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Veille des Etats d’Europe centrale et

balte
N° 28/2018 Du 7 au 14 décembre 2018

Ensemble de la zone
M ARCHES FINANCIERS

POLITIQUE MONETAIRE
Taux d'intérêt (%)
Zone euro Rép. tchèque Pologne Hongrie
Taux de refinancement au Taux repo (de refinancement Taux de refinancement à 1 Taux de facilité de dépôt à 3
0,00 1,50 0,90
jour le jour* à 2 semaines)* 1,75 semaine* mois*

Taux de facilité de dépôt au Taux de facilité de dépôt au Taux de facilité de dépôt au Taux de facilité de dépôt au
-0,40 0,75 0,50
jour le jour jour le jour jour le jour jour le jour -0,15
Taux de facilité de prêt
Taux de facilité de prêt Taux Lombard (de facilité de Taux Lombard (de facilité de
0,25 2,50 marginal au jour le jour et à 0,90
marginal au jour le jour prêt marginal au jour le jour) prêt marginal au jour le jour)
2,75 une semaine
Réserves obligatoires 1,00 Réserves obligatoires 2,00 Réserves obligatoires 3,50 Réserves obligatoires 2,00
* Taux directeur
Sources : Banques centrales

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AFFAIRES EUROPEENNES
 La croissance du PIB atteint 1,6% dans la zone euro et 1,8% dans l’UE à 28 en g.a au troisième
trimestre 2018, Eurostat le 7 décembre. La tendance est ainsi au léger ralentissement économique puisque
qu’au deuxième trimestre 2018, la croissance avait atteint 2,2% dans la zone euro et 2,1% dans l’UE en
g.a. Au troisième trimestre, les plus forts taux de croissance ont été enregistrés à Malte (7,9% en g.a), en
Pologne (5,7%), en Lettonie (5,3%) et en Hongrie (5,2%), tandis que les plus faibles taux de croissance ont
été observés en Italie (0,7%), en Allemagne (1,2%) et en France (1,4%). Comparé au deuxième trimestre
2018, la croissance du PIB atteint 0,3% dans l’UE et 0,2% dans la zone euro. Les plus forts taux de
croissance ont été enregistrés à Malte (+3,6% en g.t), en Roumanie (+1,9%), en Lettonie et en Pologne
(+1,7%), tandis que la Lituanie (-0,3%), l’Allemagne et la Suède (-0,2%) et l’Italie (-0,1%) ont enregistré
une croissance négative. Au troisième trimestre 2018, les dépenses de consommation finale des ménages a
augmenté de 0,1% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE. La formation brute de capital fixe a progressé
de 0,2% tant dans la zone euro que dans l’UE. Les exportations ont diminué de 0,1% dans la zone euro et
elles ont augmenté de 0,3% dans l’UE et les importations ont progressé de 0,5% dans la zone euro et de
0,3% dans l'UE. La contribution des dépenses de consommation finale des ménages à la croissance du PIB
a été positive tant dans la zone euro que dans l’UE (+0,1pp). L’investissement a contribué légèrement à la
croissance tant dans la zone euro que dans l’UE. La contribution du commerce a été négative dans la zone
euro (-0,3pp) et neutre dans l'UE, tandis que la contribution des variations de stocks a été positive tant dans
la zone euro (+0,3pp) que dans l'UE (+0,1pp).
 Le nombre de personnes ayant un emploi a augmenté de 1,3% dans la zone euro et de 1,2% dans
l’UE à 28 en g.a au troisième trimestre 2018, Eurostat le 7 décembre. La plus forte croissance de l’emploi
a été enregistrée à Malte (4,9% en g.a), à Chypre et au Luxembourg (3,7% chacun), en Slovénie (2,8%) et
en Finlande (2,7), tandis qu’une baisse a été observé en Bulgarie (-0,9%). Eurostat estime qu’au troisième
trimestre 2018 239,3 millions de personnes avaient un emploi dans l’UE, dont 158,3 millions dans la zone
euro, soit un niveau historiquement élevé pour les deux zones. Comparé au deuxième trimestre, la
croissance du nombre de personnes ayant un emploi atteint 0,2% dans l’UE comme dans la zone euro au
troisième trimestre. Les plus fortes hausses de l’emploi ont été enregistrées à Malte (+0,9% en g.t), à Chypre
et en Lituanie (+0,8% chacun), en Lettonie, au Luxembourg et en Slovénie (+0,7% chacun), tandis que des
baisses ont été observées en Estonie (-0,8%), en Bulgarie et en Italie (-0,3% chacune), en Croatie et en
Pologne (-0,2% chacune) et en Roumanie (-0,1%). Eurostat estime que la croissance moyenne de la
productivité avoisine 1% par an depuis 2013 dans la zone euro comme dans l’UE.
 Plus d’un travailleur indépendant sur cinq dans l’UE a lancé sa propre entreprise en 2017, Eurostat
le 11 décembre. En 2017, plus de 228 millions de personnes exerçaient une activité dans l’Union
européenne, dont 33 millions environ en tant qu’indépendants. Les principales raisons invoquées pour
exercer une activité indépendante sont une opportunité (23%), continuation de l’entreprise familiale (16%),
pratique courante dans le secteur d’activité concerné (15%), horaires de travail flexibles (11%), ne pas avoir
trouvé de travail salarié (11%) et passage au statut d’indépendant demandé par l’ancien employeur (2%).
Les principales difficultés rencontrées par les travailleurs indépendants sont une charge administrative
élevée (13%) et les périodes sans client, sans commande ou sans projet (12%), les retards de paiement ou
le non-paiement (12%), les périodes de difficultés financières (9%), l’absence d’influence sur la fixation
des prix (8%) et l’absence de revenu en cas de maladie (8%). 28% des travailleurs indépendants déclarent
ne pas avoir rencontré de difficultés. Dans quinze États membres de l’UE, l’opportunité était la raison la
plus fréquemment avancée pour expliquer l’accès au statut d’indépendant, la proportion la plus élevée
s’observant en Bulgarie (42%), en Italie (39%) et en Hongrie (36%). Dans trois pays, en Belgique (28%),
en Allemagne (21%) et en Lettonie (20%), la raison la plus fréquemment invoquée était que le travail
indépendant constituait une «pratique courante dans le secteur d’activité concerné». Dans trois autres pays,
la Pologne (27%), la Grèce (25%) et l’Espagne (24%), la principale raison citée était la continuation de
l’entreprise familiale. En Roumanie (38%) et à Chypre (25%), la raison la plus souvent mentionnée par les
travailleurs indépendants était le fait de n’avoir pas trouvé de travail salarié. Dans cinq pays, en Autriche

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(40%), au Danemark (35%), au Royaume-Uni (27%), au Luxembourg et en France (26% chacun), les
travailleurs indépendants souhaitaient se mettre à leur compte pour d’autres raisons.
 Les dépenses de protection sociale représentaient 28,2% du PIB de l’UE à 28 en 2016, en baisse de
0,2 point de PIB comparé à 2015, Eurostat le 12 décembre. En 2016, les deux principales sources de
financement de la protection sociale au niveau de l'UE étaient les cotisations sociales et les contributions
publiques provenant des impôts, représentant respectivement 55% et 40% des recettes totales. Les dépenses
de protection sociale varient néanmoins largement selon les Etats membres, elles dépassaient les 30% du
PIB en France (34%), en Finlande et au Danemark (32% chacune) ainsi qu'en Autriche, en Belgique, en
Italie, en Suède et aux Pays-Bas (30% chacun), alors qu’elles étaient inférieures à 20% du PIB en
Roumanie, en Lettonie et en Lituanie (15% chacune), en Irlande (16%), en Estonie et à Malte (17%
chacune), en Bulgarie et en Slovaquie (18% chacune) ainsi qu'en République tchèque, à Chypre et en
Hongrie (19% chacun). Le montant des dépenses de protection sociale par habitant, exprimées en euros
SPA (standard de pouvoir d’achat), affichaient une grande disparité selon les pays. Les dépenses les plus
élevées étaient observées au Luxembourg (14 500 SPA), en Autriche, en Allemagne, au Danemark, en
France et aux Pays-Bas (autour de 11 000 SPA), alors qu’elles étaient inférieures à 3000 SPA en Lettonie,
en Bulgarie et en Roumanie. Au plan de l’UE entière, les dépenses de protection sociale étaient réparties
de la manière suivante : vieillesse et survie (45,6% des dépenses totales), maladie/ soins de santé et
invalidité (36,9%), enfance et famille (8,7%), chômage (4,7%) et logement & exclusion sociale (4,2%).
 Le volume de la production industrielle a augmenté de 1,2% dans la zone euro et de 1,3% dans l’UE-
28 en g.a en octobre 2018, Eurostat le 12 décembre. En octobre 2018 dans la zone euro, la production a
augmenté de 3,7% en g.a pour les biens d’investissement et de 1,2% pour les biens de consommation non
durables, tandis que la production de biens de consommation durables est restée stable et que la production
a diminué de 0,4% pour les biens intermédiaires et de 3,1% pour l’énergie. Dans l’UE la production a
augmenté de 3,3% pour les biens d’investissement, de 1,5% pour les biens de consommation non durables,
de 1,2% pour les biens de consommation durables et de 0,1% pour les biens intermédiaires, tandis que la
production d’énergie a diminué de 1,7%. Les plus fortes hausses de la production industrielle en octobre
2018 ont été enregistrées en Lituanie (+9,2% en g.a), en Irlande (+6,1%), en Pologne (+5%) et en Suède
(+4,5%), tandis que des baisses ont été observées en Croatie (-2,4%), en Lettonie (-1,9%), en Grèce (-1%),
au Royaume-Uni (-0,8%), en France (-0,6%) et au Portugal (-0,5%).
 Le volume de la production industrielle a augmenté de 0,2% tant dans l’UE à 28 que dans la zone
euro entre septembre et octobre 2018, Eurostat le 12 décembre. Entre septembre et octobre 2018 dans la
zone euro, la production a augmenté de 1,0% pour les biens d’investissement, de 0,4% pour les biens de
consommation durables et de 0,2% pour les biens intermédiaires, tandis que la production pour les biens
de consommation non durables est restée stable et la production d’énergie a diminué de 1,7%. Dans l’UE,
la production a augmenté de 0,8% pour les biens d’investissement, de 0,6% pour les biens de consommation
durables et de 0,3% pour les biens intermédiaires ainsi que pour les biens de consommation non durables,
tandis que la production d’énergie a diminué de 1,4%. Les plus fortes hausses de la production industrielle
entre septembre et octobre 2018 ont été enregistrées en Lituanie (+7,4%), en Slovénie (+2,5%), en Hongrie
et en Suède (+2,1% chacune), tandis que des baisses ont été observées en Finlande (2,6%), en Grèce (-
1,5%), en Lettonie (-1,2%), en République tchèque (-1,1%), au Portugal (-0,8%), au Royaume-Uni et en
Allemagne (-0,6% chacun) et au Danemark (-0,3%).
 La consommation individuelle effective (CIE) par habitant en SPA a varié entre 54% et 132% de la
moyenne de l’UE à 28 dans les Etats membres de l’UE en 2017, Eurostat le 13 décembre. Dans les dix
Etats suivants la CIE dépassait la moyenne de l’UE : Luxembourg (132%), Allemagne (122%), Autriche
(117%), Danemark et Royaume-Uni (114% chacun), Belgique et Finlande (112% chacune), Pays-Bas
(111%), Suède (109%) et France (108%). En revanche, la CIE était inférieure à la moyenne européenne
dans dix-huit Etats membres, soit la Bulgarie (54%), la Hongrie et la Croatie (62% chacune), la Roumanie
et la Lettone (68% chacune), l’Estonie (73%), la Grèce, la Pologne et la Slovaquie (76% chacune), la
Slovénie (77%), Malte (78%), le Portugal et la République tchèque (82%), la Lituanie (88%), l’Espagne

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(89%), Chypre (92%), l’Irlande (93%) et l’Italie (98%). On note une relative corrélation entre le niveau de
CIE par habitant et de PIB par habitant en SPA.
 Le taux d’emplois vacants s’établit à 2,1% dans la zone euro et à 2,2% dans l’UE-28 au troisième
trimestre 2018, soit une hausse de 0,2pp dans les deux zones comparé au troisième trimestre 2017,
Eurostat le 14 décembre. Dans la zone euro, le taux d’emplois vacants au troisième trimestre 2018 s’est
établi à 2,0% dans le secteur de l’industrie et de la construction et à 2,3% dans celui des services. Dans
l'UE28, le taux était de 2,1% dans le secteur de l’industrie et de la construction et de 2,5% dans celui des
services. Les taux d’emplois vacants les plus élevés au troisième trimestre 2018 ont été enregistrés en
République tchèque (5,9%), en Belgique (3,6%), en Allemagne, aux Pays-Bas et en Autriche (3,0%
chacun). À l'inverse, les taux les plus faibles ont été observés en Grèce (0,6%), en Espagne (0,8%) et en
Bulgarie (0,9%). Comparé au troisième trimestre 2017, les taux d’emplois vacants ont augmenté dans vingt-
deux Etats membres de l’UE, les plus fortes hausses ont été observées en République tchèque (+1,8 pp), à
Chypre (+0,7 pp), en Finlande (+0,6 pp) ainsi qu'en Lettonie et aux Pays-Bas (+0,5 pp chacun). Le taux
d’emploi vacants est resté stable en Belgique, en Irlande, en Espagne et en Italie et a diminué en Estonie (-
0,4pp) ainsi qu’en Lituanie (-0,1pp).
 Les coûts horaires de la main d’œuvre ont augmenté de 2,5% en g.a dans la zone euro et de 2,7%
dans l’UE au troisième trimestre 2018, Eurostat le 14 décembre. Au troisième trimestre 2018, les coûts
horaires de la main d’œuvre dans la zone euro ont progressé de 2,2% en g.a dans l’industrie, de 2,9% dans
le secteur de la construction ainsi que dans les services et de 2,1% dans l’économie (principalement) non
marchande. Dans l'UE, les coûts horaires de la main-d’œuvre ont augmenté de 2,6% dans l'industrie, de
3,3% dans la construction, de 2,8% dans les services et de 2,4% dans l’économie (principalement) non
marchande. Parmi les Etats membres de l’UE, les plus fortes hausses des coûts horaires de la main d’œuvre
ont été enregistrées en Roumanie (+13,9%), en Lettonie (+13,2%) et en Lituanie (+10,7%), tandis que les
plus faibles hausses ont été observées en Belgique (+1,2%), au Portugal (+1,5%) et à Malte et en Finlande
(+1,6% chacun).
Pologne

 Le montant total des fonds communautaires contractualisés dans le cadre du Cadre pluriannuel
financier de l'UE 2014-2020 s'élève à 220 milliards PLN (51,3 milliards d’euros), Ministère du
Développement et de l'Investissement. Le montant contractualisé représente 62,5% de l'enveloppe totale
alloué à la Pologne dans le cadre de la politique de cohésion 2014-2020. Le ministère se fixe comme objectif
de porter le taux de consommation des fonds européens à 84% du montant total le 31 décembre 2019.
Concernant les financements dans le cadre du plan Juncker, la Pologne a contractualisé à ce jour environ
3,5 milliards d’euros, soit la 5ème position dans l'UE derrière la France, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne.
Enfin, on notera que le gouvernement souhaite que la part de la Pologne en tant que bénéficiaire des fonds
communautaires gérés directement par la Commission, qui en 2017 ne représentait que 1% du total, soit
portée à 2,5% en 2020 et à 5% en 2030. En vue d’atteindre cet objectif, le gouvernement a décidé de
transférer la coordination des programmes horizontaux de l'UE en Pologne, jusqu'ici dispersée, au Ministère
du Développement et de l'Investissement.
 Le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi sur une réforme du régime général des retraites
induisant un nouveau mécanisme de revalorisation. Outre le mécanisme habituel de revalorisation basée
sur l'inflation, combinée partiellement avec un indice reflétant la hausse des salaires (+3,26% en 2019), une
majoration d'au moins 70 PLN par mois (16,5euros) sera appliquée sur les retraites les plus faibles perçues
par 6,27 millions de bénéficiaires (où le taux de revalorisation sera de 6,8%). Le coût budgétaire de la
revalorisation des retraites en 2019 est évalué par le Ministère des affaires sociales à 8,4 milliards PLN (2
milliards d’euros), soit environ 0,42% du PIB polonais.
 Série d'interpellations des anciens hauts responsables de l’Autorité de supervision financière (KNF).
Le parquet de Szczecin a mis en garde à vue l'ancien président (Andrzej Jakubiak), l'ancien vice-président
(Wojciech Kwasniak) et cinq autres anciens fonctionnaires de la KNF dans le cadre d'une enquête sur des
irrégularités qui ont entrainé les difficultés financières de SKOK Wołomin (caisse coopérative d'épargne et

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de crédit) en 2012-2014, puis la mise en faillite de l’établissement financier en décembre 2014. Après les
interpellations, toutes les anciens fonctionnaires de la KNF ont été libérés. Pour rappel, à la suite de la
faillite de SKOK Wołomin, le Fonds des Garanties Bancaires a été chargé de rembourser les épargnants
pour un montant total de près de 2,3 milliards PLN (540 millions d’euros).
 Les banques de Getin et Idea recherchent un investisseur financier qui soutiendrait leur fusion
éventuelle. Les deux banques, qui sont contrôlées par l'homme d'affaires Leszek Czarnecki, ont publié un
communiqué annonçant le démarrage prochain des travaux d'analyse afin de justifier l'opportunité d'une
ouverture de leur capital à un investisseur financier passif. Seraient invités comme candidats potentiels des
fonds sélectionnés de « private equity ». Les deux banques annoncent par ailleurs, pour fin janvier 2019,
l'achèvement des travaux analytiques sur l'opportunité de leur fusion éventuelle. On notera qu’en juin 2018,
Getin était classée comme neuvième banque polonaise avec des actifs de 62,8 milliards PLN (14,6 milliards
d’euros) et Idea Bank comme onzième banque avec des actifs de 23,4 milliards PLN (5,5 milliards d’euros).
 Le solde du commerce extérieur de la Pologne a enregistré un déficit à hauteur de 3,2 milliards
d’euros sur la période du 1er janvier au 31 octobre 2018, Bureau des statistiques (GUS) le 14 décembre.
Pour rappel, sur la période du 1er janvier au 31 octobre 2017, la Pologne avait enregistré un excédent
commercial à hauteur de 1,8 milliards d’euros. Au cours des dix premiers mois de l’année 2018, les
exportations polonaises ont augmenté de +5,6% en g.a (atteignant 183 milliards d’euros) tandis que les
importations ont progressé à un rythme de +8,5% en g.a (atteignant 186,2 milliards d’euros).
 L'investissement dans le secteur de l'industrie (entreprises de plus de 50 salariés) a augmenté de 6,1%
en g.a. (en prix courants) sur la période du 1er janvier au 30 septembre 2018, GUS le 12 décembre. Il
s'agit d'un net changement de tendance puisque sur les neuf premiers mois de l’année 2017, l'investissement
dans l'industrie avait reculé de 4,6% en g.a. Au cours des neuf premiers mois de l’année 2018, on notera
une hausse soutenue de l'investissement dans l'industrie minière (+32%), dans le traitement de l'eau et la
gestion des déchets (+27%) et dans l'industrie manufacturière (+7,3%, soit un rythme plus rapide qu'à la
période analogue de 2017 avec un chiffre de 3,3%). En revanche, l'investissement dans le secteur de
l'énergie et de la chaleur a diminué (-6,9%, après -18,1% au à la période analogue 2017). L'emploi dans le
secteur de l'industrie (entreprises de plus de 10 salariés), a progressé de 2,7% en g.a sur la période du 1er
janvier au 30 septembre 2018 (dont +3% dans l'industrie manufacturière).
Hongrie

 L’excédent du commerce extérieur hongrois atteint 293 millions d’euros sur le mois d’octobre 2018,
Office statistique hongroise (KSH) le 7 décembre. Sur le mois d’octobre dernier, les exportations ont
représenté 9,456 milliards d’euros (+6,5% en g.a) et les importations ont représenté 9,163 milliards d’euros
(+9,7% en g.a). 82% des exportations étaient à destination de l’UE et 73% des importations provenaient
de l’UE. Sur la période du 1er janvier au 31 octobre 2018, les exportations hongroises ont représenté 87,899
milliards d’euros (+4,5% en g.a) et les importations 82,745 milliards d’euros (+7% en g.a), portant
l’excédent du commerce extérieur à 5,154 milliards d’euros (en baisse de 1,671 milliards d’euros comparé
à janvier-octobre 2017).
 Le déficit public hongrois représente 1 842,4 milliards HUF (5,7 milliards d’euros) sur la période du
1er janvier au 30 novembre 2018, soit 135% du niveau cible fixé par le Parlement hongrois (1360,7
milliards HUF/ 4,21 milliards d’euros), Ministère des finances le 7 décembre. Le déficit sur le seul mois
de novembre a été de 164,3 milliards HUF (509 milliards d’euros) ; le déficit cible représentait 2,4% du
PIB anticipé de l’année 2018.
 Le profit net cumulé du secteur bancaire hongrois affiche une baisse de 12% en g.a sur la période
du 1er janvier au 30 septembre 2018, s’établissant à 425 milliards HUF (1,314 milliard d’euros), KSH
le 7 décembre. La baisse du profit du secteur bancaire est imputable principalement à une hausse des coûts,
qui atteignent 763 milliards HUF (2,361 milliards d’euros, +17% en g.a) sur les trois premiers trimestres
2018, alors que dans le même temps les revenus d’intérêt s’établissent à 574 milliards HUF (1,777 milliards

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d’euros, -2% en g.a) et les revenus d’opérations et commissions à 406 milliards HUF (1,256 milliard
d’euros, +5% en g.a).
 L’excédent du commerce extérieur atteint 293 millions d’euros au mois d’octobre 2018, KSH le 7
décembre. Les exportations ont représenté 9,465 milliards d’euros (+6,5% en g.a) et les importations 9,163
milliards d’euros (+9,7% en g.a) ; 82% des exportations hongroises étaient à destination de l’Union
européenne et 73% des importations provenaient de l’UE. Sur la période du 1er janvier au 31 octobre 2018,
les exportations ont atteint 87,899 milliards d’euros (+4,5% en g.a) et les importations 82,745 milliards
d’euros (+7% en g.a), portant l’excédent du commerce extérieur à 5,154 milliards d’euros (contre 6,825
milliards d’euros sur la période du 1er janvier au 31 octobre 2017).
 19,6% des hongrois étaient menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2017, contre 25,6% en
2016, KSH le 10 décembre. Quelques 1,887 millions de personnes étaient menacées de pauvreté ou
d’exclusion sociale en Hongrie en 2017, soit 578 000 personnes de moins qu’en 2016. La part des hongrois
menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale est en diminution constante depuis 2012, où elle atteignait
34,8%. L’indicateur est calculé sur la base de trois indicateurs : population vivant avec moins de 60% du
salaire net médian (12,8% en Hongrie en 2017), population vivant en situation de privation matérielle
sévère (10,2% en 2017) et ménages avec une faible intensité de travail (4,1% en 2017). Les personnes les
plus vulnérables sont les familles monoparentales, les chômeurs et la minorité Rom.
 L’inflation atteint 3,1% en g.a en novembre 2018, KSH le 12 décembre. Le rythme de l’inflation ralentit
après avoir atteint 3,8% en g.a en octobre dernier. En novembre, l’inflation était alimentée principalement
par les prix de l’alimentation (+4,5% en g.a), de l’alcool et du tabac (+4,6%), tandis que les prix des
vêtements (+0,9%) et des biens de consommation durable (+0,6%) ont enregistré une hausse très modeste.
KSH explique le ralentissement amorcé du rythme de l’inflation par la baisse des prix de l’énergie.
 La Hongrie comptait 2,6 millions de retraités en janvier 2018, KSH le 12 décembre. En 2017, l’Etat
hongrois a dépensé 3598,3 milliards HUF (11,14 milliards d’euros), soit 9,4% du PIB pour le versement
des pensions de retraite, qui ont augmenté en termes réels de 0,1% par rapport à 2016 (contre 10% pour
les salaires). Le montant moyen net des pensions de retraites était en 2017 de 114 200 HUF (353,50 euros),
soit 58% de la moyenne des salaires nets.
 Le volume de la production industrielle a augmenté de 5,9% en g.a en octobre 2018, KSH le 12
décembre. La croissance a atteint respectivement 2,9% pour les produits destinés à l’exportation et 11,8%
pour les produits destinés au marché domestique. Comparé au mois de septembre dernier, la croissance de
la production industrielle atteint 2% en octobre. Sur la période du 1er janvier au 31 octobre 2018, la
croissance du volume de la production industrielle a atteint 3,4% en g.a.
République tchèque

 24% des salariés tchèques se déclarent inquiets pour la sécurité de leurs emplois, résultats d’un
sondage mené par le cabinet de conseil Randstad et publiés le 7 décembre. Au cours des six derniers mois,
18% des salariés ont changé d’emplois et 20% ont étudié la possibilité de changer d’emplois. La proportion
de salariés souhaitant changer de travail était dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’énergie et bancaire.
67% des salariés interrogés se déclarent satisfaits de leurs emplois actuels. Les tranches d’âge des salariés
souhaitant changer d’emploi sont en premier lieu les jeunes (31% des 25-34 ans et 30% des 18-24 ans),
contre seulement 12% des 35-44 ans, 13% des 45-54 ans et 8,5% des 55-67 ans. Les raisons les plus souvent
évoqués comme motivations pour changer de poste de meilleures conditions de travail (40% des cas),
l’insatisfaction de l’employeur actuel (27%) et le souhait personnel d’un changement (18%).
 Le taux de chômage atteint 2,8% de la population active en novembre 2018, soit un niveau stable
comparé au mois d’octobre, Bureau du travail le 10 décembre. La République tchèque compte au 30
novembre 2018 quelques 215 010 chômeurs et 323 500 emplois vacants. Le taux de chômage est en recul

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de 0,7pp comparé à novembre 2017. Le taux de chômage était le plus faible dans la région de Parduvice
(1,8%) et le plus élevé dans les régions de Moravie-Silésie et d’Usti nad Labem (4,3% chacune).
 Les salaires des fonctionnaires du Ministère de la justice seront revalorisés au 1 er janvier 2019,
annonce du Ministre de la justice Jan Knezinek le 10 décembre. Au 1er janvier 2019, la revalorisation des
salaires atteindra 14% pour les fonctionnaires des tribunaux et 15% pour les procureurs généraux. Avec ces
revalorisations, le salaire moyen des fonctionnaires du Ministère de la justice atteindra environ 30 000 CZK
(1160 euros) bruts mensuels, soit un niveau inférieur à la moyenne nationale (31 516 CZK/ 1218 euros
mensuels au troisième trimestre 2018). La revalorisation du salaire des parlementaires tchèques sera de 9%
au 1er janvier prochain, une hausse moins importante que celle de 20% qui leur avait été allouée au 1er
janvier 2018.
 Le Ministère des finances et la Banque Centrale tchèque (CNB) recommandent au pays de ne pas
adopter l’euro dans un futur proche, rapport de convergence publié le 11 décembre. L’adoption de l’euro
est pourtant possible par la République tchèque, qui respecte les critères de Maastricht tant en matière de
finances publiques, avec une dette publique à 33% du PIB (la limite fixée par le Traité étant inférieure à
60% du PIB) et un déficit public prévu à 1,6% du PIB en 2018 (la limite fixée par le Traité étant inférieure
à 3% du PIB), qu’en matière de stabilité des prix et des principaux taux directeurs de la CNB.
 Le Ministère de la défense a annoncé le 11 décembre que les dépenses consacrées à l’achat de
nouvelles armes atteindraient 1,5 milliard CZK (580 millions d’euros) sur la période 2020-2024. En
tant que membre de l’OTAN, la république tchèque devra également équiper l’aviation militaire,
principalement ses systèmes de navigation et de radars, dont le coût est estimé à un peu plus de 200 millions
CZK (7,73 millions d’euros) au cours des cinq prochaines années.
 Le montant des rémittences envoyés par les étrangers depuis la République tchèque atteint 47,6
milliards CZK (1,84 milliards d’euros) en 2017, soit une hausse de 15% comparé à 2016, Office
statistique tchèque (CSU) le 13 décembre. CSU évalue actuellement le nombre d’étrangers vivant en
République tchèque à 650 000, soit 6% de la population du pays. Les deux destinations vers lesquelles les
rémittences sont envoyées sont l’Ukraine (15,2 milliard CZK/ 589 millions d’euros) et la Slovaquie (10,7
milliards CZK/ 414 millions d’euros) ; les ressortissants slovaques et ukrainiens représentant actuellement
près de 40% des étrangers vivant en République tchèque. Inversement, les expatriés tchèques ont envoyé
des rémittences à hauteur de 83,8 milliards CZK (3,25 milliards d’euros) en 2017, un chiffre en
augmentation constante depuis 2008. Les rémittences reçues en République tchèque proviennent à 90% de
l’UE, principalement d’Allemagne (38,7 milliards CZK/ 1,5 milliards d’euros) et d’Autriche (14 milliards
CZK/ 542 millions d’euros).
Slovaquie

 La croissance du PIB slovaque atteint 4,6% au troisième trimestre 2018, soit la croissance la plus
rapide jamais enregistrée depuis le quatrième trimestre 2015, Office statistique slovaque (SU) le 10
décembre. La croissance a été tirée principalement par la demande interne. Au troisième trimestre 2018, la
croissance des salaires atteint 6,1% en g.a en termes nominaux et 3,3% en termes réels et le salaire moyen
s’établit à 992 euros bruts mensuels (avec une pointe à 1228 euros bruts mensuels observée à Bratislava).
Le taux de chômage s’établit à 6,4% de la population active, un chiffre en baisse de 1,6pp comparé au
troisième trimestre 2017.
 Le nombre de ressortissants slovaques travaillant en Autriche voisine a chuté de 10 000 au cours des
douze derniers mois et s’établit à 45 000 en octobre 2018. Cette tendance s’explique par la baisse
continue du chômage et la croissance rapide des salaires en Slovaquie. SU estime le nombre de
ressortissants slovaques travaillant à l’étranger à 140 000 en octobre 2018, en baisse de 2,3% en g.a. Dans
le même temps, SU estime le montant des rémittences versées par les ressortissants slovaques établis en
République tchèque à 406 millions d’euros en 2017.

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 Le Parlement slovaque a approuvé la revalorisation des salaires des parlementaires à hauteur de


43% à compter du 1er janvier 2019. Le salaire moyen des parlementaires s’établira ainsi à environ 5 000
euros bruts mensuels, contre 3 500 euros actuellement. Pour rappel, les salaires des parlementaires
slovaques n’avaient pas été revalorisés depuis 2007.
 La hausse du volume de la production industrielle atteint 1,2% en g.a en octobre 2018, SU le 12
décembre. Sur la période du 1er janvier 2018 au 31 octobre 2018, la croissance de la production industrielle
atteint 1,6% en g.a, ralentissant après une croissance de 3,1% sur l’ensemble de l’année 2017. Au cours des
dix premiers de l’année 2018, la croissance de la production industrielle a atteint 7,4% en g.a dans
l’industrie automobile, 2,9% dans la métallurgie mais la production a chuté de 9,7% dans l’industrie
électronique, principalement en raison de la fermeture d’un site de production de Samsung au printemps
dernier.
 Près de 17% des salariés slovaques recevront un treizième mois de salaire d’ici la fin de l’année,
platy.sk le 13 décembre. Environ un quart des autres salariés recevront une prime de fin d’année. Les
salariés sont les plus nombreux à recevoir un treizième mois de salaire ou une prime de fin d’année dans
les entreprises à capitaux étrangers et les moins nombreux dans les entreprises d’Etats.
Slovénie
 La croissance du volume de la production industrielle atteint 4% en octobre 2018 en g.a, Office
statistique slovène le 10 décembre. Le volume de la production industrielle a augmenté dans tous les
secteurs de l’industrie en octobre 2018 comparé à octobre 2017. Comparé au mois de septembre dernier, la
croissance de la production industrielle atteint 2,5% en octobre. Sur la période du 1er janvier au 31 octobre
2018, la croissance de la production industrielle atteint 6% en g.a.
 Le commerce extérieur slovène a enregistré un déficit à hauteur de 59,3 millions d’euros au mois
d’octobre 2018, office statistique slovène le 10 décembre. Les exportations ont représenté 2,88 milliards
d’euros (+10,5% en g.a) et les importations 2,94 milliards d’euros (+19,2% en g.a). Sur la période du 1er
janvier au 31 octobre 2018, les exportations ont représenté 25,814 milliards d’euros (+9,8% en g.a) et les
importations 25,424 milliards d’euros (+11,7% en g.a), portant l’excédent du commerce extérieur à 390,1
millions d’euros et le taux de couverture à 101,5%.
 La Slovénie devrait préparer des réserves contra-cycliques, principale conclusion d’une mission du
FMI s’achevant en Slovénie le 11 décembre. Le FMI table sur une croissance du PIB slovène de 4,5% en
2018 puis de 3,4% en 2019. La préparation de réserves contra-cycliques est nécessaire en vue de préparer
le coût lié au vieillissement de la population, tout comme la nécessité de réformer les systèmes des retraites
et de santé. Le FMI estime aussi que la Slovénie doit accélérer le processus de privatisation dans
l’économie, l’emprise de l’Etat dans l’économie étant trop importante, et accroitre les dépenses de
recherche et développement en vue d’augmenter la productivité du travail.
 2018 devrait être une année record pour le tourisme en Slovénie d’après les prévisions de l’Office
statistique national. Les prévisions tablent sur plus de 5,6 millions d'arrivées de touristes et plus de 15,2
millions de nuitées touristiques d’ici le 31 décembre prochain. Sur la période du 1er janvier au 30 septembre
2018, les recettes touristiques ont progressé de près de 12% en g.a et atteignent 2,12 millions d’euros.
 Le Parlement slovène a adopté à l’unanimité le budget 2019 et la revalorisation du salaire minimum
d’ici 2020 le 13 décembre. Le salaire minimum fixé à 638,42 euros nets mensuels depuis le 1er janvier
2018, sera revalorisé à 667 euros nets (+4,5%) au 1er janvier 2019 puis à 700 nets mensuels en 2020
(+4,9%). Le salaire minimum sera ainsi entre 20% et 40% au-dessus du niveau des dépenses minimales
nécessaires ; pour mémoire le salaire minimum n’était que de 450 euros nets en 2008. Les modifications
apportées à la loi d'exécution du budget devraient entrer en vigueur le 1er janvier 2019 afin de garantir le
fonctionnement normal de l'État. Les dépenses publiques seront plus élevées en 2019 en raison d'un
financement plus élevé pour les municipalités (+32,5 millions d’euros), d'une augmentation de pension
prévue et d'un bonus de pension (+165 millions d’euros). Au début de l’année prochaine, le Parlement

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examinera également le budget supplémentaire pour 2019, pour lequel le gouvernement a déjà fixé le
plafond à 460 millions d’euros. Un excédent budgétaire à hauteur de 0,3% du PIB est prévu pour 2019.
ETATS BALTES

Estonie
 Les prix à la production industrielle ont augmenté de 3,4% en g.a en novembre 2018, contre 4,4%
en octobre dernier, Office statistique estonien le 7 décembre. En novembre 2018, les prix à la production
industrielle ont été tirés principalement à la hausse par le secteur de la construction (+8,6% en g.a), tandis
que les prix des transports (+2,5% en g.a) et des produits alimentaires (+1,7%) ont enregistrés une hausse
modérée. L’office statistique estonien anticipe une hausse des prix à la production industrielle à hauteur de
3,3% sur l’ensemble de l’année 2018.
 Le déficit du commerce extérieur estonien s’établit à 199,2 millions d’euros sur le mois d’octobre
2018, Office statistique estonien le 11 décembre. Les exportations ont représenté 1,361 milliards d’euros
(+17% en g.a) et les importations 1,560 milliards d’euros (+20% en g.a). En octobre 2018, les principaux
partenaires commerciaux de l’Estonie étaient la Finlande (16% des exportations totales), les Etats-Unis
(11%), la Suède (10%) et la Lettonie (9%) ; ses principaux fournisseurs étaient la Finlande (12% des
importations totales), la Lituanie (11%), l’Allemagne et la Russie (10% chacun) et la Suède (9%). 66% des
exportations estoniennes étaient à destination de l’Union européenne et 77% des importations estoniennes
provenaient de l’UE. Sur la période du 1er janvier au 31 octobre 2018, les exportations ont représenté 11,963
milliards d’euros (+12% en g.a) et les importations 13,585 milliards d’euros (+10% en g.a), portant le
déficit du commerce extérieur à 1,622 milliard d’euros (soit à un niveau quasi-stable comparé à la même
période en 2017 où il s’élevait à 1,602 milliard d’euros).
 L’impact du Brexit sera faible pour l’économie estonienne, estimations de Swedbank publiées le 14
décembre. Dans le cas d’un Brexit sans accord, soit un retour aux règles de l’OMC, l’impact est estimée
par Swedbank à une perte de 0,19% du PIB. Dans le cas d’un Brexit avec accord équivalent à un retour des
droits de douanes, l’impact atteindrait pour l’Estonie 0,11% du PIB. A titre de comparaison, la Lettonie et
la Lituanie serait plus impactées par un Brexit sans accord avec un impact négatif à hauteur de
respectivement 0,39% et 0,41% du PIB.
Lettonie
 L’inflation atteint 3% en g.a en Lettonie en novembre 2018, Bureau letton des statistiques (CSB) le 11
décembre. Le niveau général des prix a progressé en un an de 3% pour les biens comme pour les services.
L’inflation est alimentée par la hausse des prix de l’alcool et du tabac et des prix des transports, contribuant
respectivement à l’inflation à hauteur de 1,1pp et 0,9pp. La hausse des prix de l’énergie ralentit toutefois
en novembre à 15,7% en g.a, contre 17,6% en g.a en novembre dernier. CSB estime que l’inflation devrait
atteindre 2,6% sur l’ensemble de l’année 2018 puis 2,7% en 2019. Comparé au mois d’octobre dernier, le
niveau général des prix a baissé de 0,1% en novembre.
 Le déficit du commerce extérieur letton atteint 342,1 millions d’euros sur le mois d’octobre 2018,
CSB le 11 décembre. Les exportations ont représenté 1,157 milliard d’euros (+6,8% en g.a) et les
importations 1,499 milliards d’euros (+18,8% en g.a) en octobre dernier. Les principaux partenaires
commerciaux de la Lettonie étaient la Lituanie (16,7% des exportations totales), l’Estonie (11,3%), la
Russie (9,9%), la Suède (6,7%) et l’Allemagne (6,6%) ; ses principaux fournisseurs étaient la Lituanie
(17,1% des importations totales), l’Allemagne (10,2%), la Russie (9,6%), la Pologne (8,7%) et l’Estonie
(6,8%). 70,5% des exportations lettones étaient à destination de l’UE et 71,1% des importations lettones
provenaient de l’UE. Sur la période du 1er janvier au 31 octobre 2018, les exportations ont représenté 10,22
milliards d’euros (+8,3% en g.a) et les importations 12,94 milliards d’euros (+11,1% en g.a), portant le
déficit du commerce extérieur à 2,72 milliards d’euros.

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Lituanie
 En dépit de la croissance rapide des salaires (+8,5% en termes nominaux en 2017), les ménages
lituaniens estiment qu’ils auraient besoin en moyenne de 400 euros supplémentaires par mois pour
être satisfait de leur qualité de vie, résultat d’un sondage menée au troisième trimestre 2018 par la Banque
de Lituanie et publiée le 7 décembre. Il ressort de ce sondage qu’aux cours des six derniers mois, 27% des
ménages ont vu leur salaire augmenter (contre 20% au premier trimestre 2018). 62% des ménages anticipent
une hausse de leurs dépenses au cours des six mois à venir, le principal problème des ménages est ainsi la
hausse des prix alimentaires. 11% des personnes interrogées affirment s’inquiéter pour la pérennité de leur
emploi.
 La hausse des coûts du travail atteint 10,7% en g.a en Lituanie au troisième trimestre 2018, Office
statistique lituanien le 11 décembre. Le coût du travail moyen en Lituanie s’établit ainsi à 8,38 euros de
l’heure. La hausse des coûts du travail a été la plus marquée dans les secteurs de la santé (+16,2% en g.a),
de la construction et de l’hôtellerie-restauration (+13,3%), des technologies de l’information et de la
communication (+12,7%) et de l’administration (+12,4%), tandis que les hausses les plus faibles ont été
observées dans la finance et des assurances (+2,7%). Le coût moyen du travail était au troisième trimestre
2018 le plus élevé dans les secteurs de la finance et des assurances (15,32 euros de l’heure), des technologies
d’information et de communication (14,49 euros) et de l’énergie (10,99 euros), tandis qu’il était le plus
faible dans les secteurs des arts (6,26 euros), de l’administration (7,03 euros) et de l’immobilier (7,24
euros).
 Le déficit du commerce extérieure de la Lituanie s’établit à 332,6 millions d’euros en octobre 2018,
office statistique lituanien le 11 décembre. Les exportations ont représenté 2,715 milliards d’euros (+15,1%
en g.a) et les importations 3,047 milliards d’euros (+21,6%) en octobre dernier. Sur la période du 1er janvier
au 31 octobre 2018, les exportations lituaniennes ont représenté 23,402 milliards d’euros (+8,5% en g.a) et
les importations 25,818 milliards d’euros (+10,1% en g.a), portant le déficit du commerce extérieur à 2,416
milliards d’euros (en hausse de 0,5 milliard d’euros comparé à janvier-octobre 2017). Les principaux
partenaires commerciaux de la Lituanie étaient la Russie (13,8% des exportations totales), la Lettonie
(9,9%), la Pologne (8,2%) et l’Allemagne (7,4%), ses principaux fournisseurs étaient la Russie (15% des
importations totales), l’Allemagne (12%), la Pologne (11,3%) et la Lettonie (6,8%). 59,1% des exportations
lituaniennes étaient à destination de l’UE et 67,8% des importations provenaient de l’UE.
 La banque lituanienne Luminor a revu ses prévisions de croissance à la baisse pour 2019 et 2020 le
13 décembre. La prévision de croissance reste inchangée à 3,3% pour l’année 2018, tandis que la
croissance devrait atteindre respectivement 2,7% en 2019 et 2% en 2020 (contre 3% en 2019 et 2,5% en
2020 prévus lors de la dernière prévision en septembre). L’inflation devrait atteindre 2,6% en 2018, 2,7%
en 2019 puis ralentir à 2,2% en 2020. Le taux de chômage devrait s’établir à 6,2% sur l’ensemble de l’année
2018 puis se maintenir à 6% en 2019 et 2020 ; la Lituanie étant confrontée à une pénurie de main d’œuvre
qualifiée. Dans ces conditions, la croissance des salaires réels en termes nets devrait atteindre 9% en 2018
et 2019, avant un fléchissement du rythme de croissance à 5% en 2020.
 Les recettes publiques atteignent 7,9 milliards d’euros sur la période du 1er janvier au 30 novembre
et dépassent la cible fixée par le gouvernement de 121 millions d’euros (soit 1,2%), Ministère des
finances le 14 décembre. Cette tendance constitue une hausse des recettes publiques, qui excédaient
seulement la cible à hauteur de 0,7% sur la période du 1er janvier au 31 octobre 2018. Le budget de l’année
2018 table sur un excédent public à hauteur de 0,6% du PIB, qui pourrait être supérieur au regard de la
tendance observée jusqu’à la fin du mois de novembre.

LEXIQUE
cjo : corrigé des effets IPP : indice des prix à
de calendrier la production
cvs : corrigé des
variations saisonnières

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g.a. : glissement annuel PECO(B) : pays


g.t. : glissement d’Europe centrale et
trimestriel orientale (balte)
IPC(H) : indice des prix pb : points de base
à la consommation pp : points de
(harmonisé) pourcentage
IPI : indice de la volume : à prix réels
production industrielle (donnée mesurée aux
prix de l’année
précédente chaînés)

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PREVISIONS DE LA COMMISSION EUROPEENNE ET NOTATIONS


Pologne Hongrie Rép. tchèque Slovaquie Slovénie Estonie Lettonie Lituanie
PIB (variation N/N-1 en %)*
2018 4,8 4,3 3,0 4,0 4,3 3,5 4,1 3,4
2019 3,7 3,4 2,9 4,1 3,3 2,8 3,2 2,8
2020 3,3 2,6 2,6 3,5 3,0 2,6 2,9 2,5
Inflation (variation annuelle)*
2018 1,2 3,0 2,1 2,6 2,0 3,5 2,7 2,6
2019 2,6 3,3 2,2 2,6 2,3 3,3 2,7 2,2
2020 2,7 3,0 1,8 2,4 2,2 2,5 2,4 2,1
Chôm age (% population active)
2018 3,3 3,6 2,4 6,9 5,6 5,7 7,3 6,5
2019 2,9 3,3 2,5 6,3 5,3 6,0 6,7 6,3
2020 2,8 3,2 2,6 6,0 5,1 6,0 6,5 6,3
Solde public (% PIB)
2018 -0,9 -2,4 1,4 -0,6 0,5 0,5 -0,8 0,6
2019 -0,9 -1,9 0,8 -0,3 0,4 0,5 -1,0 0,4
2020 -1,0 -1,8 0,7 -0,1 0,2 0,2 -0,7 0,1
Dette publique brute (% PIB)
2018 49,2 72,9 33,2 48,8 70,2 8,0 37,1 34,8
2019 48,3 70,3 32,1 46,4 66,3 7,6 35,5 37,9
2020 47,4 68,6 31,2 44,2 62,6 7,5 35,7 37,6
Solde courant (% PIB)
2018 -0,6 1,2 -0,5 0,0 7,5 3,5 0,0 -0,8
2019 -0,9 0,0 -0,5 1,2 7,1 3,2 -0,4 -0,8
2020 -1,3 0,3 -0,1 2,1 6,7 3,2 -0,4 -0,6
Notation de la dette souveraine
Agences Note Persp. Note Persp. Note Persp. Note Persp. Note Persp. Note Persp. Note Persp. Note Persp.
S&P A- Stable BBB- Positive AA- Stable A+ Stable A+ Positive AA- Stable A Stable A Stable
Moody's A2 Stable Baa3 Stable A1 Positive A2 Positive Baa1 Stable A1 Stable A3 Stable A3 Stable
Fitch A- Stable BBB- Positive AA- Stable A+ Stable A- Stable AA- Stable A- Stable A- Positive
* Prévisions d'automne 2018

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