Vous êtes sur la page 1sur 5

2.1.

Géométrie générale
Après avoir choisi la méthode et les matériaux de construction convenables, on doit maintenant
commencer à définir la géométrie d’une coupole sphérique.
 Le diamètre de base « D » : il représente la travée de la coupole, et il indique l’ouverture
juste en haut des éléments porteurs avec : 𝐷 = 2𝑎 (a est le rayon de la courbure)
 L’épaisseur « e » : dans le cas courant, le minimum épaisseur de la coupole varie de 6 à 8
cm. Ça dépend des charges appliquées, fissuration, critère de feu, etc.

Figure 1 : Géométrie de la coupole

𝐷 𝐷
Il peut être obtenu par la formule suivante : 200 ≤ 𝑒 ≤ 150
 La flèche « f » : dans la plupart des cas, la valeur de la flèche est donnée, mais on peut
𝐷
l’estimer par : 𝑓 ≥ 10 .
 Le rayon « R1 » : c’est le rayon de l’arc dans le sens méridien.
 Le rayon « R2 » : c’est la distance du point O jusqu’à la tangente en M.
Pour les coupoles sphériques, on a toujours R1 = R2. (Signe positif)
 L’angle d’inclinaison « Ф » : c’est l’angle d’inclinaison de la tangente au point M avec
l’horizontale et qui est égale à l’angle partant de l’axe de rotation vers M.
 Le rayon de courbure « R » : est la distance jusqu’au le centre de la sphère. Il est calculé
𝐷 2 +4𝑓2
en utilisant le théorème de Pythagore. On obtient : 𝑅 = 8𝑓
 La surface « S » : est la superficie résultante de la rotation de l’arc autour de l’axe. Elle
est égale à : 𝑆 = 2𝜋 ∗ 𝑅 ∗ 𝑓 = 𝜋 ∗ (𝑓 2 + 𝑎2 )
 Le volume « V » : c’est le volume résultant de la rotation d’une superficie autour de l’axe.
𝑓 𝑎2 𝑓2
Il est égal à : 𝑉 = 𝜋 ∗ 𝑓 2 ∗ (𝑅 − 3) = 𝜋 ∗ 𝑓 ∗ ( 2 + )
6
2.3.2. Détermination des efforts internes
Comme on a vu, les moments d’après la théorie des membranes sont supposés nuls.
Encore, pour une coupole symétriquement chargée, les forces de cisaillement (NФθ et NθФ)
s’annulent. Par la suite, seules les efforts internes (NФ et Nθ) agissent sur les côtés de l’élément.

 Définitions :
-NФ : est l’effort de compression (signe positive) exercée sur un méridien par unité de
longueur.
- Nθ : est l’effort de compression exercée sur une
parallèle dans la partie inférieure de la coupole, et
l’effort de traction (signe négatif) exercé sur une
parallèle dans la partie supérieure d’elle-même.
-WФ : c’est la somme des charges verticales qui
causent la compression ou la traction. Elle est calculée
sur la surface horizontale du point étudié.
𝑊∅ = 𝑊∅,𝐺 + 𝑊∅,𝑄 = (𝐺 ∗ 2𝜋𝑅ℎ) + (𝑄 ∗ 𝜋𝑟 2 ) en
kN.
-Z : c’est la résultante des forces extérieures verticales Figure 2 : Représentation des efforts
sur unité de surface en kN/m2.
𝑍 = 𝐺 ∗ 𝑐𝑜𝑠∅ + 𝑄 ∗ 𝑐𝑜𝑠∅2
 Calcul de NФ :
D’après la figure 9 : 𝑁∅′ = 𝑁∅ ∗ sin ∅
𝑁∅′′ = 𝑁∅ ∗ cos ∅
𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑊∅
𝑁∅′ = =
𝑝é𝑟𝑖𝑚è𝑡𝑟𝑒 2𝜋𝑟
= 𝑁∅ sin ∅

Figure 3 : Composante de NФ

𝑊

𝑁∅ = 2𝜋𝑟∗sin (en kN/ml)

𝑜ù ∶ 𝑟 = 𝑅 ∗ sin ∅.
NФ positif si on est en compression et négatif en traction.
 Calcul de Nθ :
𝑍 (𝑘𝑁) = 𝑍 ∗ 𝑑𝛿1 ∗ 𝑑𝛿2 : c’est la résultante des
forces extérieures perpendiculaires à la surface
(𝑑𝛿1 ∗ 𝑑𝛿2 ).
Il faut avoir : Forces intérieures = Forces
extérieures, Figure 4 : Représentation des efforts internes pour une section

𝑍 ∗ 𝑑𝛿1 ∗ 𝑑𝛿2 = 𝑁∅ ∗ 𝑑𝛿2 ∗ 𝑑∅ + 𝑁𝜃 ∗ 𝑑𝛿1 ∗ 𝑑𝜃


∗ sin ∅
on a : 𝑑𝛿1 = 𝑅1 ∗ 𝑑∅
et : 𝑑𝛿2 = 𝑟 ∗ 𝑑𝜃
⇒ 𝑍 ∗ 𝑅1 ∗ 𝑑∅ ∗ 𝑟 ∗ 𝑑𝜃 = 𝑁∅ ∗ 𝑟 ∗ 𝑑𝜃 ∗ 𝑑∅ ∗ +𝑁𝜃 ∗ 𝑅1 ∗ 𝑑∅ ∗ 𝑑𝜃 ∗ sin ∅

Figure 5 : Equilibre des forces intérieures et extérieures

𝑍 ∗ 𝑅1 ∗ 𝑟 = 𝑁∅ ∗ 𝑟 + 𝑁𝜃 ∗ 𝑅1 ∗ sin ∅
On a encore : 𝑟 = 𝑅2 ∗ sin ∅
⇒ 𝑍 ∗ 𝑅1 ∗ 𝑅2 ∗ sin ∅ = 𝑁∅ ∗ 𝑅2 ∗ sin ∅ + 𝑁𝜃 ∗ 𝑅1 ∗ sin ∅
En divisant par 𝑅1 ∗ 𝑅2 , on aura :
𝑁∅ 𝑁
𝑍= + 𝑅𝜃
𝑅1 2

Pour une coupole sphérique, R1=R2=R.


⇒ 𝑁∅ + 𝑁𝜃 = 𝑍𝑅 ⇒ 𝑁𝜃 = 𝑍𝑅 − 𝑁∅
𝑁𝜃 positif si on a une compression et négatif en traction.

N.B : (cas d’une coupole chargée seulement par son poids propre)
𝑊 𝑅∗𝐺
 ∅
𝑁∅ = 2𝜋𝑟∗sin = 1+cos ∅

𝑅∗𝐺
Pour ∅ = 0 ; 𝑁∅ = + 2

Pour ∅ = 90°; 𝑁∅ = +𝑅 ∗ 𝐺 ⇒ les méridiens sont toujours comprimés.


𝐺∗𝑅
 𝑁𝜃 = 𝐺 ∗ cos ∅ ∗ 𝑅 − 1+cos ∅
𝐺∗𝑅 𝑅∗𝐺
Pour ∅ = 0 ; 𝑁𝜃 = 𝐺 ∗ 𝑅 − = ⇒ 𝑁𝜃 est une force de compression
2 2

Pour ∅ = 90° ; 𝑁𝜃 = 0 − 𝐺 ∗ 𝑅 = −𝐺 ∗ 𝑅 ⇒ 𝑁𝜃 est une force de traction.

Maintenant, déterminons l’angle de transformation :


𝐺∗𝑅
𝑁𝜃 = 0 ⇒ 𝐺 ∗ cos ∅ ∗ 𝑅 = 1+cos ∅ ⇒ cos ∅2 + cos ∅ − 1 = 0

Posons cos ∅ = 𝑋 ⇒ 𝑋 2 + 𝑋 − 1 = 0
Cette équation a pour solution : 𝑋 = 0.618
En remplaçant X par cos ∅ on aura : ∅ = 51.83°.

2.4. Dimensionnement et ferraillage


 Suivant les méridiens :
L’effort sollicitant la coupole suivant les méridiens est un effort de compression simple.
Alors on dimensionne la section exclusivement à l’ELU.
𝑁∅,𝑈 𝑒𝑠𝑡 𝑒𝑛 𝑀𝑁/𝑚𝑙
𝐴𝑐 : 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑏é𝑡𝑜𝑛
𝑁∅,𝑈 −𝐴𝑐 ∗𝑓𝑐𝑑 𝑓
𝐴𝑠 ≥ avec : 𝑓𝑐𝑑 = 𝑐𝑘
𝑓 𝑦𝑑 1.5
𝑓𝑦𝑘
{ 𝑓𝑦𝑑 = 1.15
𝑠𝑖 𝐴𝑠 < 0 ⇒ on prend 𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 .
0.1∗𝑁∅,𝑈
𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = > 0.002𝐴𝑐 .
𝑓𝑦𝑑

𝐴𝑠,𝑚𝑎𝑥 = 0.04 ∗ 𝐴𝑐 .

 Suivant les parallèles :


Les efforts annulaires dans une coupole sphérique sont des efforts de compression jusqu’à
un angle de transformation donné. Au-delà de cet angle, ils seront en traction.
Pour l’effort de compression, la section des armatures se calcule comme celle des
méridiens en remplaçant 𝑁∅,𝑈 par 𝑁𝜃,𝑈 .
Pour l’effort de traction, on calcul la section d’armature à l’ELU, puis, si la fissuration est
très préjudiciable, et pour éviter les déformations inélastiques des armatures, il est
nécessaire de la vérifier à l’ELS. Elle est donnée par les formules suivantes :
𝑁𝜃,𝑢
ELU : 𝐴𝑢𝑙𝑡 ≥ 𝑓𝑦𝑑
𝑁𝜃,𝑠
ELS : 𝐴𝑠𝑒𝑟𝑣 ≥ ̅̅̅
avec : 𝜎̅𝑠 = 0.8𝑓𝑦𝑘 .
𝜎𝑠
 𝐴 = max(𝐴𝑢𝑙𝑡 ; 𝐴𝑠𝑒𝑟𝑣 ).
𝑓𝑐𝑡𝑚
Condition de non fragilité : 𝐴𝑠 ≥ 𝐴𝑐 ∗ .
𝑓𝑦𝑘
 Moment au bord de la coupole
Le moment sur le bord inférieur de la coupole représenté par la figure 12, dû à
𝑥2
l’encastrement de la coupole avec la poutre : 𝑀 = 𝑊𝑢 ∗ .
2
Avec : 𝑥 = 0.6√𝑅 ∗ 𝑒.

Figure 6 : Moment fléchissant au bord inferieur

Vous aimerez peut-être aussi