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Plan du module
Introduction générale
1
Introduction générale
La comptabilité générale est une comptabilité légale qui a pour objet la classification et
l’enregistrement des flux externes. Cet enregistrement aboutit à la fin de chaque exercice à
l’établissement des états de synthèse. Cependant, la comptabilité générale présente plusieurs
limites que la comptabilité analytique tente de dépasser :
- La comptabilité générale se focalise sur les flux externes : elle s’intéresse aux
transactions avec les partenaires extérieurs à la firme : fournisseurs de matières
premières, banques, prestataires de services, fisc, etc.
- La comptabilité générale est une comptabilité de synthèse, elle donne un résultat
unique pour l’ensemble de la production de l’entreprise.
- La comptabilité générale ne permet pas d’évaluer les stocks finaux, ni la
production faite par l’entreprise pour elle-même.
2- Les objectifs de la comptabilité analytique :
2
3- Comparaison entre la comptabilité générale et la comptabilité analytique :
Le tableau ci-dessous reprend les principales caractéristiques entre les deux
comptabilités :
3
PARTIES 1 : LA METHODE DES COUTS COMPLETS
Le coût de revient est obtenu par intégration successive des différents coûts. C’est pour cela
qu’on parle de la notion de hiérarchie des coûts.
Le coût d’achat englobe l’ensemble des charges relatives à l’acquisition des marchandises et
des matières premières jusqu’à leur mise en stock. Il se compose de deux types de charges :
4
Coût d’achat (des matières achetées) = Prix d’achat +Autres charges directes d’achat +
Charges indirectes d’achat
NB: il faut calculer un coût d’achat pour chaque type d’éléments approvisionnés et dont on
désire suivre le niveau des stocks.
2. Le coût de production
Coût de production (des produits finis) = Coût d’achat des matières consommées +
Charges directes de production + Charges indirectes de production
Il est calculé par type de produits vendus, il est composé de coût de production et de coût hors
production.
Coût de revient (des produits vendus) = Coût de production des produits vendus +
Charges directes de distribution + Charges indirectes de distribution
5
Exercice d’application : « Porte-savons »
Une entreprise industrielle fabrique des portes- savons en deux étapes :
- L’atelier moulage réalise une « coquille » en plastique dur
- L’atelier montage ajoute à cette coquille un système de fixation en inox.
L’analyse des comptes de l’entreprise permet d’obtenir les renseignements suivants :
- Charges pouvant être imputées directement au coût :
Achat de plastique 1 500 Kg à 14 Dh/Kg
Achat d’inox 500 Kg à 30 Dh/Kg
Main d’œuvre imputable à l’atelier moulage 200 heures à 60 Dh/h.
MO imputable à l’atelier montage 50 heures à 64 Dh/h.
- Charges à répartir :
Frais d’approvisionnement 5 000 Dh. Ils se répartissent entre les achats de
plastique et les achats d’inox proportionnellement aux quantités achetées.
Frais de production 26 500 Dh. Ils se répartissent entre l’atelier moulage
13 900 Dh et l’atelier montage 12 600 Dh.
Frais de distribution 3 940 Dh.
- Activité de la période :
Production : 4 800 coquilles pour lesquelles 1 500 Kg de plastique on été
nécessaires
4 800 porte-savons pour lesquels 500 Kg d’inox ont été nécessaires.
Ventes : 4 600 porte-savons à 25 Dh l’unité.
Travail à faire :
1- Calculer le coût d’achat des matières
2- Calculer le coût de production :
- Des coquilles à la sortie de l’atelier moulage
- Des portes savons à la sortie de l’atelier montage
3- Calculer le coût de revient d’un porte-savon
4- Calculer le résultat analytique
6
CHAPITRE 2 : L’INVENTAIRE PERMANENT
D’un point de vue fiscal, la comptabilité générale est tenue de fournir un inventaire une fois
par an (inventaire intermittent). Cet inventaire est effectué matériellement d’une manière extra
comptable. En comptabilité analytique, nous avons besoin d’effectuer un inventaire qui
permet de connaître au jour le jour les quantités en stock et leur valeur.
D’une manière générale, on distingue trois phases de stockage qu’on peut résumer comme
suit :
Ainsi, pour chaque phase du processus de fabrication, l’entreprise devra disposer d’une
valorisation des entrées et des sorties en valeur et en quantité.
1- Valorisation des entrées
Le principe est que tout approvisionnement doit être évalué sur la base de l’ensemble de ce
qu’il a coûté lorsqu’il devient disponible pour le stade suivant du processus de fabrication.
Pour les marchandises, matières premières et emballages le coût d’achat comprend le prix
d’achat et les autres charges d’approvisionnement (directes et indirectes).
Pour les produits intermédiaires et les produits finis, leur valorisation se fait à leur coût de
production. (Voir chapitre 1 : la hiérarchie des coûts)
2- Valorisation des sorties
Il existe 3 méthodes qui permettent d’évaluer aussi bien les sorties de stock vers la production
(sorties de matières premières, produits intermédiaires, etc.) que vers la clientèle (sorties de
produits finis) :
- La méthode du coût moyen unitaire pondéré (CMUP) ;
- La méthode du « premier entré/premier sortie » (PEPS) appelée aussi « first in, first
out » (FIFO) ;
7
- La du « dernier entré/premier sortie » (DEPS) appelée aussi « last in, first out »
(LIFO) ;
2-1 La méthode du coût moyen pondéré
Dans ce cas deux méthodes sont possibles :
- coût moyen unitaire pondéré (CMUP) calculé en fin de période avec cumul du
stock initial
- coût moyen unitaire pondéré (CMUP) calculé après chaque entrée.
Exercice d’application :
Au cours du mois de juin de l’année N, les mouvements suivants ont été enregistrés sur la
fiche de stocks de la matière première référence MP-A :
01-juin Stock initial 4000 unités à 1 Dh l’unité
09-juin Entrée 2 000 unités à 2 Dh l’unité
17-juin Sortie 2 500 unités
21-juin Entrée 3 000 unités à 3 Dh l’unité
28-juin Sortie 4 000 unités
Travail à faire :
Valoriser les sorties et déterminer le stock final selon que l’on utilise la méthode du CMUP en
fin de période et après chaque entrée.
NB. On arrondi à deux chiffres après la virgule.
La fiche de stock par la méthode du CMUP en fin de période
Le CMUP en fin de période est calculé selon la formule suivante :
8
Entrées Sorties Stocks
Dates Eléments
Q CU Total Q CU Total Q CU Total
01-juin SI 4 000 1 4 000 4 000 1 4 000
09-juin Entrée 2 000 2 4 000 6 000 8 000
17-juin Sortie 2 500 1,89 4 722,22 3 500 3 277,78
21-juin Entrée 3 000 3 9 000 6 500 12 277,78
28-juin Sortie 4 000 1,89 7 555,56 2 500 1,89 4 722,22
TOTAL 9 000 1,89 17 000 6 500 1,89 12 277,78 2 500 1,89 4 722,22
La fiche de stock par la méthode du CMUP après chaque entrée
Entrées Sorties Stocks
Dates Eléments
Q CU Total Q CU Total Q CU Total
01-juin SI 4 000 1 4 000 4 000 1 4 000
09-juin Entrée 2 000 2 4 000 6 000 1,33 8 000
17-juin Sortie 2 500 1,33 3 333,33 3 500 4 666,67
21-juin Entrée 3 000 3 9 000 6 500 2,10 13 666,67
28-juin Sortie 4 000 2,10 8 410,26 2 500 2,10 5 256,41
TOTAL 9 000 1,89 17 000 6 500 1,81 11 743,59 2 500 2,10 5 256,41
9
La fiche de stock tenue par la méthode LIFO
Entrées Sorties Stocks
Dates Eléments
Q CU Total Q CU Total Q CU Total
01-juin SI 4 000 1 4 000 4 000 1 4 000
4 000 1
8 000
09-juin Entrée 2 000 2 4 000 2 000 2
2 000 2
4 500 3 500 1 3 500
17-juin Sortie 500 1
3 500 1
12 500
21-juin Entrée 3 000 3 9 000 3 000 3
3000 3
28-juin Sortie 1000 1 10 000 2 500 1 2 500
TOTAL 9 000 1,89 17 000 6 500 2,23 14 500 2 500 1 2 500
Remarque: seules les méthodes de la moyenne pondérée et FIFO sont autorisées par la loi comptable.
3- Les différences d’inventaire
En rapprochant les résultats de l’inventaire réel, des existants de l’inventaire comptable
permanent, on peut relever des différences appelées : différences d’inventaire. Trois situations
peuvent se présenter :
- SF réel < SF théorique : il s’agit d’un mali d’inventaire traité comme une sortie
fictive (crédit du CIP)
- SF réel > SF théorique : il s’agit d’un boni d’inventaire traité comme une entrée
fictive (débit du CIP)
- SF réel = SF théorique
Exercice 1:
Une entreprise implantée dans la zone industrielle de Tanger a commencé sa production le
01/09/N avec un stock de plastique de 2 000 Kg au coût de 15 Dh le Kg.
On vous fournit les renseignements suivants pour le mois de septembre de l’exercice N :
Achats de plastique :
12/09 : 1 200 Kg à 15,90 Dh le Kg. Frais d’approvisionnement 120 Dh pour les 1 200 Kg
21/09 : 1 320 Kg à 18 Dh le Kg. Frais d’approvisionnement 132 Dh pour les 1 320 Kg
28/09 : 1 400 Kg à 17 Dh le Kg. Frais d’approvisionnement 70 Dh pour les 1 400 Kg
Consommation de plastique :
02/09 : 1 200 Kg
14/09 : 1 320 Kg
10
22/09 : 1 400 Kg
29/09 : 1 400 Kg
Travail à faire : établir les fiches de stock selon les quartes méthodes étudiées précédemment.
Exercice 2 :
La société « Atlas » fabrique un produit qui incorpore une matière première unique.
Pour le mois d’octobre, la fiche de stock est la suivante :
01/10 : en stock 1 200 Kg à 18 Dh le Kg
07/10 : sortie (commande 143) 600 Kg
09/10 : entrée 1 400 Kg à 20 Dh le Kg
14/10 : sortie (commande 144-145) 1 500 Kg
16/10 : entrée 1 000 Kg à 19 Dh le Kg
18/10 : entrée 600 Kg à 21 Dh le Kg
23/10 : sortie (commande 146) 700 Kg
Il convient d’ajouter au prix d’achat unitaire 1 Dh de frais accessoires d’achat par Kg.
Pour la commande de vente n°146, les frais de fabrication et de distribution se montent à
4 750 Dh. Le prix de vente est fixé à 21 000 Dh.
Travail à faire :
Calculer le résultat analytique en appliquant, pour valoriser les sorties, en premier lieu la
méthode du CMUP en fin de période et ensuite la méthode FIFO.
11
CHAPITRE 3 : LES CHARGES DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE
Avant leur intégration dans la comptabilité analytique, les charges de la comptabilité générale
subissent des retraitements qui ont pour objet soit :
Ces charges sont ignorées par la comptabilité analytique parce qu’elles ne correspondent pas
aux conditions normales d’exploitation.
Exemples : prime d’assurance vie sur la tête du dirigeant, amortissement des frais
préliminaire, etc.
En général, toutes les charges non courantes constituent des charges non incorporables.
NB : les produits non courants sont également ignorés par la comptabilité analytique.
II- Les charges supplétives
Ce sont des charges incorporées dans la comptabilité analytique bien qu’elles ne figurent pas
dans la comptabilité générale et ce pour des raisons juridiques et fiscales. Il existe deux types
de charges supplétives :
Les capitaux propres représentent l’argent apporté par les actionnaires à la constitution de la
société ou laissés à la disposition de la société en tant que bénéfices non distribués sous forme
de dividendes.
Le capital qu’il soit propre ou étranger a une rémunération. C’est cette dernière qu’on intègre
dans les charges supplétives de la comptabilité analytique.
2- La rémunération de l’exploitant
Contrairement aux sociétés anonymes (SA), les entreprises individuelles ne font pas la
distinction entre la personnalité morale de l’entreprise et celle de son dirigeant (propriétaire).
Ce dernier n’est pas forcément rémunéré par un salaire alors que le PDG des SA l’est. D’où
l’importance de procéder à une estimation du salaire du dirigent de l’entreprise individuelle et
de l’inclure dans ses coûts.
12
CHAPITRE 4: LE TRAITEMENT DES CHARGES DE LA
COMPTABILITE ANALYTIQUE
La méthode des coûts complets préconise la prise en compte de toutes les charges supportées
par l’entreprise. On retrouve ainsi deux grandes catégories de charges : les charges directes et
les charges indirectes.
13
II- Les centres d’analyse :
1- Définition
Un centre d’analyse ou une section analytique est une subdivision de l’entreprise en des unités
de travail. Les centres d’analyse doivent prendre en compte la structure réelle de l’entreprise
et correspondre à un seul pouvoir de décision.
2- Typologie
On distingue entre les centres principaux et les centres auxiliaires :
Les centres principaux ont un lien direct avec le cycle d’exploitation de l’entreprise (ex :
centre d’approvisionnement, centre de production, centre de distribution).
Les centres auxiliaires sont des centres qui fonctionnent au profit des centres principaux et qui
n’ont pas de lien direct avec le cycle d’exploitation de l’entreprise.
3- Les unités d’œuvres
Les unités d’œuvre correspondent à des unités de mesure des centres d’analyse. Ils
permettent :
- de fractionner le coût du centre d’analyse et d’obtenir un coût par unité d’œuvre.
- d’imputer une fraction du coût d’un centre d’analyse à un coût de produit à partir du
nombre d’unité d’œuvre consommée pour la fabrication de ce produit. Les unités
d’œuvre couramment utilisées sont :
L’heure de main d’ouvre directe : rattachement de la prestation fournie à la MO
consacrée au produit. Un pointage des heures de travail est alors indispensable.
L’heure machine : rattachement de la prestation fournie au fonctionnement du
matériel consacré au produit. Exemple : heure de fonctionnement du four, de la
presse, d’un ordinateur…
L’unité de fourniture travaillée dans le centre de travail. Exemple : unité de poids,
de volume, de surface, de longueur, kg de matières premières consommées, mètre
de tubes travaillés…
L’unité de produits élaborés : rattachement de la prestation au produit obtenu. ex :
nombre de produits fabriqués, nombre de ligne imprimée….
Ainsi l’unité d’œuvre peut être une unité:
14
Le coût de l’unité d’œuvre = Total des charges indirectes du centre
Nombre d’unité d’œuvre
III- Procédure de traitement des charges indirectes dans les centres d’analyse :
Les charges indirectes sont traitées dans un tableau appelé « tableau de répartition des charges
indirectes ». Il se compose de trois parties : répartition primaire, répartition secondaire, unités
d’œuvre.
1- La répartition primaire : consiste à répartir les charges indirectes sur tous les centres
qu’ils soient principaux ou auxiliaires, cette répartition se fait grâce à des clés de
répartition déterminées par le contrôleur de gestion à l’issue de l’analyse technico-
comptable.
2- La répartition secondaire : avant leur imputation aux coûts, les charges indirectes
des centres font l’objet d’une 2ème répartition, il s’agit de virer les charges des centres
auxiliaires dans les centres principaux.
Les centres auxiliaires qui fournissent des prestations aux autres centres, leur coût fait
l’objet d’un transfert. Ce transfert est de 2 types : en escalier et croisé.
A la fin du mois de septembre, la répartition primaire des charges indirectes est la suivante :
15
Tableau de répartition des charges indirectes
Travail à faire :
Dans l’entreprise Majorelle, qui fabrique des jouets en bois, le tableau de répartition des
charges indirectes se présente comme suit :
Dans une entreprise industrielle implantée à Tanger des pulls marins sont fabriqués à partir de
laine déjà teinte, achetée en kilogrammes. Cette laine sert à fabriquer des « pièces de laine »
qui sont ensuite utilisées à la confection des pulls, à raison de quatre pièces de laine pour un
pull. Il faut 1 Kg de laine pour faire un pull.
- Ventes : 200 000 pulls à 85 Dh/pièce dont 170 000 au Maroc et 30 000 à l’étranger
- Achats : 300 000 Kg de laine
- Fabrication : 200 000 pulls et 800 000 pièces de laine
16
Les charges indirectes ainsi que les clés de répartition des centres auxiliaires dans les centres
principaux sont présentées dans le tableau de répartition ci-dessous :
17
CAS « PLATEAUX » :
Une entreprise fabrique deux modèles de plateaux. Ces deux modèles que l’on désignera par P1 et P2
sont fabriqués à partir de deux aciers utilisés dans des proportions différentes à l’intérieur d’un même
atelier. On vous fournit les renseignements suivants pour le mois de janvier :
er
• Stocks au 1 janvier
Acier ordinaire : 3 000 kg à 20 Dh le kg, Acier spécial : 1 000 kg à 22 Dh le kg
Plateaux P1 : 5 000 unités évaluées à 56 920 Dh
Plateaux P2 : 3 000 unités évaluées à 57 705 Dh
• Achats
Acier ordinaire : 7 000 kg à 15 Dh le Kg, Acier spécial : 2 000 kg à 20 Dh le Kg
• Charges directes
Main d’œuvre de fabrication : dans l’atelier on a décompté 1 100 heures pour les plateaux P1 et 900
heures pour les plateaux P2. Le coût de l’heure, charges sociales comprises, est de 50 Dh.
Commissions : un représentant est chargé de la commercialisation des deux produits. Il est rémunéré
sur la base de 2% du CA réalisé.
• Charges indirectes
183 000 Dh de charges indirectes ont été réparties entre les centres.
La répartition des centres auxiliaires se fera sur la base des pourcentages indiqués.
Les unités d’œuvre retenues pour les centres principaux sont les suivantes :
Approvisionnement : le kg d’acier acheté, Atelier : l’heure de MOD, Distribution : 100 plateaux
vendus
• Production
17 320 plateaux P1, 8 475 Plateaux P2
• Ventes
15 000 plateaux P1 à 15 Dh l’unité, 9 000 plateaux P2 à 25 Dh l’unité
• Sorties de stocks de matières
P1 P2
Acier ordinaire 5 000 Kg 3 000 Kg
Acier spécial 500 Kg 1 000 Kg
Toutes les sorties de stock sont valorisées au CMUP en fin de période.
Annexe : Tableau de répartition des charges indirectes
1. Compléter le tableau de répartition des charges indirectes et calculer les coûts d’unités
d’œuvre.
2. Calculer les coûts et les résultats analytiques du mois de janvier en détaillant les coûts
d’achat, de production et de revient.
18
CAS « CHAISE »
Durant le mois de mars, une entreprise a fabriqué des chaises à base de bois et cuir. Le total des
chaises fabriquées
Achatest
de de 800. La production d’une chaise est schématisée
bois Achatcomme
de cuir suit :
Stock Stock
Atelier de finition
Stock
Ventes
Total C1 C2 C3 C4 C5 C6
Achats de 25% 10% 20% 40% 5%
fournitures 12 000
consommables
Autres services 60 000 30% 10% 20% 10% 10% 20%
extérieurs
19
Impôts et taxes 52 000 40% 20% 40%
Charges de 180 000 10% 30% 15% 10% 20% 15%
personnel
Autres charges 16 000 30% 50% 20%
d’exploitation
Charges 18 000 100%
financières
Dotation 10% 15% 10% 60% 5%
d’exploitation aux
amortissements
Charges 100%
supplétives
Total primaire
Répartition des
centres auxiliaires
C5 : production- C6 : distribution
Travail à faire :
NB. La valorisation des sorties est faite suivant la méthode du CMUP en fin de période.
20
CAS « MEKNES :
Une entreprise implantée dans la région de Meknès fabrique un produit unique à partir d’une seule
matière première.
Les données relatives au mois de septembre de l’exercice N sont les suivantes, pour ce qui est des
charges indirectes et de la commande n° C 48 :
1) Centres d’analyse :
Totalement exécutée en septembre de l’exercice N et vendue à 173 750 Dh, elle a nécessité :
Travail à faire :
CAS « BOURAK »
L’entreprise BOURAK fabrique et vend deux produits P1 et P2. Le processus de fabrication est décrit
par le schéma ci-après :
Remarque :
La matière M1 brute perd 17% de son poids lors de son traitement dans l’atelier A.
- Stocks initiaux :
21
Emballages 300 unités à 3,10 Dh
Emballages néant
- Consommation du mois :
Pour une activité de 3 950 heures machines dont 1 730 pour P1 et 2 220 pour P2
22
1 2 3 4 5 6 7 8
56 160 67 870 35 540 9 802 1 474 553 610 8 654 33 528
La répartition secondaire des centres auxiliaires 1, 2 et 3 se fait selon les clés de répartition suivantes :
1 2 3 4 5 6 7 8
1 - - - 5% 15% 50% 10% 20%
2 - - 8% 5% 15% 20% 2% 50%
3 - 10% - 10% 10% 20% 10% 40%
Pour les centres principaux, on a retenu les unités d’œuvre suivantes :
N° Intitulé Nature
4 Approvisionnement 100 Dh d’achat de matières
5 Atelier A 100 Kg de matière M1 brute
6 Atelier B 1 heure machine
7 Conditionnement 1 unité de produit fini
8 Distribution 100 Dh de ventes
- Ventes du mois : 16 000 P1 à 40 Dh
8 000 P2 à 72 Dh
- Renseignements complémentaires :
Les charges non courantes et les produits non courants de la comptabilité générale n’ont pas été
incorporés. 16 500 Dh de charges d’exploitation n’ont pas été incorporées. Il y a 15 000 Dh de
charges supplétives.
A la fin du mois, on a constaté une seule différence d’inventaire : sur le produit P1 et le stock réel est
inférieur de 3 unités au stock théorique.
Travail à faire :
1. Présentez la répartition secondaire des charges indirectes et les calculs des coûts des unités
d’œuvre.
2. Présentez tous les calculs jusqu’à l’obtention des résultats par produit.
3. Etablissez la concordance entre la comptabilité analytique et la comptabilité générale.
CAS « MARRAKECH-PARFUM »
L’entreprise « Marrakech-Parfum » au capital de 6 750 000 Dh, sise au 18, Boulevard Zerktouni,
fabrique et vend, entre autres deux sortes de produits :
Ces deux produits sont fabriqués à partir de trois plantes P1, P2 et P3, achetées au sud du pays.
Les plantes P1 et P2 passent dans l’atelier n°1 où elles subissent un premier traitement. Ces plantes
traitées donnent une essence et un déchet qui nécessite 3 410 DH de frais d’enlèvement.
23
- 3/5 consommés par l’atelier n°2 pour la fabrication de l’eau de toilette « Ocre »
- 2/5 consommés par l’atelier n°3 auxquels on ajoute la plante P3 pour obtenir le parfum
« Atlas ».
Charges
incorporables 289 050 57 750 39 375 48 750 48 300 36 000 51 000 7 875
Charges
supplétives ? 20% 20% 10% 40% - - 10%
Administration - 10% 20% 20% 20% 20% 10%
Entretien 10% 10% - 25% 25% 25% 5%
Kg MP Heure Heure Heure Le flacon
Nature UO
achetée MOD MOD MOD vendu
B/ Etat et mouvements des matières premières :
6 900 Kg à 3,5 DH
Plantes P3 Néant 4 500 Kg 2 400 Kg
le Kg
C/ Etat et mouvements des produits :
24
- Atelier n°3 : produit « Atlas » 4 500 heures à 8 DH l’heure
E/ Informations complémentaires
Travail à faire :
N.B :
25
Partie 2 : Les méthodes de coûts partiels
La méthode des coûts complets étudiées tout au long des chapitres précédents, permet le
calcul des coûts d’achats, de production et de revient en s’appuyant particulièrement sur la
distinction entre les charges directes et les charges indirectes.
Toutefois cette méthode a fait l’objet d’un certain nombre de critiques parfois légitimes :
- sa mise en œuvre est complexe puisqu’il s’agit d’adapter le processus de calcul des coûts
à l’organisation de l’entreprise ;
- elle nécessite des calculs longs et coûteux ;
- elle se base souvent sur l’arbitraire (clés de répartition) pour répartir certaines catégories
de charges ;
- les variations de niveaux d’activité d’une période d’analyse à l’autre ne sont pas prises en
considération ;
Etant donné les reproches adressés à la méthode des coûts complets, d’autres méthodes, se
voulant plus simples, apportent des solutions aux critiques en question : il s’agit des méthodes
de coûts partiels.
Chapitre 5 : Etude des différentes charges
D’une manière générale, on distingue dans l’entreprise trois grands types de charges :
Les charges fixes, appelées aussi charges de structures, sont des frais réguliers supportés par
l’entreprise quel que soit son niveau d’activité. Même quand l’entreprise ne réalise pas de
chiffre d’affaires elle supporte des charges fixes, comme par exemple, le loyer, les salaires,
les primes d’assurance, etc.
NB. Les charges fixes peuvent varier (par palier) lorsque l’entreprise augmente ses capacités
de production.
26
Charges fixes
Niveau d’activité
On les appelle aussi charges opérationnelles, les charges variables évoluent et dépendent
directement du volume de production de l’entreprise. Elles peuvent être :
- Proportionnelles ;
- Charges variables croissantes (ex : coûts des heures supplémentaires)
- Charges variables décroissantes (ex : commandes de plus en plus importantes auprès du
même fournisseur, l’entreprise peut bénéficier d’économies d’échelle)
III- Les charges semi-variables
Elles sont appelées aussi charges mixtes. Il s’agit de charges qui comportent une partie fixe et
une partie variable.
Exemples : le salaire des commerciaux est composé d’une partie fixe et de commissions
calculées en fonction du volume des ventes réalisées.
La méthode des coûts variables, appelée aussi méthode du direct costing, consiste à
déterminer des marges sur coûts variables (M/CV) par produit ou par activité.
27
II. Le seuil de rentabilité
Définition :
Le seuil de rentabilité est appelé aussi chiffre d’affaires critique. C’est le chiffre d’affaires
pour lequel le résultat est nul. C’est aussi le chiffre d’affaires que l’entreprise doit réaliser
pour couvrir l’ensemble de ses charges : fixes et variables.
En d’autres termes, le seuil de rentabilité est atteint lorsque la M/CV est égale aux charges
fixes.
Méthode de calcul :
Le seuil de rentabilité est calculé à partir des éléments du compte de résultat différentiel.
Eléments Montants %
Chiffre d’affaires 200 000 100
Charges variables 160 000 80
Marge sur coûts variables 40 000 20
Charges fixes 20 000
Résultat 20 000
Il existe trois méthodes de calcul du seuil de rentabilité :
- la méthode algébrique
- la méthode arithmétique
- la méthode graphique
a) la méthode arithmétique
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b) la méthode algébrique
On applique la formule :
𝐂𝐅
𝐒𝐑 =
𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐌/𝐂𝐕
c) la méthode graphique
CF – M/CV
M/CV
20 000 CF
CA
100 000
Remarque :
On appelle point mort la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint. Cette date est
calculée de la manière suivante :
𝐒𝐑 ∗ 𝟑𝟔𝟎 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬
𝐏𝐨𝐢𝐧𝐭 𝐦𝐨𝐫𝐭 =
𝐂𝐀
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100 000∗360
Point mort = =180
200 000
Soit 6 mois. En supposant que l’exercice comptable coïncide avec l’exercice civil, la date de
réalisation du seuil de rentabilité sera le 30 juin.
EXERCICES
Cas « ENTRESOL » :
Le compte de résultat différentiel de l’entreprise ENTRESOL se présente comme suit :
Cas « SALAM » :
Pour l’année 2012, la société « SALAM » vous communique la représentation graphique
suivante :
Charges
M/CV
900 000 CF
CA
3 000 000
Travail à faire :
1) Compléter le compte de résultat différentiel suivant :
Cas « TEX » :
Le compte de résultat différentiel de la société « TEX » au 31/12/N se présente ainsi :
Travail à faire :
1) Calculer le seuil de rentabilité
2) Déterminer la date de réalisation du seuil de rentabilité
3) Combien d’articles faut-il vendre pour atteindre le seuil de rentabilité ?
Cas « FIRALUX »
L’entreprise « FIRALUX » fabrique deux produits : des phares et des lampes. L’analyse des
charges et des produits permis d’établir la ventilation suivante :
Cas « TAZA »
La société TAZA a fabriqué, durant le mois de Mars, 100 produits vendus au prix unitaire de
200 DH .
Les charges variables de cette période (hors matières premières) ont été de 12 000 DH
Les achats de matières premières ont été de 2 800 DH.
La variation des stocks de matières premières à la fin du mois de mars présente un solde
édbiteur de 200 DH.
Les consommations de matières premières sont considérées comme les charges variables.
Les charges fixes principalement constituées par les amortissements des machines, s’élèvent à
4 000 DH.
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Travail à faire :
1) Calculer le seuil de rentabilité pour le mois de mars (méthode arithmétique et
graphique)
2) Une modification des conditions de production permettra de diminuer de 4% les
charges variables, mais augmentera de 900 DH les charges fixes mensuelles. Calculer
le seuil de rentabilité.
3) Calculer le CA permettant d’atteindre un même résultat, qu’il y ait ou non des
modifications techniques.
4) Calculer, avec les chiffres proposés à la 2ème question, le CA à atteindre, pour que le
bénéfice soit d’un montant égal à celui trouvé à la 1ère question.
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