Exemplaire destiné exclusivement à Thierry LACROIX - Abonné n°AA023303

Les hommes, les affaires, les réseaux UNE

PUBLICATION
Du site
Nº433
Paris, le 19 février 2019

Stratégies d'Etat Exploration-Production Réseaux d'affaires Hommes de pouvoir

Guinée Conakry nomme Afrique du Sud/Congo-B/Ghana Togo Ably-Bidamon veut Congo-K Frank Van de Wille
sa task force pour gérer l'avenir Avec Kropz, Motsepe s'impose accroître le contrôle de l'Etat fait avancer Freeport-McMoRan
de Simandou NP.2 aussi dans les phosphates NP.3 dans les mines NP.5 dans le cuivre de Kisanfu N P.6

Angola prix fixé sous celui du marché international.
Les miniers peuvent aujourd'hui vendre
jusqu'à 60% de leur production comme ils
Quel bilan pour le souhaitent. Un mécanisme qui leur permet
d'accroître leurs marges. Selon nos informa-
l'aggiornamento tions, le russe Alrosa, qui détient 41% de la
nom, mais aussi dans un second destiné à
la seule promotion du futur Catoca Mining
Forum, qui se tiendra à Luanda mi-sep-
tembre. Pour cet événement qui doit pré-
senter le potentiel diamantifère du pays,
les autorités attendent 5 000 visiteurs, parmi

diamantifère mine de diamants de Catoca et opère le site,

a récemment cédé ses pierres plus de 130 $
lesquels de nombreux opérateurs intéres-
sés par les périmètres miniers retirés aux
de Lourenço ? le carat, quand la Sodiam les lui achetait 90 $.
La hausse des prix est liée au nombre
proches de l'ex-chef de l'Etat (  AMI nº412).

Dix-huit mois après l'arrivée au pouvoir
en Angola de João Lourenço, où en est la
grande réforme que prévoyait le nouveau
président pour le secteur des diamants
dans le pays (  AMI nº409), jusque-là aux
mains de proches de l'ex-président José
Eduardo dos Santos et de sa fille Isabel
dos Santos ? Libéralisation de la vente des
pierres, hausse de l'actionnariat étranger,
opérations bancaires facilitées, telles
étaient les promesses du nouvel exécutif
pour convaincre les investisseurs.
Revalorisation. Point d'orgue de la réforme
du secteur des diamants, la fin du monopole
de la société d'Etat Sodiam sur la vente des
gemmes a été entérinée le 31 janvier, via la
publication d'un décret en précisant les
modalités techniques. Auparavant, les dia-
mants étaient cédés à la Sodiam, qui les ven-
dait aux acheteurs qu'elle sélectionnait à un
accru d'acheteurs lors des ventes aux
enchères. Certains sont prêts à payer cher,
eux qui attendaient depuis des années de
mettre la main sur des diamants angolais,
jusque-là acquis en priorité par Victoria
Holding, entité contrôlée par Isabel dos
Santos (   AMI nº406). Début février, à
Luanda, la première vente de diamants
extraits par l'australien Lucapa Diamond
Co sur la mine de Lulo selon le nouveau
système a attiré 31 prétendants. Les acqué-
reurs sont des ténors du secteur comme
le belge Arslanian frères, l'indien Kapu
Gems et l'américain Julius Klein Group.
Pub. Pour confirmer ce regain d'attractivité,
les autorités de Luanda ne lésinent pas sur
la communication afin de faire valoir le
potentiel du sous-sol angolais auprès des
investisseurs étrangers. Lors de la confé-
rence Investing in African Mining Indaba
début février au Cap, le gouvernement avait
ainsi investi dans un fastueux stand à son
To-do list. Si le géant australien Rio Tinto
confirme avoir engagé des discussions avec
Luanda sur les diamants, des réformes
doivent encore être adoptées pour
convaincre les groupes étrangers d'investir
en Angola. Les miniers attendent notam-
ment que l'Etat entérine le droit pour une
société privée de détenir la majorité des
intérêts dans un projet, mais aussi qu'il
donne des garanties sur le rapatriement en
Angola des fonds en monnaie étrangère.
Du fait du manque de devises détenues par
les banques angolaises, les sociétés trans-
férant des fonds de l'extérieur du pays vers
des comptes à Luanda en vue d'investir
dans leurs projets voient souvent leurs dol-
lars, euros, etc., changés en kwanzas, mon-
naie extrêmement volatile et inutilisable
hors du pays. La crainte pour les investis-
seurs de perdre du jour au lendemain des
sommes importantes ne les incite pas à
mobiliser les millions nécessaires au déve-
loppement des mines du pays.

Pépites
Congo-k Qui est le pilote de
l'avion du Cadastre minier ?
Confusion quant à l'identité du chef
du Cadastre minier (CAMI) du
Congo-K, institution responsable
de l'attribution et la gestion des
permis miniers dans le pays. Peu
avant son départ de la présidence
du Congo-K, Joseph Kabila avait
démis Jean-Félix Mupande, DG du
CAMI de longue date, de ses fonc-
tions, le remplaçant par son
adjointe. Cependant, Félix Tshi-
sekedi, président depuis le 24 jan-
vier, a suspendu la décision prise
par son prédécesseur, selon nos
sources à la suite d'un recours
engagé contre elle. Cette dernière
n'ayant toutefois pas été annulée,
le CAMI s'est alors retrouvé avec
deux DG. Une complication pour
les investisseurs intéressés par
l'acquisition de permis au Congo-K,
et ce alors que le CAMI acceptait
enfin les nouvelles demandes
depuis le 21 décembre, après de
longs mois de fermeture. Une confu-
sion similaire aurait aussi eu lieu au
Centre d'expertise, d'évaluation
et de certification des substances
minérales précieuses et semi-pré-
cieuses du Congo-K.
Afrique/Arabie saoudite
Riyad en opération
séduction auprès
des miniers
Contre toute attente, le stand le plus
imposant du Cape Town International
Convention Centre lors de la confé-
rence Investing in African Mining
Indaba, qui s'est tenue du 4 au 7 février,
était celui de l'Arabie saoudite. La com-
pagnie minière du royaume Maaden,
le ministère de l'énergie et des res-
sources minières ainsi que le bureau
de recherche géologique Saudi Geo-
logical Survey ont alors présenté aux
investisseurs le potentiel du sous-sol
saoudien, qui recèle de phosphates,
de bauxite, d'or et de cuivre. Les cadres
de Maaden, que dirige le britannique
Darren Davis depuis 2018, ont aussi
pu prospecter des opportunités dans
lesquelles Maaden pourrait investir.
Alors que la société d'Etat n'exploite
pour l'instant qu'une seule mine de
cuivre, ses équipes s'intéressent
notamment aux ressources du conti-
nent africain dans ce métal.

Tous les articles depuis 1992 sur AfricaIntelligence.fr 1/6 19 février 2019 - nº433

Stratégies d'Etat
GuinÉeConakry nomme sa task force
pour gérer l'avenir de Simandou
Pour préparer la reprise des négociations
avec l'australien Rio Tinto et le chinois
Chinalco sur la relance du projet de fer
de Simandou, son troisième coactionnaire,
l'Etat guinéen, a formé un comité restreint
de réflexion sur le sujet.
Celui-ci est constitué d'experts du secteur
minier ayant la confiance du président Alpha
Condé. Ainsi, le conseiller du chef de l'Etat
sur les questions minières et pétrolières,
Alkhaly Yamoussa Bangoura, fait partie
de cet organe, à l'instar de Kalil Mara, direc-
teur général du service juridique du ministère
burkina fasoOuaga prend en main
la sécurité des miniers
Quelques jours après sa nomination
comme ministre de la sécurité du Burkina
Faso le 21 janvier, Ousséni Compaoré a
réuni les opérateurs miniers actifs dans
le pays. Au côté du ministre des mines
Oumarou Idani, Ousséni Compaoré a pu
recenser les doléances propres aux socié-
tés minières sur les questions de sécurité.
En vue de trouver des solutions s'appli-
quant à leur situation spécifique, le gou-
vernement de Ouagadougou a décidé de
mettre en place une commission dédiée à
la sécurité au sein de laquelle les miniers
seront intégrés. Les soucis sécuritaires au
Grands axes miniers
La paix Asmara-Addis
Erythrée/Éthiopie
ouvre la route de la potasse
Le rétablissement des relations entre
l'Erythrée et l'Ethiopie rend plus
probable la construction d'un port
à Anfile Bay, qui fera baisser les frais
d'évacuation pour les projets
de potasse dans les deux pays.
La société australienne Danakali, qui détient
le projet de potasse érythréen de Colluli dans
la dépression de Danakil, suit de près les dis-
cussions entre Asmara et Addis-Abeba sur la
construction d'un nouveau port à Anfile Bay, à
87 km de son site. Pour l'instant, Danakali pré-
voit d'évacuer sa future production via le port
existant de Massawa, à 230 km de Colluli.
Exporter par Anfile Bay ferait passer de 65 à
50 $ les frais de logistique par tonne de mine-
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Exploration-Production Réseaux d'affaires
des mines. Déjà mandaté pour piloter le
rachat du projet de fer de Nimba par High
Power Exploration (HPX), société du cana-
dien Robert Friedland (   AMI nº420),
Nava Touré, conseiller du ministre des mines
de Guinée Abdoulaye Magassouba, a aussi
intégré le comité spécial sur Simandou.
Les trois experts devraient rencontrer les
représentants des deux sociétés prochai-
nement. Une réunion était originellement
prévue au mois de janvier (  AMI nº431),
mais Biro Diallo, représentant de Rio Tinto
pour la Guinée, n'était pas présent.
Burkina Faso affectent tant les opérations
que les financements des projets miniers.
Les miniers actifs au Burkina Faso, dont
les périmètres sont régulièrement situés
dans des zones isolées et menacées par
les groupes armés et terroristes, ont été
durement touchés début 2019. Mi-janvier,
le vice-président exploration de Progress
Minerals a été enlevé puis assassiné
par des hommes en armes non loin du
permis d'or de Bira, que codétient la
junior avec Predictive Discovery au
nord-est du Burkina Faso, à la frontière
avec le Niger.
rai, soit 1/5 et non plus 1/4 du coût opérationnel.
Un facteur essentiel au moment où Danakali
cherche à boucler le financement du projet.
Or, depuis que l'Erythrée et l'Ethiopie ont rétabli
leurs relations diplomatiques en juillet, Addis-
Abeba envisage d'appuyer le financement d'An-
file Bay sur la côte de son voisin (  AMI nº422).
L'infrastructure serait particulièrement utile à
l'Ethiopie, qui y importera les phosphates et la
potasse nécessaires à la fabrication d'engrais
pour l'agriculture, premier secteur d'activité du
pays. Le port pourrait aussi accélérer le dévelop-
pement des projets de potasse situés du côté
éthiopien de Danakil, ceux du canadien Circum
Minerals et du norvégien Yara, réduisant leurs
coûts de transport, qui prévoyaient jusque-là de
passer par Djibouti, beaucoup plus loin.
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Hommes de pouvoir
Guinée équatoriale
Malabo mise sur sa fiscalité
attractive pour attirer les miniers
Pour convaincre les investisseurs de participer au
tout premier appel d'offres minier de son pays
(  AMI nº432), le ministre des mines et des
hydrocarbures de Malabo Gabriel Obiang Lima a
listé les avantages de la législation équato-
guinéenne lors de son intervention à la tribune
d'Investing in African Mining Indaba, le 6 février.
En Guinée équatoriale, les royalties s'appliquant à
un projet se négocient au cas par cas, et leur taux
est plafonné à 5 %. Par ailleurs, les sociétés sont
exonérées d'impôt durant les trois premières
années de production, alors que l'importation
d'équipements est quant à elle exemptée de
droits de douane. Des dispositions qui pourraient
plaire aux juniors, premières cibles de Gabriel
Obiang car plus aptes à mener des recherches
dans ce pays très peu exploré. Si l'appel d'offres,
intitulé EG Ronda 2019 Mining, a été lancé le
6 février, le dépôt des dossiers ne sera possible
qu'à partir du 1er avril.
Guinée
Débat lancé pour réformer la
compensation des voisins des mines
Le 7 février, Cécé Noramou, conseiller technique
du ministère des mines de Guinée anciennement
coordinateur des infrastructures du projet de fer de
Simandou (  AMI nº328), s'est rendu au Palais du
peuple de Conakry (Assemblée nationale), pour
débattre de la meilleure manière de déplacer,
réinstaller et indemniser les personnes affectées
par les projets miniers dans le pays. Une réunion
avait été organisée à l'initiative d'un groupement
d'organisations de la société civile mené par le
Collectif des ONG pour la défense des droits des
communautés (COD-DC), l'agence de coopération
allemande GIZ et l'ONG établie aux Etats-Unis Fund
for Global Human Rights. Alors que le ministère
des mines d'Abdoulaye Magassouba a engagé
une réforme de la réglementation encadrant ces
procédures, les organisations de la société civile
cherchaient à faire entendre leurs positions sur le
sujet. Outre les représentants du gouvernement et
des ONG, les entreprises minières ont également
été conviées à la réunion.
Malawi
Les miniers enfin exonérés de TVA
sur les importations d'équipements
En discussion depuis plusieurs années, le droit
pour les sociétés de se voir rembourser la TVA
acquittée afin d'importer des équipements
utilisés pour leurs activités d'exploration minière
au Malawi a été inscrit dans la nouvelle loi
minière, adoptée fin 2018 (  AMI nº431). Alors
que les entreprises explorant le sous-sol du
Malawi restent peu nombreuses, et ce malgré la
présence de minerais très recherchés comme les
terres rares, le gouvernement de Lilongwe a
décidé de rendre sa législation plus attractive,
espérant ainsi accroître les investissements.
19 février 2019 - nº433

Stratégies d'Etat
Afrique du Sud/Congo-B/Ghana
Avec Kropz,
Patrice Motsepe
s'impose
aussi dans
les phosphates
Beau-frère du président sud-africain Cyril
Ramaphosa, le milliardaire Patrice Mot-
sepe, qui exploite déjà platine, fer, cuivre,
charbon et or, va bientôt ajouter un nou-
veau minerai à son arc, le phosphate. Via
sa holding d'investissement African Rain-
bow Capital, Patrice Motsepe est le pre-
mier actionnaire, à 47,8%, du promoteur
sud-africain de phosphates Kropz. Cette
société, fondée en 2012 par le serial entre-
preneur minier Mike Nunn, est en pleine
stratégie d'expansion au sud du Sahara,
pariant sur l'explosion de la demande en
engrais dans la zone pour approvisionner
l'agriculture, et devrait bientôt démarrer
la production sur une première mine.
Vaisseau amiral sud-africain. Si Kropz
n'exploite pas encore ses mines, le PDG
de la société, Ian Harrebottle, ex-patron
de Gemfields (   AMI nº393), prévoit de
démarrer les opérations sur sa mine
d'Elandsfontein fin 2019 ou début 2020.
Près d'un million de tonnes de phosphates
seront produites chaque année sur la
Frontière aurifère ouest-africaine
GuinÉeLes foreurs d'Oresearch à fond
dans l'or avec Convertible Resources
Les dirigeants de la société
de forages Oresearch Drilling
développent en parallèle le projet
d'exploration aurifère de Doko,
au nord-est de la Guinée.
D'ici la mi-2020, la junior Convertible
Resources entend avoir fait une première
estimation de la ressource de son projet
d'or de Doko. L'objectif de la société est
d'identifier 1 à 2 millions d'onces sur ce
site, situé au nord-est de la Guinée, non
loin de permis détenus par le sud-africain
AngloGold Ashanti, premier producteur
d'or du pays. Au cours des prochains
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Exploration-Production
concession, située à 150 km du Cap, en
Afrique du Sud. Ayant signé des accords
de principe avec trois offtakers, le sud-afri-
cain Foskor, l'émirati Kalyaan Resources,
et le suisse Keytrade, Kropz espère ne pas
répéter les mésaventures passées à Elands-
fontein. La production avait été lancée en
2017 mais suspendue au bout de quelques
semaines du fait de problèmes techniques.
Le Congo-B en embuscade. Courant
décembre, Kropz a finalisé l'acquisition
de 98% de Cominco Resources, qui déve-
loppe le projet de phosphates de Hinda à
l'ouest du Congo-B. Kropz, qui a gardé le
chef du projet depuis 2014, Patrick Ste-
venaert, examine en ce moment les dif-
férentes options pour avancer sur le projet
avec l'aide du sud-africain DRA Global. A
l'origine, Hinda devait permettre d'expor-
ter 4 millions de tonnes de phosphates par
an (  AMI nº348), un volume trop impor-
tant pour être absorbé par le marché actuel,
selon les équipes de Kropz. Ces dernières
doivent désormais déterminer s'il est plus
viable de démarrer vite avec une "petite"
production de 850 000 tonnes et progres-
sivement l'augmenter, ou s'il est préférable
de se lancer dans la construction d'un
projet visant dès le départ 1 à 1,5 million
de tonnes annuelles.
A l'horizon, le Ghana. Kropz a également
mis la main il y a peu sur le projet d'Aflao.
Situé à l'est du Ghana, il serait dans le pro-
longement des riches gisements de phos-
phates du Togo voisin. Des travaux d'explo-
ration et des études vont être menés dans
les prochains mois sur le site.
mois, Convertible devrait ainsi réaliser
des opérations d'échantillonnage, mais
aussi des forages.
Convertible ne devrait pas avoir de difficulté
à trouver des personnes pour réaliser cette
dernière activité. Une grande partie du conseil
d'administration de la junior est également
membre de l'équipe d'Oresearch Drilling
Group, société de forages très active en
Guinée, notamment le président de Conver-
tible Terry Stanley, DG de la société de
forages. Le PDG de Convertible, le géologue
Justin Rivers, est passé par les géants Rio
Tinto et Vale mais aussi chez les explorateurs
de fer Genmin Group ainsi que Kogi Iron.
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Réseaux d'affaires Hommes de pouvoir
Creuseurs
Congo-K Fin de la contribution
au développement local pour
les producteurs d'étain de l'est
Les producteurs d'étain du Nord-Kivu, Sud-Kivu
et Maniema, souvent des artisans miniers, ont
vu leurs demandes entendues par le ministre
des mines congolais Martin Kabwelulu. Dans
un courrier daté du 1er février, le ministre a
supprimé leur contribution au développement
local. Cette cotisation avait été mise en place en
2012 car l'article 242 de l'ex-code minier
congolais, qui obligeait de rétrocéder 40% de la
redevance minière aux provinces pour
développer l'économie locale et améliorer les
conditions de vie des habitants, ne s'appliquait
pas dans celles-ci. Toutefois, Martin Kabwelulu a
estimé qu'avec le code minier adopté en 2018
au Congo-K, les trois provinces reçoivent
désormais ce qui leur est dû dans le cadre de la
redevance minière. La contribution directe par
les artisans miniers au développement n'a donc
plus lieu d'être.
congo-K La coopération
allemande lance le débat
sur le cobalt "responsable"
En mars, à Kolwezi, l'agence de coopération
allemande GIZ et le bureau de recherche
géologique de Berlin BGR organiseront une
conférence visant à déterminer comment établir
une filière cobalt transparente et responsable.
L'extraction du cobalt, souvent réalisée à échelle
artisanale sur les sites miniers du Lualaba et du
Haut-Katanga congolais, fait moins l'objet de
contrôles que d'autres minerais, ce qui laisse
parfois la place à des activités clandestines et à
l'utilisation de produits peu respectueux de
l'environnement. Ayant pour objectif d'évoquer
à la fois l'extraction, la transformation puis
l'utilisation du cobalt dans des produits finis, les
organisateurs de la conférence prévoient d'y
faire participer toutes les parties prenantes du
secteur. Ainsi, des compagnies minières
exploitant le sous-sol congolais, mais aussi des
négociants, des organisations de la société
civile et des fabricants de produits composés de
cobalt ont été invités à participer à l'événement.
Tanzanie La plateforme sur
l'artisanat minier Jumkuta
fait entendre sa voix
Jumkuta, plateforme de réflexion sur
l'artisanat minier tanzanien créée mi-2018, a
tenu son tout premier "dialogue" sur le
secteur à Dar es-Salaam mi-février.
Regroupant des ONG locales et étrangères
comme Swissaid, Natural Resource
Government Institute (NRGI) et International
Institute for Environment and
Development, mais aussi le cabinet de
conseil tanzanien spécialisé sur les mines
MTL Consulting, la rencontre devait identifier
des moyens pour améliorer les conditions de
travail et de vie des creuseurs dans le pays.
19 février 2019 - nº433

Stratégies d'Etat
GuinÉeLes anciens de Sable Mining
se relancent avec Guinea Gold
Enregistrée à Conakry mi-février, la
société Guinea Gold Co, vouée à l'explo-
ration, la production et le négoce de
métaux précieux, est dirigée par des
hommes bien connus dans le secteur
minier guinéen.
Ainsi, le président du conseil d'adminis-
tration de la société est Aboubacar Sampil.
Cet homme d'affaires franco-guinéen, très
proche du chef de l'Etat Alpha Condé et
de son fils, Mohamed Alpha Condé (lire
notre  Insiders), fut administrateur de la
société Sable Mining, qui avait été accusée
en 2016 par l'ONG Global Witness d'avoir
Les nouvelles
Afrique du sud/congo-k
cibles de Cauldron Energy en Afrique
Le départ fin 2018 de l'homme d'affaires
australien Tony Sage - ancien partenaire en
affaires de l'australo-roumain Frank Timis
(  AEI nº827) - du conseil d'administration
de la junior établie à Perth Cauldron Energy
- dont il reste actionnaire - a entrainé une
réorientation de la stratégie de la société.
Jusque-là concentrée sur l'uranium, en
Australie, en Argentine mais aussi au Niger,
où la junior a été en discussions avancées
pour l'acquisition d'un permis
(   AMI nº399), Cauldron se diversifie.
Ses plus importants actionnaires étant
des investisseurs chinois, qui sont aussi
Dans les profondeurs de la Copperbelt
Congo-K Le cuivre de Deziwa mis en route
dès l'été prochain ?
Codétenue par le chinois CNMC
et la Gécamines, la mine de cuivre
et cobalt de Deziwa devrait
commencer à produire en juillet.
L'usine de traitement du cuivre et du cobalt
de la mine de Deziwa, à proximité de Kolwezi,
devrait démarrer en juillet prochain. Six mois
seront ensuite nécessaires pour accroître petit
à petit le volume traité dans l'unité et atteindre
un niveau de production commerciale.
La Somidez (Société des mines de Deziwa),
joint-venture opératrice du site formée entre
la compagnie publique congolaise Gécamines
et le groupe chinois China Non-Ferrous Metal
Mining Co (CNMC), prévoit de produire
Tous les articles depuis 1992 sur AfricaIntelligence.fr
Exploration-Production Réseaux d'affaires
Demain
obtenu des permis de fer dans la zone des
monts Nimba, à l'est de la Guinée et au
nord du Liberia, de manière non réglemen-
taire (  AMI nº397). En 2017, Aboubacar
Sampil avait fondé la société Dapilon, qui
s'est positionnée sur des projets de bauxite
et d'or en Guinée (   AMI nº418), peu
avancés pour l'instant.
Le directeur général de Guinea Gold est
Christopher Parry. En 2014, ce dernier
avait intégré le conseil d'administration
de West Africa Exploration, la filiale de
Sable Mining en Guinée, et en avait été
nommé directeur général.
membres du conseil d'administration au
côté du nouveau DG, le géologue Jess
Oram, la junior mise sur des minerais dont
ils sont friands, notamment les battery
metals. Ainsi, Cauldron s'intéresse à des
permis de cuivre et de cobalt dans l'ex-
grand Katanga, mais aussi des périmètres
recelant de tantale et de lithium au nord-
est du Congo-K. Cauldron a aussi identifié
un projet de cuivre en Afrique du Sud.
La nouvelle direction reste convaincue
d'un rebond de l'uranium, et est ainsi en
négociations pour un permis de ce mine-
rai à l'ouest de l'Afrique du Sud.
80 000 tonnes de cuivre chaque année pen-
dant 17 ans. Si 7 000 à 8 000 tonnes de cobalt
seront extraites aussi, ce volume devrait dimi-
nuer au bout d'environ six ans, du fait d'une
ressource facilement extractible plus limitée.
Pour accélérer le développement du projet,
dont il détient 51% de l'actionnariat contre 49%
pour la société d'Etat, CNMC avait annoncé tout
début 2018 prévoir un investissement de 880 mil-
lions de dollars. La Gécamines et CNMC avaient
signé un accord de coopération dès 2015, mais
la Somidez n'a été fondée en 2017, quand les
deux sociétés ont convenu qu'à la fin de l'exploi-
tation, la totalité des installations présentes sur
le site deviendront propriété de la seule
Gécamines à titre gracieux (  AMI nº394).
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Hommes de pouvoir
Afrique Eiffage se lance dans
l'appui aux projets miniers
La présence pour la toute première fois du
groupe de construction français Eiffage comme
exposant à la conférence Investing in African
Mining Indaba début février, au Cap, n'était pas
anodine. Eiffage veut étendre son offre de
services de construction d'infrastructures au
secteur minier via sa filiale Eiffage génie civil.
La firme française, qui vise d'abord le continent
africain, a pu prospecter des clients potentiels
lors du grand raout minier annuel.
Togo la pollution de la SNPT
pourrait accroître la clientèle
africaine d'AWAS
Le groupe allemand spécialisé dans le
traitement des déchets industriels AWAS
International espère que le départ d'André
Johnson du poste de ministre de
l'environnement et des ressources forestières
du Togo en janvier ne mettra pas fin
définitivement aux discussions engagées avec
Lomé. AWAS avait proposé à l'ancien ministre
ainsi qu'à Essomanam Edjeba, directeur de
cabinet du président togolais Faure
Gnassingbé, d'aider le pays à réduire la
pollution maritime engendrée par les activités
de la société publique productrice de
phosphates, Société nationale des
phosphates du Togo (SNPT). Selon les chiffres
d'AWAS, la SNPT déverse jusqu'à 1 600 tonnes
par jour de boues de phosphates dans le golfe
de Guinée, une pollution pointée du doigt dès
2007 par l'Organisation des Nations unies
pour le développement industriel (Onudi). La
proposition d'AWAS de retraiter les eaux usées
de la SNPT et de récupérer les produits trouvés
dans les résidus de l'exploitation, notamment
du cuivre, du chrome et du cadmium, achoppe
notamment sur le coût de l'infrastructure
dédiée à acquitter par le Togo, plus de
10 millions d'euros (11,3 millions $).
Botswana Le russe Norilsk
Nickel autorisé à lancer
un arbitrage à Londres
La justice botswanaise a rendu son jugement
le 8 février : le groupe minier russe Norilsk
Nickel a le droit d'engager un arbitrage contre
la société publique BCL devant la London
Court of International Arbitration (LCIA). La
décision fait suite à un appel lancé par Norilsk
après un jugement d'avril 2018, dans lequel les
juges botswanais avaient refusé la demande
du groupe russe de porter à Londres son
différend contre BCL au sujet de la cession de
deux mines de nickel africaines. Le conflit
remonte à 2016, quand BCL, qui avait convenu
en 2014 de racheter les mines africaines de
nickel de Norilsk, Nkomati en Afrique du Sud et
Tati au Botswana, avait finalement été placé en
liquidation. Cela avait entraîné la suspension
de la transaction (  AMI nº427).
19 février 2019 - nº433
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Stratégies d'Etat Exploration-Production Réseaux d'affaires Hommes de pouvoir

Afrique
La Banque mondiale met au pot
des miniers environnement-friendly
La Banque mondiale prévoit de lancer en mai
prochain son fonds destiné à appuyer le
développement de projets miniers de manière
respectueuse de l'environnement. Les financements
seront distribués aux gouvernements d'Etats
regorgeant de ressources minières, et devraient tout
particulièrement être attribués à des pays du continent
africain. L'idée de la Banque mondiale est de faire vivre
ce fonds pendant au moins cinq ans et de le doter de
deux millions de dollars minimum. La création de ce
fonds entre dans le cadre du programme Climate-
Smart Mining qu'elle a lancé il y a peu. Celui-ci doit
mettre en œuvre les recommandations du rapport
publié en 2017 par l'organisation internationale au sujet
du rôle croissant des minerais et métaux pour réduire
les émissions de carbone dans le futur ("The growing
role of minerals and metals for a low carbon future").
Le texte mettait en lumière le fait que la transition
énergétique se basera largement sur l'utilisation de
minerais que l'on trouve en quantité en Afrique, dont
les métaux entrant dans la composition des batteries
comme le cobalt et le lithium.
Togo Ably-Bidamon veut accroître
le contrôle de l'Etat dans les mines
Les équipes du ministère
des mines de Lomé ont proposé
un amendement permettant
à l'Etat de disposer d'une minorité
de blocage dans l'actionnariat
des mines du Togo.
Parmi les amendements au code minier
togolais de 1996 proposés fin 2018 par
les équipes du ministre en charge du
secteur Dèdèriwè Ably-Bidamon figure
notamment la possibilité pour l'Etat
d'acquérir jusqu'à 35% de l'actionnariat
d'une mine.
Selon les règles en vigueur aujourd'hui,
Lomé reçoit 10% d'intérêts sur une mine
à titre gracieux, mais peut payer afin
d'acheter jusqu'à 20% supplémentaires.
Toutefois, ces 30% au total ne suffisent
pas à détenir une minorité de blocage lors
des décisions prises au sujet du projet
minier, celle-ci nécessitant de posséder
un tiers des voix plus une. Avec 35%, l'Etat
togolais serait plus en capacité de se faire
entendre face aux opérateurs miniers lors
de prises de décisions stratégiques.
Le ministère des mines, qui a déterminé
les évolutions fiscales nécessaires avec
l'aide du cabinet de conseil McKinsey, a
également proposé au gouvernement de
relever un certain nombre de taxes affé-
rentes au secteur. Il a notamment été
suggéré de faire varier le taux des royal-
ties selon le cours des minerais.

afriqueNR Private Market met juniors

Congo-K
Rawbank mise sur les battery metals
et l'apaisement au Kivu
L'intérêt accru des investisseurs pour le lithium et le
cobalt congolais a donné des idées à la banque
Rawbank. L'institution financière congolaise prévoit
en effet d'ouvrir son premier bureau à Manono, où
se trouvent d'importants gisements de lithium, et de
renforcer sa présence dans les zones de Kolwezi et
Lubumbashi, cœurs de la production de cobalt au
Congo-K. La banque envisage également
l'ouverture d'un bureau à Twangiza, où la société
canadienne Banro Corp devrait bientôt relancer la
production d'or. Si Rawbank s'implante à Manono,
dans une zone où le ministre des mines Martin
Kabwelulu vient d'être élu député et où Zoé Kabila
Mwanza Mbala, frère de l'ex-président Joseph
Kabila, a vu son mandat parlementaire reconduit, la
banque prévoit aussi de s'installer cette année à
Gemena, fief de l'opposant Jean-Pierre Bemba.
et dollars en contact
La nouvelle plateforme de mise
en relation entre financeurs et
projets miniers NR Private Market
entend contrecarrer les difficultés
à trouver des fonds dans un
contexte encore morose.
Le géologue britannique Tim Livesey
vient de lancer un nouveau service au
sein de Minexia, la société de conseil
financier à destination des miniers qu'il
préside : NR Private Market. Cette pla-
teforme web prévoit de faire du match-
making entre compagnies minières et
investisseurs intéressés par leurs projets.
Le dispositif vise tout particulièrement
les juniors d'exploration qui, malgré un
rebond du prix de certains minerais,
souffrent souvent de la frilosité des inves-
tisseurs à financer les études et travaux
nécessaires à la valorisation des ressources
de leurs permis. Tim Livesey est justement
le PDG de la junior britannique Oriole
Resources (ex-Stratex International,
 AMI nº425). Cette dernière explore les
projets d'or de Dalafin au Sénégal, où
l'élection présidentielle se tiendra le
24 février, et ceux de Bibemi et Wapouzé
dans le très inexploré Cameroun.
Toutefois, NR Private Market intégrera
également des entreprises déjà en pro-
duction et des sociétés de services sur sa
plateforme. Tant les projets que les finan-
ceurs potentiels seront examinés par les
équipes de NR Private Market avant d'être
mis en ligne.

Consultants
Zimbabwe Webber
Wentzel mise sur
les mines du pays pour
accroître sa clientèle
Malgré la difficulté de réaliser des
opérations bancaires au Zimbabwe,
le secteur minier du pays continue
d'attiser la curiosité des investis-
seurs depuis que Robert Mugabe
a été évincé de la présidence en
2017. Le 4 février, en marge de la
conférence Investing in African
Mining Indaba, le cabinet d'avocats
sud-africain Webber Wentzel, par-
tenaire du britannique Linklaters,
a organisé un atelier sur le secteur
minier du Zimbabwe dans ses
bureaux du Cap. Si l'associé du
cabinet spécialiste de la fiscalité
Michael Denenga a précisé le
cadre légal et réglementaire du
pays, le ministre des mines de
Harare, Winston Chitando, a quant
à lui présenté les ressources du
pays. Le géant Anglo American,
qui opère la mine de platine d'Unki
dans le pays, ainsi que la Banque
mondiale, étaient également pré-
sents lors de l'événement.
Angola Superlink
aide les investisseurs
étrangers à s'implanter
dans les mines du pays
La libéralisation progressive du sec-
teur minier angolais depuis l'arrivée
de João Lourenço à la présidence
(lire   page 1) pourrait bénéficier
au cabinet de conseil et d'intermé-
diation basé à Luanda Superlink.
Fondée en 2015, cette société met
en contact investisseurs potentiels
et propriétaires de projets miniers
en quête de partenaires opération-
nels et financiers, tout particulière-
ment dans les diamants et l'or. Le
cabinet est dirigé par Silvio Costa,
qui s'est rendu à la conférence Inves-
ting in African Mining Indaba au
début du mois de février, ainsi que
Paula Sammer Pinto Jorge et Dio-
nisia Feliciano Morais Silva.

Tous les articles depuis 1992 sur AfricaIntelligence.fr 5/6 19 février 2019 - nº433

Stratégies d'Etat
Congo-K
Frank Van
de Wille fait
avancer Freeport-
McMoRan dans le
cuivre de Kisanfu
Si la société américaine Freeport-McMoRan
a vendu en 2016 au groupe chinois China
Molybdenum Co (CMOC) ses intérêts dans
la mine de cuivre de Tenke Fungurume,
située au Lualaba (  AMI nº417), elle n'a pas
déserté le Congo-K pour autant. Freeport
explore toujours le projet tout proche de
Kisanfu - que CMOC devait à l'origine rache-
gabonLe conseiller d'Ali Bongo Mathurin
Ango cherche des fonds pour ses mines
L'ingénieur géologue gabonais Mathurin
Ango est actuellement à la recherche d'une
société qui pourra réaliser un levé aéroporté
sur les deux permis aurifères que l'entreprise
dont il est administrateur, Sosem, détient
au nord-est de son pays. Si Sosem extrait
déjà de l'or de manière artisanale sur les
sites, le levé doit évaluer l'opportunité d'une
exploitation du site à plus grande échelle.
En parallèle de ses activités privées,
Mathurin Ango est conseiller du pré-
AfriqueZhang Xiao Mei plonge Sabit
Group dans les mines
La femme d'affaires chinoise Zhang Xiao
Mei et plusieurs de ses associés se sont
rendus à la conférence Investing in African
Mining Indaba. A la tête de Sabit Group,
conglomérat fondé à Johannesburg en
1998 très présent dans l'accompagnement
des Chinois souhaitant voyager, émigrer
ou investir en Afrique, Zhang Xiao Mei
veut développer les activités de la société
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Exploration-Production
ter aussi avant de se rétracter -, et prévoit de
démarrer la construction de la mine en 2019.
Pour piloter ce projet, dont les derniers
résultats indiquent une ressource de 141 mil-
lions de tonnes de minerai, dont du cuivre
(1,83% pour le milling et 2,39% pour le leach-
ing) et du cobalt (environ 1%), la société a
nommé l'ingénieur Frank Van de Wille
directeur de Freeport au Congo-K. Ayant
travaillé dès 2009 pour le groupe amé-
ricain, Frank Van de Wille était
devenu directeur des opérations de
Tenke Fungurume en 2013. S'il était resté
sur ce site quand Freeport a cédé ses intérêts
dedans, il l'a donc quitté il y a peu pour reve-
nir au sein du groupe américain à Kisanfu.
La question de l'usine de traitement du
minerai est encore à l'étude. Quand Free-
port était propriétaire de Tenke Fungu-
rume, le groupe prévoyait de transformer
dans l'unité dédiée de ce site la production
de cuivre et de cobalt de Kisanfu.
sident gabonais Ali Bongo depuis le
mois d'avril dernier sur les questions
minières. Auparavant, Mathurin Ango a
été conseiller du ministère des mines
du Gabon, et était alors responsable du
suivi du projet de fer de Belinga
(   LC nº529 ). Il a également dirigé
l'exploration de l'uranium d'Oklo, autre-
fois développé par une filiale d'Areva
(devenu Orano) et travaillé sur le gise-
ment d'or d'Etéké.
dans le secteur minier du continent, qui
intéresse nombre de ses compatriotes.
Zhang Xiao Mei, qui est membre de la
South Africa-China Economy and Trade
Association, et ses partenaires sont tout
particulièrement intéressés par l'or, le zinc
et le cuivre. Ils prévoient d'effectuer pro-
chainement un séjour au Congo-K, qui
regorge notamment de métal rouge.
AFRICA MINING INTELLIGENCE est une publication du site Africa Intelligence, édité par le groupe Indigo
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X Autres publications : La Lettre du Continent, La Lettre de l’Océan Indien, Maghreb Confidentiel,
Africa Energy Intelligence, Intelligence Online, La Lettre A.
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Exemplaire destiné exclusivement à Thierry LACROIX - Abonné n°AA023303
Réseaux d'affaires Hommes de pouvoir
Jérôme Besnier, pilote des ambitions
africaines de Freeport au-delà de Kisanfu
Si Freeport détient déjà un site à fort potentiel
au Congo-K, Kisanfu, la société ne compte pas
s'arrêter là dans le cuivre et le cobalt de cette
zone du continent. Ainsi, Jérôme Besnier,
prédécesseur de Frank Van de Wille au poste
de directeur de Freeport au Congo-K, a été
récemment désigné directeur de l'exploration
du groupe en Afrique. Selon nos informations,
Freeport s'intéresse notamment à des permis
de cuivre et cobalt en Zambie, mais aussi en
Angola. Le programme de cartographie des
ressources minières angolaises, le Planageo,
fait dire aux autorités de Luanda qu'une zone
de 100 000 km2 au sud-est du pays dispose
d'une géologie très similaire à celle de la
Copperbelt à cheval sur le Congo-K et la
Zambie, et serait donc une extension de celle-ci
(  AMI nº386). Géant du cuivre mondial,
Freeport exploite déjà des mines de ce minerai
mais aussi de molybdène et d'or aux Etats-Unis,
au Pérou, au Chili et en Indonésie.
madagascar Fidiniavo
Ravokatra, homme
de confiance d'Andry
Rajoelina aux mines
Nommé ministre des mines et des ressources
stratégiques de Madagascar le 24 janvier, Fidiniavo
Ravokatra est un affidé du président Andry Rajoelina.
Ingénieur des mines, Fidiniavo Ravokatra faisait
partie de l'équipe "ressources naturelles" de l'Initia-
tive émergence Madagascar (IEM), plateforme de
réflexion fondée par Andry Rajoelina en janvier 2018
et socle de son programme électoral (  LOI nº1490).
Avec d'autres experts, Fidiniavo Ravokatra devait
alors identifier comment développer le secteur minier
malgache, en améliorer la gestion et la redistribution
des revenus. Il a également la confiance du premier
ministre, Christian Ntsay, qui en avait fait son conseil-
ler en charge des mines lorsqu'il a été mandaté en
juin pour former un gouvernement de "consensus"
afin de faire cesser la crise politique dans le pays. Si
toute décision stratégique attendra probablement
les élections législatives du 27 mai, les investisseurs
miniers comptent sur le nouveau ministre pour
transmettre leurs messages directement au sommet
du pouvoir, notamment la nécessité de rouvrir l'octroi
de nouveaux permis, opération suspendue depuis
2009 par le président d'alors… Andry Rajoelina.
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19 février 2019 - nº433