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Mai 2017
BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR :
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Pierre VELTZ, né le 24 novembre 1945 à Phalsbourg, est un chercheur français,
ingénieur, sociologue et économiste, spécialiste de l'organisation des entreprises et des
dynamiques territoriales. Pierre VELTZ a enseigné à l'université de Marne-la-Vallée, à
l'ENPC, et à Sciences Po, dans le master Stratégies Territoriales et Urbaines. Ses
recherches couvrent deux champs principaux : les transformations des stratégies et des
organisations des firmes, engagées dans les mouvements d’internationalisation, et les
dynamiques des territoires, à différentes échelles. Il s’intéresse également aux
processus de globalisation de l’enseignement supérieur et aux formes territoriales de
l'économie de la connaissance, en insistant sur leur structuration en réseaux. Il a publié
plusieurs ouvrages qui traitent du changement organisationnel des firmes, de la
globalisation de l’enseignement supérieur ou de l’économie de la connaissance, dont
on peut citer :
INTRODUCTION
« Le nouveau monde industriel » de son auteur pierre VELTZ, propose une analyse
originale des changements vécues actuellement par la société française ainsi que
toutes les sociétés développées, et qui peuvent être considérés comme une sorte
mutation vers un monde différent. La dite mutation remet en question l’usage et le
sens de plusieurs concepts qui ont côtoyé le monde industriel classique durant des
siècles tels que productivité, compétitivité ou efficience. En effet, la dissolution d’un
monde industriel séculaire en dépit d’un nouveau monde industriel « morale »
implique de nouvelles conceptions de parcours professionnels ainsi que de nouveaux
modes de relations entre les personnes (structures hiérarchiques).
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voie, nous renonçons à comprendre la diversité des logiques qui s’entrecroisent et
orientent les différentes mutations conduisant à la mise en place du « nouveau monde
industriel ».
Ainsi, l’auteur propose, à travers cet ouvrage, une double grille de lecture afin de
saisir la complexité des phénomènes entrainant l’émergence d’un monde différent :
Pour ce faire, Pierre VELTZ commence par poser quelques hypothèses dans
l’introduction de l’ouvrage, autour desquelles il organise son propos en huit (8)
chapitres. Les 5 premiers recouvrent un parcours historique afin de saisir les axes
majeurs du changement, et ce en mettant l’accent sur les formes émergentes
d’efficacité correspondant à chaque époque de l’histoire. Le sixième (6) chapitre
s’attache principalement aux modes de représentation et de mesure de l’efficacité.
Enfin, la question de la mise en réseau – monde réticulaire- et des tensions y liées font
l’objet des deux derniers chapitres.
I. PARCOURS HISTORIQUE :
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1ère étape (XVIIIe et XIX siècle) : Pendant cette étape se succédaient 3 modèles de
sociétés de travail : la corporation, la sous-traitance commanditaire (proto-
industrialisation) et la manufacture (usine pré taylorienne).
Cette deuxième étape est consacrée au modèle industriel taylorien, dont deux
éléments clés caractéristiques de ce modèle sont mentionnés par l’auteur :
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d'individus peuvent effectuer une tâche qu’un seul individu n’aurait pu réaliser
seul.
Ce 3ème volet consacré à la remise en cause des schémas tayloriens marque le bouclage
du cheminement historique. Pierre VELTZ considère que la crise du taylorisme est
d’abord sociale, puis managériale et dénombre trois facteurs à l’origine de cette
déstabilisation :
II. L’EFFICACITÉ :
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Pourtant, il n’est pas mesuré. Cela veut dire que dorénavant, ce n’est pas la somme du
travail des individus qui compte mais la qualité et la pertinence des communications
nouées autour du système productif. Or, cette qualité de la communication ne figure
pas dans les systèmes de gestion des entreprises dont les outils de contrôle de gestion
apparaissent biaisés dans la mesure où ils sont de plus en plus à côté des sources
réelles d’efficacité et de productivité.
Une direction d’entreprise maîtrise mieux un fournisseur qu’un salarié, car elle
dispose de moyens de pression plus efficaces;
En cas de baisse d’activité, il est plus facile de se séparer d’un sous-traitant que
de licencier une équipe;
Il est plus facile, moins coûteux et plus efficace de diriger une équipe ou un
sous-traitant en lui fixant des résultats.
Par contre, ce modèle ne peut offrir un équilibre stable, et s’il résout certains
problèmes, il en crée de nouvelles. À l’intérieur des organisations, des problèmes liés à
la cohésion interne ou bien aux processus de décision se posent aux gestionnaires. En
plus de la montée de formes atypiques de travail (CDD, intérim, temps partiel). Bref,
le modèle organisationnel en réseau constitue une structure précaire qui pose autant
d’éléments d’incertitudes aux salariés.
CONCLUSION
En guise de conclusion, cet ouvrage, basée sur une analyse fouillée et rigoureuse,
présente un éclairage inhabituel de l’analyse des transformations économiques et
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institutionnelles des sociétés contemporaines. Il constitue un terrain fertile pour mener
une réflexion approfondie sur les évolutions des organisations et l’émergence de ce
que l’auteur appelle dans son ouvrage « un nouvel univers industriel »