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Introduction
LE NOUS UNIVERSITAIRE
GUIDER LE LECTEUR
Montrer la structure de sa pensée en utilisant des titres, sous-titres, intertitres
(Chapitre I, partie 1.1, 1.1.1, etc.) pour mettre en valeur la progression des idées
ARGUMENTER ET JUSTIFIER
Évitez les affirmations non justifiées
Par exemple : « Nous avons choisi de travailler sur ce sujet parce qu’il est
intéressant. »
D’accord MAIS : Pour quelles raisons est-il intéressant?
Sur quels plans? Par rapport à quoi?
Exemple de phrase justifiée : « Nous avons choisi de travailler sur ce sujet
parce qu’il nous semblait intéressant à plusieurs égards : sur un plan
théorique, il permet de questionner le concept XY, sur un plan social il permet
aussi de s’interroger sur la place de la politique (ou thématique XY) dans nos
sociétés contemporaines dites « hyperconnectées » (auteur Z). »
Pensez aux connecteurs logiques pour montrer les rapports entre les idées et variez
ces connecteurs (mais, cependant, toutefois, néanmoins, or, parce que, en effet, de
fait, ainsi…)
Évitez de répéter des mots trop souvent ou d’utiliser plusieurs déclinaisons d’un mot
dans un même paragraphe ou une même page
Exemple fautif : « Nous nous sommes intéressée à cet auteur parce qu’il offre
des point de vue intéressants pour nous. En effet ses idées montrent l’intérêt
d’étudier XY… »
PRECISION ET CLARTE
Supprimer les expressions populaires qui sont vides de sens et n’apportent aucune
information.
Par exemple « depuis la nuit des temps » , « depuis toujours » ou « au jour
d’aujourd’hui». Donnez plutôt des dates : « Depuis les années 1980, …»
Attention à l’usage de « certains » qui rend le discours trop vague et imprécis.
Au lieu de dire « certains auteurs abordent la notion…», dire plutôt « certains
auteurs, tels que X et Y » ou « certains auteurs (X, 1990; Z, 2005) abordent la
notion… »
Attention à ne pas généraliser de manière abusive!
Par exemple « tout le monde utilise de plus en plus les médias sociaux ». Cette
généralité ne représente pas la réalité: certains individus n’utilisent pas du
tout ces médias, notamment dans certaines régions du monde. Quelles sont
les sources qui appuient ce constat ? Il serait préférable de dire « D’après
auteur X, et auteur Y, les habitants des pays occidentaux/de certains pays…»
Expliciter : tout doit être expliqué et précis.
Par exemple, « la mobilisation sociale peut aussi être passive ». À quelle
définition correspond la « mobilisation sociale » ? Selon qui? Pourquoi et en
quoi peut-elle être passive?
Qui parle ? Pour chacune des phrases, l’auteur de ce constat, de cette idée ou de
cette pensée doit être mentionné.
Par exemple, si vous en êtes l’auteur, précisez-le : « je pense que/nous
pensons que ».
S’il s’agit de l’idée d’un auteur, mentionnez-le. Par exemple, au lieu de dire
« on peut dire que/il est avéré que… » précisez qui est le « on »
Utilisez des phrases courtes (sujet + verbe + complément)
Eviter l’emploi inutile des conjonctions « qui » et « que ». Elles alourdissent
inutilement la phrase et la complexifient. Au lieu de dire « L’idée qui fut abandonnée
en cours de route…», on dira « l’idée fut abandonnée en cours de route,… »
Éviter l’utilisation d’adjectifs démonstratifs « ce, cette… » ou de pronoms
démonstratifs « ceci, cela » en début de phrase. Le lecteur se perd, il est obligé de
relire les phrases précédentes pour ne pas perdre le fil.
Au lieu de dire « Ceci est un bel exemple de… » on dira « Ce discours est un bel
exemple de… ».
Exemple :
o Sujet : les possibilités de participation du citoyen au processus décisionnel dans
l’Union Européenne via les médias sociaux.
o Objet : dans le cadre du Brexit, comment les citoyens britanniques ont pu donner
leur opinion sur les médias sociaux à propos du processus durant le referendum.
Pour chaque type de sujet et d’objet de recherche, la réflexion est toujours similaire. On part
d’une idée générale et on va vers un contexte plus précis et des cas plus particuliers. On
tente de spécifier et délimiter l’objet sur lequel on veut travailler.
Pour problématiser, il faut s’appuyer sur des études déjà réalisées, sur de la documentation,
sur de la littérature scientifique, etc.
Revue de la littérature
o Outils à disposition : cible+, base de données, références en langues étrangères,
Zotero ou EndNote (logiciels afin de rassembler toutes les références utilisées durant
la rédaction du Master) ; fiche de lectures (espace où l’on peut résumer le contenu
des articles et des ouvrages)
Construction de la problématique
Certains éléments doivent figurer dans une problématique.
Les hypothèses pour les approches déductives ou les propositions/intuitions dans les
approches inductives : selon le type de recherche (compter ou comprendre la nature de
certaines choses), soit on fonctionne sur un système d’hypothèses que l’on va chercher à
prouver ou à infirmer ; soit on fonctionne sur un système de qualitatif, alors on fonctionne
sur un système d’intuitions.
Objectifs de recherche
o Reprennent les questions de recherche
o Balisent le champ de la recherche
o Déterminent ce qui sera « atteint » grâce à la recherche et où on veut en venir.
La stratégie méthodologique sont les moyens mobilisés pour atteindre les objectifs de
recherche. La stratégie méthodologique est le choix entre:
Les entretiens de recherche, les focus-group, les questionnaires, recueillir des
opinions, mesurer des comportements
Analyse de corpus, donc soit de l’analyse de contenu soit de l’analyse de discours en
travaillant sur des articles journalistiques, des textes théâtraux, artistiques, …
Selon ce qu’on souhait étudie, on choisit entre ces deux types de méthodes.
La revue de la littérature ce n’est pas faire une méthode de recherche, c’est une étape du
travail scientifique.
6) Recueil des données sur le terrain
Le travail sur le terrain c’est quand on va rencontrer les acteurs ou analyser les textes afin
de répondre à notre question de recherche, c’est aussi constituer un corpus,… en fonction
de la méthode choisie.
Il faut rendre compte non seulement des données, mais aussi des outils utilisés, des auteurs
ajoutés en cours de parcours, la méthodologie, etc. Plus on arrive à montrer ce qu’on a fait
comme travail, plus on arrive à expliciter le travail, mieux on peut voir la compréhension du
travail de recherche. Documenter le cheminement de recherche, justifier les choix, dire en
quoi on est conscients des limites fait partie du travail évalué en bout de deuxième année.
Raisonnement hypothético-déductif :
Sur base de l’observation, on va faire l’introduction, puis faire les lois/théories, sur base de
celles-ci on fait des déductions et ensuite on cherche à valider ou invalider les hypothèses
que l’on traduira par des explications.
L’instrumentation
La machine d’Anticythère (le premier ordinateur connu) : c’était un calculateur avec une
15aine d’engrenage imbriqués les uns avec les autres, afin de prévoir, plusieurs années à
l’avance, tout une série d’évènements.
L’expérimentation
Al-Hasan, homme très important dans les sciences vivant sur le territoire actuel de l’Irak. Il est un des
premiers à modéliser la réalité.
Scientisme et SHS
Durkheim, le père de la sociologie française, bon exemple d’esprit scientiste positiviste dans les
sciences, qu’on étudie nature ou société c’est pareil, on peut arriver à des lois, les sociologies ne sont
plus d’accord avec ça. Il s’est efforcé de montrer des rapports, plus le tissu social est distendu plus il y
avait de risques de suicide dans la population. Il faut considérer les faits sociaux comme des choses
qu’on peut être à distance, qu’on peut étudier.
« Il faut considérer les faits sociaux comme des choses ».
Limites du scientisme
o Toute donnée est en partie construite (cadres théoriques, méthodologiques et
techniques)
o Sous-détermination empirique des théories : en fonction de l’outil utilisé, les données
font être complètement différentes.
Dans un raisonnement hypothético-déductif, toutes hypothèses doivent être vérifiables et pas trop
générale.
A) L’instrumentation scientifique
Journal de bord (field notes)
Enregistreur, appareil photo, caméra
Logiciels d’analyse de contenu
Outils numériques (« Digital Humanities »)
Outils statistiques
Le « microscope conceptuel » = outil n°1 pour le chercher en sciences de la
communication (// comme le microscope du biologiste). Le concept = les lunettes du
chercher en sciences de la communication.
B) L’expérimentation en SHS
L’expérience de Milgram : un scientifique donne des ordres à une personne lambda, étude sur
l’obéissance, s’il donne de mauvaises réponses, donne des décharges. Si la personne donne l’ordre à
une profession ou une position importante, on a tendance à lui obéir beaucoup plus.
Si on croise ces deux origines de sciences humaines, on a deux types d’approches dans les sciences de
la communication : quantitatives (=positivistes) & qualitatives.
positivistes (qui dit qu’il faut se contenter de la réalité directement observable, les faits, etc) &
Écueils du quantitatif
Les limites du raisonnement statistique.
Le danger de la réification = penser que des statistiques représentent des individus réels.
Selon Quételet, qui a « inventé » le concept de l’individu moyen. Ça n’existe pas, il
y a toujours des tendances changeantes.
Le « programme » qualitatif
Ecueils du qualitatif
Des choix épistémologiques en rupture : l’épistémologie relativiste = tous les discours se valent
et sont égaux => une recherche est un discours comme un autre. C’est du constructivisme
radical, où la recherche devient presque
anodine.
Problématiser = poser les bonnes questions de recherche mais c’est le plus gros souci que l’on
rencontre lors de la rédaction d’un mémoire par exemple.
Il ne faut pas opposer la recherche du quotidien et la recherche scientifique car elles interagissent
ensemble bien qu’elles aient un degré différent.
Recherche du quotidien Recherche scientifique
Intuitive Ancrée dans un/des cadres théoriques
Bon sens (= un élément de la réflexion) Cohérence conceptuelle
Occasionnelle Systématique
Spontanée Planifiée
Sélectivité subjective Objective
Pensée magique Rationnelle
(parfois) Irréfutable Réfutable (K. Popper)
Vise à des décisions personnelles Vise à l’accroissement des connaissances
Faire de la recherche = d’abord se poser les questions de façon scientifique, dépasser la description.
Problématiser =
Poser des questions de recherche et des hypothèses
o S’inscrivant dans un cadre (dans des théories) :
Théorique
Conceptuel
Paradigmatique (= grosse boite de théorie)
Déterminer les variables pertinentes sur lesquelles enquêter
Peinture avec beaucoup de cadres comme les amateurs du 18e siècle = métaphore pour dire qu’il faut choisir des
cadres théoriques pertinents, donc ne pas utiliser tous les concepts et les théories d’un sujet.
Le microscope conceptuel
La généalogie des concepts (= cadrage théorique)
Les douaniers conceptuels (cohérence des cadres théoriques).
Lorsqu’on utilise un concept, on doit en faire la généalogie pour pouvoir les utiliser à bonne escient
(les vérifier et voir s’ils sont compatibles entre eux).
o « Framing Theory » (concept de cadre) (E. Goffman, B. Van Gorp) = cadrage des
médias
o …
Paradigme = type de questions d’ordre général posées face à une réalité et d’où découlent des
théories, des méthodes ainsi que le choix de terrains de recherche et d’où peuvent naître des
programmes de recherche (Th. Kuhn)
Par exemple, le fonctionnalisme est une théorie anthropologie qui propose une lecture du
fonctionnement de la société sur la base des éléments qui assurent sa stabilité.
Le principe de publicité, pour Habermas, est l'exigence revendiquée d'un usage critique et public de la raison. Ce
principe s'inscrit dans le cadre plus large de la démocratie délibérative. Pour Habermas, une décision n'est
légitime que si la discussion qui y mène l'est également. En cela, la démocratie délibérative peut être définie en
opposition au modèle décisionniste, avancé notamment par Rousseau, qui postule que la source de la décision
suffit à en garantir la légitimité. Le débat public qui constitue la démocratie délibérative est donc un principe de
légitimité relayé par l'espace public, en lequel Kant voyait un nouveau principe normatif. La publicité (rendre
public) devient alors une source de légitimation allant à l'encontre du despotisme, selon Kant. Le principe de
publicité donne à l'espace public un véritable pouvoir critique, un « pouvoir d'assiègement permanent » selon
Habermas. Ainsi, l'espace public permet une revitalisation de l'État de droit par la délibération constante et
publique des individus.
F) Questions de recherche
1. Industrie culturelle
« Médiamorphoses » du Rebetiko
Approche
diachronique
(historique)
Principales variables indépendantes : variables liées au contexte social et politique de la Grèce
moderne
Principales variables dépendantes : variables liées au contenu musical et sémiotique du style
Rebetiko
Questions de recherche =
« Comment la ‘médiamorphose’ du Rebetiko permet à ce style musical de manifester les mutations
de l’identité grecque au 20e siècle ? »
2. Communication scientifique
La « qualité » des publications scientifiques
Question de recherche =
« Quel est l’impact épistémique et pragmatique des prescriptions politiques et managériales sur la
qualité des publications des chercheurs (en communication ?)
But = définir les moyens à mettre en œuvre pour réaliser les objectifs de recherche = vérifier la
validité de l’hypothèse (recherche de type hypothético-déductif) ou décrire, développer une
compréhension d’un phénomène et de ses intuitions (recherche de type-empirico-inductive, plutôt
qualitative)
3 étapes :
1) Préciser les concepts (phase d’opérationnalisation)
2) Définir l’échantillon / identifier le contexte, les sujets …
3) Elaborer les outils de recueil des données
Outils : ce qu’on utilise pour réaliser la méthode (outil = sondage, journal de bord, …)
Méthode : ce qu’on va faire
La façon dont on rédige la question de recherche donne des indices sur les méthodes à utiliser.
Méthode = l’observation (directe ou participante) avec comme outil une grille d’observation,
cartographie des échanges ….
Autre méthode peut être un entretien de recherche avec comme outil un guide d’entretien,
enregistreuse, …
Dernière (et plus importante) méthode est l’analyse de discours avec comme outil une grille d’analyse
(tableaux), logiciel d’aide à l’analyse, …
Louis Althusser (1918-1990) cherchait à définir une science de l’idéologie dont l’analyse du discours
aurait été une des bases théoriques :
- Elle « devait étudier la « déformation imaginaire » que subissent les
« rapports réels » des individus à leur position dans la formation
sociale quand ils se murent en représentations idéologiques ».
- Elle présupposait que cette déformation « obéit à certains processus
constants dont il est possible de mettre en évidence la
fonctionnement ».
D’après Maingueneau, l’un des auteurs de référence contemporain sur l’analyse de discours, ces
analyses ont pour objet « des textes au sens le plus plein du terme, c’est-à-dire des énoncés :
Produits dans le cadre d’institutions qui contraignent fortement l’énonciation
Inscrits dans un interdiscours serré interdiscours = un discours faisant référence à un autre
discours.
Qui fixent des enjeux historiques, sociaux, intellectuels …
Il s’agit donc d’énoncés dont le mode de structuration complexe et relativement stable possède une
valeur pour une collectivité, de textes associés à une conviction partagée, qu’ils suscitent et renforcent,
en bref des textes qui impliquent un positionnement dans un champs discursif (= règles de genre,
registres de discours ayant des règles particulières).
6) Implication sur la conception du corpus
Corpus = « ensemble de textes établi selon un principe de documentation exhaustive, un critère
thématique ou un exemplaire en vue de leur étude […] »
Maingueneau souligne que dans l’analyse discours, « le corpus n’[…] est donc pas considéré pour lui-
même, mais en ce qu’il est partie prenante dans une institution reconnue qui « définit pour une aire
sociale, économique, géographique ou linguistique donnée les conditions d’exercice de la fonction
énonciative » Althusser cité par Mainqueneau
Enonciation : « un sujet donné produit un énoncé donné à un moment donné et à un endroit donné,
et à destination d’un récepteur donné ».
Recherche « des conditions de possibilité de la stabilité du langage : quelles sont les contraintes qui
autorisent la description des régularités de la langue ? Comment expliciter, s’il y a lieu, les contraintes
propres au discours ? Comment prolonger la linguistique de façon à l’appliquer au-delà des limites de
la phrase, tout en conservant des garanties de scientificité ? » (Ghiglione et Blanchet, 1991)
Niveau de réflexion théorique sur le langage qui correspond à la recherche d’une « métalangue »,
c’est-à-dire à la recherche d’un « système formalisé assurant la description, mais aussi la construction,
de « types discursifs » (Ghiglione et Blanchet, 1991)
Attention aux « turbulences », aux variations présentes dans les textes présentes dans les textes.
Analyse conversationnelle
Surtout développée aux USA. Les manières de construire notre discours en fonction des situations de
communication dans laquelle on se trouve.
Analyse argumentative
Cela s’intéresse d’avantage aux éléments de preuve afin de convaincre les autres sur un raisonnement
basé sur des preuves. Type d’analyse utilisé notamment en analyse politique ou même historique.
Analyse sociocritique
Dans le texte se manifeste le lieu qui a permis le déploiement d’un discours grâce à des interactions
agissant ou construisant des réseaux de sens.
Les analyses de discours cherchent en quelque sorte un résultat fonctionnel pour le grand projet de
l’étude du discours (utilisation d’une ressource, le discours, qui varie selon le contexte).
Les corpus peuvent être construit à partir d’une sélection non probabiliste, c’est-à-dire en choisissant
des cas typiques (échantillonnage raisonné) ou en procédant à une sélection par réseau (échantillon
boule de neige).
Multitude de types d’entretien (du plus directif au moins directif) : avantages et inconvénients
∕!⧵ Adapter le choix de la méthode à l’objet, au type d’analyse envisagée, à l’usage de l’enquête !
C’est une méthode « simple » à première vue … MAIS elle est plus problématique qu’il n’y parait car
elle résulte d’une interaction (Eeur – Eé)
Nécessite une identification et analyse des « affects » et forces sociales
Eviter la naïveté méthodologique
C’est une méthode courante en sciences humaines et sociales, dans des métiers de la communication,..
L’enquête à fin scientifique ≠ journalistique, sociale, administrative, policière, …
L’objectif de connaissance ≠ thérapeutique, persuasion, orientation, contrôle, …
7) La relation d’enquête
Critères :
o Clarté = définir les notions et concepts
o Pertinence = démarche empirique
o Faisabilité = être « réaliste »
o Ce qu’il est :
Outil hybride (questions à poser pour soi = / = à l’interlocuteur)
Outil évolutif : accompagne l’exploration du terrain
Eviter la formalisme, privilégier l’intéressement > faire preuve de votre crédibilité, de votre
engagement !
a) Le moment de la rencontre
b) Le démarrage de l’entretien
c) La fin de l’entretien
Toujours vérifier les normes et politiques éthiques de l’institution (ici, l’ULB, Faculté de lettres,
traduction et communication)
o Formulaire de consentement à l’attention de l’interviewé
o Rétribution à la participation ?
o Utilisation des données obtenues (conservation : comment ?, combien de temps ?)
o Evaluer les difficultés et conséquences des entrevues
Tenir compte des principes d’anonymat, de respect de la vie privée, des données personnelles
o Voir CPVP : Communication de la Protection de la Vie Privée
(https://www.privacycommission.be)
Brochure pour le chercheur
Attention aux données à caractère personnel !
Les données à caractère personnel sont des données concernant une personne directement ou indirectement
identifiée ou identifiable. C’est du moins la définition d’une donnée à caractère personnel selon la Loi vie privée.
Cette loi prévoit une protection spécifique de ces données lorsqu’elles sont traitées.
Rappel :
Le degré de formalisation/structuration dépend :
o De l’objet étudié
(objectifs à atteindre)
o De l’usage de l’enquête
(entretiens exploratoires, complémentaires, successifs, uniques, …)
o Du type d’analyse projetée
(analyse globale, comparative, thématique, …)
NB : Si c’est une enquête extensive alors utilité d’entretiens-test
Selon l’usage à en faire, le type d’interrogation et ses propres préférences, le guide comportera la
liste complète des thèmes, sous-thèmes et/ou questions et sous-questions.
Importance de sa formulation ! :
Marque l’entrée dans l’entretien
Définit le thème du discours attendu
Prend souvent la forme d’une simple indication :
« J’aimerais que vous me parliez de … Comment cela se passe…, « Pourriez-vous me
raconter… »
Conseils :
Clarté, en rapport direct avec l’énoncé du thème de la recherche (ne pas se « cacher »)
Ni trop étroites, ni trop larges
Non incisives : risque de provoquer des réponses défensives
Non orientées/inductives (artefact)
Favoriser le COMMENT, le RECIT plutôt que le POURQUOI (justification) : permet de
développer le contexte, les circonstances conduisant à certaines pratiques ou points
de vue
Elles font partie des techniques pour suivre le Eé (accompagner le déploiement de son récit,
ce qui suppose un degré d’ouverture important de l’Eeur)
Elles portent sur les propos de l’interlocuteur s’inscrivent dans le fil de son discours :
« Intervention de l’enquêteur qui est une paraphrase ou un commentaire de l’énoncé précédent de l’Eé »
(Blanchet)
Elles permettent de :
o Explorer les propos de l’Eé (richesse, profondeur)
o Recentrer le discours
o Synthétiser
Elles précisent vos intentions et rendent compte de cotre écoute > À utiliser avec modération :
efficaces pour soutenir le discours mais rarement neutres.
Principe général : une question qui pose un problème de compréhension est une mauvaise
question
Conditions minimales :
o Vocabulaire simple et concret
o Ne traiter qu’un problème par question
o Eviter les formulations négatives
o Formulation qui n’induit pas une réponse (neutre)
o Attention au vocabulaire, aux registres langagiers de l’interlocuteur ; attention au sens
variable des mots
o Privilégier les pratiques, les « comment » aux « pourquoi ? »
o Eviter les questions chargées d’affectivité, de jugements moraux, de valeurs (attention
aux mots courants, journalistiques, étatiques, .. ex : mixité sociale).
3. Compétences réflexives : mettre l’entretien en rapport continuel avec les impératifs de la recherche,
rester attentif à ce que l’on fait, précisément, en cours de réalisation, se réajuster, noter les transitions
et les digressions inhérentes à toute rencontre entre personnes, etc. » (Forget, 2014)
Retranscription (verbatim)
Analyse de contenu
« L’enquêteur n’est pas l’exécutant d’une procédure de recherche préformatée : il est acteur à part
entière d’une recherche qui, au fil des entretiens, fait évoluer ses cadres d’analyse »
(Barbot, 2010 p. 141)
“L’analyse d’un entretien doit comprendre une élucidation de ce que les questions du chercheur, la
relation d’échange et le cadre de l’entretien induisent dans les propos de son interlocuteur. Considérer
ces derniers indépendamment d’un contexte aussi marquant serait faire preuve de naïveté
épistémologique.”
(Quivy et Van Campenhoudt, 1995 p. 197)
«il est faux de croire que les enquêtés sont tous immédiatement en mesure de parler de ce qu’ils font »
(Lahire, 2012, p. 23, cité dans Forget, 2014)
Quivy, R., Campenhoudt, L. v., & Marquet, J. (2011). Manuel de recherche en sciences sociales (4e éd.
entiè rement revue et augmentée ed.). Paris: Dunod.
Blanchet, A., Gotman, A., & Singly, F. d. (2007). L'enquête et ses méthodes: L'entretien (2e édition
refondue ed.). Paris: Armand Colin.
Kaufmann, J., & Singly, F. d. (2016). L'entretien compréhensif (4e édition ed.). Paris: Armand Colin
Beaud, S., & Weber, F. (2010). Guide de l'enquête de terrain: Produire et analyser des données
ethnographiques (Quatriè me édition augmentée ed.). Paris: La Découverte.
Berthier, N. (2016). Les techniques d'enquête en sciences sociales: Méthodes et exercices corrigés.
Paris: Armand Colin.
Consigne : Vous avez hérité dernièrement, pourriez-vous me raconter comment ça s'est passé ?
1. L’avant succession : les héritiers avaient-ils pensé à l'héritage avant qu'il n'arrive
2. La succession :
o Décès : circonstances, cérémonie, religion, décès vécu par les différents membres
o Ouverture et déroulement de la succession : quand, comment,...
o Protagonistes : qui s'occupe de quoi : famille, avocats, notaires,...
3. Le temps du partage :
o Le patrimoine : composition, provenance
o Les héritiers : situation familiale, statut socio-professionnel
o Options concernant la répartition des biens,…
2) L’observation directe
C’est une méthode qualitative de collecte des données qui permet de saisir les phénomènes sur le
vif ; les comportements au moment où ils se produisent en observant différentes situations sans
l’intermédiaire d’un document ou d’un témoignage ( ≠ des autres méthodes).
Observer quoi ?
o Les performances (les exploits des acteurs, …)
o Les interactions (verbales et non verbales)
o Les rituels et cérémonies (fêtes, évènements, spectacles, réunions)
o Les lieux (la disposition ou l’aménagement de l’espace)
o Les objets
L’observation est dite « directe » car elle se pratique en temps réel (au moment où ils se produisent)
et sans intermédiaire. Elle produit des données brutes.
Les méthodes indirectes, on va donc passer par quelqu’un : le questionnaire, l’entretien, l’étude de
documents, … passent par le témoignage (écrit ou oral) d’un acteur pour étudier un phénomène social.
L’observation se réalise au
quotidien, avec les 5 sens
« Observer est en effet une
pratique sociale avant d’être
une méthode
scientifique ». (Anne-M Arborio &
Fournier)
Albert Londre, journaliste d’investigation Emile Zola, en littérature, détails précis en situation
Florence Aubenas, 2010, se fondre sur le terrain Raymond Depardon, filme les audiences *
*+ extraits de la BA.
Entretien avec Haymond Depardon (vidéo)
Impression d’être hors-la-loi car il rentre grâce à ces contacts (// illégitime).
L’observation se réalise au quotidien, avec les 5 sens « Observer est en effet une pratique sociale
avant d’être une méthode scientifique ». (Anne-M Arborio & Fournier)
Difficultés :
o Si terrain familier Enquête par distanciation = « rendre étranger ce qui est familier »
o Si terrain inconnu Enquête par dépaysement = « rendre familier ce qui est
étranger »
(Beaud & Weber,
2010)
Ses
objectifs :
o Etudier les évènements tels qu’ils se produisent et au moment où ils se produisent.
o L’analyse du non-verbal
o « Seul moyen d’accéder à certaines pratiques » :
des pratiques réalisées inconsciemment (dont on se rend pas compte)
difficiles à verbaliser (
ou faisant l’objet de discours préconstruits (volonté de les dissimuler)
Quoi noter ?
o Les coordonnées spatio-temporelles : qui, où et quand ?
Organisation de l’espace et personnes présentes (acteurs et rôles)
o Ce que j’ai fait
o Ce que j’ai vu et entendu
o Ce qui m’a choqué/frappé
c) Sortir du terrain
Rester animé par un projet de connaissance avant de se retrouver impliqué dans les intérêts des
acteurs.
En milieu hospitalier
Goffman, E. (1968). Asiles. Études sur la condition sociale des malades mentaux (Le Sens commun).
Paris: Editions de Minuit.
Belorgey, N. (2010). L’hôpital sous pression: enquête sur le nouveau management public (Enquêtes de
terrain). Paris: La Découverte.
Structure article/mémoire
Introduction
o Présentation du sujet et de son contexte
Problématique
o Objectifs, problème/enjeu, question de Projet de recherche en
recherche et hypothèses décembre (18 décembre)
Méthodologie
o Objectifs, avantages et limites
Cadre théorique
o Revue de littérature
Résultats
o Données recueillies sur le terrain
Conclusion
Bibliographie
Ses avantages :
o La saisie des comportements et des évènements sur le vif
o Recueil de matériaux spontanés
o La relative authenticité des comportements
Ses limites :
o L’acceptation sur le terrain
o La relation observateur/observés
o Le problème des traces // mémorisation
o L’interprétation des données
IV. Les approches quantitatives II : le questionnaire
1) Nature du questionnaire
On utilise des questions précises et standardisées (les mêmes pour tous) afin de recueillir des données
(= opinions et informations factuelles) auprès d’un grand nombre de personnes.
Méthode quantitative :
o S’appliquant à un échantillon représentatif d’une population (échantillon contraire à
celui-ci, ce que fait Deborsu dans c’est pas tous les jours dimanche)
o Devant permettre des inférences statistiques (validité externe = généraliser le
questionnaire à l’ensemble de la population) : la plupart des étudiants de l’ULB
pensent que (…)
o Afin de vérifier ou d’infirmer une hypothèse de recherche (= approche hypothético-
déductive) (validité interne)
2) Histoire du questionnaire
Recensements
Développement des statistiques au 19e siècle : Adolf Ketlet (l’homme moyen pour tous les
paramètres), personnage important dans les statistiques en Belgique – recensement de la
population belge en 1846.
Développement parallèle à l’AC dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale aux USA :
c’est un technique qui s’est développée pendant la 2GM, on faisait des analyses de contenu
de la propagande militaire, et on était chargé d’investiguer l’état, le moral des troupes,
comment les soldat se portaient physiquement et moralement par des questionnaires
Recherche « administrative » de Lazarsfeld sur l’influence des médias (Personal Influence,
1955) : quand on communique par les médias, il y a des leaders d’opinion qui sont là pour
réinterpréter ce qui a été dit. Comment sont-ils arrivés à mettre en évidence le two-step flow
of communication ? en faisant massivement des questionnaires, dans les années 40 et 50, ce
qui a permis d’avancer dans la compréhension qu’on avait dans la manière dont les médias
influencent les gens.
Enquêtes d’opinion et sondages marketing
Consultations politiques
3) Avantages du questionnaire
Bon marché (en particulier s’il est auto-administré), et gratuits dans certains cas. Si on veut le
faire à grande échelle, ça coute un peu.
Récolte rapide d’information abondante et récente
Description au niveau macro d’un phénomène permettant de déterminer des liens de
corrélation et/ou de causalité entre des variables
Outil très répandu comme source secondaire : cependant il faut vérifier que l’enquête a été
faite de manière scientifique.
o European Social Survey : ils publient des fascicules qui simplifient les résultats
des enquêtes menées à intervalles réguliers.
4) Limites du questionnaire
Pas de relances ni de reformulations pour aider le participant à exprimer son point de vue et
compléter l’information, donc une fois que la question est formulée elle l’est une fois pour
toute. On ne peut pas interagir avec le répondant, pour qu’il en dise davantage.
Problèmes liés à la fiabilité des répondants, la question de la validité interne (les questions
vont-elles pouvoir m’aider réellement ?)
o Mensonges possibles (questions personnelles)
o Erreurs possibles
o Si auto-administré : identité du répondant réel
o Le fait que le répondant n’aille pas jusqu’au bout
Si auto-administré traitement des questionnaires incomplets
Taux de réponse élevé et représentativité difficiles à assurer : il est difficile d’avoir un nombre
vraiment représentatif.
o On peut redresser, éventuellement essayer d’avoir plus de réponse d’un type de la
population.
Si je sonde les intentions de vote, il y aura plusieurs variables mais l’une serait :
Si vous comptez voter pour les prochaines élections, pour quel parti allez-vous
voter ?
o Liste de partis politiques, avec un ordre objectif. Pas d’ordre classique.
Formulation
o Questions courtes, précises et sans ambiguïté (ajouter une précision en précisant
quelque chose dans la question, termes qui ne seraient pas tjs précis)
o Questions auxquelles les répondants peuvent répondre
o Langage simple
o Pas plus d’une variable par question (mais plusieurs questions pour une variable ->
ok) : la prochaine fois que vous irez au magasin quel chocolat acheterez-vous ?
o On peut avoir plusieurs questions portant sur une même variable (le lieu de
l’achat) mais pas plusieurs variables dans une question.
o Pas de question incitative : « Êtes-vous contre l’injustice dans le monde ? »
o Pas de prémisse à accepter : « Avez-vous cessé de battre votre femme ? », « Quel Etat selon
vous représente la plus grande menace sur la paix dans le monde ? »
Validité interne : biais cognitifs= les biais des personnes répondant elles-même
o Framing : sens et motivation pour le répondant
o Mémoire à long et court termes
Entre 1 semaine et 1 mois pour les événements habituels
Ordre chronologique pour événements marquants
o Effet de halo (entre les questions)
Exemples
- Poser une question sur l’acceptabilité de ne pas déclarer tous ses
revenus après avoir posé une question de même type concernant les
politiciens
- Poser une question sur le bonheur en général, après une question sur
le bonheur dans la vie de couple (effet d’exclusion) Il vaut mieux aller
du général au particulier, dans le cas de la question sur le bonheur.
- Poser une question sur Hiroshima et puis une question sur l’énergie
nucléaire
o Biais liés à l’ordre de présentation des modalités de réponse :
o Effet d’ancrage : ancrer ses réponses, reflex pavlovien de toujours répondre
au questionnaire d’une manière similaire.
Effet de primauté : les gens qui ont une tendance à répondre ce qu’il y a le
plus à gauche ou qui vient en premier
Varier l’ordre de présentation des modalités de réponse en cours d’enquête
Effet de contraste :
Exemple : Classer les personnalités suivantes selon le degré de sympathie qu’elles
vous inspirent (1 = personnalité la moins sympathique ; 6 = personnalité la plus sympathique) avec cet
exemple, il faut faire ensuite attention à l’analyse des réponses.
- Theresa May
- Emmanuel Macron
- Charles Michel
- Hitler
- Oussama Ben Laden
- Kim Jung-un
f) Administration du questionnaire
o Face à face ou téléphone
o Auto-administré :
Courrier
Courriel (par exemple Survey Monkey, Google Form)
Analyse de discours : quels sont les arguments utilisés dans le discours environnemental par rapport
au public par rapport au lobby de la viande bovine en Belgique ?
Analyse de contenu : le discours environnemental est-il plutôt dénonciateur ou pédagogique dans sa
manière de s’adresser au public ?
2) Objectifs généraux
L’AC prête attention aux étapes du processus révélatrices des attitudes de l’émetteur et du
récepteur, faisant de l’encodage et du décodage des indicateurs de comportements sociaux.
o Le comportement = l’ensemble des réactions observables d’un individu à une situation
immédiate
o L’attitude = l’ensemble des opinions/ réactions de l’individu de manière globale
Les AC classiques s’alignent sur la méthode du questionnaire pour trouver des indicateurs.
o Quand on construit la grille on essaie de faire la liste d’éléments qui seraient nos
indices pour faire parler les textes.
On les détermine en fonction du sujet choisi, mais en procédant de manière
systématique : on établit la grille assez tôt au départ et ensuite on l’applique
aux textes, en l’ajustant au début et ensuite on s’y tient en l’appliquant de
manière systématique.
>< analyse de discours : il faut un plus grand corpus (période suffisamment
longue ou plusieurs médias)
Cette caractéristique fut longtemps présente dans les définitions faisant de l’AC une démarche
essentiellement quantitative, limitée à l’AC manifeste d’un texte.
3) Définition générale
« Une analyse de contenu est toute technique permettant de faire des déductions à partir de
l’indentification dans les messages de caractéristiques spécifiées, effectuée de manière
objective et systématique » Holsti, 1969
Les analyses de contenu ont évolué : d’une volonté de voir le texte comme un moyen de mesurer des
attitudes vers la volonté d’en extraire des variables.
Cette opération d’extraction, de déduction se fait à travers un travail de transformation des données
en un système de catégories qui doit être explicitée afin de garantir la notion d’objectivité et de
permettre la systématisation et la comparaison.
Le texte est conçu comme « produit d’une parole, comme « expression singulière d’un univers social »
(Wynants, 1990). Il vient donc répondre à une préoccupation centrée sur la description et la
compréhension des logiques d’action sociale.
Elles sont souvent d’inspiration quantitative (contenu manifeste), parfois de type mixte (qualitatif +
quantitatif : contenu manifeste et contenu latent, sous-entendu), sur les types d’analyse de contenu
qui existe il y a deux formes principales à retenir :
On trouve plusieurs types d’AC en fonction de la question de recherche posée, par exemple :
o AC catégorielle = la plus classique et répandue, dans celui-ci on a des catégories que
l’on nomme
o AC d’évaluation = mesure des attitudes d’un individu à l’égard d’objets sur lesquels il
s’exprime de façon plus ou moins positive ou négative, en accord ou désaccord selon
ses valeurs). (est-ce que tel média est plutôt favorable/défavorable en fonction du
Brexit)
6) En résumé
Nature de l’AC = quantitative, avec une hypothèse que l’on va vouloir vérifier/invalider
Technique : rapprochement avec le questionnaire
Distinction avec l’AD : on s’intéresse a du texte, mais dans une autre démarche que celle-ci.
Très souvent utilisée pour analyser des corpus de journaux, des contenus médiatiques y
compris audiovisuels ou numériques
Peut être utilisée sur des contenus d’entretien
7) AC et Internet
Travailler sur des tweets ou des publications Facebook remontant à il y a un an : remonter au contenu
des médias sociaux de 2012 est problématique parce que pas disponible, effacé, etc => pas
représentatif
« Content analysis is a research technique for the objective, systematic, and quantitative description
of the manifest content of communication. » (Berelson, 1952)
AC de « thèmes » (variables) pré-identifiés qui sont « catégorisés » dans une grille d’analyse
sur la base des questions de Laswell, on va aussi y mettre les éléments qui sont importants et
centraux dans notre question de recherche. La grille fait la synthèse des questions et sous-
questions précises que l’on s’est posées dans notre problématique pour la conclure.
On n’est pas dans un objectif d’interprétation, on travaille sur ce qui est explicite : le texte tel qu’il a
été donné/vu au lecteur/public.
1) Méthodologie
Approche quantitative :
Méthode explicite et reproductible par tout analyste extérieur
Possibilité d’études comparatives et d’approches diachroniques (dans le temps)
Ce qui compte, c’est la manière de rentrer les infos dans la grille d’analyse. Il faut essayer de rendre
compte dans la grille ce qu’on a observé.
Détermination de l’unité de numération (variables quantitatives) = manière selon laquelle
l’analyste va mesurer les variables retenues (nombre d’occurrences, durée en secondes,
espace en cm2 , …).
Elaboration d’un plan d’exécution : on revient sur la question de recherche, et les hypothèses.
En parallèle, on construit le corpus.
Pré-test : on prend 10 articles, deux venant de chaque journal, appliquer la grille d’analyse et
on voit dans quelle mesure on manque de catégorie, ce qu’il faut changer, etc.
Intercording Reliability (90%) : quelqu’un qui reprendrait notre grille et qui l’appliquerait à un
autre texte pour une autre recherche arriverait à 90% au même classement que nous.
Dépouillement du corpus selon le plan d’exécution
Codage numérique de
chaque modalité de
réponse
Encodage (ex : via Excel)
Question de Recherche = Comment les filles et les femmes sont-elles représentées dans les images de
la presse magazine pour adolescentes ?
• La représentation des filles et des femmes dans les images de la presse magazine pour
adolescentes est-elle stéréotypée ?
Hypothèses :
• La représentation de la féminité et des relations hommes-femmes dans cette presse
est conservatrice
• Le contenu photographique de ces médias contribue à la production d’un discours
traditionnel – ou conservateur – sur la féminité.
Variables : chaque élément du corpus a été classé selon les huit variables suivantes
• Le format, la fonction de l’image, la modalité visuelle, le sexe et l’ethnie des figurants
et des figurantes, le lieu représenté, la distance sociale entre les figurants et les
figurantes, la distance sociale relativement à la lectrice et l’énonciation visuelle.
• Exemples de catégories pour des variables :
• Format : petit (au moins 1/4 page), moyen (au moins ½ page), grand (une page
complète), très grand (plus d’une page complète)
• Fonction de l’image : publicitaire, promotionnelle, non publicitaire et non
promotionnelle
Résultats :
• « Regarde-moi, j’ai quelque chose à te dire » : fonction publicitaire ou promotionnelle
très majoritaire, liée à la consommation et à des idéaux majoritairement
inatteignables, interpellation du lectorat par les regards
• « Ce que je dis est vrai » : haut degré de réalisme des visuels malgré toutes les
opérations techniques de retouches
• Féminité et rapports sociaux : lieux des photos (filles majoritairement dans décor
intérieur, garçons majoritairement dans décor extérieur), interactions ou positions
évoquant le désir ou la satisfaction d’un désir dans un cadre hétérosexuel
majoritairement blanc
Validation des hypothèses
Médias réalisés pour le public et pas par le public (sauf médias sociaux et journalisme citoyen)
o Les médias comme reflet d’un « Zeitgeist »
o Possibilité d’analyser le « inscribed reader » mais le « lector in fabula »
Inscribed reader: la construction du lecteur explicite dans le texte (comment on s’adresse à lui)
Lecteur modèle: l’image du lecteur qu’a l’auteur empirique, telle qu’il en tient compte pour limiter les
possibilités d’interprétation du lecteur (repérable à ce qui est explicité et laissé implicite).
QUANTITATIF QUALITATIF
Objectifs : Objectifs :
Vérifier des hypothèses, des théories Explorer
Mesurer Comprendre
Exemples de méthodes : Exemples de méthodes :
Questionnaire Entretien
Statistiques Analyse de discours
Dépasser les clivages, l’idée qu’une seule méthode correspond à une recherche
Privilégier la complémentarité
Accorder la primauté à la question ou aux questions de recherche
3) Définitions
“Mixed methods research is the type of research in which a researcher or team of researchers
combines elements of qualitative and quantitative approaches (e.g., use of qualitative and
quantitative viewpoints, data collection, analysis, inference techniques) for the purpose of
breadth and depth of understanding and corroboration”. Johnson et al., 2007
“Mixed methods research is defined as a research in which the investigator collects and
analyzes data, integrates the findings, and draws inferences using both qualitative and
quantitative approachs or methods in a single study or program of inquiry” (Tashakkori et
Creswell, 2007)
Ce que ça veut dire stratégie mixte: combiner des éléments d’approche quantitative avec des éléments
d’approche qualitative, mixer pour mieux comprendre et mieux explorer, ainsi que mieux vérifier les
résultats ; qui sont deux objectifs que l’on sépare traditionnellement dans la recherche.
Combiner les approches = réponse plus complète, pour répondre correctement à ma question de
recherche j’avais besoin de faire appel à plusieurs méthodes.
A chacune de ces étapes, on peut être amené à traiter les deux types d’analyse ou de résultats à
chacune de ces étapes.
5) Objectifs des devis (scénarios de recherche, définir par quelles étapes on va passer pour
mener à bien sa méthodologie)
Caractéristiques des devis de recherche mixtes (d’après Creswell et Plano Clark, 2011) :
Déterminer le niveau d’interaction entre la composante qualitative et la composante
quantitative : mixer, intégrer ou relier.
Déterminer la priorité de l’une par rapport à l’autre : priorité à l’un ou l’autre des types de
données selon les priorités du chercheur.
On ne sait pas toujours à l’avance quel type de devis on va suivre, mais c’est pour savoir nommer ce
que l’on va faire.
Creswell et Plano Clark (2007) proposent quatre devis : de triangulation, encastré, explicatif et
exploratoire.
Ces devis ne sont pas des modèles à suivre, mais des manières de lier les objectifs méthodologiques
au devis.
Le bricolage est l’un des mots-clefs des stratégies mixtes : on ajuste la stratégie en fonction de sa
question de recherche.
La pertinence dans une problématique se situe sur trois plans : la pertinence
scientifique, la pertinence sociale qui dépasse le cadre académique, la
pertinence communicationnelle
Le fait d’avoir une méthodologie spécifique originale apporte une plus-value
et peut être mentionné lors de la problématique.
1. Triangulation
La plus ancienne des « méthodes mixtes »
Expression aussi utilisée pour la combinaison de méthodes qualitatives (et parfois
quantitatives), pour dire qu’on utilise plus d’une méthode.
Avec plusieurs méthodes, données de sources différentes pour un même sujet (Morse,
1991)
o Exemple : comprendre comment dans le milieu culturel et artistique les relations de
presse influencent le travail des journalistes ?
Qu’est-ce qu’ils cherchent à faire et comment ils travaillent, qui ils ciblent
comme critique culturel ?
Entretiens avec des journalistes pour voir comment ils perçoivent et
reçoivent le travail de relationiste
Analyse de contenu des communiqués de presse, des critiques culturels
Analyse de discours sur les même textes
Observation dans les salles de rédaction pour voir les réactions au quotidien
des journalistes quand ils reçoivent des communiqués de presse
2. Enchâssement
Dans ce modèle, l’un des types de données est secondaire et sert à soutenir l’autre
Ici on va vraiment avoir un objectif majoritaire ;
vérifier une hypothèse ou comprendre et explorer
quelque chose de nouveau, à l’intérieur de cette
démarche je vais avoir besoin d’une petite partie
d’un type ou l’autre qui va permettre de renforcer ou clarifier les résultats.
Exemple : la couverture médiatique sur le débat du pacte migratoire dans les médias belges
Comment les médias belges se positionnent par rapport à ?
o Analyse de contenu : classement avec pourcentage vers « critique »,
« révoltée », « neutre », caractéristiques chiffrées.
On pourrait prendre juste les éditoriaux et faire Analyse de
discours là-dessus, avec sous-partie à l’intérieur du mémoire
« le genre éditorial par rapport au débat sur le pacte
migratoire ».
Détailler les éditoriaux va permettre de détailler plus
précisément.
Exemple : chaque année, pour noel les entreprises font de belles campagnes pour nous vendre de
jolies choses. Si on veut travailler sur la campagne de communication de noel de proximus, en essayant
de voir comment elle joue sur le contexte de noel et quel est le discours qu’elle bâtit
Analyse de discours
o Analyse sémiologique : les visuels, les personnages, les types de
décours, le lien entre le texte et le visuel
o Peut-être qu’on va remarquer un produit phare (iPhone dernier cri)
qui est l’argument de vente, ils coupent les prix et tout le toutim.
En complément de l’analyse de discours, on peut analyser le
contenu sur l’argument de vente lié à l’iPhone et voir dans
quelle mesure l’aspect « innovation et meilleur prix » est
présent comme caractéristique dans la campagne de
communication menée par Proximus.
3. Devis explicatif
Séquence = l’ordre dans lequel on fait les démarches de recherche
Modèle en séquence – une étude qualitative suit une
étude quantitative pour en éclairer les résultats.
Séquence explicative
Pour faire la 2ème étape, on a besoin des résultats de la première, qui va influencer « comment faire la
deuxième étape ? ».
Ici on va partir d’une hypothèse, en comptant et en mesurant, on vérifie et quand on tombe sur les
résultats qui nous interpelle, on veut explication et la deuxième étape sera qualitative.
Exemple : j’avais prévu de faire un questionnaire, et finalement certains résultats m’apparaissent
étrange.
L’euroscepticisme : questionnaire à l’ULB, voir le degré qui prévaut au niveau
du corps étudiant et sur quels aspects ils sont les plus sceptiques.
o Dans le questionnaire, il y aurait des données générales comme
« partis en Erasmus ? », etc.
Avec les résultats, tendance = forte corrélation qui pourraient
exister entre leur départ en Erasmus et leur degré
d’euroscepticisme ou euro-enthousiasme. Pour chercher plus
en détail là-dessus, il faut aller faire des entretiens ou des
focus-groupe et passer par du qualitatif du coup.
PHASE POUR….
Explicative En séquence Chercher à comprendre
QUAN QUAL pourquoi
Exploratoire En séquence Développer des outils
QUAL QUAN
Enchâssée Co-occurrent Soutenir ou clarifier des
QUAN (qual) résultats
QUAl (quan)
Triangulation Co-occurrent Comparer / confronter
QUAN + QUAL
[QUAN + qual]
[QUAL + quan]
7) Des avantages…
L’étude de cas est une stratégie de recherche idiographique (description d’un cas unique),
elle cherche à comprendre un phénomène dans un contexte précis et souvent unique
(Gagnon, 2012 cité dans Morissette, 2016).
Yin (1989, cité dans Bonneville et al. 2007) décrit l’étude de cas comme étant
o « Une enquête empirique qui étudie un phénomène contemporain dans son
contexte de vie réelle, où les limites entre le phénomène et le contexte ne
sont pas nettement évidentes, et dans lesquels des sources d’informations
multiples sont utilisées » (p. 168).
Source d’informations multiples : il faudra décrire les caractéristiques du cas qu’on va étudier.
Le débat sur le pacte migratoire en Belgique : il faudra peut-être parler des
lois préalables concernant l’immigration, ce qu’il s’est passé au parc
Maximilien, la position de l’UE sur d’autres sujets concernant l’immigration.
o Sources : sites web, déclaration, articles scientifiques existant,…
o Mais aussi : terrain, analyse de discours et de contenu en fonction de
la question de recherche posée
On doit aussi comprendre quel est l’intérêt de ce cas particulier ?
2) Avantages et limites
AVANTAGES :
Flexibilité : adaptation des questions, des plus larges à des plus précises, au fil de la
familiarisation avec le cas étudié.
Emphase approfondie sur le contexte : description fouillée d’un sujet (une organisation, un
événement, une personne) ou d’un petit groupe de sujets.
Plus on devient familier avec l’étude de cas qu’on étudie, plus notre question de recherche se précise
et comme on travaille sur un cas précis, on perd moins de temps à regarder à droite et à gauche des
informations de toutes époques et concernant des acteurs divers.
LIMITES :
Les résultats issus de l’étude de cas sont la plupart du temps difficilement généralisables.
Dans le cas d’une étude de cas, il faut parler des limites du mémoire dont les conclusions ne sont
valables que pour le cas étudié.
Cf ppt : références sur l’étude de cas