Thèse de Doctorat
.
Evaluation du risque toxicologique du colorant alimentaire
tartrazine, à court terme chez la souris swiss.
Devant le Jury :
Président: Mr Khéroua Omar Professeur Université d’Oran
Directeur de thèse: Mr Saidi Djamel Professeur Université d’Oran
Examinateur: Mr Benali Mohamed Professeur Université de Sidi Bel-Abbes
Examinateur: Mme Merzouk Haféda Professeur Université de Tlemcen
Examinateur: Mr Riazi Ali Professeur Université de Mostaganem
Examinateur: Mr Slimani Miloud Professeur Université d’Oran
Année universitaire
2011/2012
Avant Propos
Tout d’abord, je remercie Dieu de m’avoir donné la santé, le courage
et la patience et de m’avoir mis sur le chemin du savoir.
Le travail présenté dans cette thèse de doctorat a été effectué au
laboratoire de Physiologie de la Nutrition et Sécurité Alimentaire du
Département de Biologie, Faculté des Sciences de l’Université d’Oran, sous
la direction de Mr Saidi Djamel, Professeur de Physiologie.
Je tiens avant tout à exprimer ma sincère gratitude aux Professeurs
Saidi Djamel et Khéroua Omar qui m’ont accueillie au sein de leur
laboratoire, il y a de cela de nombreuses années. Ils m’ont permis de me
former à la recherche en débutant par le mémoire de Magister puis en me
donnant l’opportunité de continuer par une thèse au sein de leur équipe. Je les
remercie pour leur compétence scientifique et leur disponibilité.
J’exprime ma sincère gratitude également au Pr Saidi Djamel d’avoir
accepté d’être le rapporteur de ma thèse, pour son soutien et son aide.
Merci au Pr Khéroua Omar d’avoir accepter la présidence du jury de
cette thèse, ainsi qu’à l’intérêt qu’il a porté à ce travail.
Je remercie vivement les Professeurs Merzouk Haféda, Slimani
Miloud, Benali Mohamed, et Riazi Ali d’avoir si gentiment accepté la
lourde tache d’examiner ce travail.
J’adresse mes sincères remerciements au Pr Bourouis et au Dr Mered,
spécialistes en anatomie pathologie, pour m’avoir aidée dans l’interprétation
des résultats histologiques.
Je ne saurai oublier tous ceux qui m’ont apporté leurs savoir faire, leurs
compétences techniques et leur expérience si nécessaires dans la réalisation et le
développement de ce travail.
Je remercie tout particulièrement Melle Zaoui Chaheinez, qui, pendant
toutes ces années, m’a épaulée; un grand merci pour ta gentillesse, pour ton
soutien chaleureux et tes encouragements.
Mes remerciements vont aussi à Melle Hachlef Wahiba, Mr El
Mecherfi Kamel, Mme Youcef Narimèn, Mme Belarbi Hanane, Mme
Taleb-Dida Nawel, Melle Mahdad Nadia et Melle Louala Sabrine qui,
par leur aide, ont contribué à la réalisation de ce travail.
Que mon amie Melle Kaddouri Hanane, qui n’a cessé de me prodiguer
conseils et discussions scientifiques, trouve ici l’expression de ma vive
reconnaissance.
Ma reconnaissance va également à tous mes collègues qui par leur bonne
humeur m’ont aidé à mener à bien ce travail : Mme Bennounan Samia,
Melle Bouderbala Chahrazed, Melle Dib Wafaa, Mme Benazza Mounia,
Mme Kerraz Djazia, Melle Boukortt Farida, Melle Ait Hamadouche
Nadia, Mr Chekroun Abdallah, Mr Mezmaze Fateh, Mr Khaled
Naamane, Mr Bensahla Ahmed, Mr Hamou Habib et Mr Boualga Ahmed.
Je remercie également mes étudiants : Mme Haddi Soraya, Melle
Mokrane Nawel, Mr Alami Omar, Melle Guendouz Malika et Melle
Abdellaoui Amina qui sont passés par le laboratoire et qui m’ont apporté une
aide précieuse tout le long de la réalisation de cette thèse.
J’adresse à mes parents, à mon beau père et à mon mari un «merci»,
tout particulier pour toutes ces années de sacrifices. Je ne saurais oublier
l’amie de mon enfance, Mme Benaouran Hakima qui est toujours présente et
qui a su m’encourager et me soutenir au cours des différentes situations de ma
vie.
Résumé
La tartrazine (E102) est un colorant alimentaire synthétique largement utilisé dans les produits alimentaires,
les cosmétiques et les médicaments. Le potentiel toxique de ce xénobiotique n’est pas clairement établi.
Le but de notre travail est l’étude des effets de la consommation subchronique de ce colorant aux doses de
0,1, 0,45, 1 et 2,5% sur les paramètres hématologiques et biochimiques sériques, sur la fertilité et sur la structure
histologique de certains organes chez la souris Swiss.
Pour l’étude, les animaux sont répartis en 5 groupes expérimentaux comprenant chacun 12 mâles et 12
femelles âgées de 4 semaines et pesant en moyenne (18±3) g. Pendant 13 semaines d’expérience, les groupes
expérimentaux ont un libre accès à l’aliment et reçoivent respectivement de la tartrazine dans de l’eau de boisson
aux doses de 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5% par rapport au groupe témoin.
Chaque jour, ont été relevés pour chaque groupe, la consommation de l’aliment et des liquides, les taux de
mortalité, les transformations morphologiques et comportementales tandis que le poids corporel est noté à la fin de
chaque semaine. Au terme des 13 semaines d’expérience, le sang est recueilli et après sacrifice, les reins, le foie, le
cœur, la rate, le cerveau, les poumons, le thymus, la vessie, les glandes salivaires et les glandes surrénales chez les
animaux des deux sexes, en plus de l’utérus et des ovaires chez les femelles et des testicules, des épididymes et des
vésicules séminales chez les mâles sont prélevés. La fonction reproductrice a été étudiée sur 50 souris mâles par le
test de fertilité, le comptage des spermatozoïdes testiculaires et épididymaires ainsi que par l’analyse de la mobilité
et la morphologie des spermatozoïdes et l’histologie des testicules. De même, une étude histologique a été effectuée
aussi sur le foie, les reins, le cerveau, la rate, le jéjunum, les ovaires et l’utérus pour vérifier l’existence
d’éventuelles altérations.
- Une agressivité remarquable a été notée chez les mâles du groupe traités à 1 et 2,5%.
- le gain pondéral est diminué significativement par rapport aux témoins chez tous les groupes de femelles traitées
mais aussi chez les mâles traités à 2,5%.
- Les souris mâles du groupe à 2,5% présentent une augmentation significative (p<0,05) du taux des globules
rouges, de l’hémoglobine et de l’hématocrite. Cependant, une diminution très significative (p<0,001) du taux des
globules blancs a été observée chez les mâles et les femelles du même groupe.
- Les dosages biochimiques indiquent une diminution des protéines totales chez les mâles et les femelles du groupe à
0,1, 0,45 et 1% (p<0,01) ainsi qu’une hypoglycémie chez les mâles et les femelles du groupe à 2,5% (p<0,01).
Cependant, une hyperglycémie est notée chez les femelles du groupe à 0,45% de tartrazine (p<0,01) par rapport au
témoin. En revanche, une augmentation significative de l’albumine (p<0,001) est observée chez tous les groupes
expérimentaux. De même, une augmentation significative de la bilirubine totale (p<0,05), de l’urée (p<0,001), de la
créatinine (p<0,05), de l’acide urique (p<0,01), des transaminases (p<0,01), de la phosphatase alcaline (p<0,01), de
la ץGT (p<0,01) est notée chez les mâles et les femelles du groupe 2,5%. Cependant, une augmentation significative
(p<0,01) des triglycérides a été constatée chez les femelles du groupe à 2,5% et les mâles du groupe 1%. Par contre,
celle du cholestérol est observée seulement chez les mâles du groupe à 2,5% (p<0,05).
- L’analyse de la fonction reproductrice montre une diminution significative de l’index de fertilité (p<0,01), du
nombre des spermatozoïdes au niveau des testicules et des épididymes (p<0,001), une diminution de la mobilité des
spermatozoïdes (p<0,01), une augmentation des anomalies morphologiques (p<0,01) ainsi qu’une altération de la
structure histologique des testicules chez les mâles du groupe traité à 2,5% de tartrazine. Le poids des nouveau-nés
issus de tous les groupes traités est diminué (p<0,05) ainsi que la taille des nouveau-nés issus des groupes mâles
traités à 0,45, 1 et 2,5% (p<0,01) pendant la période de la lactation. Seule, la mobilité des spermatozoïdes et
l’architecture des testicules sont altérées chez les mâles traités à 1%.
- Les résultats de l’étude histologique révèlent une dégénérescence hydropique au niveau du foie, une insuffisance
chronique au niveau des reins, des œdèmes au niveau du cerveau, des dystrophies au niveau de la rate et une jéjunite
chronique active au niveau du jéjunum associée à une atrophie villositaire partielle chez les femelles. En plus, une
hyperplasie cellulaire a été observée dans certains organes comme le cerveau (hyperplasie gliales) et l’intestin
(hyperplasie des cellules immunitaires) chez les mâles et les femelles du groupe traité à 2,5% de tartrazine. Une
altération de la structure histologique du foie, des reins et de l’intestin a été constatée également pour les groupes
traités à 0,45% et 1% de tartrazine chez les deux sexes.
En conclusion, Les résultats obtenus indiquent que l’ingestion subchronique de tartrazine au delà de la DJA
semble provoquer une perturbation du comportement des animaux, du gain pondéral, des paramètres
hématologiques, des paramètres biochimiques sériques témoignant d’un dysfonctionnement hépatique et rénal ainsi
qu’une altération de la fonction de reproduction et de l’architecture du foie, des reins, du cerveau, de la rate et du
jéjunum chez la souris Swiss. La dose de 0,1% semble être sans effet dans notre modèle expérimental.
Mots clés: Tartrazine, toxicité subchronique, FNS, fonction hépatique, fonction rénale, fertilité, structures
histologiques, souris.
Abstract
Tartrazine (E102) is a synthetic food color widely used in food products, cosmetic and drugs.
This colorant has a potential toxicological risk.
The current study evaluates the impact of sub-chronic consumption of tartrazine at the doses 0,1,
0,45, 1 and 2,5% on the hematology, biochemistry parameters, male reproductive function and
histological changes in some organs in swiss albino mice.
This study was conducted on male and female Swiss albino mice, 4 weeks old and weighing (18
± 3) g. Tartrazine was diluted in water. Mice were divided into five groups of twelve animals each. The
first group was given drinking water as a control, the second the drinking water containing 0,1%
tartrazine, the third the drinking water containing 0,45% tartrazine, the fourth the drinking water
containing 1% and the fifth the drinking water containing 2,5% tartrazine each for 13 weeks. Standard
food pellets diet and water were given ad libitum for the duration of the experiment. Daily, the animals
were observed for general conditions, food and liquid consumption were measured. They were weighed
once a week during the administration period. After the 13 weeks administration, the blood was taken and
the following organs were weighed: brain, thymus, heart, lungs, liver, spleen, kidneys, testes,
epididymides, salivary glands, adrenal glands, bladder, seminal vesicles, uterus and ovaries. In addition,
the relative weights of these organs compared to the body weight were calculated. The reproductive
function was assessed by a reproductive performance study, sperm counts in the testis and epididymides,
motility, morphology and testis histology. Histological studies were monitored for liver, kidney, brain,
spleen, jejunum, testis, uterus and ovaries.
The results obtained show that:
- Remarkable changes in general appearance such agitation and aggressiveness was observed in
male 1% and 2,5%.
- The data from hematological examination show that the red blood cells, hemoglobin, hematocrit
increased in male 2,5% tartrazine compared with those in the control group (p<0,05) and the
white blood cells decreased in all treated groups (p<0,01).
- The plasma concentration of total proteins was lower in 0,1%, 0,45% and 1% tartrazine groups in
both sexes (p<0,01) and higher in 2,5% in both sexes. In addition, glucose was higher in the
0,45% group (p<0,01) and lower in the 2,5% tartrazine group in both sexes (p<0,01). The high
levels of albumin was observed in all treated groups (p<0.01). However, in both sexes of the
2,5% tartrazine groups, creatinine (p<0,05), urea (p<0,001), uric acid (p<0,01), total bilirubin
(p<0,01), alkaline phosphatase (p<0,01), ALT (p<0,01), AST (p<0,01), γGT (p<0,01) were
higher than those in the controls groups. The high levels of TG in male 1% tartrazine group
(p<0,05) and in female 2,5% tartrazine were observed (p<0,01). On the other hand, the TC was
increased only in male 2,5% tartrazine group (p<0,05).
- The reproductive function analysis revealed decrease in fertility index, sperm count and increase
sperm abnormalities in the 2,5% tartrazine treated groups compared to the control. Sperm motility
and histological changes in testis were observed in 1 and 2,5% treated groups. Litter size was
decreased in all groups (p<0,01), and weight were decreased in 0,45%, 1% and 2,5% (p<0,05).
- Pathological examinations revealed structure alteration of liver (hydropic degeneration), kidney
(chronic renal failure), brain (edema), spleen (dystrophy), jejunum (chronic jejunitis active), and
cellular hyperplasia of some organs such brain (glial hyperplasy) and jejunum (cellular immune
hyperplasy) in both sexes of the 0,45%, 1 and 2,5% tartrazine treated groups.
In conclusion, the present data demonstrate that above the ADI sub-chronic ingestion of tartrazine
in drinking water can induce behavioral changes, weight depression and adverse effects on hematological,
biochemical parameters detecting a liver and kidney function damage, on reproductive function and on
liver, kidney, brain, spleen and jejunum structure. Thus, in this experimental model, the no observed
adverse effect level (NOAEL) was determined to be 0,1 %.
Key words: Tartrazine, subchronic toxicity, hematology, hepatic function, renal function, , reproductive
function, histological structure, mice.
Liste des abréviations
Figure 23. Consommation des liquides (ml/j/souris) contenant de la tartrazine diluée dans
l’eau de boisson aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% pendant 13 semaines. ................................. 79
Figure 24: Croissance pondérale (g/semaine/souris) des souris mâles recevant pendant 13
semaines de la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ....................................................... 82
Figure 25: Croissance pondérale (g/semaine/souris) des souris femelles recevant pendant
13 semaines de la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% .................................................. 83
Figure 26. Nombre des globules rouges (106/mm3) des souris des souris traitées pendant
13 semaines à 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5% par la tartrazine ......................................................... 90
Figure 27. Teneurs en hémoglobine (g/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% .............................................................................. 91
Figure 28. Valeurs de l’hématocrite (%) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% .............................................................................. 93
Figure 29. Volume globulaire moyen (fl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ............................................................................... 94
Figure 30. Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (%) des souris traitées
pendant 13 semaines à la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ...................................... 95
Figure 31. Taux corpusculaire moyen en hémoglobine (pg/dl) des souris traitées pendant
13 semaines à la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ................................................... 96
Figure 32. Nombre des globules blancs (102/ mm3) des souris traitées pendant 13 semaines
à la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ........................................................................ 98
Figure 33. Teneurs en protéines totales (g/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ............................................................................... 99
Figure 34. Teneurs en albumine (g/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ............................................................................ 100
Figure 35. Teneurs en urée (mg/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la tartrazine
aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ............................................................................................. 102
Figure 36. Teneurs en créatinine (mg/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ............................................................................ 103
Figure 37. Teneurs en acide urique (mg/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ............................................................................ 104
Figure 38. Teneurs en glucose (mg/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ............................................................................ 105
Figure 39. Teneurs en cholestérol total (mg/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ............................................................................ 107
Figure 40. Teneurs en triglycérides (mg/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ............................................................................. 108
Figure 41. Teneurs en bilirubine totale (mg/dl) chez des souris traitées pendant 13
semaines à la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ....................................................... 109
Figure 42. Teneurs en transaminase (TGO) (U/l) chez des souris traitées pendant 13
semaines à la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ....................................................... 110
Figure 43. Teneurs en transaminase (TGP) (U/l) chez des souris traitées pendant 13
semaines à la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ...................................................... 112
Figure 44. Teneurs en phosphatase alcaline (U/l) chez des souris traitées pendant 13
semaines à la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ....................................................... 113
Figure 45. Teneurs en ץGT (U/l) chez des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% ............................................................................ 114
Figure 46. Différentes anomalies morphologiques de la tête des spermatozoïdes. ................. 121
Figure 47. Différentes anomalies morphologiques des spermatozoïdes. ................................ 122
Figure 48. Observation au microscope optique des coupes histologiques du foie des souris
mâles. ....................................................................................................................................... 127
Figure 49. Observation au microscope optique des coupes histologiques du foie des souris
femelles.................................................................................................................................... 128
Figure 50. Observation au microscope optique des coupes histologiques du rein des souris
mâles. ........................................................................................................................................ 129
Figure 51. Observation au microscope optique des coupes histologiques du rein des souris
femelles..................................................................................................................................... 130
Figure 52. Observation au microscope optique des coupes histologiques de la région
médullaire du rein des souris mâles.......................................................................................... 131
Figure 53. Observation au microscope optique des coupes histologiques de la région
médullaire du rein des souris femelles. .................................................................................... 132
Figure 54. Observation au microscope optique des coupes histologiques du cortex cérébral
des souris mâles. ....................................................................................................................... 134
Figure 55. Observation au microscope optique des coupes histologiques du cortex cérébral
des souris femelles. ................................................................................................................... 135
Figure 56. Observation au microscope optique des coupes histologiques de la rate des
souris mâles. ............................................................................................................................. 136
Figure 57. Observation au microscope optique des coupes histologiques de la rate des
souris femelles. ......................................................................................................................... 137
Figure 58. Observation au microscope optique des coupes histologiques de l’intestin grêle
(jéjunum) des souris mâles ....................................................................................................... 140
Figure 59. Observation au microscope optique des coupes histologiques de l’intestin grêle
(jéjunum) des souris femelles. .................................................................................................. 141
Figure 60. Observation au microscope optique des coupes histologiques des testicules. ....... 142
Figure 61. Observation au microscope optique des coupes histologiques des ovaires. ............ 143
Figure 62. Observation au microscope optique des coupes histologiques de l’utérus. .......... 144
Liste des tableaux
Tableau 8. Consommation quotidienne moyenne de tartrazine par unité de poids corporel .... 81
Tableau 9: Effet de l’ingestion subchronique de la tartrazine sur le gain pondéral. ................. 85
Tableau 10: Effet de la tartrazine sur le poids absolu et le poids relatif des organes chez
les souris mâles. .......................................................................................................................... 87
Tableau 11: Effet de la tartrazine sur le poids absolu et le poids relatif des organes chez
les souris femelles....................................................................................................................... 89
Tableau 12. Effet de l’ingestion subchronique de la tartrazine sur le gain pondéral des
souris mâles. ............................................................................................................................ 116
Tableau 13. Effet de l’ingestion subchronique de la tartrazine sur le poids des organes
reproducteurs. ........................................................................................................................... 117
Tableau 14. Différents paramètres du test de fertilité recueillis de la naissance au
sevrage ...................................................................................................................................... 118
Tableau 15. Différents paramètres de fertilité mesurés chez les souris mâles traitées à la
tartrazine. .................................................................................................................................. 119
Tableau 16. Observations histopathologiques des organes mâles ........................................... 125
Tableau 17. Observations histopathologiques des organes femelles ...................................... 126
Sommaire
INTRODUCTION ............................................................................................................... 1
3.5.2.2. Déparaffinage................................................................................70
RESULTATS ...................................................................................................................... 77
6.5. Effet de la tartrazine sur la structure histologique de l’intestin grêle (jejunum) .... 133
Introduction
INTRODUCTION
L’alimentation joue un rôle vital dans l’organisme car elle est la source d’énergie de
toutes les fonctions cellulaires. Cependant, les aliments peuvent contenir des additifs nocifs
potentiellement toxiques que généralement l’humain ignore. Cette idée est due à une
méconnaissance des effets, des conditions d’emploi, des structures et des réglementations qui
régissent leurs utilisations pour une meilleure sécurité du consommateur (Parent-Massin et De
Saint Blanquat, 2002).
La tartrazine (E 102) est un colorant azoïque autorisé comme additif alimentaire par
l’Union Européenne (UE) et qui a été précédemment évalué par le comité mixte FAO/OMS
d’experts des additifs alimentaires (JECFA) en 1966 et par le Comité Scientifique de
l’Alimentation Humaine (SCF) en 1975 et 1984. Les deux comités ont établi une dose
journalière acceptable (DJA) de 7,5 mg/kg de poids corporel (p.c.)/jour. En 2002, TemaNord
a recommandé dans son évaluation une mise à jour de l’estimation en incluant de nouvelles
données publiées, notamment des résultats d’études de génotoxicité, de toxicité chronique, de
carcinogénicité et de toxicité pour la reproduction et pour le développement (EFSA, 2009).
La tartrazine (E102) est l’un des colorants alimentaires synthétiques utilisés dans de
nombreux produits alimentaires (jus, boissons, biscuits, glaces, sauces), cosmétiques
(champoings, dentifrices, savons) et pharmaceutiques (gélules, sirops) (Scotter et Castle,
2003; Vidotti et al., 2005; Balbani et al., 2006; Husain et al., 2006). Cette substance est
également utilisée dans notre pays comme substitut du safran dans la préparation culinaire.
Des études et analyses ont mis en évidence un lien non négligeable entre
l’alimentation et les troubles du comportement. Elles ont montré que les colorants
alimentaires, dont la tartrazine, pouvaient provoquer des symptômes cliniques de
l’hyperactivité chez l’enfant (Bateman et al., 2004; Barrett; 2007; McCann et al., 2007;
Weiss, 2008).
Introduction
L’objectif général de cette thèse est donc d’évaluer les effets de l’ingestion
subchronique de la tartrazine sur certaines fonctions et organes de la souris Swiss. Nous avons
choisi la souris Swiss comme modèle animal expérimental car cette souche est très utilisée en
Introduction
toxicologie. Dans un premier temps, notre travail porte d’abord sur l’analyse des effets de la
consommation orale subchronique de la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% sur les
paramètres hématologiques, les paramètres biochimiques sériques. Dans un second temps,
nous avons évalué les conséquences de la consommation subchronique de ce colorant sur le
potentiel reproducteur chez les mâles. Enfin, la dernière partie de se travail est consacrée à la
recherche de sites affectés par la tartrazine sur certains organes tels le foie, les reins, le
cerveau, la rate, le jéjunum, les testicules, les ovaires et l’utérus.
Rappels bibliographiques
Rappels bibliographiques
1. LES XENOBIOTIQUES
En général, ces produits comprennent une grande variété de métabolites d’origine
végétale et une grande quantité de substances synthétiques comme les médicaments, les
produits de pyrolyse apparus lors de la cuisson des aliments, des additifs alimentaires
variés, des produits provenant de l’industrie chimique et de l’agriculture, des drogues
multiples et variées sans intérêt métabolique (produits de combustion de la cigarette, café,
alcool, produits polluants) (Chavéron, 1999; Maitre et Blicklé, 2008) (figure 1).
4
Rappels bibliographiques
5
Rappels bibliographiques
6
Rappels bibliographiques
Fonctionnalisation
Conjugaison
Transport
Initiation à la cancérogénèse
7
Rappels bibliographiques
oxygénases mixtes à cytochromes P450, les flavin monooxygenases, les peroxydases, les
amines oxydases et les hydroxylases (Ionnides, 2001; Barile, 2008; Timbrell, 2009).
8
Rappels bibliographiques
9
Rappels bibliographiques
11
Rappels bibliographiques
cascade de l’acide arachidonique (AA) et sont largement retrouvées dans les tissus de
mammifères (Smith et Fitzpatick, 1996). Certains xénobiotiques peuvent être oxydés in
vitro et in vivo par la PGHS en présence d'AA, de peroxydes d’hydrogène ou de peroxydes
lipidiques.
Les réactions de bioactivation in vivo, faisant intervenir les PGHS sont observés
surtout dans les tissus où l’activité des CYP est faible, comme c’est le cas par exemple au
niveau de la médullaire rénale, poumons, peau et plaquettes de certaines espèces
(McCarthy et Sinal, 2005).
La bioactivation de xénobiotiques liée à l’activité peroxydase de la PGHS
représente les cas les plus importants. Plusieurs amines aromatiques ou phénols tels que la
benzidine, le 2-aminofluorène, les nitrofuranes, le paracétamol, les oestrogènes stéroïdiens
et l’hydroquinone (métabolite du benzène) (Eling et al., 1990; Schlosser et al., 1990)
subissent une oxydation in vitro par l’apport d’un électron catalysé par la peroxydase. Ces
molécules en servant de co-substrats réducteurs pour la réduction des PGG2 en PGH2, sont
co-oxydées par la PGHS en métabolites contenant des radicaux libres qui peuvent réagir
avec des protéines et des acides nucléiques. Ces métabolites sont des mutagènes et
carcinogènes potentiels (Lauwerys, 1999).
12
Rappels bibliographiques
réduction). Les amines formées subissent ensuite une hydroxylation donnant des
hydroxylamines qui sont éliminées après conjugaison (Chavéron, 1999).
13
Rappels bibliographiques
14
Rappels bibliographiques
15
Rappels bibliographiques
16
Rappels bibliographiques
A B
C
Figure5. A. Transporteurs intestinaux des xénobiotiques. Les gènes codant pour ces
transporteurs sont désignés en minuscule chez la souris et en majuscule chez l’être humain.
L’expression des gènes est similaire chez l’être humain, le rat et la souris à l’exception
d’OCTN2 qui est plus exprimé et ENT1 qui est moins exprimé chez l’être humain. B.
Transporteurs hépatiques des xénobiotiques. Le gène MRP3/Mrp3 est plus exprimé chez
l’être humain et la souris que chez le rat au niveau du foie. C. Transporteurs rénaux des
xénobiotiques. L’expression du gène BCRP et PEPT2 est plus faible chez l’être humain
comparé au rat et à la souris au niveau rénal. D’après Klaassen et Lu, 2008.
17
Rappels bibliographiques
18
Rappels bibliographiques
électrophiles et se lient de façon covalente aux biomolécules (protéines, ADN, ARN) est
peuvent être allergènes, cytotoxiques ou cancérigènes.
- Activation des nitrosamines : formation d’un radical libre ou d’un puissant agent
d’alkylation RCH, très réactif avec l’ADN et les protéines. Les nitrosamines sont des
agents mutagènes sévères.
- N-hydroxylation: Certains métabolites N-hydroxylés (uréthane, quelques colorants
azoïques) forment aussi des liaisons covalentes et peuvent être à l’origine de cancers ou de
nécroses tissulaires.
- Formation de radicaux libres et d’ions superoxyde: la réduction de certains
xénobiotiques (nitrobenzène, dérivés quinoniques) forment des structures intermédiaires
radicalaires (O-2, H202, OH.) entrainant la peroxydation des lipides et une série de
phénomènes toxiques au niveau des composants cellulaires (Lacarelle et Viala, 2005;
Leyral et Vierling, 2007; Timbrell, 2009).
1.5.1. Le foie
Le foie joue un rôle important dans les métabolismes glucidiques, protidiques et
lipidiques de l’organisme. Il assure également un rôle majeur dans l’élimination des
déchets endogènes (élimination de la bilirubine produite par le catabolisme des protéines
etc.) et dans l’élimination des xénobiotiques et médicaments.
Le foie est un organe très richement vascularisé. La vascularisation de chaque lobe
hépatique est majoritairement assurée par une branche de la veine porte et minoritairement
par une branche de l’artère hépatique, apportant du sang oxygéné (Figure 6). Le flux
sanguin se fait de façon unidirectionnelle, de la veine porte aux veines hépatiques
19
Rappels bibliographiques
draingnant ainsi les sinusoïdes (McCuskey, 2000). Les sinusoïdes sont des capillaires
spécialisés au contact des cellules endothéliales et des cellules de Kupffer (Smedsrod,
2004). Il existe de larges fenestrations (présence de pores) (Fraser et al., 1995) dans les
sinusoïdes qui permettent le passage de grosses molécules à travers l’espace interstitiel et
d’être au contact des hépatocytes (Ultrafiltration (Le Couteur et al., 2005), métabolisme
des lipoprotéines (Fraser et al., 1995; Le Couteur et al., 2006), circulation des cellules
immunitaires (Warren et al., 2007)). Les hépatocytes sont le type cellulaire le plus
abondant dans le foie (environ 80%) et sont le site majeur du métabolisme intermédiaire et
du métabolisme des xénobiotiques, ainsi que de stockage (David, 2000) (Figure 6).
Les biotransformations peuvent également parfois être à l’origine de la production
de métabolites réactifs toxiques pour les cellules hépatiques. La cible cellulaire principale
de la toxicité des xénobiotiques est l’hépatocyte. Cependant, les cellules endothéliales et
les cellules étoilées peuvent aussi être touchées (Gérolami, 2005).
Les métabolites peuvent effectivement se lier aux différents constituants de la
cellule hépatique (protéines, lipides membranaires, acides nucléiques, etc.) et induire la
mort cellulaire par réaction immunitaire, apoptose ou dysfonctionnement mitochondrial
(Pumford et al., 1997; Raffray et Cohen, 1997; Wallace et Starkov , 2000).
L’hépatotoxicité est modulée par des modifications d’activité des cytochromes,
d’origine génétique, médicamenteuse ou toxique. Ainsi une hyperactivité de certains
cytochromes pourra entrainer l’accumulation de métabolites toxiques en intensifiant leur
production et une inhibition ou une faible activité de ces enzymes diminue la vitesse
d’élimination du toxique (Gonzalez, 2005; Park et al., 2005).
Des systèmes de protection existent vis à vis des métabolites réactifs. Le plus
important est la conjugaison de ces métabolites au glutathion (Power et Lennon, 1999).
Ainsi un déficit en glutathion peut aggraver la toxicité hépatique aux xénobiotiques.
Enfin, des déficits dans certaines voies de conjugaison peuvent réorienter le
métabolisme de xénobiotiques vers la production de métabolites réactifs.
Les atteintes hépatiques toxiques peuvent se présenter sous des formes variées à
types de stéatose hépatique, d’hépatites aiguës (cytolytiques, cholestasiques ou mixtes),
20
Rappels bibliographiques
21
Rappels bibliographiques
22
Rappels bibliographiques
23
Rappels bibliographiques
• Tumeurs hépatiques
Les adénomes hépatiques, tumeurs hépatocytaires bénignes mais pouvant
dégénérées, sont fortement associés aux contraceptifs oraux fortement dosés et aux
stéroïdes anabolisants (Sturgill et Lambert, 1997). La toxine d’Aspergillus flavus
(aflatoxine B) semble jouer un rôle de cofacteur dans le développement de carcinomes
hépatocellulaires. Enfin, certains toxiques comme l’arsenic ou le chlorure de vinyle
monomère peuvent provoquer des angiosarcomes hépatiques par formation des époxydes
(Roberts et al., 2000).
1.5.2. Le rein
Le rein joue un rôle fondamental dans l’élimination des toxiques et leurs
métabolites. L’importance du flux sanguin qui irrigue le rein peut amener des quantités
abondantes de toxiques à son niveau. Ils sont concentrés dans le filtrat, transportés à travers
les cellules tubulaires ou quelques-uns sont bioactivés. C’est donc une cible majeure pour
de nombreux toxiques. Il intervient également dans le maintien de l’homéostasie (par le
maintien de la composition du milieu extracellulaire, de l’équilibre acide-base), dans la
régulation de la pression artérielle (par le système rénine-angiotensine, il assure la synthèse
d’hormones et de facteurs tissulaires (érythropoïétine (Bachmann et al. 1993; Maxwell et
al. 1997), angiotensine II, calcitriol et prostaglandines) ; il est impliqué dans le
métabolisme (synthèse d’arginine ou de citrulline) et intervient dans l’élimination des
produits terminaux du métabolisme des protéines, de la purine, et de l’azote (urée et acide
urique) (Rao et Verkman, 2000; Sobotta et al, 2004; Lacarelle et Viala, 2004).
Le rein est formé par la réunion d’un nombre variable de structures sécrétrices
élémentaires, les néphrons (figure 7). Chaque néphron comporte un glomérule et des
tubules (Dadoune, 2000; Sobotta et al., 2004; Brun et al., 2004). Le glomérule possède un
système capillaire à pression élevée qui produit un ultra-filtra à partir du plasma. Le filtrat,
collecté dans la capsule de Bowman, passe dans le tube contourné proximal, l’anse de
Henlé et le tube contourné distal, et s’écoule par un canal collecteur dans le pelvis rénal
pour former l’urine (figure 7). La filtration libre ne concerne que les substances avec un
rayon moléculaire de 1,6 à 1,8 nm, ce qui correspond à une masse de 6 à 15 KDa. La limite
d’exclusion se situe à environ 6 nm (60KDa) (Reichel et al., 2004). Les molécules
anormalement grandes sont filtrées en partie et en quantité variable (Dadoune, 2000;
Sobotta et al., 2004).
24
Rappels bibliographiques
25
Rappels bibliographiques
26
Rappels bibliographiques
• Atteintes tubulaires
Des métaux lourds comme le mercure, le chrome, le cadmium, le plomb
peuvent altérer les fonctions tubulaires, ralentissant leur propre élimination et provoquant
glycosurie et aminoacidurie. La mort cellulaire, une azotémie importante et l’anurie
peuvent survenir pour des doses élevées. Les aminosides, les céphalosporines,
l’amphotéricine-B, les hydrocarbures halogénés et les mycotoxines affectent les fonctions
des tubules proximaux (Pfaller et Gstraunthaler 1998; Géromi, 2005; Timbrell, 2009). Les
aminosides comme la gentamycine s’accumulent dans les lysosomes des cellules du tube
proximal provoquant leur rupture et la libération des enzymes hydrolytiques provoquant
une nécrose cellulaire (Laurent et al., 1990). Par contre, les céphalosporines induisent une
nécrose cellulaire par des mécanismes différents pas encore bien établis. L’accumulation
de ces composés dans les cellules tubulaires est suite à une diminution de l’efflux (Takeda
et al., 2002). Cette accumulation induit soit une activation métabolique via l’activation des
CYP P450 et production des métabolites réactifs, soit la formation de produits de
peroxydation lipidique et oxydation du glutathion qui a pour conséquence l’augmentation
de la toxicité et enfin soit en diminuant la respiration mitochondriale (Kiyomiya et al.,
2002; Timbrell, 2009).
La réponse du rein à une atteinte néphrotoxique peut se manifester par une simple
hypertrophie, mais aussi par l’induction de protéines et par la mise en route de processus
de prolifération-regénération. Cependant, la toxicité chronique d’un toxique peut ne pas
être détectée à cause de la capacité compensatoire du rein.
27
Rappels bibliographiques
28
Rappels bibliographiques
29
Rappels bibliographiques
transforming growth factors alpha et beta (TGF-a et TGF-b), l’insulin-like growth factor-
I(IGF-I), le fibroblast growth factor (FGF), l’epidermal growth factor (EGF) et le glial cell-
derived neurotrophic factor (GDNF) (Meng et al. 2000; Kubota et al., 2004; Mruk et
Cheng, 2004; Hofmann et al., 2005, Simon et al., 2007; Hofmann, 2008) et joue un rôle
important dans la coordination de la spermatogenèse (Griswold, 1998).
Les cellules germinales sont hautement organisées : elles forment une série
d’associations cellulaires ou stades de l’épithélium séminifère de telle manière qu’un
même stade donné occupe la totalité d’une section transversale d’un tube séminifère
(Russell et al.,1990). Le cycle de l’épithélium séminifère chez la souris est de 12 stades
(figure 11), chez le rat 14 et l’être humain 6 (Russell et al., 1990).
30
Figure 11. Cycle de l’épithélium séminifère chez la souris. Les cellules les moins differenciées sont représentées en bas du
schéma et sont localisées du coté basal du tube séminifère. Les cellules les plus différenciées apparaissent en haut du schéma et
sont localisées du côté apical (lumière) du tube séminifère.
I-XII : stades de l’épithélium séminifère ; 1 à 16 : étapes de la spermiogenèse portant sur les spermatides ; B et In :
Rappels bibliographiques
31
spermatogonies de type B etintermédiares respectivement ; Pl, L, Z, P et D : spermatocytes préleptotène,
leptotène, zygotène, pachytène et diplotène respectivement. D’après Russell et al., 1990.
Rappels bibliographiques
Figure 12. Localisation et division des cellules souches spermatogoniales d’un tube
séminifère d’une souris. D’après de Rooij et Mizrak, 2008.
32
Rappels bibliographiques
33
Rappels bibliographiques
34
Rappels bibliographiques
35
Rappels bibliographiques
36
Rappels bibliographiques
37
Rappels bibliographiques
38
Rappels bibliographiques
39
Rappels bibliographiques
40
Rappels bibliographiques
3. COLORANTS ALIMENTAIRES
3.1. Introduction sur les additifs alimentaires
D’après le comité FAO–OMS, un additif alimentaire est défini comme une
substance dotée ou non d’une valeur nutritionnelle, ajoutée intentionnellement à un aliment
dans un but technologique, sanitaire, organoleptique ou nutritionnel. Son emploi doit
améliorer les qualités du produit fini sans présenter de danger pour la santé, aux doses
utilisées (Dutau et al., 1996).
Il peut être d’origine naturelle, minérale (sulfites, nitrite etc.), végétale (épaississants
extraits de graines, d’algues etc.), animale (colorants comme le carmin de cochenille) ou
artificielle: produits de transformation de substances naturelles (amidons transformés
comme agents de texture etc.), de fermentation (enzymes, gommes xanthane ou gélatine
etc.), ou encore être un colorant de synthèse (érythrosine, indigotine). Un arôme donnera
une odeur ou un goût particulier comme les édulcorants et les releveurs de goût, un
colorant un aspect ou une couleur, les antioxydants et conservateurs antiseptiques, une
meilleure conservation, les épaississants, gélifiants, émulsifiants et agents de texture une
meilleure présentation, les enzymes dénaturent certains micro-organismes (Dutau, 2002;
Cheetham, 2004).
41
Rappels bibliographiques
3.3. Réglementation
De nos jours, les additifs alimentaires et colorants sont sujets à une réglementation
plus stricte que précédemment dans l'histoire. La base de la législation moderne pour
l'alimentation est la loi de 1938 du FD&C (Federal Food, Drug and Cosmetic Act), qui a
donné à la FDA l'autorité de réglementation des aliments et de leurs ingrédients, et a défini
les exigences concernant l'étiquetage honnête des ingrédients.
En 1960, le Congrès a passé une législation similaire réglementant les colorants
artificiels. Les amendements des colorants artificiels à la loi FD&C exigent l'approbation
de la FDA pour tous colorants à utiliser dans les aliments, médicaments, cosmétiques et
certains articles médicaux avant leur mise sur le marché.
Au contraire des additifs alimentaires, l'utilisation des colorants employés avant la
législation n'a pu être continuée qu'après être soumise à des essais supplémentaires pour
confirmer leur sécurité. Sur les 200 colorants artificiels qui figuraient sur la liste originale,
90 ont été déclarés sans danger et le reste a été soit interdit par la FDA ou retiré par les
réglementations connues sous la désignation de Bonnes Pratiques de Fabrication (Good
Manufacturing Practices - GMP) limitent la quantité d'additifs alimentaires et de colorants
pouvant être ajoutés aux aliments. Les fabricants n'emploient que la quantité d'un additif
nécessaire pour obtenir l'effet désiré.
Pour décider de l'approbation de l'additif, l'agence considère la composition et les
propriétés de la substance, la quantité normalement consommée, ses effets à long terme et
42
Rappels bibliographiques
divers facteurs de sécurité. La sécurité absolue d'une substance ne peut jamais être
prouvée. Par conséquent, la FDA doit déterminer si l'additif est sans danger sous ses
conditions d'emploi proposées, sur la base des meilleures connaissances scientifiques
disponibles.
Lorsqu'un additif est approuvé, la FDA émet des réglementations pouvant inclure
les genres d'aliments dans lesquels il peut être utilisé, les quantités d'emploi maximales, et
comment il devra être identifié sur les étiquettes des aliments.
En outre, la FDA utilise le système ARMS - Adverse Reaction Monitoring System
(système de contrôle des réactions défavorables) pour le contrôle continu de la sécurité de
tous les additifs. Le système contrôle et étudie toutes les plaintes par les personnes ou par
leurs docteurs, qui sont considérées être relatives à des aliments particuliers, des additifs
alimentaires et colorants, des vitamines ou suppléments minéraux. Le système ARMS
maintient une banque de données sur ordinateur qui aident les responsables officiels à
décider si des réactions défavorables rapportées représentent un danger réel pour la santé
publique, permettant alors de suivre une action appropriée (FDA, 1992)
Récemment, la FDA collecte les données toxicologiques sur les additifs
alimentaires à travers un programme appelé Priority based Assessment of Food Additives
(PAFA). Ce programme catégorise les additifs en base de données appelé Everything
Added to Food in the United States (EAFUS), il fourni toutes les informations
toxicologiques disponibles, l’utilisation des substances dans la production alimentaire et la
présence des substances bannies (FDA, 2008)
Dans l’UE, afin d’assurer un niveau élevé de protection du consommateur, la
sécurité de tous les additifs alimentaires autorisés dans cet état a fait l’objet d’une
évaluation. La législation européenne sur les additifs alimentaires impose la réévaluation
de ces substances chaque fois que cela est nécessaire compte tenu des nouvelles
informations scientifiques et des variations des conditions d'emploi. L’Autorité
Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a été mandatée par la Commission
Européenne pour effectuer une réévaluation systématique des additifs alimentaires
autorisés en accordant la plus haute priorité aux colorants afin de faire en sorte que la
sécurité de tous ces additifs soit régulièrement évaluée en tenant compte des études les plus
récentes et de tout nouvel élément probant.
Les directives imposent aux états membres de mettre un suivi des niveaux
d’ingestion des additifs alimentaires afin que les doses journalières acceptables fixées par
le Conseil Scientifique de l’Alimentation Humaine (CSAH) ne soient pas dépassées.
43
Rappels bibliographiques
Les trois directives spécifiques qui concernent les édulcorants, les colorants, les autres
additifs permettent la suspension ou la restriction provisoire de leur mise en application
dans les aliments par un état membre, s’il juge un additif comme pouvant être dangereux
pour la santé humaine, ceci conduit ensuite à la mise en œuvre d’une procédure
communautaire pour l’additif concerné. La liste des additifs s’adapte aux nouvelles
connaissances scientifiques et aux technologies des différents pays de la CE. Cette
adaptation est réalisée par la publication de directives (Vierling, 2008).
44
Rappels bibliographiques
45
Rappels bibliographiques
46
Rappels bibliographiques
47
Rappels bibliographiques
3.5.4. Toxicocinétique
L’absorption de la tartrazine prise par voie orale est très faible chez l’être humain et
les animaux de laboratoire. Les études de toxicocinétiques publiées dans la littérature
montrent que moins de 2% de la tartrazine ingérée est absorbée (Murdoch et al., 1987). La
majeure partie de la tartrazine prise par voie orale est métabolisée dans le côlon par la flore
intestinale (JECFA, 1964; Khera et Munro, 1979; Chung et al., 1992).
Le métabolisme de la tartrazine chez les animaux a été étudié par plusieurs auteurs
(JECFA, 1964; Bertagni et al., 1972; Ryan, 1972; Khera et Munro, 1979; Chung et
al.(1992). Les métabolites urinaires majeurs issus de la réaction de réduction effectuée par
les bactéries intestinales sont l’acide sulfonique et l’aminopyrazolone (Roxon et al., 1967;
Chung et al., 1978; Watabe et al., 1980). Chung et al. (1978) suggèrent que les accepteurs
d’électrons extracellulaires peuvent stimuler la réduction du colorant azoïque. Cette
réduction peut être catalysée par une réaction enzymatique selon la souche bactérienne et
selon le potentiel redox des colorants azoïques (Bragger et al., 1997). L’aminopyrazolone
est ensuite dégrade en acide 4-hydrazinobenzenesulfonique puis en acide sulfonique
(Ryan, 1972). Bien que la majorité de ces métabolites peuvent être sécrétés dans les fèces,
une faible quantité de la molécule intacte de la tartrazine et de ses métabolites peuvent être
réabsorbés (Honohan et al., 1977). La tartrazine et ses métabolites ont été retrouvés dans le
côlon des souris 24h après ingestion d’une seule dose de tartrazine par voie orale
(exposition aigue) (Poul et al., 2009).
L’administration intraveineuse ou intra péritonéale de la tartrazine chez différentes
espèces d’animaux a montré que les composés issus de la réduction ne sont pas formés
dans le foie. Et selon l’étude de Kuno et Mizutani (2005), utilisant des microsomes
hépatiques bovins, sources d’enzymes tels que les cytochromes (CYP2A6) et l’UDP-
glucuronosyltransferase (UGT1A6 et UGT2B7), la tartrazine n’est pas le substrat de ces
enzymes. En conclusion, les enzymes hépatiques jouent un rôle mineur dans la
métabolisation des colorants azoïques.
48
Rappels bibliographiques
49
Rappels bibliographiques
Aucune trace de tartrazine n’est retrouvée dans l’urine des volontaires après
ingestion de 100 mg de ce colorant (Jones et al., 1964). La réduction de la tartrazine par la
flore intestinale (les azoréductases) est confirmée par Watabe et al. (1980); Chung et al.
(1992) et Poul et al.(2009).
50
Rappels bibliographiques
lignée de fibroblastes d’hamster chinois en culture et Giri et al. (1990) ont montré une
augmentation des aberrations chromosomiques et des échanges des chromatides sœurs
dans les cellules de la moelle osseuse des souris et des rats après ingestion aigue et
chronique de fortes doses de tartrazine. Une augmentation des échanges des chromatides
sœurs des cellules péritonéales en culture d’hamster chinois a été aussi démontrée par
Fischer et al. (1990).
La technique de Comet (Comet assay) montre que la tartrazine induit des altérations
d’ADN (formation d’adduits) du côlon de souris à la dose de la DJA (Sasaki et al., 2002).
Mais récemment, ces résultats n’ont pas été confirmés par un test de micronoyau
(micronucleus assay). Ce test est particulièrement convenable pour la détection de la
génotoxicité au niveau de l’intestin et du côlon (Vanhauwaert et al., 2001). Les auteurs
suggèrent que les altérations d’ADN montré par la technique de Comet sont de nature
transitoire, ils peuvent être réparés et ne causent pas ainsi d’anomalies chromosomiques et
que la tartrazine possèderait plutôt un effet cytotoxique transitoire (augmentation du
processus mitotique). Cette action a été démontrée auparavant par Stefanidou et al. (2003)
en utilisant comme modèle le protozoaire Tetrahymenapyriformis. Ils concluent que la
tartrazine n’est pas génotoxique chez les souris après exposition orale aigue en utilisant le
test de micronoyau (Poul et al., 2009).
Cependant, les impuretés de la tratrazine commercialisée contribuent à la
génotoxicité de ce colorant chez l’insecte Drosophila melanogaster (Kawai et al., 1993) et
aucune étude n’est effectuée sur la génotoxicité de ce colorant quand celui-ci est photo-
sensibilisé.
3.5.5.4. Cancérogénicité
Les études conduites par Maekawa et al. (1987) chez les rats, et par Borzelleca et
Hallagan chez la souris (1988a) et chez les rats (1988b) montrent que la tartrazine n’a pas
un potentiel carcinogène chez les deux espèces.
La carcinogénicité a été examinée chez les rats F344 recevant de la tartrazine dans
de l’eau ad libitum à la concentration de 0,1%, 1% et 2% pendant deux ans. Dans cette,
étude les auteurs concluent que la tartrazine n’est pas carcinogène chez les rats ayant
ingéré de la tartrazine dans de l’eau jusqu’à la concentration de 2% (Maekawa et al., 1987).
Dans une autre étude, des souris Charles River CD-1 ont été exposées à des concentrations
de 0%, 0,5%, 1,5% et 5% de tartrazine dans leur aliment pendant 104 semaines a démontré
que la tartrazine n’est pas carcinogène aux doses allant jusqu’à 5% (8103 et 9735 mg/kg
51
Rappels bibliographiques
pc/j chez les mâles et chez les femelles respectivement (Borzelleca et Hallagan, 1988a). De
plus, les mêmes auteurs (Borzelleca et Hallagan, 1988b) ont exposé des rats Charles River
CD in utero et puis pendant 104 semaines à la tartrazine dans l’aliment à des
concentrations de 0,1%, 1%, 2% et 5%. Ils n’ont pas remarqué d’effet-dose dans F0 et F1
génération. Ils déduisent que la tartrazine n’est pas carcinogène aux doses allant jusqu’à
5% (2641 et 3348 mg/kg pc/j) chez les rats mâles et femelles.
Parmi les produits dérivés de ce colorant, la benzidine (Prival et al., 1993; Davis et
Bailey, 1993; Lancaster et Lawrence, 1999; Prival et al, 2002) qui peut révéler des
potentialités cancérigènes et qui a été l'une des premières substances classées par le Centre
International de Recherche sur le Cancer (CIRC), dès 1972, dans la catégorie
« cancérogène pour l'homme » regroupant les substances pour lesquelles la certitude
scientifique et médicale est parfaitement établie (Pascuito et Michel, 2004).
3.5.5.6. Neurotoxicité
Il y a plus de trente ans, des chercheurs ont avancé l’hypothèse que l’essentiel de
l’hyperactivité mise en cause dans les troubles d’apprentissage pouvait être attribuée aux
additifs alimentaires principalement les colorants artificiels. Depuis, de nombreux
chercheurs se sont attachés à valider cette théorie.
Feingold (1975) a suggéré que les colorants alimentaires étaient des substances
pharmacologiquement actives quelles pouvaient induire ou aggravée les symptômes de
l’hyperactivité chez les enfants. Des études ont confirmé que les colorants alimentaires
pouvait provoquer des symptômes cliniques de l’hyperactivité (Carter et al., 1993; Boris et
52
Rappels bibliographiques
Mandel, 1994; Rowe et Rowe, 1994; Weiss 2000; Bateman et al., 2004; Barrett; 2007;
Weiss, 2008) et pouvaient altéré l’activité électrique cérébrale des enfants avec TDAH
(troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (Uhlig et al.,1997). En plus,
une amélioration des troubles de l’attention a été constatée chez ces enfants après éviction
des colorants synthétiques de l’alimentation (Borris et Mandel, 1994).
Les études de neurotoxicité établies auparavant chez les animaux, montraient que la
tartrazine ajoutée dans l’aliment à des doses de 1 et 2% exerçait un faible effet sur le
développement neuromoteur des rats femelles (Sobotka et al., 1977).
Récemment, des études de multi générations (deux et trois générations), sur des
souris nourries avec la tartrazine mélangée à l'aliment à des doses de 0,05%, 0,15% et
0,45% montrent peu de modifications neurologiques chez les souris traitées à 0,45%
pendant la période de la lactation à l’exception de quelques paramètres
neurocomportementaux qui sont affectés chez les mâles du même groupe (Tanaka, 2006;
Tanaka et al., 2008).
Des études et analyses ont toutefois mis en évidence un lien non négligeable entre
l’alimentation et le trouble de l’attention avec hyperactivité. En 2004, des chercheurs ont
examiné les résultats de 15 études cliniques en double aveugle, avec permutation, faisant
appel à des colorants alimentaires comparables dont la tartrazine (Schab et Trinh, 2004).
Celles-ci ont établi que chez les sujets astreints à un régime sans colorants alimentaires
artificiels, les améliorations moyennes du comportement se situaient entre 33 % et 50 %
des améliorations généralement obtenues en cas de traitement médicamenteux. Ces
améliorations concernaient les enfants souffrant de trouble de l’attention avec hyperactivité
et les enfants normaux, ce qui infirme l’hypothèse selon laquelle les enfants « hyperactifs »
et « normaux » pourraient réagir différemment à ces substances. Une autre étude a
confirmé ces résultats chez les enfants d’âge préscolaire (Bateman et al., 2004).
L’étude clinique comparative en double aveugle menée sur 298 enfants de 3, 8 et 9
ans, a sélectionné deux groupes et soumis à chacun d’entre eux, sous forme de boisson, soit
un placebo, soit un mélange de colorants : celui qui avait consommé le mélange de
colorants et de E 211 (conservateur) présentait un niveau plus élevé d’hyperactivité que
l’autre groupe (McCann et al., 2007).
Sinn (2008) et Newmark (2009) affirment qu’il existe une étroite relation entre
l’alimentation et TDAH, un régime alimentaire riche en sucre et colorants alimentaires
accentue les TDAH. Il a été remarqué aussi que les taux du fer (Konofal et al., 2004), zinc
(Arnold et DiSilvestro, 2005) et omega-3 (Sinn et Howe, 2008) sériques sont diminués
53
Rappels bibliographiques
chez ces malades. Auparavant, il a été démontré une diminution du taux sérique du zinc
lors de la consommation de la tartrazine chez les personnes présentant des TDAH,
suggérant une élimination métabolique du zinc sous influence d’un stress chimique (Ward
et al., 1997).
Conformément au règlement (CE) no 1333/2008 sur les additifs alimentaires, les
denrées alimentaires qui contiennent certains colorants alimentaires doivent être étiquetées
de manière spécifique. Dans l'UE, les produits contenant les colorants E 110, E 104, E 122,
E 129, E 102 et E 124 devront porter la mention « peut avoir des effets indésirables sur
l'activité et l'attention chez les enfants » (Parlement européen et du Conseil du
16 décembre 2008).
54
Rappels bibliographiques
55
Matériels et méthodes
Matériels et Méthodes
Dans ce travail, toutes nos expériences sont menées sur la souris Swiss, une souche
largement utilisée en toxicologie expérimentale. Ces animaux proviennent de souches
parentales fournies par l’Institut Pasteur d’Alger. Ils sont mis en reproduction et élevés
dans l’animalerie du Laboratoire de Physiologie de la Nutrition et de Sécurité Alimentaire
(LPNSA). Les mâles et les femelles vivent séparément, par groupe de sujets, dans des
cages conventionnelles dotées d’une mangeoire et d’un biberon. La température est ajustée
à 20°C. Les souris sont nourries ad libitum durant toute la période de gestation et de
lactation avec un aliment standard pour rongeurs sous forme de granulés fournis par la
SARL La Production Locale de Bouzaréah (tableau 1) et boivent de l’eau. Dés l’âge de
trois semaines, les nouveaux nés sont sevrés et triés selon le sexe pour constituer les
différents groupes expérimentaux.
2. PRODUITS ET REACTIFS
Le colorant alimentaire testé est la tartrazine (C.I. 19140, CAS No 1934-21-0,
synonymes: E 102, Food yellow 4, FD&C yellow No.5, PM: 534,37) fourni par Courtex
International (France). Le degré de pureté de ce produit est de 86,7%. Ce colorant se
présente sous forme de poudre orange, très fine, de saveur âcre et est très soluble dans
l’eau. Ses spécifications sont présentées dans le tableau 2.
Pour les différentes techniques de numération, nous avons utilisé le bleu de
méthylène qui est un produit Merck (Allemagne), le bleu de trypan; un produit Biochem
(UK), et le violet de gentiane; un produit Fluka (Allemagne). Pour l’étude histologique, les
colorants utilisés sont l’hématoxyline et l’éosine. Ces produits proviennent de chez Merck
(Allemagne).
Les kits utilisés pour les dosages biochimiques de l’albumine, des triglycérides, des
transaminases, de la phosphatase alcaline et de la gamma-transpeptidase proviennent de
chez ELITHEC (France). Les dosages de la bilirubine totale, de l’urée, de l’acide urique et
de la créatinine sont réalisés à l’aide de kits fournis par Biomagreb. Le dosage du glucose
est effectué à l’aide d’un kit fourni par Biocon (Allemagne).
Le chlorure de sodium, l’acide acétique glacial, le phosphate de potassium, le
formol, l’acétone, le toluène et l’éthanol sont des produits Prolabo (France). Le carbonate
de lithium est un produit BDH (UK) et la paraffine, sous forme de pastille, est un produit
Merck (Allemagne). Le triton X-100 est un produit Sigma (USA).
56
Matériels et Méthodes
Composition Quantité
Mais 45%
Son 37%
Soja 15%
57
Matériels et Méthodes
Spécifications Courtex
Spécifications
Tartrazine
Concentration 86,6%
Stabilité à la lumière 4
Humidité max 5%
(standard 5% max)
58
Matériels et Méthodes
3. PROTOCOLE EXPERIMENTAL
3.1. Toxicité orale subchronique de la tartrazine
Pour les besoins du protocole nous avons utilisé un nombre total de 120 souris
âgées de 4 semaines et pesant19,69 ± 2,06 g pour les mâles et 16,21 ± 4,5 g pour les
femelles. Les animaux sont répartis en 5 groupes comprenant chacun 12 mâles et 12
femelles.
Pour des raisons de commodité et afin de s’assurer de bonnes conditions de suivi, le
lancement du protocole expérimental s’est effectué de manière progressive, en instaurant
un décalage de quelques jours à une semaine entre chaque groupe.
L’expérimentation dure 13 semaines. Durant toute cette période, les souris de
chaque groupe expérimental ont un libre accès à la nourriture qui est distribuée en quantité
suffisante par ration de 300 g d’aliment sous forme de granulés. A l’exception du groupe
témoin qui reçoit de l’eau de boisson normale, les animaux des autres groupes sont
abreuvés avec une eau de boisson supplémentée de tartrazine à une des concentrations
suivantes : 0,1% pour le groupe 1, 0,45% pour le groupe 2, 1% pour le groupe 3 et 2,5%
pour le groupe 4 (figure 20).
mesurer, une fois par semaine le poids corporel afin de suivre d’établir la cinétique
de l’évolution pondérale des animaux.
59
Matériels et Méthodes
60
Matériels et Méthodes
61
Matériels et Méthodes
62
Matériels et Méthodes
Produits Quantité
Produits Quantité
Bleu de méthylène 25 mg
63
Matériels et Méthodes
3.5.1.4. Hématocrite
L’hématocrite est le volume relatif occupé par les globules rouges dans le sang
total. Une fois les analyses précédentes terminées, le sang est centrifugé dans des tubes
identiques à 3500 tr/min pendant 15 minutes. La hauteur du sang total et des globules
rouges est mesurée. L’hématocrite est déterminé par le rapport suivant : hauteur du culot
des globules rouges/hauteur du sang total.
64
Matériels et Méthodes
Produits Concentrations
Tensioactif 0,5 g /l
65
Matériels et Méthodes
66
Matériels et Méthodes
67
Matériels et Méthodes
• Dosage de la glutamate-oxaloacetate-transaminase
Le dosage de la TGO est effectué par une méthode de kit (ELITECH- diagnostics) (Tietz,
1995) basée sur le principe suivant :
Détermination de l’activité de l’aspartate aminotransférase (AST)
L-Aspartate + α-Cétoglutarate AST Oxaloacétate + L-Glutamate
Oxaloacétate + NADH+ H+ MDH L-Malate + NAD+
La lecture de la DO se fait à une longueur d’onde λ=340 nm. La concentration de la
TGO dans le sérum est déduite par la formule suivante :
• Dosage de la glutamate-pyruvate-transaminase
Le dosage de la TGP est effectué par une méthode de (kit ELITECH- diagnostics)
(Tietz, 1995) selon le principe suivant :
Détermination de l’activité de l’alanine aminotransférase (ALT)
L-alanine + α-Cétoglutarate ALT Pyruvate + L-Glutamate
Pyruvate + NADH+ H+ LDH L-Lactate + NAD+
68
Matériels et Méthodes
69
Matériels et Méthodes
Les coupes histologiques sont effectuées sur le cerveau, le foie, les reins, la rate et
l’intestin grêle des deux sexes, mais aussi sur les testicules chez les mâles et les ovaires, et
l’utérus chez les femelles des animaux expérimentaux et témoins.
3.6.1.2. Déshydratation
Après fixation, les tissus sont déshydratés dans 3 bains successifs d’acétone à
température ambiante. Chaque bain dure 45 minutes.
3.6.1.3. Clarification
Cette opération s’effectue après la déshydratation. Les pièces sont placées dans
deux bains successifs de toluène à 45 minutes.
3.6.1.4. Inclusion
L’inclusion est effectuée avec de la paraffine, les échantillons sont placés dans deux
bains successifs de paraffine pendant une heure chacun dans l’étuve à 56C° puis coulés
dans des moules en plastique à température ambiante.
3.6.2.2. Déparaffinage
Pour déparaffiner les lames, il suffit de les placer dans deux bains successifs de
toluène. Chaque bain dure 2 minutes.
70
Matériels et Méthodes
3.6.2.3. Réhydratation
L’hydratation se fait dans 3 bains successifs d’alcool éthylique de degrés
décroissants (100°, 95°, 90°, 70°). Chaque bain dure 2 minutes. Le dernier est suivi d’un
rinçage à l’eau courante.
3.6.2.4. Coloration
Les lames sont colorées à l’hémalun–éosine, qui représente la plus simple des
colorations combinées. La coloration du noyau est bleu-noir et le cytoplasme rose à rouge.
La préparation du colorant hématoxyline de Harris (tableau 6).
La coloration des lames est effectuée comme suit :
• Mettre les lames dans l’hématoxyline de Harris durant 2 à 3 minutes.
• Laver les lames à l’eau ordinaire.
• En cas de sur coloration, les lames sont trempées légèrement dans de l’alcool
chlorhydrique pendant quelques secondes (100 ml d’alcool à 95°+ 5 gouttes de HCl à
1%).
• Bleuir dans une solution aqueuse saturée de carbonate de lithium (rinçage).
• Laver les lames à l’eau ordinaire.
• Mettre les lames dans un bain d’alcool éthylique 1 à 2 minutes.
• Colorer les lames à l’éosine alcoolisée (2g d’éosine dans 100 ml d’alcool éthylique)
pendant 5 minutes.
• Rinçage des lames dans deux bains successifs d’alcool éthylique à 70° puis à 95°.
• Mettre les lames dans du toluène pendant 1 minute.
• Mettre entre lame et lamelle une goutte de baume de Canada ou d’Eukitt.
• Laisser sécher puis observer au microscope.
3.7.1.Déroulement du protocole
Pour les besoins de l’étude de la fonction de reproduction nous utilisons 50 souris
mâles âgées de 4 semaines et pesant (18±3) g, réparties en 5 groupes comprenant
71
Matériels et Méthodes
Produits Quantité
Hématoxyline 5g
Ethanol 50 ml
72
Matériels et Méthodes
chacun 10 individus. Ces animaux consomment l’aliment standard sous forme de granulés
et boivent une eau de boisson supplémentée de tartrazine à une des concentrations
suivantes : 0,1% pour le groupe 1, 0,45% pour le groupe 2, 1% pour le groupe 3 et 2,5%
pour le groupe 4 pendant également 13 semaines. Quant au groupe témoin, ces animaux
reçoivent de l’eau sans colorant (figure 21).
73
Matériels et Méthodes
74
Matériels et Méthodes
20 µl de la solution précédente utilisée dans la mobilité des spermatozoïdes sont étalées sur
lames et laissées séchées à l’air. Ensuite, les spermatozoïdes sont fixés avec de l’éthanol
95° pendant 5 minutes puis colorés au violet de gentiane pendant 3 minutes puis rincés à
l’eau distillée selon la méthode de Yang et al.(2007) (tableau 7). Au minimum 600
spermatozoïdes sont comptés par échantillon au microscope optique Gx40.
4.ANALYSES STATISTIQUES
Les résultats sont exprimés sous formes de moyennes et leur erreur standard
(X±ES). L’analyse statistique des données est conduite en utilisant STATISTICA (version
5.1 statsoft, tulsa. OK). Le test t de student est réalisé pour une analyse comparative entre
les moyennes des groupes expérimentaux et celle du groupe témoin après analyse de la
variance (ANOVA, 2006). Le risque α choisi est de 5%.
75
Matériels et Méthodes
Produits Quantité
Violet de Gentiane 1g
Phénol 2g
Alcool 95° 10 ml
76
Résultats
Résultats
77
Résultats
R
Figu
ure 22. Consommati
C ion journaalière de l’aliment (g/j/souris) chez less souris
expérimentales consommannt de la tartrrazine aux doses
d de 0,1, 0,45, 1 ett 2,5% de taartrazine
penddant 13 semaaines comparée aux tém
moins. (n =12 pour chaaque groupee).
Les valeurs
v repoortées représentent des moyennes et leurs erreeurs standarrds (X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
a:tém
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%
*: Grroupes expéérimentaux vs témoins (test t de stu
udent).
***pp<0,001.
78
Résultats
R
Figu
ure 23. Connsommation des liquidees (ml/j/sou
uris) contenaant de la tarrtrazine dilu
uée dans
l’eauu de boisson aux dosees de 0,1, 0,45,
0 1 et 2,5%
2 pendaant 13 sem
maines. Les témoins
boiveent de l’eauu ordinaire (n=12
( pour chaque grou
upe).
Les valeurs
v repoortées représentent des moyennes et leurs erreeurs standarrds (X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
a:tém
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%.
*: Grroupes expéérimentaux vs témoins (test t de stu
udent).
***pp<0,001.
79
Résultats
Nos résultats indiquent que le taux de tartrazine consommé par unité de poids
corporel est proportionnel aux concentrations utilisées, aussi bien chez les souris mâles que
chez les souris femelles des 4 groupes expérimentaux.
80
Résultats
Les valeurs indiquées sont des moyennes établies à partir des données recueillies
quotidiennement du volume de la solution de tartrazine pour chaque groupe expérimental
(n=12) durant la période d’essai.
81
Résultats
M 0%
Poids corporel M 0,1%
M 0,45%
(g) M 1%
50 M 2,5%
45 ** ** ** *
*** ** ** ** *
40 *** ** *
*** **
35 *
30
25
20
15
10
5
0 Semaines
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Figure 24: Croissance pondérale (g/semaine/souris) des souris mâles recevant pendant 13
semaines de la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5%. Le groupe témoin reçoit de
l’eau ordinaire.
Les valeurs reportées représentent des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES),
établies sur 12 souris dans chaque groupe.
* : Groupes expérimentaux vs témoin (test ANOVA).
* p<0,05,**p<0,01, ***p<0,001
82
Résultats
R
F 0%
Poids ccorporel F 0,1%
F 0,45%
(
(g) F 1%
40 F 2,5%
35 *
*** ** *
** **
* * *
30 *** ** **
** ***
***
***
**
25
20
15
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
83
Résultats
Pour vérifier l’existence d’une évolution considérable du poids corporel entre les
groupes expérimentaux, nous avons évalué le gain pondéral. L’augmentation du gain
pondéral chez les mâles du groupe traité à 1 % de tartrazine est significative par rapport au
groupe témoin et aux autres groupes expérimentaux. Les valeurs comparées aux témoins
sont de 26,19 ±1,33 vs 21,48±1,46g (p<0,01). Cependant, le gain pondéral chez le groupe
traité à 2,5% est significativement diminué. Les valeurs comparées aux témoins sont de
16,48±0,86 vs 21,48±1,46g (p<0,01).
Par ailleurs, une diminution très significative est enregistrée chez les femelles des
groupes traités à 0,1, 0,45, 1 et 2,5% de tartrazine. Les valeurs sont respectivement de
17,90±1,19, 14,07±1, 24, 16,45±0,74, 13,32 ±0,63 vs 22,50±0,61g (p<0,05), (p<0,01) et
(p<0,001) (tableau 9).
84
Résultats
Groupes Poids initial (g) Poids final (g) Gain pondéral (g)
Mâles
Les valeurs reportées représentent des moyennes et leurs erreurs standards (X ± Es),
établies sur 12 souris dans chaque groupe.
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes
(test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Groupes expérimentaux vs témoins (test t de student).
* p<0,05, **p<0,01, ***p<0,001.
85
Résultats
En outre, le poids absolu du cerveau, du foie, des reins et des testicules est très
significativement augmenté chez le groupe traité à 0,45% comparé aux témoins et aux
autres groupes expérimentaux. Les valeurs exprimées en (g) sont respectivement de
0,44±0,01 vs 0,41±0,01, 2,34±0,14 vs 1,95±0,13, 0,63±0,02 vs 0,49±0,04 et 0,24±0,01 vs
0,18±0,01.
De même, on note une augmentation significative du poids absolu de la rate et des
épididymes chez le groupe traité à 0,1% de tartrazine comparé au groupe témoin. Les
valeurs exprimées en (g) sont de 0,45 ± 0,06 vs 0,29 ± 0,03 et 0,10±0,01 vs 0,08±0,01
(p<0,05).
Par ailleurs, chez les femelles, le poids absolu du cerveau, du cœur, du thymus, des
poumons, de la rate, des glandes surrénales, des ovaires et de l’utérus est identique chez
tous les groupes expérimentaux, comparé aux témoins (tableau 10).
En revanche, le poids absolu des reins et du foie chez les femelles du groupe traité à
1% est significativement diminué par rapport à celui des témoins. Les valeurs exprimées en
(g) sont respectivement de 0,34 ± 0,01 vs 0,39±0,04 et 1,49±0,06 vs 1,76±0,08 (p<0,05)
et (p<0,01).
Cependant, le poids absolu des glandes salivaires chez le groupe traité à 0,1% est
significativement augmenté et celui de la vessie est significativement diminué par rapport
aux témoins. Les valeurs sont respectivement de 0,23±0,01 vs 0,19±0,02 et 0,02±0,001 vs
0,03±0,001g (p<0,05).
Le poids relatif des organes [(poids de l’organe/ poids de souris) x 100] est un
indicateur de l’évolution de l’organe par rapport à celle de l’organisme entier.
Au terme de 13 semaines d’expérience, le poids relatif du cerveau, du cœur, du
thymus, des testicules, des épididymes, des glandes surrénales et de la vessie chez les
mâles est identique chez tous les groupes expérimentaux, comparé à celui des témoins
(tableau 10).
En revanche, le poids relatif des reins chez les mâles traités à 2,5% est
significativement plus élevé que celui des témoins. Les valeurs sont de 1,58±0,04 vs
1,34±0,06 (p<0,01).
En outre, on note une diminution significative pour le poids relatif des poumons
(p<0,05), de la rate (p<0,05), du foie (p<0,01) et des glandes salivaires (p<0,01) chez le
même groupe par rapport à celui des témoins.
86
Résultats
Tableau 10: Effet de la tartrazine sur le poids absolu et le poids relatif des organes chez les souris mâles.
0% 0,41±0,01 0,04±0,01 0,21±0,02 0,27±0,01 1,95±0,13 0,29±0,03 0,49±0,04 0,18±0,01 0,08±0,01 0,35±0,02 0,29±0,02 0,01±0,01 0,03±0,01
a,c,d
0,1% 0,43±0,01 0,04±0,01 0,21±0,01 0,27±0,02 2,29±0,11 0,45±0,06 * 0,55±0,05 0,20±0,01 0,10±0,01* 0,27±0,03a 0,27±0,02 0,01±0,01 0,04±0,01
a a,b a
0,45% 0,44±0,01 * 0,04±0,01 0,25±0,02 0,24±0,01 2,34±0,14 * 0,25±0,02 0,63±0,02a* 0,24±0,01a,b* 0,08±0,01 0,39±0,03b 0,31±0,02 0,01±0,01 0,04±0,01
c
1% 0,43±0,01 0,04±0,01 0,22±0,01 0,30±0,03 2,17±0,19 0,26±0,05 0,59±0,05 0,20±0,01 c
0,08±0,01 0,34±0,03 b
0,27±0,02 0,01±0,01 0,04±0,01
c a,b,d b,c
2,5% 0,41±0,01 0,04±0,01 0,21±0,01 0,24±0,01 1,91±0,13 0,21±0,02 0,62±0,02a* 0,20±0,01c 0,08±0,01 0,32±0,02 0,21±0,02* 0,01±0,01 0,03±0,01
Poids
(g/100g pc)
relatif
0% 1,16±0,06 0,12±0,02 0,58±0,04 0,78±0,06 5,49±0,41 0,82±0,12 1,34±0,06 0,51±0,04 0,21±0,03 0,95±0,05 0,81±0,03 0.03±0.01 0,10±0,01
a
0,1% 1,18±0,06 0,10±0,03 0,57±0,03 0,73±0,03 6.29±0,31 1,22±0,18 1,50±0,09 0,54±0,03 0,27±0,03 0,73±0,07 * 0,76±0,05 0,02±0,01 0,11±0,01
0,45% 1,04±0,03 0,09±0,01 0,58±0,04 0,57±0,03* 5,49±0,33 0,59±0,05* 1,47±0,05 0,56±0,02 0,20±0,02 0,91±0,07 0,74±0,04 0,03±0,01 0,10±0,01
1% 1,11±0,03 0,11±0,01 0,56±0,02 0,77±0,07 5,59±0,44 0,67±0,13 1,50±0,10 0,52±0,02 0,21±0,02 0,89±0,09 0,71±0,04 0,04±0,02 0,10±0,02
b a,b b a,b a a
2,5% 1,05±0,02 0,10±0,02 0,52±0,02 0,60±0,03 * 4,86±0,34 ** 0,52±0,06 * 1,58±0,04 ** 0.51±0.02 0,19±0,02 0,80±0,06 0,52±0,05 ** 0,03±0,10 0,08±0,01
Les valeurs indiquées dans ce tableau représentent des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES).
Nombre d’animaux dans chaque groupe (n=10) et durée d’expérimentation 13 semaines.
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes (test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Groupes expérimentaux vs témoins (test t de student).
* p<0,05, ** p<0,01.
87
Résultats
Les valeurs exprimées en (g) sont de 0,60 ± 0,03 vs 0,78 ± 0,06, 0,52 ± 0,06 vs 0,82
± 0,12, 4,86 ± 0,34 vs 5,49 ±0,41 et 0,52 ± 0,05 vs 0,81 ± 0,03.
De même, on note une diminution significative du poids relatif des poumons et de
la rate chez le groupe traité à 0,45%. Les valeurs sont de 0,57±0,03 vs 0,78 ± 0,06,
0,59±0,05 vs 0,82±0,12 (p<0,05).
Cependant, une diminution très significative du poids relatif des vésicules
séminales est constatée chez le groupe traité à 0,1% (p<0,01).
Par ailleurs, chez les femelles, aucune différence significative du poids relatif du
cerveau, du thymus, du cœur, de la rate, des poumons et de l’utérus n’est observée entre les
différents groupes.
Par contre, le poids relatif des glandes surrénales est significativement augmenté
chez le groupe traité à 2,5% par rapport à celui des témoins. Les valeurs exprimées en (g)
sont de 0,06 ± 0,01 vs 0,04 ± 0,01 (p<0,05).
De même, on note une augmentation significative du poids relatif des glandes
salivaires chez le groupe traité à 1% par rapport à celui des témoins. Les valeurs exprimées
en (g) sont 0,73±0,09 vs 0,58±0,04 (p<0,05).
En revanche, une diminution significative du poids relatif du foie, des reins et de la
vessie chez le groupe traité à 0,45% comparée au groupe témoin et une augmentation du
poids relatif des ovaires (p<0,01) et les glandes surrénales (p<0,01) chez le même groupe
comparée au groupe témoin (tableau 11).
Les teneurs en hémoglobine dosées chez les souris expérimentales et témoins sont
représentées dans la figure 27. Nos résultats indiquent un degré de signification élevé du
88
Résultats
Tableau 11: Effet de la tartrazine sur le poids absolu et le poids relatif des organes chez les souris femelles.
Glandes Glandes
Groupes Cerveau Thymus Coeur Poumons Foie Rate Reins Ovaires Utérus Vessie
salivaires surrénales
Poids
(g)
absolu
0% 0,45±0,01 0,06±0,01 0,16±0,01 0,24±0,01 1,76±0,06 0,17±0,01 0,39±0,02 0,19±0,01 0,17±0,01 0,19±0,01 0,01±0,001 0,03±0,001
0,1% 0,42±0,02 0,06±0,01 0,16±0,01 0,24±0,01 1,67±0,11 0,17±0,01 0,36±0,02 0,19±0,01 0,21±0,05 0,23±0,01a* 0,01±0,002 0,02±0,001a*
0,45% 0,43±0,01 0,07±0,01 0,14±0,01 0,21±0,01 1,53±0,09 0,13±0,01 0,31±0,01a* 0,27±0,02 0,20±0,02 0,19±0,01b 0,02±0,001 0,02±0,001
1% 0,42±0,01a 0,06±0,01 0,17±0,01 0,23±0,01 1,49±0,06a** 0,18±0,01 0,34±0,01a* 0,17±0,04 0,15±0,01 0,22±0,03 0,01±0,001 0,02±0,002
2,5% 0,41±0,02 a
0,06±0,01 0,17±0,01 0,21±0,01 1,64±0,05 0,18±0,04 0,35±0,02 0,18±0,03 0,19±0,03 0,17±0,01b 0,02±0,003 0,03±0,003
Poids
(g/100g pc)
relatif
0% 1,36±0,03 0,19±0,02 0,48±0,02 0,71±0,03 5,30±0,14 0,52±0,03 1,15±0,03 0,57±0,03 0,51±0,05 0,58±0,04 0,04±0,005 0,09±0,005
0,1% 1,16±0,16 0,19±0,02 0,51±0,02 0,75±0,05 5,24±0,34 0,52±0,03 1,12±0,05 0,60±0,04 0,67±0,16 a
0,73±,04 * 0,05±0,006 0,08±0,005
0,45% 1,36±0,03 0,22±0,02 0,45±0,02 0,67±0,03 4,79±0,17 * a
0,42±0,02 a a
1,00±0,03 * 0,85±0,06 ** 0,63±0,07 0,60±0,02b 0,06±0,04** 0,07±0,004a
1% 1,38±0,04 0,19±0,02 0,55±0,04 0,77±0,05 4,9±0,14 0,59±0,05 1,11±0,03c 0,53±0,11c 0,48±0,04 0,73±0,09* 0,05±0,01 0,14±0,06c
2,5% 1,29±0,04 0,19±0,02 0,52±0,03 0,68±0,03 5,08±0,13 0,57±0,09 1,11±0,04c 0,53±0,06c 0,59±0,07 0,57±0,05b 0,06±0,007a**0,08±0,007
Les valeurs indiquées dans ce tableau représentent des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES).
Nombre d’animaux dans chaque groupe (n=10) et durée d’expérimentation 13 semaines.
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes (test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Groupes expérimentaux vs témoins (test t de student).
* p<0,05, ** p<0,01.
89
Résultats
Mâles
GR(106/mm3)
5 Femelles
a,b a,d
* *
0
0% 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figure 26. Nombre des globules rouges (106/mm3) des souris traitées pendant 13 semaines
à 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5% par la tartrazine comparé à celui des souris témoins (n = 6 pour
chaque groupe).
Les valeurs représentées sont des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES).
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes
(test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Groupes expérimentaux vs témoin (test t de student).
* p<0,05.
90
Résultats
R
ure 27. Tenneurs en hémoglobine (g/dl) des souris traittées pendannt 13 semaiines à la
Figu
tartraazine aux doses
d de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% co
omparées à celles des témoins (n
n=6 pour
chaqque groupe)..
Les valeurs
v reprrésentées soont des moyennes et leu
urs erreurs standards
s (X
X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
a:tém
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%.
*: Grroupes expéérimentaux vs témoin (test
( t de stu
udent).
* p<00,05
91
Résultats
taux d’hémoglobine chez les mâles traités à 2,5% comparé aux témoins et au groupe à
0,45%. Les valeurs sont de 14,64 ± 0,68 vs 12,66 ± 0,17 et vs 11,92± 0,15g/dl (p<0,05).
En revanche, une diminution significative est notée chez les mâles traités à 0,45%
de tartrazine (p<0,05). Aucune différence significative n’est observée chez les femelles
comparée aux autres groupes expérimentaux et aux témoins.
Les volumes globulaires moyens calculés chez six souris de chaque groupe
expérimental sont représentés dans la figure 29. Une différence significative du volume
globulaire moyen est observée chez les mâles du groupe à 0,45% comparé à ceux des
témoins et des autres groupes expérimentaux. Les valeurs sont de 113,86 ± 3,2 vs 95,23±
0, 95,23± 0, 95,59± 2,21, 95,23± 0 fl (p<0,01). Par contre, aucune différence significative
n’est notée chez les femelles des groupes expérimentaux comparée au groupe témoin.
Les taux corpusculaires moyens en hémoglobine sont représentés dans la figure 31.
Nos résultats indiquent qu’il n’y a aucune différence significative entre les groupes
expérimentaux et le groupe témoin chez les animaux des deux sexes.
92
Résultats
R
Figu
ure 28. Valleurs de l’hhématocrite (%) des souris
s traitéées pendantt 13 semain
nes à la
tartraazine aux doses
d de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% co
omparées à celles des témoins (n
n=6 pour
chaqque groupe)..
Les valeurs
v reprrésentées soont des moyennes et leu
urs erreurs standards
s (X
X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
a:tém
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%.
*: Grroupes expéérimentaux vs témoin (test
( t de stu
udent).
* p<00,05, ** p<
<0,01
.
93
Résultats
VGM Mâles
(fl) Femelles
150
a,b
**
100 c c
50
0
0% 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figure 29. Volume globulaire moyen (fl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% comparé à celui des témoins (n=6 pour tous les
groupes).
Les valeurs représentées sont des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES).
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes
(test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Groupes expérimentaux vs témoin (test t de student).
** p<0,01
94
Résultats
R
Figu
ure 30. Conncentration corpusculaiire moyenne en hémogglobine (%)) des souriss traitées
penddant 13 sem
maines à la taartrazine auux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% coomparée à celle
c des
témooins (n=6 poour chaque groupe).
g
Les valeurs
v reprrésentées soont des moyennes et leu
urs erreurs standards
s (X
X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
a:tém
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%.
*: Grroupes expéérimentaux vs témoin (test
( t de stu
udent).
** p<
<0,01
95
Résultats
R
Mââles
Fem
melles
40
35
30
25
20
15
10
5
0
0% 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figu
ure 31. Tauxx corpuscullaire moyenn en hémog
globine (pg//dl) des souuris traitées pendant
% comparé à celui des témoins
13 seemaines à la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5%
(n=6 pour chaquue groupe).
Les valeurs
v reprrésentées soont des moyennes et leu
urs erreurs standards
s (X
X ± ES).
96
Résultats
Le taux des globules blancs est représenté dans la figure 32. Les résultats indiquent
une diminution très significative du nombre des globules blancs des souris mâles des
groupes traités à 0,1, 0,45, 1 et 2,5% de tartrazine. Cependant, le degré de signification est
plus marqué chez le groupe traité à 2,5 % comparé au groupe témoin et autres groupes
expérimentaux. En effet, les valeurs sont respectivement de 133,33±14,83, 127,23±15,19,
76, 20±17,77, 48,64 ±18,51 vs 284,66 ±16,94x102/mm3 (p<0,001). En revanche, le taux des
globules blancs chez les femelles n’est significativement diminué que chez le groupe traité
à 2,5 % de tartrazine. Les valeurs sont de 22,33±5,11 vs 93,2±19,41x102/mm3 (p<0,001).
97
Résultats
R
98
Résultats
Protéines totales Mâles
(g/dl) Femelles
10
c
a,c
***
8 a a a,c
** a ** **
a **
*
6
a,b
***
4
0
0% 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figure 33. Teneurs en protéines totales (g/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% comparées à celles des témoins (n=6 pour
chaque groupe).
Les valeurs représentées sont des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES).
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes
(test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Groupes expérimentaux vs témoin (test t de student).
* p<0,05, ** p<0,01,*** p<0,001
99
Résultats
Albumine Mâles
(g/dl) Femelles
10
8
a a a
a ** a a *** ***
6 a ** ***
a ** **
**
4
0
0% 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figure 34. Teneurs en albumine (g/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% comparées à celles des témoins (n=6 pour
chaque groupe).
Les valeurs représentées sont des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES).
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes
(test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Groupes expérimentaux vs témoin (test t de student).
**p<0,01,***p<0,001.
100
Résultats
101
Résultats
Urée Mâles
(mg/dl) Femelles
100
a a
80 *** ***
a
60 **
40
20
0
0% 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figure 35. Teneurs en urée (mg/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la tartrazine
aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% comparées à celles des témoins (n=6 pour chaque
groupe).
Les valeurs représentées sont des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES).
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes
(test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Groupes expérimentaux vs témoin (test t de student).
** p<0,01, *** p<0,001.
102
Résultats
R
Crréatinine Mâles
(mg/dl) Femelles
2,5
1,5
0,5
0
0% 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figu
ure 36. Tenneurs en créatinine (m
mg/dl) des souris
s traitéées pendantt 13 semain
nes à la
tartraazine aux doses
d de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% co
omparées à celles des témoins (n
n=6 pour
chaqque groupe)..
Les valeurs
v reprrésentées soont des moyennes et leu
urs erreurs standards
s (X
X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
a:tém
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%.
*: Grroupes expéérimentaux vs témoin (test
( t de stu
udent).
* p<00,05
103
Résultats
Acide urique Mâles
(mg/dl) Femelles
25
a,b,c,d
**
20
a,b,c,d
**
15
b b
10 b
a
5 **
0
0% 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figure 37. Teneurs en acide urique (mg/dl) des souris traitées pendant 13 semaines à la
tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% comparées à celles des témoins (n=6 pour
chaque groupe).
Les valeurs représentées sont des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES).
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes
(test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Groupes expérimentaux vs témoin (test t de student).
** p<0,01
104
Résultats
R
Figu
ure 38. Tenneurs en glucose (mgg/dl) des so
ouris traitéees pendant 13 semain
nes à la
tartraazine aux doses
d omparées à celles des témoins (n
de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% co n=6 pour
chaqque groupe)..
Les valeurs
v reprrésentées soont des moyennes et leu
urs erreurs standards
s (X
X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
a:tém
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%.
*: Grroupes expéérimentaux vs témoin (test
( t de stu
udent).
** p<
<0,01, *** p<0,001
p
105
Résultats
106
Résultats
R
*
Figu
ure 39. Teneeurs en chollestérol totaal (mg/dl) dees souris traaitées pendaant 13 semaaines à la
tartraazine aux doses
d de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% co
omparées à celles des témoins (n
n=6 pour
chaqque groupe)..
Les valeurs
v reprrésentées soont des moyennes et leu
urs erreurs standards
s (X
X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
a:tém
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%.
*: Grroupes expéérimentaux vs témoin (test
( t de stu
udent).
* p<00,05
107
Résultats
R
TG Mâles
(mg/dl) Femelles
15
50
a,b,c
***
a,b,c a
* * c
10
00
5
50
0
0% 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figu
ure 40. Tenneurs en trigglycérides (mg/dl)
( des souris traittées pendannt 13 semaiines à la
tartraazine aux doses
d de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% co
omparées à celles des témoins (n
n=6 pour
chaqque groupe)..
Les valeurs
v reprrésentées soont des moyennes et leu
urs erreurs standards
s (X
X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
a:tém
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%.
*: Grroupes expéérimentaux vs témoin (test
( t de stu
udent).
* p<00,05, ** p<
<0,01, *** p<0,001
p
108
Résultats
Bilirubine totale Mâles
(mg/dl) Femelles
2,5
a,b,c
***
2
*
1,5
0,5
0
0% 0,1% 0,45% 1% 2,5%
Figure 41. Teneurs en bilirubine totale (mg/dl) chez des souris traitées pendant 13
semaines à la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% comparées à celles des témoins
(n=6 pour chaque groupe).
Les valeurs représentées sont des moyennes et leurs erreurs standards (X ± ES).
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes
(test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Les groupes expérimentaux vs témoin (test t de student).
* p<0,05, *** p<0,001.
109
Résultats
R
Figu
ure 42. Tenneurs en transaminasee (TGO) (U
U/l) chez des
d souris ttraitées pen
ndant 13
semaaines à la taartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% comparées à celles des témoins
(n=6 pour chaquue groupe).
Les valeurs
v reprrésentées soont des moyennes et leu
urs erreurs standards
s (X
X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
a:tém
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%.
*: Lees groupes expérimenta
e aux vs témooin (test t dee student).
* p<00,05,** p<00,01,*** p<
<0,001.
110
Résultats
Cependant, les teneurs en TGO sont augmentées chez les souris femelles traitées à
0,1% tartrazine comparées aux témoins (p<0,05).
Les teneurs en TGP (ALAT) sont représentées dans la figure 43. Les teneurs en
TGP présentent des valeurs très significativement augmentées chez les groupes
expérimentaux traités à 2,5% de tartrazine chez les mâles et les femelles comparées aux
témoins et aux autres groupes expérimentaux. Les valeurs sont respectivement de
51,34±0,4 vs 31,62±2 et 57,1±0,2 vs 33,21±0,22 U/l (p<0,01). Cependant, aucune
différence significative n’est notée pour les autres groupes expérimentaux que se soit chez
les mâles ou chez les femelles comparée aux témoins.
111
Résultats
R
Figu
ure 43. Tenneurs en trransaminasee (TGP) (U
U/l) chez des
d souris ttraitées pen
ndant 13
semaaines à la taartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% comparées à celles des témoins
(n=6 pour chaquue groupe).
Les valeurs
v reprrésentées soont des moyennes et leu
urs erreurs standards
s (X
X ± ES).
Les moyennes portant dess lettres diffférentes (aa,b,c,d) sontt significatiivement diffférentes
(test ANOVA).
moin vs grouupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
a:tém
b: 0,1% vs 0,45%
%, 1% et 2,,5%.
c: 0,445% vs 1% et 2,5%.
d: 1%
% vs 2,5%.
*: Lees groupes expérimenta
e aux vs témooin (test t dee student).
** p<
<0,01.
112
Résultats
R
113
Résultats
R
114
Résultats
Les résultats du gain pondéral des animaux mâles sont représentés dans le tableau
13. L’augmentation du gain pondéral chez les mâles du groupe traité à 1 % de tartrazine est
significative par rapport au groupe témoin et aux autres groupes expérimentaux. Les
valeurs comparées aux témoins sont de 24,16 ±1,27 vs 18,54±2,05g (p<0,05).
Les valeurs des poids des organes reproducteurs sont indiquées dans le tableau 14.
Aucune différence significative n’est observée pour le poids absolu et le poids relatif, des
testicules, des épididymes et des vésicules séminales chez tous les groupes expérimentaux,
par rapport aux témoins.
115
Résultats
Poids (g)#
Taille (cm)#
Les valeurs reportées dans ce tableau représentent des moyennes et leurs erreurs standards
(X ± ES) (n=6).
Φ
Nombre des mâles fertiles /nombre total des mâles accouplés.
#
Les statistiques du poids et de la taille sont effectuées sur 30 animaux (n=30).
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes
(test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Les groupes expérimentaux vs témoin (test t de student).
* p<0,05, ** p<0,01.
116
Résultats
Tableau 13. Effet de l’ingestion subchronique de la tartrazine sur le gain pondéral des
souris mâles.
Les valeurs reportées dans ce tableau représentent des moyennes et leurs erreurs standards
(X ± ES) (n=10).
*: Les groupes expérimentaux vs témoin (test t de student).
* p<0,05.
117
Résultats
Tableau 14. Effet de l’ingestion subchronique de la tartrazine sur le poids des organes
reproducteurs.
Vésicules
Groupes Testicules Epididymes
séminales
Les valeurs indiquées dans ce tableau représentent des moyennes et leurs erreurs standards
(X ± ES).
Nombre d’animaux dans chaque groupe (n=6).
118
Résultats
Tableau 15. Différents paramètres de fertilité mesurés chez les souris mâles traitées à la
tartrazine.
Nombre des
spermatozoïdes
Epididyme (x106) 2,88 ± 0,37 2,40 ± 0,65 2,23±0,11 2,00 ± 0,10 0,60 ± 0,09a,b***
g/d’épididyme (x106) 48,92 ± 5,01 26,41 ± 3,20a** 35,44±2,62 28,76 ± 2,64a* 11,87 ± 3,35a,c***
Nombre des
spermatozoïdes
Testicule (x106) 3,96 ± 0,10 3,91 ± 0,38 2,93±0,07 3,96 ± 0,48 1,40±0,10a,b,c,d***
Les valeurs indiquées dans ce tableau représentent des moyennes et leurs erreurs standards
(X ± ES).
Nombre d’animaux dans chaque groupe (n=6).
Les moyennes portant des lettres différentes (a,b,c,d) sont significativement différentes
(test ANOVA).
a:témoin vs groupes 0,1%, 0,45%, 1% et 2,5%.
b: 0,1% vs 0,45%, 1% et 2,5%.
c: 0,45% vs 1% et 2,5%.
d: 1% vs 2,5%.
*: Les groupes expérimentaux vs témoin (test t de student).
* p<0,05, ** p<0,01,*** p<0,001.
119
Résultats
Les valeurs sont de 1,40±0,10 vs 3,96±0,10, 3,91±0,38, 2,93±0,07 et 3,96 ± 0,48 x106
(p<0,001).
Les résultats des anomalies morphologiques des spermatozoïdes sont indiqués dans
le tableau 15 et les figures 46 et 47. Les anomalies morphologiques sont plus importantes
chez les mâles traités à 2,5% comparées aux témoins et aux autres groupes expérimentaux.
Les pourcentages sont de 28±1,57 vs 14,67±0,99, 12,25±0,70, 17,17±1,86 et 15,17±3,09%.
Les différentes anomalies observées au niveau de la tête (amorphe, macrocéphalie,
microcéphalie) et du flagelle (enroulé, angulé, avec anse, double flagelle) sont indiquées
dans les figures 46 et 47.
120
Résultats
A B
C D
121
Résultats
A B
C D
E F
GG
B
G H
Figure 47. Différentes anomalies morphologiques des spermatozoïdes. A.B.C. Flagelle enroulé (Gx60). D.
Flagelle angulé (Gx60).E. Flagelle enroulé et pièce intermédiaire angulée (Gx60). F. Pièce intermédiaire
angulée (Gx80). G. Double flagelle (Gx60). H. Flagelle avec anse (Gx80). Coloration au violet de Gentiane.
122
Résultats
123
Résultats
examinés, sauf chez trois femelles, l’une du groupe à 0,1, l’autre du groupe à 1 et la
troisième du groupe à 2,5% chez qui aucune lésion n’est détectée.
Les lésions causées par la tartrazine paraissent réversibles chez tous les groupes
expérimentaux. Les altérations tissulaires observées chez les animaux traités sont en
relation avec l’effet dose de la tartrazine et sont représentées dans les tableaux 16, 17 et les
figures 48 et 49.
Nous avons remarqué par endroit, des glomérules qui se collabent, la présence d’un
œdème sous cortical, des vaisseaux sanguins congestifs et un infiltrat inflammatoire chez
les animaux traités à 1 et 2,5% (tableaux 16, 17 et figures 50 et 51). En plus, une réduction
de la lumière des tubules est constatée chez les animaux traités à 0,45, 1 et 2,5%. La plus
part des contours cellulaires restent discernables bien que tous les éléments constitutifs de
la cellule soient morts et que l'on n'observe aucun noyau pycnotique. Ces lésions touchent
la majorité des néphrons et sont considérées comme irréversibles chez tous les animaux
traités à 1 et 2,5%.
En revanche, chez les animaux traités à 0,1% et à 0,45%, ces atteintes touchent
quelques néphrons chez quelques animaux. Au niveau des tubules, la perte de la basophilie
normale du cytoplasme, sous l'effet du gonflement des organites et la libération des
ribosomes de cytoplasme pâle traduit la dégénérescence hydropique (les cellules paraissent
pâles et vacuolisées), considérée comme réversible chez les animaux traités à 0,1% et
0,45% (tableaux 16, 17 et figures 52 et 53).
124
Résultats
Rein
Glomérules collabés – – + +++ +++
Dégénérescence hydropique – + + – –
Réduction de l’espace de Bowman – – + +++ +++
Infiltrat inflammatoire – – ± +++ +++
Réduction de la lumière des tubules – + + +++ +++
Noyaux pycnotiques – – – + –
Cerveau
Hyperplasie gliale – – – – +++
Œdème – – + ++ ++
Congestion des vaisseaux sanguins – – ± ++ ++
Rate
Dilatation sinusoïdale – ± ++ +++ +++
Hyperplasie de la pulpe blanche – – ++ +++ +++
Dépôt de l’hémosidérine ± ± ++ +++ +++
Désorganisation des artérioles – – ++ ++ ++
Extravasion des hématies – – ++ ++ ++
Intestin (jéjunum)
Hyperplasie des cellules immunitaires – ± +++ +++ +++
Atrophie villositaire partielle – – – – –
Hyperplasie des cryptes – + + ++ ++
Altération de l’épithélium intestinal – – ± ++ ++
Testicule
Espace interstitiel – ± ± ++ +++
Diminution des cellules de Leydig – – – – ++
Perturbation de la spermatogénèse – – – – +++
*Grade de l’anomalie : (–) absence, (±) très faible, (+) faible, (++) modéré, (+++) importante. Nombre
d’animaux examinés n=6.
125
Résultats
Rein
Glomérules collabés – – + +++ +++
Dégénérescence hydropique – + + – –
Réduction de l’espace de Bowman – – + +++ +++
Infiltrat inflammatoire – – + +++ +++
Réduction de la lumière des tubules – + + +++ +++
Noyaux pycnotiques – – + – –
Cerveau
Hyperplasie gliale – – – – +++
Œdème – – + ++ ++
Congestion des vaisseaux sanguins – – + ++ ++
Rate
Dilatation sinusoïdale – – + + +
Hyperplasie de la pulpe blanche – + ++ ++ ++
Dépôt de l’hémosidérine + + ++ +++ +++
Désorganisation des artérioles – ± + + ++
Extravasion des hématies – – ++ ++ ++
Intestin (jéjunum)
Hyperplasie des cellules immunitaires – ± +++ +++ +++
Atrophie villositaire partielle – – ++ ++ ++
Hyperplasie des cryptes – – ++ ++ +++
Altération de l’épithélium intestinal – – ± ± ++
Utérus
désorganisation glandulaire – + + ++ ++
*Grade de l’anomalie : (–) absence, (±) très faible, (+) faible, (++) modéré, (+++) importante.
Nombre d’animaux examinés n=6.
126
Résultats
A B
C D
E F
Figure 48. Observation au microscope optique des coupes histologiques du foie des souris mâles.
A. Témoin, veine centrolobulaire (VCL) de taille normale et les sinusoïdes sont visibles (Gx25). B.
Mâle traité à 0,1, présence d’une légère compression de la VCL (Gx25). C. Mâle traité à 0,45%,
faible dégénérescence hydropique et d’une légère compression de la VCL (Gx25). D. Mâle traité à
1%, dégénérescence hydropique modérée et compression des sinusoïdes et de la VCL (Gx25). E.
Mâle traité à 2,5%, dégénérescence hydropique modérée et compression des sinusoïdes et de la
VCL, noyaux hyperchromatiques (Gx25). F. Mâle traité à 2,5% de tartrazine, ballonisation des
hépatocytes, présence de noyaux pycnotiques et d’un infiltrat inflammatoire (Gx40). Coloration à
l’hématoxyline-éosine (H&E).
127
Résultats
A B
C D
E F
Figure 49. Observation au microscope optique des coupes histologiques du foie des souris
femelles. A. Témoin, veine centrolobulaire (VCL) de taille normale et les sinusoïdes sont visibles
(Gx25). B. Femelle traitée à 0,1%, dégénérescence hydropique faible, compression des sinusoïdes,
la VCL de taille normale (Gx25). C. Femelle traitée à 0,45%, dégénérescence hydropique faible,
compression des sinusoïdes et de la VCL (Gx25). D. Femelle traitée à 1%, dégénérescence
hydropique modérée, ballonisation des hépatocytes, compression des sinusoïdes et de la VCL
(Gx25). E. Femelle traitée à 2,5%, dégénérescence hydropique modérée, compression des
sinusoïdes et VCL, noyaux hyperchromatiques (Gx25). F. Femelle traitée à 2,5% de tartrazine,
dégénérescence hydropique modérée et présence d’un infiltrat inflammatoire (Gx40). Coloration à
H&E.
128
Résultats
A B
C D
Figure 50. Observation au microscope optique des coupes histologiques du rein des souris
mâles. A. Témoin, glomérule d’aspect normal (Gx25). B. Mâle traité à 0,1%, glomérule
d’aspect normal (Gx10). C. Mâle traité à 0,45%, glomérule d’aspect normal (Gx10). D.
Mâle traité à 1%, rétrécissement de l’espace de Bowman, présence d’œdèmes, insuffisance
rénale (Gx25). E. Mâle traité à 2,5% de tartrazine présence d’œdèmes, glomérules
collabés, insuffisance rénale (Gx25). Coloration à H&E.
129
Résultats
A B
C D
Figure 51. Observation au microscope optique des coupes histologiques du rein des souris
femelles. A. Témoin, glomérule d’aspect normal (Gx40). B. femelle traitée à 0,1%,
glomérule d’aspect normal (Gx10). C. Femelle traitée à 0,45%, les cellules paraissent pâles
(Gx25). D. Femelle traitée à 1%, présence d’œdèmes, insuffisance rénale (Gx25). E.
Femelle traitée à 2,5% de tartrazine présence d’œdèmes, glomérules collabés, insuffisance
rénale (Gx25). Coloration à H&E.
130
Résultats
C D
E
131
Résultats
A
B
C D
E
132
Résultats
133
Résultats
A B
C D
Figure 54. Observation au microscope optique des coupes histologiques du cortex cérébral
des souris mâles. A. Témoin, couche moléculaire d’aspect normal (Gx25). B. Mâle traité à
0,1%, couche moléculaire d’aspect normal (Gx10). C. Mâle traité à 0,45%, présence d’un
œdème (Gx10). D. Mâle traité à 1%, présence d’un œdème (Gx25). E. Mâle traité à 2,5%
de tartrazine, présence d’un œdème, d’une hyperplasie des cellules gliales et congestion
des vaisseaux sanguins (Gx40). Coloration à H&E.
134
Résultats
A B
C D
E F
Figure 55. Observation au microscope optique des coupes histologiques du cortex cérébral
des souris femelles. A. Témoin, couche moléculaire d’aspect normal (Gx25). B. Femelle
traitée à 0,1%, couche moléculaire d’aspect normal (Gx25). C. Femelle traitée à 0,45%,
couche moléculaire d’aspect normal (Gx25). D. Femelle traitée à 1%, présence d’un
œdème au niveau de la couche moléculaire (Gx25). E. Femelle traitée à 2,5%, présence
d’un œdème au niveau de la couche moléculaire (Gx25).F. Femelle traitée à 2,5% de
tartrazine, hyperplasie des cellules gliales (Gx40). Coloration à H&E.
135
Résultats
A B
C D
E F
Figure 56. Observation au microscope optique des coupes histologiques de la rate des
souris mâles. A. Témoin, capsule et pulpe rouge, nombreux sinus entre eux se trouvent des
cordons pulpaires de tissu conjonctif réticulaire (Gx25). B. Mâle traité à 0,1, aucune
anomalie (Gx10). C. Mâle traité à 0,45%, dilatation du sinus veineux (Gx25). D. Mâle
traité à 1%, hyperplasie de la pulpe blanche et dépôt de l’hémosidérine (Gx4). E. Mâle
traité à 2,5% de tartrazine, hyperplasie de la pulpe blanche(Gx4). F. Mâle traité à 2,5% de
tartrazine, dépôt de l’hémosidérine (Gx40). Coloration à H&E.
136
Résultats
A B
C D
E F
Figure 57. Observation au microscope optique des coupes histologiques de la rate des
souris femelles. A. Témoin, pulpe rouge de la rate, de nombreux sinus entre eux se
trouvent des cordons pulpaires de tissu conjonctif réticulaire (Gx40). B. Femelle traitée à
0,1%, dépôt de l’hémosidérine (Gx10). C. Femelle traitée à 0,45%, hyperplasie de la pulpe
blanche (Gx4). D. Femelle traitée à 1%, hyperplasie de la pulpe blanche (Gx4). E. Femelle
traitée à 2,5%, hyperplasie de la pulpe blanche et dépôt de l’hémosidérine (Gx4). F.
Femelle traitée à 2,5% de tartrazine, dépôt important de l’hémosidérine (Gx25). Coloration
à H&E.
137
Résultats
Par contre, chez les animaux mâles traités à dose de 0,45, 1 et 2,5% de tartrazine,
une jéjunite chronique active (inflammation du jéjunum) a été constatée. Le tissu
conjonctif est altéré; les villosités élargies à cause d’un important infiltrat inflammatoire
observé au niveau du chorion. Une hyperplasie des cellules immunitaires et des cryptes a
été constatée ainsi qu’un épithélium pseudo stratifié. Les LIE sont aussi augmentés. En
revanche, nous avons constaté une atrophie villositaire partielle associée à la jéjunite
chronique active caractérisée par une hyperplasie des cellules immunitaires chez les
femelles traitées à 0,45, 1 et 2,5%. Une hyperplasie des cryptes est également observée
chez les mêmes groupes. De plus, une altération de l’épithélium intestinal et un
détachement du chorion sont observés dans le jéjunum de la majorité des femelles traitées
à 2,5% et chez quelques femelles du groupe traité à 1%.
Ces anomalies sont présentes chez la majorité des mâles et femelles traités à 2,5%
et à 1% de tartrazine et peu présente chez les animaux des groupes traités à 0,45% de
tartrazine. Les femelles semblent être plus affectées que les mâles (tableaux 16 et 17,
figures 58 et 59).
Les coupes histologiques réalisées sur les animaux témoins montrent une
architecture normale d’une portion de testicule. La paroi du tube séminifère est formée
d'un épithélium stratifié comprenant deux types de cellules : les cellules de la lignée
germinale disposées sur 4 à 8 couches et les cellules de Sertoli, cellules hautes s'appuyant
sur la membrane basale et atteignant la lumière du tube par leur pôle apical. Les cellules
germinales sont, dans l’ordre, de la périphérie vers la lumière du tube séminifère, les
spermatogonies, les spermatocytes de premier ordre ou spermatocytes I, les spermatocytes
de deuxième ordre ou spermatocytes II, les spermatides et les spermatozoïdes (figure 60
A).
Cependant, l’analyse des coupes histologiques des souris traitées montre des
altérations à degrés progressif selon la dose ingérée. Une dystrophie du tissu conjonctif est
constatée chez les souris traitées à 0,1 et à 0,45% de tartrazine ainsi qu’une dilatation de
quelques tubes séminifères. Chez les souris traitées à 1% de tartrazine, nous observons un
début d’atrophie du tissu conjonctif car l’espace interstitiel est visible et nous observons
également une dilatation de quelques tubes séminifères (figure 60 D). Alors que, les
altérations sont très marquées chez les animaux traités à 2,5% de tartrazine, nous
138
Résultats
La figure 62A montre une vue générale d’un endomètre témoin. On distingue la
lumière utérine, l'épithélium, les glandes utérines et le muscle lisse (myomètre). Une
désorganisation glandulaire a été remarquée, il s’agit d’une hyperplasie glandulokystique
de l’endomètre sans atypie nucléaire chez tous les animaux traités (tableau 17 et figures 62
B, C, D et E).
Cependant, cette observation n’est pas considérée comme une anomalie car ces
modifications architecturales peuvent avoir lieu au cours du cycle hormonal et donc ne
semble pas être due à l’ingestion de la tartrazine.
139
Résultats
A B
C D
Figure 58. Observation au microscope optique des coupes histologiques de l’intestin grêle
(jéjunum) des souris mâles. A. Témoin, villosités longues et fines(Gx25). B. Mâle traité à
0,1%, villosités d’aspect normal (Gx40). C. Mâle traité à 0,45%, présence d’une
hyperplasie cellulaire (jéjunite) (Gx40). D. Mâle traité à 1%, présence d’une jéjunite
(Gx40). E. Mâle traité à 2,5% de tartrazine, présence d’une jéjunite (Gx40). Coloration à
H&E.
140
Résultats
A B
C D
Figure 59. Observation au microscope optique des coupes histologiques de l’intestin grêle
(jéjunum) des souris femelles. A. Témoin, villosités longues et fines(Gx40). B. Femelle
traitée à 0,1%, présence d’un infiltrat inflammatoire peu abondant (Gx40). C. Femelle
traitée à 0,45%, présence d’une hyperplasie des cellules immunitaires (jéjunite) et des
atrophies villositaires partielles (Gx40). D. Femelle traitée à 1%, présence d’une atrophie
villositaire partielle et une hyperplasie des cryptes (Gx40). E. Femelle traitée à 2,5% de
tartrazine, présence d’une hyperplasie des cellules immunitaires et altération de
l’épithélium intestinal (Gx25). Coloration à H&E.
141
Résultats
A B
C D
Figure 60. Observation au microscope optique des coupes histologiques des testicules. A.
Témoin, la membrane basale des tubes séminifères est intacte, présence des
spermatozoïdes dans la lumière (Gx25). B. Mâle traité à 0,1%, dystrophie du tissu
conjonctif (Gx10). C. Mâle traité à 0,45%, dilatation de quelques tubes séminifères
(Gx10). D. Mâle traité à 1%, dilatation de quelques tubes séminifères et présence d’un
espace interstitiel (Gx10). E. Mâle traité à 2,5% de tartrazine, présence d’un espace
interstitiel important, absence des spermatozoïdes dans la lumière et dégénérescence des
cellules de Leydig (Gx10). Coloration à H&E
142
Résultats
A B
C D
Figure 61. Observation au microscope optique des coupes histologiques des ovaires. A.
Ovaire témoin (Gx4). B. Ovaire de souris traitée à 0,1% de tartrazine (Gx4). C. Ovaire de
souris traitée à 0,45% de tartrazine (Gx10). D. Ovaire de souris traitée à 1% de tartrazine
(Gx4). E. Ovaire de souris traitée à 2,5% de tartrazine (Gx10). Aucune anomalie n’est
détectée. Coloration à H&E.
143
Résultats
A B
C D
144
Discussion
Discussion
Discussion
Notre travail a pour but d’étudier les propriétés toxicologiques de la tartrazine sur
certaines fonctions et organes chez la souris Swiss. Nous avons analysé l’impact de la
consommation subchronique de la tartrazine aux doses de 0.1, 0.45, 1 et 2.5% sur les
paramètres hématologiques, les paramètres biochimiques sériques, la fertilité et la structure
histologique de certains organes.
L’évaluation du risque en toxicologie alimentaire présente des caractéristiques qui lui
sont propres. La sécurité du consommateur doit pouvoir être assurée à partir de données issues
exclusivement d’études réalisées sur l’animal pour une consommation journalière pendant une
vie entière. Les études toxicologiques chez l’homme ne sont pas autorisées pour des raisons
éthiques, sauf dans des cas exceptionnels, pour les molécules introduites intentionnellement
dans l’aliment (Parent-Massin, 2009).
Les études toxicologiques requises pour identifier la dose sans effet (DSE) peuvent
être de plusieurs types : études de toxicité subchronique par voie orale dont la durée porte sur
1/10ème de la duré de vie de l’animal, soit 90 jours chez les rongeurs, études de toxicité
chronique par voie orale dont la durée porte sur la durée de vie entière de l’animal (18 mois
chez la souris et 24 mois chez le rat) ainsi que des études de génotoxicité et de reproduction
(Barile, 2008; Timbrell, 2009; Parent-Massin, 2009).
La DJA est déterminée à partir de la DES. Pour la tartrazine, elle est fixée par le
Comité Conjoint d’Experts sur les Additifs Alimentaires (JECFA) (1996) à 7,5 mg/kg pc/j.
Cependant, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a été mandatée par la
Commission Européenne pour effectuer une réévaluation systématique des additifs
alimentaires autorisés en accordant la plus haute priorité aux colorants afin de faire en sorte
que la sécurité de tous ces additifs soit régulièrement évaluée en tenant compte des études les
plus récentes et de tout nouvel élément probant (Vierling, 2008).
Les paramètres recueillis durant toute la période de notre expérimentation sont la
quantité d’aliment consommé, le volume de solution de tartrazine bu, le poids corporel, les
signes cliniques et le taux de mortalité. Le jour du sacrifice, les poids absolu et relatif des
organes sont mesurés. Une modification de tous les paramètres cités est un signe de toxicité.
L’effet de la tartrazine sur la prise alimentaire se traduit par une diminution de la
consommation d’aliment chez tous les groupes de souris consommant la tartrazine. Cet effet
pourrait être le résultat d’une anorexie associée à l’augmentation de la prise de la solution
(tartrazine/eau) observée chez ces souris.
145
Discussion
Ces résultats concordent avec ceux observés par Collins et al. (1992) qui montrent une
augmentation significative de la consommation de la solution de tartrazine chez des femelles
traitées à 0,2, 0,4 et 0,7% de tartrazine pendant toute la période de gestation.
Borzelleca et Hallagan (1988a) rapportent, quant à eux, que la tartrazine stimule la
prise alimentaire chez les souris mâles et femelles lorsque ce colorant est mélangé à l’aliment.
Un résultat similaire a été rapporté par Collins et al., (1990) qui observent une augmentation
significative de la consommation de l’aliment chez des femelles gestantes recevant par gavage
1000 mg/kg/j de tartrazine pendant 19 jours. Ces données montrent bien que la tartrazine
stimule l’appétence pour la substance dans laquelle elle est incorporée.
La cinétique de la croissance pondérale évolue de façon similaire chez tous les
animaux traités. Cependant, la signification notée chez le groupe à 0,45% est attribuée à
l’augmentation du poids corporel des animaux au départ de l’expérimentation et non pas à la
consommation de la solution de tartrazine.
En revanche, le gain pondéral est diminué significativement chez tous les groupes de
femelles traitées et chez les mâles du groupe à 2,5%. Cette diminution semble être dépendante
de la dose de tartrazine ingérée et est due à la baisse de consommation de l’aliment. La
dépression du poids ou du gain pondéral est un signe de toxicité (Ezeuko et al., 2007).
Nos résultats sont en accord avec ceux d’Amin et al., (2010) qui rapportent une
diminution du gain pondéral suite à l’administration de la tartrazine à des doses de 15 et 500
mg/kg/j à des rats mâles pendant 1 mois.
Cependant, les travaux d'Osman (1995) ont montré que le colorant synthétique (sunset
yellow FCF) administré à des rats par voie orale à une dose de 5 mg/kg/jour pendant un mois
entraînait une augmentation significative du gain corporel suivie par une chute pondérale
significative chez les souris mâles et femelles, temps pour lequel les réserves corporels sont
épuisées à la dernière semaine de toxicité.
Durant la consommation subchronique de la tartrazine, et dès la 4éme semaine de
l’expérimentation, les souris mâles traitées à 1 et 2,5% montrent une agressivité et une forte
agitation en plus d’une irritation de la peau. Ces troubles comportementaux sont nettement
plus marqués chez les mâles traités à 2,5%.
Des études de multi générations (deux et trois générations) sur des souris nourries avec
la tartrazine mélangée à l'aliment à des doses de 0,05%, 0,15% et 0,45% montrent que les
modifications neurologiques n’apparaissent que chez les souris traitées à 0,45% et de surcroit,
elles sont peu significatives (Tanaka, 2006 et Tanaka et al., 2008). Ces données concordent
146
Discussion
avec nos résultats qui montrent que les troubles du comportement des animaux n’apparaissent
qu’avec des doses supérieures à 0,45%.
De même, des études menées par Rowe et Rowe (1994) et Eigenmann, (2004),
rapportent que des changements du comportement ainsi que des troubles du sommeil ont été
observés chez l'homme et particulièrement chez l'enfant, en plus de manifestations
dermatologiques après consommation des aliments contenant des colorants synthétiques
(tartrazine et autres). En plus, une amélioration des troubles de l’attention a été constatée chez
des enfants après éviction des colorants synthétiques de l’alimentation (Borris et Mandel,
1994).
Certaines études et analyses ont toutefois mis en évidence un lien non négligeable
entre l’alimentation et les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
(Bateman et al., 2004 ; Schab et Trinh, 2004;Sinn, 2008; Newmark, 2009). Celles-ci ont établi
que chez les sujets astreints à un régime sans colorants alimentaires artificiels (dont la
tartrazine), les améliorations moyennes du comportement se situaient entre 33% et 50% et
sont généralement obtenues en cas de traitement médicamenteux. Ces améliorations
concernaient les enfants souffrant de trouble de l’attention avec hyperactivité et les enfants
normaux (Bateman et al., 2004 ; Schab etTrinh, 2004).
De même, une étude clinique comparative menée en double aveugle sur 298 enfants de
3, 8 et 9 ans, a sélectionné deux groupes soumis soit à un placebo, soit à un mélange de
colorants. Les résultats ont montré que les enfants du groupe qui avait consommé le mélange
de colorants et de E 211 (conservateur) présentaient un niveau plus élevé d’hyperactivité que
l’autre groupe (McCann et al., 2007).
Enfin dans un autre travail évaluant l’effet de l’ingestion chronique d’un colorant
synthétique, le métanyl yellow, sur le taux des neurotransmetteurs (dopamine, adrénaline et
sérotonine) ainsi que sur l’activité de l’acétylcholine estérase chez les rats Wistar en
croissance et adultes a montré que le taux de ces amines a été remarquablement affecté au
niveau de l’hypothalamus et du striatum et que l’activité de l’acétylcholine estérase a été
réduite dans ces deux régions cérébrales. Il a été montré que le métanyl yellow prédispose le
système nerveux central à une neurotoxicité chez les animaux en croissance et adultes
(Nagaraja et Desiraju, 1993).
147
Discussion
sujets traités à 0,45% ainsi que chez un mâle traité à 0,1%. De même, une hyperplasie des
cellules gliales au niveau de la couche moléculaire est une congestion des vaisseaux sanguins
est observée chez un mâle et une femelle traités à 2,5%.
Aucune étude n’est disponible dans la littérature démontrant l’effet de la tartrazine ou
des colorants synthétiques sur la structure histologique du cerveau. Mais, selon Ross et al.,
(2007), l’œdème cérébral se caractérise par l’apparition d’un excès de liquide dans les cellules
cérébrales et/ou dans l’espace interstitiel, entrainant une élévation de la pression
intracrânienne. Il est généralement associé à un traumatisme crânien, une hypoxie, une
tumeur, une inflammation du cerveau, une hypoglycémie et à une toxicité.
Dans notre étude, nous avons enregistré une diminution du volume des glandes
salivaires et une augmentation du poids absolu et relatif des reins chez les animaux mâles
traités à 2,5%. De même, le poids relatif du foie, de la rate et des poumons est aussi diminué
chez le même groupe. Chez les femelles des groupes traités à 1% et 2,5% de tartrazine, une
diminution du poids absolu du cerveau a été notée et celle du foie et des reins chez le groupe
traités à 1%. Le poids absolu et relatif des reins est également diminué chez le groupe traité à
0,45%. Nos résultats sont concordants avec ceux de Maekawa et al. (1987) qui montrent une
diminution du poids absolu et relatif du foie chez les rats traités à 2% de tartazine.
Nos résultats sont également en partie en accord avec les travaux entrepris par Osman
et al. (1995) qui rapportent que les colorants synthétiques (Fast green, sunset yellow)
administrés quotidiennement par voie orale respectivement à des doses de 12,5 mg/kg et 5
mg/kg pendant un mois augmentent le poids des organes, particulièrement celui du foie et des
reins chez la souris.
L’étude de l’effet de la tartrazine sur les paramètres hématologiques porte sur les
globules blancs, les globules rouges, l’hématocrite, l’hémoglobine, le volume globulaire
moyen, la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine, le taux corpusculaire moyen
en hémoglobine.
Les données de notre expérimentation animale démontrent que la tartrazine entraine
une augmentation significative du nombre des globules rouges et de l’hémoglobine chez les
mâles du groupe à 2,5%. De même, une augmentation non significative du nombre des
globules rouges et de l’hémoglobine est constatée chez les femelles du même groupe. Une
augmentation du nombre des globules rouges est notée également chez les mâles du groupe
0,45% de tartrazine. Cette élévation du nombre des globules rouges peut être un signe de
polyglobulie qui à lieu lors d’une déshydratation (Balcells, 1998).
148
Discussion
Nos résultats sont comparables à ceux de Sobotka et al. (1977) qui observent une
augmentation du taux des globules rouges et de l’hémoglobine chez des rats exposés in utero
et pendant la période de la lactation à la dose de 0, 1 et 2% de tartrazine.
En revanche, les résultats obtenus par Aboel-Zahab et al.(1997), après administration
d’un mélange de colorants synthétiques (Sunset yellow E110, tartrazine E102, carmoisine
E122 et le brillant bleu E133) à des rats pendant 30 et 60 jours, montrent une diminution
significative du nombre des globules rouges ainsi que du taux d’hémoglobine.
Dans une autre étude, l’administration subchronique d’un colorant synthétique,
l’orange II, à des rats par voie orale à des doses de 0,1, 0,5 et 3% diminue le nombre des
globules rouges et le taux de l’hémoglobine mais ne modifie pas les autres paramètres
hématologiques (Singh et al., 1987).
L’hématocrite correspond au pourcentage relatif occupé par les globules rouges par
rapport à la quantité de sang total. Une augmentation significative du taux de l’hématocrite est
observée chez les mâles du groupe à 0,45 et 2,5% ainsi que chez les femelles du groupe
0,45%. Un hématocrite élevé est un signe d’hémoconcentration (Balcells, 1998).
L’augmentation du volume globulaire moyen (VGM) est observée seulement chez les
mâles du groupe à 0,45% de tartrazine. Un VGM > 94 fl/l traduit une anémie macrocytaire
observée lors d’un déficit en vitamine B12 et lors des hépatopathies (Balcells, 1998).
La concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH) est la quantité
moyenne d’hémoglobine contenue dans les hématies. Le CCMH est significativement
diminuée chez les mâles et les femelles du groupe à 0,45%. Cependant, cette diminution est
due à la diminution du taux de l’hémoglobine chez ces groupes. Cependant, aucune différence
significative du taux corpusculaire moyen en hémoglobine (TCMH) n’est remarquée chez
tous les groupes expérimentaux.
Les données de la littérature sont divergentes, certaines montrent une augmentation du
VGM et du CCMH et un taux normal du TCMH suite à la consommation du metanyl yellow
(Prasad et al., 1983) et d’autres ne montrent aucune modification de ces différents paramètres
après administration subchronique de colorant orange II par voie orale à des doses de 0,1, 0,5
et 3% à des rats (Singh et al., 1987).
Nos résultats indiquent une diminution très significative des globules blancs chez tous
les mâles et les femelles du groupe à 2,5% de tartrazine, traduisant une leucopénie résultant
probablement d’une atteinte de la moelle osseuse par la tartrazine.
149
Discussion
Il a été montré en effet que la moelle osseuse peut être une cible pour certains toxiques
qui peuvent détruire ses cellules produisant ainsi une diminution du nombre des globules
rouges et/ou des globules blancs (Robert et Buidinsky, 2000).
En revanche, nos résultats ne concordent pas avec ceux de Prasad et al. (1983) et de
Mackenzie et al. (1992) qui indiquent, au contraire, une augmentation du nombre des globules
blancs . De même, Holmes et al. (1978) ne montrent aucune modification du taux des
globules blancs suite à une consommation du colorant synthétique carmoisine (E122).
Les coupes histologiques de la rate montrent une dystrophie des travées du tissu
conjonctif de la pulpe rouge; une hyperplasie de la pulpe blanche et une dilatation sinusoïdale
avec extravasion des hématies chez les mâles et les femelles traités à 0,45, 1 et 2,5% de
tartrazine. Un dépôt de l’hémosidérine, conséquence d’une hémolyse locale, est aussi constaté
chez ces animaux.
Nos résultats concordent partiellement avec ceux Maekawa et al. (1987) qui montrent
une dégénérescence et/ou une atrophie de la rate chez les rats recevant 5% de solution de
tartrazine pendant deux ans.
L’étude de l’effet de la tartrazine sur les paramètres biochimiques sériques porte sur
les protéines totales, l’albumine, le glucose, le cholestérol, les triglycérides, l’urée, la
créatinine, l’acide urique, la bilirubine totale, les transaminases (ALAT et ASAT), la
phosphatase alcaline et la gamma glutamyltransférase (ץGt).
Les protéines totales plasmatiques sont principalement synthétisées dans le foie, il
s’agit essentiellement de l’albumine et de la globuline en tant que protéines volumineuses.
Une hypoprotéinémie peut être due à un défaut d’apport par suite à une malnutrition, à une
malabsorption, à un défaut de synthèse lors d’insuffisance hépatique grave ou en raison de
fortes pertes (brûlures, syndrome néphrotique). Par contre, une hyperprotéinémie est due à des
phénomènes d’hémoconcentration et surtout à des hypergammaglobulinémies (inflammation
ou altération des défenses immunitaires) (Sato et al., 2007).
Nos résultats montrent une hypoprotéinémie chez les mâles et les femelles du groupe à
0.1, 0.45 et 1% et une hyperprotéinémie chez les mâles du groupe à 2,5%. Cette
hypoprotéinémie est sans doute le résultat d’une malnutrition ou d’une malabsorption. En
effet, ces animaux consommaient moins d’aliment et, par conséquent, ils avaient un gain
pondéral diminué comparé aux témoins. L’hyperprotéinémie constatée chez les mâles est une
conséquence du phénomène d’hémoconcentration (diminution de la volémie), observée le
plus fréquemment lors des déshydratations (Biou, 2007).
150
Discussion
Nos résultats sont partiellement en accord avec ceux d’Amin et al. (2010) qui
rapportent une augmentation des protéines totales suite à l’ingestion de la tartrazine à des
doses de 15 et 500 mg/kg/j chez des rats mâles pendant 1 mois. De même, Aboel -Zahab et
al., (1997) ont montré une augmentation du taux des protéines totales en administrant à des
rats le mélange (carmoisine E122, brillant bleu E133, orangé S E110 et tartrazine E102)
pendant 30 et 60 jours.
Nos résultats indiquent une augmentation significative du taux de l’albumine sérique
chez tous les mâles et les femelles expérimentaux, mais il est plus important chez les sujets de
deux sexes traités à 2,5%. Cette augmentation traduit une déshydratation car elle est
consécutive à une hémoconcentration (Biou, 2007). Ces résultats sont concordants avec ceux
d’Amin et al. (2010) qui montrent une augmentation de l’albumine suite à l’ingestion de la
tartrazine.
Une hypercholestérolémie est observée chez les souris mâles du groupe à 2,5% et une
hypertriglycéridémie chez les souris femelles du groupe à 1% et 2,5% ainsi que chez les
mâles1%. Une hypoglycémie est constatée chez les mâles et les femelles du groupe à 2,5% et
une hypergycémie non significative est notée chez les groupes à 0,45% et 1%. Ces résultats
indiquent une altération du métabolisme lipidique et glucidique.
Les variations de la glycémie peuvent être induites par plusieurs composés étrangers et
peuvent impliqués différents mécanismes. Certaines substances toxiques induisent en premier
lieu une hyperglycémie due à la mobilisation du glycogène hépatique puis une hypoglycémie
due à l’épuisement des réserves de glycogène et à l’inhibition de la néoglucogenèse (Timbrell,
2009).
Nos résultats sont similaires à ceux d’Aboel -Zahab et al., (1997) qui indiquent une
augmentation du cholestérol total, des triglycérides après administration d’un mélange de
colorants alimentaires synthétiques (la carmoisine E122, le brillant bleu E133, l’orangé S
E110 et la tartrazine E102) à des rats pendant 30 et 60 jours.
De même, Miyauchi et al., (1999) notent une hypercholestérolémie chez les rats mâles
nourris avec le colorant alimentaire synthétique l’orangé à la concentration de 1,66% et 5%
chez les femelles à la concentration de 0,55%, 1,66% et 5% pendant 13 semaines.
151
Discussion
transaminases, phosphatase alcaline, ץGT) et du rein (urée, créatinine, acide urique) (Brissot
et al., 2007).
Les transaminases, la TGP (ALAT) sont essentiellement exprimées dans le foie, par
contre la TGO (ASAT) a une distribution tissulaire très variée (cœur, muscle squelettique,
érythrocytes et rein) (Dufour et al., 2000). Une hypertransaminasémie en ALAT surtout, est la
marque principale de la cytolyse hépatocytaire. Cette atteinte hépatocytaire est surtout de
nature membranaire, touchant soit la membrane plasmique de l’hépatocyte, soit les
membranes des organites intracytoplasmiques tels que les mitochondries. Cette atteinte peut
correspondre à une véritable destruction membranaire mais aussi à une augmentation de la
perméabilité des membranes (Brissot et al., 2007).
La phosphatase alcaline permet de dépister toute pathologie se rapportant à l’os et au
foie, son dosage est souvent associé à celui de la ץGT qui est spécifique aux intoxications
hépatiques et celle des voies biliaires (Millan, 2006). L’augmentation de l’activité
enzymatique de la phosphatase alcaline et de la ץGT est associée à une hyperbilirubinémie
lors d’une cholestase (stase biliaire) (Moss, 1997; Brissot et al., 2007, Payen et Robic, 2007).
Dans notre travail, il a été constaté une augmentation significative du taux de la
phosphatase alcaline, de la ץGT et de la bilirubine totale chez les mâles et chez les femelles
des groupes traités à 0,45% et à 2,5%. La ץGT est également augmentée chez tous les groupes
expérimentaux femelles. Nous avons noté aussi une augmentation des transaminases chez les
mâles et femelles du groupe à 2,5%. L’augmentation des transaminases, de la phosphatase
alcaline et de la ץGt est un signe d’atteinte de la fonction hépatique (Brissot et al., 2007;
Timbrell, 2009).
Nos résultats sont concordants avec ceux d’Amin et al. (2010) qui montrent une
augmentation des transaminases, de la phosphatase alcaline et de la ץGT suite à l’ingestion de
la tartrazine chez les deux groupes étudiés. De même, Aboel -Zahab et al., (1997) indiquent
une augmentation de ces trois enzymes après administration d’un mélange de colorants
alimentaires synthétiques (la carmoisine E122, le brillant bleu E133, l’orangé S E110 et la
tartrazine E102) à des rats pendant 30 et 60 jours. Mekkawy et al. (1998) remarquent
également une augmentation de ces trois enzymes après administration de faibles ou de fortes
doses de certains colorants alimentaires synthétiques (ponceau, carmoisine, érythrosine,
orangé S, tartrazine, fast green, rouge indigo, brillant bleu, brillant noir).
152
Discussion
153
Discussion
Nos résultats sont concordants avec ceux d’Ashour et Abdelaziz (2009) qui notent une
augmentation significative du taux de la créatinine et de l’urée chez les rats recevant par voie
orale un colorant azoïque (fast green) pendant 35 jours. De même, les résultats d’Amin et al.
(2010) montrent une augmentation significative du taux de la créatinine et de l’urée chez les
rats ingérant de la tartrazine à la dose de 15mg/kg/j et 500 mg/kg/j pendant 30 jours.
L’observation microscopique réalisée sur coloration topographique des coupes
histologiques du rein révèle une insuffisance rénale chronique (IRC). Nous avons remarqué
par endroit, des glomérules qui se collabent, la présence d’un œdème sous cortical, des
vaisseaux sanguins congestifs et un infiltrat inflammatoire chez les animaux traités à 1 et
2,5%. En plus, une réduction de la lumière des tubes contournés est constatée chez les
animaux traités à 0,45, 1 et 2,5%. Ces lésions touchent la majorité des néphrons et sont
considérées comme irréversibles chez tous les animaux traités à 1 et 2,5%. Les lésions
observées chez les animaux traités à 0,1% et 0,45% traduisent une dégénérescence
hydropique, considérée comme réversible. Cependant, ces anomalies sont proportionnelles à
la concentration du colorant tartrazine.
L’IRC apparait quand des lésions irréversibles touchent environ 75% des néphrons.
L’effet sur le taux de la filtration glomérulaire (TFG), la réabsorption sélective et la sécrétion
sont importantes. Le TFG et le volume du filtrat sont très abaissés et la réabsorption d’eau et
aussi sérieusement altérée. Cela entraine une production importante d’urine. La réduction de
la filtration glomérulaire conduit à une accumulation de substances de déchet dans le sang
notamment d’urée et de créatinine (Ross et al., 2007).
Nos résultats ne sont pas en accord avec ceux d’Aboel-Zahab et al. (1997) qui
montrent une pigmentation des tubules rénaux. Alors que l’étude de Sasaki et al. (2002)
rapporte que des colorants alimentaires azoïques, dont la tartrazine, l'amarante, le rouge
Allura et le nouveau Coccine induisent des dommages d'ADN dans le foie et le rein à des
doses égales à 500 mg/kg chez la souris.
D’autre part, dans une autre étude, il a été montré que l’administration chronique de
l’amarante (colorant synthétique) à des doses de 50, 250 et 1250 mg/kg pendant 111 semaines
(mâles) et 112 semaines (femelles) augmentait l’incidence de la calcification rénale et
provoquait une hyperplasie des cellules épithéliales (Clode et al., 1987).
154
Discussion
revanche, seule la jéjunite chronique active est constatée chez les mâles. L’infiltrat
inflammatoire est caractérisé par une hyperplasie des cellules immunitaires de l’épithélium et
du chorion, témoin d’une défense immunitaire vis-à-vis de la tartrazine.
La jéjunite est une lésion inflammatoire destructrice débutant à la surface de la
membrane muqueuse qui peut s’étendre pour toucher toute l’épaisseur de la muqueuse (Ross
et al., 2007).
Les cellules épithéliales intestinales sont continuellement exposées à différents stress
tels que les radicaux libres, les composés bactériens, les produits chimiques
environnementaux, etc…Ces facteurs du stress stimulent les cellules immunitaires de
l’épithélium intestinal. L’activation modérée de ces cellules est une réponse adaptative aux
facteurs de risque appelée inflammation contrôlée (Isaacs et al., 2005).
La majeure partie de la tartrazine prise par voie orale est métabolisée dans le côlon par
la flore intestinale (les azoréductases) car c’est une molécule azoïque. Les métabolites issus
de cette réaction sont l’acide sulfonique et l’aminopyrazolone (Roxon et al., 1967; Chung et
al., 1978; Watabe et al., 1980). Ces amines aromatiques peuvent générées des radicaux libres
lors de leurs métabolisme par interaction des groupements amines avec les nitrates et nitrites
contenus dans les aliments ou dans l’estomac. Ces radicaux libres peuvent augmenter le stress
oxydatif (Bansal, 2005). Les membranes biologiques sont particulièrement vulnérables aux
radicaux libres, la peroxydation des acides gras insaturés des membranes conduit à la
diminution de la fluidité membranaire ainsi qu’à l’altération de l’intégrité et la fonction
membranaire (Halliwell, 1987).
L’hyperplasie des cryptes est signe de renouvellement cellulaire suite à l’action directe
sur les entérocytes de certaines cytokines, telle que l’interleukine 15, libérées par les cellules
immunitaires de l’épithélium (Cerf-Bensussan et Jabri, 2001).
Dans la littérature, il n’existe pas d’études démontrant l’effet de l’ingestion de la
tartrazine sur la structure intestinale. En effet, les seules études disponibles sur les colorants
synthétiques rapportent différentes observations.
L’administration du metanyl yellow par voie orale à la dose de 15mg/200g chez les
rats diminue la sécrétion du mucus par les cellules caliciformes (Raza et al., 1978).
Dans une étude réalisée sur l’amarante, il a été remarqué une exfoliation de la bordure
en brosse de l’intestin grêle chez des animaux recevant ce colorant dans leur alimentation
(McKee, 2005).
155
Discussion
156
Discussion
résultats ne sont pas en accord avec ceux de Tanaka et al.(2008) qui montrent une
augmentation du poids seulement chez les nouveau-nés issus des animaux traités à 0,15% de
tartrazine. Ils attribuent cette augmentation à l’augmentation du poids des nouveau-nés à la
naissance et non pas au traitement avec la tartrazine.
Les coupes histologiques des testicules révèlent l’absence des spermatozoïdes dans la
lumière des tubes séminifères due à la suppression de la spermiogénèse et un espace
interstitiel important du à l’atrophie du tissu conjonctif des tubes séminifères ainsi qu’une
altération des cellules de Leydig chez les animaux traités à 2,5% de tartrazine. Nos résultats
montrent aussi une dystrophie du tissu conjonctif des tubes séminifères des animaux traités à
0,1% et 0,45% de tartrazine et un début d’atrophie du tissu conjonctif des animaux traités à
1% de tartrazine. Les anomalies sont proportionnelles à la concentration de la tartrazine.
Des observations similaires sont notées avec le metanyl yellow qui montrent que ce
colorant affecte l’architecture testiculaire chez plusieurs espèces (Khanna et Das, 1991).
Par contre, l’administration subchronique du orange II à des rats par voie orale à des
doses de 0,1, 0,5 et 3% n’altère pas la fonction reproductrice mâle (Singh et al., 1987).
Les résultats des coupes histologiques des ovaires ne révèlent aucune anomalie chez
les animaux traités femelles puisque nous avons identifié différents follicules contenant des
ovocytes.
Cependant, les résultats des coupes histologiques de l’utérus montrent une
désorganisation glandulaire au niveau de l’endomètre chez les animaux de tous les groupes
traités. Une hyperplasie glandulokystique de l’endomètre sans atypie nucléaire est notée chez
ces animaux. En effet, cette observation n’est pas considérée comme une anomalie car ces
modifications architecturales peuvent avoir lieu au cours du cycle hormonal et donc ne semble
pas être due à l’ingestion de la tartrazine.
Dans la présente étude, nos résultats montrent que la tartrazine possède un effet
toxique à la dose de 2,5% équivalent à 5541.4 mg/kg /j chez les mâles et à 4710,7 mg/kg/j
chez les femelles sur les paramètres hématologiques et biochimiques démontrant ainsi un
dysfonctionnement hépatique et rénal prouvé par les anomalies pathologiques révélées au
niveau de leurs structures. Elle affecte également la structure histologique du cerveau, de
l’intestin, et de la rate ainsi que le potentiel de reproducteur des animaux mâles.
A la dose de 1%, correspondant à 1767,8 mg/kg/j chez les mâles et à 1759,2 mg/kg/j
chez les femelles, quelques paramètres hématologiques et biochimiques sont altérés ainsi que
157
Discussion
158
Conclusion
Conclusion
Conclusion
Notre travail s’inscrit dans le contexte d’une évaluation du risque toxicologique de la
tartrazine sur certaines fonctions et organes chez la souris Swiss. Nous avons analysé l’impact
de la consommation subchronique de la tartrazine aux doses de 0,1, 0,45, 1 et 2,5% sur les
paramètres hématologiques, les paramètres biochimiques sériques, sur la fertilité et sur la
structure histologique de certains organes.
Les résultats de la toxicité orale subchronique de la tartrazine obtenus lors du suivi des
animaux indiquent que la tartrazine diminue le gain pondéral chez tous les groupes de souris
femelles traitées ainsi que chez les mâles traités à 2,5%. Elle augmente la consommation des
liquides (solution de tartrazine) et diminue celle de l’aliment chez tous les animaux
expérimentaux. Ce colorant provoque une forte agressivité et une agitation chez les mâles du
groupe traités à 1 et 2,5%. La tartrazine induit également une diminution du poids absolu et
relatif des glandes salivaires et une augmentation du poids absolu et relatif des reins chez les
animaux mâles traités à 2,5% de tartrazine. Chez les femelles des groupes traités à 1% et 2,5%
de tartrazine, on note une diminution du poids absolu du cerveau, du foie et des reins chez le
groupe traités à 1%. Le poids absolu et relatif des reins est également diminué chez le groupe
traité à 0,45%
Les dosages biochimiques montrent une diminution du taux des protéines totales chez
les mâles et les femelles du groupe à 0,1, 0,45 et 1% et une augmentation de ce taux chez le
groupe à 2,5%. On note également une hypoglycémie chez les mâles et les femelles du groupe
à 2,5%, une augmentation des triglycérides chez les femelles du groupe à 2,5% et les mâles du
groupe à 1%. Par ailleurs, une augmentation de l’albumine, de la bilirubine totale, de l’urée,
de la créatinine, de l’acide urique, des transaminases, de la phosphatase alcaline, de la ץGT est
constatée chez les mâles et les femelles du groupe à 2,5%. L’augmentation significative du
159
Conclusion
taux de la phosphatase alcaline a aussi été remarquée chez les mâles et les femelles du groupe
à 0,45% de tartrazine. La ץGT est également augmentée chez tous les groupes expérimentaux
femelles. Ces résultats traduisent donc une altération de la fonction hépatique et rénale ainsi
qu’une perturbation des métabolismes glucidique et lipidique.
160
Conclusion
161
Références
bibliographiques
Références bibliographiques
Références bibliographiques
Amin KA, Abdel Hameid H, Abd Elsttar AH. 2010. Effect of food azo dyes
tartrazine and carmoisine on biochemical parameters related to renal, hepatic function and
oxidative stress biomarkers in young male rats. Food Chem Toxicol, 48: 2994-2999.
Arderm KD, Ram FS. 2001. Tartrazine exclusion for allergy asthma. J Allergy
clin Immunology, 14: 81-86.
Ashour AA, Abdelaziz I. 2009. Role of fast green on the blood of rats and the
therapeutic action of vitamins C or E. Int J Integr Biol, 6 (1) : 6-11.
Baarends WM, Grootegoed JA. 2003. Chromatin dynamics in the male meiotic
prophase. Cytogenetic and Genome Research, 103: 225-234.
162
Références bibliographiques
Balbani APS, Stelzer LB, Montovani JC. 2006. Pharmaceutical excipients and
the information on drug labels. Rev Bras Otorrinolaringol, 72(3): 400-6.
Ban Y, Komatsu KM, Inagaki S, Nakatsuka MH. 1995. Testicular spermatid and
epididymal sperm head counts as an indicator for reproductive toxicity in rats. Exp Anim,
44: 315-22.
Barile FA. 2008. Principles of toxicology testing. CRC Press of Taylor & Francis
Group, Boca Raton, 312p.
Behr R, Weinbauer GF. 2000. CREM activator and repressor isoforms in human
testis: sequence variations and inaccurate splicing during impaired spermatogenesis. Mol
Hum Reprod, 6:967–972.
Belinsky MG, Dawson PA, Shchaveleva I, Bain LJ, Wang R, Ling V, Chen ZS,
Grinberg A, Westphal H, Klein-Szanto A. Lerro A and Kruh GD. 2005. Analysis of
the in vivo functions of Mrp3. Mol Pharmacol, 68: 160-168.
163
Références bibliographiques
Bertagni P, Hirom PC, Millburn P, Osiyemi FO, Smith RL, Turbert HB,
Williams RT. 1972. Sex and species differences in the biliary excretion of tartrazine and
lissamine fast yellow in the rat, guinea-pig and rabbit. The influence of sex hormones on
tartrazine excretion in the rat. J Pharm Pharmacol, 24: 620-624.
Boris M, Mandel FS. 1994. Foods and additives are common causes of the
attention deficit hyperactive disorder in children. Ann Allergy, 72: 462-468.
164
Références bibliographiques
Brehm R, Steger K. 2005. Regulation of Sertoli cell and germ cell differentiation.
Edited by Simon Rallison, Springer-Verlag Berlin Heidelberg, Germany, 97p.
Brinster R. 2002. Germ line stem cell transplantation and transgenesis. Science,
296: 2174-2176.
Caldwell SH, Hespenheide EE. 2002. Subacute liver failure in obese women. Am
J Gastroenterol, 97: 2058-2062.
Chalasani N, Gorski JC, Asghar MS, Asghar A, Foresman B, Hall SD, Crabb
DW. 2003. Hepatic cytochrome P450 2E1 activity in nondiabetic patients with
nonalcoholic steatohepatitis. Hepatology, 37: 544-550.
165
Références bibliographiques
Cheng CY, Mruk DD. 2002. Cell junction dynamics in the testis: Sertoli-germ cell
interactions and male contraceptive development. Physiol Rev, 82:825-874.
Chung KT, Fulk GE, Andrews AW. 1981. Mutagenicity testing of some
commonly used dyes. Appl Environ Microbiol, 42: 641-648.
Chung KT, Stevens JR E, Cerniglia CE. 1992. The reduction of dyes by the
intestinal microflora. Crit Rev Microbiol, 18: (3)175-190.
Clode SA, Gaunt IF, Hendy RJ, Cottrell RC, Gangolli SD. 1987. Short-term
toxicity study of Green S in rats Food Chem. Toxicol, 25: (12), 963-968.
Crispe IN. 2003. Hepatic T Cells and Liver Tolerance. Nat Rev Immunol, 3(1):51-
62.
Collins TF, Black TN, Brown LH, Bulhack P. 1990. Study of the teratogenic
potential of FD & C Yellow No. 5 when given by gavage to rats. Food Chem Toxicol, 28:
821-827.
Collins TF, Black TN, O’Donnell Jr, MW, Bulhack P. 1992. Study of the
teratogenic potential of FD & C yellow No. 5 when given in drinking-water. Food Chem
Toxicol, 30: 263-268.
Corder EH, Buckley CE 3rd. 1995. Aspirin, salicylate, sulfite and tartrazine
induced bronchoconstriction. Safe doses and case definition in epidemiological studies. J
Clin Epidemiol, 48(10):1269-75.
166
Références bibliographiques
Crocenzi FA, Mottino AD, Cao J, Veggi LM, Pozzi EJ, Vore M, Coleman R,
Roma MG. 2003. Estradiol-17beta-D-glucuronide induces endocytic internalization of
Bsep in rats. Am J Physiol Gastrointest Liver Physiol, 285: G449-G459
Dadoune JP. 2007. New insights into male gametogenesis: what about the
spermatogonial stem cell niche? Folia Histochemica et Cytobiologica, 45(3):141-147.
Das A, Mukherjee A. 2004. Genotoxicity testing of the food colours amaranth and
tartrazine. Int J Hum Genet, 4(4): 277-280.
Davis VM, Bailey JR. 1993. Chemical reduction of FD and C yellow No. 5 to
determine combined benzidine. J CHROMATOGR, 635: (1)160-164.
de Kretser DM, Kerr JB. 1994. Cytology of the testis. In: The Physiology of
Reproduction. Edited by Knobil E, Neill J, Raven Press, New York, pp: 1177–1290.
Dent MP. 2007. Strengths and limitations of using repeat-dose toxicity studies to
predict effects on fertility. Regul Toxicol Pharmacol, 48: 241-258.
de Rooij DG. 1998. Stem cells in the testis International Journal of Experimental
Pathology, 79: 67-80.
de Rooij DJ, Russell LD. 2000. All You Wanted to Know About Spermatogonia
butWere Afraid to Ask. Journal of Andrology, 776-798.
167
Références bibliographiques
de Rooij DG, Mizrak SC. 2008. Deriving multipotent stem cells from mouse
spermatogonial stem cells: a new tool for developmental and clinical research.
Development, 135: 2207-2213.
Devlin J, David TJ. 1992. Tartrazine in atopic eczema. Arch Dis Child, 67: 709-
11.
Digernes V, Iversen OH. Flow cytometry of nuclear DNA content in liver
cirrhosis and liver tumours in rats description of portocentral gradients in hepatic gene
expression by image analysis. Hepatology, 26: 398-406.
Dufour DR, Lott JA, Notle FS, Gretch DR, Koff RS, Seeff LB. 2000. Diagnosis
and monitoring of hepatic injury. I. Performance characteristics of laboratory tests. Cin
Chem, 46: 2027-49.
Dussault I, Lin M, Hollister K, Wang EH, Synold TW, Forman BM. 2001.
Peptide mimetic HIV protease inhibitors are ligands for the orphan receptor SXR. J Biol
Chem, 276:33309-12.
DuTeaux SB, Berger T, Hess RA, Sartini BL, Miller MG. 2004. Male
Reproductive Toxicity of Trichloroethylene: Sperm Protein Oxidation and Decreased
Fertilizing Ability. Biology of Reproduction, 70 (5): 1518-1526.
Durnev AD, Oreshchenko AV, Kulakova AV, Beresten NF. 1995. Analysis of
cytogenetic activity of food dyes. Vopr Med Khim, 41: 50-53.
Eddy EM. 2002. Male Germ Cell Gene Expression. The Endocrine Society, 103-
128.
Eddy AA. 2005. Can renal Fibrosis be reversed? Pediatr Nephrol, 20:1369-1375.
168
Références bibliographiques
Eling TE, Thompson DC, Foureman GL, Curtis JF, Hughes MF.1990.
Prostaglandin H synthase and xenobiotic oxidation. Annual Review Of Pharmacology And
Toxicology, 30: 1-45.
Emery M, Fisher JM, Chien JY, Kharasch ED, Dellinger EP, Kowdley KV,
and Thummel KE. 2003. CYP2E1 activity before and after weight loss in morbidly obese
subjects with nonalcoholic fatty liver disease. Hepatology, 38:428-435.
Eraly SA, Vallon V, Vaughn DA, Gangoiti JA, Richter K, Nagle M, Monte JC,
Rieg T, Truong DM, Long JM, Barshop BA, Kaler G, Nigam SK. 2006. Decreased
renal organic anion secretion and plasma accumulation of endogenous organic anions in
OAT1 knock-out mice. J Biol Chem, 281: 5072-5083.
Ershoff BH. 1977. Effects of Diet on Growth and Survival of Rats Fed Toxic
Levels of Tartrazine (FD&C Yellow No. 5) and Sunset Yellow FCF (FD&C Yellow No.
6). J Nutr, 107: 822-828.
Ezeuko VC, Nwokocha CR, Mounmbegna PE, Nriagu CC. 2007. Effect of
Zingiber officinale on liver function of mercuric chloride induced hepatotoxicity in adult
male Wistar rats. Electron J Biomed, 3, 40-45.
Faber KN, Muller M, Jansen PLM. 2003. Drug transport proteins in the liver.
Adv Drug Deliv Rev, 55: 107-24.
Feingold B. 1975. Why Your Child Is Hyperactive. Random House, New York,
71-8.
169
Références bibliographiques
Franca LR, Ogawa T, Averbock MR, Brinster RL, Russell LD. 1998. Germ cell
genotype controls cell cycle during cell cycle during spermatogenesis in the rat. Biol
Reprod, 59: 1371-1377.
Fraser R, Dobbs BR, Rogers GW. 1995. Lipoproteins and the liver sieve: the role
of fenestrated sinusoidal endothelium in lipoprotein metabolism, atherosclerosis, and
cirrhosis. Hepatology, 21: 863-874.
Food and Drug Administration Center for Food Safety and Applied Nutrition
International Food Information Council Brochure: January 1992 – excerpts. A
colorful history, By: J H, FDA Consumer, 03621332, Dec93, Vol. 27, Issue 10 Database:
Academic Search Premier.
Food and Drug Administration (FDA). 2008. EAFUS: a food additive database.
Available at http://www.cfsan.fda.gov/_dms/eafus.html. Accessed February 17.
Gonzalez FJ. 2005. Role of cytochromes P450 in chemical toxicity and oxidative
stress: studies with CYP2E1. Mutat Res, 569:101-110.
Griswold MD. 1998. The central role of Sertoli cells in spermatogenesis. Semin
Cell Dev Biol, 9: 411-416.
Griswold MD, McLean D. 2002. Control of spermatogenesis via Sertoli cells. In:
Testicular Tangrams. Edited by Rommerts FFG, Teerds KJ, Springer Verlag, Berlin,
pp:75-84.
Grover A, Sairam MR, Smith CE, Hermo L. 2004. Structural and functional
modifications of Sertoli cells in the testis of adult follicle-stimulating hormone receptor
knockout mice. Biology of Reproduction, 71: 117-129.
170
Références bibliographiques
Handschin C, Meyer UA. 2003. Induction of drug metabolism: the role of nuclear
receptors. Pharmacol Rev, 55: 649-73.
Henschler D, Wild D. 1985. Mutagenic activity in rat urine after feeding with the
azo dye tartrazine. Arch Toxicol, 57: 214-215.
Henry JB. 1984. Clinical diagnosis and management. 17th edition, Saunders
edition, Philadelphia, 149p.
Hess RA. 2003. Estrogen in the adult male reproductive tract: A review.
Reproductive Biology and Endocrinology, 1:52.
171
Références bibliographiques
Ioannides C. 2001. Enzyme systems that metabolize drugs and other xenobiotics.
Chichester: John Wiley and Sons Ltd., London, 567p.
Isaacs KL, Lewis JD, Sandborn WJ, Targan SR. 2005. State of the art: IBD
therapy and clinical trials in IBD. Inflamm Bowel Dis,11(Suppl 1):S3–S12.
Ito S, Alcorn J. 2003. Xenobiotic transporter expression and function in the human
mammary gland. Adv Drug Deliv Rev, 55:653-65.
Izbirak A, Sumer S, Diril N. 1990. Mutagenicity testing of some azo dyes used as
food additives. Mikrobiol Bull, 24: 48-56.
Jaeschke H, Gores GJ, Cederbaum AI, Hinson JA, Pessayre D, Lemasters JJ.
2002. Mechanisms of Hepatotoxicity. Toxicological Sciences, 65:166-176.
JECFA. 1964. Specifications for identity and purity and toxicological evaluation of
food colours. In: FAO Nutrition Meetings Report Series No. 38B. WHO, Geneva.
172
Références bibliographiques
John R, Nelson PJ. 2007. Dendritic cells in the kidney. J Am Soc Nephrol, 18:
2628-2635.
Karpliuk IA, Volkova NA, Okuneva LA, Gogol AT, Rybakova KD. 1984.
Mutagenic effect of the food-coloring agents tartrazine and indigo carmine. Vopr Pitan, 58-
61.
Kaitu’u-Lino TJ, Sluka P, Foo CF, Stanton PG. 2007. Claudin-11 expression
and localization is regulated by androgens in rat Sertoli cells in vitro. Reproduction, 133:
1169-1179.
Kaplan DJ. 1984. Triglycerides. Clin Chem The CV Mosby Co. St Louis, Toronto,
Princeton, 437p.
Khera KS, Munro IC. 1979. A review of the specifications and toxicity of
synthetic food colors permitted in Canada. CRC Crit Rev Toxicol, 6: 81-133.
173
Références bibliographiques
Kmiec Z. 2001. Cooperation of liver cells in health and disease. Adv Anat Embryol
Cell Biol, 161: 1-151.
Koji T, Hishikawa Y. 2003. Germ cell apoptosis and its molecular trigger in
mouse testes. Arch Histol Cytol, 66(1): 1-16.
Koniaris LG, McKillop IH, Schwartz SI, Zimmers TA. 2003. Liver
regeneration. J Am Coll Surg, 197: 634-659.
Kubota H, Avarbock MR, Brinster RL. 2004. Growth factors essential for self-
renewal and expansion of mouse spermatogonial stem cells. PNAS, 101:16489-16494.
174
Références bibliographiques
Lamers WH, Geerts WJ, Jonker A, Verbeek FJ, Wagenaar GT, Moorman AF.
1997. Quantitative graphical description of portocentral gradients in hepatic gene
expression by image analysis. Hepatology, 26: 398-406.
Le Couteur DG, Fraser R, Hilmer S, Rivory LP, McLean AJ. 2005. The hepatic
sinusoid in aging and cirrhosis: effects on hepatic substrate disposition and drug clearance.
Clin Pharmacokinet, 44: 187-200.
Lowry O H, Rosebrough NJ, Farr AL, Randall R.J. 1951. Protein measurement
with the Folin-Phenol reagents. J Biol Chem, 193: 265-275.
175
Références bibliographiques
Lucas CD, Hallagan JB, Taylor SL. 2001. The role of natural color additives in
food allergy. Adv Food Nutr Res, 43:195-216.
Lui WY, Lee WM. 2009. Molecular mechanisms by which hormones and
cytokines regulate cell junction dynamics in the testis. Journal of Molecular
Endocrinology, 43: 43-51.
Malovic I, Sorensen KK, Elvevold KH, Nedredal GI, Paulsen S, Erofeev AV,
Smedsrod BH, McCourt PA. 2007. The mannose receptor on murine liver sinusoidal
endothelial cells is the main denatured collagen clearance receptor. Hepatology, 45: 1454-
1461.
Maxwell PH, Ferguson DJ, Nicholls LG, Johnson MH, Ratclive PJ. 1997. The
interstitial response to renal injury: Wbroblast-like cells show phenotypic changes and
have reduced potential for erythropoietin gene expression. Kidney Int, 52: 715-724.
176
Références bibliographiques
Mekkawy HA, Ali MO, El-Zawahry AM. 1998. Toxic effect of synthetic and
natural food dyes on renal and hepatic functions in rats. Toxicol Lett, 95 (1):155.
Meng J, Holdcraft RW, Shima JE, Griswold MD, Braun RE. 2005 Androgens
regulate the permeability of the blood–testis barrier. PNAS, 102: 16696-16700.
Mennone A, Soroka CJ, Cai SY, Harry K, Adachi M, Hagey L, Schuetz JD,
Boyer JL. 2006. Mrp4-/- mice have an impaired cytoprotective response in obstructive
cholestasis. Hepatology, 43: 1013-1021.
Miki K, Qu W, Goulding EH, Willis WD, Bunch DO, Strader LF, Perreault
SD, Eddy EM, O'Brien DA. 2004 Glyceraldehyde 3-phosphate dehydrogenase-S, a
sperm-specific glycolytic enzyme, is required for sperm motility and male fertility. PNAS,
101: 16501-16506.
Monks TJ, Anders MW, Dekant W, Stevens JL, Lau SS, van Bladeren PJ.
1990. Glutathione conjugate mediated toxicities. Toxicology and Applied Pharmacology,
106: 1-19.
177
Références bibliographiques
Moutinho IL, Bertges LC, Assis RV. 2007. Prolonged use of the food dye
tartrazine (FD&C yellow no. 5) and its effects on the gastric mucosa of Wistar rats. Braz J
Biol, 67: 141-145.
Morelli MA, Cohen PE. 2005. Not all germ cells are created equal: aspects of
sexual dimorphism in mammalian meiosis. Reproduction, 130: 761-781.
Mottino AD, Cao J, Veggi LM, Crocenzi F, Roma MG, Vore M. 2002. Altered
localization and activity of canalicular Mrp2 in estradiol-17beta-D-glucuronide-induced
cholestasis. Hepatology, 35: 1409-1419.
Mruk DD, Cheng CY. 2004. Sertoli-Sertoli and Sertoli-Germ Cell Interactions
and Their Significance in Germ Cell Movement in the Seminiferous Epithelium during
Spermatogenesis. Endocrine Reviews, 25(5):747-806.
Naik SH. 2008. Demystifying the development of dendritic cell subtypes, a little.
Immunol Cell Biol, 86: 439-452.
178
Références bibliographiques
O’Donnell L, Meachem SJ, Stanton PG, McLachlan RI. 2005. The endocrine
regulation of spermatogenesis. In: The Physiology of Reproduction. Edited by Knobil E,
Kneill JD, San Diego, CA, USA: Elsevier, pp: 1017-1070.
Osman MA, Afifi A, Hussein RM, Kamilia B, Abdel Aziz, Salah SH.1995.
Long-term biochemical and genotoxicity studies of four synthetic food and drug colorants
in mice. Bull Fac Pharm, 33:13-21.
Parra MT, Viera A, Gomez R, Page J, Carmena M, Earnshaw WC, Rufas JS,
Suja JA. 2003. Dynamic relocalization of the chromosomal passenger complex proteins
inner centromere protein (INCENP) and aurora-B kinase during male mouse meiosis.
Journal of Cell Science, 116: 961-974.
Payen JL, Robic MA. 2007. Conduite à tenir devant une élévation des gamma-
glutamyl-transférases. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Hépatologie, 7-007-B-24.
179
Références bibliographiques
Pérez LM, Milkiewicz P, Elias E, Coleman R, Sánchez Pozzi EJ, Roma MG.
2006. Oxidative stress induces internalization of the bile salt export pump, Bsep, and bile
salt secretory failure in isolated rat hepatocyte couplets: a role for protein kinase C and
prevention by protein kinase A. Toxicol Sci, 91:150-158.
Poul M, Jarry G, Ould Elhkim M,Poul JM. 2009. Lack of genotoxic effect of
food dyes amaranth, sunset yellow and tartrazine and their metabolites in the gut
micronucleus assay in mice. Food and Chemical Toxicology, 47: 443-448.
Powers SK, Lennon SL. 1999. Analysis of cellular responses to free radicals:
focus on exercise and skeletal muscle. Proc Natl Nutr Soc, 28(4):1025-1033.
Prival MJ, Feiperd MD, Bell SJ. 2002. Determination of combined benzidine in
FD & C yellow NO.5 (tartrazine), using a highly sensitive analytical methods. J Food
Chem Toxicol, 31: 751-758.
Poli G. 1993. Liver damage due to free radicals. Br Med Bull, 49: 604-620.
Pumford NR, Halmes NC, Hinson JA. 1997. Covalent binding of xenobiotics to
specific proteins in the liver. Drug Metab Rev, 29:39-57.
180
Références bibliographiques
Quill TA, Sugden SA, Rossi KL, Doolittle LK, Hammer RE, Garbers DL.
2003. Hyperactivated sperm motility driven by CatSper2 is required for fertilization.
PNAS, 100: 14869-14874.
Rangan C, Barceloux DG. 2009. Food Additives and Sensitivities. Dis Mon, 55:
292-311.
Rao P, Sudershan RV. 2008. Risk assessment of synthetic food colours: a case
study in Hyderabad. India Int J Food Safety, Nutrition and Public Health, 1: (1) 68-87.
Raza H, Khanna SK, Singh GB. 1978. Metanil yellow & gastric mucin. Indian J
Exp Biol, 16(3):383-4.
Ren D, Navarro B, Perez G, Jackson AC, Hsu S, Shi Q, Tilly JL, Clapham DE.
2001. A sperm ion channel required for sperm motility and male fertility. Nature, 413:
603-609.
Roberts SM, Robert CJ, Franklin MR. 2000. Hepatotoxicity: Toxic effects on
the liver. In: Principles of toxicology, environmental and industrial applications. Edited by
181
Références bibliographiques
Williams PL, James RC, Roberts SM, Second edition, Wiley-Interscience Publication,
pp:111-128.
Roma MG, Sanchez Pozzi EJ. 2008. Oxidative stress: a radical way to stop
making bile. Ann Hepatol, 7: 16-33.
Rowe KS, Rowe KJ. 1994. Synthetic food coloring and behavior: a dose response
effect in a double-blind, placebo-controlled, repeated measures study. J Pediatr, 125: 691-
698.
Roxon JJ, Ryan AJ, Wright SE. 1967. Reduction of water-soluble azo dyes by
intestinal bacteria. Food Cosmet Toxicol, 5 (3): 367-369.
Russell LD, Ettlin RA, Sinha-Hikim AP, Clegg ED. 1990. In: Histological and
histopathological evaluation of the testis. Edited by Russell L D, Ettlin R A, SinhaHikim A
P, Clegg E.D.Cache River Press, Clearwater, Florida, pp1-40.
Russell LD. 1993. Role in spermiation. In: The Sertoli Cell. Edited by Russell LD,
Griswold MD, Cache River Press, Clearwater, Florida, pp: 269-304.
Sanders S, Debuse M. 2003. Endocrine & Reproductive Systems, 2nd Ed. Elsevier
Science Ltd., London, 149-156.
Saxena R, Theise ND, Crawford JM. 1999. Microanatomy of the human liver -
Exploring the hidden interfaces. Hepatology, 30: 1339-1346.
Schab DW, Trinh NH. 2004. Do artificial food colors promote hyperactivity in
children with hyperactive syndromes? A meta-analysis of double-blind placebo-controlled
trials. Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics, 25(6): 423-434.
182
Références bibliographiques
Schlosser MJ, Shurina RD, Kalf GF. 1990. Prostaglandin H synthase catalyzed
oxidation ofhydroquinone to a sulfhydryl-binding and DNA-damaging metabolite.
Chemical Research In Toxicology, 3: 333-339.
Sharpe RM. 2001. Hormones and testis development and the possible adverse
effects of environmental chemicals. Toxicol Lett, 120: 221-232.
Shetty G, Meistrich M. 2007. The missing niche for spermatogonial stem cells:
Do blood vessels point the way? Cell Stem Cell, 1: 361-363.
Singh RL, Khanna SK, Singh GB. 1987. Acute and short-term toxicity studies on
orange II. Vet Hum Toxicol, 29: 300-4.
Sinn N, Howe PRC. 2008. Mental health benefits of omega-3 fatty acids may
bemediated by improvements in cerebral vascular function. Biosci Hypotheses, 1:103-108.
Siu MK, Cheng CY. 2004. Extracellular matrix: recent advances on its role in
junction dynamics in the seminiferous epithelium during spermatogenesis. Biol Reprod,
71(2):375-391.
183
Références bibliographiques
Sobotka TJ, Brodie RE, Spaid SL. 1977. Tartrazine and the developing nervous
system of rats. J Toxicol Environ Health, 2(5):1211-20.
Stevenson D. 1991. Tartrazine, azo and non-azo dyes. In: Food Allergy, Adverse
Reactions to Foods and Food Additives. Edited by Metcalfe D, Sampson H, Simon R,
Blackwell Scientific Publications, Boston, pp: 267-275.
Synold TW, Dussault I, Forman BM. 2001. The orphan nuclear receptor SXR
coordinately regulates drug metabolismand efflux. Nat Med, 7: 584-590.
184
Références bibliographiques
Tarulli GA, Stanton PG, Lerchl A, Meachem SJ. 2006. Adult Sertoli cells are
not terminally differentiated in the Djungarian hamster: effect of FSH on proliferation and
junction protein organization. Biology of Reproduction, 74: 798-806.
Tarulli GA, Meachem SJ, Schlatt S, Stanton PG. 2008. Regulation of testicular
tight junctions by gonadotrophins in the adult Djungarian hamster in vivo. Reproduction,
135: 867-877.
Taylor SL, Dormedy ES. 1998. Flavorings and colorings. Allergy, 53 (Supp
46):80-2.
Tietz NW. 1995. Clinical guide to laboratory tests, 3 edition, Saunders edition,
Philadelphia, USA, 266-273.
Toledo MC, Guerchon MS, Ragazzi S. 1992. Potential weekly intake of artificial
food colours by 3–14-year-old children in Brazil. Food Addit Contam, 9: 291-301.
Tsuji K ,Tsuji E , Suzuki S. 1978. Influence of artificial food colors on serum and
liver cholesterol levels in hypercholesterolemic rats. JPN J NUTR, 36:(5)209-214.
Toledo MC, Guerchon MS, Ragazzi S. 1992. Potential weekly intake of artificial
food colours by 3–14-year-old children in Brazil. Food Addit Contam, 9: 291-301.
185
Références bibliographiques
cadmium-induced acute hepatotoxicity in the rat liver: the role of apoptosis. Arch Toxicol,
77: 694-701.
Van Bever HP, Docx M, Stevens WJ. 1989. Food and food additives in severe
atopic dermatitis. Allergy, 4: 588-94.
Vidotti EC, Cancino JC, Oliviera CC, Rollemberg ME. 2005. Simultaneous
determination of food dyes by first derivative spectrophotometry with sorption onto
polyurethane foam. Analytical Sciences, 21: 149-153.
Vogl AW, Pfeiffer DC, Mulholland D, Kimel G, Guttman J. 2000. Unique and
multifunctional adhesion junctions in the testis: ectoplasmic specializations. Arch Histol
Cytol, 63:1-15.
186
Références bibliographiques
Wallace KB, Starkov AA. 2000. Mitochondrial targets of drug toxicity. Annu Rev
Pharmacol Toxicol, 40:353-388.
Weiss RD. 2008. Identifying and diagnosing co-occurring disorders. CNS Spectr,
13(4):4-6.
Wong CH, Xia W, Lee NP, Mruk DD, Lee WM, Cheng CY. 2005. Regulation of
ectoplasmic specialization dynamics in the seminiferous epithelium by focal adhesion-
associated proteins in testosterone-suppressed rat testes. Endocrinology, 146:1192-1204.
187
Références bibliographiques
Yamada T, Ishiwata H. 2000. Daily intake study of food additives by age cohort
based on the market basket method 2000. http://www.ffcr.or.jp/zaidan/FFCRHOME.nsf/
pages/DI-study> (accessed 11 January 2006).
Yang JY, Wang GX, Liu JL, Fan JJ, Cui S. 2007. Toxic effects of zearalenone
and its derivatives α-zearalenol on male reproductive system in mice. Reprod Toxicol,
DOI: 10.1016/j.reprotox.2007.05.009.
Yan HH, Mruk DD, Lee WM, Cheng CY. 2008. Blood–testis barrier dynamics
are regulated by testosterone and cytokines via their differential effects on the kinetics of
protein endocytosis and recycling in Sertoli cells. FASEB Journal, 22: 1945-1959.
Yang WX, Sperry AO. 2003. C-terminal kinesin motor KIFC1 participates in
acrosome biogenesis and vesicle transport. Biol Reprod, 69(5): 1719-1729.
Zhang J, Wong CH, Xia W, Mruk DD, Lee NP, Lee WM, Cheng CY. 2005.
Regulation of Sertoli–germ cell adherens junction dynamics via changes in protein–protein
interactions of the N-cadherin–beta-catenin protein complex which are possibly mediated
by c-Src and myotubularin-related protein 2: an in vivo study using an androgen
suppression model. Endocrinology, 146: 1268-1284.
Zirkin BR, Awoniyi C, Griswold MD, Russell LD, Sharpe R. 1994. Is FSH
Required for Adult Spermatogenesis? Journal of Andrology, 15: (4).
188
Annexes
1. Publication
2. Communication
Abstract. Problem statement: Tartrazine (FD and C Yellow No. 5) is an orange-colored widely used
in food products, drugs and cosmetics. This color has a potential toxicological risk. The current study
evaluated the effect of sub-chronic consumption of tartrazine on the male reproductive system.
Approach: Tartrazine was administered to adult male mice in drinking water at doses of 0, 0.1, 1 and
2.5% for 13 weeks. After that period, the weights of testes, epididymides and seminal vesicles were
determined. Sperm counts in the testis and epididymides, motility, morphology and testis histology
were assessed. Results: Body weight gain, absolute and relative testis, epididymis and seminal vesicles
weights did not change. However, sperm count was decreased and sperm abnormalities were increased
in the 2.5% tartrazine treated groups compared to the control. Sperm motility and histological changes
in testis were observed in the middle and high treated groups. Conclusion/Recommendations: We
concluded that excessive tartrazine consumption can have adverse effects on the male reproductive
function. We suggested conducting surveys among the population to estimate their daily intake.
Key words: Subchronic toxicity, tartrazine, sperm counts, motility, morphology, mouse
Nevertheless, so far there are no studies on the effect dislocation. Testes, epididymides were weighed
of tartrazine on the testicular toxicity or on the function immediately. The left epididymis was excised and
of the male reproductive system. Mangelsdorf et al.[16] placed in a Petri dish containing saline solution (Nacl
indicated that histopathology and reproductive organs 0.9%). The tail region tissue was minced with scalpels
weights analyses provide the best means for detecting for approximately 1min and placed in a 37°C
substances that potentially affect male fertility and that incubator for 15 min, prior to determining sperm
sperm analysis reflects the results obtained by motility. The suspension was stirred; one drop was
histopathology and measurement of organ weights. placed in a hemocytometer. At least 10 microscopic
Therefore, the present report, it is to show that fields were observed at 400x magnification using a
tartrazine affects the functions of the male reproductive standard optical microscope and the percentage of
system. motile sperm was determined[17].
The sperm morphology was assessed by smearing
MATERIALS AND METHODS the sperm suspension (in 20 µL saline solution) onto a
glass slide. Once air-dried, the cells were fixed in 96%
Chemicals: Tartrazine (C.I. 19140, CAS No 1934-21- ethanol for 5 min, stained with 0.5% gentian violet and
0, Mw 534.37, synonyms: E 102, Food yellow 4, FD rinsed with distilled water. A minimum of 600
and C yellow No.5) is an azo dye with the chemical spermatozoa were examined from each sample under a
formula 4 5-Dihydro-5-oxo-1-(4-sulfophenyl)-4-((4- light microscope[17].
sulfophenyl) azo)-1H-pyrazole-3-carboxylic acid,
trisodium salt was obtained from Courtex International, Assessment of sperm production: The right
France. Purity of at 86.7% was guaranteed by the epididymis and the right testis were frozen
manufacturer. TritonX-100 was purchased from Sigma, immediately at -80°C after weighing until evaluation.
USA, hematoxylin and eosin stains were purchased After thawing at room temperature, the head
from Merck, Germany. epididymis and the testis were homogenized in 5
or 10 mL of a solution of 0.9% NaCl containing
Animals and treatments: The studies were conducted 0.05 mL Triton X-100. The testis and epididymis
on male Swiss albino mice, 4 weeks old and weighing homogenates were diluted with 1.5 mL of the same
(20±2.01) g. They were kept under conditions of solution and spermatozoa and spermatids were
ambient room temperature and relative humidity. counted at 400x in a hemocytometer. Five counts per
Tartrazine was diluted in water. Mice were divided into sample were averaged[18].
four groups of then animals each. The first group was
given drinking water as a control, the second the Histologic examination: Histologic examination of
drinking water containing 0.1% tartrazine, the third the testis was performed. The left testis was fixed in
drinking water containing 1% tartrazine and the fourth formalin-buffer. Six microns thick paraffin sections
the drinking water containing 2.5% tartrazine each for were stained with hematoxylin and eosin and examined
13 weeks. Standard food pellets diet and water were by light microscopy.
given ad libitum for the duration of the experiment.
Food and water were measured every day and body Statistical analysis: The data is expressed as mean ±
weight weekly. SE. Statistical test one way ANOVA was applied to
find significant difference between values of various
Reproductive performance study: For the study of parameters recorded for control and treated animals.
fertility and general reproductive performance, groups p<0.05 was considered statistically significant.
of tartrazine-treated mice, six males per dose group,
were mated 1:1 with untreated females for 1 week. RESULTS
Females were then separated and allowed to gestate to
term. For females that failed to deliver a litter, this Food and liquid consumption: Food consumption
was considered as a sign of male infertility whereas values were significantly decreased at all experimental
litter delivery indicated male fertility. Litter size and groups compared to control. However, liquid
weight after 7, 14 and 28 days of growth were consumption was increased at all experimental groups
examined. (data not shown). The average (±SE) tartrazine intake
calculated from liquid consumption, in mg kg−1 day−1,
Evaluation of sperm motility and morphology: was (173.9±0.25), (1767.8±0.32), (5541.4±0.47) for
After mating, male mice were killed by cervical 0.1, 1 and 2.5% tartrazine groups, respectively.
129
Am. J. Pharm. & Toxicol., 4 (4): 128-133, 2009
Body and reproductive organ weights in male adult Morphological abnormalities involved the sperm
mice: Body weight gain was significantly increased in head (amorphous, macro-or microcephaly) and the
1% tartrazine (p<0.05) (Table 1). This increased body sperm flagellum (entangled, twisted, coiled, with
weight gain is not evidence related dose. A decrease of ANSA). The percentage morphologically normal
relative testis and seminal vesicles weight were spermatozoa were significantly affected in 2.5% dose
observed in all treated groups compared to control but level of tartrazine (p<0.01).
not statistically significant. However, their absolute
weight did not change (Table 2).
Histology of the testis: Histological examination
revealed that semniferous tubules were not identical
Reproductive performance: The reproductive
with conjunctive tissue dystrophy in animals testes
performance of male mice treated with tartrazine is
shown on Table 3. Male mating index was decreased in treated with 0.1% tartrazine. Intercellular connections
the 2.5% treated groups compared to the control values. were reduced and imperfect and dilation in some
Weight and litter sizes were, however, decreased in semniferous tubules of testis mice treated 1% tartrazine.
comparison to litters sired from control males. Significant damage was observed in testis mice treated
Monitoring of body weight provides an index of general with 2.5% tartrazine; extensive disruption in
health status of the animals and such information may semniferous tubules, widening of the interstitial spaces
also be important for the interpretation of reproductive and loss leydig cells. Spermatogenic cells are affected
health. and then depleted with absence of spermatozoa in the
lumen (Fig. 1).
Sperm parameters: Sperm parameters are shown in
Table 4. Total number of spermatids count was Table 3: Fertility and reproductive parameters after 7, 14 and 28 days
reduced significantly in the mice administered 2.5% in offspring
tartrazine (p<0.01). Sperm concentration in Parameters Control 0.10 (%) 1.00 (%) 2.50 (%)
epididymides was reduced in all treated groups but Mating index φ 6/6(100) 5/6(83) 6/6(100) 4/6(67)**
Average 8.16±0.70 7.25±2.09 5.50±1.26 6.16±2.02
sperm epididymis reserves were reduced significantly
litter number
only in mice treated with 2.5% tartrazine (p<0.01). No. of offspring 49 34 30.0 37
The percentage motility was reduced in 1 and 2.5% Weight (g)#
treated groups (p<0.01). 7 days 4.06±0.10 3.63±0.1* 4.67±0.12** 3.80±0.09
14 days 7.02±0.09 5.89±0.18** 7.25±0.26 6.00±0.28**
Table 1: Effects of oral ingestion of tartrazine on body weight in 28 days 16.37±0.47 13.64±0.46** 13.86±0.88* 14.96±0.64
adult male mice Litter size (cm)#
Concentration (%) 0 0.1 1 2.5 7 days 6.86±0.13 6.76±0.09 7.62±0.09** 7.37±0.10**
Starting body 19.37±0.77 18.82±0.99 20.13±1.00 21.29±1.21 14 days 10.36±0.11 8.97±0.15** 9.24±0.25** 10.42±0.22
weights (g) 28 day 15.50±0.14 15.35±1.17 14.14±0.34** 14.23±0.41**
Final body 37.91±1.73 35.30±0.69 42.70±1.04 38.62±0.59 φ
weights (g) : No. of males producing a pregnant female/No. of males cohoused
Body weight 18.54±2.05 17.05±0.94 24.16±1.27* 17.04±0.67 with females; Values are represent mean ± SE of six mice (n = 6);
#
gain (g) : Statistic effectuated on 30 offspring for weight and litter size,
Values are represent mean ±SE of then mice (n = 10); *: Significantly n = 30; *: Significantly different from control value (p<0.05); **:
different from control value (p<0.05) Significantly different from control value (p<0.01)
Table 2: Effects of oral ingestion of tartrazine on reproductive organs Table 4: Sperm parameters in male mice treated with tartrazine
weight in adult male mice Control 0.10 (%) 1 (%) 2.5 (%)
Concentration (%) Testes Epididymides Seminal vesicles Spermatozoa count
Absolute weight (g) Per epididymis 2.88±0.37 2.40±0.65 2.00±0.10 0.60±0.09**
0.00 0.20±0.01 0.09±0.01 0.33±0.03 (x106)
Per g epididymis 48.92±5.01 26.41±3.20** 28.76±2.64* 11.87±3.35**
0.01 0.22±0.01 0.11±0.02 0.31±0.03
(x106)
1.00 0.21±0.01 0.09±0.01 0.33±0.04
Spermatid count
2.50 0.22±0.01 0.09±0.01 0.34±0.03
Per testis (x106) 3.96±0.10 3.91±0.38 3.96±0.48 1.40±0.10**
Relative weight (% bw) Per g testis (x106) 15.92±1.16 8.52±1.04 8.45±1.08 7.22±0.10*
0.00 0.59±0.04 0.26±0.05 0.92±0.05 Motile sperm (%) 83.33±6.62 84.83±1.76 56.00±5.54** 56.50±4.86**
0.01 0.57±0.04 0.28±0.04 0.81±0.08 Abnormal forms (%) 14.67±0.99 12.25±0.70 15.17±3.09 28.00±1.57**
1.00 0.55±0.03 0.24±0.02 0.83±0.09 Values are the mean ± SE of six mice (n = 6); *: Significantly
2.50 0.55±0.02 0.24±0.03 0.85±0.08 different from control (p<0.05); **: Significantly different from
Values are represent mean ± SE of six mice (n = 6) control (p<0.01)
130
Am. J. Pharm. & Toxicol., 4 (4): 128-133, 2009
DISCUSSION
The present study shows that tartrazine has toxic 3. Bhatia, M.S., 2000. Allergy to tartrazine in
effects on the testis and the epididymides of Swiss psychotropic drugs. J. Clin. Psychiatry, 61: 473-476.
Albino mice when it is administered at high doses http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10937604
equivalent to 5541.4 mg kg−1 day−1 and it also affects 4. Ardern, K.D. and F.S. Ram, 2001. Tartrazine
testis structure and sperm motility at middle doses exclusion for allergic asthma. Cochrane Database
equivalent to 1767.8 mg kg−1 day−1. These doses level Syst. Rev., 4: CD000460.
were in excess of the ADI of tartrazine (0-7.5 mg kg−1 http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11687081
body weight). Really, we don’t know our daily intake 5. Bourrier, T., 2006. Intolerance and allergy to
of tartrazine in food but we know that foodstuffs colorants and additives. Revue Française
contain 90% artificial food additives and that tartrazine D’allergologie et D’immunologie Clinique, 46: 68-79.
is present in most foodstuffs especially in drinks and DOI: 10.1016/j.allerg.2005.12.002
juices[23]. 6. Inomata, N., H. Osuna, H. Fujita, T. Ogawa and
However, it is necessary in developing countries to Z. Ikezawa, 2006. Multiple chemical sensitivities
following intolerance to azo dye in sweets in a 5-
conduct their own exposure assessment using domestic
year-old girl. Allergol. Int., 55: 203-205.
data. This is because the level of chemicals in food and
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17075259
also the food consumption pattern are different from 7. Hannuksela, M. and T. Haahtela, 2009. Food
country to country. Therefore, in conducting risk additive hypersensitivity--near myth. Duodecim;
characterization in developing countries, it is generally Lääketieteellinen Aikakauskirja, 125: 527-532.
recommended to compare the local exposure data with http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19385342
the safe intake level developed by international expert 8. Rowe, K.S. and K.J. Rowe, 1994. Synthetic food
groups[24]. coloring and behavior: Adose response effect in a
double-blind, placebo-controlled, repeated
CONCLUSION measures study. J. Pediatr., 125: 691-698.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7965420
In conclusion, the present data demonstrate that 9. Sasaki, Y.F., S. Kawaguchi, A. Kamaya, M. Ohshita and
sub-chronic ingestion of tartrazine in drinking water K. Kabasawa et al., 2002. The comet assay with 8
can produce adverse effects on fertility, reproductive mouse organs: Results with 39 currently used food
performance and sperm parameters in male mice at 1 additives. Mutat. Res., 519: 103-119.
and 2.5% of tartrazine. Above the ADI, tartrazine http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12160896
possess adverse effects, it is necessary to carry out 10. Moutinho, I.L.D., L.C. Bertges and R.V.C. Assis,
surveys among the population for estimate their daily 2007. Prolonged use of the food dye tartrazine (FD
intake of additives. and C yellow n°5) and its effects on the gastric
mucosa of Wistar rats. Braz. J. Biol., 67: 141-145.
DOI: 10.1590/S1519-69842007000100019
ACKNOWLEDGMENT 11. Borzelleca, J.F. and J.B. Hallagan, 1988. Chronic
toxicity/carcinogenicity studies of FD and C
This research was supported by the Ministry of Yellow No. 5 (tartrazine) in rats. Food Chem.
Higher Education and Scientific Research (MESRS, Toxicol., 26: 179-187.
Algeria). Ms. SACI Malika is gratefully acknowledged http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3366418
for her corrections of the manuscript. 12. Borzelleca, J.F. and J.B. Hallagan, 1988. A chronic
toxicity/carcinogenicity study of FD and C Yellow
REFERENCES No. 5 (tartrazine) in mice. Food Chem. Toxicol.,
26: 189-194.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3366419
1. Clydesdale, F.M., 1993. Color as a factor in food 13. Collins, T.F.X., T.N.O. Black, L.H. Brown and
choice. Crit. Rev. Food Sci. Nutr., 33: 83-101. P. Bulhack, 1990. Study of the teratogenic
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8424857 potential of FD and C Yellow No. 5 when given by
2. Joint FAO/WHO Expert Committee on Food gavage to rats. Food Chem. Toxicol., 28: 821-827.
Additives (JECFA), 1965. Specifications for the http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2276704
identity and purity of food additives and their 14. Collins, T.F.X., T.N.O. Black, M.W. Donnell and
toxicological evaluation: Food colors and some P. Bulhack, 1992. Study of the teratogenic
antimicrobials and antioxidants. potential of FD and C Yellow No. 5 when given in
http://www.annals.org/cgi/content/abstract/73/3/51 drinking water. Food Chem. Toxicol., 30: 263-268.
1-a http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1628860
132
Am. J. Pharm. & Toxicol., 4 (4): 128-133, 2009
15. Tanaka, T., 2006. Reproductive and 20. Abdel Aziz, A.H., S.A. Shouman, A.S. Attia and
neurobehavioural toxicity study of tartrazine S.F. Saad, 1997. A study on the reproductive
administered to mice in the diet. Food Chem. toxicity of erythrosine in male mice. Pharmacol.
Toxicol., 44: 179-187. DOI: 10.1016/j.fct. Res., 35: 457-62.
2005.06.011 http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9299211
16. Mangelsdorf, I., J. Buschmann and B. Orthen, 21. Tanaka, T., O.Takahashi, S. Oishi and A. Ogata,
2003. Some aspects relating to evaluation of the 2008. Effects of tartrazine on exploratory behavior
effects of chemicals on male fertility. Regul. in a three-generation toxicity study in mice.
Toxicol. Pharmacol., 37: 356-369. DOI: Reprod. Toxicol., 26: 156-163. DOI:
10.1016/S0273-2300(03)00026-6 10.1016/j.reprotox.2008.07.001
17. Yang, J.Y., G.X. Wang, J.L. Liu, J.J. Fan and S. Cui, 22. Dent, M.P., 2007. Strengths and limitations of
2007. Toxic effects of zearalenone and its using repeat-dose toxicity studies to predict effects
derivatives α-zearalenol on male reproductive on fertility. Regul. Toxicol. Pharmacol., 48: 241-258.
system in mice. Reprod. Toxicol., DOI: DOI: 10.1016/j.yrtph.2007.04.001
10.1016/j.reprotox.2007.05.009 23. Husain, A., W. Sawaya, A. Al-Omair, S. Al-Zenki,
18. Farag, A.T., A.F. El-Aswad and N.A. Shaaban, H. Al-Amiri, N. Ahmed and M. Al-Sinan, 2006.
2007. Assessment of reproductive toxicity of orally Estimates of dietary exposure of children to
administered technical dimethoate in male mice. artificial food colours in Kuwait. Food Addit.
Reprod. Toxicol., 23: 232-238. DOI: Contaminants, 23: 245-251. DOI:
10.1016/j.reprotox.2006.12.003 10.1080/02652030500429125
19. Ban, Y., K.M. Komatsu, S. Inagaki and M.H. Nakatsuka, 24. Chen, J., 2004. Challenges to developing countries
1995. Testicular spermatid and epididymal sperm after joining WTO: Risk assessment of chemicals
head counts as an indicator for reproductive in food. Toxicology, 198: 3-7. DOI:
toxicity in rats. Exp. Anim., 44: 315-22. DOI: 10.1016/j.tox.2004.01.013
10.1538/expanim.44.315
133