a) Le front office :
Le front office est le lieu où les cambistes sont regroupés par activité, travaillent et
concluent des contrats en direct : c’est la partie visible de la salle de marché. C’est
bien souvent une des vitrines de la banque. Un front office se doit en effet d’être à la
pointe de la technologie, tant en ce qui concerne les communications, que la gestion
des flux d’information, ou encore les différents systèmes informatiques. On trouve
des cambistes de marché (traders) eux-mêmes parfois spécialisés par type de marché :
comptant, terme, trésorerie, options, swap de taux, FRA…, et par type d’échéance :
court, moyen et long termes. Et on trouve également les cambistes clientèle (sales ou
dealers), dont le rôle est de développer la vente de produits et/ou de stratégies auprès
de la clientèle de la banque. Comme beaucoup de métiers spécialisés, le langage
employé est technique et à forte connotation anglo-saxonne.
b) Le back office :
Le back office est l’endroit où l’on gère l’exécution administrative des ordres
(portage, règlement, vérification). C’est également l’endroit où l’étude des risques et
le contrôle de gestion sont réalisés. C’est donc le secteur administratif de la salle des
marchés. Les paiements peuvent être de type clientèle (en compte) ou de type
interbancaire (Swift, Target). On y comptabilise les opérations et, dans bon nombre
d’établissements, on y détermine les différentes positions (change et trésorerie). On
distingue généralement trois missions au back office :
• Le premier est celui du marché de gros (wholesale market). Il s’agit d’un marché
strictement interbancaire où se retrouvent uniquement les très grandes banques
internationales traitant entre elles et avec les banques centrales (lorsque ces dernières
interviennent sur le marché), directement ou par l’intermédiaire de courtiers. Les
banques actives sur ce marché remplissent une fonction de dealer ou de market maker.
Pour ce faire, elles sont en permanence présentes sur le marché par
l’intermédiaire de leurs cambistes, et sont en mesure d’offrir à tout instant un
cours acheteur (ask) et un cours vendeur (bid) sur un grand nombre de devises.
A côté de ces grandes institutions financières internationales, interviennent des
banques de moindre importance qui sont très actives, mais n’assurent pas toujours et
en permanence un rôle de teneur de marché.
• Le second niveau est celui du marché de détail (Retail market) :
C’est là que se nouent les transactions entre les banques et leurs clients, et plus
particulièrement les relations entre les banques et les corporates. Au niveau des
établissements financiers, ces relations sont assurées par des cambistes clientèle.
• Le marché à terme : le marché à terme stricto sensu n’existe pas. En effet, il n’y a
pas de marché de devises à terme, mais simplement un mécanisme de couverture du
risque de change consistant à fixer immédiatement le cours auquel s’échangeront
ultérieurement des avoirs en compte entre les opérateurs. Par rapport au marché au
comptant, au lieu d’avoir à livrer les devises sous deux jours ouvrables, l’échéance de
la livraison sera ici fixée à un, trois, six mois, voire même à une durée de plusieurs
années. Seules y sont traitées les grandes devises, d’où le fait que les devises moins
utilisées ou plus « exotiques » n’auront pas de marché à terme et qu’on devra utiliser,
si l’on veut se couvrir, des devises mieux établies. Les cours ne font pas l’objet de
cotation officielle, mais néanmoins, on publie à titre indicatif dans la presse
spécialisée des taux de report et de déport (une devise cote un report contre la
monnaie domestique lorsque son cours à terme est plus élevé que son cours au
comptant ; la monnaie domestique est alors en déport).
Le marché des changes à terme est un marché où les devises s’échangent pour un
montant fixé et à un cours déterminé immédiatement, mais pour une livraison à une
date future et prédéterminée (options sur devises). Ce marché peut être utile pour un
exportateur qui va recevoir des devises à une échéance donnée et qui souhaite dès
maintenant figer le cours de change de son exportation afin de garantir le produit de
ses ventes en devises nationales. On peut bien évidemment appliquer le même
raisonnement à un importateur qui veut fixer d’avance le coût de son
approvisionnement. On trouve des contrats de swaps (d’échanges) de devises.