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Membres du Jury :
SOMMAIRE
NOTE DE SYNTHESE
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION 1
1/6
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
2/6
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
3/6
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
4/6
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
5/6
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LEXIQUE FRANÇAIS/ARABE
6/6
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
1
Source : étude de BMCE capital sur le transport aérien
1
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Le trafic international est concentré sur l’Europe qui représente près de 82%1 des
flux de passagers. Le réseau France constitue à lui seul près 47%1 des
déplacements internationaux.
Dans cette perspective, les pouvoirs publics ont élaboré une stratégie volontariste
ayant pour objectifs l’augmentation la capacité d’accueil des aérogares et leur
mise en conformité avec les standards internationaux.
1
Source : étude de BMCE capital sur le transport aérien
2
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Par ailleurs, la bibliographie marocaine sur le sujet reste très limitée, pour ne pas
dire inexistante.
- la recette commerciale passage est l’un des aspects les plus complexes de la
mission d’audit financier d’une compagnie de transport aérien,
- elle constitue plus de 80% du chiffre d’affaires d’une compagnie aérienne,
- les comptes de bilan qui y sont rattachés sont des plus significatifs,
notamment le compte « BENU » (billets émis non utilisés) et les comptes
clients,
- l’impossibilité de traiter de manière approfondie de tous les aspects du
transport aérien dans un mémoire d’expertise comptable.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Les aspects juridiques ne sont pas également traités que dans le cas où ils
interféreraient avec les aspects comptables et financiers.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Le transport aérien est un domaine très vaste. Les autres aspects non traités
dans le cadre de ce mémoire, tous aussi importants, pourraient parfaitement faire
l’objet dans l’avenir d’autres sujets de mémoire.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
commerciale passage.
CHAPITRE 1 CADRE REGLEMENTAIRE DU TRANSPORT AERIEN ET
ORGANISATION DES COMPAGNIES DU SECTEUR
- dans un système politique libéral, les entreprises fixent les tarifs et son maître
de leur économie, le contrôle gouvernemental s’exerçant a posteriori,
- le développement d’un réseau mondial cohérent suppose une certaine unité
réglementaire et économique,
- les Gouvernements n’entendaient pas, en 1945, prendre à leur charge
l’ensemble de ces questions.
Des informations plus détaillées sur l’association IATA sont données en annexe
n°1
1
Source site IATA disponible sur internet ( www.iata.org)
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
La réunion de Chicago avait voulu avoir un accord multilatéral sur l’ensemble des
libertés de l’Air, mais sans l’accord des Etats Unis, on est sorti avec :
L’ATAF est une association qui a pour objet l’étude en commun des problèmes se
rapportant aux transports aériens de sa zone d’intervention, et l’adoption des
moyens propres à assurer, par la voie d’une large coopération entre ses
membres et dans le sens de l’intérêt général des usagers, un développement
harmonieux de leurs activités respectives ainsi que l’exploitation de leurs services
dans les meilleures conditions de régularité et de rentabilité.
L’ATAF exerce son activité dans le cadre d’une politique globale qui couvre
notamment les domaines ci-après :
- la réglementation,
- les tarifs,
- les intermédiaires
Des informations plus détaillées sur l’association ATAF sont données en annexe
n°3.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Le Maroc a accueilli vers la fin des années 30 les premiers avions civils sur des
pistes aménagées à Casablanca et à Rabat grâce à l’aéropostale.
La première compagnie aérienne marocaine, Air Atals, a été créée en 1946 pour
exploiter des liaisons aériennes avec l’Algérie, l’Espagne et la France. Peu de
temps après, le ciel marocain s’est enrichi d’une nouvelle compagnie, Air Maroc
(1).
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Elle établit également, par le biais de l’OACI, les cinq libertés fondamentales de
l’air :
Le Maroc a conclu au cours des trente dernières années plus de soixante quinze
accords aériens bilatéraux.
Les accords bilatéraux récents conclus par le Maroc avec un certain nombre de
pays depuis 2000 témoignent d’une politique de plus en plus libérale à l’égard de
ses partenaires (l’Italie, les Emirats Arabes-Unis, les Pays Bas, la Syrie et la
Suisse, accord « d’open sky » avec les Etats-Unis d’Amérique, libéralisation des
fréquences avec la Belgique, le Bahreïn et le Portugal… etc) (1).
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Le secteur aérien est régi, sur le plan national, par les textes ci-après :
1
vols non commerciaux à l’occasion par exemple de l’acquisition d’un nouvel appareil ou de déplacement d’un
appareil d’un aéroport à un autre
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- le transport de passagers,
- le transport de marchandises (fret),
- l’assistance des autres compagnies aériennes,
- les ventes à bord,
- les recettes industrielles.
1. Transport de passagers
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Le principe des vols charter consiste en une location de l’avion à un tiers ( tours
opérateurs, gouvernement, particuliers…) moyennant un prix forfaitaire.
2. Transport de marchandises
Par contre en port dû, le transport est facturé au destinataire par le dernier
transporteur qui n’est pas nécessairement l’émetteur de la LTA. Chaque
transporteur facture le transporteur suivant de telle manière à ce que, après
toutes les opérations de facturations ( factures émises et reçues), il ne reste à
chacun d’eux que leur part de transport moins une commission qui revient à la
compagnie émettrice. Cette méthode de facturation prévue par la réglementation
IATA est dite « cumulative charge ».
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
3. Assistance en escale
4. Ventes à bord
5. Recettes industrielles
- Stratégie et développement
- Audit interne et inspection
- Fonctions technique et d’exploitation
- Fonction commerciale
- Fonctions support : finances, comptabilité, ressources humaines, logistique,
système d’information.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
DIRECTEUR
GENERAL
Juridique,
Centre de Centre de assurances
contrôle qualité contrôle des
opérations
Cargo Economie et
Inflight services Finances
Réseau du pays
Ressources
Centre industriel Réseau moyen courrier humaines
Communications et
Formation
Institut de transport relations publiques
aérien
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- ventes passage,
- transport passage,
- interline passage,
- comptabilité et contrôle passage,
- analyses et reporting passage.
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Directeur de la fonction
Recette commerciale
Passage
Reporting Système
Recette d’information
Recette
Transport
Ventes réseau 1 régulier
…
Transport
Ventes réseau n charter
1
1
En fonction du nombre de réseaux constituant le marché de la compagnie en question.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Plusieurs progiciels comptables (ERP) peuvent être utilisés par les compagnies
aériennes. Ces progiciels couvrent aussi bien :
- la comptabilité générale,
- la comptabilité auxiliaire fournisseurs,
- la comptabilité auxiliaire clients,
- la comptabilité auxiliaire compagnies aériennes,
- la gestion des immobilisations.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
4. Organisation informatique
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
VOIR MAQUETTE
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- RAPID utilisé notamment par Air India, Emirates, la compagnie Royal Air
Maroc, Air France et British airways pour le module fret,
- SPEEDWEN utilisé par British midland,
- MONALISA (Modular net working airline industry software application).
Les fonctionnalités de ces progiciels sont multiples. Nous en citerons ci-après les
principales :
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
c- Traitement du transport
d- Facturation interline
- form 31,
- divergence entre le total form 11 et form 3,
- liste des transactions IDEC bloquées,
- liste des factures reçues par IDEC mais non reçues physiquement,
- mémos de rejets de la facturation reçue des autres compagnies,
- facturations reçues qui sont sur la liste noire,
- lots de facturation principale Pax non équilibrés.
1
c.f 1ère partie chapitre 3 section 6 pour explication des procédures de compensation
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Exclusion faite de tout autre document d’une portée limitée ou locale, les
principaux documents de transport de passagers sont le BP (le billet de
passage), le BCB (le bulletin complémentaire de bagages) et le MCO
( Miscellaneous Charges Order ).
1.1.1 Définition
Le BP est le titre de transport que tout passager doit posséder pour pouvoir
embarquer sur un avion. Nominatif et incessible, il constitue le contrat d’adhésion
passé entre le passager et le transporteur.
Le BP est établi, pour la plupart des compagnies aériennes, selon les règles
établies par l’IATA et adoptées par l’ATAF.
Il doit être établi d’une manière uniforme, précise, claire et complète.
- d’une couverture,
- de trois souches : souche passager, souche agence émettrice, souche
comptable,
- d’un ou plusieurs coupons de vol, suivant le nombre de parcours, permettant
d’embarquer à bord d’avion.
- plusieurs feuillets intercalaires, souvent en anglais et en français, reprenant
les conditions de transport et les limitations des responsabilités.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
1.1.3 Utilité
1.2.1 Définition
Ce document comptable, comme nous allons le voir plus loin, est à l’instar du BP
obligatoirement nominatif et incessible.
1.2.2 Description
- D’une couverture,
- de trois souches : souche passager, souche agent émettrice, souche
comptable,
- d’un ou plusieurs coupons de vol suivant le nombre de parcours.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
1.2.3 Utilité
1.3.1 Définition
Le MCO est une sorte de lettre de crédit tirée par une agence sur :
- une autre agence,
- une autre compagnie,
- ou un tiers,
pour couvrir l’émission d’un titre de transport ou des services annexes au
transport aérien.
1.3.2 Description
1.3.3 Utilité
La réglementation aérienne IATA prescrit que le montant maximal d’un MCO tiré
pour couvrir un transport ou un service non spécifié est de 750 dollars. Par
contre, la valeur maximale d’un MCO tiré pour couvrir un transport ou un service
spécifié est représenté par la valeur exacte du transport ou des prestations en
question.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Cet état de fait impose la mise en place d’un système de contrôle interne efficace
dans toutes les phases du circuit des documents de transport et l’augmentation
de leur taux d’émission automatique.
Deux types de suivi des stocks de documents peuvent exister selon le mode
d’émission :
Le contrôle des stocks de documents est assuré par le siège à travers les
éléments essentiels ci-après :
- les grilles de pointage qui sont remplies par les points de vente et reportées
périodiquement au siège,
- les situations mensuelles des ventes des points de vente,
- les inventaires physiques des documents de transport qui sont effectués
périodiquement par les points de vente,
- les opérations de contrôle inopiné effectuées par les entités d’audit et ou
d’inspection du siège.
Les grilles de pointage sont des situations qui retracent les utilisations faites des
stocks de documents remis par le siège aux points de vente.
Le suivi automatisé des stocks de billets pourrait être assimilé à une simple
gestion de stocks d’articles d’un magasin.
Les entrées de stocks saisies au niveau du progiciel de gestion de la recette
commerciale correspondent aux numéros de billets commandés auprès des
imprimeurs et confiés aux différents points de vente appartenant à la compagnie.
Les sorties de stocks correspondent aux émissions de billets.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Le niveau des stocks est ainsi calculé automatiquement par différence entre les
entrées et les sorties.
Cet inventaire permanent de stocks de billets est rapproché périodiquement aux
stocks physiques de billets déclarés par les points de vente.
1. Formes d’émission
2. Modes d’émission
La proportion des émissions automatiques est très élevée par rapport aux
émissions manuelles. Le développement du pourcentage des émissions
automatiques ces dernières années revient en fait au développement des
nouvelles technologies ( informatique et internet ) et l’installation des BSP dans
plusieurs pays, dont le Maroc en 1998.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Ce procédé ne donne pas lieu à l’émission d’un billet traditionnel mais d’un code
qui peut être imprimé sur une imprimante standard.
1. Définition du BSP
Le BSP est un système normalisé conçu pour les compagnies aériennes et les
agences de voyages qui leur fournit une approche simplifiée de la vente, du
reporting et de l’administration du transport aérien de passagers. Il est établi sous
la juridiction générale de la conférence d’agence de passagers, délégué au
comité du BSP et coordonné par « the agency administrator/plan management ».
Les compagnies aériennes reçoivent périodiquement ( deux à trois fois par mois )
un seul paiement du BSP regroupant les ventes de l’ensemble des agences de
voyages déduction faite des commissions.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
2. Avantages du BSP
3. Participation au BSP
1
notamment le contrôle d’utilisation des stocks de titres et les inventaires physiques
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
aériennes suivent les ventes des agences de voyages et peuvent leur adresser
des redressements de facturation.
Le non respect des règles édictées par l’IATA peut entraîner des sanctions tel
que le retrait d’agrément à l’agent émetteur qui encourt une responsabilité civile
vis à vis du transporteur lésé.
Toutefois, la responsabilité de l’émetteur diffère selon qu’il s’agit d’une agence de
voyage indépendante ou d’une agence du transporteur.
Dans ce cas, le transporteur (ou le BSP) fournit les documents de transport aux
agences indépendantes. La responsabilité de la garde des stocks de documents,
le respect des règles d’émission et l’encaissement des produits de la vente sont
du ressort de l’agence.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
L’objectif étant de s’assurer que toutes les ventes de billets parviennent au siège
de la compagnie avec célérité.
Le BSP est considéré par les compagnies aériennes comme étant le client.
Cet organisme transmet périodiquement aux services financiers de la
représentation dont relève le BSP, en deux exemplaires :
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Les principaux documents qui sont transmis par les agences du transporteur au
siège sont :
- les états journaliers de caisse ( appelés AOF) qui ventilent les ventes par
mode de paiement ( ventes comptant, facturation locale, facturation siège,
cartes de crédit, échange…),
- l’état récapitulatif des ventes de passage et des remboursements,
- les souches comptables des documents émis,
- tous les coupons des billets annulés, échangés ou remboursés.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Des mesures de restriction d’accès aux documents de transport et aux fonds sont
généralement appliquées par les compagnies aériennes. Ces mesures peuvent
consister, entre autres, en l’utilisation d’un box fermé constamment à clé et un
coffre fort dont la responsabilité est confiée au caissier.
Lors des émissions manuelles, il y a lieu d’annoter pour chaque document émis
une grille de numéros à tenir à jour pour contrôle ( grille de pointage). Toute
rupture de séquence ou changement de série non justifiés sont proscrits.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
La facturation doit être déclenchée par le comptable de l’agence sans délai sur la
base des souches comptables de l’agence émettrice.
Tous les coupons des documents annulés doivent être tamponnés « ANNULE »
en diagonale de façon à se prémunir contre tout usage éventuel en cas de perte
ou de vol. Ces documents sont envoyés au siège munis de souches « agence
émettrice ».
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Il convient de souligner le rôle important que doivent jouer les comptables des
représentations et agences de voyages dans le système de contrôle interne des
émissions, notamment grâce :
Les éléments tarifaires sont en principe donnés par le système de réservation. Ils
peuvent toutefois être introduits par l’agent émetteur, ce qui présente un risque
d’émission de billets à des tarifs non autorisés.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Un contrôle tarifaire automatique, comme nous allons le voir au point 2-8 ci-
dessous, est généralement effectué au niveau du siège.
- contrats avec les tours opérateurs qui sont, d’une manière générale, gérés
directement par les représentations aériennes des compagnies,
- contrats avec l’administration ( Gouvernement) gérés directement par le
siège.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Pour y parvenir, le siège doit mettre en place toute une batterie de contrôles
programmés et manuels.
Le BSP envoie également les bandes magnétiques des émissions avec la même
périodicité que les documents sur support papier.
En ce qui concerne les points de vente à l’étranger, les états de recette passage
sont centralisés par la représentation dont relèvent ces points de vente.
Des situations de suivi de réception des états de passage sont établies par le
siège par point de vente et par mois. Des lettres de relance sont envoyées aux
points de vente en retard de transmission des documents.
Ce contrôle exercé par la fonction traitement des ventes doit être focalisé sur
l’exhaustivité des états de recette passage, des états de caisse journaliers ( AOF)
et documents justificatifs de toutes les transactions ( souches comptables pour
chaque émission, coupons des billets annulés, justifications de la facturation
locale, justifications de la facturation siège, coupons échangés…).
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
La clôture du lot ne peut avoir lieu si toutes les anomalies relevées par le système
ne font pas l’objet d’analyses et de corrections.
2.4 Rapprochement entre les états de recette passage, les états de caisse
(AOF) et des bandes magnétiques des émissions
Les états de recette passage sont des états mensuels qui récapitule toutes les
transactions liées aux émissions jour par jour.
En conséquence, les états de recette passage doivent coïncider en tout point
avec les états de caisse journaliers sur support papier et les bandes magnétiques
des émissions.
Le rapprochement satisfaisant entre les états de recette passage, les AOF et les
bandes magnétiques est une assurance d’exhaustivité des émissions.
Bien entendu, l’expédition des factures aux clients doit être précédée par un
contrôle de leurs justificatifs pour s’assurer de leur réalité.
Les avoirs sur facturation siège doivent recevoir l’autorisation préalable d’un
responsable hiérarchique.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
La facturation locale est celle établie et suivie par les points de vente, par
opposition à la facturation siège.
Toutefois, le siège conserve le contrôle sur place qui peut donner lieu au
déclenchement à tout moment des missions d’audit et d’inspection.
En dehors du contrôle manuel des tarifs effectué par les points de vente du
transporteur dont l’efficacité est limitée en raison de la masse importante des
transactions, les compagnies aériennes recourent à d’autres contrôles au niveau
du siège :
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Le contrôle tarifaire peut se traduire par des débits mémos (ADM) envoyés aux
agences pour règlement.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
L’annexe 7 présente des cas de fraudes réels qui ont été découverts à l’occasion
de ces missions dans les représentations des compagnies aériennes où
l’organisation du contrôle est pourtant relativement fort bien implantée. Cette
constatation ne doit pas décourager pour autant le renforcement du système de
contrôle dans les agences et représentations des compagnies aériennes
notamment par l’informatisation de tous les circuits de traitement et la rapidité de
traitement des ventes et du transport, l’objectif étant de s’assurer en permanence
de l’exhaustivité de comptabilisation des émissions et de leur encaissement.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- les coupons de vol des documents de passage (BP, BCB, MCO) prélevés à
l’enregistrement et en principe immédiatement ventilés et classés dans deux
pochettes portant respectivement l’identification de la compagnie émettrice et
des autres compagnies,
- un document statistique : message SLS qui comporte un certain nombre
d’informations dont :
- la date, l’heure et le numéro du vol,
- le nombre de passagers par classe et par âge ( adultes, enfants, bébés),
- le poids du fret et du courrier postal embarqués.
Des situations de vols réalisés non reçus et de vols reçus non encore traités sont
éditées automatiquement par cette application. Elles constituent des contrôles
clés pour s’assurer de l’exhaustivité de réception et de traitement des dossiers de
vols.
Les vols réalisés sans dossiers de vols ( vols non commerciaux ) doivent être
repérés pour s’assurer qu’il s’agit bien de vols techniques ( mises en place).
Si les dossiers de vols ne sont pas reçus à temps selon les procédures fixées par
la compagnie, la section réception et expédition doit le notifier à « l’escale »
concernée en général par télex.
Les dossiers de vols reçus sont transmis à la fonction transport pour traitement
selon le planning fixé par le responsable de la recette passage.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- le numéro du vol,
- le type d’appareil,
- la date du vol,
- le nombre de passagers par classe,
- le nombre de coupons par compagnie et par classe,
- détail des coupons par compagnie,
- nombre de BCB.
Les coupons de vol, en nombre important, doivent être saisis un par un et lot par
lot. Toutefois, l’utilisation de l’outil informatique et les contrôles programmés
diminuent le temps de saisie et permettent de s’assurer de l’exhaustivité et de la
fiabilité de traitement.
- le numéro du coupon,
- le numéro du billet,
- le code compagnie étrangère ( si coupon compagnie étrangère ),
- le check digit.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- l’agent émetteur,
- la date d’émission,
- le parcours,
- la composante tarifaire,
- le tarif hors taxes du billet,
- la taxe.
Le lot de coupons ( qui correspond à un vol) ne peut être clôturé tant qu’il n’est
pas équilibré sauf autorisation d’un responsable et moyennant un commentaire
saisi sur système et expliquant cette décision exceptionnelle. En effet, le nombre
total de passagers est saisi avant que les coupons ne soient saisis
individuellement.
Ce contrôle clé programmé constitue une assurance d’exhaustivité de traitement
des coupons pour chaque vol.
2. Comptabilisation du transport
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Question : Quelle est la quote-part qui doit revenir à la Royal Air Maroc et à Delta
Airlines, sachant que le montant total à se partager est de 6300 DH ?
A partir du moment où l’émission est effectuée par la Royal Air Maroc, la quote-
part revenant à Delta Airlines fait l’objet d’une facturation par cette dernière via
l’interline.
Dans la pratique, les compagnies aériennes appliquent les mêmes règles pour
valoriser les coupons de vol qu’ils soient leurs coupons ou ceux des autres
compagnies.
46
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Dès lors qu’une quote-part est à calculer, il convient de définir les tronçons qui la
déterminent. Sur un parcours donné, il y a autant de tronçons qu’il y a de
« stop-over » ( arrêts volontaires demandés par un passager, chaque
« stop-over » nécessitant l’utilisation d’un coupon).
En conséquence :
1
Neutral unit construction : monnaie fictive constituant une unité de compte pour le transport aérien
2
taux de change qui permet de convertir le tarif exprimé en monnaie du pays de départ à un tarif exprimé en
monnaie d’encaissement. Ce taux est égal à 1 si la monnaie d’encaissement correspond à celle au pays du
départ.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
L’annexe n°8 met d’avantage la lumière sur le mode de calcul des facteurs de
répartition et présente des exemples de calcul de quote-part.
2.2 Exceptions
a- Réserves (Provisios)
Les réserves sont des exigences des compagnies aériennes généralement sur
leurs propres transports domestiques. Par la publication de ces réserves au
niveau même du manuel de quotes-parts « prorate manuel », elles garantissent
une recette fixe pour leurs tronçons domestiques indépendamment du prix
encaissé par la compagnie émettrice.
Pour limiter les abus dans les émissions de réserves qui pourraient donner lieu à
des pertes de recettes pour les compagnies non réservataires, l’IATA les a
conditionnées par une rentabilité minimale1 à garantir pour ces compagnies non
réservataires.
Cette rentabilité minimale « RM » est calculée comme suit :
1
fixée à 10,8% dans le dernier manuel IATA de quote-part (rentabilité valable de juin 2004 à mai 2005)
2
Compte non tenu des facteurs de répartition des tronçons ayant l’objet de réserves
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
L’objectif pour les compagnies aériennes est de trouver une technique statistique
économique mais fiable d’évaluation des recettes de ligne, qui permet de réaliser
dans les meilleurs délais, la facturation interline et l’enregistrement en produits
des utilisations de la façon la plus exacte possible.
Deux techniques peuvent être utilisées pour évaluer la recette de ligne ( chiffre
d’affaires ) :
Cette méthode consiste, comme nous l’avons indiqué plus haut, à valoriser la
recette de ligne coupon par coupon, qu’il y ait ou non calcul de la quote-part.
Elle suppose un suivi individualisé des billets et des coupons à l’émission et à
l’utilisation.
Lors de l’émission, tous les billets émis sont enregistrés individuellement dans un
fichier «billets émis non utilisés». Un billet peut être constitué par un ou plusieurs
coupons dont le dénominateur commun est le numéro du billet.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Dans ce système d’évaluation coupon par coupon, les coupons émis par d’autres
compagnies et transportés sur des vols de la compagnie ne transitent pas par le
compte «billets émis non utilisés». Ils sont enregistrés directement en chiffre
d’affaires.
Des études menées par l’IATA ont montré qu’en prenant au hasard un échantillon
des coupons utilisés, il est possible d’avoir un échantillon complet et représentatif
de la population. Il est démontré que la différence entre un traitement coupon par
coupon et un traitement « sampling » est extrêmement réduite. Il est donc
possible pour les compagnies de limiter les opérations de valorisation à un
échantillon plutôt que de valoriser la totalité des coupons et de déterminer les
quotes-parts.
Notons au passage que les critères de choix de l’échantillon sont déterminés par
l’IATA uniformément pour l’ensemble des compagnies.
Cette méthode ne peut être utilisée que dans le cadre d’accords bilatéraux entre
les compagnies intéressées.
L’annexe n°9 donne plus de précisions sur la technique du sampling utilisée pour
la facturation entre compagnies aériennes.
Les coupons de vol des compagnies étrangères sont débités aux compagnies
émettrices sous déduction d’une commission, en principe de 9%.
50
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- débitrice à raison des billets émis par elle et utilisés sur des vols d’autres
compagnies aériennes,
- créditrice pour les billets émis par d’autres compagnies aériennes et utilisés
sur ses propres vols.
Dans les deux cas, il se crée entre les compagnies aériennes une relation qui se
traduit par une facturation dite «interline» et par un règlement de part et d’autre,
en cas de non compensation.
L’un des risques majeurs en matière de contrôle est lié aux retards de facturation
et particulièrement en ce qui concerne la facturation des échanges. En effet, la
réglementation IATA impose aux compagnies aériennes un délai de facturation
«time limit» en principe de 6 mois sauf prorogation exceptionnelle acceptée par
les compagnies concernées. Passé ce délai, la facturation émise pourrait faire
l’objet de rejet par les compagnies facturées.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
1. Chambre de Compensation
2. Procédure de compensation
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
La somme due au titre du mois considéré est aussitôt notifiée aux compagnies
aériennes par télex. Elles disposent d’un délai de 7 jours à compter de la date de
réception du télex pour s’acquitter de leurs dettes, soit avant le 10 du mois en
cours.
La Chambre de Compensation reverse la somme due aux compagnies
créancières au plus tard dans les 48 heures qui suivent la date limite de réception
par elle des versements par les compagnies débitrices.
Chaque compagnie reçoit à titre de justification de la compensation :
Cette situation ne manque pas de poser des problèmes pour les compagnies
aériennes en matière d’arrêté des comptes, notamment pour ce qui est du
provisionnement des commissions interline revenant aux compagnies émettrices
de billets.
Ce travail à « la pièce », c’est à dire coupon par coupon, est la base même de
l’exhaustivité, la fiabilité et l’intégrité des traitements et des enregistrements
innombrables des utilisations. Il va de soi que ce travail ne peut aboutir sans
moyens informatiques en terme de matériel et de progiciels adéquats et sans
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
mise à jour permanente des données utilisées : table des monnaies, table des
tarifs, table des codes des émetteurs…
La protection des progiciels et des données contre les accès non autorisés
contribue à la fiabilité et l’intégrité des enregistrements.
1. Rapprochement réalisations-prévisions
Cette confrontation entre les prévisions et les réalisations ne peut porter ses fruits
que dans la mesure où les réalisations sont contrôlées : évaluation correcte de la
recette de ligne, exhaustivité de traitement des coupons de vol, respect de
séparation des exercices…
2. Analyses statistiques
La tenue de statistiques des recettes de lignes sur une longue période par
exemple :
est d’un intérêt non négligeable pour s’assurer de la fiabilité des utilisations.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Le transport aérien domestique « non international » est par contre donc soumis
à la TVA au taux de 14%.
Ce choix s’explique par le fait que le régime d’encaissement ou de débit par les
compagnies aériennes pose des difficultés réelles d’application, notamment :
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- la gestion de la TVA sur les billets transportés par la compagnie et émis par
les autres compagnies.
En vertu de ce régime :
Ces écritures sont basées sur le principe fondamental selon lequel la vente de
billets ne se traduit pas immédiatement par un produit comptable pour la
compagnie, mais par une dette vis à vis du passager tant que celui-ci n’a pas
bénéficié du service du transport.
Il en est de même pour les commissions et les frais sur ventes qui sont
enregistrés dans des comptes d’attente lors de l’émission. Ils ne sont constatés
respectivement en charges et en réduction du chiffre d’affaires qu’au moment de
la réalisation du transport.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Emission
Encaissement
Ces taxes sont collectées par les compagnies auprès des passagers et reversées
à l’identique aux organismes collecteurs. Elles font partie intégrante des tarifs des
billets. Leurs montants diffèrent par pays.
Ces taxes sont dues à l’émission, qu’il y ait transport ou non.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Ces taxes sont collectées par les compagnies auprès des passagers et reversées
à l’identique aux organismes collecteurs. Elles font partie des tarifs des billets.
Leurs montants diffèrent par pays.
Ces taxes sont dues au transport.
N.B : Cette écriture est nécessaire car la TVA n’a pas été comptabilisée
automatiquement à l’issue du traitement informatique du transport, selon le
schéma comptable présenté précédemment.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
59
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Les billets émis non utilisés dont la date d’émission est antérieure à 24 mois ou
36 mois selon les pratiques comptables des compagnies étrangères sont
rapportés au résultat selon le schéma ci-après :
Facturation
Encaissement
1
Le montant facturé comprend le montant du transport ( brut) et la taxe, déduction faite de la commission
revenant à la compagnie émettrice.
2
pour des explications et analyses sur les raisons et les méthodes d’apurement du BENU : c.f deuxième partie,
chapitre 4, section 7
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Avoir accordé
61
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Reprise taxes
62
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Nous avons montré au cours de cette première partie les principales particularités
comptables, fiscales et de contrôle interne de la recette commerciale, précédées
par une présentation du contexte dans lequel évoluent les compagnies aériennes
ainsi que leur organisation comptable et informatique.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Une attention particulière doit être accordée à un certain nombre d’aspects, dont :
65
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
des avions financés par des structures off-shore, du grand entretien des
avions, les principes de comptabilisation des ventes et du transport et de
reprise des billets émis non utilisés…
67
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Le risqué inhérent est le risque que les états de synthèse puissent contenir une
erreur significative, abstraction faite de :
Chaque facteur de risque identifié n’affecte pas le risque de la même façon et n’a
pas nécessairement le même effet sur les tous les postes des états de synthèse
et toutes les assertions d’audit.
- caractéristiques de la direction,
- caractéristiques de la mission,
- caractéristiques de l’exploitation et du secteur.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Une erreur volontaire est plus importante qu’une erreur d’opportunité et doit par
conséquent se faire attribuer un taux de pondération plus élevé.
Les principaux risques sont liés à plusieurs facteurs, nous en citons les
principaux :
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
L’appréciation de ce qui est significatif est d’une importance capitale pour tout le
processus d’audit. Il permet de :
Le niveau du seuil de signification est considéré par rapport aux montants figurant
dans les états financiers plutôt que dans l’absolu. Les critères de référence les
plus couramment utilisés :
- le résultat,
- le chiffre d’affaires,
- l’actif brut ou net,
- capitaux propres (situation nette).
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
L’actif brut ou net peut ne pas être significatif dans la mesure où une partie de la
flotte n’y est pas intégrée (avions en location).
- orienter son attention sur les postes des états financiers qui peuvent
présenter des erreurs significatives,
- s’assurer de l’exhaustivité des postes des états financiers jugés non
significatifs qui ne nécessite pas de travaux complémentaires,
- identifier les points qui pourraient impacter son appréciation de
l’environnement du contrôle,
- identifier à temps les problèmes de liquidité qui pourraient remettre en cause
la continuité d’exploitation.
Ce travail de revue est généralement basé sur des états financiers intermédiaires,
des budgets ou des états de gestion. Les états financiers ne sont généralement
pas établis par le client à ce stade.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
PKT
Le coefficient de remplissage (CR) est calculé par le rapport =
SKO
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
A ce stade, il s’agit de situer le profil de risque pour chaque poste significatif des
états de synthèse et chaque assertion compte tenu :
A titre d’exemple, supposons que l’évaluation par l’auditeur des risques inhérents
liés au poste clients ( recette commerciale passage) est la suivante :
RISQUES INHERENTS
Clients
Assertions
Exhaustivité Existence Exactitude Evaluation
Elevé Moyen Faible Elevé
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
ENVIRONNEMENT DE CONTROLE
Clients
Assertions
Exhaustivité Existence Exactitude Evaluation
Neutre Fort Neutre Fort
PROFIL DE RISQUE
Clients
Assertions
Exhaustivité Existence Exactitude Evaluation
Elevé Faible Faible Moyen
- présentation de l’entreprise,
- caractéristiques de la mission,
- activité de l’entreprise,
- faits marquants de l’exercice,
- points importants d’audit relevés au cours des exercices précédents,
- le seuil de signification,
- détermination des risques d’audit,
- stratégie d’audit,
- planning d’intervention.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Nous traitons dans les pages qui suivent de la nature et de l’étendue des travaux
( stratégie d’audit ) qu’il y a lieu de mettre en place par l’auditeur en fonction de
son évaluation des risques.
L’objectif de l’auditeur étant d’exprimer une opinion sur les états financiers. Pour
ce faire, il doit valider un certain nombre d’assertions sur les soldes et les
opérations des états financiers. Ces assertions sont :
- l’exhaustivité,
- l’existence/propriété,
- l’exactitude,
- l’évaluation,
- la présentation.
L’étendue des travaux est fonction du risque d’audit, défini comme étant le risque
que l’auditeur émet un rapport d’opinion sans réserve sur des états de synthèse
qui comportent des erreurs significatives.
Le risque d’audit est fonction de trois facteurs :
- le profil de risque,
- le risque de procédures de contrôle interne,
- le risque de détection.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
significative. Il est évalué par l’auditeur comme étant faible ou élevé lors de son
appréciation du système du contrôle interne.
En conséquence, la validation directe des flux à travers des sondages sur les
transactions est inefficace car elle ne peut permettre d’atteindre un niveau de
matérialité suffisant pour pouvoir se forger une opinion sur les comptes de la
recette commerciale passage.
Les sécurités offertes par les procédures de contrôle interne mises en place par
la direction présentent, quand elles sont satisfaisantes, une base plus sûre et plus
pertinente.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Une attention particulière doit être accordée à un certain nombre de points qui
peuvent présenter des risques pour l’auditeur :
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Certains billets émis ne sont pas utilisés et constituent des profits pour les
compagnies aériennes. La plupart des compagnies rapportent ces billets au
résultat dans un délai de 24 à 36 mois à partir de leur émission.
Il s’agit pour l’auditeur de s’assurer que la méthode utilisée est constante
dans le temps et que les reprises de ce compte ne sont pas utilisées pour
« gérer» le résultat.
- Profits latents liés aux comptes de taxes non apurés de la même manière
que le transport
Signalons que les frais de vente représentent la différence entre le tarif facial
du billet et le tarif réel encaissé du client. Cette pratique, de moins en moins
utilisée par les compagnies aériennes, continue à exister encore dans
certains marchés.
Les frais de vente liés aux dossiers de vols traités au niveau de l’application
recette passage sont en principe comptabilisés automatiquement par le
système.
Par contre les frais de vente liés aux dossiers de vols non encore traités ne
peuvent être comptabilisés automatiquement.
Il appartient à l’auditeur de vérifier que ces frais de vente ont été
correctement provisionnés.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Les cas de fraudes dans les points de vente sont assez fréquents. Il
appartient à l’auditeur d’examiner d’une manière minutieuse les procédures
mises en place par la direction de la compagnie pour y faire face et la
fréquence de contrôle de l’entité audit interne et ou inspection.
Les points de vente les plus exposés à ce type de risque sont ceux qui sont
les plus éloignés du siège.
Signalons toutefois que ces fraudes n’atteignent généralement pas un niveau
de matérialité suffisant pour affecter de manière significative les comptes des
compagnies aériennes.
L’annexe n°7 retrace les cas de fraudes généralement rencontrés dans les
représentations des compagnies aériennes.
80
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
1. Circuits à auditer
Ces procédures sont généralement consignées dans des manuels, ce qui évite
leur recensement.
2. Entités à auditer
Les principales entités qui interviennent dans les processus liés à la recette
commerciale passage sont :
81
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Parmi les points forts généralement rencontrés, on peut citer les situations
suivantes :
En plus du non fonctionnement éventuel des points forts cités ci-dessus, les
principaux points faibles généralement rencontrés sont :
82
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Il s’agit généralement des points forts ci-dessus qui ne sont pas correctement
appliqués.
Le point fort le plus important étant l’annulation des billets par la mention
« VOID » pour éviter toute utilisation frauduleuse.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- impossibilité de validation du lot de ventes s’il est non équilibré ( écart entre
rapport des ventes et détails des billets traités ),
- contrôle de l’existence de l’agent émetteur,
- contrôle d’égalité entre le montant brut, les taxes et la commission, d’une
part et le montant encaissé, d’autre part,
- contrôle de calcul de la commission,
- contrôle d’existence des billets d’origine en cas de remboursement ou
d’échange,
- contrôle du n° du billet en cas de remboursement ou échange,
- homologation des cartes de crédit,
- contrôles des documents figurant sur la liste noire,
- contrôles des utilisations sans émissions,
- contrôle des tarifs de vente élevés, à partir de l’application recette
commerciale passage,
- contrôle des tarifs des agences indépendantes par un organisme
indépendant ( sur la base des bandes des ventes et des grilles tarifaires),
- comptabilisation automatique des ventes après traitement ( qui doit donner
lieu à l’apurement du compte de liaison crédité par les points de vente).
2.1 Tests de permanence des points forts au niveau des points de vente
L’auditeur doit vérifier que les points forts énumérés ci-dessus fonctionnent en
permanence. Pour ce faire, il convient de sélectionner dans un premier temps les
points de vente, objet de ce contrôle.
La base de travail (population) est constituée par les états de caisse journaliers
(AOF). Pour chaque point de vente sélectionné, il convient de faire un sondage
sur les journées à contrôler.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Parmi les principaux points forts les plus généralement rencontrés, on peut citer :
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
1-2 Charter
En plus du non fonctionnement éventuel des points forts énumérés ci-dessus, les
points faibles généralement constatés sont :
- l’envoi tardif au siège des contrats charter et des factures par certaines
représentations,
- la non transmission ou la transmission tardive au siège des avoirs sur
factures par certaines représentations,
- la non transmission ou la transmission tardive par certaines représentations
au siège de la ventilation des montants des contrats libellés toutes taxes
en hors taxe ainsi que les taxes.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
1.3 Code-share
L’auditeur doit vérifier que les points forts énumérés ci-dessus fonctionnent
correctement dans les faits.
Les points forts liés au fichier de vols sont à vérifier sur la base d’une sélection de
vols de la période auditée, effectuée à partir du fichier de vols réalisés. Il convient
de s’assurer que ces vols ont bien été traités par l’application commerciale
passage sur la bonne période.
Pour les vols non traités, il s’agit de vérifier qu’ils ont bien fait l’objet de
provisions.
Les points forts liés aux contrôles programmés effectués par l’application recette
commerciale passage sont à valider lors de l’audit informatique de l’application.
2.2 Charter
Les tests de permanence des vols charter sont identiques à ceux du transport
régulier présentés ci-avant, avec toutefois les particularités suivantes :
2.2 Code-share
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- le règlement des factures des compagnies ICH avant leur contrôle et leur
comptabilisation,
- la difficulté en matière de provisionnement en fin d’année due au délai
d’environ deux mois qui s’écoule entre la date de règlement des factures et
la date de leur réception et leur contrôle.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Les traitements sont tributaires de la mise à jour périodique de toutes les tables
utilisées (taux de change IATA, ROE, taxes, commissions, facteurs de répartition
pour le calcul de quotes-parts…..).
Dans ce contexte, un audit informatique est plus que nécessaire pour apprécier
les risques informatiques qui peuvent avoir un impact sur les comptes.
- le risques économique,
- le risque physique,
- le risques logique.
90
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Des progrès importants ont été réalisés par les compagnies aériennes en matière
en matière de protection contre le risque physique.
- erreur de paramétrage,
- erreur de programmation,
- erreur de manipulation des supports,
- saisie de données non conformes.
91
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
92
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
A cet égard, le recours à des logiciels d’interrogation de fichiers est d’une très
grande utilité pour la réalisation de ses contrôles.
1
Certaines données changement mensuellement ( taux de change, ROE…).
93
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Des comptes de liaison inter-entités sont utilisés notamment par les points de
vente. Ils doivent être soldés après traitement correct et exhaustif des ventes par
le siège.
Toutes ces considérations font que le non respect des schémas comptables par
l’un des intervenants ou un mauvais paramétrage des écritures générées
automatiquement peut avoir un impact sur la qualité des comptes.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
1
Les comptes compagnies aériennes ne concernent pas uniquement la recette passage, mais plutôt
toutes les autres transactions inter-compagnies ( fret, assistance escale, assistance technique….).
95
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
L’évolution par exemple du trafic régulier n’a pas le même effet que celui du
charter sur la RUC, car la RUC du transport régulier est nettement supérieure
à celle du charter.
Le tableau de bord de la recette commerciale passage est d’un grand intérêt pour
recueillir les informations nécessaires sur ces évolutions.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Comme nous l’avions déjà signalé, le chiffre d’affaires au transport est généré par
une interface entre l’application recette commerciale passage et la comptabilité
générale.
- Les écritures liées à la TVA collectée sur les vols domestiques qui ne
peuvent être comptabilisées automatiquement.
Le chiffre d’affaires est comptabilisé automatiquement dans un premier
temps toutes taxes comprises. La TVA correspondante est transférée
manuellement dans un compte de bilan en diminution de la recette,
- Les écritures liées aux taxes de sûreté de certains vols charter dont les
contrats sont libellés toutes taxes. Les taxes sont comptabilisées
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
1. Transport régulier
Les fichiers de vols contenant l’ensemble des vols réalisés par la compagnie
parviennent à la fonction système d’information qui se charge de leur chargement
sur l’application recette passage.
Une situation des dossiers de vols non reçus est éditée périodiquement ( en
principe chaque semaine). Des lettres de relance sont envoyées aux chefs
d’escales pour la réclamation des dossiers de vols non reçus par le siège.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- vérifier par sondage que les vols provisionnés ne sont pas effectivement
reçus à la date de clôture,
- apprécier la recette unitaire moyenne par coupon et par classe utilisée pour
l’évaluation de la recette des vols en retard,
- s’assurer pour les vols non traités qu’ils ont bien fait l’objet de provisions,
- expliquer éventuellement les raisons du non enregistrement de certains
vols ( exemple : vols non commerciaux, vols annulés ).
2. Charter
La gestion des contrats avec les tours opérateurs est décentralisée et relève de la
responsabilité des représentations.
Les copies de contrats conclus avec les tours opérateurs, généralement pour
une saison ( saison été, saison hiver ), sont transmises au siège dès leurs
signatures. Les factures sont établies par les représentations et envoyées au
siège lors de la réalisation des vols.
L’entité transport charter au niveau du siège dispose d’un suivi des vols charter
réalisés identique à celui des vols réguliers. Des relances sont envoyées aux
représentations qui n’envoient pas les contrats et les factures à temps.
99
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
En principe, aucune provision pour vols charter relatifs aux tours opérateurs n’est
constituée en fin d’exercice. Le chiffre d’affaires est régulièrement comptabilisé
sur la base des contrats et factures.
Par contre, les vols officiels font généralement l’objet d’un suivi analytique ayant
pour objectif de déterminer le coût de chaque opération de vol. La facturation est
effectuée sur la base du coût réel majoré d’une marge.
- les contrats charter sont transmis au siège avec célérité par les
représentations,
- les factures et les avoirs sur factures sont envoyés au siège dès leur
établissement,
- les vols charter, dont les dossiers n’ont pas été reçus en fin d’exercice, font
bien l’objet d’une provision.
100
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- examiner les situations des provisions des vols charter dont les justificatifs
n’ont pas été reçus,
- vérifier par sondage que les vols provisionnés ne sont pas déjà
comptabilisés,
- la non constatation des taxes sur vols charter du fait que les contrats sont
libellés toutes taxes et les situations extra-comptables ne sont pas
systématiquement transmises par les représentations au siège avec célérité.
101
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
La facturation reçue relative aux coupons de vol ou aux échanges peut provenir :
Par ailleurs, qu’il y ait clearing ou pas, la facturation compagnies étrangères fait
l’objet d’un contrôle lourd pour s’assurer que :
En tout état de cause, s’agissant d’une recette perçue d’avance pour le compte
des compagnies étrangères, ce décalage ne doit pas en principe avoir d’impact
sur le résultat, exception faite des commissions à percevoir et des rejets de
facturation émise.
Par conséquent, l’auditeur doit dérouler lors de son intervention au final des
diligences spécifiques permettant de s’assurer que des provisions suffisantes
sont constituées pour couvrir les commissions relatives aux coupons de vol et les
rejets probables des compagnies étrangères non encore traités.
102
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Ces provisions sont déterminées de manière statistique sur la base des éléments
ci-après :
Or, ces coupons de vol ne sont nécessairement pas émis par les agences de
voyages dépendantes de la compagnie. En effet, certains de ces coupons
peuvent être émis par des agences de voyages indépendantes. Ces agences ont
droit à une commission qu’on appelle communément «reprise de commission».
103
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
La commission relative aux coupons de vol qui n’ont pas encore fait l’objet de
traitement est déterminée par les compagnies aériennes de manière statistique
sur la base :
Les titres des compagnies étrangères transportés par la compagnie auditée sont
constatés en chiffre d’affaires au transport. Ils font l’objet d’une facturation émise
aux compagnies étrangères concernées.
104
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Il appartient à l’auditeur de :
Pour mieux faire face à la concurrence et surtout se positionner sur les marchés,
les compagnies multiplient les alliances, appelées le "code-share" ou "partage de
code".
A travers cette pratique commerciale, une compagnie aérienne peut vendre sous
son propre code les vols d'autres transporteurs. On peut donc acheter un billet
pour une destination avec la compagnie A et être transporté sur la compagnie B
en ne l'apprenant qu'au moment de l’embarquement.
De Lufthansa avec United, British Airways avec American Airlines ou encore Air
France avec Delta pour ne citer que les principaux accords, on compte
aujourd'hui plus de 400 alliances de ce type à travers le monde, même si trois
d’entre elles trustent plus de 50 % du marché mondial.
105
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Les compagnies aériennes sont liées entre elles par des contrats de code-share
sur un certain nombre de lignes. Le principe même de cette pratique veut qu’il y
ait équilibre c’est à dire qu’aucune facturation ( du moins significative) ne devrait
intervenir entre les compagnies. Toutefois, les aléas de l’activité donnent lieu à
des annulations de vols et donc à des facturations inter-compagnies.
106
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Les billets sont enregistrés au niveau de ce fichier avec toutes les informations
qui leur sont rattachées : n° de billet, date et lieu d’émission, nombre de coupons,
montants encaissés en devise ( et en monnaie locale après conversion
automatique)…
107
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Les écarts entre les utilisations et les émissions dus aux écarts de change ne
doivent pas exister en principe pour les compagnies qui :
Ces tests de validation doivent être précédés par des tests analytiques consistant
à examiner l’évolution du ratio :
billets non utilisés
Total des émissions de l’année d’origine
Ces contrôles du comparatif (valables aussi bien pour le BENU transport que le
BENU BCB) sont nécessaires même en présence d’un bon système de contrôle
interne.
1
Résolution IATA 735
108
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
La prescription des dettes sur billets antérieurs non apurés est en principe de
quinze ans ou cinq ans selon que l’on considère que l’acte d’achat d’un billet est
civil ou commercial. Les statistiques démontrent toutefois qu’il y a très peu de
demandes de remboursements de billets non utilisés au-delà de la durée de leur
validité.
Les statistiques ont montré que le pourcentage des billets non utilisés par rapport
au total des émissions de l’année d’origine est de l’ordre de 1 à 1,5%.
Ces produits sur exercices antérieurs sont néanmoins significatifs en valeur
absolue et peuvent former dans certains cas à eux seuls le résultat de l’exercice.
Ce contrôle consiste en :
(2) l’examen, le cas échéant, des causes de non apurement des émissions
antérieures à 24 ou 36 mois,
Ces vérifications doivent être complétées par des tests analytiques consistant à
examiner l’historique des reprises de billets émis non utilisés. Les écarts
significatifs par rapport aux exercices précédents doivent faire l’objet d’examen
pour en vérifier le bien fondé.
2
Pour les billets remboursables. Tous les billets ne sont pas remboursables
109
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
(3) le rapprochement du total des factures par mois avec les documents de la
compensation ( form 1, 2 et 3).
110
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
7. Comptes de taxes
La validation des ces taxes peut être faite par apurement sur la période
subséquente. La difficulté réside toutefois dans le nombre important de
représentations concernées au Maroc et à l’étranger.
Le compte «BENU taxes» peut être validé de la même manière que le BENU
transport (c.f 1 et 2 de la section 7 ci-dessus).
111
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Ces tests de validation doivent être précédés par des tests analytiques consistant
à examiner l’évolution dans le temps du ratio :
BENU taxes
BENU transport
- les BSP,
- l’administration,
- les clients en compte au niveau des pôles commerciaux.
Les principaux risques d’audit liés aux comptes clients sont l’exhaustivité et
l’évaluation. En conséquence, le programme de travail sur les comptes clients
doit être élaboré compte tenu de ces risques majeurs.
Il n’est pas possible dans une compagnie aérienne d’auditer les comptes clients
comme on peut les auditer dans une entreprise industrielle ou commerciale à
comptabilité centralisée. En fait, il s’agit dans un premier temps de décomposer le
solde clients figurant au niveau des états financiers par pôle (qui correspond à
une organisation comptable), et ce sur la base d’une balance dite «carrée».
Chaque pôle, regroupant les comptabilités des entités qui y sont rattachées, doit
être audité séparément. Le choix des pôles et des entités à auditer dépend du
seuil de signification fixé par l’auditeur.
112
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
(4) Validation des principales créances non confirmées par procédure alternative
Dans le cas où le taux de réponse est faible, l’auditeur est amené à valider les
créances par procédure alternative ( par apurement sur la période subséquente
ou sur document justificatif).
1
ces taux de change sont communiqués mensuellement par l’IATA aux compagnies aériennes
113
Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Le choix des créances par pôle à auditer est déterminé à partir de la balance
« carrée » par pôle, compte tenu bien entendu du seuil de signification et du profil
de risque déterminé par l’auditeur.
Du fait que la comptabilité du pôle regroupe les comptabilités des entités qui y
sont rattachées, l’auditeur est amené à effectuer ses travaux sur les dossiers
d’analyse et de justification des points de vente.
Le choix des entités à auditer peut être effectué sur la base des balances
détaillées par pôle. En effet, ces balances font état du solde consolidé du poste
clients du pôle ainsi que les soldes du poste clients par entité ( aussi bien en
devise qu’en monnaie locale).
Les créances sur les BSP sont généralement les plus importantes après celles
sur l’administration. Ces créances peuvent être validées par apurement dans la
mesure où ces organismes règlent les compagnies aériennes par semaine,
décade ou quinzaine selon les pays.
(3-2) Validation des créances (autres que sur les BSP) par apurement ou sur la
base de documents justificatifs
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
Bien que les comptes compagnies aériennes n’enregistrent pas uniquement les
transactions liées à la recette commerciale passage, nous présentons ci-après un
programme de travail minima que l’auditeur aura à mettre en oeuvre pour la
validation de ces comptes :
En ce qui concerne les compagnies ICH, toutes les créances échues qui n’ont
pas fait l’objet de compensation conformément aux délais1 fixés par la Chambre
de Compensation doivent par prudence faire l’objet de provision.
Les délais de règlement des créances des compagnies hors ICH ne sont pas par
contre régis par des règles précises. Les provisions pour dépréciation à
constituer sont à apprécier en fonction de l’âge des créances.
1
c.f procédures de règlements inter-compagnies, section 4 chapitre 3 1er partie
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
(4) Validation des créances et dettes sur la base du form 3 pour les compagnies
ICH
(5) Contrôle de la validité des créances et dettes sur les compagnies hors ICH
Ce contrôle est effectué par l’exploitation des réponses des réponses aux
demandes de confirmation de soldes ou par procédure alternative en cas de non
réponse.
Une attention particulière doit être accordée aux créances sur les compagnies
aériennes en difficulté financière.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- les sécurités offertes par le système de contrôle interne lié aux émissions
et utilisations,
- les sécurités offertes par les contrôles programmés assurés par
l’application recette commerciale passage,
- les contrôles globaux et les tests analytiques,
- les contrôles d’audit assistés par ordinateur dictés par l’environnement
informatisé.
Pour conclure, nous espérons que cette modeste contribution pourra constituer
pour la profession comptable un premier outil de travail que les professionnels
pourront adapter en fonction des spécificités des compagnies pour lesquelles ils
seront appelés à intervenir.
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
- Olivier SAISSI
« Déréglementation européenne et alliances avec les entreprises
américaines : le cas du transport aérien »
Revue « gérer et comprendre », n° 48, juin 1997, p. 56-63
Olivier SAISSI
« Enjeux et perspectives de la construction du Grand marché européen : le
cas de la libéralisation du transport aérien »
Revue «direction et gestion des entreprises», n° 171, mai-juin 1997,
p. 15-23
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
III- OUVRAGES
- Azzedine KABBAJ
« Le transport aérien : tendances, enjeux, et stratégies, cas du Monde
Arabe et de l’Afrique »
Impression Najah Eljadida, 1996
- François VELLAS
« Le transport aérien »
Paris Economica, 1993
- Alain COURNANEL
« Les mutations du transport aérien »
L’Harmattan, Paris 2001
- Philipe GORLIN
« L’activité du transporteur aérien : caractères spécifiques des travaux de
révision et difficulté d’application des principes comptables »
Mémoire d’expertise comptable, session Novembre 1982
- Mahmoud CHERIF
« Le transport aérien international : émissions et utilisations des billets de
passage, études des problèmes spécifiques et recherche des moyens de
contrôle »
Mémoire d’expertise comptable, session mai-juin 1986
- Philipe SARRET
« Réviseur comptable face aux systèmes informatisés : évaluation des
risques et approche d’audit »
Mémoire d’expertise comptable, session novembre-décembre 1986
- Leila FALAKI
« Révision dans un environnement informatisé : proposition d’une norme
d’audit pour le commissariat aux comptes »
Mémoire d’expertise comptable, session novembre 2003
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Abderrahim KARIMI Mémoire d’expertise comptable –Mai 2005
VI- DIVERS
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