© INRS, 2006.
Conception graphique Stéphane Soubrié. Mise en pages Altavox. Illustrations intérieures Atelier F. Causse.
Conception
des usines d’épuration
des eaux résiduaires
Préconisations à l’intention
des maîtres d’ouvrage
en vue d’assurer la sécurité
et la protection de la santé
des personnels d’exploitation
et de maintenance
ED 968
juin 2006
Cet ouvrage a été établi par un groupe de travail comprenant des spécialistes en conception des lieux de
travail, et plus particulièrement en usines d’épuration, des Caisses régionales d’assurance maladie
(CRAM) et de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).
Lors de l’élaboration de ce document, ont été consultés les organismes suivants que nous tenons à remercier
pour leur collaboration :
- le Syndicat national des industries du traitement des eaux résiduaires (SNITER),
- le Syndicat professionnel des entreprises de services d’eau et d’assainissement (SPDE),
- certains services départementaux de l’État (Environnement, Affaires sanitaires et sociales, Agriculture,
Équipement),
- ainsi que des représentants des métiers de la coordination sécurité et protection de la santé et de la maîtrise
d’œuvre.
Sommaire
Page
Introduction 7
1.5 Délimitation des zones à risques avec une réglementation de zonage spécifique 13
2 Implantations et circulations 15
3
3.2 Installations électriques et éclairage artificiel 22
3.2.1 Installations électriques 22
3.2.2 Maintenance des installations d’éclairage artificiel 24
3.8 Stockages 36
3.8.1 Stockage des liquides et des boues 36
3.8.2 Stockage des solides en vrac 37
3.8.3 Stockage en citernes et réservoirs 38
3.8.4 Stockage en silos et trémies 43
3.8.5 Stockage de gaz 44
4.1 Sols 47
4
4.2 Façades 48
5.1 Bruit 51
5.2 Incendie 51
5.3 Explosion 52
5.3.1 Origine des risques 52
5.3.2 Mesures spécifiques aux usines d’épuration 52
5
Introduction
e document établi à l’intention des maîtres Pour atteindre l’objectif visé, il est important que
C d’ouvrage est destiné, en particulier, à être
inclus aux dossiers de consultation des maîtres
ce document soit intégré dans les dossiers
d’appels d’offres des entreprises, en tant que
d’œuvre et des entreprises. pièce contractuelle, afin qu’elles tiennent compte
Il concerne les usines d’épuration des eaux rési- des préconisations décrites dans ce document.
duaires urbaines et industrielles dans le cas où Les maîtres d’ouvrage pourront ainsi être assurés
l’effluent est de même nature. En revanche, ce de la qualité des offres au regard de la prévention
document ne concerne pas les eaux industrielles des risques professionnels.
de nature différente des eaux résiduaires urbaines :
traitement de surface, industrie pétrolière, etc. Remarque
Ce document vise à impliquer l’ensemble des per- Cette brochure présente essentiellement des pré-
sonnes et organismes concernés par le projet conisations spécifiques aux usines d’épuration
(donneurs d’ordre, maîtres d’ouvrage, concep- des eaux résiduaires et aux ouvrages annexes.
teurs, coordonnateurs sécurité et protection de la Pour des préconisations générales applicables
santé, constructeurs…), pour intégrer une quels que soient les lieux de travail, on pourra se
démarche générale de prévention des risques au référer à la brochure Conception des lieux et des
tout début du projet. Il s’applique aussi bien aux situations de travail, INRS, ED 950.
créations, aux agrandissements qu’aux modifica- Se reporter aussi à la brochure Usines de dépollu-
tions importantes des usines d’épuration du tion des eaux résiduaires et ouvrages d’assainis-
domaine public ou privé. sement, ED 820, concernant plus particulièrement
la dépollution et la ventilation des ouvrages.
Les éléments présentés sont à prendre en compte
le plus en amont possible dans le projet de La prévention des risques professionnels aux-
conception de l’usine d’épuration, c’est-à-dire des quels sont exposés les salariés lors de la
la phase de définition du cahier des charges par le construction de la station n’est pas traitée dans
maître d’ouvrage ou le donneur d’ordre (phase cet ouvrage. On pourra se référer à la brochure
programmation du projet). En effet, lors de cette Aide-mémoire BTP. Prévention des accidents du
phase, les choix fondamentaux sont pris pour la travail et des maladies professionnelles dans le
future exploitation de l’usine d’épuration des bâtiment et les travaux publics, INRS, ED 790.
eaux résiduaires, choix qui sont difficilement
réversibles par la suite s’ils se révèlent non opti- Ce document ne traite pas de l’incinération des
maux sur le plan de la productivité et de la qualité, boues : pour de plus amples compléments, voir la
mais aussi dangereux pour la santé et la sécurité brochure Conception des usines d’incinération
du personnel et pour l’environnement. des ordures ménagères, INRS, ED 946.
7
Descriptif des phases du processus 3. Traitement primaire : décantation simple,
de traitement des eaux résiduaires traitement physico-chimique… (cette phase du
processus n’est pas représentée dans la figure),
L’épuration des eaux comprend généralement 4. Traitement secondaire : biologique et clarifica-
les phases suivantes indiquées dans la figure 1 tion (boues activées, lit bactérien, bio-filtres…),
ci-dessous par des numéros : 5. Traitement tertiaire : filtration, désinfection…
1. Arrivée des effluents : canal d’arrivée, relève- (cette phase du processus n’est pas représentée
ment, bassin tampon, dans la figure),
2. Pré-traitement : dégrillage, dessablage, 6. Traitements complémentaires : boues, désodo-
dégraissage, déshuilage, risation…
8
1
1
Généralités et
démarche de prévention
Une usine est composée de bâtiments, de lieux de moins pour ce qui concerne la sécurité et la santé.
travail, de circulations, mais aussi de machines, de C’est donc à cet ensemble d’éléments que s’ap-
groupes de machines et d’équipements qui sont plique l’intégration de la sécurité à la conception
imbriqués et qui dépendent les uns des autres, au sous la responsabilité du maître d’ouvrage.
Les lieux de travail doivent être conçus de façon plus précisément avant la validation des études
Bibliographie
que les personnes puissent y assurer les opéra- préalables (dans le déroulement du projet, les
(1)
Code du travail, tions d’exploitation et de maintenance dans de études de conception se situent, en partie, avant
article L. 235-15. bonnes conditions de sécurité et de santé (1) (2) (3) (4). l’attribution du marché, les études de réalisation
(2)
Code du travail, se situant après les attributions du marché). Il est
articles L. 235-1 Les aspects de la conception concernant les condi- souhaitable également que le (ou les) coordina-
à R. 235-5.
tions d’usage (exploitation et maintenance) des teur(s) SPS ait (aient) compétence et expérience
(3)
Code du travail,
lieux de travail : gros œuvre, second œuvre, équi- dans le domaine des usines de traitement d’eaux
article R. 238-37.
pements (ascenseurs, systèmes de ventilation, résiduaires.
(4)
Code du travail,
article R. 235-5. ponts-roulants, appareils et accessoires de
(5)
Aide mémoire levage…), dégagements pour le démontage et la En particulier, au fur et à mesure du déroulement
BTP. Prévention des manutention, sont de la responsabilité du maître des phases de conception, d’études d’élaboration
accidents du travail d’ouvrage (loi du 6 décembre 1976). Il se fait du projet et de réalisation de l’ouvrage, le coor-
et des maladies aider en phase conception et en phase réalisation donnateur SPS de conception, puis le coordonna-
professionnelles
dans le bâtiment et
par un coordonnateur sécurité et protection teur de réalisation constituent le dossier d’inter-
les travaux publics. de la santé (SPS) à qui il donne, par contrat, vention ultérieure sur l’ouvrage (DIUO),
INRS, ED 790 les moyens et l’autorité qu’il estime nécessaires rassemblant toutes les données de nature à facili-
(chapitre 1.3.6). à l’exécution de sa mission (loi n° 1418 du ter la prévention des risques professionnels lors
31 décembre 1993). Il est donc essentiel que le des interventions ultérieures sur les ouvrages(5),
coordonnateur “conception” soit désigné le plus notamment les notices d’intervention pour les
tôt possible et, en tout état de cause, au plus tard tâches qui nécessitent l’utilisation de moyens
lorsque les “études de conception” démarrent et d’accès non permanents.
Les machines doivent, par construction, être Dans le cas des stations d’épuration des eaux
Bibliographie
aptes à assurer leur fonction, à être réglées et usées, il est impératif que le “concepteur-réali-
Norme NF EN
(1) maintenues en état, sans que les personnes sateur”, à qui a été confié le marché, effectue ou
1050, Sécurité des soient exposées à des risques. fasse effectuer un contrôle de la conformité des
machines. Principes Les mesures retenues par le constructeur doivent équipements interdépendants en vue de fournir
pour l’appréciation
viser à supprimer les risques, afin d’assurer la sécu- une déclaration CE de conformité de cet ensemble
du risque.
rité et la santé des intervenants, durant la période (voir les normes NF EN ISO 12 100-1 et 12 100-2,
prévisible d’existence de la machine, y compris le Sécurité des machines. Notions fondamentales,
montage et le démontage, mais aussi dans le cas où principes généraux de conception).
les incidents et accidents résulteraient de situations
de fonctionnement anormales prévisibles. Les La notice d’instructions obligatoire, en français,
situations anormales prévisibles d’exploitation fournie par le constructeur ou l’importateur des
(fonctionnements dégradés) sont précisées dans la machines et équipements de travail, comporte,
notice d’instructions du constructeur. entre autres, les instructions pour que les opéra-
tions de mise en service, utilisation, manutention,
Les machines et équipements de travail fournis installation, montage/démontage, réglage, main-
par un constructeur ou un importateur donné doi- tenance, puissent s’effectuer sans risques, et
vent faire l’objet d’une procédure de certification toutes instructions utiles, notamment en matière
de conformité (autocertification CE ou examen CE de sécurité.
de type) qui est à la charge de ce constructeur ou
de cet importateur.
Cela se traduit pour le titulaire par la démarche B. Analyse préliminaire des risques pour des
ci-après qui se déroule sous sa responsabilité activités spécifiques
avant le démarrage des travaux (voir figure 1.1). Inventaire des activités spécifiques futures pro-
bables (exploitation, nettoyage, réglage, mainte-
nance, réparation, démontage/remontage, etc.)
Synthèse de la démarche : pour tous les équipements de chaque sous-
ensemble fonctionnel, qui ne relèvent pas d’un
A. Revue de projet traitement général.
Revue de conception à l’aide des préconisations Identification des phénomènes dangereux pour
figurant dans la présente brochure, avec l’identifi- chaque activité (par exemple, le bruit, la rotation
cation des écarts et le recensement des dangers. d’un axe moteur, un conducteur sous tension…).
NON Existence
Le document justificatif détaille :
Fin de cas
singuliers ? la nature du ou des dangers,
le mode opératoire sommaire,
les phases présentant un risque d’exposition et
OUI l’évaluation de ce risque,
les mesures prises en conception (y compris les
protections collectives) et l’évaluation des risques
B. Analyse préliminaire résiduels,
des risques si nécessaire, les mesures de protection indivi-
duelles préconisées et l’évaluation des risques
résiduels,
si nécessaire, les formations spécifiques
indispensables et les consignes à transmettre aux
Activité opérateurs.
Dangers Risques
future
Cette analyse des risques doit permettre de donner
de la lisibilité aux choix techniques que l’entreprise
(concepteur-réalisateur sur certains marchés)
propose au maître d’ouvrage et au maître d’œuvre.
Il s’agit pour ces derniers d’apprécier les consé-
Mesures de prévention quences probables des choix techniques relatifs
aux bâtiments, aux implantations, aux équipe-
ments pour les activités des futurs opérateurs
humains, notamment en termes d’exposition aux
Figure 1.1 Logigramme du processus d’analyse risques pour leur santé et leur sécurité.
préliminaire des risques. Pendant cette phase il est important que le maître
d’ouvrage s’assure de la cohérence des docu-
ments produits par le concepteur et le coordonna-
Cette brochure recense les dangers les plus fré- teur de conception avec le programme.
quents sur une usine de traitement des eaux
usées et les risques d’exposition des opérateurs Le résultat de la démarche peut se résumer pour
au cours de leurs tâches habituelles. Il en résulte chaque ensemble fonctionnel présentant des
un certain nombre de recommandations relatives risques spécifiques par des fiches du type ci-
à la conception de l’usine et des postes de travail. après (tableau 1.1).
Activités futures à réaliser Identification des phénomènes Évaluation des risques Mesures de prévention
concernant l’ensemble dangereux professionnels correspondants (élimination ou réduction
fonctionnel des risques)
Isolement du réseau Réseaux en charge Projection d’eau sur les personnes Fermeture des vannes d’isolement
Pose du palan sur le rail en plafond Poids du palan supérieur à 25 daN Lombalgie Palan à demeure sur le rail
Chute de hauteur
Tableau 1.1 Exemple de fiche d’analyse des risques pour un équipement qui déroge à la solution générale.
On porte une attention particulière au risque bio- L’établissement du “bon pour exécution” (BPE)
Bibliographie
logique qui est pris en compte dans l’analyse des doit être délivré par le maître d’œuvre après
Risques
(1)
risques. Les organismes pathogènes susceptibles accord sur les mesures de prévention proposées.
microbiologiques d’être présents dans les eaux résiduaires À l’issue de cette démarche, l’évaluation des
et travail dans les
urbaines sont très nombreux et on a pu mettre en risques peut enrichir utilement les notices d’ins-
stations d’épuration
des eaux usées. évidence des virus, des bactéries, des amibes, truction des équipements, le DIUO et le document
INRS, TC 34. des protozoaires, des vers parasites, etc. La unique.
contamination par voie digestive ou cutanéo-
muqueuse est possible en pratique tout au long Le concepteur remet au maître d’ouvrage par
de la chaîne de traitement de l’eau. Le risque de l’intermédiaire de son coordonnateur de sécurité
contamination par voie respiratoire est à prendre une notice d’utilisation. Cette notice permet à
en considération dans les zones d’existence d’un l’exploitant d’établir ses consignes de travail,
aérosol, c’est-à-dire à proximité de tous les dispo- poste par poste, en y intégrant les règles de
sitifs d’aération des bassins, de pulvérisation, prévention et de sécurité.
près des chutes d’eau ou des zones d’impact,
à proximité des presses à boues, des effluents et
des boues(1).
Il est établi un document de manutention (voir le cas échéant, les dispositifs intermédiaires à
tableau 1.2) qui, associé à chaque ensemble ou sous- utiliser pour arrimer la pièce (palonnier, pièces de
ensemble d’un poids susceptible de créer des fixation, etc.),
risques (analyse de risques), détaille : l’identification du chemin d’évacuation jusqu’à
le poids de la pièce et les moyens de préhen- la zone de dépose finale,
sion éventuels, les différentes phases de l’opération : chemine-
le moyen de manutention à utiliser, ment1, dépose intermédiaire, reprise… et les
le mode opératoire de mise en place du moyen moyens complémentaires à prévoir.
de manutention dans le cas où il n’est pas installé
à demeure (description du matériel, du chemin On attachera une grande importance à la réalisa-
d’amener, du positionnement à poste), tion des essais de manutention (voir § 3.6.1).
1 - Cheminement du composant de son emplacement initial jusqu’au lieu de maintenance ou de chargement sur véhicule.
Caractéristiques Poids levé Accessoires Phase Moyen de Cheminement de la Aires de réception Commentaire
(daN) manutention charge/obstacle
Il convient en outre de porter une attention particu- Ces zones sont recensées et, sauf dispositions plus
Bibliographie
lière sur les zones à risques avec zonage spécifique. contraignantes de la réglementation (comme pour
(1)
ATEX. Mise en les zones ATEX), elles sont classées en fonction de la
œuvre de la régle- Il s’agit essentiellement des zones et locaux : permanence du danger et des risques associés :
mentation relative à risque d’explosion (relevant de la réglementation soit l’exposition au danger du personnel est
aux atmosphères ATEX, atmosphères explosibles(1)), permanente,
explosives. Guide
à risque d’incendie (et notamment les stockages soit l’exposition au danger est liée à des conditions
méthodologique.
INRS, ED 945. de matière combustible), ou des opérations particulières.
(2)
Les espaces à risque d’apparition d’atmosphère confinée(2),
confinés. à risque d’exposition aux substances dange- Dans le second cas, les conditions d’exposition au dan-
INRS, ED 967. reuses, ger sont décrites de manière détaillée et exhaustive.
à risque d’électrisation ou d’électrocution, Chaque type de zone est associé à un ensemble de
à risque d’exposition à des niveaux sonores néces- règles de sécurité spécifiques que l’exploitant intègre
sitant au minimum l’information des opérateurs. à ses consignes de travail (voir tableau 1.3).
Mesures destinées
Atmosphère confinée
Identification Remarques
à réduire le danger
de la zone complémentaires
Danger électrique
Danger chimique
ou le risque
Circonstance 1er rang 2e rang
0 1 2 d’apparition
danger
ATEX
Bruit
Cette zone peut - Par voie de normalisation, - Détail des - On doit considérer qu’un Renvoi possible
être identifiée : (ATEX) 0, 1, 2 indiquent des mesures ou renvoi moyen de prévention peut aux recensements
- soit par un repère dangers toujours présents, ou à un mémoire être défectueux. Il convient des réactifs.
préexistant sur les présents quelquefois en d’étude. donc de le sécuriser autant
plans (repérage fonctionnement normal, ou que faire se peut par un
d’ouvrage...), présents lors de modes de - Dispositions moyen de secours.
- soit par un repère fonctionnement exceptionnels d’évacuation.
spécifique sur un mais toutefois prévisibles. - On prend plus en compte
plan de masse, la défectuosité de ce second
- soit par une - L’emploi de l’unité seule moyen.
information (0, 1, 2) concerne les gaz, et
de nature l’emploi des codes 20, 21 et 22
descriptive. concerne les poussières.
Implantations
et circulations
Dès le début, le maître d’ouvrage définit (si besoin permettre une ventilation sans incidence sur les
Bibliographie
avec l’aide de personnes compétentes) le classe- autres locaux.
(1)
Code du travail, ment des locaux à l’égard des risques d’explosion
article R. 235-3. de façon à limiter le traitement “anti-explosion”
(2)
L’éclairage aux zones à risques, ceci ayant d’autre part des 2.1.1 Lignes électriques
naturel. conséquences sur les implantations.
INRS, ED 82. La conception et l’implantation des locaux avec Compte tenu des manutentions par grues et des
des risques d’explosion, d’asphyxie et d’intoxica- risques d’électrocution, les lignes électriques
tion fait l’objet d’une étude de danger spécifique du réseau public de distribution situées dans
suivant le paragraphe 1.5. l’emprise du site sont enterrées.
Implantations et circulations 15
les armoires électriques ainsi que toutes 2.1.4 Mise hors gel
les zones de stockage sont implantées au mini-
mum à 30 cm au-dessus de la cote des plus Les installations sont protégées contre le gel car
hautes eaux enregistrée. Le maître d’ouvrage l’action de ce dernier peut avoir une incidence sur
définit avec les services compétents la crue de le fonctionnement du processus ainsi que sur la
référence. sécurité et la santé des opérateurs.
Il est nécessaire de réaliser un plan de circulation Tous les cheminements piétonniers disposent de
Bibliographie
comportant notamment : les aires de manœuvre des pentes naturelles, de siphons de sol ou de
Norme NF EN 124,
(1) camions, le sens unique giratoire de circulation caniveaux, permettant l’écoulement des eaux
Dispositifs de (sens anti-horaire), les signalisations horizontales de pluie ou de lavage, ainsi que des points
couronnement et de et verticales, le synoptique du plan de circulation à d’alimentation en eau.
fermeture pour les
l’entrée du site la limitation de vitesse…
zones de circulation
utilisées par À l’exception du talutage, les dénivellations supé-
les piétons et rieures à 0,50 m sont protégées contre les chutes.
les véhicules. 2.2.1 Circuit des piétons et
des visiteurs Circuit de visite
L’implantation des trappes (regards, chambres de Les points à surveiller particulièrement lors de
visite…) est à proscrire dans l’emprise des circula- son élaboration sont :
tions piétonnières et routières. les conditions de circulation, le balisage, la
Une zone spécifique est réservée pour ces trappes nature des garde-corps (espacement libre
à côté du réseau piétonnier. ≤ 11 cm),
On ne dispose jamais une trappe ou un regard les contraintes liées aux zones en cul-de-sac,
dans le dégagement d’une porte ou d’un escalier l’application des obligations réglementaires
(distance de sécurité minimale : trois unités de “construction et aménagement des lieux de
passage soit 3 x 0,60 m = 1,80 m). travail”,
Toutes les trappes sont conformes à la norme(1) la signalisation des zones interdites aux
(voir § 3.7.5). personnes porteuses de stimulateurs cardiaques.
16 Implantations et circulations
Bibliographie
2.2.2 Circulation des camions et Une attention particulière est apportée à :
autres véhicules l’organisation de l’écoulement des eaux de
(1)
Norme NF EN 124, pluie et de lavage,
Dispositifs de Dans la mesure du possible, l’entrée des véhi- l’implantation de points d’eau de lavage, si la
couronnement et cules de livraison ou d’enlèvement s’effectue en voirie est soumise à des salissures,
de fermeture pour
les zones de
marche avant dans la zone de déchargement ou la signalisation et la matérialisation des routes,
circulation utilisées de chargement (livraisons de pièces de rechange, des zones de chargement, des parkings,
par les piétons et de réactifs, de combustibles, de pulvérulents, l’implantation des trappes en dehors de
les véhicules. etc.). Il en est de même pour la sortie des véhi- l’emprise des zones de circulation des véhicules
(2)
La circulation cules des zones de chargement/déchargement. (voir § 2.3.3). En cas de besoin, prévoir des
en entreprise.
Ces dispositions ne concernent pas les mises à trappes conformes à la norme(1) et appartenant au
INRS, ED 975.
quai et les bennes amovibles. moins au groupe 4 (classe minimale D 400). Les
dispositifs de fermeture à charnières ont des
Dans la mesure du possible, les dispositions sécurités identiques à celles indiquées au § 3.7.5.
suivantes sont à respecter : “Tampons et trappes d’accès” ;
pentes des rampes inférieures à 10 % pour les la résistance du revêtement de chaussée en
poids lourds, véhicules légers et les chariots rapport avec les engins et véhicules utilisés.
automoteurs ;
rayon de courbure des routes dans l’axe de la Les revêtements en gravillons sont à éviter à
chaussée d’au moins 13,50 m (sauf pour les cause des difficultés de circulation des engins, de
véhicules légers) pour permettre un virage aisé du fermeture des trappes et tampons et aussi des
véhicule ; problèmes de nettoyabilité. Les revêtements en
largeur des routes au moins égale à : enrobés à chaud ou en béton sont à privilégier.
- 4 m pour les voies à sens unique avec une sur-
largeur jusqu’à 4,50 m en courbe, Afin de limiter au strict nécessaire les manœuvres
- 6,50 m pour les voies à double sens avec une en marche arrière de véhicules, les camions
sur-largeur jusqu’à 7 m en courbe ; disposent d’aires de manœuvre. Par exemple : un
hauteur libre au-dessus des routes au moins camion tracteur et une remorque ont besoin
égale à 4,50 m afin de permettre le passage de d’une largeur supérieure à 30 m pour effectuer un
bennes, grues, etc. demi-tour continu(2).
Bibliographie
2.3.1 Circuits des piétons Pour la restructuration d'usines existantes, la largeur
et des visiteurs minimale des dégagements est de 0,80 m(4).
(1)
Article R. 235-3-10
du code du travail. En complément des éléments définis au § 2.2.1 Prévoir des portes réservées aux piétons de façon
(2)
Article R. 235-4-2 “Circuit des piétons et des visiteurs”, il convient de à séparer les entrées/sorties de ceux-ci de celles
du code du travail. prendre en compte les points suivants. des véhicules.
(3)
Circulaire DRT 95- Prévoir l'accès à pied aux postes de travail perma-
07 du 14 avril 1995
L’implantation et les dimensions des voies de cir- nents qui se trouvent dans des zones d'évolution
relative aux lieux
de travail. culation, y compris les escaliers, les échelles fixes de véhicules (camions, engins...) de façon que les
(4)
Article R. 232-12-3 et rampes de chargement doivent être détermi- piétons (y compris les conducteurs eux-mêmes) ne
du code du travail. nées en tenant compte des règles relatives à la soient pas exposés, lorsqu'ils se rendent à leur
prévention des incendies et à l’évacuation(1). Il en poste de travail ou le quittent, aux risques dus à la
résulte que la largeur minimale des voies de circu- circulation des véhicules.
lation pour les piétons est de 0,90 m(2). Concevoir les postes de travail, les zones ou niveaux,
Toutefois, la largeur minimale entre un mur et ainsi que leur accès par des portes, escaliers ou
un garde-corps ou une rampe d'une hauteur échelles, de manière à éviter l'exposition des
maximale de 1,10 m, ou entre deux garde-corps ou personnes à des chutes d'objets, de déchets ou à
rampes de même hauteur maximale, est de 0,80 m(3). des projections.
Implantations et circulations 17
Prévoir une hauteur libre de 2,10 m minimum au- Tous les autres locaux sont à évacuer par une
Bibliographie
dessus des surfaces de circulation et des plan- circulation sûre ; ceci exclut, entre autre, toute
(1)
Norme NF P 20-301, chers accessibles. évacuation par l’intermédiaire d’un autre local
Portes de chaufferies Placer les trémies avec des relevés périphériques présentant des risques comme ceux des locaux
et locaux assimilés. en dehors des circuits piétons et, au besoin, les indiqués ci-dessus(2).
(2)
Aide-mémoire baliser.
juridique. Distances
Prévention des
et moyens d'évacuation
incendies sur les
Moyens d’évacuation en cas d’incendie,
lieux de travail. d’explosion ou de risque d’origine chimique Les distances réglementaires et moyens d'évacua-
INRS, TJ 20. tion pour la prévention contre les incendies sont
L’ensemble des locaux techniques à risques spéci- précisées aux paragraphes 1.5 “Délimitation des
fiques disposent d’une porte s’ouvrant vers l’exté- zones à risques avec une délimitation de zonage
rieur du local, équipée d’une barre anti-panique et spécifique” et 3.8.4 “Stockages en silos et
d’une signalisation (éclairage de secours, affichage trémies”.
spécifique à l’extérieur conformément aux pres-
criptions de la normatives (1)).
2.3.2 Voies de circulation
Sont concernés notamment : la chaufferie, les
locaux électriques (postes de transformation, Les largeurs des voies de circulation sont données
locaux d’armoires divisionnaires…), les locaux de dans le tableau 2.1 suivant.
stockage et de préparation des produits toxiques,
corrosifs, explosibles ou inflammables, le local du
groupe électrogène.
Chariot à conducteur à pied Largeur de l'engin ou largeur Largeur des deux engins ou largeur
Chariot à conducteur porté de la charge des deux charges
+1m + 1,40 m
Véhicule léger 3m 5m
1 - La largeur est de 0,90 m dans le cas où le passage est une issue de secours en cas d’incendie.
18 Implantations et circulations
2.4 Passerelles, galeries surélevées, plates-formes,
planchers
Les passerelles, les galeries surélevées, les se reporter au §3.7 “Accès aux installations fixes et
Bibliographie plates-formes et planchers sont conçus de façon aux équipements”.
Norme NF EN ISO
(1) à prévenir les risques de chute des personnes
14-122-2, Sécurité et supporter les charges correspondant aux Les éléments de planchers de circulation amo-
des machines. équipements et matériaux en place, mais aussi vibles sont limités au strict indispensable. Ils sont
Moyens permanents à ceux manutentionnés ou stockés pendant les munis de poignées escamotables et de dispositifs
d’accès aux opérations de maintenance. de manœuvre sur articulations. Ils ne sont
machines.
Dans le cas de caillebotis, limiter la taille de la ouvrables qu’après déverrouillage à l’aide d’un
maille à 20 mm x 20 mm. outil, d’une clé…
Les éléments de planchers non amovibles sont
La largeur minimale de passage libre des passerelles fixés sur leur support.
et des galeries est de 0,80 m, portée à 0,90 m si c’est
un dégagement incendie (dans le cas de moins de Une hauteur libre de 2,10 m minimum(1) est prévue
vingt salariés). au-dessus des passerelles. Les surfaces pouvant
La largeur recommandée est de 1 m si la passerelle être souillées et rendues glissantes par des produits
est empruntée fréquemment et simultanément par (effluents, polymères...) sont antidérapantes et
plusieurs personnes(1), en particulier pour le circuit conçues de façon à éviter les stagnations d’eau
de visite. En ce qui concerne les accès aux machines, (par exemple : pente, caillebotis…).
Implantations et circulations 19
3
3
Installations techniques,
stockages
Bibliographie 3.1.1 Généralités Toutes les mesures sont prises pour éviter le
risque de retour d’eau vers le réseau d’adduction
(1)
Consignations Le concepteur prévoit les dispositifs matériels per- publique (par exemple : disconnecteurs)(4).
et déconsignations. mettant la consignation, c’est-à-dire la mise et le Les dispositifs de protection sont facilement acces-
INRS, ED 754. maintien en sécurité d’une machine, d’un appareil sibles pour permettre les contrôles périodiques.
(2)
Normes NF
ou d’une installation, de façon qu’un changement Des points de distribution d’eau, permettant
EN 563 et NF EN
563-A1, Sécurité d’état soit impossible sans l’action volontaire de d’assurer le nettoyage et la maintenance de
des machines, tous les intervenants(1). l’usine, sont prévus en nombre suffisant (distance
températures des entre le point de distribution et le point d’utilisa-
surfaces tangibles. Pour faciliter les opérations d’exploitation et de tion inférieure à 30 m), implantés au plus près du
(3)
Code du travail, maintenance, il est nécessaire d’afficher des lieu d’utilisation et protégés contre le gel.
article R. 238-4-2.
schémas de fonctionnement pour avoir une vision Les tuyaux d’arrosage seront montés sur enrouleurs.
(4)
Décret n° 89-3.
Article 27 relatif
globale du procédé dans la zone géographique Des aires de lavage constituées d’un sol adapté à
aux eaux destinées d’intervention. la fonction sont également prévues. Les eaux de
à l’alimentation Prévoir des organes d’isolement (by-pass, vannes, lavage sont collectées puis envoyées dans le poste
humaine. bâtardeaux...), si possible motorisés, de façon toutes eaux ou, par défaut, en tête de station, en
(5)
Norme NF à faciliter les interventions, l’exploitation et le aval du poste de comptage.
X 08-100, Couleurs.
fonctionnement en mode dégradé.
Tuyauteries rigides.
Les réseaux sont implantés ou protégés de façon à 3.1.3 Réseau d’eau non potable
ne pouvoir être heurtés par des véhicules.
Les réseaux sont pourvus de points de purge À l’exception de l’eau potable provenant de la dis-
(vannes quart de tour...) et de trappes de visite tribution publique, toutes les eaux d’autres origines
(brides, bouchons...) facilement accessibles. sont considérées comme non potables.
Tous les réseaux sont clairement identifiés et ceux Toute communication entre l’eau potable et
présentant des risques de brûlures sont calorifu- l’effluent après traitement est impossible par
gés(2) ou protégés mécaniquement pour ne pas construction.
être en contact avec la peau. Les canalisations d’eau non potable sont distinctes
et différenciées des canalisations d’eau potable.
Une canalisation d’eau non potable est repérée
3.1.2 Réseau d’eau potable par une couleur d’identification suivant la norme(5).
Les prises d’échantillon d’eau non potable sont
Le raccordement au réseau d’eau potable public pourvues d’une plaque “eau dangereuse à boire”
est obligatoire pour alimenter les locaux destinés ou d’un pictogramme adapté.
au personnel (sanitaires et douches des vestiaires La destination de l’eau non potable est exclusive-
et bureaux, etc.) ainsi que les installations sani- ment réservée à l’alimentation des équipements.
taires et de sécurité utilisées dans les locaux tech- L’opérateur ne doit pas être en contact avec l’eau
niques et le laboratoire(3). provenant du réseau d’eau non potable.
Bibliographie
3.2.1 Installations électriques Coffrets et armoires électriques
(1)
Décret n° 88-1056 Généralités Les portes des armoires électriques doivent être
du 14 novembre conçues de façon à ne pas gêner l’évacuation des
1988 et arrêtés Les installations électriques doivent être conçues personnes en cas de danger (notamment d’incendie).
d’application.
de façon qu’elles ne provoquent pas de risques Prévoir au moins une unité de passage entre la
(2)
Norme NF C 13-100,
Postes de livraison
pour les personnes(1) (2) (3) (4). porte ouverte et la cloison.
électrique établis
à l’intérieur L’implantation du poste de transformation élec- Des dispositions adéquates sont prises pour
d’un bâtiment. trique et de comptage doit être prévue en prio- éviter toute remontée de gaz (H2S, méthane), par
(3)
Norme NF C 13-200, rité en limite de propriété afin d’éviter aux exemple par une mise en surpression, et toute
Installations
agents EDF de pénétrer sur le site ; à défaut, à poussière par le choix de l’indice de protection IP.
électriques à haute
tension. Règles. l’extérieur des bâtiments d’exploitation pour les
(4)
Norme NF C 15-100, grosses unités. Les voyants, indicateurs, boutons, organes de
Installations réglage, devant être utilisés ou manœuvrés par du
électriques à basse Les armoires de puissance et de commandes personnel d’exploitation non-électricien, sont
tension. Règles. doivent être installées dans des locaux indépen- ressortis en façade des armoires et coffrets ainsi
(5)
Armoires dants des postes de travail permanents. qu’une prise de courant, protégées par un
électriques. Guide
disjoncteur différentiel à haute sensibilité 30 mA,
pratique destiné
à améliorer la Le régime du neutre est choisi en fonction des destinée aux interventions de maintenance.
sécurité d’exploita- besoins d’exploitation et des risques (en particulier
tion des armoires et du risque d’explosion). Il faut prévoir, en cas d’utilisation d’automates
coffrets électriques industriels, des cartes électroniques de réserve
de tension inférieure
Dans le cas d’utilisation de châssis basse tension afin qu’en cas de défaillance, toute intervention
à 1 000 V.
INRS, ED 46. (230 V – 400 V), sans armoires, dans des locaux reste possible ou que le système soit entièrement
basse tension spécifiques à accès réservé, toutes et immédiatement secouru.
les parties actives sous tension doivent être Afin de réserver des possibilités d’adjonctions
inaccessibles ou protégées à l’aide d’écran isolant futures, dimensionner les différents volumes des
et transparent. coffrets ou armoires (volume général, goulottes
de câblage, borniers de raccordement, rails d’en-
Indices de protection clipsage) de façon à permettre d’installer 20 % de
possibilité nouvelle globale(4) (5).
Les matériels sont choisis en fonction des
influences externes et de l’environnement spéci- Dans chaque coffret ou armoire, un dispositif
fique des postes de travail : sites humides et non permettant le rangement des plans électriques
isolants, sites poussiéreux, nettoyage à la lance(1). doit être prévu.
Les coffrets et les prises électriques soumis aux
projections d’eau ou aux intempéries ont un Répartir des coffrets équipés de prises de courant
degré de protection adapté. à destination des interventions pour mainte-
nance, à proximité des installations.
Protection contre la foudre
Pour connecter ponctuellement des appareillages
En fonction des risques locaux, les installations électriques supplémentaires (pompes, unités de
électriques du site (armoires générales intérieures mesures...), des coffrets électriques sont installés par
et armoires ou coffrets extérieurs) sont protégées secteur géographiques. Ils sont équipés de prises de
contre la foudre. courant (protégées 30 mA) en nombre suffisant pour
que les rallonges électriques n’excèdent pas 20 m.
Contre les contacts indirects, les dispositions Câblage à proximité des bassins
suivantes sont appliquées :
liaison équipotentielle des masses, Les boîtes de raccordements électriques ainsi que
raccordement à une prise de terre, les câbles sont facilement accessibles. Ils n’expo-
mise en place à l’origine de chaque circuit ou sent pas les opérateurs à des postures dange-
groupe de circuits, de dispositifs de protection des- reuses. Leur implantation limite les risques de
tinés à séparer ces circuits automatiquement de chutes d’outils (tournevis…) dans les effluents
leurs alimentations et adaptés au régime de neutre (voir figures 3.1 et 3.2).
(par exemple : disjoncteurs différentiels, fusibles…).
Coffret de Chaîne
distribution
Poire
Boitier de Collier de
raccordement réglage
Support Effluents
de câbles
Lest
Effluents
Effluent
Bibliographie
3.2.2 Maintenance des installations depuis des échafaudages roulants ou des
d’éclairage artificiel plates-formes élévatrices de personnel (voir
Code du travail,
(1) § 3.7.3 “Plates-formes élévatrices mobiles de
articles R. 232-7 et Éclairage intérieur des locaux et personnel”). Dans ce cas, prévoir notamment
R. 232-7-8. des installations(1) des zones permettant l’accès et le déploiement
de ceux-ci (voies ou zones bituminées, par exemple)
Autres références : Afin de faciliter la maintenance de l’éclairage et ou choisir l’emplacement des luminaires près de
- Norme NF EN 418,
des réseaux électriques, l’éclairage de chaque telles zones.
Sécurité des
machines. local est prévu, sauf si la taille ou son utilisation
Équipement d’arrêt ne le justifient pas, par au moins deux circuits Éclairage mobile
d’urgence. Aspects indépendants, avec possibilité de consigner
fonctionnels. chaque zone indépendamment l’un de l’autre. Pour tous les cas où un éclairage fixe ne peut être
Principes de
Les dispositifs d’éclairage sont conçus de telle mis en place dans les lieux qui nécessitent des
conception.
manière que soit possible, sans risque de chute interventions humaines ponctuelles (poste de
- Sécurité des
machines et des (notamment dans les bassins), toute opération de relèvement, postes d’exhaure, bâche à boue,
équipements de nettoyage et de maintenance des appareils et des etc.), des prises fixes de type industrielle doivent
travail. Moyens de coffrets d’alimentation. être installées au plus près des points d’utilisa-
protection contre tion pour alimenter les différents éclairages
les risques
Pour cela, l’accès à ces dispositifs est prévu prio- mobiles nécessaires en fonction des types de
mécaniques.
INRS, ED 807. ritairement dans l’ordre suivant : locaux (enceintes conductrices, humides, atmo-
- Conception des depuis le sol, par exemple par utilisation de can- sphère explosive…) (voir dans § 3.2.1 “Arrêt
équipements de délabres à variation de hauteur. Dans le cas de can- d’urgence” et “Protection contre les contacts
travail et des moyens délabres basculants, l’attention est attirée sur l’in- indirects”).
de protection. teraction possible avec les piétons et les véhicules ;
INRS, ED 804.
depuis des niveaux supérieurs (passerelles, Éclairage de sécurité
plates-formes fixes, planchers, toitures en terrasse...)
munis de protections contre les chutes de hauteur de Un éclairage par installation fixe est à prévoir dans
façon que les interventions soient possibles sans tous les lieux de travail.
générer des risques supplémentaires de chute, c’est- Le tableau 3.1 résume les minima pour des locaux
à-dire que le travail soit prévu de plain-pied (par qui ne sont situés ni dans un ERP (établissement
exemple par utilisation de supports de lanternes recevant du public), ni dans un IGH (immeuble
orientables, pivotants ou à variation de hauteur) ; de grande hauteur).
1) Local avec effectif ≥ 100 et densité Éclairage d’ambiance ou anti-panique - 5 lumens/m2 (5 lux) minimum, uniformément
d’occupation > à une personne par 10 m2. réparti.
2) Dégagement de superficie > 50 m2 soit - autonomie ≥ 1 h.
pour local cité en 1), soit commun à un - foyers lumineux espacés de D ≤ 4 fois leur
ensemble de locaux cités en 3) totalisant hauteur au-dessus du sol.
plus de 100 personnes.
5) Locaux tels que cantines, restaurants, Minimum dito ci-dessus + minimum de la Minimum dito ci-dessus + minimum de la
salles de réunion, salles de conférence. réglementation des ERP. réglementation des ERP.
1 - Minima pour locaux situés ni dans un établissement recevant du public (ERP) ni dans un immeuble de grande hauteur (IGH). Dans le cas de locaux situés soit dans un IGH, soit dans
un ERP, respecter la réglementation spécifique à ces lieux.
2 - Valeurs minimales données à titre indicatif qui pourront être augmentées selon l’évaluation des risques.
Locaux sans travail physique : Travail assis du type : écriture, frappe à la machine, dessin, couture,
comptabilité.
Ateliers et locaux avec travail physique léger : Travail assis ou debout du type : assemblage ou triage de matériaux
légers, percement ou fraisage de petites pièces, bobinage, usinage
avec outil de faible puissance, déplacement occasionnel.
Autres ateliers et locaux : Travail soutenu.
Travail intense.
Bibliographie
3.5.1 Généralités Il est prévu tout dispositif pour empêcher l’écrase-
ment par les galets de roulement : par exemple, des
(1)
Décret du 9 juin En fonction de la fréquence et de la pénibilité du dispositifs chasse-main fixés sur le pont-roulant
1993. travail, la préférence est donnée aux moyens de situés à l’avant et à l’arrière de chaque galet ou un
(2)
Norme NF E 52-095, levage motorisés. dispositif empêchant l’accès. Si la commande des
Levage et manuten- ponts est automatique, il est prévu soit l’impossibi-
tion. Treuils à bras,
Prévoir des moyens de levage pour la manuten- lité de survoler les zones où peuvent se situer des
à tambour.
Règles générales tion des pièces supérieures à 25 daN. personnes, soit l’impossibilité pour les personnes
de construction. Le choix et l’implantation de ces moyens doivent d’accéder aux zones d’évolution du pont (protection
Épreuves. être définis dès la conception, afin d’être pris en périphérique avec verrouillage de l’accès...).
compte dans le calcul des structures(1). Pour les poutres roulantes, un moyen d’accès et
Autres références : un poste de travail sécurisés sont prévus pour
- Code du travail, Les dispositifs de levage fixes et leurs postes de intervenir au niveau des organes mobiles.
articles R. 235-2-4
commande sont implantés et conçus de façon que
à R. 235-2-7 et
: Bennes preneuses ou grappins sur ponts-
R. 232-5 à R. 232-5-8.
- Annexe 1 (règles les opérateurs ne se trouvent jamais sous les roulants
techniques de charges ;
conception et de les charges puissent passer directement du Une zone de garage du pont est prévue pour per-
fabrication, points moyen de transport au lieu d’exploitation et inver- mettre le remplacement et/ou la maintenance de
4-1 à 4-3-4) du livre
II du code du travail
sement et que les pièces manutentionnées la benne ou du grappin.
citée par l’article passent par-dessus les garde-corps (voir § 3.7.10 Cette zone de garage est permanente et d’une
R. 233-84-23 “Garde-corps fixes”). dimension supérieure d’au moins 2 m à l’empatte-
« Fluides, énergies, ment maximum de la benne preneuse ou du grappin.
installations Le poste de commande permet une vue totale sur Dans le cas d’une utilisation manuelle, l’opérateur du
lourdes ».
la zone de manœuvre. pont-roulant voit directement la totalité de la fosse.
Tambour de renvoi
ou arrière, ou de pied
Les passerelles, les galeries surélevées, les Le fournisseur d’un équipement indique les zones
Bibliographie
plates-formes et planchers sont conçus de façon à de maintenance de son matériel et les contraintes
(1)
Norme NF X 35- prévenir les risques de chute des personnes et d’espace liées à ces opérations. Il détermine une
107, Ergonomie. supporter les charges correspondant aux équipe- largeur minimale pour accéder à ces zones de
Dimension des ments et matériaux en place, mais aussi à ceux maintenance (0,80 m pour les accès habituels ;
accès aux machines
et installations.
manutentionnés ou stockés pendant les opéra- 0,60 m pour les accès occasionnels, sauf pour les
(2)
Code du travail, tions de maintenance. accès en cul de sac de plus de 3 m : 0,80 m(1) (2)).
article R. 233-6. Les éléments de planchers amovibles sont limités
La largeur minimale de passage libre des passe- au strict nécessaire. Ils doivent alors être munis
relles et des galeries sera de 0,80 m pour les de poignées escamotables ou de dispositifs de
passages habituels. manœuvre sur articulations. Ils doivent pouvoir
Lors de l’étude de l’implantation, veiller à ce que être fixés à leur support pour le rétablissement de
les équipements et machines soient dégagés afin la circulation et n’être démontables qu’à l’aide
de faciliter la circulation autour d’eux lors de d’un outil.
l’exploitation et de la maintenance.
Toutes les surfaces sont antidérapantes vis-à-vis
Par principe, éviter les obstacles autour des équi- des produits potentiellement glissants pouvant
pements. les souiller et conçues de telle façon à éviter les
stagnations d’eau (pente, caillebotis…).
Apporter une attention particulière à l’espace laissé Il ne faut pas d’accès permanent banalisé vers les
entre une machine ou un équipement de travail et zones à risques d’asphyxie, de noyade, d’enseve-
un mur ou d’une ouverture pratiquée dans un mur. lissement, et dans les espaces confinés.
Détail :s
Trappe de fermetures
Trappe s
avec barreaudages
de fermetures
(extraction matériels)
montée sur s
gonds
espacements
≤ 200 mm
Barreaudage (articulé,s
Béquille
angle ouverture < 90 °,s
indépendant, s
espacement < 20 cm)
α < 90 °s
Figure 3.5 Exemple de fosse avec une extraction de matériels ou des opérations ne nécessitant pas un accès de personne.
Le second principe consiste à prévoir, dans le cas Les trappes demandant un effort supérieur à
Bibliographie où l’intervention de l’homme ne peut pas être 25 daN ont un dispositif de manutention (potence
Norme NF EN 124,
(1) évitée, un second accès spécifiquement réservé à demeure ou réservation pour potence mobile,
Dispositif de à cet effet. autre dispositif de préhension pour les tampons
couronnement et de La trémie est dans ce cas sans barreaudage, mais lourds…).
fermeture pour les équipée d’un garde-corps périphérique avec por- Au droit des équipements à relever où il y a risque
zones de circulation
tillon verrouillable (serrure et clé). de chute (pompes, agitateurs…), il est prévu sous
utilisées par
les piétons et Pour faciliter le balayage de l’enceinte avec de la trappe d’accès, des barreaux espacés de 20 cm
les véhicules. l’air neuf, la trémie de passage des hommes est maximum, montés sur charnières, indépendants
placée à l’opposé de la trémie de passage des les uns des autres ou toute autre protection
matériels définie par le premier principe. Ses collective permanente et fixe du type garde-corps.
dimensions doivent permettre le passage des
équipes de secours (pompier équipé de
bouteilles), et d’un brancard. 3.7.9 Caillebotis
Tous les tampons et trappes (pour hommes Choisir un caillebotis dont la maille est de 20 x
comme pour matériels) doivent résister à une 20 mm maximum.
charge : Éviter les caillebotis dans les zones situées au-
conforme à la norme(1) et appartenant au moins dessus de lieux de passage et de présence de per-
au groupe 4 (classe minimale D 400) pour les sonnel, à proximité de postes de préparation de
zones accessibles aux véhicules et engins auxi- produits corrosifs, ainsi que dans les endroits
liaires de manutention (transpalettes, portiques soumis à projection par le dessous (turbine, etc.).
mobiles, etc.) (voir § 2.2.1 « Circuit des piétons et Les caillebotis sont adaptés aux ambiances
des visiteurs ») ; corrosives existantes et respectent les normes
conforme à la norme(1) dans les domaines correspondantes. En cas de nécessité de découpe
piétonniers (groupe 2 – classe B 125 et groupe particulière, on veillera à restituer leur résistance
3 – classe C 250). d’origine.
3.8 Stockages
3.8.1 Stockage des liquides Les accès permanents (échelles, échelons...) sont
et des boues à exclure (voir § 3.7 “Accès aux installations fixes
et aux équipements”).
Les fosses de stockage de liquides ou de boues et
les postes de relevage présentent des risques Isolation du stockage de liquides et de solides
de chute, de noyade, d’asphyxie et d’intoxication
pendant les opérations d’exploitation, de La nécessité d’isoler une fosse, une cuve ou un
surveillance et de maintenance. silo pour intervention n’est pas fréquente.
Cependant, en l’absence de moyens permanents,
Après une analyse des besoins et des risques, cette opération peut s’avérer délicate et comporter
on détermine le type des cuves (aériennes ou des risques importants. La mise en place de vannes
enterrées) et leur implantation. On privilégie le cadenassables (ou d’autres dispositifs d’isolation)
gravitaire si la viscosité des produits le permet : vis-à-vis de l’entrée ou de la sortie de solides et/ou
remplissage gravitaire par le haut et vidage gravi- de liquides (y compris lors du chargement par
taire par le bas s’il est possible de créer un camion) peut donc améliorer les conditions d’inter-
dénivelé, ce qui permet de plus d’obtenir une vention. C’est pourquoi cet aspect de la conception
ventilation entre des points “bas” et “haut” en cas ne doit pas être oublié lors de l’élaboration du projet.
d’intervention. Il est rappelé de bien identifier les vannes et de les
situer hors des voies de circulation, piétonnière et
Les pompes de relevage peuvent être : routière.
des pompes immergées, relevables, de préfé- Le diamètre des volants ou la longueur des leviers
rence à passage intégral pour limiter la présence sont dimensionnés pour limiter les efforts de
de panier de dégrillage sur le réseau, manœuvre.
des pompes à amorçage automatique situées L’accessibilité directe et les manœuvres de plain-
au niveau du sol. pied sont à privilégier.
Les détecteurs de niveau et les équipements
nécessitant une maintenance doivent pouvoir être Traitement des boues venant de l’extérieur
entretenus, vérifiés et réglés depuis le sol.
Il existe plusieurs types de boues : les boues de
Une signalisation permanente rappelle la dange- curage, les boues de traitement des autres sta-
rosité de l’équipement et la nécessité de contrôler tions, les boues de vidange des particuliers, les
l’atmosphère avant visite. effluents industriels compatibles...
Stockage des graisses Nota : Une attention particulière est portée lors
Bibliographie
de la conception pour éviter les projections,
Norme NF EN
(1)
Les graisses sont stockées en bâche ouverte notamment au niveau des parois des chenaux et
12 573-2, Cuves (sauf si elles sont intégrées dans la chaîne de au droit des brosses.
statiques soudées
désodorisation) pour permettre la ventilation.
en matières ther-
Des dispositions contre les chutes de hauteur Bassins d’aération
moplastiques sans
pression – partie 2 : sont prises (caillebotis, garde-corps...).
calcul des cuves Pour les bassins aérés par brosses, un filin,
cylindriques Stockage des boues placé à 0,40 m au-dessus du plan d’eau et fixé
verticales.
à 2,50 m à l’amont de chaque brosse, commande
Le stockage des boues sèches ou déshydratées un arrêt d’urgence.
est réalisé à l’abri des vents pour éviter l’entraîne- Les bassins aérés par turbines flottantes sont
ment de poussières (risque mycologique des équipés d’un dispositif d’accès sûr aux turbines
boues compostées, cendres alcalines des boues (par exemple : quai comprenant un passage d’un
incinérées). mètre équipé de protection ; pour les bassins à
paroi inclinée, on peut utiliser un pont-levis).
Le sol permet un écoulement contrôlé des eaux Pour tous les bassins, des gaffes et des bouées
pluviales (pente et réseau d’égoutture) dont (avec ligne de jet suffisante) sont positionnées
l’enceinte périphérique est constituée d’un muret à proximité des zones à risques.
de contention résistant.
Les sols sont prévus
pour supporter les engins
de chargement.
Ces stockages présen-
tent des risques d’incen-
die et/ou d’explosion
traités au § 3.8.4
“Stockage en silos et
trémies”.
3.8.3 Stockage
en citernes
et réservoirs
Pour les clarificateurs, et plus particulièrement Les bassins devant être régulièrement curés, il est
sur les collecteurs périphériques, le risque de nécessaire de pouvoir y accéder en sécurité
chute lié aux opérations de nettoyage est réduit (moyens d’accès, consignation...) et de pouvoir
par le recours à un nettoyage automatique ou évacuer facilement les déchets. Une analyse des
semi-automatique (nettoyage par jet haute risques préalable définira les moyens à mettre en
pression ou brosses intégrées...) ; le recours au œuvre (conception et exploitation).
nettoyage manuel, s’il n’est pas totalement pros-
crit, n’est possible que depuis une zone sécurisée. Les bassins d’orage équipés d’augets peuvent
être consignés au niveau de la partie basculante.
Le risque de noyade devra être supprimé. Le
risque d’entraînement par l’évacuation du canal Les opérateurs suivent une procédure d’interven-
est éliminé par la pose d’une grille ou de tion du type espace confiné.
barreaux.
Lagunes naturelles et aérées
Le nettoyage avec l’opérateur dans le canal de sur-
verse est interdit à moins que, par conception, le Le lagunage est composé de plusieurs bassins et
canal de surverse forme garde-corps contre les des systèmes de by-pass permettent d’isoler une
chutes à l’intérieur ou à l’extérieur du bassin. Il est lagune lors des opérations de curage de manière
préconisé de nettoyer cette goulotte depuis l’exté- à pouvoir continuer l’exploitation sur les autres
rieur. Dans ce cas, par conception, le génie civil ouvrages.
formera garde-corps sur une hauteur de 1.10 m.
Pour les accès se reporter au § 3.7 “Accès aux Les lagunes proprement dites sont clôturées par
installations fixes et aux équipements”. une enceinte de hauteur minimale de 2 m placée
à au moins 4 m, sauf exception, des bassins
eux-mêmes. L’accès se fait par un portail (voir
§ 2.1 “Règles générales”).
Par ailleurs, il existe une clôture périphérique de
2 m de l’ensemble du site.
confinés.
quelques instants en vue de remettre les dépôts
INRS, ED 967. Prévoir dès la conception les dispositions pour en suspension ;
effectuer le remplissage et le vidage du réservoir • lorsque la topographie du terrain le permet,
de manière mécanique. donner à la canalisation de refoulement un tracé
atteignant rapidement le point haut afin qu’une
Poste de relèvement des eaux usées partie de la canalisation se vide après l’arrêt des
et des boues pompes.
La vidange de canalisation peut également être
Se reporter à la brochure Espaces confinés(1). obtenue par injection d’air comprimé (chasse
d’air).
Compte tenu de la dangerosité des espaces confinés,
il est rappelé la nécessité de les concevoir de implanter les équipements pour qu’ils soient
façon à éviter d’y accéder. accessibles depuis l’extérieur
Pour cela il faut : Pour les postes de relèvement, les échelles fixes
sont à proscrire pour ne pas banaliser l’accès au
éviter la formation de polluants fond de ces ouvrages (risque d’atmosphère dan-
- L’existence d’un dépôt ou d’un bio-film épais gereuse). Des équipements mobiles tels que les
(jusqu’à 3 mm) favorise la production de pol- échelles (voir § 3.7.1 “Moyens d’accès”) sont
luants. Il est souhaitable de se situer en dessous utilisés. Les points d’ancrage nécessaires à leur
de 0,3 mm. fixation sont prévus.
- Il est conseillé d’obtenir une vitesse d’écoule- Les postes de relèvement sont couverts par caille-
ment de l’effluent au-dessus de 0,7 m/s, voire au- botis, par exemple, afin d’assurer une ventilation
delà de 1 m/s, afin de favoriser l’oxygénation et naturelle.
tenter de limiter l’épaisseur du bio-film.
- Il est souhaitable que le temps de séjour dans le En cas de nécessité d’intervention sur un espace
réseau ne dépasse pas 4 heures car la prolonga- confiné pour une opération de nettoyage, de
tion du temps de séjour dans un réseau conduit à maintenance sur un équipement de travail
la septicité. présent à l’intérieur…, il est souhaitable de réali-
ser les travaux depuis l’extérieur. En cas d’impos-
éliminer les zones de dépôt sibilité, il faut, au-delà de procédures d’interven-
- Ajuster la vitesse de circulation de l’eau dans les tion très strictes, disposer et utiliser entre autres
réseaux : éléments :
• déterminer le diamètre de la canalisation pour - des matériels de contrôle étalonnés en fonction
obtenir une vitesse d’écoulement de 0,7 ou des risques potentiels (H2S, CH4, CO, O3, manque
0,8 m/s ; d’oxygène…) en bon état de fonctionnement et
• dans le cas de pompes pouvant fonctionner indi- adaptés au type d’espace confiné. La présence
viduellement ou simultanément, il faut privilégier de détecteur fixe permanent ne dispense pas
l’installation de plusieurs conduites de refoulement d’utiliser des détecteurs portables ;
(une par pompe) afin de maîtriser la vitesse réelle. - des moyens d’assainissement de l’air (ventila-
- Ajuster le temps de séjour dans la bâche : tion mécanique) et de nettoyage de la fosse
• maintenir un temps de séjour court en abais- (camion hydrocureur…) ;
sant le contacteur de niveau haut lorsque le - des moyens d’accès et d’évacuation adaptés, un
débit de l’effluent est très faible par rapport au dispositif d’accrochage est prévu au-dessus des
débit nominal. Cette situation se rencontre, par fosses, de façon à assurer la descente et la remon-
exemple, au début de création d’un lotissement, tée en sécurité d’un intervenant (mise en place
durant la morte saison dans une station bal- d’une potence avec treuil de relevage mécanique
néaire, ou durant le week-end dans une zone motorisé et stop-chute intégré).
comportant des immeubles de bureaux. En cas d’intervention à plusieurs dans la fosse les
- Éliminer des zones de dépôt : dispositifs de sécurité sont doublés avec la présence
• prévoir en fond d’ouvrage (notamment regards de deux opérateurs au lieu d’un à l’extérieur(1).
et postes de relèvement) des cunettes (formes
de pentes) évitant les zones de stagnation et Lorsque la couverture des postes de relèvement
dirigeant les produits de décantation vers la est nécessaire (dégagements d’odeur, circula-
zone d’aspiration des pompes ; tion...), son ouverture est maximale pour faciliter
• homogénéiser les effluents de la bâche de les interventions. Une ventilation du poste (méca-
relevage au moment du démarrage des pompes. nique en cas de pollution spécifique) existe, tant
C’est pourquoi ce type de disposition est à éviter, Lorsqu’en outre la substance présente des
sinon le local où évolue le personnel sera assaini risques d’explosion :
(voir § 3.3 “Assainissement de l’air et ventilation”). Le “zonage” requis par la réglementation ATEX
est réalisé autour du véhicule de livraison et de la
Aire de déchargement et maîtrise des capacité de rétention des déversements acciden-
déversements accidentels tels à la suite d’une étude spécifique.
Douches de sécurité et lave-œil Si le transport des boues avant évacuation est fait
Bibliographie
par transporteur à bande, celui-ci respecte les
(1)
Norme ANSI Z Actuellement, aucune norme française ne fixe les recommandations du § 3.6.2 “Manutention conti-
358-1, Douches et exigences minimales devant être respectées par nue. Transporteurs à bandes”.
lave-œil d’urgence.
ces équipements. Toutefois, il est possible de se Les matériels de déshydratation présentant des
(2)
Norme DIN 12-
899, Partie 1, référer à la norme américaine(1) ou aux normes dangers sont mis en sécurité aux moyens de
Installations de allemandes(2). grilles de protection, barrages immatériels qui
laboratoire, stoppent le fonctionnement (voir § 6.4 “Machines
douches corporelles. Les règles minimales que l’on peut exiger d’une et équipements de travail spécifiques aux stations
Partie 2, douche de sécurité sont les suivantes : d’épuration”).
Installations de
utilisation simple et naturelle ;
laboratoire,
douches oculaires alimentation déclenchée par un système “coup Pour l’évacuation des boues par les véhicules,
(disponibles à de poing” ou une pédale, ou bien asservie à la une aire de manœuvre avec pentes, siphons de
l’AFNOR). pénétration dans la zone d’arrosage (car l’utilisa- sols ou caniveaux et arrivée d’eau de lavage, est
teur peut être en état de cécité partielle ou totale). installée devant et/ou dans le local.
Pour le positionnement des installations, la consi- Afin de pouvoir stocker le matériel et les maté-
dération la plus importante à prendre en compte riaux utilisés pour les opérations de maintenance
est que la gravité des conséquences des lésions (pièces de rechange, éléments d'échafaudage,
oculaires décroît avec la rapidité d’intervention. matériaux…), prévoir la surface et le volume
Ainsi les douches sont au plus près de la zone de nécessaires.
risque : 10 m maximum de la source, au même niveau L’objectif principal est de pouvoir amener en
et d’un accès sans obstacle (porte, par exemple). sécurité, dans leur lieu d’utilisation, les produits
ou matériels stockés avec les moyens de manu-
tention mécanique adaptés. On recherche ainsi la
3.9.4 Local de traitement des boues proximité entre les lieux de stockage et les lieux
d’utilisation.
Le traitement des boues (table d’égouttage, filtre-
bande, filtre-presse ou centrifugeuse) est dissocié Préciser dans le projet :
des autres activités, dans un local spécifique. Il les types de stockage (au sol, palettiers…),
est équipé d’un lave-œil ainsi que d’un système les surfaces en m2 nécessaires pour chacun des
de ventilation respectant les recommandations du stockages prévisibles,
§ 3.3 “Assainissement de l’air et ventilation”. l'emplacement de ces stockages,
L’opportunité d’un traitement acoustique du local la résistance des sols ou planchers de ces
centrifugeuse est étudiée, par exemple. emplacements.
Structures
des bâtiments
4.1 Sols
Les critères principaux à prendre en compte sont : Pour les stations d’épuration, le choix du revête-
Bibliographie
ment de sol est un point extrêmement important
Liste des
(1)
la résistance du sol à l'usure et à la déformation pour les deux raisons suivantes : les glissades et
revêtements de pour éviter les détériorations (fréquence pour les les chutes de plain-pied, mais aussi pour les
sol dans les locaux piétons ; fréquence, charge maximale et type de risques de contamination biologique. À ce titre, il
de fabrication
roues pour les chariots et les transpalettes) ; est important de définir les moyens de nettoyage
de produits
alimentaires. les caractéristiques liées directement à l'hygiène (produits chimiques, jet, brosses, etc.) en même
CNAMTS/ Direction et à la sécurité : temps que la nature des revêtements de sols
des risques - adhérence pour éviter les glissades, par exemple (résistance à la corrosion…).
professionnels. pour les sols susceptibles d’être souillés par des
polymères, Dans le cas où il peut y avoir des produits glis-
- résistance chimique à certains produits (acides, sants sur le sol (floculants…), un revêtement anti-
solvants, détergents…), dérapant est choisi.
- facilité de nettoyage. Les revêtements de sols retenus sont définis dans
l’offre de l’entreprise.
Choix entre les revêtements
Conditions de pose
Le choix entre les différents revêtements indus-
triels dépend essentiellement du type d'activité Dans les locaux où le nettoyage doit se faire à
concerné : grandes eaux ou lorsque le déversement ou
l'égouttage de liquides est prévisible, mettre en
Les carrelages antidérapants : ils sont privilé- place des pentes de 1,5 à 2 % dirigées vers des
giés pour les laboratoires et les locaux du type dispositifs de recueil (caniveaux, grilles, siphons
sanitaire (1) et permettent d'atteindre des coeffi- de sols).
cients de frottement élevés (supérieurs à 0,30). Il est très important de concevoir ces formes de
Les revêtements en béton : un renforcement de pente pour évacuer les liquides.
la couche en surface (béton de fibres d'acier,
ciment haute résistance d'agrégats durs de type À l’extérieur des locaux, une pente de l’ordre de
corindon) et un traitement anti-poussière de la 2 à 3 % pour les aires de lavage, les zones de cir-
surface est conseillé. culation et les zones de travail est préconisée,
Les revêtements en résine à charge de quartz : avec un caniveau de récupération en point bas.
ils sont privilégiés pour les sols où les risques de Les siphons de sol et les grilles seront implantés en
glissade sont élevés. Les résines à charge de dehors des aires et allées de circulation des trans-
quartz sont conseillées car elles permettent d'at- palettes, des chariots automoteurs, de manière à
teindre des coefficients de frottement élevés (1). éviter les à-coups générateurs d'autres risques.
- Norme NF X L'ÉQUIPEMENT
ANTI-ACIDE
E
D'
UR C
08-003, Symboles GEN
OBLIGATOIRE
graphiques
et pictogrammes.
DOUCHE
Couleurs et signaux DE
de sécurité. SÉCURITÉ Obligation générale
(accompagnée le cas échéant
- Signalisation de d'un panneau additionnel)
santé et sécurité
au travail.
INRS, ED 777.
Figure 4.1 Quelques panneaux de signalisation de sécurité.
Atelier Entrée/
sortie
Salle Salle
de pause Douches pour repas
Lavabos Lavabos
sanitaires sanitaires
Armoires Armoires
dépôts fournitures
Vestiaire (vêtements (vêtements Vestiaire
(vêtements de travail de travail de travail (vêtements de ville)
« sales ») « sales ») propres)
Bruit, incendie,
explosion
5.1 Bruit
5.2 Incendie
Dans le cas de l’autoinflammation lors du stockage Pour les accès, se reporter également au § 2.4
de boues séchées, se reporter au § 3.8.4 “Passerelles, galeries surélevées, plates-formes,
“Stockage en silos et trémies”. planchers”.
Bibliographie 5.3.1 Origine des risques (1) atmosphère explosive. Dans tous les cas, on réali-
sera un confinement (couverture du canal, parois
Les mélanges
(1)
Dans les usines de traitement des eaux résiduaires, pleines et vitrées encoffrant le puits et le rele-
explosifs 1. l’atmosphère peut devenir explosive ou toxique : vage) de cette zone de captage des polluants
Gaz et vapeurs.
sous l’effet de la concentration de gaz inflam- chimiques toxiques avec extraction mécanique
INRS, ED 911.
mables dégagés par l’arrivée des effluents ou garantissant la mise en dépression du volume,
au dépotage des camions de curage des réseaux. sans zone morte.
Les plus fréquents sont les hydrocarbures et les
effluents industriels ;
sous l’effet de dégagement gazeux des produits 5.3.2 Mesures de prévention
traités qui peut se produire en exploitation normale spécifiques aux usines d’épuration
ou lors d’un arrêt provoquant une immobilisation
des boues, dans lesquelles il faut craindre la Pour les mesures de prévention, se reporter
présence de gaz tels que le méthane et le gaz également à la brochure INRS ED 820 : Guide pra-
biologique qui diffèrent du méthane par son tique de ventilation n°19, Usines de pollution des
mélange avec d’autres composants (CO2, H2S, H2, eaux résiduaires et ouvrages d’assainissement.
mercaptan, etc.)
C’est pourquoi il faut prévoir des détecteurs après Pour la zone à risque d’explosion, les principales
analyse des risques (CH4, H2S, etc.) sur chaque mesures de prévention à mettre en œuvre sont :
point à fort risque (chambre d’arrivée et/ou de la réalisation d’une installation électrique adaptée ;
relevage, local dessablage-dégraissage, fosse à la détection en permanence du risque par
boues, zone des digesteurs, etc.). mesures explosimétriques de CH4 ou autre avec
contrôle d’accès associé ;
Il est recommandé de réaliser, en tête de l’usine, l’installation d’une ventilation spécifique des
un ouvrage fermé normalement inaccessible tel locaux ou des volumes clos (stockage de boues,
qu’une chambre d’arrivée, une fosse de pom- digesteur, prétraitement...).
page… Cet ouvrage sera muni d’un système redon-
dant de détection permettant de signaler immé- Un panneau placé près des accès aux digesteurs
diatement la présence de vapeurs toxiques ou rappelle la nature du risque, l’interdiction de
inflammables dans l’effluent. Cet ouvrage doit être fumer, d’effectuer des travaux par points chauds
ventilé. En marche normale, l’air extrait est dirigé sans autorisation, et l’utilisation éventuelle d’un
vers l’installation de désodorisation. détecteur d’atmosphère portatif si celui-ci n’est
Lorsqu’une atmosphère explosive est décelée, un pas à demeure.
réseau de rejet direct, dont les équipements sont Un périmètre de sécurité est matérialisé par une
utilisables en atmosphère explosive, évacuera signalisation adaptée.
l’air extrait. Ceci permet d’éviter d’équiper
l’ensemble du réseau général de ventilation et les Voir également les mesures de prévention définies au
équipements du local en matériels utilisables en § 3.8.4 “Stockage en silos et trémies”.
Conceptionet fabrication des Pour les machines complexes ou intégrées dans une
équipements de travail ligne ou des bâtiments, le concepteur-réalisateur
fournit au maître d’ouvrage, au stade des études
On se reportera au début de la présente brochure de réalisation et, avant la réalisation des plans de
pour l’intégration de la prévention à la conception détail, une analyse de risques qui est complétée
(voir § 1.1 “Intégration de la prévention à la au fur et à mesure de leur avancement.
conception des machines et des équipements de
travail”, § 1.2 “Intégration de la sécurité à la Cette analyse comprend en outre un document
conception des usines et des lieux de travail”, précisant les moyens d’accès et de levage des
§ 1.3 “Analyse préliminaire des risques”). équipements pour toutes les opérations de
maintenance.
Le constructeur (concepteur-réalisateur de la station)
fournit, dans le cahier des charges, l’analyse
préliminaire des risques des équipements.
Séparation Mise hors tension de tous Suppression des arrivées de tous Coupure de la transmission
les circuits de puissance les fluides ou solides de façon de toutes les formes d’énergie
1 1
et de commande de façon pleinement apparente y compris de façon pleinement apparente
1
pleinement apparente y compris les circuits auxiliaires y compris secours et
les alimentations de secours accumulation d’énergie
Condamnation Verrouillage par un dispositif matériel difficilement neutralisable, dont l’état est visible de l’extérieur, réversible
uniquement par un outil spécifique personnalisé pour chaque intervenant
Dissipation Mise à la terre et en court- Vidange, purge, nettoyage Mise au niveau d’énergie
(rétention/confinement) circuit des conducteurs (décroûtage…) le plus bas par :
(opération à réaliser - arrêt des mécanismes,
après la vérification) Élimination d’une atmosphère y compris volants d’inertie,
inerte ou dangereuse - mise en équilibre mécanique
Décharge des condensateurs stable (point mort bas) ou,
Ventilation à défaut, calage mécanique
- mise à la pression atmosphérique
Identification Elle a pour but de s’assurer que les travaux seront effectués sur l’installation ou l’équipement consigné
Pour cela, les schémas et le repérage des éléments devront être lisibles, permanents et à jour.
1 - C’est-à-dire soit par la vue directe du dispositif de séparation, soit par un asservissement fiable entre la position de ce dispositif et celle de l’organe extérieur de
manœuvre reflétant cette position.
Les consignations doivent être réalisées en un Les tampons et les trappes peuvent être équipés
seul dispositif par départ ou zones dangereuses de dispositifs de verrouillage ou d’interver-
en fonction d’une analyse de risques faite au rouillage et de signalisation indiquant qu’une
préalable (par exemple : le tapis d’alimentation intervention est en cours.
Note :
Ce qui convient dépend de l’application
et du type de machine.
Tableau 6.2 Résumé des prescriptions applicables aux catégories des parties de système de commande relatives à la sécurité
(norme NF EN 954-1, § 6.2).
1 - La catégorie n’est pas destinée à être utilisée dans un ordre ou une hiérarchie quelconque par rapport aux prescriptions de sécurité.
2 - L’appréciation du risque indiquera si la perte totale ou partielle de la fonction de sécurité provenant de défauts est acceptable.
Protection de Barrages
zone surfacique immatériels
Protection Balayage
de zone de zone
volumétrique Infrarouge passif
et/ou
Détection actif
de la présence Vision
humaine dans la Ultrasons
zone de danger Hyperfréquences
Protection Bordures
de proximité sensibles
(bords, barres,
Détection au pare-chocs)
voisinage immé-
diat d’un groupe Cellules
dangereux monofaisceau
Sans dispositif de verrouillage Protecteurs rarement manœuvrés (par exemple : une fois par semaine)
Protecteurs de courroies, d’éléments de transmission de puissance
Avec dispositif de verrouillage à un seul interrupteur à manœuvre positive Protecteurs appelés à être démontés et remontés occasionnellement (par
d’ouverture ou deux détecteurs de position à commande non mécanique exemple : une fois par jour) lors d’opérations telles que réglage, changement
(inductifs, magnétiques, etc.) d’outillage ou de fabrication avec un risque de fonctionnement inopiné
Protecteurs latéraux de presses
Avec dispositif de verrouillage à un seul interrupteur à manœuvre positive Protecteurs manœuvrés occasionnellement (par exemple : dix fois par jour)
d’ouverture ou deux détecteurs de position à commande non mécanique Protecteurs de transmissions
(inductifs, magnétiques, etc.) Protecteurs pour zone de réglage
Avec dispositif de verrouillage à deux interrupteurs à manœuvre positive Protecteurs manœuvrés fréquemment (2)
d’ouverture (par exemple : plusieurs fois par heure)
Avec dispositif d’interverrouillage (mécanique, électromécanique, Doit être utilisé lorsque le temps de mise à l’arrêt est supérieur
pneumatique, à transfert de clé, etc.) au temps d’accès(2)
Machines tournantes avec inertie
Protecteurs réglables sans outils Cas où l’on veut restreindre l’accès aux éléments mobiles dans les zones
où une ouverture est nécessaire notamment pour le passage d’outils ou
de produits
Bibliographie
6.4.1 Dispositions particulières Les pompes doseuses sont installées au-dessus
de la cuve de rétention du réactif considéré et
Norme NF EN 294,
(1) Vannes installées en regards ou chambres enterrées chacune est équipée :
Sécurité des Leur accès est fermé à l’aide d’un caillebotis ou d’une soupape de sécurité (s’ouvrant en
machines. d’une tôle sur charnières et doté d’une béquille surpression vers la rétention) ;
Distances de de retenue. de conduites amont et aval montées par
sécurité pour vissage plutôt que par collage ;
empêcher l’atteinte
de zones
Si nécessaire, un accès par échelle fixe ou par de vannes manuelles amont et aval pour isole-
dangereuses maillons d’échelle fixés sur la structure avec ment et dépressurisation avant intervention ;
par les membres crosse de maintien à disposition est prévu. d’un clapet taré pour éviter les siphonnages et
supérieurs. d’un ballon amortisseur pour éviter les vibrations
Les commandes d’ouverture-fermeture des des conduites de refoulement des pompes à
vannes peuvent être réalisées depuis l’extérieur, membranes.
le modèle de vanne et son montage sont choisis
et conçus à cet effet. Par ailleurs, il faut réduire les cheminements
aériens qui peuvent exposer les opérateurs à
Les dimensions de l’ouvrage permettent le des projections, sinon prévoir des doubles
démontage du matériel installé. enveloppes.
Pompes Vis
Un moyen de levage (fixe, permanent) et de Dans le cas de vis en auge fermée et non en
manutention (points d’ancrage, rail, etc.) est charge(1), il est nécessaire de prévoir autant que
prévu au-dessus de chaque équipement d’un possible une ouverture grillagée placée sur un
poids supérieur à 25 daN. capot permettant une inspection visuelle directe
sans avoir à le démonter avec respect de la
En amont et aval de chaque pompe, des vannes norme.
d’isolement sont implantées.
Un dispositif électrique (verrouillage) et méca-
Pompes immergées nique (système d’emboîtement en cascade)
Il faut s’assurer que : entraîne l’arrêt de la vis lors de l’ouverture des
la chaîne de manutention et le câble d’alimen- capots.
tation sont accessibles depuis une position nor-
male. Dans le cas de garde-corps métallique, Les moyens d’accès et de manutention pour les
prolonger les rails de guidage jusqu’à hauteur opérations de contrôle, la maintenance et les
de la lisse située à 1 m par rapport au sol ; éventuels démontages (escalier et passerelle ; rail
la pompe peut être retirée et remise sur son rail ou potence avec palan, etc.) sont mis en place.
sans que l’opérateur se retrouve à quelque
moment que ce soit au-dessus du vide ; Pont-racleur et autres équipements
l’appareil de levage permet l’extraction en une Pour éviter l’écrasement par les galets du pont-
seule manœuvre d’accrochage ou est équipé d’un racleur et le cisaillement par le pont lui-même, un
dispositif permettant le maintien en sécurité pour bouton d’arrêt d’urgence est implanté et situé à
un second accrochage (cas où la chaîne du palan proximité de la roue du pont et accessible depuis
ou du treuil est d’une longueur inférieure à la le sol.
hauteur de relevage de la pompe pour l’extraire
de son emplacement). Par conception, le carter du pont-racleur ne per-
met pas l’introduction aisée d’objets ou de parties
Pompes doseuses du corps humain (main, pied) sur le chemin de
Un écran de protection intégrale en cas de projec- roulement devant et entre les deux galets. Un
tion de produits chimiques est prévu. chasse-pierres est disposé devant le pont et
Un lave-œil est installé. orienté vers l’extérieur du bassin.
La centrifugeuse doit être placée dans un local L’accès en périphérie est protégé par construction
particulier, qui facilite la prise en compte de ces ou par une enceinte grillagée avec accès contrôlé
risques, sachant qu’en cas d’implantation dans un (verrouillage électrique, etc.).
hall d’évolution des salariés, il devient intéressant
d’installer la centrifugeuse à l’intérieur d’une Pour la trémie de déversement, voir § 3.8.4.
cabine ventilée et insonorisée.
Poste d’arrivée d’eau unifilaire
Filtre à bande Une ventilation permanente est assurée ainsi
On privilégie leur installation dans un local parti- qu’un accès facile et une aide à la manutention
culier où les dégagements nocifs sont captés au permettant le retrait des matériaux résiduaires
plus près de leur émission par une installation de (sable) et son accès est interdit en cas de panne.
ventilation spécifique.
Conception
et aménagement
des bureaux
7.1 Principes généraux
Les usines d’épuration ont en général des ouvrages les transferts des moyens et équipements ;
et des équipements qui peuvent être dispersés. Les les supports pour le démontage des équipe-
principaux risques sont les risques de noyade, les ments (palan, trépied fixe, etc.) ;
chutes de hauteur et de plain-pied, l’asphyxie, l’élec- la mise en place des dispositifs de levage ;
trisation, l’électrocution et la contamination biolo- le récapitulatif des moyens d’accès et de
gique. Le dossier DIUO et les notices d’instruction manutention pour la maintenance (de la part des
des équipements regroupent les procédures concer- fournisseurs) ;
nant plus particulièrement les points suivants : les interventions au niveau des ouvrages fermés
le synoptique des réseaux ; et espaces confinés (accessibilité au matériel et
le nettoyage des équipements et les points d’eau ; circulation, procédures d’accès, circulation, éclai-
la manutention des équipements ; rage, prises, travailleur isolé, appel de secours) ;
les sols glissants et les sols mal stabilisés ; les lampes germicides pour traiter les problèmes
la maintenance de l’éclairage extérieur, éclai- d’algues ;
rage artificiel ; les stockages et distribution de réactifs.
les trappes, dimensions des trappes et moyens
des purges ;
A Clarificateur 3.8.3
Clôture 2.1
Accès aux installations fixes 3.7 Conception des circuits de commande 6.3
Analyse préliminaire des risques 1.3 Contrôle et épreuves des moyens de manutention 3.6.1
Passerelle 2.4
H Panier de dégrillage 3.6.1
R
L
Rail de manutention 3.6.1
Laboratoire 3.9.3 Refus de dégrillage 3.8.2
Lagunes naturelles et aérées 3.8.3 Refus des dessableurs-dégraisseurs 3.8.2
Ligne électrique 2.1.1 Réseau d’eau potable 3.1.2
Local de maintenance des véhicules 3.9.1 Réseau eau non potable 3.1.3
Local de traitement des boues 3.9.4 Risque biologique 1.4
Locaux à pollution spécifique 3.3.3 Route 2.2
Locaux sociaux 4.4
O Sol 4.1
Organisation des circulations de piétons 2.2 Surfaces de stockage pour la maintenance 3.9.5
Organisation des flux de circulation 2.2 et 2.3 Stockage de chaux pulvérulente en vrac 3.8.4
Ouvertures dans des parois verticales 3.7.7 Stockage de chlore liquéfié 3.8.5
Stockage des boues sèches et déshydratées 3.8.2 Tampon, trappe d’accès 3.7.5
Stockage des liquides et des boues 3.8.1 Treuil de levage manuels 3.5.3