il avec la
jubilation d'un jeune curé
venant de goQter au fruit
défendu.
Les premiers conciliabules
visaient à préparer les entre·
tiens auxquels Macron avait
convié les syndicats et le pa·
tronat, le 17 juillet. • Nous
avons tous eu coMCienœ d'etre
confrontés à un uide. Jupiter
remplaçait le dialogue social
par la prééminence de l'Etat,
constate l'un dos conjurés. Il
fallait trouwr une réponse. •
Premier miseilo, lancé par
François Asselin, patron des
PME : l'impôt b. la source.
Roux de Bézieux a embrayé.
- On a des discussions
franches. C'est sympa !t a·t·il
coofié à ses proches. t;ncore
un effort, et il traversera bien·
~t la cour de l'Eiysée au bra.
de Martinez.
Bienvenue
au Club 1
Le baJ>t.ême du feu du Club
des hu•t a lieu le 19 sep·
tembre une semaine a van~ la
lettre de cadrage du gouvcr·
nement sur l'assurance·Chô·
mage. Les trois présidents et
les cinq chefs de syndicat se
retrouvent discrètement dans
une aalle du Conseil écono-
mique, social et environne·
mental.., Nous nou-S sommes
rapidement dit que nous de·
urions rédiger notre propre
lettre de cadrage, c'est·à·dire
fixer nos objectifs sans d é·
pendre du gouuer11ement •,
rapporte l'un des • cinq •.
Huit heures et quelques cha·
mailleries plus tard, les
carbonari concluent un prejet
d'accord, comme au bon vieux
~emps do la politique contrnc·
tuelle. Roux de Bézieux se
fait fort d'obtenir l'aval des
huiles du Medef... moyennant
quelques modifications, qu'il sociaux appartiennent 4l'an· cknce uùHl·u•s d<! sesgra11des
proposera Il ses • parte·
naires •.
cien monde. » Et d'annoncer
de nouveUesliuniona du potit
{édl!ratiOIIS •, clame François
Hommeril, président du syn·
Mais voilà : Antoine Fou· G8 sur les chantiers macro· dicat et copain de Pascal Pa·
cher, ex du Medef d~venu dir· nions. La CFB!Ç.GÇ. est prête vageau .. . lequel s'entend à
cab de Muriel Pénicaud. à suivre. A Uht condition : merveille avoc Martino~.
exige, furax, qu'on lui remette pour éviter dc8l>ugs comme Dos proloe CC'r aux aristoe
le texte. Puis se plaint auprès celui de J'assurance·chômogc Medef, ils s'entendent comme
de quelques éminences du en septembre, • Rou.x de BI!· barons en foire !
syndicat de Roux de Bétieux. zieu.x doit asseoir 80tl indépen- Alain GWdé
Lequel, déconfit, rappelle,
deux jours ylus tard, ses corn·
pliees du Club des huit : im·
possible de faire passer le
texte au Medof...
Pas fous
du malus
Lot de consolation : si ce
dernier déchire son projet
d'accord avec les srndicata,
Edouard Philippe s engage à
enterrer le • malus • envisagé
à l'encon tre des boîtes qui
abusent de contrats de trnvail
très courts. Le Club se targue
aussi d'avoir fait reculer Ma·
cron, pour la première fois,
sur son projet do gestion en
direct de l'assurance·chô·
mage.
« Je ne suis pas contre le
gouvernement, assure en
priv~ Jo président du Medof,
mais il faut bien constater
qu'à .•es yeux les partenaires