5
De plus, rappelle-toi que chaque comportement a une
fonction positive qui satisfait un besoin, un désir, conscient
ou non.
Postuler une intention positive n'excuse pas le
comportement, il l’explique. Sachant à quoi il sert, il est
plus facile de trouver d'autres comportements qui
rendraient le même service sans présenter les
inconvénients du premier. En effet, il y a toujours plusieurs
moyens de satisfaire une intention positive quelle qu'elle
soit. Cette vision des choses permet d'être plus tolérant
pour tes comportements et ceux des autres.
L'ombre est la partie de toi, que tu n’acceptes pas, et que
tu caches à toi-même. Il est tout à fait impossible de
t'accepter réellement sans accepter ton ombre. L'ombre,
c'est tout ce que tu as refoulé dans l'inconscient par
crainte d'être rejeté par les personnes qui ont joué un rôle
déterminant dans ton éducation.
Pour connaître ton ombre, un bon moyen consiste à te
demander quels sont les défauts qui te révulsent chez les
autres, car ce que tu reproches aux autres et que tu
détestes chez eux pourrais bien exister chez toi.
Les personnes qui s'acceptent, ombre comprise, sont plus
tolérantes envers les autres et sont bien moins
susceptibles de traduire en actes leurs mouvements de
colère.
6
Si l'estime de soi est une évaluation cognitive, l'amour de
soi est un sentiment, tout comme la confiance en soi. En
revanche, si la confiance en soi demande que tu te sentes
capable de faire face aux différentes circonstances de ta vie
en restant debout, l'amour de soi ne suppose rien de tel, il
ne peut qu’être inconditionnel. Pour pouvoir t'accepter, il
faut te connaître et pour cela il est nécessaire de te
regarder en face et d'être authentique.
Tous les grands changements ont d'abord été le fait d'un
petit nombre, les personnes qui ont une bonne estime
d'elles-mêmes sont précisément celles qui sont le plus
susceptibles d’avoir un rayonnement important. Le
premier rôle de la pratique de l'intégrité est de te
permettre de vivre en paix avec toi-même dans la joie et
l'enthousiasme qui donnent l'impression de vivre ton
projet et cela seul vaut la peine d'être vécu.
En fait, l'estime de soi repose sur trois ingrédients « la
confiance en soi, l’image de soi et l'amour de soi ». Pour
avoir une estime de soi harmonieuse, un bon dosage de
chacun de ces trois ingrédients est indispensable.
7
L'amour de soi
C'est l'élément le plus important. T’estimer implique
de t'évaluer, c'est-à-dire t'aimer malgré tes défauts,
tes limites, tes échecs, simplement parce que tu es
digne d'amour et de respect.
Cet amour de soi inconditionnel ne dépend pas de
tes performances. Il implique que tu puisses résister
à l'adversité et te reconstruire après un échec.
Il n'empêche ni la souffrance ni le doute en cas de
difficultés, mais il protège du désespoir.
L'amour de soi dépend surtout de l'amour que ta
famille ta donné quand tu étais enfant.
L’image de soi
Le regard que tu portes sur toi, c’est le jugement fondé
ou non, que tu fais de tes qualités et de tes défauts,
c’est le deuxième pilier de l'estime de soi.
Il ne s'agit pas seulement de connaissance de soi,
l'important n'est pas la réalité des choses mais la
conviction que tu as d'être porteur de qualités ou de
défauts, de potentialités ou de te limiter.
La vision que tu as de toi positive est une force
intérieure qui te permet d'attendre ton heure malgré
l'adversité. Une vision de toi limitée te fera perdre du
temps avant de trouver ta voie. Ce regard que tu
portes sur toi-même, tu le dois à ton environnement
familial et notamment aux projets que tes parents ont
formés pour toi. Ces projets sont légitimes à la
condition que la pression sur toi ne soit pas trop forte
et tienne compte de tes désirs et capacités. Une vision
de toi limitée te pousse à la dépendance vis-à-vis
d'autrui, tu peux établir des relations satisfaisantes
avec les autres mais ça te limite au rôle de suiveur, tu
ne passe que sur des voies déjà explorées par d'autres,
tu a du mal à concevoir et à mener à bien des projets
personnels.
La confiance en soi
C’est la troisième composante de l'estime de soi, avec
laquelle, les personnes la confondent souvent avec les
deux premières. La confiance en soi s'applique surtout
9
à nos actes.
Être confiant, c'est penser que l'on est capable d'agir de
manière appropriée dans les situations importantes. La
confiance en soi peut par conséquent sembler moins
importante que l'amour de soi ou l’estime de soi dont
elle serait une conséquence. C'est en partie vrai, mais ce
rôle nous semble fondamental dans la mesure où
l'estime de soi a besoin d'un acte pour se maintenir ou se
développer : des petits succès au quotidien sont
nécessaires à notre équilibre psychologique, tout comme
la nourriture et l'oxygène le sont à notre équilibre
corporel.
La confiance en soi vient surtout du mode d'éducation
qui nous a été prodigué, en famille et à l'école, les échecs
sont-ils présentés à un enfant comme une conséquence
possible mais non catastrophique de ses actes ? Est-il
récompensé pour avoir essayé autant que pour avoir
réussi ? Comment lui apprend-on à tirer les leçons de ses
difficultés ?
La confiance en soi se transmet par l'exemple comme par
le discours. Ne pas redouter avec excès l'inconnu ou
l’adversité témoigne d’un bon niveau de confiance en soi.
10
L'équilibre de l'estime de soi
Ces trois composantes de l'estime de soi entretiennent
souvent des liens d'interdépendance l'amour de soi (se
respecter quoi qu'il advienne, écouter ses besoins et ses
aspirations) facilite obligatoirement une vision positive
de soi (croire en ses capacités, se projeter dans l'avenir)
qui, à son tour, influence positivement la confiance en
soi (agir sans crainte excessive de l'échec et du
jugement d'autrui).
Certains chercheurs pensent que l'estime de soi est en
fait l'addition de plusieurs estimes de soi. On peut par
exemple avoir une bonne estime de soi dans le domaine
professionnel et une moins bonne dans le domaine
sentimental. Le sentiment de valeur personnelle peut
alors varier considérablement selon les circonstances et
les interlocuteurs.
Chez la plupart des personnes, un succès ou un échec
dans un domaine donné aura des conséquences dans
les autres. Pour d'autres chercheurs, compartimenter
l'estime de soi est impossible, difficile d'en avoir une
bonne dans un domaine sans que cela ne bénéficie aux
domaines voisins.
11
Donne-toi une note de 1 (pas vrai du tout) à 10 (tout à
fait vrai) :
✓ Je m'accepte tel que je suis.
✓ Je mérite de me traiter comme un ami et c'est ce que je
fais.
✓ J'ai le sentiment que ma vie a du sens.
✓ La plupart du temps, je me sens en accord avec moi-
même.
✓ J'aime ce que je fais (activité professionnelle).
✓ Mon activité professionnelle me permet de me réaliser.
✓ J'ai l'impression que ma vie est de plus en plus
intéressante.
✓ Ma vie familiale est gratifiante pour moi.
✓ Je m'accorde du temps pour moi seul.
✓ J'ai l'impression d'avoir une influence positive sur mon
entourage.
✓ Je vis en accord avec mes valeurs.
✓ J'ai l'impression de choisir ma vie.
✓ J'ai confiance en moi pour relever les défis de la vie.
✓ D'une façon générale, j'ai une bonne image du moi.
✓ Je suis bienveillant avec moi-même, même quand je fais
des erreurs.
✓ Ce que je fais dans la vie me permet de réaliser des
choses qui me semblent importantes pour moi et les
autres.
✓ En général, j'ai l'impression d'être accepté et apprécié
par les autres.
✓ Je suis heureux d'être accepté, apprécié, aimé et j'ai
l'impression d'exister même quand cela n’est pas.
✓ D’une façon générale, je considère que je vis une vie
épanouissante.
✓ Qui suis-je ?
✓ Quels sont mes qualités et mes défauts ?
✓ De quoi suis-je capable ?
✓ Quels sont mes réussites, mes échecs, mes
compétences, mes limites ?
13
✓ Quelle est ma valeur, à mes yeux, aux yeux de mes
proches et des personnes qui me connaissent ?
✓ Est-ce que je me vois comme une personne qui mérite
la sympathie, l'affection, l'amour des autres ou est-ce
que, au contraire, je doute souvent de mes capacités à
être apprécié et aimé ?
✓ Est-ce que je conduis ma vie comme je le souhaite ?
✓ Est-ce que mes actes sont en accord avec mes désirs et
mes opinions ou est-ce que, au contraire, je souffre du
fossé entre ce que je voudrais être et ce que je suis ?
✓ Suis-je en paix avec moi-même ou souvent insatisfait ?
✓ Quand, pour la première fois, me suis-je senti déçu par
moi-même, mécontent, triste ?
✓ Quand me suis-je senti fier de moi, satisfait, heureux ?
Les nourritures de l'estime de soi
À travers toutes tes activités, le plus souvent, tu cherches
à satisfaire deux grands besoins également
indispensables à ton estime de soi te sentir aimé et
compétent. Dans tous les domaines, tu attends la
satisfaction conjointe de ces besoins. La satisfaction de
l'un sans l'autre ne comblera pas tes attentes, être aimé
sans être admiré est infantilisant, mais être estimé sans
se sentir apprécié est frustrant. Ces nourritures
nécessaires à ton ego sont d'autant plus indispensables
que l'estime de soi n'est pas donnée une fois pour toutes,
elle a besoin d'être régulièrement alimentée. 14
Avoir une basse estime de soi est un handicap dans toutes
les circonstances où tu es amené à parler de toi-même
pour « te vendre » (entretien d'embauche) ou pour plaire
(séduction amoureuse).
Les personnes à basse estime de soi à qui l'on pose des
questions sur elles-mêmes, mettent plus de temps que les
autres à répondre et parfois avec un certain embarras. La
personne à basse estime de soi qui se décrit, n'est pas
toujours très convaincante. Elle lui arrive même de se
contredire. Le plus souvent, en effet, les personnes à
basse estime de soi sont susceptibles de modifier leur
discours en fonction de leur entourage et de leur
interlocuteur. Leur souci d'approbation sociale prend
alors souvent le pas sur leur besoin d'affirmer leur point
de vue personnel.
Elles sont persuadées que les bonnes solutions ne se
trouvent pas en elles mais chez les autres. De ce fait, elles
consacrent plus de temps à observer autrui pour se
calquer sur elle, qu'à se pencher sur leur propre personne
et ses capacités. Ces personnes craignent sûrement plus
que les autres le jugement social.
Plus tu t'estimes, mieux tu agis, tu prends des décisions et
tu t'y tiens. Et plus tu te comporte ainsi, plus ton estime
augmente...
15
Les personnes à basse estime de soi ont du mal à prendre
des décisions, elles hésitent, elles peuvent même se livrer
à la procrastination, remettant volontiers au lendemain
ce qu’elles pourraient faire le jour même. Ces personnes
rencontrent ce même genre de difficultés quand,
confrontées à une alternative, elle leur faut faire un choix.
L’explication principale de cette difficulté à choisir vient
de ce que ces personnes pensent qu’il existe a priori une
« bonne » et une « mauvaise » solution dans le dilemme
qu’elles ont à affronter. Or, c'est souvent la manière dont
nous allons nous engager qui fera que le choix sera bon
ou mauvais. Comme elles éprouvent des difficultés à se
décider, les personnes à basse estime de soi préfèrent le
plus souvent se laisser influencer par son entourage. Mais
pour atteindre des objectifs personnels, il vaut mieux
avoir une bonne estime de soi. En effet, la persévérance
n'est pas la caractéristique des personnes à basse estime
de soi, qui ont une nette propension à renoncer dès
qu’elles rencontrent des difficultés ou qu’elles entendent
un avis contraire au leur.
La perte du sentiment de contrôle que ressentent souvent
les personnes confrontées à de grands changements
explique les différences entre les personnes à haute et
basse estime de soi. Les premiers sont plus habitués au
contrôle de leur environnement. Les personnes à basse
estime de soi éprouvent de la difficulté à savourer les
bons moments, à se réjouir de la réussite.
16
Elles anticipent souvent la fin de ces instants. Cette
conscience excessive de la fragilité du bonheur témoigne
des doutes profonds éprouvés par ces personnes quant à
leurs capacités à faire face aux aléas de l'existence, qui
est perçue comme une succession interminable
d'épreuves. Ces personnes doutent d'elles-mêmes, même
si elles ont réussi dans leur domaine et qu'elles leur a été
confié des responsabilités et manifesté de la confiance.
Bien sûr, elles ne parlent pas de cela ni ne le montrent,
mais elles redoutent de commettre une erreur qui
révélerait à tout le monde qu'elles ne sont pas à la
hauteur elles se demandent si elles ne prennent pas la
place de quelqu'un d'autre.
Souvent, ce sont des personnes dont le niveau d'estime
de soi n'a pas progressé au même rythme que leurs
compétences. Ce phénomène peut également affecter
transitoirement des personnes à haute estime de soi
quand, par exemple, elles obtiennent des promotions
assez rapides ou si elles changent d'entreprise en
prenant des responsabilités plus lourdes.
Une personne qui ne s'estime guère sera gênée lors d'un
compliment. On peut alors observer chez elle différentes
stratégies pour s'en protéger, limiter son rôle dans la
performance, généraliser la performance, répondre par
un compliment, dévaloriser sa performance.
17
Le succès et les félicitations concordent avec ce qu'elles
pensent d'elles-mêmes. Le succès et ses conséquences
sociales rendent mal à l'aise les personnes à basse estime
de soi car cela les plongent dans un dilemme, une
contradiction interne entre l'idée qu'elles se font d'elles,
négative ou limitée, et les faits qu'elles vivent, succès ou
compliments. Le succès signifie qu'elles vont devoir
ensuite assurer et tenir leurs promesses... Par conséquent,
elles aiment la réussite sur le plan émotionnel car elle leur
fait du bien, mais la redoutent psychologiquement car elle
contredit la vision qu'elles ont d'elles-mêmes et les place
dans une situation où elles vont devoir être à la hauteur.
L'un des objectifs prioritaires des personnes à basse
estime de soi est d'être accepté par les autres. Elles sont
alors prêtes à beaucoup de concessions et de
renoncements pour être aimées. Dans la plupart des
milieux, leur manière modeste de se présenter est plus
appréciée que les vantardises d'une personne à haute
estime de soi. Une basse estime de soi peut les aider à être
acceptés, appréciés et soutenus par les gens qui les
entourent.
L’apparence physique
Elle influence beaucoup l'estime de soi, elle fait que tu te
sens valorisé ou non. Dès l'enfance, les scores moyens
d'estime de soi sont plus élevés chez les garçons, qui ont
tendance à surestimer leurs capacités, à surévaluer leurs
compétences, que chez les filles.
18
Sans doute peut-on l'expliquer par le fait que les garçons
sont habitués à prendre plus de risques physiques et
sociaux (affrontement, compétition) que les filles qui, de
leur côté, se révèlent plus préoccupées par le respect, les
échanges, la diffusion des règles sociales. Néanmoins,
encore aujourd'hui on ignore si les filles doutent d'elles-
mêmes parce qu'elles sont plus conformistes que les
garçons, ou si, au contraire, c'est parce qu'elles ont une
estime d'elles plus basse et qu'elles se contraignent à
respecter les règles. En tous cas, ces différences ne
s'expliquent pas par les qualités intrinsèques des uns et
des autres et les filles ne sont pas moins intelligentes que
les garçons.
En revanche, l'environnement social joue sûrement un
rôle. Les parents ont en effet tendance à plus encourager
leurs garçons à affirmer leur personnalité, à défendre
leurs intérêts, qu'ils ne le font pour leurs filles. Ils
supportent mieux la timidité chez les secondes que chez
les premiers. À l'inverse, ils encouragent leur fille à être
obéissante, coquette et docile autant de comportements
peu propices au développement d'une estime de soi forte
et stable. L'estime de soi des filles serait-elle alors le reflet
du fonctionnement social d'une période donnée ?
22
Clé n° 1 : se connaître
Cela concerne aussi bien le regard que tu portes sur toi-
même que la manière dont tu te présentes aux autres. Il
s'agit de prendre conscience de tes capacités et de tes
limites. Pour cela, tu peux te baser sur 4 points :
✓ Tout ce qui est connu de toi et de ton entourage.
✓ Ce que les autres savent de toi, sans que tu en sois
clairement conscient.
✓ Tout ce que tu connais de toi mais que les autres
ignorent.
✓ Tout ce que tu n'as pas encore révélé de toi-même et
que ton entourage ne pressent pas non plus.
On considère que tout ce qui augmente le premier point
améliore l'estime de soi.
Pour cela il va falloir transformer les trois autres points
en premier point. C'est à dire qu'il est nécessaire
d'écouter systématiquement et même de solliciter l'avis
des personnes de ton entourage. Même en cas de
messages critiques, il est utile de remercier la personne
pour ce que tu as appris sur toi.
Enfin, il est important de transformer le quatrième point
en premier, c'est tout l'intérêt de se mettre dans des
situations inhabituelles, de faire de nouvelles
expériences.
24
Clé n° 2 : s'accepter
Il n'est pas nécessaire d'être sans défauts pour avoir
une bonne estime de soi.
Clé n° 3 : être honnête envers soi
On a parfois la tentation de nier ses émotions pour des
raisons d'estime de soi mal placée ne pas avouer qu'on
a peur, qu'on est contrarié ou triste, fait certes partie
des convenances sociales. Cependant, derrière celles-
ci, on trouve bien souvent des problèmes d'estime de
soi. On veut surtout ne pas perdre la face en avouant
des émotions. Nous pouvons observer deux réactions
de déni vis-à-vis des événements menaçant notre
estime de soi : l'autodéfense et la soumission aux
événements. Dans le cas de l'autodéfense, la personne
a tendance à systématiquement nier ses états
émotionnels car ce serait alors avouer son engagement
dans certains objectifs, certaines exigences ou limites.
Dans le cas de la soumission aux événements, il s'agit
d'une forme inverse de mensonge à soi-même, c'est-à-
dire qu'on passe du refus de l'implication au refus de la
tentative d'agir pour changer. Les discours sont alors
dominés par la résignation ou par la banalisation.
25
Clé n° 4 : agir
Les actes sont l'entretien de l'estime de soi. Passer à
l'action dans un domaine modeste pourra t’aider,
comme un échauffement, à te mettre ensuite à un
travail plus exigeant. Une autre manière d'agir est
de devenir un expert dans un domaine la pratique
régulière d'une passion semble faire du bien à
l'estime de soi, en améliorant le sentiment de
compétences personnelles mais aussi en favorisant
la reconnaissance sociale. Pour changer, il est par
conséquent indispensable d'agir. C'est par une
modification concrète du comportement que tout
commence. Il ne sert à rien de changer uniquement
dans sa tête. L'estime de soi ne s'en trouvera pas
modifiée de manière durable. Même minime ou
symbolique, un projet qui se traduit par un acte est
promis à un meilleur avenir que celui qui demeure
au stade de l'intention. À la limite, toute décision de
changement devrait se traduire par un geste dans la
minute qui suit, comme prendre un rendez-vous,
sortir immédiatement de chez soi, faire un courrier,
etc.
Clé n° 5 : faire taire la « critique intérieur »
Ce sont toutes les pensées essentiellement critiques
que tu t’adresses.
26
Il s'agit souvent d'un discours parental intériorisé,
conséquence de ce que tu as entendu lorsque tu étais
enfant. Exemple : à quoi bon ? Ou c'était nul. Tu peux faire
face à cette critique intérieur en en prenant d'abord
conscience. Ceci suppose que tu comprends que tes
difficultés ne proviennent pas seulement de la tâche que
tu entreprends mais aussi de tes problèmes d'estime de
soi. Ensuite, prends l'habitude de te poser les bonnes
questions sur les pensées présentes à ton esprit dans ce
moment-là : cette pensée est-elle réaliste ? Est-ce qu'elle
m'aide à me sentir mieux ? Est-ce qu'elle m'aide à mieux
gérer la situation ? Est-ce qu'elle m'aidera à mieux faire
face la prochaine fois?
Clé n° 6 : accepter l'idée de l'échec
Pour changer il faut agir, donc prendre le risque
d'échouer et de modifier sa façon de voir les choses. Voici
quelques conseils pour bien savoir gérer les échecs :
✓ Ne pas voir les choses en noir ou en blanc. C'est un des
problèmes les plus fréquents chez les personnes qui
ont du mal à agir. Elles ne parviennent pas à imaginer
un résultat intermédiaire entre le triomphe et la
catastrophe. Comme elles sont assez lucides pour voir
qu'elles ne sont pas sur la voie du triomphe, elles
anticipent la catastrophe. La plupart du temps, il faut
tout simplement nuancer la vision de l'échec.
27
✓ Se rappeler que tout le monde a échoué, échoue ou
échouera souvent, quand on célèbre une réussite, on
oublie de parler des ratages qui l’ont précédée or les
gens qui ont réussi, ont en général commencé par
échouer.
29
Cependant, à partir du moment où tu auras appris à
le faire, tu auras le choix. Parfois, tu choisiras de ne
pas t’affirmer. Savoir renoncer, dans l'immédiat, pour
éviter un conflit peu utile, témoigne aussi d'une
bonne estime de soi.
✓ Confiance en soi
✓ Les trois
Utilise la technique du « Modèle »
✓ Imagine une personne qui a confiance en elle : Écris
ce que tu observes chez elle qui te le prouve ? Note
ses critères et classe-les par ordre d’importance.
Pour chaque critère, évalue-toi sur une échelle de 1
à 10, et explique comment tu peux faire
concrètement pour passer à la note supérieure ?
✓ Imagine une personne qui a un bel amour de soi
(inconditionnel) : Ecris ce que tu observes chez elle
qui te le prouve ? Note ses critères et classe-les par
ordre d’importance. Pour chaque critère, évalue-toi
sur une échelle de 1 à 10, et expliquez comment tu
peux faire concrètement pour passer à la note
supérieure ?
32
Je te félicite d’avoir lu jusqu’ici en sachant que
80 % des lecteurs ne vont pas jusqu’au bout.
Pour clôturer cet e-book je vais te raconter une
histoire :
C’est 2 jeunes garçons d’une tribu d’Afrique qui jouent
ensemble. Lorsque soudain ils ont la conversation
suivante :
- Il ne t’énerve pas toi le sage de la tribu ? Moi oui, il a
toujours réponse à toutes nos questions, c’est agaçant à la
fin.
- Oui, moi aussi cela m’agace, on devrait lui jouer un tour !
- J’ai une idée, une superbe idée !!!
- Raconte, c’est quoi cette idée ?
- Je vais prendre une petite grenouille dans mes mains et
on va aller trouver le sage.
- Oui, et ensuite ?
- Je vais lui demander si la grenouille que j’ai dans les
mains est vivante ou morte ?
- Oui, et ensuite ?
S’il me répond qu’elle est vivante, je l’écrase et lui
démontre qu’il s’est trompé et s’il me dit qu’elle est
morte, je lui démontrerai qu’elle est bien vivante. Et
Comme ça, on l’aura bien eu !
- C’est une merveilleuse idée, allons-y !
Ils se présentèrent devant le sage le plus rapidement
possible en lui demandant s’il pouvait répondre à l’une de
leur question.
34
Le sage accepta avec la plus grande des
douceurs.
- Grand sage, j’ai une grenouille dans mes
mains, est-elle vivante ou morte ?
Le sage regarde les 2 enfants, esquisse un léger
sourire et répond :
Vois-tu mon petit, je ne sais pas si cette
grenouille est vivante ou morte mais ce que je
sais, c’est que sa vie est entre tes mains !
Yoan LORTAL
Coach en
neurosciences
appliquées