Introduction ................................................................................................................................ 3
Chapitre 1: Présentation générale de LRARO ........................................................................... 4
I . Présentation de l’ONSSA ................................................................................................... 4
1. Missions de l’ONSSA ..................................................................................................... 4
2. Structures régionales ....................................................................................................... 4
II . Présentation de LRARO ................................................................................................... 5
1. Statut juridique ................................................................................................................ 5
2. Structure .......................................................................................................................... 5
3. Présentation des principales fonctions du laboratoire ..................................................... 5
4. Organigramme du laboratoire ......................................................................................... 5
5. Domaine d’activité .......................................................................................................... 6
6. Origine du prélèvement des échantillons ...................................................................... 10
7. Critères généraux d’acceptabilité des échantillons ....................................................... 10
Chapitre 2: Contrôle de la qualité microbiologique des denrées alimentaires ......................... 12
I . Présentation de la section de la microbiologie alimentaire .............................................. 12
1. Description de la section ............................................................................................... 12
2. Nature des prélèvements ............................................................................................... 13
3. Missions de la section ................................................................................................... 13
II. Système qualité du laboratoire. ........................................................................................ 14
1. Déclaration politique qualité ......................................................................................... 14
2. Système de management qualité du laboratoire ........................................................... 15
2.1. Equipe qualité du laboratoire…………………………………………………….18
2.2. Documentation qualité…………………………………………………………...19
III. Méthodes de contrôle de la qualité microbiologique. ..................................................... 18
1. Matériels et appareillage ............................................................................................... 18
2. Préparation des milieux de culture ................................................................................ 19
2.1. Conservation des milieux de culture déshydratés………………………………..23
2.2. Réhydratation des milieux de culture………………………………………….....23
2.3. Stérilisation des milieux de culture………………………………………………23
2.4. Préparation des milieux de culture avant utilisation……………………………..24
2.5. Contrôle qualité des milieux de culture…………………………………………..24
3. Préparation des échantillons.......................................................................................... 22
4. Méthode d’analyse microbiologique ............................................................................. 23
4.1. Dénombrement de la flore mésophile aérobie totale……………………………..26
4.2. Dénombrement des coliformes (totaux et fécaux)……………………………….28
4.3. Dénombrement des bactéries Anaérobies Sulfito-Reductrices……...…………...29
4.4. Dénombrement staphylocoques pathogènes…………….…………………….....30
4.5. Recherche des Salmonelles……………………....................................................32
5. Interprétation des résultats d’analyses microbiologiques ............................................. 31
5.1. Plan d'échantillonnage à 3 classes………………………………………………..34
5.2. Plan d'échantillonnage à 2 classes……………………………………………......35
Conclusion ................................................................................................................................ 33
Références…………………………………………………………………………………….37
2
Introduction
Le stage s’est déroulé au sein du laboratoire régional d’analyse et de recherche d’Oujda
(LRARO) qui est parmi les six laboratoires répartis sur l’ensemble du territoire national sous
l’organisation de l’Office Nationale de Sécurité Sanitaire des Aliments (ONSSA) sous
la tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et qui assure le contrôle
de la qualité et de la sécurité des aliments destinés à la consommation humaine ou animale.
Le stage s’est focalisé principalement sur les analyses microbiologiques des denrées
alimentaires. Il a consisté à suivre les étapes clés des essais en présence des normes
d’application du laboratoire, ainsi que les outils et procédures de contrôle de qualité
des produits alimentaires.
Ce rapport, qui est la mémoire de ce que j’ai acquis, sera structuré de la manière
suivante :
3
Chapitre 1:Présentation générale de LRARO
Dans ce chapitre, on va présenter premièrement l’Office National de Sécurité Sanitaire
des Produits Alimentaires (ONSSA), puis le laboratoire régional d’analyse et de recherche
d’Oujda (LRARO) qui est rattaché à l’ONSSA.
I. Présentation de l’ONSSA
1. Missions de l’ONSSA
2. Structures régionales
4
laboratoires (7 laboratoires régionaux d’analyses et de recherches, 1 laboratoire de contrôle
des médicaments vétérinaires, 8 laboratoires phytosanitaires et 1 laboratoire de contrôle
de semences).
1. Statut juridique
Crée en 1982, le laboratoire régional d’analyse et de recherche d’Oujda (LRARO)
est un service public rattaché à l’Office Nationale de la Sécurité Sanitaire des Produits
Alimentaires (ONSSA). Il est chargé d’effectuer dans des conditions de qualité,
de confidentialité et d’indépendance requises, les prestations demandées par les services
publics et les particuliers. (2).
2. Structure
Le laboratoire s’étend sur une superficie de 5782 m² avec une superficie couverte de plus
de 900 m². (2).
4. Organigramme du laboratoire
5
moléculaire, Section d'Immunologie-Sérologie Animale, Section de Chimie Alimentaire/
Toxicologie, Section de Microbiologie Alimentaire) ; une section administrative et une cellule
qualité (voir figure 1). (2)
5. Domaine d’activité
Le domaine d’activité du laboratoire s’étend sur deux secteurs (voir figure 2) :
Les activités effectuées dans le cadre de la santé animale sont réalisées au niveau
des sections : Biologie moléculaire, Pathologie animale et diagnostic de la rage,
d'Immunologie-Sérologie Animale. (2).
6
des denrées alimentaires. Il est constitué de deux sections : une section de microbiologie
alimentaire et une section de chimie / toxicologie. (2).
- Autopsie
- Diagnostic des maladies virales (Blue Tongue, Clavelée, EHDV, Fièvre aphteuse, Influenza
Aviaires et la peste des petits ruminants) par PCR conventionnelle et PCR en temps réel.
- Diagnostic des maladies abortives notamment la Chlamydioses par PCR en temps réel.
7
- Contrôle virologique des animaux introduits de façon frauduleuse (Fièvre aphteuse, Blue
tongue).
tongue.
- Participation au plan de surveillance national des résidus de sulfamides dans la viande rouge
ovine.
- Contrôle de la salubrité des produits de la pêche par le dosage des produits de dégradation
(Histamine, l’azote basique volatil total (ABVT)) et recherche d'additifs (Acide benzoïque
et bisulfites).
- Contrôle de la qualité du miel par la détermination des sucres réducteurs, indice diastasique,
- Contrôle de la qualité d'huiles végétales (huile d'olive, huile d'argan) par la détermination
- Analyse bactériologique des eaux utilisées dans l'industrie des produits de la pêche
ou dans l'élevage avicole.
• dénombrement d'entérobactéries,
9
• recherche de Listeria monocytogenes,
Le service vétérinaire ;
Le service de la Répression des Fraudes ;
Les abattoirs ;
Les particuliers ;
Les contrôles inter-laboratoire.
Les échantillons peuvent être refusés ou acceptés sous réserve, si les critères d’acceptabilité
ne sont pas respectés, en particulier lorsque (3) :
10
La température de l’enceinte portative excède 15°C pour les échantillons de semi
conserves destinés aux analyses de microbiologie alimentaire, et à l’analyse
de l’histamine. (3).
11
Chapitre 2: Contrôle de la qualité microbiologique des denrées alimentaires
1. Description de la section
La section de microbiologie est localisée dans le bâtiment principal du laboratoire.
Elle est constituée de trois unités : une unité de préparation des milieux de culture, une unité
d’analyses microbiologiques et la dernière est conçue pour l’incubation, l’identification,
la lecture ainsi que l’enregistrement des résultats (voir figure 3).
12
Figure 3 : Unités de la section de la microbiologie alimentaire.
Produits de la pêche.
Lait et produits laitiers.
Viandes et produits à base de viande.
Aliments destinés à l’alimentation humaine ou animale.
Eaux.
3. Missions de la section
L’assurance que la qualité hygiénique du produit fini ne présente pas de risque pour la
santé du consommateur.
L’assurance que le produit a été élaboré en respectant les règles de bonnes pratiques
de fabrication.
L’assurance que la qualité commerciale (ou marchande) ne présente pas de risque
d’altération.
Afin d’assurer la qualité des produits, la section de microbiologie alimentaire a entrepris une
démarche assurance qualité en se référant aux exigences décrites dans les normes
internationales.
13
II. Système qualité du laboratoire.
La démarche assurance qualité est mise en place depuis 1994. Elle a permis de mettre
en place tous les outils nécessaires à l'accréditation selon la norme ISO 17025 en 2012.
Il s’engage à réaliser les essais proposés au service de ses clients et garantir (3) :
Par ailleurs, son objectif impératif est de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires
pour l’obtention d’une accréditation pour les activités suivantes:
14
Le maintien et l’extension de cette accréditation aux essais suivants (3) :
Le laboratoire a opté pour la mise en place d’un système qualité et aspire à l’obtention
d’une accréditation, dans le but de les utiliser comme leviers pour améliorer son organisation.
Il pourra ainsi déployer au mieux son potentiel pour assurer la qualité de ses prestations. (2).
15
La commission qualité : qui s’occupe du suivi du système, moyennant les divers outils
d’évaluation (Revue de direction, étude des anomalies, dérogations…).
Le laboratoire doit établir et tenir à jour des procédures visant à maitriser tous
les documents faisant partie de son système de management, tels que les règlements, normes,
autres documents normatifs, méthodes d’essai et/ou d’étalonnage, ainsi que les dessins,
logiciels, spécifications, instructions et manuels. (4).
Ces documents doivent être identifies de façon unique. Cette identification doit inclure
la date d’émission et/ou une identification de la révision, la numérotation des pages,
16
le nombre total de pages ou une marque indiquant la fin du document, ainsi que l’(les) autorité
(s) responsable(s) de son émission. (4).
Le manuel qualité : est un document qui décrit les dispositions d’organisation générale
prises par le laboratoire pour assurer la qualité des services.
Il doit présenter les grandes lignes de la structure de la documentation utilisée
dans le système de management. (4).
Les politiques qualités du système de management du laboratoire, y compris
une déclaration politique qualité, ainsi que les rôles et responsabilités de la direction
technique et du responsable qualité, doivent être définies dans un manuel qualité. (4).
Les procédures générales : sont des documents qualité qui organisent les différents
aspects de la gestion de la qualité du laboratoire.
Les plans qualité : sont des documents qualité qui constituent un des outils de travail
de tous les intervenants dans la réalisation des essais, son application est obligatoire,
sauf dérogation écrite et accepté. Ils consistent à transformer les exigences
des programmes d’essais en un ensemble de dispositions opératoires et de moyens
spécifiques à mettre en œuvre à une section technique.
Procédures spécifiques : ce sont des documents qualité organisationnels qui s’applique
spécifiquement à un secteur donné.
Annexes : ce sont des documents qualité qui rapportent des informations
complémentaires nécessaires à l’application des différentes dispositions établies
(procédures, plan qualité…).
Modes opératoires : ce sont des documents qualité qui décrivent la manière
dont une opération ou un essai, doit être effectué ainsi que les moyens nécessaires
pour mener à bien l’opération ou l’essai.
Les enregistrements : ce sont des documents qui gardent une traçabilité de toutes
les activités liées à l’assurance qualité.
Tous les enregistrements doivent être conservés en lieu sûr et en toute confidentialité.
Ils doivent consigner l’identité du personnel responsable de l’échantillonnage,
de l’exécution de chaque essai et/ou étalonnage et du contrôle des résultats. Les
observations, données et calculs doivent être enregistrés au moment où ils sont
effectués et doivent être reliés à l’opération concernée. (4).
17
III. Méthodes du contrôle de la qualité microbiologique.
Dans cette partie on va présenter les connaissances pratiques qu’on a acquis pour assurer
le contrôle microbiologique des aliments avant leur mise sur le marché.
Un contrôle microbiologique d’une denrée alimentaire passe nécessairement par les étapes
suivantes :
Préparation des milieux de culture et stérilisation du matériel nécessaire à l’analyse
microbiologique.
Préparation des échantillons à l’analyse microbiologique.
Analyse microbiologique (recherche et dénombrement des bactéries).
1. Matériels et appareillage
18
- Le Stomacher: il assure un mélange et une homogénéisation rapides et fiables
d'un large éventail d'échantillons en laboratoire. Il dispose de deux pales oscillantes
qui exercent en alternance une pression sur le sac en plastique stérile.
- Jarres d’anaérobiose pour incubation anaérobique nécessaires au contrôle
de l’atmosphère, sont indispensables à l’étude des anaérobies sulfito-reducteurs (ASR)
en ajoutant des sachets d’anaérobioses à l’intérieur de la jarre.
- Stérilisateur du matériel à bille : pour stériliser les ciseaux, pinces,…, et tous
les matériels à 25O°C avant leur utilisation (voir figure 5(c)).
- Autres matériels (Milieux de culture déshydratés, enregistreur de température
et d’humidité, étuves, autoclave, pH mètre, bain-marie, four à micro-onde, boîtes de
pétrie stériles à usage unique, spatule verrerie, bec benzène, anse d’ensemencement
stériles coton, papier aluminium, étiquettes, Alcool pour désinfecter, balance,…).
a b c
Figure 5 : (a) Hotte à flux laminaire vertical. (b) : Hotte de type PSM. (c) : Stérilisateur
du matériel à bille.
2. Préparation des milieux de culture
Un milieu de culture est un support qui permet la culture de cellules, de bactéries,
de levures, de moisissures afin de permettre leur étude. En principe, les cellules trouvent
dans ce milieu les composants indispensables pour leur multiplication en grand nombre,
rapidement, mais aussi parfois des éléments qui permettront de privilégier un genre bactérien
ou une famille.
La préparation des milieux de culture est une étape fondamentale dans un processus
analytique. Un certain nombre de paramètres doivent être maitrisés pour assurer
la production et la conservation des milieux de culture sous de bonnes conditions
et conformément aux normes de qualité.
19
2.1. Conservation des milieux de culture déshydratés
Les milieux de culture déshydratés sont stockés au sein de la section dans une armoire,
en respectant les conditions prescrites par le fournisseur et définies dans les différentes fiches
techniques correspondantes (abri de la lumière, endroit sec, température,…).
A chaque ouverture de la boîte, le personnel responsable de la préparation des milieux
de culture vérifie la date de péremption du milieu, s’assure que les caractéristiques physiques
de la poudre sont typiques, et note la date d’ouverture sur la boîte du milieu.
Les milieux de culture déshydratés sont sous forme de poudre déshydratée, qui constitue
la base lors de la préparation de milieux de culture. La préparation des milieux débute
par une pesée dans une hotte de pesée sécurisée (voir figure 6), suivie d’une réhydratation
avec de l’eau distillée. Le mélange subit ensuite une agitation à l’aide d’un agitateur
magnétique chauffant. Dans le cas des milieux gélosés, le mélange est chauffé jusqu’à
l’ébullition.
Il est ensuite indispensable d’effectuer une vérification du pH pour enregistrer ces résultats
dans un registre qui correspond aux mesures de pH.
Les milieux ainsi préparés, sont répartis dans des flacons ou dans des tubes selon
une quantité bien précise. Ainsi une étiquette est collée sur le flacon ou le tube, et comprend
le nom du milieu de culture, la date de fabrication et le numéro du lot qui sont par la suite
enregistrés dans un registre spécifique .Les étiquettes utilisées sont des étiquettes spéciales
sur lesquelles apparaissent la mention (sterilised) une fois le cycle d’autoclavage est achevé
témoignant ainsi que sa température a bien été atteinte.
Le matériel à stériliser est déposé dans les paniers métalliques de l'autoclave dont on aura
vérifié le niveau d'eau avant chaque opération de stérilisation. Les récipients
sont préalablement bouchés avec des bouchons et recouverts de papier d'aluminium.
La qualité de stérilisation est assurée par l’utilisation d’un papier indicateur de stérilisation,
et aussi à laide d’un enregistreur de température et de pression qui valide le processus
de stérilisation.
Après l’utilisation des boîtes de pétri, on les ramasse dans des sacs plastiques pour détruire
les milieux contaminés (notamment par des germes pathogènes) par autoclavage, avant
de les placer dans les déchets pour assurer la protection du personne et de l’environnement.
Les performances de tous les milieux utilisés au laboratoire doivent être vérifiées
par des méthodes de contrôle de qualité appropriées. Cette vérification sera réalisée
pour chaque nouveau numéro de lot, au moins une fois tous les 6 mois.
21
Dans tous les cas, les points suivants des milieux devraient être soigneusement vérifiés (6) :
• Le pH ;
des échantillons. Après la fin du travail dans la hotte, on laisse le ventilateur fonctionner
au moins cinq minutes et on désinfecte les plans de travail.
22
a b
Figure 7 : (a) : Pesée de l’échantillon. (b) : Ajustement avec l’eau peptonée tamponnée.
Les cinq sacs en plastiques contenant les solutions diluées seront ensuite hermétiquement
fermés avant de les faires passer au broyeur de type Stomacher pendant 30 second (voir
figure 8).
a b c
Figure 8 : (a) : Appareil Stomacher. (b) : Avant le broyage de la solution mère. (c): Après
le broyage de cette solution.
23
Pollution (malpropreté générale des locaux, du personnel, des équipements,
des ustensiles...).
Contamination de l'air (Travaux dans les locaux ou à proximité).
Mauvaise conservation (température de conservation trop élevée et/ou durée
de conservation trop longue).
Mauvais fonctionnement des enceintes réfrigérées (températures trop élevées, rupture
de la chaine du froid, refroidissement trop lent).
Le travail se fait dans une hotte à flux laminaire, ou dans un poste de sécurité
microbiologique (PSM).
Marquer les boites de pétri sur les bords avec les informations suivantes : numéro
d’échantillon, le milieu de culture utilisé, la dilution, température d’incubation et la
date.
Transférer dans chaque boite de pétri, 1ml de l’échantillon si le produit est liquide, ou
1ml de chaque solution mère dans le cas d’autres produits (voir figure 9 (a et b)).
Pour les dilutions, on transfère 1 ml de la solution mère dans un tube à essai contenant
9ml de tryptone sel pour préparer une dilution de 10-2 , puis on change la pipette et on
prend 1 ml de cette dilution et on la met dans un autre tube contenant 9ml de tryptone
sel pour préparer une dilution de 10-3, et ainsi de suite pour réaliser les dilutions
décimales successives.
Couler 10 à 15ml de gélose PCA (gélose pour dénombrement) dans chaque boite
de pétri (voir figure 9 (c)).
Homogénéiser parfaitement.
Laisser solidifier, puis Couler une deuxième couche mince de gélose blanche
pour empêcher l’envahissement des germes sur la surface de gélose.
Laisser solidifier à nouveau.
Incuber à 30°C pendant 72 heures pour la recherche des microorganismes mésophiles.
24
a b c
4.1.2. Lecture
Procéder au comptage des colonies pour chaque boîte contenant entre 10 au minimum
et 300 colonies au maximum, suivant les normes appliquées (voir figure 10).
a b
Figure 10 : (a) : Aspect du milieu PCA avant l’incubation. (b) : Aspect du milieu PCA après
l’incubation.
4.2. Dénombrement des coliformes (totaux et fécaux)
Le dénombrement des Coliformes dans les aliments constitue un « test d’hygiène ».
Pour les Coliformes totaux, ils sont les témoins de bonnes ou mauvaises pratiques de travail
(manipulations, locaux, matériels) et permettent la mesure du risque de contamination
générale, alors que les Coliformes fécaux sont plus spécifiques de contaminations fécales
(mauvais lavage des mains, matières premières,...), ils sont les témoins de bonnes
ou mauvaises pratiques lors des préparations. (6).
Les Coliformes totaux et fécaux sont différenciés par leur température de culture
au laboratoire (respectivement 30°C et 44°C). Les Coliformes fécaux appartiennent au groupe
des Coliformes totaux. (6).
25
Couler dans chaque boite de pétri, la gélose lactosée au cristal violet et au rouge neutre
(VRBL).
Mélanger soigneusement l’inoculum au milieu de culture et laisser le mélange se
solidifier.
Après solidification de cette première couche, couler à nouveau le milieu VRBL
pour former une deuxième couche et laisser solidifier. Cette seconde couche favorisera
l’anaérobiose donc la fermentation et limitera l’envahissement du milieu par certaines
bactéries.
Incuber à 30°C pendant 24 heures pour le dénombrement des coliformes totaux
ou à 44°C pour les coliformes fécaux.
4 .2.2.Lecture
Après 24 heures d’incubation, les colonies caractéristiques sont violacées, d’un diamètre
égal ou supérieur à 0,5mm et parfois entourées d’une zone rougeâtre (voir figure 11).
a b
Figure 11 : (a) : Aspect du milieu VRBL avant incubation. (b) : Aspect du milieu après
incubation.
D'une façon générale, ces bactéries sont considérées comme témoins de contamination
de la qualité hygiénique des aliments, elles ont la propriété de se transformer sous une forme
résistante (spore) dans des conditions défavorables. Elles sont aussi un indicateur
de l'efficacité d'un traitement thermique. (7).
26
4.3.1. Mode opératoire
a b
Figure 12 : (a) : Jarre d’anaérobiose. (b) : Sac d’anaérobiose.
4.3.2. Lecture
La lecture sera effectuée aussitôt après l'ouverture de la jarre, sinon les colonies risquent de
pâlir par suite de l’oxydation du sulfure de fer.
a b
Figure 13 : (a) : Aspect du milieu TSC avant incubation. (b) : Aspect du milieu après
incubation.
27
aureus produisent des entérotoxines dont l'ingestion provoque une toxi-infection alimentaire
se traduisant par des vomissements violents accompagnés de diarrhées. On peut les retrouver
en particulier dans les préparations industrielles à cause d’un manque d’hygiène
du personnel. (7).
La gélose de Baird-Parker (BP) avec plasma de lapin et fibrinogène (RPF = Rabbit Plasma
Fibrinogen) permet la détection et numération directe des staphylocoques pathogènes. Ce
milieu présente l’avantage de très nettement réduire le nombre de tests de confirmation
lorsque la présence de staphylocoques à coagulase positive ne se manifeste pas de façon
évidente sous l’aspect de colonies bien typiques sur d’autres milieux sélectifs. Dans la plupart
des cas, le milieu permet d’effectuer à la fois le dénombrement et la confirmation en une seule
opération. (8).
Ajouter aseptiquement 10ml d'eau distillée stérile, au supplément lyophilisé RPF (voir
figure 14), agiter le flacon de façon à assurer une complète dissolution, tout en évitant
la formation de la mousse.
Laisser solidifier sur une surface froide, et incuber à 37°C pendant 24 à 48 heures.
4.4.2. Lecture
Les staphylocoques à coagulase positive sont caractérisés par la formation de colonies grises
ou noires entourées d'un halo opaque, cette coloration noire est due à la réduction du tellurite
de potassium en tellure (voir figure 15).
28
a b
Figure 15 : (a) : Aspect du milieu BP avant incubation. (b) : Aspect du milieu
après incubation.
Se laver les mains après contact avec des matières premières, au sortir des sanitaires.
– le pré-enrichissement,
29
dans l’appareil stomacher pour effectuer l’étape de broyage qui permet de faire passer
les microorganismes en solution puis incuber à l’étuve à 37°C pendant 24 heures.
Cette étape consiste en un enrichissement des salmonelles par l’entremise de milieux dits
« sélectifs », dont les formulations ont été spécialement mises au point pour favoriser
la multiplication de celles-ci au détriment de la flore compétitrice. Deux types de milieux
d’enrichissement peuvent être utilisés : Bouillon de MÜLLER-KAUFFMANN
au Tétrathionate-Novobiocine (TMKn), et Rappaport-Vassiliadis Soja (RVS).
Homogénéiser les flacons ou les tubes. et incuber le milieu RVS à 42°C et le milieu
TMKn à 37°C pendant 24 heures.
Chaque culture d’enrichissement est ensemencée en stries au moyen d’une anse stérile
sur deux milieux sélectifs solides : La gélose XLD (Xylose-Lysine-Désoxycholate), et Gélose
au vert brillant et au rouge de phénol (GVB), puis incuber les boites à 37°C pendant 24 à 48
heures. Après l’incubation on procède à la lecture :
Dans le milieu XLD, les colonies caractéristiques sont rouges avec un précipité noir
au centre du à la production de sulfure d’hydrogène (voir Figure 16 : (a)).
30
Dans le milieu GVB, les Colonies caractéristiques sont incolores à roses entourées
d'une zone rouge (voir Figure 16 : (b)).
a b
Figure 16 : (a) : Gélose XLD après incubation. (b) : Gélose GVB après incubation.
31
la qualité est satisfaisante si tous les résultats sont inférieurs ou égal à 3m
La qualité est acceptable si les valeurs observées sont comprises entre 3 m et 10 m
et c/n est ≤ 2/5 avec le plan n=5 et c=2.
Les résultats sont considérés comme non satisfaisants lorsque c/n est > 2/5, et aussi
dans tous les cas où des valeurs supérieures à M sont observées.
« Présence dans » : le résultat est considéré comme non satisfaisant; le produit est déclaré
impropre à consommation, si c=1et n=5.
32
Conclusion
Les micro-organismes présents dans les denrées alimentaires peuvent provoquer
des modifications organoleptiques et altérer les qualités marchandes des produits,
ou constituer un danger pour la santé publique en raison de leur pouvoir pathogène
pour l’homme.
33
Références
1. www.onssa.gov.ma
2. Manuel qualité –Edition 7- /2/13.
3. Catalogue des prestations- LRAR Oujda – ONSSA -Version 1/2012.
4. ISO/ CEI 17025 : 2005(F), Exigences générale concernant la compétence des
laboratoires d’étalonnages et d’essais.
5. Contrôle qualité (CQ) pour les Procédures Qualitatives et semi quantitatives -Module
8- Fiche Contenu 8-4 : CQ des milieux de culture.
6. Institut scientifique d’hygiène et d’analyse (ISHA), les microbes et leurs
interprétations.
34