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NOTES DE COURS
Module : ROUTE 2
Classe(s) : GC 31
Enseignant(s) : Ahmed SIALA
Date : Octobre 2006
Plan du cours
Sol support et assises des chaussées Page 2/114 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTES 2
Listedestableaux
TABLEAU N° 1 - VALEURS USUELLES DE TENEUR EN EAU ______________________2
TABLEAU N° 2 - IDENTIFICATION DE LA PLASTICITE___________________________4
TABLEAU N° 3 - VALEURS USUELLES DES LIMITES D’ATTERBERG _______________5
TABLEAU N° 4 - VALEURS USUELLES D’INDICE DE CONSISTANCE_______________5
TABLEAU N° 5 - VALEURS USUELLES D’EQUIVALENT DE SABLE_________________6
TABLEAU N° 6 - DEFINITIONS POUR L’ESSAI CBR______________________________6
TABLEAU N° 7 - VALEURS USUELLES DE L’INDICE CBR ________________________7
TABLEAU N° 8 - CLASSIFICATION LCPC DES SOLS GRENUS ____________________12
TABLEAU N° 9 - TABLEAU RECAPITULATIF DES CONDITIONS POUVANT ETRE
IMPOSEES POUR UTILISER LES DIFFERENTS MATERIAUX EN REMBLAI _________21
TABLEAU N° 10 - CARACTERISTIQUES DE LA CHAUX VIVE ET DE LA CHAUX
ETEINTE_________________________________________________________________24
TABLEAU N° 11 - CARACTERISTIQUES DES CIMENTS__________________________25
TABLEAU N° 12 - LES CATEGORIES MINIMALES DE LIANT RECOMMANDEES EN
FONCTION DU TRAFIC.____________________________________________________39
TABLEAU N° 13 - LES UTILISATIONS DES MATERIAUX TRAITES AUX LIANTS
HYDROCARBONES ________________________________________________________40
TABLEAU N° 14 - LES UTILISATIONS DES MATERIAUX TRAITES AUX LIANTS
HYDROCARBONES ________________________________________________________51
TABLEAU N° 15 - SEUILS TECHNOLOGIQUES POUR L’_________________________52
TABLEAU N° 16 - CLASSEMENT ROUTIER DES SOLS EN TUNISIE ________________56
TABLEAU N° 17 - CLASSE DES CHAUSSEES – REGIONS A ET B __________________59
TABLEAU N° 18 - CLASSE DES CHAUSSES – REGION C _________________________59
TABLEAU N° 19 - VALEURS DES COEFFICIENTS AI DES MATERIAUX DE CHAUSSEES
A UTILISER DANS LE CATALOGUE DES CHAUSSEES – MATERIAUX TRAITES______62
TABLEAU N° 20 - VALEURS DES COEFFICIENTS AI DES MATERIAUX DE CHAUSSEES
A UTILISER DANS LE CATALOGUE DES CHAUSSEES – MATERIAU GRANULAIRES
NON TRAITES ____________________________________________________________64
TABLEAU N° 21 - PARAMETRES RELATIFS AUX MATERIAUX NOIRS______ ERREUR !
SIGNET NON DEFINI.
TABLEAU N° 22 - PARAMETRES RELATIFS AUX BETONS DE CIMENT ____ ERREUR !
SIGNET NON DEFINI.
TABLEAU N° 23 - PARAMETRES RELATIFS AUX GRAVES ET SABLES TRAITES AUX
LIANTS HYDRAULIQUES _______________________ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
TABLEAU N° 24 - CLASSIFICATION DES TACHES DE L’ENTRETIEN ROUTIER ____108
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Listedesfigures
FIGURE N° 1 - LES DIFFERENTES PHASES D’UN SOL___________________________2
FIGURE N° 2 - INDICE DE PLASTICITE________________________________________4
FIGURE N° 3 - CLASSIFICATION LCPC DES SOLS FINS_________________________13
FIGURE N° 4 - CLASSIFICATION FRANÇAISE DES SOLS DE DMAX>50MM ________13
FIGURE N° 5 - CLASSIFICATION FRANÇAISE DES SOLS DE DMAX>50MM ________14
FIGURE N° 6 - CLASSIFICATION FRANÇAISE DES SOLS ROCHEUX ET ORGANIQUES
_________________________________________________________________________14
FIGURE N° 7 - GRAPHIQUE DONNANT LE SN EN FONCTION DU CBR___________64
FIGURE N° 8 - MODELE DE JUMELAGE TYPE UTILISE PAR ALIZE III ____________67
FIGURE N° 9 - PASSAGE D’UN MODELE BICOUCHE A UN MODELE MONOCOUCHE
_________________________________________________________________________68
FIGURE N° 10 - DETERMINATION DU MODULE DES MATERIAUX TRAITES AU
BITUME EN FONCTION DE LA TEMPERATURE________________________________70
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I - INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est de déterminer avec précision les différentes classes de sols afin de
pouvoir dimensionner les structures de chaussées en connaissant l’assise sur laquelle sera
réalisée la structure.
On présentera en particulier les paramètres permettant de classer les sols ainsi que les
différentes normes et classifications utilisées.
II - LE SOL EN TUNISIE
La connaissance du sol et de ses caractéristiques géotechniques et morphologiques, est une
étape primordiale dans le choix d’une structure de chaussée. En effet, la connaissance du sol,
associée à une bonne approche du trafic supporté et des matériaux de chaussée utilisés, permet
d’optimiser les épaisseurs des couches de chaussées.
Quand on parle de classification des sols, on ne peut omettre de parler de l’usage qu’on fera
de cette classification. Pour le cas d’un projet routier, la classification des sols aura deux
principaux objectifs :
D’abord, la classification des sols permettra d’approcher la portance du sol support afin de
dimensionner les corps de chaussée. Cette classification est d’autant plus importante
qu’elle conditionne les choix d’investissement et d’entretien.
Le deuxième intérêt d’une classification des sols est d’estimer la possibilité de l’utilisation
du sol en remblai ou en couche de forme.
Les critères de classification ne sont pas, bien entendu, identiques pour les deux objectifs
voulus par la classification, mais nous nous efforcerons de dégager les lignes directrices
régissant les deux classifications.
II.1 - DEFINITIONS D’UN SOL ET DES ESSAIS LE CARACTERISANT
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Va
PT : poids total
Pw : poids de l’eau
PW VW VV PS : poids des grains
PT VT VT : volume total
VS : volume des grains
PS VS
VW : volume de l’eau
VV : volume du vide
U Va : volume de l’air
Le squelette solide est l’élément essentiel. Il influe de façon considérable sur le comportement
des sols et notamment les sols à forte proportion granulaire. La nature des grains est
également à considérer.
La proportion d’eau est importante à considérer notamment dans le comportement des sols
fins.
La teneur en eau est exprimée par le rapport entre le poids de l’eau et le poids des grains. Elle
est noté W.
P
W W 100
PS
Le tableau suivant présente quelques valeurs usuelles et quelques ordres de grandeurs :
Sols Teneur en eau
Sable 2 à 10
Limon 10 à 30
Argile moyenne à raide 20 à 30
Argile molle 50 à 100
Vases et tourbes 80 à 300
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Elle consiste à déterminer la distribution dimensionnelle des particules élémentaires d'un sol.
Elle se traduit par le pourcentage en masse des particules passant (ou restant) sur des tamis de
dimension spécifiée. On distingue la granulométrie par sédimentation (pour les grains les plus
fins) et la granulométrie par tamisage (tamis à maille carré pour les particules de diamètres
supérieurs à 80). Les résultats sont représentés sous forme d’une courbe appelée la courbe
granulométrique.
La granulométrie permet de déterminer également la valeur du diamètre maximal (Dmax) du
sol étudié ainsi que la teneur en fine (< 80 m). Elle indique également l’uniformité du sol par
la forme de la courbe granulométrique et par l’interprétation du coefficient d’uniformité CU.
CU D60 avec D10 et D60 représentent les dimensions auxquelles sont inférieurs
D10
respectivement 10% et 60 % en poids des grains.
On peut aussi évaluer la bonne graduation des grains par le calcul du coefficient de courbure
CC.
D30
2
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dessèche, l’argile fait du retrait, les liaisons deviennent intenses (comportement solide). Entre
ces deux états, l’argile est malléable, modulable (comportement plastique).
Les limites d’Attergberg sont obtenues par des essais conventionnels réalisés sur la fraction
granulométrique dont les particules sont inférieures à 0,42mm. Ces essais permettent de
déterminer les teneurs en eau qui caractérisent un changement d’état du matériau.
IP
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WL WP IP
Un limon 24 17 7
Une argile limoneuse 40 24 16
Une bentonite pure 450 50 400
IC Degré de consistance
0 Liquide
0 – 0,25 Pateux
0,25 – 0,5 Mou
0,5 – 0,75 Mi-consistant
0,75 - 1 Consistant
>1 Très consistant
Tableau n° 4 - Valeurs usuelles d’indice de consistance
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ES Sols
>80 Sable très propre
70 - 80 Sable propre convenant généralement pour la fabrication des bétons
60-70 Légèrement argileux ou limoneux
50 Limite inférieure admise pour les matériaux de couche de base et de fondation
25 Sable argileux
CBR1 P 1 100 ; CBR2 P2 100 . Si CBR1 > CBR 2 alors CBR = CBR 1 sinon on recommence
P'1 P'2
l’essai. Si les résultats sont similaires, CBR est CBR2.
Définitions
Contraintes correspondantes
Enfoncement
Dans le sol testé Dans le matériau type
2,54 mm P1 P’1=6,3 Mpa
5,08 mm P2 P’2=10,3 MPa
Tableau n° 6 - Définitions pour l’essai CBR
Sol support et assises des chaussées Page 6/114 Elaboré par Ahmed SIALA
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log CBR logCBRi logCBRs
Avec CBRi indice de portance immédiat et CBRs Indice de portance sol saturé.
et coefficients régionaux dépendants de la région climatique considérée. Ces
coefficients et découlent du nombre de mois pluvieux par an.
Nombredemoishumides
; Nombredemoissecs
12 12
La classification française distingue cinq états hydriques :
L’état très humide (th) : c’est un état d’humidité très élevé rendant impossible
l’utilisation du sol.
L’état humide (h) : c’est un état d’humidification élevé. La réutilisation reste
toutefois possible moyennant un traitement ou une utilisation
en faible épaisseur.
Etat d’humidité moyenne(m) : c’est l’état d’humidité optimum.
Etat sec : c’est un état d’humidité sec. Ces sols peuvent être utilisés
moyennant des dispositions particulières (arrosage, sur-
compactage, etc. .).
Etat très sec : état d’humidité très faible n’autorisant plus la réutilisation du
sol.
Plusieurs paramètres permettent de caractériser l’état hydrique :
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MDE 500m'
100 500
Le seuil est également différent selon l’utilisation voulue du matériau.
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Deux classes principales de matériaux rocheux sont distinguées à partir des grandes familles
de roches habituellement considérées : les matériaux rocheux issus des roches sédimentaires
d’une part, et ceux issus des roches magmatiques et métamorphiques d’autre part.
Les paramètres d’états retenus dans la classification des matériaux rocheux sont :
Le coefficient Los Angeles (LA)
Le coefficient Micro Deval en présence d’eau (MDE)
La valeur de la masse volumique de la roche déshydratée en place,
Le coefficient de fragmentation,
Le coefficient de dégradabilité,
La teneur en eau naturelle,
La teneur en éléments solubles.
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Zone I : Cette zone est constituée essentiellement des régions traversées par les chaînes
des Mogods kroumérie (gouvernorats de Béja, de Jendouba), du gouvernorat de
Bizerte, du nord des gouvernorats du Kef et de Siliana ainsi que du grand Tunis
(Gouvernorats de Tunis, Ariana et Ben Arous) : dans cette zone, le sol est
essentiellement argileux, avec quelques passages de tuf (encroûtements calcaires),
d’argile tuffeuse et d’argile sablonneuse ainsi que quelques passages caillouteux.
Cette argile est souvent de mauvaise qualité (sol de classe S1 selon la
classification du catalogue du SETEC-SOTUETEC).
Zone II : Cette zone est constituée des gouvernorats de Zaghouan, Nabeul, et le sud des
gouvernorats de Kef et Siliana. Le sol dans ces zones est un sol de meilleure
qualité que ceux de la zone I. Ces sols sont essentiellement des sables argileux,
des argiles sablonneuses, des argiles tuffeuses et des tufs argileux. On rencontre
aussi des passages argileux de mauvaise qualité et quelques passages rocheux.
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caillouteux, avec des passages sablonneux (caillouteux ou non. Des gouvernorats de Gafsa,
Tozeur et l’Ouest de Kébili, caractérisés par un sol sablonneux avec des passages tuffeux.
Cette zone présente globalement un bon sol à classer entre S3 et S4 (selon la classification du
catalogue SETEC – SOTUETEC).
D10
D302 compris entre 1 et 3
Moins de 5%
Grave propre
ont un diamètre de > 2mm
Gb
C bien graduée
C D D
10 60
Grave propre
Graves
Grave
Limites d’Atterberg au dessous de A
d’éléments
GL
<0,08mm
limoneuse
Grave
GA Limites d’Atterberg au dessus de A
argileuse
CU D60 >6
d’éléments <0,08mm
Plus de 50% des éléments >0,08 mm
D10
D302 compris entre 1 et 3 Sable propre
Moins de 5%
Sb
ont un diamètre de < 2mm
C bien gradué
C D D
10 60
Sable propre
Sables
Sable
Plus de 12 %
SL
<0,08mm
limoneux
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70
Indice de plasticité Ip %
A
C B
60
WL = 30%
WL = 50%
50 Argiles très plastiques At
et sols organiques
argileux très plastiques Ligne « A » Ip = 0,73(WL-20)
40 fO - At
² E
10
Limons peu plastiques Lp et sols
faiblement organiques limoneux
peu plastiques fO - Lp
0 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Limite de liquidité WL %
Figure n° 3 - Classification LCPC des sols fins
Passant à 80
IP
12 25 40
100%
A1 A2 A3 A4
35%
0% VBS
0 0,1 0,2 1,5 2,5 8
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Passant à 80 COURS DE ROUTES 2
Sols C1 ou C2
Dmax>50 mm C 1 : matériaux roulés et
12% matériaux anguleux peu
charpentés (0/50 > 60 à 80%)
D3 C2 : matériaux anguleux très
charpentés (0/50 60 à 80%)
0% VBS
0 0,1
Craies R1
Roches carbonatées
Calcaires R2
Roches
Roches argileuses Marnes, argilites, pélites... R3
sédimentaires
Matériaux Roches siliceuses Grès, Poudingues, brèches... R4
rocheux Roches salines Sel gemme, gypse R5
Roches
Granites, basaltes, andésites, gneiss, schistes
magmatiques et R6
métamorphiques et ardoisiers...
métamorphiques
Matériaux
Sols organiques et sous-produits industriels F
particuliers
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III.1.1 - Le remblai
La définition classique d’un remblai est que c’est une masse de terre destinée à relever le
niveau d’un terrain.
Les remblais sont des ouvrages constitués le plus souvent de matériaux qui doivent être
stables en vue de supporter une structure de chaussée. Les mauvais remblais peuvent être à
l’origine d’une pollution du corps de chaussées ou de remontées de fissures qui peuvent
causer la perte de la chaussée.
A court terme, les remblais devront présenter des performances permettant la réalisation des
travaux. Ils doivent dans ce sens subir la circulation des engins de chantier.
Remarque : Les remblais construits sur un sol mou ou compressible peuvent présenter
beaucoup de désordres, et notamment des problèmes de stabilité. On peut
observer ainsi des ruptures par poinçonnement ou des ruptures de type
circulaire. Ces ruptures sont évolutives dans le temps bien que les mouvements
principaux ne durent que quelques heures. Il faut dans ces conditions bien
étudier le sol en place pour déterminer les meilleures conditions de mise en
œuvrer du remblais (mise en place des remblais par phase, drainage et
consolidation du sol, etc.)
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la deuxième colonne comporte, dans un but pédagogique, des observations générales sur
le comportement du matériau considéré. Ces observations contribuent à la justification
technique des conditions d'utilisation proposées.
la troisième colonne concerne la situation météorologique durant l'extraction et la mise en
remblai. Pour chaque cas, les différentes situations météorologiques pouvant se présenter
sont envisagées. Elles sont désignées par les signes (++,+,=,-). Ces symboles expriment le
sens dans lequel a tendance à varier la teneur en eau en fonction de la situation
météorologique :
- ++ exprime que la situation météorologique a pour effet d'accroître la teneur en
eau du matériau de manière brutale et imprévisible. Ce cas est traduit dans les tableaux
par l'expression "pluie forte" ;
- + exprime que la situation météorologique a pour effet d'accroître la teneur en
eau de manière lente et relativement prévisible. Ce cas est traduit dans les tableaux par
l'expression "pluie faible" ;
- = exprime que la situation météorologique n'a pas d'action sensible sur la teneur
en eau du matériau considéré. Ce cas est traduit dans les tableaux par l'expression "ni
pluie - ni évaporation importante" ;
- - exprime que la situation météorologique a pour effet de diminuer la teneur en
eau du matériau. Ce cas est traduit dans les tableaux par l'expression "évaporation
importante".
Ces symboles ne correspondent pas à des seuils quantifiables des paramètres décrivant la
situation météorologique (hauteur ou intensité de pluie par exemple) car les effets de la
pluie ne sont pas indépendants du vent, de la température et du sol lui-même. C'est au
géotechnicien du chantier qu'il appartient de caractériser la situation météorologique au
moment de la mise en oeuvre avec tout le "métier" qui s'impose. Dans le contexte actuel
des travaux de terrassement, il paraît difficile de vouloir aller au-delà de cette appréciation
forcément toujours un peu subjective.
Dans la quatrième colonne figurent les conditions d'utilisation en remblai. Ces conditions
s'appliquent au cas de matériau indiqué dans la première colonne dans l'hypothèse de la
situation météorologique portée dans la troisième. Comme dans tout système de
classification, un cas de matériau donné dans un état donné représente en fait une certaine
gamme de possibilités comprises entre des limites inférieure et supérieure. Les conditions
d'utilisation indiquées visent donc la situation moyenne du milieu de la gamme. Dans
certains cas, plusieurs solutions sont proposées et elles sont alors désignées par un titre
soulignant l'aspect caractéristique de la solution. L'ordre de la présentation n'implique
cependant pas entre elles de priorité ou de hiérarchie.
Dans la cinquième colonne figurent des codes correspondants aux différentes conditions
d'utilisation. L'utilité de ces codes est notamment de permettre une formulation rapide des
conditions d'emploi lorsqu'une grande variété de sols doit être prise en compte dans un
projet ainsi qu'une détection immédiate des éléments qui différencient deux ou plusieurs
solutions.
III.2.3 - Commentaires sur les conditions d'utilisation présentées dans les tableaux
Les conditions d'utilisation en remblai présentées dans les tableaux se groupent en sept
rubriques symbolisées par une lettre.
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E Extraction,
G Action sur la granularité,
W Action sur la teneur en eau,
T Traitement,
R Réglage,
C Compactage,
H Hauteur des remblais.
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des couches élémentaires est définie par l'épaisseur de compactage possible sur le matériau
envisagé avec le compacteur utilisé.
Dans le cas des matériaux rocheux, le réglage doit systématiquement être réalisé par
déchargement des matériaux à la partie supérieure de la couche en cours de mise en oeuvre et
poussage dans le talus de la couche à l'aide d'un bouteur de forte puissance.
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III.2.4 - Tableau récapitulatif des conditions pouvant être imposées pour utiliser les
différents matériaux en remblai
Tableau n° 9 - Tableau récapitulatif des conditions pouvant être imposées pour utiliser les différents
matériaux en remblai
Remarque : Lorsque l'on considère ce tableau, on constate que pour toutes les rubriques,
exceptée celle relative au compactage, l'éventualité de n'avoir pas de condition
d'utilisation particulière à formuler existe. Dans le cas du compactage, le
projeteur sera donc toujours tenu de prescrire l'énergie de compactage à
appliquer. En particulier la condition "compactage faible" ne peut en aucun cas
être assimilée à une absence de condition particulière à recommander (code 0)
car elle implique d'une part un niveau de compactage bien précis à appliquer, et
d'autre part des suggestions de chantier particulières telles que l'interdiction aux
engins de transport de circuler sur les ouvrages en cours de construction, etc.
Remarque : La formulation des prescriptions et du libellé des conditions d’exécution figurant
dans les tableaux en annexe est extrêmement synthétique. Cette formulation est
particulièrement adaptée à une traduction directe en terme de prescriptions dans
les cahiers des charges. Cependant, sur le chantier, il est clair que de telles
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III.3.2.1 - La chaux
La caractéristique commune aux différents types de chaux, obtenus par cuisson de roches
calcaires au-dessus de 900°C est la présence d'oxyde de calcium CaO ou d'hydroxyde de
calcium Ca(OH) 2 à l'état libre. Le carbonate de calcium de la roche calcaire, lorsqu'il est
chauffé, se décompose suivant la réaction:
C0 3Ca C0 2 + CaO (1)
L’oxyde de calcium est appelé chaux vive.
En présence d'eau, cette chaux vive s'hydrate (ou "s'éteint") suivant la réaction:
CaO + H20 Ca(OH)2 + 15,5 Kcal
56 g 18 g 74 g
Cette hydratation s'accompagne d'un fort dégagement de chaleur, d'un foisonnement et d'une
pulvérisation naturelle très fine. L'hydrate ainsi obtenu est appelé "chaux éteinte".
Les roches calcaires que l'on rencontre dans les formations géologiques de nature
sédimentaire contiennent toutefois des impuretés qui influent sur le résultat de la cuisson et
font qu'il existe plusieurs types de chaux, ce qui prête parfois à confusion.
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2 - La chaux aérienne
Il est important de souligner que ce sont ces chaux et leur emploi dans les terrassements et les
techniques routières qui font l'objet de ce paragraphe. Elles sont fabriquées avec des calcaires
qui contiennent peu ou pas d'impuretés; on les appelle ainsi parce-qu'en construction, elles
constituent des liants qui font prise en présence d'air.
Il se produit l'inverse de la réaction (1) ci-dessus. On dit que la chaux se "recarbonate " au
contact de l'air. Cette réaction est lente et dépend essentiellement des conditions de
température et d’hygrométrie.
Les chaux les plus pures sont souvent appelées chaux grasses (en raison de l'onctuosité
qu'elles donnent au mortier). Par opposition, les chaux moins pures étaient appelées chaux
maigres, mais elles ne sont pratiquement plus fabriquées.
Dans certains calcaires, le carbonate de calcium est associé à du carbonate de magnésium.
La cuisson produit alors des chaux magnésiennes qui contiennent une certaine proportion
d'oxyde ou d'hydroxyde de magnésium. Si le calcaire d'origine est une dolomie, carbonate
double de calcium et de magnésium, on obtient une chaux dolomitique.
3 - La chaux hydraulique
Elle résulte de la cuisson de calcaires nettement argileux et présente par conséquent des
propriétés hydrauliques fortement marquées qui la rapproche des ciments. Elle est surtout
utilisée pour le bâtiment.
Les chaux ainsi définies sont appelées chaux hydrauliques naturelles.
Il existe également des "chaux hydrauliques artificielles" qui ne sont pas des chaux à
proprement parler (elles ne contiennent pas de CaO libre), mais des ciments de faible
résistance, fabriqués à partir de clinker et de fillers. Le terme chaux, qui est dans ce cas une
appellation commerciale, peut parfois prêter à confusion. Elles ne sont pas utilisées dans le
traitement des sols et dans les travaux routiers.
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1 - Actions immédiates
Elles portent principalement sur l'état hydrique du sol qui se voit également asséché du fait de
l'ajout d'une certaine quantité de matière sèche et dans une moindre mesure du fait de l'eau
consommée lors de l’hydratation du ciment.
L’aération du sol pendant le malaxage permet également de diminuer sa teneur en eau..
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Dans le premier cas, il est réalisé sur le lieu même de l'extraction, par couches de 10 à 40 cm
qui sont enlevées au fur et à mesure.
Dans le second cas, on transporte et met en place le matériau naturel avant de le traiter.
La première solution présente l'avantage de faciliter le trafic des engins de transport sur les
lieux d'extraction, de dissocier les chantiers de traitement et de compactage, ce qui permet
d'adopter, dans chaque cas, l'épaisseur optimale de la couche travaillée, de compléter le
malaxage par les opérations de chargement, déchargement, réglage, et de permettre une
adaptation plus précise du dosage de chaux à l'état réel du sol en place.
La seconde solution peut être imposée par les conditions de fonctionnement du chantier.
L'arase des Terrassements est la partie supérieure du remblai ou le fond du déblai, qui
supporte la couche de forme et doit répondre de ce fait à des spécifications sévères. Pour y
parvenir, on procède le plus souvent à un traitement à la chaux plus poussé que dans le cas du
remblai lui-même; on s'attache surtout à la qualité du malaxage et du compactage le dosage en
chaux peut être supérieur.
Les couches de forme sont le plus souvent traitées en place en une ou plusieurs couches. Les
dosages en chaux et en ciment sont ajustés pour que les performances attendues soient élevées
(un indice CBR de 25 après quatre jours d'immersion est souvent considéré comme un
minimum). Il est parfois nécessaire de réaliser le malaxage en deux étapes espacées par
exemple de 24 heures pour laisser à la chaux le temps d'agir sur les mottes argileuses et de
provoquer leur désintégration. La granularité doit être de l'ordre de 0/20 mm; on ne peut donc
se contenter d'un malaxage sommaire. Le compactage doit faire l'objet de soins tous
particuliers pour qu'il soit suffisant sur toute l'épaisseur traitée.
Les assises de chaussées : les assises de chaussées traitées en place à la chaux et au ciment; se
montrent plus économiques que les structures traditionnelles, et sont douées d'une relative
souplesse qui évite l'apparition des fissures de retrait thermique en surface.
A l'étranger, et en particulier aux Etats-Unis, l'expérience des assises ainsi traitées est déjà
longue. C'est ainsi que des contrôles réalisés sur les routes et pistes d'aérodromes militaires
créés dans ce pays au cours de la dernière guerre et dans les années qui ont suivi ont montré
l'excellente tenue et même l'amélioration dans le temps des assises constituées des sols traités
à la chaux.
Nouvelles ou autres applications
Le traitement des sols à la chaux a trouvé des applications dans beaucoup d'autres domaines
que celui de la construction routière - on peut citer:
Les pistes et chemins divers, pistes cyclables ou pour piétons, chemins ruraux, pistes de
chantiers.
Les voiries urbaines et péri-urbaines.
Les plateformes de voies ferrées,
Aires et plateformes pour parkings et stockages,
Ouvrages hydrauliques tels que barrages ou les canaux en terre. Les couches de sol
traitées à la chaux assurent une protection contre l'érosion, et contribuent à la stabilité de
l'ouvrage.
Bâtiments édifiés sur des sols plastiques, pour permettre la réalisation de fondations
superficielles économiques.
Pieux et colonnes compactées, par injection de lait de chaux dans le sol sous pression, à
des profondeurs allant jusqu'à 12 mètres.
Sol support et assises des chaussées Page 28/114 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTES 2
Sol support et assises des chaussées Page 29/114 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTES 2
Sol support et assises des chaussées Page 30/114 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTES 2
Sol support et assises des chaussées Page 31/114 Elaboré par Ahmed SIALA
COURS DE ROUTES 2
4 les
fiches matériaux présentées dans ce chapitre sont extraites du catalogues de dimensionnement des chaussées
neuves et renforcement – SETEC – SOTUETEC – Ministère de l’équipement
Mise en œuvre :
par niveleuse ou épandeur ou bull léger
GRAVE NON TRAITEE compactage par rouleau vibrant lourd (poids > 4 t) et par rouleau à pneus
lourds (charge par roue de 3 à 5 tonnes)
réglage fin à la niveleuse par rabotage, après arrosage
Avantages : Inconvénients : imprégnation sablée
faible sensibilité aux conditions bon uni de surface difficile à obtenir dans le cas d'une grave non reconstituée en centrale, il faudra prévoir un
climatiques lors de la mise en oeuvre. quand le calibre maximal dépass 20 arrosage préalablement au compactage.
grande souplesse de chantier mm. Compacité en place : on devra obtenir une compacité moyenne égale à 100 %
simplicité du matériel de fabrication supporte mal le trafic pendant la mise de la compacité maximale du PROCTOR modifié de référence. Aucune valeur
(cas d'une grave reconstituée à partir en oeuvre (matériau non lié) ne sera inférieure à 95 % de cette dernière.
de 2 fractions) et de mise en oeuvre. grande sensibilité aux hétérogénéités
pas de fissuration sous l'action des de portance du sol support..
contraintes dues à l'amplitude Matériaux :
thermique entre hiver et été. la grave non traitée sera soit
un tout venant de concassage : grave concassée non reconstituée, non corrigée
Fabrication : une grave élaborée : grave concassée reconstituée et corrigée en centrale.
La grave pourra être fabriquée dans une centrale comportant 2 ou 3 trémies doseuses (2 La grave non traitée répondra aux spécifications suivantes
dans le cas d'une grave reconstituée mais non corrigée et 3 pour une grave reconstituée
et corrigée) Fondation Base
L'eau sera introduite pendant le malaxage pour obtenirr une grave corrigée reconstituée D max 31,5 mm 20 mm
et humidifiée à haute stabilité (trafics lourds importante). Granulométrie voir fuseau voir fuseau
IP sur fraction 0/4 non mesurable non mesurable
Remarque : Il est possible que les conditions locales conduisent à retenir une ES > 30 > 30
grave naturelle : grave roulée d'Oued ou grave anguleuse de cône d'épandage Stabilité du > 30 % éléments >60 % éléments
(Eboulis). Les caractéristiques minimales sont les suivantes: matériau concassée concassés + correction
granulométrie 0/31,5 à 0/50 à granularité continue granulométrique
ou grave roulée +
indice de plasticité:
o < 5 Nord régions A et B correction
o <10 Sud région C granulométrique
ES > 30 Los Angelès <40 < 30
LOS ANGELES < 40
DEVAL SEC > 10. La couche de base pourra être recconstituée en centrale alors que la fondation
La grave naturelle ne sera utilisée qu'en fondation. pourra ne pas l'étre.
Fabrication :
Extraction : les gîtes typiques d’encroûtement calcaire se présentent comme suit :
la terre végétale (qui peut être absente)
la dalle d'encroûtement Matériaux :
l’encroûtement discontinu Les encroûtements calcaires répondront aux spécifications suivantes
L'encroûtement présentant la concentration maximale en carbonates est la fraction à Caractéristiques Fondation Base
utiliser de préférence. L'opération consiste alors à :
D max <40 mm < 20 mm
enlever la terre végétale au bull quand elle existe Granulométrie Voir fuseau 1 Voir fuseau 1
riper au bull la dalle
indice de plasticité IP < 10 zone c < 10 zone c
transporter et stocker le produit de ripage au concasseur éventuellement.
% carbonates (Ca C03) 40 50
% Sulfates (SO4Ca + 2
H2O)
<3 zone c <3 zone c
% Chlorures <1 <1
Mise en œuvre :
par niveleuse au bull léger
compactage au rouleau à pneus lourd (3 à 5 tonnes par roue) ou au rouleau vibrant
lourd (> 4 tonnes) .
Le compactage au rouleau tamping est nécessaire lorsqu’on utilise le matériau tout
venant pour le concasser en place.
réglage fin à la niveleuse par rabattage après arrosage
imprégnation à 1,4 Kg/m2 de cut back 0/1 (sablée si la couche est ouverte à la
circulation).
le cloutage éventuel par des granulats 10/14 peut être envisagé pour améliorer
l'accrochage des enduits superficiels.
Remarque :
Les revêtement superficiels sur ce type de matériaux accrochent parfois mal :
en raison de la nature de la surface qui est très fermée, ce qui nécessite
l'emploi de liant visqueux.
en raison de l'évolution du matériau au premier age sous trafic avec
production de fines et accroissements progressif de la densité.
Pour les forts trafics lourds il est de ce fait parfois préférable d'envisager la pose
d'un revêtement en enrobé.
Il est nécessaire au niveau de l’entretien d'effectuer les réparations des plaques de
pelade du revêtement dès leur apparition car les dégradations évoluent rapidement.
Matériaux :
Fabrication :
Les sables gypseux et gypso-calcaires répondront aux
Le profil d'un gisement présente généralement trois couches : spécifications suivantes :
une terre végétale pauvre, caractérisée par l'abondance de racines gypsifiées et par
un encroûtement discontinu en feuillets et en granules.
l'encroûtement massif, dont l'épaisseur varie de deux mètres à quelques décimètres, CARACTERISTIQUES FONDATION
duquel on extrait les pierres à plâtre. % Sulfate ou > 30
un sable d'encroûtement. % Sulfate + Carbonates >70
On pourra utiliser seulement la troisième couche de sable et utiliser également la Résistance à la compression simple en bars (après
seconde couche à condition de réduire la dimension maximale des blocs par une > 20
dessiccation à 50 °C)
fragmentation (rouleau vibrant éventuel).
Equivalent de sable ES > 30
Indice de plasticité IP non mesurable
II.1.1 - Pénétrabilité
La pénétrabilité représente la mesure de la pénétration dans un échantillon de bitume, au bout
d'un temps de 5 secondes, d'une aiguille dont le poids avec son support et éventuellement une
charge additionnelle est de 100 g. Elle est exprimée en dixièmes de millimètre. La
pénétrabilité utilisée est celle qui est mesurée à 25°C. A une température donnée, plus un
bitume est dur, plus la valeur de sa pénétrabilité est faible. .
II.1.3 - Densité
La densité des bitumes est mesurée au pycnomètre, généralement à 25°C. Elle est légèrement
supérieure à 1 pour tous les bitumes à 25 °C.
II.1.6 - Solubilité :
La solubilité d'un bitume est définie comme étant le pourcentage de matière soluble dans
certains solvants (sulfure de carbone, trichioroéthylène, tétrachlorure de carbone et
tétrachloroéthylène). En cas de discordance, le solvant de référence reste le sulfure de
carbone.
II.1.7 - Ductilité
Cet essai consiste à mesurer l'allongement d'une éprouvette de forme déterminée, à l'instant
précis de sa rupture, étirée à une vitesse de 50 mm à la minute, et à une température de
25°C.
R' sont respectivement les valeurs unitaires de la résistance à la rupture de ces éprouvettes
conservées les unes "à sec", les autres dans l'eau. On mesure en outre le taux d’absorption
de l'eau.
Le LCPC a développé d'autres essais permettant d'améliorer la formulation .des enrobés
bitumineux, notamment les essais à la presse à cisaillement giratoire et à l'orniéreur.
II.3 - LES LIANTS BITUMINEUX
Les liants hydrocarbonnés pouvant être utilisés sont soit des bitumes fluidifiés ou fluxés (cut-
back) soit des émulsions de bitumes.
Les bitumes fluidifiés sont des mélanges de bitume pur 40/50 ou 80/100 et de solvants volatils
d'origine pétrolière (pétrole lampant, kérosène).
Deux classes de bitume fluidifié sont actuellement disponibles en Tunisie :
400/600, pseudo-viscosité STV à 25°C, orifice 10 mm : 400/600 s
800/1400, pseudo-viscosité STV à 25°C, orifice 10 mm : 800/1200 s.
La première classe sera préférée en raison d'une meilleure stabilité.
Les bitumes fluxés sont des mélange de bitume pur 40/50 ou 80/100 et d'huiles de fluxages
volatiles (mélanges de coupes d'huile de houille). Les classes les plus utilisées sont 1es
suivantes :
800 - 1200 , pseudoviscosité STV à 40°, orifice 10 mm : 90/140 s
1200 - 1600 , pseudoviscosité STV à 40°, orifice 10 mm : 140/200 s
1600 - 2400 , pseudoviscosité STV à 40°, orifice 10 mm : 200/300 s
Ces liants sont peu ou pas utilisés actuellement en TUNISIE.
Les émulsions de bitume sont des mélanges de bitume pur 80/100, d'eau et d'un émulsif
canonique (savon ou résinate alkalin, huile résiduaire ...). L'émulsion comprend 65 à 70% de
bitume. Ces émulsions sont caractérisées par une rupture rapide et une viscosité élevée.
Les émulsions peuvent tolérer un support et des granulats légèrement humides au contraire
des bitumes fluidifiés ou fluxés.
L’utilisation des émulsions n’est pas souhaitable pour les forts trafics si la chaussée doit être
rapidement circulée en raison essentiellement des délais de rupture.
Le tableau ci-après donne les catégories minimales de liant recommandées en fonction du
trafic.
Trafic T5 T4 T3 T2 Tl
Catégories
Bitume fluidifié 400 / 600 - -
Bitume fluxé - 800 /1200 1200/1600 -
Emulsions 65% 70% -
Tableau n° 12 - Les catégories minimales de liant recommandées en fonction du trafic.
Le choix se portera sur des liants à viscosité plus élevée lorsque :
le trafic est élevé
la route est sinueuse ou à forte déclivité ce qui engendre des efforts tangentiels importants
et favorise l’arrachement des enduits.
Stabilisation - imprégnation
Fluidification du liant
enrobé (sup. non déf)
Couche d’accrochage
Bitumes fluidifiés
Béton bitumineux
(sup. déformable)
Grave émulsion
Grave émulsion
Enrobés denses
Bitumes fluxés
Enrobés froid
Grave bitume
Sable bitume
Bitume pur
pénétration
Emulsions
Asphaltes
Bitumes purs
180/220
80/100
60/70
40/50
20/30
Bitumes fluidifiés
800/1400
400/600
150/250
10/15
0/1
Bitumes pour
émulsion
180/120
80/100
Matériaux :
BETON BITUMINEUX Le béton bitumineux répondra aux spécifications suivantes :
Caractéristique Couche de surface Observations
D = 12 mm
Avantages : Inconvénients : D max D = 12 ou 14 mm en Il s’agit d’un béton
Ne fissure pas sous l'action des risque d'orniérage sous trafic lourd renforcement bitumineux
contraintes thermiques ;
contraintes de mise en oeuvre Granulométrie Voir-fuseau
Obtention d'un bon uni de surface. habituelles aux enrobés Indice de plasticité Ip Non mesurable
o délai de mise en oeuvre très court
Equivalent de sable ES > 40
o difficultés pour travailler en hiver
Stabilité 100 % d'éléments
o problèmes de réalisation des joints concassés
etc.
Tamisat à 80 7 à 11 %
Los Angelès < 25
Coef. d'aplatissement <15
Fabrication : Nature de bitume Dureté 40 à 50 (1) 80 à
En Poste d'enrobage équipé d'au moins 3 trémies doseuses. La plupart des postes sont 100
équipés de 4 trémies doseuses. Module de richesse 3,5
Filler d'apport 30% d’éléments < 80 m Choisir de préférence
100% d’éléments < 0,2 un filler calcaire ou
mm ciment ou chaux
Mise en œuvre :
Teneur en bitume 5,4 % pour le module de Etude laboratoire
par finisseur
richesse et un poids Nécessaire
compactage au rouleu à pneus lourd (3 T/roue) derrière le finisseur, et au rouleau spécifique des grains de
tamdem à billes lisses (pour le joint longitudinal et ,le surfaçage) derrière le 2,65
compacteur à pneus.
Compacité en place : La compacité en place moyenne devra être égale à 98 % de la Stabilité de Marshall 750 Kg / cm2
compacité de référence MARSHALL; aucune valeur ne devra être ni inférieure à 92 (1) L’utilisation du 40/50 est obligatoire en agglomération.
% ni supérieure à 98 % en valeur absolue.
GRAVE BITUME
Mise en œuvre :
par finisseurs à table vibrante lourde capable de répandre des couches épaisses.
Avantages : Inconvénients : compactage-
o soit au rouleau à pneus lourd (3 t/roue) en tète
ne fissure pas sous l'action des risque d'orniérage sous trafic lourd
contraintes thermiques sauf condition grande sensibilité aux hétérogénéités o soit au rouleau vibrant lourd ( 4 t) en tète.
extrême. de portance du sol support ou de la Compacité en place : La compacité en place moyenne devra être égale à 100 %
utilisable en renforcement de couche support. de la compacité de référence L.C.P.C. Aucune valeur ne devra être ni
chaussée sous circulation. inférieure à 88 % ni supérieure à 96 % en valeur absolue.
épaisseur minimale importante (8 cm
en 0/20)
matériel de fabrication et de mise en
œuvre de grande taille à cause de
gros débits nécessaires (centrale Matériaux :
d'enrobage d'au moins 200 t/h).
contraintes de mise en œuvre La grave bitume répondra aux spécifications suivantes :
habituelles aux enrobés (délai de
mise en œuvre très court - distance CARACTERISTIQUES RENFORCEMENT ET DE BASE
centrale-chantier-limitée difficultés D max 14 < D <. 20 mm
pour travailler en hiver)
problèmes de réalisation des joints Granulométrie voir fuseau
etc... Indice de plasticité Ip non mesurable
Equivalent de sable ES > 40
Fabrication : Stabilité des granulats 100 % d'éléments concassé.%
Formulation moyenne des enduits monocouche: Formulation moyenne des enduits monocouche double gravillonage:
Liants et Bitumes Bitumes Emulsions Granulats Désignation Bitumes Bitumes Emulsions Granulats
granulats Fluidifiés Fluxés à 65% des couches Fluidifiés Fluxée à 65% à 70%
400/600 800/1200 granulaires 400/600 800/1200 (kg/m2)
(Kg/m2) (Kg/m2) (Kg/m2) (Litres/m2) (kg/m2) 1200/1600 (litre/m2)
Granularité (kg/m2)
4/6 ou 5/8 0,800 0,750 1,000 6 à7 1ère couche
6/10 0,900 0,850 1,200 8 à9 10/14 1,100 0,950 1,0 0,9 10 à 11
8/12 1,000 0,950 1,350 10 à 11 ou 10/16
10/14 ou 10/16 1,100 1,000 1,500 11 à 13 ou 12/20 1,200 1,100 1,1 1,0 11 à 12
12/20 1,200 1,100 1,600 14 à 15 2ème couche
4/6 ou 5/8 0,700 0,650 1 1,2 6 à7
ou 6/10 0,850 0,800 1,5 1,3 8 à9
ou 8/12 0,900 0,850 1,6 1,5 10 à 11
Formulation moyenne des enduits monocouche double gravillonage:
Liants et Bitumes Bitumes Emulsions Granulats
Granulats Fluidifiés fluxés à 65%
400/600 800/1200 (1) Remarques : Les tableaux donnés ci-dessus donnent les dosages moyens
applicables au cas d'une chaussée dont la surface est homogène, maigre, à texture
1200/1600 lisse et sans ressuage dans le cas d’un revêtement d’entretien périodique.
Granularité (Kg/m2) (Kg/m2) (Kg/m2) (litres/m2)
Remarques : Des correctifs élémentaires seront appliqués aux dosages moyens
6/10 et 7 à8
1,350 1,250 1,800
4/6 ou 5/8 4 à5 dans le cas d'une chaussée perméable (grave sableuse par
10/14 ou 10/16 9 à 10 exemple) ou rugueuse, le dosage en liant sera augmenté de 0,l à
1,350 1,300 1,800 0,2 Kg/m2
et 4/6 ou 5/8 5 à 6
10/14 ou 10/16 9 à 10 dans le cas d'une chaussée peu circulée un surdosage équivalent
1,500 1,400 2,000 peut être conseillé pour accroître le sertissage des granulats
et 6/10 5 à 6
12/20 9 à 10 des sous dosages de 0,l à 0,2 Kg/m2 sont conseillés dans le cas
1,700 1,600 2,200
et 8/12 6 à 7 de chaussées grasses et lisses ainsi que pour les voies poids
lourds dans les zones de décélération (virages, agglomération) et
les rampes importantes.
Matériaux :
Les propriétés des liants ont été développées dans les paragraphes plus haut.
Les granulats auront les spécifications suivantes :
Caractéristiques Spécifications
granularité (suivant utilisation) 4/6 ou 5/8
6/.10, 8/12
10/14 ou 10/16
14/20 ou 12/20
Los Angelès 30 pour T T3
25 pour T > T3
Micro Deval en présence d'eau (1) 20 pour T T3
15 pour T > T3
Coefficient de Polissage accéléré 40
Rapport de concassage 4
indice de concassage 100
Coefficient d'aplatissement < 15
Propreté (% 1mm) 2
Mise en œuvre :
Par niveleuse ou épandeur ou bull léger
GRAVE CIMENT
Compactage par rouleau vibrant lourd (poids total > 4 t), puis au rouleau à
pneus lourd (charge par roue de 3 à 5 t)
réglage fin -à la niveleuse par rabotage
Avantages : Inconvénients : couche de cure 0,5 Kg/m2 de bitume résiduel placée au plus tard 4 ou 8 heures
matériau lié stable inutilisable en renforcement de après la mise en oeuvre suivant que le temps sera chaud et ensoleillé ou non.
simplicité du matériel de fabrication chaussée sous circulation en raison Compacité en place : On devra obtenir une compacité moyenne égale à 100 %
et de mise en oeuvre du délai (1 semaine) à respecter avant de la compacité maximale PROCTOR Modifié de référence. Aucune valeur ne
ouverture à la circulation sera inférieure à 95 % de cette dernière.
faible sensibilité aux hétérogénéités
du soi support chantier peu souple en raison du
court délai entre la fabrication et la
mise en oeuvre (prise en rapide) (1)
Cet inconvénient peut être diminué Matériaux :
en utilisant des agents retardateurs de La grave ciment répondra aux spécifications suivantes :
prise.
interdiction de circuler pendant 7 CARACTERISTIQUES COUCHE DE BASE
jours après mise en oeuvre D max 20 mm
grande sensibilité aux conditions
Granulométrie voir fuseau
climatiques lors de la mise en oeuvre
grande influence des variations du Indice de plasticité Ip non mesurable
dosage en ciment sur les Equivalent de sable ES > 30
caractéristiques mécaniques.
Stabilité >30 % d'éléments concassés +
épaisseur minimale nécessaire : 15 correction granulométrique ou 1 00 %
cm d’éléments concassés
fissuration sous l'action des
Tamisat à 80 microns 5 à 10 %
contraintes dues à l'amplitude
thermique entre l'hiver et l'été. Los Angelès < 40
faible résistance à la fatigue Nature du bitume Tous ciments de classe
(matériau fragile peu déformable) 250 à 325
Dosage en ciment 3,5 % en classe 325
Fabrication : 4,5 % en classe 250
Eau Teneur en matières
En centrale comportant au moins 3 trémies doseuses et trois silos à ciment. La plupart
des centrales emportent 4 trémies doseuses ce qui permet la correction granulométrique organiques inférieure à 0,1 %
éventuelle.
Mise en œuvre :
GRAVE LAITIER
par niveleuse ou épandeur ou bull léger
compactage par rouleau vibrant lourd (poids total 4 t), puis au rouleau à pneus
lourd (charge par roue de 3 à 5 t) .
Avantages : Inconvénients : réglage fin à la niveleuse par rabotage, après arrosage,
facilités d’emploi fissuration transversale dans le cas des couche de cure :
graves laitiers à courbe creuse traitées à
o faible sensibilité aux conditions o 0,5 Kg/m2 de bitume résiduel avec sablage
la chaux qui nécessitent par ailleurs une
climatiques lors de la mise en oeuvre o 5 l/m2 de 4/6mm, pour une couche de base d'une chaussée neuve dans les 24
épaisseur minimale de 15 cm.
o souplesse du chantier en raison du heures, après arrosage ou enduit superficiel bicouche pour le cas d'un
Cette fissuration dépend de l’écart
délai extensible entre la fabrication et renforcement de chaussée, dans les 72 heures.
thermique entre l'hiver et l’été et de la
la mise en oeuvre (prise lente) Compacité en place : On devra obtenir une compacité moyenne égale à 100 % de
déformabilité de la grave laitier qui est
o simplicité du matériel de fabrication et la compacité maximale PROCTOR Modifié de référence. Aucune valeur ne sera
fonction de sa granulométrie et du
de mise en oeuvre inférieure à 95 % de cette dernière.
catalyseur employé.
o obtention facile d’un bon uni durable,
Une grave laitier à la chaux dont la
bonne imperméabilité.
courbe est creuse sera beaucoup plus
faible sensibilité aux hétérogénéités de Matériaux :
fissurable qu'une grave laitier à courbe
portance du sol support.
pleine traitée au gyposnat qui est 3 fois CARACTERISTIQUES COUCHE DE BASE
permet le renforcement d'une chaussée plus déformable. D max 20ma
sous circulation.
o Exige un bon contrôle à la fabrication Granulométrie voir fuseau
et mise en oeuvre, technique à risque Indice de plasticité Ip non mesurable
en cas de mauvaise prise. Avaient de sable ES > 30
o Difficulté de programmation en
Stabilité 30 % d'éléments concassés+ correction
renforcement en raison des faibles
granulométrique ou 100 % d'éléments
quantités produites annuellement en
concassés
TUNISIE et de la difficulté de stocker
très longtemps le laitier. Tamisat à 80 microns 5 à 10 %
Los Angelès < 30
Dosage en laitier 10 % avec gypsonat - 15 % avec chaux
Coefficient alpha du laitier > 20
Fabrication :
Dosage en chaux ou en Gypsonat 1% du Poids du mélange
E En centrale, comportant au moins 3 trémies doseuses et deux silos à catalyse (Gypsonat ou Nature de la chaux Chaux grasse ou vive teneur en CAO
chaux). libre > 50 % refus à 80 < 10 %
La plupart des centrales comportent 4 trémies doseuses, ce qui permet la correction Nature du Gypsonat Teneur en soude = 7 %
granulométriques éventuelle de la grave. Eau Teneur en matière organique<0,1%
Mise en œuvre :
SABLE LAITIER par niveleuse ou épandeur ou bull léger
compactage par rouleau à pneus lourd (charge par roue de 4 à 5 t)
réglage fin à la niveleuse par rabotage, après arrosage
Avantages : Inconvénients : couche de cure 0,5 Kg/m2 de bitume résiduel avec sablage (4/6 mm)
épaisseur minimale nécessaire : 20 - Compacité en place : On devra obtenir une compacité moyenne égale à 100 % de
facilités d'emploi
cm dans le cas du sable laitier chaux la maximale PROCTOR Modifié de référence. Aucune valeur ne sera inférieure à
o . faible sensibilité aux conditions 95 % de cette dernière.
climatiques lors de la mise en (cette épaisseur minimale peut être
oeuvre. ramenée à 15 cm quand le gypsonat
remplace la chaux).
o ·souplesse du chantier en raison du
délai extensible entre la fabrication difficulté pour accrocher un enduit
et la mise en oeuvre (prise lente) superficiel, si le rabotage pour la Matériaux :
réglage final est insuffisant.
o ·simplicité du matériel de Le sable laitier envisagé est un sable de concassage et il
fabrication et de mise en oeuvre répondra aux spécifications suivantes :
o ·obtention facile d'un bon uni
durable, bonne imperméabilité
CARACTERISTIQUES COUCHE DE BASE OBSERVATIONS
faible sensibilité aux hétérogénéités
de portance du sol support
Equivalent de sable ES > 30
très faible risque de fissuration sous
l'action des contraint« à l'amplitude Indice de plasticité Ip non mesurable
thermique entre l'hiver et l'été. Coefficient alpha du laitier >20
Dosage -ini-1 en laitier 10 % à 15 % Etude de
Fabrication : Laboratoire.
Dosage en chaux ou en 1 % On a intérêt à
En centrale comportant au moins 3 trémies doseuses et deux silos à Gypsonat (ou
gypsonat Chaux grasse ou vive choisir le Gypsonat
chaux)
teneur en CaO libre > de préférence à la
La plupart des centrales comportent 4 trémies doseuses, ce qui permet la correction 50 % refus à 80 < 10 chaux (résistances
granulométrique du sable. % plus élevées
Nature de la chaux
déformabilité plus
grande).
Remarque : Il s'agit d'un sable de concassage 0/6 mm. Les sables é ou maritimes Nature du Gypsonat Teneur en soude = 7 %
pourraient être utilisés après correction granulométrique et sur avis du laboratoire.
Les sables de tuf ne seront pas utilisés. Eau Teneur en matières
organiques< 0, 1
IV - DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Une structure de chaussée a un rôle important dans la répartition des charges et leur
transmission au sol. La structure doit se comporter de façon à ce que :
Les contraintes de compression au niveau de la plate forme n’entraînent pas le
poinçonnement de celle-ci ;
Les contraintes de traction à la base des couches améliorées ou traitées n’entraine pas leur
rupture par flexion ;
Les déformations sous trafic restent admissibles eu égard au comportement en fatigue des
matériaux ;
Les épaisseur des couches sont compatibles avec les technologies de mise en œuvre par
les engins modernes. En particulier, l’épaisseur minimale des couches réalisée en
matériaux comportant de gros éléments ne s’écrasant pas sous le compactage doit être
supérieure ou égale à 3D, D étant le diamètre du plus gros élément du matériau.
C’est dans ce sens que le choix de la structure et des matériaux qui la constitue doit se faire
avec beaucoup d’attention.
IV.1 - AFFECTATION DES MATERIAUX
Les matériaux utilisés en construction routière présentent des caractéristiques mécaniques,
physiques et géotechniques diverses faisant que leur emploi ne peut pas être autorisé à tout les
niveau de la structure.
Nous présentons dans le tableau suivant les utilisations que doivent avoir chaque matériau :
Utilisation dans la structure
Matériaux Chaussée neuve Renforcement
Roulement Base Fondation Roulement renforcement
Enduit superficiel bicouche
Béton bitumineux
Grave bitume
Grave ciment
Grave laitier chaux
Grave laitier gypsonat
Sable laitier chaux
Sable laitier gypsonat
Grave naturelle
Grave concassée corrigée
reconstituée
Encroutement calcaire
Sable gypseux
Tableau n° 14 - les utilisations des matériaux traités aux liants hydrocarbonés
IV.2 - SEUILS TECHNOLOGIQUES
Nous avons parlé plus haut des épaisseurs minimales à adopter pour une couche et nous avons
dis que l’épaisseur minimale est de trois fois le diamètre du plus gros élément du matériau. Le
tableau suivant présente les seuils technologiques à adopter selon le matériau et selon son
utilisation :
Pour les structures mixtes ou inverses, on applique les coefficients des structures souples ou
semi rigide en fonction de la couche ou se trouve le critère de dimensionnement.
L’agressivité globale du trafic est obtenue en affectant à chaque catégorie de trafic son
coefficient d’agressivité et son taux d’accroissement.
Toutefois, et à défaut d’informations détaillées du trafic, on adopte les valeurs suivantes :
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renforcement
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renforcement
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log CBR logCBRi logCBRs
Avec CBRi indice de portance immédiat et CBRs Indice de portance sol saturé, après quatre
jours d’imbibition.
et sont des coefficients régionaux dépendants de la région climatique considérée. Ces
coefficient et découlent du nombre de mois pluvieux par an. La tunisie a été partagée en
trois zones climatiques : zones A, B et Cet en fonction de la zone on détermine les
coefficients et .
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La plate-forme doit être terrassée avec une pente transversale d'au moins 5 % et si
possible traitée à la chaux avant compactage; le compactage doit rester modéré et réalisé à
une teneur en eau supérieure à l'OPM. Une imprégnation et un sablage protègent la plate-
forme de la dessiccation; les membranes imperméables sont mises en place, dans certains
cas, dans le même but.
Les remblais doivent être évités; la dessiccation du sol sous la chaussée progresse plus
difficilement si la route est en déblai. Une meilleure butée reste ainsi disponible pour la
chaussée.
C'est généralement par les accotements que débute la dégradation d'une route sur sols
gonflants, aussi leur exécution sera-t-elle l'objet de précautions spéciales. Ils seront
constitués du même matériau que le corps de chaussée. Ils auront une pente transversale
d'au moins 6 % et seront imprégnés sur toute leur largeur ou de préférence revêtus d'un
bicouche. La largeur de l'accotement sera d'au moins 2,5 m.
Les fossés seront imperméabilisés et surdimensionnés; leur fil d'eau sera à 20 ou 30 cm
sous le niveau de la plate-forme.
La présence des arbres est très néfaste. Par leurs racines, ils contribuent à la dessication
du sol en période sèche. Ils devront être déracinés jusqu'à au moins 5 m du fossé.
Le corps de chaussée aura une épaisseur d'au moins 60 cm; la surcharge qu'il représente
s'oppose au gonflement du sol.
On doit éviter les assises traitées et utiliser des concassés en couche de base et des graves
naturelles ou concassées en couche de fondation. Ces matériaux ont malheureusement
une perméabilité souvent assez élevée qui est néfaste. Ils devront être protégés des
infiltrations par des revêtements très étanches mais restant souples.
Les revêtements les mieux adaptés sont les enduits superficiels que l'on peut refaire
périodiquement en même temps que l'on recharge, si besoin est, la couche de base.
Un tapis d'enrobés ne sera mis en place que si le trafic l'exige et après stabilisation du
gonflement.
Il est souvent recommandé de parfaire l'imperméabilisation du revêtement par un coulis
bitumineux éventuellement clouté pour améliorer la glissance.
III - CLASSES DE CHAUSSEES
Pour le dimensionnement d'une structure de renforcement d'une chaussée, nous avons besoin
de connaître, en plus de la nature du sol support et de sa portance, les caractéristiques, la
structure et le comportement de la chaussée existante.
Dans ce but, une campagne géotechnique doit être réalisée afin d’obtenir les informations
suivantes ::
Des coupes de chaussée, à raison d'une coupe tous les 1,5 kilomètres en moyenne, ces
coupes sont réalisées par tranchée ouverte manuellement, profonde de 50 cm minimum ;
Des mesures de déflexion sur l'ensemble des itinéraires ;
Des mesures de roulance sur l'ensemble de l'itinéraire.
La détermination de la classe de chaussée peut se faire selon trois méthodes :
Par indice de structure ;
Par mesure de déflexions ;
Par épaisseur de la chaussée et son type de revêtement.
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Il reste toutefois qu’une décision relative à la classe de chaussée ne peut être prise qu’après un
examen visuel de l’état de la chaussée.
III.1 - DETERMINATION DE LA CLASSE DE CHAUSSEE A PARTIR DES COUPES DE
CHAUSSEES
Epaisseur 13 à 20 20 à 27 27 à 34 34 à 41 41 à 48 48 à 65
en cm
Sols a b a b a b a b a b a b
S1 C1 C1 C2 C2 C3 C2 C3 C3 C4 C4 C4
S2 C1 C2 C2 C3 C2 C3 C3 C4 C4 C4 C4 C5
S3 C2 C3 C2 C3 C3 C4 C4 C5 C4 C5 C5 C5
S4 C3 C4 C3 C4 C4 C5 C4 C5 C4 C5
Epaisseur 13 à 20 20 à 27 27 à 34 34 à 41
en cm
Sols a b a b a b a b
S2 C2 C2 C2 C3 C3 C4 C4 C4
S3 C2 C3 C3 C4 C4 C4 C4 C5
S4 C3 C4 C4 C4 C4 C5 C5
Une chaussée peut être caractérisée par son indice de structure pondéré SN . Cet indice est
défini par la relation suivante:
SN a h SN
i i
2,54
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où
hi : épaisseur moyenne, en centimètres, de chaque couche,
ai : coefficient caractéristique de la rigidité et de la résistance des matériaux de chaque
couche
SN : résistance apportée à la chaussée par le sol support
Dans le cas d'une ancienne chaussée, l'indice de structure est dit résiduel car sa valeur est
inférieure à celle de la même chaussée à sa date de mise en service.
Les coefficients « ai » tiennent compte de la nature des matériaux et de l'état de surface de la
chaussée. Ils sont présentés dans les tableaux suivants.
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Les tableaux ci-après donnent les valeurs des coefficients «ai » selon le type de matériaux, sa
place dans la structure et les résultas des essais de laboratoire:
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Tableau n° 21 - Valeurs des coefficients ai des matériaux de chaussées à utiliser dans le catalogue des
chaussées – matériaux traités
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9 Les valeurs les plus élevées sont à adopter de préférences sur les bons sols (S3-S4) et les valeurs les plus faibles sur les sols (S1-S2)
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Coefficients ai Coefficients ai
Etat du matériau et de la surface
a1 a2 a3 de la chaussée a1 a2 a3
roulement base fondation roulement base fondation
Sable gypseux (tuf sableux)
SG
région C
o Matériau ancien non pollué,
o Sur sols S2 0,12 0,10 0,11-0,10 0,10-0,09
chaussée non ou peu déformé
o Sur sols S3 – S4 0,12 0,12 o Déformation généralisée, 0,09-0,07 0,09-0,07
S Sables grossiers Non utilisé dans le catalogue
o Région A et B o Matériau ancien non pollué 0,09-0,08
o Matériau ancien pollué 0,08-0,06
o Région C o Matériau ancien non pollué 0,11-0,10
o Matériau ancien pollué 0,09-0,06
Macadams et pierre cassées
M
0/50 – 0/100
o Matériau ancien non pollué,
o Région A et B 0,11-0,10
non ou peu déformé
o Matériau ancien pollué 0,09-0,07
déformé
o Matériau ancien non pollué, 0,12-0,10
o Région C
non ou peu déformé
o Matériau ancien pollué 0,09-0,07
déformé
Tableau n° 22 - Valeurs des coefficients ai des matériaux de chaussées à utiliser dans le catalogue des
chaussées – matériau granulaires non traités
La détermination de SN s'effectue en fonction de la valeur en CBR pondéré ou de la classe
du sol à partir du graphique ci-après :
SN
2,5
1,5
0,5 CBR
0
1 4 7 10 13 30 100
S0 S1 S2 S3 S4
Figure n° 7 - Graphique donnant le SN en fonction du CBR Classe de sol
Selon la valeur de SN , on peut ainsi classer les chaussées dans les fourchettes indiquées dans
le tableau suivant :
Classe C6 C5 C4 C3 C2 C1
SN 10 >4 3,5 à 4,0 3,0 à 3,5 2,5 à 3,0 2 à 2,5 <2
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Classe C6 C5 C4 C3 C2 C1
Déflexion
(10-2 mm) < 50 50 à 75 75 à 100 100 à 150 150 à 200 > 200
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Déflexion
Surface
B D N F P G
La classe de chaussée est retenue pour le
1 Mal dimensionnées
dimensionnement d’une structure type
La structure n’a théoriquement pas besoin d’un
complément.
Il y a concordance entre les paramètres. La déflexion
Le choix de la solution dépend :
peut être utilisée pour le découpage en sections
Bien homogènes De la date du dernier revêtement
2
dimensionnées périodique
De la nécessité ou non d’une mise au
gabarit
Vérifier la nature et la date des derniers travaux : Si après une vérification l’examen visuel
Soit un revêtement récent masque des dégradations s’avère non significatif, on adopte la classe
3 Mal dimensionnées importantes avant travaux de chaussée comme paramètre de choix
Soit la chaussée est récente sous-dimensionnée mais Dans le cas contraire, la chaussée est mise
n’a pas supporté un trafic important sous surveillance
Si la localisation et la cause du défaut sont
déterminées, on peut envisager de le
Probabilité d’un défaut lié à une des couches lié à une corriger sans tenir compte de la classe de
Bien
4 des couches et non à la totalité de la structure (fréquent chaussée.
dimensionnées
pour les couches de surface et de base traitée) Dans e cas contraire, on adopte la grille de
classe des chaussées pour trouver la
solution de renforcement.
La déflexion n’est peut être pas représentative
Après vérification des paramètres, on peut
(chaussée de la région C surtout).
utiliser les classes de chaussées pour
5 Mal dimensionnées Vérifier s’il s’agit bien d’une chaussée sans assise déterminer la solution de renforcement
traitée, notamment dans le cas d’un élargissement
antérieur
Cas voisin du n°3 – probablement un défaut de surface Vérifier les paramètres – examiner la
6 Bien
entraînant une dégradation ne mettant pas en cause la possibilité d’un renouvellement de la
dimensionnées
structure (mal façon de la couche de roulement) couche de roulement
Surface : B : bon état Entretien : N : normal Déflexion : P : petite (ou faible)
D : dégradé F : fréquent G :grande (ou forte)
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Partie renforcement : cette partie permet de dimensionner les renforcement des chaussées
existantes. Elle présente deux clés d’entrées. La première est la classe de trafic supporté
par la route, la deuxième est la classe résiduelle de la chaussée existante.
Le dimensionnement par le catalogue est moyen rapide et fiable pour déterminer les structures
de chaussées. Il reste toutefois limitée dans le sens ou il ne permet d’optimiser les structures
de chaussées.
Les fiches de dimensionnement des chaussées sont en annexe de ce document.
IV.2 - DIMENSIONNEMENT PAR ALIZE III
Le logiciel ALIZE III est un programme qui a été mis au point par le Laboratoire Central des
Ponts et Chaussées (LCPC) français. Le dimensionnement par le modèle Alize III est plus
précis puisqu'il permet de dimensionner les structures de chaussées pour des données de trafic
bien précises et d'optimiser les épaisseurs de chaussée au maximum.
Ce modèle de dimensionnement des chaussées neuves et des renforcements s'appuie sur une
approche théorique de dimensionnement selon une méthode rationnelle de calcul et sur une
vérification expérimentale des hypothèses et des paramètres pris en compte.
Le principe de calcul consiste à modéliser une structure de chaussée neuve ou ancienne à
renforcer, de manière à établir les contraintes ou déplacements provoqués par une jumelage
type unitaire. Les abaques « Alizé 3 » basés sur la théorie de Burmister ont été calculés pour
l'essieu à roues jumelées supportant 13 tonnes; la charge q s'exerce sur 2 cercles de rayon a
distants de d. les paramètres adoptés sont présentées dans le graphique suivant :
d=37,5 cm
q=6,62 bars
a=12,5 cm
h
Le modèle de Burmister admet que la chaussée est un plan infini à à symetrie de révolution.
On cherche à l'aide du modèle mathématique la déformation maximale susceptible
d'engendrer la rupture de la structure et on la compare à la limite admissible du matériau
considéré pour le trafic souhaité.
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Dans le premier cas, on aura un système bicouche constitué d'une couche supérieure :
couche de roulement et couche de base - par exemple béton bitumineux et grave bitume -
et d'une couche inférieure d'épaisseur infinie : couche de fondation et sol de plate-forme.
Dans le second cas, il faudra prendre en compte un multicouche On peut étudier ainsi des
systèmes de 3 à 6 couches. Chaque couche sera caractérisée par
- son épaisseur h;
- son module élastique E;
- son coefficient de Poisson .
On peut ramener un ensemble de deux couches à une couche unique, en utilisant les formules
suivantes
h a ;E a h’ ;Eb h’’;Ea