Promotion 5
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(2010-2012)
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THEME
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CAS D’ECOBANK-NIGER
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Octobre 2012
Octobre 2012
Gestion de la trésorerie d’une filiale d’un groupe bancaire : cas d’Ecobank-Niger
DEDICACE
REMERCIEMENTS
A:
mon maître de mémoire, M. Alpha SY qui n’a ménagé aucun effort malgré ses
nombreuses occupations.
Tableaux
Figures
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DEDICACE ........................................................................................................................ i
REMERCIEMENTS ......................................................................................................... ii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS .................................................................... iii
LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES ...................................................................... iv
LISTE DES ANNEXES .................................................................................................... v
TABLE DES MATIERES ................................................................................................ vi
INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE ........................................... 7
Chapitre 1 : LA GESTION DE LA TRESORERIE BANCAIRE..................................... 9
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INTRODUCTION GENERALE
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Gestion de la trésorerie d’une filiale d’un groupe bancaire : cas d’Ecobank-Niger
trésorerie future, ainsi que l’exposition future aux risques de change et de taux. C’est aussi
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donc bon pour l’entreprise d’avoir une bonne connaissance de tous les évènements afin que
leur réalisation ne nuise pas à sa performance d’après HAMZAOUI (2005 : 37-38 ).
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Il y a donc lieu de noter que la gestion de la trésorerie ne doit plus se limiter à la gestion
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Nous assistons de plus en plus à une métamorphose de cette fonction qu’est la trésorerie.
Il y a quinze ans, la fonction de trésorier n’existait pas en tant que telle. Elle était
considérée comme une des taches de la comptabilité. Aujourd’hui, les entreprises
s’aperçoivent que cette dernière est bien différente de celle de comptable. Les deux
fonctions se complètent, mais ne se superposent pas. La place du trésorier évolue surtout
changer de fusil d’épaule et d’opter pour une trésorerie beaucoup plus moderne répondant
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Les entreprises ont dès lors développé des instruments spécialisés dans la gestion de leur
résultat financier en particulier dans la recherche d'une optimisation de leur gestion de
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trésorerie, source de gains de compétitivité dans une économie concurrentielle ouverte sur
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entreprises tirent profit des nombreux instruments développés par les marchés pour la
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La gestion de la trésorerie est par ailleurs de plus en plus l'affaire de spécialistes. Disposant
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d'outils diversifiés et mieux adaptés à ses besoins, accédant en temps réel aux données du
marché financier, jouissant d'une autonomie accrue au sein de la fonction financière. En
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Ecobank-Niger, filiale du Groupe ECOBANK, à l’instar des autres filiales du groupe, n’est
pas en reste. Entité, au sein de laquelle nous avons effectué notre stage, Ecobank-Niger
accorde une importance capitale à sa gestion de trésorerie. En effet, en plus de sa mission
principale qui est d’éviter la rupture des encaisse par l’ajustement quotidien des flux
financiers, tout en minimisant le coût et le volume des financements utilisés, et en
optimisant le placement des excédents de trésorerie à très court terme, le département de
trésorerie sous la houlette du Groupe, a mis en place de nouvelles activités et outils lui
permettant de gérer plus efficacement sa trésorerie.
facteurs suivants :
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Des solutions possibles pour prévenir les crises ou tensions de trésorerie existent. Elles
consistent à :
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Parmi les solutions ici répertoriées, celle relative à l’analyse de la gestion de trésorerie
dans son ensemble a retenu notre attention, car elle permet d’avoir une vision dynamique
de l’entreprise à travers un suivi quotidien des différents flux.
Le thème de notre travail porte sur « la gestion de la trésorerie bancaire d’une filiale d’un
groupe bancaire : Cas d’Ecobank-Niger »
Pour ce faire, notre question de recherche est de savoir : comment se fait la gestion de la
trésorerie au sein de la filiale Ecobank-Niger lui garantissant un niveau raisonnable de
liquidité ?
quels sont les risques opérationnels qui sont associés à la gestion de la trésorerie,
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• Pour l’entreprise
LI
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à la gestion de la trésorerie.
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• Pour nous-mêmes
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Pour nous, cette étude nous permet de mettre en pratique et consolider nos connaissances
acquises au cours de notre formation au CESAG.
PREMIERE PARTIE :
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A travers ce cadre théorique, nous tenterons dans un premier temps, de faire ressortir les
différents points de vue des auteurs sur la pratique de gestion de la trésorerie au sein d’une
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banque. Dans un second temps, nous étudierons les outils et mécanismes de gestion de la
trésorerie, et pour finir nous décrierons la méthodologie que nous allons suivre pour mener
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Dans ce chapitre consacré à la gestion de la trésorerie dans une banque, nous présenterons
dans un premier temps quelques définitions de la trésorerie d’une façon générale et en
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particulier celle des banques, puis, nous évoquerons les principales opérations de trésorerie
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bancaire et enfin nous exposerons les différents risques liés à la gestion de trésorerie
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bancaire.
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L’optimisation du cash reste au cœur des discussions entre les managers de l’entreprise. Ce
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constat a vivement inspiré de nombreux auteurs qui se sont penchés sur la question afin
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d’aider les dirigeants à assurer la pérennité de leur entreprise à travers une gestion optimale
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LEVASSEUR (1979) affirmait que le concept de trésorerie est l’un des plus difficiles à
définir dans le domaine financier. Il apparaît pourtant important d’essayer de cerner cette
notion car la trésorerie joue un rôle fondamental dans la gestion financière d’un organisme
qu’il s’agisse du secteur privé ou du secteur public et que les considérations dans la
pratique puissent varier d’un secteur à l’autre.
Ainsi LEROY (1999 : 9) définit la trésorerie comme l’ensemble des liquidités dont dispose
une entreprise à un instant précis et qu’elle peut immédiatement utiliser pour faire face à
des décaissements.
ressort de cette idée que la trésorerie concerne aussi bien les postes du bas du bilan que les
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Selon VERNIMMEN (2009 :1088), « la trésorerie d’une entreprise, à un instant donné est
égale à la différence entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et
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disponibilités) et son endettement bancaire et financier à court terme. C’est le cash dont
LI
elle dispose quoiqu’il arrive (même si la banque décidait de cesser ses prêts à court terme)
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et quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses placements à court terme).
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Autrement dit, elle est égale à la différence entre le fonds de roulement fonctionnel de
l’entreprise (FR) et son besoin en fonds de roulement (BFR) »
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Cette définition, fait jaillir les différences composantes de la trésorerie que sont le BFR et
le FR, et le lien avec l’environnement bancaire. De plus il ressort que l’existence de
disponibilités (encaisse) n’implique pas automatiquement l’existence d’une trésorerie
excédentaire. En effet, il faut prendre en compte les prévisions de trésorerie c’est-à-dire les
encours de placement et les crédits à court terme. Il s’agit alors d’assurer l’équilibre des
recettes et des dépenses à tout moment en contractant les emprunts nécessaires ou en
plaçant les fonds disponibles, et en tout lieu en effectuant les mouvements de fonds
nécessaires.
MEUNIER (2006 :8-9) quant à lui distingue la trésorerie nette de la trésorerie potentielle.
Pour lui, la trésorerie nette représente soit le financement à court terme nécessaire à
l’entreprise pour combler l’écart provenant de la différence entre le fond de roulement net
et le besoin en fonds de roulement, soit le placement à court terme effectué par l’entreprise
grâce à l’écart positif (trésorerie excédentaire).
Au sens restrictif, la trésorerie nette ne donne pas une idée exacte de la situation de
trésorerie de l’entreprise, de sa solvabilité, de son aptitude à régler ses dettes externes. Au
sens large, elle comprend aussi les prévisions de flux monétaire (encaissement,
décaissement), les effets de commerce, les crédits fournisseurs non utilisés, les bons de
caisse, les titres de placement que l’entreprise conserve et qu’elle peut négocier.
SION (2006 :18) va dans le même sens que MEUNIER. Il définit la trésorerie potentielle
comme étant la trésorerie nette et les réserves de créances et placement dont dispose
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l’entreprise.
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Après avoir défini la trésorerie d’entreprise, nous remarquerons qu’il existe une différence
avec la trésorerie bancaire.
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« La trésorerie bancaire est constituée des ressources à court terme dont la banque a besoin
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pour accorder les crédits, ou alors les excédents des dépôts qu’elle collecte sur les prêts
LI
qu’elle accorde, excédent qui est à placer sur le marché monétaire « (DOC-ETUDIANT,
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2011).
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La commission bancaire, dans son rapport annuel de 2008 donne la définition suivante de
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la trésorerie bancaire : « Au sens large, ‘être liquide’ pour un établissement de crédit, c’est
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disposer des fonds nécessaires pour faire face aux décaissements qu’il doit effectuer. Ainsi
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la liquidité d’un établissement de crédit peut être définie comme sa capacité à rembourser à
bonne date et à coût raisonnable ses exigibilités, en pouvant mobiliser notamment très
rapidement ses avoirs lorsque le besoin s’en présente. Les sources de liquidité les plus
communément reconnues sont la trésorerie (le cash) ou les titres qui peuvent être
immédiatement convertis en cash et à un coût raisonnable, soit auprès d’une banque
centrale (sous forme de ‘monnaie banque centrale’, liquide par définition) soit sur un
marché ».
Les différentes définitions de la trésorerie que nous avons vue témoignent de son
importance capitale au sein des organisations. Par conséquent il serait nécessaire de bien la
gérer par un professionnel du métier qu’est le trésorier.
Selon MARMUSE (1998 :30) : « la gestion de trésorerie a pour but premier de prévenir la
cessation de paiement. Son deuxième but est d’optimiser le résultat financier. Ainsi la
gestion de trésorerie regroupe l’ensemble des décisions, règles et procédures qui
permettent à l’entreprise d’assurer une utilisation optimale de ses excédents ou la recherche
de moyens de financement à court terme au moindre coût : la gestion de trésorerie repose
donc sur l’équilibre entre la solvabilité et la rentabilité ».
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FORGET (2005 :11) va dans le même sens que MARMUSE : « la gestion de la trésorerie
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NZORMA (2000 :22) souligne que « la gestion de la trésorerie bancaire est fortement en
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rapport avec l’activité même de la banque, qui consiste à collecter l’épargne et à financer
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l’économie par les crédits et les placements. Elle vise donc, sur le plan pratique, non
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seulement à faire face à la politique budgétaire de toute la banque, mais aussi à aligner les
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permanent entre, d’une part, la capacité total de paiement et les besoins à vue ou à terme,
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et, d’autre part, la force de recouvrement des financements accordés. Il s’agit d’être
capable à tout moment, de maintenir l’adéquation entre les dépôts collectés et les crédits
accordés. A titre d’exemple, les dépôts à vue ne devront pas servir à l’octroi de crédits à
terme.
Selon REYMOND (2009 : 15), la gestion de la trésorerie a pour mission de répondre à des
objectifs précis consistant principalement à :
placement ;
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maintenant d’une part, le coût et le volume des financements utilisés, en optimisant d’autre
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Du point de vue du même auteur REYMOND (2009 :26), une trésorerie largement
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excédentaire ne reflète pas pour autant une gestion financière saine de l’entreprise.
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L’objectif d’une gestion de trésorerie optimisée est de tendre vers la « trésorerie zéro ».
Cela consiste à éviter la position d’emprunt de trésorerie et en même temps le maintien
excessif de liquidité non rémunérées sur les comptes bancaires de l’entreprise. Cet objectif
reste évidemment théorique car tous les flux de recettes et de dépenses ne sont pas
parfaitement prévisibles et donc connus avec certitude.
si elle est positive alors l’excédent doit être placé pour rapporter des intérêts ;
si elle est négative, alors on est en découvert et il nous faudra payer des agios au
prêteur.
C’est dans cet environnement que le trésorier gère les disponibilités de la banque qui selon
la taille de celle-ci, le secteur d’activité ou encore la période, peut être excédentaire,
déficitaire ou variable. Lorsque la trésorerie est déficitaire, il doit assurer la solvabilité de
la banque au moindre coût, c'est-à-dire trouver les crédits les moins chers. Dans
l’hypothèse ou la trésorerie devient excédentaire, il doit proposer des stratégies de
placements les plus rémunératrices. Cette gestion est très prudentielle, car l’argent qu’il
place appartient soit aux clients de son entreprise, soit aux fournisseurs. Le trésorier doit
donc se prémunir contre les principaux risques financiers, en particulier les risques de
change, de taux, de contrepartie et de liquidité. Aussi, dans son activité, doit-il s’assurer
que tout placement spéculatif doit être opéré sans qu’il puisse nuire à la pérennité de
l’entreprise à court terme en prenant le soin d’utiliser des produits de couverture.
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au bon moment et dans la bonne devise. L’objectif est de maximiser les produits générés
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par ces placements et de réduire autant que possible les charges de financement tout en
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contrôlant les risques. C’est ainsi que la banque procède à des opérations de couverture,
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d’arbitrage et de spéculation.
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1.2.1. La couverture
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Elle consiste à la mise à disposition des fonds (en monnaie locale ou en devise) relatifs à
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compte d’un client. Elle est fortement influencée par les cours des différents taux de
change sur le marché au moment de l’exécution de la couverture. L’impacte sur la
trésorerie n’est plus à démontré puisqu’au moment de l’exécution de l’ordre, le cours de la
devise peut subir des fluctuations. Il se pose souvent un problème de risque de change
auquel le trésorier de la banque est confronté.
faire don usage des e prémunir contre des variations de taux qui pourraient pénaliser leur
résultat.
1.2.2. L’arbitrage
L’arbitrage consiste à procéder à des opérations en vue de tirer profit des différences de
cours entre deux valeurs similaires sur la même place, ou entre deux places différentes sur
la même valeur.
Selon DEBEAUVAIS & SINNAH (1992 :89), l’arbitrage est une technique qui consiste à
identifier les insuffisances de toute nature du marché et d’en tirer profit sans aucune prise
de risque. Le trésorier de la banque prend continuellement des décisions relatives aux
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et de niveau de risque. Il s’agit d’un arbitrage permanent basé sur des simulations ou des
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les excédents de trésorerie. Par contre, lorsqu’il s’agit pour la banque de se financer, la
simulation porte essentiellement sur les taux d’intérêts offerts par les différents
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emprunteurs par rapport à la durée et aux montants proposés. Les outils généralement
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1.2.3. La spéculation
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La spéculation peut être définie comme une opération financière ou commerciale qui
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consiste à profiter des fluctuations naturelles du marché pour essayer d’en tirer des
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bénéfices. Bien qu’elle représente l’un des paramètres importants pour une bonne gestion
de la trésorerie, elle comporte néanmoins des risques assez variés et à des degrés divers.
Dans une étude présentée dans la revue Economique Internationale par TRIONFETTI
(2008 : 13), on lit : « On montre en particulier que dans ces deux pays (Argentine et
Corée), les banques défaillantes sont également celles qui, dans les années précédentes
exhibaient les niveaux de rentabilité les plus élevés allant de paire avec les prises de
risques élevés de nature spéculative. On conclut à la nécessité de renforcer le dispositif de
gestion des risques et de contrôle prudentiel des banques dans les pays émergents afin de
limiter les comportements spéculatifs »
La banque est alors obligée de gérer les risques liés à la spéculation. Elle est due à la
libéralisation financière. Elle peut être provoquée ou manipulée grâce à des fuites
d’informations à caractère financier ou économique exposant ainsi les banques à des
risques qui nécessitent d’être maitrisés.
Selon DEBEAUVAIS & SINNAH (1992 : 109), une opération de change est une opération
de conversion d’une devise en une autre devise. Il en existe différentes catégories avec le
change manuel, le change comptant, le change à terme ou le swap de change. Toutes ces
opérations impliquent un échange entre 2 devises.
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trésorier peut placer son excédent sur le marché interbancaire ou acheter des titres du
marché monétaire ou financier » (DOC-ETUDIANT, 2011). En cas de besoin de trésorerie,
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il peut emprunter auprès des autres banques ou aller au refinancement auprès de la banque
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centrale.
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Selon SION (2006 : 47), La technique de la pension livrée se caractérise par un échange de
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titres contre de la liquidité pour une période déterminée. La pension livrée est
régulièrement demandée en garantie des prêts et emprunts de trésorerie par les intervenants
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sur le marché interbancaire. La pension livrée est donc une opération particulièrement
importante, notamment dans les périodes de crise, puisqu'elle sécurise le prêteur, par la
remise de titres contre ses liquidités, et qu'elle permet à l'emprunteur de se refinancer avec
de bonnes conditions de taux d'intérêt.
Les avoirs à l’extérieur représentent des fonds disponibles sur les comptes d’une banque
donnée chez ses correspondants à l’étranger. Le rapatriement des fonds consistent à
rétrocéder ces fonds à la banque via la Banque Centrale lorsqu’ils atteignent un plafond
donné : cent (100) millions de F CFA dans la zone UEMOA. L’objectif du rapatriement est
de financer l’économie nationale.
Les entreprises, quelque soit leurs secteurs d’activités, leurs tailles ou leurs statuts
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juridiques, sont confrontées à un certain nombre de risques. Ceux-ci peuvent être de nature
financière, organisationnelle, procédurale ou autre. Dès lors, leur réalisation peut conduire
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managers.
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Les risques constituent une menace pour la création de valeur à tous les niveaux dans
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l’entreprise. Pour cette raison, savoir et pouvoir les appréhender, les mesurer et les
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1.3.1.1. Définition
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BERNARD (2006 :68) définit le risque comme « un événement éventuel dont la survenue
réelle est susceptible de provoquer un dommage non négligeable à l’organisation ».
Cette définition montre que le risque est un fait qui peut nuire à la stabilité du système de
l’organisation, avec pour conséquences la réduction des chances d’atteindre les objectifs
fixés.
DESROCHES & al (2003 :44), définissent le risque comme une grandeur à deux
dimensions ; la première est une probabilité qui donne une mesure de l’incertitude que l’on
L’IFACI (in RENARD, 2006 :125) reprend, d’ailleurs, une définition qui incite à prendre
des mesures pour sa maitrise. Selon cette institution, le risque « est un ensemble d’aléas
susceptibles d’avoir des conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et
l’audit ont pour mission d’assurer autant que faire ce peut la maitrise ».
Cependant, BAPST & al (2002 :1) ont essayé de rendre cette définition plus dynamique.
Pour lui c’est une : « incertitude, menace ou opportunité résultant d’une action ou d’une
inaction que l’entreprise doit anticiper, comprendre et gérer pour protéger ses actifs,
atteindre ses objectifs dans le cadre de sa stratégie et créer de la valeur ».
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Cette dernière définition met en évidence la notion d’opportunité comme étant un risque
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En effet, l’opportunité est considérée comme une situation pouvant être profitable à une
organisation, donc favorable à son activité. Cependant, cette définition ne précise pas qu’il
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organisation compétitive qu’il faut prendre à bon escient et donc identifier les facteurs
LI
remettre en cause la mise en œuvre ou l’existence d’une activité. Ces causes peuvent être
de source interne à l’organisation. Il convient aussi de présenter la gestion des risques
U
L’exécution des tâches de toute fonction génère des risques. En ce qui concerne les
fonctions du cycle trésorerie, les risques qu’elles engendrent peuvent être classés, selon
LERY (1999 : 48-51), en deux catégories : les risques financiers et les risques
opérationnels de trésorerie.
Risques financiers
Les risques financiers sont dus à trois causes : la variation des prix et des cours de devises,
la qualité des partenaires de l’organisation et l’influence du facteur temps et de la
conjoncture. Ce sont : le risque de crédit, le risque de change et le risque de taux d’intérêt.
Le risque de liquidité
Le risque de liquidité est le premier risque majeur de défaut de la banque. C’est un risque
généralement fatal pour celle-ci.
C’est en ce sens que CALVET (2002 : 120-121) définit le risque d’illiquidité comme « le
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risque, pour un établissement de crédit, d’être dans l’incapacité de rembourser ses dettes à
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court terme, tout particulièrement ses dettes à vue (dépôts à vue et emprunts interbancaires
au jour le jour), parce que les actifs détenus par cet établissement seraient à plus long terme
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MADERS & MASSELIN (2009 : VII) ajoutent que « le risque de liquidité correspond au
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difficulté pour la banque de se procurer des fonds à des conditions normales de marché ».
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VERNIMMEN (2009 :1106), quant à lui, définit le risque de liquidité comme étant
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Soit parce que l’entreprise n’a plus d’actifs pouvant être transformés
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Soit du fait d’une crise financière, il est difficile de liquider des actifs sauf au prix
de très importantes pertes de valeur ;
Soit enfin parce qu’il est impossible de trouver des investisseurs qui acceptent de
confier des nouveaux fonds à l’entreprise »
Sur les marchés, dans les périodes de tension, une course à la liquidité peut avoir lieu, et
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les investisseurs qui ont pris un risque de liquidité important peuvent subir des pertes
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importantes de capital.
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En effet, les banques reçoivent majoritairement des dépôts à court terme de leurs clients et
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font des prêts à moyen et long terme. Il peut donc se créer un décalage entre les sommes
prêtées et les sommes disponibles (dépôts), ces dernières peuvent être insuffisantes. Dans
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A moyen terme, elle se fait aussi à travers à la gestion de la structure des dettes. Pour juger
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les options dont elle dispose pour réduire ses besoins de financement ou pour obtenir des
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Anticiper des événements futurs possibles est une essentielle de la planification des
liquidités et de la gestion des risques. Une banque doit estimer de façon régulière ses cash-
flows prévisionnels, et non se préoccuper uniquement des périodes contractuelles pendant
lesquels des flux de trésorerie entrants et sortant peuvent se produire.
• Risque de crédit
Le défaut de paiement d’un ou plusieurs clients est une cause fréquente de défaillance des
entreprises. Toute entreprise qui consent des crédits sous forme de délais de paiement
assume un risque d’autant plus important que le poste client représente un pourcentage
important du total de l’actif ; ce risque est appelé risque de crédit ou risque client, AFTE
(2004 :7).
• Risque de change
Les manifestations des risques de change étant nombreuses, nous pouvons les décomposer
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en :
devises ;
risque de change de conversion ;
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Pour l’AFTE (2004 :68), c’est l’incidence d’une variation du taux d’intérêt sur un actif
financier. Il concerne tout emprunt ou prêt, financement ou placement réalisé à taux
variable.
un risque de taux si ses financements sont à taux variable. Toute hausse des taux
entrainera une hausse des frais financiers ;
un risque de perte d’opportunité si ses financements sont à taux fixe et si les taux
d’intérêt sur le marché baisse;
un risque de taux si ses placements sont à taux variable. Toute baisse des taux
entraine une baisse des produits financiers;
un risque de perte d’opportunité si ses placements sont à taux fixe et si les taux
d’intérêt sur les marchés augmentent.
• Risque de contrepartie
Pour ROUYER & CHOINEL (2003 :39), en dehors des trois critères classiques qui
C
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lorsque la banque n’a pas été en mesure de fournir l’équivalent d’une opération à bonne
date (devises, titres, prise de position). La prévision et la rigueur dans le suivi des
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d’éviter ce risque.
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Le risque de transformation
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Selon SIRUGUET (2001 :25), « Du fait de son rôle d’intermédiaire entre emprunteurs et
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il y a risque de baisse de la collecte suivant les 2, 5,10 ans faisant que l’actif devient
plus grand que le passif ;
il y a risque d’augmentation du taux de la collecte à chaque rotation, alors que le
taux est fixé, sauf si les taux sont variables.
Pour POULIOT & al (2002 :36), le risque opérationnel de trésorerie peut être définit
comme étant le risque de perte directe ou indirecte lié aux opérations de trésorerie et due à
une inadéquation ou une défaillance attribuable à des procédures, au personnel, aux
systèmes internes en place ou à des événements extérieurs au cycle de trésorerie.
De ce fait nous présentons donc quelques types de risques censés être observés dans le
processus.
risque comptable ;
risque de détournement ;
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risque d’erreur ;
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risque de collusion ;
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Conclusion :
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trésorerie, qui est une discipline très vaste et complexe. Comme il est constaté, il existe
O
TH
comment les institutions bancaires, chargées de gérer les avoirs de ses clients arrivent à
maitriser leur propre liquidité. Mais nous retiendrons que l’intégration des différentes
U
E
approches évoqués dans les généralités ainsi que les principales opérations courantes dans
le management de la trésorerie d’une banque et la maitrise des risques liées à l’activité
bancaire peut permettre une amélioration voire une optimisation de la trésorerie, tous en
recherchant l’objectif d’une trésorerie zéro.
L’activité bancaire consiste à collecter les fonds sous forme de dépôts et à les redistribuer
sous forme de crédits. Or BOUDINOT & al (1984 : 282) mentionnaient que toute
opération de crédit comporte pour la banque un risque qui se matérialise généralement par
un décaissement de trésorerie. Ainsi, il convient de porter une attention particulière aux
outils et mécanismes utilisés par la trésorerie afin de guider et faciliter la prise de décision
et de tendre vers une trésorerie zéro (trésorerie optimisée).
Dans ce chapitre, nous nous intéresserons aux instruments qui vont permettre aux banques
de couvrir leur besoin de financement, ou alors utiliser leurs excédents des passifs sur les
actifs (on parle de bilan “sur-consolidé ») sur les marchés afin de réaliser des profits. Nous
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nous pencherons également sur les indicateurs clés d’une bonne gestion de trésorerie et
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enfin nous présenterons les retombées d’une mauvaise gestion de trésorerie sur l’ensemble
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de la banque.
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Selon BAHATI (2012 : 121), « pour toutes les opérations qui figurent au bilan et par
LI
lesquelles les banques s’engagent auprès des clients, elles doivent établir une projection
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dans le temps de leurs flux, qu’il s’agisse des encaissements ou des décaissements, selon
TH
différents hypothèses pour mesurer leurs besoins futurs de liquidité. Ainsi les banques
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s’efforcent de détenir une valeur suffisante d’actifs liquides en asseyant d’être au plus près
des besoins car la détention d’actifs liquides est moins rémunératrice que celle d’actifs
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dont l’échéance est plus lointaine. Pour combler un manque de liquidité elles peuvent se
E
le marché monétaire au sens étroit, ou marché interbancaire, sur lequel les banques
échangent des liquidités et la banque centrale exerce sa fonction de régulation ;
le marché monétaire au sens large, incluant les transactions sur les titres de créances
négociables (TCN) avec les agents non financiers.
Le marché interbancaire est le marché sur lequel les banques placent leur surplus de
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liquidités aux banques en besoin de liquidités. Il leur permet également d’ajuster leurs
structures de trésorerie entre elles, tandis que la banque centrale y régule dans le même
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temps la liquidité bancaire. Les opérations ayant lieu sur ce marché sont :
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Selon BERNET (2008 :42) si la collecte des fonds est insuffisante, les banques peuvent
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emprunter sur le marché monétaire qui est le marché des capitaux à court terme. Les
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prêteurs de ce marché sont les banques. Les banques peuvent aussi, pour disposer de
ressources, emprunter sur le marché financier en émettant des emprunts obligataires.
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Selon le même auteur BERNET (2008 :42), les établissements de crédit lorsque qu’ils
disposent de ressources suffisantes, peuvent aussi effectuer des opérations sur les marchés
monétaire et financier sous la forme de placements.
collatéral éligible (obligations de l’Etat, bons du trésor d’un montant suffisant) en garantie
du prêt octroyé par la banque centrale.
Les banques peuvent chercher d’autres sources de financement en cédant des titres. Ce qui
s’apparente à une vente de titres au comptant avec engagement de rachat à terme à une date
et à un prix convenus à l’avance.
Les certificats de dépôts sont émis par certains établissements de crédits en représentation
des dépôts effectués auprès d’eux par leurs clients, essentiellement des entreprises. Ils sont
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Ils sont émis par les entreprises hors établissements de crédit ayant plus de 2 ans
TH
d’existence (sociétés par actions pouvant faire appel à l’épargne, entreprises du secteur
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Ils sont émis par le trésor pour une durée comprise en pratique entre 13 semaines et 5ans,
par adjudication à la banque centrale et sont gérés en compte courant.
Les bons à moyen terme négociables ont une échéance supérieure à 1an ; il n’y a pas de
durée maximale.
Hormis le marché monétaire sur lequel les banques peuvent emprunter, il y a aussi le
marché des changes qui comporte un marché au comptant, un marché de dépôt et un
marché à terme (DESMICHT, 2007 :153).
Ce marché est encore appelé le « marché spot ». Il concerne les transactions effectuées
immédiatement telles les opérations de change manuelles effectuées par les touristes, mais
aussi et surtout les écritures passées entre institutions financières (échange de sommes
importantes dans les devises différentes). Les livraisons de devises s’effectuent dans les
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C’est le marché sur lequel se traitent les opérations de trésorerie en devises entre banques
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sous forme d’emprunts et de prêts. Ce marché appelé aussi marché interbancaire des
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devises est organisé selon des règles très précises quant aux taux, aux durées et calculs
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d’intérêts.
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être utile pour un exportateur qui doit recevoir des devises à une échéance donnée et qui
E
souhaite dès maintenant figer le cours de change de son exportation afin de garantir le
produit de ses ventes en devise national. On retrouve sur ce marché également des contrats
d’échange de devises (swaps). Ceux-ci constituent un engagement d’acheter ou de vendre
au comptant un montant de devises et de revendre ou racheter à terme ce même montant de
devises.
Les deux premiers points seront détaillés dans les lignes car ils indiquent comment le
trésorier arrive à anticiper sur des besoins de liquidités et à prendre en conséquence des
mesures curatives. De plus nous parlerons des scénarios envisageables pour éviter un
risque de liquidité.
Selon KIEFFER & al (2003 : 363), un risque de liquidité apparaît dans une banque lorsque
ES
la sortie de fonds excède l’entrée pour une période définie. L’impasse de liquidité mesure
AG
les décalages prévisibles aux différentes dates futures entre les emplois et les ressources.
prévisionnels et constituent un outil de base. Les impasses peuvent être calculées en flux
IB
ou en stock.
LI
O
Les impasses en flux sont les différences entre la variation de l’actif, et la variation du
TH
passif (les entrés et sorties de fonds) pendant une période donnée. Elles déterminent le
besoin de financement nouveau de la période par le calcul de maturités des flux à venir.
EQ
Les impasses de stocks sont les différences entre les encours de l’actif et du passif à une
U
E
date donnée. Elles déterminent le besoin total de liquidité cumulé à une date donnée. Les
impasses en flux représentent les variations des impasses en stocks d’une période à l’autre.
Les impasses en stocks sont nécessairement identiques en valeur absolue aux impasses en
flux cumulés depuis l’origine.
Du point de vue de COUSSERGUE, (2007 :190), une banque est en position courte
lorsqu’elle détient, pour une échéance donnée moins d’actifs que de passifs sensibles aux
variations de taux. Cette position est :
D’après DE COUSERGUES (2007 :191), le profil d’échéances est un tableau qui classe les
actifs et les passifs selon la date à laquelle les conditions de rémunérations sont modifiées
et non pas selon leur maturité comme dans le cas des impasses de liquidité.
La détermination de l’impasse de taux : pour une classe d’échéance donnée, se calcule par
EQ
la différence entre les passifs et actifs qui met en évidence les défauts de concordance des
échéances.
U
E
Afin d’apprécier dans quelle mesure une banque dispose d’un degré suffisant de liquidité,
le trésorier doit connaitre le fonctionnement des flux de trésorerie dans diverses situations
possibles ou scénarios (VAN GREUNING, 2004 :183). Nous distinguons trois (03)
scénarios possibles.
Il constitue une référence pour les cash-flows liés au bilan au cours de l’activité normale. Il
s’applique habituellement à la gestion de l’utilisation des dépôts par la banque.
C’est lorsqu’une part significative des dettes de la banque ne peut faire l’objet d’une
reconduction ni d’un déplacement. Ce qui implique une concentration du bilan de la
banque. Ce scénario fait référence à un certain nombre de réglementation en matière de
liquidité.
C’est lorsque la liquidité du système bancaire tout entier ou une partie significative s’en
trouve affectée. La gestion de la liquidité est alors centrée sur la qualité du crédit, et l’accès
au financement. On peut faire l’hypothèse implicite que la banque centrale assurera aux
C
Vente d’actifs
TH
Diminution
EQ
Autres
Total des flux entrants
U
Intérêts payables
Débours sur les engagements de
prêts
Retraits sur les dépôts antérieurs
Dépenses d’exploitation
Autres
Total des flux sortants
Excédent (déficit) de liquidité
J-1, auquel vont venir s’agréger tous les flux entrants et sortant prévisionnels de la journée
ES
J.
AG
« Le calcul doit être finalisé suffisamment tôt pour laisser le temps au trésorier de couvrir
la position, c'est-à-dire d’emprunter le besoin de trésorerie ou placer l’excédent sur le
-B
marché interbancaire. C’est pour cette raison que dans le système Target2, les paiements
IB
initiés par les clients des banques se terminent une heure plus tôt que les échanges
LI
interbancaires. Pour les soldes en devise, il faut en plus tenir compte des décalages
O
horaires : ainsi pour une banque donnée, le solde prévisionnel de J en Y en doit en fait être
TH
calculé dès J-1, tandis que le solde en dollar US bénéficie d’un délai plus court que celui de
EQ
Cette activité de prévision est généralement suivie par un service dédié au back office.
E
En cas d’erreur de prévision, les conséquences peuvent être dommageables pour la banque.
En effet, « ne pas ajuster sa position de liquidité au jour le jour signifie que la banque
termine la journée avec un compte en banque centrale ou un compte de correspondant
(pour les devises) excessivement débiteur ou créditeur » (FIMARKETS, 2013).
Un solde débiteur en banque centrale est tout simplement interdit : s’il n’a pas
couvert à temps sa position, le trésorier doit recourir à la facilité de prêt, que la
En résumé, au quotidien une trésorerie bien gérée est une trésorerie à zéro. Aboutir à ce
résultat est un exercice complexe et délicat car il nécessite de traquer absolument tous les
flux de trésorerie quotidiens de la banque afin de les consolider en une position globale par
devise.
chacune nécessitant une grande fiabilité aussi bien des systèmes d’information que des
ES
opérateurs impliqués.
AG
Bien souvent une banque n’a pas qu’un seul compte dans chaque devise, mais plusieurs.
IB
« A côté d’un compte principal sur lequel elle centralise l’essentiel de sa trésorerie et de
LI
ses paiements, elle va devoir couvrir des comptes annexes chez d’autres intermédiaires,
O
tels que dépositaires titres, comptes d’appels de marge auprès des chambres de
TH
montant suffisant pour couvrir le solde prévisionnel de fin de journée, et centraliser le reste
sur le compte principal. Il s’agit donc de transferts de compte à compte, qui sont initiés par
U
La position extérieure de la banque correspond au solde net entre ses avoirs et ses dettes à
l’extérieur, en l’occurrence auprès de ses correspondants à l’étranger. Dans le cadre de
leurs activités courantes tous les établissements de crédit sont assujettis à la réglementation
de change n°R09/98/CM/UEMOA qui définit des règles et normes à respecter dans la
conduite de leurs opérations. Ces normes définissent 80% de rapatriement des fonds liés à
des opérations d’exportation dans le pays d’origine de la banque et 20% de fonds qui
doivent être logé sur leur compte chez le correspondant étranger. Aussi, ces 20% ne
doivent pas dépasser 5% de leurs dépôts à vue sous condition de leur rapatriement. Ce
suivi de la position extérieure est retracée par un mouvement comptable des comptes des
correspondants à l’étranger (MCCE) tenue par la banque ainsi que la BCEAO, et répertorie
journalièrement toutes les opérations émises comme reçues. C’est cet état qui permet
d’identifier la position longue ou la position courte de la banque à l’extérieur. Le non
respect de ces normes est passible de sanctions disciplinaires par la BCEAO (Ecobank).
TARGET2 (en Europe), STAR (UEMOA) et SWIFT constituent les principaux systèmes
d’information au niveau de la gestion de trésorerie bancaire.
2.1.2.5.1. Target2
C
ES
Selon la banque de France, Target2 est un système à règlement brut en temps réel (RTGS).
Les transactions sont réglées en monnaie banque centrale, de façon continue, sur une base
AG
2.1.2.5.2. STAR-UEMOA
TH
STAR-UEMOA est le système régional de règlement brut en temps réel des transactions
EQ
2.1.2.5.3. SWIFT
E
Sur ce réseau, les participants échangent des messages standardisés relatifs aux opérations
financières telles que : les ordres d’achat et de vente, les confirmations d’exécutions de
transactions, les instructions de règlement-livraison, les ordres de paiement. Le réseau
SWIFT et le protocole de communication associé offrent aux participants un haut niveau
de garantie en terme de rapidité, de fiabilité (le réseau n’est virtuellement jamais en panne)
et de sécurité (les messages échangés ne peuvent être détournés, perdus ou falsifiés).
déduit la liquidité du rapport entre d’une part, les actifs disponibles et réalisables ou
LI
mobilisables à court terme (trois mois maximum) et d’autres part le passif exigible ou les
O
engagements susceptibles d’être exécutés à court terme ou les engagements par signature
TH
susceptibles d’être exécutés à court terme (trois mois maximum). Il doit être supérieur à
EQ
75% selon la lettre d’information du Plan Comptable Bancaire (PCB) N°2000-01 du 1er
janvier 2002 de la BCEAO. Ce ratio permet aux établissements de crédit de faire face à un
U
E
Il indique le niveau de couverture des emplois à moyen et long terme, par les ressources
stables, et détermine la nature de la structure financière d’une banque. Pour l’équilibre de
la structure financière, la BCEAO indique que le rapport ressources stables et emplois à
moyen et long terme doit être fixé à un minimum de 50% (entré en vigueur le 01/01/2013)
et recèle des ressources et emplois d’une durée supérieure à deux ans.
D’après OGIEN (2008 :14-15), dans un système à banques multiples, les crédits accordés
par une banque ne lui reviennent pas nécessairement sous forme de dépôts. Prenons
l’exemple d’un système à deux banques :
Banque A Banque B
C
ES
Actif Passif
Créance 6000 DAV 6000
AG
Actif Passif
Créance 3000 DAV 3000
-B
La banque A accorde un crédit de 1 500 à un client qui paye un fournisseur dont le compte
IB
est chez B pour 900 et ses salariés dont les comptes sont chez A pour 600.
LI
O
Banque A Banque B
EQ
Actif Passif
U
Actif Passif
Créance 3000 DAV 3900
La quantité de monnaie représentée par la somme des dépôts est passée de 9 000 à 10 500
soit une augmentation de 1 500, ce qui correspond précisément au crédit accordé par la
Banque A.
l’environnement concurrentiel des banques commerciales, elle n’a pas intérêt à dépanner la
Banque A en lui prêtant cette somme ; au contraire, les difficultés de ladite banque lui
permettront de récupérer sa clientèle. Les risques pour le système bancaire dans son
ensemble étant considérables.
La Banque Centrale va se charger du refinancement des banques de second rang dont elle a
la tutelle.
Pour obliger les banques à se refinancer entre elles, la Banque Centrale met en place un
mécanisme de facilités permanentes par lequel les banques peuvent à discrétion :
Les banques A et B ont donc intérêt à s’accorder sur un taux moyen (4%) sans utiliser les
AG
facilités permanentes mises à leur disposition. Elles vont ainsi équilibrer leurs bilans sans
faire appel à la Banque Centrale.
-B
IB
Banque A Banque B
O
d’impact sur la quantité de monnaie en circulation auprès des ménages et des entreprises
(6 600 + 3900= 10 500).
Le coefficient de rendement indique le niveau de rendement généré par le seul fait des
opérations de trésorerie intérieure et extérieure. Il montre donc si l’activité de la trésorerie
est rentable ou pas pour la banque. (Ecobank-2006)
Ce ratio mesure la qualité de la gestion bilancielle des ressources et emplois clientèle. Il est
l’inverse du ratio de transformation. Il détermine la proportion des emplois crées à partir
des ressources et doit être inférieur à 75%. Lorsque ce ratio est respecté, cela signifie que
la banque dispose de ressources clientèle dont l’excédent peut faire l’objet d’un placement.
A contrario, la banque doit recourir aux emprunts ou refinancement (Ecobank-2006).
plusieurs d’entre eux retirent leur fonds, la banque risque de connaitre de sérieux
AG
Conclusion
LI
O
bancaire, qui est une activité aussi intéressante que complexe. En effet, la banque fait le
métier de l’argent. Elle collecte les fonds des déposants qu’elle réattribue sous forme de
EQ
couteux possible pour honorer ses engagements. Un excès de liquidité lui permet de placer
E
cet excédent et d’en tirer un bénéfice sur les taux d’intérêts. Cependant le métier du
trésorier ne s’arrête par la. Il doit gérer aussi les actifs et le passif du bilan, faire des
prévisions afin de réagir en cas d’impasse de liquidité ou de taux, de suivre, ajuster,
contrôler la position de trésorerie au quotidien, de respecter les ratios prudentiels de
liquidité, et surtout de prendre les meilleurs décisions et être un visionnaire. Une mauvaise
gestion de la liquidité peut conduire à une insolvabilité de la banque, pire, à une cessation
de l’activité. Raison pour laquelle la gestion de trésorerie est le nerf de la guerre pour
toutes les banques.
Dans ce présent chapitre, il sera question d’élaborer un modèle conceptuel qui est en
quelque sorte la démarche que nous allons suivre pour réaliser notre analyse sur la gestion
de trésorerie au sein d’Ecobank-Niger. En outre, la construction de ce modèle nous
permettra de déceler les forces et les faiblesses de la structure quant à la gestion de sa
trésorerie, mais aussi de formuler des recommandations à l’égard de cette dernière. Par la
même occasion, nous décrirons dans ce chapitre, les différentes méthodes dont nous nous
servirons pour effectuer la collecte des données nécessaires à notre étude.
importe le modèle ». Il n’existe donc pas de modèle universel adapté à une analyse
financière de l’entreprise, ni à la gestion de sa trésorerie.
IB
LI
Le modèle d’analyse que nous proposons, décrit les étapes que nous avons suivi afin
O
De ce qui précède, le modèle que nous proposons pour notre étude est présenté à la page
EQ
suivante :
U
E
-Analyse
Phase Prise de connaissance
documentaire
préparatoire de l’entreprise
-Analyse
Missions et rôle du documentaire
trésorier dans la banque -Interview
-Analyse
Descriptions des documentaire
opérations de trésorerie
C
-Observation
ES
-Analyse
AG
-Interview
LI
la trésorerie
TH
EQ
-Interview
Gestion Actif-Passif
U
E
-Interview
Analyse Dispositif
-Observations
Gestion Actif-Passif
-Analyse doc
Phase d’action
-Interview
Commentaires et -Observations
Recommandations -Analyse doc
Source : Nous-mêmes
L’entretien est un outil de collecte d’informations très souvent utilisé. Selon Rouff
(2001 :14) « c’est un échange verbal au cours duquel un auditeur pose des questions à son
interlocuteur tout en s’interdisant le plus possible d’exprimer ses propres opinions ». Nous
C
avons obtenus certaines informations par un guide d’entretien qui nous a permis d’aborder
ES
3.2.2. L’observation
O
TH
L’observation physique par l’auditeur est un outil d’application universelle, car tout est
observable. Elle consiste à observer ce qui se passe sur le terrain. Elle peut être directe
EQ
(celle qui permet le constat immédiat du phénomène par l’auditeur même) ou indirecte
U
(faisant appel à un tiers qui va observer pour le compte de l’auditeur et va lui communiquer
E
les résultats de sa recherche). Dans le cadre de notre travail, nous ferons non seulement une
observation directe mais aussi participante car nous allons effectuer des travaux relatifs aux
méthodes quotidiennes de gestion de la trésorerie bancaire.
Nous avons, à l’occasion de notre stage, eu un contacte direct avec différents documents.
Cela nous a permis de recueillir des informations sur la gestion de la trésorerie nécessaire à
notre étude, et de nous rendre compte de ce qui est fait, par rapport à ce qui aurait dû se
faire, grâce au manuel de procédure qui un document décrivant minutieusement
l’exécution des tâches relatives à une fonction donnée.
3.2.4. Le questionnaire
Il aura pour but de poser une série de questions au personnel de la trésorerie afin de
satisfaire au mieux, nos interrogations concernant l’organisation et le fonctionnement de la
trésorerie et sa gestion au sein de la banque. Cet outil permettra d’analyser les données
recueillies, notamment de déceler les forces et les faiblesses de gestion.
Conclusion :
gestion de trésorerie à Ecobank-Niger que nous allons développer autour de trois chapitres.
ES
Aussi, la trésorerie est de plus en plus considérée comme un centre de profit au sein de la
C
banque du fait de ses activités et objectifs que lui a assignée le top management.
ES
AG
DEUXIEME PARIE :
IB
La gestion de trésorerie se retrouve dans toutes les entreprises quelque soit leur taille ou
leur secteur d’activité. C’est dire à quel point elle est importante pour l’entreprise.
Dans cette partie pratique, structurée en trois chapitres, nous tenterons de faire ressortir la
manière dont Ecobank-Niger gère sa trésorerie au quotidien particulièrement celle Actif-
Passif.
Mais avant, nous allons présenter Ecobank-Niger, à travers son historique, ses objectifs,
ses missions et sa structure organisationnelle. Ensuite, nous ferons une description de la
gestion de la trésorerie au sein d’Ecobank-Niger et enfin nous ferons une analyse et des
recommandations, afin d’implanter une meilleur gestion de trésorerie.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Dans cette partie nous aborderons successivement mission et organisation puis les activités
d’Ecobank Niger.
Créée en 1999, Ecobank Niger S.A au capital de 5 100 000 000 FCFA depuis Juin 2010 est
une filiale du groupe bancaire Ecobank Transnational Incorporated (E.T.I) présent dans
plus de 27 Etats africains, et qui dispose depuis 2009 d’une agence à Paris, à Johannesburg
en Afrique du Sud, à Dubaï aux Emirats Arabes Unies et en chine. Ce qui fait d’Ecobank le
groupe le plus présent en Afrique que toute autre banque au monde.
C
ES
ETI est une société anonyme créée en 1985 comme holding sous les auspices d’une
initiative de soutien au secteur privé mené par la fédération des chambres de commerce et
AG
étrangers implantés localement, sociétés publiques d’Etats, PME, PMI). C’est dans cet
LI
Mission :
EQ
Vision :
Ecobank Niger, c’est d’abord un réseau constitué de 12 agences dont six présentes au cœur
de la capitale Niamey, de plusieurs guichets automatiques à Niamey la capital et dans les
autres grandes villes du Niger.
La direction Générale est l’interface entre la clientèle et les intérêts du Groupe. Elle définit
ES
4.2. Activités
-B
concerne les particuliers, l’objectif du groupe consiste à accroitre les dépôts. En effet, la
LI
part de la population bancarisée dans la zone UEMOA reste très faible ne dépassant guère
O
l’origine de ces dépôts. Malgré tout, Ecobank Niger propose aux particuliers une gamme
EQ
de produits et services adaptés aux besoins sans cesse croissant et est à l’écoute de ces
derniers. Aussi, le service de Transaction Banking est en charge de mettre au point des
U
Les secteurs d’activité les plus développés au Niger sont le commerce, l’importation et
l’exportation de marchandise, le téléphone mobile, les mines, le transport et les travaux
publics (BTP). De ce fait, Ecobank Niger contribue au respect des valeurs du groupe :
disposer d’un éventail de produits au service de la clientèle, et de devenir le premier réseau
bancaire panafricain.
On distingue des organes qui sont regroupés en neuf comités qui indépendamment des
organes d’administration et de contrôle légaux (Assemblée générale, conseil
d’Administration) coexistent au sein de la banque. Ce sont :
banque.
LI
O
Il veille au respect des procédures et politiques du groupe ainsi qu’à la mise en place des
EQ
Il se réunit mensuellement et a pour mission de veiller sur la qualité des services qu’offre
l’institution c'est-à-dire le suivi de l’excellence dans le service offert par la banque.
Il se réunit aussi au moins deux fois par mois pour faire le point sur les débits effectués
(découverts, etc.).
Il se réunit aussi souvent que nécessaire pour réguler les dépenses de la banque en vue de
mieux les gérer.
Il se réunit sur convocation de son président pour étudier les dossiers faisant l’objet de
procédures disciplinaires suivi d’un avis motivé de la direction.
Conclusion :
C
ES
Ce chapitre nous a permis de connaitre Ecobank-Niger dans son ensemble à travers son
AG
Le département trésorerie d’Ecobank Niger est dirigé par le trésorier et subdivisé en deux
AG
divisions : une division chargée de la gestion actif-passif et une autre chargée des ventes
des produits de la trésorerie. Nous allons voir les rôles de ces différentes divisions :
-B
IB
les met en œuvre s’ils sont approuvés par le comité de gestion actif-passif ou Asset
and Liability management Committe (ALCO). C’est le bras armé de la gestion
EQ
La division chargée de la vente des produits de la trésorerie est une entité qui mène
une activité de marché, pour le compte de la banque ou pour des tiers. En effet cette
division s’occupe des transferts en devises de la clientèle, des achats et ventes de
devises. Elle est sans rapport avec la gestion du bilan pratiquée par la division
chargée de la gestion actif-passif. Cette division comprend un responsable des
ventes ou treasury sales (TSO) et un chargé des produits de la trésorerie.
Trésorier
Dans le cadre d’une bonne gestion des flux et des soldes, le trésorier de la banque doit
remplir des missions importantes, suivant la fiche de poste du trésorier. Ces missions sont
AG
les suivantes :
-B
assurer la relation avec les correspondants afin d’éviter des pertes à la banque.
E
La bonne exécution de ces missions passe par la maîtrise d’opérations variées et complexes
et par l’adaptation aux évolutions technologiques.
Ce sont des transactions effectuées en devises par les clients de la banque dans le cadre de
leurs opérations avec des correspondants extérieurs. Nous distinguons deux (02) types
-B
d’opérations que sont les transferts émis et les transferts reçus. Les devises couramment
IB
• l’Euro (EUR) ;
TH
Il s’agit des transferts de fonds des opérateurs nigériens pour le règlement à l’étranger de
leurs factures, des frais de scolarité, des salaires etc.
- le correspondant extérieur (banque extérieure sur laquelle les fonds sont émis) et
son numéro de compte ;
- le client et son numéro de compte ;
- les montants de l’opération en devises et la contre valeur en XOF (F CFA) ;
- le taux de la devise ;
- la date de transaction et la date de valeur ;
- le taux de la commission bancaire.
La banque doit par délégation veiller à empêcher les transferts illicites qui entrainent
l’appauvrissement du pays. Pour se faire, pour toute opération de sortie de fonds, il doit
exister une contrepartie en bien ou services, entrés sur le territoire. Pour garantir cela, la
C
sont :
AG
Il s’agit des virements de fonds reçus en devises par les clients d’Ecobank-Niger. Il se
matérialise également sur un bordereau de change. Le processus consistera à créditer le
compte du client en contrepartie XOF, conformément à la réglementation relative aux
relations extérieures des états membres de l’UEMOA. Pour réaliser ses transferts, la
banque dispose d’un certain nombre de correspondants à l’étranger (Paris, USA, Londres)
par lesquels elle passe, pour mettre à la disposition de ses clients, les fonds nécessaires.
Au vue de certaines pièces justificatives requises, toutes ces opérations doivent faire l’objet
d’une saisie préalable sur un bordereau de change (Annexe n°1) ou sur un bordereau
C
Marché Monétaire (Annexe n°2) par un cambiste (Personne spécialisée dans les opérations
ES
de change de devises). Après cela, les bordereaux sont soumis auprès au directeur de la
AG
trésorerie pour visa, puis ensuite soumis à la direction générale pour approbation, et enfin
transmis à la direction des opérations bancaires pour la saisie dans le système
-B
d’information d’Ecobank-Niger.
IB
Le change est une opération par laquelle on échange la monnaie d’un pays contre une
TH
devise. Dans le cas d’Ecobank-Niger, il s’agit d’échanger des francs CFA contre une
devise (euro, dollar…). L’opération de change concerne les achats et les ventes de devises,
EQ
C’est une opération qui consiste à échanger des XOF contre devise. Il existe deux (02)
types d’achat de devises. Le premier c’est lorsque la banque achète avec un de ses clients :
cas des transferts reçu. Le deuxième c’est lorsque la banque achète avec les autres
partenaires financiers ou sur le marché.
Achat avec le client (transfert reçu) : elle s’effectue lorsqu’un client de la banque reçoit un
transfert de l’extérieur, d’un pays utilisant une monnaie autre que le XOF. Ce qui se
matérialise par l’approvisionnement du compte correspondant de la banque correspondant,
et l’avis de crédit du compte correspondant, doit créditer le compte du client de la contre-
valeur en XOF, et par conséquent, Ecobank-Niger achète des devises dont elle peut se
servir pour couvrir ses opérations de changes.
Achat avec un partenaire financier : ce type d’achat se réalise lorsque la banque a besoin de
devise pour effectuer ses opérations de transferts pour le compte de ses clients. La banque
peut acheter la devise contre les XOF ou acheter la devise contre une autre devise. Dans le
premier cas, l’opération se matérialise par l’envoi d’un fax renseignant les différentes
conditions négociées avec le partenaire (montant, taux, commission, contre valeur, date de
valeur), pour confirmer l’opération d’achat. Une autre fiche nommée message MT 202
Swift est établie pour demander à la banque correspondante d’Ecobank-Niger, disposant
des fonds, de régler la banque du partenaire à une date donnée (date de valeur).
C
le montant de la devise achetée, la contre valeur dans la devise avec laquelle on achète, le
AG
cours de la devise, le nom et le numéro de la banque qui livre les devises et celle qui les
reçoit.
-B
Elle consiste à échanger une devise étrangère contre XOF. La vente peut être réalisée soit
O
La vente au client : elle réalise lorsqu’un client a besoin de devises pour ses transactions à
EQ
matériel… Pour chacune des transactions, différentes pièces justificatives sont demandées
E
afin d’éviter les transferts illicites de capitaux. Pour un règlement de facture par exemple à
l’étranger, le client devra :
La vente de devises contre une autre devise sera transcrite sur le bordereau de change avec
le récapitulatif du montant de la devise vendue, la contre valeur dans la devise avec
laquelle on veut vendre, le cours de la devise, le nom et le numéro de la banque qui livre la
devise et celle qui les reçoit.
C
interbancaires
AG
Ce sont des comptes dont les fonds sont bloqués et auxquels sont appliquées des conditions
TH
le montant ;
la date de valeur ;
U
E
l’échéance ;
le taux d’intérêt appliqué.
En règle générale les intérêts sont payés in fine, et sont calculés comme suit :
Un DAT d’une durée de 1mois, et que nous renouvelons chaque mois pourra donc
produire des intérêts de montants légèrement différents.
Pour réaliser ses activités quotidiennes, Ecobank-Niger peut être amenée à emprunter sur
le marché en cas de manque de fonds, pour faire face à ses opérations de trésorerie. Cet
emprunt peut se faire soit auprès de la BCEAO (prise de pension) ou soit au niveau des
autres filiales ou partenaires financiers (emprunt interbancaire).
Les emprunts avec la BCEAO nécessitent une garantie avant la mise à disposition des
fonds. Cependant, ils sont à des taux plus avantageux de l’ordre de 3,5% à 4,25%
contrairement aux autres banques, qui elles, ne demandent pas de garantie et par
conséquent offrent des taux de 3,5% à 7%.
C
Dans la mesure d’éviter les risques de surendettement, Ecobank-Niger est limitée dans le
ES
montant à emprunter. Ainsi elle est tenue de ne pas excéder 4,5% du total des ressources
AG
clientèle lorsqu’elle emprunte avec des partenaires externes, et elle ne doit pas excéder
5,5% lorsque l’emprunt est réalisé avec une autre filiale du groupe.
-B
Niger.
U
E
La trésorerie est tenue de placer sur le marché son surplus de liquidité pour en tirer des
intérêts créditeurs à des taux variant de 5% à 8%. Ces taux sont fonction du montant du
placement, du lien entre l’emprunteur et la banque, et de la durée du placement. Ces
placements se font généralement entre la banque et les autres filiales du groupe, ou les
autres institutions financières. La date de valeur, la date d’échéance du placement, ainsi
que le taux d’intérêt et la banque qui effectuera le règlement sont récapitulés sur le
bordereau Marché Monétaire.
débité de la valeur des bons et son compte titre crédité du même montant.
ES
échange quotidiennement avec ses correspondants, par email, pour connaitre les soldes de
leurs comptes courant. A l’issu de leurs échanges, le trésorier peut prendre l’initiative
IB
rapatrier les fonds, afin de maintenir les soldes à un niveau satisfaisant pour éviter les
O
correspondant de lui créditer son compte d’un certain montant, en XOF. Par exemple
prélever les fonds sur son compte courant pour approvisionner son compte DAB.
L’approvisionnement s’accompagne d’un ordre de paiement (message MT202).
Des accords sont conclus entre les filiales du groupe Ecobank. Lorsque le solde du compte
de l’une, atteint 100 millions chez l’autre, il commence à produire des intérêts de 4%. Par
contre lorsque le compte est débiteur, il est frappé d’un taux de découvert de 8%. Nous
pouvons distinguer le rapatriement émis et le rapatriement reçu.
Le rapatriement émis : les fonds sont rapatriés sous l’initiative d’Ecobank-Niger. Dans ce
cas un ordre de paiement est nécessaire, en plus d’une fiche d’imputation comptable.
Le rapatriement reçu : notre filiale reçoit les fonds rapatriés. Dans ce cas de figure, aucun
ordre de virement n’est effectué par Ecobank-Niger. Seule la fiche d’imputation est
C
constituée.
ES
Elle se fait généralement entre deux banques ayant des comptes réciproques. La banque A
-B
de lui transférer le même montant. Les comptes des deux banques vont s’équilibrer sans
LI
qu’il y ait véritablement un virement de fonds (message 202). Cela se traduira par un jeu
O
d’écriture. Prenons l’exemple d’une compensation de solde de 100 millions entre Ecobank-
TH
Niger et Ecobank-Mali
EQ
Afin de mieux gérer la trésorerie, une procédure bien définie est mise en place pour
s’assurer de la disponibilité des fonds, pour éviter le trop d’excédent de liquidité, et faire le
meilleur choix pour les décisions de financement et d’investissements. Pour ce faire, le
trésorier dispose d’un ensemble d’outils d’aide à la décision. Nous en examinerons
quelques uns.
Elle donne le détail de l’ensemble des opérations menées la veille de son établissement. On
y trouve les opérations effectuées par les particuliers, ou les entreprises sur leurs comptes,
C
les transactions en devises, et tous les mouvements de trésorerie. Il est utilisé pour
ES
C’est un tableau qui donne l’état de liquidité en XOF de la banque auprès de la BCEAO.
IB
Il est établi à partir de la balance et des placements effectués. C’est un tableau qui
TH
renseigne sur les ressources et emplois de la banque. Le point de liquidité renseigne sur les
EQ
sorties et entrées de fonds ainsi que les prévisions faites. Il donne un aperçu sur le solde de
la trésorerie à une date donnée. Egalement le trésorier a une situation sur la trésorerie à
U
travers les différents ratios fournis par le point de liquidité, et peut ainsi anticiper sur la
E
• Le Blotter
C’est un outil de suivi de la position de change. Il relate toutes les transactions (transferts,
changes manuels, chèques caisse et deals) en devises effectuées au cours de la journée avec
les taux de change appliqués. Au début de chaque journée, la position de change de départ
(qui correspond à la position de clôture de la veille) est donnée. La somme de la position
• Le Rate
C
ES
La trésorerie est connectée à Reuters Exchange Rate où l’on extrait le middle rate (midrate)
qui est le taux moyen à l’achat et à la vente. Le midrate est utilisé pour fixer les taux de
AG
changes en y ajoutant une marge qui varie en fonction du type d’opération (transferts,
changes manuels, opérations de caisse) et de la catégorie de clientèle (clients ou non
-B
clients). Au delà de 5000$, la caisse doit informer la trésorerie pour qu’on leur
IB
communique un taux négocié et peut être préférentiel pour certains clients. Lorsque le
LI
midrate connait une variation de +/-3% en cours de journée, les taux sont alors actualisés et
O
transmis au personnel.
TH
rapprochement est fait entre le Blotter de la veille (closing Fcy) et les écritures générées
E
par FLEXCUB. Le contrôle interne doit veiller au respect des limites concernant les
opérations de change fixées pour le trésorier. Les limites concernant les principales devises
sont :
USD : 500000/-200000 ;
EUR : 15000000/-200000 ;
GBP : 75000/-20000 ;
JPY : 50000/-20000 ;
Dans la recherche de l’équilibre, les transferts émis sont affectés d’un signe (-) et ceux
reçus d’un signe (+).
Les ajustements portent généralement sur les opérations en devises à la caisse (non
présents sur le Blotter) et les transferts dans le système ne figurant pas sur le Blotter. Le
solde dégagé représente la position de change et est reporté le jour suivant en solde initial
Opening Fcy.
C’est un état hebdomadaire que l’on établit chaque mardi. Elle est demandée par l’autorité
de tutelle (BCEAO) et elle permet de renseigner sur les différents prêts, emprunts, titres,
prises en pension d’Ecobank-Niger.
C’est un état hebdomadaire (chaque mardi), établi pour renseigner le total des virements et
retraits de la clientèle à la caisse, les achats et cessions de titres. C’est un état dont la
AG
C’est un état produit de façon décadaire. Elle a pour but de donner l’état des CREDOC et
LI
déposits constitués par la banque pour ses clients. Cet état est exigé par la BCEAO.
O
TH
Cette situation part de la position du compte à la BCEAO. Cette position est obtenue
chaque matin à partir d’un extrait de compte Ecobank-Niger dans les livres de la BCEAO
qui est récupéré par l’agent de compensation. La situation de la trésorerie prend en
compte :
De tous éléments, il ressort la situation de la trésorerie du jour. Cette situation est soit
débitrice, soit créditrice.
Lorsqu’elle est débitrice, Ecobank-Niger est en position de demandeur de fons par contre,
si elle créditrice, Ecobank-Niger se trouve en position d’offreur de fonds.
Dans cette situation, Ecobank-Niger doit se faire financer. Ses principales sources de
C
financement sont :
ES
centrale ;
les emprunts auprès des confrères (emprunts interbancaires).
-B
ordre signé par le client et déposé en pension à la BCEAO. Les avances utilisées sur les
E
Dans le cadre de ses activités, Ecobank-Niger est amenée à emprunter auprès de ses
confrères. Ces emprunts sont soit des emprunts au jour le jour (durée inférieure à deux
jours) soit des emprunts à termes.
le trésorier entre en contacte téléphonique avec ses confrères pour négocier les
termes du contrat ;
il informe ensuite la Direction Générale des conditions obtenues auprès des
confrères ;
C
le trésorier envoie un fax qui reprend par écrit les termes de l’emprunt ;
AG
les confrères retournent par fax une lettre de confirmation de l’emprunt. Ce fax
reprend aussi les termes de l’emprunt.
-B
Si le confrère est situé dans le même territoire, l’emprunt est effectué par bon de virement.
IB
Par contre s’il s’agit d’un confrère extérieur, l’emprunt est effectué par transfert BCEAO :
LI
O
le trésorier met à jour sous Excel un fichier de suivi des placements de la banque.
U
E
Dans ce cas, Ecobank-Niger dispose de ressources suffisantes pour couvrir ses besoins et
d’un surplus qu’elle décide de placer via des prêts interbancaires.
Le trésorier ne dispose d’aucune autonomie pour les moments de prêts à accorder. Pour les
taux par contre, il dispose d’une autonomie (tout en respectant les limites règlementaires).
Le processus est le même que dans le cas de l’emprunt mais cette fois ci dans le sens
contraire :
entretien téléphonique ;
réception d’un fax du confrère retraçant les accords téléphoniques ;
Cette situation part de la position des comptes d’Ecobank-Niger chez ses différents
correspondants. La position des comptes est obtenue chaque matin par message SWIFT.
Pour les comptes en devises, la trésorerie doit s’assurer que la position des différents
C
En fonction de la position des comptes des correspondants, il décide soit de vendre des
devises, soit d’en acheter, soit d’effectuer des nivellements de compte (c’est une opération
-B
qui consiste à prélever des devises du compte d’un correspondant donné pour
approvisionner un autre), soit de rapatrier des fonds.
IB
LI
La décision d’acheter des devises est prise par le trésorier. L’achat peut se faire auprès des
filiales d’ECOBANK GROUPE ou des correspondants extérieurs, selon la procédure
EQ
suivante :
U
le trésorier envoie un fax d’achat de devises qui reprend les informations suivantes :
E
La décision de vente est prise par le trésorier en tenant compte non seulement de la
position de la banque mais aussi de l’évolution des cours, selon la procédure suivante :
lorsque l’option de vendre des devises est prise, le trésorier entre en contact avec la
filiale acheteur ;
un fax de confirmation de vente est envoyé à la filiale. Ce message reprend les
informations suivantes : la quantité de devise, le cours, la date de valeur, le compte
à créditer pour la contre valeur de la devise vendue, les indications sur la
couverture en devise de l’opération ;
envoi d’un ordre de transfert au correspondant d’Ecobank-Niger détenant la devise
C
à vendre par message SWIFT lui ordonnant de virer sur le compte de la filiale ou de
ES
Etant donné que les banques sont exposées à des risques pouvant nuire à leur santé
LI
financière, les autorités de contrôle ont mis en place un dispositif prudentiel qui est
O
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de connaître les différentes opérations effectuées par la direction
de la trésorerie d’Ecobank-Niger afin d’optimiser sa trésorerie. Nous procéderons dans le
chapitre suivant à l’analyse de la gestion de la trésorerie à Ecobank-Niger.
Comme nous l’avons vu dans les précédents chapitres, la gestion de la trésorerie bancaire
est un vaste domaine qui couvre un ensemble d’opérations. Notre analyse de la gestion de
la trésorerie à Ecobank-Niger a principalement porté sur celle de la gestion Actif-Passif.
Dans un premier temps, nous ferons la description du dispositif de gestion Actif-Passif
d’Ecobank-Niger, dans un second temps nous évoquerons les outils de gestion Actif-
Passif, s’en suivra les propositions de la cellule de gestion Actif-Passif et enfin nos
analyses et recommandations à l’égard de la banque afin de contribuer à l’amélioration de
la gestion Actif-Passif.
C
avant d’aborder les outils utilisés pour la gestion actif-passif à Ecobank-Niger de présenter
son organisation.
IB
LI
banque face à l'évolution du marché. La fréquence retenue pour les réunions du comité est
U
• L'analyse du bilan
L'analyse du bilan fait ressortir la situation des emplois et des ressources en terme de
(montant, taux de rémunération, secteurs, maturité...). Elle permet de suivre la structure du
bilan par rapport à la compétition et surtout l'évolution de la marge nette d'intérêts (MNI).
On rappelle que la marge nette est calculée comme suit :
MNI = Taux moyen pondéré de rémunération des emplois-Coût moyen des ressources
Cette analyse se fait pendant l'analyse du bilan, et répond à l'objectif de se conformer aux
normes édictées par le groupe Ecobank et celles édictées par la banque centrale.
• L'activité de change
• Sujets spécifiques
C
ES
Le trésorier peut présenter des sujets à caractère exceptionnel mais pouvant affecter la
liquidité de la banque ou la situation financière de la banque.
AG
le Directeur Général ;
le Directeur des comptes des petites entreprises nationales ;
U
E
Les membres du comité partagent leurs points de vue sur les recommandations du
trésorier et décident des différentes stratégies à adopter par la banque.
1
Risque d’annulation d’une opération par une contrepartie avant son dénouement
2
Risque de non livraison à l’échéance par l’une des contreparties
6.Suivide
l'exécution
AG
Entités opérationnelles
IB
3. Décisions 5. Exécution
LI
La gestion Actif- Passif s'appuie sur une analyse importante : La gestion du bilan qu'il
U
importe de présenter.
E
La gestion du bilan consiste en une analyse des ressources et des emplois en vue d'assurer
le financement des actifs et surtout de garantir la réalisation de la marge nette d'intérêt.
Toutes les quinzaines, un bilan qui fait ressortir de façon détaillée les emplois et les
ressources est reconstitué par l'équipe de la Trésorerie. De ce bilan seront dégagés
différents ratios qui permettront une analyse fine de la structure des ressources et des
emplois.
Deux types de ratios sont utilisés à cet effet : Les ratios de gestion édictés par le groupe, et
• Demand Deposit / Total Deposit (Dépôt à vue/Total dépôt) Min 50% : ce ratio vise à
encourager les dépôts à vue qui sont par nature non rémunérés, ce qui va élargir la base
des dépôts. Le volume des dépôts à vue est un élément important dans le calcul du coût
des ressources.
• LFP 3/Total déposit Max (Plus grands pourvoyeurs de fonds/Total dépôt) 20% : II
C
• Savings/ Total déposit (Epargne/Total dépôt) Min 10% : Ce ratio vise à encourager
les ressources sous la forme d`épargne car celles -ci sont stables.
-B
Limiter les dépôts à terme car ces ressources sont instables et coûteuses. En outre,
LI
une évolution des taux sur le marché entraînerait un manque à gagner ou une perte
O
pour la banque.
TH
•
U
NEA (Non Earning Asset)/Total actif (Actif non rémunéré/Total actif) Max 10
E
%: il s'agit ici de réduire le niveau des actifs non rémunérés constitués pour une
grande partie des avoirs à la Banque centrale, des avoirs en caisse, en coffre, des
comptes d'attentes, et des immobilisations (Fixed assets).
A côté de ces ratios, il y a des ratios prudentiels qui doivent être respectés à tout moment.
Ils sont au nombre de deux :
3
Large Funds providers les clients qui ont les plus gros dépôts généralement supérieurs à 500 Millions FCFA
• Coefficient de liquidité :
C'est le rapport entre d'une part, les actifs disponibles et réalisables ou mobilisables à court
terme (numérateur), et d'autre part, le passif exigible à court terme ou les engagements par
signature susceptibles d'être exécutés à court terme (une durée maximum de 3 mois).La
norme est fixée à 75 % minimum. Ce ratio permet au gestionnaire actif-passif de savoir si
la banque peut faire face-à ses engagements à court terme. Pour le respect de ce ratio on
pourra agir sur les ressources contractuelles comme les dépôts à terme en prorogeant leur
échéance. Il est à préciser que la notion de durée ici correspond à la durée résiduelle ou
encore durée restant à courir.
• Coefficient de couverture des emplois Moyen et Long Terme par des ressources
C
ES
stables:
AG
supérieures à 2 ans.
O
Principal risque auquel la banque doit faire face, le risque de liquidité peut se
manifester sous deux formes :
Ainsi plusieurs outils sont utilisés à Ecobank-Niger pour faire face à ce risque :
L'analyse des ratios, le liquidity plan (plan de financement), et le Maximum
C
Le niveau moyen de ce ratio sur la période de Janvier à Avril 2012 a été de 66%.
TH
EQ
U
E
C
ES
AG
LFP/ total deposit Max 20% : A ce niveau, la somme des dépôts supérieurs ou égaux à 500
O
Millions de FCFA est rapportée au total des ressources. L'enjeu est que cette somme
TH
n'excède pas 20% du total des dépôts. Pour son analyse, le Trésorier repartit les ressources
(Fig ) par secteur d'activité, et à l’'intérieur de chaque secteur, le gestionnaire analyse leurs
EQ
structures.
U
E
C
ES
AG
-B
Source : nous-mêmes à partir des données relatives aux différents dépôts à ECOBANK
IB
LI
Avant le début de chaque exercice, le trésorier prépare le liquidity plan qui est une
projection, toutes choses égales par ailleurs, des ressources à mobiliser durant le nouvel
EQ
exercice. Cette projection se fait par segment de marché (CS, CBG, IBG). Le liquidity plan
U
prévoit également les scénari de crise c'est à dire les actions à mener en cas de crise
E
d'illiquidité.
Dans le cadre de son activité de change, le département de la Trésorerie avec son Reuters
Dealing achète et vend des devises pour le compte de la clientèle. Ces opérations d'achat/
ventes se font sur le marché au comptant ou spot, avec des salles de marchés
principalement en Europe et avec certaines institutions financières aux Etats Unis. La
livraison des devises est immédiate (en réalité deux jours ouvrés après l'opération).Les
principaux "deals" sont faits dans des devises fluctuantes comme le Yen Japonais, le Dollar
américain et la livre Sterling GBP 4 . Toutes ces opérations de vente sont enregistrées dans
le "daily blotter" qui est un tableau récapitulatif de toutes les transactions en devises de la
journée. Avec une liaison Reuters, le blotter (journal des transactions) est tenu
C
positions dans les différentes devises et les fluctuations des différentes monnaies. Ces
différentes fluctuations exposent la banque au risque de change. Une technique très simple
AG
a été mise en place pour faire face à ce risque. En effet, sur le blotter, il existe deux limites
sur les positions détenues devises par devises.
-B
Une limite sur la position longue ou overbought (OIB) : une position est longue
IB
LI
dans une devise, si la quantité détenue dans cette devise est supérieure à celle
O
qu'elle doit dans cette même devise. Ce différentiel ne doit pas excéder la limite
TH
overbought.
Une limite sur position courte ou oversold (O/S) : une position est courte dans
EQ
une devise, si la quantité détenue dans cette devise est inférieure à celle qu'elle doit
U
dans cette même devise. Dans ce cas ce différentiel ne doit pas excéder la limite
E
oversold.
4
Great britain pound
Le tableau ci dessous présente la position dans les différentes devises au 04 Mars 2012.
Il faut préciser que ce sont les équivalents des différentes positions en Dollar qui sont
AG
Les différentes ressources sont collectées à des taux fixes allant de 0% pour les ressources
O
TH
à vue, à 5% en moyenne pour les dépôts à terme et emprunts subordonnés. Au niveau des
emplois, le taux moyen pondéré est de 7.5% et de 3.5% pour les prêts interbancaires. 95%
EQ
des emplois sont indexés au taux de base bancaire (TBB). Le TBB incorpore le coût des
U
ressources et les coûts d'exploitation, son évolution sur ces cinq dernières années est la
E
suivante :
C
ES
AG
Source : nous-mêmes à partir des données relatives aux taux d’intérêt appliqués de 2005 à
2012.
-B
à la banque. Cependant, la pratique des taux fixes n'est pas sans conséquence pour la
LI
banque. Elle expose en effet, la banque à un coût d'opportunité. Une baisse des taux
O
d'intérêt sur les marchés entraînerait un manque à gagner pour la banque, car elle ne
TH
Ces propositions se font sous forme d'actions ou de stratégies à mettre en place pour pallier
les insuffisances identifiées.
De ses différentes propositions, l'une retient notre attention par ce que relevant de la
réalisation de la marge nette d'intérêt, l'un des principaux indicateurs d'une banque. Il
s'agit de la réduction du coût des ressources, nous la présentons à travers cet exemple :
ACTIF PASSIF
Rendement Coût
Eléments Montant Eléments Montant
pondéré pondéré
Caisse et avoir à la Banque 40 430 0
Placements en valeur 6 608 0,0850 Dettes envers les banques 44 761 1,2637
Investissements en titres 7 274 0,3030 Dépôts de clients 65 540 0,0000
Prêts 69 678 5,9645 Emprunts à court terme 2 686 0,0994
Créances sur les banques 4 720 0,0000 Dues aux sociétés affiliées 7 782 0,1381
Immobilisations corporelles 4 395 0,0000 Autres passifs 5 558 0,0000
C
s’établit à 3,74%. Le rendement des emplois donne 6,35 et le cout de la ressource est de
O
Pour améliorer cette marge nette, le gestionnaire Actif-Passif (le Trésorier) peut proposer
EQ
Proposition1 :
Tableau 6 : Niveau des dépôts à terme (DAT) dans les livres de la banque
des ressources. Dans l'hypothèse, où les titulaires des dépôts à terme acceptent de
souscrire à des comptes d'épargne, la banque réduira ses charges d'intérêts de :
AG
Ensuite, il propose de réduire les taux des dépôts à terme dans les différentes
IB
Proposition 2 :
TH
rémunérés. Cette action aura un effet significatif, dans la mesure où le solde de ces
E
Le comité après partage des points de vue adopte la proposition 1 et 2 avec effet immédiat.
Le comité sous recommandation du trésorier sélectionne les dépôts à terme dont les taux
devront faire l'objet de réduction, ainsi que les comptes courants à transformer, par ailleurs
le comité instruit les directeurs des départements commerciaux de mettre tout en œuvre
pour que cette mesure soit appliquée. Ceux-ci devront en effet, envoyer des courriers à
leurs clients en leur notifiant le changement de taux. Un membre du comité est désigné
pour le suivi de cette mesure, dans le cas d'espèce le Directeur des comptes des clients
particuliers/Banques de détails car son département regroupe la plupart des dépôts à terme
dont les taux doivent baisser.
Le procès verbal de cette réunion du comité (ALCO) est rédigé par le trésorier et une copie
est transmise au siège à Lomé (TOGO).
Cependant, dans l'optique de rechercher une performance plus grande, nous allons
présenter nos remarques sur ce dispositif. Cela nous amène à faire des observations à deux
AG
niveaux :
-B
Nous procéderons à ce niveau à l’analyse des différents résultats par rapport à la gestion
actif-passif présentée par le comité ALCO d’Ecobank-Niger.
EQ
Cette situation ne permet pas à la Trésorerie de jouer efficacement son rôle de cellule de
réflexion du comité ALCO, dans la mesure où elle doit mener elle seule toutes les
analyses (risques financiers, rentabilité, analyse des écarts...).
Les différents outils utilisés pour prévenir ou faire face à ce risque (ratios, plan de
financement ...) ne peuvent à eux seuls permettre de gérer au mieux le risque de liquidité.
En effet, les ratios sont calculés à partir du bilan, qui lui, est une photographie à un instant
donné de la situation comptable de la banque. Cette analyse est donc statique.
Ils ne permettent pas une analyse approfondie de la situation de liquidité de la banque Pour
preuve, le calcul d'un indicateur comme les grands pourvoyeurs LFP (Large Fund
Provider) se fait à la date d'analyse du bilan. Un client qui détiendrait plus de 500 Millions
FCFA de dépôt à cette date serait considéré comme LFP, il aurait pu avoir un solde
inférieur plusieurs jours avant ou même la veille.
C
Ces différentes techniques ne nous permettent pas de savoir les différents emplois arrivés à
ES
En plus, la gestion du risque de liquidité se fait uniquement sur la base du bilan, alors que
certains éléments du Hors bilan peuvent avoir un impact sur la situation de liquidité de la
-B
banque.
IB
LI
concours en trésorerie qui sont faites en faveur d'un bénéficiaire qui peut être :
TH
La banque prend l'engagement de payer à une échéance précise le bénéficiaire. Ceci peut
affecter sa liquidité si l'engagement porte sur un gros montant.
6.5. Recommandations
analyses multicritères :
− par produit
− par segment de marché (différents départements commerciaux) par client
− par chargés de comptes
− par contrat etc.
suivante :
ES
AG
-Le remboursement des dépôts (DAT arrivés à échéance) et les sorties de fonds. (3)
LI
Les volets (1) et (3) pourront être mis en place avec l'aide du service chargé de
U
Quant aux volets (2) et (4), il appartiendra aux départements commerciaux de produire un
état hebdomadaire. Cet état retracera leurs estimations des prêts à accorder et les retraits
significatifs de leurs clients auprès de la trésorerie.
- D'une part rémunère les ressources et refacture les emplois des différents
départements commerciaux.
On pourra ainsi calculer la marge réalisée sur les ressources et sur les emplois par
C
départements.
ES
- D'autre part, rémunère ou refacture le gap entre les emplois et les ressources
AG
Ce taux répond au principe d'adossement qui veut que tous les emplois soient adossés à des
LI
cession unique on parle alors de " Pool unique" ou taux en fonction des différentes
maturités. On parle alors de " Pool multiple". Schématiquement, nous pouvons représenter
EQ
BANK
E
Ainsi, les ressources collectées sont cédées à la trésorerie contre le Taux de cession interne
et ensuite vendue à l'activité de prêt.
Ce taux pourra être réduit pour amener les départements commerciaux à freiner la
mobilisation des ressources ou l'augmenter pour les inciter. Le taux de cession interne
appliqué pour racheter la liquidité ou pour vendre la liquidité doit être voisin du taux
auquel le trésorier empruntera ou prêtera sur le marché interbancaire. Un tel
mécanisme permettra de connaître la contribution des différents départements à la
marge nette qui par ailleurs pourra être retenu comme indicateur de performance.
Dans cet exemple ci-dessous nous déterminons la contribution de la marge nette des
départements commerciaux (IBG) sur la base d'un taux de cession unique.
Nous avons retenu le taux de 3.5% qui représente le taux des prêts et des emprunts
interbancaires à Ecobank-Niger. Les encours retenus sont mensuels.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
RESSOURCES
TAUX Encours mensuels Intérêts payés Intérêts reçus Marge
Comptes courants- 0,00% 24 228 530 240 _ 70 666 547 70 666 547
NIB
Comptes courants 0,00% 246 635 400 _ 719 353 719 353
convertibles
Garantie Espèces- 0,00% 10 943 493 826 _ 31 918 524 31 913 524
C
NIB
ES
Dépôts A Terme 5,38% 7 848 180 113 35 186 008 22 890 525 (12 295 482)
Garantie Espèces- 5,03 548 141 660 2 297 627 1 598 747 (698 881)
-B
IB
IB
Comptes Courants- 0,92% 683 725 550 524 190 1 994 200 1 470 010
LI
IB
O
Marge sur dépôts 44 512 939 392 38 049 336 129 829 407 91 780 071
TH
Court terme 8,20% 15 013 143 452 102 589 814 43 788 335 58 801 479
U
Moyen terme 10,70% 5 003 810 015 44 617 306 14 594 446 30 022 860
E
Long terme 0,00% 616 583 155 - 1 798 368 (1 798 368)
Découvert 11,08% 14 252 884 634 131 601 635 41 570 914 90 030 721
Escompte 10,09% 1 304 593 834 10 969 460 3 805 065 7 164 394
ASPN 9,40% 4 430 606 613 34 706 418 12 922 603 21 783 816
Marge sur crédits 50 450 922 203 396 648 080 147 148 523 249 499 557
(5 937 982 811) 358 598 744 (17 319 117) 341 279 628
Conclusion :
Par cette modeste contribution, faite sur la base des constats relatifs à nos analyses, nous
venons de décrire le canevas qui facilitera à notre avis, l’amélioration de la gestion Actif-
Passif à Ecobank-Niger, dans l’optique de la continuation de l’ensemble de sa trésorerie.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Cette analyse nous a permis de mettre en évidence les points forts et les points faibles de la
banque d’une part, de relever les dysfonctionnements et déséquilibres d’autre part, et pour
finir de reformuler des recommandations idoines.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
CONCLUSION GENERALE
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
Gestion de la trésorerie d’une filiale d’un groupe bancaire : cas d’Ecobank-Niger
Nous retiendrons ainsi que la gestion de trésorerie est une gestion d’anticipation et non une
gestion de réactivité. Elle implique de comprendre parfaitement le cycle d’exploitation
spécifique à l’entreprise et de connaître avec précision ses principales échéances. Le plan
C
Ainsi, la gestion de la trésorerie est un métier spécialisé qui entraine des risques élevés.
-B
financiers, l’abolition du contrôle des changes, ont bousculé bien des barrières que l’on
TH
Au total, il ressort de ce qui précède que la gestion de trésorerie est capitale pour la survie
de toute entreprise, car elle est le garant de sa sécurité, de sa solvabilité et de sa rentabilité.
ANNEXES
O
LI
IB
-B
AG
ES
C
Gestion de la trésorerie d’une filiale d’un groupe bancaire : cas d’Ecobank-Niger
13) La banque connaît elle ou a t-elle déjà connue des crises de liquidité ?
IB
15) Quelles sont vos relations avec vos correspondants et vos filiales ?
O
16) Comment sont gérés les comptes de la banque auprès de ses correspondants ?
TH
19) Quels impacts ces risques peuvent t-ils avoir sur la trésorerie ?
E
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
CONSEIL
D’ADMINISTRATION
Directeur Général
Directeur
Juridique et du
Directeur AUDIT
contentieux
Conformité ressources
humaines
-B
grandes Eses
O
TH
11) DESMICHT François, (2007), Pratique de l’activité bancaire, 2ieme édition, Dunod,
TH
354 pages
EQ
12) ESCH Louis, KIEFFER Robert, Lopez Thierry, (2003), Asset & Risk Management : la
finance orientée « risques », Paris, 487 pages.
U
E
13) FONTAINE Patrice, (1996), Gestion du risque de change, Economica, 111 pages
14) FORGET Jack, (2005), Gestion de trésorerie, Editions d’Organisation, Paris, 239
pages
15) HAMZAOUI, Mohamed & Pige, Benoît (2005), Audit : Gestion des risques
d’entreprise et contrôle interne, 1ére édition Village Mondial, Orléans, 245 pages.
16) HENRI Meunier, BAROLET Françoise DE BOULMER, (2006), la trésorerie des
entreprises Plan de trésorerie, plan de financement, édition Dunod, 177 pages.
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