Introduction
La pancréatite aiguë se développe, le plus fréquemment, sous une forme peu sévère : la morbidité
est faible et la mortalité quasi nulle. Néanmoins, environ 20% des patients vont présenter une forme
grave d’inflammation pancréatique dont l’évolution sera marquée par des défaillances d’organes et
la survenue de complications locorégionales secondaires à la nécrose de la glande pancréatique.
Dans une récente étude française, cette pathologie représentait 2% des séjours en réanimation
supérieurs à 48 heures [1], correspondant, très grossièrement, à une admission mensuelle par unité.
L’infection de la nécrose constitue un tournant dans la maladie conduisant, il y encore peu, à une
indication chirurgicale formelle et urgente. Le développement récent de nouvelles technologies
permet aujourd’hui de proposer, dans ce contexte, des solutions thérapeutiques de première
intention moins invasives. L’objet de cette revue est de rappeler les grandes données étiologiques,
cliniques et physiopathologiques et de discuter la prise en charge des formes les plus graves au vu
des récentes avancées thérapeutiques.
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A C
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B D
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- La pancréatite nécrosante représente la forme la plus grave de pancréatite aiguë. Plus rare, elle
n’est observée que chez 10 à 20 % des patients. Le diagnostic est scanographique. Des coulées
nécrotiques (Acute Necrotizing Collection) sont visibles au scanner [Figure 1C]. La nécrose
pancréatique correspond à des altérations de la perfusion, visibles sous la forme de zones du
pancréas non rehaussées après injection de produit de contraste. L’évolution est progressive au
cours de la première semaine, ce qui explique qu’un scanner trop précocement réalisé peut sous-
estimer les atteintes radiologiques, nécessitant la répétition des examens d’imagerie.
Plus rarement, les coulées sont exclusivement péri-pancréatiques. Dans ce cas, le pancréas
apparait boursouflé et œdémateux, rehaussé de façon homogène après injection de produit de
contraste. La nécrose tissulaire peut évoluer, sous la forme de nécrose encapsulée (Wall-Off
Necrosis), par l’accolement des organes de voisinage et une réaction fibrineuse conduisant à la
formation, après la 4ème semaine d’évolution, d’une paroi encapsulant les débris tissulaires
nécrotiques en voie de liquéfaction [Figure 1D].
En pratique, il est impossible au stade aigu de différencier en imagerie, une coulée inflammatoire
liquidienne péri-pancréatique d'une coulée nécrotique extra-pancréatique, en l'absence de nécrose
pancréatique. Ceci plaide pour la réalisation d'un contrôle précoce à J7.
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0 0 0
< 30% 2 2
30-50% 4 4
> 50% 6 4
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Des scores, non spécifiques de la pancréatique aiguë, utilisés dans la gradation des défaillances
d’organes, ont également été largement étudiés : SOFA (Sequential Organ Failure Assessment),
APACHE (Acute Physiology and Chronic Health Evaluation), SAPS (simplified acute physiology score).
Leurs prédictibilités statistiques sont souvent proches des autres méthodes utilisées et différent peu
de celles obtenues à partir de dosages de bio-marqueurs. Néanmoins, le réel apport de ces outils
n’est en fait que très faible en pratique clinique. Ils sont issus d’approches statistiques qui ne
permettent pas de bien considérer une situation médicale complexe et réelle. Pour certains scores,
une réévaluation est souvent nécessaire à la 48ème heure, alors que le patient s’est déjà aggravé.
Dès lors, plus qu’un calcul systématique d’un ou plusieurs scores, le clinicien doit s’attacher à extraire
des conditions et présentations simples lui permettant d’envisager un risque accru de mauvaise
évolution. Il n’est absolument pas démontré que, comparativement au bon sens clinique, ces outils,
parfois complexes, permettent d’améliorer la prise en charge des patients. C’est probablement cette
même réflexion qui est à l’origine des récentes modifications de la classification d’Atlanta des
pancréatite aiguës graves [15]. Cette classification définit de façon pragmatique, trois stades
permettant de classer la sévérité à partir de l’existence de défaillances d’organes, leur évolution et le
développement de complications locales :
- « pancréatite aiguë bénigne » (mild acute pancreatitis) s’il n’existe ni dysfonction d’organe ni
complication locale / systémique,
- « pancréatite aiguë modérément sévère » (moderately severe pancreatitis) lorsqu’il existe, de
façon transitoire (<48 heures après l'admission), soit une défaillance d’organe soit une
complication locale / systémique
- « pancréatite aiguë sévère » (severe acute pancreatitis) lorsqu’une défaillance d’organe (simple
ou multiple) persiste au delà de 48 heures.
Dans cette classification, une défaillance d’organe est définie à partir de la classification de Marshall
[16] et correspond, pour chaque appareil, à un score > 2. En pratique, une défaillance respiratoire est
définie par un rapport PaO2/FiO2 < 300 mmHg, une défaillance hémodynamique lorsque la pression
artérielle systolique est inférieure à 90 mmHg malgré une expansion volémique et une insuffisance
rénale aiguë en cas de créatininémie > 170 µmol/l. Cette approche a le mérite d'être rapide, simple,
intuitive, reproductible au cours de l’évolution et cliniquement pertinente. De plus, elle permet de
stratifier immédiatement les patients en considérant systématiquement une admission en structure
de soins aigus pour ceux présentant une forme modérément sévère ou sévère.
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La technique de ventre ouvert (ou laparostomie) nécessite des chirurgies itératives et rapprochées
qui sollicitent des moyens et les équipes soignantes de façon répétée [22]. Elle est également
associée à une morbidité importante par fistules digestives notamment et est aujourd’hui
abandonnée.
Déterminer la meilleure période pour opérer est complexe. Une intervention trop précoce risque de
ne pas permettre un débridement efficace, les zones nécrotiques n’étant pas encore bien délimitées
par le processus évolutif de la pancréatite aiguë. A l’inverse, une intervention trop tardive augmente
le risque de ne pas traiter à temps une complication septique pancréatique ou digestive associée.
L’analyse de la littérature est délicate en raison des biais inhérents aux essais de ce type : les patients
opérés précocement au cours de l’évolution de la maladie (dans les 2 à 3 premières semaines) et
dont la mortalité post-opératoire est la plus élevée (atteignant 40 à 50% dans certaines séries
rétrospectives) sont aussi ceux dont la sévérité de la pancréatite aiguë initiale est maximale. Ainsi
une étude américaine, portant sur 167 malades, comparant deux groupes selon que la chirurgie était
réalisée avant ou après le 28ème jour, a montré un taux de mortalité significativement plus élevé
(20%) dans le groupe opéré précocement, contre 5% dans le groupe opéré après le 28ème jour [23].
En pratique, en cas de suspicion d’infection de nécrose (fièvre, hyperleucocytose, absence
d’amélioration ou aggravation de défaillance d’organe, bulles gazeuses intra-nécrotiques), une
ponction-drainage des collections nécrotiques pourra d’emblée être réalisée accompagnée d’un
prélèvement pour examen microbiologique. En cas de prélèvement stérile, le drain sera
immédiatement enlevé afin de prévenir le risque d’infection induit par un drainage prolongé. En cas
de positivité, une antibiothérapie sera instaurée. Cette procédure permet de limiter le nombre de
transports de patients parfois poly-défaillants au scanner.
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La première étape consiste à créer un accès transgastrique (le plus souvent à la face postérieure de
l’estomac) ou plus rarement transduodénal, à la cavité rétropéritonéale par ponction sous
échoendoscopie à l’aiguille de 19 Gauges, suivie d’un élargissement de l’ouverture à l’aide d’un
cystotome. Le contrôle échoendoscopique permet de déterminer le site optimal de drainage et de
réduire le risque hémorragique en repérant les vaisseaux et en dépistant une éventuelle
hypertension portale. Ce geste doit être fait sous insufflation au C02 afin de minimiser le risque
d’embolie gazeuse. Après insertion d’un fil guide dans la collection sous guidage fluoroscopique, un
drain naso-kystique est mis en place pour le lavage ainsi qu’une ou plusieurs prothèses en queue de
cochon voire une prothèse métallique pour assurer le drainage pérenne.
La deuxième étape, réalisée généralement après 48 h en l’absence d’amélioration, consiste à dilater
davantage l’orifice par un ballonnet de diamètre variant de 15 à 30 mm puis à introduire un
gastroscope dans la cavité, permettant l’irrigation, l’aspiration et un débridement endoscopique de
la nécrose à l’aide de divers instruments d’endoscopie interventionnelle non spécifiques à ce geste
(anses, paniers, pinces…) [28]. La nécrosectomie complète est généralement obtenue en plusieurs
séances (en moyenne 1 à 4) séparées de 2 à 4 jours jusqu’à ce que la majorité des débris nécrotiques
ait été évacuée et le sepsis contrôlé. Enfin, le drainage de la cavité résiduelle se fait à l’aide des
prothèses en double queue de cochon pendant une durée de 6 à 12 semaines.
Selon les études rétrospectives multicentriques récentes [Table 2], l’efficacité de la procédure varie
de 75 à 91 %, avec une morbidité de 14 à 33 % et une mortalité de 6 à 11 % [29-31]. Les principales
complications sont la perforation et les hémorragies. La mortalité est liée à des hémorragies
massives et des embolies gazeuses (dont l’incidence est diminuée par l’usage d’une insufflation au
CO2). A noter que le nombre moyen de séances varie de 3 à 6 et le délai moyen par rapport au début
de la pancréatite est de 40 jours.
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pancréatique exocrine était significativement moindre dans le groupe d’approche mini-invasive (16%
vs 38%; 7% vs 33%). En revanche, la mortalité globale n’était pas significativement différente (19%
pour la chirurgie vs 16% pour l’approche mini-invasive). A noter que 35% des patients dans le groupe
step-up ont été traités par drainage percutané seul.
La place de la nécrosectomie endoscopique parmi les techniques mini invasives a été étudiée dans
une étude randomisée du même groupe. L’étude PENGUIN a comparé la nécrosectomie par voie
transgastrique à la nécrosectomie par voie rétropéritonéale vidéo-assistée ou transpéritonéale chez
20 patients. Le critère de jugement principal était l’évolution du profil inflammatoire en post-
procédure (évolution du taux d’interleukine- 6 [IL-6]), les critères secondaires et la survenue de
complications majeures (défaillance multiviscérale, saignement intra-abdominal, fistule
entérocutanée ou pancréatique et décès) [32]. Le taux d’IL-6, pro-inflammatoire, baissait
significativement chez 80% des patients du groupe endoscopie vs 20% du groupe chirurgie. Aucun
patient du groupe endoscopie n’a présenté de défaillance multiviscérale en post-procédure contre
50% dans le groupe chirurgie. Le taux de fistule pancréatique post-procédure était significativement
diminué dans le groupe endoscopie (10% vs 70%). Enfin le taux de mortalité était de 10% soit quatre
fois moindre dans le groupe endoscopie sans cependant atteindre la significativité statistique. De
plus, le traitement endoscopique était associé à une fréquence moindre d’insuffisance pancréatique
exocrine (30% dans le groupe chirurgical contre 0% dans le groupe endoscopie).
Au vu de ces données, en cas de nécrose infectée, une approche multidisciplinaire graduée (step-up)
doit être privilégiée. Le premier temps thérapeutique consiste à réaliser un drainage percutané
radiologique (ou transgastrique endoscopique) puis secondairement, en cas de persistance du sepsis,
un débridement soit par voie endoscopique, soit par voie chirurgicale conventionnelle ou retro-
péritonéale. Cette démarche permet de contrôler rapidement les lésions infectieuses nécrotiques
sans avoir recours à une intervention chirurgicale précoce (<4 semaines) dont on a rappelé les
difficultés et limites. Néanmoins, une indication chirurgicale demeure, en cas de syndrome du
compartiment abdominal, de suspicion de nécrose ou perforation digestive, d’absence
d’amélioration ou d’aggravation des défaillances d’organes malgré un drainage radiologique efficace,
ou encore d’hémorragie intra-abdominale pour laquelle un traitement endovasculaire n’est pas
possible (accessibilité, disponibilité). Cette démarche est résumée dans la figure 2 proposant un
algorithme de prise en charge qui ne prétend ni être définitif, ni relevant entièrement de la
« médecine factuelle» tant les données clés sont encore manquantes pour le traitement de ces
patients. Il résulte d’un raisonnement physiopathologique, de l’analyse de la littérature et de
l’expertise des auteurs.
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SCANNER en urgence
et DRAINAGE des collections nécrotiques
pour EXAMEN BACTERIOLOGIQUE
Bactério Bactério
TRANSFERT EN CENTRE
STERILE POSITIVE
SPÉCIALISÉ
ABLATION DU ANTIBIOTHERAPIE
DRAIN DRAINAGE
3-4 semaines
Discuter NECROSECTOMIE
Chirurgicale ou
endoscopique
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7. Alimentation et nutrition
Le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS) compliquant l’évolution précoce des
formes nécrosantes de pancréatites aiguës s’accompagne d’importantes modifications hormonales
aboutissant à la réorientation des priorités métaboliques de l’organisme. L’augmentation de la
dépense énergétique [33] combinée à une réduction des apports peut, dans ce contexte, aggraver la
dette calorique responsable des complications habituelles liées à la dénutrition (infections, troubles
trophiques, défaut de cicatrisation, escarres). De façon similaire, l’hyper catabolisme musculaire,
constant en phase d’agression, se traduit par une perte rapide de masse maigre expliquée par une
importante destruction protéique. Une alimentation orale peut être débutée à partir du 3ème jour
chez les patients les plus stables. Lorsque les ingestas ne permettent pas de couvrir les besoins, une
nutrition artificielle est initiée. Les résultats d’une méta-analyse ont récemment confirmé la
supériorité de la voie entérale en comparaison avec la voie parentérale (réduction de la mortalité, de
la fréquence de défaillances multiviscérales et d’infections) [34].
Les résultats de l’étude PYTHON devraient très prochainement préciser l’intérêt d’une nutrition
entérale hyper précoce (initiée dans les 24 heures) en comparaison avec un début (oral ou entéral)
plus tardif (72 heures). De façon comparable aux patients agressés, les apports caloriques
recommandés sont compris entre 25 et 30 kcal/kg/jour à la phase aiguë [35]. En cas d’intolérance de
la voie entérale, ne permettant pas de couvrir la dépense énergétique après 5 à 7 jours, une nutrition
parentérale exclusive ou complémentaire pourra être discutée. L’utilisation prophylactique de
probiotiques n’est pas indiquée dans ce contexte : dans un essai randomisé, leur administration
s’accompagnait d’une augmentation du risque de mortalité [17].
Conclusion
Dans sa forme nécrosante, la pancréatite aiguë demeure une pathologie grave dont la mortalité,
proche de 20%, s’explique par l’importance des défaillances d’organes à la phase initiale (première
semaine) et par la survenue de complications vasculaires, digestives et surtout infectieuses plus
tardives. L’infection de la nécrose pancréatique constitue un tournant dans l’évolution de cette
affection. L’antibioprophylaxie systématique ne semble pas prévenir sa survenue ; son diagnostic
nécessite la ponction guidée par imagerie des tissus nécrotiques ; et son traitement repose sur le
drainage et une antibiothérapie adaptée.
Dans ce contexte, les nouvelles techniques mini-invasives permettent dorénavant de retarder voire
de limiter le recours à la chirurgie conventionnelle, bien que leur place et association doivent encore
être précisées. Comme pour toute situation d’agression, le support nutritionnel est crucial.
Aujourd’hui, la prise en charge des formes sévères de pancréatites aiguës nécrosantes doit être
multidisciplinaire, au sein de centres spécialisés, disposant d’équipes d’anesthésie-réanimation,
chirurgicales, radiologiques et endoscopiques coordonnées.
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