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par
M. Matar
Docteur-lngénieur
et
J. Salençon
Professeu r
Laboratoire de Mécanique des Solides
(Ecole Polytechnique, Ecole des Mines de Paris,
Ecole Nationale des Ponts et Chaussées)
fonctionnement de I'ouvrage concerné > Le plan de l'article qui ne traite donc que du problème
au problème schématique dans lequel modélisé est ainsi le suivant :
< la fondation est supposée de type semelle filante, infini- le chapitre 2 est consacré à la définition de la capacité por-
ment rigide, soumise à un chargement uniaxial détermi- tante en montrant que le problème posé est typiquement
un problème de Calcul à la rupture, et en signalant en par-
(1) C et (D sont utilisés ici comme notations génériques pour la cohésion ticulier que la méthode de superposition utilisée classique-
et l'angle de frottement, SanS aucune signification particulière. ment en est une application directe ;
2.5 Conséquences
a) Qu: \, "rrrifi,
ot'
2.6 Remarques
On a vu que la seule définition possible pour la capacité
portante. q u dans le cadre d'une approche qui ne repose
que sur la connaissance des capacités de résistance du sol
de fondation, est celle d'une charge extrême au sens du
calcul à la rupture : q u est la plus grande charge
susceptible d'être supportée par la fondation dans les con-
ditions indiquées. ll s'agit là évidemment d'une réponse
partielle au problème (modélisé) posé, ne serait-ce que
parce que rien ne permet d'affirmer que toute charge infé-
(t) Ce résultat repose sur le fait que le domaine des états de contraintes Fig.6 Semelle filante sur couche de sol homogène
supportables pour le critère de Coulomb est un cône convexe. d'épaisseur lirnitée
sans intérêt réel. o Supposons d'abord i q?, est alors égale à ql pour
(D + O
h 4
triction sur O ; en effet la démonstration demeure valable
pour (D O. On peut donc ainsi regrouper sous le même
-
formalisme les cas du sol purement cohérent et du sol La fonction K(9 ,O) est ainsi déterminée pour Q) O sans
frottant (t). h
qu'il soit nécessaire de procéder à aucun calcul nouveau.
On déduit immédiatement de ce théorème d'équivalence
que la capacité portante qu ne dépend des paramètres 4.3 Détermination de la fonction
définissant le problème P indiqués à la formule (3.5) que g+7tg@
par l'intermédiaire des groupements définissant le pro- c\(
F^ B, +, O )I
blème P2. Plus précisément, compte tenu de (4.1) et avec co*qtgq,'h'
la notation de (3.5) on a :
Qu: q + f(C" + q tg O, g + Ytg O, B, h, O, O, O) La détermination de la fonction F s'effectue en construi-
sant, pour (Co+q tg(D) + O, une sotlution complète pour le
Par l'analyse dimensionnelle, on déduit alors que la capa-
problème P2. On s'appuie pour cela sur la théorie des équi-
cité portante q, pour le problème P se met nécessairement
libres limites plans pour les sols nbn-homogènes (cf. par
sous les formes suivantes : ex. Olszak, Rychlewski et Urbanowski (1962) ou Salençon
(19741. pour les équations de ce problème).
(0,-q+(co
+ qtso) Fc(mB,*,o) Nous nous restreindrons ici à donner des indications som-
(4'2' maires sur la démarche suivie et la forme des réseaux de
I ,' (co +o
+ q ts o) lignes caractéristiques obtenus. Tous les détails sont dis-
' ponibles dans la référence (Matar, 1978) déjà citée, en
+(g+ytso)e *(l ,o) particulier en ce qui concerne les champs de vitesse et les
prolongements des champs de contraintes.
43
La construction de la solution pour une couche de sol
1:l(C^+qtg@)
'o-r--, :O d'épaisseur limitée s'effectue à partir de la solution du cas
du sol semi-infini (h:æ) d'une manière analogue à celle
(1) Ceci prouve en fait que c'est le facteur N's: N', cotgO qui est signifi-
décrite dans Mandel et Salençon (1969, 1972l. et Matar
catif et non N'n lui-même (de la même manière que N'": (N'q-1)cotgO
et non N'q -1). Ceci apparaîtra dans les abaques pour le calcul pratique et Salençon (1971). Elle a été faite dans l'hypothèse
donnés au chapitre 5. (g+y tg(D)
Problème PL Problème P
So/ non pesant, cohésion variable modifiée So/ pesant, cohésion variable
Fig. 12 Probtèmes P2 et P ;
correspondance entre les champs de contrainte : gl
- g+ (^r z - d !;
correspondance entre les capacités portanfe.s .. ql, : Ç
u- Ç
Numéro de la 9et 12 9 12
figure
Poids v Tr:y+gcotg@ o
volumique
G radient de g
cohésion
o 92: g + y tg O
Cohésion en co +qtgO Co*qtg(D
surface
S urcharge o o
latérale
co ntra inte
2
9(z)= Co* tl tg?
-(g *Y tgp) z
ho
rl
I
c?z)= Cotqtgp
rt I
I
-(g "Itgf) z
I
I
ù
I
B/h = 30
=24
F ig.
102
18
104 ffi'
REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 9 63
10u
100
103
B/ h -< 0,63
9:-11-]gf,n
103 104
co+q tgP-
102
Fig. 19
Ce coefficient s'apparente au coefficient employé par en posant N',',(8, O) cotg@ - 1/2 pour O - O.
Lundgren et Mortensen (1 953). ,h
ll représente pour e : O, le rapport entre e, et (Cr) superp.
On a évidemment :
F.(g+YtqoB,P,o)
Co+qtgo h
1<u"t#,nrt B
h
o) <
1 g+Ttg@ 1 g+ytgO _ N'" (B/h,O)
BN', (fi,o)corg<D + N'" (P,o1
2 C
o+qtg@
z q.q-so B
r.r;imO cots@ +
(4.141' p^ 1g+Ytg@ B, æ, O) : 1 vl
o
-
+vtq0
B,vo>o
de B/h
v Co+qtgO
Co+qtgO
e+Ytg0
Cor + q teô
tf;)s(fi)"*(i),
-B
Fig. 20 Propriétés de trt,
D'où, en se reportant à (3.3), on voit immédiatement que :
Sur fes figures 21 ,22 et 23 on a représenté F.en fonction ment à l'aide d'une échelle logarithmique comme nous
de son premier argument, par des courbes << ido-B ln > à O l'avons fait sur les figures 17 à 1 9 pour F.. Ce type de
fixé ; sur les figu res 24 à 26 on a représenté p^ en fonction représentation n'est pas utilisable commodé-ment dans la
de son premier argument par des courbes < ido-O D à B/h pratiq ue.
fixe pour les petites valeurs de Blh (t). On constate que
I'on obtient des courbes en cloches qui appellent les com-
L'utilisation de la méthode de superposition étant habi-
mentaires suivants :
tuellement assez aisée, nous proposons de fonder le calcul
pratique de la capacité portante sur cette méthode en
Pour les figures 21 à 23 on voit que : emptoyant des coefficients correcteurs, à partir de la défi-
- la valeur maximale lrrmax de F", correspondant au pic nition 6s pc donnée par la formule (4.9).
des courbes, est une fonction décroissante de Blh; Pour cela on donne à @ fixé, les courbes < iso-p", dtns le
- la sous-estimation de la capacité portante introduite par plan (g+ Y tg (D B, B) déjà introduit à la figure 20.
l'utilisation de la méthode de superposition peut être Co*qtg(D h
importante, en particulier pour les petites valeurs de B/h.
En regard de ce plan, on a tracé les courbes donnant
Pour les figures 24 à 26 : N'. (B/h, @) et N', (Blh, ip) cotg ip en fonction de B/h.
valeur maximale p^ max de F^, correspondant au pic
-desla courbes, Ces abaques, où les valeurs des coefficients Fc,N'",
est une fdnction décioissante de O ; N'v cotg O peuvent être lues ou interpolées, sont d'un
- la sous-estimation de la capacité portante introduite par eriploi commode pour calculer dans la pratique la capa-
I'utilisation de la méthode de superposition peut être cité portante, en appliquant les formules suivantes
importante, en particulier pour les petites valeurs de O. déduites de (3.1'5, (3.9) et (4.9) :
Pour un sol purement cohérent (@ - O), Fr^ passe par un Pour un sol de Coulomb (O + Ol
maximum égal à 1 ,72 pour gB/Co - 22.
ll ressort de ces résultats que la sous-estimation de la (5.1 )
capacité portante introduite par l'utilisation de la méthode
de superposition peut être importante, en particulier pour g + y tg 9B
les petites valeurs de Blh et de O, et va jusqu'à atteindre er:q + p.(co + q tg o)l-1 I-- o + N'.J
L2Co+qtgO-N'ocotg
40 % de la valeur exacte de qu.
B/H =3
ln =4
1,50 B/H =
BIH-6
B/H -8
B/H =f o
1,25 =f5
B/H =20
B/H =30
10 102 103
F is. 21
Fc (p
= 10'
iy
1A
fso,o3
g * T tgQg
F ig. 23
rt
7s
I @n
q tg9-
Co*
F ig. 24
9 +T tgq*
Co*q tgg-
Fig.25
lt
1,75
1,25
t T Tsqe
tgp
r+Q
10 103
F is, 26
Cohésion en surface : Co
- 1O3Pa F.: 1
'65
Gradient vertical descendant
de cohésion rg:2,5x103N/m3 d'où :
ll n'est pas sans intérêt d'examiner I'influence que peut (1) Argile en Méditerranée (Le Tirant, 1976).
I't0
I
i 9=o'
I
bl0
I
1,25
-gz f
T g
I
ll(_0
Qu=O*lrc.Co( *;.+ I
ffir I
ï
I
Ftig .27
B/h
_. _------- 130
_ l?0
q
llrlll
C= C;9 z
F ig. 28
B/h
C=Cogz
9u=9* 1t.{Co*9tgP) t
'liffi t*icotst.*.1
-8,34
103 10
2,46
F ig. 29
(p 35'
=
z)=Co- gz6
uo_
Fig.33
C=Cog z
9= 40'
'7s,31
101,9l',
102 Ît
F ig. 34
-t I
I
I
--.--1
i lro,
231,A1 133,87
Fig. 35
qu | 104 Pa q I l}aPq
u
n c = c*orr**,
2,33
H SupERPosrrroN
n c = crorr**,
fr,*- l
t
C=Co
l=æl
SupenposrrroN
l=Ël
tffil 1,26
1.,62
bT C=Co
0,77
0,51
3,12
F ig. 38
0,63
F ig. 36
qu no'Po
: O
ffir= 4o de cohésion (milieu homogène) :g
En se reportant aux abaques de la figure 32, on lit:
@r= oo d'où
F": 1 '2O
Qu: 1,2O (er)rrperp.
:
- O,2Oq ;
/o.'
/
E
tY/
io
el
9 po
9 bo
I
lo
102 103